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31/05/2007

J'ai lu Galsan Tschinag

Je voudrais vous inciter à découvrir un auteur pour lequel j’ai un grand coup de cœur. Il s’appelle Galsan Tschinag, il est né le 26 décembre 1944 dans une famille de chamans touvas de Mongolie. Il a passé sa jeunesse dans les steppes, puis est allé étudier à l’Université de Leipzig. Il est revenu dans son pays où il a commencé à publier en 1981. Sa langue d’origine, le touva, ne possède aucune tradition écrite, il écrit donc en Allemand. Une douzaine de titres, romans, récits et études le situent aujourd’hui parmi les tout premiers écrivains étrangers de langue allemande. Il vit actuellement à Oulan Bator et s’est fait l’ardent défenseur des coutumes de son peuple face aux dangers de la modernisation.

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Lire Galsan Tschinag c’est comme franchir une porte qui vous transporte non seulement au cœur des steppes, à travers un paysage physique, rude, austère  et grandiose, non seulement dans la chaude intimité du cercle de la yourte, mais aussi au plus profond du cœur de l’homme et à la frontière d’un savoir mythique entre tradition et modernité. C’est tout le devenir des cultures minoritaires dans le monde dit moderne qui est en jeu. Cette écriture simple et belle trace un chemin et ouvre des voies oubliées, où résonnent des chants anciens et puissants. Quand on commence à lire, on ne peut plus s'arrêter. Mais, ce sont des livres qui n'incitent pas au bavardage, ce sont même parfois des pages de silence, alors je vous invite à découvrir par vous-même :

 

Dojnaa, L’esprit des péninsules 2003


Dojnaa est la fille d’un lutteur de légende, une chasseuse hors pair, une femme humiliée par son mari qui la laisse seule avec ses enfants, une femme qui doit affronter les loups mais aussi les hommes. Un court roman dédié “à la femme nomade qui porte sur ses épaules le destin d’un monde en train de disparaître.”.

 

Sous la montagne blanche, Métailié 2004


Récit autobiographique. Après avoir suivi le « Chemin du savoir », celui d’une éducation moderne, «socialiste» à la mode soviétique des années 60 en fréquentant une école très éloignée géographiquement et culturellement de sa steppe natale, celle de ses ancêtres, où vivent les Touvas, le jeune Dshuruguwaa, qui se sent une vocation de chaman, est déchiré entre cette modernité qui prétend détruire les traditions millénaires de son peuple et qui considère sa foi dans le Père-Ciel et la Mère-terre comme arriérée et sa responsabilité à l’égard de la famille, du clan. Dans ce contexte, l’adolescent grandit, fait ses premières expériences sexuelles et vit la destinée tragique d’un grand amour.

 

A lire également :

 

Ciel bleu, une enfance dans le Haut Altaï

Vingt jours et un

Le monde gris

La fin du chant

La caravane

 

29/05/2007

Nuit blanche de la parole à Cahors

Je vous donne rendez-vous là............

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J'ai lu Matin brun de Franck Pavloff

J'ai découvert ce petit bouquin lors de sa parution en 1998, déjà il circulait de main en main et pour cause... Il me semble aujourd'hui qu'il mérite plus que jamais d'être connu.
Son auteur Franck Pavloff est né en 1940 à Nîmes et il a hérité de son père bulgare, anarchiste, le goût impérieux de bousculer les barbelés et les pensées confisquées. Une dizaine d'années à tisser des projets de développement communautaire à travers l'Afrique et l'Asie. Une vingtaine d'autres à animer des associations de prévention de la délinquance et de la toxicomanie. Spécialiste de la psychologie et du droit des enfants.
 
***
 
Quatrième de couverture :

"Charlie et son copain vivent une époque trouble, celle de la montée d'un régime politique extrême : l'Etat brun.

Dans la vie, ils vont d'une façon bien ordinaire : entre bières et belote. Ni des héros, ni des purs salauds. Simplement pur éviter les ennuis, ils détournent les yeux.
Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ?"
***
Extrait : "Je n'ai pas dormi de la nuit. J'aurai dû me méfier des Bruns dès qu'ils nous ont imposé leur première loi sur les animaux. Après tout, il était à moi mon chat, comme son chien pour Charlie, on aurait du dire non. Résister davantage, mais comment ? ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Ls autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ?
On frappe à la porte. Si tôt le matin, ça n'arrive jamais. J'ai peur. le jour n'est pas levé, il fait encore brun dehors. Mais arrêtez de taper si fort, j'arrive."
***
Vous pouvez vous procurer Matin brun chez Cheyne éditeur pour la modique somme de 1 euro (oui oui).

Cheyne Editeur 43400 LE-CHAMBON-SUR-LIGNON

28/05/2007

Un exemple à suivre, un peu d'éthique bordel !


