30/12/2011
Nouveaux Délits a dit vœux-tu bien lâcher deux mi-longs œufs ?
EN ATTENDANT LA SORTIE EN JANVIER DU N°41 DE LA REVUE,
NOUVEAUX DÉLITS VOUS EN SOUHAITE UNE BONNE.
L'AN DOUZE C'EST TOUJOURS MIEUX QUE L'ANDOUILLE...
SURTOUT DU PAYS DE l'AN DOUILLE
...
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/
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Les vœux des poètes : Pascal Pratz
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Les vœux des poètes : Michel Host
Sonnet de l’an 2012
&
Plainte des citoyens sonnés
à ces Messieurs de la Banque
en leur Olympe
Nous eûmes en l’an huit fameuse année de bouse,
Les Lehman Brothers, oui, n’étaient que des faux-frères,
Quant aux subprimes ce n’était ni fait ni à faire…
Vous nous avez collé une sacrée talmouse !
C’est l’an 2012 ! Nous voici tous en enfer,
Nous sommes pillés et tremblons pour notre flouze,
L’euro vaut autant que crotte de Mickey Mouse,
Nos assurances-vie sont en fonte glaciaire…
Ô vous, nos nouveaux dieux, sauvez nos A-A-A,
Cessez de piquer le fric sans rien nous prêter !
Nous avons la tremblote, nous sommes aux abois,
Par vous nous cessons d’être avant d’avoir été,
Nous ne vous signerons que des chèques en bois,
Vous serez comme nous : vous serez tous ruinés !
¤
Pièce vengeresse
de michel host,
poète-contribuable
aux banquiers malgré lui secourable,
pour ses amis bientôt pauvres & pauvresses.
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Les voeux des poètes : Denis Heudré
12:10 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
Les voeux des poètes : Anicet
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Les voeux des poètes : Patrick Joquel
-
Meilleurs voeux
-
Pleine lune. Janvier. Etoiles vibrantes. Froid. Avec le jour devant ma fenêtre d’autres étoiles surgissent… Petites sphères jaune à croquer… Parfum lumineux. Galaxies ruisselantes. Des abeilles chargées au soleil de midi bourdonneront cet espace… Quant à moi je serai sur mes sentiers du jour. Pupilles jaunes. Mon regard transmettra l’étincelle et ma voix cascadera un rire. Mimosa
-
2.
Partir. Hors-pistes. Vivre juste à côté. Sur d’autres pentes. D’autres crêtes. D’autres horaires. Arpenter ainsi l’espace comme un découvreur de terres inconnues. Ici. Seul ou bien seuls. Echappé. S’offrir ainsi et encore un premier matin du monde. Juste pour tenter d’épurer son « être au monde ». Se ré ajuster à ses dimensions. Méditer sur sa ronde et notre voyage. Histoire de se sentir. Vivant -
Éphémères d’un funambule (inédit)
- www.patrick-joquel.com
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28/12/2011
Les vœux poètes : Ernest Pépin
Je viens de décréter une Bonne Année
J’arrive au bout de l’année avec toi
Nous l’avions commencée ensemble
Au bout d’une autre année
Cela fait si longtemps que ça dure
Que mes vœux s’emmêlent
Perdent la mémoire
Ou bien ils se répètent comme le monde se répète
J’aimerais voir un éboueur heureux
Un malade guérir
Un passant qui danse
Une femme qui m’attend au coin de la rue
J’aimerais voir un monde qui sauve la vie
L’espoir qui fabrique une étoile
Mais ce serait trop demander
Le monde est trop le monde
Une bulle de bonheur l’épuise
Il s’enivre comme il peut
Moi
Je n’aime pas voir un amour qui se ride
Un squelette d’enfant
Je n’aime pas voir
Disparaître un animal
Un drapeau qui fait le beau
Je suis un homme simple d’esprit
J’aime la paix du monde
Le bonheur du monde
Le respect du monde
Le bleu du monde
Je crois que les morts rêvent en plein jour
Je crois aux mots qui m’allument
Je crois que les feuilles font l’amour
Que les ombres ont leur vie
Et puis je crois aux noces du monde
L’année ne doit pas avoir honte de nous
Ni la vie
Ni l’étoile qui nous attend
Ni l’enfant dans le ventre du temps
Mais j’ai déjà dit ça
Peut-être devrais-je me taire
Attendre patiemment que mon rêve passe
Et chuchoter pour le fou qui est mon frère
Je viens de décréter une
BONNE ET HEUREUSE ANNEE !
