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19/04/2013

FAIRE SON MARCHÉ SANS PAYER, C'EST AUTORISÉ (MÊME POUR LES RICHES)

Un article d'Alexandra Bogaert

Faire son marché sans payer, c'est autorisé (même pour les riches)

Donnez ce qu'il vous plaît ou rien
Prenez ce dont vous avez besoin
Marché 100 % gratuit

 

Les initiatives contre la surconsommation se répandent en France. Dernières en date, les « gratiferias », grands marchés gratuits où l'on donne ce dont on ne se sert plus. Libération matérielle durable ou expérience éphémère ?

Un bric-à-brac géant en libre-service et sans passer par la caisse. Le tout place de la Bourse, à Paris. Notre système économique aurait-il pour de bon perdu son latin ? Oui, et tant mieux, ont voulu montrer les « Indignés » de la capitale, samedi 13 avril. Pour l’illustrer, et montrer qu’« il est temps de changer de paradigme », le mouvement parisien Réelle démocratie maintenant a organisé la première « gratiferia » de la capitale. Quelque 200 personnes sont passées, malgré la pluie, et le noyau dur a décidé d’une prochaine manifestation le 12 mai place Stalingrad.

Florent, graphiste et animateur du mouvement, explique le principe de ce grand marché gratuit : les badauds choisissent librement les objets généreusement ramenés par d’autres, et les embarquent sans sortir leur porte-monnaie. « Vêtements, nourriture, objets divers, livres, ce n’est pas du troc, vous pouvez venir sans rien d’autre que votre bonne humeur... » précise la page Facebook de l’événement. « On se doute qu’il y aura plus de gens qui vont venir chercher quelque chose de gratuit que de gens qui vont venir donner. Le but n’est pas de remplir son chariot mais de faire une expérience de partage », expose Florent qui espère renouveler cette démarche « libre et positive » chaque mois .

Une « libération matérielle »

Ce vide-grenier d’un nouveau genre essaime en France depuis des années sous l’initiative Le Grand Don, mais surtout depuis septembre dernier, quand cinq Charentaises l’ont importé d’Argentine. C’est là qu’un certain Ariel Bosio a organisé début 2010 dans son appartement (avant un énième déménagement), la première foire gratuite visant la « libération matérielle » afin de se détacher de « l’oppression du système économique ».

Ce nouveau chantre autoproclamé de la décroissance explique sa démarche dans une vidéo sur YouTube, intitulée « Gratiferia », l’économie de la nouvelle ère.

La gratiferia s’inscrit dans ce que le sociologue spécialiste de l’économie du don Alain Caillé appelle le « convivialisme ».

« Cette doctrine cherche à comprendre comment refonder la démocratie sans la faire reposer sur une perspective de croissance, qui n’est plus vue comme la solution première à tous les maux de l’humanité. »

Parmi les centaines d’initiatives qui visent à fonder le rapport social sur autre chose que la quête de toujours plus, on trouve « l’économie sociale et solidaire, le commerce équitable, le couchsurfing, les monnaies locales, etc. », énumère le professeur à l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense. Depuis peu, les gratiferias – qui restent des événements ponctuels – et les zones de gratuité, qui reposent sur le même principe mais qui sont établies dans la durée, souvent au sein de locaux associatifs ou de bars, complètent la liste (en témoigne le répertoire d’initiatives regroupées sur ce site)

« Donner une deuxième vie aux objets, sortir du mouvement de surconsommation, organiser le sens du partage, tout ça m’a immédiatement parlé », explique Isabelle, 44 ans, habitante de Châteauneuf-sur-Charente. Elle est la première, en France, à s’être lancée dans l’organisation d’une gratiferia, avec sa sœur, une amie et deux autres organisatrices rencontrées via Facebook. Ensemble, elles ont créé une association Gratiferia Charente et en sont désormais à leur cinquième marché gratuit depuis septembre dernier.

Comment préparer l’événément sans argent

« On s’est d’abord interrogé sur le mouvement de gratuité, à commencer par comment organiser la manifestation sans argent », énumère celle qui exerce le métier de commerçante ( !). Sur ce point, le système D a fonctionné à plein :

« Toi t’as du Scotch, toi du papier, toi un feutre, toi une imprimante : ensemble, on va faire les affiches et les mettre chez les commerçants du coin. »

Les questions d’organisation réglées, d’autres interrogations ont émergé :

« Est-ce qu’on va nous apporter assez d’affaires ? Est-ce que certains ne vont pas tout prendre sans rien amener ? »

Evidemment, le risque est là. Florent non plus n’est pas « dupe de certaines réalités, dues à un système et un Etat qui favorisent l’individualisme et qui corrompent les individus ». « S’il y a des excès, il faut s’efforcer de ne pas juger les gens mais de les responsabiliser », explique l’indigné parisien.

« On dépose son objet, et on le lâche »

Résultat, à Chateaûneuf-sur-Charente, avec Isabelle :

« Les gens sont globalement respectueux, ils ne se ruent pas sur ceux qui apportent de nouveaux objets pour les dévaliser. Il leur est même parfois difficile de prendre sans rien donner en échange. »

Bien sûr, « certains ont d’abord pris beaucoup, mais au final ils ont ramené les objets dont ils ne se servent pas aux gratiferias suivantes ».

Et si certains objets se retrouvent dès le lendemain sur des sites de vente en ligne (comme en témoigne cet article de La Charente libre) ? « Et alors ? » demande Isabelle.

« Peut-être la personne a-t-elle besoin d’argent. On n’a pas à juger. Le don est anonyme. On dépose son objet, et on le lâche, ce qui évite de choisir la personne à qui on le donne. Car derrière le don, il n’y a aucune condition. »

Si certains ne viennent que pour se servir...

C’est bien cette absence de réciprocité qui gène le sociologue Alain Caillé. « Faire de la gratuité entre inconnus qui le resteront me semble trop ambitieux », réagit-il.

« Le don n’est pas politique – ce qui est le cas dans ces zones de gratuité ou les gratiferias qui expriment un refus de la société marchande. La relation de don n’a de sens que si elle aboutit à un rapport social, donc à un échange. Or, si certains viennent à ces événements uniquement pour se servir, c’est finalement le comble de l’utilitarisme ! »

La généreuse entreprise se trouverait selon lui ainsi « sapée dès le départ » et ne serait vouée qu’à une existence éphémère.

Pour le sociologue, ces gratiferias devraient s’inspirer des « donneries » belges, qui centralisent sur Internet des offres de dons qui ne peuvent se faire qu’« à une distance que nous pouvons raisonnablement parcourir à pied ou à vélo pour récupérer des objets », comme l’indique leur site. Une manière de garantir qu’on recroisera un jour son généreux donateur. Et de créer une connivence entre inconnus.

« L’échange, le partage, la discussion sont aussi au cœur de notre initiative », rassure Florent, pour qui le vrai but de la gratiferia parisienne est de « trouver des alternatives à la précarité ». Il précise toutefois que l’événement est ouvert à tous les milieux sociaux. Même les riches pourront se servir gratis.

 

Source : http://www.rue89.com/rue89-planete/2013/04/15/faire-march...

10/04/2013

Quand les Kogis nous parlent de la Terre

04/04/2013

Bhoutan cent pour cent bio

 

Une nouvelle approche de développement économique nous arrive du royaume du Bhoutan, un petit Etat niché au coeur de l’Himalaya et enclavé entre la Chine et l’Inde. Au contraire de la plupart des autres pays, le succès et la prospérité ne se fondent pas là-bas sur le Produit intérieur brut (PIB) mais sur le Bonheur national brut, un indice s’appuyant sur la religion bouddhiste, omniprésente dans la vie quotidienne des Bhoutanais. Ce bonheur passe en premier lieu par la recherche d’une harmonie certaine avec la nature.

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De ce postulat est né ce défi : devenir la première nation 100% productrice de produits biologiques. Produits chimiques, matériaux artificiels et synthétique, pratiques intensives vont donc être supprimés d’ici les 10 prochaines années afin d’atteindre l’objectif du 100% bio. Une mission qui est tout sauf velléitaire, basée sur une économie principalement agricole, une population réduite (on recense environ 700 000 âmes) et un territoire quasiment non contaminé. Les terres cultivées ne représentent que 3% de la superficie totale, et compost et feuilles pourries sont très souvent utilisés comme engrais naturels.