* Le paysagiste Gilles Clément explique qu'il annule ses engagements avec l'Etat. Décision dictée par l'élection de Sarkozy, qu'il juge porteur d'un projet néfaste pour la planète.*
Par Eliane PATRIARCA Libération samedi 19 mai 2007

Sa radicalité détonne dans le paysage français, où les frontières politiques s'amollissent jusqu'à faner. Vendredi, le paysagiste Gilles Clément, intervenant aux 46e Journées des plantes de Courson (Essonne), a transformé sa conférence en manifeste politique. Une déclinaison du communiqué figurant sur son site web (1) depuis l'élection présidentielle. Le théoricien du /«jardin planétaire», /créateur du parc André-Citroën ou du jardin du musée du Quai-Branly, annonce qu'il annule /«la totalité des engagements pris auprès des services publics et privés sur le territoire français, à l'exception des instances officielles ou non officielles où, de façon avérée, s'établit la résistance». /Explications du jardinier-écrivain, dont le dernier livre s'intitule /Une écologie humaniste /(2).

*Pourquoi cette prise de position publique ? *
Je refuse de cautionner un projet qui va dans le sens d'une destruction de la planète et n'est pas conforme à ce que j'estime humainement acceptable.

*En quoi ce projet vous paraît-il destructeur ? *
C'est un projet ultralibéral, qui favorise la santé des entreprises plutôt que la santé humaine, où l'économie domine, où les fluctuations de la Bourse commandent, où la pollution devient une monnaie d'échange avec les droits à polluer et le marché du CO2. L'humanité est au bout d'une chaîne de fabrication et de prédation, et nous dépendons d'une diversité biologique qui est aujourd'hui réduite par notre activité et par l'arasement, à travers l'agriculture, des conditions nécessaires à cette diversité. Nous vivons en accélérant des mécanismes dévastateurs pour l'eau, le sol, l'air, les aliments, au service de la tyrannie boursière.

*Mais cela n'a pas commencé le 6 mai... *
Les choses étaient engagées très largement, mais il y avait encore une plasticité, des possibilités de discussion. Même si depuis douze ans, nous étions dans une sorte de laminoir nous engageant dans une voie unique. Avec Nicolas Sarkozy, on s'engage de façon absolue dans ce système ultralibéral et cynique.

*L'élection de Royal aurait-elle changé cela ? *
Le choix du 6 mai nous fait descendre de plusieurs étages d'un coup ! Le programme de Royal était un programme de société, et non de castes. Il y avait la perspective qu'elle s'entoure de gens compétents.


*Juppé est nommé ministre du Développement durable, concept que vous dénoncez... *
C'est un mauvais oxymore. Comme le dit un économiste américain, dans un système fini comme celui de la planète, il faut être fou ou économiste pour imaginer un développement infini. Sous des apparences de belles idées, le développement durable sert de caution à des pratiques non
écologiques. L'exemple le plus frappant, ce sont les biocarburants, qu'on présente comme «la» solution. Ce n'est que de la poudre aux yeux pour maintenir l'industrie automobile, et éviter que le choix de la voiture soit débattu. Sur un plan environnemental, c'est une aberration.
Ils polluent à peine moins l'atmosphère que les carburants traditionnels, et pour faire un litre de biocarburant, il faut un litre de pétrole !

*Vous avez déjà annulé des engagements ? *
Oui, des interventions dans des organismes dépendants de l'Etat. Je préfère perdre des chantiers, et aller en trouver ailleurs ou réduire mes dépenses. Le pouvoir, l'argent ne m'intéressent pas. Au départ, je voulais tout annuler, mais, depuis mon communiqué, j'ai eu beaucoup de réactions. Et je me suis aperçu qu'il y a des lieux de résistance où il est possible de travailler : collectivités locales, associations...

*Vous écornez votre image consensuelle. *
Cela fait trente ans que je dis des choses que personne n'écoute. On dit : /«Il est gentil, il fait de beaux jardins. /» La liberté, l'invention, la culture sont aujourd'hui en danger.
(1) www.gillesclement.com

 (2) Ed. Aubanel.

26/05/2007

Merde alors !

Dans le dernier Charlie hebdo, l'article "Sarkozy fait se marrer les Hongrois", les journalistes de l'hebdo sont allés voir les ressortissants hongrois vivant dans notre beau pays afin de trouver la réponse à cette épineuse question : que signifie "Sarkozy", notre héros étant, comme chacun sait, d'origine magyare.

 On apprend d'abord que son nom se prononce "char-köz-y" en hongrois et signifie littéralement "un lieu entouré de boue". Il proviendrait de la ville hongroise de Sarköze, bâtie effectivement sur des marécages, le "y" final indiquant une origine noble (son nom complet est en fait Sarkozy (de) Nagy-Bocsa). Mais ce qui fait le plus marrer les Hongrois interrogés, c'est la prononciation de son nom à la française : "Sar-koz-y". En effet, le phonème "Sar" signifie "merde" en hongrois (qui s'écrit en fait "szar"). Et l'on apprend que "Sarkozy", prononcé à la française, signifie littéralement "dans la merde" en hongrois... Véridique ! Depuis le 6 mai nous sommes donc, chers Citoyens de France "Szarközy", jusqu'au cou...

Thot’M - CAFE LITTERAIRE

Café des Images Centre Culturel Ibos à Tarbes
Jeudi 31 Mai 20h30/23h
Dialogue sur la création
Avec :
Pierre Colin et Michel Ducom
Poètes

L’atelier d’Ecriture Thot’M organise le Jeudi 31 Mai à 20h30 au Café des Images, au Parvis d’Ibos, un « Dialogue sur la culture et la création », à partir de l’expérience de 2 poètes, écrivains et pédagogues - Michel Ducom est l’auteur de nombreux ouvrages et articles, et secrétaire national du Groupe Français d’ Education nouvelle - Pierre Colin est l’auteur de nombreux recueils de poésie et a reçu le prix spécial du jury Max-Pol Fouchet en 2005.

