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L'homophobie est un mal qui ronge les sociétés contemporaines. Les débats et débordements qui se poursuivent depuis l'adoption de la loi sur le mariage pour tous en sont un exemple de premier plan. Or, elle empêche les rapports libres et égaux entre tous les individus, qu'ils soient homosexuels ou hétérosexuels.
Pour réagir à cet état de fait, Eric Guéret et Philippe Besson réunissent dans ce documentaire des paroles d'hommes et de femmes qui ont subi des actes homophobes violents. Sauvagement agressés par des anonymes, rejetés par leur famille, harcelés au travail, chacun revient sur ce qu'il a vécu.
Un immense merci à tous ceux qui se mobilisent pour le projet, qui sont derrière nous, nous encouragent et nous témoignent à quel point ils pensent que ce film est nécessaire. Nous sommes bouleversés, émerveillés et profondément renforcés par toute cette énergie positive.
Le 27 mai, nous avons lancé cette campagne parce que nous avions besoin de démarrer le tournage et compléter ce que nous espérions des partenaires cinéma et télévision. Et parce qu'il nous paraissait indispensable que ce film soit porté par un mouvement. Trois jours plus tard, l'objectif était atteint.
Nous mesurons à quel point le sujet que nous essayons de porter (le changement de la société, l'écologie…) trouve un écho fort, dans un temps où nous voyons des crises toujours plus profondes secouer notre démocratie, notre économie, nos écosystèmes. Pour nous, cette mobilisation est une preuve supplémentaire qu'il faut proposer un nouvel horizon et vite. C'est aussi une grande responsabilité pour nous.
Nous recevons beaucoup de questions à propos de la suite du financement, à savoir s’il est possible de continuer à donner. Nous y avons bien réfléchi et, oui, nous vous proposons de poursuivre votre soutien à ce projet s'il a du sens pour vous.
Nous avons déjà atteint notre objectif, donc tout ce qui peut se produire maintenant est une sorte de bonus. Nous comprenons que faire partie de ce projet, même en donnant quelques euros, est très fort pour beaucoup d'entre vous. Et cela l'est énormément pour nous ! Plus la part du budget sera "citoyenne", plus nous serons libres et plus nous enverront un message extraordinaire à tous ceux qui verrons ce film. Et si le film était en majorité financé par des hommes et des femmes, des entrepreneurs, par une partie de ceux qui sont en train, ou qui veulent, construire ce nouveau monde ? Ce serait extraordinaire...
Parallèlement, nous allons créer une vaste plateforme sur le Web nous permettant de recenser et de relier un maximum de projets et de communautés qui changent le monde un peu partout sur la planète. Nous allons également construire et agréger des outils aidant tous ceux qui auront vu le film à se mettre en action dès le lendemain. Nous sommes déjà un mouvement, une vague et cette vague peut participer à changer le monde.
Cyril & Mélanie
Beaucoup de choses ont été essayées pour résoudre les crises écologiques et économiques. Et elles n'ont pas vraiment marché. Selon Muhammad Yunnus, prix Nobel de la Paix, le moteur le plus puissant de l'être humain est son désir, et son imagination. Pour lui, il faut aujourd'hui faire des films, raconter des histoires qui nous donnent envie de construire un autre monde. C'est ce qu'ont décidé de faire Cyril Dion et Mélanie Laurent en mettant bout à bout les solutions que nous connaissons dans tous les domaines pour montrer à quoi notre société pourrait ressembler demain...
Pendant 7 ans, Cyril a dirigé Colibris, une ONG qu’il a participé à fonder avec Pierre Rabhi et quelques amis. A force de chercher comment faire bouger la société, une évidence s’impose à lui : si nous voulons donner envie au plus grand nombre de construire un monde meilleur, il faut lui donner un visage. Montrer à quoi il pourrait ressembler et créer l’envie d’y habiter.
Annoncer les catastrophes, empiler les désastres écologiques et économiques ne suffit pas à déclencher un sursaut. Nous avons besoin d’imaginer le futur, de le rêver, pour le mettre en œuvre. Et rien n’est plus puissant que le cinéma pour y parvenir. Fin 2010, après la sortie du film de Coline Serreau « Solutions locales pour un désordre global » auquel il a collaboré, il commence à écrire ce qui deviendra « DEMAIN ».
Depuis plusieurs années, Mélanie est engagée auprès d’ONG comme La Fondation Danielle Mitterrand ou Greenpeace avec qui elle s’est beaucoup impliquée contre la surpêche. En 2011, elle rencontre Cyril et participe en 2012 à la campagne « Tous candidats » de Colibris.
