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Le réalisateur colombien Ciro Guerra (El abrazo de la Serpiente, 2015) signe avec Cristina Gallego une fresque épique racontant, chez les tribus indigènes wayúus, les origines des cartels de la drogue qui ont signifié la perte des valeurs morales dans cette société matriarcale – tandis que tout un pays basculait dans la tragédie de la violence. Le récit commence dans les années 1970 alors que Rapayet, pour réussir à payer la dot exorbitante exigée par la mère de Zaida, se lance dans le trafic de marijuana, l'herbe dont raffole la jeunesse des Etats-Unis. La richesse s’installe dans ce groupe ethnique oublié du développement de la Colombie, suscitant jalousie et guerres de clans.
Sibel, 25 ans, vit avec son père et sa soeur dans un village isolé des montagnes de la mer noire en Turquie. Sibel est muette mais communique grâce à la langue sifflée ancestrale de la région. Rejetée par les autres habitants, elle traque sans relâche un loup qui rôderait dans la forêt voisine, objet de fantasmes et de craintes des femmes du village. C’est là que sa route croise un fugitif. Blessé, menaçant et vulnérable, il pose, pour la première fois, un regard neuf sur elle.
Fernando Solanas voyage caméra aux poings à travers sept provinces argentines à la rencontre des populations locales, d’agriculteurs et de chercheurs qui nous racontent les conséquences sociales et environnementales du modèle agricole argentin : agriculture transgénique et utilisation intensive des agrotoxiques (glyphosate, épandages, fumigations) ont provoqué l’exode rural, la déforestation, la destruction des sols mais aussi la multiplication des cas de cancers et de malformations à la naissance. Le récit de Fernando Solanas évoque aussi l’alternative d’une agriculture écologique et démontre qu’il est possible de produire de manière saine et rentable des aliments pour tous, sans pesticides, pour reconquérir et préserver nos milieux naturels.
1977. Deux ans après la mort de Franco, dans l’urgence de la transition démocratique, l’Espagne vote la loi d’amnistie générale qui libère les prisonniers politiques mais interdit également le jugement des crimes franquistes. Les exactions commises sous la dictature et jusque dans les années 1980 (disparitions, exécutions sommaires, vols de bébés, torture) sont alors passées sous silence. Mais depuis quelques années, des citoyens espagnols, rescapés du franquisme, saisissent la justice à 10.000 kilomètres des crimes commis, en Argentine, pour rompre ce « pacte de l’oubli » et faire condamner les coupables.
Dès 1850, la loi Grammont punissait les mauvais traitements à nos compagnons sans mots. Mais, à ce jour, le paysage de l’élevage français a surtout pris la forme de porcheries-usines, de stabulations surpeuplées, de fermes industrielles robotisées... Heureusement, Laure, Nicolas, Annabelle et leurs collègues éleveurs choisissent une autre voie pour offrir une existence plus digne à leurs animaux, du début à la fin. Et leurs efforts sont récompensés par le lien qu’ils tissent avec leurs bêtes. Un lien qui nous élève tous.
"1983: cent cinquante-quatre enfants vivant en Europe sont installés dans un vol charter pour l’Uruguay, sous l’impulsion du gouvernement espagnol. Tous fils et filles d’exilés politiques toujours indésirables, ils sont envoyés par leurs parents, afin qu’ils puissent découvrir leur pays natal, rencontrer leur famille et appréhender leur culture d’origine. Ce documentaire revient sur cette page d’histoire au travers de six des passagers de ce vol. Adultes, chacun d’eux garde en mémoire ce moment clé de leur vie. Un film émouvant sur l’exil, le déracinement et la quête d’identité."
Inspiré de l'ouvrage Memorias del calabozo de Mauricio Rosencof et Eleuterio FernándezHuidobro, qui, avec José “Pepe” Múgica, ont parcouru à partir de 1973, pendant les douze ans dont parle le titre du film, plus de quarante des geôles mobilisées pendant la terrible dictature militaire qui règna sur l'Uruguay. Secrètement emprisonnés, jetés dans de petites cellules, on leur interdit de parler, de voir, de manger ou de dormir. Au fur et à mesure que leurs corps et leurs esprits sont poussés aux limites du supportable, les trois otages mènent une lutte existentielle pour échapper à une terrible réalité qui les condamne à la folie. Le film raconte ces 12 années d'emprisonnement vécues par ces figures les plus célèbres de l'Uruguay contemporaine - dont son ancien président José "Pepe" Mujica.
