30/12/2012
Comment nourrir tout le monde
17:07 Publié dans ALTERNATIVES | Lien permanent | Commentaires (0)
Manifeste pour une Dotation Inconditionelle d’Autonomie
17:05 Publié dans ALTERNATIVES | Lien permanent | Commentaires (0)
28/12/2012
MICROBE 75, de la bombe !
Le 75e numéro du Microbe est prêt !
Ce numéro a été préparé par Jany Pineau.
Au sommaire :
Samantha Barendson
Anna de Sandre
Cathy Garcia
Isabelle Guilloteau
Virginie Holaind
Sabine Huynh
Perrine Le Querrec
Murièle Modély
Emmanuelle Pagano
Catherine Peintre
Jany Pineau
Cécile Portier
Céline Renoux
Khun San
Marlène Tissot
Jasmine Viguier
Illustrations : Sabine Danzé
Les abonnés le recevront dans quelques jours.
Les abonnés « + » recevront également le 38e mi(ni)crobe signé Murièle Modély : À LA LETTRE.
Comme d’habitude, les autres ne recevront rien !
http://courttoujours.hautetfort.com/archive/2012/12/26/mi...
.
11:41 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
27/12/2012
Man - l'Homme
20:15 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (4)
L’éponge des mots – Saïd Mohamed
Les Carnets du Dessert de Lune – 2012.
128 pages, 12€.
L’éponge des mots est un livre sans commencement, ni fin, dans lequel on entre, puis on s’assoit et on écoute. On écoute un compagnon qui nous passerait la bouteille, on boirait à même le goulot, sans faire de manières, avant de la repasser à un autre, qui serait là aussi, quelque part au bord du monde, parce que toutes les routes ont déjà été arpentées, tout a été dit, et pourtant nul n’a encore trouvé le remède au mal de vivre.
L’éponge des mots éponge le trop plein.
Pas de gloire à se combler d’alcool
Pour s‘inventer des cataplasmes.
Boire encore et tordre le cou aux sortilèges.
Capitaine au long cours veillant sur l’histoire du hasard.
Taillader son chemin dans l’aventure des rues lisses.
Tel un Ulysse qui ne retrouvera jamais son port. Les mots eux-mêmes deviennent éponge pour absorber le trop plein d’amertume, de vanités, de désillusions, de chagrins rouillés. Un trop plein qui n’a d’équivalent que la béance du manque d’amour.
Revenir sur ton ventre noyer ma détresse à l’hôtel des carnages
en soudoyant le gardien de nuit
après une errance de bar en bar
pour resquiller la lumière
Lorsqu’on va chercher très loin ce que l’on ne trouvera jamais, le voyage devient errance, parce que depuis longtemps nous sommes perdus à nous-mêmes.
Dans cette nuit espagnole, tu pointes un doigt vers le ciel
et désignes l’aube avec sa rivière
roulant des perles noires.
(…)
Je jure de ne plus savoir retourner chez moi.
Car vivre c’est Être au monde avec ses pertes de lumière, des voiles trouées et ces haubans qui sifflent au moindre vent.
Dans L’éponge des mots, Saïd Mohamed nous livre son désenchantement, et à chaque page pourtant, on trébuche sur des pépites. Si les larmes sèchent vite aux vents des quatre coins du monde, les mots eux, n’ont pas fini de couler.
nous ne sommes pas devenus fou subitement,
cela a demandé du temps.
D’abord, on a vu l’étrange plaie
qu’est la joie dans les yeux des autres.
(…)
Pris dans la tourmente des loups dépouillés
qui guettent l’étrange et le dérisoire.
Partout avec ces mots de pauvre, aller
dans la perception des miroirs
en traversant sur les passages cloutés.
Les mots vomissent leur impuissance à changer le monde.
Il n’est de sommeil plus puissant
Que notre intelligence à ne pas vivre
(…)
L’idiot va à ses ratages comme à une science exacte,
Seule raison valable pour achever cette bouteille.
Quelle autre sagesse peut évoquer un tel carnage ?
Le voyageur va chercher ailleurs quelque chose qui lui ferait croire qu’il vit plus intensément.
La dentelle des jours nous pousse à faire escale
dans les ports aux romances inachevées,
à chercher dans la multitude des petits riens
ces choses de peu qui manquent le plus.
Plus c’est loin et plus on espère trouver cet autre chose qui nous ferait nous-mêmes autre.
J’ai connu les ventres outragés et le rire des singes,
L’ombre du feu avec dans la bouche
Les cendres des morts comme seule preuve de vie
Et combien de corbeaux, de singes, de najas,
D’étranges banyans et d’immenses
Oiseaux de nuit.
Mais il y a quelque chose de définitivement voué à l’échec dans cette quête, des courants contraires aux chercheurs d’intensité, des trésors éphémères qui fondent comme goutte d’eau au soleil.
Des éclats de possibles,
des bribes de rien dans le silence résorbé des villes
et des hommes de papier mâché
au bar des illusionnistes.
(…)
Partout être à contretemps,
à contre-emploi, à contresens du flux
dans le décalage permanent,
fuir quand tout converge.
Grande est la désillusion, quand on découvre les coulisses de ce qui n’apparait au final, comme rien d‘autre qu’un grand cirque pathétique.
Qu’auront nous dit vraiment ?
Le silence est préférable à ces babils,
ces faux-savoirs,
ces mensonges appris comme une leçon.
Ces bribes de rien, de tout, d’abject aussi, récitées par cœur
quand le plus grand dénominateur commun ouvre sa gueule
dans l’immonde barnum du tube cathodique,
ce rectum de la pensée qui souille
tout ce qu’il touche.
Saïd Mohamed sait ce qui pousse à Parcourir le monde comme le sang bat les veines à la recherche de l’instant qui rend caduc tous les autres. (…) et la promesse toujours la promesse d’autres choses encore.
Le voyage, la fuite, la solitude et l’oubli impossible.
Accolé aux murs des villes, ton visage, ton sourire obsédant, ton ventre au mien accroché, où dedans le vent s’engouffre, dans le salpêtre, la crasse, l’odeur des poubelles, je t’ai cherchée.
