31/08/2011
Fukushima : Sévère réquisitoire du professeur Kodama contre le gouvernement nippon (vidéo)
29 août
« Quand nous recherchons la maladie des rayons, nous regardons la quantité totale de matériaux radioactifs. Mais il n’y a aucun rapport précis de TEPCO ou du gouvernement japonais pour nous dire combien de matériaux radioactifs ont été libérés de Fukushima. Donc, en utilisant notre base de connaissance du Centre des Radioisotopes, nous l’avons calculé. En se basant sur les données thermiques, c’est 29,6 fois la quantité libérée par la bombe nucléaire sur Hiroshima. En équivalent uranium, c’est 20 bombes d’Hiroshima. »
S’adressant à la Chambre Basse de la Diète (Parlement), le professeur Tatsuhiko Kodama, président du Centre des Radioisotopes de l’université de Tokyo, dresse un bilan alarmant de la situation, au 27 juillet 2011. Ne masquant pas sa colère à l’égard des institutions gouvernementales et de TEPCO, le professeur Kodama met en évidence la désastreuse gestion de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Sans manquer de souligner le fait que la centrale nucléaire de Fukushima est une source constante de radioactivité et que par conséquent la radioactivité va décroître d’un millième par an contre un dixième pour une bombe atomique, il expose les mesures urgentes à appliquer dans le cadre des opérations « Protéger les enfants » et de décontamination au-delà du périmètre de sécurité autour de la centrale, avec des niveaux de radiations très variables d’une région à une autre.
11:14 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
Pressions inacceptables sur les auteurs du livre "Le vrai scandale des gazs de schiste"
Le site : http://www.gaz-de-schiste.fr/
A la veille de la parution du livre « Le vrai scandale des gaz de schiste », l'avocat de Julien Balkany écrit aux auteurs.
A la veille de la parution du livre de Marine Jobert et François Veillerette (porte parole de Générations Futures) sur les gaz de schiste l'avocat de Julien Balkany ( ex Vice Président non exécutif de la société Toréador et demi frère du fameux Patrick Balkany) vient d'écrire à l'éditeur et aux auteurs du livre en les menaçant à mots à peine couverts de poursuites judiciaires.
Rappel. Pour mémoire Toréador s'est vu délivrer en 2009 un permis d'explorer les gisements d'hydrocarbures non conventionnels (ici pétrole de schiste) sur une surface de 779 km2 à cheval sur l'Aisne, la Seine et Marne et la Marne, dans le périmètre du permis dit "de Château Thierry".
Un livre qui dérange. Selon la lettre de l'avocat, Maître Fedida, notre livre (non encore publié, il sort demain le 31 aout ! ) comporterait des éléments diffamatoires . L'avocat précise qu'il a reçu ordre de nous 'mettre en garde'. On ne saurait être plus clair : ce livre dérange et le trader Julien Balkany, très en pointe dans le développement de Toréador en France ces dernières années, essaye de faire pression sur les auteurs et l'éditeur de ce livre évènement en laissant planer la menace de poursuites judiciaires. Alors que les permis d'exploration avaient été accordés dans le plus grand secret, Monsieur Balkany voudrait maintenant sans doute que le secret continue à régner sur ce dossier... Peut être espère t'il que l'éditeur et les auteurs cèderont aux pressions et modifieront le contenu du livre...ce en quoi il se trompe lourdement !
« Ce procédé est insupportable ! Il vise à restreindre notre liberté d'expression et la liberté d'information ! » Déclare François Veillerette, Porte Parole de Générations Futures, et co auteur du livre 'le vrai scandale des gaz de schiste' .
10:52 Publié dans NON AU GAZ DE SCHISTE | Lien permanent | Commentaires (0)
28/08/2011
jp pailler - dessins - Expo à l'Espace Culturel de Rignac (12)
15:04 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
27/08/2011
et la connaissance
« et qui refuse la souffrance et la lucidité dans sa vie refuse également la volupté et la connaissance »
Stéphane Labat
Lieu du larcin : son livre " La poésie de l’extase et le pouvoir chamanique du langage"
11:02 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
25/08/2011
Séisme: de nouvelles fissures effraient le Japon
Source : Voix de la Russie
http://french.ruvr.ru/2011/08/24/55088318.html
Photo: EPA
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Des chercheurs nippons ont découvert une faille large de vingt centimètres et longue de plusieurs dizaines de mètres au large des côtes japonaises, frappées par le tsunami du 11 mars 2011. D’autres fissures, larges de près d’un mètre, ont également été filmées. Ces fissures «résultent du grand séisme du 11 mars», rapporte Libération.
