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Cette émission est la dernière de la série consacrée aux médecines sauvages. Interviewes d'herboristes dans leurs boutiques, qui parlent de leur métier en voie de disparition, de leur difficultés pour se faire reconnaître (création d'un diplôme d'herboriste supprimé sous Vichy en 1942). Ils expliquent les vertus curatives des plantes médicinales.
La modernisation de l’agriculture d’après guerre portée au nom de la science et du progrès ne s’est pas imposée sans résistances. L’élevage ovin, jusque là épargné commence à ressentir les premiers soubresauts d’une volonté d’industrialisation.
Depuis peu une nouvelle obligation oblige les éleveurs ovins à puçer électroniquement leurs bêtes. Ils doivent désormais mettre une puce RFID, véritable petit mouchard électronique, pour identifier leurs animaux à la place de l’habituel boucle d’oreille ou du tatouage. Derrière la puce RFID, ses ordinateurs et ses machines il y a tout un monde qui se meurt, celui de la paysannerie.
Dans le monde machine, l’animal n’est plus qu’une usine à viande et l’éleveur un simple exécutant au service de l’industrie. Pourtant certains d’entre eux s’opposent à tout cela …
La lutte des éleveurs contre le puçage RFID des moutons peut apparaître comme un combat de plus. Pour certains c’est un combat comme un autre, un combat contre les obligations (la dernière en date étant celle de l’obligation de vacciner contre la FCO[1].) Cependant comme nous l’avons constaté dans nos entretiens avec les éleveurs il ne s’agit pas d’une obligation supplémentaire. C’est une volonté à moitié camouflée d’industrialiser l’élevage ovin et caprin, une volonté de contrôle total afin d’amener l’élevage vers d’autres aménagements futurs, sur le terrain de la génétique notamment. (Voir à ce propos la loi sur les reproducteurs certifiés[2].) Camouflée, car selon ceux qui imposent la puce ( État, autorités sanitaires et vétérinaires ), la puce serait un outil de traçabilité, donc de sécurité pour le consommateur et diminuerait la pénibilité du travail pour l’éleveur.
Pour aborder cette problématique nous avons choisi le secteur ovin, les moutons, l’élevage des agneaux, des brebis… Là où l’imaginaire commun n’arrive pas à se représenter le métier de berger derrière un ordinateur équipé d’un lecteur de données pour contrôler ses bêtes, c’est pourtant cette réalité qui domine l’élevage moderne. C’est probablement ces hommes, éleveurs, bergers, qui historiquement ont le plus résisté contre l’industrialisation du secteur agricole et ce n’est pas anodin si ce sont eux qui se retrouvent moteurs de la lutte contre ces nouvelles obligations qui apparaissent.
Les RFID sont le point de départ du projet de ce film documentaire. Le puçage se généralise autour de nous, les informations se recoupent, la carte d’identité biométrique s’impose. À chaque fois avec de bon prétextes, de bonnes raisons, de bons arguments. Avec la directive européenne concernant le puçage obligatoire des cheptels ovins et caprins, nous assistons à la première obligation d’envergure de puçage du vivant. Une expérimentation grandeur nature dont les industriels se flattent.
C’est dans ce contexte que s’inscrit ce film, mais nous avons volontairement choisi de le laisser en toile de fond. Nous consacrerons la majeure partie du documentaire aux paroles d’éleveurs sans commentaires. Un peu à la manière des tribunes libres dans la presse nous écouterons les récits de ceux qui vivent ces transformations et luttent contre les obligations.
Nous revenons avec chaque éleveur sur les raisons qui les ont amenés à ce métier, à cette passion. Nous partageons avec eux leurs inquiétudes mais aussi leurs espoirs. A l’écoute des bergers, des éleveurs nous tentons de comprendre ce métier ; et à travers leurs regards, nous ouvrons les yeux sur le danger d’une société industrielle et frénétique.
