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30/11/2011

Agriculture : la réutilisation des semences sera sanctionnée

 

Le Parlement a adopté, lundi 28 novembre, une proposition de loi UMP sur "les certificats d'obtention végétale". Il devrait simplifier l'utilisation de semences de variétés protégées. Une simplification contestée par certains syndicats professionnels, qui estiment qu'elle "bafoue" des pratiques agricoles ancestrales.

Le texte du sénateur UMP Christian Demuynck a été adopté par le Sénat en première lecture le 8 juillet et transpose une convention internationale pour la protection des obtentions végétales de 1991. Voté dans les mêmes termes par l'Assemblée, lundi soir, le texte est donc adopté par le Parlement définitivement.

Il conforte les spécificités du "certificat d'obtention végétale", un droit de propriété intellectuelle original créé par la France pour les semences afin d'éviter le recours aux brevets mis en place notamment aux Etats-Unis pour le vivant. Le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, a défendu devant les députés le certificat d'obtention végétal, sinon "le modèle du brevet prendra le pas, c'est-à-dire la captation de toutes les nouvelles variétés performantes".

"SITUATION DE NON-DROIT"

Le texte est contesté par des syndicats agricoles et collectifs car les agriculteurs devront désormais payer une indemnité, sous conditions, lorsqu'ils réutilisent leurs semences d'une année sur l'autre. Plusieurs dizaines de personnes, dont des militants de la Coordination rurale, se sont rassemblées devant l'Assemblée lundi pour protester.

Selon M. Le Maire, la pratique des semences de ferme "doit être autorisée, mais elle ne peut pas être libre de droit comme elle l'est aujourd'hui". Il a évoqué actuellement une "situation de non-droit" et "une incertitude juridique". L'idée est aussi de "poursuivre le financement des efforts de recherche" et "de continuer d'améliorer les ressources génétiques", expliquent les défenseurs du texte.

"MENACE CONTRE LES DROITS FONDAMENTAUX DES AGRICULTEURS"

Le député Jean-Pierre Brard (apparenté PCF) a attaqué le ministre bille en tête : "Vous, c'est pas la sélection naturelle, c'est la sélection boursière !", l'accusant de faire la part belle aux grands semenciers et d'opérer "un passage en force". Anny Poursinoff (Europe Ecologie-Les Verts) a taxé le texte de "menace contre les droits fondamentaux des agriculteurs". Pascal Brindeau (Nouveau Centre) a reconnu que "des questions subsistent".

Germinal Peiro (PS) a parlé de "dîme" et exhorté en vain le ministre à modifier le point sur les semences de ferme. "Vous êtes en train de livrer l'agriculture aux rois de la semence", a-t-il lancé en expliquant que les socialistes votaient contre. 200 000 agriculteurs utilisent leurs semences, a affirmé de son côté Frédérique Massat (PS).Le collectif Semons la biodiversité estime que ce texte "bafoue un droit ancestral des paysans". "Cette proposition de loi digne de l'Ancien Régime a fait lever un vent de fronde dans les territoires ruraux. Et il risque fort d'emporter lors des législatives de 2012 bon nombre de députés qui la voteraient", poursuit ce collectif. La Confédération paysanne juge que "le droit des paysans de ressemer et d'échanger leurs semences est le fondement de l'agriculture et de la biodiversité, il ne peut pas être remis en cause au profit d'intérêts privés".


Vidéo : La semence dans tous ses états par etre-au-monde


"Tu as réduit les mères nourricières

au rang de putains de l’agro-industrie,

tu leur a mis le joug

de tes folies mécanistes.

 

Cérès Déméter pleurent sans fin,

quelle que soit la saison,

Perséphone ne quitte plus les enfers.

La vulve de Gaïa est sèche,

ses seins sont crevés,

ses veines lourdes et souillées."


Cathy Garcia

in Eskhatiaï (Ed. de l'Atlantique 2010)

La vérité choquante derrière la répression contre le mouvement « Occupy » (The Guardian)

 

Naomi WOLF

Les assauts violents de la police à travers les Etats-Unis ne sont pas une coïncidence. « Occupy » a touché la corde sensible de notre classe politique : l’argent.



Les Américains de toutes tendances sont encore choqués par les images cette semaine de brutalités policières sans précédent au cours d’une vague de répression coordonnée contre les manifestants pacifiques d’Occupy Wall Street (OWS) à travers le pays. Des images d’une dame âgée recevant un jet de gaz poivré au visage et d’étudiants pacifiques qui n’offraient aucune résistance arrosés de gaz poivré par des phalanges de policiers antiémeutes ont fait le tour d’internet ; des images de jeunes femmes – apparemment ciblées à cause de leur sexe – hurlant et trainées par les cheveux par des policiers en tenue antiémeutes ; un jeune homme, sonné et saignant à profusion de la tête, ont fait surface au cours de l’évacuation effectuée en pleine nuit du Parc Zuccotti.

Et au moment où les Américains pensaient avoir tout vu – une sur-réaction des maires et des polices municipales dans différentes villes en même temps - l’image s’est assombrie. L’Union Nationale des Journalistes et le Comité pour la Protection des Journalistes ont porté plainte pour une implication possible des autorités fédérales qui semblent viser les journalistes. Le New York Times raconte que « des flics New Yorkais ont arrêté, battu, rossé, jeté à terre et balancé une barrière sur des journalistes et des photographes » qui couvraient les manifestations. La police de NY a demandé à des journalistes de s’identifier : sur ce, la police les a emmenés, sous la menace d’une arrestation, loi à l’écart des évènements qu’ils couvraient. D’autres journalistes portant des laisser-passer ont été arrêtés et brutalisés par les policiers, et après avoir été informés – à tort – par la police qu’il était « illégal de prendre des photos du trottoir ».

A New York, un juge de la cour suprême de l’état et un membre du conseil municipal de la ville ont été tabassés ; à Berkley, Californie, un de nos plus grands poètes, Robert Hass, a été matraqué. L’image s’est assombrie encore lorsque Wonkette et Washingtonsblog.com ont révélé que la Maire d’Oakland a reconnu que le Department of Homeland Security était présent lors d’une vidéo-conférence à laquelle participaient 18 maires pour les conseiller sur « comment se débarrasser » des manifestations.

Pour un Européen, l’énormité de la chose pourrait passer inaperçue. Notre système de gouvernement interdit la création d’une force de police fédéralisée, et interdit un engagement fédéral ou militarisé pour le maintien de l’ordre au niveau municipal.

J’ai remarqué que les politiques et partisans de droite à la télé dans les émissions auxquelles j’ai participé étaient tous synchronisés contre OWS. Le journaliste Chris Hayes a rapporté un circulaire interne qui révèle que des lobbyists se bousculent pour un marché de 850.000 dollars destiné à calomnier le mouvement OWS. Une telle coordination de messages est impossible sans un contrôle au sommet. A l’évidence, il ne s’agissait pas d’une affaire de maires qui se seraient affolés, réagissant au coup par coup contre la pagaille créée dans leurs parcs. Au fur et à mesure que les pièces du puzzle s’assemblaient, est apparue l’image d’une coordination contre OWS, décidée au plus haut niveau du gouvernement.

Pourquoi une telle mobilisation contre ces gens désarmés et pas vraiment bien organisés ? Après tout, des manifestations contre la guerre en Irak, les rallyes du Tea Party, et d’autres ont eu lieu sans provoquer une telle répression. Est-ce vraiment un problème de camping ? A l’heure où j’écris ces lignes, deux cents jeunes, avec des sacs de couchage, des valises et des chaises pliantes, campent nuit et jour devant NBC sur le trottoir – sous l’oeil bienveillant d’un flic new yorkais – dans l’attente de tickets pour Saturday Night Live. Ce n’est donc pas un problème de camping. Je me demandais encore pourquoi ce mouvement s’était attiré une réaction fédérale aussi violente.

Du moins, jusqu’à ce que je découvre leurs revendications.

Les grands médias ont sans cesse répété que « OWS n’a pas de message ». Frustrée, je leur ai simplement posée la question via internet : « Que voulez-vous ? ». En un quart d’heure, j’ai reçu cent réponses. Elles m’ont vraiment ouvert les yeux.

Revendication numéro 1 : la séparation de l’argent et la politique. La mesure la plus souvent demandée était l’instauration d’une loi pour limiter les effets du jugement « Citizens United » qui permet d’injecter des sommes illimitées dans les campagnes électorales.

Revendication numéro 2 : une réforme du système bancaire pour empêcher les fraudes et les manipulations. La mesure la plus souvent demandée était la restauration de la loi Glass-Steagall, une loi de l’époque de la Grande Dépression qui fut abrogée par le Président Bill Clinton et qui établissait la séparation entre les banques d’investissement et les banques commerciales. Cette loi corrigerait les conditions qui ont provoqué la crise récente, en empêchant les banques d’investissement de prendre des risques inconsidérés et basées sur du vent et mettre ainsi en péril les banques commerciales.

Le Revendication numéro 3 était la plus révélatrice : la suppression d’une faille dans la loi qui permet aux Députés et Sénateurs de voter des lois concernant des entreprises basées à Delaware et dans lesquelles ils sont eux-mêmes actionnaires.

Lorsque j’ai vu cette liste – et surtout le 3ème point – mes yeux se sont ouverts. Il était évident que tous ces gens désarmés allaient se prendre une raclée.

La terrible conclusion qu’il faut retirer de la révélation que le Department of Homeland Security coordonne la répression violente est que le DHS n’agit pas de sa propre initiative. Le DHS ne peut pas dire, de son propre chef, « allez, on va se payer quelques hippies ». DHS obéit à une chaîne de commandement. D’abord, au Représentant de New York, Peter King, chef de la sous-commission de sécurité intérieure à la Chambre des Représentants, qui naturellement est influencé par les demandes et les intérêts de ses collègues au Congrès. Au dessus de lui, DHS répond directement au président (ça tombe bien : il se trouvait en Australie à ce moment-là).

En d’autres termes, pour voir le DHS en conférence avec des maires, il a fallu la supervision du Congrès et la bénédiction de la Maison Blanche qui ont demandé au DHS d’autoriser les maires à faire appel à ses forces de police – équipées et formées avec des millions de dollars du DHS – pour mener une guerre contre des citoyens pacifiques.

