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28/03/2017

Exode de Daniel De Bruycker & Maximilien Dauber

 

 

 Ed. Les Carnets du Dessert de Lune, 6 mars 2017

 

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80 pages, 16€.

 

 

De magnifiques photos de Maximilien Dauber pour cet écrin de désert où la poésie de Daniel De Bruycker vient se fondre et se confondre avec les pierres, le ciel, le sable.

 

Tout ici était saisissant –

le sol, l’espace, les ombres

et, plus encore, d’être du nombre.

 

exode.jpgDans le désert, nous sommes transportés, nuées, ombres, nous avançons dans la lecture comme on marche, lentement, avec cette sensation que l’espace s’ouvre tout autour et en nous et le sentiment de se dissoudre dans cette immensité. Nous nous sentons de plus en plus petits, insignifiants, à chercher des signes qui se font et se défont, désert que nul langage ne saurait contenir.

 

Nous ne comprenions rien –

en ces lieux, dit quelqu’un

‘comprendre’ n’est pas le mot juste.

 

Ça a l’air simple comme ça de parler du rien, mais c’est certainement ce qu’il y a de plus difficile, sans tomber dans le cliché, le ressassé. Rien d’exceptionnel ici, pas d’hymne ou d’ode emphatique à la beauté, juste cette humilité qui convient au sujet et qui nous oblige à faire corps avec le sable, avec la roche, avec le vent et ces ombres et au plus profond de nos os, nous éprouvons nôtre condition éphémère. Des pas, un souffle et puis poussière.

 

Un caillou quelque fois roulait sous nos pieds

nous le suivions, dociles

jusqu’à en déloger un autre

 

(…)

 

Un fil d’espoir était notre guide

sans lui nous nous serions perdus –

fidèle, c’est lui qui nous égarait

 

Cependant tout désert a son oasis, quelque chose comme un cœur qui bat, lentement mais avec obstination. Peut-être qu’en lisant Exode, nous marchons à l’intérieur de nous-mêmes.

 

Cathy Garcia

 

 

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DeBruycker.jpgDaniel De Bruycker est né à Bruxelles en 1953, d’une famille flandrienne. Enfance à Gand et en Hainaut. Licencié en Philosophie & Lettres, Université Libre de Bruxelles, 1977. Critique de jazz, rock, musiques nouvelles, danse, théâtre, cinéma, arts d’Asie etc., en Belgique (Le Soir, 1975-85) et en France (Diapason, Le Monde de la Musique, Le Monde, 1981-87). Traducteur (anglais, néerlandais, allemand), japonologue, animateur d’ateliers d’écriture pour enfants, etc. Marié à l’ethnologue et écrivain Chantal Deltenre ; deux filles, Hélène et Léa-Lydie ; deux chattes, Apostille et Silhouette. Entre deux séjours en Asie (Japon, Inde, Turquie etc.), vit et travaille à Bruxelles (1975-85) puis à Paris (1986-2003), aujourd’hui à l’ermitage de la Martinière (Gouvets, Normandie). À ses heures perdues, dessine des labyrinthes, écrit des chansons (Maurane, Musique Flexible etc.), compose et joue (basse, claviers) au sein du groupe Roque et trace ses poèmes-images selon un alphabet graphique original (exposition personnelle au Centre Wallonie-Bruxelles, Paris 2015).

 

 

 

France_Maximilien-Dauber.jpgMaximilien Dauber est né à Bruxelles en 1949. A 20 ans, il plante là les études, investit tout son pécule dans une Land Rover et prend la route du Sahara. Il y trouve, à Tombouctou, le cinéaste voyageur Douchan Gersi, qui l’engage comme assistant pour un tournage à Bornéo, avant celui des Antilles de l’écrivain Jean Raspail. Cependant il se spécialise dans le documentaire saharien, accumulant au fil des expéditions films, photographies, enregistrements et observations ethnographiques sur les cultures nomades sous le titre générique de Mémoires sahariennes et réalise sur les Peuls Bororos du Niger son premier film personnel, diffusé par voie de conférences et d’émissions télévisées, avant de se tourner vers l’Afghanistan des nomades, le Turkestan chinois et les Routes de la Soie, puis la redécouverte des grands explorateurs de l’Afrique orientale. Depuis, il n’a cessé d’enchaîner les tournages aux quatre vents, avec une prédilection pour l’Égypte, l’Italie et aujourd’hui le Japon, faisant partager à travers ses films, ses livres et ses images son amour du lointain, de l’humain et des rencontres face à l’horizon – dont celles de son mentor le prince italien Mario Ruspoli, inventeur du cinéma direct avec Chris Marker, et du naturaliste Théodore Monod, autre majnoûn, « fou du Sahara ».

