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30/01/2010

Carnetd d'Eucharis n°19

image009.jpg

EXTRAITS La fenêtre du wagon André Pieyre de Mandiargues Le lis de mer

PHOTOGRAPHIE Frédérico Alagna FRA DELRICO Artiste CoExtensif

&

NATHALIE RIERA Staccato Morendo (version sonore) sur le site Œuvres Vives

POESIE AVEC Florence Nöel Petit dégradé de lumière sur mosaïque d’herbes hautes

&

LES CAHIERS DE GARLABAN Mémoire sans tain Jean-Luc Pouliquen

Plossu cinéma à la galerie La Non-Maison & au FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille

&

DU CÔTÉ DE CHEZ… JAMES JOYCE Ulysse (nouvelle traduction)

&

VIENT DE PARAITRE La chambre anéchoïque Loyan Clarisse éditions & Loques (une élégie) Dominique Quélen Fissile éditions

NOTE DE LECTURE de Loyan CHRISTOPHE MANON Univerciel

&

PAR AILLEURS ………………….. REVUE NOUVEAUX DELITS – Cathy garcia - N°35


Les carnets d'eucharis

téléchargeables au format pdf

&

consultables sur la plateforme Calaméo depuis janvier 2010

nathalieriera@live.fr 

 

LES CARNETS D’EUCHARIS N°19

 SUR CALAMEO http://fr.calameo.com/read/000037071d8d84eb943cf

  

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29/01/2010

Patrice Maltaverne à Nantes

Patrice Maltaverne au Caf- lecture le 17 f-vri--ISO-8859-1-Q-er-2Ejpg--.jpg

22:03 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Le baiser de Kahi

le baiser de kahi pastels small.jpg

Baiser-lumière

 

Il y aurait cette lumière

blanche, crue

à l’éblouie dans nos yeux nus…

 

Cette lumière des origines

venue des galaxies

à des milliers d’années-lumière,

peindrait, de ses pinceaux obliques

un doux fouillis d’hiéroglyphes

sur nos peaux d’incendie

 

Nos bras, nos jambes, en corbeille

nos cous, les plumes de nos têtes

toutes nos courbes entrelacées

serpenteraient en sinueux sentiers

d’enluminures balisés

jeux de marelle éclaboussés

de vierge lumière en quête

d’éternité

 

Les zones d’ombre ne  seraient plus

que repos, niches de lumière

 

Nous serions…

chair offerte

vie ouverte

en kaléidoscope

la première mosaïque du monde

 

Le baiser extatique

nectar d’ambroisie

de notre bouche unique

mutique

unirait

à jamais

l’amour et la lumière

 

Ce serait le dernier…

Ce serait le premier !

 

Nicole Hérault

3 mai 2009

 

Sur une illustration de Cathy Garcia, le baiser de Kahi

Syto Cavé, Haïti

Ma
place parmi les vivants.

 

C'était ça, Thurgeau? Une plaisanterie!
L'ancienne maison a vacillé, puis est tombée de toutes
ses colonnes et de son grand balcon, comme quelqu'un
ayant l'air de demander pardon au temps. C'est ce
qui s'appelle un séisme, un vrai! Il a parcouru la
ville et une bonne part du pays. Il a mangé plein de gens.
Mangé! Littéralement! C'est-à-dire: Moulu! Avalé!
Ceux qu'il a laissés dehors, les autres morts, sont
alignés sur les trottoirs, certains à découvert, dautres
enveloppés dans des draps ou du platic
blanc.

 


Les
églises aussi sont agenouillées: La Cathédrale,
Saint-Anne, Saint-Louis-Roi-De-France, Saint Joseph.
Quelques fidèles prient haut et fort. Une prière en
colère, d'autres le font à voix basse, dans leur
coeur. Le Christ, qu'on croyait en équilibre précaire,
est resté perché sur son socle au fond de l'église du
Sacré-coeur, impassible solitaire au milieu des
ruines.

 


Rue
Thoby, dans la zone de Frères, on a recueilli le corps de
deux de mes tantes paternelles sous des décombres.
L'une d'elles qui était aussi ma marraine
s'apprétait à fêter son centenaire. “ Il ne me
reste qu'une dent, disait-elle. En mars, si Dieu me
prête vie, je vous la montrerai dans un large sourire”
Adieu ma belle!

 


Il fait
lourd. Difficile de marcher. On a la tête encombrée de
morts. Chaque jour, le nombre augmente. Et les secousses
n'arrêtent pas. On est sur le qui-vive. Elles peuvent
s'étendre jusqu'à trois mois, six mois, un an. Qui
sait?

 


Ma
mère et ses deux soeurs ont été sauvées de justesse par
l'un des mes fils et un néveu qui ont dû les forcer à
sortir, car elles ont eu peine à croire que la maison
s'écroulait. Elles sont aujourd'hui à l'abri
chez l'un de mes frères, à l'abri, mais perdues,
sans repères, ne parlant jour et nuit que de retourner chez
elles.

 


Un
proche a vu mourir cinq cents de ses employés sous
l'effondrement de sa manifacture.

 


 


Un
bébé de vingt- deux jours a été repêché vivant au bout
d'une semaine sous des décombres.

 


Et
puis, il y a l'immense majorité avec ses morts, ses
sans-abri, et d'autres morts qui s'ajoutent à la
liste des morts du séisme: Ceux qui sont morts, la veille
ou après, et ne trouvent pas leur place de mort à part,
avec cette singularité qui leur est dûe: Pompe-funèbre,
convoi,  messe, chant et oraison. Toutes
les morgues sont engorgées, les cimetières dévastés. Il
faut créer des fosses communes.

 


Il y a
aussi les rats, qui sont des gens, s'échappent des
prisons, s'attaquent à la popuation. Le chef de la
police a promis de les traquer. Et la ministre de la culture
et de la communication leur aurait, semble t'il,
demandé, dans un appel radiophonique de regagner
gentillement leur cellule.

 


Quelqu'un m'a appelé hier pour me demander
si je suis mort. Absolument, ai-je dû
répondre.

 


Une
amie m'a suggéré d'écrire, comme pour reprendre
ma place parmi les vivants.

 


                                                                                              

Syto Cavé

 

                                                                      

Port-au-prince 23 janvier 2010


   


envoyé par Gerald BLONCOURT

gerald.bloncourt@club-internet.fr
Je transmets ce message car :
"je préfère laisser parler ceux qui vivent ça plutot qu'en parler à leur place. Face à ce désastre, j'ai préféré me taire, que pourrais-je en dire, je ne suis pas là bas et je n'y connais personne sinon tout le monde en tant que compagnes et compagnons humains de cette vie, de ce temps, je suis effarée du boucan médiatique, publicitaire presque, humanitaire dit-on, il faut aider oui, c'est évident mais il faut aider les gens à se relever et à s'aider eux mêmes, de la façon qu'il souhaitent, et non pas celle qui leur sera imposée pour des raisons que je préfère ne pas évoquer, on connait trop bien la chanson... le malheur des uns fait bien trop souvent la fortune des autres..." Cathy Garcia à Gérard Bloncourt

Syto Cavé est né le 7 août 1944 à Jérémie (Haïti). Après les études au Petit Séminaire-Collège Saint-Martial et au lycée Pétion à Port-au-Prince, il hésite entre des études de droit et de sciences économiques. Influencé par Gabriel Imbert, Cavé s'inscrit de préférence au Conservatoire d'Arts dramatiques à Port-au-Prince. Il y reste quatre ans où il fait ses premiers pas dans les arts dramatiques. Avec Charles-Alexandre Abellard et François Latour, Cavé fonde la Société des Messagers de l'Art, un groupe qui fait des lectures de poésie et du théâtre (français et haïtiens), sur scène et à la radio.

En 1968, Syto Cavé s'exile aux États-Unis avec sa femme, l'écrivaine et peintre Yanick Jean, et s'installe à New York où il reste jusqu'en 1982. Les années newyorkaises sont marquées par plusieurs activités professionnelles. Il occupe, parmi d'autres, un poste dans le programme d'éducation bilingue de la ville. Avec d'autres Haïtiens en exil – Georges Castera, Jacques Charlier, Hervé Denis, Daniel Huttinot, Josaphat-Robert Large et Jean-Marie Roumer – il fonde la troupe de théâtre Kouidor. Pendant une dizaine d'années, cette troupe expérimentale et politisée fera des mises en scène dans diverses universités et salles (e.g., Columbia University, Brooklyn Academy of Music), jouant un répertoire allant de Brecht à Kateb Yacine, d'Ionesco à Césaire. Kouidor est présente à de nombreux festivals, en Martinique, Guadeloupe, France, au Canada et au Festival Latino-américain – participant avec, parmi d'autres, le Living Theatre, Augusto Boal et Gato Barbieri. La troupe explore de nouvelles formes de théâtre.