« Le poète - écrit Pierre Colin dans le N° 345 de la revue « Encres Vives » qui lui est consacré - est cet homme en alerte, qui irrigue son art d’une réflexion sur les impasses, les points aveugles de l’existence. »
Dans « Dialogue », la revue d’éducation nouvelle du gfen consacrée à la culture, Michel Ducom déclare : « La poésie a les deux visages des hommes : celui qui enferme l’humain en lui-même, lorsqu’elle est narcissisme et codification et celui qui s’épanouit avec, envers, et contre les autres lorsqu’elle devient tentative commune d’interrogation. »

Ce dernier Café Littéraire de la saison permettra à chacun de s’exprimer sur le rôle que la création doit jouer dans l’école, la formation , mais aussi dans toute la société.
De nombreux recueils et autres publications de Pierre Colin et Michel Ducom seront disponibles sur place.
Entrée gratuite Renseignements : Tél: 05 62 34 45 93 ; E-mail : glungel-pc3@orange.fr
site : http://perso.wanadoo.fr/atelier-ecriture-thotm-pierre.colin

« Thot’M, l’Atelier d’Ecriture »


Maïté Colin

Thot'm
1 Chemin Clair - Tarbes - Pyrénées

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25/05/2007

à ma porte

Ils ont enterré Mozart
Dans la fosse commune
Je les entend maintenant
Qui frappent à ma porte

 
Régis Belloeil in Société

Lieu du larcin : Traction Brabant 16, février 2007

Pétition : Appel pour une émission sur les migrations, à France Télévisions

33e5ddc25a9e348d5c3bb93eb432a15e.jpgQue savons-nous de l’histoire des migrations, alors qu’une grande partie d’entre nous affirme ses origines "étrangères"?
Que savons nous de la réalité actuelle des migrations internationales, de leur volume, de leurs points de départ et de leurs destinations?
Que savons-nous de ce qui pousse des femmes, des hommes et des enfants sur les chemins de l’exil, au moment où des réfugiés "environnementaux" viennent grossir les rangs de ceux qui fuient la guerre ou la misère?
Que savons nous, à l’heure de la mondialisation, de l’impact des mouvements migratoires sur les économies?
Que connaissons-nous de la diversité des vies, des souffrances et des espoirs de ceux qui ont choisi notre pays comme terre d’accueil ?
Que savons-nous des effets concrets des réglementations adoptées en France et en Europe ?
De leur efficacité pour atteindre les objectifs mis en avant par les pouvoirs publics ?
De leurs conséquences sur les parcours et les vies des migrants?
Parler "sans-papiers", expulsions, quotas, ne suffit pas pour informer sur la réalité de ce phénomène mondial, encore moins pour nourrir valablement le débat citoyen.
Parler discrimination, racisme, diversité ne suffit plus pour combattre les "replis communautaires", d’autant plus que cette expression est souvent employée à tort et à travers.
Pour que la question de l’immigration en France sorte de l’ornière de l’utilisation démagogique et fasse enfin l’objet d’un débat digne et responsable,
Nous, associations, syndicats, journalistes, chercheurs, élus, citoyens de toutes origines, demandons à France Télévisions d’assumer pleinement sa responsabilité de service public d’information. Nous demandons qu’une émission régulière sur le thème des migrations soit mise rapidement à l’antenne sur l’une des chaînes généralistes de ce groupe.
Premiers signataires : Syndicat National des Journalistes-CGT, GISTI, CIMADE, MRAP, Ligue des Droits de l’Homme, Association les Oranges, Centre d’Information et d’Etudes sur les migrations internationales (CIEMI), Collectif Bellaciao.

Pour signer la pétition :
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=48758#sp4...


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23/05/2007

Contre le financement du réacteur de Belene

>>> Cyber @ction 127 : contre le financement du réacteur de Belene

1) LES FAITS
La centrale nucléaire de Belene est située sur le Danube, au Nord de 
la Bulgarie. Sa construction a été décidée dans les années 80. Le 
projet fut suspendu dans les années 90 suite à des protestations et à 
des doutes sur sa viabilité économique, puis abandonné comme « 
techniquement inadéquat et économiquement non viable » selon le 
gouvernement. La centrale est restée inachevée depuis. Après que la 
Bulgarie a fermé les 4 réacteurs de la centrale de Koslodui 
(condition d’entrée dans l’Union européenne pour des raisons de 
sécurité), le gouvernement bulgare a remis Belene à l’ordre du jour 
en avril 2003, au motif (très discutable) que 40% de l’investissement 
initial avait déjà était dépensé.

Deux réacteurs de 1000 MW de technologie russe (type VVER 1000/B466) 
doivent être construits pour un coût astronomique estimé à 4 
milliards d’euros. NEK, la compagnie publique nationale d’électricité 
en Bulgarie, a décidé après appel d'offre que la construction sera 
effectuée par le consortium constitué d’AtomStroyExport (Russie) et 
Areva NP (Franco-allemand).

