03/07/2016
Lue par Jean-Paul Gavard-Perret
Un article publié il y a 17 mois, sur lequel je viens tout juste et par hasard de tomber, les éditions de l'Atlantique avait déjà mis clé sous porte cependant, donc Eskhatiaï a repris sa forme originelle en deux recueils autoédités et disponibles sur demande : Salines, 2007 et Mystica perdita, 2009,Purgatoire du quotidien est également toujours disponible.
Et Cathy Garcia-Canales recréa la femme
Dès lors et si les poèmes de Cathy Garcia tourne autour d’elle-même il n’existe pas pour autant la moindre effusion de l’égo. Saurons-nous tout d’elle ? Non sans doute. Mais sa silhouette féminine est mise à nu comme de l'intérieur dans un mouvement poétique rappelant parfois des "glissements" à la Bacon par des effets de déchirures qui ramène l’être à sa douleur, à sa solitude. Par sa voix de fantômes la poétesse permet de faire jaillir de la masse brute de la vie l’écume des sensations et des émotions parfois telluriques. La poésie devient un lieu sobrement lyrique d’épaississement autant que d’éclaircissement Chaque texte en sa concentration comme en ses élancements produit un renversement : ce qui est matière perd en densité, ce qui est de l'ordre de l'impalpable devient matière. Le lecteur se retrouve aux sources du langage : la forme décompose le monde pour le recomposer autrement et dans l’espoir de la chimérique expatriation du feu intérieur.
Jean-Paul Gavard-Perret
Cathy Garcia-Canalès, « Eskhataï, Salines suivi de Mystica Perdita », Editions de l’Atlantique, « Purgatoire du quotitien », Editions A tire d’ailes.
Source : http://salon-litteraire.com/fr/cathy-garcia/review/191602...
07/01/2013
MYSTICA PERDITA
Suite à la récente cessation d'activités des Editions de l'Atlantique, je reprends l'autoédition des trois recueils qu'ils avaient choisi de publier en 2010. Ils seront donc toujours disponibles, en me les commandant directement.
Mystica perdita faisait partie du recueil Eskhatiaï, dans lequel figurait également Salines.
Illustrations originales de Jean-Louis Millet
40 pages, 12 €
Édité et imprimé par l’auteur
Sur papier 100gr calcaire
Couverture 250 gr calcaire
100 % recyclé
Dépôt légal : Janvier 2009
Nouvelle édition de Janvier 2013
En quatrième de couverture :
« Qu'on le veuille ou non, ce recueil a été tiré à ...exemplaires. Il est réconfortant de penser que les imbéciles n'en sauront rien. »
Ce colophon-convient parfaitement à Cathy Garcia, experte en délits de poésie. Ses poèmes, dont le désir amoureux, la colère-sociale ou la jubilation créatrice tiennent lieu tour à tour d'azur, d'horizon et de ciel de traîne verbal, plongent ô colombe, lecteur mon frère humain, comme l'épervier sur sa proie.
Dans la candeur de ce "L'huma/Nité noïde/Hume "ou la sagesse de ce "Chercher le sens/N'a aucun sens/Le révélé/Demeure/Caché", nous devenons ces "transparents", ainsi qu'on appelait jadis les vagabonds qui se levaient avec l'aube-nouvelle.
Werner Lambersy, 23 janvier 2009
Extrait :
Les pistes du rêve
Défaire le crépuscule
Glisser dans les reflets renards de ses draps
Fixer l’horizon par des pointes d’améthyste
Le laisser sécher à la lune
Tracer un paysage au fusain de la langue
Compter les brûlis sur la peau
Les innombrables feuillets de nos masques pâles
Regarder fondre la vitre du réel
Ses reflets d’huile sur l’étendue de neige
Le roulis des roseaux
Grand soleil rouge à l’horizon brûlé
La neige est une plage de coquillages nus
Où les serpents marins
Sifflent des inconnues
Naître reconnaître dans les clameurs des sirènes
Les voix balbutiantes des poètes
Songes de sable
Châteaux d’écume
Nager dans leur trouble
En poissons de sang
13:38 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2012
0°C dehors et pas besoin de chauffage dans mon HLM
Depuis quinze jours, tous les Français luttent contre un froid russe en poussant leur chaudière à fond. Tous ? Non ! À Saint-Léry, bourgade du centre Bretagne, d'irréductibles habitants n'allument même pas le chauffage. D'ailleurs, ils n'en ont pas. Ils habitent un logement social dit « passif », conçu pour s'en passer...
