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31/10/2011

Joyeuse Samhain !

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MESSAGE IN A BOTTLE FROM THE KIDS OF FUKUSHIMA TO THE WORLD

 

  

extrait livre 4

 

 福島。私たちにとってこれ以上悲しい名前はない。。。
Fukushima. Pas de plus triste nom…

目に見えない敵と毎日戦ってきた人達も、彼らの怒りと失われた希望を語るため、声を上げ始めました。
しかし、子供達はどのように思い、毎日を生きているのでしょうか?
Les Japonais qui affrontent au quotidien l’ennemi invisible, commencent à se lever pour dire leur désespoir ou leur colère.
Mais que pensent et que vivent les enfants ?

 
どうしてもう外で遊べないの?
どうして弟のために家の中に砂場を作ったの?
どうして僕のお父さんとお母さんは泣いてるの?
この僕のお腹に静かに感じるもやもやした不安な気持ちは何?
どうして近所の人が何も言わずにどこかにいってしまったり、教室の空いてる席が増えてくの?
どうして何も問題ないってことなのに、大人達は静かに隠れるように何かをささやいているの?
どうして幾人かの友達は僕には解らない事を話すの?
放射能?アルフア?ベータ? 原子?
解らない事が多すぎる!
Pourquoi ne puis-je plus jouer dehors ? Pourquoi a-t-on mis un parc à sable pour mon petit frère à l’intérieur de la maison ? Qu’est-ce qui fait pleurer mes parents ?
Pourquoi cette angoisse sourde et discrète que je ressens dans mon ventre ? Pourquoi les bancs de l’école se vident-ils et que des voisins partent sans rien dire? Pourquoi dit-on que tout va bien, mais que des choses se discutent à voix basses entre adultes ? Pourquoi certains copains parlent-ils de choses que je ne comprends pas ? La radioactivité ? Les rayons invisibles ? L’atome ? Tant de mystère !
 
ボトルの中のメッセージは被爆地域に暮らす5人の子供達の毎日の生活を紹介するものです。
1986年、チェルノブイリ事故後、ソビエト連邦は2週間以内に2マイクロシーベルト以上の被爆量になる地域の子供達を避難させました。
福島は4から13マイクロシーベルトの被爆量になります。
この多数の大人の現実逃避に対して、子供達の為に何をしなくてはいけないでしょうか。

ブログ上で、映画の製作過程をたどって頂く事が出来ます。
またこの企画を実現させるための皆様の協力をお待ちしております。
福島に在住する家族の方達をご紹介していただいたり、寄付金、支援のお言葉、又証言なさりたい事等ありましたら是非ご連絡ください。

MESSAGE IN A BOTTLE (docu 75') nous fera partager le quotidien de cinq enfants évoluant en zone contaminée. En 86 les Soviétiques ont évacué en 2 semaines les enfants vivant sur un territoire de plus de 2 microsieverts. A Fukushima on trouve entre 4 et 13 microsieverts...
Que faut-il faire pour ces enfants, face au déni de la plupart des adultes?
 
A travers ce blog vous pourrez suivre le processus de fabrication du film. Vous pourrez nous aider à le réaliser en nous mettant en contact avec des familles vivant à Fukushima City, par vos dons ou vos encouragements, vos témoignages...
 
 


 

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Alain de Halleux, 75 grande rue au Bois, 1030 Bruxelles, Belgique

If you prefer, write me a mail or a comment with your mail adress and i provide you a account number.

 

10月末から11月初め頃に私は福島市とその近隣の市に、この映画に参加してくれる家族を捜すために向かいます。
2012年の3月から3週間ほどかけて撮影をし、夏頃に撮影を終わらせる為に再度福島に戻ります。編集は2012年10月頃終了の予定。

Fin octobre, début novembre, je vais me rendre à Fukushima City et dans les environs pour rencontrer plusieurs familles et choisir celles avec lesquelles nous ferons le film.
Nous tournerons en mars 2012 pendant 3 semaines pour y revenir en été et terminer le film.

Le montage sera fini pour octobre 2012.

頂いた寄付金は第一段階のロケーションハンテイングに必要な資金として利用させて頂きます。
その後はRTBF, ARTE, NHK Japanなどのテレビプロダクション又、映画制作のバックアップオーガナイザーの投資を期待しております。

Vos dons serviront à financer la première étape: les repérages. Pour la suite, nous espérons obtenir du financement de télévisions (RTBF, ARTE, NHK Japan) et des organismes d'aide au cinéma.

皆様の支援と理解に、そして共に居てくださる事に心より感謝いたします。
Merci d'être là, à nos côtés.

アラン.ドウ.アルウ
ALAIN de Halleux
 
 

 

 

extrait livre

 

 


MERCI à TOUS CEUX QUI SOUTIENNENT CE PROJET. Pour le moment, nous sommes 500 personnes. Nous avons aujourdh'ui nous avons récolté assez d'argent pour ce premier voyage de repérage! Quel beau mouvement de solidarité! Plus de 8 familles sont en contact avec nous. Nous sommes plein d'espoir. Nous formons tous un réseau. Nous avons entendu le MESSAGE IN A BOTTLE lancé par cetrains parents du district de Fukushima. Ensemble nous contribuons à améliorer un peu ce monde bien malade...

 

AL part le 24 octobre et revient le 15 novembre. Pour avoir des nouvelles du projet, revenez sur ce blog vers le 20 novembre...

ORIGINE DU PROJET

 

En 2006, la centrale de Forsmark en Suède passe à quelques minutes du meltdown. La raison ? Une perte d’alimentation électrique comme ce sera le cas en 2011 à FUKUSHIMA. L’idée qu’un deuxième Tchernobyl soit possible m’avait bouleversé au point que depuis lors je me suis engagé dans des films destinés à alerter l’opinion sur les dangers de l’atome (Antoine Citoyen, RAS :NUCLEAIRE RIEN A SIGNALER, CHERNOBYL 4 EVER). En terminant ce dernier docu en Ukraine, je songeais à quitter le nucléaire et m’ouvrir à d’autres sujets, mais la vie m’a très vite rappelé à l’ordre. Dix jours après le mixage de CHERNOBYL 4 EVER, le Tsunami dévaste les côtes japonaises. J’apprends que les diesels de secours n’ont pas fonctionné à Fukushima Daichi. Je voyais arriver la catastrophe. Et de fait, le lendemain, un ami m’annonce par texto qu’un réacteur avait explosé. J’ai suivi l’évolution des événements au jour le jour, aidé en cela par des experts de GreenPeace. J’ai appris comment les médias officiels au Japon, mais aussi chez nous, ont très vite botté en touche ce sujet alors qu’il va nous coller aux bottes pendant minimum 10 ans (cfr annexe 2). J’ai découvert comment des veilleurs infatigables se sont accrochés à la toile pour continuer à informer. J’ai surtout rencontré Shintaro. Ce jeune Japonais de 26 ans est venu voir CHERNOBYL 4 EVER au Parlement Européen. Après la projection, il m’a exprimé son émotion. Mon film l’avait éclairé sur l’avenir du Japon:  « Si les Ukrainiens n’ont toujours pas réussi à régler le problème du réacteur N°4, que ferons-nous de 4 réacteurs contenant encore du combustible ? Il ne sera pas possible d’élever des sarcophages car la zone est dangereuse du point de vue sismique. Le Japon n’a plus de futur ! ». Or le hasard a voulu que Shintaro habite à deux rues de chez  moi. Nous nous sommes donc vus très régulièrement pour parler du Japon. Shintaro est très inquiet pour sa famille et ses amis restés au pays. Cette ville a non seulement été dévastée par le tsunami, elle est aussi aujourd’hui contaminée. Depuis la catastrophe, il se renseigne et cherche à faire passer l’information auprès de ses amis là-bas. Ceux-ci ne veulent pas savoir. Certains ne veulent plus communiquer avec lui, de peur d’apprendre de mauvaises nouvelles. Shintaro est dès lors face à un dilemme immense : « Faut-il ou non dire ce qui est ? ». Or c’est justement le dilemme du gouvernement japonais, qui hésite entre alerter la population pour la préserver (ce qui est nécessaire si le Japon veut avoir un avenir) ou la rassurer pour éviter la panique et une désorganisation totale de la société et de l’économie (une vision à court terme).

 

Shintaro m’explique aussi pourquoi le peuple japonais semble développer une attitude fataliste. Au cœur de la culture japonaise, il y a le concept MUJO. MUJO veut dire : « Rien ne reste constant. Tout bouge ». C’est un peu le TA PANTA REI d’Héraclite ou le MEKTOUB des Arabes, à la différence près que cette leçon de philosophie leur a été prodiguée par la nature. Depuis toujours, le Japonais vit avec les tremblements de terre qui leur rappellent l’impermanence des choses et qui les ont poussés à modifier plusieurs fois leur société. Le 11 MARS, à coup sûr, a secoué le Japon de façon irréversible.