Ce n’est pas tout : pourquoi diable le Congrès conseillerait-il le recours à la violence paramilitaire contre ses propres électeurs ? La réponse est évidente : aux cours des dernières années, les membres du Congrès sont entrés dans le système comme membres des classes moyennes (ou moyennes supérieures) et sortent pleins aux as, comme nous l’avons vu dans le « scandale » du candidat à la présidence Newt Gingrich qui a touché 1,8 millions de dollars pour quelques heures de « conseils » auprès d’intérêts particuliers. Les tarifs exorbitants des députés qui se transforment en lobbyistes sont bien connus, mais le fait que des élus au Congrès font passer des lois favorables à leurs propres entreprises l’est moins – et si les dossiers devaient s’ouvrir, ils révéleraient sans aucun doute une corruption d’une ampleur comparable à celle de Wall Street. En fait, nous savons déjà que les élus du Congrès profitent massivement des informations confidentielles en leur possession relatives aux entreprises sur lesquelles ils doivent légiférer – ce qui constitue une forme de délit d’initié qui a envoyé Martha Stewart en prison.

Puisque le mouvement OWS est massivement surveillé et infiltré, il est probable que DHS et les indics de la police savent déjà, avant même le mouvement lui-même, ce qui est en train d’émerger du mouvement et à quoi ressemblera son programme. Si nous n’en sommes plus qu’à deux doigts d’un mouvement organisé électoralement et qui aurait comme programme la suppression des privilèges des lobbyistes proches du pouvoir législatif, la réforme du système bancaire et, plus important encore, l’ouverture des dossiers d’un système qui a permis aux membres du Congrès de tirer un profit personnel – et à très grande échelle – de leurs propres lois... alors oui, il est temps d’envoyer les troupes.

Alors, une fois les pièces du puzzle rassemblées et bien assimilées, les évènements de cette semaine deviennent la première bataille d’une guerre civile ; une guerre civile où jusqu’à présent une seule des parties en présence à choisi la violence. C’est une bataille où les membres du Congrès, avec la complicité du Président des Etats-Unis, ont déployé une violence organisée contre ceux qu’ils sont censés représenter. Le mouvement Occupy a touché la corde sensible : les intérêts personnels des élus. Si le mouvement est pour le moment encore inconscient des implications de son action, ceux qui sont menacés ne le sont pas.

Malheureusement, les Américains cette semaine se sont rapprochés un peu plus de leurs frères et sœurs de la Place Tahrir. Comme pour ces derniers, nos propres dirigeants, qui voient leur intérêts personnels menacés par les revendications de transparence et de réforme, mènent désormais une guerre contre nous.

Naomi Wolf

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2011/n...

Traduction « quelle distance encore entre l’allumette et la mèche ? » par VD avec probablement les fautes et coquilles habituelles.

 

28/11/2011

Au Japon, le génocide de la population se poursuit : Les effets de la catastrophe de Fukushima sur la santé

 

Les mères de Fukushima avaient alerté le monde dès le mois de juin : les enfants avaient des saignements de nez, des diarrhées, de la toux, des thyroïdes enflées, etc. Elles n’ont eu cesse d’informer et d’agir pour que tous les enfants soient évacués de la région de Fukushima. Encore dernièrement, elles se sont mobiliséesà Tokyo pour sensibiliser la population, mais en vain pour l’instant. Pourtant, l’actualité semble leur donner raison. Un grand nombre d’informations convergentes indiquent que, suite à la catastrophe nucléaire, l’état général de la santé des Japonais vivant dans une vaste région correspondant au moins à 8% du Japon est en train de se dégrader.

Tweet d’un habitant d’Ibaraki : « Je travaille dans un hôpital d’Ibaraki. Il y a eu des patients avec des saignements de nez perpétuels en avril. Il y en a eu sans raison avec de la diarrhée et de la fièvre en juillet. Maintenant même les membres du personnel de l’hôpital souffrent de diarrhée sans raison…Ça commence à craindre. » Tweet d’un habitant de Fukushima : « Mon ami vit à Iwakashi. Il vient finalement de commencer à avoir de l’hématurie (sang dans les urines, NdT). Mes petits enfants ont des saignements de nez. Ils ne peuvent évacuer parce qu’ils n’ont pas assez d’argent. » (source )

Même si ces tweets n’ont aucune valeur statistique, ils se rencontrent de plus en plus souvent et sont à mettre en relation avec l’augmentation de certaines pathologies, visible sur ces graphiques mis en ligne par le gouvernement japonais : conjonctivites, pneumonies, et diverses autres maladies sont en nette augmentation en 2011.

On avait déjà remarqué chez les enfants de Fukushima que leur thyroïde avait été affectée. Un groupe de chercheurs, sous la direction du Professeur Satoshi Tashiro de l’Université de Hiroshima, avait contrôlé la glande thyroïde de 1149 enfants de la préfecture juste après l’accident, en mars, de la centrale nucléaire. De l’iode 131 avait été détecté chez environ la moitié des enfants. Les enfants, que l’on a affublés de dosimètres, semblent ainsi être devenus des sujets de recherche ! Chez les jeunes évacués, on avait aussi remarqué des dysfonctionnements de la glande thyroïde. Plus au sud, dans la préfecture de Gunma, 80% des patients atteints de problèmes thyroïdiens voient aujourd’hui leur état s’aggraver.

D’autres anomalies ont été remarquées pour ces enfants vivant en zone contaminée comme la perte de poids , le ralentissement ou l’arrêt de la croissance et même des attaques cardiaque s, ce qui peut être mis en lien avec la grande toxicité du césium-137 . L’ACRO, laboratoire français, a aussi fait des mises en garde à plusieurs reprises, à partir d’analyses effectuées sur l’urine des enfants de Fukushima : 100% des prélèvements révèlent la présence des césiums radioactifs. Ainsi, plus de 4 mois après les rejets massifs de radioactivité dans l’environnement, ils sont toujours contaminés alors que leurs parents font des efforts pour limiter cette contamination interne. Il est fort probable que cela soit dû à la nourriture.

Et pourtant, cette nourriture contaminée, on la vante et on en fait la promotion pour ne pas laisser tomber la région de Fukushima et son économie agricole. Mais… un présentateur vedette de la télévision japonaise, Norikazu Otsuka, qui mangeait des produits irradiés devant les caméras « pour montrer leur innocuité », a dernièrement été diagnostiqué par son médecin comme ayant contracté une leucémie Un autre promoteur et consommateur des légumes de Fukushima, l’empereur du Japon lui-même, vient également d’être hospitalis é, ainsi que deux autres membres de sa famille. Akihito souffre d’une pneumonie, la princesse Aiko a contracté une Mycoplasma pneumoniae, et la princesse Masako serait victime de fièvre et de toux : ils ont tous les trois des symptômes communs. Or la pneumonie, nous l’avons vu, est une maladie qui augmente fortement au Japon cette année ; Takeo Nishioka, Président de la Chambre des conseillers de la Diète du Japon est d’ailleurs décédé d’une pneumonie le 5 novembre 2011 à l’âge de 75 ans. Même si les cas de l’empereur et de sa famille n’auront pas forcément la même issue, on peut s’interroger sur ces cas à répétition. En avril, on tentait d’expliquer l’augmentation des cas de pneumonies dans la région de Tohoku par l’ingestion d’eau de mer : au moins 11 personnes étaient mortes de la pneumonie et environ 150 avaient été hospitalisés dans la préfecture de Miyagi, le nombre de patients étant de cinq à six fois plus élevé que d’habitude. Mais aujourd’hui, comment expliquer cette augmentation ? Comme pour Tchernobyl , il est probable que les radionucléides, en contamination interne, provoquent ces maladies respiratoires.

Le problème, ce sont ces idiots qui se bousculent à la télévision pour faire croire aux gens que la situation n’est pas grave. Ainsi, d’après plusieurs scientifiques médiatisés, le plutonium ne serait pas si dangereux . La radioprotection pour tous n’est pas un concept avancé au Japon. Et la population, quand elle ne s’organise pas de manière autonome, en fait les frais. Une télévision alternative, OurPlanet-TV, informe de manière indépendante en diffusant des émissions sur le sujet même de la santé. Par exemple, en juillet dernier, l’émission ContAct a invité Mika Noro, présidente de l’association » Le pont pour Tchernobyl « , qui a partagé son expérience : s’étant rendue au Bélarus en 1993 (pays le plus touché par les retombées radioactives de Tchernobyl), elle a éclairé avec lucidité et compétences les symptômes cliniques chez les enfants de Fukushima. Après la catastrophe de Fukushima, Our Planet-TV a lancé une enquête pour savoir si les retombées radioactives avaient eu des effets sur la santé de la population. Suite à cet appel, ils ont été amenés à étudier plus de 500 cas . Cette enquête met ainsi en évidence que la radioactivité, même à faible dose, a des effets réels sur la santé, ce qui était déjà connu par ailleurs avec la reconnaissance de l’augmentation du risque de cancer.

Dans cette vidéo sous-titrée en français, on voit entre autres le Dr Masamichi Nishio, chef du centre anti-cancéreux d’Hokkaïdo commenter le livre de Yablokov et Nesterenko et témoigner que la CIPR (Commission Internationale contre les rayonnements) a renoncé à étudier les effets des radiations internes car cela aurait gêné le développement de l’industrie nucléaire.

Dans les écoles le problème est identique. Dans le même esprit de se persuader que tout va bien dans le meilleur des mondes, on continue de fonctionner comme si de rien n’était. Par exemple, on demande aux enfants de nettoyer une piscine contaminée sans protection, ou on leur demande d’aller ramasser les feuilles d’automne sans précaution particulière alors que l’on sait parfaitement qu’elles sont contaminées au césium. Pire encore, on force les enfants à boire du lait contaminé. Et gare à celui qui ne veut pas. Le 29 septembre 2011, Akira Matsu du New Komeito (parti politique japonais NKP) est intervenue sur ce sujet devant les responsables gouvernementaux japonais et notamment Yoshihiko Noda, 1er Ministre, Osam Fujumina, chef de Cabinet du secrétariat et Yukio Edo, Ministre de l’industrie et de l’économie. Elle a dénoncé le cynisme et la barbarie du gouvernement envers les populations contaminées de la région de Fukushima.Un autre grave problème qui se pose d’ores et déjà dans la région de Fukushima est la fuite du personnel médical depuis la catastrophe. C’est ainsi, les personnes les mieux informées des dangers sanitaires et qui ont les moyens de déménager s’en vont. Les autres restent, alors que de toute évidence il faudrait au moins évacuer les enfants, plus fragiles aux effets de la radioactivité. Le problème est immense mais il semble que l’on veuille à tout prix l’ignorer. 8 mois après la catastrophe, on ne pourra plus dire qu’on ne savait pas, ou qu’on n’a pas eu le temps de trouver des solutions pour évacuer la population.