Ce choix est surtout dicté par la nécessité : les habitants de ce pays asiatique sont en effet très pauvres et ne peuvent se permettre d’acheter des composants chimiques. S’ajoute à cela le problème des transports, l’absence de grandes artères et la morphologie du territoire qui ne favorise pas le rapprochement des foyers humains. Aujourd’hui encore, l’importation du riz, aliment de base de la population, reste très difficile.

Cette démarche biologique, explique le gouvernement, nait de la conviction que la prospérité du Bhoutan dépend de sa capacité à travailler en harmonie avec la nature. Santé, écologie, attention et solidarité sont les piliers à la base de ce changement. Deux points seront fondamentaux : utiliser de manière intelligence les ressources hydrauliques et gérer de manière attentive les certifications (sachant que certaines cultures que le pays exporte utilisent délibérément des substances chimiques).

En dépit des difficultés qui jalonneront le parcours, l’initiative a été accueillie avec enthousiasme et pourrait ouvrir la porte à d’autres projets, à une échelle plus large encore.

 

Source : http://www.toutvert.fr/un-pays-entier-passe-au-bio-2/

28/03/2013

L'homme qui arrêta le désert

Film documentaire de Mark Dodd (50 minutes) Production 1080 Film and Television Ltd. Yacouba est né au Burkina Faso, dans la région semi-désertique du Sahel, où l'agriculture semble impossible. Il décide de stopper l'avancée du désert et de rendre le sol fertile pour permettre à la population qui a fui la famine de revenir. Patient et persévérant malgré la méfiance des villageois, Yacouba cultive sa terre en améliorant une ancienne technique nommée Zaï : il retient l'eau de pluie et utilise les termites pour enrichir la terre...

 

 

Rajout du 3 avril 2013 :

 

Modeste paysan burkinabè, Yacouba Sawadogo a réussi là où les organisations internationales ont failli : stopper l'avancée du désert dans l'un des pays les plus arides du monde, et transformer ainsi la vie de milliers de Sahéliens.

Au début, les voisins de Yacouba Sawadogo l'ont pris pour un fou. Comment planter des arbres allait sauver la terre craquelée de Gourga, village au nord-ouest du Burkina Faso, de l'avancée inexorable du désert ? Mais 30 ans plus tard, c'est bien une forêt d'une quinzaine d'hectares qui sert de rempart au sable rampant du Sahel. Depuis, les habitants qui avaient fui sont revenus cultiver leurs champs. Tandis que des experts du monde entier se bousculent à la porte du vieux paysan pour étudier sa méthode, qui consiste en l'amélioration d'une technique agricole traditionnelle appelée Zaï : retenir l'eau de pluie et utiliser les termites pour enrichir le sol.

Outre le président américain Obama et les médias internationaux qui lui consacré moult reportages, l'expérience atypique de Sawadogo a fasciné jusqu'au réalisateur Mark Dodd, qui a produit le film « L'homme qui a arrêté le désert », projeté fin octobre lors de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) à Changwon en Corée du Sud.

Plantes médicinale vitales

Il faut dire qu'au début, Sawadogo cherchait simplement un moyen pour cultiver dans une région semi-aride où la terre était devenue si stérile que nombre de paysans avaient migré vers les villes. « Il n'y avait pas de nourriture à cause de la sécheresse et l'eau était très rare », se rappelle l'agriculteur. Sawadogo s'est alors rendu compte qu'il ne suffisait pas de creuser des trous ordinaires pour planter, mais qu'il fallait les agrandir tant en largeur qu'en profondeur, pour retenir l'eau de pluie pendant une plus longue période.

Il a aussi utilisé du compost pour renforcer la croissance des graines de sésame et des céréales –sorgho et millet– qu'il produisait. « Avec la méthode ancestrale, les eaux de pluie s'évaporaient trop vite et les cultures se fanaient en un temps record. Il me fallait pallier à ce problème », observe celui que beaucoup surnomment le professeur malgré son illettrisme.

Suivant cette logique, l'agriculteur s'est naturellement préoccupé de l'avancée du désert qui allait engloutir les terres cultivables de Gourga. Alors, inlassablement et faisant fi des moqueries, il a commencé à planter des arbres. Et de façon inespérée, cette pratique a non seulement sauvé la terre de la dégradation, mais elle a aussi restauré l'eau souterraine à des niveaux jamais atteints. Les arbres sélectionnés sont devenus une épaisse forêt qui fournit aujourd'hui, outre le bois de chauffe, une palette de plantes médicinales vitales dans ces contrées reculées.

Droit de propriété contesté

Aujourd'hui, Sawadogo distribue gratuitement des semences à planter aux agriculteurs de la région sahélienne qui s'étend de l'Atlantique à la Mer rouge. Et selon le facilitateur des Initiatives de reverdissement en Afrique pour le Centre de la coopération internationale, Chris Reij, « c'est bien un petit agriculteur qui a trouvé, seul, un système qui marche là où des organismes mondiaux ont échoué ». Yacouba a probablement ouvert une voie : la plantation d'arbres, ainsi que l'utilisation d'engrais sur les champs et les pâturages ont déjà été adoptées par de nombreux agriculteurs africains et ont contribué au reverdissement de plus de six millions d'hectares de terres à travers le continent.

Mais cet élan est encore freiné par les politiques mises en place dans différentes zones touchées par la sécheresse. Selon le spécialiste de l'environnement pour la gestion durable des terres au Fonds pour l'environnement mondial (FEM), Mohamed Bakarr, « le fait que les dirigeants de certains pays empêchent la population de posséder des arbres ou d'accéder à la propriété foncière font que les gens négligent ces ressources ». Une épée de Damoclès à laquelle n'échappe d'ailleurs pas Yacouba Sawadogo : au nom du développement, le gouvernement burkinabè est en train de s'approprier la terre et surtout la forêt qu'il a planté. Sa seule solution serait de racheter au moins ses arbres à son propre Etat, solution à 120'000 francs qu'il estime injuste. Et surtout inabordable.

Un article publié par infosud.org

18/03/2013

En Grèce les initiatives se multiplient pour vivre autrement

Roxanne Mitralias (Association pour l’autogestion)

mercredi 13 mars 2013

Semences locales et biodiversité, agriculture biologique, permaculture et agroécologie, réseaux de producteurs-consommateurs, jardins urbains autogérés et cuisines collectives : les Grecs s’approprient leur agriculture et leur alimentation !


C’est dans un contexte difficile pour les agriculteurs et les consommateurs [1] que naissent ou se consolident des initiatives pour former et informer sur d’autres modes de production agricoles, plus écologiques mais aussi plus économes. D’une manière générale, ces initiatives visent une population plutôt jeune qui cherche à la fois un échappatoire économique et un projet de vie.

Depuis quelque temps, il semblerait qu’on assiste à un retour à la terre, et même s’il ne s’agit pas d’un phénomène social de masse (40 000 agriculteurs de plus pendant la période 2009-2010), une aspiration à un rapprochement à la vie agricole et rurale semble s’ancrer dans une majorité de la population (sondage Kappa Research, 70% des sondés désirent s’installer à la campagne).


L’école d’agro-écologie gratuite près d’Athènes est un immense succès

Ces initiatives en termes de mode de production allient les aspects écologiques (agriculture biologique, permaculture, etc.) aux avantages économiques d’un changement de techniques de culture et d’élevage, argument non négligeable dans le contexte actuel de crise. Ces formes d’agriculture apportent des premières réponses aux agriculteurs qui voient leur système économique s’effondrer : moindres investissements, auto-production de l’alimentation, économies d’énergie, petite échelle de production et bénéfices des apports des agro-écosystèmes.

En somme, ce qui s’adressait à quelques écologistes convaincus dans la phase précédente peut aussi bien intéresser les nouveaux arrivants des villes que les agriculteurs déjà installés qui se posent la question de comment sortir du cercle infernal dans lequel ils se trouvent (endettement, manque de débouchés pour leurs productions, saturation des possibilités naturelles de production).

Evidemment, la réponse ne se situe pas uniquement sur le plan individuel mais aussi à un niveau plus politique, puisqu’il s’agit également de changer de politiques agricoles (notamment pour soutenir les petites fermes, comme le demande la gauche paysanne grecque).

A l’origine, la semence

Le mouvement qui se développe depuis les années 2000 autour des échanges des semences est central dans ce récent foisonnement. Peliti, véritable réseau national de préservation, recense et diffuse des variétés de semences et de races animales locales et anciennes, et donne la possibilité concrète à plusieurs milliers de personnes de cultiver. Ces graines libres de droits de propriété intellectuelle, rendent indépendants les agriculteurs à l’égard des firmes semencières.