Syto Cavé est de retour en Haïti en 1982, rejoignant sa deuxième épouse, Régine Charlier. Avec Cayotte Bissainthe, Hervé Denis, Lyonel Trouillot et Pierre-Richard Narcisse, Cavé fonde l'Atelier des Arts et Spectacles (ADASA) à Port-au-Prince en 1983. En 1989, il fonde la compagnie théâtrale Vigie, avec Toto Bissainthe.

Syto Cavé a en son nom plus d'une douzaine de pièces pour la scène, en créole et en français. Elles continuent à être jouées en Haïti, aux États-Unis, en France, en Martinique et en Guadeloupe. En plus d'écrire et de mettre en scène ses propres pièces, il réalise des mises en scènes des œuvres d'autres auteurs, tels que Simone Schwarz-Bart (Ton beau capitaine, 1985-86), Ina Césaire (Rosanie-Soleil, 1987-88) et Claude Innocent (Ce fou d'empereur, 2000). Il vit à Pétion-Ville, où il continue à se consacrer au théâtre et à l'écriture.

Voir : http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/cave.html


27/01/2010

Répression au Bangladesh

Pétition en ligne : http://cht-global-voices.com/contens/sign/index.php

Un an après la promesse du gouvernement bangladais de mettre fin à la persécution des peuples indigènes du pays, des rapports nous parviennent qui font état de nouveaux abus.  Signer la pétition en ligne demandant au gouvernement d’appliquer pleinement l’Accord de paix de 1997 conclu avec les Jumma. Plus d'infos surles Jumma des Chittagong Hill sur le site de Suvival International : http://survivalfrance.org/peuples/jumma

19:58 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

23/01/2010

Chos'e numéro 2

J'ai mis les pieds dans la Chos'e numéro 2 et bon, déjà le poulpier (le poule-pied, le poulpe y est - hein Jean-Marc ?), pour parler de moi (d'abord) et puis c'est copieux, ça colle bien aux semelles, c'est emberlificotant et surtout y'a de belles couleurs et puis y'a plein de copines et de copains, ha non c'est quelque chos'e, faut aller voir :

http://fr.calameo.com/read/000036710e78a571ff259

et si on veut s'abonner gratuitement, faut écrire au monsieur : henry.chiparlart@wanadoo.fr

 

22/01/2010

Honneur et respect pour Haïti

Anne Cauwel   

 

La catastrophe qui frappe Haïti a soulevé un élan de solidarité impressionnant à l’échelle mondiale. Cela est bon : la solidarité c’est la tendresse des peuples ! Et l’aide d’urgence est indispensable, quand tout manque - à commencer par l’eau potable -, quand on ne parvient même pas à enterrer les dizaines de milliers de morts…et quand le chaos occasionné par le tremblement de terre vient s’ajouter à une réalité quotidienne déjà marquée par la pénurie d’eau potable et par la faim pour l’immense majorité du peuple haïtien.

 

Mais cette aide s’accompagne d’un discours tenu par tous les médias et les gouvernements occidentaux qui est une offense à Haïti et qui laisse présager le pire quant aux principes qui régiront la reconstruction du pays. On nous rabâche à longueur d’antenne et d’articles ce qui caractériserait Haïti : pauvreté extrême, délinquance et violence, proximité avec la France qui fait tout pour aider ce pays francophone. Enfin, Haïti, éprouvée il y a deux ans par quatre ouragans dévastateurs et aujourd’hui par ce séisme, serait frappée par une malédiction ! Quand on est maudit, c’est qu’une puissance divine vous punit : on doit être bien criminel pour attirer pareil châtiment !

 

Ne faudrait-il pas commencer par se demander pourquoi Haïti est si pauvre ? 


Haïti colonie française jusqu’à la fin du XVIIIème siècle -alors appelée Saint Domingue et surnommée « la perle des Antilles »-  a fait, grâce aux denrées qui y étaient produites au premier rang desquelles le sucre, la richesse de la France. Plus de 400 000 noirs travaillaient pour 30 000 propriétaires français. Les conditions de l’esclavage étaient si atroces que l’espérance de vie des esclaves ne dépassait pas 9 ans et que par conséquent la majorité d’entre eux étaient des « bossales » directement venus d’Afrique.

Lorsque ces esclaves se soulèvent contre leurs bourreaux et la puissance coloniale, leur chef Toussaint Louverture est emprisonné par les Français et meurt dans une prison glaciale du Jura ; Napoléon envoie son armée pour mater la révolte. Le général Leclerc, son beau-frère, dirige l’expédition et écrit à l’empereur : « Voilà mon opinion sur ce pays : il faut supprimer tous les nègres des montagnes, hommes et femmes, et ne garder que les enfants de moins de douze ans, exterminer la moitié des Noirs des plaines, et ne laisser dans la colonie aucun mulâtre portant des galons. » (1) L’armée française est défaite : en 1804, Haïti devient un état indépendant. C’est la première et l’unique fois dans l’histoire de l’humanité que des hommes et des femmes soumis à l’esclavage furent capables à la fois d’abolir l’esclavage, de rendre leur pays indépendant, de le défendre contre une armée réputée invincible et de mettre fin aux structures coloniales.

La révolution haïtienne fut et demeure un exemple pour les peuples opprimés : antiesclavagiste, anticoloniale, dès l’indépendance elle offre sa solidarité à ceux qui luttent pour libérer leurs propres peuples : le Venezuela, Cuba, le Mexique et la jeune république des Etats Unis (où l’esclavage perdurait) reçoivent l’aide d’Haïti pour leur propre émancipation du joug colonial ou de l’esclavage.
 Image : Toussaint Louverture

Considérée comme un exemple hautement dangereux pour les autres peuples, Haïti fut soumise à un long blocus international. Et elle fut lourdement châtiée, non par un quelconque dieu, mais par la France : alors qu’elle avait été dévastée par la guerre contre la France où un tiers de sa population avait péri et où toutes les infrastructures avaient été détruites, en 1825

 


 Haïti fut sommée, sous la menace d’une invasion militaire, de payer à la France une rançon de 150 millions de francs or pour dédommager ce pays des pertes subies par les colons. Le gouvernement haïtien se plia à cette exigence et Haïti, pour rembourser à la France cette somme dont l’équivalent actuel serait de plus de 20 milliards de dollars, coupa ses arbres pour vendre du bois précieux et surtout s’endetta auprès de banques étrangères : c’est ainsi que se constitua au XIXème siècle la première dette extérieure d’un pays du Sud. Haïti mit près de soixante dix ans à s’acquitter de sa rançon et les ultimes agios couraient encore au début du XXème siècle…


Par la suite, le trésor haïtien fut pillé par une expédition de marines en décembre 1914. S’en suivit une occupation militaire du pays par les Etats Unis qui dura vingt ans, à la fois parce que la résistance haïtienne fut particulièrement farouche (Charlemagne Peralte qui dirigea la résistance paysanne est un martyr dont les Haïtiens gardent la mémoire), parce que les Nord Américains tentèrent d’instaurer à nouveau de grandes plantations qui furent à l’origine d’une nouvelle déforestation et parce que les Etats Unis ne se retirèrent qu’après avoir obtenu l’abolition de l’article de la Constitution qui interdisait à des étrangers de posséder des entreprises en Haïti.


La dictature de la famille Duvalier dura ensuite 29 ans. A leur chute, ils furent accueillis en France avec une fortune de 900 millions de dollars, une somme qui dépassait le montant de la dette extérieure d’alors. Les Duvalier jouissent tranquillement de ces biens en France (tandis que la Suisse vient de restituer à l’Etat haïtien 6 millions de dollars déposés par les Duvalier dans des banques suisses: c’est peu par rapport aux sommes volées à Haïti, mais c’est dans ce sens que la justice devrait s’exercer).

En 1971, Bébé Doc avait succédé à son père: alors que le pays produisait son alimentation jusqu’à cette époque, il fut investi président par le Département d’État pour lancer les politiques qui allaient mettre fin à la souveraineté alimentaire d’Haïti, avec l’intervention du FMI et de la Banque mondiale.