La contamination est massive, le gouvernement le sait depuis les premiers jours de la catastrophe. Les premiers touchés ont été les sauveteurs qui ont opéré dans les régions dévastées par le tsunami, comme le relate ce témoignage : l’un d’entre eux qui était intervenu dans les zones sinistrées d’Iwate et Fukushima est décédé le 26 octobre 2011 d’une défaillance de la fonction rénale, trois mois après avoir appris que lui et les membres de son équipe avaient subi une contamination interne par les radionucléides. La personne qui témoigne assistait à une conférence de de Taro Yamada lors du »Forum National des cantines scolaires » qui s’est tenu le 6 novembre 2011 dans la ville de Sapporo. Sa déclaration a été enregistrée dans la vidéo ci-dessous (sous-titrages en français). Mais pour une personne qui parle, combien se taisent ? Quel est l’état de santé des autres membres de son équipe ?

Les personnes les plus touchées sont évidemment les « liquidateurs », ces ouvriers de la centrale de Fukushima Daiichi qui reçoivent des doses « héroïques ». Malgré l’assurance de Tepco qui affirme qu’il n’y a pas de décès liés aux travaux de décontamination et de maintenance de ce qui reste de la centrale, on constate un fort taux de mortalité pour les ouvriers de la centrale, ce qui est en contradiction avec l’espérance de vie des Japonais qui est la plus élevée au monde. En l’espace de 5 mois, 4 employés sont morts de façon anormale et rapide : le 12 mai 2011, un sexagénaire employé par la sous-traitance s’est senti mal et est décédé 2 jours plus tard. Le 16 août 2011, un employé de la centrale nucléaire est mort d’une leucémie foudroyante . Il avait travaillé pour Tepco durant une semaine, affecté à la surveillance de points chauds. Le 6 octobre 2011, un autre travailleur employé à la centrale est décédé subitement. Enfin, dernier en date, le 11 octobre 2011, un employé d’une cinquantaine d’années est mort brusquement alors qu’il se rendait à son lieu de travail, la centrale de Fukushima Daiichi.
A ces décès, il faut ajouter tous ceux dont on ne parle pas : de nombreuses personnes, employées par la sous-traitance, ont disparu ainsi des décomptes de Tepco. L’agence de sûreté nucléaire, on se souvient, avait épinglé l’entreprise en juin car celle-ci avait « égaré » des listes d’employés vacataires qui étaient intervenus sur le site, empêchant tout suivi médical de 69 personnes contaminées.

Il n’en a pas fallu plus pour que des rumeurs circulent sur internet sur le décès effectif de ces ouvriers intérimaires, information impossible à vérifier à ce jour bien qu’un journaliste du Shukan Asahi, M. Imanishi, ait entendu que des ambulances arrivaient 10 fois par jour à la centrale. A qui étaient destinées ces ambulances, et pourquoi ni les employés de Tepco, ni les ouvriers hospitalisés, ni les médecins n’ont-ils pas le droit de parler ? Il est évident que si un jour un journaliste arrivait à prouver ce genre d’information, l’image du nucléaire serait ternie à jamais et anéantirait tous les efforts du lobby nucléaire pour cacher la vérité. Il est incroyable que la catastrophe de Tchernobyl n’ait d’ailleurs pas eu plus d’impact sur l’énergie nucléaire dans le monde. La raison en est que l’OMS, qui était la plus à même de prendre des mesures de protection des populations, s’est tue. Condamnée au silence par un vieil accord avec l’AIEA , elle est devenue une institution criminelle, laissant tomber malade les gens vivant dans les territoires contaminés, et niant leseffets des faibles doses sur la santé humaine.

Il faut en effet savoir que Tchernobyl a généré un million de victimes, comme le rappelle Janette Sherman, biologiste américaine et spécialiste en toxicologie. Dans la vidéo ci-dessous, elle présente le livre déjà cité « Chernobyl. Consequences of the catastrophe for people and environnement » d’A. Yablokov et de V. et A. Nesterenko, édité en 2009 par l’Académie des Sciences de New York avec plus de 5000 références scientifiques (et bientôt édité en français).
Les auteurs de ce livre estiment à 985 000 le nombre de décès survenus à cause de Tchernobyl dans le monde entier entre 1986 et 2001, chiffre qui a encore augmenté depuis cette date. Janette Sherman dénonce également l’accord entre l’OMS et l’AIEA, signé en 1959. L’OMS est théoriquement garante de la santé des populations dans le monde et fait autorité auprès des États membres. Elle devrait, conformément à sa Constitution, être indépendante de tout intérêt commercial. Pourtant le 28 mai 1959, elle a signé avec l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) un accord par lequel aucune de ces deux agences de l’ONU ne peut prendre de position publique qui puisse nuire aux intérêts de l’autre (accord référencé WHA 12-40). Or, l’AIEA a été constituée en 1957 pour faire la promotion du nucléaire civil…

Cet interview a été réalisé le 6 mars 2011 soit 5 jours avant la catastrophe de Fukushima. (Sous-titrage en français)

Il faut aussi voir pour être complet la conférence de presse donnée par le Dr. Helen Caldicott, physicienne australienne, auteure et avocate anti-nucléaire qui a fondé plusieurs associations qui luttent contre l’utilisation de l’énergie nucléaire, de l’uranium appauvri pour des munitions, et des armes nucléaires en général. La conférence s’est tenue à Montréal, au Canada, le 18 mars, une semaine seulement après la catastrophe nucléaire.

Fukushima est bien pire que Tchernobyl

Il est certain que la situation ne va pas s’améliorer au Japon, l’expérience de Tchernobyl le démontre. Le fait de laisser vivre des millions de personnes dans un environnement contaminé apportera son lot de problèmes et de souffrances. Une grande sagesse a fait fuir de cette zone dangereuse beaucoup de femmes enceintes, protégeant leurs futurs enfants des radiations. Mais qu’en est-il de celles qui sont restées ? Que doit-on déduire du non-dit du milieu médical, relevé parKeiko Ichikawa ? Si les médecins japonais cachent les malformations et les enfants mort-nés, comment de réelles statistiques pourront-elles être établies ? On connaît déjà les dégâts épouvantables causés par l’uranium appauvri dus aux bombardements lors de la guerre en Irak, et on imagine avec effroi l’avenir des populations japonaises soumises à de fortes contaminations. La santé est un sujet difficile à aborder, le lobby nucléaire est très puissant dans le monde entier et cherchera à minimiser toutes les mauvaises nouvelles. Mais la santé n’a pas de prix et chacun doit se battre pour la conserver. Amis lecteurs, ce sujet est très grave, soyez vigilants et dénoncez toute désinformation, partout où vous le pouvez !

Merci à Etienne Servant pour ses infos en continu sur Fukushima Informations, à Kibo-promesse pour ses articles de qualité, à Véronique Ratel, de IndependentWHO pour l’aide apportée à la collecte des sources, à Jeep pour ses traductions sur aweb2u, à Hélios pour ses traductions sur Bistro bar blog et à Kna60 pour la mise en ligne de nombreuses vidéos sous-titrées en français ! Sans toutes ces personnes bénévoles à la recherche de la vérité, cet article n’aurait pu voir le jour.

http://fukushima.over-blog.fr/

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Tchernobyl : le sacrifice

 

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26/11/2011

Iode 131 en Hongrie : des niveaux de rejets très élevés et peut-être sous-évalués, selon la Criirad

 

Alors que la source des rejets d'iode 131 dans l'atmosphère a été identifiée à Budapest, la Criirad alerte sur les niveaux élevés de rejets déclarés par l'institut responsable de la contamination et leurs impacts possibles sur la population locale.

 

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) annonçait, le 17 novembre dernier, avoir identifié "très probablement' la source des rejets d'iode 131 détectés dans l'air de plusieurs pays européens début novembre. Un institut
 de production de radioisotopes de Budapest (Hongrie) serait ainsi à l'origine de rejets intervenus du 8 septembre au 16 novembre 2011, a signalé l'autorité à l'énergie atomique hongroise (HAEA) à l'AIEA.

Des rejets radioactifs élevés déjà constatés cet été

"Selon les informations publiées sur le site officiel HAEA, l'institut de production de radioisotopes (Izotop Intezet) 
disposerait d'une autorisation de rejets annuels de 1.600 GBq soit 1.600 milliards de Becquerels", indique la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), qui souligne qu'aucune indication ne précise si cette autorisation concerne l'ensemble des substances radioactives ou seulement l'iode 131. "Cependant le directeur 
de l'institut se réfère à cette limite pour indiquer que les rejets d'iode 131 effectués depuis le début de l'année (624 GBq) 
sont à 39 % de l'autorisation annuelle, ceci conforte l'idée que les 1.600 GBq peuvent concerner l'iode 131". Toujours selon l'institut, de janvier à mai 2011, 300 GBq d'iode 131 auraient été rejetés dans l'atmosphère, puis 324 GBq de septembre au 16 novembre. De juin à fin août, l'installation a été arrêtée du fait de rejets radioactifs anormalement élevés.

Des doses inacceptables pour la population locale ?

Selon la Criirad, les rejets déclarés depuis début janvier par l'institut sont très élevés : "Un rejet d'iode radioactif de 300 + 324 GBq soit 624 GBq tel que celui déclaré par Izotop Intezet pour l'année 2011 est 28.300 fois supérieur aux rejets d'iode radioactif effectués en 2009 par la centrale électronucléaire du Tricastin (France) 
et 130 fois supérieur à ceux effectués par l'usine de retraitement de La Hague". Des niveaux susceptibles de conduire "à des doses inacceptables pour la population locale". Ces doses dépendent de la répartition des rejets dans le temps, de la hauteur du point de rejet, des conditions météorologiques, de la présence ou non d'espaces cultivés à proximité… "Mais à titre de comparaison, il est utile d'indiquer que les autorités belges responsables 
de la fixation des autorisations de rejet en iode 131 de l'IRE (Institut national des Radioéléments) à Fleurus 
considéraient qu'une dose efficace de 1 milliSievert (pour le groupe de population le plus exposé) correspondait à 
un rejet annuel de 279 GBq (conditions de rejet classiques) ou à un rejet concentré de 84 GBq sur 35 jours. Dans le cas de l'institut de Budapest, les populations locales pourraient donc subir une dose supérieure à 1 milliSievert 
c'est-à-dire à la dose maximale annuelle admissible admise au niveau international (CIPR)".

Pour la Criirad, il faut donc mesurer d'urgence les niveaux de contamination dans l'environnement de l'installation d'iode 131 et d'autres substances radioactives pour vérifier que les rejets n'ont pas été sous-estimés et alerter la population locale sur la consommation de produits végétaux et laitiers locaux.

