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24/08/2015

Fugitive lu par Christian Saint-Paul

 

Cathy Garcia a fait paraître en mars 2014 aux éditions Cardère « fugitive ». Avec ce livre elle parvient à la plénitude de son art. Très beau livre dont les illustrations originales de l’auteure, artiste accomplie, sont elles aussi comme dans le livre de F. Ricard en noir et blanc et font de ce livre, un véritable livre d’artiste à la portée de tous (12€).

Lecture de « fugitive » par Christian Saint-Paul à écouter ici dans l'émission du 20 août :http://les-poetes.fr/emmission/emmission.html

 

23/09/2014

Fugitive lu par Michel Host

In Le Scalp en feu – VIII par Michel Host (Chronique)
http://www.lacauselitteraire.fr/le-scalp-en-feu-viii-par-michel-host

 

 

Fugitive, de Cathy Garcia, chez Cardère éditeur, 2014, Coll. Poésie,55 p., 12 € [www.cardere.fr]Illustrations originales de Cathy Garcia.

Belle impression, beau papier que l’œil et le doigt caressent avec plaisir, caractère d’une lisibilité parfaite et encres de Cathy Garcia dont on sait qu’elle a plusieurs flèches à son arc.

On est mal, parfois. On va mal, tout ou presque va mal. La déglingue nous guette, le ciel même s’inscrit en contre : Le ciel a mordu. Les chiens sont lâchés. / Dans les poitrines, les cœurs s’épavent. // Partout s’installent des cirques funèbres. /// Foutoir irrespirable.

Alors, quoique le naufrage guette, nous allons sur cette terre : Je marche. / Je dois marcher. Cathy Garcia, en dépit du titre donné au recueil, ne fuit pas, ou sinon en avant, vers le ponant donc, à la suite de son ombre qu’elle rejoindra dans « le rouet des incantations »,du côté de cette priance amoureuse qu’est la poésie. Mais d’abord il y aura eu l’épreuve, cette souffrance en forme d’« exil », dans cette maison [qui] gonfle, crève. Lambeaux dégueulasses… où même les bêtes [sont] désarticulées. Je sais, depuis d’autres lectures, la poésie de Cathy Garcia toute tournée vers la vie pleine et vivante, dans un souhait de joie de l’esprit et de la chair… Ce que nous conte Fugitive est hors de sa voie, hors de son habitude, si l’on se permet de penser que nous vivons tous, à de certains moments du moins, dans des lieux qui nous sont habituels. Dans ce registre inattendu parce qu’entêtant, dangereux, méchant même – (toute cette nature, ces bêtes désarticulées, n’est-ce pas ?), le poème de Cathy Garcia tremble, inquiet, ému, se frayant un dur chemin parmi les spectres, rencontrantl’ogre de désir où son navire se fracasse les flancs, tout cela dans le déchirement tellurique qui suggère une fin du monde, un  irréversible et fatal assaut des vieux instincts : Conjuration du vide. / La meute aime le rut.Le « récit », car il s’agit d’un récit à peine déguisé, laisse deviner l’élargissement de l’ombre, la plongée dans un enfer désespérant, un chaos des sens qui fait douleurs les faux plaisirs de l’instant : Un corps de femme à lapider, encore et encore.Alors, après avoir marché encore et encore, [lâché] les simulacres, sur quels horizons s’ouvrira le futur ?

La marche en terre d’exil s’improvise voyage, au risque du naufrage en terre-ciel, errance funambulesque dans les temps et les espaces, et jusqu’à soi… Il s’agit de se réancrer, de déployer la corolle, de retrouver des paysages habitables… fût-ce en se soumettant à de mystérieuses magies afin que l’âme s’encorde aux cailloux sorciers. Retrouver terre, reprendre pied. Des amants, sans doute, plusieurs aubes, la lente mais sûre réconciliation : Je cours et je danse. // La terre est une et nous sommes un.

Laissons le poème suivre sa pente, après la rencontre avec le rapace dont les serres ont marqué [l]a chair,mais pas seulement, l’âme aussi, le cœur, l’être en son fond le plus profond, tout ce qui fait la matière d’une vie, à la fin Irréversible mais large comme un fleuve. Dans ce récit d’une longue étape d’un voyage heureusement inachevé, je comprends et saisis une fois encore cette force et ce courage des femmes, cette puissance invincible du désir d’être envers et contre les embuscades de la destinée, tout ce que j’admire et que j’avais déjà pressenti dans de précédents recueils de Cathy Garcia, cela qui lui appartient, en liaison avec des joies stimulantes aussi, et qu’elle nous donne en partage.

