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18/07/2008

Pour obtenir l’abandon du fichier EDVIGE

Sans débat public préalable, le gouvernement, par un décret publié au Journal officiel du 1er juillet 2008, a considérablement accru les capacités de fichage de nos concitoyens. Ce fichage sera assuré, à l’avenir, par la Direction centrale de la sécurité publique (fusion des Renseignements Généraux et de la DST).A cette fin, un nouveau fichier policier sera mis en place sous le nom d’EDVIGE (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale). Il recensera, de manière systématique et généralisée, toute personne « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Sans exception, toutes les personnes engagées dans la vie de la cité sont donc visées.En outre, ce fichage vise à permettre la collecte de renseignements identitaires sur les « suspects » (personne mais également groupe) simplement considérés, par la police, comme susceptibles, à l’avenir et de manière totalement hypothétique, de porter atteinte à « l’ordre public ».Il permettra de compiler toutes les notes de renseignements telles que : état civil, photographie mais aussi fréquentations, comportement, déplacements, appartenance ethnique, vie sexuelle, opinions politiques, philosophiques, religieuses, appartenances syndicales et associatives …La police sera autorisée à consulter ce fichier en cas d’enquêtes administratives pour l’accès à certains emplois.Les mineurs ne seront pas épargnés puisque fait sans précédent dans notre République et particulièrement choquant, leur fichage sera autorisé dès l’âge de 13 ans et cela sans qu’aucune infraction n’ait été commise et sur la seule base de leur dangerosité présumée.Cette initiative gouvernementale, porteuse à l’évidence de nombreuses dérives, s’inscrit résolument dans le cadre de la mise en place d’une politique sécuritaire ouvertement revendiquée.Le gouvernement est passé outre aux réserves émises par la Commission nationale Informatique et Libertés concernant ce fichier qui, dès sa parution, a suscité les plus vives réprobations de multiples organisations associatives, syndicales et politiques.C’est pourquoi les organisations et les personnes signataires de cet appel : exigent le retrait du décret autorisant la mise en place du fichier EDVIGE qui institue un niveau de surveillance des citoyens totalement disproportionné et incompatible avec une conception digne de ce nom de l’état de droit, sollicitent le soutien et la signature de tous nos concitoyens et de toutes les organisations attachées aux libertés publiques, au respect de la vie privée et des droits de l’enfant, s’engagent à se constituer, dès le mois de septembre 2008, sous forme de Collectif afin de prendre toute initiative utile visant à obtenir des pouvoirs publics qu’ils renoncent à la mise en place du fichier EDVIGE.Les collectifs, associations, syndicat et partis peuvent apporter leur soutien et leur signature en écrivant à contact@nonaedvige.ras.eu.org


SIGNER L’APPEL

http://nonaedvige.ras.eu.org/petitions/?signe=oui

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13/07/2008

Les Extras à St Cirq-Lapopie

Dans le cadre des Mardis de St Cirq, je vous invite à venir voir à deux spectacles de la compagnie Les Extras, le mardi 15 juillet, à 18h et 22h au Théâtre de la Fourdonne, St Cirq Lapopie, Lot.
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IL CIRCO ALEGRIA – spectacle jeune et tout public

 

 

18h – Théâtre de la Fourdonne ou Foyer rural de Tour de Faure en cas de mauvais temps

 

Entrée gratuite

 

 

 

Voici venir le plus grand petit cirque au monde, Il Circo Alegria !
 
 L'installation est minimale: deux valises contiennent les artistes, la
 ménagerie, quelques instruments de musique et une superbe piste de cirque.

 


 Sur cette piste, les numéros se succèdent sous l'oeil attentif du directeur,
 monsieur Ziliano.
 Seuls les deux garçons de piste sont à taille humaine.  Malgré leur
 incompétence, ils tirent les ficelles, ce qui ne plait pas forcément à
 Ziliano, ni aux artistes.

 

 Même si  les numéros vous semblent improbables ou farfelus, n'en parlez pas
 à Ziliano, il pourrait se fâcher !
 Malgré tout, les numéros s'enchaînent...

 


le  dressage des éléphants savants, aux ordres de Zampanounours,
l’agilité de Zampanono en monocyclo, gare au tremplin de la muerto …
Les évolutions de la souperbe Eleonore au-dessus de nos têtes, oune merveilleuse founamboule, comme le dit Ziliano...
Zampanic, le dompteur aux nerfs d'acier, dont la devise est:
Je reste stoïque quand tout le monde panique !
Et enfin, plus fort qu'à la Paramount , la véritable histoire de king-kong !

 

Egalement quelques surprises…
 La version actuelle dure environ 50mn.

 


 Il Circo Alegria vient à vous, pas besoin de vous déplacer ! Voici le cirque
 de proximité...

 

 

 
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AVANT LA CHUTE … - tout public mais plutôt adultes

 

 

22 H – Théâtre de la Fourdonne ou Foyer rural Tour de Faure si mauvais temps

 

Tarifs : 5 et 3 €

 

 

Le Résumé

 

 

Voilà un émigré dont l’histoire

 

N’est pas banale :

 

Voulant goûter à la liberté, 

 

Wolf passe à l’Ouest.

 

Son seul bien est une armoire,

 

Il décide donc de l’emmener… A sa façon !

 

A l’Ouest, il rencontre un chasseur de scoop.

 

Celui-ci  comprend aussitôt le profit qu’il peut tirer de ce drôle de fait divers…

 

La naïveté de son  protégé sera sans limite !

