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30/06/2011

Les nouvelles de mgversion2> datura - mgv2_68 | Juillet 2011 Numéro: Indian Ocean Voices (Voix de l'océan Indien)

 


Eh bien celui-ci fut l'un des numéros les plus difficiles et les plus éreintants à mettre en place.
Depuis Mars 2011, je travaille sur ce numéro, appelant des contributions provenant de trois continents et demi - nous devrions considérer les îles perdues au milieu de l'océan Indien comme un continent - essayant de trouver autant de nouvelles voix que possible - et j'en ai découvert des plus prometteuses - traduisant la plupart des textes et les rassemblant en un numéro plein de photos.

Quoi qu'il en soit, le voici et je m'en remets à vous tous et au reste du monde. Savourez cette écrin rempli de joyaux littéraires.

Au
programme (d'ouest en est):
Le Zimbabwe et l'Afrique du Sud: des poèmes de Handsen Chikowore et Tendai R. Mwanaka - Mayotte: des poèmes par les élèves du collège de Passamainty, un entretien avec Nassur Attoumani et des poèmes de Guillaume Decourt – la Réunion: des poèmes de Rosemay Nivard, Monique Merabet et Danièle Moussa - Maurice : une nouvelle de Jeanne Gerval ARouff, des poèmes de Yussuf Kadel, un scénario de MK Sabir et des poèmes de Patricia Laranco - Inde: des poèmes de SK Iyer et Pradip Choudhuri - l'Australie Occidentale: une présentation de cet état australien, des photographies et des poèmes de Helen Hagemann.
En supplément à la fin de ce numéro: le journal de voyage de Norman J. Olson relatant sa visite à Singapour.

Ce numéro peut être téléchargé à partir des plateformes issuu.com et calaméo.com
Comme le numéro précédent publié l'an dernier, j'ai considéré lulu.com comme fournisseur de copies papier pour ceux d'entre vous, chers lecteurs, qui ne pourraient pas se passer de la sensation du papier entre vos mains, ou ne sauraient pas lire à la verticale.

mgv2_69 | numéro de janvier 2012 : Fifty Stars and A Maple Leaf – Cinquante étoiles et une feuille d'érable, sera en préparation dès le 1er octobre 2011, quand la période de lecture sera ouverte à nouveau. Aucun texte envoyé avant cette date ne sera lu. Plus d'informations seront postées sur le blog de mgversion2> datura en temps voulu.

 

 

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Walter Ruhlmann
mgversion2datura@gmail.com
http://mgversion2datura.hautetfort.com
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Walter Ruhlmann
mgversion2datura@gmail.com
http://mgversion2datura.hautetfort.com

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JAPON USA FRANCE Nucléaire en folie !

Voir également
 
 
 
 
- 29 juin 2011: Une nouvelle qui n’a pas fait la Une. Bien que les media US ne l’aient pas mentionné, sans doute par oubli, c’est une zone d’évacuation obligatoire de 16 km qui a été décrétée autour de la centrale nucléaire de Fort Calhoun. Juste au cas où puisqu’il n’existe aucun danger pour la population. Dernière minute: c’est officiel, ABC en a parlé avec un prime un petit reportage.

- 29 juin 2011: A Fukushima, le système de décontamination de l’eau radioactive en mode aléatoire. Aujourd’hui, le système AREVA-KURYON de décontamination de l’eau radioactive a été stoppé au moins deux fois en raison de fuites. Il est pour l’instant à l’arrêt. Présentement, ce sont 121 000 tonnes d’eau qui sont en attente de décontamination: 99 440 tonnes dans les quatre réacteurs et 21 730 tonnes dans le centre de stockage principal. Ce sont seulement 7 230 tonnes qui ont été décontaminées du 17 au 28 juin, à savoir 600 tonnes par jour.

- 29 juin 2011: Chez Next-up: des images de Fort Calhoun que vous ne verrez pas dans les media. Comme le dit Next-up, ces images de la centrale nucléaire ne nécessitent pas de commentaires.

- 29 juin 2011: Du Tellurium 129 détecté pour la première fois à Fukushima. Il a été détecté près de la prise d’eau du réacteur 1 de Fukushima-Daiichi.

- 29 juin 2011: La valse des menteurs. Le NISA (Agence de Sécurité Nucléaire du Japon) nomme un nouveau porte-parole, le 4 ème depuis le désastre nucléaire. Le premier a été viré le 12 mars pour avoir osé évoquer la fusion du réacteur 1, le second porte-parole fut viré le 13 mars pour incompatibilité d’humeur, le troisième, Hidehiko Nishiyama, a été viré aujourd’hui pour cause de relation extra-conjugale (c’est du moins le prétexte officiel). Son successeur est maintenant Yoshinori Moriyama.

- 29 juin 2011: Le Laboratoire Atomique de Los Alamos totalement encerclé par l’incendie. Selon les témoignages des pompiers dans la nuit de mardi à mercredi. Le capitaine des pompiers de Los Alamos a déclaré qu’ils pouvaient déployer des matières anti-incendie au cas où l’incendie s’introduirait sur le site du Laboratoire Atomique. Rappelons que 30 000 barils de 220 litres de déchets au plutonium sont entreposés sous des tentes en attendant le prochain Déluge.

- 29 juin 2011: L’incendie a Los Alamos s’étend inexorablement. Aujourd’hui, il n’y a aucun espoir de contenir cet incendie qui pourrait atteindre 50 000 hectares très rapidement. Les quelque 200 000 résidents de la capitale du Nouveau-Mexique, Santa Fé et sa région, commencent à angoisser des risques possibles de contamination radioactive. Santa Fé est à 40 km à vol d’oiseau du Laboratoire Atomique de Los Alamos.

- 29 juin 2011: Nouvelle fuite découverte par TEPCO: 1000 millisieverts/heure. Cette fuite s’écoule du réacteur 2, près des turbines, vers l’extérieur, à savoir dans un fossé à 50 mètres de l’océan. Selon le Telegraph, Yukio Edano, le porte-parole du Gouvernement Japonais, aurait dit que cette fuite est peut-être causée par une « fusion temporaire du coeur du réacteur ». Soit le Telegraph n’ pas bien compris, soit le porte-parole est tombé dans une faille spatio-temporelle et n’a pas suivi le cours des non-événements de ces derniers mois.

- 29 juin 2011: A Fort Calhoun: le Moyen-Age et le Nucléaire. Les employés de l’opérateur local sont maintenant obligés d’escalader les barrages de sacs de sable pour acheminer à la main des bidons de fuel pour faire fonctionner les générateurs au coeur de la centrale. N’est ce pas un humoriste national qui évoquait récemment la problématique du Moyen-Age en lien avec le nucléaire?

Au train où se précipitent les non-événements nucléaires, l’industrie nucléocrate pourrait peut-être proposer un manuel de gestion d’urgence des réacteurs nucléaires en perdition: sacs de sables, couteau-suisse, bouts de ficelle, zéolite, générateurs solaires, journaux et couches-culottes usagées (pour les fuites) … sans oublier un compteur Geiger (juste au cas où) et des bombes lacrymogènes pour écarter tout journaliste digne de ce nom.

- 29 juin 2011: Fort Calhoun: L’eau infiltrée dans la centrale nucléaire est traitée comme des effluents radioactifs. Juste au cas où, bien évidemment: qui aurait l’idée saugrenue d’insinuer que des infiltrations dans une centrale nucléaire pourraient générer un risque radioactif? D’ailleurs le Grand Nucléocrate du NRC (agence de sécurité nucléaire US) l’a dit, à la télévision locale (1mn30): « au fil des jours, les risques diminuent dramatiquement ». Plus c’est inondé, moins c’est risqué dramatiquement. Est-ce bien cela qu’il faille comprendre? Un discours à la mode Orwell ou à la mode Fukushima?

- 28 juin 2011: Le service de l’Environnement du Nouveau Mexique a commencé à analyser l’air autour de Los Alamos. Les analyses de l’air portent sur le tritium radioactif et autres substances radioactives qui pourraient s’échapper par mé-garde du Laboratoire Atomique de Los Alamos quasiment désaffecté face à l’immense danger de l’incendie. Ce n’est sûrement qu’une coïncidence (une de plus) mais, depuis plusieurs mois, sur la côte ouest des USA, d’étranges rumeurs circulent quant à la possibilité que de vilains terroristes (bronzés, n’en doutons-pas) pourraient voler du combustible nucléaire, ou une ogive nucléaire en vadrouille, pour occasionner une attaque sur le sol US.

- 28 juin 2011: Le système de refroidissement a lâché dans une centrale nucléaire du New-Jersey. Ce problème est arrivé, dimanche soir, sur le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Salem dans le New-Jersey.

- 28 juin 2011: Fuites en série à la centrale de Paluel. L’article avec des photos est ici. « Fuites à répétition, rejets de gaz radioactif, déclenchements de balises d’alertes, contaminations de travailleurs : depuis plus d’un mois, l’une des plus grosses centrales nucléaires françaises, le site de Paluel, en Haute-Normandie, connaît des dysfonctionnements en série. La multiplication des incidents crée un vent de panique chez les agents qui y travaillent, selon des témoignages et des documents exclusifs recueillis par Mediapart. »

- 28 juin 2011: A Los Alamos, il est prévu de lancer un nouveau programme de production d’armes nucléaires. Le laboratoire atomique de Los Alamos est l’endroit de la planète qui stocke le plus d’ogives nucléaires. Mais cela n’est jamais assez pour les déments militaristes qui détruisent notre monde. Une nouvelle tranche de production d’ogives nucléaires est en projet pour un coût de 6 milliards de dollars. Une tranche équivalente est également en projet dans le Tennessee.

Aujourd’hui, le feu s’est étendu sur plus de 30 000 hectares.

- 28 juin 2011: 9740 becquerels/kilogramme de césium radioactif dans les cendres des incinérateurs à Tokyo. Le centre de traitement des déchets urbains de Edogawa-ku dans la partie est de Tokyo qui gère 600 tonnes de déchets ménagers par jour dans deux incinérateurs a finalement analysé les cendres émanant de ses incinérateurs et y a détecté 9740 becquerels/kilogramme de césium radioactif.

Voici les analyses pour d’autres centres de traitement des déchets urbains, et pour le césium radioactif, dans la ville de Tokyo: Katsushika: 6610 becquerels/kg ; Ota: 6030 becquerels/kg ; Koto: 4850 becquerels/kg ; Meguro: 4180 becquerels/kg.

- 28 juin 2011: Des fuites de tritium radioactif dans 48 centrales aux États-Unis. Les centrales nucléaires, cela fuit de partout, tout le temps, inexorablement: sans doute cela fait-il partie du plan et les USA n’échappent pas au syndrome. Un article sur Basta.

- 28 juin 2011: Fort Alamos: le karma nucléaire de la bombe ou une super bombe nucléaire? Le sénateur a confirmé ce que disait le chef des pompiers locaux, à savoir qu’ils n’avaient jamais vu cela. Ce feu, menaçant présentement Los Alamos, a dévasté en deux jours autant que le catastrophique feu de l’année 2000 en 17 jours.

- 28 juin 2011: 30 000 containers de déchets à la sauce plutonium sur le site de Los Alamos presque englouti par les flammes. L’incendie fait rage actuellement à quelques kilomètres du site de stockage des déchets au plutonium: 30 000 containers de 220 litres sont sur ce site en attendant soit la Vague (peu plausible), soit les Feux de forêts qui permettront de disséminer encore un peu plus de poisons nucléaires dans la biosphère. A propos, où sont-ils stockés? Sous des tentes, bien sûr, c’est le Nouveau-Mexique, toujours le ciel bleu azur.

- 28 juin 2011: A propos d’uranium appauvri pour enrichir les coffres-forts de la mafia globaliste: Tripoli bombardé ne faiblit pas. Un nouvel article, sur le site du Réseau Voltaire, de Thierry Meyssan qui fait le point sur la libération forcenée du peuple Libyen (à grand renfort de bombes à uranium appauvri). Un missile sur 10, lancés par l’OTAN, atterrit au petit bonheur la malchance.

Pour quelques autres articles concernant les bombes à uranium appauvri sur la Libye, et quelques autres problématiques afférentes et troublantes, voir:

- Libye: les preuves en images du bombardement par l’OTAN de l’Université Nasser de Tripoli. Lien.
- Libye, le Fukushima de la guerre. Lien.
- Des bombes à l’uranium appauvri pleuvent sur la population libyenne. Lien.
- Avec le Sirocco, l’uranium appauvri protège-t-il les civils libyens et européens? Lien.