Dans le repli de l’indifférence j’ai appris à regarder avec cette habitude à qui rien n’échappe, en tous lieux j’erre seul, heurté à la raison qui maintient les êtres dans leur camisole. Partout où tu as posé les pieds, je retourne la terre. J’hésite à te nommer, pour laisser en friches ces souvenirs qui me reviennent, m’accablent et me jettent dans les bras d’hier.
Saïd Mohamed sait qu’il est difficile de vivre en ignorant son ombre, elle se tord et crie si on marche dessus.
Tout au long de son livre on sent peser cette ombre qu’aucune destination, si lointaine fut-elle, aucun alcool, ne sauraient dissiper.
Tous ces arbres morts qui s’évertuent à lancer au ciel des branches pour s’y pendre…
Et pourtant, nous confie t-il, ma raison demeure dans l’agitation du monde, de ces villes juchées les unes sur les autres, où dans l’ennui les hommes se laminent, se chevauchent.
Dans la troisième partie du livre, il nous ramène à un « Ici et maintenant ». Une sagesse que connaissent tous ceux qui savent qu’il est vain de tenter d’être ailleurs, que dans ce laps de temps présent. Et si les souvenirs sont toujours là, en filigrane, il est temps de tirer un trait et Saïd Mohamed est sans doute un de ces êtres brûlés au feu de la passion comme de la lucidité, cette lucidité féroce qui pousse à n’importe quel extrême pour lui échapper, en vain.
Nous n’avons pas grandi malgré le poids sur nos épaules.
Prisonnier de l’enfance, on croit être devenu un autre
en refusant l’idée que seul le corps change.
L’éponge des mots est comme un fleuve qui s’écoule, qui déborde parfois, puis se calme à nouveau, qui remonte le temps aussi bien qu’il file vers une hypothétique embouchure.
On relit ce qu’on a écrit sans le reconnaître.
Ivresse de la prière païenne qui se nourrit d’elle-même
À laquelle aucun parler n’est comparable.
Ce mystère ne nous appartient pas.
En bouche vient le fleuve,
Message jamais interrompu ni commencé.
Il y a l’ombre, mais aussi un flot de lumière, au sein même de ce qui peut sembler comme un constat désespéré.
Dire l’instant émerveillé devient insolence
Aux hommes obscurcis par trop de misère.
L’auteur sait qu’avec les mots on peut tout inventer et il a gardé Des affamés (…) les vertus de l’illumination, les tenailles du silence et la tyrannie de l’aube.
En d’autres termes, le chant et la soif du poète, mais il s’interroge sans cesse, il nous interroge.
Comment apprécier l’insolence des moineaux et convaincre l’ombre du bien-fondé de la lumière
Survivre aux ratages de l’existence et à cette nostalgie qui éreinte.
Il faut avoir touché le fond pour en connaître la texture réelle et savoir si bien en rendre compte.
Le mal de vivre n’a pas de nom, inquiétude rebelle, cœur sans raison.
Le voyageur a vu la face périmée du rêve et le poète l’a bue jusqu’à la lie.
L‘insulte nous a cueillis au cœur de la joie. Déplumé l’oiseau aux sept couleurs. Sidaïque l’oncle Jo des Amériques. La petite Jeanne s’injecte de l’héroïne.
Comme des orphelins, efflanqués nous ne croyons plus en rien. Nous avons vu tant de désastres, de boue ruisseler des montagnes, de louves pleines les flancs ronds, de vagabonds pointer sur la carte du ciel une étoile rouge.
Et comme ces marins condamnés à errer d’île en île, lui comme nous sommes étrangement ballotés entre l’histoire d’un monde aux urgences de grisaille et l’impatience de vivre.
Saïd Mohamed n’a certainement pas fini d’essorer, encore et encore, L’éponge des mots, et c’est tant mieux !
Cathy Garcia
©photo de Bénédicte Mercier
Saïd Mohamed, né en 1957, en Basse-Normandie, d’un père berbère, terrassier et alcoolique et d’une mère tourangelle lavandière et asociale, il a passé son enfance et son adolescence à la DASS. Nomade dans l’âme, il a été tour à tour, ouvrier imprimeur, voyageur, éditeur, chômeur, enseignant. Chef de fabrication dans le secteur éditorial, il a enseigné au BTS édition à Toulouse et poursuit désormais son enseignement à Paris, dans le cadre de la prestigieuse École Estienne.
Romans
Un enfant de cœur, Éditions EDDIF, Casablanca, 1997.
La Honte sur nous, Éditions Paris Méditerranée, 2000. Éditions EDDIF, Casablanca, 2000 (réédition 2011, Ed. Non–lieu).
Le Soleil des fous, Éditions Paris Méditerranée, 2001.
Putain d’étoile, Éditions Paris Méditerranée, 2003.
Poésie
Terre d’Afrique, S’éditions, 1986.
Mots d’absence, Le Dé Bleu, 1987.
Délits de faciès, Le Dé Bleu, 1989.
Femme d’eau, Polder, 1990.
Le Vin des crapauds, Polder, 1995.
Jours de pluie à New York, de cendres à Paris et de neige à Istanbul, Encres Vives, 1995. Réédition 2001.
Lettres mortes, Poésimage, 1995.
Chaos, Éditions Ecbolade, 1997.
Point de fuite, Propos de Campagne, 1998.
Instants fragiles, Le Maghreb Littéraire, Toronto, 1999.
Liesse à Marrakech, Encres vivres, 2001.
18:05 Publié dans CG - NOTES DE LECTURES POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0)
25/12/2012
Pages Insulaires, les dernières
Parce que toutes les BONNES choses ont une fin, voici le dernier numéro d'une revue aussi modeste que profonde... Pages Insulaires... et ça me fait très plaisir d'y découvrir "Où sont passés les poètes I" en couverture...
et voici ci-dessous, par Jean-Michel Bongiraud, pourquoi ce numéro sera le dernier (cliquez sur l'image), et moi j'ai hâte de voire la suite...