Un plan Grand froid, à ne pas laisser un SDF sortir de sa maison selon la secrétaire d'État à la Santé ? Quel froid ? À Saint-Léry, cette semaine, Alicia Jalu nous a reçus en chaussettes légères sur le parquet, juste couverte de son pull de pompier volontaire, par obligation. « Je suis d'astreinte, s'est excusée cette blondinette de 21 ans, qui paraît frêle comme un feu de brindilles. Je peux être appelée n'importe quand... Mais entrez ! »
Merci. On connaissait ces nouvelles maisons dites « passives », encore plus économes en énergie que la norme BBC (bâtiment basse consommation) et on voulait vérifier cette promesse d'architecture sans chauffage. Au plus fort de l'hiver. Au bourg - 180 âmes nichées dans d'adorables et typiques maisons de schiste rouge -, la population affichait aussi son scepticisme. « Nous, on a nos cheminées, du bois. Mais eux, là-bas, j'me demande bien comment ils vont », s'inquiétait une octogénaire, jeudi. Elle frissonnait pour « les p'tits nouveaux », qui ont pendu leur crémaillère en avril, sur la route de Mauron.
Cette sollicitude amuse Alicia. Il fait bon chez elle, même en tee-shirt. Combien de degrés ? « Aucune idée. » Mais le froid, elle connaît ; elle travaille à l'usine de Kermené, la filiale d'abattage et de transformation de viande de Leclerc, gros employeur du secteur. Notre thermomètre est formel : 20°. « Et sans chauffage, garantit la jeune femme. On a juste allumé le radiateur d'appoint, le matin, cette semaine, les jours où il a fait - 5°C. Et qu'il n'y avait pas un seul rayon de soleil sur la baie vitrée ».
Ici, c'est le domaine des Courtieux. Une des premières HLM de France « passives ». Il comprend quatre logements de 70 mètres carrés, avec un salon-cuisine au rez-de-chaussée, deux chambres et une salle de bains à l'étage. Le tout cloisonné dans le meilleur isolant.
Un cocon orienté vers le soleil du sud, ventilé par une VMC doubler flux dernier cri et arrosé d'eau chaude par des capteurs solaires individuels. Le top du top. « Le plus difficile a été de choisir les matériaux les plus performants tout en limitant les surcoûts », indique l'architecte rennais Georges Le Garzic. Plus 10 % à l'achat quand même pour les proprios, Bretagne Sud habitat.
« 0,85 € d'électricité en décembre »
Mais dans cet office public du Morbihan, on est plutôt fier d'avoir rendu « un vrai service aux locataires », dit Thierry Rio, responsable du secteur. Des factures d'électricité réduites, idéales pour les petits salaires que l'on trouve dans la région, celles que laissaient miroiter le promoteur Habiozone et le constructeur Briero : « Une consommation de 15 à 20 kWh/m2 par an, quand une maison classique en réclame 350 ! » Appréciable lors des fins de mois difficiles, une fois les 405 € de loyer versés...
Le jeu, entre voisins, consiste d'ailleurs à comparer sa note d'électricité. Deux logements ont été mis en test. Pour le mois de décembre, Marc Piro, a reçu une facture « hallucinante de... 85 centimes d'euros ! » Solène Burel, la porte d'à côté, a piqué son fard : « 15 € ! » Employée en intérim chez Yves Rocher, elle doit pourtant surveiller de près son budget...
