24/11/2010
Au Théâtre des Bancs Publics, à Marseille
Pitsha la manga kalina udowo Ce projet mené par Soeuf Elbadawi, auteur et metteur en scène, comorien, avec la complicité de Didier Nadeau, photographe, français, dans les quartiers Nord de Marseille, s'est achevé ce week-end, avec la restitution publique de la parole collectée auprès des Comoriens de Kallisté et des Rosiers, dans le cadre du festival Les Rencontres à l'échelle.
Un programme en deux soirées (mshindo mcezo), samedi et dimanche, à l'affiche du théâtre des Bancs Publics. Avec la participation notamment de Baco, artiste, de Mnemoi Ibrahim, mkalimani, de Laurent Provost, comédien, du duo Kassim & Djeff, tous deux animateurs, de Lisette Delapeyre, médiatrice sociale, des associations de femmes mahoraises Kallisté et des Rosiers, de Aboudou Soilihi et des frères Madi Chadhuili et Chabani.
Des propositions à caractère pluridisciplinaire (musique, théâtre, image, son et danse), qui venaient ponctuer la petite campagne d'affichage de ce journal mural portant haut le titre de Pitsha la manga kalina udowo. Nous vous présentons ci-joint les images 3 et 4 de ce journal qui résonne dans ce territoire français telle "une interrogation de migrants inscrite dans les humeurs du vent qui tourne" selon Soeuf Elbadawi.
WASHKO INK.
Muzdalifa House - Sanfil'iho Hankunu
Boite postale 5357 Moroni - Union des Comores
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18/11/2010
Marlène Tissot répond à Non de non !
à lire ici : http://nondenon-webzine.blogspot.com/2010/11/nos-parcelle...
et au passage, mais j'y reviendrais, je recommande vivement ce recueil de Marlène Tissot
Marlène que vous avez pu lire aussi à plusieurs reprises dans la revue Nouveaux Délits (entre autre), notamment dans le numéro 35 et qui en est une des plus anciennes complices, avec d'autres comme par exemple Eric Dejaeger (Microbe) et Patrice Maltaverne (Traction Brabant) - c'est la journée des délations - .
Et je salue les Editions Asphodèle pour cette très jolie et efficace collection de "minuscules", dont j'ai aussi avec moi "Little man" de Thomas Vinau :
un auteur déjà publié aussi dans Nouveaux Délits, et justement je voulais aussi y présenter bientôt ce Little Man que j'ai adoré... ça viendra, ça viendra...
mais donc je profite de l'occasion pour donner plusieurs coups de chapeaux en un, à la revue Non de non !
http://nondenon-webzine.blogspot.com/
aux Editions Asphodèle
http://asphodele-edition.pagesperso-orange.fr/
et à Marlène
http://monnuage.free.fr/
et Thomas
17:04 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
Pollution radioactive à Golfech
10 h au café Foy, 22 avenue Général de Gaulle à Agen, et 12h devant l'entrée principale de la centrale de Golfech
Pollution radioactive à Golfech : EDF S.A. hors la loi, les associations portent plainte.
Les centrales nucléaires rejettent régulièrement dans l'environnement des éléments chimiques et radioactifs, ainsi que de la chaleur. Ces rejets nocifs sont théoriquement encadrés par la loi, mais EDF S.A. commet impunément des infractions, et « bricole » la loi pour l'adapter à ses besoins industriels. Parmi les derniers exemples en date, deux concernent la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne)...
Le 18 janvier 2010, 450 litres d'effluents radioactifs provenant de cette centrale ont été accidentellement déversés dans le milieu naturel. Cette fuite pose le problème des faibles doses de radioactivité. L'exposition régulière à ces faibles doses explique vraisemblablement les excès de leucémies et de cancers aux environs des centrales nucléaires. Ce phénomène sanitaire a été constaté à l'étranger, et particulièrement en Allemagne... mais le sujet est encore tabou en France.
Quelques mois avant cet incident, les associations locales avaient montré la présence, dans les algues de la Garonne, de tritium (forme radioactive de l'hydrogène) lié au fonctionnement de la centrale de Golfech.
Par ailleurs pour l'année 2009, EDF S.A. a dépassé le volume maximum annuel d'eau de la Garonne utilisée : 44,3 millions de m3 ont été évaporés par les deux réacteurs de Golfech, soit 2,3 millions de m3 de plus que la limite légale.
Nous ne pouvons pas accepter de voir une entreprise bafouer impunément la loi, nuire à l'environnement, et faire peser des risques graves sur la santé des travailleurs du nucléaire et des riverains.
Nous ne pouvons pas accepter de laisser une entreprise porter atteinte à la qualité des productions agricoles irriguées depuis la Garonne, et par voie de conséquence, nuire à l'image de toute l'agriculture régionale.