[1] Fièvre Catarrhale Ovine – Le gouvernement français impose la vaccination contre la FCO en 2009/2010 puis retire l’obligation suite à de nombreux effets secondaires sur les bêtes et une forte mobilisation des éleveurs.
[2] Une loi prévoit pour 2015 l’obligation pour les éleveurs de faire certifier ( homologuer ) leurs béliers.
Ce film serbe drôle et terrible à la fois raconte l'histoire d'un groupe d'activistes homosexuels de Belgrade qui veut organiser une Gay Pride, malgré les menaces de groupes skinheads. Cette comédie se base sur des faits réels et a connu un grand succès dans les pays de l'ex-Yougoslavie. Il a reçu trois prix au festival de Berlin en 2012.
FUKUSHIMA – Deux ans après le séisme, le tsunami et la catastrophe nucléaire qui ont frappé le Japon, le pays panse toujours ses plaies. En dépit des travaux de décontamination, de nombreuses zones sinistrées présentent des taux de radioactivité très dangereux pour l’homme. Pourtant, de nombreux habitants ont décidé de rester.
Au-delà du nuage : Yonaoshi 3,11, un webdoc de la réalisatrice franco-japonaise Keiko Courdy, raconte le quotidien de ces irréductibles. Publié le 11 mars 2013 à 14h46 sur le site de l’hebdomadaire L’Express, soit deux ans tout juste après le tremblement de terre, cette œuvre sera agrémentée chaque semaine d’une nouvelle vidéo.
Durant plus d’un an, la réalisatrice s’est rendue dans les contrées les plus reculées du Japon post-Fukushima, à la recherche de témoignages. L’on y rencontre par exemple Risa Yamada, une lycéenne de 17 ans, qui vit dans une maison fortement contaminée avec toute sa famille.
Elle nous fait découvrir les rizières de ses ancêtres et raconte, avec ses frères, les moments de crise par lesquels est passée sa famille, après la catastrophe. Pour elle comme pour de nombreux habitants, il n’est pourtant pas question de déménager.
Keiko Courdy n’a pas interrogé que les habitants. Elle a également discuté avec des architectes, agriculteurs, activistes anti-nucléaires et personnalités religieuses. Un autre document mérite lui aussi une attention toute particulière : l’interview de Naoto Kan, Premier ministre japonais au moment de la crise, tournée en juin 2012.
Toutes ces vidéos, rangées par thématique, sont accessible aisément grâce à l’interface épurée mais lisible de ce webdoc. À noter qu’une section, pour le moment peu fournie, est réservé aux photos prises en différents endroits du Japon.
Enfin, l’aspect participatif est lui aussi de la partie. Les internautes sont appelés à contribuer, par l’intermédiaire d’un Arbre à vœux, où ils peuvent poster leurs messages de soutien et d’amitié au peuple japonais.
Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.
NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVESs’adresse à celles et ceux qui souffrent – en Grèce, en France et ailleurs –, qui peinent non pas seulement à vivre, mais, de plus en plus, à survivre… Nous ne voulons pas que l’accès à ce film leur coûte l’équivalent d’un repas, même le plus frugal.
NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVESs’adresse à celles et ceux qui résistent, vivent à la marge, inventent d’autres modes d’existence moins absurdes, aliénés ou compromettants ; ceux dont la lutte courageuse est souvent au prix de sacrifices socio-professionnels et, par conséquent, budgétaires, par souci de cohérence ou, tout simplement, bannis par les dirigeants du monde du travail… Nous ne voulons pas que l’accès à ce film leur coûte le moyen de réaliser une action de résistance, même la plus modeste.
NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVESs’adresse à celles et ceux qui s’interrogent, doutent de plus en plus du système actuel et de son évolution, s’attristent de voir toujours plus de souffrance et de dévastation autour d’eux et ne peuvent se satisfaire de chercher un bonheur précaire et discutable dans un océan de malheur qui s’étend et nous submerge les uns après les autres. Nous voulons que l’accès gratuit à ce film participe à les faire réfléchir et contribue à étendre le débat sur la nécessité de rompre avec la marchandisation du monde et de l’humain ; marchandisation qui frappe jusqu’aux outils et matériaux essentiels à l’amplification de la lutte et à la création d’alternatives.