C’est autour de Peliti (mais aussi de Sporos – réseau de commerce équitable), qui apporte concrètement le savoir faire et la mise en réseau nécessaires à l’apprentissage de l’agriculture, que se sont construites un certain nombre d’initiatives que nous recensons ici.

Peliti a donné le cadre et l’impulsion au renouveau des préoccupations agricoles en Grèce que ce soit en ville ou à la campagne. Lors de sa fête annuelle à Paranesti (niché aux pieds des montagnes du Rhodope) près de 6000 personnes ont afflué en 2012 pour récupérer des semences et les replanter dans leurs champs, leurs terrasses, leurs terrains occupés ou pour en parler autour d’eux.

Le développement d’échanges entre paysans est une condition nécessaire au développement d’une agriculture paysanne : sans semences paysannes, pas d’adaptation locale et donc de souveraineté alimentaire. Autour de ces différents réseaux et collectifs (Spori Limnou, Aegilops, Archipelagos, Helession), un véritable apprentissage des méthodes de cultures alternatives et d’intérêt pour la souveraineté alimentaire se construit qui permettra la conservation dans les champs d’un patrimoine semencier vivant.

Alliance des producteurs et des consommateurs

Le fameux désormais dénommé « mouvement des patates » a révélé un véritable besoin de la société grecque. Il a aussi mis en avant un certain nombre d’initiatives qui visent à rapprocher les consommateurs des producteurs. Quiconque se rend au supermarché en Grèce, et même dans une épicerie ordinaire s’étonne du manque de produits locaux : par exemple, les oranges proviennent souvent d’Espagne alors que la Grèce en est productrice.

En comparant avec les multiples expériences françaises (AMAP, points de vente collectifs, paniers paysans, marchés de producteurs), la Grèce a été en retard sur tout ce qui est « circuit court ». Mais la crise a remis les pendules à l’heure : comment se fait-il que les producteurs gagnent si peu quand les consommateurs payent si cher ?

La logistique a été organisée d’abord par des groupes de volontaires, souvent de militants écologistes, des citoyens actifs comme on dit en Grèce. Cet effort continue actuellement et est souvent géré par les mairies qui recensent les commandes y compris dans les quartiers très peuplés d’Athènes. Le mouvement des patates a donc pris une certaine ampleur et tente, tant bien que mal, de relever le défi de l’approvisionnement de certains quartiers urbains.


Le réseau Agronaftes relie des producteurs à des consommateurs.

Dans certains cas, ces initiatives ont pris des formes différentes, plus pérennes : sur Internet (www.xoris.gr) ou sous forme de coopératives de consommateurs à Thessalonique qui se dotent d’épiceries (spame et bios coop), de groupes d’achat (omotrapezoi), de réseau de paniers à Athènes (agronaftes pour les producteurs du Péloponnèse ou gineagrotis qui installe des paysans en Eubée) et même une tentative de labellisation « circuit court » de l’huile crétoise (inipirouni).

Des aliments de toutes sortes échappent ainsi aux intermédiaires : patates bien sûr, légumineuses, riz, huile, fruits et légumes ou miel et même dans certains cas, des produits frais ou transformés. Il est évident que ces « courts-circuits » des intermédiaires ne permettent pas une politique aboutie de relocalisation de l’agriculture qui nécessiterait de re-diversifier les productions par région et d’organiser en coopératives « alternatives » les agriculteurs pour la production et la vente de leurs produits. Mais ces expériences sont des moments d’appropriation collective de la problématique agricole et alimentaire, ainsi que des espaces de créativité et de liberté, nécessaires dans une Grèce en crise.

Auto-culture

Mais les Grecs ne se contentent pas de se rapprocher des producteurs, ils cultivent et occupent aussi des terrains et des bâtiments en friches (comme celui du jardin botanique), des parkings (parkingparko), l’ancien aéroport d’Elliniko (agroselliniko), des terrains militaires (perka)…


PERKA : occupation périurbaine d’anciens terrains militaires : « La nourriture ne pousse pas dans les supermarchés, la terre et les semences appartiennent à tous ».

La culture, le jardinage, l’autonomie alimentaire et la réappropriation de ces aspects de la vie vont de pair avec un projet politique radical. Assemblées générales, démocratie directe, remise en cause écologique et sociale du système économique actuel : ces initiatives traduisent un renouveau réel du mouvement social et écologiste grec sur un fond autogestionnaire indéniable.

Les occupations participent aussi à la construction d’un rapport de force plus global, comme c’est le cas pour Elliniko ou Perka, où les habitants luttent contre les projets de construction (du gouvernement ou des investisseurs privés) qui vont détruire leur cadre de vie et leurs jardins, pour payer la dette !

Jardins urbains – Astikoi αγροί

Βοτανικός Κήπος Πετρούπολης, www.votanikoskipos.blogspot.com
Αγρός, eleftherosagros.blogspot.com,
Πάρκο Ναυαρίνου, http://parkingparko.espivblogs.net/
Αυτοδιαχειριζόμενος Αγρός Ελληνικού, http://agroselliniko.blogspot.com
Αστικός αγρός Χαλανδρίου, www.astikosagrosx.blogspot.com
Ομάδα Αστικών & Περιαστικών Καλλιεργειών (ΠΕΡ.ΚΑ.), http://perka.oneirografos.net
Συλλογικοί Λαχανόκηποι, http://agrotespolis.wordpress.com
Συνεργατικός λαχανόκηπος Κομοτηνής, http://laxanokiposkomotinis.blogspot.com/

 

Cuisines collectives

Enfin, les centres sociaux, les occupations de bâtiments ou de terrains s’accompagnent très souvent de la création de cuisines collectives. Il existe des initiatives très différentes mais elles s’opposent toutes à l’idée de la « philanthropie ». Il s’agit d’initiatives de solidarité pour permettre collectivement à plus de personnes de s’alimenter.

« L’idée de créer la Cuisine Sociale ’L’Autre’ est venue lorsque nous avons observé, sur les marchés des fruits et légumes d’Athènes, des gens de tous âges, de toutes nationalités et classes sociales, fouillant les ordures pour trouver des aliments qu’ils ne peuvent plus s’acheter. La première réaction s’imposa d’elle-même : cuisiner des repas à la maison et de les distribuer sur les marchés.

Puis, nous avons demandé aux producteurs de nous donner un produit de leur étal pour continuer le lendemain. Nous avons décidé de préparer un repas devant les gens, de manger ensemble, de se rapprocher et de briser la honte que certains peuvent ressentir en attendant de recevoir sa portion de repas distribué.

L’idée de la Cuisine Sociale

’L’Autre’ est un geste de solidarité et d’amour pour un autre être humain dans l’espoir de conscientiser les gens et d’encourager d’autres personnes et d’autres groupes à faire de même. Nous ne faisons pas de philanthropie et ne pratiquons pas la charité. Nous cuisinons sur le tas, nous mangeons tous ensemble et nous vivons tous ensemble ! Un repas avec nos semblables dans la rue. Venez bâtir avec nous un quotidien plus agréable ! [2] »

Une autres initiative, celle d’El Chef, vise à soutenir les luttes en apportant aux grévistes quelques repas (pendant les grandes manifestations de 2012, les occupations d’usines). Les références aux expériences coopératives du XXème siècle sont tout à fait assumées : l’alimentation en temps de crise redevient une préoccupation centrale, et la gauche doit donner des perspectives d’auto-organisation pour affronter ces défis.

Une autre expérience est destinée aux chômeurs : ils se regroupent et cuisinent comme dans le cas du centre social autonome à Athènes. Dans le squat de Skaramagka est aussi organisée une cuisine collective : les lundis après-midis, ceux qui le veulent cuisinent et mangent. En même temps, s’est créée une épicerie de réciprocité où chacun apporte des aliments qu’il peut échanger contre d’autres aliments ou contre de l’argent. Dans cette occupation athénienne, l’engagement anarchiste et autogestionnaire se mêle à des préoccupations écologistes : non seulement il s’agit de ne pas manger n’importe quoi mais il s’agit de le faire de manière collective et démocratique !

Pour comprendre la situation agricole grecque :

L’histoire récente de l’agriculture grecque rappelle amèrement celle de l’agriculture française. Dès les années 1980, l’application de la Politique Agricole Commune a provoqué les mêmes effets qu’en France : disparition de la petite et moyenne paysannerie au profit des grandes exploitations qui ont progressivement vu leurs subventions croître et leur propriété foncière se développer (cette tendance s’inverse avec la crise puisque le secteur voit apparaître de nouveaux acteurs).