A titre d’exemple : tous les porcs « créoles », base de l’économie de toute unité familiale rurale, furent abattus par un organisme spécialisé pour enrayer la peste porcine africaine soi disant imminente en Haïti –ce dont aucune preuve ne fut apportée-. Cet organisme haïtien d’élimination des porcs opérait à l’instigation des Etats Unis via la BID (Banque Interaméricaine de Développement) et avec la complicité d’autres pays tels le Canada.
  Image: Bébé Doc

Les Etats Unis, en inondant le marché haïtien de riz subventionné dont le prix était inférieur au prix du riz produit localement ont brisé la filière nationale de production de riz. Il en a été de même de tous les produits agricoles de base, de sorte que le dumping des denrées nord-américaines subventionnées par l’État nord-américain pour détruire la production locale qui n’a ni subventions ni moyens, a fini par avoir raison de l’alimentation produite sur place. Victime de cette concurrence déloyale, Haïti est devenue le réceptacle des produits alimentaires de mauvaise qualité des Etats-Unis.

Il faut se demander pourquoi les Etats Unis se sont livrés à cette destruction délibérée de l’agriculture haïtienne au cours des quarante dernières années : au-delà de l’intérêt à disposer d’un marché pour ses produits, intérêt fort relatif au demeurant vu le pouvoir d’achat limité des Haïtiens, a primé le besoin qu’avaient les Etats Unis d’installer des entreprises d’assemblage dans un pays proche de façon à approvisionner le marché nord américain. Les « maquilas » sont massivement installées au Mexique dans la région frontière avec les USA ; elles le sont également en Haïti. Tout a donc été fait pour disposer dans ce pays d’un réservoir de main d’œuvre réduite à l’oisiveté suite à l’exode rural et prête à accepter n’importe quels salaire et conditions de travail. La voie de l’émigration est pratiquement bloquée et l’on sait combien l’émigration clandestine sur des embarcations de fortune est meurtrière. Des dirigeants haïtiens se sont flattés du résultat de cette politique, qui constitue pour eux l’avantage comparatif d’Haïti dans la compétition mondiale: elle place la main d’œuvre haïtienne parmi les moins chères du monde. Tout au long de la frontière avec la République dominicaine et dans la capitale se sont donc développées ces entreprises d’assemblage. L’année 2009 a été marquée par de longues luttes ouvrières, relayées par les étudiants, pour obtenir une augmentation du salaire minimum : le président Préval s’est lui-même impliqué fortement dans ce débat pour éviter l’augmentation de ce salaire minimum initialement votée par l’assemblée nationale ; il faut dire qu’il subissait la pression de chefs d’entreprise menaçant de fermer leurs usines au cas où les salaires augmenteraient.

Il nous faut terminer cette revue de l’histoire de deux siècles où la misère d’Haïti est fabriquée par les grandes puissances qui ont continué à faire payer à ce pays de noirs son audace anticoloniale. En 1991, au cours des premières élections démocratiques que connaît Haïti, est élu le prêtre Aristide, issu de la théologie de la libération. Il est renversé par un coup d’état neuf mois plus tard. Il reviendra à la présidence en février 2001, non sans un passage par les Etats Unis qui rend à Haïti un personnage qui n’a plus grand-chose à voir avec le président qui avait soulevé tant d’espoir dix ans plus tôt. Pourtant, à l’approche de la célébration du bicentenaire de la Révolution, Aristide a l’audace de réclamer à la France réparation du tort qu’elle a causé à Haïti en demandant la restitution de la somme qui lui fut extorquée au siècle précédent.

La réponse ne se fit guère attendre : en 2004, Aristide fut à nouveau renversé par une expédition militaire menée par les Etats Unis, la France et le Canada. Enlevé manu militari, il fut expulsé et vit depuis lors en exil en Afrique du Sud.

L’expédition a fait place à une occupation militaire déguisée en mission de paix : la MINUSTAH, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti. Déployée depuis juin 2004, son mandat a été récemment prolongé à la demande du président Préval. Alors qu’elle est composée de près de 9000 hommes -dont d’importants contingents de Brésiliens, Argentins, Chiliens et des contingents moins nombreux de Guatémaltèques, Boliviens et Equatoriens-, seuls 2 des 20 membres de l’Etat Major sont sud-américains et les Etats Unis contrôlent le renseignement militaire. Cette « intervention sous-traitée par les Etats-Unis », selon l’expression du Prix Nobel de la paix  l’argentin Adolfo Esquivel, est pour les Haïtiens le symbole de la perte de l’indépendance nationale. Qui a visité Haïti sait que la majorité de la population haïtienne ressent la présence de la MINUSTAH comme une offense. La tension s’est aggravée quand les 114 soldats du Sri Lanka, accusés de viols de femmes et d’adolescentes, ont été rapatriés. Ils ont bien sûr bénéficié d’une totale impunité.

 

Alors, qu’on ne vienne surtout pas nous parler d’une quelconque malédiction ! La pauvreté d’Haïti n’est pas tombée du ciel, elle a été fabriquée au cours de deux siècles d’interventions étrangères, elle a été l’œuvre délibérée de grandes puissances au premier rang desquelles figurent la France et les Etats Unis. Les Français d’aujourd’hui doivent connaître l’histoire tragique des relations entre la France et Haïti, le rôle que la France, directement et à travers les Institutions financières internationales, joue dans le maintien et l’aggravation de la misère d’Haïti.

Patrick Poivre d’Arvor, au titre d’ambassadeur de l’UNICEF, ose écrire dans le Figaro du 15 janvier : « c’est un des peuples…les plus maudits par l’histoire. Mais il n’est pas responsable de cette histoire là. Le peuple français non plus ». Ce ne sont pas là d’innocentes âneries, mais l’expression de la pensée unique à l’œuvre sur Haïti.

Nous ne pouvons pas oublier que l’extrême précarité de la situation sociale haïtienne, d'où dérive réellement la dimension gigantesque de la présente catastrophe, est le résultat de deux siècles de colonialisme violent, d'interventions militaires et de pillage qui ont amené Haïti à recevoir le triste titre de " pays le plus pauvre de l'Amérique". Cette situation a été aggravée au cours des deux dernières décennies avec l'application sauvage des programmes d'ajustement néolibéral dans l'économie et la société haïtienne, avec le maintien d'une dette extérieure illégitime qui épuise les ressources de la nation, avec la dévastation de l'environnement et de l'agriculture et avec l'imposition des intérêts des compagnies transnationales.

Voilà deux siècles que l’histoire d’Haïti est le symbole du racisme et de l’anti-humanisme blanc, exprimé sans ambages par le président Jefferson au XIXème siècle quand il évoquait « cette peste indépendantiste et antiesclavagiste de nègres qui ont pris leur indépendance par les armes » L’uruguayen Eduardo Galeano l’écrivait déjà en 1996 : «  L’histoire de l’acharnement contre Haïti, qui de nos jours prend des dimensions tragiques, est aussi l’histoire du racisme dans la civilisation occidentale » (2).

 


Tout porte aujourd’hui à craindre que, sous couvert d’aide d’urgence puis de reconstruction, face à un état haïtien déliquescent et fragilisé -ce dont l’écrasement du palais national, du palais de justice et de divers ministères est comme la matérialisation symbolique-, des puissances étrangères ne profitent de la situation offerte par le chaos pour mettre de manière radicale et définitive le pays sous tutelle. La MINUSTAH constituait déjà une mise sous tutelle militaire, la mission d’envoyé spécial des Nations Unies confiée à l’ex-président Bill Clinton au cours de l’année 2009 ouvrait la voie à une mise sous tutelle économique. Aujourd’hui, les Etats Unis ont pris le contrôle de l’aéroport et ont annoncé le déploiement de dix mille soldats dont deux mille marines. Ailleurs ou en d’autres temps, cela provoquerait une protestation mondiale. S’agissant d’Haïti et sous couvert de mission humanitaire, la nouvelle occupation a un coût diplomatique presque nul (la France a élevé une légère protestation face à l’impossibilité d’atterrir à Port au Prince  pour un avion français chargé d’un hôpital, quand le besoin de soins hospitaliers de la part d’innombrables blessés est des plus criants). C’est le Commandement Sud de l’armée nord-américaine qui a pris la direction des opérations. (Image: René Préval avec la MINUSTAH)

Il est nécessaire ici de rappeler que la position géostratégique d’Haïti dans la mer des Caraïbes fait de son contrôle un élément essentiel de la politique nord-américaine dans la région. La catastrophe qui frappe Haïti fournit une occasion rêvée aux Etats Unis d’exercer ce contrôle.