A l’inverse, pour ces derniers, notresouscription de soutienest l’occasion de contribuer authentiquement – et non sous la forme d’une charité quelconque – à nourrir la pensée et l’action de ceux qui précèdent : donner à celles et ceux qui souffrent la force de se lever ou – au moins – de se sentir vraiment soutenus, et à celles et ceux qui résistent un témoignage d’affection, d’estime et d’encouragement à persévérer dans l’adversité.
En Grèce, en France et ailleurs, quotidiennement, des milliers de personnes humbles et extraordinaires croient encore qu’un autre monde est possible et le prouvent. Par leurs actes, ils témoignent que l’être humain est capable de grandes choses : non pas de constructions technologiques rutilantes ni de coups d’éclats sportifs, financiers ou militaires salués dans la gabegie par le spectacle, mais tout simplement de persévérance, d’amour et de dignité.
Alors que le système distille, chaque jour toujours plus, la résignation, l’égoïsme et la peur, il ne tient qu’à nous, partout, selon nos moyens, de répandre leurs antidotes : la persévérance, même dans l’adversité, l’amour indéfectible de l’humanité – parce qu’elle est capable d’autre chose – et la dignité de résister au système qui la tyrannise et la rend méconnaissable.
Y.Y.
MISE EN LIGNE GRATUITE DU FILM DANS SA VERSION DÉFINITIVE MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2013
« La gratuité est l’arme absolue contre la dictature du profit. » Raoul VANEGEIM
Pour que le film NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES puisse circuler gratuitement, il est nécessaire que ceux qui le peuvent soutiennent cette démarche orginale.
Trois possibilités très simples :
1) soit par PAYPAL
2) soit par CHÈQUE à l’ordre de ANEPOS à envoyer à : ANEPOS / soutien "Ne vivons plus comme des esclaves" 178, rue de la Plaine-Saint-Martin 81 000 ALBI
3) soit par VIREMENT IBAN d’ANEPOS : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730 BIC : PSSTFRPPTOU
Merci pour tous ceux qui, grâce à vous, auront prochainement l’accès gratuit au film NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES.
MISE EN LIGNE GRATUITE DU FILM DANS SA VERSION DÉFINITIVE MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2013
Y.Y. et l’équipe du film
PS : pour toute question concernant le budget ou le financement de NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES, n’hésitez pas à contacter Maud au 06 18 26 84 95 (administration du film) ou courriel Maud.
Makis de l’usine autogérée VIO.ME, banlieue de Thessalonique
La souscription de soutien continue ici pour celles et ceux qui le souhaitent et le peuvent (bilan final détaillé le 25 septembre 2013, ou avant si nous arrivons à l’équilibre)
Mutagenèse... Qu'est-ce qui se cache derrière ce mot quelque peu ésotérique ? Beaucoup de choses, et en particulier un ensemble de techniques visant à faire muter artificiellement des organismes vivants. Cette manipulation génétique s'inscrit donc dans le champ général de la recherche sur les OGM. Mais avec certaines ambiguïtés qu'il est bon de débusquer...
Rappelons tout d'abord rapidement ce que sont les OGM. Le généticien Christian Vélot en donne une définition dans son excellent livre OGM, un choix de société (Editions de l'aube, 2011) : « La définition officielle dit qu'un OGM est un organisme vivant – quand on dit " organisme vivant " on pense tout de suite à un animal mais ça peut être un végétal, un microbe – dont on a modifié de façon non naturelle, c'est-à-dire par l'intervention de la main de l'homme, ses caractéristiques initiales. Comment les a-t-on modifiées ? Soit par addition d'un ou plusieurs gène(s) dit(s) " étranger(s) " (c'est-à-dire venant d'une autre espèce), soit par suppression, par remplacement ou modification d'au moins l'un des gènes de cet organisme. » Concernant la mutagenèse elle-même, l'article du site Inf'OGM (mars 2008) que nous citons, avec un glossaire, à la suite de cette introduction, explique que c'est un ensemble de méthodes « permettant de modifier le génome d'un organisme vivant ».