Et pour le Nettoyage ethnique des Libyens noirs: c’est sur le site du Grand Soir.

Quant à ce qui se passe réellement en Syrie. Voir l’article de Nabil Antaki sur le site Mondialisation. Et si les criminels de l’OTAN s’en prennent à la Syrie comme à la Libye, les bombes libératrices à l’uranium appauvri vont pleuvoir également sur le peuple Syrien. Voir également l’article de Thierry Meyssan: Le plan de déstabilisation de la Syrie.

- 28 juin 2011: Evacuation de Los Alamos au Nouveau-Mexique. Les autorités de la région ont demandé aux résidents d’évacuer les lieux et l’évacuation des 12 000 résidents est actuellement en cours. Le laboratoire atomique de Los Alamos contient un certain nombre de tonnes de plutonium, d’uranium, d’americium, etc. Pas de soucis, les bâtiments de stockage ne peuvent pas être détruits par des incendies, selon Kevin Roark, le porte-parole du Laboratoire Atomique. En 2000, l’incendie qui avait touché le Laboratoire atomique avait provoqué des dégâts à hauteur d’1 milliard de dollars. 2011: Le Nucléaire dans la Tourmente. Et l’humanité aussi. Idem pour la biosphère.

15:29 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

29/06/2011

Fukushima : Message d'un père de famille Français au Japon

http://www.youtube.com/user/karmaGfa

 

La vidéo originale se trouve à http://www.youtube.com/watch?v=pN7yFxwxktI
EDIT: sa vidéo a étée "mystérieusement" censurée, effacée. A croire qu'avec 78350 vues elle était devenue "trop" populaire". L'auteur de la vidéo est l'utilisateur playbacklapompe.

15:21 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

Evazine News 085

 
 
Deux entrées estivales dans les colonnes d'Évazine

Anna Jouy allant de poème et de prose avec lettre de la nuit à son matin& m'étendre , me détendre

& Harry R Wilkens regarde de l'autre côté puis, se souvient de Restore Hope (ill. de Norman J. Olson)


Cathy Garcia démontre que toutes les femmes ne sont pas belles

Denise Desautels détaille une improbable rédemption

Isabelle Le Gouic nous conduit trois par trois vers un autre regard

Né-Khô observe, montre et questionne née en ?, hors du néant des botoxées

Lucie Sagnières parle de celle qui, elle ne montre pas, mais indique

Maryline Bizeul, à lire ou relire pour ne pas oublier, un bref passage de sa visite dans le Domaine

Gaëlle Josse entonne le blues du rail urbain... Metropolis song 

Ferruccio Brugnaro dessine un portrait partiel de Maria traduit de l'italien par Jean-Luc Lamouille

Werner Lambersy tient conversation à l'intérieur d'un mur dont voici quelques indiscrétions 

Jean-Louis Millet explore les ténèbres définitives de Thomas Bernhard

Bruno Toméra  fustige l' arène obscène

le Rien Quotidien a surpris ce qui chuchotedans les os creusés

Jean-Marc Couvé s'interroge sur  là même - ou art ?

Patrice Maltaverne dévoile le matricule 31

Jean-Claude Tardif, à re-lire les séquences de son figures & couleurs

Vincent Courtois, à re-voir son hommage à Pascal Ulrich 

Patrick Navaï en son temps nous donnait à lire partition nocturne

et pour conclure, en rubrique Art : Cris,Tics,    Ecrire ?    selon Louis Calaferte, Thomas Bernhardt & Dany Laferrière   si vous avez un autre avis, faites-le savoir

 

et puis  les petites annonces et les communiqués.......

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24/06/2011

Masanobu Fukuoka et l'agriculture du non-agir

Source :

http://mili-terre.com/article/13/901/masanobu-fukuoka-et-...

Masanobu Fukuoka est un  des pionniers de l'agriculture "du long terme" (sustainable). Il aime dire de lui qu'il n'a aucune connaissance hormis celle contenue dans ses livres, dont La révolution d'un seul brin de paille (Chez Trédaniel - Editions de la Maisnie, 1983) et The Natural Way of Farming, démontrant ainsi qu'il ne manque pas de sagesse.. Sa méthode d'agriculture ne nécessite pas de labour, pas de fertilisants ni de pesticides, pas de désherbage ni d'élagage ainsi que très peu de travail! Il accomplit tout cela (y compris des rendements élevés) grâce à une extrème précaution dans la détermination de la période de semis tout comme dans le choix des combinaisons de plantes (polyculture). En résumé, il a élevé l'art du travail avec la nature à un très haut degré de raffinement..

Il décrit comment on peut appliquer ses méthodes d'agriculture naturelle aux zones désertiques de la planète, et ceci sur la base de son expérience en Afrique en 1985.


  • Biographie

Microbiologiste de formation, il s'est spécialisé en phytopathologie, avant de commencer à douter des progrès apportés par l'agriculture scientifique. Il abandonne alors son poste de chercheur et part cultiver sa ferme familiale sur l'île de Shikoku. Dès lors, il consacre sa vie à développer une agriculture plus conforme à ses convictions, qu'il qualifiera d'agriculture naturelle. Ses recherches, inspirées de ses racines culturelles zen, taoïste, shinto, bouddhisme, vont dans le sens d'une unification spirituelle entre l'Homme et la Nature. A partir des années 1980, ses travaux rencontrent progressivement une reconnaissance mondiale, et il multiplie les conférences et rencontres internationales. Sa ferme devient un lieu d'échange sur ses pratiques pour des experts et curieux venus du monde entier.

 

Il est l'auteur de la Révolution d'un seul brin de paille qui raconte et théorise son expérience en agriculture naturelle. Sa pratique inspire en grande partie la permaculture de Bill Mollison et David Holmgren, malgré des différences philosophiques notables, l'agriculture naturelle étant basée sur le non-agir et le refus du savoir scientifique et rationnel.


En laissant faire la nature, et en limitant au maximum les interventions humaines nécessaires, il réalise que le rendement de sa production de riz est meilleur qu'en agriculture classique. Même sans apport extérieur, sa méthode d'agriculture a pour principal effet d'enrichir le sol plutôt que de l'épuiser.


Selon lui, l'esprit de discrimination, qui frappe l'ensemble de nos sociétés, a touché aussi l'agriculture productiviste moderne, et en explique les dérives. L'esprit de non-discrimination permet à l'homme attaché à la nature de la percevoir comme un tout non différentiable. Le sūtra du cœur, qu'il cite, essence du bouddhisme zen, résume l'esprit et la pratique de cet ancien chercheur en pathologies des plantes. Sa référence à Dieu sera plus marquée dans son dernier livre. Son premier ouvrage offre un éclairage simple et clair sur l'évolution de l'agriculture japonaise et mondiale.

En 1988 il a reçu le Ramon Magsaysay Award, souvent considéré comme équivalent au prix Nobel en Asie pour ses travaux et services rendus « à l'Humanité ».

Beaucoup de travail a été fait pour adapter la méthode Fukuoka aux conditions de l'agriculture européenne, entre autres les recherches des français Marc Bonfils et Claude Bourguignon, du travail de Emilia Hazelip, qui au cours de nombreux stages en France, en Espagne, et aux États-Unis, ont repris les fondamentaux du travail de Fukuoka.

 

  • Les quatre principes de l'agriculture naturelle (permaculture) de Masanobu Fukuoka /extrait de La révolution d'un seul brin de paille

1- NE PAS CULTIVER, c'est-à-dire ne pas labourer ou retourner la terre. Pendant des siècles les agriculteurs ont tenu pour établi que la charrue était essentielle pour faire venir des récoltes. Cependant, ne pas cultiver est le fondement de l'agriculture sauvage. La terre se cultive elle-même, naturellement, par la pénétration des racines des plantes et l'activité des microorganismes, des petits animaux et des vers de terre.

 

2- PAS DE FERTILISANT CHIMIQUE OU DE COMPOST PREPARE. [Pour fertiliser, M. Fukuoka fait pousser une légumineuse en couverture du sol, le trèfle blanc, remet la paille battue sur les champs et ajoute un peu de fumier de volaille (à la suite de la construction d'une route entre son poulailler et ses champs, ses volailles ne pouvaient plus se balader dans ses cultures. Il a été contraint à cet apport.] Les hommes brutalisent la nature et malgré leurs efforts ils ne peuvent pas guérir les blessures qu'ils causent. Leurs pratiques agricoles insouciantes vident le sol de ses aliments essentiels et l'épuisement annuel de la terre en est la conséquence. Laissé à lui-même, le sol entretient naturellement sa fertilité, en accord avec le cycle ordonné de la vie des plantes et des animaux.


3- NE PAS DESHERBER, NI MECANIQUEMENT, NI AUX HERBICIDES. Les mauvaises herbes jouent leur rôle dans la construction de la fertilité du sol et dans l'équilibre de la communauté biologique. C'est un principe fondamental que les mauvaises herbes doivent être contrôlées, non éliminées.


4- PAS DE DEPENDANCE ENVERS LES PRODUITS CHIMIQUES. [Mr Fukuoka fait pousser ses récoltes de céréales sans produit chimique d'aucune sorte. Sur quelques arbres du verger il a occasionellement recours à une émulsion d'huile de machine pour contrôler la cochenille (insect scales). Il n'utilise pas de poison persistant ou à large spectre, et n'a pas de « programme » pesticide] Depuis le temps que les plantes faibles se sont développées, conséquence de pratiques contre nature telles que le labour et la fertilisation, la maladie et le déséquilibre des insectes sont devenus un grand problème en agriculture. La nature, laissée seule, est en parfait équilibre. Les insectes nuisibles et les maladies des plantes sont toujours présents, mais n'atteignent pas, dans la nature, une importance qui nécessite l'utilisation de poisons chimiques. L'approche intelligente du contrôle des maladies et des insectes est de faire pousser des récoltes vigoureuses dans un environnement sain.


  • Pratique de l'agriculture naturelle...

« Mes champs sont peut-être les seuls au Japon à ne pas avoir été labourés depuis plus de vingt ans, et la qualité du sol s'améliore à chaque saison. J'estime que la couche supérieure riche en humus, s'est enrichie sur une profondeur de plus de douze centimètres durant ces années. Ce résultat est en grande partie dû au fait de retourner au sol tout ce qui a poussé dans le champ sauf le grain.» M. Fukuoka


  • Culture

Quand le sol est cultivé on change I'environnement naturel au point de le rendre méconnaissable. Les répercussions de tels actes ont donné des cauchemars à des générations innombrables d'agriculteurs. Par exemple quand on soumet à la charrue un territoire naturel, de très solides mauvaises herbes telles que le chiendent et I'oseille arrivent parfois à dominer la végétation. Quand ces mauvaises herbes s'installent, I'agriculteur est confronté à une tâche presque impossible, le désherbage annuel. Très souvent la terre est abandonnée.
Quand on est confronté à de tels problèmes, la seule solution de bon sens est de cesser en premier lieu les pratiques contre-nature qui ont amené cette situation. L'agriculteur a aussi la responsabilité de réparer les dommages qu'il a causé. La culture du sol devrait être arrêtée. Si des mesures douces comme de répandre de la paille et de semer du trèfle sont pratiquées, au lieu d'utiliser des machines et des produits chimiques fabriqués par I'homme pour faire une guerre d'anéantissement, I'environnement reviendra alors à son équilibre naturel et même les mauvaises herbes génantes pourront être controlées.

 

  • Fertilisant

Il m'arrive de demander en causant avec des experts de la fertilité du sol : « Si un champ est laissé à lui-même, la fertilité du sol augmentera-t-elle ou s'épuisera-t-elle? ». D'ordinaire ils hésitent et disent quelque chose comme : « Bien, voyons. Elle s'épuisera... » Non, ce n'est pas le cas si I'on se souvient que si I'on cultive le riz pendant longtemps dans le même champ sans engrais, la récolte se stabilise alors autour de 24 quintaux à I'hectare. La terre ne s'enrichit ni ne s'épuise.
Ces spécialistes de réfèrent à un champ cultivé et inondé (culture du riz - MD). Si la nature est livrée à elle-même la fertilité augmente. Les débris organiques animaux et végétaux s'accumulent et sont décomposés par les bactéries et les champignons à la surface du sol. Avec I'écoulement de I'eau de pluie les substances nutritives sont entraînées profondément dans le sol pour devenir nourriture des microorganismes, des vers de terre et autres petits animaux. Les racines des plantes atteignent les couches du sol plus profondes et ramènent les substances nutritives à la surface. Si vous voulez avoir une idée de Ia fertilité naturelle de la terre, allez un jour vous promener sur le versant sauvage de la montagne et regardez les arbres géants qui poussent sans engrais et sans être cultivés. La fertilité de la nature dépasse ce que I'on peut imaginer. C'est ainsi.