Le Procureur de la République est à présent saisi par différentes organisations environnementales, afin de mener une enquête sur ces dysfonctionnements inacceptables : la plainte est portée par le Réseau "Sortir du nucléaire" et les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, soutenus par "Sortir du nucléaire" du Gers, du Lot, du Tarn, du Tarn et Garonne, SERENES SEREINES (Aveyron), "Mouvement Citoyen Lotois pour la Sortie du Nucléaire", Vivre Sans le Danger Nucléaire de Golfech (Lot et Garonne), Confédération Paysanne Lot et Garonne (organisation professionnelle), UMINATE Midi-Pyrénées, SEPANSO 47.
Contacts presse
Daniel Roussée 06 61 97 83 28
Marc Saint-Aroman 05 61 35 11 06
--
Ligne presse permanente : 06 40 28 32 12
Secrétariat national : 04 78 28 29 22
Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 875 associations
agréée pour la protection de l'environnement
http://www.sortirdunucleaire.org/
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17/11/2010
Small is beautiful
Un film d'Agnès Fouilleux sorti le 10 novembre :
http://www.lesfilms.info/F7452FBD-5B9A-4766-8D33-5E053FA345E2.html
19:32 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
16/11/2010
15 joyeuses propositions pour l'emploi des jeunes et des seniors
http://www.institutmontaigne.org/15-propositions-pour-l-emploi-des-jeunes-et-des-seniors-3229.html
Présidente du groupe de travail : Danielle Nees
RAPPORT - Septembre 2010
Le pacte de 1945 selon lequel les actifs financent les études des jeunes et les retraites des seniors est aujourd’hui dépassé. La part de la population qui supporte cette double charge s’est considérablement réduite : près de 80% des emplois en France sont assurés par la population des 25-54 ans, alors que celle-ci ne représente que 40% de la population totale. Le taux d’emploi des jeunes comme celui des seniors reste trop faible. Cette concentration de l’activité économique n’est pas tenable : elle pèse sur la croissance et fragilise la solidarité entre les générations.
Ce Rapport formule quinze propositions concrètes pour développer l’emploi des jeunes et des seniors. L’objectif est simple : permettre à chacun de travailler autrement pour vivre autrement, afin de restaurer l’esprit de solidarité qui fait aujourd’hui cruellement défaut à notre société.
et :
"L’Institut Montaigne ? C’est un laboratoire d’idées créé en 2000 par Claude Bébéar, ancien PDG d’Axa. Ce « think tank » se déclare « dépourvu de toute attache partisane ». Mais il est financé par quatre-vingt grandes entreprises, parmi lesquelles Areva, Barclays, BNP-Paribas, Bolloré, Bouygues, Dassault, Ernst & Young, LVMH, Sanofi-Aventis, SFR, Total, Vinci, Veolia... Des structures absolument pas « partisanes » et qui se gardent bien d’exercer une quelconque influence sur les politiques et le sens de l’intérêt général." Lire le reste sur :
http://www.bastamag.net/article1282.html
19:24 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
15/11/2010
CARTES DE VOEUX "NOUVEAUX DÉLITS"
Uniques, originales et roulées à la main
Pour vos cartes de voeux ou de toute autres occasions, l'association Nouveaux Délits vous propose des cartes doubles absolument uniques et artisanales, avec des oeuvres originales signées de Cathy Garcia, en carré de 9x9 sur un support en papier texturé extra blanc Esbozo 300gr, format 11x15,5, parfait pour des enveloppes standards C5 (non fournies). Ces cartes sont déclinées en 8 séries différentes, dont chaque exemplaire est unique. Au dos de chacune, figure une petite phrase poétique manuscrite de l'auteur.
Série "Rougeoiements" 8 pièces
Série "Cornues" 6 pièces
Série "En attendant le printemps" 6 pièces
Série "Acidulées" 7 pièces
Série "Lumières" 7 pièces (épuisée)
Série "Rouge de zèbre" 7 pièces
Série "Lignes de fuite" 6 pièces
Série "Miroirs" 6 pièces
Un exemple de chaque série est présenté sur le blog : http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/
Prix : de 2 à 3 € la carte + 0,50 € de port/ carte commandée - (Gratuit pour les adhérents de l'association).
Ne trainez pas trop, il n’y en aura pas pour tout le monde !
15:25 Publié dans L'ASSOCIATION NOUVEAUX DELITS | Lien permanent | Commentaires (0)
13/11/2010
Nathalie Riera, lecture à la Halle Saint-Pierre
Les EDITIONS LANSKINE et l’association AICLA
ont le plaisir de vous inviter à une lecture poétique et musicale
le dimanche 28 novembre 2010 à 15 heures
à la Halle Saint-Pierre,
2 rue Ronsard à Paris 18ème
à l’occasion de la parution de :
・ Temps mort, Paul de Brancion
・ Je ne suis plus l'absente, Jacques Estager
・ Puisque Beauté il y a, Nathalie Riera
en présence des auteurs
jazz, blues, soul, funk
Christophe Alary, saxophone et Fabian Daurat, guitare, chant
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● URL : http://www.editions-lanskine.fr/
Pour + d’infos :
http://www.hallesaintpierre.org/index.php?page=events
12:08 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
08/11/2010
Revue Vacarme
actuellement en librairies : Vacarme 53 - automne 2010
à la une
- entretien / Avital Ronell
- Faire de la philosophie au téléphone ou sonder les profondeurs de la bêtise ? Avec Avital Ronell il s’agit bien plutôt d’interroger les souverainetés et les autorités au profit d’une épreuve de l’altérité.
