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04/11/2016

4.1 miles, un documentaire sur le passage des migrants à l’île de Lesvos

 

 

 

27/09/2016

La Supplication de Pol Cruchten (2016)

 

D'après le livre de Svetlana Alexievitch

http://delitdepoesie.hautetfort.com/archive/2008/02/05/la...

 

le fil est visible en ce moment sur le site d'Arte

http://www.arte.tv/guide/fr/067132-000-A/la-supplication....

 

 

 

22/09/2016

Film-documentaire sur les étapes qui mènent "du racisme au génocide"

from Les Nouveaux Médias on Vimeo.

 

 

 

14/09/2016

Le blanchiment des troupes coloniales

 

 

 

27/08/2016

Aube dorée une affaire personnelle, d'Angélique Kourounis

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Comment un parti raciste qui obtient des années durant moins de 0,2% des votes peut se retrouver au parlement avec 18 députés ?
Comment un parti qui prône, la violence, la haine, le sexisme et le meurtre peut augmenter son score à chaque pogrom ?
Comment, alors qu’il n’aurait jamais pu exister en l’état en France, Aube Dorée peut rester en Grèce la troisième force politique du pays depuis quatre ans ?
Que se passe t-il dans la tête d’un membre d’Aube Dorée ?
La réalisatrice approche la question d’Aube Dorée via ses propres obsessions, ses inquiétudes et ses peurs. Elle a dédié plusieurs années de travail à ses recherches autour du parti néo nazi grec qui occupe toujours la troisième place sur l’échiquier politique grec après des décennies d’actions meurtrières. C’est son troisième film sur la question, et le premier documentaire d’auteure.

Angélique Kourounis est journaliste, correspondante en Grèce, notamment pour Radio France.

 

 

 

 

30/05/2016

Insecticide Mon Amour de Guillaume Bodin

 from Dahu Production on Vimeo.

 

Genre

Durée 51 minutes

 

DVD disponible ici goo.gl/Xg5Bcy

Guillaume a 26 ans. Il est ouvrier viticole en Saône-et-Loire lorsqu’il est victime des traitements obligatoires aux insecticides contre la cicadelle de la flavescence dorée. Comme il est impossible de se faire entendre, il décide de quitter son travail et d’enquêter sur la question.

Il part à la rencontre de nombreux acteurs du milieu viticole et scientifique comme Emmanuel Giboulot, ce vigneron ayant refusé de traiter aux insecticides. Ou Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS et lanceur d’alerte sur les effets catastrophiques de l’utilisation de ce type de pesticides sur l’environnement. Le couple Claude et Lydia Bourguignon lui apporte de nombreuses informations sur l’impact de ces produits chimiques sur la faune des sols.

Tout n’est pas si sombre dans cette affaire, car un collectif de vignerons essaye de faire évoluer le dossier vers un plus grand respect de l’environnement.

C’est une enquête de plus de deux ans dans laquelle le jeune réalisateur de «La Clef des Terroirs» s’est engagé !

PLUS D'INFORMATIONS
Retrouvez le site internet du film insecticidemonamour.com
Ainsi que le facebook facebook.com/insecticidemonamour

 

 

 

08/04/2016

DOWN TO EARTH - Les gardiens de la terre de Rolf winters (2016)

 

 

Laissant derrière elle le stress de nos sociétés modernes, une famille s’embarque pour le voyage d’une vie. Avec leurs trois enfants en bas âge, le couple part jusqu’au bout du monde à la recherche d’une nouvelle perspective sur l’existence et le monde dans lequel nous vivons. Ils vont rencontrer des personnes d’une humilité et d’un charisme hors du commun ; des êtres vivant à l’écart de notre société moderne dans des endroits reculés. Ils sont au service de leurs communautés qui les appellent « hommes ou femmes médecines », chamanes, guérisseurs ou gardiens de la Terre.

 

Rolf Winters vient du monde de l’entreprise. Son incessante soif de comprendre et de mieux utiliser le potentiel humain l’a mené à fonder sa propre structure de conseil en management à l’âge de 30 ans.