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21/11/2011

Mémoires d’un rat Andrzej Zaniewski

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(Szczur – Varsovie septembre-novembre 1979 inédit – Belfond 1994)

 

Intitulé Szczur (Rat) en polonais, il a été écrit à Varsovie en septembre-novembre 1979 et refusé par tous les éditeurs. Jugé « pessimiste, outrancier, amoral et pornographique », le roman fut finalement traduit en tchèque et édité pour la première fois en 1990. Sa publication en allemand lui a donné ses lettres de noblesse, traduit ensuite en seize langues, il devient un best-seller. Mémoires d’un rat est un roman aussi passionnant que brutal. Il se dévore. Un livre où nous devenons rat, et traversons à ras de terre l’Histoire des hommes, rat de terre et de mer aussi, car le rat poussé par la faim est un voyageur. La vie d’un rat de sa naissance à sa mort, racontée par lui-même. Un rat qui pour contrer les peurs et la fragilité de sa prime jeunesse devient peu à peu un monstre, un rat dominant. Et peu à peu se fait jour cette troublante ressemblance entre lui et nous, nous et lui. Nous humains, lui rat, nous rats humains. Le rat est une créature intelligente, opportuniste, qui vit en clans familiaux, sans pitié pour tous ceux qui ne sont pas de la famille. Ce qui n’empêche pas le rat de manger un jour sa mère ou ses enfants. Ce livre, par ailleurs très documenté, nous parle de notre propre répugnante condition quand nous nous laissons aller à nos instincts les plus primaires. "Tu comprendras tout ce qui t'unis à cet animal apparemment si éloigné de toi". Seulement voilà, un rat est un rat, nous, nous n’avons pas cette excuse…

 

 

Andrzej Zaniewski est né en 1940. Sa mère, épouse d’un homme issu d'une bonne famille bourgeoise, devra cacher pendant des années son identité à moitié juive, mais aussi son métier de danseuse. Son père, membre de l'armée clandestine, trahi par ses compagnons, sera interné et fusillé à Auschwitz. D’août 1944 jusqu’à la fin de l'insurrection, en octobre, Andrzej Zaniewski enfant et sa mère se cachent dans les caves à Varsovie. C'est là qu’il entend, pour la première fois de sa vie, des rats derrière le mur. Il vivra toutes les horreurs de cette période, sera témoin d’exécutions. Les habitants des caves survivent grâce à une chèvre, cachée avec eux, qui, à la grande stupeur de l’enfant, sera tuée lorsque devenue trop faible pour donner du lait. Tuée et mangée. Après la guerre, sa mère et lui s'installent à Gdansk dans le quartier du nouveau port, peuplé de trafiquants, de prostituées et de rats. Pour André, l'horreur continue, il voit des pères abuser de leurs propres filles. Il grandit dans un monde brutal et sordide. Sa mère tombe malade, la schizophrénie. Pour fuir tout ça, il étudie l'histoire de l'art et s’adonne la poésie, mais sans succès, puis fait une tentative de suicide suite à un chagrin d’amour. Andrzej Zaniewski entrera au parti communiste, et sera membre de l'association des écrivains polonais, contrôlée par le parti. Il n’a jamais été apprécié en Pologne.

 

 

 

Le supermarché de l'art de Rignac 2011 !

 

"Léonard de Vinci ne participera pas
au supermarché de l'art de Rignac
cette année il n'a pas peint!.....

Vincent Van Gogh pense que son frère
fera un tour au supermarché de l'art de Rignac
ce week-end...

Salvador Dali adooorrrre
le Marcillac servi
au supermarché de l'art de Rignac!!!!!

Pablo Picasso pense que sans doute
le supermarché de l'art de Rignac
est une solution à la crise de l'euro

Pierre Soulages n'est pas content
au supermarché de l'art de Rignac
ils ne vendent que des petits formats..."

 

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Le principe de cette expo-vente est de proposer à un large public,
la vente de travaux d’artistes
à des petits prix allant de 1 euro à 150 euros
(peintures, dessins, gravures, livres d’artistes, sculptures, objets....).

 

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La grande nouveauté c'est que Cathy Garcia y sera ! Mais oui, mais oui, elle qui ne fréquente point les supermarchés la voilà donc prise en flagrant délit !!!

 



"et vous !!!!!!!!!!!!!!!! le supermarché de l'art de Rignac
vous accueille le vendredi 25 le samedi 26 et le dimanche 27 novembre à l'espace culturel le portail-haut ..............."

Le Mox : la fausse bonne idée française

L’affaire du combustible nucléaire Mox rappelle ce qu’on pourrait appeler le« syndrome du minitel » français. La France est aujourd’hui le seul pays au monde à en produire, et le seul à vouloir continuer de l’utiliser. Tous les réacteurs français etétrangers actuels ont été conçus pour fonctionner sans Mox. Même l’hypothétique EPR, conçu avec la possibilité d’utiliser du Mox, peut fonctionner de manière optimale avec du combustible classique. Le Mox est cher, dangereux et inutile. Pourtantaujourd’hui, le lobby nucléaire, l’UMP et une partie du PS s’arc-boutent pour sauver le retraitement et la production de Mox

La suite ici :

http://www.scribd.com/doc/73015736/Le-MOX-la-fausse-bonne...

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Cogénération et Méthanisation, ou.... Gaz de Schiste ?

2 COLLOQUES EXCEPTIONNELS

A CAHORS ET CAPDENAC

2 ET 3 DECEMBRE 2011

 

Alternative énergétique à la fracturation profonde des

 roches, alternative aux défauts divers des réseaux de

 chauffage «bois», la cogénération couplée à la

 méthanisation est une réponse rationnelle pour la

 production mixte de chaleur et d’électricité.

Elle permet de valoriser les déchets agricoles, sylvicoles

 et autres biomasses. Elle porte la perspective d’une

 gestion cohérente de la forêt. Elle développe

 l’autonomie énergétique rurale, la lutte contre les GES,

 les cendres fines. Elle est un apport aux PME de

 l’agroalimentaire et du bois.

Organisé par le collectif
"INTERVENTIONS CITOYENNES DANS LES GESTIONS",
en coopération avec le CIDEFE

 

Colloque de Cahors, le vendredi 2 décembre

Espace Clément Marot de 08 H 30 à 18 H 30

Colloque de  Capdenac, le samedi 3 décembre

Salle de l’Amitié de 08 H 30 à 18 H 30

 

Inscriptions : M. P. Beauvois  Terrié 46150 Catus

Tel : 05 65 53 09 67

Email : pierre.beauvois0614@orange.fr

Restauration sur place. PAF : 5€

 

Matinée :

- Méthanisations et cogénération des biomasses

 agricoles et de STE ainsi que des déchets forestiers par

 deux ingénieurs de la Région «Wallonie ».

- Rôle potentiel des PME rurales dans la défense de

l’environnement.

- Problématique villes-campagnes dans une approche

territorialisée.

 

Après-midi :

- Intérêts des PME rurales à la gestion des déchets à

 des fins énergétiques.

- Approches pour une valorisation des massifs forestiers

 du Sud-ouest.

- Estimation du gisement « déchets ».

- Rôle des élus locaux dans le financement d’une

politique énergétique rurale. Pôle financier public,

relations avec l’EDF quant à la tarification.

- Incidences d’un développement de cette politique

 énergétique sur le transport ferroviaire.

 

Associés et invités :

CIDEFE, MODEF, IRCO, CGT, Pays Bourian, MNLE, EDF,

CRPF, GADEL, CA, Elus, Quercy énergie, Chambres

Agricoles, Gaz de schiste, médias…..

Programme détaillé et intervenants colloque de CAHORS
colloque M. Beauvois..doc
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Programme détaillé et intervenants colloque de CAPDENAC
collouqe M beauvois capdenac.doc
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Source :

http://www.association-lecercledegindou.com/le-cercle-de-...

Nucléaire..garde à vue surréaliste…..

Pour ceux qui douteraient de l’influence des lobbies sur nos mous-litiques (Non! je n’ai pas parlé de Flamby ni de loukoum!!), que les soit disant accords entre partis « verts »/PS sont fait pour satisfaire la fibre écolo, de ceux qui rêvent d’un monde plus propre et exempt de cette énergie mortifère qu’est le nucléaire, et bien non!! avec de tels représentants verdâtres, les lobbies ont de beaux jours devant eux………Il y a les vrais écologistes et ceux qui sont sensés les représenter, et là… est ce que ce sont les mêmes? Ahh! les reports de voix des écolos pour les socialos! Feraient mieux de claquer la porte à ces pantins EELV!! Really Pissed .

Titre initial :
Nucléaire : garde à vue surréaliste et candidat socialiste sous influence
Paris, le 16 novembre – Greenpeace condamne avec la plus vive fermeté la sévérité avec laquelle sont traités les militants qui ont manifesté hier devant le siège parisien du Parti socialiste. L’organisation dénonce également un accord PS-EELV très affaibli depuis la “disparition” d’un des rares points réellement substantiels : celui concernant l’arrêt du retraitement des déchets nucléaires et de la production de Mox.

Sévérité jamais vue vis-à-vis des militants de Greenpeace

Hier après-midi, les militants de Greenpeace ont protesté devant le siège du Parti socialiste, rue de Solferino, au moment où les membres du Bureau national se réunissaient pour adopter le texte d’accord avec EELV. Deux heures durant, ils ont interpellé le candidat socialiste sur son refus de stopper le chantier de l’EPR de Flamanville. L’interpellation s’est ensuite déroulée dans le calme, et les militants ont fait preuve de la non-violence caractéristique des actions de Greenpeace et fondatrice de l’organisation.

Dix-neuf heures après leur interpellation, la dizaine de militants de Greenpeace sont toujours en garde à vue au commissariat du 13e arrondissement. Il est même question qu’ils soient jugés en comparution immédiate.

Ces mesures prises à l’encontre des militants de Greenpeace sont proprement surréalistes et disproportionnées au vu des faits reprochés : entrave à la circulation et manifestation non autorisée. Greenpeace et ses militants assument et revendiquent avec fierté leurs actions de dénonciation du nucléaire et constatent qu’il est toujours aussi difficile en France de protester contre l’influence des lobbies nucléaires. Et le tout récent recul du PS sur un volet crucial de l’accord le confirme encore une fois.

François Hollande ferme avec les écologistes, faible avec le lobby nucléaire

Après la validation d’un accord comprenant notamment l’arrêt des activités de retraitement et de production de MOX à La Hague, on apprenait ce matin avec stupéfaction que le paragraphe entier consacré à ce volet de l’accord avait été tout simplement supprimé à la demande d’Areva.

