Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/01/2015

Les vœux d'Hamid Tibouchi

À supposer que les oiseaux se taisent
     toujours une branche craque au bord de l'écoute

     à supposer que le bois ne s'étire pas
     toujours on y devine une rumeur de vent

     à supposer qu'on n'entende plus le moindre souffle
     dans le calme il y a toujours un bruit qui se prépare

     à supposer que l'imminent demeure imperceptible
     il y a ce bruit de voix que fait la pensée

     à supposer que la pensée elle aussi renonce
     il reste ce murmure en moi parce que je t'attends

     à supposer qu'un jour je renonce à t'attendre
     le silence écoutera toujours venir la fin d'attendre


     Ludovic Janvier
     [« Une poignée de monde », Gallimard, 2006]
     _________________________

Tibouchi_Voeux2015b.jpg

 

 

Les commentaires sont fermés.