12:50 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
RÉSIGNÉS de Georges Cathalo
À Cathy Garcia
en achetant la paix sociale
ils rajoutent un matelas de plus
à leur confort quotidien
leur mission est bien ciblée
braquer les uns contre les autres
attiser les braises finissantes
instiller goutte à goutte la perfidie
artificiers à court de munitions
ils cherchent les mots qui blessent
les post-scriptum à leurs envois
et face aux vagues des indignés
ils ont rassemblé cimenté
l'armée sombre des résignés.
Georges Cathalo
(poème inédit, extrait d'un ensemble à paraître : La feuillée des mots)
11:58 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
Pensez-y aussi
...de froid, de faim, de bombes ou de chagrin... noël ce n'est pas une évidence pour tout le monde.
Juste ne pas l'oublier.
11:45 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
24/12/2012
La divine terrienne de Walter Ruhlmann
A Cathy G.
Bien sûr que je la vois! Dans la caverne, la grotte peut-être, une cave naturelle où les humains dessinaient des formes et des lignes en soufflant du carmin, de la poussière de charbon, de la poudre d'ailes de papillons, où les pollens restèrent collés et où ils suçaient quelques os de proies chassées toute la journée.
La poitrine de la déesse est lourde et son bassin large, elle a les pieds sur terre et dessinée ou modelée d'argile terrestre. Le mâle porte des cornes, cette silhouette un peu bestiale a aussi un pénis gigantesque.
Quelque part, sous un arbre, derrière un abri, où les gouttes de rosée s'attardent après la bruine de l'aube, je peux aussi voir une forme imprécise, comme si la femelle elle-même voulait se cacher du reste du groupe, comme timide, ou cachant quelque secret honteux dans les replis de sa mémoire. A-t-elle de longs cheveux? Peint-elle son corps avec les pigments offerts par cette terre splendide, cette terre de richesses, salie et dévastée par leurs descendants? Me verra-t-elle caché dans un coin, derrière un buisson, caché dans les arcanes de son cerveau, caché mais visible à quiconque voudrait me voir?
Qu'elle soit Mélusine, Lilith, Morgane ou Pele – peu importe – eau, terre, air, feu, les quatre éléments sont en elle.
Elle peut les tailler en artefacts, mots, oeuvres d'art, paroles de chansons, poèmes, cartes de voeux ou impressions, sans aucun artifices ou pétarades.
Elle les détient simplement quelque part dans les profondeurs de son cerveau reptilien, cette reine lézard qui ne porte rien que sa peau rose.
Elle a hérité du pouvoir de la déesse Minoéenne aux serpents et des Amazones: fille de la sorcellerie, sagesse incarnée, sage femme, soigneuse, nourrice et nouricière, attentive mère.
(c)Cathy Garcia
The Divine Earthling
for Cathy G.
Why, yes! I can see her in the cavern, the cave maybe, a natural cellar where humans drew shapes and lines blowing carmine, coal dust, powder from the wings of the butterflies, where pollens stuck and where they sucked the bones of some prey they hunted all day.
The goddess has heavy breasts and a large womb, she has been drawn to earth, drawn or modelled with earthling clay. The male wears horns, the beast-like figure also has a gigantic penis.
Somewhere, under a tree, behind the shed, where dew drops linger after the dawn drizzle, I can also see some unclear shape, as if the female herself wanted to hide from the rest of the people, as if she was shy, or sheltered some shameful secrets within her. Has she got long hair? Does she paint her body with pigment offered by this land of beauty, land of plenty, stained and fouled by what their heirs will do? Will she see me hiding in a corner, behind a bush, hidden in the corner of her brain, hidden but visible to whoever wants to see me?
Whether she is Melusine, Lilith, Morgan or Pele – no matter – water, earth, air, fire – the four elements are hers.
She can carve them into artefacts, words, art, lyrics, craft, poems, cards or notes, not using artifices or fire-works.
She just has them somewhere deep in her reptile brain, lizard queen wearing nothing but pink skin.
She has the powers the Minoan Snake Goddess and the Amazons transmitted to her – daughter of witchcraft, wise woman, midwife, nurse, nurturing and catering, caring mother.
Walter Ruhlmann
22:46 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2012
Gaz de schiste : 30 polluants dangereux dans l'air à proximité des puits
Source : http://www.ddmagazine.com/201212202564/Actualites-du-deve...
Dans la controverse sur les gaz de schiste qui oppose les défenseurs de l'environnement et les industriels, l'accent est souvent porté sur les conséquences de la fracturation hydraulique sur les nappes phréatiques, sur les fuites de gaz ou sur la consommation d'eau, et moins sur la pollution de l'air à la surface. Une étude publiée dans la revue scientifique Human and Ecological Risk Assesment montre qu'une cinquantaine de gaz faisant partie des hydrocarbures non méthaniques (non-methane hydrocarbons ou NMHCs) sont détectés dans l'air à proximité des forages gaziers dans le comté de Garfield au Colorado. Les industriels la réfutent. Parmi les gaz mis en évidence par l'étude, 30 sont documentés pour avoir des effets sur le cerveau, le système nerveux, ou le système endocrinien et certains ont été détectés à des concentrations suffisantes, selon les auteurs (1), pour affecter le développement des enfants pendant la grossesse. Les concentrations les plus élevées ont été mesurées après le forage de nouveaux puits ont mais n'augmentent pas par la suite. Convictions, doutes et réfutationsLes auteurs précisent que cette étude est unique en son genre (2), mais que du fait du peu de moyens dont ont disposé les chercheurs, de l'absence de collaboration de l'industrie, et de l'accès limité aux zones d'extraction, le lien entre les concentrations de NMHCs et la fracturation hydraulique ne peut pas être complètement établi. Bon gaz, mauvais gaz Les gaz de schiste cristallisent les oppositions d'un monde en transition. Le gaz naturel est bon en ce qu'il nous sert à chauffer nos maisons. Il est mauvais quand il s'échappe des puits de fracturation hydraulique, de l'Océan Arctique ou du permafrost sibérien qui fondent, car il réchauffe encore la planète. Son exploitation est moins nocive que celle du charbon qu'il remplace avantageusement. Voilà une façon de penser. En voici une autre : les maisons nouvelles n'ont pas besoin d'être chauffées, les anciennes, une fois rénovées, demanderont 3 fois moins d'énergie ; le gaz ne remplace pas le charbon, il déplace son exploitation un peu plus tard dans le siècle, ou ailleurs sur la planète. Et par son effet sur les prix de l'énergie en l'absence de comptabilité de ses impacts sur l'environnement, il rend en apparence non-rentable les autres sources d'énergies basées sur la seule intelligence