 

 

Le ciel du dessous de Jean Azarel

 

 

la Boucherie littéraire, coll. Sur le billot

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24 octobre 2016. 64 pages, 12€.

 

Entre paganisme et mysticisme, la frontière est charnelle et Jean Azarel la franchit allègrement dans les deux sens, et en invente d’autres, des sens, dans une langue toute personnelle et s’il nous guide, tel le lapin d’Alice, c’est pour mieux nous perdre dans la touffeur du ciel du dessous. Là où il n’y rien à comprendre, mais beaucoup à capter, à sentir, voire à renifler, que ce soit l’origine du monde, façon Courbet ou sa fin.

 

J’ai connu un temps

où les forêts étaient épaisses,

le gibier joyeux.

Ce qui vivait au dessus

était mû par le règne

du dessous.

 

Mais nulle lourdeur, et surtout nul regret, remord ou autres bestioles du genre. Juste une ode à l’animalité des corps, à la jubilation des sens et aux racines qu’ils s’en vont planter bien profond dans l’humus des forêts. Savoureuse sauvagerie.

 

Courez lièvre des éboulis,

que s’accouplent partout

le souple et l’indécis

dans le bruissement

des fougères.

 

Ce recueil est une sorte d’hommage au livre de la suédoise Kerstin Ekman, Les brigands de la forêt de Skule, pour celles et ceux qui l’auront lu (et si vous ne l’avez pas lu, alors lisez-le !). L’exultation des corps, c’est aussi la conscience qui s’envoie en l’air, paradoxe des trois cieux, dessus dessous milieu et par-dessus tête, ce qui n’empêche qu’il y a un prix à payer pour toute transgression, que le temps fait son racket et que la chair est corruptible de bien des façons, la dernière étant la plus pourrie.

 

L’un avec l’autre,

couchés.

Valse finissante des draps,

au mitan dépassé

de l’arbre de vie,

la chair encore si chaude

en son achèvement.

 

Mais qu’importe la fin, régalons-nous de poésie qui gambade fesses à l’air, y trace des signes magiques et fond tous les cieux en un seul, le poète lui n’est pas dupe, il sait bien que :

 

Celui qui croit écrire

ne fait que raboter

les mots trouvés

en soulevant la chape

de ses effritements.

Par bonheur, le cheminement intérieur

oublie sa fin.

 

Cathy Garcia

 

 

 

Azarel.jpgJean Azarel est né en 1954 à Montréal au Canada. Il vit dans un village proche d'Uzès. Dans la filiation d’un père journaliste, poète et écrivain, il gribouille des petits romans policiers et des histoires de cow-boys et indiens dès l’âge de 8 ans. Il puise son inspiration dans la comédie spectacle du quotidien, la musique pop-rock et le cinéma d’auteur, la baie d’Audierne, les pentes granitiques du Mont Lozère pour fabriquer des œuvres initiatiques et éclectiques où se côtoient humour acide, témoignages de vie, et romantisme quasi mystique. L’écriture est pour lui un mode de survie où comme dans le patinage artistique les figures imposées alternent avec les figures libres.

 

 

 

 

27/03/2017

Revue Nouveaux Délits, le NUMÉRO 57 - Avril 2017

 

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Avril-mai-juin 2017

 

 

 

 

La France s’apprête à élire une nouvelle tête au stand de tir et le niveau des débats aiguise le désir de silence, aussi cet édito va-t-il donner l’exemple.                                   CG

 

 

  

 Je perds l’usage de la parole

Mes lèvres sculptent un silence

Alors pour me faire comprendre

Parmi les décombres je danse…

André Laude

in Riverains de la douleur

 

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AU SOMMAIRE

 

 

Délit de poésie :

 

Hans Limon, poèmes extraits de Barbarygmes et autres bruits de fond

Marianne Desroziers

Alexo Xenidis

Grégoire Damon

  

Délit nomade : Home Mobil d’Amélie Guyot

 

Résonances :

Ce que nous avons perdu dans le feu, nouvelles de Mariana Enriquez, Éd. du sous-sol 2017

Ni vivants, ni morts – La disparition forcée au Mexique comme stratégie de terreur de Federico Mastrogiovanni, Métailié 2017

 

 

Les délits d’(in)citations font des clins d’œil aux coins des pages et le bulletin de complicité toujours aussi pimpant, aguiche au fond en sortant.