Ces " modifications " sont menées « par l'utilisation d'agents énergétiques (rayons gamma, rayons X...), chimiques, ou par culture de cellules exposées à des agents sélectifs – comme un herbicide. » On voit donc que la mutagenèse peut être considérée comme une des branches de la recherche fondamentale et appliquée sur les OGM.
C'est ce qui fait dire aux opposants aux manipulations de la mutagenèse que celles-ci sont destinées à produire des " OGM cachés ".
De nombreuses actions anti-mutagenèse sont menées régulièrement (l'une, récente, s'est déroulée le 2 septembre dernier, dans la Drôme, dans l'Isère et près de Lyon : fauchage de tournesol muté, débats...), au même titre que contre les parcelles de plantes OGM. Les Faucheurs volontaires sont bien sûr à la pointe de ce combat, comme la Confédération paysanne. Celle-ci expliquait, en mai 2009 : « Après les OGM, l'industrie semencière continue son combat pour s'accaparer le vivant, en misant sur la technologie de mutation (naturelle ou dirigée, par radiation par exemple). Après la phase de recherche, ces groupes sont passés en France aux essais de démonstrations pleins champs (pour le tournesol). Cette technique d'origine biotechnologique pose des problèmes de même ordre que ceux des OGM (agronomiques, environnementaux, sanitaires). Des risques importants de contamination et de résistances (déjà constatées sur le blé) sont d'ores et déjà prévisibles sur les tournesols, et de façon encore plus préoccupantes sur le colza ».
Il y a de nombreuses mutagenèses
Les laboratoires et les grandes firmes agro-industrielles qui travaillent sur ces mutations, de leur côté, ne désarment pas, malgré les oppositions citoyennes qui contestent ces recherches, en France comme partout dans le monde. Ainsi par exemple, BASF, prenant acte en janvier dernier du rejet des OGM par les européens, a annoncé que « le développement et la commercialisation de tous les projets OGM exclusivement destinés au marché européen sont arrêtés », tout en annonçant son intention de se concentrer sur les marchés nord et sud-américains...
De leur côté, certains professionnels jouent sur l'ambiguïté des protocoles des techniques de mutagenèse : celles-ci peuvent en effet être des manipulations ne faisant pas intervenir de transfert de gène(s) d'une espèce de plante à une autre. C'est la différence qui existe entre mutations spontanée et aléatoire (voir glossaire ci-dessous). Ainsi le CETIOM, Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitains, peut-il affirmer (site reporterre.net, août 2009) que la mutagenèse est « une méthode ancienne de sélection », ce qui n'est pas faux. Mais cet argument passe sous silence les mutations volontaires effectuées en laboratoire – et en plein champ : « Un malentendu s'est introduit avec la technique de sélection variétale utilisée pour la création de nouveaux hybrides de tournesol : la mutagenèse », explique le CETIOM. « Celle-ci n'est pas une technologie de transfert de gène d'une autre espèce et elle est très utilisée en création variétale. De nombreux exemples : en horticulture le chèvrefeuille, la pastèque sans pépin, le riz, le tournesol... Toutes les agricultures bénéficient de la technique de la mutagénèse depuis plus de 50 ans. La plupart des variétés utilisées en agriculture conventionnelle et biologique en sont soit directement issues soit possèdent dans leurs ancêtres des variétés ayant bénéficié de cette technique. »
En fait, la mutagenèse qui intéresse les agro-industriels est bel et bien celle qui met en œuvre « toute production volontaire de variabilité génétique chez un organisme vivant, par l'utilisation d'agents énergétiques, chimiques, ou par culture de cellules exposées à des agents sélectifs », ainsi que le précise le court article du site Inf'OGM que voici, avec son glossaire (les intertitres sont de la rédaction de La Lettre du Larzac).