- chantier / conjuguer les temps de l’émancipation
- Walter Benjamin disait qu’il fallait « organiser le pessimisme », c’est-à-dire, quand le temps présent semble sans cesse jouer contre nous, refuser d’admettre que toute résistance est vaine. Nous avons voulu entendre ce mot d’ordre.
pour lire sommaire complet : http://www.vacarme.org/rubrique353.html
19:03 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
05/11/2010
Édito de Traction Brabant n°37 - Patrice Maltaverne
J’ai eu à vivre une géniale expérience il y a quelque temps. Je devais lire de la poésie dans un bar mais comme j’ignorais ce que les gens attendaient de moi, j’ai dû me reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir remplir ma mission.
La première fois, je me préparai à donf, révisais mes classiques, et plus particulièrement Baudelaire, pour une conférence qui devait durer la demi-heure. Mais, parvenu à la moitié de mon laïus, je me rendis compte que le people s’emmerdait grave, malgré la beauté des petites proses du père Charles, vu que les clients faisaient plus de bruit qu’un nid d’abeilles délogé en plein midi. Du coup, je me suis dit, merde, Baudelaire, ça a pris un sacré coup de vieux et je laissai tomber alors le 19e siècle.
La fois suivante, je modernisai la chose. Plus de présentation longue et fastidieuse. Avec Desnos, j’entrai au cœur du sujet. Il s’agit d’un poète lyrique, et qui est allé jusqu’au bout de son engagement. Ça, je me suis dit, ça va les faire rêver. Je résumai donc la vie de l’auteur en cinq minutes. Hélas, lorsque un mec de 1,90 m fit mine de me renverser sa bière sur la tête, je dus convenir que Desnos devait être également démodé.
La troisième fois, je présentai rien du tout, puisque ça fait prof et que ça emmerde tout le monde. Je ne dis plus que les noms et n’hésitai pas à couper les poèmes de plus de dix vers. Las ! Au bout de dix minutes, les clients s’esclaffèrent en me conseillant d’aller me coucher.
Je commençais à douter de l’intérêt de la poésie, quand soudain, j’eus une illumination : il n’y a pas que la poésie dans la vie, il y a aussi la performance !
La quatrième fois, donc, je gueulais des bribes de poèmes. Pour ce faire, je pris le n°4 de Traction-brabant que j’avais préalablement découpé en morceaux. J’en semais des bouts partout autour de moi, j’éructais, je smurfais dans le bar et finis par me crocheter la jambe avec un pied de chaise. Hélas, sitôt relevé, les nanamecs me dirent que j’étais un vilain prétentieux et je dus balayer les confettis jusqu’à minuit.
La cinquième fois, en fin de période probatoire, j’étais déjà tellement bourré quand j’entrai dans le bar que je ne pus prononcer une seule parole et me mis à tourner comme une toupie, avant d’atterrir au comptoir et là, les autres me reconnurent comme l’un des leurs. J’étais enfin tombé dans la prestation culturelle. Pas difficile et très difficile à la fois puisqu’il s’agissait surtout de croire en son rôle de bouffon.
Il est vrai que les gens les mieux payés de la planète ne font que ça.
P.M.
23:28 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
JESSE RENO
Jesse Reno is a mixed-media painter living and working in Portland, Oregon, Us
http://jessereno.com/blog/
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03/11/2010
La peste brune gangrène l’Occident
Source : http://www.michelcollon.info/La-peste-brune-gangrene-l-Occident.html
15 octobre 2010
Du Nord au Sud et d’Est en Ouest, l’Europe est à nouveau prise dans le tourment de la peste brune. Presqu’aucun pays du vieux continent n’est épargné.