 

 

Avant que le mur qui séparait Berlin en deux ne soit détruit, un habitant de l’Est, Woulf, rêve d’évasion….Hélas, comment passer par les égouts quand votre seule fortune est une armoire, reçue en héritage, dont vous ne voulez vous séparer ? Il décide alors de la manger ! Petit à petit, morceau après morceau. Lorsque tout est avalé, il  part vers l’Ouest.

 

           

 

Dans sa quête de liberté, Woulf découvre un univers fascinant, à la fois débordant de richesses et terrible pour celui qui n’en possède pas les clés.

 

           

 

Un journaliste de la télévision de l’Ouest à la recherche de sensationnel,  comprend aussitôt le profit qu’il peut tirer de cet homme naïf.

 

           

 

Les medias colportent cette histoire partout dans le monde, l’armoire devient le symbole de la recherche désintéressée de la liberté et rapporte beaucoup d’d’argent. . . Sauf à Woulf !

 

Woulf médite sur le monde ‘’libre’’ et ses illusions, s’interroge : a-t-il vendu son âme ?

 

 

La Cie Les Extras

 

           

 

            Patrice Carpentier est un circassien marionnettiste touche-à-tout, jean-philippe Hemery est son compère comédien conteur, amateur de marionnettes itou. Ajoutez LiLi Zancanaro, Costumière accessoiriste pleine de ressources , et saupoudrez du talent d’Elise Lagalle , conteuse cuisinière tout terrain…

 

 Laissez fermenter l’envie de repas animés, de petits spectacles à base de contes revus et corrigés, pouvant se produire partout, pour les curieux de tous ages... Agrémentez de dispositifs scéniques originaux, et dégustez où vous voulez, dans la rue ou en salle.

 

 

 

 

Qui tire les ficelles ?

 

 

Patrice et Jean-Philippe ,ces deux obsédés du polichinelle,

 

Sont ensemble depuis 98 , dans la rue, en salle, dans tout endroit se prêtant au jeu théâtral, à l’improvisation. Lili vient maintenant leur prêter main forte à la manipulation des marionnettes d’ « Avant La Chute  ».Trois anges gardiens pour tous les personnages qui peuplent leurs histoires .

 

 

 

Pourquoi des marionnettes ?

 

 

Elles sont prêtes à tous les excès, à toutes les cascades…

 

Faites de mousse, de papier ou de bois

 

Elles sont nos acteurs préférés, ne se plaignent jamais (ou si peu), acceptent de voyager dans des boites,

 

 D ’être réparées à coup de marteau.

 

En échange de quoi,

 

 Nous nous engageons à ne pas les abandonner au bord de la route,

 

A ne pas en faire du bois de chauffage,

 

Mais surtout à les rendre célèbres… (Si si !) Auprès de tous.

 

Et puis, qui a dit que les marionnettes ne s’adressaient qu’aux enfants ?

 

Survie Info n° 34. Juillet 2008

La brochure Les biens mal acquis des dictateurs africains en France vient de paraître. 3€. Juin 2008
Survie publie une nouvelle brochure pédagogique qui décode les dessous de la criminalité économique de la Françafrique à travers les mécanismes des biens mal acquis. La restitution des fonds aux populations spoliées serait un signe fort pour tous ceux qui réclament une réforme de la politique de la France en Afrique.
Présentation de la brochure et bon de commande :
http://survie-france.org/article.php3?id_article=1175

En outre, Survie se réjouit de voir qu’à la suite de la première plainte visant les biens mal acquis déposée par elle avec Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora en 2007, cette procédure est aujourd’hui relancée par des contribuables congolais et gabonais (qui peuvent se prévaloir d’un préjudice) ainsi que par Transparence International dont le mandat est spécifiquement la lutte contre la corruption. Lire le communiqué des deux associations du 10 juillet 2008 : Transparence International France et Sherpa relancent une plainte visant les biens mal acquis détenus en France par cinq dictateurs africains : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1184

Actualité

11 juillet 2008. Prolongation des travaux de la Mission d’information parlementaire sur les relations France-Afrique :
un sursaut salutaire qui doit se confirmer.
Communiqué du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, Survie, Secours catholique, Réseau Foi et Justice Afrique Europe (Antenne France), Mouvement de la Paix, Peuples solidaires
Le Rapport de la mission d’information parlementaire sur la politique de la France en Afrique qui devait être rendu public le mercredi 9 juillet n’a pas été validé par les députés, qui ont décidé de prolonger les travaux de la mission de 6 mois. Cette décision est le résultat du caractère parcellaire et « orienté » d’un rapport qui aborde la relation France-Afrique quasi-exclusivement sous l’angle économique et occulte les aspects politiques ou militaires de la politique de la France en Afrique. Lire le communiqué http://survie-france.org/article.php3?id_article=1185
A lire également l'interview de Jean Louis Christ, président de la mission, sur le jdd.fr : http://www.lejdd.fr/cmc/international/200828/france-afriq...

