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31/08/2016

Revue LICHEN, numéro 6

Le n° 6 de la revue Lichen (septembre 2016) est en ligne :

http://lichen-poesie.blogspot.fr.

Au sommaire, pas moins de 34 poètes et le plaisir encore d'en être.

Un très beau poème entre autre dans l'éditorial, poème à deux voix qui s'est tissé suite au carnage du 14 juillet à Nice

 

Cendres d’anges

Poème à deux voix dédié à Romain, 10 ans,
par Sabine Venaruzzo et Colette Daviles-Estinès

Il est beau, le ciel, maman
Avec ses fleurs qui éclatent
Dans le bleu blanc et rouge
Je vois le rose de tes joues
J’entends l’écho ivre d’un tonnerre
C’est la fête qui se propage ?

Je n’entends pas la mer, maman
Une clameur, une seule, bruit
Comme une vague d’angoisse
Ne cesse d’aller et venir

La nuit chavire, maman
Un ciel feu réveille la ville
Tandis que les roues sauvages
Propulsent les poussettes folles

La nuit chavire, maman
Les pas se désunissent
Et zigzaguent les corps
Sur un drapeau flottant

La nuit chavire, maman
Le cri s’est engorgé dans l’aiguille du temps
La baie rouge s’essouffle
Au silence multiplié de la mer
Et dans ses mains
De la cendre d’anges

16 juillet 2016

 

 

 

27/08/2016

Aube dorée une affaire personnelle, d'Angélique Kourounis

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Comment un parti raciste qui obtient des années durant moins de 0,2% des votes peut se retrouver au parlement avec 18 députés ?
Comment un parti qui prône, la violence, la haine, le sexisme et le meurtre peut augmenter son score à chaque pogrom ?
Comment, alors qu’il n’aurait jamais pu exister en l’état en France, Aube Dorée peut rester en Grèce la troisième force politique du pays depuis quatre ans ?
Que se passe t-il dans la tête d’un membre d’Aube Dorée ?
La réalisatrice approche la question d’Aube Dorée via ses propres obsessions, ses inquiétudes et ses peurs. Elle a dédié plusieurs années de travail à ses recherches autour du parti néo nazi grec qui occupe toujours la troisième place sur l’échiquier politique grec après des décennies d’actions meurtrières. C’est son troisième film sur la question, et le premier documentaire d’auteure.

Angélique Kourounis est journaliste, correspondante en Grèce, notamment pour Radio France.

 

 

 

 

Alep : l'histoire du marchand de fleurs

L'humanité.....il y en aura toujours un pour nous sauver des autres, de là l'espoir ténu, fragile mais puissant aussi comme le parfum des roses, ça finit mal mais l'essentiel ne meurt pas, prix nobel de la paix pour la mémoire de cet homme !

 

 

 

 

 

 

03/08/2016

Le ciel déposé là, Jean Baptiste Pedini

 

Édition L’Arrière-Pays, juin 2016

 

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54 pages, 9 €.

 

 

 

Jean-Baptiste Pedini écrit comme un peintre, à petite touches, de bleu, de noir, d’aube et de lumière, avec des cristaux de sel et des étoiles qui traversent la nuit « à toute allure, suspendues à la tyrolienne du ciel », le ciel déposé là non sans quelques éraflures, angoisses, diffuses toujours, mais d’autant plus tenaces.

 

« Les mots comme des entailles sur les nuages. On les dit à voix basse. On y tient. Le matin sort les griffes. »

 

On retrouve ici la mer, dont le ressac donne le rythme, vide, plein, vide, plein. Dans l’écriture de Jean-Baptiste Pedini, il y a comme des trous sous la trame où quelque chose est tapi, quelque chose attend et cette sensation contraste avec la douceur apparente du peintre à petites touches. Le calme semble toujours sur le point d’accoucher.

 

Il y a la musique des mots, enfilés les uns après les autres, les uns aux autres, des perles sur un collier aux reflets changeants, toutes aussi précieuses les unes que les autres et pas une de trop. C’est beau, comme des bulles qui « vont dans le ciel, reliées en un chapelet d’ombres ». Tellement beau qu’on se laisse bercer et que le sens qui demeure toujours un peu comme caché, voilé, nous importe moins que cette berceuse qui va chercher nos douleurs, nos malaises, tout ce qu’on ne sait pas trop dire alors on ne le dit pas, et la musique nous berce sans pour autant effacer totalement l’inquiétude.