Depuis ce printemps, l’est du Japon, jusqu’à Tokyo, reste touché par d’incessantes répliques sismiques. Dans la capitale nippone, des fissures apparaissent sur les murs ou dans les escaliers de bâtiments, précise le journal. Des secousses quasi quotidiennes compliquent le travail des équipes chargées de refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.
Diaporama: Fukushima : à l’intérieur du cauchemar
Des équipes de géologues japonais et américains ont établi que Tokyo et sa région, avec 30 millions d’habitants, sont désormais à cheval sur un fragment de plaque, long d’une centaine de kilomètres et épais d’environ vingt kilomètres, coincé entre les plaques eurasiennes et situé à 300 kilomètres des côtes et de la baie de Tokyo. Les sismologues essaient donc de prédire quand un «big one» (séisme majeur), jugé possible à 87%, pourrait frapper Tokyo et sa région, indique Libération.
13:13 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
Exposition INDIGNATION - Carré d'Art à Cahors jusqu'au 6 septembre
Au Carré d'Art, 46 rue Pellegry à Cahors.
Mardi soir, très beau vernissage, dans une ambiance toute particulière, loin du coquetèle artisticonombriliste, mais de belles et vraies rencontres, des échanges, de la chaleur, de la joie et cette étincelle dans les yeux de chacun qui ne trompe pas ... et comme m'a dit une dame présente, il n'y avait pas de superficialité... alors c'est tout simplement réussi ! Merci à Lionel Lefèvre, l'instigateur de cette belle aventure, à David Gabella sans qui rien ne serait, et à tous ceux qui y ont participé, du Lot, de Catalogne, de Paris, de Cuba, du Mexique... L'expo est visible jusqu'au 6 septembre surtout ne vous privez pas d'aller y faire un tour.
Pour voir d'autres photos :
12:01 Publié dans CG - QUOI DE NEUF? QUE FOUS-JE ? | Lien permanent | Commentaires (0)
24/08/2011
Dial "M" for Meltdown (sous-titré en Français) - Histoire du Nucléaire
"Après avoir assisté aux destructions causées au Japon par le séisme et le tsunami, quand j'ai vu en direct à la télévision l'installation nucléaire de Fukushima fondre devant mes yeux, j'ai su que quelque chose ne tournait pas rond. Mais mes recherches, mon enquête ne me menaient qu'à des cul de sac, des contre vérités, et des mensonges. J'ai décidé de créer cette vidéo pour m'assurer que l'histoire de l'énergie nucléaire commerciale soit enfin correctement documentée et présentée à la jeune génération. Je me suis rendu compte que l'attention de la plupart des gens public était amoindrie du fait de la nature complexe de la physique nucléaire, alors même que ce qu'ils ignoraient allait les tuer et tuer les êtres qu'ils aiment.
Ma rencontre avec Arnold Gundersen et sa femme Maggie m'ont ouvert les yeux sur les dangers auxquels notre pays et notre civilisation font face, en raison des décisions prises il y a des décennies et les mensonges promus pour pouvoir sans contestation développer le programme nucléaire. Leur témoignage empreint de vérité contre l'industrie nucléaire, face aux mensonges et aux dénis de cette dernière, doit provoquer une réelle prise de conscience d'un plus large public..."