Entre temps, elle réalise son premier long-métrage « Les Adoptés ». Quelques mois plus tard, elle est la narratrice du documentaire « The End of the Line » dénonçant l’épuisement des ressources océaniques. En 2012 et 2013, elle mène le volet français de la campagne européenne Fish fight, qui a mobilisé plus de 860 000 personnes pour demander -et obtenir- une nouvelle loi européenne interdisant les rejets de poissons en mer et la surpêche.
A l’été 2012, Cyril propose à Mélanie de réaliser le film avec lui. Elle accepte sans hésiter. « DEMAIN » est sur les rails.
Alors que l’humanité est menacée par l’effondrement des écosystèmes, Cyril, Mélanie, Alexandre et Laurent, tous trentenaires, partent à travers le monde en quête d’une solution capable de sauver leurs enfants et, à travers eux, la nouvelle génération. A partir des expériences les plus abouties dans tous les domaines (agriculture, énergie, habitat, économie, éducation, démocratie...), ils vont tenter de reconstituer le puzzle qui permettra de construire une autre histoire de l’avenir.
Selon Mohammed Yunnus, prix Nobel de la Paix, seule l’élaboration de cette nouvelle vision du futur, à partir des solutions du présent, sera assez puissante pour entraîner un grand nombre d’habitants de la planète dans la construction d’une société nouvelle ; à l’instar de ce que le rêve « du progrès » a suscité au XXe siècle.
Pour y parvenir, les protagonistes vont se rendre dans 9 pays : la France et l'île de la Réunion, le Danemark, la Finlande, l'Inde, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Suisse, la Suède et l'Islande et vivre quelques aventures...
Ce film est à destination du grand public, en France, en Europe et dans le monde. Il sera élaboré en version française et anglaise. Il reprend des exemples que les plus engagés dans ces questions connaissent souvent, mais que la plupart des gens doivent encore découvrir !
Surtout, sa grande originalité sera de les mettre bout à bout, comme un système, pour montrer qu'elles forment déjà un modèle de société cohérent.
INTRODUCTION
Mélanie, Cyril, Alexandre et Laurent découvrent plusieurs études internationales dont une publiée dans la revue Nature, et une co-financée par l'un des laboratoires de la Nasa, annonçant un effondrement probable de notre civilisation dans les 40 années à venir. Ils ont tous des enfants et ne peuvent se résoudre à rester sans rien faire. Rapidement, ils comprennent que les démarches déjà entreprises pour mobiliser populations et gouvernants ne suffiront pas.
Après avoir fait le point avec des experts sur les principaux problèmes à résoudre, ils décident de partir en quête des meilleures solutions expérimentées aux quatre coins de la planète, qui nous permettraient d’encaisser les chocs à venir et de construire des sociétés humaines capables de perdurer. A partir de ces exemples, mis bout à bout, ils espèrent construire un récit suffisamment puissant pour inspirer un maximum de personnes à travers le monde.
ACTE 1 : SE NOURRIR
Dans l'acte 1, l'équipe découvre qu’il est possible de produire plus de nourriture, sans engrais ni pesticides, avec peu de mécanisation et en réparant la nature plutôt qu’en la détruisant. Nous voyons comment nos villes peuvent réintégrer l’agriculture et nos campagnes se repeupler.
Nous visitons des lieux qui montrent que cela peut se faire à très grande échelle.
Des experts internationaux nous confirment que nous pouvons nourrir la France, l’Occident et les pays en développement sans pétrole et en créant de nombreux emplois grâce à l’agroécologie.
Des mains d'enfants commencent à dessiner cette nouvelle agriculture.
Mais un obstacle de taille empêche la mise en œuvre de cette vision : l’industrie pétrochimique qui tient le secteur agro-alimentaire. Pour faire muter l’agriculture, il faut opérer une vaste transition énergétique.
Nous repartons sur la route.
ACTE 2 : LA TRANSITION ENERGÉTIQUE
Dans l'acte 2, le petit groupe découvre comment des villes et des pays s’organisent pour se passer totalement de pétrole mais également d’énergies fossiles et fissiles (nucléaire).