Un film terrible, sobre et absolument magnifique. Dignité, voilà le mot qui nous reste sur la langue avec le sel des larmes.
"L'Uruguay
Les grèves ouvrières, et surtout les manifestations étudiantes, ont marqué les années 67 et 68. En 1967, l’inflation atteignait 135% et la CNT14appelait à résister, à travers d’importantes manifestations. Le1er mai, la répression exercée par la Guardiametropolitana15fut d’une grande violence. Dès lors, les grèves générales se succèdent. Dans ce petit pays, jadis appelé « la Suisse de l’Amérique latine » en raison de son exemplaire démocratie et de son niveau de vie élevé, apparaît une politique économique dictée par le Fond monétaire international. Elle est menée par Pacheco Areco, qui s’est retrouvé à la présidence par hasard, après la mort de Óscar Gestido, dont il était le vice-président.Monte donc sur scène, Pacheco Areco…
Confronté à la résistance des mouvements sociaux, Pacheco Areco considère « que c’est une révolution en herbe »face à laquelle, « l’Etat doit agir ». S’installe alors un modèle économique qui exige de la répression et désormais l’Uruguay s’insère dans ce qui est le cadre général en l’Amérique Latine. Le 13 juin 1968, Pacheco Areco instaure les Medidas Prontas de Seguridad16,avec tout ce qu’elles impliquent : violation des droits et garanties individuelles, attaques contre la liberté de la presse, interdiction de tout rassemblement de plus de trois personnes, gel des salaires, suppression du droit de grève. Plus grave encore, ces mesures présentées comme ponctuelles, deviennent un véritable état d’exception. Et la répression gronde.
Le mouvement ouvrier, mais plus encore étudiant, sort dans la rue. Ils se rebellent, protestent, exigent. La Coordinadora de estudiantes desecundaria17est la première organisation étudiante à manifester : pour réclamer une augmentation de 40% des chèques-études. Ce sera ensuite le tour de la Federación de estudiantes universitaros, la paradigmatique et combative FEUU18.Le 14 août 1968, meurt Liber Arce, étudiant vétérinaire et membre du Parti communiste uruguayen, tué par la police. Son enterrement rassemble une foule immense. Tous les secteurs de la gauche uruguayenne étaient dans la rue, ainsi que l’archevêque de Montevideo, et quelques membres, pas nombreux, des partis politiques. Peu de temps après, deux autres étudiant.es, Susana Pintos et Hugode los Santos, proches du mouvement libertaire, meurent à l’hôpital universitaire, des suites de blessures par balles. Un autre grand enterrement, une autre grande répression. « La violence engendre la violence »titrera l’éditorial de Carlos Quijano dans « Marcha »,hebdomadaire indépendant de gauche, lu et connu par pratiquement toute la gauche latino-américaine. « Marcha »sera suspendu et ensuite définitivement fermé.
La guérilla urbaine menée par le MLN Tupamaros19avait les faveurs de la population, au regard de ses actions à la Robin des Bois. Le mouvement enlève Pereira Reverbel20.C’est le premier enlèvement politique dans l’histoire de l’Uruguay. Commence alors, une période de luttes et combats dans les rues. Les actions de cette guérilla urbaine répondent à une situation chaotique et à des mesures de plus en plus autoritaires et antidémocratiques qui aboutiront ensuite au coup d’état civilo-militaire de juin 197321.
La gauche traditionnelle est dépassée par les événements ; ce sont les jeunes, les étudiant.es, les mouvements sociaux et syndicaux qui poussent à remettre en question les racines mêmes du système. Et ils le font à travers des actions innovatrices, de l’imagination et la contestation du pouvoir."
14 La Convencion nacional de trabajadores, créée en 1964, sera interdite après le coup d’État du 27 juin 1973. En avril 1965, elle organisa une grève importante, suivie, en août, du Congrès du Peuple. Celui-ci réunissait des représentant.es des organisations syndicales, estudiantines, coopératives, de retraité.es, des petits producteurs, de l’éducation et de la culture, etc. ; il formula un « Programme de solutions à la crise », proposant d’importantes réformes (agraire, afin de mettre fin à la sous-production latifundiaire, mais aussi pour le commerce extérieur, l’industrie, la banque, l’éducation, etc.) et réclamant plus de libertés syndicales.
