29/07/2017
3000 € de Thomas Melle
traduit de l’Allemand par Mathilde Julia Sobottke
Ed. Métailié, mars 2017
190 pages, 18 €.
Anton a eu ce qu’on pourrait appeler un accident de parcours, brillant étudiant en droit, il a comme on dit décroché, ses tentatives pour se rattraper en conduisant un taxi ont à peine ralenti la chute, une pente glissante bien arrosée à l’alcool. Denise est caissière, mère sexy et célibataire d’une fillette qui semble avoir quelques soucis de développement. 3000 €, c’est le montant de la dette d’Anton pour laquelle il est sur le point de passer en procès, intenté par les banques. Dette qui roule amasse beaucoup, moins il peut payer et plus le montant enfle. 3000 € c’est le paiement que Denise attend pour avoir tourner un film porno diffusé sur le net. Anton et Denise. Ils n’ont pas grand-chose à voir l’un avec l’autre, si ce n’est que chacun dit non à sa façon. Chez Anton, cela prend la forme de renoncements, d’une fuite en avant dans les rêves. Hébergé dans un foyer, il préfère dormir carrément dehors.
Il a laissé faire. Laisser faire les choses, dans le cas d’Anton, ça équivaut à présent à une décision.
Pour Denise, c’est lutter contre sa parano qui la fait paniquer et voir des regards lubriques qui savent, qui l’ont vue, à chaque client qui passe à sa caisse. Et l’argent qui n’arrive pas…
Anton et Denise, une rencontre improbable. Un amour est-il possible sous la lumière crue d’un réel fade et impitoyable ? La loi de gravité qui ramène chacun à sa propre problématique, ce poids qui les emporte, s’il provoque parfois des collisions sentimentales, est cependant trop lourd pour comprendre l’autre, au sens « prendre avec ». Chacun tourbillonne sur sa trajectoire. Anton dans une autre vie n’aurait probablement jamais remarqué Denise et Denise doit se battre pour donner à sa propre vie et à sa fille ce qu’elle imagine être un avenir meilleur. Anton a déserté son destin, Denise voudrait échapper au sien, tous deux sont perdus sur leur propre ellipse. Une histoire banale en somme, une parmi tant d’autres, un portrait froid et lucide de la réalité sociale allemande d’aujourd’hui où rêver est dangereux. Pour 3000 €, il s’agit de savoir se vendre ou pas.
Une mesure de contention peut-être ? Volontiers. Suppression de vos cotisations ? Oh oui, volontiers. Vous prendre bien un viol ? Très volontiers.
Cathy Garcia
Thomas Melle est né en 1975, il a étudié la littérature comparée et la philosophie à Tübingen et aux États-Unis, il est traducteur et écrivain. Il fait des débuts très remarqués en 2011 avec le roman Sickster (lauréat du Prix Franz-Hessel.) 3000 € a obtenu le Prix de littérature de la Ville de Berlin en 2014 et son nouveau roman publié en Allemagne a été finaliste du Prix du livre allemand 2016.
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28/07/2017
Vingt-sept degrés d’amour de Chloé Landriot
illustrations de l’auteur et de Joëlle Pardanaud
Éditions le Citron Gare, mai 2017
85 pages, 10 €.
L’un pour l’autre nous sommes
Merveille
Cette étrange présence
Qui ne s’habitue pas.
Sous le signe de l’arbre et de l’infinie richesse du symbole, arbre que l’on retrouve dans toutes les illustrations, réalisées ici à quatre mains par l’auteur et sa propre mère, le lien affectif se niche de façon limpide au cœur du livre tout comme il en tisse également la forme. Un livre porteur d’une parole de femme, d’une femme solaire ou qui aspire en tout cas à l’être. Amante généreuse, compagne et puis mère elle aussi. Un hymne à l’amour quand corps et nature ne font plus qu’un et que les mots s’en vont puiser à la source, cherchent la lumière comme le font aussi bien les jeunes pousses que les vieux arbres. Dans ces vingt-sept degrés d’amour, il y a du corps et il y a de l’âme et ils ne sont pas séparés par une fausse pudeur. Femme en plénitude qui connait ses ombres, qui prend sa force dans le désir assumé et assouvi et pour qui les mots tracent un sentier vers la transcendance, tendent leur toile d’une branche à l’autre. L’auteur n’ignore pas cependant que le silence reste la meilleure façon d’exprimer le mystère renouvelé du vivre dans sa dimension la plus sacrée.
L’amour et le lien à l’autre comme une voie initiatique.
J’avance encore à tes côtés
En tenant par la main
Cette chance imparfaite et boiteuse
Cette chance.
Ce qui n’empêche la lucidité, le duo ayant aussi ses duels au premier sang.