Le lobby nucléaire démontre encore une fois sa toute puissance, au point d’influencer directement un accord programmatique entre deux formations politiques d’opposition. Quant à François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle est, tout autant que l’UMP, sous influence de ce lobby omniprésent et qui étouffe tout débat démocratique. Sans surprise, il a nommé Bernard Cazeneuve, contact “ordinaire” d’Areva, porte-parole de sa campagne présidentielle.

Spécificité française, la filière “retraitement – Mox” est le maillon le plus polluant, dangereux et controversé de la chaîne nucléaire. C’est aussi celle qui présente le plus grand risque de prolifération. Sa suppression était la seule vraie bonne nouvelle de l’accord scellé hier entre le PS et EELV.

Un article de Presse.Greenpeace

Source : presse.greenpeace.fr partagé avec Sos-Planète

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18/11/2011

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Mission "Curiosity" ou les 4,8 kg de Plutonium volant de la NASA

 
 
Comme s’il n’existait pas suffisamment de menaces nucléaires sur Terre, la NASA
se prépare en Floride à lancer un véhicule spatial au Plutonium-238. Baptisé
Curiosity Rover, l’engin est destiné à explorer la planète mars. La date de
lancement se situe entre le 25 novembre et le 18 décembre 2011.
La NASA affirme qu’une catastrophe au lancement libérant le plutonium a 1 chance
sur 420 d’arriver et que la région touchée serait un cercle inférieur à 100
km.
Mais le EIS - Environmental Impact Statement de la NASA - affirme que
globalement après le tir, les chances que le Plutonium soit relâché sont de 1
pour 220. Cela pourrait affecter une grande partie de la Terre si une explosion
vaporisait et dispersait les poussières alors que la roquette Atlas-5 montait
en altitude.
Le EIS affirme qu’une explosion dans la troposhère, entre 8 km et 14 km
d’altitude, pourrait affecter les habitants terrestres vivant dans une bande
située en les latitudes 23 degré nord et 30 degré nord. Ce sont les latitudes
de la carte ci-dessus, avec à l’ouest les Etats du sud des USA. Pour notre
continent, cela correspond au Sahara, puis à l’est l’Arabie Saoudite, l’Iran,
le Pakistan, le nord de l’Inde, le sud de la Chine.
Si une explosion survenait au-delà de la troposhère, mais avant que la
roquette ne dépasse le champ gravitationnel de la Terre, alors les êtres
vivants pourraient être affectés entre le 28è degré de latitude nord et le 28è
degré de latitude sud.
Le EIS ajoute que le coût de décontamination des aires affectées par le
Plutonium serait :
 267 millions de dollars pour chaque square mile de terre agricole,
 478 millions de dollars pour chaque square mile de forêt,
 1,5 milliards de dollars pour chaque square mile d’aires mixtes urbanisées.
La mission elle-même coûte 2,5 milliards de dollars.
Depuis les années 1950, la NASA a lancé des engins nucléarisés dans l’espace,
avec quelques explosions au passage. Sur les 26 missions listées contenant du
Plutonium, trois ont échoué. Le pire des lacher Pu survint le 24 avril 1964
quand le satellite embarquant un système d’énergie SNAP-9A redescendit sur
terre, se désintégrant dans l’atmosphère au-dessus de Madagascar, libérant son
kilogramme de Pu-238 à la surface du globe [1]. Un programme mondial en 1970
montra que des débris du SNAP-9A se retrouvèrent sur tous les continents et à
toutes les latitudes [2]. Après cet événement, la NASA et tous les satellites
internationaux furent alimentés par conversion photovoltaïque.
Mais la NASA insiste pour utiliser le Plutonium pour les sondes spatiales,
argumentant que l’énergie solaire ne peut être utilisée au-delà de l’orbite de
mars. Sauf que cet été en août, elle a lancé la sonde Juno alimentée au
solaire sur Jupiter. Mais il apparaît que le choix du solaire pour Juno aurait
été fait du fait de la disponibilité de cette industrie sur le site de
construction du satellite. Le Curiosity lui a été fabriqué à Pasadena en
Californie.
La mission Curiosity pourrait annoncer un programme non seulement de sondes
nucléaires mais aussi des fusées propulsées au nucléaire.
Dans les années 50 et 60, la NASA travaillant avec la Atomic Energy
Commission, construisit de telles fusées sous le programme NERVA (Nuclear
Engine for Rocket Vehicle Application). Des milliards de dollars furent
engloutis pour des essais terrestres mais jamais aucun missile à propulsion
nucléaire ne décola du sol. Il y avait trop d’appréhension pour une fusée
explosant au décollage et retombant sur le sol.
Charles Bolden, nommé à la tête de la NASA par le Président Obama est un
ancien astronaute et général de l’US Marine Corps. Il est un grand "booster"
pour les roquettes propulsées au nucléaire. Il défend un prototype conçu par
l’ex-astronaute Franklin Chang-Diaz, qui a aussi fondé la "Ad Astra Rocket
Company".
Avec la fin du programme Shuttle, la NASA a vu ses activités diversifiées par
l’intégration de compagnies privées comme SpaceX. Le site web du magasine
Nature a rapporté l’an dernier que SpaceX désirait que le gouvernement
américain retourne au développement des fusées propulsées au nucléaire,
notamment avec le plan NERVA.
L’engin Curiosity et la fusée Atlas-5 ont été mise en position de lancement
semaine 44, début novembre, à Cap Canaveral.
Le Plutonium utilisé dans l’espace est différent de celui utilisé dans les
bombes atomiques. Il s’agit du Plutonium 238, qui a une période radioactive
[3] de 87,8 ans tandis que son isotope Pu 239 qui a fissionné de nombreux fois
dans les explosions nucléaires a une période radioactive de 24 500 ans.
Dr. Arjun Makhijani, un physicien nucléaire président du "Institute for Energy
and Environmental Research", explique que le Plutonium-238 “est environ 270
fois plus radioactif que le Plutonium-239 par unité de poids.” En conséquence
de quoi, en radioactivité, les 4,8 kg de Plutonium-238 destinés au Curiosity
sont équivalent à 1300 kg de Plutonium-239. La bombe atomique lâchée sur
Nagasaki utilisait 6,8 kg de Plutonium-239.
La période radioactive Pu-238 beaucoup plus courte que celle du Pu-239
implique une plus grande activité radioactive mais aussi une plus grande
chaleur : il est extrêmement chaud. Cette chaleur est transformée en
électricité dans un générateur spécifiquement conçu : les RTG - radioisotope
thermoelectric generators - développés par Boeing. Et même maintenant, il y a
les MMRTG !
Le plus grand problème sanitaire du Plutonium est l’inhalation d’une
particule. Un millionième de gramme peut être fatal. La mission de mars de
l’EIS de la NASA explique que les particules de Pu pourraient se loger dans la
tranchée, dans les bronches et profondément dans les poumons. Ainsi logées,
elles irradieraient continuellement les tissus autour.
Elle parle aussi des conséquences socio-économiques d’une catastrophe :
 déménagements temporaire ou plus long de résidents,
 perte d’emploi temporaire ou plus long,
 destruction ou quarantaine de produits agricoles, incluant la récolte de
citrons,
 restrictions sur l’utilisation de terres pouvant affecter des revenus
fonciers, le tourism and les activities récréatives,
 restriction ou banissement de la pêche commerciale,
 effets sur la santé publique.”
Pax Christi demande aux gens d’appeler ou d’écrire ou d’envoyer un email à la
NASA , en demandant “que tant qu’ils ne pourront pas lancer des engins
spaciaux sans matières nucléaires à bord, qu’ils n’en lancent pas du tout.”

12:37 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

17/11/2011

Les mers qui entourent l’Europe doivent affronter une nouvelle(???) source de pollution. Des milliers de tonnes d’armes chimiques

Une bombe à retardement dans les mers du Nord

Les mers qui entourent l’Europe doivent affronter une nouvelle(???) source de pollution.Des milliers de tonnes d’armes chimiques y rouillent depuis la guerre de 39/45 et risquent de fuir.Des études réalisées sur la mer Baltique cherchent à déterminer les éventuelles conséquences.

Nul ne sait précisément quelle quantité d’armes chimiques dissimulent les vagues autour de l’Europe. La mer Baltique, par exemple, où les Alliés ont jeté par-dessus bord les munitions de la Seconde Guerre mondiale provenant des arsenaux allemands : au moins 40 000 tonnes, dont certainement 13 000 tonnes de substances toxiques.Un sixième de cette quantité suffirait à éradiquer toute vie dans la mer Baltique pendant une centaine d’années.

L’idée n’est guère rassurante, quand on sait que du gaz moutarde, de la chloropicrine, du phosgène, du diphosgène et des substances à base d’arsenic sont contenus dans des douilles et des tonneaux qui tôt ou tard seront totalement rongés par la rouille. Impossible de savoir quand cela va se produire, mais cela va se produire.

Il y a dix ans, Alexandre Korotenko, un scientifique russe, prévoyait qu’entre 2020 et 2060, la corrosion serait si avancée que le poison s’échapperait. Or 16 % de ces substances toxiques suffiraient pour exterminer toute vie dans la mer Baltique.

"C’est vrai, mais il est très peu probable que toutes les munitions rouillent en même temps", dit Jacek Beldowski pour relativiser. Il travaille à l’Institut océanologique de Sopot, en Pologne et est le coordinateur de Chemsea (chemical munitions search & assessment project), un projet de recherche international lancé le mois dernier à l’aide de fonds européens.

"D’un côté, le poison s’échappe, mais d’un autre côté il est moins toxique quand il entre en contact avec l’eau", poursuit-il. "Les armes chimiques, qui sont dispersées sur un gigantesque territoire, sont confrontées à des conditions très différentes. Il y a même certains endroits où elles n’entrent pas en contact avec l’oxygène et par conséquent ne rouillent pas." Le problème est donc essentiellement l’incertitude. "Une seule chose sûre : ces prochaines années, la mer Baltique va connaître une nouvelle forme de pollution."

Un amas de gaz moutarde dans les harengs

Les résultats des recherches dans la mer Baltique livreront également de précieuses informations pour la mer du Nord, pense Katja Broeg de l’Institut Alfred Wegener à Bremerhaven, en Allemagne, un des partenaires du projet Chemsea. "Notamment sur le plan de la toxicologie. Nous pêchons des poissons sur place et nous récupérons des moules dans des casiers pour vérifier si des cas de cancer sont apparus."

Les conditions de propagation du poison sont cependant très différentes dans la mer du Nord et dans la mer Baltique, explique-t-elle. "La mer du Nord est beaucoup plus salée et connaît des courants bien plus puissants que la mer Baltique." L’étude est aussi censée produire un manuel pour les pêcheurs.Que faire quand on trouve une grenade de 150 mm parmi ses cabillauds ?