Pendant les dix années qui ont suivi, il a voyagé dans toute l’Europe en tant que conseiller de direction et coach, travaillant pour les plus grandes multinationales. Sa grande expérience en compagnie de dirigeants et de décideurs au sommet de la hiérarchie ont également donné à Rolf un aperçu de l’emprise que les structures établies ont sur les organisations et leurs dirigeants ; de l’effet dramatique de leur vision à court terme et de leur manque de vision holistique.

Il commença à chercher une autre perspective et la clef d’un renouveau. Quand il découvrit les principes et le mode de vie des Anishnabe (les premiers Amérindiens), il sentit qu’il avait trouvé cette clef. Le mode de vie des Amérindiens et leur vision de l’existence ont eu une telle résonnance chez Rolf et sa femme qu’ils ont décidé de quitter leur confortable vie métropolitaine. Afin de mieux comprendre la sagesse et l’héritage des Amérindiens, ils se sont retirés durant quatre ans dans la forêt avec leurs trois jeunes enfants, sur la péninsule supérieure du Michigan. Puis, Rolf a décidé de partir en voyage autour du monde pendant un an avec sa famille, à la recherche des Gardiens de la Terre.

 

02/04/2016

La Saison des femmes de Leena Yadav, sortie le 20 avril 2016

Inde, État du Gujarat, de nos jours. Dans un petit village, quatre femmes osent s'opposer aux hommes et aux traditions ancestrales qui les asservissent. Portées par leur amitié et leur désir de liberté, elles affrontent leurs démons, et rêvent d'amour et d'ailleurs.

Ce long-métrage indien raconte le destin de 4 femmes qui décident de se battre contre la mysoginie et les traditions ancestrales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19/03/2016

Noirs dans les camps nazis

Serge Bilé, journaliste a aussi publié un livre sur le même sujet, sous le même titre, au Serpent à Plumes en 2005, et qui parait le 24 mars, aux Ed. du Rocher dans la collection Poche :

Couv-Noirs.jpgAfricains, Antillais, Américains ont eux aussi été pris dans la tourmente, arrêtés et envoyés dans ces camps où ils étaient sujets à toutes les humiliations...

Outre les témoignages hallucinants collectés auprès des survivants ou de leurs compagnons d'infortune, ce livre révèle des faits méconnus : savait-on que les fameuses lois de Nuremberg concernaient également les Noirs installés à l'époque dans le pays ? Ces Afro-Allemands, stérilisés de force, formèrent d'ailleurs les premiers contingents de déportés expédiés par Hitler dans les camps, bien avant la guerre. Savait-on que ces camps de concentration n'étaient pas l'oeuvre des nazis, mais que les premiers avaient été construits dès 1904, en Namibie, pour éliminer le peuple herero opposé à la colonisation allemande et aux armées du chancelier Bismarck ? Autant de pages d'histoire inédites où l'on apprend aussi, au fil des chapitres, les faits d'armes de ceux qui deviendront par la suite les grands leaders de la cause noire : Nelson Mandela, Martin Luther King, Léopold Sédar Senghor ou encore Aimé Césaire.

 

Journaliste à Martinique 1ère, Serge Bilé est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages, parmi lesquels des essais à succès tels La légende du sexe surdimensionné des Noirs, Et si Dieu n'aimait pas les Noirs : enquête sur le racisme au Vatican, Quand les Noirs avaient des esclaves blancs, et dernièrement Poilus nègres. Soldats créoles et africains en 14-18.

 

voir :  http://www.sergebile.com

 

 

Voir aussi : Namibie, le génocide du IIe Reich d'Anne Poiret
 la répétition générale a eu lieu en Namibie au début du XXe siècle.

http://www.africavivre.com/namibie/a-voir/documentaires/n...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11/03/2016

Soutenez Onanyati, un documentaire de Vincent Gallet (2016)

 

 

Un documentaire sur l'association franco-péruvienne Onanyati. Ce film nous entraine sur la piste d'une aventure artistique et humaine au cœur de la forêt primaire: ses mythes, ses dieux et déesses, la nécessaire préservation de cette forêt et de ses cultures ancestrales.


On peut aider ce projet en réservant son CD à l'adresse de l'association: ONANYATI / LUZINART, ancienne usine du chemin de vaux, 91580 Etrechy avec un chèque de 20 Euros à l'ordre de Luzinart, merci). L'édition sera disponible dans 6 mois (en mai 2016) et les bénéfices versés au profit de notre projet de protection de la réserve nationale de CERRO DIVISORIA au Pérou.