 

On ne peut non plus manquer d’être choqués du mensonge par omission de nos médias : apparaissent chaque jour à l’écran un médecin français, ou canadien ou nord-américain. Leur dévouement est magnifique. Mais pas un mot et pas une image de l’aide apportée par Cuba à Haïti. Or elle est sans commune mesure avec l’aide des pays occidentaux et n’est pas seulement donnée dans l’urgence : elle a commencé il y a plus de dix ans à la suite de l’ouragan Mitch. Les 100 premiers médecins cubains sont arrivés en Haïti fin 1998. Des centaines d’Haïtiens étudient à Cuba avec des bourses. Près de 400 médecins et personnel de santé cubains travaillent tous les jours dans 227 des 337 communes du pays. Le Venezuela et Cuba ont un programme commun de coopération pour monter en Haïti dix centres de santé (appelés centres de diagnostic intégral) : les quatre premiers, déjà installés, dispensent une assistance médicale gratuite et de qualité à des milliers d’Haïtiens. Cuba a envoyé à la suite du tremblement de terre son Contingent international de médecins spécialisés dans les situations de désastres et d’épidémies baptisé Henry Reeve formé de 152 médecins. Pourquoi nos médias passent-ils sous silence la solidarité de ce petit pays de la Caraïbe, d’autant plus exemplaire que Cuba est un pays appauvri par un blocus d’un demi-siècle et par les ouragans qui l’ont durement frappé en 2008?

 

 

Je voudrais enfin récuser absolument cette réputation de violence qui est faite aux Haïtiens. La délinquance n’est d’ordinaire pas plus forte à Port au Prince que dans les autres grandes villes du Sud. Hors de la capitale, on vit plus en paix en Haïti que dans bien des pays. Il n’est jamais rien arrivé de mal aux médecins cubains dispersés dans le pays.

Les chaînes de télévision montrent à plaisir des images de pillages dégradantes pour Haïti: n’est-il pas légitime, quand on est depuis plusieurs jours sans eau et sans nourriture, d’aller les chercher là où on peut les trouver, quand plus rien ne fonctionne normalement ?

Qui vit en Haïti sait à quel point la dignité des Haïtiens est blessée par l’image fausse qu’on présente d’eux. Cette image s’est renforcée depuis le tremblement de terre : misère, chaos, délinquance et incapacité de résoudre leurs propres problèmes.

Qui vit en Haïti sait aussi à quel point ce peuple est dans la vie quotidienne doux, hospitalier, bienveillant, courageux, travailleur, créatif. Ce pays fourmille de poètes, de déclamateurs, d’écrivains, de peintres, de sculpteurs, comme si créer de la beauté était la seule dignité de ceux à qui l’on a tout pris, la seule échappatoire à la laideur de la misère. Par ailleurs, il n’est pas un illettré haïtien qui ne connaisse et ne tire fierté de l’histoire de son pays.

 

Ce peuple fait aussi face avec un courage et un optimisme rares aux épreuves successives qui l’accablent. Le 16 janvier, sur le parvis des droits de l’homme au Trocadéro, au cours du rassemblement pour rendre hommage aux victimes du tremblement de terre et pour se recueillir, les Haïtiens sont venus dire qu’ils n’étaient pas un peuple maudit, mais un peuple vaillant qui se relèvera de ses cendres.

 

Comment exprimer notre solidarité  avec le  peuple haïtien ? 


D’abord ne pas prêter nos consciences à l’infâme discours dominant tenu sur Haïti basé sur l’hypocrisie et la charité : même l’héritier des Duvalier nettoie sa conscience en offrant aujourd’hui les fonds d’une fondation familiale, dérisoires par rapport au vol commis par cette même famille ! Etre en permanence en alerte pour défaire mentalement cette pensée dominante. Etre convaincu que le peuple haïtien est un grand peuple qui ne quémande pas d’aide pais mérite une totale solidarité et un engagement à ses côtés pour briser les entraves à son émancipation.

Au-delà de l’indispensable aide d’urgence, il faudra exiger réparation : non seulement l’annulation de la dette extérieure d’Haïti mais le remboursement des sommes indûment ponctionnées par les Institutions Financières Internationales (IFIs) au titre de la dette extérieure et la mise en place d’un fonds correspondant à la rançon payée à la France afin que soient menés des projets de reconstruction.
Il faut savoir que des milliards pourraient être déversés sur Haïti : cela ne changerait rien et ne ferait que renforcer la dépendance et la corruption, s’ils sont administrés par un Etat soumis au diktat des grandes puissances et des institutions financières internationales, ou pire encore si ces puissances (ou l’une d’elles) décident de prendre en main le sort d’Haïti, lui déniant ainsi sa capacité à s’administrer elle-même. Une manière d’aider les Haïtiens, c’est de lutter pour la non-ingérence de chacun de nos gouvernements pour qu’enfin, une fois pour toutes, les Haïtiens puissent être responsables de leur destin. Il faudra exercer une pression politique pour empêcher que la catastrophe ne serve de prétexte à l’aggravation de la mise sous tutelle d’Haïti.

Enfin être à l’écoute des demandes de la société civile haïtienne et leur répondre.                  

Le directeur de la PAPDA (Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif) a fait parvenir le 14 janvier une première information dont je reprends l’essentiel de la partie concernant la « SOLIDARITE STRUCTURANTE » qu’appelle cette plateforme d’organisations populaires :


« C’est l’heure d’une grande vague de solidarité de peuple à peuple qui permette de :

 

a)    Vaincre l'analphabétisme (45 % de la population)
b)     Construire un système d'enseignement public efficace gratuit qui respecte l'histoire, la culture, l'écosystème
c)    Vaincre la crise de l'environnement et reconstruire avec la participation massive des jeunes et des internationalistes les 30 bassins hydrographiques
d)    Construire un nouveau système de santé publique en articulant médicine moderne et traditionnelle et en offrant des services primaires de qualité accessibles à 100 % de la population pour vaincre la mortalité infantile, la malnutrition, la mortalité maternelle
e)    Reconstruire une nouvelle ville avec une autre logique basée sur une urbanisation humaine et équilibrée en respectant les travailleurs et les vrais créateurs de richesse, en privilégiant les transports collectifs, la recherche scientifique, l'agriculture urbaine, l'artisanat et les arts populaires, les parcs qui favorisent la biodiversité
f)    Construire la souveraineté alimentaire sur la base d'une réforme agraire intégrale, avec priorité aux investissements agricoles pour utiliser les réserves de productivité dans une logique qui respecte les écosystèmes, la biodiversité ainsi que les besoins et la culture de la  majorité de la population.
g)    Détruire les liens de dépendance avec Washington, l'Union Européenne et l'impérialisme. Abandonner les politiques dictées par les diverses versions du consensus de Washington. Rompre avec les IFIs et leurs plans (…) »

PAPDA propose enfin d’en finir avec la MINUSTAH et de construire des brigades de solidarité de peuple à peuple.

Que chacun et chacune de nous se mobilise !

 

Notes:

(1)cité par Michel Collon dans « les sept pêchés de Chavez »

(2)Galeano « los pecados de Haiti »

Envoyé par l'auteur pour michelcollon.info

 

Réadmiration

VIDEO "Cul et Chemise Production"

http://www.sistoeurs.net/spip.php?article582

http://www.sistoeurs.net/spip.php?article583

et il y en a et en aura d'autres

avec des textes des Sistoeurs, dont moi-même, Sistoeur Cathy.

 

 

 

15:12 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (1)

20/01/2010

Soirée Dlc à Quimper

L'association Editions et compagnie dlc est heureuse de vous convier

à la soirée du mardi 26 janvier 2010 au bar "Les coulisses" à Quimper.

Alain Le Gall, auteur et compositeur, présentera une mise en voix et en musique de son recueil
"Résurgences fragmentaires" publié chez dlc.

Visuel r-surgences fragmentaires.jpg

13:53 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Pour la sauvegarde des abeilles exigeons l’interdiction de tous les néonicotinoïdes, insecticides neurotoxiques et systémiques...

 Lire et signer la pétition ici :

 http://www.apipro-ffap.fr/sapb/spip.php?article21

  Pétition lancée le 14/01/2010 par le SAPB : Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Bretagne et soutenue par la FFAP : Fédération Française des Apiculteurs Professionnels

Apiculteur, un métier gravement menacé

 

: chaque année au moins 30% de pertes de cheptel !! Quel éleveur le supporterait financièrement et psychologiquement ?

Une des raisons principales :

 

 

les pesticides tel l'imidaclopride, molécule présente notamment dans le Gaucho, que l’on retrouve partout à des doses suffisantes pour causer dans le temps, des effets néfastes chez l’abeille1

.

Depuis 2008 s'est rajouté le thiaméthoxam, matière active du

 

 

Cruiser, un insecticide classé dangereux pour l’environnement, dangereux pour les abeilles

, les oiseaux, les mammifères sauvages, et très toxique pour les organismes aquatiques.