Aujourd’hui, la Grèce garde une population agricole importante en comparaison à d’autres pays européens (environ 12% contre 3% pour la France). Par contre, à la différence de la situation française, la Grèce a vu ses importations agro-alimentaires tripler depuis le début de l’intégration européenne, phénomène qui s’est accentué avec l’entrée dans la zone euro. Dans l’espace européen où les produits agricoles voyagent sans distinction, il y a des perdants et des gagnants. Le processus d’intégration européenne de l’agriculture grecque n’a abouti ni à des territoires vivants, ni à la sécurité alimentaire du pays.

Dans ce pays où les souvenirs de l’agriculture familiale restent très vifs, les paysans subissent la crise de plein fouet. Les impôts fonciers, les taxes spéciales, l’augmentation générale des prix des intrants (surtout pour l’alimentation animale), le prix de l’énergie qui a augmenté de 100% y compris pour l’usage agricole, les menaces sur leur possessions hypothéquées (terres, bâtiments, matériels) qui sont récemment passées de la banque agricole grecque publique aux mains d’une banque privée, les toutes petites retraites agricoles qui sont désormais en dessous du seuil de la dignité, le cartel des intermédiaires et des coopératives qui fait du profit sur le dos des producteurs en pratiquant l’entente illicite, et pour finir la vente à prix cassé de coopératives comme celle de Dodoni (produits laitiers dont la feta) très profitable, à laquelle livraient leur lait près de 7000 éleveurs de l’Epire.

C’est pour ces raisons que les agriculteurs bloquent régulièrement les axes routiers et, depuis peu, manifestent aux côtés des artisans, des salariés et des chômeurs.

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Notes :

1. Les habitants des villes ont vu leur pouvoir d’achat s’effondrer. Se nourrir est devenu une préoccupation urgente pour beaucoup de Grecs, puisque près d’un tiers vit sous le seuil de pauvreté.

2. http://oallosanthropos.blogspot.com



Source et photos : L’Association pour l’Autogestion

A lire aussi : A la découverte d’une autre Grèce

11/03/2013

UN NOUVEAU MODE DE VIE POUR LE 21ÈME SIÈCLE

 

Garantir le revenu de base, c'est donner à l'individu une nouvelle liberté pour développer ses multiples talents. C'est lui donner le pouvoir et l'initiative et mettre en place un nouveau mode de vie pour le 21ème siècle.

Actuellement, le chômeur est jugé parce qu'il ne travaille pas ; celui qui a du travail est de plus en plus considéré comme un privilégié et le pensionné est regardé, soit comme quelqu'un qui a été rejeté trop tôt par la société, soit comme celui qui est enfin libre. Dans tous les cas de figure, le dénominateur commun est la liberté ou son absence.

Manque de reconnaissance et de liberté

Le choix est l'enchanteur de la créativité, mais cette dernière est conditionnée par un revenu qui amène certaines personnes à des compromissions pour sauvegarder le lendemain. On peut alors se demander ce qui subsiste de la liberté et de la faculté de pouvoir se réaliser dans son travail.

Parce qu'il doit garantir sa survie et son niveau de vie, l'individu est contraint à s'adapter sans pour autant trouver les moyens de se projeter avec plaisir dans cette activité qu'il doit subir.

Or, l'homme est heureux lorsqu'il croit qu'il peut entreprendre et par là se sentir reconnu et utile pour produire, pour gérer la cohérence socio-économique par une action politique, pour échanger et promouvoir le culturel, pour développer de multiples activités familiales et de loisirs.

Ainsi, l'individu se réalise à travers une gamme d'occupations. L'être humain n'est pas en manque d'activités mais bien en manque de reconnaissance, de liberté et de protection financière.

L'humanisme au coeur de l'État de droit

Si la recherche du revenu focalise toute l'activité, si la préparation à un travail salarié est l'unique objectif de la formation, on doit s'attendre à une baisse vertigineuse du capital social au profit d'une fuite en avant faite d'angoisse et de violence.

Et si en plus, la société ne construit que des systèmes peu cohérents qui favorisent la fraude, l'État de droit est en danger et l'avenir de nos enfants terriblement hypothéqué.

Créer un État de droit qui autorise l'accès à toute la gamme des activités humaines, c'est donner cette égalité des chances qu'il ne faut pas confondre avec un égalitarisme bêtement mathématique.

Etablir à la vitrine de nos sociétés des ouvertures vers le développement des talents, c'est sauvegarder leurs valeurs de rareté et d'humanisme face à la robotisation des activités et des services. Il faudra toujours développer des qualités et des talents que la machine ne pourra jamais acquérir...

Les conséquences du choix

Aussi, garantir le revenu de base, c'est mettre l'individu sous une protection minimale qui lui permet de s'épanouir grâce à une allocation de temps. Alors, il devient possible pour lui de se développer d'une manière paisible dans le contexte d'un choix d'activités et de formations.

En conséquence, augmenter le choix et ainsi favoriser l'épanouissement ne signifie pas punir ceux qui choisissent de travailler beaucoup et produisent de la richesse, ni à l'inverse culpabiliser ceux qui choisissent de travailler d'une manière non conventionnelle.

Il s'agit :

de gérer lucidement une dissociation de fait entre le travail et le revenu par l'octroi d'une allocation universelle ; de reconnaître la valeur du temps en garantissant un revenu d'existence car tout choix est finalement un choix d'allocation de temps ; d'avoir une politique économique délibérément orientée vers la croissance du revenu plutôt que la croissance du travail sans dignité humaine, car avec un revenu limité le choix n'est pas disponible ; de dégager le travail et le loisir du sentiment de culpabilité qui diminue toujours le choix – il vaut mieux réserver ce sentiment aux grandes catégories morales que sont le droit et la justice ; de refuser de mettre des conditions à l'octroi du revenu de base afin de donner la liberté de choix ; d'avoir une politique d'éducation et d'insertion résolument tournée vers l'augmentation des talents multidimentionnels.

Voilà énumérées les conditions nécessaires, croyons-nous, à la conquête d'une liberté.

Ainsi l'activité humaine sera-t-elle déployée sur un large spectre autorisant le choix et l'enchantement de la vie, antidotes puissants contre l'ennui, la violence et la morosité.

L'homme espère quand il croit qu'il peut. Lui donner du pouvoir et de l'initiative, c'est mettre en place, par contagion, un nouveau mode de vie pour le 21ème siècle et sauvegarder un État de droit fort, promoteur d'humanisme et de capital social.

 

Un article de Jean-Paul Brasseur, publié par revenudebase.info

« L'agro-écologie, une éthique de vie » Conférence de Pierre Rabhi du 28 février 2013

 

 

 

09/03/2013

Monsanto proteste contre le jardin bio de Michelle Obama

 

michelle-obama

L’association américaine qui représente des grands noms de l’agrochimie a récemment écrit à Michelle Obama pour protester contre son jardin bio. Leur crainte : que l’exemple de la First lady ne donne aux consommateurs une mauvaise image de l’agriculture « conventionnelle ».

« Cultivez et manger bio pour faire peur à Monsanto ! », s’amuse un des blogueurs deGreenpeace au Canada. La MACA, l’association américaine qui représente des grands noms de l’agrochimie, dont le géant des pesticides et des semences OGM Monsanto, a récemment écrit à Michelle Obama. Objet du courrier : le jardin bio que la première dame des Etats-Unis a créé dans l’enceinte de la Maison Blanche.

Ce jardin où fruits et légumes sont cultivés sans pesticides pourrait donner aux consommateurs, par comparaison, une mauvaise image de l’agriculture conventionnelle dont les produits sont « sains, savoureux et plus économique », assure la MACA.

Les géants de l’agrochimie estiment aussi que Michelle Obama devrait soutenir leurs méthodes de production agricole.

« Si les Américains devaient encore cultiver eux-mêmes des produits de première nécessité pour subvenir aux besoins de leur famille, les Etats-Unis seraient-ils les leaders dans les domaines scientifiques, de la communication, de l’éducation, de la médecine, des transports et de l’art ? », s’interroge encore cette association d’agrochimistes.

Michelle Obama a décidé de créer un jardin biologique pour faire la promotion d’une nourriture saine. Sa production doit permettre de fournir en fruits et légumes les occupants, les salariés et les invités de la Maison Blanche.

 

Source :

http://www.bio64.com/485/monsanto-proteste-contre-le-jard...