 

 

 

 

08/03/2016

Appel : soutenez Kumancaya, le village qui vole

 

Mon ami Pierre Urban a réalisé ‘’Kumancaya, le village qui vole”, un documentaire tourné en Amazonie péruvienne dans la région qu’occupe le peuple Shipibo-Conibo. Vous pourrez découvrir ce film de 52’ ci-dessous et donner une appréciation de 1 à 5  avant le 11 Mars. Ceci permettra éventuellement à ce film d’être sélectionné pour son passage au festival:

http://www.webprogram-festival.tv/les-programmes/les-prog...

 

MERCI !!! Faites tourner.

 

Ce film ainsi que les précédents fait partie des objectifs de son association http://shanefrance.org : sauvegarder et valoriser le patrimoine immatériel de ce peuple de la forêt. Ce film a déjà été projeté en 2015 aux : Festival du Film Chamanique, Festival de la Paix et La Maison d’Amérique Latine à Paris.


James Arévalo, peintre shipibo et chaman est l’un un des principaux acteurs du film.

 

 

 

 

Changement de propriétaie d'Aurélien Lévêque et Luba Vink (2016)

 

Changement de propriétaire suit de l’intérieur une aventure citoyenne défendant une idée aussi fiable qu’utopique : celle de la terre comme bien commun. Rassemblés par l’action concrète, les membres du mouvement Terre de Liens mettent en œuvre les moyens nécessaires à la mutation de notre rapport à la terre. Le film montre qu’à travers cet engagement, c’est l’organisation même de notre société qui est remise en question. Et si avec le capitalisme on arrivait à collectiviser les terres ?

http://changementdeproprietaire.com/Le-film

 

 

 

06/03/2016

No land's song, documentaire d'Ayat Najafi (2016)

 

Sara Najafi, jeune compositrice, défie les autorités iraniennes qui, depuis la révolution de 1979, interdisent aux femmes de chanter en solo devant des hommes. Féministe convaincue, elle prend tous les risques, avec ses amies chanteuses Parvin Namazi et Sayeh Sodeyfi en invitant trois artistes françaises, Elise Caron, Jeanne Cherhal et Emel Mathlouthi, à venir les rejoindre pour collaborer a` leur projet musical, en initiant un nouveau pont culturel entre la France et l'Iran. La question est de savoir si elle pourront réaliser leur projet...

 

20/02/2016

Fuocoamare de Gianfranco Rosi, documentaire (2016)

 

Un article à son propos tiré du site Ecran noir :

Un festival de cinéma, ce ne sont pas seulement des stars, des paillettes et de belles histoires qui se succèdent sur grand écran. On le sait, les sujets graves, polémiques et douloureux y ont une place de choix, et Berlin s'est même fait une réputation (méritée) de festival politique présentant une part importante de films engagés.

C'était donc le lieu tout indiqué pour présenter Fuocoammare de l'Italien Gianfranco Rosi (lion d'or à Venise en 2013 avec Sacro gra), un documentaire dénué de voix-off qui montre en parallèle la vie tranquille de quelques habitants de Lampedusa et le drame des réfugiés qui se joue dans les eaux alentours.  L'île italienne (20km2 situés au sud de la Sicile, entre la Tunisie et Malte) est en effet la porte d'entrée privilégiée des migrants fuyant leur pays pour rejoindre l'Europe, et de multiples embarcations de fortune s'y échouent de plus en plus fréquemment depuis le début des années 2000.

Le film est ainsi construit comme le portrait des habitants de Lampedusa (notamment Samuele, un jeune garçon qui connaît chaque recoin de l'île, et sa famille) auquel répond en écho un témoignage sans fard sur la tragédie des réfugiés : appels désespérés envoyés depuis des embarcations de fortune, missions de sauvetage périlleuses, prise en charge quasiment militaire, récits édifiants des rescapés... Le coup de grâce étant porté par le médecin Pietro Bartolo, qui vient en aide aux migrants depuis les années 1990, et qui raconte la réalité à laquelle il est confronté :  les femmes qui accouchent sur les bateaux surchargés, les survivants déshydratés ou brûlés par l'essence, et bien sûr les innombrables corps sans vie auxquels il ne parvient pas à s'habituer.

