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30/05/2011

LES PREMIERES RENCONTRES DES « AMIS D’AVERROES » - TOULOUSE

Vendredi 10 juin à la Bourse du travail
(Place Saint Sernin – Métro Jeanne d’Arc)
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Les intellectuels arabes face aux changements démocratiques


Table ronde présentée et animée par Jean-François Soulet, Professeur émérite d’histoire immédiate de l’université de Toulouse II avec la participation de plusieurs figures de la littérature, des arts et des médias du monde arabe :
● Mohamed Benchicou, Journaliste et essayiste algérien. Directeur du journal de l’opposition démocratique ‘Le Matin.dz’
● Arfaoui Amina, Universitaire, militante de la société civile tunisienne. De retour de Tunis
● Arezki Metref, Journaliste et écrivain algérien
● Saïd Sayagh, Ecrivain et historien marocain
● Asma Kouki, Historienne, militante de la mouvance démocrate tunisienne
● Waciny Laredj, Professeur des universités et écrivain arabophone. Sous réserve
● Youcef Tounsi, Universitaire et écrivain algérien. De retour d’Alger
● Abdelmadjid Kaouah, Journaliste et écrivain algérien
● Othmane Bensaci, Militant amazigh libyen, artiste peintre. De retour de Benghazi
PROGRAMME
►14h30 – 17h30 :
Un thé avec les intellectuels invités : échanges, lectures, dédicaces de leurs derniers ouvrages :
Mohamed Benchicou, ‘’Le mensonge de Dieu’’, Michalon
Arezki Metref, ‘’Roman de Kabylie’’, Sefraber
Said Sayagh, L’autre Juive, Ibis
Youcef Tounsi, ‘’Impasse de la Régence ‘’, Casbah
Wacyni Laaredj, ‘’Les Ailes de la reine’’, Sindbad/Actes Sud
Abdelmadjid Kaouah, ‘’Arabes de et en France, Loubatières
►19h00 – 21h00 :
Table ronde autour des luttes pour la démocratie et les libertés dans les pays arabes présentée et animée par J.F Soulet


LES RENCONTRES DES « AMIS D’AVERROES » TOULOUSE


Les intellectuels arabes face aux changements démocratiques


Le monde arabe, tant en Orient qu’au Maghreb, connaît des bouleversements à un rythme inégalé jusqu’à présent. Des profondeurs des peuples arabes a émergé une revendication irrépressible de liberté, de dignité et de démocratie. Une prise de parole et d’action qui a ébranlé nombre de régimes autoritaristes et dictatoriaux. A l’instar de la Tunisie qui a inauguré le cycle de profonds changements politiques et démocratiques, rejointe par l’Egypte de Mayden El Tahrir.
L’étincelle est venue des nouvelles générations qui ont su se servir des nouvelles technologies de communication pour initier des mobilisations populaires massives qui ont fait écrouler , grâce à des sacrifices humains, des régimes arabes sclérosés, corrompus et fermés aux aspirations de dignité de leurs peuples. Si les peuples tunisiens et égyptiens ont arraché des acquis démocratiques d’une portée historique pour tout le monde arabe, ils ont maintenant entamé le chemin des transformations institutionnelles qui les approfondiront et rendront pérennes les droits de l’Homme dans le monde arabo-musulman. Ailleurs, dans d’autres pays du monde arabo-musulman, les luttes émergent, se généralisent et se déroulent selon les spécificités propres à chaque pays, en rapport avec la culture politique et les rapports de force. Et les « exceptions » brandies par les régimes se fissurent et cèdent les unes après les autres devant la soif de liberté et de dignité que font entendre les peuples arabes dans leur diversité.
Ces changements s’accomplissent avec une telle rapidité et intensité qu’ils rendent caduques bien des grilles de lecture politiques et idéologiques en cours jusqu’à là.
Au premier rang de ces forces de changement : les nouvelles générations de jeunes, mieux éduquées- et instruites par les luttes passées et de leurs impasses de leurs aînés- qui se sont saisies de l’informatique comme levier de mobilisation et de protestation politique. Bien qu’il soit tôt d’étudier en profondeur ces « révolutions » en cours et d’en tirer des conclusions générales, il a semblé pertinent à l’Association des « Amis d’Averroès » de réfléchir sur ces processus en interrogeant certains concepts estampillés par les médias.
Tels que « Printemps arabe », « révolte arabe », « contagion démocratique », « rébellions », « révolutions » « transition démocratique ». Concepts qui s’entrechoquent avec les débats sur l’Islam, la laïcité ou l’immigration sur fond de durcissement des positions du gouvernement et d’enracinement du Front National.
Au premier chef de ces interrogations, il est utile de questionner la place et le positionnement des intellectuels arabes au cours de ces changements révolutionnaires. Certains écrivains, intellectuels et artistes ont rejoint le mouvement de protestation en Tunisie et en Egypte. Mais la question se pose sur les formes et l’évolution de ces engagements, les responsabilités éthiques et citoyennes des écrivains et intellectuels dans le monde arabo-musulman. Mais les intelligentsias arabes ont-elles participé de ces mouvements aux premières lignes où se sont-elles retrouvées à les accompagner et les rejoindre ? Enfin, quels liens et quelles lectures à faire entre la poussée démocratique dans les pays arabes et la montée du racisme et de la peur en France et en Europe ?
Ainsi s’impose à la réflexion critique la relation entre la littérature et l’histoire en train de se dérouler. Il est aussi permis d’essayer de cerner les nouveaux horizons de l’art et de la culture du monde arabe post-révolutionnaires.
Autant d’interrogations que les « Premières Rencontres des Amis d’Averroès »de Toulouse ambitionnent de traiter par le biais d’un dialogue direct avec des écrivains et des intellectuels originaires du monde arabe.

22:15 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Les Carnets d'Eucharis n°28

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[SOMMAIRE………]

 

Natacha Rambova

Actrice du cinéma muet américain

 

John Cohen

Réalisateur Photographe Artiste folk GALERIE LA NON-MAISON

 

DU CÔTÉ DE…

Daniel HachardLa Chair, L’Autre, Le Soleil

Bernard MancietL’Enterrement à Sabres

 

EDITIONS FLAMMARION MARIE ETIENNE Le Livre des recels

EDITIONS DE CORLEVOUR PASCAL BOULANGER le lierre la foudre

 

AUPASDULAVOIR

SABINE PEGLION Derrière les grilles du parc & Girl with earings

 

■■■ Anthologie numérique

Quels infinis paysages ? Publie.net ■■■

 

Erich Fried

écrivain et poète de langue allemande

 

E. E. Cummings … (extrait de FONT 5)

 

SITESPOESIE

Fabienne Raphoz  sur le site TERRES DE FEMMES

 

Jeux d’oiseaux dans un ciel vide augures, Une lecture de Tristan Hordé

Arman et la grande parade des objets Une analyse critique de Claude Darras

 

REVUE

PHOENIX Janvier 2011 N°1

 

Voir : http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2011/05...