15 Corps de la police d’Uruguay dédié à la répression.
16 Ce sont des mesures d’exception, prévues dans la Constitution, qui permettent au pouvoir exécutif de suspendre certaines garanties constitutionnelles.
18 La fédération étudiante a joué un rôle important durant les années 60 et dans l’opposition à la dictature militaire entre 1973 et 1985 (période durant laquelle elle fut interdite).
19 Le Mouvement de Libération Nationale – Tupamaros, créé au début des années 60, mena une lutte armée et grossit au fur et à mesure d’actions spectaculaires et populaires. Nourri idéologiquement par les révolutions chinoise, algérienne et cubaine, le MLN-Tupamaros représente une voie révolutionnaire spécifique à l’Uruguay. Il sera anéanti militairement en 1972.
20 Ulysses Pereira Reverbel (1917-2001) était le président de l’entreprise d’Etat UTE (électricité). Soutien très actif d’Areco, il réprima durement une grève, faisant appel aux militaires. Le MLN-T l’enlèvera de nouveau en 1971.
21 Le coup d’état a eu lieu le 27 juin 1973 ; la dictature ne prendra fin qu’en 1985.
Publié le 16 janvier 2019 à 11:02 - Mis à jour le 16 janvier 2019 à 17:02
L’évasion fiscale, c’est des milliards et des milliards d’euros qui échappent à l’État pour rester dans les poches des plus riches. Alors que les Français sont appelés à se serrer la ceinture et que les inégalités explosent, peut-être serait-il temps de se pencher sérieusement sur ce scandale. Tel est l’avis de Denis Robert et de Yannick Kergoat : ils ont décidé de réaliser La Très Grande Évasion, un documentaire exclusivement consacré à ce sujet. Seulement voilà, comme on pouvait s’y attendre, les financeurs habituels ont aussitôt refusé de mettre le moindre centime dans ce projet. Du coup, le duo a besoin de nous…
La Très Grande Évasion se présente comme « un film de pirates sur les fraudes XXL ». Voici l’idée :
« Jusqu’où les prédateurs iront dans ce pillage généralisé de nos économies ? En quoi le personnel politique est complice ? C’est comment qu’on freine ? Entre Paris et Genève, Washington et Luxembourg, de la Société Générale à HSBC, en passant par Mac Donald, Ikea et Google… nous allons traquer les circuits de l’évasion fiscale et décrypter les mécanismes de la fraude XXL. »
Reste à trouver l’argent qui permettra de financer l’enquête, le tournage, le film, le montage et la distribution. Et c’est loin d’être une mince affaire quand on s’attaque à un sujet comme celui de l’évasion fiscale. C’est pourquoi Denis Robert et Yannick Kergoat ont décidé de faire appel au grand public dans cette vidéo. Regardez :
« En France l’évasion fiscale, c’st 100 milliards d’euros chaque année. C’est plus que le budget de l’éducation nationale. C’est plus que le montant de l’impôt sur le revenu. Et quand l’argent manque, l’État ne connaît que deux solutions : couper dans les dépenses publiques ou nous faire les poches, nous les contribuables, les consommateurs. Si l’évasion fiscale était éradiquée, il n’y aurait plus de déficit public. Cette fameuse dette qui pèse sur nos épaules et justifie les politiques d’austérité menées depuis tant d’années. Pourtant, rien n’est vraiment entrepris et les inégalités explosent. »
Pour avoir pus d’infos et / ou contribuer à la naissance de ce projet, rendez-vous ici.
Un envoûtant voyage autour du cycle de l'existence dans la culture des Mériens, antique groupe autochtone finnois disparu que des Russes tentent de faire revivre dans le bassin de la haute-Volga. Primé à Venise.
Avec la force d’une analyse toujours très argumentée et documentée, le célèbre linguiste américain Noam Chomsky s’exprime sur les mécanismes de concentration des richesses, avec une lucidité contagieuse. Il expose clairement les principes qui nous ont amenés à des inégalités sans précédent, retraçant un demi-siècle de politiques conçues pour favoriser les plus riches.
Noam Chomsky et les 10 principes de concentration de richesse et du pouvoir.