Et comment réagir face à un amas de gaz moutarde dans ses harengs ? En fait, le gaz moutarde s’échappe non pas sous forme de gaz, mais de masse poisseuse qui peut dériver pendant des années dans l’eau de mer.

Dans les années 50, peu de temps après le déversement des munitions dans la mer, les premiers cas de brûlures provoquées par du gaz moutarde se sont manifestés chez des baigneurs en Allemagne de l’Est et en Pologne. En Pologne, 24 accidents graves sont survenus, le dernier en 1997, quand des pêcheurs ont remonté une grosse masse de gaz moutarde dans leurs filets.

Le plus grand risque, cependant, est de provoquer une dégradation d’origine mécanique. Aussi a-t-on décidé presque partout de ne pas récupérer les munitions. Des travaux de construction pourraient provoquer une catastrophe si, d’un seul coup, une grande quantité de grenades était endommagée.

Les médias ont beaucoup évoqué ce danger à propos de Northstream, le gazoduc qui va de la Russie vers l’Allemagne en traversant la mer Baltique. Selon Jacek Beldowski, le gazoduc n’est qu’un exemple : "On remue de plus en plus souvent le fonds des mers pour des projets de construction : des câbles, des parcs d’éoliennes et des canalisations. Il faut donc mettre en place rapidement des procédures pour creuser, construire et forer dans les zones à risque. "


64 décharges d’armes au large des côtes françaises

Selon l’OSPAR – une convention de coopération entre les pays de la mer du Nord – des armes chimiques sont en train de rouiller dans 31 endroits de la mer du Nord et de l’océan Atlantique avoisinant. En outre, on connaît 120 lieux d’immersion d’armes conventionnelles contenant des métaux lourds et autres substances dangereuses, dont 64 au large des côtes françaises.

Dans la Baie allemande, non loin des îles des Wadden, plus de 1,5 million de tonnes de munitions ont été déversées, dont 90 tonnes d’armes chimiques.Dans le Skagerrak, le détroit entre le Danemark et la Norvège, les Alliés ont fait couler au moins 45 navires remplis d’armes chimiques. Entre l’Irlande et l’Ecosse, dans la fosse de Beaufort (Beaufort's Dyke), un million de tonnes de munitions ont été mises au rebut, dont des armes chimiques.

Dans la mer Baltique, on connaît deux grands dépotoirs de déchets toxiques : la zone proche de l’île de Bornholm et le bassin de Gotland, entre l’île suédoise de Gotland et les Etats baltes.Dans la mer Méditerranée, la plus forte concentration se situe près de la ville italienne de Bari. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les déchets chimiques, notamment le gaz moutarde, ont provoqué 232 accidents.
Des tonnes de grenades de gaz toxiques dans les eaux belges

Une des plus grandes décharges d’armes chimiques dans la mer du Nord se situe au large des côtes belges, non loin de la frontière avec les Pays-Bas. Après la Première Guerre mondiale, les champs de bataille en Belgique ont été nettoyés. L’entreposage et le transport de ce qui était trouvé sur place a provoqué régulièrement des morts.

Les pouvoirs publics à Bruxelles ont donc décidé à la fin de 1919 de déverser le tout dans la mer. Pendant six mois, une cargaison de munitions disparaissait chaque jour au large de la côte de Knokke Heist. "Nous ignorons pourquoi ils ne sont pas allés plus loin au large. Sans doute voulaient-ils se débarrasser le plus vite possible de leur cargaison, parce que le transport aussi était très dangereux", explique Tine Missiaen du Renard Centre of Marine Geology à Gand.

Le Paardenmarkt, un banc de sable tout près de la côte, est donc contrôlé chaque année. C’est le dernier lieu de repos d’au moins 35 000 tonnes de munitions, dont environ un tiers de grenades de gaz toxiques. Elles ont pour la plupart disparu sous une épaisse couche de vase. En 1972, cependant, quelques-unes sont réapparues à la surface. Elles se sont révélées en particulièrement bon état, car elles étaient restées dans un milieu pauvre en oxygène. La corrosion n’avait donc pas encore commencé.


Source Le monde

...Ah ben manquait' plus qu'ça!!!

...Et pourtant c'est pas faute d'avoir été prévenu...déjà au Journal Télévisé de Bruno Masure le 20/07/1992......Bref patience est longueurs de temps...

voir :

http://www.ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-ur...

Contamination de l’air par l’iode 131 en Europe

Mesures réalisées en Europe

 

L'AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) a signalé le 11 novembre 2011 que de l'iode 131 a été détecté à de très faibles niveaux dans l'air ambiant en Europe centrale "ces derniers jours".

 

Le site de l’office d’état pour la sûreté nucléaire Tchèque indiquait le 11 novembre que des traces d’iode 131 sous forme particulaire et gazeuse ont été détectées durant les deux dernières semaines à un niveau très faible (µBq/m3 ou microBecquerels par m3) [source : http://www.sujb.cz ]

 

De faibles niveaux d'iode 131 auraient été mesurés également dans le nord de l'Allemagne, en Hongrie ainsi que dans d’autres pays Européens début novembre ou fin octobre.

 

L’agence nationale de l’énergie atomique polonaise (PAA) a indiqué par exemple le 14 novembre avoir détecté de l’iode 131 (quelques microbecquerels par m3) au niveau de 6 stations de mesure sur des échantillons d’air collectés du 17 au 24 octobre. L’activité est comprise entre 0,5 et 13,3 µBq/m3. Une détection est mentionnée également sur 3 stations, du 24 au 31 octobre (0,5 à 4,6 µBq/m3) et 2 stations du 31 octobre au 7 novembre (3,1 et 4,6 µBq/m3).

 

[ source : http://www.paa.gov.pl/?news=!20111114 ]

 

 

 

Mesures réalisées en France

 

En France, l’IRSN a indiqué le 15 novembre 2011 avoir détecté des traces d’iode 131 sous forme particulaire au niveau de balises situées à Bure, Charleville-Mézières, Orsay et Le Vésinet. La première détection concerne l’échantillon de Bure (2 au 7 novembre 2011 : 0,79 µBq/m3). La valeur la plus élevée est mesurée au Vésinet près de Paris (12 µBq/m3 du 6 au 9 novembre 2011).

 

[source :http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/... ]

 

Le laboratoire de la CRIIRAD est en vigilance renforcée depuis le 12 novembre 2011. Les 5 balises de contrôle de la radioactivité atmosphérique que gère le laboratoire de la CRIIRAD en Vallée du Rhône (*) n’ont jusqu’à présent détecté aucune contamination. Ces balises sont des outils d’alerte rapide (avec des mesures en continu 24H/24) en cas de contamination élevée nécessitant la mise en œuvre de contre-mesures rapides. En cas de contamination très faible, il est nécessaire de réaliser des contrôles en laboratoire sur les filtres à aérosols et les cartouches à charbon actif.  Pour détecter l’iode 131 qui est en général majoritairement sous forme gazeuse, la priorité est de contrôler les cartouches à charbon actif. La détection de l’iode particulaire est réalisée à partir des filtres à aérosols.

 

Les résultats d’analyse des cartouches à charbon actif et des filtres des balises que gère la CRIIRAD en Vallée du Rhône sont mis en ligne sur la page d’accueil du site : http://balisescriirad.free.fr/ . Une mise à jour spécifique a été effectuée à partir du 12 novembre 2011.

 

Pour l’instant, les résultats obtenus ne révèlent pas de contamination par l'iode 131 gazeux ou particulaire supérieure aux limites de détection. Les limites sont exprimées ci-dessous par rapport au milieu de la période d’échantillonnage de l’air.

 

Pour l’iode gazeux, les limites de détection sont de < 45 à < 121 microBecquerel par m3 sur des comptages des cartouches à charbon actif provenant des stations situées à Péage de Roussillon (25 octobre au 2 novembre et 2 au 7 novembre), Romans (3 au 7 novembre), Valence (7 au 14 novembre), Montélimar (3 au 14 novembre), et Avignon (25 octobre au 2 novembre et 2 novembre au 8 novembre 2011).

 

Pour l’iode particulaire les limites de détection sont de < 14 à < 91 microBecquerel par m3 sur des comptages de filtres à aérosols provenant des stations situées à Péage de Roussillon (1 au 31 octobre), Romans (1 au 17 octobre et 3 au 14 novembre), Valence (1 au 31 octobre), Montélimar (1 au 31 octobre) et Avignon (1 septembre au 31 octobre).

 

Les analyses réalisées par la CRIIRAD sur les filtres à aérosols indiquent également qu’il n’y a pas de contamination par d’autres radionucléides artificiels émetteurs gamma comme le césium 137 (limite de détection < 3 à < 18 µBq/m3).

 

Ces résultats ne permettent pas d'exclure des contaminations de quelques microBecquerels par mètre cube à dizaines de µBq/m3 telles que mentionnées par les laboratoires nationaux en république Tchèque, Pologne ou par l’IRSN. Les résultats de la CRIIRAD permettent de considérer cependant que s'il y a eu présence d'iode 131 en vallée du Rhône, elle était à des niveaux très faibles.

 

Pour une actualisation de ces données, merci de consulter le site http://balisescriirad.free.fr/

 

 

 

Conséquences sanitaires en France

 

Si, pour les niveaux de contamination en iode 131 mesurés pour l’instant en France, même en supposant que la contamination perdure pendant un mois, les risques sanitaires sont très faibles voire négligeables, en revanche se pose la question de l’impact pour les personnes proches du lieu d’où proviennent les rejets radioactifs.

 

En ce qui concerne le territoire français, il convient de rester vigilant car toute la question est de savoir si la source des rejets est toujours active et comment ils vont évoluer dans le temps.

 

 

 

Il y a urgence à déterminer l’origine de la contamination

 

Le plus préoccupant est le fait que plusieurs semaines après le début de la contamination, aucune autorité, ni au niveau international, ni au niveau national de quelque pays que ce soit, n’a été en mesure de désigner l’origine de la contamination. Il y a urgence car les populations proches de la source pourraient avoir été et être encore exposées à des doses importantes.

 

S’agissant de l’iode 131 rejeté dans l’atmosphère, les doses subies par ingestion dans les jours suivant le rejet peuvent être plus élevées que celles liées à l’inhalation. Des irradiations inutiles peuvent donc être encore évitées si les populations concernées sont informées et que des mesures de protection sont prises.