11:07 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

29/05/2011

au coeur des ruines

 

Ses mains gitanes

Enveloppent le monde

Alors que les papillons

S’alourdissent au cœur des ruines

 

Pierre Bonnet

 

Lieu du larcin : son recueil "tout près de là" (Ed. Cardère 2011)

se libère des ronciers

 

je sais

qu’elle est

 

quelque part

 

à

archiver

d’encre

 

les lèvres

du fleuve

 

 

 (...)

 

quand

 

tombe

la nuit

noire

 

l’aile

blanche

 

en

silence

 

se libère

des ronciers

 

Patrick Devaux

 

Lieu du larcin : dans son recueil "l’archiviste du brouillard" (G.R.I.L.2011)

 

 

27/05/2011

Indignats | Desallotjament de la Plaça Catalunya

Ce matin à Barcelone...

http://www.youtube.com/watch?v=Geg_6Xoy04s&feature=pl...

26/05/2011

Comprendre les groupes dominants : l’option fasciste

Source :http://www.michelcollon.info/Comprendre-les-groupes-dominants-l.html

 

Par Raul Zibechi

 

 

Tout plan d’action des mouvements anti systémique doit partir de la compréhension la plus complète et large possible des objectifs stratégiques que poursuivent les groupes dominants, c’est à dire la technocratie qui tire les ficelles principales du pouvoir mondial. Il ne s’agit pas d’ériger une stratégie alternative dans une relation de symétrie, mais de comprendre comment les classes dominantes projettent de se perpétuer à leur place actuelle, pour nous préparer et manœuvrer en conséquence.



 

Durant ces dernières années l’option fasciste a pris corps. La naissance et l’expansion du Tea Party aux États-Unis, l’ascension de l’extrême droite en France et la droitisation jusqu’à des limites dangereuses de plusieurs droites européennes comme l’espagnole, tels sont les signaux d’alerte. En Amérique Latine la consolidation de l’oligarchie colombienne au pouvoir et le retour probable des Fujimori au gouvernement du Pérou, sont des symptômes plus qu’inquiétants.

Par fascisme je n’entends pas une idéologie, mais la militarisation et l’extermination de ceux d’en bas organisés sous forme de mouvements. Il est évident que ces actes ne peuvent être menés sans arrêter de prononcer des phrases « démocratiques » et que les gouvernants sortis des urnes peuvent aussi réaliser l’extermination, étant donné que le système politique a été réduit à un exercice électoral qui ne se traduit pas dans des changements structuraux. Haïti, Colombie et Mexique nous apprennent qu’une militarisation, une extermination et une « démocratie » sont entièrement compatibles. La récente proposition de Douglas Fraser, chef du Commando Sud [US], pour ouvrir un nouveau front de guerre au sud du Mexique et dans le triangle Guatemala - Salvador - Honduras qu’il définit comme « la zone la plus létale du monde, hors des zones de guerres actives » nous renseigne qui prend les grandes décisions qui nous affectent.

La tendance la plus importante que l’humanité vit est la concentration du pouvoir. Nous sommes face au pouvoir le plus concentré que connaît l’histoire, et cet énorme pouvoir est celui qui permet une concentration brutale de richesse et chaque fois plus grande la concentration de pauvreté dans la moitié de la population mondiale. Si grand est ce pouvoir qu’il échappe au contrôle des états. Cet énorme pouvoir transnational utilise quelques états très puissants, comme les États-Unis, pour se perpétuer au sommet. Pour ce pouvoir, l’humanité est aujourd’hui une gêne, comme les zapatistes l’ont déjà dit dans « La quatrième guerre mondiale », un texte de rigoureuse actualité qui a déjà 10 ans.

Fernand Braudel remarquait que jusqu’au XVIIIe siècle la démographie avait connu des périodes plus ou moins constantes de flux et de reflux, avec de rares et exceptionnelles situations d’équilibre. Seulement à partir du XVIIIe siècle s’est produite une « rupture des frontières de l’impossible » et la population a commencé à grandir sans que n’ait été enregistré, en presque trois siècles, aucun recul (La dynamique du capitalisme). C’est l’une des dures données du monde actuel : l’énorme expansion de ce que William I. Robinson dénomme comme « la population globale superflue », qui selon son opinion représente déjà un tiers de l’humanité ( « Global capitalism and 21st century fascism » Al Jazeera, 8/5/2011).

Ce tiers exclu est l’un des objectifs du pouvoir. Et il l’est de diverses formes : c’est le tiers de la population du Brésil qui est assistée par le programme « Bourse Famille » ; le même tiers qui se nourrissait dans des « soupes populaires » pendant le régime d’Alberto Fujimori administrés par son clientélisme mafieux. Et ainsi de suite. Bien sûr, le revers de la médaille est la militarisation des favelas brésiliennes et l’assassinat de 70 000 Péruviens durant la même décennie, en plus de la stérilisation inévitable de 300 000 femmes indiennes. Dans chaque pays et région on peut faire les comptes et conclure combien sont en trop et comment des programmes sont mis en application pour les neutraliser/assassiner.

En Colombie, par exemple, la guerre a déplacé 4 millions de paysans de leurs terres et elle a provoqué des centaines de milliers de morts. Le plus terrible est que le génocide continue, comme le dénonce, l’Association de Cabildos Indigènes du Nord du Cauca (ACIN). La guerre et la militarisation au service de ce que le Robinson dénomme comme « une accumulation militarisée » sont menées depuis quelques mois sous les nouvelles formes « démocratiques » ébauchées par le président Juan Manuel Santos, qui en étant ministre a inventé les « faux positifs » (civils assassinés par l’armée, pour les faire passer pour des guérilleros morts dans un combat) et maintenant fait office en même temps d’ami de l’Unasur et de l’Alliance du Pacifique, deux projets antagoniques.

Pour les mouvements anti systémiques, comprendre que la variante génocide de ceux d’en haut gagne de plus en plus de grands espaces suppose de regarder la réalité de face, non pour nous paralyser mais pour définir avec une plus grande netteté les formes d’action. Gaspiller des forces dans de petites disputes n’a pas le moindre sens. Il y a ceux qui ont encore l’illusion que ceux d’en haut peuvent tolérer une autre politique sans auparavant neutraliser ou dynamiter les espaces collectifs. Nous ne devons pas nous embourber dans des disputes verbales sur les chemins à suivre. Cela divise et paralyse ; nous devons créer et inventer.

Les faits montrent qu’il est nécessaire de créer des espaces pour que nous , ceux d’en bas soyons unis, que nous puissions débattre et controverser, organiser et mobiliser. Ce qui arrive ces jours à la Puerta del Sol de Madrid ou dans le quartier Exarxia d’Athènes, en suivant plus ou moins les mêmes pas qui ont mené à occuper la place Tahrir au Caire, montre que c’est un chemin aussi nécessaire que possible. Un chemin différent de celui de la grève traditionnelle suivie de manifestation pour faire pression sur le pouvoir, qui ne regarde pas là-haut mais horizontalement, qui cherche à tisser des liens non systémiques pour dessiner un autre monde.