humaine, sources d'énergies éternelles, offertes à tous, à faibles impacts sur l'environnement et la santé, et bientôt gratuites qu'on appelle "renouvelables". Les investissements faits au nom du premier mode de pensée, le sont au détriment du deuxième, et au prix de dégâts futurs aux coûts incommensurables, et en tout état de cause irréparables. Néanmoins comme l'étude a été faite dans une région très peu peuplée, avec peu de routes et peu d'activités, l'attention des chercheurs se porte en premier lieu sur les forages gaziers. Les gaz pourraient être émis par les puits eux-mêmes ou par les équipements industriels nécessaires à la production. Des représentants de l'industrie mettent en doute les qualifications des scientifiques et la qualité de la publication scientifique (ibid). L'étude a pourtant fait l'objet d'une revue par les pairs et les auteurs voient dans les attaques à leur réputation, une intimidation à l'intention des jeunes chercheurs intéressés par le sujet (ibid). Quoiqu'il en soit, l'étude suggère que d'autres études soient réalisées et ce d'autant plus que les champs de fracturation hydraulique se rapprochent de zones densément peuplées. En Europe, dont la densité de population est 5 fois plus élevée qu'aux Etats-Unis, la question serait encore plus pertinente. Deux autres étudesDeux autres études ont été réalisées sur des sujets voisins : une étude d'impact sur la santé (Health Impact Assessment) de la fracturation hydraulique par l'Ecole de santé publique de l'Université du Colorado, commencée mais pas terminée après que son budget a été supprimé. Un brouillon des conclusions indique que la production de gaz dans le comté de Garfield est le premier contributeur de benzène dans l'air. Le benzène est cancérogène. une étude du NOAA publiée en février dernier par la revue Geophysical Research révèle que les forages gaziers et pétroliers relâchent dans l'atmosphère plus de méthane et de benzène que ce l'on croyait. Notes |
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LA ROCHELLE ET SES DECHETS RADIOACTIFS
Voici un nouveau dossier de Fukushima Informations concernant notre première ville de France
POITOU-CHARENTES LA ROCHELLE (USINE CHEF DE BAIE) Objet/type : usine de production de terres rares Localisation : zone industrielle de Chef de Baie, à La Rochelle (Charentes-Maritime) au nord de la baie de La Rochelle Propriétaire/Exploitant : Rhodia Electronics and Catalysis, ex Rhodia Terres Rares, ex Rhône-Poulenc Chimie. Rhône-Poulenc a racheté la production de terres rares de la Société des terres rares en 1975. Période d’exploitation : depuis 1947 (activités transférées en 1947 de Serquigny [Eure]) Matières premières : monazite et autres minerais Matières manipulées : thorium 232, uranium 238 ACTIVITÉS Rhône-Poulenc y a traité des minerais–notamment de la monazite jusqu’en juillet 1994– pour séparer et produire des terres rares. Les 5 à 6 % de thorium 232 que contient la monazite en étaient un sous-produit. Actuellement l’usine utilise des matières premières issues de minerais de monazite et bastnaésite dont on a en grande partie extrait la radioactivité [Andra 99]. L’usine de La Rochelle a également produit de l’oxyde de thorium à partir de thorium provenant d’une usine de Rhône-Poulenc implantée aux Etats-Unis [Moody 92]. DÉCHETS Jusqu’à la fin-1974, l’usine rejetait tous ses déchets radioactifs liquides et solides directement en mer. Depuis, et jusqu’à la fin 1990, elle a expédié au moins une partie des résidus solides au CSM. Ces déchets sont entre autres constitués de thorium 232, d’uranium 238, et de leur produits de filiation (y compris du radium 226 et 228). Effluents atmosphériques Poussières actives, thoron, produits chimiques. Effluents liquides Effluents contenant des produits actifs et chimiques. Ils étaient rejetés par un grand tuyau sur la grève du Port-Neuf, et ont contaminé les sédiments de la baie de La Rochelle et la grève du Port-Neuf [Leglu 88]. Déchets solides –Il s’agit d’un déchet solide résultant du retraitement effectué avant juillet 1994, et désigné par l’Andra sous le nom de « Résidu solide banalisé (RSB). En 2000, 8025 tonnes (dont 50% d’humidité) ayant une activité de 217 Gb étaient stockées sur le site. Le thorium 232 présent dans le déchet sec représentait 48 Bq/g, et l’uranium 238, 6 Bq/g [Andra 00]. Rhône-Poulenc a déposé 61 000 t de déchets – que l’Andra désigne par le nom de RSB – dans une décharge située près de son usine et appartenant à la ville de La Rochelle (Port de la Pallice). Les résidus contiennent notamment du thorium 232 (48 Bq/g produit sec) et de l’uranium 238 (6 Bq/g produit sec), soit au total 1,65 TBq [Andra 00]. –Minerais actifs non attaqués. Selon l’Andra, ils remblaient une partie du site de l’usine. –Matières en suspension (MES) « seul résidu produit par le minerai actuellement utilisé. » En 2005, 19 585 t (dont 50% d’humidité) contenant du thorium 232 (2.6 Bq/g produit sec) et de l’uranium 238 (4.7Bq/g produit sec), entreposés à l’usine [Andra 06]. –Résidus de traitement, contenant du thorium-232, de l’uranium-238, et leurs produits de filiation. Selon l’Andra, les « résidus de traitement, » « résidus radifères, » sont plus actifs que les « RSB » (voir au-dessus). On en trouve à Cadarache, et à priori dans la baie de La Rochelle. Ils étaient entreposés pour un temps au centre de stockage de la Manche. A partir de 1990, l’Andra a refusé de stocker les résidus radifères, et le préfet a refusé une autorisation de stockage sur site. Le stockage à l’Ecarpière (Loire-Atlantique) a également été interdit. C’est finalement Cadarache qui a accepté d’entreposer jusqu’à 8 000 t de résidus [Andra 96]. D’après l’accord initial, les déchets présents à Cadarache devaient en être retirés entre septembre 1997 et la fin du mois d’août 1999 [Andra 95]. Suite à une enquête publique, la durée de l’entreposage a été prolongée. --Du nitrate de thorium, et de l’hydroxyde brut de thorium (HBTh). L’inventaire de l’Andra pour 2006 explique dans une note de bas de page qu’il ne prend pas en compte les quelque 11 000 tonnes de nitrate de thorium (activité massique : 1650 Bq/g), et les 20 000 tonnes environ de HBTh (activité massique : 720 Bq/g), le résidu « historique » de l’ancien procédé, parce que ces substances sont « actuellement commercialisées par Rhodia Terres Rares. » « Le nitrate de thorium entre dans la fabrication des lampes à manchon; l’HBTh est une matière première potentielle. » L’inventaire de l’Andra pour 1997 classait l’hydroxyde parmi la catégorie des déchets. |
En savoir un peu plus sur le Thorium 232
Le thorium 232, noté 232Th, est l’isotope du thorium dont le nombre de masse est égal à 232 : son noyau atomique compte 90 protons et 142 neutrons . Un gramme de thorium 232 présente une radioactivité de 4 070 Bq.