Voilà que même en Suède, le parti d’extrême droite " Démocrates de Suède" dirigé par Jimmie Aakesson passe la barre des 4%, avec 5,7% des votes et obtient 20 sièges aux législatives. L’alliance de centre-droit sortante remporte les élections mais perd la majorité absolue avec 49,2 des sièges, ce qui permet à l’extrême droite d’occuper la position confortable d’arbitre au sein du parlement suédois. L’ autre surprise est la montée fulgurante de l’extrême droite dans un ancien pays communiste comme la Hongrie. En avril dernier, avec 16,7% des voix,le Mouvement pour une meilleure Hongrie (Jobbik) est, tout comme son homologue suédois, entré pour la première fois au Parlement avec 46 sièges. Si on peut expliquer la montée de l’extrême droite dans des pays comme la Bulgarie ou la Hongrie par l’augmentation de la pauvreté, cet argument perd tout son sens dans des pays comme la Hollande ou l’Autriche. Aux Pays-Bas, le 9 juin dernier, le PVV de Geert Wilders s’est installé comme troisième force dans le paysage politique néerlandais, avec 15,5 % des voix et 24 sièges au Parlement contre neuf auparavant. En Autriche, le Parti autrichien de la liberté (FPÖ) et l’ Alliance pour l’avenir de l’Autriche (BZÖ) cumulent 29 % des voix aux dernières législatives.
Conseils municipaux et parlements sont progressivement investis. Aux élections européennes de juin 2009, l’extrême droite a réalisé un score à deux chiffres dans des pays comme la Hollande, la Belgique, le Danemark, la Hongrie, l’Autriche, la Bulgarie et l’Italie. Maintenant, c’est au tour de l’exécutif de tomber entre les mains de ces formations fascisantes. Après que l’Autriche en ait fait l’expérience, c’est en Italie, l’un des six pays fondateurs de l’ UE, que le parti populiste de la Ligue du Nord participe au gouvernement de Silvio Berlusconi. A l’allure ou vont les choses, il est fort probable que plusieurs autres pays suivront.
La montée du fascisme en occident n’est nullement un accident de l’histoire. Cette vision du monde puise son sens dans la pensée colonialiste et raciste du 19ème siècle et continue de nos jours à faire moult émules en Europe et en Amérique du nord. En temps de vaches maigres, le vernis universaliste et démocratique se craquelle et fond comme neige au soleil mettant à nu les traits hideux de la modernité. Depuis le 19ème siècle, l’Europe balance entre deux mode de pensée : l’universalisme ambigu à la française et l’ethnocentrisme de type germanique. Le tiraillement entre universalisme et repli nationaliste trouve ses origines en France dans la pensée d’un Tocqueville et d’un Renan d’un coté et celle d’un Gobineau de l’autre. Bien que croyant à la hiérarchie des races, les deux premiers voyaient d’un bon oeil le rapprochement des races et des cultures, symbolisant ainsi l’optimisme libéral mais combien naïf du 19ème siècle. Gobineau, lui, confondant race et nation, pensait que la pureté raciale était la clef de la vitalité durable des nations, il assurait que les peuples élites, entendez par là les peuples de race blanche, en se mélangeant avec les autres, couraient à la dégénérescence raciale et sociale. C’est cette dernière lecture de la société qui semble actuellement envahir le mental d’une frange de plus en plus importante du monde occidental.
Paradoxalement, c’est toujours au moment ou à la veille d’un projet expansionniste que la grande bourgeoisie pousse la population vers le repli identitaire en la dressant contre un épouvantail choisi selon l’intérêt du moment. Des politologues de diverses tendances considèrent que l’extrême droite n’a pas d’avenir car xénophobe, antimondialiste , se situant à contre courant du néolibéralisme dominant. On oublie très vite que pendant les années vingt et trente, les partis populistes n’auraient jamais pu s’emparer du pouvoir en Europe, sans le soutien de la grande bourgeoisie financière et industrielle. En Allemagne, c’est grâce aux Krupp, Siemens, Thyssen, Messerschmitt, IG Farben, regroupés en cartels que Hitler a pu accéder au pouvoir et que l’économie de guerre a pu se mettre en marche . En Italie, les fascistes ont été également subventionnés par les grands patrons italiens de l’industrie d’armement (Fiat, Ansaldo, Edison) et par l’ensemble des milieux industriels et financiers. L’émergence des régimes fascistes a été l’outil idéal d’embrigadement et de militarisation de la société en vue d’une nouvelle guerre mondiale. En France, la situation n’était guère différente. Une synarchie, composée de banquiers et d’industriels imposait depuis 1922 ses choix aux politiciens, à l’armée et aux intellectuels de service. Pendant les années trente, les différentes formations d’extrême droite, issues des classes moyenne et pauvre, vont se liguer pour former la Cagoule, une vraie armée de miliciens financée par la grande bourgeoisie. Après le coup d’état raté de 1937 visant le gouvernement du Front Populaire , le gros des troupes de la Cagoule collaboreront avec l’occupant sous le gouvernement de Vichy. Dans son ouvrage " Le choix de la défaite ", l’historienne Annie Lacroix-Riz défend la thèse selon laquelle l’arrivée des hommes de Vichy au pouvoir était préparée d’avance. La transformation des institutions passait par la défaite française, voulue et planifiée par la grande bourgeoisie nationale. Ainsi l’occupation a permis ce que les autres régimes fascistes voisins ont réussi : démanteler un régime parlementaire mou et museler définitivement les partis de gauche et les syndicats, repaires du péril bolchevique. Ce qui préoccupait le plus le monde libre à cette époque, ce n’était nullement les libertés bafouées mais l’élimination de la vermine rouge qu’Hitler s’est chargé d’éradiquer au profit de tous. Mais, ayant raté son coup, ce dernier a payé cher son échec.