Quatre années d’interviews, divisées en dix parties, sont rassemblées dans ce documentaire où Noam Chomsky s’exprime sur les mécanismes de concentration des richesses. Il expose avec limpidité les principes qui nous ont amenés au carrefour d’inégalités historiquement sans précédent en retraçant un demi-siècle de politiques conçues pour favoriser les plus riches.
Chomsky interroge aussi sa participation à la vie politique et revient sur son propre parcours "d’activiste". Il fournit l’aperçu pénétrant de ce qui peut bien être l’héritage durable de notre temps : la mort de la classe moyenne et le chant du cygne de la démocratie.
- Principe 1 : Réduire la démocratie - Principe 2 : Modifier l’idéologie - Principe 3 : Redessiner l’économie - Principe 4 : Déplacer le fardeau - Principe 5 : Attaquer la solidarité - Principe 6 : Gérer les législateurs (régulateurs) - Principe 7 : Manipuler les élections - Principe 8 : Maîtriser la populace - Principe 9 : Modeler le consentement - Principe 10 : Marginaliser la population
Un film de Kelly Nyks, Peter D. Hutchinson, Jared P. Scott (2015) Durée : 72mn - Compléments : 60mn - Version sourds et malentendants https://www.youtube.com/watch?v=uXZr1ROvaog
A l’heure où la civilisation industrielle, tel un navire entrant dans la tempête, se confronte à l’épuisement de ses ressources énergétiques et à la réalité d’un changement climatique déjà hors de contrôle, le film documentaire "Quand on sait" pose une question dérangeante : comment vivre l’effondrement le mieux possible, le plus humainement possible ?
Pour soutenir le film en financement participatif (clôture fin décembre) :
Le film se déroule en Argentine, sur des terres qui furent parmi les plus fertiles au monde et où, pendant longtemps, des millions de vaches y vécurent en plein air.
Aujourd'hui d'immenses champs de soja transgénique ont pris la place des cheptels et couvrent la plaine jusqu'à l'horizon...
"Histoires de la plaine" remue ces terres pour en faire jaillir des histoires qui racontent des massacres et des disparitions du passé. Des récits qui font écho à la survie et à la résistance des derniers habitants face à la destruction de l'environnement, des animaux et des hommes par la monoculture et les pesticides.
Depuis la nuit des temps, des individus ont vécu des expériences de mort imminente, des phénomènes d'expansion de conscience, ou encore des sorties hors du corps. Nous sommes allés à la rencontre de quelques-unes de ces personnes qui ont accepté de témoigner : qu'ont-elles vécu ? Qu'ont-elles vu ? En quoi ces expériences étaient bien différentes de simples rêves ou d'hallucinations ? Nous avons également interrogé des psychiatres, des psychologues en milieu hospitalier, et d'autres spécialistes pour tenter de percer la réalité de ces phénomènes. Que disent ces expériences sur notre conscience et sur la structure de la réalité ? Comment prendre conscience de la véritable nature de notre être ?
Intervenants : - Olivier Chambon (Docteur psychiatre) - Jean-Jacques Charbonier (Médecin anesthésiste-réanimateur) - Sylvie Déthiollaz (Docteur en biologie moléculaire, directrice de l’ISSNOE) - Eric Dudoit (Docteur en psychologie et psycho-pathologie) - Marc Boucher de Lignon, Nicole Dron, Philippe Raboud (témoins d’expériences de mort imminente) - Akhena, Claude, Tara (témoins d’états modifiés de conscience)
Ce film donne la parole aux coupeurs de feu, leveurs de verrues, de zona, d’eczéma, toutes ces personnes qui soignent par un don et qu’on regroupe sous le nom de « Panseurs de Secret ». A mi-chemin entre un documentaire anthropologique et scientifique, Panseurs de Secret est une exploration d’une des figures les plus méconnues de la culture populaire : les guérisseurs. Panseurs de Secret n’est pas une enquête sur le paranormal mais un témoignage sur cette pratique très répandue en France, décrypté par les meilleurs spécialistes. De l’ethnologue au neuroscientifique en passant par les prêtres exorcistes, chacun prend la parole pour expliquer ce qu’il sait de cette pratique. Ce sont, des vies d’études, des expériences inédites, les bases d’un savoir et des découvertes, que nous dévoilons ici pour tenter de comprendre cette pratique ancestrale toujours vivante aujourd'hui.