Avant qu’il ne soit trop tard

 

 

:

Exigeons l’interdiction de tous les néonicotinoïdes,

insecticides neurotoxiques et systémiques car :

 

 

ils tuent quotidiennement les abeilles

, quelques milliardièmes de grammes suffisent !2

 

 

ils rendent les ruches orphelines.

3

 

 

ils rendent les abeilles vulnérables aux maladies et parasites divers.

4

 

 

ils polluent gravement notre eau

, les 0,64mg de thiaméthoxam qui pellicule un seul grain de maïs suffisent à rendre non potable une cuve de 5000l d’eau (100 000 grains semés à l’ha) ! 5

 

 

ils constituent un tragique recul à l’heure où l’on parle tant d’environnement :

Les doses sont 100 fois plus faibles mais la toxicité est multipliée par plus de 5000 !

 

 

6

Ce sont des

 

 

produits systémiques : présents dans la sève, le pollen, le nectar, ils tuent même les insectes non ciblés. Mais aussi très persistants

, ils polluent durablement l’eau, l’air et les sols.7

Ce sont les nouvelles armes des multinationales de l’agrochimie pour contrôler l'agriculture :

Plus sournoises

 

 

: les graines sont pelliculées à l’usine…l’agriculteur n’a plus à sortir son pulvérisateur et a l'impression de moins polluer, mais finalement c’est l’inverse qui se produit…

Plus rentables

 

 

: les traitements sont devenus systématiques, utilisés même en l’absence de parasite, garantissant un potentiel de surface aux fabricants, et donc des ventes beaucoup plus importantes.

8

Incontournables

 

 

:

elles rendront l’agriculteur encore plus dépendant de l’industrie chimique, car toujours plus de variétés ne seront proposées qu’en semences traitées.

Refusons le contrôle de la chaîne alimentaire mondiale par quelques firmes

 

9

.

Exigeons une agriculture durable et plus éthique :

Qui respecte l’environnement et protège notre santé, de l’agriculteur au consommateur.

 

 

10

Qui permette aux producteurs de satisfaire la demande du marché en produits sains.

 

 

11

Qui soit compatible avec l’apiculture et aussi avec le tourisme, la conchyliculture…

Qui favorise les installations sur des structures familiales et non la confiscation du foncier par les firmes.

Qui cesse d’affamer les pays pauvres à l’autre bout de la planète.

Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Bretagne :

 

http://www.apipro-bretagne.net/

Fédération Française des Apiculteurs Professionnels :

 

http://www.apipro-ffap.net/

1

 

 

Dans le cadre de son Enquête Multifactorielle Prospective entre 2002-2005, l’AFSSA Sophia/ Antipolis constate la contamination généralisée et récurrente par l’imidaclopride des ressources végétales, tant cultivées que spontanées.

2

 

 

Des effets sublétaux ont été constatés à des doses inférieures au ng d’imidaclopride par abeille (1nanogramme = 1 milliardième de gr.). Des études de l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) ont même démontré des effets chroniques létaux après 10 jours, pour une dose toxique journalière de 0,001 ng.

Avec une alimentation contaminée par le thiamétoxam les abeilles mettent plus de temps à revenir à la ruche. A la dose de 3 ng/ab, 25% des abeilles ne sont pas revenues, après 30 mn…et ne reviendront plus (Etude Dr Luc Belzunces sur le temps de retour des abeilles).

3

 

 

«Aux doses non létales, la plupart des insecticides neurotoxiques ont un effet sur la reproduction des insectes. Ces effets se manifestent essentiellement par des modifications du potentiel biotique des espèces. Dans la grande majorité des cas, la fécondité-fertilité est réduite…es modifications sont probablement à mettre en rapport avec des perturbations des régulations endocrines et neuroendocrines..» M. Echaubard, INRA

4

 

 

L’abeille contaminée par l’imidaclopride va plus difficilement se défendre contre la nosémose (Jean Luc Brunet, INRA).

Bayer nous précise dans un document sur les termites « les faibles doses d’imidaclopride désorientent les insectes et provoquent l’arrêt du comportement naturel de nettoyage. L’imidaclopride interfère dans le comportement social, contribuant ainsi à la mort des insectes. L’imidaclopride fait que les insectes succombent aux maladies de manière naturelle…»

5

 

 

Le pelliculage d’un grain de maïs traité Crusier à 0,64mg de thiaméthoxam dissous dans une cuve de 5000 litres d’eau, donne une contamination de 0,126 microgramme/litre, soit au dessus de la norme européenne de 0,1 microgramme/litre pour l’eau potable. Le thiaméthoxam est hyper soluble dans l’eau (jusqu’à 5gr/litre d’eau). Semé à 100 000 grains/hectare, le potentiel de contamination d’un hectare de maïs Cruiser correspond donc à la contamination potentielle d’un demi-milliard de litres d'eau à 0,126 microgrammes/litres. Une partie de ce thiaméthoxam arrivera inéluctablement à votre robinet ! Quel est aussi l'impact d’un tel poison sur les vers de terre et la flore microbienne du

sol ?

6

Pesticides, toxicité pour l’abeille selon les molécules (Dr. JM Bonmatin – CNRS – France)

Pesticide

 

 

DDT

 

 

Amitraze

 

 

carbofuran

 

 

deltamétrine

 

 

thiaméthoxam

 

 

fipronil

 

 

clothianidine

 

 

imidaclopride

 

 

Marque

 

 

Dinocide

 

 

Apivar

 

 

Curater

 

 

Décis

 

 

Cruiser

 

 

Regent

 

 

Poncho

 

 

Gaucho

 

 

Utilisation

 

 

insecticide

 

 

i/acaricide

 

 

insecticide

 

 

insecticide

 

 

insecticide

 

 

insecticide

 

 

insecticide

 

 

insecticide

 

 

DL50 ng/ab

 

 

27 000,00

 

 

12 000,00

 

 

160,00

 

 

10,00

 

 

5,00

 

 

4,20

 

 

4,00

 

 

3,70

 

 

Toxicité par rapport au

 

DDT

2 fois +

 

169 fois +

 

2700

 

fois +

5400

 

fois +

6475

 

fois +

6750

 

fois +

7297

 

fois +

11:51 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

18/01/2010

NOUVEAUX DELITS Numéro 35

Janv/Fév/Mars 2010
FEMMES.jpg
 

 
2010, Odyssée de la femme.


L’envie de faire un numéro essentiellement féminin m’est venue sans rapport avec le printemps des poètes, mais les idées flottent peut-être dans les airs comme le pollen. Cette idée était déjà là depuis un moment parce que je m’étais rendu compte d’un certain déséquilibre. En poésie comme à la sécurité sociale, les femmes sont secondaires, les femmes sont n°2. Déjà être poète n’est pas très bien vu et encore moins entendu, mais alors poète ET femme, c’est dire le cumul de tares. Je ne suis pas féministe, ne suis pas non plus antiféministe. Je suis une femme qui questionne l’Homme.
Je préfère parler en termes de valeurs non opposables mais subtilement entrelacées. Certaines femmes sont de grosses brutes, certains hommes de fines fleurs. Là n’est pas la question.
La question pour moi est : parmi les hommes et les femmes où se situe l’Humain ?
J’aime la vision taoïste des énergies. Leur harmonisation par une juste et souple compréhension de ce qui EST. Nos sociétés souffrent d’un excès de yang, il faudrait leur insuffler un peu de yin. Mais les femmes ne sont pas uniquement yin, vous allez vous en rendre compte au fil de ces pages.
Les poètes, mâles ou femelles, sont des équilibristes de nécessité humaine.
 
Je vous souhaite une année de plus sans tomber du fil et de grandes et vastes respirations.
Je nous souhaite à tous un brin de sagesse supplémentaire.
 CG

 
 
 
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme, tout ce que je sais, c'est qu'on me traite de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.
Rebecca West (1913)



AU SOMMAIRE
 
Délit métropolitain : Metropolis song de Gaëlle Josse (Yvelines)
 
Délits de poésie éparpillés :
Cristina Castello (Argentine), poèmes de son recueil tout frais Orage/Tempestad
Nathalie Riera (Var), extraits d’un recueil tout frais lui aussi, ClairVision
Cathy Garcia (Lot), nouvel extrait des Chroniques du hamac
 
Délit tramé : Beb Kabahn (Pyrénées-Atlantiques)
 
Délits en morceaux de choix avec Jany Pineau (Loire-Atlantique) et Marlène Tissot (Drôme)
 
 
Illustratrice  : Cathy Garcia

http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/

 

 
 
L'écriture est un panneau de la tête.jpg
 
 
 
 
Nous ne sommes plus rigides d’aspect cuir
Nous ne sommes plus antiques et vestales
Nous ne sommes plus obéissantes en jupon
Nous ne sommes plus épouses du Seigneur
Nous ne sommes plus gainées de dentelles barbelées
Nous ne sommes plus livides dans un bain de sang
Nous ne sommes plus vos béquilles de vair
Nous ne sommes plus naïves dans le duvet
Nous ne sommes plus nues sur le papier glacé
Nous ne sommes plus découpées en rondelles assemblables
Nous ne sommes plus muettes et domestiques
Nous ne sommes plus timides et nubiles
Nous ne sommes plus excisées du réel
Nous ne sommes plus issues de la côte biblique
Nous ne sommes plus des jeunes filles sages.