 

Shintaro a étudié les Sciences politiques et sociales au Japon et en Angleterre. Il vit et travaille actuellement à Bruxelles. Plusieurs associations japonaises d’aide aux enfants lui demandent de traduire leur site afin de transmettre leurs messages de désarroi au reste du monde. Shintaro voudrait donc retourner au Japon pour voir sa famille et pour rencontrer les gens qui s’occupent des enfants. Il veut savoir exactement quelle est la situation et voir ce qu’il y a moyen de faire pour aider son pays. Il s’interroge sur l’avenir de son peuple : « Il doit bien y avoir un peu de lumière dans ce tunnel si sombre ! Quelque chose de positif doit émerger de cette catastrophe, mais quoi ? ». Je partage sa curiosité, ses angoisses, sa révolte. Comme lui j’aimerais croire que le Japon profitera de cette secousse pour changer et montrer au reste du monde un nouveau modèle de société fondé sur un paradigme fondamentalement différent. Qui sait si le Japon n’est pas le laboratoire d’une transformation radicale ? Qui sait si ce qui se joue là en ce moment ne préfigure pas une solution pour survivre sur la terre lorsque nous serons 9 milliards d’êtres humains. Car le pays du soleil levant ne pourra faire face à la contamination et ses conséquences que s’il impose la loi martiale ou s’il modifie son organisation sociale et économique en optant pour un modèle fondé sur plus de solidarité…

 

 

 

En réfléchissant ensemble non pas sur le film que nous voulions réaliser, mais en nous interrogeant sur le film qui devait être fait, Shintaro et moi, sommes arrivés à une conclusion simple : l’urgence est de se pencher sur le sort des enfants. Leur vie est réellement en danger, mais le gouvernement japonais refuse de l’admettre. Faute de pouvoir opérer un coup de baguette magique qui les sauverait de leur triste réalité, il nous faut les écouter. Il importe aussi d’apporter du sens à l’insensé et de communiquer à nos enfants qui se posent eux aussi pas mal de questions. Aujourd’hui, les médias officiels sont déjà fatigués de Fukushima. Inutile de dire que peu de gens ont cherché à expliquer à nos petiots de quoi il retournait. S’ils écoutent des enfants raconter leur quotidien, ils pourront comprendre et entrer en compassion. Ce message est douloureux, mais raconté par des enfants, il porte en lui un espoir car tous les enfants du monde veulent vivre et croient qu’une solution est possible.

Ce film s’adresse donc non seulement aux adultes, mais aussi aux enfants japonais et ailleurs dans le monde.

 

LE CARNET DE VOYAGE

http://message.in.a.bottle.over-blog.com/article-carnet-d...

 

12:01 Publié dans AGIR, NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

30/10/2011

La direction d’EDF refuse de parler des conditions de travail des sous-traitants dans les centrales nucléaires

cattenom.jpgLes journalistes ont rivalisé d’imagination pour nommer les intermittents du nucléaire : les bagnards du nucléaire, les clochards du nucléaire, les invisibles du nucléaire, les serfs de l'atome, les esclaves du nucléaires, les trimardeurs du nucléaire…

Le dernier reportage de Pascale Pascariello dans l’émission « La tête au carré » sur France Inter en dit encore long. Mais n’a-t-on déjà pas tout dit sur ce sujet ? Pourquoi cette situation scandaleuse perdure ? Tout simplement parce que le nucléaire a un coût qu’EDF ne veut plus assumer, au risque de mettre les centrales nucléaires en situation d’avoir un accident majeur.

 

Aujourd’hui, tout est dénoncé, tout est su, et rien ne bouge. C’est comme si l’on attendait stupidement que l’accident irrémédiable arrive. Les conditions de vie et de travail des intérimaires sont scandaleuses, les prises de risque décidées par EDF envers la population française sont honteuses. Tellement honteuses que les dirigeants coupent court à tout débat sur le sujet de la sous-traitance dans le nucléaire. On se souvient d’Eric Besson qui a fui un plateau de télévision, maintenant c’est Philippe Druelle, directeur adjoint de la production nucléaire d'EDF, qui met fin à un interview (voir la transcription de l’interview ci-dessous). Vous rendez-vous compte que nous sommes dirigés par des gens qui fuient la réalité ?

 

Avant la catastrophe de Fukushima, la situation était identique dans le nucléaire japonais. Si vous ne l’avez pas encore fait, lisez absolument le témoignage de Norio Hirai, qui laisse son manifeste posthume : Témoignage de Norio HIRAI, chaudronnier du nucléaire : « Les centrales nucléaires sont construites par des gens incompétents »

 

Aujourd’hui, quel avenir veut-on pour la France ?

 

 

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Transcription de l’interview avec Philippe Druelle, directeur adjoint de la production nucléaire d'EDF :

 

Philippe Druelle : Nous avons acquis l’intime conviction que techniquement nos installations sont capables de fonctionner jusqu’à 60 ans.

Donc la maintenance des installations ne peut se faire que lorsque le réacteur est à l’arrêt, sur des périodes très courtes et très limitées dans le temps, donc cette activité de maintenance est une activité saisonnière.

Pascale Pascariello : En même temps, ce qui est étonnant, c’est que dans les centrales maintenant il y a des sous-traitants qui restent à l’année.

Philippe Druelle : Oui, effectivement, on a un certain nombre d’emplois dits permanents dans nos centrales.

Pascale Pascariello : Il y a eu un rapport également paru en juin 2011 qui s’interroge sur la sous-traitance en cascade.

Philippe Druelle : Aujourd’hui, la maintenance nucléaire, environ 80% de cette maintenance est assurée par ces entreprises prestataires. Qu’on se comprenne bien, EDF reste maître de ce qu’il fait chez lui, c’est-à-dire : la définition de ce que l’on doit faire, la nature des travaux que l’on doit faire, la façon dont ces travaux doivent être faits, la vérification que ces travaux sont bien faits, c’est de la responsabilité d’EDF, et c’est l’exercice de son contrôle qu’elle exerce sur les entreprises prestataires.

Pascale Pascariello : Comment EDF, qui ne pratique plus, peut surveiller ?

Philippe Druelle : Pour faire faire faut-il savoir faire. On a augmenté le nombre de surveillants formés, c’est là-dessus que nous travaillons.

Pascale Pascariello : C’est possible d’avoir un ordre d’idée de l’augmentation du nombre de surveillants ?

Philippe Druelle : Euh, ça… Donc, on a une demande de l’ASN, je peux vous garantir qu’on progresse. Je peux vous garantir que c’est le cas, on y travaille fortement.

Pascale Pascariello : 80% des doses sont prises par les salariés de la sous-traitance.

Philippe Druelle : Nous industriels, c’est aussi notre responsabilité, c’est de faire en sorte que bien sûr la loi soit respectée. Puisque vous avez beaucoup de chiffres, vous devez aussi avoir celui-là, je vous en rajoute un : c’est que la dosimétrie prise par les intervenants a quand même été divisée par trois en plus de 10 ans. Donc ensuite, qui prend la dose, c’est très fortement lié à l’activité menée par chacune des personnes.

Pascale Pascariello : Est-ce que cette sous-traitance est aussi voulue parce que ça permet de ne pas prendre en charge les doses prises par les salariés de la sous-traitance ?

Philippe Druelle : Euh…Alors. Moi je vous invite à venir voir comment ça se passe sur un site, concrètement. Plutôt qu’en parler, venez voir concrètement comment on y vit, comment les sous-traitants y travaillent.

Pascale Pascariello : Je serais venue volontiers. Je suis allée dans une autre centrale. J’ai pris avec moi des témoignages que j’ai pu avoir sur un surveillant. Il dure 1 minute 30. Donc si vous voulez on peut l’écouter. Je l’ai gravé sur un CD [« Je suis désolé mais »… dit une voix féminine en fond] pour vous donner un aperçu de ce que j’ai entendu. Est-ce que vous voulez qu’on l’écoute ?

Philippe Druelle : Non, non non, Mais… Je… Après, comment dirais-je, vous êtes libre d’interroger les gens que vous souhaitez. Il n’y a pas d’état d’âme là-dessus.

Pascale Pascariello : Non non. Mais justement je vous fais part, je vous invite à écouter les gens que j’ai rencontrés et également ceux qu’on appelle les nomades du nucléaire qui vivent dans des campings, dans des conditions justement de vie et de travail assez déplorable.

Philippe Druelle : Je lis dans des journaux des témoignages divers et variés. Je suis à l’aise avec ça. Moi je vous explique qu’en tant que patron et en tant qu’industriel, les actions qu’on mène.

Quelqu’un : « De toute façon, on ne va pas continuer à… parce que je crois que vous avez votre… »

Philippe Druelle : oui

Pascale Pascariello : Ah bon, vous arrêtez ? Pourquoi ? Parce que j’ai parlé des conditions de vie des sous-traitants ?

Quelqu’un : Bon je suis désolée, je vous avoue qu’on est un petit peu en retard, euh..

Pascale Pascariello : Bon il n’y a pas de réponse, quoi…

 

Mathieu Vidard : Gros malaise, Pascale Pascariello, la direction d’EDF refuse donc de parler des conditions de travail et de vie des sous-traitants.