Si la centrale est construite, la première unité doit entrer en 
service en 2011 et la seconde en 2013. Cette centrale est d'une 
importance cruciale car c'est la 1ère de 20 projets nucléaires en 
Europe de l'Est. Il est donc essentiel de l'arrêter, car elle risque 
d'ouvrir la voie à la relance du nucléaire à l'Est et en outre de 
fournir des contrats (donc renforcer) les lobbys nucléaires à 
l'Ouest, en particulier Areva et Siemens qui recherchent des contrats 
tous azimuts. Une importante coalition d'ONG européennes (notamment 
en Europe de l'Est et Allemagne) s'est donc constituée pour bloquer 
le projet.

2) UNE CENTRALE A HAUTS RISQUES

Le projet Belene cumule des défauts rédhibitoires :
un projet comme Belene serait interdit par les autorités en France ou 
en Allemagne du fait de son manque de sécurité : le réacteur est de 
conception russe obsolète (type VVER 1000/V-392). Cette 3ème 
génération de VVER demeure dangereuse, du fait notamment de la 
vulnérabilité de ses systèmes de sécurité et d'un risque 
d'emballement du réacteur ;
il est bâti dans une zone sismique : en 1977, un tremblement de terre 
à 14 km de la centrale a fait 200 morts ;
la procédure de consultation viole la Convention internationale 
d'Espoo dans les pays avoisinants ;
l'étude d'impact environnemental a été fortement manipulée et est 
désormais devant la Haute Cour Administrative de Sofia suite à une 
plainte portant notamment sur le fait que les accidents lourds, les 
attentats terroristes et les déchets nucléaires n’ont pas été étudiés ;
enfin, la Bulgarie n'a à ce jour aucun plan pour la gestion de ses 
déchets radioactif.

3) BNP-PARIBAS REFUSE  DE REPONDRE

Un des objectifs de la campagne d'ONG européennes était de bloquer le 
financement de la centrale pour qu'elle ne puisse être construite. 
Les résultats sont impressionnants : en mai 2007, après deux ans de 
campagne, ce sont 12 banques internationales qui ont rejetté le 
projet du fait de ses risques, dont Société Générale, Merril Lynch & 
Co, Morgan Chase, Credit Suisse First Boston, Citibank, Lehman 
Brothers, Commerzbank, Deutsche Bank, qui comptent parmi les banques 
les plus importantes du monde.

Pourtant,  BNP-Paribas s’apprête malgré tout à financer la première 
phase du projet, d’un montant de 250 millions d’euros : il semble 
qu'ils signeront le contrat d'ici une à deux semaines, c'est donc 
maintenant qu'il faut agir massivement. Cette banque a reçu 3 
courriers détaillés mentionnant les risques du projet Belene, envoyés 
par Greenpeace (déc 06), puis par une coalition de 160 ONG 
européennes (fév 07) puis par les Amis de la Terre (avril 07). Ils 
n'ont jamais répondu, à la différence de toutes les autres banques. 
Fin avril 07, ils ont également reçu le nouveau rapport "Banques 
françaises banques fossiles ?" des Amis de la Terre analysant les 
politiques énergétiques des 10 plus grandes banques françaises (et 
détaillant le projet Belene), et très critique vis à vis de BNP-
Paribas qui est la banque française la plus impliquée dans des 
projets énergétiques controversés aux quatre coins de la planète. 
Envoyé à plus de 60 responsables du groupe, il n'a généré aucune 
réponse non plus de la part de BNP-Paribas.

Il est donc impératif, face à un tel mépris, de passer à une phase 
plus offensive et d'interpeller directement les responsables de ce 
groupe pour les forcer à réagir.

Sébastien Godinot Amis de la Terre,
Frédéric Marillier  Greenpeace
Philippe Brousse  Réseau Sortir du Nucléaire
Alain Uguen Association Cyber @cteurs

Cette cyber @ction est signable en ligne
http://www.cyberacteurs.org

 

SOUSCRIPTION OU ACHAT D'UN DVD POUR UNE ETUDE DE RADIOACTIVITE SUR 
BRENNILIS

Nous avons décidé de nous associer à la souscription lancée pour 
financer une étude indépendante sur le démantèlement de la centrale 
nucléaire de Brennilis
http://www.cyberacteurs.org/forum/viewtopic.php?t=3405

Dans le même but nous vous proposons d'acheter le DVD du film de 
Nicole et Félix Le Garrec PLOGOFF Des Pierres contre des Fusils : la 
marge entre le prix d'achat et de port et le prix de vente de 32 
euros étant affecté à la souscription
http://www.cyberacteurs.org/forum/viewtopic.php?t=3406

Merci de préciser (souscription nucléaire ou DVD) sur le chèque à 
l'ordre de l'Association Cyber @cteurs C/O Alain Uguen 152 rue 
F.Pelloutier 29000 Quimper

13:13 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

21/05/2007

FOURRE-TOUT

Chat de litière
Fumier de tas
Lèvres à rouge
Linge à pinces
Claque à tête
Ecrire à machine
Lettres à boite
L’égout à tout
Sac à mise
Merde à pompe
Secours à trousse
Train en boute
Boire à coup
Tue tête à crier le feu au pot