 

Rasez la couverture forestière naturelle et plantez des pins rouges du Japon, ou des cèdres, pendant quelques générations et le sol s'épuisera et s'ouvrira à I'érosion. Par ailleurs, prenez une montagne improductive à sol pauvre d'argile rouge et plantez-la en pins ou en cèdres avec une couverture du sol en trèfle et en luzerne. Comme I'engrais vert [note 1] allège et enrichit le sol, mauvaises herbes et buissons poussent sous les arbres, et un cycle fertile de régénération commence. Il y a des cas où le sol s'est enrichi sur une profondeur de dix centimètres en moins de dix ans.

 

Pour faire pousser les récoltes également, on peut arrêter d'utiliser des fertilisants préparés. Dans la plupart des cas une couverture permanente d'engrais vert et le retour de toute la paille et de la balle sur le sol seront suffisants. Pour fournir de I'engrais animal qui aide à décomposer la paille, j'avais I'habitude de laisser les canards aller en liberté dans les champs. Si on les y laisse aller quand ils sont canetons, pendant que les plantes sont encore toutes petites, les canards vont grandir en même temps que le riz. Dix canards vont pourvoir à tout le fumier nécessaire sur un are et aideront aussi à contrôler les mauvaises herbes.

J'ai fait cela de nombreuses années jusqu'à ce que la construction d'une route nationale vienne empêcher les canards de traverser pour aller aux champs et revenir à la basse-cour. Maintenant j'utilise un peu de crottes de poule pour aider à décomposer la paille. Sur d'autres terres, canards ou autre petit bétail sont encore possibles.


Ajouter trop d'engrais peut causer des problèmes. Une année, juste après le repiquage du riz, je louai un demi hectare en champs fraîchement plantés de riz pour une période d'un an. Je vidai toute I'eau des rizières et procédai sans fertilisant chimique, répandant simplement une petite quantité de crottes de poule. Quatre champs poussèrent normalement. Mais dans le cinquième, quoi que j'y fisse, les plants de riz poussèrent trop épais et furent attaqués par la brunissure (blast disease). Quand je questionnai le propriétaire à ce sujet, il dit qu'il avait utilisé ce champ tout I'hiver comme dépôt de fumier de poules.

En utilisant de la paille, de I'engrais vert et un peu de fumier de volaille, vous pouvez obtenir de hauts rendements sans ajouter de compost ni de fertilisant du commerce. Depuis plusieurs dizaines d'années maintenant, je reste tranquille à observer la démarche de la nature pour faire pousser et fertiliser. Et tout en observant, je fais de magnifiques récoltes de Iégumes, d'agrumes, de riz et de céréales d'hiver, cadeau pour ainsi dire de la fertilité naturelle de la terre.


  • Venir à bout des mauvaises herbes

Voici quelques points clef à se rappeler dans la manière d'agir avec les mauvaises herbes.
Dès qu'on arrête de cultiver, la quantité de mauvaises herbes décroît nettement. Les variétés de mauvaises herbes dans un champ donné vont de même changer.

 

Si I'on sème pendant que la moisson précédente mûrit encore, ces semences germeront avant les mauvaises herbes. Les mauvaises herbes d'hiver ne Ièvent qu'après la moisson du riz, mais à cette époque-là, les céréales d'hiver ont déjà pris une tête d'avance. Les mauvaises herbes d'été ne Ièvent qu'après la moisson de I'orge et de I'avoine, mais le riz est déjà en train de croitre avec vigueur. En calculant les semailles de sorte qu'il n'y ait pas d'intervalle entre la succession des cultures on donne aux graines semées un sérieux avantage sur les mauvaises herbes. Si I'on recouvre entièrement le champ de paille juste après la moisson, on coupe court momentanément à la germination des mauvaises herbes. Le trèfle blanc semé avec les semences, en couverture du sol, aide aussi à garder les mauvaises herbes sous contrôle.

 

L'habituelle voie d'action sur les mauvaises herbes est de cultiver le sol. Mais lorsque vous le cultivez, les graines enfouies profondément dans le sol qui n'auraient jamais germé autrement, sont remontées à la surface et vous leur donnez une chance de germer. De plus, dans ces conditions, vous donnez I'avantage aux variétés à germination et croîssance rapides. Ainsi pourriez-vous dire que I'agriculteur qui essaye de contrôler les mauvaises herbes par la culture du sol, sème littéralement les graines de sa propre infortune.


  • Contrôle des « maladies »

Il faut dire qu'il y a encore des personnes qui pensent que si elles n'utilisent pas de produits chimiques leurs arbres fruitiers et leurs champs de céréales vont dépérir sous leurs yeux. En réalité c'est en utilisant ces produits chimiques que les gens ont préparé à leur insu les conditions par lesquelles cette peur non fondée peut devenir réalité.

 

Récemment des pins rouges du Japon ont souffert de sérieux ravages dûs à une irruption d'hylobie de l'écorce (charançon du pin = pine bark weevils). Les forestiers utilisent maintenant des hélicoptères pour essayer d'arrêter les ravages par des pulvérisations aériennes. Je ne nie pas que ce soit efficace à court terme, mais je sais qu'il doit y avoir un autre moyen.

Les chancres de I'hylobie, selon les dernières recherches, ne sont pas une infestation directe mais continuent I'action de parasites médiats. Les parasites procréent à I'intérieur du tronc, bloquent le transport de I'eau et des éléments nutritifs, et causent éventuellement le dépérissement et la mort du pin.

La cause profonde, naturellement, n'est pas encore clairement discernée.

 

Les parasites se nourrissent d'un champignon qui se trouve à I'intérieur du tronc de I'arbre. Pourquoi ce champignon s'est-il mis à proliférer ainsi à I'intérieur de I'arbre? Est-ce que le champignon a commencé à se multiplier après que le parasite eût déjà fait son apparition ? Ou bien est-ce que le parasite a paru parce que le champignon était déjà Ià ? Cela se résume par la question : qui vint le premier : le champignon ou le parasite ? Qui plus est, il y a un autre microbe dont on sait très peu de chose, qui accompagne toujours le champignon, et un virus toxique pour le champignon. Les effets s'enchaînant en tous sens, la seule chose dont on soit absolument sûr est que les pins dépérissent en nombre inhabituel.

 

On ne peut pas savoir quelle est la cause véritable du chancre du pin, ni les conséquences profondes du « remède ». Si I'on intervient à I'aveuglette cela ne peut que semer les graines de la prochaine grande catastrophe. Non, je ne peux pas me réjouir, sachant que les ravages directs de I'hylobie ont été résolus par des vaporisations de produits chimiques. Utiliser des produits chimiques agricoles est la manière la plus absurde de traiter des problèmes tels que ceux-là, et ne conduira qu'à de plus graves problèmes dans I'avenir.

 

Les quatre principes de I'agriculture sauvage - (ne pas cultiver, pas d'engrais chimiques ni de compost préparé, pas de désherbage par labour ni herbicide et pas de dépendance chimique)- obéissent à I'ordre naturel et conduisent au réapprovisionnement de la richesse naturelle. Tous mes tâtonnements ont suivi cette ligne d'idée. C'est le coeur de ma méthode pour faire pousser Iégumes, céréales et agrumes.

  • Agriculture au milieu des mauvaises herbes

Une grande variété d'espèces de mauvaises herbes poussent avec le grain et le trèfle blanc dans ces champs. La paille de riz répandue sur le champ I'automne dernier est déjà décomposée en riche humus. La moisson atteindra environ 59 quintaux à I'hectare .

 

Hier, quand le Professeur Kawase, qui fait autorité sur les herbes de pâturage, et le Professeur Hiroe, qui fait des recherches sur les plantes anciennes, virent la fine couche d'engrais vert dans mes champs, ils appelèrent cela une magnifique oeuvre d'art. Un agriculteur local qui s'était attendu à voir mes champs complètement recouverts de mauvaises herbes fut surpris de voir I'orge poussant si vigoureusement parmi les nombreuses autres plantes. Des experts techniques sont également venus ici, ont vu les mauvaises herbes, vu le cresson et le trèfle qui poussent partout, et sont partis en hochant la tête d'étonnement .

Il y a vingt ans, quand j'encourageais I'utilisation d'une couverture du sol permanente dans les vergers, il n'y avait pas un brin d'herbe visible dans les champs ou les vergers dans tout le pays. En voyant des vergers comme les miens les gens arrivèrent comprendre que les arbres fruitiers pouvaient très bien pousser parmi toutes sortes d'herbes. Aujourd'hui les vergers couverts d'herbes sont communs au Japon et ceux qui ne le sont pas sont devenus rares.

 

C'est la même chose pour les champs de céréales. Riz, orge et avoine peuvent pousser avec succès tandis que les champs sont couverts de trèfle et de mauvaises herbes tout au long de I'année. Revoyons plus en détail le programme annuel des semailles et moissons de ces champs. Début octobre, avant la moisson, on sème à la volée du trèfle blanc et des céréales d'hiver de variété à croîssance rapide parmi les tiges du riz finissant de mûrir [note 2]. Le trèfle et I'orge, ou I'avoine, Ièvent et poussent de deux centimètres et demi à cinq centimètres pendant le temps qu'il faut au riz pour être prêt à moissoner. Pendant la moisson du riz, les semences levées sont foulées par les pieds des moissonneurs, mais récupèrent en un rien de temps. Quand le battage est accompli la paille de riz est répandue sur le champ.

 

  • Seed bomb

« En un jour il est possible de faire assez de boulettes d'argile pour ensemencer environ deux hectares. Je trouve que là où les boulettes sont couvertes de paille, les semences germent bien et ne pourissent pas même les années de pluie


 

Quand le riz est semé en automne et laissé découvert, les semences sont souvent mangées par les souris et les oiseaux ou bien elles pourrissent au sol et c'est pourquoi j'enferme les semences de riz dans de petites boulettes d'argile avant de semer. La semence est étalée sur un plateau ou une panière que I'on secoue dans un mouvement de va-et-vient circulaire. On la saupoudre d'argile finement pulvérisée et on ajoute de temps en temps une fine buée d'eau. Cela forme de petites boulettes d'environ un centimètre de diamètre. Il y a un autre procédé pour faire les boulettes.

 

- On fait d'abord tremper dans I'eau pendant plusieurs heures la semence de riz décortiqué. On la retire et on la mélange à de I'argile humecté tout en foulant des pieds ou des mains. Puis on presse I'argile à travers un tamis en grillage de cage à poule pour le séparer en petites mottes. On doit laisser sècher les mottes un jour ou deux, ou jusqu'à ce qu'on puisse aisément les rouler en boulettes entre les paumes. Idéalement il y a une graine par boulette. En un jour il est possible de faire assez de boulettes pour ensemencer environ deux hectares.

 

Selon les conditions j'enferme quelquefois les semences des autres céréales et des Iégumes dans des boulettes avant de semer. De mi-novembre à mi-décembre c'est le bon moment pour semer à la volée des boulettes contenant la semence de riz parmi les jeunes plants d'orge ou d'avoine, mais on peut aussi les semer à la volée au printemps . On étend sur le champ une fine couche de fumier de volaille pour aider à décomposer la paille et les semailles de I'année sont terminées.

 

En mai les céréales d'hiver sont moissonnées. Après le battage toute la paille est répandue sur le champ.

On fait alors entrer I'eau qu'on laisse stagner pendant une semaine à dix jours. Ceci provoque un affaiblissement des mauvaises herbes et du trèfle et permet au riz de lever à travers la paille. Durant juin et juillet la pluie suffit ; en août on fait passer de I'eau courante à travers le champ une fois par semaine sans la laisser stagner. Maintenant la moisson d'automne approche. Tel est le cycle annuel de culture du riz/céréales d'hiver par la méthode naturelle. Les semailles et la moisson suivent de si près le modèle de la nature qu'on peut considérer qu'elles suivent leur processus naturel plutôt qu'une technique agricole.
Cela ne prend qu'une heure ou deux à un agriculteur de faire les semailles et de répandre la paille sur un are. A I'exception de la moisson on peut faire pousser seul les céréales d'hiver, et pour le riz deux ou trois personne suffisent en n'utilisant que les outils japonnais traditionnels. Il n'y a pas méthode plus facile, plus simple, pour faire pousser le grain. Elle comporte à peine plus que semer à la volée et répandre la paille, mais il m'a fallu plus de trente ans pour atteindre cette simplicité.