Pascale Pascariello : Oui, il coupe court à l’interview ».

 

Lien pour écouter l’émission complète :

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=191435

 

Présentation de l’émission :

La sous-traitance dans le nucléaire, un reportage de Pascale Pascariello

Près de 80% de la maintenance des installations nucléaires est aujourd’hui sous-traitée.

« EDF utilise pas loin de 20 000 personnes en sous-traitance, aux cotés de ses 20 000 salariés. C'est vraiment un souci ! Ces sous-traitants doivent être formés, travailler dans de bonnes conditions, être bien protégés, bien surveillés ». Ce cri d'alarme a été lancé le 29 aout dernier par le Président de l'Autorité de Sureté nucléaire, André-Claude Lacoste, en charge de veiller sur les 19 centrales françaises.

Nous sommes donc allés voir ceux qui entretiennent les centrales. Certains sont des "nomades" qui vont de centrales en centrales et logent dans des campings ou des gites. Souvent interdits de parole sous peine de licenciement, les sous-traitants du nucléaire éprouvent aujourd'hui le besoin d'alerter l'opinion sur les risques qu'ils encourent et sur la dégradation des conditions d'intervention à l'intérieur des centrales.

Les témoignages que nous avons pu recueillir sont instructifs : « Je suis tout seul dans l'atelier de décontamination mais je ne sais pas faire. Donc le boulot est mal fait»affirme un décontamineur à l’abri des regards non loin de la centrale dans laquelle il intervient depuis près plus de 15 ans.

A quelques heures de route de là, dans un autre site nucléaire, un jeune homme de 22 ans vient de finir sa journée. De la grande distribution, il s'est reconverti dans le nucléaire. Las, il s'assoit à mes côtés dans un petit bureau attenant à la centrale : «Souvent on m'a demandé de faire des trucs seuls comme vérifier des fuites ou décontaminer alors que je ne suis pas habilité à le faire » explique t'il, décidé à quitter ce travail trop dangereux.

Encore des kilomètres et une autre centrale plus loin, nous arrivons dans un camping occupé en cette fin d'été non par des vacanciers mais des sous-traitants. Devant une caravane de 6 mètres carrés, Fred, intérimaire, et deux de ses collègues acceptent de faire part de ce qu'ils vivent, épuisés par leur condition de travail : « Au bout d'un moment y en a qui vont péter les plombs (...) C'est de la survie ». Du côté des agents EDF, le malaise se ressent également. Les agents EDF en charge de veiller à la maintenance des installations nous confient qu' « au bout du compte, on ne surveille pas comme il faut, et parfois on ne surveille pas du tout ! ».

Nous avons donc rencontré des salariés de la sous-traitance et de EDF, et nous avons également interrogé Annie Thebaud-Mony, directrice de recherche honoraire à l'Inserm, Thomas Houdré, directeur des centrales à l'Autorité de Sureté Nucléaire, Philippe Druelle, directeur adjoint de la production nucléaire d'EDF et Pierre-Yves Cuche, ancien directeur de la centrale de Tricastin.

 

 

 

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Plus de documentation sur la sous-traitance dans le nucléaire :

 

Le scandale de la sous-traitance dans les centrales nucléaires (Blog de Fukushima)

La sous-traitance nucléaire explose (OWNI).

11:46 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

29/10/2011

Les enfants sacrifiés de Fallujah - documentaire

lundi 31 oct sur Canal+ à 22h45, pour celles et ceux qui l'ont...

Un doc de Feurat Alani, dans l'émission "spécial investigations" sur Canal +.

La France continue aujourd'hui même, en région Rhône-Alpes, de fabriquer des armes à l'uranium appauvri (voir fin du message)

Et à tous-tes celles et ceux qui auraient de l'énergie et du temps pour enquêter du côté de St Pierre en Faucigny : ne vous en privez pas !  C'est (malgré tout) un très beau pays.

En PJ notre tract-affiche sur l'armement à l'UA.  Pour diffusion, et pour  remise à jour éventuelle si vous avez connaissance d'informations plus fraîches.  Nous avons besoin de l'aide de tous-tes, nous sommes peu nombreux-ses et le temps nous manque (comme à tout le monde).
Pardon pour ceux qui l'ont déjà reçu.
 

 



Une interview de Feurat Alani a également été diffusée dans CULTURE MONDE sur France Culture vendredi 28 oct à 11h.  Chercher sur le site france-culture.fr si un podcast est possible (pour l'instant j'ai rien vu)
 

Les enfants sacrifiés de Falludjah

Spécial Investigation - Magazine - 2011 - Présentation : Stéphane Haumant - Enquête : Feurat Alani  - Production : Baozi Prod...

SPECIAL INVESTIGATION - Les enfants sacrifiés de Fallujah
Fallujah, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, en Irak, est aujourd'hui une ville contaminée. Un enfant sur cinq naît avec une malformation physique importante. Causes potentielles : l'utilisation par l'armée U.S de bombes au phosphore blanc et surtout d'armes redoutables contenant de l'uranium appauvri. Spécial Investigation a enquêté en Irak et aux Etats-Unis...

http://docandfiction-tv.fr/index.php#

Fallujah, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, en Irak, est aujourd'hui une ville contaminée. Un enfant sur cinq naît avec une malformation physique importante. Causes potentielles : l'utilisation par l'armée U.S de bombes au phosphore blanc et surtout d'armes redoutables contenant de l'uranium appauvri. Le pentagone nie en bloc. Des irakiens, des ONG, d'anciens GI's et surtout de nombreux scientifiques, dénoncent quant à eux une contamination de masse...

Spécial Investigation - Magazine - 2011 - Présentation : Stéphane Haumant - Enquête : Feurat Alani - Production : Baozi Prod...
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Christian WIEDERLE Docandfiction-tv.fr

Fallujah
Fallujah. Irak. 50 de kilomètres à l'ouest de Bagdad. Les stigmates d'une des plus grosses batailles de la guerre sont toujours là. Une maison sur trois est en ruine. Les assauts des 15000 militaires américains face aux 2000 rebelles de la ville ont laissé des traces profondes et indélébiles. Un enfant sur cinq naît aujourd'hui avec une malformation physique importante. Causes potentielles : l'utilisation probable par l'armée U.S de bombes au phosphore blanc et surtout d'armes redoutables contenant de l'uranium appauvri. Malgré les dénégations du pentagone, des irakiens, des ONG, d'anciens GI's et surtout de nombreux scientifiques, dénoncent aujourd'hui une contamination de masse...

Des milliers d'armes utilisées...
Les médecins restent perplexes, mais sont obligés de constater les malformations de nombreux nouveaux nés depuis 2004. Pour eux, c'est clair : "Il ne faut surtout pas avoir d'enfants à Fallujah". Les maternités sont aujourd'hui sous haute surveillance. Malheureusement, la contamination dûe au phosphore et à l'uranium appauvri couvre la ville entière. Des milliers d'armes, pour la plupart interdite par les traités internationaux, ont sans doute été utilisées sur les zones habitées lors des assauts successifs de nuits de la bataille par l'armée américaine...

Le nouveau combat des vétérans...
La communauté scientifique se mobilise également aux Etats-Unis pour percer le secret de la contamination de Fallujah. Un ancien haut gradé américain, chargé d'évaluer les impacts de ces armes au phosphore et à l'uranium appauvri en 2004 sur les blindés ennemis, est actuellement atteint de plusieurs cancers. Personne ne l'avait prévenu du danger à l'époque. Sur une photo prise en Irak avec ses amis, il reste aujourd'hui le seul survivant sur 23 GI's. Avec d'autres vétérans, il se bat pour faire reconnaître les errements de l'armée U.S lors de la bataille de Fallujah. Une véritable épreuve. Mais là aussi, le Pentagone et l'administration américaine se montrent pour le moins évasifs. Si certains hauts gradés lâchent en coulisse que des projectiles au phosphore ont bien été utilisés lors des assauts sur la ville, le mot d'uranium appauvri, quant à lui, est totalement absent des rapports de l'armée américaine...

Des failles juridiques...
Certains avocats aux Etats-Unis utilisent des failles juridiques pour mettre les autorités fédérales et le Pentagone devant leurs responsabilités. Parfois d'ailleurs au détriment de leur carrière. Selon eux, il serait aujourd'hui possible de faire le procès des Etats-Unis concernant l'utilisation d'armes interdites contenant de l'uranium appauvri ou du phosphore. Même si rien ne peut laisser supposer que des obus perforants utilisés par l'armée américaine en Irak puissent contenir des éléments radioactifs, l'administration Bush et aujourd'hui celle de Barack Obama ne peuvent que se préparer à voir un nouveau scandale remonter prochainement à la surface. Peut-être lors des prochaines élections...