Florilège 3

poesie delinquant
 
poetes sulfureux
 
conclusion sur la poesie moyen de revendication
 
femmes aux jardin nu
 
jaguar qui dort
 
la lune est bleue comme une orange
 
femme exhib
 
poèmes sur vieux tracteurs
 
poesie a l'aube ou campagne je sais que tu m'attend
 
oeuvres trace enveloppante
 
pastel chien
 
animal qui dort
 
hématomes
 
timbre escargot
 
moisissure grise sur concombre
 
 

Faites preuve de civisme

http://www.delation-gouv.fr



 

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17/05/2007

Ed. HOMNISPHERES, les nouveautés

L’OCCIDENT BARBARE ET LA PHILOSOPHIE SAUVAGE Essai sur le mode d’être et de penser des Indiens ojibwé de Eric Navet Face aux échecs de la modernité, les Peuples traditionnels opposent une philosophie basée sur les valeurs humaines, écologiques et spirituelles qui font gravement défaut aux sociétés dites « civilisées ». L’Occident barbare et la philosophie sauvage nous convie à l’exploration d’un tel mode d’être et de penser à partir de l’exemple de l’une de ces sociétés traditionnelles : les Indiens ojibwé du Canada. La leçon qu’ils nous enseignent entend démontrer qu’il n’est de monde humain possible, de monde tout simplement, que dans le respect des équilibres naturels (sociaux, écologiques et religieux), et la prise de conscience par les êtres humains qu’ils ne sont qu’un élément du monde qui les entoure. Les Ojibwé l’affirment : le monde ne saurait être autrement que « beau, ordonné et harmonique ».

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Eric Navet est Professeur d’ethnologie à l’Université Marc Bloch de Strasbourg, responsable du Centre de Recherches Interdisciplinaires en Anthropologie (CRIA). Il est également membre du Réseau Arctique (CNRS) et du Comité de Soutien aux Indiens d’Amérique (CSIA). Depuis 1971, il séjourne régulièrement chez les Amérindiens du Nord canadien (Ojibwé et Innuat) et les Teko/Émerillon de Guyane française. Collection Univers des Possibles, 384 p., 20 euros --------------------------------------------------

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PRODUISEZ, CONSENTEZ ! Critique de l’idéologie managériale de Etienne Rodin Le management, cette technologie sociale érigée en discipline scientifique par les gourous, coachs, consultants et autres penseurs des organisations, serait la manière de gérer des individus et des projets. Le but étant de travailler le plus et le mieux possible ensemble pour atteindre des objectifs. Entendez plus précisément : la manière d’obtenir plus, toujours plus, avec le moins de moyens possibles, toujours moins. Avatar de l’économisme, c’est-à-dire de l’économie présentée comme finalité ultime de l’activité humaine, le management est fondé sur une idéologie pratique dont l’un des préceptes de base est : L’homme est une ressource qui doit être rentabilisée le plus possible. Le management est bel et bien une discipline - au sens disciplinaire du terme - médiocre et subtile à la fois. Médiocre car elle tente d’opérer une réduction anthropologique qui ferait de nous, corps et âmes, les instruments du profit édifié en principe existentiel de portée universelle. Subtile car elle est aussi bien capable de nous susurrer des mots doux que de nous presser comme des citrons, sous prétexte de favoriser notre réussite, et même notre « bonheur »…

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Etienne Rodin est sociologue. Il a travaillé pendant plusieurs années dans le conseil en ressources humaines auprès de diverses entreprises et organisations. Collection Expression Directe, 112 p., 10 euros --------------------------------------------------

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MEDIA CRISIS NOUVELLE EDITION

de Peter Watkins Par l’expression MEDIA CRISIS (CRISE DES MEDIAS), j’entends l’irresponsabilité des mass media audiovisuels (MMAV) et leur impact dévastateur sur l’Homme, la société et l’environnement. Je parle des processus manipulateurs et autoritaires mis en place par les médias audiovisuels dont la Monoforme, le langage dominant employé pour structurer les films, journaux télévisés, documentaires… et l’horloge universelle, cette camisole temporelle qui formate l’ensemble des programmes télévisuels. Je parle aussi du silence étourdissant de la part des professionnels des médias et du système éducatif autour de l’impact de la Monoforme sur la société en général, et de ses conséquences sur la crise environnementale qui affecte la planète. Je parle enfin du refus systématique des MMAV d’associer le public à tout débat critique sur les processus de fabrication et de diffusion de leurs productions audiovisuelles dans la société contemporaine.

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Peter WATKINS, cinéaste anglais et critique des médias, est l’auteur entre autres de La Bombe (The War Game, 1966), Punishment Park (1971), Edvard Munch (1973), et La Commune (1999). Malgré la censure qui a frappé l’essentiel de son œuvre et qui l’a forcé à l’exil, cet artiste hors norme est parvenu à réaliser une dizaine de films, la plupart devenus cultes (The lost hero of british TV, titrait à son propos The Guardian en février 2000). Collection Savoirs Autonomes, 240 p., 12 euros

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Des extraits sont en ligne sur www.homnispheres.com

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Editions Homnisphères 21 rue Mademoiselle 75015 Paris Tél : 01 46 63 66 57 & Fax : 01 46 63 76 19 email : info@homnispheres.com

 

web site : www.homnispheres.com

14/05/2007

le président par GOdimus

http://lepresident.over-blog.com/

c'est bon ! 