 

Cette manière de travailler la terre s'est développée conformément aux conditions naturelles des îles japonaises mais j'ai le sentiment que la méthode naturelle du travail de la terre pourrait aussi être appliquée dans d'autres régions et pour d'autres cultures indigènes. Dans les régions où I'eau n'est pas aisément disponible on pourrait faire pousser le riz des montagnes, par exemple, ou d'autres grains tels que le sarrasin, le sorgho ou le millet. Au lieu du trèfle blanc une autre variété de trèfle, la luzerne, la vesce ou le lupin peuvent se révéler meilleures couvertures du champ. L'agriculture sauvage prend une forme distincte, conformément aux conditions particulières de la région où elle est appliquée.

Pendant la transition vers cette sorte d'agriculture, un peu de désherbage, de compostage ou d'élagage peuvent être nécessaires au début mais ces mesures seront graduellement réduites chaque année. Finalement ce n'est pas la technique de culture qui est le facteur le plus important, mais plutôt I'état d'esprit de I'agriculteur.

  • Agriculture avec de la paille

On pourrait considérer que répandre de la paille est plutôt sans importance alors que c'est le fondement de ma méthode pour faire pousser le riz et les céréales d'hiver. C'est en relation avec tout, avec la fertilité, la germination, les mauvaises herbes, la protection contre les moineaux, I'irrigation. Concrétement et théoriquement, I'utilisation de la paille en agriculture est un point crucial. Il me semble que c'est quelque chose que je ne peux pas faire comprendre aux gens.

 

  • Répandre la paille non-hachée

Le Centre d'Essai d'Okayama est en train d'expérimenter I'ensemencement direct du riz dans quatre vingt pour cent de ses champs expérimentaux. Quand je leur suggérai d'étendre la paille non-hachée, ils pensèrent apparemment que cela ne pouvait pas être bien, et firent les expériences après I'avoir hachée dans un hachoir mécanique. Quand j'allai voir I'essai il y a quelques années, je vis que les champs avaient été divisés en ceux utilisant la paille non-hachée, hachée et pas de paille du tout. C'est exactement ce que je fis pendant longtemps et comme la non hachée marche mieux, c'est la non-hachée que j'utilise. M. Fujii, un enseignant du Collège d'Agriculture de Yasuki dans la Préfecture de Shimane, voulait essayer I'ensemencement direct et vint visiter ma ferme. Je lui suggérai de répandre de la paille non-hachée sur son champ. Il revint I'année suivante et rapporta que I'essai avait raté. Après avoir écouté attentivement son récit, je m'aperçus qu'il avait posé la paille de manière rectiligne et ordonnée comme le mulch d'un jardin japonais. Si vous faites ainsi, les semences ne germeront pas bien du tout. Les pousses du riz auront du mal à passer au travers de la paille d'orge ou d'avoine si on la répand de façon trop ordonnée. Il vaut mieux la jeter à la ronde en passant, comme si les tiges étaient tombées naturellement.

 

La paille de riz fait un bon mulch aux céréales d'hiver, et la paille de céréales d'hiver est encore meilleure pour le riz. Je veux que cela soit bien compris. Il y a plusieurs maladies du riz qui infesteront la récolte si on applique de la paille de riz fraîche. Toutefois ces maladies du riz n'affecteront pas les céréales d'hiver, et si la paille de riz est étendue en automne, elle sera tout à fait décomposée quand le riz germera au printemps suivant. La paille de riz fraîche est saine pour les autres céréales, de même que la paille de sarrazin, et la paille des autres espèces de céréales peut être utilisée pour le riz et le sarrazin. En général la paille fraiche des céréales d'hiver telles que le froment, I'avoine et I'orge ne doit pas être employée comme mulch pour d'autres céréales d'hiver parce que cela pourrait provoquer des dégats par maladie .
La totalité de la paille et de la balle restant après avoir battu doit retourner sur le champ.

  • La paille enrichit la terre.

Eparpiller la paille maintient la structure du sol et enrichit la terre au point que le fertilisant préparé devient inutile. Ceci est lié bien entendu à la non-culture. Mes champs sont peut-être les seuls au Japon à ne pas avoir été labourés depuis plus de vingt ans, et la qualité du sol s'améliore à chaque saison. J'estime que la couche supérieure riche en humus, s'est enrichie sur une profondeur de plus de douze centimètres durant ces années. Ce résultat est en grande partie dû au fait de retourner au sol tout ce qui a poussé dans le champ sauf le grain.

  • Pas besoin de préparer de compost.

II n'est pas nécessaire de préparer de compost. Je ne dirai pas que vous n'avez pas besoin de compost - seulement qu'il n'est pas nécessaire de travailler dur à le faire. Si on laisse la paille étendue à la surface du champ au printemp ou en automne et qu'on la recouvre d'une mince couche de fumier de poule ou de crottes de canard, en six mois elle se décomposera complètement. Pour faire du compost par la méthode habituelle, I'agriculteur travaille comme un fou sous le soleil brûlant, hachant la paille, ajoutant de I'eau et de la chaux, retournant le tas et le tractant jusqu'au champ. Il se donne toute cette peine parce qu'il pense que c'est une « meilleure voie ». Je préférerais voir les gens éparpiller de la paille, de la balle ou des copeaux sur leurs champs .

 

En voyageant sur la ligne de Tokaïdo à I'ouest du Japon, j'ai remarqué qu'on coupe la paille plus grossièrement que lorsque j'ai commencé à parler de la répandre non coupée. I1 faut que je rende justice aux agriculteurs. Mais les experts d'aujourd'hui continuent à dire qu'il est préférable de n'utiliser que tant de tonnes de paille à I'hectare. Pourquoi ne disent-ils pas de remettre toute la paille dans le champ ? En regardant par la fenêtre du train, on peut voir des agriculteurs qui ont coupé et répandu environ la moitié de la paille et laissent pourrir le reste à I'écart sous la pluie.
Si tous les agriculteurs du Japon se mettaient d'accord et commençaient à remettre toute la paille sur leurs champs, le résultat serait qu'une énorme quantité de compost reviendrait à la terre.

  • Germination

Pendant des centaines d'années les agriculteurs ont mis grand soin à la préparation de semis de riz pour faire pousser du plant sain et fort. Ils nettoyaient les petits semis comme s'ils avaient été I'autel des ancètres. La terre était cultivée, du sable et les cendres de balle de riz brûlée étaient répandus tout autour, et une prière était offerte pour que les plants réussissent.

Il n'est donc pas étonnant que les villageois des environs aient pensé que je n'avais plus ma tête de jeter la semence à la volée tandis que les céréales d'hiver étaient encore sur pied, avec des mauvaises herbes et des morceaux de paille en décomposition éparpillés partout.

 

Naturellement les semences germent bien quand elles sont semées directement sur un champ bien retourné, mais s'il pleut il devient boueux, on ne peut pas y entrer et y marcher et les semailles doivent être différées. La méthode sans culture a la sécurité sur ce point, mais par ailleurs elle a I'inconvénient des petits animaux tels que taupes, grillons, souris et limaces qui aiment manger les semences. Les boulettes d'argile enfermant les semences résolvent ce problème.


Pour semer les céréales d'hiver la méthode habituelle est de semer la semence et de la recouvrir de terre. Si la semence est mise trop profondément, elle pourrira. J'ai autrefois laissé tomber la semence dans de petits trous dans le sol, ou dans des sillons sans les recouvrir de terre, mais j'ai expérimenté beaucoup d'échecs avec les deux méthodes. Depuis peu je suis devenu paresseux et au lieu de faire des sillons ou de faire des trous dans la terre, j'enveloppe les semences dans des boulettes d'argile et je les lance directement sur le champ. La germination est meilleure à la surface où elle est exposée à I'oxygène. J'ai trouvé que Ià où les boulettes sont couvertes de paille, les semences germent bien et ne pourrissent pas, même les années de forte pluie.


  • La paille aide à tenir tête aux mauvaises herbes et aux moineaux

Idéalement, un hectare produit environ quatre tonnes de paille d'avoine. Si la totalité de la paille est étendue sur le champ, la surface sera entièrement recouverte. Même une mauvaise herbe génante comme le chiendent, problème le plus difficile dans la méthode d'ensemencement direct sans culture, peut être maintenue sous contrôle.


Les moineaux m'ont causé de fréquents maux de tête. L'ensemencement direct ne peut pas réussir sans moyen sûr pour venir à bout des oiseaux et il y a beaucoup d'endroits où I'ensemencement direct a été lent à se répandre pour cette seule raison. Certains d'entre vous peuvent avoir le même problème aves les moineaux et vous comprendrez ce que je veux dire. Je me souviens du temps où ces oiseaux me suivaient et dévoraient toutes les graines que j'avais semées avant même que j'aie pu finir I'autre côté du champ. J'ai essayé les épouvantails à moineaux et les filets, des boîtes de conserve cliquetant sur des ficelles, mais rien n'a vraiment bien marché. Ou s'il arrivait qu'une de ces méthodes réussît, son efficacité ne durait qu'un an ou deux.

 

Mon expérience a montré qu'en semant quand la récolte est encore sur pied de telle sorte que la semence soit cachée par les herbes et le trèfle et en répandant un mulch de paille de riz, d'avoine ou d'orge dès que la récolte mûre à été moissonnée, le problème des moineaux peut être résolu avec beaucoup d'efficacité.
J'ai fait quantité de fautes en expérimentant au cours des ans, j'ai fait I'expérience d'erreurs de toutes sortes. J'en connais probablement plus sur ce qui peut aller mal dans la croissance des récoltes agricoles que personne d'autre au Japon. Quand j'ai réussi pour la première fois à faire pousser du riz et des céréales d'hiver par la méthode de la non-culture, je me suis senti aussi heureux que Christophe Colomb a dû I'être quand il découvrit l'Amérique .

 

  • Fabrication de seeds bombs

Composition :

* un mix de graines
*1/3 de lombricompost
* 2/3 d'argile

 

Etape 1 : mélangez le 2/3 - 1/3 d'argile et de lombricompost

Etape 2 : Ajoutez y votre mélange de graines

Etape 3 : Versez de l'eau pour humidifier jusqu'à obtenir une pâte compacte et mélanger

Etape 4 : Malaxez pour former de petites boules

Etape 5 : C'est prêt, allez semer !

 



Sources:

http://forum.permacultureweb.fr/

www.citerre.org/fukuokamct.htm

http://www.neomansland.info/2010/03/green-guerrilla-2-fabriquer-des-bombes-de-graines/

wikipédia

 

Posté par JSS

Planète nucléaire : des nouvelles du Nebraska

 23 juin 2011: Obama et la Croix-Rouge déclarent l’état d’alerte pour les deux centrales nucléaires du Nebraska.
 
Cette déclaration est toute fraîche: les USA ont été obligés de réagir car la presse internationale commençait à être un peu trop bavarde, surtout la presse alternative d’ailleurs.
La centrale nucléaire de Cooper est toujours opérationnelle et elle est à 10 cm (de crue) de stopper toute activité.
Quant à celle de Fort Calhoun, l’eau monte inexorablement et va encore monter plus.
 
La situation n’a pas été facilitée par le passage récent de tornades sur le Nebraska. La centrale de Fort Calhoun a vu passer des vents de 140 km/heure. Ces tornades avaient d’ailleurs été annoncées, deux jours avant, par le blogger Dutchinse, un expert à déceler les anneaux de HAARP! Il n’y a pas qu’à Fukushima que cela bricole ferme.

-  22 juin 2011: Une devinette: Mais où est le combustible usagé à Fort Calhoun? En 2009, la piscine de stockage du combustible usagé était pleine. Donc, l’opérateur a fait transférer une partie de ce combustible ailleurs, afin de laisser de la place aux évacuations subséquentes d’uranium ayant rendu de fiers services à la Patrie. Dans les centrales nucléaires des USA, « ailleurs » n’est jamais franchement bien loin. Donc, le combustible usagé a été stocké sur le site, à sec, dans des containers nucléaires. Où sont-ils? Et bien, selon les informations non officielles, ils seraient dans le petit bâtiment à côté du réservoir blanc. Les pieds dans l’eau? Bien évidemment mais peut-être même plus encore mais, pas de soucis, tout va bien: dans le Nebraska, il s’agit d’une inondation catastrophique, il est vrai, mais pas encore d’un tsunami.

Et les containers, c’est du lourd et du costaud: chacun fait près de 150 tonnes une fois chargé d’uranium en déperdition. Quelle est la société responsable de ce type de manipulation: Transnuclear Inc, une division du très célèbre AREVA, l’empoisonneur public n°1 en France dont le capital est à plus de 90 % dans les mains très sales de l’Etat Français.