* Bataille de Fallujah : En novembre 2004, suite à la réélection du président George W. Bush, l'armée des États-Unis reprend le contrôle de la ville suite à des combats sanglants. Les bombardements intensifs de l'aviation et surtout de l'artillerie américaine sont terribles : plusieurs organisations humanitaires ont estimé le bilan entre 4 000 et 6 000 morts civils. Dans les années qui ont suivi la bataille, selon la maternité de l檀ôpital et les médecins de Falloujah, le nombre de malformations congénitales graves et de cancers ont augmenté de façon très importante et anormale. L'enquête de la journaliste Angélique Férat (France-Info), effectuée en juin 2011, confirme cet état de fait : chaque famille de Falloujah possède aujourd'hui un enfant malformé.

Angélique Férat, Enfans de Fallujah, France Info, 9 juin 2011

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SICN Annecy

Plusieurs enquêtes mettent cette dernière en cause dans la production de munitions à base d旦A. Ainsi, le Centre de Documentation et de Recherche sur la Paix et les Conflits (CDRPC) de Lyon dispose d置n document émis par la NRC américaine et daté du premier février 1991, en pleine guerre du Golfe. Que dit ce document ? Il vaut tout simplement autorisation pour l�b>exportation à destination de la France de 75 tonnes d旦A, aux fins de fabrication de munitions.

Le bénéficiaire de ce contrat prenant effet le premier mars 1991, trois jours après la fin des hostilités est la société CERCA, dont le siège est à Bonneuil dans le Val de Marne. FRAMATOME et la COGEMA sont les principaux actionnaires de cette entreprise.
BERNARD Jean, SARRASIN Clément et WEILL François affirment que la société CERCA a transféré l旦A à l置sine SICN d但nnecy, filiale de la COGEMA (AREVA aujourd'hui, contrôlée à 79% par le CEA). Il font le lien entre ce transfert et la proximité d但nnecy d置ne autre usine, la société CIME BOCUZE,
spécialisé dans la production d弛bus.

CIME-BOCUZE est installée en effet à 40 kilomètres de la SICN, dans un village de Haute Savoie, Saint-Pierre en Faucigny.

CIME-BOCUZE dispose de 80 salariés et produit notamment des obus-flèche, utilsés dans les combats entre chars. Elle fabrique des obus-flèche de type APF-SDS-F1, dont certains modèles seraient en UA.

BERNARD Jean, SARRASIN Clément et WEILL François écrivent d誕illeurs ceci: « est-il envisageable que tout ou partie des 75 tonnes d旦A d弛rigine américaine dont nous avons pu suivre l�eacute;trange parcours jusqu�agrave; Annecy aient pu faire une quarantaine de kilomètres supplémentaires pour bénéficier du savoir-faire de CIME-BOCUZE, devenue GIAT ? ».

 

 
 
 

28/10/2011

Fukushima : tour de l’actualité

 

Qu’il aurait été agréable d’annoncer une reprise en main de la situation… Mais il ne faut pas rêver. La catastrophe nucléaire, même si certains ont tendance à l’oublier ou à la minimiser, est toujours en cours au Japon : la centrale continue de relâcher ses radionucléides dans l’environnement ‒ air, terre, eau ‒, le territoire japonais continue à être contaminé jusqu’aux portes de Tokyo, et la majeure partie de la population continue à vivre comme si de rien n’était alors que certains points chauds montrent des taux de radioactivité supérieurs aux zones évacuées dans la région de Tchernobyl.

 

Cet article ne prétend pas faire un point exhaustif de la situation, mais propose simplement de faire le tour de l’actualité en cette fin d'octobre.

 

 

 

1. Etat de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi

 

2. Contamination du Japon

 

3. Intérêt des scientifiques

 

4. Radioprotection

 

5. Mobilisation de la population japonaise

 

6. Mouvements humanitaires

 

7. Et les coriums dans tout ça ?


A lire ici :

http://fukushima.over-blog.fr/article-fukushima-tour-de-l...

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27/10/2011

1871 – 2011 140e anniversaire de la Commune de Paris, à Cahors

1871 – 2011

140e anniversaire  de la Commune de Paris

 

 « Tout ça n’empêche pas, Nicolas, Qu’la Commune n’est pas morte! »  Eugène Pottier  1886

 

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Du 3 au 7 novembre à Cahors

organisé par le  « Droit à la paresse » 68 rue St James - Cahors

Tél. : 05.65.22.01.51

droitalaparesse46@orange.fr

 

Avec la participation de ASMA, Attac Cahors, MJC, Cinéma Le Quercy, librairie Rapaud, le Bar’Ouf, les Fourmies Egarées, Troubadour, Gégé & Mimi…

 

 

Programme

 

JEUDI 3 NOVEMBRE

 

BOURSE DU TRAVAIL, place Rousseau

17h à 20h : Exposition

17h30 : « La Commune», film de Peter Watkins (1repartie).

18h30 : « La Commune et les femmes ».    

Conférence de Claudine REY (Présidente de l’association La Commune de Paris)

 

VENDREDI 4 NOVEMBRE

 

11h: Rue St James - Rue Louise MICHEL : Inauguration de la rue Louise Michel.

Apéritif « communard»au Bar’Ouf.

BOURSE DU TRAVAIL

17 à 20h: Exposition.

17h30 : « La Commune»,film de Peter Watkins (2e partie).

18h30 :« Histoire de la Commune».

 

SAMEDI 5 NOVEMBRE

 

12h30: LIBRAITHEQUE

Rue St James - Rue Louise MICHEL

« Le Droit à la Paresse »

Apéro & chansons « communard(e)s»

BOURSE DU TRAVAIL

17 à 20h : Exposition

17h30 :« La Commune», film de Peter Watkins (3e partie).

18h30 :« Histoire de la Commune». Conférence de Yves LENOIR

(Journaliste et responsable à  la culture des Amis de la Commune) de Peter Watkins (3 partie).

19h30: MJC, 201 rue Clémenceau Tartines & chansons  engagées

 

DIMANCHE 6 NOVEMBRE

 

 12h30 : Banquet populaire  (sur réservation, date limite 2 novembre)  CHAPITEAU , place Bessières

16h00 : AUDITORIUM, place des Consuls

« Paroles de mutins »  par la Compagnie JOLIE MOME 

 

 Prix du banquet : 12 €*  - Enfant de 5 à 12 ans : 10 € - Moins de 5 ans : gratuit

 Prix du spectacle : 12 €* - Enfant de 5 à 12 ans : 10 € - Moins de 5 ans : gratuit

 Banquet + spectacle : 20 €* -  Enfant de 5 à 12 ans : 18 €

 

 BOURSE DU TRAVAIL

 17h à 20h : Exposition

 17h30 : « La Commune » film de  Peter Watkins (4e partie).

 

 

*Réservation

repas et/ou  spectacle : 06.79.89.13.18

Billetterie à la Libraithèque : Mercredi/vendredi de 15 à 19 h.

Samedi de 10 à 13 h. et à la MJC les autres jours.

 

 

LUNDI 7 NOVEMBRE

      

 BOURSE DU TRAVAIL  17h à 20h : Exposition

 

 17h30 : « La Commune », film  de    Peter Watkins (5e partie).

 

 18h30 « Actualité de la Commune »  Conférence de   Jean-Claude LIEBERMANN 

 ( secrétaire  des Amis de la Commune)

 

 20h30 : cinéma LE QUERCY     Film « Louise Michel » réalisé par  Gustave Kervern et Benoît Delépine.  Avec Yolande Moreau, Bouli Lanners,  Benoît Poelvoorde. Suivi d’un « POT » offert par Le Quercy

 

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26/10/2011

Les autorités britanniques : les deux tremblements de terre à Blackpool en Angleterre sont provoqués par le forage de Cuadrilla.

 


Le ministère de l'Environnement britannique DECC (Département d'Energie et du changement climatique) a déclaré sur la base des rapports de la société BGS British Geological Survey (British Geological Survey) qu'il existe un lien direct entre le forage pour le gaz de schiste près de Blackpool et de l'apparition de deux tremblements de terre dans le voisinage immédiat de ces forages.

 

Les tremblements de terre ont eu lieu le 1er avril et le 27 mai de cette année, avec une magnitude de respectivement de 2,3 et 1,5 sur l'échelle de Richter et sur une profondeur mesurée de 3,6 et 2,0 km. L'épicentre du tremblement de terre était au sein d'un cercle de quelques centaines de mètres du site de forage de Cuadrilla, une entreprise qui prévoit également des forages aux Pays-Bas. 
Le British Geological Survey a déclaré qu’il y a une corrélation entre les tremblements de terre et le moment de la fracturation hydraulique. Les tremblements de terre sont une conséquence directe de ce processus de 'fracturation.'

 

 

 

Situation Pays-Bas

 

 

 

En février 2011, le conseil municipal de Boxtel avait accordé un permis pour un forage à un consortium de Cuadrilla et Energie Beheer Nederland, qui représente l’état et participe pour 40 %. Les deux tremblements de terre à Blackpool ont été la motivation pour un moratoire. Ministre Verhagen avait dit au gouvernement de vouloir connaître les résultats d’une étude géologique, sous la responsabilité du ministère de l'Environnement britannique DECC, pour garantir la sécurité. Ce rapport vient donc d’être publié. A suivre ce que va faire le gouvernement néerlandais. Le 27 octobre 2011, ils parlent du sujet Gaz de Schiste à La Hague.