2 juillet 2008. Bongo plus fréquentable que Mugabe. Prime à la Françafrique ! Communiqué de Survie.
Aujourd’hui, 2 juillet, le Président français Nicolas Sarkozy reçoit à l’Elysée le Président du Gabon, Omar Bongo. Ce dernier, interviewé par RFI en marge du 11ème Sommet de l’Union Africaine (qui s’est achevé hier en Égypte), vient de déclarer à propos du président zimbabwéen Robert Mugabe, dont l’élection est contestée par la communauté internationale en raison des violences qui l’ont accompagnée : « Il a été élu, il a prêté serment, il est là avec nous, alors il est président ; on ne peut pas lui demander plus. Ils ont fait des élections, je crois qu’il les a gagnées ». Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1178

25 juin 2008. Indignation des ONG suite aux propos d’Alain Joyandet. Le profit est-il la seule ambition de la France en Afrique ? Communiqué de presse de la plate forme citoyenne France Afrique
Les ONG de la plate-forme citoyenne France-Afrique [1] s’indignent de la multiplication des dérapages verbaux du secrétaire d’Etat à la Coopération, Alain Joyandet, qui démontrent une conception cynique et dévoyée de l’aide au développement. Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1177

12 juin 2008. La France, terre de villégiature des criminels internationaux ? Communiqué de Survie et du Collectif des parties civiles pour le Rwanda
A l’occasion de l’adoption par le Sénat du projet de loi adaptant le droit pénal français à l’institution de la Cour Pénale Internationale, un amendement voté par la majorité sénatoriale vide la compétence universelle de sa substance. Si cet amendement était entériné par l’Assemblée Nationale, la France deviendrait l’un des rares pays à permettre aux criminels contre l’humanité, criminels de guerre et responsables de génocide de circuler en toute liberté sur son territoire. Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1171

A lire
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 171 (Juillet-Août 2008)

Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : Salauds de pauvres
Le parlement européen vient d’adopter, le 18 juin 2008, ce qu’on appelle la « directive de la honte ». Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale on légalise des pratiques directement attentatoires aux droits de l’Homme. En France, la lutte contre les migrants a été le point du programme politique de Nicolas Sarkozy qui a le plus contribué à son élection à la présidence de la République. C’est aussi le point qu’il a mis le plus de zèle à mettre en œuvre par la création d’un ministère de l’immigration confié à Brice Hortefeux.
Lire la suite : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1179
S’abonner à Billets d'Afrique : http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=65

Au sommaire ce mois-ci :
-  MAURITANIE Le jeu dangereux du terrorisme
-  ALGERIE Le retour en force du religieux
-  FRANCE Les huit plaies d’Alain Joyandet
-  DJIBOUTI Une partie à quatre
-  BURKINA FASO Les faux habits de Blaise
-  MALI Trains facultatifs
-  FRANCE NIGERIA Une coopération à courte vue
-  RWANDA Jeu de dupes
-  A FLEUR DE PRESSE
-  BREVES D’AFRIQUE ET D’AILLEURS


A voir
Documentaire Paradis fiscaux, la grande évasion de Frédéric Brunnquell, 52 min
" Le monde n’'a jamais accueilli autant de richesses. La vente de produits de luxe bat tous les records, le nombre de milliardaires progresse sans cesse... Pourtant, les déficits publics s’accumulent et se creusent dangereusement. Mais où est passé l’'argent de nos Etats ? C’'est en citoyen que je me suis posé la question et que j’ai enquêté pour ce film. J’'ai découvert qu’'il s’'évadait vers des petits pays sans impôts : les paradis fiscaux. À l’'heure de la globalisation de l’'économie, ils abritent plus de 11.000 milliards de dollars."Frédéric Brunnquell.
Documentaire diffusé sur France 2 le 15 mai et visualisable sur dailymotion en 4 parties a partir de l'adresse  http://www.dailymotion.com/relevance/search/paradis%2Bfis...


Agenda
Didier Awadi présente son album "Présidents d’Afrique" le 12 juillet à Paris
Au cours du
festival "Afrique(s)" à La Villette à 21h30
Renseignements, réservations : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1176

Festival Africajarc du 24 au 27 Juillet 2008
Des concerts, des conférences, des débats, un village associatif... en présence de Tiken Jah Fakoly et d'un stand du groupe Survie Midi Pyrénées
Programme complet sur : http://www.africajarc.com/


A venir :

Université citoyenne d’Attac du 22 au 26 août 2008 à Toulouse

Survie est l'un des membres fondateurs d’ATTAC en 1998, et sera présente lors de plusieurs ateliers
sur le thème des biens publics mondiaux à l’occasion de la 9ème université d’été qui se déroulera à l'Université du Mirail sur le thème « l’altermondialisme aujourd’hui » a.
Programme et infos sur : http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique1065


Etrange Rencontre de la jeunesse Europe-Afrique - Ouagadougou - Burkina Faso du 24 au 30 août 2008

L’Etrange rencontre est une rencontre pas comme les autres, un forum social autogéré en Afrique, réunissant pendant 6 jours la jeunesse consciente des deux continents, et même au delà.... Une rencontre d'acteurs militants associatifs d'Europe et d'Afrique en luttes, en résistances, à la recherche d'alternatives pour un autre monde possible.
Une rencontre pour échanger, créer des dynamiques communes autour de trois axes : "Jeunesse, et monde universitaire", "Usages militants des Nouvelles technologies" (Internet et Radios) et "Lutte contre la pauvreté et construction d’alternatives". Après une première édition au Bénin en août 2007, portée et construite autour d'un noyau dur informel de militants africains et français, qui se sont connus en Afrique au cours de forums sociaux et contre-sommets, la seconde édition, du 24 au 30 aout 2008 à Ouagadougou, devrait voir s'élargir la dynamique dans un contexte burkinabè très intéressant sur le plan politique avec une forte mobilisation de la société civile, autour d'une nouvelle plateforme revendicative contre la vie chère... Renseignements, participation, toutes les informations sur : http://www.etrangerencontre.org

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06/07/2008

Déclaration de la coordination populaire colombienne à Paris

Ingrid Bétancourt est libre.  