Ces mouvements sont habituellement criminalisés, poursuivis et réprimés. Ceux de là-haut peuvent opter pour le massacre comme ils ont fait tant de fois et continuent de le faire maintenant au Moyen-Orient. S’impose la nécessité de défendre ces espaces, un travail dans lequel les mouvements sont très en retard par rapport au pouvoir. Mais qu’ils devront aborder avant qu’il ne soit trop tard.

La Jornada. Mexico, le 20 mai 2011.

Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi.


Un spectacle sur les Tsiganes français sous l’Occupation censuré par le Bureau de liaison de la Commission européenne au Kosovo.

Mérignac-Beaudésert, Tsiganes français sous l’Occupation », est une adaptation de documents historiques relatifs à l’internement et la déportation de Tsiganes français pendant la seconde guerre mondiale. Ce texte a été édité aux éditions l'Espace d'un instant, en partenariat avec La voix des Rroms, les Nouvelles alternatives transeuropéennes et la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes. Il a également fait l'objet d'un spectacle mise en scène par Christophe Sigognault, dans le cadre d'une résidence de création à la Maison d'Europe et d'Orient, qui a notamment été représenté en ouverture du festival du Printemps de Paris, le 9 mai dernier, jour de la fête de l'Europe.
Ce spectacle a été programmé dans le cadre du « Festival of Roma, Ashkali and Egyptian culture » au Kosovo, financé par l’ECLO (Bureau de liaison de la commission européenne au Kosovo), et produit en délégation par la KFOS (Fondation Soros).
Mais l’ECLO a considéré que le contenu de cette création artistique était « inopportun » (inappropriate) et ordonné à la KFOS que ce spectacle soit retiré de la programmation.
A notre demande de démenti, l'ECLO a répondu qu’il ne s’agissait pas de « censure » mais d’un « changement de programmation », pour la raison qu’il souhaitaient « privilégier à travers le festival la promotion du riche patrimoine culturel de ces communautés au Kosovo afin de contribuer à faciliter leur intégration dans la société kosovare et les échanges avec les autres communautés ». L’ECLO ajoute qu’il ne veut « nullement mettre en cause l'importance de ce douloureux évènement historique ni la qualité de la performance artistique proposée », mais que « [ses] partenaires pour la mise en œuvre sont tenus de [le] consulter et de [lui] présenter le détail du programme pour approbation avant toute confirmation des activités », et qu’il aurait souhaité « [en] discuter et [en] informer [ses] collègues de l'Ambassade de France au Kosovo ».
Nous exprimons notre indignation face à de tels agissements. Nous ne connaissons que trop bien la réalité que recouvre un tel discours : restreindre la culture rromani à une image d’Epinal de quelques musiciens plus ou moins désespérés flanqués de femmes potentiellement faciles dansant sur les tables, et faire l’impasse sur un travail de mémoire pour ne pas froisser quelques camarades diplomates. Nous savons aussi parfaitement à quoi correspond la volonté d’asservir le contenu d’une œuvre d’art à un financement. Nous voyons bien que l’ECLO considère que ce travail sur une mémoire commune est nuisible à l’intégration et à l’échange. Le pire, sachant que l’ECLO considère la chose comme un « malentendu », est peut-être finalement qu’il ne se rend même pas compte de la teneur de sa politique : c’est une chose normale, acquise. On imagine l’écho qu’aurait reçu une proposition de programmation du film « Liberté » de Tony Gatlif dans un tel contexte.
Nous pensons que le fait que des professionnels des arts et de la culture, français et kosovars, accomplissent ce devoir de mémoire, et particulièrement envers la communauté rromani, est un honneur et une fierté pour la France, le Kosovo et l’Europe toute l’entière. Nous pensons que ce sont bien ceux qui ne l’ont pas encore compris qui font, malheureusement, passer la Communauté européenne pour une république bananière.
Nous invitons tous ceux qui partagent ce point de vue à le faire savoir au chef de l’ECLO (Khaldoun.SINNO@eeas.europa.eu), ainsi qu’à la Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté (viviane.reding@ec.europa.eu), et à diffuser ce message le plus largement possible.


Le spectacle se jouera à Prishtina, hors du programme officiel, grâce à la détermination des signataires.


Marcel Courthiades, commissaire à la langue et aux droits linguistiques de l’Union rromani internationale,
Dominique Dolmieu, artiste associé à la Maison d’Europe et d’Orient,
Saimir Mile, président de La voix des Rroms,
Jeton Neziraj, directeur artistique du Théâtre national du Kosovo,
Christophe Sigognault, metteur en scène de la compagnie Saudade.

 

http://www.sildav.org

Un spectacle sur les Tsiganes français sous l’Occupation censuré par le Bureau de liaison de la Commission européenne au Kosovo.

 

« Mérignac-Beaudésert, Tsiganes français sous l’Occupation », est une adaptation de documents historiques relatifs à l’internement et la déportation de Tsiganes français pendant la seconde guerre mondiale. Ce texte a été édité aux éditions l'Espace d'un instant, en partenariat avec La voix des Rroms, les Nouvelles alternatives transeuropéennes et la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes. Il a également fait l'objet d'un spectacle mise en scène par Christophe Sigognault, dans le cadre d'une résidence de création à la Maison d'Europe et d'Orient, qui a notamment été représenté en ouverture du festival du Printemps de Paris, le 9 mai dernier, jour de la fête de l'Europe.

Ce spectacle a été programmé dans le cadre du « Festival of Roma, Ashkali and Egyptian culture » au Kosovo, financé par l’ECLO (Bureau de liaison de la commission européenne au Kosovo), et produit en délégation par la KFOS (Fondation Soros).

Mais l’ECLO a considéré que le contenu de cette création artistique était « inopportun » (inappropriate) et ordonné à la KFOS que ce spectacle soit retiré de la programmation.

A notre demande de démenti, l'ECLO a répondu qu’il ne s’agissait pas de « censure » mais d’un « changement de programmation », pour la raison qu’il souhaitaient « privilégier à travers le festival la promotion du riche patrimoine culturel de ces communautés au Kosovo afin de contribuer à faciliter leur intégration dans la société kosovare et les échanges avec les autres communautés ». L’ECLO ajoute qu’il ne veut « nullement mettre en cause l'importance de ce douloureux évènement historique ni la qualité de la performance artistique proposée », mais que « [ses] partenaires pour la mise en œuvre sont tenus de [le] consulter et de [lui] présenter le détail du programme pour approbation avant toute confirmation des activités », et qu’il aurait souhaité « [en] discuter et [en] informer [ses] collègues de l'Ambassade de France au Kosovo ».