 

 

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Illustratrice : Alissa Thor

 

Née à Paris en 1974. Autodidacte. Vit à Paris et travaille à Rouen. Études de Lettres et de Philosophie. Documentaliste à l'Éducation Nationale pendant 12 ans. Depuis 2011, se consacre exclusivement à la peinture et à l’écriture (un recueil de poésie est en préparation). Longtemps « intello » et prenant plaisir à manier les abstractions. « J'ai eu le besoin radical de rompre et de me confronter directement à la matière : prendre la vie, par l'autre bout si l'on veut. L'expressionnisme est naturellement le mouvement qui me « parle » le plus.... » Son site : http://www.alissathor.com

 

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L'enjeu de l'éveil, c'était, semblait-il, non la vérité et la connaissance, mais la réalité, le fait de la vivre et de l'affronter. L'éveil ne vous faisait pas pénétrer près du noyau des choses, plus près de la vérité. Ce qu'on saisissait, ce qu'on accomplissait ou qu'on subissait dans cette opération, ce n'était que la prise de position du moi vis-à-vis de l'état momentané de ces choses. On ne découvrait pas des lois, mais des décisions, on ne pénétrait pas dans le cœur du monde, mais dans le cœur de sa propre personne. C'était aussi pour cela que ce qu'on connaissait alors était si peu communicable, si singulièrement rebelle à la parole et à la formulation. Il semblait qu'exprimer ces régions de la vie ne fît pas partie des objectifs de langage. 


 
Hermann Hesse 

in Le jeu des perles de verre

 

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Et toujours de la poésie À ÉCOUTER 

sur http://cathygarcia.hautetfort.com/donner-de-la-voix/

et sur la chaîne youtube Donner de la voix.

Du fait maison encore, avec les moyens et la technicienne du bord, juste pour le plaisir et le partage.

 

 

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 et en quatrième de couverture, un peu de pub....

 Cathy Garcia publie coup sur coup

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poèmes écrits entre 1990 et 2013 illustrations originales (encres) de l'auteur

 

petites fictions qui parlent de mort,

drame, tristesse, solitude

 

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édité, imprimé et agrafé par l’auteur

Tirage limité et numéroté  

sur papier 90gr calcaire  couverture 250 gr calcaire  100 % recyclé  

à commander directement à l‘auteur  10 €  (+ 2 € pour le port)

 

 

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Bonzaïs hallucinogènes ou nano-histoires sans les nains

suivi de Conne plainte du poète

aux éditions Gros Textes

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Illustrations originales (collages) de l'auteur

 

affreurismes loufoques et plus si affinités

 

« LE CŒUR  Il faut le faire battre tant qu’il est chaud »

 

54 pages au format 15 x 10 cm

6 € (+ 1 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)

 

 

 

23/03/2017

Sainte caboche de Socorro Acioli

 

traduit du Portugais (Brésil) par Régis de Sá Moreira – illustration de couverture : Fernando Chamarelli - Belleville éditions, mars 2017. 242 pages, 19 €.

 

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C’est un vrai régal cette Sainte caboche, premier roman publié par ces prometteuses éditions Belleville, qui offrent une particularité, celle de publier une littérature d’ailleurs, populaire et connectée, ce qui permet de découvrir et approfondir via internet, si on le veut, différentes thématiques de l’ouvrage. Dans celui-ci, on retrouve toute la tendresse, la simplicité, l’autodérision et la ferveur de l’âme brésilienne, et tout particulièrement celle de la région la plus pauvre du pays, le Nordeste. Illustré par de belles impressions en noir et blanc d’Alexis Snell, qui rappellent et ce n’est pas un hasard, les gravures de la littérature de cordel, Sainte Caboche nous offre aussi des glissades vers le fantastique, ce réalisme magique cher à la littérature latino-américaine. On y retrouve aussi tous les contrastes de cette terre, notamment entre une forte et souvent naïve aspiration de la population au mysticisme et la mégalomanie des notables si facilement corruptibles. C’est un roman tout plein de coração, qui sous sa simplicité apparente, ne manque pas pour autant de profondeur. Le style en est limpide comme un ruisseau.

 