Pour les curieux, sur ce dossier image, de nombreuses illustrations de containers de stockage de déchets radioactifs en sus de l’histoire de la construction de Fukushima.

09:38 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

Des nouvelles du Japon

Source :
 
24 juin 2011: Le Gouvernement Japonais a institué des doses limites de radioactivité pour se baigner à l’océan. Ces niveaux sont très bas: 30 becquerels/litre pour l’iode 131 et 50 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Ce qui est fantastique, c’est que ces niveaux sont plus bas que ceux de l’eau de boisson et du lait pour les nourrissons, à savoir 100 becquerels/litre pour l’iode 131 et 100 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Pour le reste de la population, pour le lait et l’eau de boisson, ils sont de 300 becquerels/litre pour l’iode 131 et 200 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Le gouvernement Japonais a précisé que les niveaux de radioactivité permise pour le lait et l’eau de boisson des petits enfants sont plus élevés que pour les eaux de baignade parce que l’eau et le lait sont des éléments indispensables à la vie et pas la baignade. Comprenne qui pourra.

Ce qui est ubuesque, c’est de comparer ces niveaux « alimentaires » avec le niveau autorisé de radiations des eaux sortant d’une centrale nucléaire au Japon: 40 becquerels/litre pour l’iode 131 et 60 becquerels/litre pour le césium 134 et 90 becquerels/litre pour le césium 137. On vit une époque formidable, n’est-ce pas?

- 24 juin 2011: Un premier procès Fukushima à l’encontre du Gouvernement Japonais. Le 23 juin, un premier procès a été ouvert au Tribunal de Tokyo à l’encontre du Gouvernement Japonais par un citoyen du pays déclarant que son enfant souffre de problèmes de santé suite au désastre nucléaire de Fukushima. Le procès porte sur la légalité de l’exploitation de la centrale nucléaire de Fukushima 1. A quand le premier procès d’envergure à l’encontre de l’Etat Français pour empoisonnement nucléaire systématique du peuple Français et des peuples avoisinants?

- 24 juin 2011: Les promesses de psychopathes de l’AIEA.Tous des menteurs. L’Agence Internationale pour l’Energie Atomique a déclaré qu’il fallait mettre en place un protocole international d’informations relatives aux situations d’alertes nucléaires. Sans plaisanter: pourquoi l’AIEA n’a t-elle pas donné l’exemple en informant le monde entier, le 11 mars 2011, que trois réacteurs nucléaires à Fukushima étaient en fusion totale puisqu’ils le savaient dès le jour J?

- 24 juin 2011: A Noda, la municipalité refuse le nouveau niveau de contamination du Gouvernement Japonais pour les enfants. Cette cité dans la préfecture de Chiba, à 200 km au sud-est de Fukushima, a réinstitué l’ancien niveau de radiation admissible, à savoir 1 millisievert/an pour les enfants. Rappelons que le gouvernement avait remonté ce niveau après Fukushima à 20 millisievert/an pour les enfants. Niveau qu’ils ne respectent pas évidemment eux-mêmes, pour preuve le niveau de 710 millisievert/an dans la ville de Fukushima City. La municipalité de Chiba a donc décidé d’analyser les niveaux de radiation dans toutes les écoles, jardins d’enfants et de prendre les mesures nécessaires dès que le niveau dépasse 0,3 microsieverts/heure. Bravo. Un terrain de jeu dans une école de Noda a été déjà été décrété « hors limites » de par son niveau: 0,25 microsieverts/heure.

- 24 juin 2011: Les Veilleurs de Fukushima. Un recensement de tous les veilleurs/lanceurs d’alerte sur la problématique de Fukushima. Bravo, excellent article.

- 24 juin 2011: La température de la piscine du réacteur 4 est proche de l’ébullition. Depuis 3 jours, la température de cette piscine a atteint 92/93°C.

09:34 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

21/06/2011

Radioactivité : Japon et Nebraska

6,39 µSv/h au sol; Tokyo doit être évacué
 
 
 
 
20 juin 2011: Toute la vérité sur l’eau radioactive de Fukushima.
TEPCO a annoncé que le système de décontamination d’AREVA-KURION a failli en raison du fait que l’eau soit beaucoup plus radioactive que ce qu’ils avaient escompté. L’estimation était de 720 000 terabecquerels de substances radioactives. Le niveau de radioactivité maximale, pour les filtres de zéolite de Kurion, a été atteint en 5 heures au lieu d’1 mois, à savoir 144 fois plus vite que prévu.
 
Devons nous déduire que le niveau de radioactivité des 110 000 tonnes d’eau contaminée est 144 fois supérieur, à savoir 144 X 720 000 Terabecquerels = 104 millions de Terabecquerels, à savoir 18,5 fois le niveau de contamination radioactive de Tchernobyl (5,6 million Terabecquerels)? Et ce, juste pour l’eau contaminée de Fukushima, sans parler du reste.
 
D’ailleurs, il semblerait qu’AREVA reste étrangement silencieux sur le blog en langue anglaise après avoir tant pavoisé par l’intermédiaire de son ex-capitaine remerciée par l’Etat, Anne Lauvergeon, celle que certains bloggers surnomment « Anne Atomic Comic »!
 
 
20 juin 2011: Alerte à la Tornade au-dessus de la centrale nucléaire inondée de Forth Calhoun dans le Nebraska.
C’est une époque formidable: à se demander si certains psychopathes ne s’amusent pas à bricoler même le climat local.
 
-
20 juin 2011: L’eau a monté d’1 mètre de plus à la centrale nucléaire de Cooper dans le Nebraska.
Un mètre d’eau de plus durant le week-end, ce n’est que le début. Le Missouri est maintenant quasiment à 15 mètres de hauteur. Autour de Brownville, les digues sont sur le point de lâcher. Lesquelles, celles en aval ou en amont? L’industrie nucléaire devrait se diversifier dans la gestion de sacs de sable!
 
 

08:55 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

19/06/2011

USA Centrale nucléaire de Fort Calhoun : « Le délire nucléaire »


S’il n’y avait pas eu la crue du Missouri, les médias n’auraient pas eu connaissance de l’état de la situation à la centrale nucléaire de Fort Calhoun et en toute discrétion les autorités auraient pu continuer à traiter en interne les problèmes et quels problèmes, puisqu’ils dépassent tout ce qu’il est possible d’imaginer pour la sécurité nucléaire !

FAA « no-fly zone » : Cela peut paraître paradoxal, mais pour les autorités ce qu’il faut contrôler en urgence c’est d’abord l’information et surtout les images, en conséquence, elles ont décidé de mettre fin immédiatement aux survols de la zone de la centrale nucléaire par les avions de tourismes et les hélicoptères des grands médias américains en demandant à la FAA (Federal Aviation Administration) d’émettre immédiatement une directive interdisant l’espace aérien de Fort Calhoun. Il faut dire que vue du ciel les médias avaient une vue imprenable non seulement de toute la centrale nucléaire, mais aussi des aires de stockages extérieures qui sont submergées. Elizabeth Cory Ishan, la porte-parole de la FAA a justifié cette interdiction de l’espace aérien en ces termes, sic : « La restriction des vols sur la zone de Fort Calhoun est destinée à maintenir les curieux loin de la centrale. Les avions peuvent encore voler près de la centrale, mais avec un plan de vol et ils sont tenus au contact permanent avec les contrôleurs aériens, sinon il y un risque de collision en vol qui pourrait compromettre les opérations sur le terrain. Nous devons garantir la sécurité des personnes sur la zone de la centrale nucléaire ». Maintenant la centrale nucléaire de Fort Calhoun étant devenue une île, elle-même presque semi-submergée accessible que par bateau, il est donc difficile, voire impossible pour les journalistes de travailler puisque en sus il y a une interdiction de navigation sur le Missouri.

Sans faire un jeu de mots, « après quelques flottements » les lobbies ont compris que pour faire taire « les rumeurs » il était nécessaire de prendre en main la communication et c’est Victor Drick le porte parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), le « clone » japonais de Hidehiko Nishiyama de la NISA (Nuclear and Industrial Safety Agency ) qui déclare ce jeudi, sic : « Nous pensons qu’ils ont les mesures adéquates pour protéger la centrale nucléaire et assurer en permanence la sécurité « . Quant à Tim Burke, vice-président de OPPD, (Omaha Public Power District) qui est l’organisme gestionnaire, il a déclaré, sic : « Les digues de la centrale sont en cours de construction pour un niveau qui permettra de protéger contre la pluie et la libération prévue de quantités records d’eau des barrages en amont sur le fleuve Missouri ».

Et pour finir le Maire d’Omaha, a rajouté, sic : « Nous ne voyons pas de préoccupation autour de la centrale nucléaire de Fort Calhoun ».

En conséquence, no problem, le monde peut dormir tranquille !

Pour David Lochbaum, le directeur de la sécurité nucléaire de l’organisation de premier plan de l’Union des Scientifiques, il y a plus que problèmes, en effets ses analyses et conclusions sont diamétralement opposées. Pour lui, le temps joue contre la sécurité de la centrale nucléaire de Fort Calhoun. « À La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, l’opérateur avait moins d’une heure pour réagir à la catastrophe, à Fort Calhoun nous avons eu plusieurs semaines pour nous préparer à l’inondation de la centrale. »

David Lochbaum fait parti de la poignée de spécialistes américains extérieurs au Congrès qui ne cessent d’alerter les autorités sur les graves problèmes susceptibles d’impacter la sécurité nucléaire. Tous les clignotants étaient au rouge, tous les responsables savaient et … rien n’a été fait. En juin 2010, les inspecteurs de la NRC avaient écrit dans leur rapport sur la centrale qu’il n’y avait aucune préparation aux inondations, ils en avaient conclu qu’elles pouvaient engendrer des détériorations catastrophiques des conditions de la sécurité et que des protections d’urgences notamment avec des sacs de sables ne pourraient contenir une crue du Missouri. L’OPPD qui est aussi le régulateur, se défend : les travaux étaient programmés à la centrale nucléaire, « l’OPPD espérait ce mois-ci que l’Agence Fédérale signe l’autorisation de modernisation contre le risque d’inondation ». In situ l’alerte avait été donnée en vain depuis mai 2011 par l’Army Corps of Engineers qui avait émis un avis de forte inondation imminente, depuis les gestionnaires sont entrés dans la bataille avec le fleuve pour sauver la centrale nucléaire.

États connus de la crise au 17 juin 2011

Concrètement, l’inondation de l’assise foncière de la centrale nucléaire a commencé le 21 mai, seuls des sacs de sables avaient été utilisés en protection. Depuis plusieurs jours la montée en charge de l’inondation qui s’est fortement accentuée a été associée à une succession d’incidents dont un incendie d’une installation électrique provoquée par l’eau qui a temporairement perturbé le refroidissement des barres de combustible usé stockées dans la piscine, ces événements ont nécessité une classification de niveau 1 sur 4 par la NRC.

Le problème actuel fondamental :

Aujourd’hui, le problème essentiel est de maintenir les systèmes de refroidissement des combustibles nucléaires stockés en état de fonction. Pour cela en urgence des monticules de terre ont été édifiés aux interconnections des installations électriques afin d’assurer la continuité de l’alimentation. D’après l’ODDP la centrale nucléaire aurait six lignes vers l’extérieur, une seule serait suffisante pour assurer les besoins en énergie électrique pour les systèmes de refroidissements.

D’après Victor Drick le porte parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), ses calculs indiquent que la piscine de stockage du combustible nucléaire pourrait tenir 83 heures avant ébullition. Face à l’urgence de la situation, l’ODDP a commandé six bateaux supplémentaires afin d’assurer le ravitaillement des travailleurs et surtout l’acheminement des fournitures, notamment du mazout nécessaire au fonctionnement des générateurs diesels de secours. L’ODDP déclare aussi qu’elle élabore actuellement en urgence des plans pour assurer les fournitures supplémentaires de carburant et que dans la situation d’extrême urgence d’une interruption totale d’énergie les batteries de secours permettent de fournir la puissance pendant huit heures. (Ndlr : il est difficile de bien comprendre comment fonctionne actuellement et quels sont les niveaux de l’alimentation en énergie électrique de la centrale nucléaire).

L’état de « Délire Nucléaire »:

Les autorités n’ont plus conscience de ce qu’elles disent, elles semblent être dans ce que nous pourrions appeler le « délire nucléaire » qui sous entend que tout est sous contrôle, puisqu’elles vont même jusqu’à prévoir avec précision la hauteur de la crue en cours soit de 1,60 à 2,30 m au-dessus du niveau d’alerte d’inondation sur l’assise de la centrale nucléaire.