 

 

 

La situation à Boxtel reste inquiétante. A ce moment, une enquête publique est en cours. Le Rabobank de Boxtel a réagi formellement car ils stockent les données de leurs clients dans un centre informatique à la zone industrielle où le forage est prévu.


http://www.naturalgaseurope.com/cuadrilla-fracking-linked...

 

25/10/2011

Fukushima : les boues d'épuration et mâchefers d'incinération radioactifs s'accumulent dans le Nord du Japon

Source : http://www.actu-environnement.com/ae/news/traitement-dech...

 

Le traitement des déchets usuels pose de sérieux problèmes aux autorités japonaises. En cause, la concentration dans les résidus de traitement des éléments radioactifs déposés sur certains déchets et dans l'eau.

 


 
 

 

L'agence de presse Reuters rapporte qu'un "nombre croissant de villes du Nord du Japon" font état de difficultés face à l'accumulation des mâchefers radioactifs issus de leurs usines d'incinération des déchets. L'incinération des déchets verts contaminés par les retombées radioactives associées à la catastrophe nucléaire de Fukushima serait la principale cause de contamination des cendres.

Le même problème se pose avec les boues de traitement des eaux usées qui, elles aussi, concentrent la pollution radioactive. Selon des chercheurs japonais, ce problème "va perdurer pendant des années", notamment parce que le principal élément à l'origine de la pollution est le césium radioactif dont la demi-vie est de 30 ans.

Limiter les collectes et arrêter les incinérateurs

La ville d'Ohtawara, située à 100 kilomètres au sud-ouest de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a ainsi annoncé la semaine dernière que d'ici deux semaines, elle manquera de place pour stocker les quelque 400 tonnes de cendres d'incinération radioactives qui ne peuvent être enfouies.

La commune a déjà réduit de moitié la fréquence du ramassage des déchets afin de limiter l'accumulation de ces cendres. Cependant, la mesure est insuffisante et les autorités autoriseront sous peu le stockage des mâchefers dans des sacs disposés à l'air libre.

Plus au sud, la ville de Kashiwa a dû fermer temporairement son incinérateur. En effet, l'installation bénéficie de technologies de pointe permettant de réduire le volume des mâchefers, mais, revers de la médaille, les résidus affichent des concentrations plus importantes de particules radioactives.

Par ailleurs, ces stockages temporaires mobilisent des ressources importantes pour les collectivités locales, à l'image de la ville de Nagareyama à proximité de Kashiwa qui a provisionné 250 millions de yens (2,36 millions d'euros) dans ce but.

Pénurie de sites d'enfouissement

Mi-septembre, le gouvernement a recensé 52.000 tonnes de mâchefers d'incinération et boues déshydratées issues du traitement des eaux usées. Un volume de résidus radioactifs en hausse de 63 % par rapport au recensement réalisé fin juillet. Chaque jour, le volume augmente d'environ 360 tonnes.

Pour le gouvernement japonais, ces résidus peuvent être enfouis, dés lors que la radioactivité est inférieure à 8.000 becquerels par kilogramme (Bk/kg). Reste que les riverains des centres d'enfouissement s'y opposent.

Par ailleurs, le plan provisoire présenté en juillet par le ministère de l'Environnement japonais prévoyait que l'Etat prendrait à sa charge la gestion des résidus d'incinération dont la radioactivité dépasse 8.000 Bq/kg. Cependant, un officiel interrogé par Reuters indique que "rien de concret n'a été décidé depuis". En cause, notamment, la difficulté rencontrée par l'Etat pour trouver des sites de stockage dans un pays qui manque déjà cruellement d'espace.

En septembre 2011, Charlotte Nithart, directrice de Robin des Bois, expliquait, à l'occasion d'une intervention sur le traitement des déchets en situation post-catastrophe, que des cendres contenant jusqu'à 140.000 Bq/kg de substances radioactives ont été découvertes fin mars. "Le Japon est en train de contaminer ses moyens logistiques en même temps que son réseau de traitement des déchets ménagers et d'assainissement", déplorait Robin des Bois.

Fukushima : l'Agence japonaise de sûreté nucléaire réévalue la catastrophe à la hausse (article paru le 08/06/2011) La Nisa juge probable la fonte des cœurs des réacteurs et le percement des cuves. De plus elle réévalue à la hausse les émissions d'éléments radioactifs. Sur le site de Fukushima, de l'eau radioactive pourrait fuir vers l'océan à partir du 20 juin. Lire la news Nucléaire : les populations locales bloquent la remise en service des réacteurs japonais (article paru le 13/07/2011) Le nombre des réacteurs japonais à l'arrêt pour des impératifs de maintenance ne cesse de croître. Faute de pouvoir les redémarrer, le pays pourrait ne plus disposer du moindre réacteur en service en avril 2012. Lire la news Déchets post-catastrophe : le retour d'expérience prouve l'importance de la planification (article paru le 20/09/2011) Faute de préparation, la gestion des déchets en situation post-catastrophe peut tourner au cauchemar. Pour anticiper, certains éléments clés sont à considérer, et en particulier le stockage des déchets, les règles de tri et le traitement lui-même. Lire la news
Article publié le 24 Octobre 2011

 

Philippe Collet

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22/10/2011

Raconter le monde après Fukushima

Source : http://www.bastamag.net/article1835.html

Comment parler de la vie et de l’avenir quand on a vécu une catastrophe nucléaire ? Au Japon, des auteurs ont publié en septembre un recueil collectif de haïkus, ces poèmes japonais extrêmement brefs, pour exprimer leur ressenti, leurs peurs, leurs espoirs. Voici la préface de ce recueil, intitulé « Après Fukushima ».

Seegan MABESOONE

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En mars 2011, ce haïku m’est « tombé du ciel ». Déjà vingt ans que j’habite au Japon et que je compose des haïkus dans la langue de ce pays, pourtant je n’avais jamais ressenti cela. Six ans que je suis marié (ma femme est japonaise), trois ans que je suis père, deux ans que nous avons acheté un appartement ici, avec un long prêt à rembourser… et puis, un soir de printemps, c’est « l’accident nucléaire ». En contemplant la chute, par vagues, des fleurs de cerisiers du Japon (sakura), j’ai d’abord voulu dire « pardon » à ma fille de 3 ans. Pardon de ne pas m’être renseigné sur le nucléaire au Japon avant ta naissance. Pardon de n’avoir rien fait. Je suis français de nationalité, mais je porte une responsabilité indélébile, car j’ai décidé de faire ma vie et de t’élever ici. Dorénavant, pendant des dizaines d’années, tu vas devoir te débattre avec nos détritus. Bien-sûr, je dis cela parce que je crois que tu vivras longtemps…Cela me rappelle que je te dis sans arrêt, comme pour tout enfant, « Range tes affaires, mets ça à la poubelle ! ». Eh bien, depuis « l’accident nucléaire », à chaque fois que je prononce ces paroles banales, j’ai un pincement au cœur. J’entends une petite voix me dire : « Et toi, l’adulte, tu les as rangées, tes affaires ? Combien de déchets mortels laisses-tu à ta fille ? »

 

Kayo TAKAHASHI

Presque tous les poètes de haïkus japonais le sentent… Ils savent, grâce à l’observation quotidienne de la Nature et des saisons, que le temps humain devrait être vécu, aussi, de façon cyclique. Bashô (1644-1694), dans le prologue de son chef-d’œuvre La Sente du bout du monde écrivait : « La lune et le soleil, les mois et les jours, sont des voyageurs au long cours pour les siècles des siècles, et les années de même sont des passagères. » Pourtant, il semble bien que l’homo sapiens ne soit pas doué du sens de « l’équilibre au long terme », il n’a pas la patience de la lune et de ses cycles. Il voit son intérêt, son temps est unidimensionnel, dirigé droit vers le but, quels que soient les moyens utilisés, et les déchets accumulés. L’homme s’est considérablement développé matériellement, c’est vrai, en accumulant des déchets chimiques et du gaz carbonique, entre autres, mais il fait face maintenant à un tout nouveau type de déchet : les radionucléides artificiels. Force est de constater qu’il y a une différence, non pas de niveau, mais de nature.

