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09/01/2017

Équateur. Des défenseurs des droits des peuples autochtones en danger après l’arrestation de leur chef

 

Publié le 04.01.2017.  Source : Amnesty International

Le 21 décembre, des agents de la police nationale sont entrés de force dans les locaux de la Fédération interprovinciale des centres shuars et achuars, dans la province de Morona Santiago, et ont arrêté le chef de cette organisation, Agustín Wachapá.

Son arrestation s’ajoute à une série d’actes de violence, de harcèlement et de pression subis par des membres de la communauté indigène shuar aux mains des autorités de l’État en raison de leur opposition à un projet de mine de cuivre à Morona Santiago.

Parallèlement à l’arrestation d’Agustín Wachapá, le ministère de l’Intérieur a déposé plainte le 20 décembre contre l’organisation équatorienne Action écologique, qu’il accuse de violences après la publication sur ses réseaux sociaux d’informations évoquant l’impact environnemental que pourraient avoir les activités minières dans cette région et les atteintes aux droits humains que le projet risquerait d’entraîner.

Face à cette procédure administrative, Action écologique risque d’être fermée avant la fin de l’année 2016.

« Les autorités équatoriennes sont tenues de protéger le peuple shuar des attaques qui le visent, et elles ne doivent pas imposer d’états d’urgence ni arrêter des dirigeants autochtones. Ces actes d’intimidation ne font qu’accroître les tensions et menacer les vies d’encore plus de personnes », a déclaré María José Veramendi, chercheuse d’Amnesty International chargée de l’Amérique du Sud.

Amnesty International appelle les autorités de l’Équateur à respecter scrupuleusement les garanties d’une procédure régulière dans le cas d’Agustín Wachapá et à mettre fin à l’état d’urgence et aux actes de harcèlement dans la province de Morona Santiago. L’organisation demande en outre au ministère de l’Intérieur d’abandonner sa demande de dissolution et de fermeture d’Action écologique, de garantir les droits de la défense tout au long de la procédure administrative et d’appliquer les recommandations figurant dans la résolution du Conseil des droits de l’homme des Nations unies relative à la protection des défenseurs des droits humains, qu’il s’agisse d’individus, de groupes ou d’institutions, qui interviennent dans le domaine économique, social ou culturel.

 

 

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