Pour être précis John Remus du corps des ingénieurs vient de déclarer, sic : « Actuellement le niveau est de 1 005.6 pieds de hauteur, sauf pluies extraordinaires le niveau crête devrait s’établir entre 1 006 et 1008 pieds, la digue de protection d’urgence est censée être efficace jusqu’à 1 010 à 1 012 pieds. Le réacteur est dans un confinement étanche et la piscine du combustible est à 1 038 pieds » (Ndlr : 1 pied ? 33 cm).
En conséquence, les protections en construction installées en hâte avec des sacs de sable et des digues tubulaires en caoutchouc remplies d’eau qui encerclent la centrale nucléaire seront-elles assez conséquentes en masse et en hauteur pour retenir la crue ?

Ces types de protections, hors fuites, seront en principe efficaces jusqu’à un rapport d’un maximum de hauteur d’eau de 2/3 de leur propre hauteur, ceci sans courant, ensuite sous la poussée elles se disloquent.

Question : Et si la crue qui est en cours dépasse les prévisions que se passera-t-il à la centrale nucléaire de For Calhoun, en sachant que beaucoup d’installations névralgiques se trouvent au niveau du sol, voire en sous-sol ? Autre question : Qu’en est-il du stockage au sol des containers et assimilés qui sont actuellement submergés ?

Avec l’utilisation de la réaction nucléaire l’humanité est entrée dans une spirale apocalyptique, n’en déplaise à tous les nucléocrates, la réalité est que la technologie nucléaire est trop complexe, hautement vulnérable et non maîtrisable. Démocratie oblige il faut le plus tôt possible un référendum sur la sortie du nucléaire en France.

CARTORADIATIONS

 


 

VOIR AUSSI:

- Obama ordonne qu’aucune information sur la situation périlleuse de la centrale nucléaire du Nébraska ne soit divulguée??

Selon un rapport de l’Agence de l’Énergie Atomique russe (FAAE), l’administration Obama aurait ordonné un silence médiatique concernant la catastrophe qui est en train de se produire à la centrale nucléaire de Fort Clhoun, au Nébraska.

Ce rapport dit que la centrale aurait un très important problème du système de refroidissement des barres de combustible, depuis qu’elle a été inondée par le déluge historique de la Rivière Missouri (vers le 7 juin). Omaha Public Power District, propriétaire de la centrale, indique sur son site internet qu’il n’y a pas d’alerte de niveau 4, comme certaines « rumeurs » le prétendent [cette alerte a été donnée par Arnie Gunderson, ingénieur nucléaire, le 14 juin]. Les scientifiques russes répondent que l’incident de la centrale du Nébraska, conformément aux règlementations qui régissent tous les sites nucléaires du monde, devrait être à un niveau 4 d’alerte et que tous les citoyens américains devraient savoir ce qui se passe puisque ça pourrait être la plus grande catastrophe nucléaire sur le territoire américain!


Source :

http://www.centpapiers.com/usa-centrale-nucleaire-de-fort...



14:58 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

USA Centrale nucléaire de Fort Calhoun : « Le délire nucléaire »

 

S’il n’y avait pas eu la crue du Missouri, les médias n’auraient pas eu connaissance de l’état de la situation à la centrale nucléaire de Fort Calhoun et en toute discrétion les autorités auraient pu continuer à traiter en interne les problèmes et quels problèmes, puisqu’ils dépassent tout ce qu’il est possible d’imaginer pour la sécurité nucléaire !

FAA « no-fly zone » : Cela peut paraître paradoxal, mais pour les autorités ce qu’il faut contrôler en urgence c’est d’abord l’information et surtout les images, en conséquence, elles ont décidé de mettre fin immédiatement aux survols de la zone de la centrale nucléaire par les avions de tourismes et les hélicoptères des grands médias américains en demandant à la FAA (Federal Aviation Administration) d’émettre immédiatement une directive interdisant l’espace aérien de Fort Calhoun. Il faut dire que vue du ciel les médias avaient une vue imprenable non seulement de toute la centrale nucléaire, mais aussi des aires de stockages extérieures qui sont submergées. Elizabeth Cory Ishan, la porte-parole de la FAA a justifié cette interdiction de l’espace aérien en ces termes, sic : « La restriction des vols sur la zone de Fort Calhoun est destinée à maintenir les curieux loin de la centrale. Les avions peuvent encore voler près de la centrale, mais avec un plan de vol et ils sont tenus au contact permanent avec les contrôleurs aériens, sinon il y un risque de collision en vol qui pourrait compromettre les opérations sur le terrain. Nous devons garantir la sécurité des personnes sur la zone de la centrale nucléaire ». Maintenant la centrale nucléaire de Fort Calhoun étant devenue une île, elle-même presque semi-submergée accessible que par bateau, il est donc difficile, voire impossible pour les journalistes de travailler puisque en sus il y a une interdiction de navigation sur le Missouri.

Sans faire un jeu de mots, « après quelques flottements » les lobbies ont compris que pour faire taire « les rumeurs » il était nécessaire de prendre en main la communication et c’est Victor Drick le porte parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), le « clone » japonais de Hidehiko Nishiyama de la NISA (Nuclear and Industrial Safety Agency ) qui déclare ce jeudi, sic : « Nous pensons qu’ils ont les mesures adéquates pour protéger la centrale nucléaire et assurer en permanence la sécurité « . Quant à Tim Burke, vice-président de OPPD, (Omaha Public Power District) qui est l’organisme gestionnaire, il a déclaré, sic : « Les digues de la centrale sont en cours de construction pour un niveau qui permettra de protéger contre la pluie et la libération prévue de quantités records d’eau des barrages en amont sur le fleuve Missouri ».

Et pour finir le Maire d’Omaha, a rajouté, sic : « Nous ne voyons pas de préoccupation autour de la centrale nucléaire de Fort Calhoun ».

En conséquence, no problem, le monde peut dormir tranquille !

Pour David Lochbaum, le directeur de la sécurité nucléaire de l’organisation de premier plan de l’Union des Scientifiques, il y a plus que problèmes, en effets ses analyses et conclusions sont diamétralement opposées. Pour lui, le temps joue contre la sécurité de la centrale nucléaire de Fort Calhoun. « À La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, l’opérateur avait moins d’une heure pour réagir à la catastrophe, à Fort Calhoun nous avons eu plusieurs semaines pour nous préparer à l’inondation de la centrale. »

David Lochbaum fait parti de la poignée de spécialistes américains extérieurs au Congrès qui ne cessent d’alerter les autorités sur les graves problèmes susceptibles d’impacter la sécurité nucléaire. Tous les clignotants étaient au rouge, tous les responsables savaient et … rien n’a été fait. En juin 2010, les inspecteurs de la NRC avaient écrit dans leur rapport sur la centrale qu’il n’y avait aucune préparation aux inondations, ils en avaient conclu qu’elles pouvaient engendrer des détériorations catastrophiques des conditions de la sécurité et que des protections d’urgences notamment avec des sacs de sables ne pourraient contenir une crue du Missouri. L’OPPD qui est aussi le régulateur, se défend : les travaux étaient programmés à la centrale nucléaire, « l’OPPD espérait ce mois-ci que l’Agence Fédérale signe l’autorisation de modernisation contre le risque d’inondation ». In situ l’alerte avait été donnée en vain depuis mai 2011 par l’Army Corps of Engineers qui avait émis un avis de forte inondation imminente, depuis les gestionnaires sont entrés dans la bataille avec le fleuve pour sauver la centrale nucléaire.

États connus de la crise au 17 juin 2011

Concrètement, l’inondation de l’assise foncière de la centrale nucléaire a commencé le 21 mai, seuls des sacs de sables avaient été utilisés en protection. Depuis plusieurs jours la montée en charge de l’inondation qui s’est fortement accentuée a été associée à une succession d’incidents dont un incendie d’une installation électrique provoquée par l’eau qui a temporairement perturbé le refroidissement des barres de combustible usé stockées dans la piscine, ces événements ont nécessité une classification de niveau 1 sur 4 par la NRC.

Le problème actuel fondamental :

Aujourd’hui, le problème essentiel est de maintenir les systèmes de refroidissement des combustibles nucléaires stockés en état de fonction. Pour cela en urgence des monticules de terre ont été édifiés aux interconnections des installations électriques afin d’assurer la continuité de l’alimentation. D’après l’ODDP la centrale nucléaire aurait six lignes vers l’extérieur, une seule serait suffisante pour assurer les besoins en énergie électrique pour les systèmes de refroidissements.

D’après Victor Drick le porte parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), ses calculs indiquent que la piscine de stockage du combustible nucléaire pourrait tenir 83 heures avant ébullition. Face à l’urgence de la situation, l’ODDP a commandé six bateaux supplémentaires afin d’assurer le ravitaillement des travailleurs et surtout l’acheminement des fournitures, notamment du mazout nécessaire au fonctionnement des générateurs diesels de secours. L’ODDP déclare aussi qu’elle élabore actuellement en urgence des plans pour assurer les fournitures supplémentaires de carburant et que dans la situation d’extrême urgence d’une interruption totale d’énergie les batteries de secours permettent de fournir la puissance pendant huit heures. (Ndlr : il est difficile de bien comprendre comment fonctionne actuellement et quels sont les niveaux de l’alimentation en énergie électrique de la centrale nucléaire).

L’état de « Délire Nucléaire »:

Les autorités n’ont plus conscience de ce qu’elles disent, elles semblent être dans ce que nous pourrions appeler le « délire nucléaire » qui sous entend que tout est sous contrôle, puisqu’elles vont même jusqu’à prévoir avec précision la hauteur de la crue en cours soit de 1,60 à 2,30 m au-dessus du niveau d’alerte d’inondation sur l’assise de la centrale nucléaire.

Pour être précis John Remus du corps des ingénieurs vient de déclarer, sic : « Actuellement le niveau est de 1 005.6 pieds de hauteur, sauf pluies extraordinaires le niveau crête devrait s’établir entre 1 006 et 1008 pieds, la digue de protection d’urgence est censée être efficace jusqu’à 1 010 à 1 012 pieds. Le réacteur est dans un confinement étanche et la piscine du combustible est à 1 038 pieds » (Ndlr : 1 pied ? 33 cm).
En conséquence, les protections en construction installées en hâte avec des sacs de sable et des digues tubulaires en caoutchouc remplies d’eau qui encerclent la centrale nucléaire seront-elles assez conséquentes en masse et en hauteur pour retenir la crue ?

Ces types de protections, hors fuites, seront en principe efficaces jusqu’à un rapport d’un maximum de hauteur d’eau de 2/3 de leur propre hauteur, ceci sans courant, ensuite sous la poussée elles se disloquent.

Question : Et si la crue qui est en cours dépasse les prévisions que se passera-t-il à la centrale nucléaire de For Calhoun, en sachant que beaucoup d’installations névralgiques se trouvent au niveau du sol, voire en sous-sol ? Autre question : Qu’en est-il du stockage au sol des containers et assimilés qui sont actuellement submergés ?

Avec l’utilisation de la réaction nucléaire l’humanité est entrée dans une spirale apocalyptique, n’en déplaise à tous les nucléocrates, la réalité est que la technologie nucléaire est trop complexe, hautement vulnérable et non maîtrisable. Démocratie oblige il faut le plus tôt possible un référendum sur la sortie du nucléaire en France.

CARTORADIATIONS

 


 

VOIR AUSSI:

- Obama ordonne qu’aucune information sur la situation périlleuse de la centrale nucléaire du Nébraska ne soit divulguée??

Selon un rapport de l’Agence de l’Énergie Atomique russe (FAAE), l’administration Obama aurait ordonné un silence médiatique concernant la catastrophe qui est en train de se produire à la centrale nucléaire de Fort Clhoun, au Nébraska.

Ce rapport dit que la centrale aurait un très important problème du système de refroidissement des barres de combustible, depuis qu’elle a été inondée par le déluge historique de la Rivière Missouri (vers le 7 juin). Omaha Public Power District, propriétaire de la centrale, indique sur son site internet qu’il n’y a pas d’alerte de niveau 4, comme certaines « rumeurs » le prétendent [cette alerte a été donnée par Arnie Gunderson, ingénieur nucléaire, le 14 juin]. Les scientifiques russes répondent que l’incident de la centrale du Nébraska, conformément aux règlementations qui régissent tous les sites nucléaires du monde, devrait être à un niveau 4 d’alerte et que tous les citoyens américains devraient savoir ce qui se passe puisque ça pourrait être la plus grande catastrophe nucléaire sur le territoire américain!


Source :

http://www.centpapiers.com/usa-centrale-nucleaire-de-fort...