J.-F. Capelle
Une "production volontaire de variabilité génétique"
La mutagenèse, mot composé de « mutant » et « genèse », signifie : création de mutants. Elle regroupe l’ensemble des méthodes permettant de modifier le génome d’un organisme vivant. “ Mutagenèse ” fait référence à toute production volontaire de variabilité génétique chez un organisme vivant, par l’utilisation d’agents énergétiques (rayons gamma, rayons X...), chimiques, ou par culture de cellules exposées à des agents sélectifs – comme un herbicide. Bien sûr, parmi les mutants existent aussi des variétés de plantes apparues spontanément dans la nature.
Ces traitements, énergétiques, chimiques ou sélectifs, utilisent les mêmes protocoles scientifiques. Des semences, du pollen ou encore des cultures de cellules de la variété de plante à modifier sont exposés au traitement choisi. Dans le cas du traitement des semences et du pollen, on provoque spécifiquement la mutation. Dans le cas de l’exposition de cellules à l’herbicide, on révèle des mutants préexistants. Les chercheurs sélectionnent ensuite les individus viables : semences aptes à germer, pollen capable de féconder, cellules non tuées par l’herbicide.
Les plantes obtenues sont ensuite sélectionnées sur leurs caractéristiques agronomiques, selon les opportunités commerciales identifiées. Celles présentant des propriétés non désirées mais a priori intéressantes sont conservées pour faire l’objet de recherches plus poussées. Pour celles présentant une caractéristique recherchée, on poursuit leur mise au point, à savoir l’identification précise du gène muté.
Petit glossaire de la mutation
Mutant : se dit de cellules ou d’individus porteurs d’un ou plusieurs changements héréditaires (mutation) dans la séquence de l’ADN, à l’exception des échanges génétiques se produisant naturellement lors de croisement et/ou de recombinaisons naturelles. Ces changements affectent l’expression d’un ou plusieurs gènes.
Mutation spontanée : mutation survenant naturellement, sans intervention volontaire. La fréquence de ces mutations dépend des espèces et de leur environnement mais reste généralement faible.
Mutation aléatoire : c’est une mutation qui peut toucher n’importe quelle partie du génome et apportant une modification non définie. Elles peuvent être spontanées ou provoquées par des agents dits mutagènes (rayons X, produits chimiques...), ayant la propriété d’augmenter significativement la fréquence des mutations spontanées.
Plantes transgéniques : selon la directive européenne 2001/18, un OGM est “ un organisme, à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été altéré d’une façon ne se produisant pas naturellement lors de croisement et/ou de recombinaisons naturelles ”.
" Le 5 mai 1981, après un jeûne de soixante-six jours, Bobby Sands s’éteignait dans la prison* de haute sécurité de Long Kesh, Irlande. Il fut le premier des dix «martyrs» républicains qui se laissèrent mourir de faim afin d’obtenir le statut de prisonniers politiques. Condamné à quatorze ans de détention, pour la possession d’une seule arme, Sands écrit dans Republic News. Durant les dix-sept premiers jours de sa grève de la faim, il tint un journal intime. Un mois avant de mourir, à vingt-six ans, il avait été élu député de Fermanagh et Tyrone du Sud. Sands fut inhumé dans le Carré républicain de Milltown, ainsi que ses neuf compagnons de grève: Francis Hugues (25 ans) mort le 12 mai 1981, Raymond McCreesh (24 ans) et Patsy O’Hara (23 ans), décédés le 21 mai, Joe McDonnell (30 ans), le 8 juillet, Martin Hurson (27 ans), le 13 juillet, Kevin Lynch (25 ans), le 1er août, Kieran Doherty (25 ans), le 2 août, Thomas McElwee (23 ans), le 8 août et Michael Devine (23 ans), le 20 août."