Bien qu’arborant des slogans et des revendications en contradictions avec les politiques de la classe dominante, l’extrême droite avec sa conception raciologique de la nation a toujours été instrumentalisée pour répandre un sentiment d’insécurité et de haine. Pendant les années trente, la démonisation du juif et du bolchevique a permis de rallier la majorité au national-socialisme. Le délire paranoïaque rendait plus aisée l’adhésion des masses à une guerre d’expansion impérialiste.
La rhétorique de la démonisation est une constante dans l’imaginaire occidental. Elle a toujours servi à rationaliser l’agression qui se trame et à la justifier après coup. On a vite fait de dénier à une altérité jugée démoniaque son humanité et par conséquent sa légitimité. L’urgence de son éradication s’impose alors comme un impératif moral. C’est comme si la modernité inquiète par essence, en quête perpétuelle de sens, ne retrouve sa cohésion et sa consistance et ne construit son identité que face à une altérité maléfique qu’elle s’invente selon les les besoins du moment. Ce que nous vivons en ce moment n’est pas sans nous rappeler les années trente du siècle dernier. Je sais que beaucoup ne manqueront pas de m’accuser d’anachronisme mais les similitudes sont si frappantes et si inquiétantes.
Si la figure du juif persécuteur et assassin du Christ, bolchévique de surcroît a fait les beaux jours des fascistes de l’époque, aujourd’hui, c’est celle de l’islamiste-musulman-arabe (pas la peine d’être très regardant sur la nuance) qui fait le bonheur de l’extrême droite européenne, nord-américaine, australienne...Voila que ressurgit des tréfonds du passé le sarrasin sanguinaire, violent, violeur, voleur, obscurantiste, barbare, inculte, conquérant, sans foi ni loi pour s’acharner contre les valeurs chèrement acquises du monde civilisé. Curieuse cette subite diabolisation de l’islam alors qu’il n y a que quelques années l’occident qualifiait les terroristes actuels du nom gratifiant de moujahidines. Il faut dire qu’à cette époque les islamistes combattaient l’armée soviétique en Afghanistan. Ce qu’il faut dire aussi est que l’islam radical a été encouragé, financé et propagé dans le monde arabo-musulman par ceux-la même qui le démonisent aujourd’hui. L’effondrement de l’URSS a créé en occident un vide qu’on pourrait qualifier à la limite d’existentiel. Le monde capitaliste s’est rendu compte alors de sa fragilité et de son incapacité à assurer sa cohésion interne sans s’inventer une altérité démoniaque. On a alors vite fait de remplacer le démon communiste défaillant par un autre, le démon islamiste. Curieux, cependant, cet enchaînement des faits. Les États Unis, pays traditionnellement anti-islamique et pro-sioniste promouvant et finançant l’extrémisme islamiste au moment où l’union soviétique implosait d’elle-même !... Et si l’objectif étasunien n’était autre que d’éveiller les vieux démons de l’extrême droite européenne et occidentale !... Mettre deux extrémismes face à face et provoquer une belle réaction en chaine ! En un mot instaurer " le chaos créateur " si cher à Condoleezza Rice !
La manœuvre a si bien réussi que toute l’Europe s’est mise en branle, sonnant l’hallali. La meute fascisante a retrouvé subitement toute sa hargne alléchée par la nouvelle proie, confondant taliban afghan, savant iranien, élu palestinien, ouvrier turc, jeune des banlieues, etc...etc...A tous les niveaux de la société, une atmosphère de guerre froide s’installe. Une vision duale et réductrice du monde opposant l’Occident à l’Orient, la civilisation à la barbarie relègue en arrière-plan les identités sociales. Depuis plus de vingt ans déjà l’extrême droite occupe les devants de la scène sociale, politique et médiatique, brandissant sans répit l’épouvantail arabo-islamique, semant la peur et l’insécurité, remodelant les clivages sociaux en dressant les unes contres les autres les ethnies et les confessions. Une marche à rebours vers le tribalisme !