 

Fukushima : Désastre intégral pour le système de décontamination d’AREVA-KURION

- 18 juin 2011. Le système de décontamination ne sera pas relancé avant une semaine. TEPCO doit être dans un affolement frénétique car les piscines de rétention d’eau archi-contaminée vont déborder: celle du réacteur 1 est à 15 cm du bord et celle du réacteur 2 à 30 cm.

- 18 juin 2011: Désastre intégral pour le système de décontamination d’AREVA-KURION. TEPCO a lancé le système de décontamination de l’eau radioactive le 17 juin à 20 heures. Six heures après, le système a dû être stoppé manuellement car les tours d’adsorption de Kurion (fonctionnant à la zéolite synthétique) enregistraient un niveau de radioactivité de 4.7 millisieverts/heure. En fait, 4 millisieverts/heure constitue le seuil à partir duquel les filtres de Kurion doivent être ôtés et remplacés. Le problème: ces filtres auraient dû tenir 1 mois entier, et non pas 5 heures, avant d’atteindre le seuil fatidique.

- 18 juin 2011: Dans la nuit du 18 juin, de grands geysers de vapeur à Fukushima. Ces geysers peuvent être observés sur une des cameras en live de TEPCO.

- 18 juin 2011: De vastes zones du Japon complètement contaminées par la radioactivité. La société civile au Japon est en train de prendre en main les analyses des niveaux de contamination radioactive. En bref, la situation est strictement hors contrôle.

 

Source : Mouvement citoyen pour la sortie du nucléaire

14:39 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

16/06/2011

Appel des écrivains syriens

 

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Nous, écrivains syriens, adoptons l'appel lancé par nos amis cinéastes à leurs homologues dans le monde, l'adressons aux écrivains, poètes et critiques du monde entier et les exhortons à le signer.

Les citoyens syriens qui manifestent pacifiquement sont assassinés aujourd'hui parce qu'ils revendiquent leurs droits les plus élémentaires de citoyens libres.

C'est le même régime despotique et corrompu qui a longtemps emprisonné les Syriens et les a privés de leur dignité et de leur liberté qui détruit aujourd'hui leurs vies et leurs rêves.
Nous, écrivains syriens signataires de l'appel, considérons qu'une réforme qui ne met pas immédiatement fin à la mainmise des forces de sécurité sur la vie des citoyens, à l'immunité dont elles jouissent, et qui n'abolit pas la prison politique, ne peut être qu'une réforme mort-née.

Nous appelons tous les écrivains du monde à dénoncer ces assassinats et à proclamer leur solidarité avec le peuple syrien, avec ses rêves de justice, d'égalité et de liberté.

Rejoignez-nous en envoyant votre nom, profession et pays à :

syrianwriters2011@gmail.com



17:37 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (3)

13/06/2011

Des nouvelles du Japon

- 12 juin 2011: Et quid de Kurion? Kurion est une petite entreprise créée en 2008. Son directeur général est John Raymont, ancien directeur de Nukem, une société spécialisée dans la gestion des déchets radioactifs pendant 25 ans. L’expression « gestion des déchets radioactifs » est juste une façon de parler: aux USA, les déchets radioactifs ne se gèrent pas, ils s’entassent sur les sites des centrales nucléaires, une forme d’autogestion de la misère. Kurion a pour conseiller l’un des fondateurs de la maison Greenpeace, Patrick Moore, qui est devenu l’un des plus ardents promoteurs du nucléaire. Patrick Moore préside également (avec l’ancienne Gouverneur du New-Jersey Christine Todd Whitman) la Clean and Safe Energy Coalition, une groupe de lobbyistes pour l’énergie nucléaire. Le vice-président de Kurion est Gaetan Bonhomme, un ancien ingénieur avec Saint Gobain. Le président est Josh Wolfe, un investisseur capitaliste spécialiste des nanotechnologies. D’autres conseillers incluent James A. Rispoli, ancien assistant du ministre de l’énergie aux USA, nommé par Bush et William Schneider, ancien sous ministre aux USA (Assistance, Science and Technology). Du gratin.

- 12 juin 2011: Le système de décontamination AREVA-Kurion non opérationnel pour l’instant. Il semblerait que la tour d’absorption du césium mis en place par Kurion ne soit pas fonctionnelle. Le flux d’eau dans les 4 sous-systèmes n’est pas correct. De plus les fuites existantes ne sont pas au nombre d’une dizaine mais exactement de 48. TEPCO a repoussé à une date ultérieure en juin le lancement de la procédure de décontamination, devrions-nous dire le lancement de la tentative de procédure de décontamination. Correction: en fait c’est une valve qui ne fonctionne pas dans le système de Kurion et non pas un bouchon quelque part dans l’un des sous-systèmes.

- 12 juin 2011: Une tonne de champignons Bulgares saisis en Angleterre. Les champignons en provenance de Bulgarie contenaient plus de 6000 becquerels de césium 137 par kilo. Cette radioactivité est annoncée émaner de Tchernobyl. Bientôt en Europe du césium 137 Tchernobyl/Fukushima dans les champignons? Cependant, Yordan Voynov, le directeur de l’Agence de Sécurité Alimentaire de Bulgarie a précisé que ces champignons ont été récoltés dans les montagnes de Rhodope près de mines d’uranium désaffectées et que leur contamination ne peut être attribuée à Tchernobyl. Combien de mines d’uranium désaffectées en France: 210 mines d’uranium, cela fait beaucoup de champignons radioactifs sans parler de toutes les centrales nucléaires qui fuient comme des passoires.

- 12 juin 2011: Découverte de strontium dans l’eau près de la centrale. Les niveaux de strontium découverts près de la centrale nucléaire de Fukushima sont 240 fois supérieurs à la moyenne. Les échantillons ont été prélevés le 18 mai.

- 12 juin 2011: Le Marine Biological Laboratory a commencé une évaluation de la radioactivité dans l’Océan Pacifique. Le Marine Biological Laboratory, basé à Woods Hall dans le Massachusetts, a commencé à évaluer le niveau de contamination radioactive dans l’Océan Pacifique. Et selon Arnie Gundersen, le MBL a déjà déclaré qu’au jour d’aujourd’hui, la contamination radioactive dans l’Océan Pacifique émanant de Fukushima est dix fois supérieure à celle de la Mer Noire ayant émané de Tchernobyl.

- 12 juin 2011: Une nouvelle étude de santé à Fukushima présidée par une crapule atomique. Un entretien hallucinant entre Amie Goldman de Democracy Now et Aileen Mioko Smith (directrice de Green Action) nous apprend que le Gouvernement de la Préfecture de Fukushima lance une nouvelle étude de santé présidée par un criminel notoire, Dr. Shunichi Yamashita, qui siège au Atomic Bomb Research Institute, et qui a déclaré que « The effects of radiation do not come to people that are happy and laughing. They come to people that are weak-spirited, that brood and fret. » A savoir que des gens heureux ne peuvent pas être impactés par la radioactivité! Ce guignol philosophe prétend que 100 millisieverts/année ne représentent aucun danger pour une femme enceinte. Rappelons que la dose admissible en France, pour le citoyen lambda, est de 1 millisievert/année et cela est encore une farce. Les autorités soviétiques avaient rendu l’évacuation obligatoire dans les environs de Tchernobyl à partir de 5 millisieverts…

- 11 juin 2011: Accumulation de césium 137 dans les sols de la Californie. L’université de Berkeley en Californie a fait état d’une croissance du niveau de contamination des sols par le césium 137 dans la région de San Francisco.

 

via le "MOUVEMENT CITOYEN LOTOIS POUR LA SORTIE DU NUCLEAIRE"

 

10:34 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

09/06/2011

Soutien au prochain film de Marie Monique Robin

Vous la connaissez au minimum par ‘’le Monde selon Monsanto’’.

Elle prépare aujourd’hui un nouveau documentaire sur ce business agricole sauvage qui dévore tout sur son passage… et plombe hommes & environnement au nom du sacromalsain profit.

  

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TELECHARGEZ DE SUITE LE BULLETIN CI-DESSOUS & RETOURNEZ-LE A L'ADRESSE INDIQUEE

  

 

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21:41 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

COPLAS POR LA MUERTE DE SU PADRE STANCES POUR LA MORT DE SON PÈRE de JORGE MANRIQUE Traduit en français par MICHEL HOST

Vient de paraître aux Editions de l’Atlantique (Collection Hermès) :

EDITION À TIRAGE LIMITÉ ET NUMÉROTÉ au prix de 14,00€ TTC France l’exemplaire.


Les Coplas por la muerte de su padre (Stances pour la mort de son père) du poète Jorge
Manrique sont l'un des plus grands poèmes de la littérature espagnole, l'un des plus cités
aussi. Elles ont été traduites avec élégance et concision par Michel Host. Cette traduction
devrait faire date.

Silvaine Arabo


BON DE COMMANDE :


Découper ci-dessous en suivant le pointillé et renvoyer complété et accompagné de votre règlement à :
Editions de l’Atlantique, B.P. 70041, 17102 Saintes Cedex
.............................................................................................................................................................................................
Je soussigné(é), M. ou Mme...................................adresse : .................................................................................................
...............................................................................................................................................................................................
souhaite passer commande de ........ exemplaires de STANCES POUR LA MORT DE SON PÈRE de Jorge Manrique,
traduit en français par Michel Host, au prix de 14,00€ TTC l’exemplaire :
14,00€ X ....... exemplaires (1) = .................€ + port et emballage (2)................ Total : ..................€
somme que je règle ce jour à l’ordre des Editions de l’Atlantique.
(1) Pour les commandes en nombre (à partir de 11 exemplaires) : facilités de paiement (01 chèque par tranche de 10 exemplaires
commandés).
(2) Port et emballage : voir tarifs en bas de page.
A............................. le.............................
Signature
(pour les mineurs, signature des parents)
Forfaits port et emballage (à partir de 6 exemplaires, envois en recommandé) Commande de 1 exemplaire : 3,00€; de
2 à 5 exemplaires : 6,00€; de 6 ex. à 10 ex. : 12,00€; de 11 ex. à 20 ex. : 18,00€; de 21 ex. à 30 ex. : 21,00€; de 31 ex. à
50 ex. 24,00€; au delà de 50 exemplaires commandés : port et emballage gratuits.
bowenchina12@yahoo.fr Mobile : 06.88.36.56.33

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08/06/2011

Importante réévaluation officielle du désastre environnemental nucléaire de Fukushima Daiichi.

 

CARTORADIATIONS 07 06 2011

 

 

 

 

 

Plus les jours passent, plus les informations et communiqués de presse qui se succèdent se font précis sur l’inexorable aggravation de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima. Plus aucune autorité n’évoque comme il y a quelques semaines des hypothétiques pourcentages de fusion des barres de combustible dans les réacteurs [1] [2] [3] , maintenant l’évidence est qu’elles ont totalement fondu puis coulé au fond des cuves. Personne ne sait exactement l’ampleur des fuites provoquées par ces effondrements suite aux fusions, sans modèle à ce stade qui est une première mondiale, prévoir l’évolution et l’impact des scénarios en cours est très difficile, par contre l’évidence est claire : La situation n’est plus sous contrôle et la feuille de route présentée par TEPCO pour la maitrise des réacteurs est devenue caduque. Le rôle actuel de TEPCO qui n’est juridiquement et financièrement que l’ombre d’elle-même (en faillite, "sous perfusion"), se résume presque à subir l’évolution de la situation en essayant de contenir tant que faire se peut les divers rejets radioactifs, néanmoins sa marge de manoeuvre diminue de jours en jours, pareillement que le déploiement in situ des moyens humains. L’essentiel de l’ampleur de la catastrophe de Fukushima était cachée jusqu’à présent, mais presque 3 mois après les communiqués qui se succèdent dévoilent que le désastre environnemental avait été totalement minimisé ! Il est toujours possible pour une autorité de cacher la vérité d’une pollution radioactive notamment dans un espace réglementé tel qu’un site nucléaire, mais les particules radioactives ne connaissent pas les frontières.