La Coordination populaire colombienne (CPCP) à Paris s’en  réjouit pour elle, pour sa famille, ses amis, et tous les comités qui l'ont soutenue. C'est un épilogue heureux après plus de six ans d'attente.

Le peuple colombien est toujours otage.  

Le « triomphe » des militaires et du gouvernement d'Uribe n'est pas une bonne nouvelle pour nous : C'est une légitimation de la logique guerrière et des pratiques totalitaires. Une bulle médiatique de plus qui permet d'occulter la para militarisation du régime, la violation quotidienne des Droits de l'Homme, les assassinats systématiques des opposants politiques, syndicalistes, journalistes, défenseurs des Droits de l'Homme.

Nous ne pouvons oublier que, en Colombie, près de quatre millions de personnes ont été déplacées de force à l'intérieur du pays, en majorité à cause des groupes paramilitaires. Ces groupes, qui agissent seuls ou avec des membres des forces armées, ont fait disparaitre au moins 15.000 personnes ; ils les ont enterrées dans plus de 3.000 fosses communes ou ils ont jeté leurs cadavres dans les fleuves. Ils ont assassinés plus de 1.700 indigènes, 2.550 syndicalistes et plus de 5.000 membres de l'Union Patriotique. Régulièrement, ils torturent leurs victimes avant de les tuer. 

Entre 1982 et 2005, les paramilitaires ont perpétré plus de 3.500 massacres et ils ont volé plus de six millions d'hectares de terres. Depuis 2002 et leur supposée "démobilisation", ils ont assassiné 600 personnes chaque année. Ils ont réussi à contrôler 35% du Parlement. De 2002 à aujourd'hui, des soldats de l'Armée régulière ont commis plus de 950 exécutions, la plupart en "maquillant" des paysans en guerrilleros. Récemment, en janvier 2008, les paramilitaires ont commis 2 massacres, 9 disparitions forcées, 8 homicides alors que l'Armée a perpétré 16 exécutions extra-légales. Depuis le début de cette année, 28 syndicalistes ont été assassinés. 

En Colombie, les agents de l'Etat et les paramilitaires violent les Droits de l'Homme et le droit humanitaire. De nombreux groupes paramilitaires ne se sont pas démobilisés. Maintenant ils se font appeler "Aigles Noirs". De nombreux parapolitiques ont des charges publiques ou diplomatiques. En septembre 2007, il y avait 39 affaires. Aujourd'hui, en juillet 2008, il y a plus de 60 parlementaires et hauts fonctionnaires mis en cause dont bon nombre sont en prison). Le président Alvaro Uribe lui-même et son entourage sont mis en cause. L’élection présidentielle de 2006 menace d’être invalidée  par une sentence de  la Cour suprême de justice après qu’une parlementaire ait été reconnue coupable de subornation par cette même cour.

 

Avec la libération d'Ingrid Betancourt par les militaires, c'est "La Mano Fuerte" qui gagne. Nous ne pouvons que regretter que la guerrilla n'ait pas libérés plus tôt tous les otages. Ou mieux, qu'elle n'ait jamais eu recours aux enlèvements. Cette victoire est un coup très dur pour les guerrilleros, mais c'est surtout un coup terrible pour l'opposition politique démocratique.

 

Il va être encore plus difficile de faire entendre une voix divergente dans ce pays en faveur d’une solution politique du conflit, de l’échange humanitaire des prisonniers, en faveur de la vérité, de la justice et de la réparation intégrale pour les victimes.

 

Alors oui : Bravo pour Ingrid. Mais nous pleurons pour la Colombie, sans pour autant baisser les bras.

  

Paris, 3 juin 2008.

http://coordinadora.popular.googlepages.com:80/home

Version espagnole : http://coordinadora.popular.googlepages.com/coordinadorap...

03/07/2008

Goss expose en Bretagne


Prochaines expositions


"Regards sur les Arts en Bretagne"

Du samedi 20 septembre au Dimanche 12 octobre 2008
"Du réalisme à l'imaginaire"

Collégiale Notre-dame
Lamballe - Côtes d'Armor

Vernissage le Vendredi 19 septembre 2008

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"REGARDS SUR LES ARTS"
est une exposition de niveau national et très certainement une des toutes premières expositions françaises d’Arts Figuratifs Contemporains avec maintenant plus de vingt mille visiteurs sur trois semaines dont plus de 20 pour cent non domiciliés en Bretagne.


Oeuvres de Goss exposées à Lamballe :

Entrée gratuite
Pour tous renseignements :
Pendant le salon ~ 02 96 50 86 47 ~ lasne.jacques@wanadoo.fr

L'exposition a également un très beau site Internet :
www.regards-sur-les-arts.com

Office du Tourisme : 02 96 31 05 38
Mairie de Lamballe : 02 96 50 13 50
Lamballe Communauté : 02 96 50 13 55

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C'est beau la Bretagne
et c'est tellement mieux de voir les originaux.