Le plus inquiétant est l’apparition des milices idéologiques. 127 milices extrémistes ont été dernièrement répertoriées aux États Unis. En Hongrie, la Magyar Garda, émanation du parti d’extrême droite, Jobbik ; organisation para-militaire raciste et potentiellement violente s’est donné pour tâche d’expulser les Roms du pays (une manie en Europe ces derniers temps). En Italie, la situation est bien plus grave. Une multitude de milices fascisantes se sont implantées à travers la péninsule. Elles font office de police parallèle, remplaçant souvent la police d’état. Parmi ces milices on peut citer les Chemises Vertes des Gardes du Pô, la Garde Nationale Padane (Guardia Nazionale Padana) de la Ligue du Nord, d’ Umberto Bossi, la Guardia Nazionale Italiana (GNI) dont l’uniforme paramilitaire est calqué sur celui des milices crypto-nazies des années 30. On y retrouve l’aigle impérial romain, et surtout ce logo, le Schwarze Sonne ( soleil noir) à 12 branches, symbole central du mysticisme nazi. Dans le sud de la France, la Ligue du Sud, réplique en quelque sorte de la ligue du nord italienne vient de créer des milices qui font la chasse à la délinquance, entendez par là la chasse aux non-blancs. En région parisienne les identitaires ont pris le nom emblématique de « Projet Apache ». Ils sont très actifs dans les beaux quartiers et très influents parmi les supporters du PSG (virage Boulogne). La droite traditionnelle se met elle aussi de la partie. Dans un discours prononcé le 24 novembre 2009, Sarkozy propose : « ... Des réservistes expérimentés seront recrutés comme délégués à la cohésion police-population. Ils s’appuieront sur des "volontaires citoyens de la police nationale", c’est à dire des habitants dont je veux engager le recrutement pour qu’ils s’impliquent dans la sécurité de leur propre quartier... » Il s’agit en un mot d’installer des milices de quartier à l’image de ce qui se passe dans l’Italie de Berlusconi.
La dérive islamophobe s’amplifie à un point tel qu’elle devient alarmante. Votation contre l’édification de minarets en Suisse, profanation de cimetières musulmans en France, menace d’autodafé du Coran aux États Unis, attitude provocatrice d’Angela Merkel, honorant le danois auteur des caricatures du prophète...Sommes-nous donc à la veille de la neuvième croisade ?! Le phénomène déborde l’extrême droite et s’empare de la droite traditionnelle. En France, slogans et revendications du FN sont systématiquement adoptés par le gouvernement. Le calcul électoral ne suffit pas à lui seul à expliquer une telle dérive. Il faut croire plutôt que nous assistons à une radicalisation de la droite qui tend à se fasciser entraînant derrière elle une partie de la gauche bien pensante.On a de plus en plus l’amère impression que c’est Le Pen qui légifère et le gouvernement qui exécute. Le spectacle insupportable de l’expulsion des Roms et la déchéance de la nationalité française d’immigrés évoquent les mesures infligées par le gouvernement de Vichy et des nazis à l’encontre des tziganes et des Juifs durant l’occupation. La loi sur les mineurs délinquants passe de la responsabilité pénale individuelle à la responsabilité collective. Il s’agit de punir les parents d’enfants délinquants, autrement dit, pratiquer les punitions collectives qui rappellent les pires moments des exactions coloniales. Il ne manque plus que l’étoile verte à épingler sur la poitrine des immigrés quoique facilement reconnaissables au faciès. Nostalgique de l’apartheid étasunien ou sud-africain ou ébloui par l’admirable modèle social israélien, l’état français rafle la première place à tous ses voisins qui ne manqueront pas de l’imiter.
Lorsque le régime démocratique devient incompatible avec les intérêts de la grande bourgeoisie, celle-ci commence par abandonner progressivement les positions modérées de la droite traditionnelle et se tourne vers les formations fascistes. Tel a été le cas en Europe pendant les années trente, la situation aujourd’hui ne semble guère différente. On commence par agiter une menace entraînant une réaction paranoïaque : "le juif bolchévique" à l’époque, "le terroriste islamiste" aujourd’hui. Inhibée par le sentiment d’insécurité, la société perd toute réactivité et le pouvoir ne manque pas d’en profiter. L’épouvantail du 11 septembre a permis à l’état US de prendre des mesures liberticides, connues sous le nom de Patriot Act. Imitant les Etats Unis, le Canada, l’Allemagne, l’Italie et bien d’autres pays ont profité de l’ « aubaine » pour faire passer des lois portant atteintes aux libertés fondamentales. La France, en bon élève, surpasse tout les autres . Il est vrai qu’en temps de crise, cet état de non-droit permet de tenir en laisse la société et d’imposer une politique drastique d’austérité, cependant, ce type d’interprétation me semble bien en deçà de la réalité. Les dictatures fascistes installées par le grand capital sont souvent annonciatrices de grandes invasions impérialistes. La démonisation de l’altérité a pour fonction de transformer les conquêtes en actes de légitime défense. Hitler a choisi de conquérir son "espace vital" à l’ Est se donnant pour mission d’éradiquer le mal bolchevique, les Etats Unis et leurs alliés ont choisi leur "espace vital" au Sud-Est avec pour mission d’écraser le mal islamiste et peut-être même islamique...qui sait...