Ernest Pépin
Faugas/Lamentin
Le 26 décembre 11
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She's HOME
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27/12/2011
NUCLEAIRE : OMS - AIEA : ARRETONS-LES !
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26/12/2011
Les disparus de Fukushima
Pour les vidéos aller à http://fukushima.over-blog.fr/article-les-disparus-de-fuk...
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Arte : Looking for Sarkosy - le documentaire à voir absolument !
Mercredi 21 décembre, Arte diffusait un documentaire de William Karel qui a dû faire grincer des dents à l’Elysée… Des journalistes étrangers livrent leur regard sans concession sur notre président…
« Jamais un président de la République française n’a autant éveillé la curiosité des médias étrangers. L’actualité, certes, s’y est gracieusement prêtée. De la présidence de l’Union européenne à la gestion de la crise financière, de la chasse aux Roms à ses amours agitées, les journalistes étrangers ont eu de nombreuses occasions de scruter la personnalité et la carrure de chef d’État de Nicolas Sarkozy. Intriguée par « l’homme de la rupture » – rupture avec une partie de l’héritage historique de la droite, avec la conception traditionnelle de la fonction présidentielle, mais aussi avec certaines valeurs françaises -, la presse étrangère s’étonne, quand elle ne s’effraie pas, devant sa pratique du pouvoir. Entre excès de bling bling, communication à outrance, « pipolisation », dérapages, le président français aurait tout du personnage de soap-opera, si l’on en croit le quotidien britannique The Independent. »
Voir le documentaire :
http://videos.arte.tv/fr/videos/looking_for_nicolas_sarko...
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16/12/2011
Des nouvelles du Japon par Laurent Mabesoone
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08/12/2011
Où finit l’attachement naît l’intelligence
L’esprit libre est humble
Avez-vous déjà examiné la question de la dépendance psychologique ? Si vous l’approfondissez vraiment, vous constaterez que nous sommes presque tous terriblement seuls. Nous avons le plus souvent un esprit tellement superficiel et vide ! Nous ignorons le plus souvent ce que signifie l’amour. C’est cette solitude, cette insuffisance, cette privation de vie, qui nous incite à nous attacher à quelque chose; nous sommes attachés à la famille; nous dépendons d’elle. Et lorsque notre mari ou notre femme se détourne de nous, nous sommes jaloux. La jalousie n’est pas l’amour; mais l’amour devient respectable quand la société le légitime dans la famille. C’est encore une autre forme de défense, une nouvelle fuite face à nous-mêmes. Toute forme de résistance engendre une dépendance. Et l’esprit qui est dépendant ne peut jamais être libre.
Il faut que vous soyez libres, car vous verrez qu’un esprit qui est libre a en lui l’essence de l’humilité. Cet esprit-là, qui est libre et par conséquent plein d’humilité, est capable d’apprendre, contrairement à l’esprit qui résiste. Apprendre est une chose extraordinaire – apprendre, et non accumuler des connaissances. L’accumulation du savoir est une tout autre affaire. Ce que nous appelons le savoir est relativement facile, car c’est un mouvement qui va du connu vers le connu. Mais apprendre est un mouvement du connu vers l’inconnu – c’est seulement ainsi que l’on apprend, n’est-ce pas ?
Une dépendance jamais remise en cause
Pourquoi sommes-nous dépendants ? Psychologiquement, intérieurement, nous sommes dépendants d’une croyance, d’une philosophie; nous attendons d’autrui des directives pour notre conduite; nous cherchons des maîtres qui nous offriront un mode de vie capable de nous conduire à quelque espoir, à quelque bonheur. Nous sommes donc toujours à la recherche d’une forme de dépendance, de sécurité. Est-il possible que l’esprit puisse jamais se libérer de ce sentiment de dépendance ? Ce qui ne signifie pas que l’esprit doive atteindre à l’indépendance – qui n’est qu’une réaction par rapport à la dépendance.