C’est l’unique isotope naturel du thorium, qui se désintègre en radium 228 par radioactivité α avec une période radioactive de 14,05 milliards d’années (un peu plus que l’âge de l’univers).
13:19 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2012
REVUE NOUVEAUX DÉLITS NUMÉRO 44
Janv. fév. Mars 2013
Stopper l’immonde
Si vous avez cette revue entre les mains, c’est que nous aurons, une fois de plus, raté la fin du monde. C’est plutôt une bonne et non surprenante nouvelle, mais l’humanité a besoin de se faire peur, peut-être pour comprendre où est l’essentiel. Aussi, puisque nous sommes en l’an 1 après la non-fin du monde, ce qui serait merveilleux, ce serait d’assister cette année et les années qui suivent, à la fin de l’immonde. L’immonde, pas besoin d’en dresser la liste, nous la connaissons toutes et tous même si chacun(e) y va de ses variantes, mais peut-être n’avons-nous pas encore tout à fait conscience de la façon dont nous y participons ou pas. Nos façons de penser, de vivre, de consommer, la façon dont nous entrons en relation avec l’autre et avec nous-mêmes, participent, qu’on le veuille ou non, à l’immonde. Personne ne peut, à elle, à lui tout(e) seul(e), changer ce monde, mais chacun(e) d'entre nous a la possibilité de réfléchir à sa façon d’en être et il est temps, il est urgence, de changements radicaux. Les alternatives, les solutions, elles sont là, à portée de main, de clic, de choix, qu’elles soient citoyennes, écologiques, spirituelles, ces trois termes étant étroitement liés, c’est à chacun de s’y intéresser, d’en parler, d’y participer autant que possible - autant qu’il reste encore de possibles - parce que vraiment là, il nous faut stopper l’immonde avant qu’il ne nous dévore...
CG
Nombreux sont ceux qui disent :
on ne peut pas aider tout le monde,
et n'aident personne.
Christiane Singer
AU SOMMAIRE
Délit de poésie :
Fanny Sheper ; Walter Ruhlmann ; Pascal Batard ; Jean-Michel Hatton ; Hosho Mc Creesh (Usa)
Résonance :
Le vent d’Anatolie - Zyrànna Zatèli (Grèce)
Dernières nouvelles du Sud - Luis Sepúlveda et Daniel Mordzinski
Ici comme ailleurs de Lee Seung-U (Corée du Sud)
Et quelques délits d’(in)citations tombés sur les coins de pages en flocons d’encre.
Vous buterez sur le bulletin de complicité au fond en sortant, attention, il se peut qu’il cherche à vous séduire. Si ce n’est pas déjà fait, sortez abonnés, c’est bon pour la tête, surtout en hiver.
Illustrateur :
Jean-Louis Millet
"jlmi ? Grand spécialiste en rien mais curieux de tout :
dessin, peinture, photo, écriture, édition virtuelle, chasse aux alternatives…
le tout mis en actions très concrètes dans l'animation toute virtuelle de blogs et de sites :
"Au hasard de connivences" un potlatch poético-artistique http://jlmi22.hautetfort.com/
"Evazine", une petit île d'asile poétique http://evazine.com/
"Zen-évasion", un egosite http://www.zen-evasion.com/
La croisée des "Voix dissonantes" http://jlmi.hautetfort.com/
Allez y faire un tour...
15:28 Publié dans LA REVUE NOUVEAUX DELITS | Lien permanent | Commentaires (0)
21/12/2012
Asphodèle balance ses confettis
10 pages, 10x15 et 2 euros le confetti + le prix du timbre.
La collection entière (il y en a 9 en tout, il en manque un sur la photo) est à commander à l'éditeur :
15 euros les 9.
Quant à moi, je vous propose de découvrir le contenu d'Un vanity de vanités...
Vous pouvez le commander à l'éditeur
http://asphodele-edition.pagesperso-orange.fr/Confettis.h...
ou le réserver en m'envoyant un mail si vous le voulez dédicacé...
21:35 Publié dans CG 2012 - UN VANITY DE VANITES (Asphodèle), COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
19/12/2012
Monsanto - clip de Kolibri - faites tourner
11:32 Publié dans LE MONDE EN 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)
Consumptive Language d'Oliver Loveday
11:02 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
18/12/2012
Pollution de l'eau potable confirmée à proximité d'exploitations de gaz de schistes
Fin septembre 2012 se tenait une conférence sur les gaz de schistes "The changing outlook for U.S. energy : will shale gas transform America's future ?". Organisée par le "Howard Baker Forum" et le "Lawrence Livermore National Laboratory", cet évènement a rassemblé les principaux décideurs dans le secteur du gaz de schistes : hommes politiques, économistes, experts académiques et industriels. Les intervenants ont porté un message globalement rassurant sur la fracturation hydraulique, estimant que les pollutions qui avaient pu être liées aux exploitations de gaz de schistes étaient associées à de mauvaises pratiques ou à une insuffisante réglementation.