 

Setsuko IDE

 

Toyoko MAKI

En vérité, ces « poussières du printemps » ne sont perceptibles par aucun de nos sens, elle se répandent instantanément sur des étendues immenses, dans le bac à sable des enfants, sur les champs et les rizières, via la pluie, la neige, le vent, à travers l’eau courante, au cœur de la viande, du poisson, de la thyroïde des enfants ou dans leur urine…

 

Yoshimi WADA

 

Mitsuru IKEDA

 

Shigemi OOBAYASHI

Mais en plus, au hasard des vents et du relief, des villes éloignées de la centrale se trouvent soudain transformées en « points chauds », avec une radioactivité dans l’air et une contamination des sols dix fois plus importantes que la ville d’à-côté. À ce propos, le groupe de poètes de haïkus « Seegan Kukaï » que j’anime depuis huit ans se réunit principalement à Nagano, mais aussi à Nagareyama, dans la préfecture de Chiba (nord de Tokyo), célèbre « point chaud » très peuplé. Entendons le cri des habitants de ces villes :

 

Tomiko OKUDA

 

Teruko UTASHIRO

Cette « pollution » est invisible, omniprésente, mais surtout, elle est là pour très, très longtemps. La plupart des radionucléides artificiels nés de la fission de l’uranium ont une durée de vie qui, à l’échelle d’un être humain, signifie qu’« elles sont là pour toujours ». Demi-vie du césium 137 et du strontium 90 : environ 30 ans. Demi-vie du plutonium 239 : 24 000 ans. Nous ne sommes plus à une échelle humaine. Il est difficile, mais possible, de « séparer » les radionucléides, mais, par contre, il n’est pas possible de les faire disparaître. Ces atomes bancals, qui existent dans ce monde uniquement du fait de l’homme, sont proprement inhumains.

 

Hideko OKAZAKI

À faire bouillir des chaudrons gigantesques avec ce « feu divin » pour en récupérer une force électrique, un pays comme le Japon produit tous les ans 1.000 tonnes de déchets hautement radioactifs chargés en plutonium (même ordre de grandeur pour la France ou les États-Unis). Même au cas où il ne se produit aucun accident, reste le problème éthique de savoir si nous avons le droit moral de laisser aux générations futures une telle quantité de poisons mortels à gérer pour des millénaires. En d’autres termes, dans un pays sans aucun risque sismique, aussi, cette façon de produire de l’électricité est une insulte faite à nos enfants. Albert Einstein était clair sur ce sujet, en s’écriant : « L’énergie nucléaire est le moyen le plus maléfique de faire chauffer de l’eau » !

 

Sadako OGASA

Tous ceux qui ont vécu au Japon le printemps 2011 gardent de cette période une sorte de traumatisme, le souvenir d’une peur que « tout s’écroule » d’une seconde à l’autre, et ils comprennent certainement ce que j’écris : la menace nucléaire n’est comparable à aucune autre.

 

Seïryû KODAMA

 

Fumiko USUDA

Bien sûr, nos pensées vont d’abord à tous ceux, surtout dans la préfecture de Fukushima, pour qui tout s’est effectivement écroulé, et nous leur dédions ce recueil.

 

Yasuko KOBAYASHI

Ce recueil n’est pas uniquement une élégie. Les membres de notre groupe « Seegan kukaï » adressent un message fort aux dirigeants politiques, aux hauts fonctionnaires, aux dirigeants d’entreprise et aux scientifiques : Reconnaissons, enfin, avec humilité, que le nucléaire civil a été une aventure malheureuse dans l’histoire de l’humanité, et qu’il est temps d’y mettre fin !

 

Shidomi SUZUKI

Arrêtons cela ! Tant pis si nous payons plus cher l’électricité. Tant pis si nous libérons un peu plus de gaz carbonique en utilisant un peu plus de carburants fossiles de façon transitoire : entre le CO2 et le plutonium, le choix est fait ! Et puis, nous vous promettons de consommer cette Fée Électricité avec un plus de sobriété. Mais pour l’amour de notre Terre, écoutez-nous !

 

Ken’ichi KANEKO

Mesdames, messieurs du « village nucléaire » (comme on dit joliment au Japon), peut-être gagnerez-vous moins d’argent, mais nous vous demandons de concentrer tous vos efforts sur les énergies solaires, éoliennes, sur la force des marées et la chaleur des profondeurs telluriques. Si nous continuons le nucléaire en zone ultra-sismique, il faudra accepter la responsabilité, dans quelques années, non seulement de l’apparition d’innombrables cancers infantiles, mais aussi celle d’une nouvelle tragédie, à la suite d’un second accident nucléaire. Vous le savez, les plus grands spécialistes mondiaux l’affirment.

 

Image : © Bengal / CFSL

En savoir plus

Pour commander un exemplaire de ce recueil (non édité en France), vous pouvez envoyer 5 coupons réponse internationaux (1,25 euro chacun, disponibles dans les grands bureaux de poste, en France) à l’adresse suivante :

Seegan MABESOONE 625-20-304 NISHIGOCHO - NAGANO-SHI - 380-0845 JAPON (tél./fax 026 234 3909)

16:40 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

18/10/2011

Dans la tête du cachalot de Anne Jullien

 

Cachalot AJP 1couv.jpgva paraître aux Ed. Asphodèle

 

http://asphodele-edition.pagesperso-orange.fr/

 

"Où il sera question d' une chaise, de convois nucléaires, d'une cuisine, de bathyscaphes, de fumeurs noirs, de Brest, de cordages tendus, de la poésie des paravents, du Mont Ventoux, des fonds de verre, de vestibules de lumière, des derviches tourneurs, des cordes tziganes, de l'ambre gris, de la tête de mes rêves, de Queequeg, des foulards et des songes, du lapin, d'un paquebot, de la joie orange, d'un son de brume, de loungta loungta, des pétales d'oiseaux, du biceps mâle, de Sukellos, du Portugal, du vent fou, de quelqu'un de privilège, de mes trois amis chinois et de mes cheveux dénoués..."

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17/10/2011

17 octobre 1961, pour ne pas oublier

 

Vidéo en hommage aux victimes

http://www.raspouteam.org/1961/

 

5 OCTOBRE 1961, communiqué du préfet de police Maurice Papon

 

Dans le but de mettre un terme sans délai aux agissements criminels des terroristes, des mesures nouvelles viennent d'être décidées par la préfecture de police. En vue d'en faciliter l'exécution, il est conseillé de la façon la plus pressante aux travailleurs algériens de s'abstenir de circuler la nuit dans les rues de Paris et de la banlieue parisienne, et plus particulièrement de 20h30 à 5h30 du matin. (...)
D'autre part, il a été constaté que les attentats sont la plupart du temps le fait de groupes de trois ou quatre hommes. En conséquence, il est très vivement recommandé aux Français musulmans de circuler isolément, les petits groupes risquant de paraître suspects aux rondes et patrouilles de police. Enfin, le préfet de police a décidé que les débits de boissons tenus et fréquentés par les Français musulmans d'Algérie doivent fermer chaque jour à 19 heures .

 

Les événements du 17 octobre 1961 ont longtemps été frappés d'un oubli presque entier. Longtemps, nul ne semblait savoir qu'avait eu lieu en 1961 une manifestation de masse d'Algériens à Paris, ni qu'elle avait été réprimée avec une extrême violence. Il importe de déterminer les raisons de cet oubli, mais aussi de comprendre comment il a pu être, depuis les années 1980, progressivement et partiellement dissipé . Ce n'est qu'à cette condition qu'il sera possible de rendre raison de l'ambiguïté de la "mémoire officielle" du 17 octobre 1961 qui se construit actuellement.

 

http://17octobre1961.free.fr/

 

 

16/10/2011

Jean Ziegler : “Bruxelles est d’une hypocrisie sans nom”

ice-président du comité consultatif du conseil des droits de l'homme des Nations unies, Jean Ziegler vient de publier Destruction massive. Géopolitique de la faim (éditions du Seuil). Dans cet essai, le sociologue suisse fait part de son expérience en tant que Rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation (2000 à 2008) et analyse les raisons qui provoquent chaque année la mort de 36 millions de personnes à cause de la malnutrition.

Pourquoi meurt-t-on encore de faim de nos jours ?

Il y a cinq grandes raisons : premièrement, la spéculation financière sur les matières premières alimentaires qui a fait flamber leurs prix ces dernières années et rendu quasiment impossible aux agences d’aide, comme le Programme alimentaire mondial (PAM) de subvenir aux besoins des populations victimes de sous-alimentation. Il y a ensuite les agrocarburants, qui soustraient des terres fertiles et des plantes nourricières à l’alimentation humaine. Troisièmement, il y a la dette extérieure, qui étrangle les pays les plus pauvres et les empêche d’investir dans l’agriculture de subsistance. Après, il y a le dumping agricole, qui fait que, sur les marchés de Dakar ou de Cotonou, les fruits, les légumes et les poulets français, grecs, portugais, allemands etc. sont vendus au tiers ou à la moitié du prix du produit africain équivalent. Enfin, il a l’accaparement des terres par les fonds d’investissement ou les grandes multinationales, qui en chassent les paysans locaux pour y cultiver des produits destinés exclusivement aux marchés occidentaux.

L'UE a-t-elle une responsabilité ?

Elle a une responsabilité totale dans le dumping agricole. A commencer par la France : en 2005, lors des négociations de Hong Kong au sein de l'OMC, le secrétaire général de l'organisation, Pascal Lamy, avait proposé de baisser progressivement les aides à l'exportation jusqu'à les faire disparaître en cinq ans. Et la France s'y est farouchement opposée, car elle veut maintenir ses subsides à l'exportation, notamment à cause du poids des chambres de commerce agricoles. Et donc le dumping continue, alors que l'Afrique est sous-peuplée, qu'elle a une classe paysanne extraordinaire…et massacrée, car les paysans ne parviennent pas à écouler leur production. 