Nous ne parlons pas ici d’indépendance, de liberté par rapport à un état particulier. Si nous parvenons à explorer – mais sans chercher, par manière de réflexe, à nous libérer d’un quelconque état de dépendance -, alors nous pourrons creuser la question beaucoup plus profond… Nous admettons la nécessité de la dépendance; nous la disons inéluctable. Mais jamais nous n’avons remis en cause l’ensemble du problème, jamais nous ne nous demandons pourquoi chacun d’entre nous est en quête d’une certaine forme de dépendance. N’est-ce pas parce qu’il y a au plus profond de nous cette exigence réelle de sécurité, de permanence ? Plongés dans un état de confusion, nous voulons que quelqu’un d’extérieur nous tire de cet état. Nous cherchons donc sans cesse le moyen de fuir ou d’éviter l’état dans lequel nous nous trouvons. Ce processus d’évitement nous amène immanquablement à susciter une forme de dépendance, qui devient l’autorité qui nous gouverne. Si, pour notre sécurité, notre bien-être intérieur, c’est de quelqu’un d’autre que nous dépendons, cette dépendance est source d’innombrables problèmes que nous nous efforçons alors de résoudre, et qui sont liés à l’attachement. Mais jamais nous ne remettons fondamentalement en question le problème de la dépendance en soi. Si nous parvenons à explorer le cœur de ce problème, de manière intelligente et pleinement lucide, alors peut-être découvrirons-nous que la dépendance n’est pas du tout le vrai problème – ce n’est qu’un moyen de fuir une réalité plus profonde.
Les causes profondes de la dépendance
Nous savons que nous sommes dépendants – de notre relation aux autres ou d’une idée, d’un système de pensée. Pourquoi cette dépendance ?
…En réalité, je ne crois pas que la dépendance soit le vrai problème : je crois que ce sont des facteurs beaucoup plus profonds qui font de nous des êtres dépendants. Et si nous savons démêler ces causes, alors la dépendance et la lutte pour s’en libérer ne compteront plus guère; alors tous les problèmes issus de cette dépendance s’évanouiront. Quel est donc le problème fondamental ? Est-ce la haine et la crainte qui hantent l’esprit à l’idée d’être seul ? Mais cet état qu’il essaye d’éviter, l’esprit le connaît-il ? Tant que la solitude n’est pas réellement comprise, ressentie, pénétrée, dissipée – peu importe le terme -, tant que persiste ce sentiment de solitude, la dépendance est inévitable, et on ne peut jamais être libre; on ne peut jamais découvrir par soi-même ce qu’est la vérité, ce qu’est la religion.
La dépendance déclenche un double mouvement de distance et d’attachement, un conflit perpétuel et sans issue, s’il n’est pas compris. Il faut que vous preniez conscience du processus d’attachement et de dépendance, mais sans condamnation ni jugement; alors vous percevrez la signification de ce conflit des contraires. Si vous devenez intensément perceptif, et si vous attelez consciemment votre pensée à la compréhension de la pleine signification du besoin et de la dépendance, votre esprit conscient sera ouvert et lucide à ce sujet; alors le subconscient, avec ses mobiles cachés, ses exigences et ses intentions occultes, se projettera dans le conscient. C’est alors le moment où il faut étudier et comprendre tous les messages de votre inconscient. Si vous le faites de manière assidue, si vous prenez conscience des projections du subconscient après que l’esprit conscient a élucidé le problème le plus clairement possible, alors, même si votre attention est occupée ailleurs, le conscient et le subconscient résoudront ce problème de la dépendance, ou tout autre problème. Ainsi s’installe une conscience permanente, qui, avec patience et douceur, apportera l’intégration; et pour peu que votre santé et votre alimentation soient correctes, cela vous apportera en retour la plénitude totale.