Brian Rich,
Réalisateur
Voir la vidéo :
22:51 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
22/08/2011
Le corium de Fukushima
Sommaire
partie 1 : description et données
1. Définition du corium
2. Matière de tous les extrêmes
3. Quand le corium de Fukushima s’est-il formé ?
4. Combien de tonnes de combustible ont fondu ?
5. Aspect et composition du corium
6. Progression du corium
partie 2 : effets et dangers
7. Que se passe-t-il quand le corium rencontre du béton ?
8. Que se passe-t-il quand le corium rencontre du métal ?
9. Que se passe-t-il quand le corium rencontre de l’eau ?
10. Que veulent dire les termes « Melt-down », « Melt-through » et « Melt-out » ?
11. Possibilité de contenir le corium
12. Dangers du corium
10:26 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
Fukushima: tragédie en sous-sol
par olivier cabanel
Les coriums des 3 réacteurs sont manifestement partis jouer les « filles de l’air », et pour bien en comprendre le danger, il faut savoir qu’il peut atteindre 3000°C (la lave d’un volcan est en moyenne à 1000°C), faisant fondre la plupart des matériaux qu’il rencontre, détruisant tout sur son passage : il émet tellement de radioactivité (28 térabecquerels par kilo) que personne ne peut s’en approcher sans trouver la mort en quelques secondes.
Il faudra de longs mois pour amener la température du corium « à froid ». (À Tchernobyl, il a fallu entre 6 et 7 mois, mais 18 ans après la catastrophe, on mesurait encore une température de 36° C à proximité du combustible fondu).
D’après de nombreux experts, la cuve du réacteur n°1 a été traversée dès le soir du 11 mars, et elle a traversé la dalle de 8 mètres d’épaisseur dès le 12 mars. lien
Sa vitesse de progression est inconnue, mais doit être assez rapide, et s’il s’est rassemblé, il a formé un puits d’environ 0,80cm descendant à la verticale, à moins qu’il ne se soit dispersé s’infiltrant dans des failles rocheuses, se divisant en multiples tentacules, ce qui lui ferait perdre de sa puissance.
Les experts pensent que le pire des cas serait que le corium s’enferme dans le béton, ou dans le sol, ce qui lui permettrait de conserver son intégrité, augmentant le nombre de neutrons récupérés, le rendant inaccessible, et donc quasi impossible à refroidir.
Un autre risque existe, en cas de Melt-through, (syndrome chinois) il peut fragiliser les fondations des réacteurs, provoquant des failles supplémentaires dans le béton des constructions, laissant s’échapper les milliers de litres d’eau encore présente dans la centrale et menaçant la stabilité des bâtiments. lien
Cerise sur le gâteau, comme la centrale n’est qu’à 200 mètres de l’Océan, si le corium rencontre la nappe aquifère en relation avec la mer, la contamination pourrait durer des dizaines d’années, polluant pour longtemps l’ensemble du littoral oriental du Japon.
Les trois coriums de Fukushima représentent 257 tonnes émettant donc plus de 7 millions de terabecquerels. lien. (Celui de Tchernobyl était estimé à un maximum de 80 tonnes).
Il faut aussi se souvenir que le corium du réacteur n°3 contient 300 kg de plutonium. lien
Le 4 aout, (lien) la caméra de surveillance a filmé un énorme dégagement de fumée, et de lumières intenses, puis la même situation s’est produite le 13 aout (lien) le 14 aout (lien) et le 18 aout (lien) (à partir d’une 1’10’’)
Pour beaucoup d’observateurs, il est évident que ces dégagements de vapeur radioactive et de lumières intenses sont provoqués par le corium, chaque fois qu’il rencontre de l’eau. (lien)
Dans ces dégagements de vapeur, on trouve du Neptunium, ce qui est la preuve d’une réaction nucléaire en cours, ce Neptunium-239 a une période de 2,4 jours, et se transforme en Plutonium 239, d’où le fort dégagement de chaleur, lorsque ces matières radioactives atteignent des poches d’eau. lien
Un ouvrier de Fukushima témoigne :
« Des vapeurs massives sortent des fissures de la terre (…) et il semble que la réaction nucléaire arrive du sous-sol. Nous évacuons : prenez garde à la direction du vent (…) nous avons peur ! ». lien
Un autre ouvrier ajoute :
« Prés des réacteurs, il y a beaucoup de fissures dans la terre, la vapeur sort de la, et nous avons découvert 10Sv/h à 6 endroits différents, malgré les annonces du gouvernement ». lien
Alors, lorsque ces jets de vapeur se produisent, les ouvriers sont obligés d’évacuer les lieux, pour échapper au danger radioactif. lien
Paul Gunter évoquant le syndrome chinois, déclare : « 1000 rems sortent de ces fissures (500 rems c’est la dose mortelle) (…) la dose maximale pour le public c’est 100 millirems par an, et là, c’est 1 million de millirems par heure ! Ce sont des doses létales qui sortent du sol.