Nous voyons à quoi ressemble le futur de l’énergie : des millions de bâtiments qui constituent autant de petites centrales de production solaire, une exploitation intelligente de toutes les ressources renouvelables (eau, air, bois, déchets…), l’énergie stockée et redistribuée par des réseaux intelligents, sur le modèle de la diffusion de l’information sur le Web, de massives économies d’énergie. Nous mesurons que cette révolution va transformer nos habitats, nos villes, nos transports. Nous évoluons dans les endroits où cette transformation a déjà eu lieu. Nous vivons pour quelques instants dans notre vie future.
Là encore, des experts nous tracent un scénario solide, qui nous permettrait de généraliser cette révolution d’ici 2050.
Le dessin se complète... Mais, à nouveau, une épreuve se dresse devant ce futur radieux : la transition énergétique coûte cher et les Etats, les villes n’ont plus d’argent, minées par les dettes et les politiques d’austérité.
Il nous faut repartir sur la route pour trouver une solution.
ACTE 3 : MONNAIES LIBRES ET ECONOMIES LOCALES VIVANTES
Dans cette troisième partie Alexandre, Laurent, Mélanie et Cyril constatent qu’il est possible de créer des monnaies (complémentaires aux monnaies classiques) destinées à financer les mutations dont nous avons besoin (bio, énergies renouvelables, isolation, écoles, faim dans le monde, etc.). D’ailleurs, des villes, des pays, des entreprises le font déjà et ça marche !
Parallèlement, nous comprenons que l’économie mondialisée telle qu’elle fonctionne aujourd’hui ne peut perdurer. Elle détruit la nature, épuise les ressources et renforce les inégalités entre quelques hyper riches et un nombre toujours plus grand de « pauvres ». L'équipe rencontre un réseau de 35 000 entrepreneurs américains pionniers des économies locales vivantes en réseau. Ceux-ci leur démontrent que l’ancrage territorial, l’indépendance des entreprises et la construction de réseaux est l’avenir de l’économie.
Cette vision est complétée par les pratiques de l’économie circulaire : créer des chaînes de production sans déchets où le recyclage des matières est quasiment infini et où les déchets des uns deviennent les ressources des autres.
Des mains d’enfants poussent les mains d’adultes et complètent le dessin.
Pourtant, même si cette vision enthousiasme les quatre compagnons, il reste un problème majeur : notre avidité. Malgré les crises et les difficultés, la solidarité, la coopération ne sont toujours pas la norme. Chacun tâche d’amasser pour lui-même, sans se soucier de partager ou de se modérer. Si nous voulons changer l’économie, nous avons besoin de nous transformer de l’intérieur.
Il leur faut repartir pour trouver comment éduquer les enfants à de telles valeurs dès le plus jeune âge.
ACTE 4 : EDUQUER
Dans la quatrième partie, nous nous immergeons dans des écoles qui apprennent aux enfants, dès la maternelle et la primaire, à coopérer, à résoudre pacifiquement leurs conflits, à vivre harmonieusement avec eux-mêmes, les autres et la nature, à réapprendre des savoir-faire indispensables. A trouver quelle est leur bonne porte d’entrée pour apprendre et, surtout, comment exprimer leurs talents, exercer leurs passions.
Nous réalisons que les comportements de domination territoriale, financière, physique, sexuelle, intellectuelle, les attitudes de prédation, le consumérisme effréné, le manque d’empathie que nous pouvons avoir pour les autres ou pour la nature sont directement liés à notre éducation et aux expériences que nous vivons dans les premières années de nos vies.
Nous découvrons que des pays entiers se sont engouffrés dans l’accompagnement des enfants pour qu’une nouvelle génération émerge et résolve nombre de problèmes que nous connaissons. Et que cela peut être mis en place partout !
Des mains d’enfants, directement issues des lieux que nous venons de quitter complètent le dessin.
Nous sommes remplis d’espoir, mais une question centrale reste en suspens. Si toutes ces initiatives formidables existent et fonctionnent, comment se fait-il qu’elles ne soient pas mises en place par nos gouvernements ? Un problème de taille est face à nous : nos démocraties ne fonctionnent peut-être pas si bien…
Encore un fois, le petit groupe reprend la route pour lever ce dernier obstacle.
ACTE 5 : POWER TO THE PEOPLE
Dans cette dernière partie, nous prenons conscience que dans le système démocratique actuel, contrairement aux idées reçues, nous avons très peu de pouvoir. Si les responsables politiques décident de ne pas agir, nous ne pouvons rien faire, ou presque. Nous découvrons alors que des mécanismes de démocratie direct présents dans certains pays, sont en mesure de renverser la vapeur et permettent aux citoyens de proposer des lois ou de s’y opposer, d’écrire ou de modifier la constitution.