 

 

 

12/05/2007

ses chevilles

Imbécile

Tu l’as voulu

Tu as voté pour ce voleur

De vies

Misère !

Tes jambes sont enflées

Lui : ses chevilles.

 

René Bourdet,

in Politique mars 06.

 

Lieu du larcin : Erection n°19

11/05/2007

Pesticides - Révélation sur un scandale français

Un livre qui dérange...

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Pourquoi ce livre de révélations sur le dossier des pesticides ?

Les pesticides font peur, mais paraissent de toute façon lointains. Or ils sont partout, jusque dans la rosée du matin. Et dans la pluie des villes, bien sûr, de toutes les villes de France.Pour cette raison et quelques autres que vous découvrirez, les conséquences sanitaires de l’exposition aux pesticides sont d’ores et déjà massives. Des centaines d’études de niveau international montrent que ces produits de la chimie de synthèse agissent, même à des doses infimes, sur notre équilibre le plus intime. Le cordon ombilical des fœtus, le système endocrinien, la fabrication du sperme son atteints. Les cancers et maladies neurologiques se multiplient.


Ce n’est pas drôle ? Non. Mais les auteurs de ce livre ont pris un parti : celui de raconter des histoires avec de vraies gens. Vivantes, parfois extravagantes. Les pesticides ne tombent pas du ciel. Ils appartiennent à un système, lequel repose sur un formidable lobby. Tout a commencé vers 1945, avec le DDT et un certain Fernants Willaume, injustement oublié. Des professeurs réputés, le prestigieux Inra, le ministère de l’Agriculture, des grands corps de l’État, certaine presse ont accepté de faire de la propagande, purement et simplement.
L’industrie des pesticides a pris le pouvoir en France, sans que personne ne s’en doute. Ce livre sans précédent donne des noms, livre des dates, fouille les archives. Oui, on a truqué des congrès soi-disant scientifiques, avec l’aide par exemple du lobbyiste Marcel Valtat, l’homme de l’amiante. Oui, les industriels ont infiltré jusqu’à aujourd’hui les commissions officielles chargées du contrôle des pesticides. Oui, l’Agriculture raisonnée, que la France officielle présente comme la solution de l’avenir, est une farce, une incroyable manipulation.

Si vous lisez ce livre, vous saurez. Vous découvrirez qui est Thierry Klinger, président du Cemagref, patron de l’Inspection générale de l’administration, et grand défenseur de produits dangereux, ici comme aux Antilles. Le paraquat et le chlordécone sont des armes de destruction massive, mais chut ! Vous découvrirez le rôle scandaleux de la haute administration française dans la mort de milliards d’abeilles. Vous découvrirez comment l’on dissimule l’existence de milliers de malades.

Vous découvrirez une vérité que personne ne pouvait soupçonner.
« Pesticides, révélations sur un scandale français » Editions Fayard. F. Nicolino et F. Veillerette

http://www.pesticides-lelivre.com/

Pour aller plus loin :

Mouvement pour le droit et le respect des générations futures http://www.mdrgf.org/

 

09/05/2007

Et nous serons dangereux

Défaite, ma défaite, ma compagne audacieuse,
Tu entendras mon chant, mes cris et mes silences,
Et nul, à part toi, ne me parleras du battement d'ailes,
Et de l'agitation des mers
Et des montagnes qui brûlent dans la nuit.
Et toi, seule, grimperas les chemins escarpés et rocheux de mon âme.

Défaite, ma défaite, mon courage immortel,
Toi et moi rirons ensemble avec la tempête.
Et ensemble nous creuserons des tombes pour tout ce qui meurt en nous.
Et nous nous tiendrons face au soleil avec obstination
Et nous serons dangereux.

Lieu du larcin : Le Fou de Kahil Gibran


07/05/2007

Nouveaux Délits sort son 23

NOUVEAUX DELITS
Revue de poésie vive et dérivés
Numéro 23
En mai chacun vote ce qui lui plaît…
En mai, la moitié de la France s’est une fois de plus fait embobiner. Faudra pas venir pleurer ensuite. J’avais décidé d’attendre le second tour de manège pour écrire cet édito alors voilà, je suis consternée mais pas étonnée.
Peuple qui bêle nourri de propagande télévisée, de bouffe industrielle, de gadgets et de rêves pré-digérés. Peuple vieillissant dans la peur de l’Autre, peuple qui veut dévorer en toute tranquillité des acquis empruntés aux générations à venir, peuple drogué aux antidépresseurs, aux pilules à dormir, pilules à bander, pilules à vivre. Peuple crédule et imbécile, toujours avide de croire au père noël, au gentil père fouettard, dont la France a besoin, car le peuple ne mûrit pas à l’ombre des panneaux publicitaires.
Le peuple veut avaler des couleuvres toujours plus et encore pourvu que l’arôme leur soit doux au palais. Peuple molletonné dans ses angoisses sans jamais en comprendre les racines. Peuple qui n’a jamais su tirer des leçons de son Histoire et qui préfère ne pas voir certains détails plus que gênants dans le parcours d’un homme sous prétexte qu’il a dit qu’il avait changé. Puisqu’il vous le dit ! 
Alors nous n’avons plus qu’à attendre maintenant la suite du spectacle…
Du travail et des jeux pour le peuple ! Il ne manquera pas d’individus génétiquement qualifiés pour nourrir les fauves et la vindicte populaire dans l’arène minable de ce pays.
Nous n’avons plus qu’à attendre que le petit Nicolas sorte le plein emploi de sa mallette de technocrate. en le tenant fermement par les oreilles pendant que nous chanterons avec son copain Lagardère, l’hymne pour la paix  de Mireille Matthieu. C’est vrai qu’on sent bien là l’espoir, le renouveau et une seconde jeunesse pour notre beau pays grisonnant.
Quant aux jeunes, les autres, qu’ils se dépêchent de prouver leur mérite et leur capacité à obéir, sous peine d’être génétiquement considérés comme inutiles et nuisibles !
Vive la République, vive la France !
CG