Ils cherchent à contenir cet accident en construisant des tentes par-dessus les réacteurs, ce qui est un peu absurde et montre qu’on est à un point où on emploie des mesures désespérées.
Mais maintenant la vapeur radioactive remonte du sol par des fissures autour des constructions, ce qui signifie que cet accident est maintenant clairement, sérieusement, bien plus hors de contrôle que ce qu’on veut bien admettre ». vidéo
Pas étonnant dès lors qu’avec les quantités de radioactivité que délivrent chaque jour depuis plus de 5 mois les 3 réacteurs en fusion de Fukushima, les médecins aient détecté de l’iode radioactif dans les tyroïdes de nombreux enfants Japonais. lien
Devant cette situation ingérable, le gouvernement Japonais veut manier une fois de plus la censure, et prépare une révision de la constitution visant à limiter le droit d’expression en cas de catastrophe naturelle. lien
La désinformation continue de plus belle, comme par exemple ces « scientifiques » affirmant que l’on peut boire du plutonium sans danger. lien
Pourtant chacun sait qu’un microgramme de plutonium inhalé peut tuer un être humain en moins de 30 jours. lien
Alors que certains n’hésitent plus à évoquer un génocide (lien) ils sont de plus en plus nombreux à réclamer l’évacuation du Japon. lien
Pour l’expert Christopher Busby, en terme de taux de radioactivité, la situation dans les rues de Tokyo est comparable à celle de Tchernobyl. lien
Mais le silence médiatique mondial continue, puisqu’après le nouveau séisme d’une force de 6,8 qui s’est produit le 19 aout, on pouvait entendre sur l’antenne d’Europe 1, et ailleurs, que cela n’avait pas eu d’incidence sur la centrale nucléaire. lien
09:45 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
21/08/2011
comme ébouriffée de nuit
J’aimerais pourtant encore une dernière fois
marcher sur le sentier
qui va vers nulle part
même vers une grange pleine de foin
qui sent les brebis et la camomille
même vers une touffe de châtaigniers
vers un ancien feu allumé par des chasseurs
vers l’empreinte d’un ours
le long d’un ruisseau de rouille
(…)
ces grands buveurs de brouillard
ces gorges ivres de silence
et de cailloux
Ici
la terre levée est comme ébouriffée de nuit
Michel Cosem
Lieu du larcin : dans son recueil Vous qui passez par Roncevaux (228ème Lieu Encres Vives)
21:30 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
des trous dans ma maison
visage du Bouddha
au front traversé
d'une mèche de verdure
au pays où les arbres
sont les berceaux des ruines
Couché sous les éboulis
je fouille mes sédiments
à la recherche d’une racine
ou d’un rossignol
qui chanterait dans mes serrures
(…)
Il faudrait tout dire
mais c’est impossible
tant les mots sont épuisés
(…)
Dans mes veines montent la sève
Des feuilles poussent à mes doigts
Je démultiplie le vents
et j’écris comme on tire la langue
(…)
Ainsi chemine t-on
le soleil dans le dos
afin de piétiner son ombre
Pourquoi se plaindre
On arrive nu dans la vie
et on repart habillé
(…)
Les rencontres m’effraient
et pourtant je le sais
qu’on ne lave bien son âme
que dans le regard d’autrui
(…)
bouffée après bouffée
tétant le vide
j’aspire à vivre
je lâche mes pigeons courriers
en espérant que ces ronds
que je crache vers le ciel
iront couronner Saturne
(…)
Mon sang n’est pas millésimé
Je n’ai jamais claqué des nageoires
au club des Otaries
ni à celui des Beaux Esprits
Mes songes n’impressionnent pas
l’obscur miroir des pellicules
(…)
L’ivrogne et l’enfant titubent
On boit jusqu’à l’innoncence
Alors pourquoi sans fin
faut-il presser l’abcès
exprimer retrancher polir
à la poursuite d’une aile
qui ne délivre pas
du temps où on s’enlise
(…)
Je pèse mes chaînes
Je savoure mes poisons
et l’eau simple des gouttières
fait des trous dans ma maison
Jean Dif
Lieu du larcin : dans son recueil Sous les couteaux des horloges (385ème Encres Vives)
21:26 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
12/08/2011
Cent ans après : le mystère irrésolu des esclaves du caoutchouc 1 Août
Source : http://www.survivalfrance.org/actu/7543
Omarino et Ricudo, deux esclaves witoto amenés au Royaume-Uni en 1911. © Cambridge University MAA |
Une Indienne d’Amazonie a lancé un appel pour lever le voile sur la destinée de deux esclaves indiens amenés en Grande-Bretagne il y a un siècle.