(…)
L’attachement est l’illusion du Moi
Nous sommes les choses que nous possédons, nous sommes ce à quoi nous tenons. Il n’y a aucune noblesse dans l’attachement. L’attachement au savoir ne diffère en rien de toute autre forme de dépendance agréable. Dans l’attachement, le moi s’absorbe en lui-même, que ce soit au niveau le plus bas ou le plus élevé. L’attachement est l’illusion du moi, une tentative pour fuir le vide du moi. Les choses auxquelles nous sommes attachés – biens, personnes, idées – deviennent de la plus haute importance, car, privé des multiples choses qui comblent sa vacuité, le moi n’existe pas. La peur de n’être rien incite à posséder, et la peur engendre l’illusion, l’asservissement aux conclusions. Les conclusions, matérielles ou idéologiques, font obstacle à l’épanouissement de l’intelligence, à cette liberté sans laquelle la réalité ne peut pas se faire jour; et sans cette liberté, l’habileté passe pour de l’intelligence. Les voies de l’habileté sont toujours complexes et destructrices. C’est cette habileté, protectrice du moi, qui conduit à l’attachement; et lorsque l’attachement cause la souffrance, c’est cette même habileté qui recherche le détachement et jouit de l’orgueil et de la vanité de la renonciation. La compréhension des voies de l’habileté, des voies de l’ego, est le commencement de l’intelligence.
Extraits saisis dans Le livre de la méditation et de la vie – Le Livre de Poche.
Source : http://www.urantia-gaia.info (en cas de copie, merci de respecter l’intégralité du texte et de citer la source)
Photo en illustration avec l’aimable autorisation de Michel Corboz.
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07/12/2011
Le Grand Borborichon et autres coquecigrues - Joaquim Hock
http://intruslelivre.blogspot.com
Son roman "l'INTRUS - fragments du récit d'une humiliation en milieu domestique" est bien sûr aussi toujours disponible.
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06/12/2011
Le droit de planter et cultiver librement bientôt interdit ?
Par 24 novembre 2011 Basta mag
- Demain, graines et semences ne seront peut-être plus libres. Des agriculteurs s’inquiètent d’une proposition de loi votée par les sénateurs le 8 juillet dernier (et que l’Assemblée nationale vient de voter le 28 novembre), et déjà appliquée par décret aux productions de blé tendre. S’ils veulent conserver une partie de leur récolte pour la ressemer l’année suivante (quoi de plus naturel ?), les producteurs de blé tendre doivent payer une redevance appelée « Contribution volontaire obligatoire » (sic).
- « L’enjeu de cette nouvelle proposition de loi est d’étendre ce mécanisme à tous les paysans, alerte Guy Kastler, du Réseau semences paysannes. Chaque fois qu’on cultivera un hectare, ils prendront un peu d’argent de nos poches pour payer les détenteurs de propriété intellectuelle. » La loi prévoit de considérer la reproduction de semences à la ferme, sans payer cette dîme moderne à leurs « propriétaires », comme une contrefaçon [1]. La récolte pourra alors être saisie.
Rendre les paysans captifs
« Le fait que l’obtenteur soit rétribué pour son travail de recherche ne nous pose pas de problème, explique Jean-Pierre Lebrun, un maraîcher biologique à la retraite. En revanche, nous sommes opposés à ce que ces obtenteurs récupèrent des taxes sur le travail de sélection que nous menons dans nos fermes. » Avec d’autres paysans et des consommateurs soucieux de préserver l’autonomie alimentaire, Jean-Pierre a fait le déplacement à Angers ce 19 novembre pour « débaptiser » l’OCVV, renommé « Office communautaire de la confiscation des semences ». Un geste symbolique qui en dit long sur les menaces pesant sur l’avenir de notre alimentation.
Yves Manguy, agriculteur à la retraite, connaît bien les semences de ferme, ces graines récoltées à partir de variétés sélectionnées par l’industrie semencière, mais multipliées par l’agriculteur lui-même par souci d’économie et d’indépendance. Pour cet ancien porte-parole de la Coordination nationale pour la défense des semences fermières (CNDSF), l’objectif des firmes semencières est clair : « Elles veulent instaurer un marché captif, que les agriculteurs achètent leurs semences et qu’ils n’en fassent plus chez eux. La loi en préparation consiste non pas à interdire complètement mais à restreindre un maximum le droit des semences à la ferme. »
Le texte propose ainsi d’autoriser la semence de ferme pour seulement 21 espèces – en échange du paiement de la Contribution volontaire obligatoire – et d’interdire cette pratique pour toutes les autres espèces.