Merci à Lu Pélieu qui m'a fait passer ce poème de Bobby Sands, elle-même l'a eu d'un de ses camarades :
"Aujourd'hui, le gouvernement anglais présente ses excuses à propos du "Bloody Sunday" si bien clamé par le Bono de U2 - Les clampins applaudissent, 30 ans après les parents des victimes défilent comme chaque année...de 1978 à 1985 j'ai milité activement aux côtés de l'IRA - c'est ainsi que me fût transmis par l'un de ses camarades le Testament de Bobby Sands, un long poème sans haine. "
LE RYTHME DU TEMPS - Poème-Testament de Bobby Sands.
Il est une chose inhérente à chaque être humain
Connais-tu cette chose mon ami ?
Elle a enduré les coups durant des millions d'années
et résistera jusqu'à la fin des temps.
Elle est apparue quand le temps n'avait pas de nom
Elle a pris vie et grandeur
tranchant les liens du mal
d'un couteau à la lame acérée, impitoyable.
Depuis le début des temps
Elle a allumé des feux quand le feu n'existait pas
brulant les esprit des hommes
et trempant en acier leurs coeurs lourds comme le plomb.
Elle a versé des larmes sur les rives de Babylone
et poussé un cri d'agonie et de colère
quand tous les hommes furent perdus.
Elle a saigné sur la Croix.
Par le lion et l'épée
elle périt à Rome
sur la Voie Appienne,
revêtue d'une armure de cruauté et de défi ,
aux côtés de Sprtacus
quand le mot d'ordre était la mort.
Elle marcha avec les plus miséreux
gravée dans leurs regards
où étincelait la mort comme vivante,
effrayant Seigneurs et Rois.
Elle a souri en toute innocence
face aux anciens conquistadors
docile, soumise et si inconsciente
du pouvoir mortel de l'or.
Elle explosa dans les rues misérables de Paris
et prit d'assaut la vieille Bastille.
Elle écrasa à coups de talons la tête des serpents.
Elle est morte dans le sang des plaines de Buffalo
Elle est morte de faim sous la lune et la pluie
son Coeur fut enterré à Wounded Knee
mais un beau jour elle renaîtra.
Genoux à terre elle a hurlé de toutes ses forces
près des lacs de Kerry.
Elle est morte fièrement, emplie de défi
alors qu'ils l'assassinaient froidement.
On la trouve dans chaque lueur d'espoir
Elle ne connaît ni entraves ni limites
Elle a grandi dans le coeur des rouges, des noirs et des blancs
Elle est dans toutes les races.
Elle repose dans les coeurs des Héros morts
Elle brille dans les yeux des tyrans
Elle a atteint des sommets aussi élevés que les plus hautes montagnes.
Tel l'éclair elle déchire les cieux.
ELLE ILLUMINE LES MURS DE CETTE CELLULE
Elle exprime sa puissance en tonnant.
Cette chose est un sentiment inébranlable mon ami
qui te fait dire "JE SUIS DANS LE VRAI"
(traduction Lu Pélieu)
(Écrit sur du papier de toilette dans l'isolement de sa cellule de prison et passé, dissimulé à l'intérieur de son corps, aux camarades à l’extérieur de la prison, 1980)
A voir aussi, Hunger, le film de Steve Mc Queen avec Michael Fassbender, sorti en 2008 :
Il n'existe que quatre lacs de lave dans le monde. L'un d'entre eux se situe dans le cratère du Marum, au Vanuatu. Le paysage est surprenant depuis le sommet du cratère, mais Geoff Mackley a osé s'approcher au bord. La température y avoisine les 1.200°C, un être humain ne peut tenir que six secondes. Pourtant, il a tenu presque une heure... Retour sur cette aventure au bord d'un des lacs les plus étonnants au monde.