A-t-elle un rôle à jouer dans la lutte contre la faim dans le monde ? 

La Commission européenne actuelle est formée de purs mercenaires au service des pieuvres du commerce agro-alimentaire. C'est incroyable la puissance des lobbies sur Bruxelles. S'ils le voulaient, ils pourraient arrêter demain le dumping agricole. 

Bruxelles est aussi d'une hypocrisie sans nom : alors que l'Europe parle de justice planétaire et de développement, les 87 pays ACP [Afrique-Caraïbe-Pacifique, essentiellement des anciennes colonies européennes] sont maintenus dans des conditions d'infériorité inacceptables. Imaginez qu'on les a obligé à accepter des accords d'investissement qui les obligent à mettre sur le même plan les entreprises locales et les multinationales occidentales. 

La Commission européenne dit à ces pays : "vous contestez notre politique de subventions agricoles et à l'exportation ? ok, mais nous devrons reconsidérer nos opérations d'aide au développement". C'est pire que du colonialisme : c'est du fascisme extérieur. Les droits de l'homme s'arrêtent à la frontière de l'Europe ; au-delà, c'est la loi de la jungle, de la violence, de l'ordre cannibale.

A quoi peut-on attribuer la crise qui frappe l’Europe ? 

Elle est le fait d'une énorme dette qui s'est accumulée, parce que les gouvernements ont sauvé à deux reprises les banques. Une première fois en 2008, puis à présent, en les recapitalisant avec de l'argent public qu'ils n'ont pas et pour obtenir lequel ils sont obligés de s'endetter et de couper dans leurs budgets. Résultat : le pouvoir d'achat des travailleurs diminue, de même que les prestations sociales. Et ces mêmes Etats sont incapables d'imposer une norme de risque à leurs banques ! Rien n'a changé dans ce domaine depuis 2008.

Quelles sont les solutions ?

Il faut faire deux choses : premièrement désosser les banques, en séparant la branche "investissements" de la branche "dépôts". Une banque ne devrait pas pouvoir faire les deux activités. Ensuite, il faut les nationaliser. Ce n'est pas une question idéologique – De Gaulle a bien nationalisé le crédit dans l'après-guerre. Aujourd'hui, l'incapacité des dirigeants occidentaux d'imposer des décisions et des règles aux oligarchies bancaires au nom du bien public est invraisemblable.

Que pensez-vous du mouvement des “indignés” ?

On est proche de l'insurrection des consciences : ce samedi [le 15 octobre], les indignés du monde entier vont manifester. Difficile toutefois de dire où cela peut nous mener. Les processus révolutionnaires dans l'histoire sont archi-mystérieux. On ne peut pas les anticiper  : "Caminante no hay camino, se hace camino al andar", disait le poète espagnol Antonio Machado. La conscience collective sait ce qu'elle ne veut pas : on ne veut pas cet ordre cannibale du monde, où des hommes sont directement responsables du massacre par la faim de 35 millions de personnes par an. Et il ne faut pas avoir peur de ne pas faire le poids : il n'y a pas d'impuissance en démocratie et dans la diplomatie multilatérale.

Les droits de l'homme, la presse libre, la mobilisation populaire, les élections, la grève générale…on a les outils pour battre les mécanismes de la faim. La bourse est soumise à la loi : on peut interdire du jour au lendemain toute spéculation sur les denrées alimentaires. On peut imposer des tarifs prohibitifs à l'importation de bioéthanol. Les ministres de l'Agriculture européens peuvent exiger la fin du dumping agricole. Les ministres des finances des pays membres du FMI pourraient voter l'effacement de la dette des pays les plus endettés. 

 

Propos recueillis par Gian Paolo Accardo

Source :

http://www.presseurop.eu/fr/content/blog/1057651-jean-zie...

15/10/2011

L’apothéose d'Arthur Bispo do Rosario

Un documentaire de Maione de Queiroz Silva

http://www.open-media-productions.com/Bispo.html

Vie et œuvre d’Arthur Bispo do Rosario (1911-1989), noir brésilien, pauvre, ex-marin, ex-boxeur, patient d’hôpital psychiatrique 50 ans durant jusqu’à sa mort. Il a créé, contre les misères d’un système psychiatrique abandonné et obsolète, une œuvre majeure acclamée par les critiques de l’art contemporain. Ce film conçu sous forme d’une lettre adressé à l’auteur évoque sa vie et  visite son œuvre dans les lieux de l’hôpital psychiatrique.

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Exposition au Musée Art)&(Marge à Bruxelles

du 21/10/2011 au 15/01/2012

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http://www.artetmarges.be/

Marie Espalieu, l'esprit des branches

l'inauguration de l'exposition des oeuvres de Marie ESPALIEU

organisée par Laurent GUILLAUT conservateur en chef du Musée de Cahors

et Jean-François MAURICE président de l'Association "Les Amis de Gazogène".

 

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(c)Photo Nelly Blaya

 

le vendredi 14 OCTOBRE à partir de 18h

Musée Henri-Martin

46000 CAHORS

 

Un catalogue de l'exposition a été coédité par le musée et l'Association "Les Amis de Gazogène":

 

Marie Espalieu, l'esprit des branches,

textes de Benoît Decron, Savine Faupin, Laurent Guillaut, Jean-François Maurice, Charles Soubeyran, (à partir du numéro spécial de la revue Gazogène augmentée),

tout en couleur, 134 pages, au prix de 20 euros.

 

Si vous souhaitez soutenir l'association vous pouvez acheter directement le catalogue de l'expo. Réservez-le par mail et venez le chercher à la Librairie Ancienne, 1 place de la libération à Cahors.Tél. : 05 65 35 71 30ou portable : 06 88 47 98 63

Expédition par la poste : ajouter frais de port de 4 euros

.

Une rencontre aura lieu avec Jean-Marie DROT le samedi 15 octobre à 16h00.

Vous pourrez assister à 17h à la projection de "l'Enchanteur Robert TATIN" suivi d'un débat avec Jean-Marie DROT artisan d'une télévision citoyenne.

 

Projections tous les jours

L'enchanteur Aristide Caillaud, de Jean-Marie Drot, 1980, 55 mn.

L'enchanteur Robert Tatin de Jean-Marie Drot, 1980, 55 mn.

Marie Espalieu de Giovanni Lifraine, 1992, 12 mn.

 

L'exposition est visible jusqu'au 31 janvier 2012

http://www.mairie-cahors.fr/musee/espalieu/Espalieu01.html

L'IMPÉRATRICE ET L'HOMME PERDU

L’impératrice a accroché son aigle
au vieil auvent des étables dorées

L’homme rampe désert de lui-même
découragé découronné perdu

Elle hausse sa ceinture
d’où s’échappent mille oiseaux
rompant le cercle du vide

L’homme de toutes les directions
et de tous les symboles
se relèvera-t-il ?

La jeune femme aux cheveux blancs
lui indique un point diffus et tendre
où danse le premier soleil…

Qui sait si son esprit n’est pas dans cette femme ?*

 

*Aurélia, Nerval.

 

Jean Jacques Dorio

http://www.lieux-dits.eu/Correspondances/tarot_dorio.htm


11/10/2011

Voyageurs de l’absolu de Jacques Coly

 

VIENT DE PARAÎTRE

aux Éditions Les Deux-Siciles

une galerie de portraits de 55 poètes français ou d’expression française, en dérive vers l’absolu __ pour reprendre le titre d’un des recueils de Jacques Prevel __, qui ont choisi de disparaître envers et contre tous. Le livre de Jacques Coly est un témoignage unique sur la destinée tragique de ces poètes, fauchés le plus souvent en pleine jeunesse.

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Format : 15 x 21 cm

298 pages sur papier bouffant 90 g

Couverture quadri pelliculée

Finition dos carré collé PUR

Nombreuses illustrations

Prix public : 18,50 €

(frais de port : 4,00 €)

Éditions Les Deux-Siciles

ISBN : 978-2-84991-027-6


On peut se procurer cet ouvrage en adressant un

chèque bancaire ou postal de 22,50 € à :

Daniel Martinez

8, avenue Hoche

77330 Ozoir-la-Ferrière

08/10/2011

Areva condamnée !

Le 30 septembre 2011, le Réseau "Sortir du nucléaire" a remporté une victoire judiciaire sans précédent contre l’industrie nucléaire aux cotés d’autres associations.

AREVA a en effet été condamnée en appel pour pollution des eaux, suite au déversement en juillet 2008 de 74 kg d’uranium, matériau hautement radioactif, dans les cours d’eaux avoisinant le site nucléaire du Tricastin dans la Drôme. La pollution correspondait à 27 fois la limite annuelle des rejets autorisés. La population a été privée d’eau potable et des lieux de baignade ont été pollués.