 

Michel Host, septembre 2014

 

 

20/06/2014

Fugitive lu par Jacmo

Note parue dans la revue Décharge n°162 - Juin 2014

 

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08/05/2014

Fugitive lu par Laurence Biava pour la Cause Littéraire

 

Plasticienne autodidacte, elle compose ce qu’elle appelle des gribouglyphes, mélange de diverses techniques et de collages. Elle obtient un premier Prix de poésie à 18 ans. Ses premiers recueils sont publiés en 2001. Elle illustre plusieurs revues littéraires et des recueils d’autres auteurs. Elle crée en 2003 la revue de poésie vive Nouveaux délits. Son travail est présenté publiquement depuis fin 2008 et sur le net. Fin 2009, elle fonde l’association du nom éponyme Nouveaux délits. Elle s’exprime aussi à travers la photo, pas en tant que photographe professionnelle, mais en tant que poète ayant troqué le crayon contre un appareil photo :

Après Claques et boxons et Les mots allumettes, Cathy Garcia revient en ce mois de mars 2014 avec un recueil court de poésie prosaïque très intéressant qui fait à la fois la part belle aux souvenirs des tragédies antiques, aux flottements des corps en souffrance, à la beauté des matériaux. Il y a aussi de belles envolées sur les aurores, la lumière de la lune, d’où jaillissent fulgurances, contemplation, rédemption.

« Une tragédie antique ensevelie dans le jardin des masques… L’oiseleuse pleure dans les fumées de myrrhe. Un corps de femme à lapider, encore et encore… Juste un saccage de coquelicots. Conjuration du vide… La meute aime le rut ».

 

Chaque fragment hybride est court et complété par une illustration personnelle de l’auteur.

« Je marche… je dois marcher… Je cours et je danse ». Cette ode à la fragilité de la vie se déroule avec douceur sous nos yeux, et cette sensation est renforcée par la grande qualité de plume de Cathy Garcia. On y voit, on y sent, on imagine la vie d’un individu égaré en pleine nature. On lit et on regarde se dérouler, en petites en grandes attentes, la vie d’un personnage, qu’on imagine être une femme, croqué au trait noir. Les instants heureux ou douloureux de la vie sont là, esquissés en quelques traits et liés les uns aux autres, par les ressacs des histoires d’amour, de séparation ou de transition. On entend des cris sourds parfois et se dessine (et se devine) alors une couleur particulière, différente à chaque page, à chaque murmure souffrant. Et l’air, la lumière, le souffle reviennent vite pour combler les manques, les trahisons, les inépuisables toxicités. Animée de tourments intérieurs et d’observations éclairées sur la mémoire et la fuite, l’histoire de chaque scène se déploie sous nos yeux, on la regarde et on l’aide à son déroulé en touchant du doigt les mots qui sursautent et s’empilent, parsemés. Les mots qu’on aimerait remettre dans la main du personnage, pour ne pas la voir s’enfuir et souffrir. On devine des coupures entre les phrases, qui renforcent la narration de cette histoire, ode poétique au temps, à l’errance, à l’exil.

Ces fragments d’une femme naufragée renforcent les émotions que l’on ressent, en résonance, à l’écoute et au visionnage de cette vie, notre vie, qui passe entre douceurs et tristesses. C’est vrai ! Comme le dit l’auteur, « notre bonheur est bossu ».

« Je marche et glisse dans la nuit, je compte les spectres. Un spectre, deux spectres, trois spectres… Quatre spectres… Les violoncelles saluent la vanité des cérémonies… Tout brûle, irrattrapable capharnaüm ».

 

Laurence Biava

 

http://www.lacauselitteraire.fr/fugitive-cathy-garcia

10/04/2014

Terres de Femmes n° 112 ― mars 2014

 

Un extrait de Fugitive :

L’âme s’encorde aux cailloux sorciers
Ph., G.AdC







[JE DOIS MARCHER ENCORE]



Je dois marcher encore, vers les jachères où les sources vives brassent des runes de rocs et d’ongles. Ça ulule, ça hurle, les nuits sont glacées, les étoiles toujours inaccessibles mais le cœur résonne dans le bois, dans les pierres.

Tambours, feux couvés. Flammèches, camouflage des crinières.