En travaillant main dans la main avec des élus ils parviennent à d’extraordinaires réalisations.
Ne reste plus qu’à nous mobiliser et à être suffisamment nombreux pour représenter une masse critique…
Nous finissons par une série d’images nous montrant que ce que nous avons vu existe partout sur la planète.
Guidés par la voix off, nous découvrons en à peine quelques minutes, des dizaines d’autres initiatives extraordinaires, donnant une ampleur considérable aux quelques unes montrées dans le film : un autre monde est en marche. Dans ce bouquet final les visages, les sourires se mêlent pour constituer le dessin terminé.
Il apparaît en plein écran, en surimpression avec un paysage réel.
Jean Luc Danneyrolles, agriculteur de Provence et Carlos Pons, réalisateur Espagnol, organisent un voyage vers Grenade à la rencontre du mouvement social alternatif, entre agro-écologie et changement de paradigme. Ils engagent un cameraman et partent lors des grands froids de février 2012, avec pour tout moyen d'échange et seule richesse : des semences paysannes. Le témoignage d'un mouvement qui prend de l'ampleur........Un autre monde est possible, ici et maintenant. __________________ Données sur le voyage : 21 jours de voyage 35 projets visités plus de 200 personnes rencontrées 9 parcs naturels traversés (carte ici : g.co/maps/8mvgt) __________________ Objectif du projet Le film repose sur une démarche expérimentale : utiliser le langage audiovisuel pour transmettre des sensations et des concepts. Le sujet concerne une histoire du changement, des cycles humains replacés dans les cycles constants de la nature. Un nouveau monde est en germination sur notre terre et dans l'inconscient collectif des peuples, il émerge déjà fortement dans beaucoup de cœurs et en de nombreux lieux. Les semences échangées lors de notre voyage sont utilisées comme le fil conducteur de nos rencontres. Nous établissons à travers elles un lien entre les quelques projets alternatifs que nous avons visités, et l'ensemble des projets qui germent et se multiplient autour de la Méditerranée occidentale, et partout à travers le monde. Dans ce voyage collectif, de nombreuses expériences personnelles ou collectives permettront d'aborder des sujets entrecroisés autour de l'agroécologie, la permaculture, la décroissance, la coopération, l'autonomisation personnelle et populaire, etc. Plus globalement nous souhaitons témoigner de ce mouvement de pensée actuel dirigé vers le changement de paradigme post-capitaliste. L'idée est de chérir l'espoir que le monde va finalement évoluer au-delà de l'égoïsme, du matérialisme, de la corruption et la concurrence, de surmonter des siècles d'oppression, pour aller vers quelque chose de nouveau, où la reconnexion profonde avec la nature et un radical changement dans notre traitement vers elle et tous les êtres vivants peuvent être la clé.
On avait faite un appel à financement coopératif ! fr.ulule.com/mosaic/ ------------------------------ A propos de l´auteur : Je suis Carlos Pons, d'origine espagnole, installé en France depuis mars 2011 en Provence. Ma rencontre avec Jean-Luc date de cette époque. J'ai participé auparavant à 15 documentaires, la plupart du temps comme ingénieur du son. J'ai également réalisé un documentaire en 2006 sur la vie à Cuba. J'ai aussi produit 10 albums de musique et j'ai travaillé dans le domaine de la postproduction audiovisuelle à Londres. Je suis également membre co-fondateur de 3 associations : Mosaic Project - mosaicproject.net Colectivo Miradas - colectivomiradas.org Association Moviments - moviments.org.es Je participe aussi a : Alliance pour la souveraineté alimentaire des peuples liee a la Via Campesina alianzasoberanialimentaria.org/ viacampesina.org/fr/
Participants au projet : Réalisation / écriture / son : Carlos Pons Semences / Poèmes : Jean-Luc Danneyrolles
Images : Samuel Domingo Montage : Manu de la Reina Production : Virginia Cabello, Benoit Bianciotto Bande originale : Marta Gomez; Felah Mengus; Autres Traduction / relecture : Benoit Bianciotto Co-Production: Patrice Scanu Semences / Poèmes : Jean Luc Danneyrolles
Intervenants : Mas Franch, Ecollavors, Esporus, Semillas Madre Tierra, Ecocolonia Calafou, Didac S.Costa, 15M, Miquel Vallmitjana, Enric Duran, Cooperativa Integral Catalana, Esther Vivas, Derecho de Rebelión, AureaSocial, Gustavo Duch, Revista Soberania Alimentaria, Yaiza, Can Masdeu, Guillem Tendero, La Garbiana, Roy Littlesun, Universidad del corazón único, Josep Pamíes, Dolça Revolucio, Ecoxarxa Lleida, Permacultura Montsant, Mariano Bueno, Ecollaures, Llavors d´aci, Red sostenible y creativa, Ojo de agua, La Cúpula, Felah Mengus, Temazcali Efimero, La Tribu, BioAlacant, Vicent Bordera, Patricia Dopazo, Plataforma por la soberania alimentaria País Valencià, Perifèries, Mercatremol, Proyecto Rúcula, Jardines de Acuario, Red de Permacultura del Sureste, Los Albaricoqueros, Rincon del Segura, Nuevos Recolectores, Sunseed, Agrodilar, Hortigas, Ecovalle, 15M Granada, La comida en nuestras manos.