Au même moment, l'Institut d'études géologiques des Etats-Unis (United States Geological Survey - USGS) a publié les résultats de l'analyse de sources d'eau potable à Pavillion, au Wyoming[1], une région où opèrent de nombreuses exploitations de gaz de schistes. Les tests montrent la présence d'importantes concentrations de gaz comme l'éthane, le propane ou le diesel, dans une eau supposée être potable, ce qui a relancé le débat sur l'impact environnemental et sanitaire de la fracturation hydraulique.
Ces résultats viennent confirmer ceux obtenus par l'Agence de protection de l'environnement américaine (Environmental Protection Agency - EPA) lors d'une étude préliminaire publiée l'année dernière[2]. Cette étude établissait un lien entre les liquides utilisés pour la fracturation et la pollution des ressources d'eaux souterraines. Ces premiers résultats indiquaient déjà la présence de produits chimiques de synthèse, de benzène et de méthane, en concentration bien supérieures aux niveaux autorisés par la réglementation américaine ("Safe Drinking Water Act"). Ces travaux avaient été validés par une étude indépendante en avril dernier[3], mais la confirmation des résultats par l'USGS est d'autant plus importante que l'administration de l'état du Wyoming et l'industrie du gaz et du pétrole, qui avaient critiqué la méthode utilisée par l'EPA, ont cette fois-ci participé à l'élaboration du protocole.
L'EPA avait obtenu des résultats similaires dès 2010 à la suite d'inquiétudes exprimées par les habitants de la région de Pavillion au sujet de la qualité de leur eau. En liaison avec le Ministère de la santé, et l'Agence des substances toxiques et des maladies (Department of Health, Agency for Toxic Substances and Disease Registry), l'EPA avait alors mis en place des recommandations pour les détenteurs de puits de Pavillion[4], les incitant à alterner leurs sources d'eau à usage domestique et à demander l'installation d'un système de ventilation dans les salles d'eau des particuliers. La société canadienne Encana, qui détient les droits d'exploitation de gaz de schistes à Pavillion, avait alors nié toute responsabilité dans une éventuelle pollution, mais s'était néanmoins engagée à prendre en charge les coûts engendrés par l'achat d'eau minérale.
Les résultats de l'USGS ne précisent pas la cause de la pollution observée au Wyoming mais ils relancent un débat en cours depuis plusieurs années aux Etats-Unis sur l'impact de la fracturation hydraulique sur la qualité de l'eau potable à proximité des zones d'exploitation. L'industrie du gaz de schiste a toujours réfuté tout lien de causalité entre le liquide de fracturation et la pollution observée. Les associations environnementales citent néanmoins plusieurs cas dans lesquels l'eau d'une région s'est trouvée fortement polluée à la suite d'exploitations de gaz de schistes (au Wyoming et en Pennsylvanie notamment .
L'EPA, qui, en application de la loi fédérale sur l'eau (Safe Drinking Water Act), est responsable de la protection de la qualité de l'eau potable, n'a pas autorité en matière d'injections hydrauliques pour l'exploitation de gaz - sauf si celles-ci comportent du diesel -, en dépit de l'exemption controversée votée par le Congrès en 2005[7]. Cette loi s'appuyait alors sur une étude de l'EPA publiée en 2004 et qui se limitait à l'étude des gisements de gaz méthane d'origine houillière ("coalbed methane"), qui concluait à l'absence d'impact sur les réserves d'eau souterraines . Depuis, l'EPA a estimé qu'il était nécessaire de mener une étude sur les impacts environnementaux de la fracturation hydraulique. Les premiers résultats sont prévus d'ici la fin de l'année et les conclusions définitives pour 2014
Le fluide utilisé lors de la fracturation hydraulique est principalement composé d'eau et d'agent de soutènement (près de 99% en volume), auxquels sont ajoutés des produits chimiques pour améliorer l'efficacité de la fracturation. Si la composition de ce fluide varie selon les exploitations et relève du secret pour les exploitants, il se compose généralement de dizaines de produits chimiques différents (solvants, émulsifiants, acides, ...), dont certains sont reconnus comme cancérigènes ou toxiques. De nombreuses recherches sont actuellement conduites pour améliorer ce fluide et le rendre plus "écologique". A titre de démonstration de l'innocuité de son produit, le PDG d'Halliburton a récemment bu en public un verre de liquide de fracturation utilisé par sa société[10].
Les risques potentiels de pollution des nappes phréatiques liés à la fracturation hydraulique sont de plusieurs ordres. Tout d'abord, le processus de fracturation requiert des quantités très importantes d'eau: de 10 000 à 15 000 mètres cubes d'eau par puits soit l'équivalent de la consommation annuelle d'une centaine de personnes. Une telle demande pourrait donc entrer en conflit avec les besoins en eau potable des habitants d'une région. Dans les régions sans réserves en eau suffisamment importante, le transport de l'eau en camions-citernes -ce qui peut nécessiter jusqu'à 4 000 allers retours de camions par puits- est une source de pollution de l'air et de nuisances pour les populations (dégradations des infrastructures routières non adaptées, nuisances sonores, poussières, ...).
Par ailleurs, la totalité du fluide de fracturation ne peut actuellement être récupérée, et une partie de l'eau contaminée se retrouve donc bloquée sous la surface. En principe, cette eau est à un niveau plus profond que celui des nappes phréatiques et les couches géologiques étanches les séparant empêchent la propagation des polluants. Quant au traitement des effluents, la question n'est guère plus simple puisqu'il faut dépolluer des quantités d'eau très importantes, pour éliminer des dizaines de produits chimiques. De plus, lors de la fracturation de la roche, des éléments radioactifs, présents dans la roche, peuvent se détacher et contribuer à la pollution de l'eau. Les stations de traitement des eaux traditionnelles ont rarement la capacité de traiter de tels produits et de telles quantités d'eau. Or, un mauvais traitement de ces eaux polluées a des conséquences dramatiques pour la qualité de l'eau en aval et donc à terme pour l'eau potable des régions avoisinantes.