Samuel vient de perdre sa mère, depuis longtemps malade, la presque sainte Mariinha, et celle-ci lui a fait promettre avant sa mort, d’aller de Juazeiro do Norte où ils vivent à Candeia, pour y retrouver sa grand-mère et son père qu’il n’a jamais vus, et aussi d’aller déposer une bougie au pied des statues de trois saints hommes : celle du padre Cicero à Juazeiro, et celles de St Antoine et St François, qui sont voisines à Candeia et Canindé. Samuel marche nuit et jour sur les routes qui traversent le sertao hostile, avec en poche une adresse, animé surtout par la rage et le vif désir de tuer son père, celui qui les a depuis toujours abandonnés, lui et sa mère. Il arrive à Candeia, sale, dépouillé, affamé, pitoyable, pour y trouver un village délabré quasi abandonné et une grand-mère recluse dans sa maison qui refuse de l’y accueillir ou de répondre à ses questions. Elle l’envoie chercher abri plus loin. Attaqués par des chiens sauvages, l’abri en question dans lequel il se réfugie est une sorte de sombre grotte, en réalité la tête géante d’un St Antoine décapité, dont le corps domine le village depuis le haut d’une colline. Blessé, fiévreux, Samuel devra sa survie au fait que la tête sert aussi de planque de revues pornographiques pour un jeune garçon du village, Francisco. Donnant, donnant : Samuel garde le secret des revues, en échange Francisco lui apportera médicaments et nourriture. Mais voilà que dans cette tête, Samuel se met à entendre des voix, il entend toutes les prières des femmes des alentours, parfois jusqu’à la cacophonie, principalement des prières pour obtenir le mari qu’elles désirent. St Antoine étant considéré comme la cause du déclin du village, nul n’ose le prier ouvertement. Et puis il entend une voix de femme qui chante aussi, tous les jours, à 5 heures du matin et 5 heures du soir, magnifique, dans une langue qu’il ne reconnait pas.

 

Cette faculté, dont Samuel est le premier étonné, va entrainer un enchainement d’évènement des plus heureux aux plus saugrenus qui vont faire revivre Candeia, mais qui vont finir par mettre en péril la vie même de Samuel. Samuel, seul au monde, qui n’a pas oublié sa quête initiale. Or le destin est un bon marionnettiste et le hasard, on le sait, est censé bien faire les choses. Sainte caboche sait habilement distiller le secret et les révélations, on ne s’ennuie pas une seconde. Il y a quelque chose de vraiment cinématographique dans ce roman, sans doute parce qu’il est très imagé, riche en couleurs et en saveurs, il redonne toute sa pleine valeur au terme « populaire ». On croque dedans comme on croquerait dans une papaye bien mûre et bien juteuse et c’est terriblement gostoso. Délicieux.

 

Cathy Garcia

 

  

AVT_Socorro-Acioli_2036.jpgSocorro Acioli est née en 1975 à Fortaleza, au Brésil. Après avoir obtenu un master en littérature brésilienne, elle a commencé une carrière de journaliste, et a commencé à écrire à partir de 2001. Depuis, elle a publié 15 livres au Brésil, et notamment des biographies, des nouvelles pour enfants et des romans jeunesse. En 2006, elle a participé à un atelier animé par Gabriel Garcia Marquez à Cuba, et a été désignée lauréate de l'atelier par le Prix Nobel colombien avec son roman Sainte Caboche. Sainte caboche est son premier livre paru en français.

 

 

 

 

Nos ancêtres les Arabes de Jean Pruvost

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Ce que notre langue leur doit

La langue arabe offre à la langue française force mots, sans que personne ne s’en doute. Que la langue arabe vienne en troisième position après l’anglais et l’italien a de quoi surprendre.
Dans l’alimentation, par exemple, une pastèque, des artichauts, des aubergines, des épinards à l’estragon, une mousseline, un sorbet arrosé de sirop, en buvant de la limonade ou une orangeade, pour finir avec un café, sans sucre, et un alcool, tout cela vient du monde arabe. Pour la mode, une jupe de coton, un gilet de satin, un caban ou une gabardine… Pour le savant, l’algèbre, les algorithmes, les chiffres
Tous les domaines de l’existence sont ainsi répertoriés pour rappeler les mots arabes que nous utilisons, qu’il s’agisse de la flore, de la faune, des parfums et bijoux, de l’habitat, des transports, de la guerre, des couleurs, des fêtes, de la musique, des lettres et des arts, des religions, etc. Sans oublier les effets sur notre langue de la colonisation, de la guerre d’Algérie, du rap…
Pour Lavisse, « Nos ancêtres les Gaulois » étaient avant tous des barbares et sans les Romains et la civilisation arabe, qui a irrigué tous le Moyen Âge, la Renaissance aurait encore tardé.
Jean Pruvost nous offre une nouvelle fois l’occasion de nous plonger dans le grand voyage des mots de la langue française.
 
 
 
Nos ancêtres les arabes Jean Pruvost / Ed. JC Lattès
 
 
Jean Pruvost est professeur émérite de lexicologie et d'histoire de la langue française à l'Université de Cergy-Pontoise. Il est aujourd’hui président du Comité d’évaluation au CNRS. Il donne chaque matin trois chroniques radiophoniques de langue : sur France Bleu Île de France ; sur RCF et sur Mouv’, il est Doc Dico avec pour chronique « Les mots du rap ».   
 