Vous pouvez voir l'agenda des presentations ICI: lavoixduvent.org
VIDEO. Sur France 2, deux remarquables documentaires de Gilles Cayatte et Christophe Nick démontent les pièges du racisme au quotidien.
C’est une oeuvre de salubrité publique que nous proposent Gilles Cayatte et Christophe Nick, une enquête à vocation pédagogique (1) à diffuser dans les écoles de journalisme tant ce travail de fond s’avère utile et même indispensable pour régénérer notre démocratie à bout de souffle.
A l’aide du journaliste John Paul Lepers, ils s’attaquent en effet à une tâche monumentale : déconstruire un préjugé, une idée aussi fausse que reçue, celle selon laquelle l’immigration et délinquance en France seraient liés.
Au bout de trente ans d’implantation électorale de l’extrême droite, ce cliché s’est malheureusement répandu au point de ronger chaque jour un peu plus la société française. Ce slogan s’impose comme une évidence à mesure que le lepénisme avance. De ministère de l’Identité nationale en discours de Grenoble, le sarkozysme n’ a pas été en reste pour souffler sur les braises. Et la "zemmourisation des esprits" illustrée par le succès du dernier livre du polémiste lepénisant apparait comme le point d’orgue de cette xénophobie ordinaire.
Point par point, pièce à pièce, ces deux documentaires démontent de façon implacable ce monstrueux mensonge sans a apriori idéologique mais en s’appuyant sur les faits, rien que les faits, ce qui constitue la base même du métier de journaliste.
Découvrez en exclusivité le documentaire "L’enquête qui dérange", diffusé mardi 25 novembre, sur France 2 :
Dans le premier documentaire, intitulé "L’enquête qui dérange", John Paul Lepers promène sa silhouette dégingandée de journaliste faussement candide à travers l’hexagone, d’Aubervilliers à Beausoleil. A partir du recueil des statistiques officielles des crimes et délits, il arpente le pays pour tenter de vérifier cette intuition selon laquelle immigration et délinquance seraient étroitement liées, la première étant cause de la seconde.
Au fil de ce travail minutieux que l’on suit pas à pas comme une enquête policière, il relativise la portée de ces masses de chiffres que les hommes politiques en mal de démagogie électoraliste s’envoient à la figure. Le plus souvent, en effet, les statistiques brandies additionnent des délits sans rapport entre eux, des incivilités ordinaires à la grande criminalité.
Puis, recentrant son étude sur la comparaison entre deux aires urbaines aux caractéristiques sociales semblables, Caen et Montbéliard, il parvient à éliminer cette idée reçue qui pollue le débat public. A Caen, où le pourcentage d’immigrés est presque trois fois inférieur à celui de Montbéliard, (5% contre 13,6%), le taux de délinquance s’avère exactement du même niveau. Toute corrélation avec l’implantation de populations étrangères est donc nulle et non avenue et l’enquête s’applique à le démontrer de façon indiscutable.
Dans le second volet, intitulé "La fabrique du préjugé", John Paul Lepers dissèque les mécanismes qui sont à la racine des discriminations à l’aide des travaux de professeurs en psychologie sociale. De façon là aussi limpide et minutieuse, il multiplie les expériences auprès d’élèves d’écoles primaires qui dévoilent comment se forment en chacun de nous, ou presque, préjugés et stéréotypes liés à la couleur de peau de l’autre.