C’est la règle
Entre toi et moi
La preuve
Que je te touche
Que tu ne fais pas semblant
Que je ne te fuis pas
Et sur cette voie de compagnonnage naissent des fruits et tombent des feuilles mortes. Cycles qui ne sont peut-être pas éternels…
Je ne sais maintenant
Où vous pourrez puiser l’eau fraîche des espoirs
Où vous pourrez apprendre à traquer la beauté
À rester humain
Ni si vous nous pardonnerez
Nôtre infâme bêtise
Où bien si vous croirez que c’est votre destin
Et que vous lutterez
Laissant aux morts les questions vaines
Cycles dont il faut tâcher de comprendre les rythmes, afin de s’y accorder avec justesse, avec sagesse. C’est ce que tente Chloé Landriot dans ces Vingt-sept degrés d’amour.
Cathy Garcia
Chloé Landriot est née en 1980 à Saint-Etienne. Auteure d’une thèse sur l’art épistolaire royal au XVIe siècle, elle a décidé de délaisser les bibliothèques feutrées pour la « vraie vie » d’un collège de la banlieue lyonnaise, où elle enseigne depuis sept ans. Mère de deux enfants, elle essaie de vivre de plus en plus les yeux ouverts et de mener (à sa modeste mesure) des combats qui ne font pas de perdants. C’est pourquoi elle pratique l’aïkido, ne va plus au supermarché, et sensibilise ses élèves à la question de l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est aussi pour cela qu’elle écrit. Elle s’est mise à dessiner sans prétention un jour où il n’y avait plus de mots. Quelques-uns de ses poèmes ont été publiés récemment dans les revues Décharge, Verso, Traction-Brabant et Cabaret. Vient de sortir dans la collection Polder de Gros Texte son premier recueil, Un récit, en mai 2017. Ses dessins paraissent dans Traction-Brabant. Elle intervient aussi à la Maison pour Tous à Lyon où elle anime une « pause poésie » mensuelle.
Joëlle Pardanaud est née en 1956 à Saint-Etienne et elle est la mère de Chloé. Elle vit en Charente. Elle a renoué depuis quelques temps avec le dessin, qu’elle pratiquait dans sa jeunesse : « C'est grâce à mon petit-fils Guilhem que je me suis remise à dessiner, explique-t-elle, pour lui dire combien il me manquait. Alors, j'ai su que le dessin me permettrait de combler mon désir d'être près de mes enfants et petits-enfants grâce au papier, aux crayons et aux tubes de peinture ». Elle a accepté de contribuer à illustrer Vingt-sept degrés d’amour : une collaboration mère-fille qui prend tout son sens dans ce recueil.
http://lecitrongareeditions.blogspot.fr/
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27/07/2017
L’empereur d’Amazonie de Marcio Souza
traduit du Portugais (Brésil) par Béatrice de Chavagnac – Métailié, mai 2017 (première édition française chez JC Lattès - 1983).
224 pages, 10 €.
“Au-delà de l’équateur, tout est permis. (Proverbe portugais du XVe siècle) Pas tout. (Luiz Galvez, détrôné)”
Ce roman est volontairement un pastiche de roman-feuilleton, un récit construit en une suite de textes extrêmement courts portant chacun un gros titre en majuscule, comme s’il paraissait dans un journal, mais sous ses faux airs populaires, c’est un roman dense et érudit qui tient son lecteur en haleine. Un roman que l’on peut qualifier sans hésiter, de picaresque, irrévérencieux et loufoque, mais fidèle d’une certaine façon à la réalité des lieux et de l’époque prise dans une forme de folie. Le récit prend place en Amazonie à la fin du XIXème, en plein boom du caoutchouc et nous conduit jusque dans la région de l’Acre, que se sont disputés à cette période la Bolivie et le Brésil, avec comme toujours les intérêts américains en arrière-plan.
Au fin fond d’une Amazonie hostile, moite, suffocante et boueuse, l’argent coule à flot presqu’autant que l’alcool et on distingue mal le luxe de la luxure. Le climat et l’éloignement de la civilisation, même si l’élite se targue d’en amener les signes les plus clinquants au plus profond de cette immensité de moins en moins vierge, libèrent facilement les instincts de débauche. Il y règne une sorte de fièvre permanente qui en devient le prétexte. C’est encore la grande époque paradoxale de l’opéra de Manaus et des bordels tapageurs, mais le faste entame cependant son déclin, suite à l’entourloupe de Sir Wickam, qui pour le compte de la reine Victoria, a fait passer en contrebande soixante-dix mille graines d’hévéa, direction la Malaisie, ce qui va faire perdre au Brésil le monopole du caoutchouc.