Situation tragique, insupportable et absurde

Si l'on est tout d'abord surpris par la construction du documentaire, et par la part importante consacrée à Samuele et aux autres insulaires, il s'avère très vite indispensable d'avoir ce contrepoint plus léger, plus ancré dans un monde qui est aussi le nôtre, pour faire réaliser au spectateur l'absurdité tragique et insupportable de la situation. Le mettre froidement devant ce fait bien réel, et pourtant presque impossible à concevoir : que des enfants meurent à quelques kilomètres seulement du havre de vie "normale" auxquels ils aspiraient.

"Je crois que ce film est le témoignage d'une tragédie qui se déroule sous nos yeux", a déclaré Gianfranco Rosi lors de la conférence de presse qui a suivi la projection. "Je pense que nous sommes tous responsables de cette tragédie, peut-être la plus grande que nous ayons vue en Europe depuis l'Holocauste. Nous sommes complices si nous ne faisons rien."

Et Fuocoammare actionne sans l'ombre d'un doute la mauvaise conscience de tout un chacun, avec une sécheresse et une dureté salutaires, comme l'électrochoc que l'on attend en vain pour mettre fin à ce qui est un carnage évitable. "C'est le devoir de chaque être humain d'aider ces gens" déclare simplement Pietro Bartolo, dont la lassitude se lit sur le visage. Présent à Berlin, il confesse l'horreur et les "cauchemars" qui le poursuivent. "Parler de ces choses me fait mal à chaque fois" a-t-il notamment expliqué. "Mais j'accepte parce que j'ai l'espoir qu'à travers ces témoignages, on pourra sensibiliser des personnes" à ce qui est "devenu un problème dramatique, de portée universelle".

Une Berlinale ouverte aux réfugiés

Le documentaire de Gianfranco Rosi est à ce titre un document indispensable qui met toute l'intelligence, la force de conviction et la magie du cinéma au service de cette sensibilisation. Mais après la prise de conscience doit venir l'action, et c'est justement le moment où le spectateur doit prendre le relais de l'écran. Le Festival de Berlin l'a bien compris, qui incite festivaliers et professionnels à venir concrètement en aide aux réfugiés via des urnes récoltant les dons sur les lieux du festival. Plusieurs associations prenant en charge les réfugiés sont également mentionnées sur le site de la Berlinale.

Peut-être ne restera-t-il plus ensuite qu'à plébisciter le film afin de lui offrir la plus grande visibilité possible. Mais déjà, on ne voit pas comment le palmarès berlinois pourrait l'oublier.

 

Source : http://ecrannoir.fr/blog/blog/2016/02/13/berlin-2016-fuoc...

 

 

 

03/02/2016

Cash investigation - Produits chimiques : nos enfants en danger en replay pendant 30 jours

 Elles s’appellent Syngenta, Monsanto, Bayer ou Dow, vous ne les connaissez peut-être pas. Ce sont des multinationales de l’agrochimie qui fabriquent les pesticides utilisés dans l’agriculture. Leurs produits se retrouvent dans les aliments, dans l’eau du robinet et même dans l’air que l'on respire. Certains sont cancérigènes ou neurotoxiques, d’autres sont des perturbateurs endocriniens particulièrement dangereux pour les enfants. "Cash Investigation" a eu accès à une base de données confidentielles sur les ventes de pesticides en France, produit par produit, département par département, entre 2008 et 2013. En moyenne, ce sont près de 65 000 tonnes de pesticides purs qui sont épandues chaque année sur notre territoire. Aujourd’hui, l’Hexagone est le premier consommateur de produits phytosanitaires en Europe.
 
 
à voir ici :
 
partagez le lien !
 
 
Les journalistes Martin Boudot et Antoine Dreyfus publient Toxic, aux éditions Les Arènes, une enquête sur l'étendue des dommages causés par l'industrie des pesticides.
 
 
 
 
 
 
 

15/01/2016

En Quête de Sens (2015)

Le voyage initiatique de deux amis d'enfance partis questionner le monde.
87 mn, Autoproduit et distribué par Kamea Meah, sur un modèle associatif.