Cent ans après la publication d’un article du Daily News sur ses ancêtres Omarino et Ricudo, Fany Kuiru, une Indienne witoto de Colombie, a appelé l’opinion publique ‘à l’aider à connaître le sort qui a été réservé à [ses] frères indiens… afin que [leurs] esprits puissent reposer en paix’.
Le consul britannique Roger Casement avait rencontré ces Indiens en 1910 dans le Putumayo, au sud de la Colombie. Omarino avait été échangé contre un pantalon et une chemise. Ricudo avait été ‘gagné’ lors d’une partie de cartes.
Roger Casement avait été envoyé par le gouvernement britannique pour enquêter sur les atrocités commises en Amazonie durant le boom du caoutchouc par une compagnie anglo-péruvienne, il avait ramené les deux Indiens au Royaume-Uni pour dénoncer publiquement les horreurs dont il avait été témoin.
La demande exponentielle de caoutchouc amazonien a commencé après la découverte, par Charles Goodyear, de la vulcanisation qui est à la base de nombreuses applications industrielles du caoutchouc, dont les pneus d’automobiles. Cette découverte a été à l’origine de la première production industrielle à grande échelle des célèbres voitures Ford.
Casement avait estimé qu’en l’espace d’une douzaine d’années, 30 000 Indiens avaient été réduits à l’esclavage, torturés et tués pour répondre à la demande croissante de caoutchouc de l’Europe et des Etats-Unis.
‘Nous devons aller de plus en plus loin dans la forêt pour récolter le caoutchouc et si nous n’en rapportons pas, ou pas assez rapidement, ils nous tirent dessus’, avait dénoncé Omarino au Daily News.
De nombreux Indiens isolés contemporains sont les descendants des survivants des atrocités de l’époque du caoutchouc qui ont fui vers des régions reculées pour échapper aux massacres, aux tortures et aux épidémies qui décimaient la population indigène.
Lorsqu’elle a vu les photographies de ses ancêtres, Fany a déclaré à un représentant de Survival : ‘Toutes les nations ont participé à l’extermination des Indiens : la Colombie les a délaissés, le Pérou a été le cerveau et le complice de cet holocauste, l’Angleterre l’a financé et le Brésil a déraciné des tribus entières pour les faire travailler dans les plantations de caoutchouc’.
Nul ne sait ce que sont devenus les deux esclaves, dont les derniers propos qu’ils adressèrent au Daily News furent : ‘Londres est une ville magnifique, mais notre grande rivière et notre forêt remplie d’oiseaux sont encore bien plus belles. Un jour nous y retournerons’. Y sont-ils jamais retournés?
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Le boom du caoutchouc peut être perçu comme une histoire lointaine, mais ses conséquences sont toujours présentes. Lorsque l’Occident a commencé à s’éprendre de l’automobile, leurs lettres d’amour étaient écrites avec le sang des Indiens. Un crime massif contre l’humanité a été perpétré par une compagnie britannique dans la région du Putumayo. Sans exagérer le parallèle, il existe toujours des compagnies britanniques comme Vedanta, mais cette fois-ci en Inde, qui convoitent les territoires indigènes pour en exploiter à outrance leurs ressources. Il est temps de mettre un terme définitif à de tels crimes et à commencer à traiter les peuples indigènes comme des êtres humains’.