Mais si vous ne pouvez pas vous rendre à cette exposition
vous pouvez visiter l'expo-virtuelle sur le site officiel.

www.goss-artiste-peintre.com

Ou venir visiter l'atelier de beauregard
(c'est beau le Lot aussi)

Merci de prendre rendez-vous
05 65 24 70 65

 

 

 

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18:50 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

02/07/2008

Traits caractéristiques des expériences en cours au Venezuela, en Equateur et en Bolivie

18 juin 2008 
par Eric Toussaint

En Amérique Latine, si l’on excepte Cuba, il y a en ce moment trois grandes catégories de gouvernements. En premier lieu, les gouvernements de droite, alliés de Washington, jouent un rôle actif dans la région et occupent une position stratégique : le gouvernement d’Alvaro Uribe en Colombie, Alan Garcia au Pérou et Felipe Calderon à Mexico. En deuxième lieu, les gouvernements prétendument « de gauche », qui poursuivent une politique néolibérale et soutiennent leurs bourgeoisies nationales ou régionales dans leurs projets : le Brésil, l’Uruguay, le Chili, le Nicaragua et aussi le gouvernement de Cristina Fernando Kirchner des péronistes argentins. Ce sont des gouvernements qui mènent une politique néolibérale favorable au grand capital teintée de quelques mesures d’assistance sociale. En effet, ils adoucissent un peu la pilule néolibérale en appliquant des programmes d’assistance. Par exemple, au Brésil, des familles pauvres reçoivent un peu d’aide du gouvernement, ce qui assure un appui populaire dans les régions les plus pauvres du pays.

Certains de ces gouvernements essaient d’améliorer leurs relations avec Washington, notamment en concluant des accords de libre échange avec les Etats-Unis. Le Chili en a signé un et Lula, au Brésil, cherche aussi un accord avec Washington autour d’une série de thèmes politiques. Mais en même temps, de fortes divergences d’opinion continuent à exister entre le gouvernement Lula et les Etats-Unis. Ces divergences concernent la défense des intérêts de la bourgeoisie brésilienne au niveau de l’agriculture et d’une série de secteurs industriels, en particulier les secteurs tournés vers les exportations qui n’acceptent pas le protectionnisme des Etats-Unis. Dans la troisième catégorie de pays se trouvent le Venezuela, la Bolivie et l’Equateur. Ils doivent compter avec une opposition active d’importants secteurs de la classe capitaliste locale et de Washington. Cuba forme à lui tout seul une quatrième catégorie.

L’importance des mobilisations populaires…

Insistons sur la troisième catégorie de pays : le Venezuela, la Bolivie et l’Equateur. Nous ne pouvons comprendre la politique de ces pays que si nous prenons en compte les très importantes mobilisations populaires qui jalonnent leur histoire récente. En Equateur, quatre présidents de droite ont été renvoyés à la maison entre 1997 et 2005 grâce à de grandes mobilisations de la population. En Bolivie, il y a eu une bataille importante contre la privatisation de l’eau en avril 2000 et à la fin de l’année 2004. Les mobilisations autour du gaz en octobre 2003 ont fait tomber et s’enfuir (vers les Etats-Unis) le président Gonzalo Sanchez de Lozada. Le Venezuela a connu dès 1989 d’importantes mobilisations qui inauguraient les grandes luttes sociales contre le Fonds monétaire international qui se sont développées à l’échelle planétaire dans les années 1990. Mais il y a encore eu plus spectaculaire avec les énormes mobilisations populaires du 12 avril 2002, manifestations spontanées de protestation contre le coup d’Etat pour renverser Hugo Chavez. Ces mobilisations ont eu directement pour effet le retour d’Hugo Chavez au palais présidentiel Miraflores le 13 avril 2002. Les grandes mobilisations populaires sont un facteur décisif dans l’existence et la survie des gouvernements au Venezuela, en Bolivie et en Equateur.

… et de l’adoption démocratique de constitutions nouvelles

Un deuxième point important est la révision de la Constitution. En 1999, durant le premier mandat de Hugo Chavez, une nouvelle Constitution démocratique a été adoptée par voie référendaire (elle avait été rédigée par une Assemblée constituante). Cette Constitution, toujours en vigueur aujourd’hui, a garanti davantage de droits culturels, économiques et sociaux à la majorité de la population. Elle a également instauré un mécanisme démocratique qui permet de révoquer à mi-mandat des élus à tous les niveaux (y compris le président de la République). L’adoption d’une nouvelle Constitution au Venezuela a inspiré ultérieurement les gouvernements de Bolivie et d’Equateur. La Bolivie a adopté une nouvelle Constitution en 2007 et, en Equateur, une Assemblée constituante élue en septembre 2007 est en train de rédiger un projet de nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum en septembre 2008. Ce sont effectivement des réformes profondes ! Ces changements politiques démocratiques en cours dans ces trois pays sont systématiquement passés sous silence dans la presse des pays les plus industrialisés et au-delà. Au contraire, une campagne de dénigrement est systématiquement orchestrée afin de présenter les chefs d’Etat de ces trois pays sous l’image repoussante de dirigeants populistes autoritaires.