« Ce n’est pas la recherche qu’ils veulent rémunérer mais les actionnaires »
Pourquoi cette redevance ? Officiellement, pour financer la recherche. Actuellement, 85 % des sommes récoltées par la Contribution volontaire obligatoire sont reversées directement aux obtenteurs, et 15 % servent à alimenter le Fonds de soutien à l’obtention végétale en blé tendre. « Les objectifs de sécurité et de qualité alimentaire doivent être définis par le public, et non par les seules recherches de profits des entreprises semencières privées », argue la Confédération paysanne. D’après le syndicat, l’application de la proposition de loi entraînerait un prélèvement supplémentaire sur le revenu des agriculteurs français estimé à 35 millions d’euros. « La recherche doit être financée aussi par le public et non par les seuls agriculteurs. Il convient de mettre en place un mécanisme de financement public de la recherche », estime la Confédération paysanne. Le syndicat suspecte l’Union française des semenciers de vouloir d’ailleurs tripler la redevance (environ 3,50 euros par hectare aujourd’hui).
Des carottes illégales et des choux clandestins
Non loin de l’Office communautaire des variétés végétales, sur la place du Pilori, dans une rue piétonne d’Angers, se déroulent les rencontres des semences paysannes et fermières d’Anjou. Ici, des artisans semenciers partagent une même passion, celle de la sélection, de la conservation, de la multiplication et de l’échange des semences. François Delmond est membre de l’association Les Croqueurs de carottes, qui sauvegarde les variétés potagères traditionnelles menacées de disparition. Sur le stand, plusieurs variétés de carottes et de choux rouges sont proposées à la dégustation. Les réactions varient du « surprenante, celle-là » au « celle-ci a un goût de noisette très fort, vous ne trouvez pas ? ». Pour François, ces dégustations sont l’occasion de montrer l’impact des choix variétaux sur la qualité gustative.
« Ce que vous mangez est une variété de carotte illégale car elle a été radiée du catalogue, elle ne respectait pas les critères », explique François à une passante. Entre 1954 (date d’existence du premier catalogue des variétés de plantes potagères) et 2002, 80 % des variétés ont été radiées du catalogue, à cause d’une réglementation de plus en plus contraignante. « Ce que nous voulons, c’est la liberté de faire notre travail en âme et conscience, la liberté du jardinier de semer la variété qu’il veut et la liberté du consommateur d’accéder à des aliments différents. » Une liberté qui contribue à l’augmentation et à la conservation de la biodiversité cultivée, à la réduction de l’utilisation des pesticides ainsi qu’à l’essor de variétés adaptées à leurs terroirs et aux variations climatiques.
Rébellion contre la dîme des multinationales
Une campagne pour une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs et des jardiniers sur les semences vient d’être lancée par plusieurs organisations.
« Les droits des agriculteurs de conserver, ressemer, échanger et vendre leurs semences, les protéger de la biopiraterie et des contaminations par les OGM brevetés, et de participer aux décisions nationales concernant la biodiversité cultivée sont reconnus par le Traité international sur les semences approuvé en 2005 par le Parlement français », rappelle Anne-Charlotte Moÿ, en charge des questions juridiques au Réseau semences paysannes. Or, une succession de règlements européens et de lois nationales conduisent progressivement à leur interdiction totale.
La proposition de loi relative aux certificats d’obtention végétale doit être débattue le 28 novembre à l’Assemblée nationale. Il est encore possible de participer à la cyberaction, qui a déjà recueilli plus de 14 000 signatures, et un rassemblement est prévu devant l’Assemblée. « Il nous faut rester mobilisés, avertit Guy Kastler, afin de ne pas abandonner l’alimentation à quelques firmes multinationales. »
Il y a trois siècles, les paysans versaient la dîme ou étaient contraints à des corvées au profit du seigneur local, propriétaire des terres... Aujourd’hui, cette domination s’est déplacée vers les semences.
