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10/02/2012

Géo-ingénierie, et vlan passe moi l'éponge , les climatologues la préconise ...Nous sommes en plein délire...

Source : http://naturealerte.blogspot.com/2012/02/09022012geo-inge...

 

Pas de stabilisation du climat sans géo-ingénierie

Les climatologues français ont rendu publics, ce matin, les premiers résultats de deux exercices de simulation climatique, réalisés pour le Giec. Pessimistes, ces modélisations montrent notamment que sans extraction du CO2 de l’atmosphère, il n’est pas question de stabiliser les températures.

La fine fleur de la climatologie française présentait, ce matin, les premiers résultats des deux dernières simulations hexagonales (l’une menée par une équipe conduite par Météo France, l’autre par l’institut Pierre-Simon Laplace, IPSL) pour le prochain rapport d’évaluation du Giec (1).

Fruit de décennies de recherche et de modélisation, ces simulations sont essentielles.«La seule façon que nous ayons de regarder vers le futur c’est de s’appuyer sur des modèles, car il n’y a pas d’analogie dans le passé de ce vers quoi nous allons», explique Jean Jouzel, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CEA-CNRS-UVSQ).

Certes, ce n’est pas la première fois que les scientifiques ont recours à ces fantastiques logiciels. Mais d’année en année, ceux-ci se perfectionnent. «D’une façon générale, précise Jean-Louis Dufresne, ils prennent en compte l’atmosphère, les océans, les glaces de mer, les surfaces continentales, les lois physiques et chimiques.»

Ils permettent aussi de répondre à des questionnements (la variabilité de l’activité solaire est-elle responsable des changements climatiques), de réaliser des expériences (80 sont en cours).

Ils sont aussi l’indispensable outil pour mieux appréhender le futur. Les puissances de calcul bondissant, la résolution spatiale des changements climatiques s’affine d’un facteur 2.

Ce qui oblige à mobiliser toujours plus d’ordinateurs et de capacités de stockage de données. «Par rapport aux simulations que nous avons faites pour le précédent rapport du Giec, le coût calcul s’est accru d’un facteur 30 et la capacité de stockage de données a dû être multipliée par 70», avance le responsable du centre de modélisation du climat et directeur adjoint de l’IPSL.

C’est grâce à l’accroissement de cette puissance de calcul que les chercheurs ont affiné la résolution des projections, savent mieux représenter certains phénomènes physiques (la formation des nuages, par exemple), et prennent en compte de nouveaux aérosols (suies, poussières), l’ozone et l’évolution de l’usage des sols.

Suivant les préconisations du Giec, ces travaux ont aussi pour objectif de visualiser, avec plus ou moins de réussite, l’évolution du climat à court terme, de l’ordre de la décennie. «Cela doit aider, par exemple, les responsables des collectivités qui réalisent des plans Climat territoriaux à évaluer les risques d’évolution des zones inondables», précise Stéphane Halegatte, chercheur au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired).

Autre nouveauté: les modélisateurs ont travaillé de concert avec des économistes pour effectuer des projections climatiques et des scénarios socio-économiques.

Outil de projection dans l’avenir, les modélisations servent aussi à infirmer certaines hypothèses. La plus connue, puisque portée par les climato-sceptiques, est la responsabilité de l’activité solaire dans le déclenchement des changements climatiques. «En reconstituant l’évolution du climat du XXe siècle, avec les variations d’activité solaire et les éruptions volcaniques, nous avons montré que le réchauffement ne peut être expliqué sans prendre en compte les activités humaines», indique Jean-Louis Dufresne.

En termes d’évolution de la température moyenne globale, les chercheurs français ont défini 4 scénarios couvrant les années 2000-2300: de la stabilité du réchauffement à +2°C en 2100, par rapport à l’ère pré-industrielle (dit RCP 2,6) à un réchauffement de 3,5 à 5°C entre les années 1990-2090 (RCP 8,5). En ce cas, les températures moyennes globales connaitraient, en un siècle, une évolution comparable à celle mesurée depuis le dernier maximum glaciaire, il y a 21.000 ans.

En accord avec les dernières conclusions du Giec, les deux modèles tricolores réaffirment une augmentation significative des précipitations annuelles aux hautes latitudes, sur le Pacifique équatorial, mais une diminution dans les latitudes subtropicales.

Contrairement aux scénarios développés pour le 4e rapport d’évaluation du Giec, paru en 2007, les modélisations tricolores se projettent jusqu’en 2300. Dans le scénario RCP 8,5, la température moyenne globale pourrait bondir de 12°C entre la fin du XXe siècle et le début du XXIVe siècle. A contrario, le scénario RCP 2,6 évoque une stabilisation, sur le long terme, d’une température à peine d’un degré supérieure à celle que nous connaissons aujourd’hui.

Les simulations françaises prennent aussi en compte le couplage entre le climat et le cycle du carbone. Résultat: quel que soit le scénario retenu, les puits de carbone (l’océan, les forêts) perdent en efficacité. Après 2100, annoncent les scénarios pessimistes, les continents deviennent émetteurs nets de carbone.

Les scientifiques ont aussi estimé les trajectoires d’émissions compatibles avec chaque scénario. Pour le plus optimiste (RCP 2,6), explique Stéphane Halegatte,

«il faudrait une action mondiale immédiate, extrêmement violente, portant tout à la fois sur la baisse des émissions de combustibles fossiles et sur les occupations de sols». Mais pas seulement.


