15/04/2012
Luplicité
Aux vieux mystères, fasciné
Je marche d’amble, halluciné !
Tôt lanciné des magistères,
J’ai calciné, ci, quelque ensemble
Où dort justice forcefaix
D’un sommeil louche et satisfait !
Et tel forfait, sous le solstice,
M’a fait silencieux et farouche !
Car je suis d’alliance aux forces lumineuses
Ainsi qu’avec la nuit les noirceurs venimeuses,
Quand lune sinueuse occulte sa brillance,
Lente et vicieuse complice, qui jà me nuit.
Insurgés dissidents, factieux,
Cassez les reins aux contentieux !
Crachez aux cieux ! Armez vos dents !
Pour, infectieux, mordre les mains
De qui nourrissent et conservent,
- Qui perpétuent donc asservent -
Vilaine verve, ah ! qu’ils pourrissent !
Et qu’on s’énerve, impétueux !
Révolte grande gronde au cœur, mais d’habitude
Etre féal convient plutôt à multitude.
Son attitude est révérende, aucune fronde !
Sans latitude aux libertés, piètre idéal !
Or l’idéal toujours est piètre,
Méchanceté ! Car pour y être :
Elire l’aître où dort le deal
Puis méconnaître fausseté !
Si ma révolte s’évertue
A ne toucher d’autre vertu,
Si le vers tue, ivre, et puis volte
En amertume, effarouché,
C’est qu’au mur orbe que la vie oppose à nous
J’ai dû laisser mon énergie, et mes genoux !
Et si je noue en insistant le pouvoir mûr
Et la noue amère des choix, c’est qu’ici gît
Notre rêve contrarié !
Poème de Salus, envoyé par mail
Illustration : Alessandro Bavari 2005
13:56 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
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