Avec une ironie mordante et un humour féroce, le narrateur y narre ses péripéties et celles des autres protagonistes, y décrit l’époque et ses travers, sur le plan historique, politique et celui des mœurs, l’ensemble partageant une même outrance et décadence. Luiz Galvez l’Espagnol, journaliste, séducteur opportuniste et aventurier en quête de fortune facile, pratique l’autodérision avec talent dans ce récit qui se veut être celui de ses mémoires. « Le lendemain matin, je compris que le monde ne mérite pas tant d’analyses quand l’estomac se tord et exige une attitude. » Les mémoires d’un vieillard rédigées en 1945 à Cadiz et dont le manuscrit sera retrouvé en 1973 chez un bouquiniste parisien par un touriste brésilien, alter ego de Marcio Souza.
Pour échapper à des ennuis d’alcôves et à la police du Para, suite à son implication avec des révolutionnaires luttant contre l’impérialisme américain, plus par connivence sexuelle que par convictions politiques, Galvez doit remonter toujours plus loin sur l’Amazone de Belém à Manaus, où se rend également la Compagnie française d’opéra et d’opérettes et sa célèbre cantatrice, et d’autres encore, comme une équipe de recherche menée par un professeur qui pense que l’opéra de Manaus est en réalité un vaisseau spatial extra-terrestre. Galvez, tel un héros, échappe aux dangers et aux embûches de toutes sortes, aux autorités, aux maris jaloux, aux fièvres, aux sauvages cannibales… Mais de temps en temps, l’auteur Marcio Souza, dans une sorte de schizophrénie littéraire, vient rétablir dans le récit une vérité que le narrateur déforme, emporté par son imagination. Tout ici n’est qu’excès mais le lecteur ne s’en plaindra pas, bien au contraire, il s’en délecte.
« On ne s’était tapé aucun blanc, du moins par voie orale, au cours du XIXe siècle. Notre héros a évidemment cherché a donné un peu de couleur locale aux jours médiocres qu’il a passé à Santarem où il avait, en réalité, débarqué en compagnie de Joana, la sœur sans vocation religieuse. »
De fil en aiguille, ou plutôt de beuveries en beuveries, Galvez se retrouvera finalement à la tête d’une pseudo-armée avec la complicité de quelques barons du caoutchouc, pour prendre le contrôle de Puerto Alonso et proclamer l’indépendance du territoire de l’Acre, dont il deviendra de ce fait, empereur, pris dans un tourbillon de délire monarchique décadent et bouffon. Un empereur d’Amazonie pour six mois, dont la chute sera aussi lamentable et ridicule que le fut l’ascension.
On apprendra alors que ce personnage a réellement existé, « il a exercé son noble pouvoir dans le Nord du Brésil. Il a effectivement dirigé une des révolutions acréennes. (…) Les aventures picaresques de Luiz Galvez s’accordent parfaitement avec le caractère de vaudeville des milieux politiques du cycle du caoutchouc. »
C’est donc un portrait très révélateur de cette époque délirante, « un fou-rire désabusé, hurlant de vérité », comme le dit Jorge Amado dans sa préface. On devinera derrière l’humour caustique, l’apparente légèreté du ton et ses airs d’opérette, les turpitudes réelles d’une Histoire pas très reluisante en réalité et qui ouvriront la porte à plus d’un siècle de dérives, d’exploitation et de destruction. Histoire qui hélas continue son avancée, telle une armée de bulldozers dont on n’a plus du tout envie de rire.
Cathy Garcia
Marcio Souza est né à Manaus (Brésil) en 1946, il est aujourd'hui un des chefs de file de la littérature amazonienne. Ses romans incisifs et drôles ont connu un grand succès commercial, y compris à l'étranger, ce qui lui a permis de réaliser des expériences théâtrales, éditoriales et cinématographiques. Il est aussi l'auteur d'essais et de livres d'histoire. De retour au Brésil après avoir enseigné aux États-Unis, il joue un rôle très actif à la tête de la culture dans le gouvernement de son État d'origine puis comme directeur de la fondation culturelle Funarte.
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24/07/2017
TAMPAX, une arme chimique furtive et mortelle...
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17/07/2017
À TOUS VENTS - un film de Michel Toesca et Cédric Herrou
À TOUS VENTS, retrace la rencontre des habitants de la vallée de la Roya et des réfugiés qui arrivent dans cette vallée en tentant de passer la frontière franco-italienne.
Michel Toesca est cinéaste. Il habite dans cette vallée et filme depuis deux ans des hommes et des femmes qui ont décidé d'agir face à une situation humaine révoltante, malgré les risques judiciaires encourus. Des gens qui se connaissaient à peine se rassemblent et s’organisent pour exiger un droit à l’humanité.
Cédric Herrou, agriculteur dans la vallée, est rapidement devenu une figure centrale de l’aide aux exilés. Il est un des personnages principaux du film.