Anne Archet
in Ode à mes sœurs
 
 

calavera de fiesta.jpg



Notre belle langue française : une langue de pute ?
 
Un gars : c'est un jeune homme
Une garce : c'est une pute
Un courtisan : c'est un proche du roi
Une courtisane : c'est une pute
Un masseur : c'est un kiné
Une masseuse : c'est une pute
Un coureur : c'est un joggeur
Une coureuse : c'est une pute
Un rouleur : c'est un cycliste
Une roulure : c'est une pute
Un professionnel : c'est un sportif de haut niveau
Une professionnelle : c'est une pute
Un homme sans moralité : c'est un politicien
Une femme sans moralité : c'est une pute
Un entraîneur : c'est un homme qui entraîne une équipe sportive
Une entraîneuse : c'est une pute
Un gagneur : c’est un battant
Une gagneuse ; c’est une pute
Un homme à femmes : c'est un séducteur
Une femme à hommes : c'est une pute
Un homme public : c'est un homme connu
Une femme publique : c'est une pute
Un homme facile : c'est un homme agréable à vivre
Une femme facile : c'est une pute
Un homme qui fait le trottoir : c'est un paveur
Une femme qui fait le trottoir : c'est une pute
Un péripatéticien: c'est un élève d'Aristote
Une péripatéticienne: c'est une pute


 
 
Nouveaux Délits - Janvier 2010 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution  - Imprimé sur papier recyclé
Directrice de publication, rédactrice en chef, maquettiste, illustratrice, plieuse, agrafeuse,
colleuse de timbres : Cathy Garcia Correcteur : Michel Host 
 
 
 

17/01/2010

Nous poètes ratés

de Fabrice Marzuolo

 

 

Parfois on écrit pour se donner des idées. Le pire. Alors on n’écrit plus pendant un bon moment. On attend les jours plus mauvais, c’est toujours possible.

 

(Histoire de cas ou le cabinet d’écriture : j’ai envie d’écrire mais rien ne vient. Situation aussi pénible que lorsque j’ai envie de faire et que je n’y arrive pas. Mais quand j’y parviens, si le résultat est dans les deux cas semblable, le soulagement n’opère que dans un seul cas.)

 

Si on connaît la date des soldes, le résultat du match de foot, le palmarès des meilleures ventes de portables alors on a déjà plus de raisons d’écrire que n’importe quel poète.

 

 Parfois on écrit pour tuer l’ennui qui survient avec le manque de pouvoir d’achat. On fréquente les ateliers d’écriture où on apprend à tailler des phrases de prisonnier à vie.

 

On continue d’écrire un poème qui ne tient même pas la place d’un fait divers. Rien.

 

On pourrait s’unir, tous ceux qui sont effacés à mesure…Ceux qui ne correspondent jamais à ce que les éditeurs recherchent…On pourrait s’unir mais pas sûr qu’on se supporte longtemps.

On sauterait de joie sur nos bonnes mines.

 

On continue d’écrire parce qu’on a ouvert un journal, lu qu’un type a tué ses enfants, qu’un autre s’est pendu, qu’il a brûlé sa maison, qu’avant il a étranglé sa femme. Qu’une autre est devenue reine de Roland Garros, on lit aussi le succès du réveillon des seniors et des personnes seules –auquel pourtant on n’était pas.

 

On n’écrit plus, on reste les mains dans les poches. Et on écrit à nouveau parce que c’est moins éprouvant en définitive que de regarder la télévision non stop.

 

On écrit car on essaye d’être poète. On écrit et les autres vous répondent : non !

 

Parfois on lit les poètes des oui ! (ceux qu’on entend) A travers eux, on essaye de comprendre le non à soi. Puis on rature ce qu’on a écrit. Parfois on ne rature même plus, directement  on déchire les feuilles. Il n’y a plus rien. Il n’y a jamais rien eu ou le poète tu.

 

On n’écrit plus. On marche sans trop réfléchir …Hélas, on a pris le mauvais pli des pensées qui tirent les mots du stylo. Voire le pli des mots qui précèdent les pensées !

Parfois on crache ces mots sur les trottoirs. Les trottoirs qui sont pourtant plus respectables que les pages noircies.

 

Parfois on écrit encore après avoir arrêté d’écrire. Comme on continue d’avancer quand on a freiné…Il est trop tard.

 

On continue d’écrire par ennui de tout. Parce que normalement on est mort.

On continue d’écrire parce que les autres font tout pour qu’on arrête d’écrire. Ils nous jettent leur silence, leurs insultes, leur indifférence ou leurs génies à la figure, c’est pareil.

 

On écrit comme un clodo se pose devant une parfumerie. Pour que le monde se sente avant la parfumerie. Mais le monde aime se sentir bon.

On écrit comme on sort in extremis du cercueil, en époussetant sa veste.

Et plus ils nous taisent plus on écrit. Qu’ils ne nous sans taire ! Tu pues le monde !

 

On écrit qu’on n’est pas lu dans l’espoir d’être lu. Et plus on écrit qu’on n’est pas lu, moins on est lu (il arrive qu’on écrive pour le plaisir de ne pas être lu sachant que ceux qui ont lu et n’ont pas aimé nos écrits vont réagir comme s’ils ne nous avaient pas lus)

 

On n’a pas attendu d’écrire pour être rejetés. On écrit comme pour forcer un barrage de police avec des faux papiers comme pour essayer d’entrer par la fenêtre après qu’on nous a claqué la porte au nez. On noircit du papier pour se blanchir.

*****************************

 

(NdE : bon alors ça va mieux maintenant ?)

 

22:31 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (1)

16/01/2010

Oui, le numéro 80 de Cassandre/Horschamp est arrivé

dans les (très bonnes) librairies et kiosques…
(un bel outil, ma foi, de résistance/invention pour l'art et la culture !
Une revue à soutenir !)
 

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_____
Cassandre/Horschamp # 80
en librairies et kiosques à partir du 15 janvier 2010
_______

Sommaire


GRAND TÉMOIN
Stéphane Hessel


CHANTIERS

RÉSISTANCE / INVENTION

Petits ruisseaux et grandes rivières /Entretien avec Danielle Mitterrand

Aminata Traoré, le quartier et le monde par Daphne Bitchatch
Cesar Brie et la Bolivie : Sucre, goût amer par Thomas Hahn
Milin l’enchanteur/Entretien avec Gildas Milin
Balle de match au Toursky par Irène Sadowska-Guillon
Ce que George Orwell nous apprend de nous-mêmes/Entretien avec Sébastien Jeannerot
Le prix de l’homme par Barbara Petit
Désir et morale selon Morder/Entretien avec Joseph Morder


PARIS (TROP DE LUMIÈRE NUIT)

Chronique d’un naufrage annoncé par Valérie de Saint-Do
Ils y avaient pensé… Entretien avec Ricardo Basualdo par Valérie de Saint-Do
Un arpenteur à La Chapelle/Entretien avec Constantin Petcou
Paroles de riverains/Micro-trottoir à Stalingrad

Une croissance contrariée ?/Entretien avec Frédéric Fisbach
« En ces temps congelés… »/ Nicolas Klotz
Quelques divagations autour d’un Centquatre dans la tourmente par Jacques Livchine
Les Métallos : Repartir du bon pied… par Raoul de Bonair
Que 100 fleurs s’épanouissent par David Langlois-Mallet
Théâtre Silvia-Monfort/Bain de jouvence/L. de Magalhaes et S. Ricordel / Paroles sur le vif
La Villette renoue-t-elle avec le scandale ? par Marc Gauchée

Brèves chantiers
_______________________

HORSCHAMP

LIBRES ÉCHANGES
Contre le simulacre/Entretien avec Martin Crimp

CHRONIQUE DU THÉÂTRE ORDINAIRE
« Désolés, on ne peut pas subventionner les cris »/Bruno Boussagol

FIL D’ARIANE
Théâtre permanent d'Aubervilliers/ Le théâtre comme art martial par Samuel Wahl

SI LOIN SI PROCHE
Colombie noire / Thomas Hahn

Notes en marge
 par Valérie de Saint-Do

VILLES ET FESTIVALS
L’automne après Crombecque/Entretien avec Marie Collin
Buenos Aires vue du sous-sol/Entretien avec Jean-Marie Broucaret

HÔPITAL SILENCE!
Quand Europe se réveille… par Marie Limpatiente

ÉCRITS
Rue livre ! /Entretien avec Jean-Georges Tartare
Chroniques par Édith Rappoport, Thomas Hahn, Barbara Petit, Valérie de Saint-Do

DE VISU
Christian Boltanski/Théâtres de l’au-delà par Irène Sadowska-Guillon

Hors-sujet

Points de mire

Petites théories jetables par Jacques Livchine
_______

Plus un supplément exceptionnel
« Cultures en régions »
_______

L'équipe de Cassandre/Horschamp
ne renonce pas, mais pour continuer
elle a besoin de vous !
 