Lutter contre ces mauvais instincts qui menacent chacun de nous et notre capacité à vivre ensemble par-delà de nos différences est affaire de pédagogie et de savoir. C’est aussi affaire de journalisme et c’est le grand mérite de ces deux formidables enquêtes de nous le rappeler. A voir et revoir absolument pour dissiper les vents mauvais de la démagogie xénophobe qui polluent notre actualité.
Historiens et économistes, dont Joseph Stiglitz, lauréat du Nobel d'économie, décrivent les multiples facettes de la misère selon les époques et les régions du monde. Aux temps préhistoriques, l'extrême précarité était le lot commun de tous les chasseurs-cueilleurs tandis qu'au Moyen Âge, elle semble devenir le moteur du système, avec la charité comme seul remède. La pauvreté serait-elle la conséquence des déprédations et de la colonisation ? L'internationalisation des échanges et l'industrialisation seraient-elles à la racine du mal ? Des séquences d'animation viennent illustrer cette odyssée chronologique. Le film met en scène de multiples personnages plus pauvres les uns que les autres, et nous confronte à la fin à la misère moderne et à son origine principale : les inégalités...
Réalisé, en 2013 par Johanna Bedeau et Laurent Benaïm, à l’initiative de la MIPROF (Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains), ce court-métrage, d’une durée totale de 15 minutes, se découpe en 3 parties illustrant successivement : - les mécanismes de la violence ; - le repérage ; - la prise en charge des femmes victimes de violences.
Face à la crise et aux risques écologiques, il faut repenser de fond en comble notre modèle de société fondé sur la croissance. Locales et solidaires, des solutions alternatives existent. Le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin témoigne de celles qui vont – peut-être – orienter notre futur.
Le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin est avant tout l’histoire d’une cassure. Entre les décideurs politiques et une partie de la population réticente à se laisser imposer les doxas libérales, les visions du monde tel qu’il doit être mené semblent irréconciliables. Lorsque les premiers ne jurent que par la croissance, répétant le terme comme une formule incantatoire, les seconds espèrent en d'autres solutions et réfutent le productivisme et la consommation à tout prix. Les experts intervenant dans le film sont formels : sous la forme qu'elle a connue au XXe siècle, la croissance est terminée, elle ne reviendra pas. De nombreux paramètres ne leur laissent aucun doute, dont la fin de l’ère des énergies bon marché ou la dépendance croissante à la dette.
Fous et insoumis
"Celui qui pense qu’une croissance exponentielle infinie est possible dans un monde fini est soit un fou soit un économiste" déclare un... économiste, non sans humour. Alors, pendant que les États s’enfoncent dans la crise, des insoumis créent les prémices d’une société fondée sur la sauvegarde écologique et le développement durable. Avec Sacrée croissance !, la réalisatrice présente une sélection d’initiatives réussies et de modèles alternatifs viables. Son film élargit ainsi le champ des possibles en montrant comment on peut réfuter en action, et pas seulement en paroles, le modèle économique dominant. Avec une idée force : face au gaspillage mondial, la réponse doit être locale et solidaire. À Toronto, une coopérative de fermiers produit des légumes bio près du centre-ville et vise la souveraineté alimentaire. À Rosario (Argentine), on lutte contre l’exclusion sociale en fertilisant d'anciennes décharges pour embaucher des maraîchers débutants. Certains villages népalais s’approchent de l’autosuffisance énergétique grâce au biogaz et à la micro-hydro-électricité. Au Brésil ou en Bavière, des banques communautaires et des monnaies locales bouleversent le rapport à l’argent d’un public qui se fait "prosommateur" (producteur et consommateur). Quant au Bhoutan, il développe une politique publique révolutionnaire instaurant le concept du "Bonheur national brut" (BNB). "L’abondance matérielle finira par s’arrêter", rappelle un des intervenants. Et c'est avant qu'il faut changer de paradigme économique, insiste Marie-Monique Robin.
L’Equateur dirigé depuis 2007 par le président de gauche Rafael Correa propose des solutions originales à la crise économique, sociale et environnementale. Pierre Carles et son équipe s’apprêtent à prendre leur poncho et leur sac à dos pour aller voir à quoi ressemble le « miracle équatorien » boudé et ignoré par la presse française. La 1° partie de ce feuilleton documentaire est d’ores et déjà proposée en accès libre sur internet.
Objectif : inciter les internautes à financer la suite de l’enquête outre-Atlantique, la faire circuler en 2015 et ainsi de suite... Trois ou quatre épisodes devraient voir le jour d’ici l’élection présidentielle française de 2017.