Le Vanuatu est un archipel d'îles hors du temps. L'intense activité volcanique donne à nombre d'îles un aspect noir, au paysage lunaire, où rien ne semble changer au fil du temps.
L'île d'Ambrym est rythmée par l'activité de deux volcans : le mont Benbow (1.160 m) et le mont Marum (1.270 m).
Les crises alimentaire et financière qui ont secoué le monde en 2008 ont eu un effet méconnu du public. Elles ont provoqué une incroyable course pour la mainmise sur les terres cultivables partout dans le monde.
En deux ans, plus de cinquante millions d'hectares ont déjà changé de mains. Et des dizaines de millions d'autres sont en voie d'être cédés. À tel point que l'ONU s'en est alarmé : le patron de la FAO, Jacques Diouf, a dénoncé «le risque d'un néo-colonialisme agraire»...
Les acquéreurs : des investisseurs et des industriels des pays riches ou émergents (Japon, Chine, Inde, et de nombreux pays du Golfe), soutenus par leurs gouvernements, qui cherchent à garantir la sécurité alimentaire de leur pays. Mais aussi des acteurs purement financiers (Banques, fonds spéculatifs), qui ont compris que la terre sera le placement le plus juteux du XXIe siècle.
Résultat : une ruée sans précédent vers les meilleures terres des pays sous-développés. Ces mêmes pays, comme le Soudan, le Sénégal, les Philippines ou le Pakistan, qui ont connu en 2008 des émeutes de la faim. Pire, certains d'entre eux, comme le Cambodge ou l'Ethiopie, doivent avoir recours à l'aide internationale pour nourrir leurs peuples...
Film documentaire de Mark Dodd (50 minutes) Production 1080 Film and Television Ltd. Yacouba est né au Burkina Faso, dans la région semi-désertique du Sahel, où l'agriculture semble impossible. Il décide de stopper l'avancée du désert et de rendre le sol fertile pour permettre à la population qui a fui la famine de revenir. Patient et persévérant malgré la méfiance des villageois, Yacouba cultive sa terre en améliorant une ancienne technique nommée Zaï : il retient l'eau de pluie et utilise les termites pour enrichir la terre...
Rajout du 3 avril 2013 :
Modeste paysan burkinabè, Yacouba Sawadogo a réussi là où les organisations internationales ont failli : stopper l'avancée du désert dans l'un des pays les plus arides du monde, et transformer ainsi la vie de milliers de Sahéliens.
Au début, les voisins de Yacouba Sawadogo l'ont pris pour un fou. Comment planter des arbres allait sauver la terre craquelée de Gourga, village au nord-ouest du Burkina Faso, de l'avancée inexorable du désert ? Mais 30 ans plus tard, c'est bien une forêt d'une quinzaine d'hectares qui sert de rempart au sable rampant du Sahel. Depuis, les habitants qui avaient fui sont revenus cultiver leurs champs. Tandis que des experts du monde entier se bousculent à la porte du vieux paysan pour étudier sa méthode, qui consiste en l'amélioration d'une technique agricole traditionnelle appelée Zaï : retenir l'eau de pluie et utiliser les termites pour enrichir le sol.
Outre le président américain Obama et les médias internationaux qui lui consacré moult reportages, l'expérience atypique de Sawadogo a fasciné jusqu'au réalisateur Mark Dodd, qui a produit le film « L'homme qui a arrêté le désert », projeté fin octobre lors de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) à Changwon en Corée du Sud.
Plantes médicinale vitales
Il faut dire qu'au début, Sawadogo cherchait simplement un moyen pour cultiver dans une région semi-aride où la terre était devenue si stérile que nombre de paysans avaient migré vers les villes. « Il n'y avait pas de nourriture à cause de la sécheresse et l'eau était très rare », se rappelle l'agriculteur. Sawadogo s'est alors rendu compte qu'il ne suffisait pas de creuser des trous ordinaires pour planter, mais qu'il fallait les agrandir tant en largeur qu'en profondeur, pour retenir l'eau de pluie pendant une plus longue période.