Relayez notre campagne d'abonnements parmi vos amis
et dans vos réseaux

Mettez vos informations en ligne sur www.horschamp.org, intervenez sur www.microcassandre.org Abonnez vos amis à Cassandre/Horschamp, la revue art/culture/société.

15/01/2010

Survie Info n° 50. Janvier 2010


Actualités
Envoyez vos vœux à votre banquier !

Interrogez-le sur ses activités dans les paradis fiscaux. Les annonces récentes des banques françaises concernant la fermeture de leurs activités, en mars 2010, dans les paradis fiscaux figurant sur la liste « grise » de l’OCDE n’ont en réalité qu’une portée très limitée : cette liste se vide au rythme des « petits arrangements entre amis ».
(...) Lire la suite: http://survie.org/francafrique/paradis-fiscaux-et-judiciaires/article/envoyez-vos-voeux-a-votre-banquier?var_mode=calcul

Survie et sa présidente Odile Tobner citées à comparaître pour « injures publiques » !
Fabien Singaye, conseiller spécial du président centrafricain François Bozizé, ex-espion rwandais expulsé de Suisse, cite à comparaître Survie et sa présidente pour « injures publiques » !
Au mois de septembre 2009, Billets d’Afrique publiait une interview de Jean-François Dupaquier, journaliste et expert-témoin auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, titrée « Génocide des Tutsi rwandais – L’attentat du 6 avril 1994 ? Une manipulation de A à Z ».
Il est question dans cet article de l’enquête à charge du juge anti-terroriste français Jean-Louis Bruguière (...) Lire la suite: http://survie.org/francafrique/justice/article/survie-et-sa-presidente-odile

Il ne suffit pas d’avoir les juges. Il faut encore les lois qui leur permettent d’agir. Communiqué de la Coalition Française pour la Cour Pénale Internationale (CFCPI). 7 janvier 2010

La Coalition française pour la Cour Pénale Internationale (CFCPI) a pris connaissance de l’annonce par M. Kouchner et Mme Alliot-Marie de la création d’un pôle « génocides et crimes contre l’humanité » au tribunal de grande instance de Paris mais demande au gouvernement de faire en sorte qu’elle s’accompagne du vote de la loi adaptant le droit pénal au Statut de la CPI. La CFCPI veut croire les ministres lorsqu’ils écrivent que « la France ne sera jamais un sanctuaire pour les auteurs de génocide, (...) Lire la suite: http://survie.org/francafrique/justice/article/il-ne-suffit-pas-d-avoir-les-juges

Cameroun : « Libérons Lapiro ! » Des musiciens se mobilisent en faveur d’un chanteur camerounais emprisonné. 
Communiqué d'Acat-France, Comité de soutien de la diaspora camerounaise pour la Libération de Lapiro de Mbanga, Freemuse, Mondomix et Survie.
5 janvier 2010
Dès maintenant, sur le site de Mondomix, une compilation téléchargeable gratuitement sera offerte à tous les internautes qui signeront la pétition pour la libération du chanteur camerounais Lapiro de Mbanga. Une action soutenue par l’ACAT-France, le Comité de soutien de la diaspora camerounaise, Freemuse et Survie. De son vrai nom, Pierre Roger Lambo Sandjo, Lapiro est un des chanteurs les plus populaires de son pays, (...) Lire la suite: http://survie.org/francafrique/cameroun/article/cameroun-liberons-lapiro

Procès en diffamation de Bolloré contre France Inter Ou comment intimider les médias qu’on ne peut pas contrôler ? Communiqué de Survie. 15 décembre 2009

Devant les révélations qui se multiplient sur les pratiques du groupe Bolloré en Afrique, Vincent Bolloré contre-attaque par voie judiciaire. Une manière de prévenir tous ceux des journalistes et militants associatifs, français et camerounais, qui enquêtent sur ses activités africaines ? Ce mardi 15 décembre, France Inter, Lionel Thompson (producteur) et Benoît Collombat (journaliste) sont cités à comparaître pour diffamation publique (...) Lire la suite: http://survie.org/francafrique/justice/article/proces-en-diffamation-de-bollore

A lire
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 187 (Janvier 2010)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito :  Un demi-siècle tout mauvais
 Le 21 juin 2009 un communiqué de l’Elysée déclare : « La célébration en 2010 du 50ème anniversaire de l’indépendance de quatorze ex-colonies françaises doit être l’occasion de souligner et de confirmer l’évolution des relations entre la France et l’Afrique subsaharienne qui doivent rester privilégiées tout en étant renouvelées, équilibrées et transparentes ».Fort bien ! Hélas, dans le même communiqué on lit également (...) Lire la suite: http://survie.org/billets-d-afrique/2010/187-janvier-2010/

Au sommaire ce mois-ci :
- LES BREVES DE LA FRANÇAFRIQUE
- EDITORIAL. Un demi-siècle tout mauvais
- ANGOLAGATE. le parquet rejoint quasimment la défense de Falcone
- FRANCE. Le coût des opex classé "secret défense"
- MADAGASCAR. La Françafrique dans l'ombre de Rajoelina
- FRANCE RWANDA. Les inquiétudes du Général Lafourcade
- Survie citée à comparaître pour "injures publiques"!
- FRANCE BOLLORE, nouvelle victimes des médias
- Libérons Lapiro: la compilation pétition
- Les gros sabots de Joyandet

Le coût des Opex classé « secret défense » !
 
Article de Raphaël Granvaud paru dans Billets d’Afrique et d’ailleurs n° 187 janvier 2010
Le coût des opérations extérieures (opex) de l’armée française relève depuis longtemps du flou artistique savamment entretenu. Ça ne s’arrange pas…En fait de coût, c’est le surcoût des opérations (soldes majorées, frais de transport, etc.) qui est traditionnellement évalué, par comparaison avec les dépenses ordinaires des armées restant à domicile. Dans la mesure où l’armée française dans son ensemble, et non plus simplement quelques troupes d’élite,
(...)
Lire la suite: http://survie.org/billets-d-afrique/2010/187-janvier-2010/article/le-cout-des-opex-classe-secret


Agenda
PERPIGNAN
http://survielero.blogspot.com/

 - Vendredi 15 janvier. Projection débat Une affaire de nègres avec Odile Biyidi, au cinéma Rive Gauche, 29 Quai Vauban, à 21h

GRENOBLE http://survie.isere.free.fr/
- Vendredi 15 janvier.
3èmes Rencontres départementales des luttes et de la résistance, stand Survie Isère. Salle des fêtes de Voiron, entrée libre, à partir de 18h30 (Slam) et débat à 20h30 : "De la xénophobie d'Etat et du rejet des exilés...Au rendez-vous des civilisations", en présence de Gilles Lemaire (Commission migrations d’Attac) et Odile Schwertz-Favrat, (Présidente de la Fasti)
- Jeudi 21 janvier. Projection-débat
"Kivu : Du Sang dans nos portables", groupe Survie Nord-Isère en partenariat avec : Comité de Jumelage de Villefontaine, Wima, Artisans du Monde, Villefontaine-Ouan, Mali. Salle Coignard (le Vellein), Villefontaine, à 20h30