Sophie Chapelle
Notes
[1] Lire à ce sujet Comment les semenciers tentent d’asservir l’agriculture paysanne.
[2] Pour être inscrites, les variétés doivent répondre à trois critères : la distinction (la variété doit être nettement distincte de toute autre variété notoirement connue) ; l’homogénéité (la variété est suffisamment uniforme dans ses caractères pertinents) ; la stabilité (la variété reste conforme à la définition de ses caractères essentiels après avoir été reproduite ou multipliée).
[3] En Europe, on utilise le terme de « certificat d’obtention végétale », qui protège une variété. Son équivalent outre-Atlantique est le brevet, qui protège l’information génétique contenue dans une même variété. Du coup, il arrive qu’une plante fasse l’objet d’un double droit de propriété intellectuelle.
Signez la pétition et faites suivre : http://www.semonslabiodiversite.com
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03/12/2011
"Lacunes" et "situations burlesques" dans deux centrales nucléaires visitées par surprise
"Burlesques". Pas tout à fait l'adjectif auquel on pense pour qualifier les centrales nucléaires françaises… Deux parlementaires ont voulu vérifier cette semaine la résistance de ces dernières à un incident nucléaire. Leurs visites inopinées ont donné lieu à des "situations parfois burlesques", raconte le député Claude Birraux, qui a relaté les faits lors d'une conférence de presse jeudi 1er décembre. Elles ont surtout révélé des défaillances dans les procédures de sécurité.
La simulation d'une panne similaire à celle de Fukushima
Dans la nuit du mercredi 30 novembre au jeudi 1er décembre, Claude Birraux, député UMP et président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) se rend à la centrale de Paluel, en Seine-Maritime.
A sa demande, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) simule un accident similaire à celui survenu à la centrale japonaise de Fukushima en mars 2011 : "Une perte totale des alimentations électriques" et du diesel de secours du réacteur n°1. Une panne qui nécessite le branchement du réacteur n°1 sur le réacteur n° 2 pour rétablir l'alimentation en énergie.
Une documentation lacunaire et truffée d'erreurs
L'alerte fictive est lancée à 22 heures et les déconvenues s'enchaînent. A 23h30, les agents annoncent qu'une clé nécessaire pour ouvrir un panneau d'alimentation électrique est actuellement "en commande" et donc pas disponible sur le site.
A minuit, l'équipe entre dans le local électrique du réacteur n°1. Nouvelle surprise : "Les indications du document de procédure ne correspondent pas au panneau électrique". Les techniciens contournent la difficulté et décident de se raccorder au réseau du réacteur n°3.
Verdict de l'ASN, cité par l'Opecst : le guide technique d'EDF pour cette procédure comporte de "nombreuses erreurs" et "lacunes", et il n'était "à l'évidence pas opérationnel".
Claude Birraux salue tout de même la compétence des employés de la centrale : "Le personnel a su se poser de bonnes questions, n'est jamais resté bloqué devant ces situations parfois burlesques".
Même constat à la centrale du Blayais
L'inspection menée par le sénateur Bruno Sido, vice-président de l'Opecst, à la centrale du Blayais (Gironde) a abouti au même constat.
Il a fallu une demi-heure et quatre personnes compulsant frénétiquement leurs fiches EDF décrivant les consignes à suivre en cas d'incident pour répondre à la question suivante, posée par l'ASN : "Quel est le critère conduisant à l'arrêt du pompage d'eau en cas d'inondation ?"
Les agents d'EDF cherchaient dans la rubrique "pompage" alors que la réponse se trouvait dans la rubrique "inondation", a expliqué Bruno Sido.
Ces révélations sur les procédures de sécurité qui laissent à désirer sont assez inquiétantes, malgré les conclusions publiées le 17 novembre à la suite de l'audit des installations nucléaires françaises effectué par l'ASN après la catastrophe de Fukushima. Verdict : aucune des 58 centrales françaises n’aurait besoin d’être fermée. Une formule ambiguë subsiste néanmoins : les normes de sécurité peuvent être "légitimement considérées comme sûres". Les normes, oui, mais quid des installations ?
FTVi avec AFP
11:08 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)