De leur relation, des risques pris en commun en filmant des actions considérées au début comme illégales, naît une solide complicité.
À TOUS VENTS est l’histoire de leur amitié et de tous les liens qui se tissent entre les habitants de la vallée et ces réfugiés qui ont choisi de tout risquer dans l’espoir de connaître une vie meilleure...
Nous avons décidé d'auto financer ce film et de faire appel aux dons. L’objectif de 15 000 € est une base minimum pour nous permettre d’avancer dans la fabrication du film. Le budget nécessaire à la réalisation de ce film est évaluée à 150 000 €.
Chaque soutien compte, un grand merci à tous ceux qui nous accompagnent !!
Plus vous serez nombreux à partager ce lien et plus nous aurons de chance d'atteindre notre objectif de faire une levée de fonds de 150 000 €.
En savoir beaucoup plus ici :
https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/a-tous-vents...
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10/07/2017
Hamburg - les zombies du G20
19:14 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
02/07/2017
Revue Lichen n°16 - Juillet 2017
toujours très heureuse de figurer au menu de Lichen dont voici le n°16 déjà et il est copieux !
n° 16 (juillet 2017)
Publication à périodicité (éventuellement) mensuelle * ISSN 2494-1360
prix : 1 mot (nous demandons que chaque personne qui consulte et apprécie ce blog nous envoie, en échange, un mot)
Au sommaire de ce numéro :
Jiani Abert : un poème sans titre
Mina Assadi : « Dirigeant » (poème traduit du persan par Babak Sadeq Khandjani)
Thierry Blandenet : « Hic et nunc » et « Amour »
Laurent Bouisset : « Un sourire vrai »
Léon Cobra : « Ça coûte combien le bonheur ? » (un poème accompagné d’un collage)
Éric Cuissard : « La fenêtre »
Colette Daviles-Estinès : « Morcelé » (un poème et une photographie)
Ève de Laudec : deux poèmes issus de Des pas sur la terre
Carine-Laure Desguin : « à chercher l’ordre »
Laurent Dumortier : « Danser la pluie »
Laure Escudier : « le sentier vibration est porteur d’un adieu »
Fabrice Farre : trois « poèmes de poche » (1)
Laetitia Gand : « Le printemps agité » et « À la pluie venue »
Cathy Garcia : « La mort-vie »
Aurélien Gernigon : un poème sans titre
Hoda Hili : « Nasses » (XXXI à XXXV)
François Ibanez : « À deux pas »
François Jégou : six fragments poétiques
Valère Kaletka : « Bien serré » et « Ses bras sarments »
Géry Lamarre : « Paradis infimes »
Cédric Landri : trois pantouns
Robert Latxague : « Un mojito para Cuba » (part I)
Hubert Le Boisselier : « Parler » (3)
Le Golvan : encore six inédits extraits de Jours
Élodie Loustau : « Le cri dans le cri (1) »
Cédric Merland : quatre variations autour du titre Si elle y pense
Hélène Miguet : « Vibrations »
Ana Minski : « Extrait de monde (3) » (poème) et « Warm Canto » (peinture)
Pierre Morens : trois poèmes sans titre
Alain Morinais : « Il est un autre lendemain »
Michel-Ange Moukaga : « Temps mort » et « Iris »
Anouch Paré : trois poèmes extraits d’une Petite suite animalière
Stéphane Poirier : « Œuf sur le plat »
Paul Polaire : « Ode à mon beau cabas »
Éric Pouyet : « Marguerites montant l’escalier » (photographie)
Bénédicte Rabourdin : « Charlocyclette » (poème graphique)
Saiban : trois « TER Nice-Antibes »
Salvatore Sanfilippo : « Il est descendu »
IgnacioJ. Santanilla-Bahi : « Instantané »
Clément G. Second : deux poèmes extraits de Encres de songerie
Soly Sombra : « Écho » et « A-mer »
Gaëtan Sortet & Khalid El Morabethi : « Maintenant ou jamais »
Sophie Marie Van der Pas, sur une photographie d’Alain Dutour : « Écriture »
Sabine Venaruzzo : deux « Scenarii nocturnes »
Charlélie Willhelm : « Amazonie »
Note de lecture : Écrits de nature I, d’Alexis Gloaguen (éditions Maurice Nadeau)
Choses vues : les éditions de l'Ormaie et le n° 100 de La Barbacane à la galerie Depardieu à Nice
Guillemet deParantez (s/d.) & alt. : l’Atelier
19:32 Publié dans CG - PUBLICATION EN REVUES | Lien permanent | Commentaires (0)
01/07/2017
Le potager de mon grand-père par Martin Esposito (2016)
08:19 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
Auteur inconnu
08:18 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)