Au cinéma depuis 28 janvier 2015 -

 

 

 

 

 

08/01/2016

TOTO ET SES SOEURS : ENTRETIEN AVEC ALEXANDER NANAU -

 

Pour Toto et ses sœurs (actuellement en salle), Alexander Nanau a suivi pendant plus d'un an un jeune Rom et ses deux sœurs, livrés à eux-mêmes dans un ghetto de Bucarest rongé par la drogue. Il en tire une chronique documentaire puissante, quelque part entre L'Enfance nue de Pialat et le cœur énorme d'un De Sica. Rencontre avec un homme qui n'a pas froid aux yeux et qui ne mâche pas ses mots. Propos recueillis par Raphaël Clairefond.
 
Pendant ce long tournage, vous n'étiez jamais tenté d'arrêter de filmer pour aider la fratrie ?
Bon, tout dépend de ce qu'on appelle « aider », le fait d'être là, de leur amener parfois à manger… Comment aider plus qu'en étant là ? Je crois que c'est ça le plus important pour eux : avoir un autre modèle de vie. Parce que ça ne sert à rien de dire aux gens : « Ne prenez pas de drogue », c'est ridicule. On peut pas entrer dans la vie de quelqu'un et lui dire comment vivre. Et ce n'est pas mon boulot en tant que cinéaste de prendre la place d'un travailleur social.
 
Vous avez décidé dès le début de vous intéresser aux Roms sédentaires qui vivent en Roumanie ?
Oui, je me suis concentré tout de suite sur ce quartier. Et pour moi, ce n'est absolument pas important que ce soit des Roms. Donc le film n'en parle pas, ce n'est pas un sujet. Du point de vue des enfants, à leur âge, vivant dans une société très fermée, être Rom n'est pas un problème, ils ne connaissent pas encore vraiment le racisme. Il faut respecter cela et ne pas imposer une thématique qui ne fait pas partie de leur vie.

 
Que reste-t-il de la culture rom chez ces populations ?
Peut-être le rôle de la femme qui est très précaire dans le modèle familial des Roms, c'est un peu comparable à l'Inde. C'est d'ailleurs de là qu'ils viennent. Mais dans cette famille, la mère était le boss, pas du tout la femme rom typique sous la coupe d'un homme. Elle était même plus forte qu'un homme. Cette jeune génération ne parle pas romani, ils ont très peu de liens avec leur histoire si ce n'est qu'ils savent que ce sont des Gitans. Il ne leur reste peut-être que le talent artistique, mais rien de plus qui permette de parler de « culture rom ».
 
Vous avez eu des retours surprenants sur le film ?
Les hommes entre 45 et 65 ans en moyenne me disaient qu'ils haïssaient les Roms, qu'ils étaient dégoûtés par les Roms et ils ont commencé à les aimer avec le film, ce dont ils n'étaient pas très contents. Ils étaient émotionnellement très secoués, leur voix tremblait, ils ne savaient pas trop quoi dire… C'étaient les meilleures réactions. C'est justement parce qu'on ne parle jamais de « Roms » dans le film qu'on oublie et qu'on peut les regarder simplement en tant qu'êtres humains.
 
« Imaginez qu'un gamin prenne son premier shoot à 10 ans :
d'un coup, il n'a plus faim et il a chaud.
Il en prendra forcément un deuxième… »
 
Vous n'avez pas eu à affronter de réticences de la part des hommes qui se droguent dans l'appartement de Toto et ses sœurs ?
Non, il faut imaginer que ces gens-là, c'est précisément ce que Toto peut devenir dans dix ans. Ce sont des jeunes gens brillants, mais personne ne leur donnerait de travail, donc c'est facile de tomber là-dedans. Par exemple, beaucoup de gamins commencent à se droguer parce qu'ils ont faim. Or, la drogue coupe la faim. Imaginez qu'un gamin prenne son premier shoot à 10 ans : d'un coup, il n'a plus faim et il a chaud. Il en prendra forcément un deuxième… Très facile.
 
Vous pensez que les choses peuvent changer rapidement ?
Sur les trois enfants, c'est déjà trop tard. Ça demande un travail de fond très long et très complexe pour que leurs conditions de vie changent et que les Roms fassent partie intégrante de la société. Cela doit commencer dès le début, et parler avec leurs parents pour qu'ils comprennent à quel point c'est important qu'ils aillent à l'école… C'est un énorme boulot.
 