Les expériences de ces trois pays andins, en terme d’adoption de nouvelles Constitutions, sont très riches. Elles devraient inspirer les peuples et les forces politiques des autres pays. Il suffit de comparer la situation en Europe avec l’absence de procédure démocratique en matière d’adoption du Traité constitutionnel. Bien sûr, les expériences en cours au Venezuela, de Bolivie et en Equateur sont aussi traversées par des contradictions et des limites importantes qu’il faut analyser. En Equateur, le processus de réforme en cours mobilise de larges couches de la population. Le président actuel, Rafael Correa, a été élu fin 2006 avec une grande majorité sans avoir un parti politique ou des parlementaires derrière lui. En dépit de la forte opposition de la droite et de tous les médias – en Equateur, il n’y a aucun canal public étatique de télévision et de radio –, Correa a gagné le referendum afin de convoquer une Assemblée constituante avec 82% des suffrages exprimés. Le mouvement politique que Correa a construit de manière improvisée dans le courant de 2007 a gagné plus de 70% des voix lors des élections à la Constituante. Si on y ajoute ses alliés, il bénéficie d’une majorité de plus de 80%. Il y a aujourd’hui en Equateur une Assemblée constituante à laquelle les mouvements sociaux sont invités de manière permanente, afin qu’on puisse mieux tenir compte de leurs propositions. De cette façon, la nouvelle Constitution pourrait être portée par une large majorité de la population. C’est donc un processus très ouvert et très intéressant. Nous connaîtrons le résultat final fin juillet quand le projet de nouvelle Constitution aura été adopté par l’Assemblée constituante afin d’être ensuite soumis aux électeurs fin septembre. Il est probable que le texte qui sera soumis aux suffrages sera critiquable sur plusieurs aspects (l’absence du concept de pluri-nationalité pour caractériser le pays –comme le demande les principales organisations indiennes-, l’absence du droit à l’avortement, l’absence d’interdiction des OGM).

En Bolivie, le processus de révision va de pair avec beaucoup plus de conflits. Le parti d’Evo Morales, le MAS, a bien gagné la majorité des parlementaires (55%), mais n’a pas la majorité des deux tiers. Cela complique la situation. Finalement, la nouvelle Constitution a été adoptée en décembre 2007 malgré les obstructions parfois violentes de la droite et des classes dominantes. Par la suite, la situation s’est polarisée à l’extrême à cause d’une mobilisation très agressive du camp réactionnaire. La droite est entrée en action avec une campagne raciste et la menace d’une séparation territoriale de la partie occidentale du pays où elle occupe une situation dominante. Cette agitation réactionnaire a réussi à empêcher jusqu’ici la tenue du referendum sur la nouvelle Constitution.

Retour au contrôle public sur les richesses naturelles

Un troisième point important : les gouvernements du Venezuela, de la Bolivie et de l’Equateur ont pris des mesures pour renforcer le secteur public et obtenir un contrôle des ressources naturelles. Au Venezuela, l’Etat a pris le contrôle de la grande compagnie pétrolière (PDVSA) qui, bien que publique, favorisait les intérêts privés et déclarait la plupart de ses revenus aux Etats-Unis. Cela ne s’est pas fait sans bataille et sans heurts. La classe capitaliste a organisé un coup d’Etat en avril 2002 suivi d’un lock-out qui a paralysé l’entreprise en décembre 2002-janvier 2003. Le Produit intérieur brut du Venezuela s’est effondré dans les premiers mois de 2003, mais finalement le gouvernement a repris la situation en main avec le soutien de la majorité du peuple. L’année dernière, l’Etat vénézuélien a aussi pu prendre en main le contrôle d’un important champ de pétrole, la falla del orinoco. Au Venezuela, les deux tiers du pétrole sont produits par l’Etat et un tiers par les grandes compagnies pétrolières. Mais aujourd’hui, le pétrole est exploité dans le cadre de nouveaux contrats négociés, où l’Etat décroche plus de revenus que précédemment. Il faut y ajouter d’autres nationalisations : la production et la distribution électrique, les télécoms (CANTV), la sidérurgie (SIDOR qui compte 15.000 travailleurs), le secteur du ciment, des entreprises de production alimentaire. Sans oublier la réforme agraire qui vise à donner la terre à ceux qui la travaillent. La Bolivie a nationalisé le pétrole et la production de gaz en 2006. Evo Morales a envoyé l’armée pour contrôler les champs pétroliers, mais les multinationales restent actives car ce sont elles qui extraient le pétrole et le gaz. L’Etat est bien propriétaire des richesses naturelles, mais ce sont les grandes multinationales qui exploitent le pétrole et le gaz. D’où l’importance stratégique des accords entre le Venezuela et la Bolivie qui permettront à la Bolivie de renforcer une compagnie pétrolière publique pour exploiter et raffiner elle-même le pétrole et le gaz. La Bolivie n’a pas de raffinerie, l’Equateur n’en a pas assez. La Bolivie et l’Equateur exportent du pétrole et importent du combustible et d’autres produits raffinés. Ici aussi, l’importance d’accords stratégiques entre le Venezuela, l’Equateur et la Bolivie pour renforcer l’autonomie de ces deux derniers pays. Ce que le Venezuela, la Bolivie et l’Equateur ont de commun avec la deuxième catégorie de pays (le Brésil, l’Uruguay, le Chili, l’Argentine), c’est une certaine politique de programmes d’assistance publique. Il ne s’agit pas de rejeter purement et simplement ces mesures, mais il faut absolument promouvoir la création des postes de travail, augmenter fortement les salaires, garantir davantage de droits sociaux et économiques pour les salariés, les paysans, les artisans, les vendeurs de rue, les retraités et autres allocataires sociaux. Le Venezuela et la Bolivie ont avancé dans cette direction mais il y a encore beaucoup de chemin à faire.

Equateur : Correa suspendra-t-il le paiement d’une partie de la dette ?