Un spécialiste a été dépêché sur place pour comprendre d'où venait cet écart. Après enquête, il semble « qu'une simple habitude » a fait grimper la somme. Solène fume. Elle a la manie d'ouvrir sa porte pour aérer, évacuer la fumée. « Le froid entre et j'allume le convecteur électrique. »
Erreur de débutant, pardonne Simon Hignard, de l'École de métiers de l'environnement : « Il faut faire confiance à la VMC double flux. Elle régénère l'air vicié bien mieux qu'une fenêtre ouverte. » Message reçu chez Solène, un peu déphasée au départ par « cette nouvelle technologie. »
Alicia et son compagnon Christopher, eux, ne font pas encore d'économie. « EDF ne nous a proposé qu'un contrat d'abonnement classique : 66 €/mois ». Le calcul n'a pas tenu compte des propriétés révolutionnaires du logement. Un peu raide à sortir tous les mois. Il faut tenir jusqu'en avril : « On recevra le 'pactole' quand EDF remboursera ce qu'on n'a pas consommé. Ça fera des sous d'avance pour les vacances... »
Originaire du pays, ce jeune couple ne s'intéressait pas à cette architecture militante, avant de signer à Saint-Léry. « On cherchait juste à s'installer. C'est notre premier endroit ensemble, tous les deux... » A l'emménagement, le briefing sur l'absence de chauffage les avait laissés dubitatifs. Mais après deux semaines de froid piquant, ils l'assurent : « Ça fonctionne ! » Alicia glisse, amusée : « C'est plutôt l'été dernier qu'on a eu un souci : il faisait trop chaud quand le soleil tapait ! »
Source : http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-0-C-dehors-et-pa...
09:51 Publié dans ALTERNATIVES, CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (0)
16/04/2009
Les pistes du rêve
Solo atmosphérique sur un texte de Cathy Garcia "Les pistes du rêve". tiré de Mystica Perdita.
Chorégraphie et interprétation : Sèverine Delbosq, Cie l'Essoreuse
http://www.youtube.com/watch?v=KMgzVoYvwEg
voir aussi http://www.autour-des-auteurs.net/magazine/new_mag.html
17:25 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (0)
25/02/2009
Mystica Perdita lu par Louis Savary
12:39 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (0)
24/01/2009
MYSTICA PERDITA, mon nouveau recueil tout chaud
« Qu'on le veuille ou non, ce recueil a été tiré à ...exemplaires. Il est réconfortant de penser que les imbéciles n'en sauront rien. »
Ce colophon-convient parfaitement à Cathy Garcia, experte en délits de poésie. Ses poèmes, dont le désir amoureux, la colère-sociale ou la jubilation créatrice tiennent lieu tour à tour d'azur, d'horizon et de ciel de traîne verbal, plongent ô colombe, lecteur mon frère humain, comme l'épervier sur sa proie.
Dans la candeur de ce "L'huma/Nité noïde/Hume "ou la sagesse de ce "Chercher le sens/N'a aucun sens/Le révélé/Demeure/Caché", nous devenons ces "transparents", ainsi qu'on appelait jadis les vagabonds qui se levaient avec l'aube-nouvelle.
Werner Lambersy, 23 janvier 2009
40 pages, illustrations nb originales de Jean-Louis Millet, imprimé sur papier recyclé qualité 115 g,
ed. à Tire d'Ailes 2009 (autoéditon)
- 12 € + 2 pour le port -
Pour commande et renseignements :
delitpoesie chez wanadoo.fr
16:38 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (3)
24/11/2007
LES PISTES DU RÊVE
Défaire le crépuscule
Glisser dans les reflets renards de ses draps
Fixer l’horizon par des pointes d’améthyste
Le laisser sécher à la lune
Tracer un paysage au fusain de la langue
Compter les brûlis sur la peau
Les innombrables feuillets de nos masques pâles
Regarder fondre la vitre du réel
Ses reflets d’huile sur l’étendue de neige
Le roulis des roseaux
Grand soleil rouge à l’horizon brûlé
La neige est une plage de coquillages nus
Où les serpents marins
Sifflent des inconnues
Naître reconnaître dans les clameurs des sirènes
Les voix balbutiantes des poètes
Songes de sable
Châteaux d’écume
Nager dans leur trouble
En poissons de sang
11:56 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (3)
16/11/2007
SUTURE
Lunes de cire
Echo des frontières
Tracées au khôl
Nuit émaciée
Aux éclats de souffre
La langue des anges
Dérange les nerfs
Prend la douleur
Trois fois nouée
Mots souillés
Paupières éparpillées
Aux portes
Langues humaines
Langue de la soif
Première
Obstinée
Rapprocher les lèvres
Recoudre le mot
La plaie le meurtre
Par un baiser
Ou le silence
13:43 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (2)
29/09/2007
PASSE LE CISEAU
Du plomb fera-t-on métal solaire ?