 
 
note de moi-même : et le mot douane aussi, vient de l'arabe....  ;-)
 
 
 
 
 
 
 
 
 

21/03/2017

Du nouveau à propos des rites funéraires chez les chimpanzés

 

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Young chimpanzee {Pan troglodytes schweinfurthii} Virunga NP, Congo
 

31/05/2016 – 05H30 Sciences (Breizh-info.com) – Plusieurs rites funéraires chez les chimpanzés ont été filmés depuis le début d’année : toilettage post mortem, veillée funéraire et manifestations collectives de deuil. Ces vidéos scientifiques enfoncent le clou de l’antispécisme dans un débat en pleine effervescence.

Ce débat a pris une ampleur toute récente dans les pays francophones très conservateurs sur ce sujet et hostiles au droit des animaux. Généralement, les considérations juridiques sur le droit des animaux à être traités avec respect s’appuient sur la capacité de ces derniers à ressentir des sentiments “humains”. Or, toutes les limites traditionnellement admises entre humain/animal se brouillent avec l’avancée des sciences du comportement animal.

Empathie, compassion, tristesse et deuil sont donc exprimés aussi bien par les humains que par les animaux, et démontrés par une série d’articles récents. Ainsi American Journal of Primatology publie une étude décrivant les comportements des chimpanzés face à la mort d’un de leur congénère et conclue que les manifestations se déclinent en fonction de la richesse des liens sociaux entretenus entre le défunt et les membres de son groupe: il existe des degrés d’attrition, des périodes de recueillement collectif et des attentions envers le corps du défunt (dépouillementu, nettoyage des dents avec des brins d’herbe, caresses).

 

Face à la mort mais aussi face à la fin de vie, l’article Pan Thanatology rédigé par l’équipe menée par James R. Anderson, décrit les attentions et le soutien témoigné par un groupe de Chimpanzés envers une femelle malade et mourante comme étant “proche des réponses humaines” : ils tentent de lui ménager un confort de fin de vie.

Le célèbre Max Planck Institute liste dans un article visible ici les types de réaction face au deuil d’un proche chez les chimpanzés. Plusieurs réactions diffèrent, du processus de groupe quand l’individu était bien intégré ( regroupement de toutes les familles, inspection du corps, minute de silence ) ou un intérêt moindre et individualisé quand il l’était moins.

Pour aller plus loin :

Rites religieux chez les Primates :

http://www.breizh-info.com/2016/03/08/40142/primates-etre...

Toilettage post mortem (New Scientist) :

https://www.youtube.com/watch?v=pp51c-A-WGg

Vidéo du centre zambien de refuge et d’étude Research Chimfunshi :

https://www.youtube.com/watch?v=lcJPaHFbsc0

crédit illustration jointe : Credit: Jabruson/naturepl.com

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

 

 

 

17/03/2017

Moving the Giants de Michael Ramsey

 

 

16/03/2017

Le Livre noir de la médecine - Docteur Dominique Michel Courtois et Maître Philippe Courtois

 
 
« Plus de 450 millions d'actes médicaux sont réalisés chaque année. Dans ce contexte, n’ayons pas peur de le dire, nous assistons aujourd’hui à un suicide de la médecine française, soumise aux lobbies des laboratoires, au mutisme des pouvoirs publics et à des connivences malsaines entre les organismes prétendument de défense et de contrôle. Et c’est vous qui en êtes les victimes innocentes…
Vous êtes ou vous serez les consommateurs obligés d’actes médicaux, de médicaments et, peut-être, les victimes. Ce livre vous aide à vous défendre à armes égales contre le corps médical, les organismes de santé et les assurances.
Pour ne plus jamais être une victime, mais un patient reconnu et respecté. »
 
Toute puissance de l’industrie pharmaceutique,  connivence de certains médecins praticiens, laboratoires sans scrupules, erreurs médicales à répétition : le Dr Dominique-Michel Courtois, médecin expert sur RTL, et son fils, Maître Philippe Courtois, avocat spécialisé dans la défense des victimes de dommages corporels, brisent l’omerta, preuves à l’appui, dans un document choc.

13/03/2017

Bonzaïs hallucinogènes chez Gros Textes - à réserver dès maintenant

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Bonzaïs Hallucinogènes

ou nano-histoires sans les nains

 

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suivi de

CONNE PLAINTE DU POÈTE

 

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DÉCOUVERTE

Le temps est un escargot supersonique.

Yesssssssssssssssss... !
 
 
*

MES CROCS NIQUENT DES CONS

Ceux qui ont de la chance finissent par croire qu’ils la méritent.
 
 
  
*

GAZ DE VIE

Il n'y a pas de réponse. Nous sommes tous peut-être des réponses à une question ou­bliée.