La visite en France d’un champion de la croissance économique passe rarement inaperçue, même lorsqu’elle ne présente qu’un intérêt médiocre. Un serrage de louches sur le perron de l’Elysée avec un président chinois ou une chancelière allemande rameute à coup sûr le ban et l’arrière-ban des troupes journalistiques. Pourquoi alors la presse hexagonale a-t-elle boudé le dernier séjour à Paris de Rafael Correa ?
Le 6 novembre 2013, le président équatorien était à la Sorbonne pour décrire le modèle économique en train de s’inventer dans son pays, en insolente rupture avec le dogme de l’austérité et de l’inféodation à la finance auquel les dirigeants européens veulent condamner leurs ouailles. En choisissant de ne pas obéir au FMI et d’imposer une renégociation de sa dette dans des conditions acceptables, l’Équateur, petit pays d’Amérique du Sud, aux prises avec des difficultés sans commune mesure avec celles que peut connaître la puissante Union européenne, s’est sorti par le haut du pétrin dans lequel il s’enfonçait. Pas de coupes dans les dépenses publiques, mais des programmes de redistribution qui ont fait chuter le taux d’extrême pauvreté de 16,9 % à 8,6 % au cours des six dernières années. Pas de dépouillement des droits sociaux par un patronat tout-puissant, mais des investissements publics dans les infrastructures et un taux de croissance (4,5 %) parmi les plus élevés d’Amérique latine. Tout n’est pas rose dans le bilan de Rafael Correa, mais au moins le président équatorien représente-t-il une preuve bien vivante que la politique du bulldozer contre les pauvres adoptée en Europe n’est pas nécessairement la seule envisageable.
On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif
Peu de grands médias français – à l’exception du Monde diplomatique et de quelques journaux de presse écrite - ont prêté attention à la visite du président équatorien. Aucune chaîne de télévision ni radio nationale n’a repris le message qu’il souhaitait adresser aux populations européennes : ne faites pas la folie de vous plier aux injonctions des banques, regardez comment l’austérité qu’elles vous infligent aujourd’hui a failli ruiner notre pays par le passé, et comment nous nous en sommes relevés en faisant tout le contraire. Pareil avertissement est-il sans valeur pour le public français ? « On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif », a chuinté Ivan Levaï, vétéran chez France Inter, quand les comparses de Pierre Carles ont commencé à enquêter sur la question. Mais qui sont les ânes ? Et comment redonner soif à une presse goulument ravitaillée dans l’abreuvoir des experts du CAC 40 ?
Après Pas vu pas pris, Enfin pris ?, Fin de concession et Hollande, DSK, etc, Pierre Carles et son équipe poursuivent leur critique radicale des médias. Ils se proposent à présent d’explorer la question du traitement de l’hérésie équatorienne dans la presse française. Il s’agira bien sûr de confronter la chefferie éditoriale à ses choix idéologiques, et de comprendre par quel enchantement l’impasse borgne et insalubre du monétarisme européen se présente à elle comme un horizon indépassable. Il s’agira aussi d’enquêter sur place, en Équateur, afin d’élucider ce que le journal d’affaires colombien Dinero (« argent ») qualifie avec incrédulité de « miracle économique ». L’alternative qui se joue là-bas est-elle un simple mirage ou alors un modèle susceptible d’allumer quelques flammèches à notre horizon ?
La bourse ou la vie
Mais l’exploration journalistique coûte de l’argent. Pour achever le tournage du prochain épisode d’Opération Correa, nous devons réunir au moins 25 000 euros. La somme peut paraître confortable, elle est pourtant dérisoire au regard du budget « normal » d’un documentaire grand public : à ce prix-là, nous n’irions pas loin sans l’expérience, l’implication et l’inventivité de chaque membre de notre collectif. Grâce à votre participation financière, nous pourrons finir d’arpenter les salles de rédaction parisiennes et mener nos propres investigations dans ce pays étrange qui les intéresse si peu. Une fois en boîte avec votre aide, le deuxième épisode du film sera lui aussi librement accessible sur Internet, en streaming et P2P, pour que le public s’en empare et le fasse vivre hors des clous de l’information industrielle.
Action !