PARIS http://www.survie-paris.org/
- Vendredi 15 janvier. Rwanda-France : une Histoire complexe. Rwanda, 15 ans après le génocide, là-bas la vie continue mais comment ? avec Marcel Kabanda, président d'Ibuka France et Olivier Thimonier, secrétaire général de Survie, au Ciné 104, 104 Avenue Jean Lolive, Pantin, M° Hoche à 20h
- Samedi 16 Janvier. Projections-débats Noir Coton de Julien Despres et Jérôme Polidor, 2009, 55min, organisé par Attac Paris19/20e, au Café Le lieu Dit, 6 rue Sorbier 20e M° Gambetta, Ménilmontant à 16h30
- Mardi 19 Janvier.  Projections-débats Noir Coton de Julien Despres et Jérôme Polidor, 2009, 55min, organisé par Attac Paris 11e, à la Maison des Métallos,  94 Rue Jean-Pierre Timbaud 11e M° Couronnes à 19h30
- Jeudi 21 Janvier. Projections-débats Noir Coton de Julien Despres et Jérôme Polidor, 2009, 55min, organisé par Attac Paris 12e, au Café Associatif "La Commune", 3 Rue d’Aligre 12e M° Gare de Lyon, Ledru Rolin  et 19/20e à 20h

TOULOUSE http://survie31.over-blog.com/
 - Vendredi 15 janvier. Rencontre avec Sunjata, écrivain, cinéaste et musicien auteur de
Kalachnikov blues, éditions Vents d'ailleurs (2009)  à la librairie Terra Nova à 19h
- Lundi 25 janvier. Projection débat Le moment de vérité de Pamela Yates sur le rôle de la Cour Pénale Internationale. Animé par Simon Foreman, Avocat, membre du groupe de travail du secrétariat international d’Amnesty sur la justice internationale. Il préside la Coalition française pour la Cour Pénale Internationale. au Cinéma ABC à 19h. Dans le cadre du Festival International du Film des droits de l’Homme. 4 documentaires, 7 projections-débat. Organisé par quatre organisations de solidarité internationale (Amnesty International, CCFD-Terre solidaire, le Secours Catholique et Survie) qui a lieu du dimanche 24 au vendredi 29 janvier
- Mardi 26 janvier.
Projection débat The greatest silence : Rape in Congo de Lisa F. Jackson sur le viol utilisé comme tactique de guerre dans les conflits. Animé par Yves Lefort analyste zone des Grands Lacs au Secours Catholique et Vincent Munié, journaliste et réalisateur, membre de Survie au Cinéma ABC à 21h00
- Mercredi 3 février. Conférence-débat A la veille du cinquantenaire des indépendances Espoirs et craintes pour la démocratie en Afrique de l'Ouest - Le cas du Togo
présentée par Comi Toulabor, rencontre proposée par Survie 31, le GERCA et So acte à l'IEP de Toulouse à 17h


CARCASSONNE http://survielero.blogspot.com/
- Samedi 16 janvier. Projection débat Une affaire de nègres avec Odile Biyidi, au cinéma Colisée, 9 bd Omer Sarraut à 17h

LILLE

- Lundi 18 janvier: Réunion interassociative en vue de préparer une action commune pour les 50 ans d'indépendance des pays africains à la MRES 23 rue Gosselet à Lille à 19h
- Jeudi 4 février: Conférence-débat "Paroles de résistants africains" avec Aghali Mahiya nigerien touareg, Achille Nzoda artiste et journaliste camerounais, Olivier Blamangin responsable Afrique de la CGT au théâtre de la verrière 28 rue Alphonse Mercier à 19h


NANTES
http://survie44.over-blog.org/
- Vendredi 22 janvier. Projection débat Une affaire de nègres à Bouguenais au cinéma le Baulieu à 20h
 
BORDEAUX http://surviegironde.blogspot.com/
- Samedi 23 janvier. Emission radio Survie Gironde sur O2 radio à 11h.91.3 FM
- Mercredi 27 janvier.
Conférence débat Que fait l'armée française en Afrique? avec Raphaël Granvaud à l'Athénée libertaire à 20h.

HAUTE-SAVOIE
- Du Lundi 25 Janvier au Mercredi 3 Février.  Exposition "Madagascar Réalités et résistances" à l'Arande à St-Julien en Genevois
- Vendredi 29 Janvier. Conférence débat "Les relations franco-malgaches passées et récentes" en présence de Jean-Claude Rabeherifar à l'Arande St. Julien en Genevois à  20h30

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13/01/2010

13-14 Février Ecrire en Montagne avec Beb Kabahn

Deux jours d'ateliers d'écriture en montagne, gîte de Listo

Accompagnés par des propositions issues de différentes techniques en animation
d'ateliers d'écriture, vous expérimenterez l'atelier nomade, l'improvisation poétique
à plusieurs voix, un atelier du crépuscule et de l'aube, un atelier au tambour,
dans le cadre magnifique et hors du temps du hameau de Listo, en vallée d'Ossau.
Il ne s'agit pas d'un atelier de création littéraire mais d'un atelier d'expression
créatrice
.

Créer, sentir, marcher, respirer, écouter, écrire, ressentir, entendre, se perdre, lire,
partager, explorer, risquer, tracer, danser, coudre,  se surprendre, découdre,
tisser, improviser, chuchoter, créer à quatre mains, se re-lire, se re-lier...
 
public adultes
tous niveaux
 
Tarifs 160 € frais pédagogiques
 
tarif dégressif pour votre participation à plusieurs stages
Chômeurs, RSA, étudiants... nous consulter
 
Hébergement dans le gîte de 10 à 25€/le week end
selon nombre d'inscrits
places limitées à 12 personnes,
 
les inscriptions seront prises en compte à réception d'arrhes de 60 euros
à l'atelier sans porte
5 chemin de prade
64260 Lys

renseignements: 05.59.71.47.66
http://lateliersansporte.hautetfort.com
 

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11/01/2010

LES CARNETS D’EUCHARIS N°18

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SOMMAIRE………

 

Extraits Sable mouvant Pierre Reverdy La fonction poétique

PHOTOGRAPHIE Gilles Hutchinson Portraits serrés

&

NATHALIE RIERA Staccato Morendo sur le site Œuvres Vives

POESIE AVEC Sylvie Durbec Marseille, Eclats & Quartiers

&

Matthias Olmeta Galerie du Tableau du 11 au 16 janvier 2010

&

DU CÔTÉ DE CHEZ… FLANNERY O’CONNOR Les Braves gens ne courent pas les rues & autres extraits de Mystère et manières

 VIENT DE PARAITRE L’anatomie de la Mélancolie Shelley Jackson Ed. José Corti

&

PAR AILLEURS ………………….. CIP Marseille – RICHARD SKRYZAK La constellation du vidéastre Lecture le 27 novembre 2009

 

http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2010/01...

 

http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2010/01/08/bulletin-d-eucharis-n-18-janvier-2010.html

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09/01/2010

Les voeux de Pierre Colin

Bonne année !

Mais au juste, quel est ce monde ? D’où vient ce vent salé, ce sable qui raconte ces milliards de deuil ? Cette vague qui danse, qui s’insurge ?

Tout n’est que course, errance, corps en fuite. A chacun sa tanière où cacher son histoire. Aujourd’hui, c’est l’épée, l’épieu. Demain la hache. Chaque arbre est une guerre. Chaque ombre est une arène. Un mot tranchant comme un silex.

Tout ce qui fait un homme rare, sa parole, sa rage d’inventer un destin vainqueur pour chaque souffle, nous appelle dans les lointains baignés d’émeute et de poussière…

Mais les mots n’ont pas d’heure, les rêves ne pourrissent pas, les symboles ne pourrissent pas, ils changent, il y a du fouillis en nous, il y a de la sève. Car nous sommes la forge et l’enclume de chaque mot.

Ce qui germe alentour, ce sont les langues du bout du monde : encore un pas, tomber, se relever. Eclore encore ! Un oiseau marche dans nos pas. Il a la majesté du vent. Il a le chant des fleuves dans nos membres. Il est cette poussière qui danse dans nos yeux. Adieu l’oubli et la honte des traîtres.

Réintégrons nos rangs, chaque mot recousu à la hâte, perle à perle, debout dans sa parole, il faut marcher dans cette glaise, il faut trouver son nom dans la chair de l’abîme, mes frères de papier, mes sœurs d’encre et de sang, devenir l’incréé, le désir du désir.

Nous sommes de toutes les routes à la fois. La mer est notre rage. C’est pourquoi nous inventons le temps, nous construisons les rêves. Nous cherchons un sourire sur les lèvres, dans un parc au printemps.

Pierre Colin

ogam.pc7@orange.fr

http://pagesperso-orange.fr/atelier-ecriture-thotm-pierre...

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03/01/2010

Retour en soi

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