L’Equateur a pris une importante initiative concernant la dette publique. Rafael Correa a créé, en juillet 2007, la Commission d’audit intégral de la dette publique interne et externe (CAIC). C’est une commission composée de douze membres des mouvements sociaux et d’ONG d’Equateur, six membres de campagnes internationales pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde (je fais partie de cette commission en tant que représentant du CADTM) et quatre délégués de l’Etat (le Ministère des Finances, la Cour des Comptes, la Commission anti-corruption et le parquet général). Ce qui est intéressant, c’est qu’on ne parle pas ici de représentants de la société civile (ce qui inclut les associations patronales par exemple), mais bien de délégués des mouvements sociaux, comme le mouvement indigène (la CONAIE) et d’autres mouvements sociaux radicaux d’Equateur. L’idée de Correa et d’un secteur de son gouvernement est d’essayer de ne pas rembourser une partie importante de la dette publique. Si Correa réussit dans son intention, cela signifie une confrontation directe avec sa propre bourgeoisie nationale, parce que c’est la bourgeoisie équatorienne qui tire le plus grand profit du remboursement de la charge de la dette publique. Cela signifie également une confrontation avec les marchés financiers internationaux et avec la Banque mondiale. La droite du gouvernement et les grands groupes financiers, sans compter la Banque mondiale et les capitales des pays les plus industrialisés, exercent une forte pression pour convaincre le gouvernement de Correa de ne rien faire. Celui-ci devrait prendre une décision mi-juillet 2008 lorsque la CAIC remettra son rapport. Rien n’est garanti et il est possible que Correa décidera d’éviter l’affrontement.

Stratégie des Etats-Unis et des capitalistes locaux : confrontation et séparation

La stratégie des Etats-Unis et de la classe capitaliste locale est clairement axée sur la confrontation : le coup d’Etat contre Chavez en 2002, le lock-out patronal de décembre 2002-janvier 2003, la campagne des médias en Bolivie, en Equateur et au Venezuela contre le gouvernement. Mais le thème fondamental est une nouvelle stratégie de partage du pays. La classe capitaliste de Bolivie organise la séparation de la partie occidentale du pays. Ils appellent cela Media Luna avec Santa Cruz comme centre économique important. Les grands propriétaires terriens, les patrons d’entreprises d’exportation (notamment le soja transgénique) incitent la population à proclamer l’indépendance vis-à-vis de l’Etat national. Ils recourent à des actes racistes de manière régulière. Il faut dire clairement que la population de cette région riche ne constitue pas une nation qui aurait le droit à l’autodétermination. Le gouvernement répond à la droite qu’il est prêt à accorder une autonomie plus grande des régions mais pas la séparation, et dans ce cas-ci il a raison. En Equateur, le centre économique se trouve à Guayaquil sur la côte pacifique, tandis que Quito – qui est aussi importante économiquement – est la capitale politique située à 2800 mètres d’altitude dans la cordillère des Andes. La classe capitaliste de Guayaquil veut proclamer son indépendance sous la direction du maire local de droite. Au Venezuela, le gouverneur de l’Etat occidental de Zulia (qui a une frontière commune avec la Colombie) brandit la menace d’une séparation. Ceci constitue sans aucun doute une stratégie continentale consciente de Washington, qui essaie de soutenir la bourgeoisie capitaliste locale dans un processus de scission des pays qui vivent des expériences de gauche. Cela rappelle la politique de la Belgique, des Etats-Unis et d’autres puissances à l’égard de la province du Katanga en République démocratique du Congo. Rappelons-nous que les capitales occidentales avaient soutenu le séparatisme du Katanga contre le premier ministre Patrice Lumumba. Quand le dictateur pro occidental Mobutu a pris le pouvoir (après l’assassinat de Lumumba amené de force au Katanga et livré à ses pires ennemis), les grandes puissances ont abandonné le soutien aux séparatistes… Cela me semble un thème important, parce que certains au sein de la gauche considèrent ce partage des pays comme l’expression automatique du droit des peuples à l’autodétermination. Dans le cas de la Bolivie, c’est manifestement la réaction de la bourgeoisie capitaliste locale contre les droits de la majorité indienne de la nation. Par-dessus le marché, ils manient souvent un langage de droite raciste. Le maire de Santa Cruz, Percy Fernández, a déclaré le 9 décembre 2007 en commentant l’adoption par l’Assemblée constituante du projet de nouvelle Constitution : « Dans ce pays, bientôt, il faudra se peindre et se mettre des plumes pour exister ! » . Depuis lors, des ratonnades ont été organisées par ses partisans contre les Indiens qui constituent, faut-il le rappeler, la majorité de la population du pays et sont victimes depuis plus de cinq siècles de la domination exercée par l’Europe puis par ses descendants. La stratégie de Washington et de certaines capitales européennes comprend encore un autre aspect. Il s’agit du différend entre la multinationale ExxonMobil et la compagnie pétrolière nationalisée du Venezuela PDVSA, le différend entre Occidental Petroleum des Etats-Unis et PetroEcuador qui est une entreprise publique en Equateur, le conflit entre Telecom Italia et la Bolivie, etc. De grandes multinationales (sans oublier Petrobras du Brésil) s’opposent aux décisions des trois gouvernements de gauche de restaurer le contrôle public sur les richesses naturelles. Ces multinationales utilisent le tribunal de la Banque mondiale (le CIRDI, Centre international de règlement des différends liés à l’investissement) pour résoudre les différends concernant des investissements. Ils ont aussi recours à des tribunaux de commerce, comme le tribunal de commerce de Londres, d’Amsterdam ou de New York. Un conflit en matière de contrat risque d’éclater dans les mois qui viennent entre deux gouvernements latino-américains. En effet, le nouveau président du Paraguay qui prendra ses fonctions en août 2008, Fernando Lugo, a déclaré qu’il remettait en cause le contrat léonin imposé par le Brésil à son pays, du temps où les deux pays vivaient sous des dictatures militaires (le contrat Itaipu remonte à 1973). Effectivement, à l’heure où le prix de l’énergie augmente très fortement, le Brésil paie un prix ridicule pour l’électricité produite au Paraguay . Le Paraguay et le Brésil pèsent un poids économique totalement différent et le Paraguay a tout à fait raison s’il demande la révision du contrat ou son abrogation. Ce type de situation conflictuelle met en évidence la nécessité pour les pays d’Amérique latine de sortir du CIRDI, ce qu’a fait la Bolivie, et de créer un organisme latino-américain pour régler les litiges qui surgissent entre des Etats et des multinationales (qu’elles soient du Nord ou du Sud) ou qui opposent des Etats latino-américains les uns aux autres. Bien sûr, dans ce dernier cas, il faut d’abord chercher un accord bilatéral avant d’avoir recours à un organisme multilatéral.