Nous exprimons notre indignation face à de tels agissements. Nous ne connaissons que trop bien la réalité que recouvre un tel discours : restreindre la culture rromani à une image d’Epinal de quelques musiciens plus ou moins désespérés flanqués de femmes potentiellement faciles dansant sur les tables, et faire l’impasse sur un travail de mémoire pour ne pas froisser quelques camarades diplomates. Nous savons aussi parfaitement à quoi correspond la volonté d’asservir le contenu d’une œuvre d’art à un financement. Nous voyons bien que l’ECLO considère que ce travail sur une mémoire commune est nuisible à l’intégration et à l’échange. Le pire, sachant que l’ECLO considère la chose comme un « malentendu », est peut-être finalement qu’il ne se rend même pas compte de la teneur de sa politique : c’est une chose normale, acquise. On imagine l’écho qu’aurait reçu une proposition de programmation du film « Liberté » de Tony Gatlif dans un tel contexte.

Nous pensons que le fait que des professionnels des arts et de la culture, français et kosovars, accomplissent ce devoir de mémoire, et particulièrement envers la communauté rromani, est un honneur et une fierté pour la France, le Kosovo et l’Europe toute l’entière. Nous pensons que ce sont bien ceux qui ne l’ont pas encore compris qui font, malheureusement, passer la Communauté européenne pour une république bananière.

Nous invitons tous ceux qui partagent ce point de vue à le faire savoir au chef de l’ECLO (Khaldoun.SINNO@eeas.europa.eu), ainsi qu’à la Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté (viviane.reding@ec.europa.eu), et à diffuser ce message le plus largement possible.

Le spectacle se jouera à Prishtina, hors du programme officiel, grâce à la détermination des signataires.

Marcel Courthiades, commissaire à la langue et aux droits linguistiques de l’Union rromani internationale,
Dominique Dolmieu, artiste associé à la Maison d’Europe et d’Orient,
Saimir Mile, président de La voix des Rroms,
Jeton Neziraj, directeur artistique du Théâtre national du Kosovo,
Christophe Sigognault, metteur en scène de la compagnie Saudade.

 

http://www.sildav.org

150 Rennais commencent à suivre les "indignados"


Sur le modèle des révolutions arabes et des "Indignados", en Espagne, 150 personnes se sont retrouvées ce mercredi pour exprimer leur ras-le-bol général, place de la Mairie, à Rennes.

19 h. Ils sont une vingtaine à s'asseoir au centre de la place de la Mairie. Une banderole étendue le long d'une façade indique : "Ils prennent l'argent, prenons la rue". La couleur est annoncée. 21 h 30 : ils sont 150. Tous ont répondu à l'appel du groupe "Démocratie réelle maintenant", sur Facebook, ou ont suivi le bouche à oreille. D'autres, curieux, s'approchent, se disent que ce doit être une manifestation culturelle. Bien vite, ils voient ces jeunes raconter leur histoire.

Une jeune espagnole explique la situation dans son pays. Bonnet rayé, nez fardé de rouge, elle évoque ces Indignados, qui s'organisent en masse depuis le 15 mai contre la politique de leur gouvernement. Sur son front est écrit, dans sa langue natale : "Nous ne sommes pas des clowns." Face à elle, un Marocain lance : "Que ce soit dans le monde arabe ou ici, il faut mener un combat universel pour la démocratie." Beaucoup de jeunes et quelques moins jeunes, venus de Rennes et alentours, échangent. Tous sont là pour extérioriser leur ras-le-bol général. Comme leurs homologues parisiens, toulousains, bordelais, montpelliérains, bayonnais, marseillais, grenoblois.

"Discuter ensemble"

C'est la troisième fois qu'ils se réunissent. Mais ce mercredi, ils sont beaucoup plus nombreux. Des groupes d'une quinzaine de personnes se forment alors pour échanger. Au bout de 20 minutes, ils se retrouvent et donnent leurs raisons d'être là : "combattre le système monétaire, le néolibéralisme". "On ne se sent pas en démocratie", "lutter contre l'isolement en discutant ensemble"... Des idées somme toute générales, qu'ils comptent approfondir par la suite. Olivier, un jeune doctorant, explique : "C'est un rassemblement apolitique, mais avec des revendications politiques."

Quant à la suite du mouvement, tous sont motivés : ils faut s'autogérer, pourquoi pas organiser la vie sur place (nourriture, campement...) et trouver d'autres lieux de rassemblement. En attendant, un RDV régulier est fixé : tous les jours à 19 h place de la Mairie.

Groupe "les indignés Rennes"

 

Source :

15.000 Athéniens répondent à l'appel des «indignados» d'Espagne

Quinze mille Grecs inspirés par les «indignados» [indignés] d'Espagne se sont rassemblés mercredi devant le siège du Parlement, à Athènes, pour protester contre les mesures d'austérité aux cris de «voleurs!».

«Dehors, la junte du FMI!», clamait l'une des banderoles brandies lors de cette première manifestation apolitique depuis le début de la crise liée à la dette publique. Le rassemblement, organisé via Facebook, répondait à un slogan des manifestants espagnols, invitant les Grecs à «se réveiller».

30.000 membres sur la page Facebook

«Nous sommes réveillés! Quelle heure est-il? L'heure qu'il s'en aillent!», leurs ont-ils répondus par banderole interposée, évoquant leurs dirigeants.

« Ça me met en colère que les Espagnols disent que nous sommes endormis. C'est le moment de se réveiller. On ne peut pas continuer comme ça», s'est indignée Elsa Karanikola, une femme au foyer de 45 ans qui a pris part à la manifestation d'Athènes, place Syndagma, où toutes les catégories d'âge étaient représentées.

En quelques jours, le groupe Facebook «Colère à Syndagma» a rassemblé 30.000 membres. D'autres manifestations ont eu lieu à Thessalonique, dans le Nord, et à Patras, dans l'Ouest.

Le gouvernement grec a annoncé lundi une série de privatisations et a promis de nouvelles mesures d'austérité pour assainir les comptes publics.

Reuters

Source : http://www.20minutes.fr/ledirect/730900/grece-15000-atheniens-repondent-appel-indignados-espagne

Les Indignés ont planté hier les tentes contre le « système »

Source : http://www.sudouest.fr/2011/05/26/un-camp-du-refus-409389...

 Hier soir, une dizaine de tentes et une yourte installées à Bayonne.  photo jean-daniel chopin

Hier soir, une dizaine de tentes et une yourte installées à Bayonne. photo jean-daniel chopin

Difficile de prédire ce que deviendra le mouvement dans les jours à venir. S'il peut approcher l'ampleur des protestations espagnoles dites du 15 mai (ou 15-M) qui l'ont inspiré. Mais ceux qu'il faut appeler les Indignés de Bayonne ont réuni plus de 150 personnes, hier, place de la Liberté à Bayonne. En une brève manifestation ils ont gagné le mail Chaho-Pelletier, vaste esplanade enherbée propice à déployer leur campement protestataire, « contre le système et ses inégalités, son déficit de démocratie ».