 

Il y a de la solitude dans l’écriture de Jean-Baptiste Pedini, une distance qui permet au regard de voir, de sentir, un pas de côté qui parle aussi à notre propre solitude, celle inhérente à la condition humaine, seule et reliée, comme ces perles sur le fil du collier. Le fil, l’âme qui respire sous l’eau du poème.

 

Dans Le ciel déposé là, Jean-Baptiste prend la lumière au bout de ses pinceaux, « une lumière monocouche qui en recouvre tous les recoins » ou qui « entre goutte à goutte pour surprendre l’enfance » et l’ombre jaillit alors aussi de toute part car « la lumière est friable, l’obscurité la réconforte ».

 

Un antidote au quotidien, cette lumière ocre que l’on prélève tel un sérum.

 

Pour échapper à l’ennui peut-être, chaque instant est comme sacralisé, happé dans une transcendance alors que rien pourtant ne demeure figé, car il faut « vider le jour cul-sec. En sentir les dépôts tandis que la mort presse ».

 

Cathy Garcia

 

 

201607201223-full.jpgJean-Baptiste Pedini est né en 1984 à Rodez. Vit et travaille en région toulousaine. Publications dans de nombreuses revues dont Décharge, Voix d'encre, Arpa, N4728. Des livrets publiés chez Encres Vives, Clapàs, – 36° édition et La Porte. Bibliographie : Prendre part à la nuit (Polder, 2012), Passant l'été (Cheyne éditeur, Prix de la vocation, 2012), Pistes noires (éditions Henry, 2014), Plein phare, Éditions La Porte, 2015.

 

 

 

 

 

01/08/2016

Les initiatives citoyennes face aux attentats : la riposte de la société civile

par Sarah Roubato
 
Après les attentats de Nice, pendant que les politiciens nous disent qu’il va falloir vivre avec les attentats, de en plus de Français se demandent comment ré-agir autrement. J’interviens en fin de première partie de l’émission Une semaine en France diffusée sur France Culture samedi, à réécouter ci-dessous :
 
Que faire ? Dans un premier temps éteindre le poste d’information continue, pour avoir d’autres yeux que ceux qui se gargarisent du spectacle de l’horreur. Ne pas se contenter de l’image que les médias projettent de notre société.
 
Notre système politique ne nous permet pas d’infléchir la politique extérieure de notre pays et sa participation à des guerres, puisque nous remettons ce pouvoir entre les mains d’un seul homme qui n’a pas à nous consulter. Mais on peut agir sur l’autre versant des causes de ce qui nous arrive : les causes sociales qui font que la France est un terreau fertile pour que pousse le djihadisme. Car ces “monstres”, ces “barbares” sont bien les produits de notre société.
 
C’est dans le quotidien, là où chacun se trouve, que de petites initiatives voient le jour. Comment faire qu’un jeune va trouver un autre idéal auquel s’accrocher que celui que propose Daesh ? Ce basculement peut se faire en une une heure, une rencontre. Si on fait l’effort de sortir de son petit monde, de faire quelques stations de métro pour aller voir ces exclus dont les médias nous parlent – et tous ceux dont ils ne nous parlent pas. Leur partager ce qu’on sait faire – la cuisine, la randonnée, la pêche, la création de sites internet, le sort. Offrir ne serait-ce qu’à un seul jeune la possibilité d’exprimer sa frustration dans un art, lui faire rencontrer d’autres exclus sociaux aussi, des vieux qui vivent tout seuls, des jeunes qui vivent dans des villages complètement désertés, des gens avec des handicaps, des maladies, leur donner la possibilité à eux aussi d’aider et donc de retrouver une puissance et un sentiment d’appartenance à la société.
 
L’indifférence fait dégâts considérables. La société est comme la peau d’un tambour, chaque geste que l’on fait – et qu’on ne fait pas – résonne à l’autre bout.
 