Télécharger des visuels :
Omarino et Ricudo, deux esclaves witoto amenés au Royaume-Uni en 1911. Télécharger le visuel en haute définition Crédit : © Cambridge University MAA |
Des milliers d'Indiens d'Amazonie ont été réduits à l'esclavage et tués lors du boom du caoutchouc. Télécharger le visuel en haute définition Crédit : © W Hardenburg |
Esclaves witoto à Putumayo, Colombie. Télécharger le visuel en haute définition Crédit : © Anon |
Un jeune Indien d'Amazonie dont le corps est couvert de cicatrices en raison des atrocités commises lors du boom du caoutchouc. Télécharger le visuel en haute définition Crédit : © R Casement |
Omarino et Ricudo, deux esclaves witoto amenés au Royaume-Uni en 1911. Télécharger le visuel en haute définition Crédit : © Cambridge University MAA |
21:48 Publié dans PEUPLES PREMIERS | Lien permanent | Commentaires (0)
03/08/2011
EXPO INDIGNATION/INSOUMISSION au Carré d'Art à Cahors
15:55 Publié dans CG - QUOI DE NEUF? QUE FOUS-JE ? | Lien permanent | Commentaires (0)
Fukushima : La situation ne s'arrange pas
Les semaines passent mais la situation à la centrale japonaise de Fukushima ne s'améliore pas. Pire, les avaries s'accumulent ces derniers jours et un niveau record de radioactivité a été enregistré.
« La situation est franchement mauvaise ». En évoquant la situation à Fukushima, le directeur de l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire, Luis Echavarri fait part de son scepticisme. L'expert nucléaire indique ce mardi que loin de s'améliorer, la crise nucléaire que traverse le pays après le séisme et le tsunami de mars tend à se développer. « Il faut espérer qu'il y ait une évolution positive mais la situation est franchement mauvaise (…) Les dernières nouvelles du réacteur 2 indiquent qu'il y a eu des problèmes qu'on ne connaît pas bien et qui ont pu provoquer des fissures où de la radioactivité pourraient être en train de s'échapper ». Bien que de la radioactivité ait été mesuré à Tokyo, ce n'est pas cela qui inquiète le plus l'expert. « Ce qui est préoccupant, c'est la tendance. Cela veut dire qu'il y a une source de radioactivité qui ne reste pas dans l'enceinte de confinement et qui va dehors ».
Niveau record de radioactivité
Des mauvaises nouvelles confirmées par le niveau record de radiations mesuré entre les bâtiments des deux réacteurs accidentés de la centrale nucléaire. Selon Tepco, l'exploitant du site, le niveau de rayonnement atteint au moins 10 sieverts par heure à proximité de débris accumulés entre les réacteurs 1 et 2. Le dernier niveau record date du mois de juin, il était de 3 à 4 sieverts par heure, à l'intérieur du réacteur numéro 1. Le gouvernement et Tepco prévoient toujours de stabiliser la situation à Fukushima en conduisant les réacteurs vers un état dit d'arrêt à froid d'ici au mois de janvier. Diverses actions se poursuivent depuis l'accident pour faire progressivement baisser la température du combustible, notamment grâce à la mise en place d'un système de circulation d'eau de refroidissement.
11:51 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
02/08/2011
Pour toi Beb - Win Waste Omani
ELLE est partie...
Mais qu'avait-ELLE donc de si pressé à faire, dans cet ailleurs où tu marches belle nomade ?
Sans chaussures, ni trompettes mais avec un tambour, ça c'est certain !
Ce matin très tôt, j'ai cueilli un bouquet de fleurs sauvages pour toi et tu étais si présente !
J'ai tant apprécié ce petit déjeûner de prune et de mûres au champ et juste au moment où je te remerciais pour cette prune accrochée aux fougère, la seule qui restait, le prunier était vide, il y a eu cette petite pluie tombée d'un ciel bleu qui a fait chantonner les feuilles au-dessus de ma tête. Ta magie Beb, et là oui j'ai pleuré...
La prune, elle était à la fois amère et acidulée.
Comme la vie tu m'as dit...
A ta mémoire Beb, la toute vive, à jamais dans mon coeur ! Te voilà entrée dans le cercle, alors danse ma belle, danse ma soeur rouge !
