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03/01/2015

Les vœux de Michel Host

MES VŒUX       POUR 2015

 

L’Upsilon, dans la numération grecque, peut valoir jusqu’à la 400e partie de ce que nous mangions et espérions hier encore.

Sur le plateau de gauche, l’épicerie Fauchon, désormais inaccessible. Tombant de la branche dans l’Enfer fiscal, l’ami Michel Host (si vous le voulez bien). Grimpant à la même branche, par le versant Est, un écrivain cherchant un éditeur encore audacieux ou les traces de son dernier à-valoir.  Haut perché sur le plateau de droite, l’Inspecteur des Impôts de son quartier, en Inquisiteur campé à l’ombre des palmes gouvernementales & envoyant ses plus fins limiers à la chasse aux fraudeurs. Escaladant la même branche & venant implorer son pardon, le jeune écrivain qui omit dix euros dans sa « Déclaration ».  L’accablant de leurs hurlements, l’hyène des impôts locaux, le lion de l’impôt sur le revenu et le léopard de la future taxe sur l’air que l’on respire. Au pied de cette même branche, les observateurs disputent s’il s’agit du cadavre carbonisé d’une critique littéraire autrefois connue pour son incompétence, de celui d’un amateur de voyages en Suisse ou des cendres encore chaudes de la littérature.

« Non, point le chagrin & la tristesse ne feins-je :

Nous boirons de l’eau claire en l’an deux mille quinze,

Matin & soir mangerons des patates binje

& nous n’ouvrirons plus que des boîtes de singe.»

 

-  Michel Host, du Poème Restes et Reliefs  (écrit sur son lit d’agonie)  -

 

 

 

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