 

 

 

Appel à signer la pétition pour la levée du secret sur les résultats du réseau international de contrôle de la radioactivité atmosphérique

 

Dans le contexte de la catastrophe de Fukushima en mars 2011, la CRIIRAD avait dénoncé l’opacité concernant les résultats de surveillance de la radioactivité atmosphérique effectuée par le réseau international TICEN, pourtant financé par les états membres avec de l’argent public. La CRIIRAD demandait que ces données soient rendues publiques pour faciliter la gestion des conséquences de Fukushima ou de toute autre contamination future. Les citoyens ont répondu massivement à cette demande puisque l’on dénombre plus de 84 000 signataires. Mais il est important que les citoyens continuent à se mobiliser pour que les choses changent car le secret prédomine toujours.

 

Pour signer la pétition : http://petitions.criirad.org/?Petition-pour-une-transpare...

 

 

 

Rédaction : B Chareyron, responsable du laboratoire de la CRIIRAD, le 15 novembre 2011

 

 

 

(*) Balises de Péage-de-Roussillon, Romans-sur-Isère, Valence, Montélimar et Avignon. Ce réseau de balises, indépendant de l’Etat et des industriels, fonctionne avec le soutien des collectivités locales : Conseil Régional Rhône-Alpes, Conseil Général de la Drôme, Conseil Général de l’Isère, Communauté de Communes du Pays Roussillonnais, Municipalité de Romans, Communauté d’agglomération Valence Agglo Sud Rhône Alpes, réseau de communes de la région de Montélimar, Ville d’Avignon.

 

 

 

 

 

Nous restons bien entendu à votre disposition pour tout renseignement complémentaire

 

 

 

Cordialement

 

 

 

Marie-Christine PACHOUD

 

Service Adhérents

 

CRIIRAD

 

 

 

 04 75 41 82 50

 

Site web : criirad.org

 

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16/11/2011

Indignation : choc frontal

URGENT: De la construction à la résistance

Posté le 15 novembre 2011 à 23:16:00

Intervention musclée le 15/11/2011 à Occupons la Défense

Nous avons visité Occupy Amsterdam, nous leur avons raconté notre quotidien à La Défense, les violences policières tous les jours, la précarité du camp, l'interdiction de poser ne serait-ce qu'une tente... Ils n'y croyaient pas, nous demandant même si La Défense était bien en Europe. Nous avons suivi de près Occupy Wallstreet et leur expulsion ce matin, puis le revirement de situation après une décision de justice contre l'action de la Police new-yorkaise. Nous avons regardé Occupy LSX (Londres), nous avons vu Occupy Berlin... Partout des tentes, des camions, des espaces multimédias, des livestreams avec les autres lieux Occupés.

les CRS chargent et chargent encore !

Mais aujourd'hui, en France, nous voyons des occupations stratégiques totalement précarisées, que les interventions policières cherchent à montrer désorganisées et gérées par des squatteurs. La réalité est bien différente : depuis le premier jour de Occupons la Défense, à chaque fois que l'occupation se structure, qu'une tente est montée, qu'une bâche est tendue pour se protéger de la pluie... les brigades chargent et chargent encore ! Tous les jours nous subissons des intimidations policières, nous constatons des vols de biens privés par les forces de l'ordre, nous encaissons des coups de matraque et des gaz lacrymo...

Que se passe-t-il en France ?? Dans quelle démocratie moderne sommes-nous pour que de tels ordres soient donnés par des représentants de l'État élus par les français pour les représenter. Et pour qu'ils puissent être exécutés par des êtres humains ?

Ce soir, un niveau supérieur a été franchi.

50 CRS gardent un tas de carton

Ce soir les "Gardiens de la Paix" sont sortis déchaînés et caparaçonnés comme pour se préparer à une guerre civile. Ils ont détruit à nouveau le camp, tapé sur des citoyens non-violents, volé des couvertures et des duvets, détruit une cuisine collective. C'est ici la dignité humaine qui a été clairement visée. Le seul tort des indignés ? Sans doute celui d'avoir la pertinence de viser clairement l'oligarchie financière qui tient les rennes du pouvoir aujourd'hui partout dans le monde, et en France en particulier.

Ce sont des parents en transit vers chez eux, des retraités de passage, des consommateurs du centre commercial voisin qui sont venus apporter leur soutien physique contre les brigades d'intervention. Ce sont aussi des centaines d'inconnus qui, tous les jours, apportent un peu de riz, du sucre, du café chaud, des légumes, etc (dommage que nous n'ayons toujours pas la possibilité d'avoir un réchaud sur place). Merci à eux.

Un message d'espoir, un cri d'alerte

Ce communiqué d'urgence est autant un message d'espoir qu'un cri d'alerte. Beaucoup de médias demandent aux indignés de la Défense et d'ailleurs de réagir sur les violences qui ont eu lieu contre Occupy Wallstreet ce matin (15 novembre). Mais combien diffusent au Journal Télévisé de 20h ou dans les premières pages de leurs journaux la réalité de ce qui se passe en bas de leur tour ?

Nous ne lâchons rien : le camp de la Défense est ruiné, mais nous y dormirons ce soir, comme à Nantes, Lyon et ailleurs.

15/11/2011

Merci à Christian Saint- Paul

 

Dans sa nouvelle émission Les poètes sur Radio Occitania Christian Saint-Paul invite à lire le n° 40 de la revue de poésie vive NOUVEAUX DELITS   6 € abonnement 25 € chèque à adresser à Association Nouveaux Délits  Létou -  46330 St CIRQ-LAPOPIE http://larevuenouveauxdelits.hautefort.com . Ce numéro soigné comme toujours rend hommage : à Beb KABAHN (1974-2011) graphicultrice de stigmates, « écrivière en poésie et tellement plus encore » (selon l’expression affectueuse de Cathy Garcia) et à Yann ORVEILLON (1941-2011) poète et voleur de feu, au cœur océan. Les illustrations sont de Corinne Pluchard  http://corinne.pluchart.over-blog.com . Lecture de la fin de l’éditorial de Cathy GARCIA.

Puis toujours de Cathy GARCIA lecture d’extraits de son recueil « le poulpe et la pulpe » avec des dessins de Jean-Louis MILLET paru aux éditions cardère 56 p 10 € commande possible sur : www.cardere.fr 

Dernier poème du recueil :

Me couper rituellement la langue pour ne plus qu’elle fourche.

Semer des graines de sourire à chaud dans le fumier de mon cœur.

Me laver des scories qui cherchent encore reconnaissance.

Être creuse afin d’être usée et renouvelée sans fin.

            Comme une veine.

Les éditions Cocagne 30 rue de la Banque 82000 Montauban www.cocagne-editions.org  ont entrepris de publier l’œuvre de Félix-Marcel CASTAN ; le dernier volume Occitanisme pédagogique 150 p (très beau livre) 30 € rassemble des textes de ce penseur hors norme sur l’humanisme qui découle de la posture culturelle comme un mode de vie à suivre ; et cela pour toutes les cultures, la culture occitane qui est celle de l’auteur comprise. De très belles pages qui font parfois référence à des évènements datés (les années du festival de Montauban par exemple) mais écrits avec une précision pédagogique qui les rendent intemporelles. Pour CASTAN « la littérature occitane peut tout dire au nom de tous, à la fois ceux qui sont de son pays et ceux qui n’en sont pas, au nom de toutes les provinces d’une nation qui veut ressusciter à la vie culturelle, au nom même des hommes qui partout cherchent les moyens les meilleurs d’habiter leur planète. »

Puis le cap de l’émission est mis sur le Portugal, le sud précisément, l’Algarve bien connu de Saint-Paul qui y séjourna quelques étés chez son ami l’éditeur Carapato à Faro. Audition d’un morceau de MADREDEUS pour s’imprégner des accents de cette terre avant de poursuivre sur l’œuvre de Fernando CABRITA dont les éditions L’Harmattan dans leur collection « Poètes des cinq continents » ont fait paraître en édition bilingue portugais-français « Douze poèmes de Saudade » traduit et préfacé par François-Luis Blanc  65 p 10,50 €  http://www.librairieharmattan.com 

Né à Olhao prés de Faro en 1954, Fernando CABRITA a collaboré à divers journaux et revues, au Portugal, en Suisse et au Mozambique, à travers des articles, des dessins, des photos et des textes. Il a publié à ce jour une vingtaine d’ouvrages, essentiellement de poésie et fût lauréat de nombreux prix.

CABRITA dont c’est le premier recueil traduit en français, suscite l’émotion avec des mots simples, soulevant des ondes de plaisir chez l’auditeur. Lecture de larges extraits avec une pause pour écouter une saudade d’Amalia RODRIGUEZ.

Un poète à découvrir !


à écouter sur

http://lespoetes.fr/emmission/emmission.html




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12/11/2011

INTO ETERNITY - (Nucléaire, Onkalo) Michael Madsen - Documentaire

11/11/2011

Témoignage Laurent Mabesoone, Japon

Laurent Mabesoone

 
 

Aujourd'hui, comme tous les ans en fin d'annee, la presse japonaise a annonce les “60 mots et expressions a la mode” pour l'annee 2011. Bien-sur, la moitie ont un rapport avec la catastrophe nucleaire...
http://life.oricon.co.jp/2003600/full/#rk
Surtout, on remarque tous ces euphemismes rabbaches par le gouvernement et par la tepco depuis 8 mois : “Pas dans l'immediat (d'influence sur la sante)” (tadachi ni), “une quantite non nulle ( de radioactivite)” ( zero de wa nai), “ l'hypothese n'etait pas envisagee” (soteigai), “pour le reste, nous suivrons l'evolution des choses” (ato wa nagare de)...
Il y aussi un mot rare qui est sur beaucoup de levres en ce moment, c'est “kentaikan” : “sentiment de fatigue et de paresse chronique”. A n'en pas douter, il fera partie des “mots a la mode” l'annee prochaine, car les symptomes de cette “fatigue” sont de plus en plus visible dans l'est du Japon.
Moi-meme, je ressens ce manque d'endurence physique depuis l'ete, comme beaucoup de gens autour de moi. Mais les Japonais evitent d'en parler, pour eviter de “casser l'ambiance”, et de creer un cercle vicieux. Au debut, je pensais que c'etait psycho-somatique, que c'etait une somatisation du traumatisme de mars-avril. Mais, de plus en plus, l'apparence de mes eleves a la fac qui me persuade du contraire.
Aujourd'hui, comme tous les jeudi, je me suis rendu dans la banlieue nord de Tokyo, pour enseigner la litterature comparee (entre autres) dans une “universite privee pour jeunes filles”. J'ai un cours de 120 etudiantes. L'annee derniere, il fallait sans-cesse faie le gendarme contre les bavardages. Cette annee : rien ! Elles sont calmes, meme plutot amorphes, et beaucoup dorment pendant le cours. Je n'ai pas eu a dire une seule fois “Un peu de silence, s'il-vous-plait !”. Beaucoup d”absences pour maladie” aussi.
A midi, je mange a la cafeteria, entoure de plusieurs centaines de jeunes filles. L'annee derniere, le lieu etait si bruyant (eclats de rire, cris de surprise, etc), qu'il m'etait impossible de prendre un appel sur mon portable. Cette annee, j'entends tres bien mon interlocuteur. Jamais plus je n'ai l'impression que la cafeteria est bruyante. Le seul probleme, c'est que le niveau scolaire de mes eleves, aussi, a bien baisse.
Alors, je me suis souvenu de cette emission de tele independante (“our planet”, en japonais, vient de sortir avec les sous-titres en francais sur utube)
http://www.youtube.com/watch?v=RtLYproD6Zg&feature=share
Une specialiste japonaise, qui a passe de longues annees a s'occuper des enfants de Bielorussie, nous explique que 98% des enfants de ce pays ne sont pas en etat de sante normale, qu'ils contractent encore aujourd'hui des pathologies plus ou moins graves, allant de la fatigue chronique, des troubles de la concentration a d'autres maladies plus graves. A cause de cela, la duree reglementaire des cours a l'ecole est passee de 45 minutes a 25 minutes !
Le Japon est un pays dont toute la reussite depend du niveau d'etude eleve de sa population. Qu'allons-nous faire si ces symptomes s'aggravent d'annee en annee ?
La priorite, a mon avis, c'est de limiter au maximum la contamination interne (par la nourriture) des enfants et des jeunes.
A propos, aujourd'hui, a la cafeteria, on ne voyait plus, enfin, ce maudit menu d'octobre de la cooperative etudiante nationale qui titrait : “Soutenons le nord-est en mangeant leurs produits !”. Mais les jeunes filles mangeaient du poisson “sanma” (peche sur les cotes du nord-est) comme si de rien etait ! Ma fille de trois ans, elle-meme, a mange le meme poisson a la cantine de la creche... (et encore, je reussis a glisser une gamelle de riz de l'annee derniere, mais c'est traitement de faveur !)