A ceux qui ne s’en sont pas encore aperçu, nous sommes déjà en pleine guerre mondiale ! Après l’Afghanistan et l’Irak à qui le tour ?...
L’Iran probablement... Et ensuite ?...La Chine peut-être...
Boulimique... bien trop boulimique l’occident !
Fethi GHARBI
11:05 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (7)
Aux peuples autochtones du monde - Evo Morales
Le président de l’état plurinational de Bolivie, Evo Morales, écrit une lette ouverte aux peuples autochtones du monde pour le respect de la nature, de la forêt et contre la marchandisation de l'écologie.
Frères indigènes du monde,
Je suis profondément inquiet de la tentative d’utilisation de certains dirigeants et de groupes indigènes pour promouvoir la mercantilisation de la nature et de la forêt en particulier à travers la création du mécanisme REDD (Réduction des Emissions résultant du Déboisement et de la Dégradation des forêts dans les pays en développement) et ses versions REDD+ et REDD++.
Chaque année une étendue de forêt et de jungle d’une superficie équivalente à 36.000 terrains de football disparaît. Chaque année, nous perdons 13 millions d’hectares de forêts. A ce rythme, les forêts disparaîtront avant la fin du siècle.
Les forêts et la jungle sont les principales sources de biodiversité. Si la déforestation continue des milliers d’espèces animales et végétales disparaîtront à tout jamais. Plus des trois quarts de l’eau douce accessible proviennent de zones de captage en forêt, étant donné que la qualité de l’eau se dégrade lorsque l’état de la forêt se détériore. Les forêts constituent une protection contre les inondations, l’érosion et les catastrophes naturelles. Elles fournissent des biens à base de bois ou sans bois. Elles recèlent de médicaments naturels et de techniques de guérissons jusqu’ici inconnues.
Les forêts et la jungle sont les poumons de l’atmosphère. 18 % de la totalité des émissions de gaz à effet de serre produites à travers le monde est dû à la déforestation.
Il est fondamental de cesser la destruction de notre Terre Mère.
Dans le contexte actuel des négociations sur le changement climatique, tout le monde reconnaît qu’il est essentiel d’empêcher la déforestation et la dégradation des forêts.
Toutefois, pour ce faire, certains optent pour la mercantilisation des forêts en avançant le faux argument selon lequel on prend soin et on entretient uniquement ce qui a un prix et un propriétaire.
Leur proposition est de ne prendre en compte qu’une des fonctions des forêts, à savoir sa capacité d’absorption de dioxyde de carbone, et d’émettre des « certificats », des « obligations » ou des « crédits-carbone » qui seront commercialisés dans un marché du carbone. Ainsi, les entreprises du Nord pourront choisir, soit de réduire leurs émissions dans leur pays, soit d’acheter des « certificats REDD » dans des pays du Sud en fonction de l’état de leur économie. Par exemple, si une entreprise doit investir 40 ou 50 dollars US pour réduire l’émission d’une tonne de CO² dans un « pays développé », elle préfèrera acheter un « certificat REDD » moyennant 10 ou 20 dollars US dans un pays « en développement », conformément à l’engagement portant sur la réduction des émissions de la tonne de CO² en question.
Par l’intermédiaire de ce mécanisme, les pays développés transfèreront aux pays en développement leur obligation de réduire leurs émissions, et le Sud financera, une fois de plus, le Nord puisque cette entreprise du Nord économisera beaucoup d’argent en achetant des « certificats » de carbone des forêts du Sud.
Non seulement, ils tricheront en ce qui concerne leurs engagements de réduction des émissions, mais ils ouvriront également la porte à la mercantilisation de la nature en commençant par les forêts. Les forêts feront l’objet d’une estimation en raison de la quantité de tonnes de CO² qu’elles sont capables d’absorber. Les « obligations » ou les « crédits-carbone » qui attestent de cette capacité d’absorption seront achetés et vendu(e)s comme n’importe quelle marchandise au niveau mondial. Pour s’assurer que personne ne viole la propriété des acheteurs de « certificats REDD », un ensemble de restrictions a été mis en place, lequel finira par bafouer les droits souverains des pays et des peuples indigènes sur leurs forêts et la jungle. C’est alors que commencera une nouvelle étape de privatisation de la nature jamais observée auparavant qui s’étendra progressivement à l’eau, à la biodiversité et à ce qu’ils qualifient de « services environnementaux ».
Alors que nous affirmons que le capitalisme est la cause du réchauffement global et de la destruction des forêts, de la jungle et de la Terre Mère, eux cherchent maintenant à étendre le capitalisme à la mercantilisation de la nature sous couvert du dénominatif « économie verte ».
Afin d’obtenir le soutien à cette proposition de mercantilisation de la nature, certains organismes financiers, gouvernements, ONG, fondations, « experts » et entreprises intermédiaires offrent un pourcentage des « bénéfices » de cette « mercantilisation » de la nature aux peuples indigènes et aux communautés vivant dans les forêts de peuples originaires et la jungle.