Les Indignés ont épousé l'injonction de Stéphane Hessel (1), titre de son petit livre au succès retentissant : « Indignez-vous ! » (Indigènes éditions). Le mouvement est en France le pendant de Democracia Real Ya (Démocratie réelle maintenant). Comme lui, il ne revendique pas de leader, se base sur « des assemblées générales citoyennes ». Avant même de déployer les premières tentes en bord de Nive, un campeur-manifestant prend le mégaphone pour le préciser : « On va faire une première AG pour que les gens puissent dire ce qu'ils veulent mettre dans le mouvement. »

« Ras le bol »

Olivier et ses quatre potes le savent bien, ce qu'ils veulent y « mettre ». Quand l'appel à se réunir hier, premier jour de la réunion du G8 à Deauville, a circulé sur Internet, ils n'ont pas hésité : « C'était clair tout de suite, j'en suis. Parce qu'il y a un ras-le-bol général. On vient dire un rejet du capitalisme, de l'exploitation des travailleurs, du chômage, du logement hors de prix… »

Il y a dans ces dizaines de personnes des militants chevronnés, habitués des cortèges. Et d'autres, comme Audrey, étudiante, qui font « un truc pareil pour la première fois ». « Parce que je me dis que c'est maintenant ou jamais. On voit les révolutions dans le monde, en Tunisie et ailleurs. Il se passe quelque chose. » Palpitations de jasmin. La jeune femme ne développe pas l'argumentaire assuré d'Olivier, mais elle a ce sentiment diffus de souffrances et d'injustices.

81 ans

Une vieille dame est assise sur un banc. « Vous êtes ici avec les Indignés ? » hasarde-t-on. « Et pourquoi d'autre ? » Genny a 81 ans : « Je lâche pas le morceau », balance-t-elle. « Je suis là pour les jeunes. J'ai besoin de m'indigner aussi quand je vois ce monde qui va mal et ne fait pas de place à la jeune génération. Et puis on se moque des faibles, on préfère défendre les banques. » Genny va-t-elle camper ? Un sourire malicieux : « Qui sait… J'ai pris mes médicaments avec moi, au cas où… »

Matthias pourrait être son petit-fils. Il déplie sa tente, aidé d'un pote. « C'est ma maison, ici, maintenant. J'habite à Anglet, mais je vais dormir ici. Demain, j'irai au boulot et je rentrerai ici le soir. » Il a 31 ans, bosse pour « une grosse entreprise » du coin. « Je vois bien dans mon boulot que c'est toujours plus de productivité. Le système nous pousse et au final c'est toujours plus de précarité et d'inégalités. On vote, oui, mais c'est un leurre au final. Le système demeure. »

Une dizaine de tentes seront bientôt dressées et… une yourte ! Là pour une durée indéterminée. En marge du campement, une banderole invite : « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous. »

(1) Résistant de la Seconde Guerre mondiale, coauteur de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, avec le Bayonnais René Cassin.

Un pétrolier US attaque la petite commune de Bonnevaux dans le Gard

Dallas, ton univers impitoyable. À Bonnevaux, en Cévennes gardoise, on est convaincu de la formule depuis que la mairie a reçu vendredi une assignation devant le tribunal administratif de Nîmes. La compagnie pétrolière Schuepbach Energy LLC, dont le siège est à Dallas aux États-Unis, demande l’annulation de l’arrêté municipal du 8 mars 2011 interdisant "les forages pour l’exploration et l’exploitation de gisements de gaz de schistes par la technique de la fracturation hydraulique verticale et horizontale" sur le territoire de la commune.

Le petit village de 102 habitants tombe des nues. "C’est une entreprise de Dallas qui vient nous dire ce qu’il faut que l’on fasse chez nous", s’emporte le maire, Roseline Boussac. "

Je ne vais pas me laisser faire. Comme Jeanne d’Arc, je pars en guerre", lance ulcérée l’élue. "Heureusement que je suis assurée en tant que maire pour pouvoir me défendre devant une grosse société comme ça."

La compagnie américaine qui détient un permis de recherche (dit de Villeneuve-de-Berg), en Ardèche et sur le nord du Gard, a assigné une vingtaine d’élus, essentiellement ardéchois. "C’est une mesure conservatoire. Le recours doit se faire dans les 2 mois après l’arrêté sinon on ne peut plus l’attaquer. Il s’agit que l’on ne puisse pas interdire d’utiliser les permis. Nous verrons ensuite comment les choses vont évoluer", assure Me Fornacciari, représentant les intérêts de la compagnie américaine.

Sans convaincre pour autant les antigaz de schiste. Car l’arrêté ne fait rien de plus que de coller à la loi votée par les députés le 11 mai et qui interdit la fracturation hydraulique. Mais pas la recherche de gaz de schiste.

D’où la crainte que les prospections ne soient pas abandonnées. "J’ai tout de suite compris que la nouvelle loi ne changerait rien", confirme Roseline Boussac. "Les compagnies donneront un autre terme que fracturation hydraulique et le tour sera joué. On nous dit que tout est arrêté, mais en fait on n’arrête rien du tout.

Source: Midi libre

3000 milliards de doses létales potentielles

 

Sans attendre les dix ans que prendront le prochain rapport de l’Onu, l’AIPRI anticipe son second inventaire des produits de fission et d’activation des 6 réacteurs de Fukushima d’une puissance globale de 4696 MWe. L’AIPRI, rappelant que quasiment tous les carburants « actifs » et « éteints » sont là en probable fusion, considère qu’au moins 8 tonnes de matière ont été fissionnées à Fukushima dans les 577 tonnes de combustible utilisées. Ceci signifie qu’au moins 13,8 kg de matière ont été fissionnés par tonne de carburant pour un burnup putatif moyen d’environ 13 GwJ/t. Dans cette hypothèse, les 6 coeurs « actifs » de Fukushima contiennent 80% des produits de fission et d’activation engendrés par les explosions atomiques atmosphériques de fission. Fukushima, en outre, dispose de 3 fois plus de carburant que Tchernobyl et 4 fois plus de produits de fission. Si l’on tient maintenant compte de l’ensemble « coeurs » -577 tonnes- + le carburant « éteint » -2800 tonnes- [Inventaire détaillé des 2800 T de matières radioactives du site nucléaire de Fukushima DaiIchi] c’est 8 fois plus de produit de fission et d’activation que l’ensemble des essais atmosphériques de fission et 39 fois plus que Tchernobyl. En terme de doses létales potentielles par inhalation (multiplier les Bq de chaque élément par le facteur de dose et diviser le tout par 5), calculées avec les facteurs de doses OFFICIELS les plus bas fournis par l’AIEA, celles-ci correspondent au chiffre apocalyptique de plus de 3000 milliards de doses létales potentielles dont un pourcentage indéfini est déjà équitablement réparti dans l’hémisphère nord. Sachant cela, et très inquiète pour la santé des élites dont aucun garde du corps ne sait hélas protéger les poumons, l’AIPRI lance un appel pour résoudre cette question stochastique. Combien de banquiers, savants, politiciens, propagandistes nucléaristes de tout poil subiront-ils un cancer radiologique induit avant dix ans ?
4956 Travailleurs contaminés par les particules radioactives, sur seulement 10 % des travailleurs qui ont été contrôlés pour une contamination interne. Mais c'est hélas aussi le lot de tous les Japonais et de la plupart des habitants de l'hémisphère nord, en cours, (pour l'instant l'hémisphère sud est mieux loti, mais c'est question de temps). Les particules fines de Fukushima viennent à nous. Nul besoin de se rendre sur place …