今日は2011年の「新語・流行語」候補60語が発表されました
http://life.oricon.co.jp/2003600/full/#rk
やっぱり、およそ半分が原発事故関係。特に政府と東電の”誤魔化し表現”が目立ちますね。「ただちに」「ゼロではない」「想定外」「あとは流れで」・・・ 
僕は来年「倦怠感」という言葉が必ず候補になるような気がします
この頃、東日本の皆さん、何となく感じていませんか?
... 僕も今年の夏から疲れやすいかなと思って、、、それは気のせい、原発事故の精神的影響が原因かと様子をみていました。悪循環にならないように、あまり言わないようにしてきました。しかし今日、首都圏の女子大で教えて来て、学生の態度を見て、やっぱり異変があると確信しました。
今年も1つのクラスは120人を越えていますが、一度も「うるさい。私語をやめて!」と、注意する必要もありませんでした。皆、元気がなくて、病欠や寝ている学生がいつもより多い。皆いい子だけど、何となく頭がのろい感じがします。ところでお昼休み、僕はいつも学生が何百人も集まっているカフェテリアで食べています。去年までは携帯電話で話そうとしたら、絶対に受話器の声が聞こえないほど、周りの女子大生がはしゃいで、うるさかったです。今年はいつだって電話に出ても全くうるさいと思ったことはありません
そこで、あの番組を思い出しました。ベラルースで長年子供の治療に関わった方が教えてくれました。ベラルースの子供たちの98%は今も病弱だったりどこかで病気があったりするとのこと。集中力が足りないということで、授業の長さを45分から25分に短縮されてとのこと。
http://www.youtube.com/watch?v=RtLYproD6Zg&feature=share
日本は資源ではなく、勤勉さと知性で伸びてきた国だと思いますが、子供に”勉強する体力”さえなくなれば、何より危ないでしょうね。今のうち、少しでも内部被曝を減らして上げることが大事でしょう。運良く、全国生協の「東北エール特別メニュー」が終わりました。しかし、皆、何も考えないで秋刀魚を食べています。娘も今日の保育園のメニューは秋刀魚でした・・・。お米はパパがもたせた「古米」でしたが!

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10/11/2011

J'ai lu Zoli de Colum Mc Cann

zoli.jpg

(Irlande 2006 - Belfond 2007)

1930 - Zoli Novotna avait six ans, mais elle n’était heureusement pas là quand sa famille se retrouve bloquée sur les glaces par la Hlinka, qui allume ensuite des feux sur la berge. Elle n’était heureusement pas là quand sa mère, son frère, ses deux sœurs et toute la famille, roulottes, chevaux, quand tout part englouti sous les eaux. «Lorsqu'il a commencé à faire moins froid dans l'après-midi, les roulottes, bien obligé, se sont déplacées vers le milieu du lac. Mais la glace a fini par craquer, les roues se sont enfoncées et tout a coulé en même temps, les harpes et les chevaux». La Hlinka c’est la haine. La milice fasciste de Slovaquie. La petite Zoli et son grand-père fuient sur les routes, fuient la Hlinka, fuient la haine et la mort, avec pour leitmotiv cette phrase qui reviendra tout au long du livre et qui pourrait finalement presque tout résumer : « Avance mon cheval et chie ». Chie au nez de la haine, chie au nez de ceux qui voudraient enfermer, sangler, anéantir ton peuple libre et nomade. « Grand-Père disait que nous étions faits pour le ciel, pas pour les plafonds. » Mais, grand-père aime la connaissance et il va briser un tabou énorme, que lui-même a brisé plus ou moins en cachette, il va apprendre à sa petite fille à lire et à écrire. Alors, la petite fille va écrire par exemple la liste des choses à faire pour survivre : «Lave ta robe dans une eau qui court. (…) Rappelle-toi le temps qu'il fait au son de la roue. Change de nom. Perds tes chaussures. (...) Garde-toi de la Hlinka, les massacres ont toujours lieu la nuit». Très vite, la petite Zoli prendra goût à l’écriture et en plus des chants que tous connaissent, elle en invente d’autres et en écrit les paroles. Zoli Novotna se découvre poétesse et dans la Tchécoslovaquie communiste de l’après-guerre, qui souhaite intégrer les Rom à sa nouvelle et égalitaire vision du monde, elle deviendra une égérie du régime. Soutenue par un poète déjà glorifié et complètement exalté par cette « découverte », elle fréquente également l’ami ,de ce dernier, Stephen Swann, un jeune anglais trop romantique, que la jeune veuve rendra fou d’un amour impossible. Elle bravera pourtant là encore l’interdit ancestral, mais y renoncera très vite.  « Avant de repartir chez les siens, elle cousait des pages sous la doublure de son manteau, dans les poches de ses robes. (…) Elle se promenait avec ses chants d'amour collés aux hanches, et j'ai appris par cœur des poèmes entiers pour les lui réciter à voix basse lorsqu'on prenait le risque d'un moment entre nous. Elle conservait dans diverses autres poches des ouvrages de Krasko, Lorca, Whitman, Seifert, et même un Tatarka récent. Quand elle posait son manteau à l'imprimerie, elle faisait tout de suite plus mince ». Portée par ce succès qu’elle ne comprend pas vraiment, Zoli sera produite en public, sera adulée, hissée au sommet d’un monde auquel elle n’appartient pas et ne pourra jamais appartenir, et croyant un instant qu’elle pourrait aider ainsi son peuple, elle sera trahie par Swann l’éconduit et en paiera la déconvenue au prix fort. Même si son peuple, secoué par les évènements de la guerre, « Il y a des choses qu'on peut voir et entendre - encore aujourd'hui, longtemps après : les fosses qu'on creusait, la terre qui tremblait, les oiseaux qui ne volent plus au-dessus de Belsen, ce qui est arrivé à nos frères de Tchéquie, sœurs de Pologne, cousins de Hongrie, quand nous autres Slovaques avons survécu, bien qu'ils nous aient frappés, torturés, jetés en prison. Ils nous ont volé notre musique, nous ont bouclés en camp de travail », même si les siens donc tolèrent pour un temps cette transgression, vient le moment où l’intransigeance des règles revient la prendre de plein fouet. Zoli qui a livré aux gadže, avec sa poésie enregistrée et publiée, l’âme de son peuple, est bannie, devenant selon la coutume, pour tous et à tout jamais, une paria. Alors que les siens sont immobilisés de force dans des tours d’immeubles, Zoli, pour leur épargner la honte, et particulièrement à celles et ceux qui lui sont chers comme Conka, son amie d’enfance, entame une errance sans retour dans l’Europe. Une longue et rude errance d’une femme exceptionnellement digne et courageuse, qui supportera sans broncher et sans jamais perdre son goût inné pour la liberté, toutes les souffrances, les privations, jusqu’à ce qu’un amour paisible croise son chemin, un gadže différents des autres. « J’ai demandé à Enrico pourquoi il n’avait pas demandé si j’étais gitane. Il m’a demandé pourquoi je n’avais pas demandé s’il ne l’était pas. C’est peut-être la plus belle réponse qu’on m’ait jamais faite. » Alors Zoli peut se reposer un temps, «  tout cela pour dire čhonorroeja, que l’envie d’aller plus loin venait de s’évanouir. Selon un vieux proverbe rom, la rivière n’est jamais où elle commence, jamais où elle finit, mais il me semblait être arrivée au bout de quelque chose. » mais cet amour lui aussi, lui sera brutalement enlevé, en lui laissant une fille. Une fille que Zoli à la fin du livre, ira rejoindre pour quelques jours à Paris, nous sommes en 2003, un bond dans le temps et les temps s’emmêlent, mais Zoli n’a pas changé. « Avance mon cheval et chie. »


Cathy Garcia

 

 

Colum McCann, écrivain né à Dublin en 1965 et vivant aujourd’hui à New York, est l'auteur de très beaux romans (le Chant du coyote, Les Saisons de la nuit, Danseur) et de deux recueils de nouvelles, La Rivière de l’exil et Ailleurs en ce pays. Zoli a pris racine à partir d'une photo de la poétesse tzigane polonaise Papusza, sur laquelle Colum McCann est tombé, en lisant Enterrez-moi debout !, L'Odyssée des Tziganes, d'Isabel Fonseca (livre que je vous recommande aussi fortement). Obsédé par cette image, il n'a pas pu faire autrement que de se plonger dans le monde des Tziganes d'Europe centrale et d’écrire ce très beau roman, «à mi-chemin de la fiction et de la non-fiction». Zoli n'est pas Papusza, mais elle lui ressemble.



Libérez les semences !

Campagne pour une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs par la libération des semences paysannes et fermières

Agissez, partcipez :

 

http://www.semonslabiodiversite.com/

 

15:49 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)