Paysans et paysannes du monde entier au Forum Social Mondial à Tunis « Pour l'arrêt de l'accaparement des terres, le rejet des semences transgéniques et pour le développement de la Souveraineté Alimentaire !

 

Paysans et paysannes du monde entier au Forum Social Mondial à Tunis

L'agriculture paysanne durable refroidit la terre

Du 26 au 30 mars, la Via Campesina, le mouvement paysan international, sera présent au Forum Social mondial à Tunis, capitale de la Tunisie. Plus de 50 paysans et paysannes de tous les continents du monde se rassembleront à Tunis, et y rejoindront des milliers d'autres activistes du monde.

Cet important événement aura lieu en Tunisie, un pays soumis pendant des années à un régime autoritaire. Le peuple tunisien s'est soulevé pour mettre fin à cette oppression et lutte encore aujourd'hui pour la démocratie. Il ne faut non plus oublier que c'est en Tunisie que le «Printemps arabe» a commencé, suite à l'immolation d'un marchand ambulant tunisien désespéré par la confiscation de ses biens par les autorités municipales et toute l'humiliation qui en découlait.

La Vía Campesina a pour but de défendre la souveraineté alimentaire comme solution au problème de la faim, de l'économie et de la crise du climat.

Au Forum Social Mondial -un espace de construction d'alliances et de consolidation d'alternatives aux actuelles crises sociales, environnementales et économiques-, la Via Campesina fera partie de l'espace du climat et celui des migrations internationales. Elle sera présente aussi pour apporter sa solidarité envers les femmes du Maghreb-Machrek et celles du monde entier.

Vía Campesina, en collaboration avec d'autres mouvements alliés, organisera des conférences et des débats, dont :

  • Campagne du mouvement paysan pour l'arrêt de la violence contre les femmes
  • Mondialisons le mouvement paysan et la souveraineté alimentaire – échanges avec des paysans et paysannes du Maghreb et du Machrek
  • Lutte contre l'accaparement : renforcement des alliances internationales
  • Lutte des paysans et des paysannes contre les semences transgéniques, AGRA - 2ème révolution verte
  • Pour la souveraineté alimentaire : L'arrêt des Traités de libre-échange (entre l'Afrique et l'Europe)
  • Changement climatique – Les petits producteurs refroidissent la planète
  • Économie paysanne, migrations climatiques et droits des travailleurs et des travailleuses de la terre

Au Forum Social mondial, la Vía Campesina aura un stand où vous trouverez d'avantage d'information. Le stand sera également un point de rencontre pour les personnes et des mouvements alliés de la Via Campesina.

 

Un article publié par viacampesina.org

07/02/2013

Naissance de Troqu'et dons en Quercy

Voir ici : http://troquetdonsenquercy.hautetfort.com/

Ce blog est une initiative de l'Association Nouveaux Délits http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/

Il a pour vocation de relayer des annonces de trocs, dons et échanges, de matériels et de services, dans tous les domaines, sur le territoire du Quercy. Dans l'optique "penser global et agir local", il propose donc un service gratuit. Il suffit d'envoyer vos annonces (avec photos si besoin) et votre contact (mail, téléphone), à nouveauxdelits arobase orange point fr et nous nous chargerons de les mettre en ligne. Les personnes intéressées vous contacteront directement. Nous ne serons pas tenus responsables des problèmes qui pourraient survenir lors de ces échanges, nous ne servons que de relai, à chacun donc de s'assurer du bon déroulement des choses. Par contre, nous n'accepterons pas de nouvelles annonces provenant de personnes qui n'auraient pas respecté la base de respect et de confiance nécessaire dans ce genre d'échange. Nous voulons participer à un monde plus solidaire et plus humain et non l'inverse. Nous nous réservons le droit de refuser une annonce, si nous pensons qu'elle ne correspond pas à notre éthique.

C'est pourquoi aussi nous demandons à ce que les personnes qui proposent des annonces soient toutes des habitant(e)s du Quercy (département du Lot et proches environs) afin de rester sur une dimension locale, ce qui pourrait favoriser également de véritables rencontres qui pourraient déboucher sur des projets, des amitiés. Pourquoi pas ?

Merci de nous tenir au courant quand une annonce n'a plus lieu d'être, afin d'éviter que vous soyez sollicités pour rien. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent adhérer à l'association (10 euros) mais ce n'est en aucun cas obligatoire.

06/02/2013

UN PROJET DE DÉCROISSANCE

Un projet de décroissance

 

Notre société capitaliste et productiviste du «toujours plus» est en crise... Nous ne devons pas cependant attendre que ce système s'écroule de lui-même et que de ses ruines encore fumantes surgisse spontanément un monde meilleur.

J'appartiens à ceux qui préfèrent chanter au présent plutôt qu'à de lointains lendemains qui chantent. C'est dès maintenant que nous devons commencer à trouver des issues.

Nous avons une bonne nouvelle à apporter à l'humanité : la société des humains est déjà assez riche pour permettre à plus de sept milliards d'humains de bien vivre...

Nous n'avons donc pas à courber l'échine devant les politiques de récession sociale mais nous devons, bien au contraire, affirmer qu'être fidèles aux combats émancipateurs de nos anciens, c'est être aujourd'hui encore plus exigeants, c'est donc imposer un nouveau pacte de droits sociaux qui ne soit pas en retrait, c'est imaginer un nouveau pacte qui ne nous conduise pas à défendre un système qui nous tue, mais qui nous permette de commencer à changer véritablement de société.

Nous avons un débat entre nous sur la bonne façon de nommer ce nouveau pacte : revenu social, Dotation Inconditionnelle d'Autonomie, revenu universel ou de citoyenneté, salaire socialisé, dividende social, peu importe finalement le terme. L'essentiel c'est que les adeptes d'un revenu garanti inconditionnel se disent tous convaincus qu'il ne s'agit pas d'être moins disant socialement mais mieux disant...

L'essentiel c'est que nous soyons tous convaincus que cette Dotation Inconditionnelle d'Autonomie est un composant essentiel de ce nouveau pacte social qui permettra d'avancer vers plus d'autonomie et d'en finir, au plus vite, avec la centralité du travail dans nos vies.

Les débats sur les formes que prendra ce revenu social doivent se poursuivre. Nous avons tout à gagner à ne pas cultiver ce qui nous différencie, mais à chercher une convergence qui tienne compte de notre histoire sociale, politique et culturelle.

Nous devons en finir avec plus de vingt ans d'échec du combat en faveur de ce revenu social, nous ne devons pas davantage être dupes lorsque nos adversaires comme Alain Madelin, Christine Boutin ou Dominique de Villepin parlent de «dividende social».

Ce qui nous oppose à la droite ce n'est pas seulement le montant du revenu garanti, ce n'est pas uniquement son caractère universel ou pas, inconditionnel ou pas, c'est la place qu'occupe ce revenu garanti universel et inconditionnel comme instrument de sortie du capitalisme et du productivisme.

 

 

Pour le dire autrement : la Dotation Inconditionnelle d'Autonomie n'est en rien un simple revenu de survie ! Il est lié à la notion de don, de gratuité, donc à la construction de «communs»...

J'ai toujours dit ma préférence pour une Dotation Inconditionnelle d'Autonomie qui prendrait plusieurs formes : une partie sous forme de monnaie nationale (en euros), une autre partie importante sous forme de monnaie locale à inventer (afin de faciliter notamment la relocalisation de biens socialement et écologiquement responsables) et une partie, essentielle à mes yeux, distribuée sous forme de droits d'accès aux biens communs (gratuité de l'eau vitale, des transports en commun, bouclier énergétique, etc.).

Je suis convaincu que notre combat pour une Dotation Inconditionnelle d'Autonomie doit prendre avant tout la forme de la défense et de l'extension de la sphère de la gratuité (libre accès à certains biens et services).

Ce Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d'Autonomie (DIA) ouvre un grand chantier, celui d'une décroissance économique qui profite d'abord aux plus pauvres, celui d'une décroissance qui, se refusant à réclamer plus d'austérité encore à «Hollandréou», cherche à inventer ce que pourrait être une politique du Buen vivir à la française !

 

Un article de Paul Ariès, publié par projet-decroissance.net

01/02/2013

Niger: 1 600 t de ferrailles potentiellement radioactives en circulation

 

La pollution radioactive perdure au Niger affirme la CRIIRAD. Selon le laboratoire indépendant, environ 1 600 tonnes de ferrailles potentiellement radioactives provenant des sites d’extraction d’uranium d’Areva au Niger dans la région d'Arlit, auraient été remis dans le circuit du recyclage des ferrailles, en toute illégalité.