« La France ne peut pas se contenter de dire :
'On les renvoie dans leur pays', car c’est aussi son problème. »
 
Dans cette Europe de la libre circulation, n'est-ce pas paradoxal que les Roms posent autant problème ?
La France ne peut pas se contenter de dire : « On les renvoie dans leur pays », car c’est aussi son problème. L'Europe a avant tout été construite sur la libre circulation de l'argent. Que les gens voyagent, cela importe peu, ils voudraient juste que les Roms consomment. Mais le fait qu'ils bougent aussi ne leur plait pas trop. S'ils pouvaient, ils construiraient une prison où il n'y aurait rien d'autre à faire qu'acheter leurs produits. (rires)
 
Il paraît que vous aviez un garde du corps au début, qui se tenait prêt à intervenir en cas de problème ?
Je n'étais jamais allé dans le quartier et tout le monde me disait : « Ne va pas là-bas. » Mais au bout d'une semaine, j'ai compris que c'étaient des conneries, les gens sont sympas. Bon, bien sûr, l'un des coproducteurs connaissait le terrain, il savait qui étaient les barons de la drogue et pouvait expliquer qu'on était juste là pour aider les gamins. Cependant, les gens ne sont pas aussi dangereux qu'on le dit, on n'a jamais eu de problème. Et si le garde du corps m'attendait à deux ou trois rues de là où j'étais, les gens du quartier n'étaient pas stupides, ils me disaient : « Hey, y'a quelqu'un qui t'attend là-bas… » J'ai réalisé qu'il valait mieux s'en passer. Surtout vu l'attitude du mec. Un jour, un rat l'a frôlé et il était complètement dégoûté…

 
André Glucksmann a publié une tribune sur les Roms, peu de temps avant de décéder. Il disait : « Nous avons peur, non pas des Roms, mais de leur ressembler… »
Je ne sais pas si je suis d'accord avec cela. Je pense qu'on les considère vraiment comme la classe sociale d'en-bas et on pense qu'on vaut mieux qu'eux. Et on est façonnés par ce système, cet héritage : comment peut-on être différents ? Et comment penser qu'on puisse un jour devenir comme eux ? Si on était nés dans leur système, oui, on leur ressemblerait. 90 % de nous-mêmes ne fait que fonctionner par rapport à ce système, on n’est pas vraiment nous-mêmes. On va à l'école, on apprend à penser comme-ci ou comme-ça… Et c'est pareil pour eux. Quand quelqu'un naît dans ce cercle du vol, de la pauvreté et de la prison, c'est impossible de lui demander d'être différent s'il a toujours baigné dedans. C'est comme si on nous demandait à nous de vivre une autre vie. On n'arrive déjà pas à imaginer que les Syriens viennent chez nous pour fuir la guerre. On se dit juste : « Ho, ils viennent chez nous pour avoir une meilleure vie. » Je crois que l'imagination des hommes est très limitée…
 
Vous avez montré le film à vos protagonistes ?
Je ne savais pas comment Toto et Andrea réagiraient à la vision du film, peut-être seraient-ils déprimés, peut-être en souffriraient-ils… Mais finalement, ils l'ont beaucoup aimé, ils ont beaucoup ri… Et surtout, ça les a beaucoup rapprochés. Voir le film a renforcé leur relation. En revanche, la sœur aînée ne l’a pas vu. Elle est actuellement en prison pour quatre ans.
 

mercredi 06 janvier 2016

 

http://www.sofilm.fr/toto-et-ses-soeurs-entretien-avec-alexander-nanau

 

 

 

27/12/2015

Réseau Gladio : l'armée secrète anticommuniste en Europe

Quand le passé peut éclairer le présent, pourtant très opaque...........

 

 

 

 

 

06/12/2015

Demain de Mélanie Laurent et Cyril Dion (2015)

 

 

02/12/2015

Les quatre films de JEAN-PAUL JAUD du 2 au 8 Décembre 2015 aux 7 Parnassiens, à Paris

 

 Nos enfants nous accuseront
- Severn, la voix de nos enfants
- Tous cobayes ?
- Libres !