Nuques renversées. Transe insolente.
L’âme s’encorde aux cailloux sorciers.

Voir : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2014/03/cathy-...

 

  

Merci à Angèle Paoli.

25/03/2014

« Fugitive » de Cathy GARCIA lu par Christian Saint-Paul

Extrait de l'émission Les poètes du 20 mars sur Radio Occitania, où les femmes sont à l'honneur, que vous pouvez écouter en cliquant sur :

http://les-poetes.fr/emmission/emmission.html

 

« Fugitive » de Cathy GARCIA (55 pages, 12 €, illustrations de l’auteure) est aussi un livre d’art du fait de la parfaite mise en page de cet éditeur perfectionniste, et de la qualité des illustrations de cette poétesse qui excelle aussi dans l’art plastique. Une artiste totale ! Celle qui fait paraître cette revue que nous aimons citer « Nouveaux-Délits » et qui a déjà publié 17 livres de poésie, atteint avec ce dernier volume une maturité impressionnante. L’écriture s’est resserrée, gagne en densité. La langue impose son rythme, sans pas superflus, car il s’agit de marcher avant tout.

Je dois marcher. Suivre mon ombre.

 

Tendue de peaux mortes, elle tangue, la mâchoire rouillée.

Elle tangue sous le couteau et ses cauchemars sont des drones.

 

Le guetteur lui parle de vie majuscule.

Elle entend funérailles, rubis teinté de mort.

 

Passe un ogre de désir et elle chavire encore, les flancs fracassés.

 

Comme l’affirmait MACHADO, le chemin se fait en marchant, il faut donc marcher et peu importe d’atteindre une destination, l’essentiel est de ne jamais quitter le chemin, de ne jamais interrompre la marche, sous peine d’anéantissement.

Je dois marcher.

 

Voltige de lunes dans les ténèbres tamisées.

Visions éclatées de l’oracle.

 

Je vois l’ange tatoué d’éclipses.

L’âpre déchirement tellurique.

 

Du ciel baraté s’échappe une tornade.

Exodes, insurrections, liturgies volcaniques.

Dilution de soufre à la fonte des orages.

 

J’avance entre déflagration, vertige,

Et le souffle rauque des vents solaires.

 

Si pour échapper à ce qu’ARTAUD nommait « cette sempiternelle anonyme machine appelée société » dont les impitoyables rouages brisent celle qui tente de s’y soustraire, il ne reste que marcher, alors il faut marcher, et dans cet élan, rejoindre enfin l’unité qui nous unit et nous confond dans un absolu qui nous délivre.

Pluie de cœurs en torches. Moisson brûlante de coquelicots.

 

Je marche, je cours, je suis la sorcière parfumée d’épices.

Voyez les déluges rougissant entre mes seins d’ambre.

 

Je cours et je danse.

 

La terre est une et nous sommes un.

Tous de passage, mouvement et empreinte.

Chair de rocaille dans l’herbe maigre où sieste le serpent.

 

Mais marcher sans cesse, c’est être « fugitive », comme la vie. Un très beau livre !

(bon de commande à la page d’accueil du site)

 

 

 

 

 

 

Un jour des textes : Cathy Garcia | À la recherche du mot juste

 

22/03/2014

Fugitive lu par Patrice maltaverne

Dans ce recueil, je retrouve d'emblée ce que j'aime dans l'écriture de Cathy Garcia.

Une révolte, un mouvement compulsif : "Je marche / Je dois marcher", comme il est écrit plusieurs fois, au début de "Fugitive".

Avec en prime, des raccourcis bien puissants : "Dans la chambre sépia, on a désarmé les chiens", de l'auto-ironie, "Dédale se marre", des comptines fantastiques : "Je compte les spectres./ Un spectre, deux spectres, trois spectres...", un appel aux forces cosmiques "Exodes, insurrections, liturgies volcaniques", "Dilution de souffre à la fonte des orages". Et ma foi, une bonne dose de surréalisme.

Bref, tout ce qui fait qu'une écriture n'est pas que de l'écriture.

La marche de la fugitive est bien sûr ici la preuve qu'elle cherche à échapper aux mensonges de la vie quotidienne.

Mais peu à peu, ce mouvement de marche s'essouffle et puis la fugitive tombe dans l'immobilité, ramasse son corps. Serait-ce la victoire des réalités glauques ? Plutôt un simple dénouement, la réunion avec des choses de la terre accueillantes, et même avec des couleurs.