« La contamination des ferrailles par des métaux lourds radioactifs associés à l’uranium tels que uranium 238, thorium 230, radium 226, plomb 210, polonium 210 entraîne une exposition des populations par irradiation externe et des risques de contamination interne en fonction des modes d’utilisation des ferrailles recyclées » affirme Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et responsable de la CRIIRAD.


Le laboratoire demande qu’Areva fasse « toute la transparence » sur les conditions de cession des ferrailles issues des sites d’extraction d’uranium, revoie les procédures de contrôle de radioactivité des matériaux autorisés à quitter ses installations minières et s’engage à repérer et racheter les ferrailles contaminées déjà mises en vente dans le domaine public.
 
 
Source © Enviro2B

30/01/2013

Jean Pain, ça vous dit quelque chose ?

ou comment être autonome en gaz et électricité avec des broussailles...

19/01/2013

Inde : la Mini-Cat de Tata Motors elle ne manque pas d'air !

 

CityFlowAIR.jpgAutorisée en Inde depuis août 2012.

La voiture à air comprimé, développée par l’ex-ingénieur de Formule Un Guy N. de MDI basée au Luxembourg, utilise l’air comprimé pour pousser les pistons de son moteur et faire avancer la voiture.

 

Ses avantages :

 

Le premier, c’est de faire un pied de nez au lobby pétrolier!

Le deuxième, de ne pas polluer du tout.

Le troisième, de coûter 5.225 euros.

Le quatrième, de pouvoir faire 300 km à 105 km/heure environ.

Le cinquième, de faire le plein prendra 2 ou 3 minutes,

Le sixième, le plein coûtera 69 roupies/100 km soit 1 euro!!!

L’entretien réclame 1 litre d’huile tous les 50.000 km.

 

En effet, la voiture à air comprimé, appelée «Mini CAT » pourrait coûter autour de 365757 roupies en Inde soit 8177 $. c’est-à-dire 5.225€.
La Mini CAT qui est un simple véhicule urbain léger, avec un châssis tubulaire, un corps en fibre de verre qui est collé pas soudé et alimenté par l’air comprimé.

Un microprocesseur est utilisé pour contrôler toutes les fonctions électriques de la voiture.

Un petit émetteur radio envoie des instructions à l’éclairage, clignotants, et tous les autres appareils électriques sur la voiture. Qui ne sont pas nombreux.
La température de l’air pur expulsé par le tuyau d’échappement se situe entre 0-15 degrés en dessous de zéro, ce qui le rend approprié pour une utilisation par le système de climatisation intérieure sans avoir besoin de gaz ou de perte de puissance. Il n’y a pas de clé, juste une carte d’accès qui peut être lue par la voiture depuis votre poche.

Selon les concepteurs, il en coûte moins de 50 roupies (1€ = 69 roupies) par 100 km, c’est à peu près un dixième du coût d’une voiture fonctionnant au gaz. Son kilométrage est d’environ le double de celui de la voiture électrique la plus avancée, un facteur qui en fait un choix idéal pour les automobilistes urbains.

La voiture a une vitesse de pointe de 105 km par heure ou 60mph et aurait une autonomie d’environ 300kms ou 185miles.

Le remplissage de la voiture aura lieu dans les stations-service adaptées avec des compresseurs d’air spéciaux. Remplir ne vous prendra que deux à trois minutes et coûtera environ100 roupies (1¤= 69 roupies) et la voiture pourra faire encore 300 kilomètres.

Cette voiture peut également être remplie à la maison avec son compresseur de bord. Il faudra 3 à 4 heures pour remplir le réservoir, mais ça peut se faire pendant que vous dormez.

VOIR l’article de Jean Etienne sur Futura-Science

 

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Parce qu’il n’y a pas de moteur à combustion, le changement de 1 litre d’huile végétale n’est nécessaire que tous les 50.000 km ou 30.000 miles. Grâce à sa simplicité, il y a très peu d’entretien à faire sur cette voiture. Cette voiture à air semble presque trop belle pour être vraie

voir:

http://www.caradisiac.com/Tata-Motors-et-Guy-Negre-moteur...

http://www.mdi.lu/produits.php

16/01/2013

Energie : dix solutions méconnues qui peuvent changer le futur ?

Le débat national sur la transition énergétique qui s’engage en ce début d’année est l’occasion d’agrandir son champ de vision sur les potentialités des énergies durables. Le futur offre un panel de ressources et de techniques d’énergies encore méconnues et néanmoins prometteuses.

Qui dit énergies durables dit le plus souvent éoliennes, photovoltaïque, hydraulique ou biomasse. Mais le panier de ces énergies est plus grand qu’on ne croit et plein de surprise. L’avenir énergétique de la planète est en effet bien plus riche qu’il n’y paraît.

Voici dix solutions encore peu exploitées, qui d’ici 10, 20 ou 50 ans viendront compléter notre mix énergétique. A condition que les recherches aboutissent, que les moyens financiers suivent et que l’éthique écologique soit associée au développement de certaines d’entre elles.

1. L’huile d’algue

D’aucuns l’affirment : la révolution de l’énergie se trouve dans les plantes. L’une d’elles est particulièrement intéressante, c’est l’huile d’algue. A l’instar des espèces oléagineuses, les algues ont la propriété de contenir jusqu’à 60% de leur masse en lipides. La force des algues : leur quantité. La productivité des végétaux marins est donc une carte maîtresse pour répondre à la menace que font peser les agrocarburants sur la biodiversité. Les algues sont capables de fournir de l’énergie sous 3 formes : biocarburant, biogaz et hydrogène. Leur exploitation est simple à mettre en œuvre. Il suffit, après collecte, de les concentrer et de les presser dans une centrifugeuse pour en extraire l’huile. Produire du carburant vert à partir d’algues microscopiques, tel est l’objectif du projet Shamash coordonné par l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et automatique).

Sept équipes de recherche et un partenaire industriel travaillent sur le projet, dont Jean-Paul Cadoret, chef du laboratoire de physiologie et biotechnologie des algues de l’Ifremer. Pour ce dernier, ces microalgues qui, par photosynthèse, transforment l’énergie solaire en énergie chimique, offrent de gros avantages : « Elles n’entrent pas en conflit avec l’approvisionnement alimentaire comme c’est le cas pour le blé, le maïs ou le colza. Elles se cultivent facilement en bassin ou dans les bioréacteurs avec de l’eau de mer. Cela évite de puiser dans les réserves d’eau douce. Elles prolifèrent rapidement et peuvent fournir une récolte en continu. Leur rendement de production d’huile à l’hectare est bien supérieur à celui de toutes les autres plantes. Ce sont des machines à avaler le CO2. Elles le captent pour restituer de l’oxygène ». Vingt fois plus abondantes que les plantes terrestres, les microalgues peuvent fournir 25 000 litres d’huile par hectare, quand le colza n’en produit que 1 500 litres, le tournesol, 950, et le soja, 446.
La consommation annuelle mondiale de carburant pourrait être assurée si les bassins d’algues étaient déployés sur 400 000 hectares (4000 km2), soit un tiers de l’Ile de France. Elles sont aujourd’hui présentées comme une alternative énergétique au pétrole, pouvant produire l’équivalent d’un quart des carburants fossiles. À l’heure actuelle, le litre de carburant d’algue coûte plus cher que le pétrole. Mais plusieurs éléments permettent d’espérer, à terme, une bien meilleure rentabilité.

2. Le pétrole à base d’air

Transformer l’air en pétrole , telle est la prouesse technologique réalisée par une société britannique qui a mis au point un procédé chimique complexe permettant d’obtenir un pétrole de synthèse à base d’air et d’électricité. Concrètement, « nous avons pris le dioxyde de carbone présent dans l’air et l’hydrogène présent dans l’eau, et nous les avons transformés en carburant, » explique Peter Harris, l’ingénieur responsable de l’innovation. Pour ce dernier, le carburant obtenu est beaucoup plus propre que celui obtenu à partir de pétrole fossile. De plus, il est compatible avec les moteurs existants, comme ceux des avions ou des navires. D’ici 15 ans, ce procédé encore récent et coûteux pourrait connaître un développement commercial.