Les Traités de commerce entre les peuples

En opposition aux traités de libre commerce que signent certains pays d’Amérique latine avec les Etats-Unis ou l’Union européenne, les nouveaux accords qui ont été passés entre les gouvernements du Venezuela, de la Bolivie et de Cuba méritent d’être soulignés. Citons par exemple les 20.000 médecins cubains qui vont travailler volontairement au Venezuela pour fournir une médecine gratuite, en priorité dans les quartiers pauvres, ou les 40.000 opérations de la cataracte ou d’autres problèmes de la vue dont ont bénéficié gratuitement des citoyens vénézuéliens dans des hôpitaux cubains. En échange, principalement sous forme de troc, le Venezuela fournit du pétrole à Cuba. Le même type d’accords s’applique entre le Venezuela et la Bolivie.

En conclusion, les expériences en cours dans ces pays sont très différentes de l’image caricaturale et négative qu’en donne la majorité des medias. Les processus en cours sont complexes et parfois contradictoires, des reflux sont possibles, même probables, les gouvernements n’iront peut-être pas assez loin dans les transformations politiques et sociales favorables au peuple. La déstabilisation orchestrée par les classes dominantes locales et Washington peut réussir à infléchir le processus en cours. Avec l’agression de la Colombie contre l’Equateur en mars 2002, on voit bien que Bogota et Washington sont prêts à utiliser l’arme de la guerre contre les régimes de Quito et de Caracas. Une des dimensions marquantes qui n’ont pas pu être abordées ici, c’est la faiblesse du contrôle des producteurs sur l’ensemble du processus de production (ce qu’on appelle, dans la tradition du mouvement ouvrier, le contrôle ouvrier et l’autogestion).

Source :  http://www.cadtm.org/spip.php?article3476

 

Aglaé vous invité

"On ouvre !

 

 

Une petite rétrospective rigolote de mes tableaux depuis une quinzaine d’années vous attend de pied ferme. Comme toujours, des nanas un peu déjantées, aux doudounes généreuses, des amoureux, des bisous nombreux et… nombreux, des visages,( je les adore) compensent comme ils peuvent un dessin  insuffisant et approximatif. Et bien entendu, de la couleur, encore de la couleur…et parfois de la colère .Que ça pète, que ça arrache les yeux, que ça éclabousse ,bordel !!! C’est presque mieux de ne pas être un pro pour que surgisse la spontanéité tant vantée et si rarement présente  dans les œuvres classiques… Pardonnez-moi :je  me console comme je peux….

 

 

La construction de la galerie en ligne est due à Tam, concepteur et réalisateur dont j’admire le travail et que j’embrasse très fort . Travail à deux, dans l’amitié et la rigolade, tout ce que j’aime.

 

Aglaé

 

 

PS Je vous attends. Attention à la peinture !

 

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Adresse

 

http://aglagalerie.leforumbleu.net

 

 

Je ne me souviens pas du métro le plus proche…Etoile peut-être."

 

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01/07/2008

Discours d'une jeune fille de 12 ans à l'ONU

 

http://www.youtube.com/watch?v=5JvVf1piHXg

si seulement ça pouvait changer quelque chose...

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"Il y a beaucoup d'enfants livrés à eux-même dans les rues de N'Djaména.
(...) des décharges où des enfants récupèrent ce qu'ils peuvent pour quelques centimes d'euro par jour."
http://www.zescoop.com/tchad/page1.htm
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"La drogue est le dénominateur commun de tous les enfants de la rue au Guatemala : 90% d’entre eux se droguent. Les petites filles et les adolescentes abandonnées à la rue se droguent. Pourquoi ? Parce que la drogue leur paraît un palliatif à leurs problèmes : c’est ce qui leur donne la force de mendier, de vaincre le sommeil, de couper la faim, de surmonter la peur des violences de la rue et de se défendre. Elles recherchent dans les drogues quelque chose qui va les aider pour tout. Elles ne se rendent pas compte de la forte accoutumance à ces produits (solvants industriels, colle, alcool, médicaments, crack), qui, à un moment donné, les mènera jusqu’à la mort."
http://alexandre.tiphagne.free.fr/enftrag.html
sante1.jpg
Bamako, Mali
91_440.jpg
Manille, Philippines (photo Michaël Sztanke)
IMG_4472.jpg
 Pnom Penh, Cambodge

10:13 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (3)