Question originelle et qui finalement n'était peut-être qu'un "quoi ?" lancé par le créateur surpris par son propre pet. Peut-être a t-il pensé alors qu'il n'était pas seul... et vois où ça nous a conduit. Le souffle, le verbe, tout ça, la poésie quoi.

Ô poète, divin péteur !

 

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Illustrations originales (collages) de l'auteur

ISBN : 978-2-35082-334-8

54  pages au format 15 x 10 cm,

 

6 € (+ 1 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)

https://sites.google.com/site/grostextes/publications-201...

 

 

11/03/2017

FPM 14, nouvelle formule, version A4.

Reçue ce matin, belle et riche revue, heureuse d'en être, merci Jean-Claude Goiri !
 

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De grands espaces où s'ébattre avec les textes
Photo de couverture : Grégory Pichot.
Illustration du carnet : Jacques Cauda.
Peinture en quatrième de couverture : Doina Vieru.
 
Eric Dubois, Murièle Modély, Jean-Christophe Belleveaux, Emilie Voillot, Eve de Laudec, Flora Botta, Gabriel Henry, Jean Leznod, Patrick Le Divenah, Yve Bressande, Rodrigue Lavallé, Alexo Xenidis, Isabelle Alentour, Jean Piet, Diana Varela Punal, Julien Tardiff, Alain Minighetti, Hubert Le Boisselier, Margueritte C., Cathy Garcia, Florent Toniello, Nolwenn Euzen, Daniel Birnbaum, Hans Limon, Jacques Cauda, Philippe Jaffeux, Jacques Jean Sicard, Georges Thiéry, Christophe Sanchez, Murielle Compère-Demarcy, Hervé Jamin, Frédéric Dechaux, Thierry Radière, Christophe Siébert
 
 
 
 
 

10/03/2017

Telluria de Vladimir Sorokine

 

 trad. russe Anne Coldefy-Faucard

 Actes Sud, février 2017

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352 pages, 22,20 €

 

Telluria est une sorte de grande fresque post-contemporaine qui propulse et bringuebale le lecteur dans les prochaines décennies du XXIe siècle, dans une Russie éclatée par des tendances séparatistes alors que les Chinois ont débarqué sur Mars, et sur un territoire plus vaste encore allant de l’Atlantique jusqu’au Pacifique, à travers une Europe post-wahhabite, elle-aussi éclatée. Une sorte de Moyen-âge de science-fiction dans lequel il est difficile de trouver des repères pour commencer, tellement c’est la pagaille. Ça démarre dans une sorte de fabrique de casse-têtes, où on comprend qu’il y a des petits et des grands, les petits étant vraiment minuscules et les grands vraiment géants. Et ce ne sont pas les seules créatures étranges qu’on croisera tout au long du foisonnement de ces 350 pages, des humains zoomorphes, des centaures et des robots… On y voyage plutôt à voiture à cheval, les autotractés étant de plus en plus rares, et elles roulent à la pomme de terre, certains privilégiés peuvent voler aussi avec des ailes motorisées. La dystopie fait dans le post-anachronisme.

Le lecteur qui tenterait de s’attacher en début de lecture à un quelconque fil en sera vite découragé, car en réalité Telluria est découpé en 50 chapitres, qui peuvent se lire chacun séparément, et plus encore, l’auteur y multiplie les codes, les styles et les genres, la narration littéraire et l’oralité, les hybrides entre eux, tant et si bien que cela donne le tournis mais attise aussi la curiosité car l’intérêt est sans arrêt relancé et le grotesque alléchant. C’est ce qu’on appelle le skaz, un genre littéraire typiquement russe.

Le lecteur comprend vite qu’il doit lâcher toute volonté et se laisser simplement conduire, ce qu’il finira par faire, perdu qu’il est dans cette mosaïque hallucinée, cette confusion des frontières à tous niveaux… Un élément cependant sert de lien, et cet élément se répand sur tout ce territoire et devient l’obsession principale de ce monde sens dessus dessous : le tellure, les clous de tellure, un métal plus fort que la plus forte des drogues, le summum du soma, qui est fabriqué en République de Telluria, dans l’Altaï, dont le président est Français. Ces clous doivent être plantés directement dans le crâne, selon un protocole précis, par des charpentiers plus ou moins qualifiés, dont certains parmi les plus renommés ont élevé cette activité au rang d’un art mystique et forment un ordre ressemblant à celui des Templiers. Ces clous une fois plantés permettent de réaliser les désirs et les rêves les plus fous, et notamment de rencontrer et échanger avec des personnes disparues, de vivre en temps réel n’importe quelle époque sous n’importe quelle forme et d’échapper ainsi à un monde chaotique, ravagé par la violence. Mais il y a aussi une idée d’initiation et d’enseignements tirés de ces expériences, pour ceux en tout cas, qui survivent à l’implantation.