Cette condamnation écorne sérieusement l’image "respectable" que l’industrie nucléaire française essaie de se donner.

10:24 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

06/10/2011

LE BILAN de Didier Pesnel

 



C'était bien...
C'est peut-être ce que j'ai voulu,
Le hululement de la chouette
Dans la plus longue nuit;
Le bruit du sang dans la rivière
Le bruit de l'eau
Dans mes veines,
Ces cailloux de silence
Que l'on me jette au visage.

Et puis toi
Qui ne dis rien
Assise sur le bord
De ma guitare...
Veillant
Mon fantôme endormi
Sur un lit de nuages.

Je suis né
Fils de rien
Je dors au pied des arbres
Pendant que passent les voitures.

Dans mon ultra solitude forestière
Les jours se suivent et se ressemblent,
Je n'appartient qu'à toi...
Toi mon ultra-silence.

Descendre au fond de soi
Par la plus grande des échelles.

Qu' importe le nectar
Pourvu que j'ai des rêves;
J'ai vainement cherché dans l'herbe
La somme de mes pas
La somme de nos pas.

J'ai tout rangé
Dans la vieille boite en fer
Toute habillée de rouille,
Mes bizarreries,
Mes trous de mémoires,
Ces drôles de lumières
Qui n'éclairent que moi,
Tous vos regard en coin,
Vos sourires de travers
Quand je ne marche pas droit...
Je l'ai jeté de l'échauguette
Dans le grand vide sidéral.

Les mains dans les chaussures
Les deux pieds dans les poches...
Emergeant de mon cul de basse-fosse...
Assis au bord de la fenêtre
De mondes en couleurs
Je regarde passer les voitures...
La longue route...
Encore la longue route !!

C'est la cinquième saison
Celle qui manque
Celle qui tarde à venir
Qui pointe son nez
Près de la ligne de fuite,
Et maintenant
Vautré dans sa boutique à souvenirs
Mozart vous remercie
En éclatant de rire...
En vous faisant un bras d'honneur...

  • Didier Pesnel. 2011
  • Extrait de "L'espace de rien"                               

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03/10/2011

habiter la terre - Manifeste pour le droit de construire en terre crue

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Les magazines EcologiK et Architectures à vivre s’associent à CRATerre, l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble et la chaire UNESCO pour lancer un appel à solidarité afin de défendre le droit de construire en terre crue. L’emploi de ce matériau concilie en effet la culture avec le social, l’écologie et l’économie, piliers du développement durable. Ce manifeste revendique la valeur universelle des architectures de terre à la fois comme patrimoine mondial et comme solution contemporaine incontournable pour un futur éco-responsable.

Depuis onze millénaires, l’humanité fait preuve d’une étonnante capacité à bâtir en terre crue, depuis les simples habitations jusqu’aux palais et aux villes entières. Aujourd’hui, dans des contextes et des territoires très variés, ce matériau de construction reste toujours le plus utilisé puisqu’un tiers de la population mondiale vit dans un habitat en pisé, briques d’adobe, torchis, bauge ou blocs comprimés. Modestes ou monumentales, ces architectures sont présentes dans 190 pays : elles témoignent d’une qualité de vie au quotidien et d’innovations techniques qui mêlent étroitement savoir-faire et audace, art et virtuosité. Alors que ces constructions sont régulièrement découvertes ou redécouvertes par les professionnels et le grand public, certains les refusent, les détruisent, voire les interdisent au nom de nouvelles normes de construction pour l’habitat d’aujourd’hui et de demain. Il existe pourtant de multiples réalisations architecturales contemporaines en terre, généralement bâties de façon solidaire, qui sont exemplaires, innovantes et belles. Bien qu’elles répondent complètement à ce que nous souhaitons pour notre temps et pour les générations futures, elles sont aujourd’hui souvent négligées, dévalorisées ou ignorées.

Nous affirmons donc que face aux enjeux cruciaux liés à la préservation de l’environnement naturel, à la diversité culturelle et à la lutte contre la pauvreté, l’utilisation du matériau terre est incontournable et irremplaçable. Nous revendiquons le droit de construire en terre parce que chaque être humain a droit à un logement adapté à ses besoins et à ses ressources. L’habitat et l’urbanisme de demain doivent répondre durablement à cette aspiration.

Construire en terre, c’est repenser à la fois globalement et localement l’emploi des ressources de notre planète, en associant terre, eau et soleil dans un véritable défi technique, culturel, social, économique et environnemental.
Construire en terre, c’est défendre le droit de mettre en œuvre un matériau de construction naturel et écologique, abondant, facilement disponible et accessible au plus grand nombre, afin de permettre aux plus démunis de bâtir leur habitat « avec ce qu’ils ont sous les pieds ».
Construire en terre, c’est promouvoir les ressources locales, à la fois humaines et naturelles, améliorer les conditions de vie, valoriser la diversité culturelle et maintenir les systèmes d'entraide sociale pour la construction et l'entretien du cadre bâti.
Construire en terre, c’est employer un « béton naturel » qui offre une réelle alternative écologique et économique face à des matériaux et des procédés de production nocifs pour l’environnement.
Construire en terre, c’est revaloriser, adapter et transformer plus de 11 000 ans de connaissances et de savoir-faire, et associer un matériau séculaire à une architecture innovante.
Construire en terre, c’est reconnaître la valeur culturelle du bâti vernaculaire, s’opposer aux destructions et encourager la réhabilitation d’un bâtiment en respectant le matériau et l’expression architecturale.
Construire en terre, c’est poursuivre le développement de l’art de bâtir et sa mise en forme complexe dans un ensemble unissant architecture, esthétique et décoration.
Construire en terre, c’est développer l’innovation pour optimiser le matériau, simplifier les mises en œuvre et produire de nouvelles architectures.

L’objectif de ce manifeste en faveur de la construction en terre est de : 
- faire sauter les verrous et les blocages dus à une réglementation et à des normes totalement inadaptées au matériau et à ses usages ;
- favoriser la formation de professionnels pour la construction contemporaine et traditionnelle, la restauration et la conservation du patrimoine en terre crue ;
- approfondir la recherche scientifique sur la matière, le matériau, les techniques de production, la conservation du patrimoine et l’architecture contemporaine afin d’améliorer la qualité du logement ;
- enseigner l’architecture de terre comme une discipline à part entière, en particulier dans les écoles d’architecture, d’ingénieurs et les formations en sciences humaines.

En lançant « Habiter la terre : manifeste pour le droit de construire en terre crue », nous faisons le pari de l’innovation afin de relever le défi majeur d’une architecture éco-responsable dans les pays du Sud comme dans ceux du Nord.


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11:06 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

The Damaged Air Freedom Song

 
You want to talk about freedom
I’ll tell you about freedom
Freedom is not having to listen to you
            Anymore
 
You want to tell me about love
I’ll tell you about love
I’m loving when I don’t have to listen to this
            Anymore
 
You got your eye on the prize
And your finger on the trigger
Tell me what you’re aiming for?
 
You’re telling me all about success
Another eternity of listening to “how to make it big”
Success is when I don’t have to hear this
            Anymore
 
You cut my hair and dressed me up
I was your handsome lad in star-tip shoes
I was your born-again white man
I was your good example of what works
I sang in your choir at the top of the hill
I read your books and past your tests
I signed at the bottom line
I lived your American dream
 
And still the waters flowed
That science polluted with “Dilution is the solution”
And still the winds blew
Across the melted sands of nuclear test sites
And still the grass grew
Above the bodies you hid
And still the sun rises
Upon the darkness of your deeds
 
I’m not your converted white boy
            Anymore
I’m not your acculturated Indian
            Anymore
I’m not your behavior-modification project
            Anymore
I’m not the victim of your success
            Anymore
 
I stand beneath a polluted sky
And sing my freedom song
I stand next to these damaged waters
And pray for the ones I love
I touch the earth beneath the grass
And remember the ones who died with honor
I dance beneath the swollen sun
And pray for the ones I love
 
I ran a thousand miles in search of something
That was inside of me the whole time
I walked the streets of madness and opulence
In the darkness of street lights and howling moons
I rode from one coast to another and back again
Seeking signs and signals from a static wavelength
I pushed out to the edge of possibility seeking truth
Finding the insanity of looking in all the wrong places
 
I stood on the mountain top
And sang songs of freedom
I measured each song with circular rotation
And prayed for freedom
I measured time by circular rotation
As each new rising sun gave promise of freedom
I surrendered to the freedom that comes
From accepting the truth that lies within
 
With the first light of a new dawning day
My eyes are wide open
The light streaming in
Beauty and mirth surrounds me
 
In the hour of my awakening
I sit inside the damaged air we breathe
And pierce it with this song of freedom
And drink the waters that have flown
From the earth that holds the dreams and visions
Humanity can only grasp a small amount of
As the grass kisses my skin in sacred harmony
 
I am awake/I have awakened/Again
A-ho!
 
Oliver Loveday © 10.02.11.2:30am EDT
Lieu du larcin : dans son mail