Folle ou sage la grande perforatrice
Pour aller au cœur où réside le secret ?
Créatures oui
Mais de quoi ?
Dans son bain en fusion
Son rire apocalyptique
Grand x
Non résolu
Arbitre défoncé
Programmateur de génie
Méga lumineux
Maître amour
Chercher le sens
N’a aucun sens
Le révélé
Demeure
Caché
Au clair de lune masqué
Dans le dédale des méninges
Vont et viennent d’étranges
Silhouettes de papier
16:32 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (1)
13/09/2007
EN NERFS ET EN BOSSES BIEN EN CHAIR COMBLER LA FOSSE
Mordre
Les grappes de nuit lourdes amères
Mordre
Jusqu’au sang le soleil
Mordre la peau
Punir les marques
Du temps irrespectueux
Abîmer pour abîmer
Creuser le vertige
Sculpter un scalpel
Dans le silex des os
Fendre le fruit
Profaner sa chair
D’un rite animal
D’un rire rupestre
Injecter au cœur
Un virus de vie
Clarté sereine
Éblouissement
Orageuse beauté
De l’entraperçu
Gravir un bout d’éternité
Etait-ce bien la peine ?
Plaie obscure de la nuit
Dans nos paumes accolées
Rêve bu au carreau du destin
Est-ce en creusant que l’on ouvre un espace ?
À coup de langues de pioche
Tirer du sensible un semblant de sens
Ou tout au moins l’essence
Le sacre du réel
L’homme qui brûle
Dit à l’homme qui pleure :
Elève-toi !
Jette la dépouille du monde
Et danse !
15:20 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (4)
26/07/2007
LA GRANDE OCÉANE
Clé psychotrope
Boîte noire énigme
L’huma
Nité noïde
Hume
Inspire conspire
Souffle râle crache
Venin lumière
La grande trouille
Les mots ôtés
De la bouche
Vissés dans le crâne
Comment dire ce que l’on ignore
Qui bave pourtant à nos commissures ?
Le béant du puits
L’éclat du parfait
Parfaire
Ce que nous sommes
Sommés d’être
Assommés
Sans cesser de rêver
L’inabordable
Rive étoile horizon
Où nier le mal
Liqueur sombre
Des maux secrets
Flacons de nuits
Dont l’âme se soûle
En grande océane
14:40 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (1)
21/03/2007
RIEN QUE DES MOTS
Terre fleuves lagunes endormies
Mots d’hommes en langues aguerries
De verre d’entailles de boue de bruit
Fresque presque écarlate
Criblée de sang de sève antique
Mots appointés flèches pilums
Icônes hurlantes
Veines crachées
Percluses d’incendie
De gorges écharpées
Palais meurtris
Mots feuilles flammes
Folies de lambeaux décousus
Oripeaux de mots dits
Criés jetés usés
Démodés des mots
Hasardés divagués
Largués au galop
Griffes fauves à l’affût
En creux traces pistes
À suivre à perdre
Vertige voltige
Mots rapaces
Planent plongent
Visent l’espace
Entre mots
Entre nous
Mots esprits sable reptiles
Sueur sperme salive
Mots noircis de nos sexes vortex
Façonnés à faire tourner
Ciel tête bol monde
Coquillages galets de lune
Mots de crânes enchevêtrés
Tissés de broussailles
De bulles sel cendres
Poussières d’ossatures inséminées
De mots ligatures
Mots moi mots
Moi mots moi
Partis en fumée
Mégots...
22:05 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (6)
26/12/2006
PLUME
Parure d’ange et d’os
Ballerine des murailles
La poser un peu
Et lisser comme si elle n'était qu’une
Que le vent emporte
Dépose à son gré
17:10 Publié dans CG 2009 - MYSTICA PERDITA, à tire d'ailes | Lien permanent | Commentaires (3)