D'autres risques sont également évoqués au cours du procédé de fracturation. En cas de rupture d'étanchéité du tubage réalisé dans le puits, une fuite de méthane peut survenir et remonter vers les nappes phréatiques (ce qui n'est pas répertorié dans la réglementation comme un danger direct pour la santé, mais rend l'eau très inflammable. De même, une fuite du liquide de fracturation pourrait polluer les nappes phréatiques. Si l'utilisation de ce fluide n'est selon les études actuelles, pas dangereuse, parce que libéré à une grande profondeur, une fuite ou le non-respect des précautions nécessaires au procédé de fracturation pourraient entraîner une telle fuite. Enfin, dans le cas d'un accident en surface, le liquide de fracturation peut polluer les eaux de surface et les terres avoisinantes. L'étude de l'EPA devrait permettre de comprendre plus précisément les risques et d'adopter des réglementations plus appropriées au niveau des états ou au niveau fédéral.
Source : Nature alerte
09:25 Publié dans NON AU GAZ DE SCHISTE | Lien permanent | Commentaires (0)
La Grande-Bretagne autorise l'exploration du gaz de schiste
Le gouvernement britannique a annoncé jeudi la levée de l'interdiction concernant l'exploration du gaz de schiste pour contrebalancer un ralentissement de la production de gaz naturel observé depuis 2004.
La Grande-Bretagne a franchi un cap. Londres a annoncé la levée de l’interdiction de l’exploration des gaz de schiste.
Avec cette décision l’Angleterre veut devenir un leader européen pour ce type d’énergie.
« Ma décision se fonde sur des preuves. Elle intervient à l'issue d'un examen fouillé des dernières recherches scientifiques disponibles et des éléments de preuve des experts reconnus dans leur domaine », a déclaré le ministre de l'Energie et du Changement Climatique Edward Davey, lors d'une conférence de presse à Londres.
Le ministre a ajouté que l'Etat imposerait des contrôles stricts sur la technique utilisée, qui nécessite l'injection de quantités massives d'eau et de substances chimiques à très forte pression dans le sous-sol afin de libérer le gaz prisonnier.
La Grande-Bretagne, 1er consommateur de gaz en Europe
En 2011, La fracturation hydraulique avait été temporairement interdite chez nos voisins d'outre-Manche après l'enregistrement de secousses sismiques près d'un site de forage aux environs de Blackpool.
Mais le premier pays consommateur de gaz en Europe est revenu sur sa décision. Une résolution sans surprise dans ce pays devenu importateur de gaz naturel alors qu'il était précédemment exportateur net.
Le gouvernement britannique a annoncé ce mois-ci qu'il créerait un organe chargé de simplifier la règlementation et de proposer des avantages fiscaux pour cette production.
Source : Nature alerte
09:23 Publié dans NON AU GAZ DE SCHISTE | Lien permanent | Commentaires (0)
17/12/2012
Les Mots Allumettes lus par Jacmo
16:18 Publié dans CG 2012 - LES MOTS ALLUMETTES (Cardère) | Lien permanent | Commentaires (0)
Tom Gates, tome 2, excuses béton, Liz Pichon
Seuil Jeunesse 2012
C’est qu’il était attendu ce tome 2 des aventures de Tom Gates, et c’est avec délectation que l’on se jette sur ce nouvel opus nommé Excuses béton (et autres bons plans). On y retrouve un Tom Gates fidèle à lui-même, ainsi que ses amis (Derek Fingle, Amy Porter) et ses ennemis (Marcus Meldrou, sa sœur Délia), et bien sûr ses parents et les fossiles (ses grands-parents) et Oncle Kévin, Tante Alice et les deux cousins jumeaux qui adorent, hélas, d’horribles films d’horreur, et puis le papa de Derek qui est très sympa mais avec qui il ne faut JAMAIS entamer une discussion au sujet de la musique (à moins d’avoir plusieurs journées à y consacrer), et bien d’autres personnages que nous avions déjà rencontrés dans le Tome 1, dont le professeur Fullerman et l’hyperactif Norman Watson, dont l’extrême agitation va devenir un atout de choix pour le groupe de Tom et Derek, les Clebszombies, car Norman, à la surprise de tous, va faire un excellent batteur ! Et c’est comme ça que nous assisterons au premier VRAI concert des CLEBSZOMBIES devant une foule en délire (ou presque) à la Maison de Retraite de la Verdure.
Tom Gates n’a pas (trop) le temps de s’ennuyer entre son groupe, manger des biscuits, survivre à une TERRIBLE rage de dent et à des sorties nature et piscine, embêter sans relâche sa sœur Délia (qui le mérite bien évidemment) et toujours et encore imaginer des excuses béton pour se sortir des embrouilles qui pèsent sur son avenir : Marcus Meldrou, les horribles vêtements de secours prévus pour les sorties nature, Marcus Meldrou, les exposés de dernière minute (c’est qu’il n’a tout de même pas QUE ça à faire) et leurs conséquences imprévues, Marcus Meldrou, l’orchestre scolaire (avec des instruments fabriqués à partir par exemple de bouteilles en plastique !!! La honte pour les membres d’un groupe qui monte, tel que les CLEBSZOMBIES !). Notre Tom Gates, non content d’être doué en tout (ou presque), va même se faire justicier de l’école pour démasquer le grand escroc du tableau d’honneur des étoiles d’or (jouissif) et de regagner aux yeux de tous ses lettres (étoiles) de noblesse. C’est avec un réel plaisir que nous l’accompagnons dans ces nouvelles aventures, tout au long des pages de son nouveau journal (100 de plus que dans le tome 1 !), toujours remplies de dessins et petits croquis rigolos. Bravo Tom Gates ! Un Tome 2 qui vaut au moins TROIS ÉTOILES D’OR !