Paolo Scampa

Presidente dell’AIPRI

www.aipri.blogspot.com

25 05 2011

www.cartoradiation.fr


Fukushima Radioactive Debris 1.000 mSv/h

Source : http://www.next-up.org/pdf/AIPRI_Fukushima_3000_milliards_de_doses_letales_potentielles_25_05_2011.pdf

10:53 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

Fukushima : La contamination radioactive de l’hémisphère nord est une réalité

La pollution radioactive issue des réacteurs nucléaires en cours de désintégration de Fukushima Daiichi devient maintenant de plus en plus mesurable dans tout l’hémisphère nord, il est constaté officiellement qu’elle augmente de manière significative c'est-à-dire de plusieurs centaines de %. Une gamme de radionucléides est détectée, notamment du plutonium 239 d’AREVA , celui qui bien protégé a été expédié de France au Japon (MOX) par voie maritime et nous revient maintenant librement par voie aérienne ou océanique pour empoisonner la population et générer une pollution radioactive environnementale planétaire. La contamination radioactive en cours des pays n’est pas un mythe, mais une réalité. Afin qu’elle ne soit pas contestée par les nucléocrates, les exemples de graphes de relevés comparatifs de l’évidence plus qu’explicites sont de l’Environmental Protection Agency (EPA) du gouvernement US. Un dossier de présentation complet détaillé est disponible en Japonais, une traduction électronique permet d’en définir les grandes lignes qui n’encouragent pas à l’optimisme.

 

Lire : http://www.next-up.org/pdf/Fukushima_La_contamination_radioactive_de_l_hemisphere_nord_est_une_realite_17_05_2011.pdf

10:47 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

Des sales nouvelles de Fukushima

 

- 25 mai 2011: Augmentation de la contamination radioactive à Hawaï / bore et vaches laitières. En raison de l’augmentation de la contamination radioactive à Hawaï, les producteurs de lait ont décidé de donner plusieurs fois par jour du bore à leurs vaches laitières. A Hawaï, les niveaux de contamination radioactive varient de 400 fois à 2400 fois la dose normale. Tous aux abris. Il reste à voir si le bore – qui est utilisé par l’industrie nucléaire, pour se protéger de la radioactivité – est réellement aussi efficace que les argiles et zéolites pour décontaminer le corps humain ou animal.

- 25 mai 2011: La contamination de la France métropolitaine dès le 22 mars 2011 a été cachée à la population: TCHERNOBYL BIS REPETITA? La CRIIRAD publie ce jour la carte qui prouve que la France a été contaminée dès le 22 mars 2011 :
1/ les masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI sont arrivées 2 jours avant la date indiquée par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) ;
2/ elles ont affecté les trois quarts de la France (et non pas le seul sommet du Puy-de-Dôme) ;
3/ l’activité de l’iode 131 particulaire était plus de 20 fois supérieure à celle annoncée pour le 24 mars.
Ni l’IRSN, ni les grands exploitants du nucléaire, ne pouvaient l’ignorer. Omission involontaire (mais invraisemblable) ou délibérée… mais dans quel but ?
La CRIIRAD a saisi ce jour, le Premier ministre et le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire d’une demande d’enquête sur la chronologie des faits et les différents niveaux de responsabilités. Le document en PDF est téléchargeable sur le site de la Criirad.

- 25 mai 2011: Le Japon arrête ses projections de particules radioactives émanant de Fukushima. Pourquoi? Parce que les criminels de l’AIEA ont mis fin à leur requêtes officielles. Prétexte: les projections n’étaient plus en phase avec la réalité. Quelle réalité: l’émission d’un becquerel d’iode 131 toutes les 72 heures! Sans commentaire car nous risquerions de verser dans les grossièretés.

- 25 mai 2011: Les enceintes de confinements percées comme du gruyère à Fukushima. TEPCO vient d’avouer ce qu’ils savent depuis fort longtemps: l’enceinte de confinement du réacteur 1 aurait un trou de 7 cm de diamètre tandis que l’enceinte de confinement du réacteur 2 aurait de multiples trous de 10 cm de diamètre. Rappelons que les fondements de la technologie nucléaire, sur toute la planète, stipulent que JAMAIS une enceinte de confinement ne pourrait être percée de la sorte ou tout simplement endommagée. Comme disait le poète: « ne dis jamais jamais, laisse à l’amour le soin de prononcer ces mots! ».

Pour accéder à la page présentant les nouvelles du 2 mai au 14 mai 2011: c’est ici. Nous conseillons, de plus, à toute personne intéressée par les conséquences permanentes du désastre de Fukushima de consulter le site de Next-up qui est la seule association, digne de ce nom, à travailler sur le dossier et à informer les internautes. Sans doute les associations supposées anti-nucléaires sont-elles trop petites (et donc sans moyens), ou trop institutionnalisées (et donc en attente de subventions pour leurs salariés) ou franchement infiltrées par la mafia nucléocrate.

 

 

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25/05/2011

Merci Anna

Max Richter - 02 - Maria The Poet (1913)

http://annajouy.over-blog.fr/article-parfaitement-femme-7...

 

 

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Japon : Les aventures rocambolesques continuent au surgénérateur de Monju!

 

24 mai  2011:

http://www.kokopelli-blog.org/

 

 

Ce surgénérateur est quelque peu handicapé depuis août 2010 par la chute d’une partie du couvercle de la cuve et du système de transfert complexe qui pèse 3,3 tonnes et fait 12 mètres d’envergure. Plus de détails sur le site d’Econologie avec des commentaires d’internautes. Rappelons que les surgénérateurs fonctionnent au plutonium et que leur circuit de refroidissement fonctionne au sodium liquide dont la manipulation est très délicate et qui prend feu au contact de l’air. La compagnie a tenté par 24 fois de libérer le réacteur de la présence de ces invités malencontreux et encombrants et a toujours failli et le directeur de l’unité de remplacement du combustible s’est suicidé le 11 février 2011.

Le surgénérateur de Monju dans la baie de Tsuruga est situé sur une faille sismique très active. Ce surgénérateur fut fermé le 8 Décembre 1995 suite à une fuite catastrophique de 700 kilos de sodium du circuit secondaire de refroidissement. Le 13 janvier 1996, le fonctionnaire chargé d’enquêter sur l’opération de dissimulation de cette gigantesque catastrophe se suicida en se jetant du toit de son hôtel de Tokyo. Sans commentaires. Le surgénérateur fut redémarré le 6 mai 2010 (après 15 ans de fermeture) et le 26 août 2010, le système de transfert glissa sur une peau de banane (sans doute déposée là par Ben Laden ou l’un de ses clones) et emmena dans sa chute une partie du couvercle de la cuve du réacteur. Précisons qu’une coalition de scientifiques Japonais avait exigé que ce surgénérateur ne soit pas redémarré et soit fermé à jamais.