La nature, la forêt et les peuples indigènes ne sont pas en vente !
A travers les siècles, nous, peuples indigènes avons vécu en prenant soin et en préservant les forêts de peuples originaires et la jungle. Nous ne considérons les forêts et la jungle ni comme un objet ni comme une chose que l’on peut évaluer et privatiser.
Nous n’acceptons pas que l’on réduise les forêts d’indigènes à une simple quantité mesurable de carbone. Nous n’accepterons pas non plus que l’on prenne les forêts d’indigènes pour de simples plantations d’une ou plusieurs espèces d’arbres. La forêt est notre foyer, elle est la grande maison où coexistent plantes, animaux, eau, sol, air pur et êtres humains.
Il est fondamental que tous les pays du monde travaillent ensemble pour éviter la déforestation et la dégradation des forêts et de la jungle. Il incombe aux pays développés de contribuer économiquement à la préservation des forêts, celle-ci faisant partie intégrante de leur dette climatique et environnementale, mais NON à travers leur mercantilisation. Il existe de nombreux moyens d’aider et de financer les pays en développement, les peuples indigènes et les communautés locales qui contribuent à la préservation des forêts.
Les pays développés dépensent des dizaines de fois plus de ressources publiques pour la défense, la sécurité et les guerres que pour le changement climatique. Même pendant la crise financière beaucoup ont maintenu voire augmenté leurs dépenses relatives à la défense. Il est inadmissible qu’en profitant des besoins des communautés et des ambitions de certains dirigeants et « experts » indigènes, on vise à impliquer les peuples indigènes dans la mercantilisation de la nature.
Tout mécanisme de protection des forêts et de la jungle doit sauvegarder les droits et garantir la participation des indigènes. Toutefois, nous ne pouvons accepter, sous prétexte de participation des indigènes à la REDD, qu’on prise et qu’on négocie au sein d’un marché mondial le carbone des forêts et de la jungle.
Frères indigènes, ne soyons pas dupes. Certains nous disent que le mécanisme de marché du carbone dans le cas de la REDD se fera sur la base du volontariat. C’est-à-dire que celui qui le voudra pourra vendre et acheter, et celui qui ne le souhaitera pas, sera mis à l’écart. Nous ne pouvons pas accepter qu’avec notre consentement on crée un mécanisme dans lequel les uns vendent volontairement la Terre Mère alors que les autres regardent les bras croisés.
Face à ces visions réductionnistes et mercantilistes des forêts et de la jungle, les peuples indigènes, conjointement avec les paysans les mouvements sociaux du monde, doivent lutter en faveur des propositions de la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les droits de la Terre Mère :
Contrôle intégral des forêts d’autochtones en prenant en compte non seulement leur fonction de réduction des émissions de CO² mais également leurs fonctions et potentialités permettant de ne pas les confondre avec de simples plantations.
Par rapport à la souveraineté des pays en développement dans la gestion intégrale de leurs forêts.
Respect intégral des droits des peuples indigènes déterminés par la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, de la Convention 169 de la OIT et d’autres instruments internationaux ; reconnaissance et respect de ses territoires ; revalorisation et application des connaissances indigènes pour la préservation des forêts ; participation et gestion des forêts et de la jungle par les peuples indigènes.
Financement des pays en développement et des peuples indigènes par les pays développés pour le contrôle intégral des forêts comme faisant partie de sa dette climatique et environnementale. Pas de mise en place d’aucun mécanisme de marché du carbone ou de « mesure d’incitation » qui impliquerait la mercantilisation des forêts et de la jungle.
Reconnaissance des droits de la Terre Mère qui englobe les forêts, la jungle et toutes ses composantes. Afin de rétablir l’harmonie avec la Terre Mère, la marche à suivre n’est pas de faire une estimation de la nature, mais de reconnaître que non seulement nous les êtres humains avons droit à la vie et à nous reproduire, mais que la nature a également le droit à la vie et à se régénérer, et que sans la Terre Mère les êtres humains ne peuvent vivre.
Frères indigènes, ensemble avec nos frères paysans et les mouvements sociaux du monde, nous devons nous mobiliser pour que les conclusions de Cochabamba soient défendues à Cancún, et pour impulser un mécanisme d’ACTIONS RELATIVES AUX FORETS basé sur ces cinq principes, en faisant toujours de l’unité des peuples indigènes et des principes de respect de la Terre Mère notre devise, qu’au travers des siècles nous avons préservé et hérité de nos ancêtres.
Source : Le Grand Soir
10:40 Publié dans LATINA AMERICA | Lien permanent | Commentaires (1)
02/11/2010
Pig Business
http://www.pigbusiness.co.uk/
Voir le film sous-titré en français :
http://www.youtube.com/watch?v=RO0PjcVihaM&feature=channel
11:33 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)