 
 
 
 

un commentaire à l'article de Sarah, que je recopie ici, sans citer le nom de l'auteur par respect pour la vie privée :

Il faut donner quelque chose à perdre aux gens qui pourraient basculer par désespoir personnel dans la fabrique de l'horreur pour les autres.
Comment ?
Je parle en tant qu'ancien policier de la BAC mais aussi (encore plus loin dans le temps) ancien policier auxiliaire qui faisait de l'ilotage.
Ilotage : rôle moins répressif que les autres policiers, ce qui permettait d'aller discuter avec des jeunes, certains délinquants mais, qui auraient voulu choisir une autre voie.
La solution tient, je pense, dans l'idée d'utiliser la culture des cités, ses codes, l'identité que les jeunes se sont créée pour en faire une force d'avenir. De par la lâcheté des politiques qui prétendent hypocritement vouloir la liberté, la fraternité, et l'égalité pour tous n'ont fait que donner le sentiment inverse. Conséquence, ces jeunes de cités sensibles sont à ce jour les seuls à pouvoir cloisonner un endroit et en faire une zone de non droit. Tout le monde y perd. Eux entretiennent la ghettoïsation, la population a peur d'eux et les rejette à l'emploi. Les politiques d'aujourd'hui, faut-il encore le rappeler, n'ont aucune vision de terrain, ne voyant la société qu'à travers des graphiques et des camemberts et n'ont que leur carrière à la bouche, et ils sont entourés de conseillers qui par ambitions personnelles (aussi) leur font croire au monde des bisounours où ça n'irait pas encore si mal...
Si ! La société va mal ! Super mal même !
On a de la matière grise ghettoïsée dont on ne fait pas acquisition, vu que la corruption d'en haut de la pyramide ronge les fondations de notre vivre ensemble.
Les jeunes des cités sensibles, il faut leur donner les moyens d'avoir des choses à perdre.
Les voitures electriques high tech doivent être conçues dans les cités où rien ne se passe hormis le traffic de stups. Ils sont capables de faire une entreprise illegale et d'employer du monde ? Pourquoi ne seraient-ils pas capables de faire la même chose pour une entreprise licite ? Pas besoin de diplôme de l'energie et des idées et que ces jeunes collaborent avec les ingenieurs de bonne volonté qui souhaitent les aider. Des ingénieurs que des corrompus ont empêché des réaliser leur rêve, il y en a plein en France. Il suffit que les jeunes des cités sensibles intouchables leur offrent protection au coeur de leur zone de non droit. Là, des miracles vont apparaître !!!
Ces gens (des cités sensibles) doivent pouvoir exprimer leur style, mettre au défi cette société qui a peur d'eux ! La mettre au defi de faire mieux qu'eux en terme de vision d'avenir. Ce sont des cités sensibles françaises que doivent sortir la technologie verte, celle de l'avenir.
La police n'a pas le droit d'entrer ? Consigne venue de très haut ? Ok donc, elle n'aura pas non plus le droit d'entrer quand ces jeunes feront la promotion des générateurs à hydrogène individuels. Ces générateurs vont faire faire la tronche à certains gros groupes industriels français ! Ceux qui ne les embauchent pas !!! La police ne peut pas rentrer dans les cités ? Très bien elle ne rentrera pas non plus quand les jeunes feront la demonstration que leur hypercar électrique dessinée et construite sur place abat le 0 à 100 km/h plus vite qu'une ferrari sur le parking de supermarché du franprix du coin.
Notre cohésion nationale, nous devons maintenant refuser qu'elle vienne d'en haut, nous devons la construire de manière autonome, entre nous. Il suffit d'écouter les derniers titres de Kerry James pour comprendre que certains jeunes ont fait le bon constat. Entre force de l'ordre intelligentes et jeunes de la cité acceptant de franchir le pas, la reprise en main de la société par les forces vives de la Nation est désormais envisageable."

 

en savoir plus sur Sarah Roubato, voir : http://delitdepoesie.hautetfort.com/archive/2016/02/08/le...

 

 

 

 

 

 

 

27 juillet 1982 : L’homosexualité n’est plus un délit en France (c'était hier)

 

Sur une proposition de ministre de la Justice, Robert Badinter, l’Assemblée Nationale vote la dépénalisation de l’homosexualité en France (D’après une proposition du candidat à la présidentielle François Mitterrand).

L’homosexualité sera retirée de la liste des maladies mentales de l’OMS. (Organisation Mondiale de la Santé) neuf ans plus tard (1991).

 

Lesbian & Gay Pride (144) - 28Jun08, Paris (France)

[Lesbian & Gay Pride – Paris, juin 2008]

 


Source : Que s’est-il passé aujourd’hui ?

http://www.1-jour.fr/