Aux hommes et aux peuples, il suffit de faire avaler des couleuvres
pour qu'ils chient des vipères.
Raoul Vaneigem
in Pour l'abolition de la société marchande pour une société vivante
 
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AU SOMMAIRE

Délit de poésie : Majid Kaouah (Hte Garonne) et Serge Bouzouki (Lot).
Délit inédit de Michel Host (Paris) qui nous offre à goûter un hiver absolu cuvée 72 et quelques nouvelles-express d’un recueil à venir.
Délit d’auto-édition : Cathy Garcia (Lot) présente Les années chiennes, série auto-digestion, un recueil tout frais de vieux poèmes (1989-1997).
Délit étrange de méduses, de Mexique et de ronces par Philippe Pilato (Alpes Maritimes).
Délit à vif : Fonctions vitales de Anne Jullien (Finistère) plus quelques fragments de chair.
 
…Et encore dans ce numéro un délit d’(in)citations à croquer et le Bulletin de complicité à semer à la volée, partout même sous les lits…
Joaquim Hock
Grand Illustrateur Attitré 
http://homeusers.brutele.be/joaquimhock
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Un état totalitaire vraiment "efficient" serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre,
parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude.
Aldous Huxley
***
La revue Nouveaux Délits reste ouverte de pages et d’esprit
et ne s’expatriera pas, mais envisage de se proclamer
république poétique autonome.

8h32, le nouvel album d'Où sont les enfants ?

 

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8h32, le nouvel album d'Où sont les enfants? sera enfin disponible en librairie à partir du 30 avril 2007.
Cet album, écrit par Stéphane SERVANT et photographié par Alice SIDOLI, a donné lieu à un long travail de recherche.
Laure BEX a su inventer une maquette profondément originale, inspirée par le thème principal du livre :
La façon dont passe le temps dans la pensée d'un enfant.

Peu à peu, à force d'interrogations et de dialogues entre les trois créateurs du livre, nous avons abouti à un album qui constitue, à nos yeux, une véritable avancée dans l'utilisation de la photo pour raconter une histoire. Une histoire pleine de sensations et de sentiments propres à l'enfance, dont chaque image parvient à capter les reflets.

Plusieurs pages de l'album sont consultables à http://ousontlesenfants.hautetfort.com/album/8h32/

"8h32"
Texte de Stéphane SERVANT - Photographies d'Alice SIDOLI
Collection Chahu Bohu
23,4 x 23,7 cm - Reliure cartonnée - 28 pages couleur - 12,30 €
ISBN 2-915970-06-8
EAN 9782915970067

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Editions Où sont les enfants ?
Derrière la rue - 46240 Vaillac
Courriel : osle@wanadoo.fr
Site : http://ousontlesenfants.hautetfort.com/

Tél : 05 65 31 13 42
Fax : 05 65 21 61 03

La photo a plein d'histoires à raconter aux enfants...

 