Il a aussi utilisé du compost pour renforcer la croissance des graines de sésame et des céréales –sorgho et millet– qu'il produisait. « Avec la méthode ancestrale, les eaux de pluie s'évaporaient trop vite et les cultures se fanaient en un temps record. Il me fallait pallier à ce problème », observe celui que beaucoup surnomment le professeur malgré son illettrisme.
Suivant cette logique, l'agriculteur s'est naturellement préoccupé de l'avancée du désert qui allait engloutir les terres cultivables de Gourga. Alors, inlassablement et faisant fi des moqueries, il a commencé à planter des arbres. Et de façon inespérée, cette pratique a non seulement sauvé la terre de la dégradation, mais elle a aussi restauré l'eau souterraine à des niveaux jamais atteints. Les arbres sélectionnés sont devenus une épaisse forêt qui fournit aujourd'hui, outre le bois de chauffe, une palette de plantes médicinales vitales dans ces contrées reculées.
Droit de propriété contesté
Aujourd'hui, Sawadogo distribue gratuitement des semences à planter aux agriculteurs de la région sahélienne qui s'étend de l'Atlantique à la Mer rouge. Et selon le facilitateur des Initiatives de reverdissement en Afrique pour le Centre de la coopération internationale, Chris Reij, « c'est bien un petit agriculteur qui a trouvé, seul, un système qui marche là où des organismes mondiaux ont échoué ». Yacouba a probablement ouvert une voie : la plantation d'arbres, ainsi que l'utilisation d'engrais sur les champs et les pâturages ont déjà été adoptées par de nombreux agriculteurs africains et ont contribué au reverdissement de plus de six millions d'hectares de terres à travers le continent.
Mais cet élan est encore freiné par les politiques mises en place dans différentes zones touchées par la sécheresse. Selon le spécialiste de l'environnement pour la gestion durable des terres au Fonds pour l'environnement mondial (FEM), Mohamed Bakarr, « le fait que les dirigeants de certains pays empêchent la population de posséder des arbres ou d'accéder à la propriété foncière font que les gens négligent ces ressources ». Une épée de Damoclès à laquelle n'échappe d'ailleurs pas Yacouba Sawadogo : au nom du développement, le gouvernement burkinabè est en train de s'approprier la terre et surtout la forêt qu'il a planté. Sa seule solution serait de racheter au moins ses arbres à son propre Etat, solution à 120'000 francs qu'il estime injuste. Et surtout inabordable.
Et si les plantes cachaient bien leur jeu ? De la mémoire des légumineuses à la sensibilité musicale du Desmodium girans, un aperçu renversant de l'intelligence végétale.
Selon les classifications naturalistes, il existe un véritable abîme entre le monde animal et le monde végétal. Pourtant, sur les traces de Charles Darwin, des biologistes réputés sont en train de montrer que l'intelligence des plantes est peut-être une réalité. Les plantes mettent en oeuvre des stratégies sophistiquées pour vivre leur sexualité, mais aussi pour voyager. Elles éprouveraient des sensations. Elles auraient même de la mémoire.
Jacques Mitsch met en scène avec humour la vraie vie des plantes pour nous révéler leurs talents cachés, sans jamais se départir de sa rigueur scientifique. Nous entraînant aux frontières mouvantes qui séparent les règnes animal et végétal, il nous tend au passage un miroir drolatique et passionnant.
La catastrophe de Fukushima avait confronté les autorités françaises à la question du risque nucléaire mais l'audit engagé depuis dans les centrales du pays le plus nucléarisé du monde, par rapport au nombre d'habitants, omet un facteur majeur : l'utilisation massive de la sous-traitance.
Ce documentaire met en lumière un phénomène aux conséquences inquiétantes.
Du Néolithique à la crise actuelle du capitalisme, une histoire de la pauvreté éclairée par les propos d’experts renommés. merci à JL Millet pour l'avoir déniché !