L’Agence sur la Sûreté Nucléaire du Japon vient de révéler le 7 juin 2011

[Japan to DAY] qu’il est nécessaire de . . . doubler la quantité de matières radioactives rejetées dans l’air pendant les premiers jours de la catastrophe de Fukushima Daiichi, d’après l’agence les nouvelles estimations seraient de 770.000 TéraBecquerels. Les évaluations et la position de l’Agence étaient devenues intenables face aux constatations et aux prochains nouveaux élargissements des ordonnances gouvernementales d’évacuations hors zone des 30 km, [Kyodo News] sic, selon "laquelle les particules radioactives voyagent après avoir été libérées dans l’air non pas de façons concentriques, mais avec des répartitions sujettes aux reliefs et aux conditions atmosphériques ". De plus l’agence qui doit rendre dans un mois un rapport qui sera soumis à la réunion ministérielle extraordinaire sur la sûreté nucléaire organisée par l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique se devait de se mettre en adéquation avec la réalité des mesures des radiations publiées chaque jour. Parallèlement une succession de communiqués notamment celui du Pr Masayoshi Yamamoto de l'Université de Kanazawa confirme que du plutonium a été libéré dans l’environnement extérieur au site nucléaire [Japan to Day] ou que la situation du réacteur n°1 devient de plus en plus critique, car il est maintenant impossible de savoir, en l’absence d’appareils de mesures fiables [ATMC - Graphe des valeurs du réacteur n°1] ce qui s’y passe. Le niveau des radiations y est tel (du jamais vu) que les techniciens ne peuvent pas y séjourner plus de quelques minutes [Japan to Day] ne serait-ce pour y installer des appareils de contrôle. TEPCO avance comme hypothèse que l’explosion d’hydrogène de l’unité 1 aurait, sic "causé une inversion de flux des vapeurs d’eau destinées a être évacuée par les soupapes et valves de sécurité des cheminées d’échappement (décompression) des gaz radioactifs". Perspectives : les 370 réservoirs destinés au stockage d’eau radioactive d’une capacité totale de 40 000 m³ que TEPCO va installer sur le site ne changeront rien à l’évolution négative de la situation environnementale, pareillement que les "gesticulations médiatiques" d’AREVA sur l’activation prochaine de son unité de traitement des effluents radioactifs.

 
Conclusion : D’après la propagande des nucléocrates les problèmes liés au nucléaire se projetaient au loin dans le temps, malheureusement et cyniquement ce ne seront même pas les générations futures qui seront impactées, mais les générations présentes, sortir du nucléaire le plus vite possible ne doit donc plus être un sujet de discussion, mais de résolutions immédiates de tous les gouvernements à l’image de celui de l’Allemagne.

12:14 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

03/06/2011

La tension monte alors que des Indiens du Brésil récupèrent leur terre 27 Mai

La plupart des terres des Guarani leur ont été volées pour faire place à l'élevage de bétail.
La plupart des terres des Guarani leur ont été volées pour faire place à l'élevage de bétail.
© F. Watson/Survival

Dans un acte désespéré, après avoir vécu au bord d’une route pendant un an et demi, une communauté d’Indiens guarani du Brésil a récupéré une partie de sa terre ancestrale.

Les Guarani sont retournés sur leur terre la semaine dernière, ne voulant plus supporter les conditions de vie déplorables qu’ils enduraient au bord de la route.

Les terres des Indiens de la communauté de Laranjeira Nanderu leur ont été volées dans les années 1960 pour faire place aux fermes d’élevage. Ils y sont retournés en 2008, mais en ont été à nouveau expulsés en septembre 2009 – peu de temps après, leur village était brutalement attaqué et incendié.

Depuis lors, les Guarani vivaient sous des bâches au bord d’une route, ayant peu accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux, exposés aux vagues de chaleur et aux inondations, dans un vacarme assourdissant de camions et de voitures circulant jour et nuit. Un Guarani a même été renversé et est décédé.

Faride, porte-parole de la communauté, a confié aux chargés de campagne de Survival avant la réoccupation : ‘Laranjeira Nanderu était la terre de mon père, la terre de mon grand-père, la terre de mon arrière grand-père… Nous devons y retourner, alors nous pourrons travailler et vivre en paix… C’est notre rêve’.

Voir le témoignage de Faride évoquant la terre de sa communauté

Terres ancestrales

Après avoir vécu au bord d’une route pendant près de deux ans, cette communauté d’Indiens guarani du Brésil a récupéré une partie de sa terre ancestrale.

Aujourd’hui, la communauté exhorte le gouvernement à protéger officiellement sa terre afin de ne plus en être expulsée.

Les Guarani ont un lien spirituel profond avec leur terre dont ils dépendent pour leur bien-être mental et physique.

Suite à la perte de la plupart de leurs terres au profit de fermes, de plantations de soja et de canne à sucre, des milliers de Guarani vivent dans des réserves surpeuplées, d’autres campent au bord des routes.

Les Guarani de la communauté de Laranjeira Nanderu ont vécu en campant au bord d'une route pendant un an et demi
Les Guarani de la communauté de Laranjeira Nanderu ont vécu en campant au bord d'une route pendant un an et demi
© Sarah Shenker/Survival

Plusieurs leaders guarani qui ont conduit la réoccupation des terres de leurs communautés, comme le leader de renommée internationale Marcos Veron, ont été assassinés.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Il n’est pas surprenant qu’après avoir enduré si longtemps des conditions de vie aussi précaires, les Guarani aient pris les choses en main et soient rentrés chez eux. Cela devrait être un signal d’alarme pour les autorités afin qu’elles protègent leurs terres et écartent toute menace d’une nouvelle expulsion. C’est le minimum auquel les Guarani ont droit.

Télécharger le rapport que Survival a adressé l’année dernière aux Nations Unies sur la situation des Guarani (en anglais).

Ecrivez une lettre en soutien aux Peuples affectés par le barrage de Belo Monte

Une série de méga barrages est planifiée dans le cadre du ‘Programme de croissance accélérée’ du Brésil, qui tend à stimuler la croissance économique du pays par la construction de gigantesques infrastructures telles que routes et barrages, principalement en Amazonie.

L’ampleur de ces projets menace de détruire d’immenses territoires dont de nombreux groupes indiens, y compris des Indiens isolés extrêmement vulnérables, dépendent pour leur survie.

Le barrage de Belo Monte sur le Xingu en est un exemple.

 

Agissez, c'est important :

 

http://www.survivalfrance.org/agir/lettres/belo-monte

02/06/2011

Les dizaines de millions de morts d'Adam Smith

Source : http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2011/04/les-dizaines-de-millions-de-morts-dadam.html

 
"Presque sans exception, les historiens modernes qui écrivent sur le XIXe siècle dans le monde d’un point de vue euro-américain ignorent les sécheresses exceptionnelles et les grandes famines qui ont alors frappé ce que nous appelons aujourd’hui le « tiers-monde ». (...)

[Or], non seulement des dizaines de millions de paysans pauvres sont morts de façon atroce, mais ils sont morts dans des conditions et pour des raisons qui contredisent largement l’interprétation conventionnelle de l’histoire économique de ce siècle. Ainsi, par exemple, comment expliquer le fait qu’au cours du même demi-siècle qui a vu la famine en temps de paix disparaître d’Europe occidentale, elle se soit propagée de façon aussi dévastatrice à travers le monde colonial tout entier ? De même, comment considérer les déclarations autosatisfaites sur les effets bénéfiques et salvateurs des chemins de fer et des marchés céréaliers modernes quand on sait que des millions de gens, en particulier dans l’Inde britannique, ont rendu leur dernier soupir le long des voies ferrées et aux portes des entrepôts de céréales ? Et, dans le cas de la Chine, comment expliquer le déclin impressionnant de la capacité d’intervention de l’Etat en faveur des populations, notamment en matière de prévention des famines, qui semble être étroitement associé à l’« ouverture » forcée de l’empire à la modernité imposée par les Britanniques et les autres puissances coloniales ?

En d’autres termes, il ne s’agit pas de « terres de famine » échouées dans les eaux stagnantes de l’histoire mondiale, mais du sort de l’humanité tropicale au moment précis (1870-1914) où sa force de travail et ses ressources sont absorbées par la dynamique d’une économie-monde centrée sur Londres . Ces millions de morts n’étaient pas étrangers au « système du monde moderne », mais se trouvaient en plein processus d’incorporation à ses structures économiques et politiques. Leur fin tragique a eu lieu en plein âge d’or du capitalisme libéral ; en fait, on peut même dire de nombre d’entre eux qu’ils furent les victimes mortelles de l’application littéralement théologique des principes sacrés d’Adam Smith, de Jeremy Bentham et de John Stuart Mill. Et pourtant, le seul historien économique du XXe siècle qui semble avoir bien saisi que les grandes famines victoriennes (au moins dans le cas de l’Inde) étaient des chapitres incontournables de l’histoire de la modernité capitaliste fut Karl Polanyi, dans son ouvrage de 1944, La Grande Transformation. « La source réelle des famines des cinquante dernières années, écrivait-il, est le marché libre des céréales, combiné à un manque local de revenus. » (...)

« La mort de millions de gens » était en définitive un choix politique : l’avènement de telles hécatombes exigeait (pour reprendre la formule sarcastique de Brecht) « une manière brillante d’organiser la famine ». Les victimes devaient être déjà complètement vaincues longtemps avant leur lente déchéance et leur retour à la poussière"

"Adam Smith, un siècle plus tôt, avait affirmé dans La richesse des nation (à propos de la terrible famine bengalie de 1770, provoquée par une sécheresse) que " la famine n'est jamais due à une autre cause qu'à la violence du gouvernement quand il essaie de remédier, par des moyens impropres, aux inconvénients d'une disette". Les injonctions de Smith à l'encontre de toute tentative de réguler le prix des céréales pendant les famines faisaient partie depuis des années de l'enseignement prodigué au fameux collège de la Compagnie des Indes Orientales".
Mike Davis, Génocides tropicaux (Ed. La Découverte)
Passionnante lecture en cours, dont je reparlerai régulièrement ici au fur et à mesure de ma progression. Mais déjà, les bases sont posées : on glose sans cesse sur les milliards de morts du stalinisme pour tenter de faire oublier les dégâts objectifs de l'économie de marché et ce depuis des siècles. 
Sans doute qu'on ne peut, tout de même, pas accuser le capitalisme de déclencher les sécheresses et les inondations bibliques qui ont ravagé L'Inde, le Brésil, la Chine et l'Afrique de la fin du XIXème siècle ; il n'empêche que ce sont des millions, des dizaines de millions de paysans pauvres qui auraient pu être sauvés d'une fin atroce si les autorités coloniales avaient accepté d'encadrer les prix des céréales et d'entraver la spéculation. Elles n'en ont évidemment rien fait et leur refus catégorique de, même pas interrompre, mais au moins tempérer quelque temps le pillage du Sud a conduit à la catastrophe planétaire dans ce qu'on appellera plus tard le "Tiers-Monde".
Plus d'un siècle plus tard, ils n'ont d'ailleurs ni changé d'idéologie, ni de manière de faire. Pour des résultats absolument similaires et les quelques défenseurs de cette secte ici égarés iront demander au milliard de personnes en sous-nutrition ce qu'elles en pensent exactement.
Ils pourront faire et dire ce qu'il veulent : le capitalisme est l'organisation consciente de l'injustice et de la destruction. Il faudra qu'ils vivent avec cette vérité.
Concurrence libre et non faussée

Mer de plastique

Le plastique est partout dans nos vies,on le retrouve aussi comme déchet, y compris dans nos océans. Un homme, le capitaine Charles Moore, a découvert une véritable mer de Plastique, grande comme quatre fois la France, au milieu de l’Océan Pacifique, où le plastique est plus concentré que le plancton…   
Bouleversé par cette découverte, il tente d’alerter le grand public avant qu’il ne soit trop tard…

 

Charles Moore, océonographe à l'origine de la fondation Algalita pour la recherche marine, capitaine du navire de la fondation le Alguita

   fondation Algalita : http://www.algalita.org/index.php

  

« La Mer de plastique a parfois été comparée à une gigantesque île de déchets flottant dans le Pacifique. Il n’en est rien car la situation est plus insidieuse, cette pollution plus diffuse. Au cours de leur périple, chercheurs et doctorants de la Scripps ont observé la fameuse soupe plastique, décrite par Moore comme une eau de mer plus chargée en poussières microscopiques qu’en plancton, et récupéré des milliers de débris de toutes tailles (vieux filets, bouées de pêche, bouteilles, fragments, peluches, etc.). Certains jours, par mer calme, l’expédition a découvert un océan recouvert de confettis de plastique. En parallèle, l’expédition Kaisei a travaillé dans la même région sur diverses méthodes de collecte, pour déterminer s’il sera possible un jour de vider l’océan de cette merde de synthèse. »  Denis Delbecq

 

http://effetsdeterre.fr/2009/09/02/la-mer-de-plastique-na-pas-failli-a-sa-reputation/


http://www.projectkaisei.org/index.aspx

 

Source : http://jlmi.eklablog.com/mer-de-plastique-charles-moore-1...