Dans ce nouveau projet, il y a l’idée de reproduire ce qu’on peut appeler le cinéma d’enquête et d’action dans lequel vous-mêmes êtes conviés à participer, voire à donner... de votre personne. Si vous êtes en colère contre des médias de masse si peu pluralistes, si vous croyez au pouvoir du cinéma documentaire, si vous avez envie de vous investir pour propager un message de contestation qui ne demande qu’à grandir, soutenir Opération Correa est un moyen de rejoindre une aventure politique qui promet d’être enthousiasmante, réflexive et drôle. Avec cette nouvelle enquête, vous participez à un travail inédit et à la mise en cinéma d’une réelle proposition.
Bande annonce
OPÉRATION CORREA Un film de Pierre Carles Interviews : Aurore Van Opstal, Nina Faure, Brice Gravelle, Julien Brygo Images et son : Pablo Girault, Martin Khalili, Nicolas Mas, Hugues Peyret, David Rit Scénario, montage et réalisation : Pierre Carles Conseillers/ères montage : Corinne Billard, Gilles Bour, Matthieu Parmentier, Ludovic Raynaud Production : Annie Gonzalez, C-P Productions Avec la participation plus ou moins volontaire de Christophe Barbier, Agnès Bonfillon, Yves Calvi, Thomas Legrand, Elisabeth Quin, Frédéric Taddeï, Alban Ventura, Ivan Levaï... et les interventions de Rafael Correa, Patrick Bèle, Maurice Lemoine, Mylene Sauloy. Remerciements à Folimage pour l’extrait du film d’animation « Mon âne » (réalisation : Pascal Le Nôtre - 1994) et à Maxime Brandely pour la retranscription
La pratique de l’apnée en grande profondeur expose les apnéistes à un phénomène de narcose, appelé aussi « ivresse des profondeurs ». NARCOSE relate l’expérience et le voyage intérieur du champion du monde d’apnée, Guillaume Néry, lors d'une descente en grande profondeur. Le film s'inspire de son expérience physique et du récit réel de ses hallucinations.
Projection-débat autour du film "High Power" Dimanche 2 novembre 20h30 Salle de la Bourse à Cahors. Lundi 3 novembre 20h30 au Cinéma Robert Doisneau de Biars-sur-Cère.
En présence du réalisateur indien Pradeep Indulkar. Emission radio sur Antenne d'OC à Cahors le lundi 3 novembre en matinée.
En 1969 la première centrale nucléaire de l’Inde a été ouverte à Tarapur. Dans un élan patriotique émotionnel les paysans locaux ont joyeusement donné leurs terres fertiles. Aujourd’hui, presque cinquante ans plus tard, la deuxième génération de ces fermiers patriotiques manifeste à Tarapur afin de pouvoir au moins subvenir à leurs besoins élémentaires. Les ténèbres se sont abattues sur la ville qui fournit l’énergie au pays. Tarapur est loin du merveilleux rêve promis. Ce qui s’est passé à Tarapur au cours de ces longues années peut servir d’alerte au monde entier avant qu’il ne soit trop tard. Sur toile de fond d’un paradis sur terre détruit par la main de l’homme afin de satisfaire son avidité, ce documentaire présente un monde inconnu, une réalité cachée et une nature détruite. Le réalisateur Pradeep Indulkar a obtenu le prix Uranium à Rio de Janeiro en Mai 2013 pour ce film et il sera présent à l’issue de la projection pour parler de son expérience.
Soirée du dimanche co-organisée par Attac Cahors, Droit à la paresse, Pour une Terre vivante et Sortir du nucléaire Lot (stand d’information sur place).
Soirée du lundi organisée par Sortir du nucléaire Lot.
Contact pour dimanche : Philippe Cruzel 05 65 22 91 11 ou 06 42 28 65 36 philippe.cruzel@orange.fr
Contact pour lundi : Michel Boccara 09 63 45 63 02 / 05 65 11 61 75
André Bucher est écrivain, paysan biologique et bûcheron. Depuis plus de trente ans, il vit aux confins de la Drôme et des Alpes de Haute-Provence, dans la vallée du Jabron. Dans ce lieu sublime et sauvage, entre terre et ciel, l’écrivain des grands espaces, druide à la barbe broussailleuse, regard bleu, invente des récits de hautes solitudes. En janvier 2012 il publie Fée d’hiver. Rencontre avec un écrivain d’un territoire.
André Bucher is a writer, organic farmer and logger. For over thirty years he’s been living on the border of the Drôme and Alpes de Haute-Provence, in the valley of Jabron. In this sublime wilderness, between earth and heavens, the writer of the wide outdoors, as a bushy-bearded and blue-eyed druid, invents stories of high solitudes. In January 2012 he published Fée d’hiver. Meeting with a writer of a territory.