A la fin du recueil, il n'est pas certain que la marche ne reprendra pas encore.

Je suis même sûr du contraire. Mais c'est de l'espoir toujours, qui renait.

Un poème sur deux dans "Fugitive", est accouplé à des images qui figurent sur la page gauche du recueil. Des images en noir et blanc, en partie figuratives, qui sont également l'oeuvre de Cathy Garcia et qui semblent ponctuer l'itinéraire à parcourir. 

Un beau recueil de poésie, comme je les aime, bien concentré.

Ci-desous un poème extrait de "Fugitive" pour la route :

 

 

"Irréversible, mais large comme un fleuve.

 

Je ramasse les cauchemars un par un.

Ils se nourrissent les uns des autres. Leur masse grossit.

 

Dans leurs ténèbres, je joue à ronce amère.

Colombe de sang, crachat de suie".

 

Pour vous procurer "Fugitive", qui est vendu au prix de 12 € rendez-vous sur le site de l'éditeur Cardère Editeur : http://www.cardere.fr

 

Note en ligne sur : http://poesiechroniquetamalle.centerblog.net/ 

 

 

14/03/2014

Vient de paraître : Fugitive de Cathy Garcia

 

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Cardère éditeur - poésie - Mars 2014


Un livre de 60 pages au format 140 x 210 imprimé en noir sur bouffant ivoire 80g
illustrations originales de l’auteur
prix public 12 euros
ISBN 978-2-914053-74-7

Publié avec le soutien du Centre National du Livre 

 

Fugitive est un ouvrage en vers libres qui nécessite une lecture chronologique. Comme dans les deux premiers recueils de Cathy Garcia que nous avons publiés (Le poulpe et la pulpe en 2011, Les mots allumettes en 2012), on est dans un récit abstrait, avec un axe fort, de l’action, et ici une exhortation quasi externe : je marche, je dois marcher ! En miroir, le lecteur pourrait/devrait entendre : reconstruit ton propre récit, avance ! Ce texte court tire sa force de sa cohérence essentiellement.
Le vocabulaire est riche, « brut », plutôt terrestre (pollen, étoiles, silex, transhumances, tourbe, loups, humus, rosée, glaise, vendanges, jachères, sources, rapace, moisson, rocaille, granit…) Les expressions sont souvent violentes, de l’ordre du tragique ou de la tragédie (Les bêtes désarticulées ; Visions éclatées de l’oracle ; Un corps de femme à lapider ; sinistres bouillies de chimères) ; on respire toutefois avec de rares mots tendres (la douce chair des roses ; la nacre d’un ange).
On est parfois au bord de la provocation, de l’outrance sulfureuse (La meute aime le rut ; Je suis la sorcière parfumée d’épices. Voyez les déluges rougissant entre mes seins d’ambre ; Allongée. Au bord de la jouissance ; ouvrir mes cuisses libère mes odeurs de femme). On y trouve quelques constructions originales mais parlantes (liturgies volcaniques ; je panthère avec la mort).
La situation de fuite, de traque, donne à ce recueil-récit une grande énergie où transpirent la colère, la frustration, la hargne, la révolte, mais aussi la soif de (sur)vie, l’animalité, une sorte d’optimisme quasi atteint. Nous avons avec l’écriture de Cathy Garcia, le côté féminin de celle de Serge Bec, en particulier dans Psaume dans le vent.

 

  

Moissons de silex dans les épaves des siècles.

Les vertiges de la faim scandent l’espérance et les couteaux.

 

Bleu des corps exhumés. Sinistre bouilli de chimères.

Fleurs révulsées, filets de sang.

 

Je mords la douce chair des roses.

 

Dans le delta de lumière, la nasse trouée de lune, retient les racines et les rêves broyés des errants. Toutes les frontières sont des plaies mal cicatrisées.

 

 

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 http://www.cardere.fr/

 

04/02/2014

Appel à souscription pour Fugitive de Cathy Garcia

Vous trouverez ci-joint a paraitre Fugitive.pdf le bon de souscription pour mon livre Fugitive à paraître en mars prochain chez Cardère éditeur, illustrations originales de l'auteur également.

 

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Merci de faire circuler largement.

 

Appel à souscription également pour À hauteur d'ombre de Marie-Françoise Di Fraja, qui sort également en mars chez Cardère et dans lequel figurent huit de mes photographies.

 

 

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Merci !


Lien de l'éditeur : http://www.cardere.fr/