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04/05/2007

Europe. Il faut en finir avec l’esclavage des temps modernes

Amnesty International a appelé les 39 États membres du Conseil de l’Europe et la communauté européenne à faire preuve de leur engagement à mettre fin au phénomène de l’esclavage, en progression aujourd’hui, en devenant sans délai parties à la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains et en la faisant appliquer. [Les 39 États membres du Conseil de l’Europe qui ne sont pas encore parties à la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains sont : l’Allemagne, Andorre, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Belgique, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, le Lichtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, la Macédoine, Malte, Monaco, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Russie, San Marin, la Serbie-et-Monténégro, la Slovénie, la Suède, la Suisse, la Turquie et l’Ukraine.]
En mai 2007, cela fera deux ans qu’a été adoptée la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains. Sept pays en Europe – l’Albanie, l’Autriche, la Bulgarie, la Géorgie, la Moldavie, la Roumanie et la Slovaquie – en sont États parties. Ce faisant, ils se sont engagés à prendre des mesures concrètes visant à éradiquer la traite d’hommes, de femmes et d’enfants en Europe et à travers l’Europe à des fins d’exploitation dans les secteurs informels ou à des fins d’exploitation sexuelle et à porter toute leur attention sur la protection des droits humains.
On ne dispose pas de statistiques précises pour ce type de criminalité, en partie du fait de la nature clandestine de ses activités et des difficultés inhérentes à ce type de dossiers, notamment en ce qui concerne la localisation et l’identification des victimes avec précision. On estime le nombre de personnes concernées à plusieurs millions.
Dans toute l’Europe, des femmes, des hommes, des enfants font l’objet d’une traite à des fins d’exploitation dans les secteurs informels, notamment les travaux domestiques, l’agriculture, la production, la construction et l’hôtellerie, ou à des fins d’exploitation sexuelle. Dans le processus, la dignité même des personnes objets de la traite est bafouée. Dans la traite d’êtres humains, les personnes sont soumises à un ensemble de violations de leurs droits fondamentaux, notamment le droit à l’intégrité physique et mentale, le droit à la liberté et à la sécurité de la personne, le droit de ne pas être réduit en esclavage, de ne pas être soumis à des pratiques s’apparentant à de l’esclavage, à des actes de torture ou autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, le droit d’avoir une vie de famille, le droit de circuler librement, le droit à la vie privée, aux meilleurs soins de santé possibles et à un logement présentant toutes garanties de sûreté et de sécurité.
Au lieu d’être traitées en victimes de crimes odieux lorsqu’elles sont reconnues par les autorités, les personnes victimes de la traite sont souvent traitées comme des criminels, des étrangers en situation irrégulière ou, lorsque les autorités cherchent à poursuivre les trafiquants, en éléments utiles au système judiciaire. Les conséquences psychologiques, médicales et sociales de l’épreuve subie par ces personnes et les causes sous-jacentes du phénomène (notamment les facteurs régissant la demande) sont rarement pris en compte. L’aide, lorsqu’elle est offerte aux personnes victimes de la traite pour les aider à retrouver une vie normale, n’est souvent accordée que sous réserve de coopération avec les autorités pour que des poursuites soient engagées contre les trafiquants. Cette coopération place les personnes victimes de la traite et les membres de leurs familles dans un danger encore plus grand lorsqu’elles sont aux mains des trafiquants. Il est rare que les victimes obtiennent justice, que ce soit sous forme de réparations, d’indemnisation, de restitution ou de réadaptation. Les étrangers sans droit de résidence dans le pays dans lequel ils sont retrouvés sont souvent expulsés sans considération du risque qu’ils encourent de retomber aux mains de trafiquants ou de subir d’autres violences, de la part des trafiquants ou d’autres personnes.
Si, au cours de ces dernières années, les États ont pris des mesures, au niveau individuel et au niveau collectif, pour faire de la traite des êtres humains une infraction pénale – notamment en adoptant des lois au niveau national et en signant des traités multilatéraux tel que le Protocole de Palerme (Protocole additionnel à la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants) – beaucoup reste à faire par les États pour que soient respectés et protégés les droits fondamentaux des personnes victimes de la traite. La Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains établit un minimum de règles que les États doivent s’engager à prendre pour respecter et protéger les droits des personnes victimes de la traite.
Amnesty International demande donc aux 39 Etats membres cités précédemment et à la communauté européenne de devenir parties à la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains et d’appliquer ses dispositions sans délai.
Complément d’information
La Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains entrera en vigueur dès que trois nouveaux États en seront devenus parties. La Convention est ouverte à la signature et à la ratification de tous les États membres du Conseil de l’Europe, aux autres États ayant participé à son élaboration et à la communauté européenne. Un organe de suivi du traité composé d’experts sera créé, afin d’aider les États à appliquer la Convention, dans un délai d’un an après l’entrée en vigueur de la Convention.
La majorité des États membres du Conseil de l’Europe et de la communauté européenne sont déjà parties à un traité plus récent des Nations unies sur la traite des personnes, le Protocole de Palerme. Ce traité a été créé dans l’intention d’obtenir un accord sur la définition de ce qu’est la traite des êtres humains ; il exige des États qu’ils confèrent le caractère d’infraction pénale à la traite des êtres humains, qu’ils poursuivent les trafiquants et prennent des mesures visant à prévenir la traite d’êtres humains, notamment des mesures pour décourager la demande ; toutefois, la plupart des dispositions relatives à la protection des droits des personnes victimes de la traite sont des recommandations et non des obligations dans le Protocole de Palerme.
Reconnaissant qu’il était nécessaire de faire davantage pour assurer le respect et la protection des droits des personnes victimes de la traite, les États membres du Conseil de l’Europe ont adopté la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains le 3 mai 2005. La Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains établit une série de mesures d’aide et de protection aux personnes victimes de la traite que les États parties doivent s’engager à prendre pour assurer la protection et le respect des droits de ces victimes. Parmi celles-ci figure l’exigence de fournir sans condition, à des personnes pour lesquelles existent des motifs raisonnables de croire qu’elles ont été victimes de la traite des êtres humains, des conditions de vie susceptibles d’assurer leur subsistance, par des mesures telles qu’un hébergement convenable et sûr, l’accès aux soins médicaux d’urgence, une aide en matière de traduction et d’interprétation, des conseils et des informations sur les droits que la loi leur reconnaît, une aide juridique, un délai de rétablissement et de réflexion d’au moins trente jours dans le pays dans lequel elles ont été retrouvées, ainsi que l’accès à l ‘éducation pour les enfants.

22:22 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)