Pour lire la note à propos du Tome 1 :
http://www.lacauselitteraire.fr/tom-gates-c-est-moi-liz-p...
Cathy Garcia
Après des études de design, Liz Pichon a travaillé comme directrice artistique dans une maison de disques britannique. Depuis 2004, elle s’est lancée dans l’écriture et l’illustration de livres pour enfants.
En plus de traduire des auteurs reconnus comme John Le Carré, Natalie Zimmermann est l’auteur de nombreux livres pour la jeunesse et a traduit pour le Seuil Jeunesse toute la série du Journal d’un Dégonflé.Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/tom-gates-tome-2-excuses-...
15:27 Publié dans CG - NOTES DE LECTURES JEUNESSE | Lien permanent | Commentaires (0)
15/12/2012
Comment la finance de l'ombre menace l'économie mondiale
mardi 20 novembre 2012 à 07h58
Le "shadow banking" a atteint le niveau record de 70.000 milliards de dollars en 2011, selon le FSB. Or les activités de ce secteur, très développé en Europe, sont peu contrôlées. Explications.
Quels sont les acteurs de ce système bancaire parallèle, capable de déstabiliser l'économie mondiale? L'Europe est-elle concernée par le problème? Trends.be fait le point.
Le "shadow banking", c'est quoi?
Le "shadow banking" recouvre toutes les sortes de placements qui concurrencent les dépôts bancaires. La plupart du temps, ils sont effectués par des fonds de titrisation, des hedge funds, des banques d'affaires ou des fonds monétaires, c'est-à-dire des entités qui ne sont pas soumises à la réglementation bancaire, car elles ne reçoivent pas de dépôts. Les investissements réalisés par ce système bancaire parallèle offrent souvent des rémunérations attractives, mais ils présentent aussi des risques plus élevés pour les investisseurs.
Cela n'empêche pourtant pas leur développement. Même la crise financière ne parvient pas à stopper la tendance. Depuis 2009, les investissements réalisés par les hedge funds et autres entités non bancaires sont repartis de plus belle. Le FSB estime ainsi la taille des activités de la finance de l'ombre à environ 67.000 milliards de dollars en 2011, soit entre 5.000 à 6.000 milliards de plus qu'en 2010.
En théorie, ce développement d'une finance parallèle pose un problème de concurrence pour les banques traditionnelles. Cependant, il faut le souligner, celles-ci sont très impliquées dans le shadow banking. Nombre d'entités de l'ombre bénéficient d'un soutien implicite des banques. Celui-ci peut prendre plusieurs formes: utilisation d'une marque, d'un réseau de distribution, apport de liquidités... De fait, une partie importante du shadow banking est liée aux banques. Et c'est bien ce qui pose problème pour le régulateur.
Le shadow banking, c'est bien ou pas?
"Shadow banking" et finance de l'ombre ont souvent une connotation négative. Ces activités permettent pourtant de financer l'économie. On a longtemps dit, par exemple, que la titrisation avait permis d'apporter énormément de liquidités sur les marchés. Cependant, il y a eu des excès. Pendant des années, les banques et les hedge funds se sont amusés à découper les crédits immobiliers en tranches et à les incorporer à d'autres produits financiers complexes, dotés d'une rentabilité supposée imbattable. Ces produits "titrisés" ont été vendus un peu partout et se sont largement diffusés sur la planète finance, mais quand leurs détenteurs se sont aperçus qu'ils étaient pourris, cela a entraîné un mouvement de panique. Tout le monde a voulu vendre, mais il n'y avait pas d'acheteur. Résultat, une perte de confiance, un assèchement brutal de la liquidité et le gel du marché interbancaire, poussé au paroxysme dans les semaines qui suivent la chute de Lehman Brothers. Cette expérience montre qu'il faut encadrer la finance de l'ombre. Aujourd'hui, l'un des enjeux est d'être sûr que dans le bilan des banques, tous les engagements sont comptabilisés. Il y a déjà du chemin de fait : le G20 a décidé d'obliger les entités qui "titrisent" à garder 5% de cette activité dans leur bilan. Mais il reste encore à faire appliquer cette mesure. Et puis d'autres mesures de contrôle seront sans doute nécessaire pour limiter, par exemple, la concentration du portefeuille d'actifs illiquides.
Le "shadow banking" est-il surtout un problème américain ?
Absolument pas. Certes, les Etats-Unis disposent toujours du système bancaire parallèle le plus important au monde, avec 23.000 milliards d'actifs en 2011 et ils sont à l'origine de la crise financière que nous traversons. Cependant, la finance de l'ombre pèse 22.000 milliards de dollars dans la zone euro et 9000 milliards de dollars rien que pour le Royaume-Uni. De fait, sur le Vieux continent, les actifs qui échappent aux régulateurs atteignent un montant supérieur à 30.000 milliards de dollars. A elle seule, l'Europe est donc à l'origine de presque la moitié (46%) du "shadow banking" mondial.
Pis: ses parts de marchés en la matière ont même tendance à augmenter, alors que celle des Etats-Unis diminuent. En 2005, la zone euro et le Royaume-Uni représentait 40% de la finance de l'ombre. Aujourd'hui, leur part est de 46%. A l'opposé, les Etats-Unis sont passés de 44% à 35% sur la même période.
Le Royaume-Uni et la Suisse sont responsables en grande partie de cette montée en puissance. Ce sont les pays industrialisés où la finance de l'ombre progresse le plus depuis la crise. Selon les travaux du FSB, elle a augmenté de 10% au Royaume-Uni sur la période 2007-2011, et de 6% en Suisse, alors qu'en France et aux Etats-Unis, l'activité déclinait sur la même période.
Aujourd'hui, la part du "shadow banking représente 370% du PIB outre Manche. Seuls Hong-Kong (520%) et les Pays-Bas (490%) font pire. On comprend mieux pourquoi le Royaume-Uni ne veut pas que le reste de l'Europe lui dicte ses règles en matière bancaire.
Par Sébastien Julian, L'Expansion
Source : http://trends.levif.be/economie/actualite/banque-et-finan...
13:25 Publié dans LE MONDE EN 2012 | Lien permanent | Commentaires (0)