Il a été impossible, à ce jour, de retirer le système de transfert qui a été endommagé lors de sa chute. Ce surgénérateur en vadrouille représente-t-il un danger? Surprise, surprise. Selon certains commentaires que nous avons parcourus, le réacteur ne peut pas être stoppé!! Ce n’est pas de la science-fiction, mais non, c’est l’état du nucléaire de par le monde. En mode de fonctionnement aléatoire.

 
 

Déformation de la machine de transfert en cuve
(Résultats de l'inspection visuelle correspondant à
«l'événement en cuve machine de transfert de la chute")


 

 

Description de l'événement (1)

Information Communiqué de presse

Nucléaire et l'Agence de la sécurité industrielle (NISA),
Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (METI)

Déformation de la machine en cuve de transfert dans le Japan Atomic Energy Agency Prototype Fast Breeder Reactor "Monju" (Résultats de l'inspection visuelle correspondant à l '«événement en cuve machine de transfert de la chute" qui a eu lieu le 26 août 2010)

9 novembre 2010
CSRN / METI

    Le 26 août 2010, la machine de transfert en bateau est tombé dans la cuve du réacteur au prototype rapide Monju éleveur (FBR, puissance électrique: 280MWe). inspections visuelles à distance de l'intérieur de la machine de transfert en bateau ont été réalisées aujourd'hui 9 Novembre 2010. À la suite de l'inspection, sûreté nucléaire et industrielle de l'Agence (CSRN) a reçu un rapport, conformément à "la loi pour la réglementation des matières de source nucléaire, le combustible et les réacteurs nucléaires", de l'Agence japonaise de l'énergie atomique (JAEA) confirmant que la machine de transfert en cuve a été déformée.

 

1. Rapport présenté par l'Agence japonaise de l'énergie atomique

    Le 26 août 2010, la machine de transfert en bateau (*) est tombé dans la cuve du réacteur au prototype rapide Monju éleveur. Le 9 Novembre 2010, à la suite de l'inspection visuelle à distance de l'intérieur de la machine de transfert en bateau, il a été constaté que l'écart en haut du tube de guidage interne, qui est normalement de 5 à 7 mm de taille, a été effectivement 14.5mm.
    Il a donc été conclu que la machine de transfert en cuve a été déformée, n'était plus en mesure de gérer le combustible nucléaire, et ne pouvait être retiré de la cuve du réacteur en utilisant des méthodes conventionnelles.

 

(*)

Dans la machine de transfert des navires

  

Un des éléments qui composent la machine de ravitaillement à transférer les éléments de base du réacteur entre le cœur du réacteur et le système de manutention du combustible lors d'une opération de ravitaillement.

 

2. Effets de cet événement sur la sûreté des installations

    Il a été confirmé que cet événement n'a pas d'incidence sur la sûreté des installations lorsque la machine de transfert en bateau est tombé sur le 26 août 2010 et la situation actuelle reste inchangée.

 

3. Actions du CSRN

    Le rapport a été reçu par le CSRN, conformément à l'article 43-14 de la «règle de l'installation, l'exploitation, etc de réacteurs nucléaires dans le stade de la recherche et le développement."
    Parce que cet événement a eu lieu le 26 août 2010, le CSRN chargé de faire rapport JAEA les causes de cet événement et contre-mesures contre de possibles récidives sur 27 août 2010.
    En outre, les collectivités locales inspecteurs de la sécurité nucléaire a observé l'inspection visuelle qui a été effectuée le 9 Novembre 2010 et a confirmé l'état actuel des installations.
    À l'avenir, le CSRN continuera à vérifier rigoureusement l'enquête sur la cause et contre-mesures correspondantes contre la récidive possible de l'événement, tel que réalisé par JAEA.

 

- Résultats de l'INES provisoire (*) l'évaluation des événements -

Critère 1

Critère 2

Critère 3

niveau

 -

 -

0 -

0 -

 

(*)

Edition d'évaluation en vertu de l'utilisateur INES d'emploi 2008

  

INES (International Nuclear Event Scale et radiologique) est un indicateur utilisé pour communiquer rapidement l'importance de la sécurité d'un incident signalé nucléaire et radiologique ou d'accident. Les événements sont évalués en fonction de 3 critères de notation (à savoir, critère n ° 1: les personnes et l'environnement, critère 2: les barrières radiologiques et les contrôles dans les installations, et le critère 3: défense en profondeur) et le niveau le plus élevé parmi les 3 avis est adopté à l'indice INES niveau de l'événement. Les niveaux INES varie du niveau 0 (pas de signification de sécurité) au niveau 7 (accident majeur) et le niveau 0 est classé dans le niveau 0 - (cas n'ayant pas la possibilité de contester l'exigence de sécurité) et le niveau 0 + (événement ayant une possibilité de contester la Exigence de sécurité).


(Référence) Chronologie de l'événement

Date

Evénement

26 août 2010

Au cours de l'opération d'enlèvement de la machine de transfert en bateau de la cuve du réacteur, est tombé dans la machine à l'intérieur de la cuve du réacteur.

27 août 2010

CSRN chargé JAEA à rapporter les détails du rapport en retard, les causes de cet événement et les contre-mesures contre la récidive possible.

1 octobre 2010

JAEA présenté le rapport intérimaire au CSRN.

13 octobre 2010

Au cours de l'opération d'enlèvement de la machine de transfert en bateau de la cuve du réacteur, lorsque la charge a été levée à environ 2 mètres, une surcharge a été détectée, et l'opération d'éloignement a été arrêtée.

 


 

11:10 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

24/05/2011

Carré d'Art et Gazogène : Marie Espalieu à l'honneur

AFFICHE Sortie n-32 Gazog-ne.jpg

sur les pavés standards

On a croisé l’enfant qui dodeline de la tête dans le désert des églises poussiéreuses. On a lâché une pièce : il dodeline de plus belle

Commerce des sourires des rouges à lèvres élastiques, des parures lisses et confromes

La rue se maquille, agitée par ses poches pleines de punaises, et ses trottoirs engainés dans leurs courses, où l’entrain se consomme en coups de vent

 

 

(…)

 

C’est un vide en perpétuels évitements, des coups d’oeildéparés, exigus, des caps toujours tenus, hypnotiques

Les rêves rebroussent chemin, étouffés sous les pas heurtés de la ville ; les rêves éventrés gisent sur les pavés standards

 

 

Delphine Gest in A travers l’écran

 

Lieu du larcin : Traction Brabant n°40 - avril 2011

 

22/05/2011

Des nouvelles du campement de Barcelone, résistance pacifique

 

"Comme vous le savez peut-être, depuis les manifestations du 15 mai appelées par le collectif Democracia real ya!, à l'occasion des campagnes électorales, les soulèvements populaires en Espagne s'amplifient et s'organisent.