Sous couvert d’allégorie fantastico-délirante, Telluria est un roman éminemment politique, qui questionne les rouages du système et les idéologies, les fantasmes de pouvoir, qui continuent à alimenter le désir de conquête.

 

Cathy Garcia

 

20422.jpgVladimir Sorokine né en 1955, ingénieurs et illustrateur, a commencé à écrire en 1977, connu surtout dans les milieux non-conformistes et devient un écrivain russe majeur après l’effondrement de l’Union soviétique, le parangon du post-modernisme. Ses romans, nouvelles, récits et pièces de théâtre sont de véritables événements, suscitant louanges, critiques acerbes, contestations, indignation, ils tournent tous plus au moins autour de la question du totalitarisme. Il est devenu la bête noire du gouvernement actuel. Écrit dans les années 1985-1989, Roman paru en 1994 est un de ses chefs-d’œuvre. Son roman Le lard bleu (1999) lui a valu une grande notoriété, et bien des problèmes, dont un procès pour pornographie. Plus tard, sortiront une trilogie, La Glace (2008) et une Journée d'un opritchnik (2008), Le Kremlin en sucre (nouvelles, 2011), La Tourmente (2011). Il est l’auteur également de pièces de théâtre, dont Dostoïevski-trip, paru chez Les solitaires intempestifs, en 2001.

 

Note parue sur la Cause Littéraire :

http://www.lacauselitteraire.fr/telluria-vladimir-sorokine

 

 

Cathy Garcia, D’ombres par JP Gavard Perret

 

Scan­ner la pénombre des mots

Avec D’ombres, Cathy Gar­cia a ras­sem­blé des poèmes écrits entre 1990 et 2013 qu’elle a illus­trés d’encres sub­tiles. Au départ, il existe un extrait de son jour­nal : « j’ai fixé le pla­fond où pen­dant long­temps, / des ombres m’ont fait des gri­maces… ». Et tous ses poèmes sont fidèles à l’univers de l’auteur : ils parlent de tris­tesse, de soli­tude, de drames (et elle sait ce dont elle parle) mais pour lut­ter de manière aussi déses­pé­rée qu’avec espoir face à la mort qui sans cesse « remonte ses bas » et est tou­jours prête à venir « tirer sur ton drap ».
C’est là, écrit super­be­ment Cathy Gar­cia, « soi­gner le noir par le noir / mettre des mots là où il ne faut pas / nar­guer la peur ». Il existe en consé­quence, et tou­jours dans l’œuvre, le sens de la lutte exis­ten­tielle et de l’avènement. Gar­cia Lorca n’est jamais loin.

Ecrire pour la créa­trice ne revient pas à tra­cer des signes mais tra­ver­ser des fron­tières, sor­tir du sillon, oser une danse qui n’a rien néan­moins de for­cé­ment nup­tiale. L’auteure sait mon­trer l’envers des mots, scan­ner leur pénombre. Dans les brèches de ses images se découvrent des lieux reti­rés de l’être. Et la poé­tesse tient le coup même lorsque les âmes, ayant perdu leur blon­deur d’épi, sont grises comme des chats la nuit.

jean-paul gavard-perret

Cathy Gar­cia, D’ombres,  A tire d’ailes, 2017 — 10,00 €.

 

http://www.lelitteraire.com/?p=28901

 

 

09/03/2017

NOAM CHOMSKY - The 5 Filters of the Mass Media Machine

 

 

 

 

Vient de paraître : D'OMBRES de Cathy Garcia

 

 

   

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poèmes écrits entre 1990 - 2013

avec huit illustrations originales de l'auteur

 

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j'ai fixé le plafond où pendant longtemps,
des ombres m'ont fait des grimaces...

in Journal 1997

 

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petites fictions qui parlent de mort, drame, tristesse, solitude
une façon paradoxale de faire la nique à

 la camarde à cheval un de Troie
la camarde à midi tend ses bras
la camarde remonte ses bas
viendra cette nuit tirer sur ton drap

soigner le noir par le noir
mettre des mots là où il ne faut pas
narguer la peur

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Édité et imprimé par l’auteur

Tirage limité et numéroté

Sur papier 90gr calcaire
Couverture 250 gr calcaire
100 % recyclé

Dépôt légal : mars 2017


à me commander directement (et merci !) :

10 €  ( + 2 € pour le port)

 

 

 

    

L'argent caché des parlementaires

 

 Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/201702...

 

02/03/2017

La revue du mois par Jacmo (Décharge), parle d'Yves Artufel

 

Chiendents n° 116 : Yves Artufel

publié le 2 mars 2017 , par Jacmo dans Accueil> Revue du mois

 

C’est Georges Cathalo qui a coordonné cette livraison consacrée à notre ami Yves Artufel. Comme souvent dans ce genre de cas précis et spécifique, il est difficile de distinguer l’éditeur du poète.