3. L’énergie osmotique

L’énergie osmotique repose sur un phénomène physique : l’osmose. Le principe de l’osmose veut que, quand on met en présence deux liquides de concentrations en sel différentes, le liquide le moins salé va avoir tendance à se fondre dans le liquide le plus salé. La différence de salinité va donc créer un flux de l’eau douce vers l’eau salée. En faisant passer le flux du liquide concentré vers un liquide moins concentré à travers une membrane semi-perméable, cela provoque une surpression hydrostatique. Le volume d’eau contenu dans la membrane devient plus important. Cela accentue la pression sur les parois du contenant. Et cette pression peut être récupérée pour actionner une turbine qui va générer de l’électricité. Il existe un endroit où l’on trouve en permanence une ressource gratuite d’eau salée et d’eau douce : l’estuaire des fleuves. La question centrale de cette technologie, c’est la fabrication de membranes de grande taille, alliant des qualités de robustesse et de porosité. En dehors de ce problème technique, l’énergie osmotique représente une énergie renouvelable et permanente, ce qui est un avantage essentiel comparé au solaire ou à l’éolien. Les coûts d’exploitation seraient d’ailleurs minimes. Cette forme d’énergie offre de belles perspectives.
Une production de 4W/m2 est nécessaire pour viabiliser la construction de centrales électriques. Actuellement, les Norvégiens atteignent 1,5 W/m2, mais planifient les premières applications industrielles d’ici à 2015, avec en moyenne 8000h/an de fonctionnement, soit deux fois plus qu’une éolienne. Le potentiel technique mondial de l’énergie osmotique est estimé à 1600 TWh. En Europe, il est de l’ordre de 200 TW.
C’est la société norvégienne Statkraft, connue pour ses fermes éoliennes, qui a lancé la construction de la première centrale osmotique. 2.000 m2 de surface de membrane pourront générer environ 10 KW. Les ingénieurs de l’entreprise Statkraft, à l’origine du projet, travaillent actuellement sur une usine d’un à deux MW, ce qui nécessiterait une membrane de 200 000 m2. Si le procédé répond aux espérances des chercheurs, cette usine pourrait assurer 10% de la consommation énergétique norvégienne. Une autre centrale a été crée au Japon, et une troisième est en cours de construction aux Etats-Unis. Au plan mondial, le potentiel de l’énergie osmotique est estimé à 1 600 TWh par an, soit l’équivalent d’environ la moitié de la production électrique européenne en 2009. »

4. Le thorium ou l’atome vert

Le thorium est un métal, qui se trouve naturellement dans des minerais divers, dont la monazite, la bastnaésite et l’uranothorianite. Bien qu’il ne soit pas fissible lui-même, le thorium-232 est un isotope fertile comme l’uranium-238. Bombardé par les neutrons, il se transforme en uranium 233, matière fissile. Le thorium constitue une importante réserve d’énergie nucléaire, en raison de son abondance dans la croute terrestre ; il pourrait ainsi fournir trois à quatre fois plus d’énergie que l’uranium-238. Son utilisation nécessite la mise au point d’une nouvelle filière de réacteurs nucléaires surgénérateurs.
Les chercheurs qui défendent ce minerai aux qualités particulières estiment qu’il représente la possibilité d’un nucléaire propre. Bien plus abondant dans la nature que l’uranium, il est difficilement utilisable pour fabriquer des bombes atomiques. Il est aussi économe en déchets, la plupart d’entre eux pouvant être remis dans le circuit du réacteur.
Depuis plusieurs années déjà, des chercheurs du CNRS planchent théoriquement sur un réacteur sûr, très stable et facilement pilotable. Avec ce surgénérateur rapide à sels fondus (MSFR), qui utiliserait le thorium comme combustible liquide, 100% de la ressource utilisée comme combustible est consommée, Pour l’heure, il n’existe pas encore de prototype concret du MSFR en France. Cette solution se heurte à la réticence des industriels de la filière nucléaire. Mais les Chinois, eux, investissent massivement dans cette technologie nouvelle. Les Indiens qui disposent du quart des réserves mondiales de thorium l’utilisent déjà depuis quelques années, dans des réacteurs de troisième génération.
Le thorium se désintègre plus lentement que la plupart des autres matières radioactives mais sa radioactivité est de 14 milliards d’années. Les applications industrielles du thorium sont développées dans les alliages de magnésium utilisés pour les moteurs d’aéronefs.

5. L’énergie thermique des mers

L’idée de l’énergie thermique des océans est toute simple : tabler sur la différence de température entre les eaux chaudes de surface (+ 25° C dans les régions tropicales) et les eaux profondes (+5°C à 1000 mètres) pour produire de l’électricité et/ou de l’eau douce. Les océans représentent un gigantesque capteur d’énergie solaire contenue sous forme de chaleur dans la couche d’eau de surface. Ils reçoivent chaque année une quantité d’énergie équivalente à plus de mille fois la demande mondiale en énergie primaire. Un potentiel estimé à cent fois celui de la marée et cinq à dix fois celui du vent. L’exploitation de l’énergie thermique des mers (ETM) redevient d’actualité dans le contexte de la recherche d’énergies nouvelles, non polluantes, susceptibles de suppléer l’usage des combustibles fossiles qui renchérissent (pétrole, charbon, gaz,…). Bien que cela soit difficile, il est possible d’utiliser cet écart entre l’eau chaude et l’eau froide en installant des méga-pompes à chaleur capables de récupérer par « évapotranspiration » la vapeur qui va alimenter une turbine.
Les atouts d’une centrale reposant sur l’énergie thermique des océans sont non négligeables : énergie stable, peu de frais de fonctionnement, gratuité de l’eau de mer, exploitable gratuitement 24h sur 24 tous les jours de l’année, pas de confinement ou de stockage de l’eau.

6. Les bactéries carburants

Tout le monde connaît aujourd’hui les défauts des biocarburants : leur impact environnemental. Produits à partir de canne à sucre, de betterave ou de maïs, ils nécessitent l’utilisation d’importantes surfaces de terres arables et sont très forts consommateurs d’eau. En outre, ils nuisent à la biodiversité. Une entreprise Joule unlimited affirme avoir réussi à surmonter cette contrainte majeure en produisant un bio carburant inépuisable et abordable. Le e-éthanol qu’elle a mis au point est en effet issu de bactéries génétiquement modifiées. Explication : les bactéries sont entreposées dans des tubes de trois centimètres de diamètre qui servent de réacteur, remplis d’eau non potable et de CO2 issu d’activités industrielles ; exposées au soleil, elles exploitent la photosynthèse pour produire de l’éthanol ou du gazole. Les rendements sont bien supérieurs aux biocarburants existants : 75 000 l/ha/an pour le e-éthanol, à comparer aux 7 000 l/ha/an de bioéthanol produit à partir de la betterave. Mais cela nécessiterait des installations énormes et l’efficacité de bactéries qui transforment le soleil en énergie, n’est pas aussi grande que celle des panneaux photovoltaïques.

7. Les bouées de récupération de l’énergie des vagues

L’énergie des vagues est liée au déplacement de la surface de la mer sous l’action de la houle. Le principe est simple. Lorsque les vagues arrivent sur un obstacle flottant ou côtier, elles cèdent une partie de leur énergie qui peut être convertie en courant électrique. L’intérêt de l’houlomotricité : les vagues se déploient de façon très économe. L’inconvénient : l’énergie perd en puissance lors de son acheminement vers les cotes. Pour que le dispositif soit rentable, il vaut mieux que les capteurs soient posés près du littoral, afin de récupérer le maximum d’énergie créée, soit 20 kW par mètre de côte. Selon la Commission Européenne, l’houlomotricité occuperait en 2020 la quatrième place des énergies renouvelables utilisées pour produire de l’électricité, derrière l’éolien on-shore et off-shore et l’hydraulique. Il existe aujourd’hui différentes technologies pour récupérer l’énergie des vagues : les bouées sous-marines en mouvement, les colonnes oscillantes, les débordements de chenal, les plates-formes à déferlement. Une cinquantaine de projets sont en cours dans le monde.

Parmi eux, le « Searev » ; il s’agit d’une sorte de ferme sur mer, conçue par Alain Clément, chercheur au Laboratoire de mécanique des fluides (LMF) : constituée d’une bouée, elle génère du courant électrique pour récupérer l’énergie de la houle. A l’intérieur de ce « système électrique autonome de récupération de l’énergie des vagues », un pendule de 400 tonnes, en oscillant sur les vagues, actionne tout un système de pistons et de pompes à huile. Le mécanisme fait tourner un arbre métallique entraînant vers un alternateur. Le tout est relié au continent par câble. L’objectif est de générer une puissance maximale comprise entre 500 et 700 kilowatts par bouée. De quoi alimenter jusqu’à 200 foyers en moyenne par an.