On parle beaucoup de la Puerta del Sol à Madrid, qui rassemble plusieurs milliers de personnes chaque jour et nuit ( http://www.courrierinternational.com/article/2011/05/20/u...). Comme dans un grand festival, la place est organisée en différents stands (repos, cuisine, librairie...) et différentes commissions qui s'occupent de l'organisation: infrastructure, communication, économie, débats, contenu des manifestes...

Ayant la chance de vivre au jour le jour le déroulement des évènement à Barcelone, seconde capitale d'Espagne, je me propose d'envoyer un témoignage vivant d'une journée-nuit passée sur la Plaça Catalunya.
Tout d'abord, le site officiel, avec vidéo du direct de la place, la déclaration de principes (en français un peu plus bas sur la page), et beaucoup plus: http://acampadabcn.org/
Ainsi que quelques photos http://www.flickr.com/photos/63145053@N04/

A 20 heures commence la "casserolade" générale: plus de 4000 personnes sur toute la place, soulevées par des vagues de chants et d'applaudissements, tapent en continu sur des casseroles pendant une heure et demie. Une étincelle dans les yeux, le sourire aux lèvres. Il y a des jeunes, des vieux, des jeunes-vieux et des vieux-jeunes, des bébés, des chiens. Les pigeons et les touristes ont étrangement disparus.

Tout autour, les banques et le grand centre commercial font grise mine. D'ailleurs, les énormes publicités qui font partie du paysage "normal" de la place, sont découpées à l'endroit des logos, sous l'approbation enthousiaste (parfois perplexe) de la foule. Voir photos.

Ce qu'on veut? On le sait sans le savoir. Mais ce qu'on sait, c'est qu'un changement devient aujourd'hui plus que nécessaire, à tous les niveaux.

Sur les pancartes et banderoles confectionnées par tout un chacun et affichées un peu partout, aucune étiquette politique ni syndicale. On aborde un peu de tout: ras-le-bol du système en général, Big Brother, brain-storming de la télévision, solidarité aux révolutions islandaise et du Moyen-Orient, écologie, impérialismes américain et européen, chômage, banques et capitalisme, privatisation, immigration...

"Passons de l'indignation à l'organisation et à l'action!"
C'est le premier mot d'ordre de l'Assemblée, qui commence à 22h. Sur la place, les gens se sont assis et un silence respectueux laisse place aux propositions énoncées dans les hauts-parleurs. A l'occasion des débats organisés pendant les jours précédents, la commission de rédaction a mis en place un manifeste qui est soumis point par point à l'avis de l'assemblée. Un langage gestuel permet d'exprimer son accord ou désaccord, ou encore de faire remarquer que le gus au micro s'éternise.
Au loin, j'aperçois même des traducteurs en langage des signes.

Le manifeste, qui sera de nouveau proposé au débat aujourd'hui, aborde, entre autres, (et ici en vrac), les points suivants:
la refondation du système politique: sur la base d'une véritable démocratie au service du peuple et non de l'économie capitaliste; la transparence de toute décision politique, ainsi que celle de la presse; l'annulation de la dette nationale; l'abolition des privilèges (tiens tiens!) des banquiers et des grandes fortunes internationales; la mise en place d'un système social efficace; l'interdiction des paradis fiscaux; des transports publics plus efficaces et écologiquement durables; la refondation de la formation professorale et du système éducatif; l'abolition de la Monarchie; l'extension de la Plaça Catalunya à tous les quartiers de la ville grâce à l'organisation d'assemblées de quartiers; la remise en cause des récentes directives européennes, ainsi que des institutions elles-mêmes; un référendum pour chaque nouvelles loi importante; le respect des êtres vivants sans distinction, et abolition de la loi sur l'étrangeté; et j'en passe.

Alors que, enthousiaste, la majorité donne son approbation aux points les plus importants, je note à plusieurs reprises quelques larmes de reconnaissance sur les joues de mon voisin.

Des solutions concrètes sont plus ou moins énoncées, en fonction du thème abordé ; on sait que tout changement de paradigme prend du temps.
Cependant, aujourd'hui, tous s'accordent pour dire que nous vivons un moment historique: la chose politique semble devoir revenir aux mains de tous, la croyance dans les partis politiques et les médias étant publiquement devenue désuète.
Nous devons "discuter, parler, et affronter les problèmes de face, ensemble, chercher le consensus et oublier la compétition. Ce qui n'a pas été enseigné à l'école, au collège ou à l'université..."

L'Assemblée se termine à deux heures du matin avec un appel à tous les peuples à reprendre leur dignité en main, suivi par une minute de silence générale en soutien aux révoltés de Syrie.

Puis, le campement s'organise. Plusieurs percussions transforment des coins de la place en en fêtes discrètes, des cartons et sacs de couchages s'étendent un peu partout. Des centaines de personnes foncent à la commission "bouffe" autogérée - prix libre, ou gratuit, selon qui veut et qui peut.

Et les micros continuent: 45 min de plus sont proposées à qui veut prendre la parole, comme ça, en vrac. L'ambiance est un peu plus jeune, mais pas moins engagée. On accuse la télévision, les banquiers, les multinationales et les politiques anti-immigration, on remercie ceux qui sont là, le public applaudit ou hue, on propose des petits détails pour l'organisation des prochains jours. A trois heures 45, un communiqué express nous apprend que la police a joint le mouvement dans les îles Canaries. Euphories, chants et embrassades.

Des gens passent avec des sacs poubelles pour essayer de rendre le lieu plus propre. Certains boivent, mais la minorité, et ils sont plutôt mal vus. La police, qui devait venir nous déloger à minuit, n'a pas fait signe. On espère les voir rejoindre le mouvement prochainement.


Aujourd'hui, la Coopérative Intégrale Catalane, initiative inédite pour une véritable porte de sortie au capitalisme, présentera publiquement quelques points essentiels lors de l'assemblée.


Je rappelle qu'Enric Duran, fondateur la Coopérative aussi appelé le "Robin des Banques", viendra en présenter les points essentiels en France lors d'une tournée de conférences en juin. Compte tenu des évènements, les thèmes abordés s'élargiront bien entendu à l'actualité du pays et aux mouvements populaires dans toute l'Europe. "

Salutations

Marie R

 

 

Pour ce qui concerne Madrid, vous trouverez beaucoup d'informations ici:
http://madrid.tomalaplaza.net/manifiesto-2/#fr

A savoir également:
1/ le gouvernement espagnol cherche pour l'instant à stopper ce mouvement en interdisant les rassemblements publics:
http://actuable.es/peticiones/urgente-exige-autoricen-con...
2/ le mouvement est soutenu, relayé par des manifestations et des camps nombreux en Europe de l'Ouest et dans quelques capitales du monde:
http://www.thetechnoant.info/campmap/