En effet, Yves Artufel, ça « parle » en poésie comme l’éditeur de Gros textes (200 auteurs, 400 livres). (Son aventure de revuiste est demeurée plus erratique, avec Gros textes, plusieurs séries, et Liqueur 44, et s’est achevée pour l’heure en 2011).

Il y a donc aussi, à part égale, le poète, qui s’est édité lui-même pour 4 recueils (alors que c’est Polder qui publiait son premier recueil en 1999, n° 101). Et quelque part, tout est dit, Yves Artufel qui se met au service des autres (et comment !) pousse la modestie et la discrétion à ne pas solliciter lui-même d’autres éditeurs et préfère ne déranger personne pour se publier tout seul.

Les divers auteurs sollicités hésitent souvent entre l’hommage à l’un ou à l’autre de ce Janus moderne. Une façon d’éviter le hiatus, c’est de célébrer l’homme, le bonhomme qui n’est pas coupé en deux. Roland Nadaus fait la synthèse : Cher Poèteéditeurami… Jean-Pierre Lesieur titre son article : « Yves Artufel, homme à tout faire de la poésie » et conclut plus laudateur : …homme à tout faire et seigneur de la poésie de notre temps. Christian Bulting écrit une critique élaborée de son dernier recueil Il faut repeindre le moteur et souligne son côté « sauvagement libre ». Jean-Claude Touzeil donne trois qualités cardinales et voisines du personnage : « douceur, discrétion et humilité ». Ce que reprend à son compte Georges Cathalo : « Humilité, patience et modestie ». Thomas Vinau offre un poème : ...Il est le cœur battant / saignant / puant / vivant / de la poésie. Ses plus proches insistent sur l’aspect humain, comme Dominique Oury qui écrit : Yves c’est mon ami, ou bien Alain Sagault en écho : Yves, mon ami. Il conclut sa page : … la création la plus authentique consiste à voguer, modestement mais sans concession, à la découverte de l’essentiel tel qu’il peut s’incarner à travers chacun de nous. Jean-Claude Touzeil et François-Xavier Farine insistent sur l’inlassable militant de la poésie ou le militant des autres poètes.

Georges Cathalo a intercalé entre les hommages des auteurs Gros textes des pages tirées des recueils d’Yves Artufel. Christian Bulting et Jean-Claude Touzeil donnent quelques clés de cette poésie qu’on peut qualifier de mineure dans le sens où, comme on l’a compris, il ne s’agit pas d’une poésie sonore, tonitruante et tapageuse, qui prendrait tout le devant de la scène, mais toute la personnalité d’Yves Artufel s’y trouve. Sa fibre libertaire sait domestiquer la vanité qui entrave plus d’un poète. On peut parler de dérision, d’humour fin. Le poète à présent monte sur son cheval à bascule. Il espère qu’il va faire chavirer le monde. On peut parler de désillusion, de désenchantement, mais jamais d’amertume. Les déceptions qui nous sont communes dans le quotidien demeurent souvent l’objet de ses réflexions et de ses écrits. Et il sait en sourire, parfois âprement et nous en faire sourire de même, avec distance. Enfin, autre manière de ne pas se prendre au sérieux, c’est la longueur de plus en plus resserrée de ses poèmes. Et une véritable prédilection pour l’aphorisme, art compliqué de la densité qui doit faire mouche, sans concession, ni au style ni à l’impact sémantique. Conseil valable : fais ce que tu peux. Aux dernières nouvelles, il semblerait que Dieu en soit là. Par ailleurs, Yves sait trouver des métaphores inattendues qu’il file de même façon : Je vais penser à me refaire l’intérieur. Ca fait longtemps que je n’ai pas changé la tapisserie du cerveau, la moquette de l’âme, ni repeint le cœur. Cette façon de comparer deux domaines, de mélanger deux univers peut aboutir au court-circuit créatif et hallucinant : Mon ombre sur le mur se mit à saigner. En outre, Yves Artufel est commerçant-libraire, colporteur, comédien, lecteur…

Artisan-militant, et poète avant tout, poète à la base, poète primordial. Je vais jusqu’à l’horizon pousser ma brouette de décombres. Après on avisera.


Chiendent Yves Artufel : 6 €. 20, rue du Coudray – 44000 Nantes.

Editions Gros Textes, chez Yves Artufel, Fontfourane, 05380 - Châteauroux-les Alpes.
Rappelons que la collection Polder est une collection Gros Textes (en coédition avec la revue Décharge).