8. Les éoliennes entonnoirs

Même s’il fait partie des énergies renouvelables d’avenir, l’éolien, on le sait, présente bien des inconvénients : stockage, caprice du vent, raccordement au réseau… une petite entreprise américaine, Sheerwind, pense avoir trouvé la solution à ces difficultés : des éoliennes en forme d’entonnoir pour augmenter la vitesse du vent. D’où son nom Invelox (Increasing the velocity of the wind. Le principe est simple : l’air est aspiré dans un conduit où sa vitesse est multipliée par dix, avant de passer dans une turbine ou un générateur. Le rendement énergétique serait ainsi trois fois plus important qu’avec une éolienne classique, d’un coût 40% inférieur et d’une taille plus petite.

9. Les aérogénérateurs volants

De nombreux scientifiques ont les yeux rivés sur le « jet stream ». Pas le Gulf stream qui traverse l’océan. Non… le jet stream, juste à quelques 10 000 mètres au dessus de nos têtes, une source d’énergie qui souffle jour et nuit, 365 jours par an. A cette altitude, la force de ces vents représente une énergie pouvant produire cent fois plus d’énergie qu’une éolienne sur terre, capable de produire un kilowatt/heure pour deux centimes d’euros, soit la moitié du coût usuel d’énergie. Leur souffle est régulier et non capricieux comme sur terre. Ces puissants courants aériens qui ceinturent la planète sous la forme de deux anneaux atteignent parfois des vitesses surprenantes comprises entre 300 et 400 km par heure. Cette puissance résulte du contraste thermique existant à cette altitude entre la troposphère et la stratosphère. De l’air froid et de l’air chaud se rencontrent à des altitudes de 5 000 à 10 000 m, où les différences de température et de pression atmosphérique sont cependant beaucoup plus prononcées que dans les couches inférieures de l’atmosphère. Cette énergie des vents d’altitude suscite nombre de projets d’aérogénérateurs aussi originaux les uns que les autres.

Une nouvelle génération d’ingénieurs soucieux de l’environnement juge la technique des éoliennes déjà dépassée. Au lieu de gâcher les paysages en alignant des éoliennes terrestres, pourquoi ne pas installer des aérogénérateurs volants ? C’est fait avec le Sky WindPower. Plusieurs projets très imaginatifs de cerfs-volants, de ballons spatiaux ou de « kites » installés dans l’espace à dix mille mètres au dessus de nos têtes permettent de capter, au dessus des nuages, des vents puissants réguliers et non capricieux comme sur terre. Exemple : le prototype développé par Dave Sheppard, responsable d’une société établie à San Diego, Californie. Le prototype de Sky WindPower possède quatre rotors qui lui permettent de rester en suspension dans l’air et de faire tourner des dynamos générant de l’électricité. Dans son version commerciale, il serait relié à la terre par un long câble en aluminium conduisant l’énergie.

Un autre projet du même genre est mis au point par une entreprise italienne dans le cadre d’un partenariat européen. Le Manège KiWiGen, c’est son nom, est une sorte de manège de plusieurs centaines de mètres de diamètre, composé d’ un rotor et de bras pivotants sur lesquels sont tirés des câbles très résistants reliés à des cerfs-volants de quelques dizaines de mètres carrés, réalisées en polyéthylène alvéolaire. Disposés en batteries, ils peuvent atteindre 700 mètres de haut. Mis au point par une entreprise italienne et soutenu par des experts et des chercheurs européens, ce manège baptisé KiWiGen, (Kite Wind generator) produit des dizaines de mégawatts, via une turbine. Chaque cerf-volant est équipé de deux capteurs intelligents à même de détecter les accélérations du vent. Un programme électronique de contrôle calcule les variations d’orientation nécessaires pour lui faire suivre, toujours avec une portance maximale, un parcours circulaire. Les cerf-volants utilisés auront une envergure de quelques dizaines de mètres carrés.

10. Les films solaires de 3ème génération

Les cellules solaires organiques font actuellement l’objet d’une attention particulière. Très simples, elles sont compatibles avec des films et des textiles. Leur mise en forme, par exemple à partir d’encres ou de peintures, offre l’avantage de couvrir de grandes superficies. Cette flexibilité permet d’ouvrir à de nombreuses applications : emballages, vêtements, écrans, recharge de téléphones cellulaires ou d’ordinateurs portables. Des chercheurs du CNRS et de l’Université d’Angers ont développé une approche avec des cellules solaires à base de molécules organiques et ont obtenu des rendements très élevés. Contrairement au silicium cristallin dont la production nécessite de très hautes températures, leur fabrication implique un faible coût énergétique et un faible impact environnemental.
A plus long terme, on peut imaginer une contribution décisive de leur potentiel à la conversion photovoltaïque de l’énergie solaire. Les tests montrent que les taux d’efficacité des molécules solaires organiques développées et synthétisés en laboratoire sont de 15% à 25% plus élevés que les cellules en silicium cristallin et les films solaires en couches minces, soulignent les ingénieurs de la société allemande Heliatek, la seule entreprise solaire au monde qui utilise le dépôt de molécules organiques à basse température. Ces dernières sont composées de fines couches nanométriques ultra-pures et d’une grande homogénéité. Cela permet de concevoir une architecture capable d’améliorer systématiquement l’efficacité et la durée de vie des cellules.

Source : http://www.place-publique.fr/

Eloge de la gratuité - Paul Ariès


 

Viv(r)e la gratuité ! Une issue au capitalisme vert est un ouvrage collectif publié par les éditions Golias, sous la direction de Paul Ariès.

La gratuité est le modèle primal de la nature. Faut-il s'en inspirer pour la transition ?

09/01/2013

Conférence Philippe baqué : l’agriculture bio au cœur du développement local

Samedi 19, Loubressac, salle des fêtes à 17h30, conférence de Philippe Baqué (journaliste indépendant et réalisateur de film documentaire autour du livre collectif des éditions Agone) suivie d’un débat.


Pour certains, l’agriculture biologique n’est qu’une niche de production pour agriculteurs militants et sectaires, une mode pour consommateurs bourgeois aisés, mais en aucun cas un mode de production capable de nourrir l’ensemble des habitants de la planète. Pour d’autres, au contraire, c’est une alternative non seulement crédible, mais également indispensable pour que chaque pays ou groupe de pays accède à la souveraineté alimentaire et puisse résoudre les problèmes de famine et de malnutrition. Dans un livre collectif La bio entre business et projet de société (Contre-Feux, éditions Agone), dont il a dirigé la rédaction, Philippe Baqué, journaliste indépendant, fait un constat sévère sur les
dérives de l’agriculture bio qui se transforme en une « bio » intensive, qui tombe sous la coupe de l’agroalimentaire et de la grande distribution. Face à cette tendance forte, des paysans résistent et s’organisent pour conserver l’esprit de l’agriculture bio, une histoire de confiance entre producteurs et consommateurs. Des exemples en France, en Europe,
en Afrique… montrent que cette agriculture peut produire pour des marchés importants à condition qu’il reste assez de paysans pour le faire. Le samedi 19 janvier 2013, à partir de 17h30 à la salle des fêtes de Loubressac, nous invitons les acteurs concernés, consommateurs, paysans, élus, responsables de la restauration collective (écoles, collèges, lycées…), cuisiniers… à venir débattre avec Philippe Baqué et entre nous et, plus spécifiquement, de l’importance, au niveau local, de l’agriculture bio : son développement, sa commercialisation et le rôle moteur dont elle est porteuse. Ce que nous pouvons constater c’est qu’il y a du côté des consommateurs lotois une demande forte de produits locaux exempts de produits chimiques et que, d’autre part, la Région Midi-Pyrénées comme le Conseil Général promeuvent une alimentation locale de qualité, équilibrée et de saison.
Un buffet paysan partagé offert par le Lieu Commun, agrémenté par les apports des uns et des autres (si possible), clôturera la soirée. Nous vous attendons très nombreux.


Pour plus de renseignements : Patrice 05 65 38 60 99 ; Pôline 05 65 40 37 23

Gratuit. En partenariat avec le Lot en Action.

30/12/2012

Comment nourrir tout le monde

Manifeste pour une Dotation Inconditionelle d’Autonomie

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http://www.editions-utopia.org/

07/12/2012

Permaculture, un véritable développement durable