J'ai pris au hasard ces deux feuilles d'ELLE, tu parles d'un hasard... Voici la deuxième et je crois bien que tu rigoles là, alors la voici :
Tu m'écrivais il y a déjà un moment :
"je mettrais au monde un papillon plus léger que le souffle des anges, plus lumineux que le bout des tunnels de NDE... et cela me rendra la joie, le coeur en paix et l'amour absolu"
27 avril 2010 06h00 | Par Odile Faure |
Elle donne envie d'écrire
Dans ses Ateliers sans porte, Bérangère fait émerger la créativité des stagiaires.
Bérangère Sbrizzo, alias Beb Kabahn, écrit et donne envie d'écrire dans des ateliers nomades. photo thierry suire
« Mes ateliers regorgent de gens qui n'osent pas. Je suis là pour faire sortir la spontanéité qu'ils avaient, enfant, et qu'ils ont perdue. Je leur fais comprendre qu'ils peuvent tout oser, que rien n'est grave. »
Bérangère Sbrizzo entraîne les groupes dans ses Ateliers sans porte, sur les chemins de montagne, sous une tente acoustique, dans un train, dans une crypte, dans un théâtre, sous forme de rencontres régulières ou le week-end. « On ramasse toute sorte d'objets pour constituer un livre : des feuilles, des fleurs. Puis je peux demander d'écrire ce voyage de façon collective. Nous pouvons partir dans une improvisation poétique orale. Ensuite, je fais souvent le lien avec un objet artistique : peinture, aquarelle, danse », explique Bérangère, qui se contente du bonheur des stagiaires d'avoir passé un bon moment. « C'est bien s'ils sont satisfaits et surpris par leur propre créativité. »
Les participants aux ateliers sont âgés de 18 à 65 ans. Beaucoup sont dans l'accompagnement des autres mais elle compte aussi un banquier, une comptable, des enseignants…
Ateliers de poche
Formatrice agréée depuis peu, membre du Groupe français d'éducation nouvelle, Bérangère, qui vit à Lys avec son mari et ses trois enfants, a démarré ses ateliers en 2007 après avoir exercé la même activité dans une maison d'arrêt puis dans des médiathèques.
Elle a aussi accompagné les mourants au Pavillon Vignalou de l'hôpital de Pau. « Je me souviens du dernier souffle d'un vieux monsieur. Je lui ai lu « Chêne et chien » de Raymond Queneau, il est parti le sourire aux lèvres », se souvient-elle. Bérangère a également fabriqué et vendu des pizzas dans la vallée de l'Ouzom, fait une formation d'éducatrice au Pays basque, pratiqué l'art-thérapie etc.
Dans les ateliers d'écriture, elle semble avoir trouvé sa voie qui mêle la transmission et la création. « Je suis en train de réfléchir à des ateliers nomades de poche que les gens pourraient transporter et réaliser n'importe où. Par exemple, vous vous asseyez à la terrasse d'un café. Vous prenez à la volée des mots que vous transformez en langage des oiseaux : boulangerie devient boule ange rit, maladie, mal a dit etc. Ou alors, vous remarquez un couple de personnes âgées qui ne se parle pas. Vous écrivez leur dialogue ou bien, vous allez les voir et vous leur demandez de raconter leur histoire. »
Bérangère, influencée par le surréalisme, a de l'imagination à revendre. Dernièrement, elle a réalisé un petit ouvrage confectionné à la main « Elle », signé de son nom d'artiste Beb Kabahn (1). « Cabannes c'est mon nom de jeune fille. Je me suis mariée et je voulais retrouver mon nom en le reliant à l'écriture. je suis berbère de cœur, et Beb, cela veut dire porte en arabe, c'était aussi mon surnom, quand j'étais petite. »
Simple et touchant
« Elle » est un recueil de dessins où les femmes sont décrites dans diverses situations. C'est un peu le résumé de la vie de Beb dans lequel toutes les femmes peuvent se retrouver. Elle la dessine taquine, guérisseuse, contrariée, pressée, colérique, folle, révoltée. Sur du papier recyclé à l'encre noir, lié par un fil de laine rouge. Bref, un art simple et touchant.
« Elle » de Beb Kabahn, aux éditions La Débrouille. Tarif : 15 €. Par correspondance. Tél. : 05 59 71 47 66.
11:43 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (5)