Car, indique-t-on dans le dossier de presse, «pour limiter le réchauffement à 2°C, il faudrait rapidement diminuer les émissions anthropiques, et atteindre des émissions négatives».

En clair, lancer une «action anthropique permettant de prélever directement du CO2 de l’atmosphère». Le tabou est désormais levé.


A moins de rapidement mettre en batterie des millions d’arbres synthétiques ou de déclencher des blooms géants de phytoplancton, plus d’espoir «d’empêcher toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique», comme nous le commande la convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques.

(1) Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat


Source IPSL

...voici maintenant plus de 6 ans que de nombreux internautes et le site de nature alerte tentent désespérément d'alerter la population au très grave danger que représentent les chemtrails et la géo-ingienerie en général.

Depuis une petite année les médias classiques se réveillent (...journaux télé radio...) et s'emparent du phénomène, et ce pour tenter de contrer et de mieux contrôler la communication qui est maintenant devenue obligatoire face à l'ampleur de la diffusion des chemtrails partout dans le monde. Mais surtout pour contrer la montée du mécontentement généralisé.

Hors depuis quelques mois une multitude de mensonges circulent maintenant concernant leurs utilisations, certains essayent même de présenter la geo-ingienerie comme en étant qu'à ses balbutiements, incroyable mais vrai.


... Mais pour être bref..

...imaginez seulement les effets des retombées de ces particules (dont nous ne connaissons que partiellement les cocktails employés) sur la surface de la planète , et ce à la fois pour votre santé mais aussi pour les dégâts que leurs diffusions permanentes causent aux sols et aux cultures, aux rivières et au lacs, aux forets et même à vos potagers, aux animaux sauvages et domestiques, bref à l'environnement dans son ensemble.

Mais surtout sachez que voilà déjà plus de cinq ans qu'en France nous en somme victimes tous les jours, il vous suffit juste de lever les yeux pour le constater sans aucun doute possible...


Et pour ceux qui doutent toujours de l'emploi massif de cette technologie dans le monde voici une petite vidéo zapping qui risque de vous ouvrir les yeux et les oreilles, et vous rappellera combien nous sommes vulnérables dans un monde devenu complétement fou et totalement effrayant.

...Bref l'horreur vous dis je...



Voir la vidéo qui accompagne l'article :

 

http://naturealerte.blogspot.com/2012/02/09022012geo-inge...

 

09/02/2012

La Grèce, un cobaye pour «expérimenter le modèle de faillite contrôlée»

 Nouveau plan de rigueur, nouvelles restrictions budgétaires, nouveaux sacrifices : la population grecque déjà au bord de l'asphyxie ne voit pas la fin de ce goulot d'étranglement. Car comment relancer la croissance si la population a à peine de quoi vivre ? Panagiotis Grigoriou n'en finit pas de dénoncer les décision politiques prises dans les hautes instances, et voit son pays comme le « premier cobaye dans le processus du démantèlement des règles démocratiques en Europe ».

 

Dimanche 5 février. De l'heure du laitier à celle du petit déjeuner, puis entre midi et jusqu'à l'heure du thé et bien ensuite, la Troïka et « nos gouvernants » négocient paraît-il. Réunions en cohorte. Ministres Papadémiens, chefs des partis Papadémiens, et enfin Papadémos lui-même en chair, en os et en agios, à un moment tardif de la soirée, rencontrant le patron du lobby bancaire européen (IIF) Charles Dallara et le représentant des créanciers, Jean Lemierre, conseiller de BNP Paribas.

 

A l'issue de sa réunion avec les trois chefs des partis, PASOK (P.S. grec), Nea Dimokratia (droite) et LAOS (extrême droite), le Premier Banquier-Ministre s'est empressé de déclarer à la presse qu'un premier accord sur quatre points semble acquis :

«[sur] des mesures [à prendre] afin de réduire les dépenses publiques de 1,5 % du PNB durant 2012, [sur]des garanties sur la pérennité des caisses de prévoyance et de retraite et [sur] le traitement du manque de compétitivité par des mesures adéquates, comme l'abaissement du coût salarial et non salarial, afin de de renforcer l'employabilité et l'activité économique. Enfin [nous allons prendre des mesures sur] la recapitalisation des banques, associée à des moyens permettant la promotion de l'intérêt général ainsi que celle de leur autonomie en tant qu'entreprises. »

 

Et la réunion avec les chefs des partis se poursuivra lundi. Et ce lundi dejà à 18h, les stations de métro les plus proches du Parlement seront fermées par prévention, ah les manifestants reviennent. Seulement, la chaîne allemande ARD a suggéré dimanche soir qu'a l'heure de la tisane, « une rencontre tenue secrète a eu lieux entre Lucas Papadémos et le patron de la première banque allemande Deutsche Bank, président en même temps de l'IIF, Joseph Ackerman », information pourtant aussitôt démentie par les autorités « grecques ».

 

Les chefs politiques du Mémorandum n'avaient pas bonne mine à la sortie de la réunion.

« J'ai sauvé le 13e mois, voire le 14e, la bataille était très rude » a déclaré Antonis Samaras, chef de la droite (N.D.).

« Je ne contribuerai pas à l'explosion révolutionnaire alimentée par la misère, [cette même explosion] qui par la suite brulera toute l'Europe » a dit Giorgos Karatzaferis (extrême droite) visiblement énervé.

Décidément, toutes les cultures ne se valent pas, à commencer par celle des banques !

Enfin, Giorgos Papandréou, apparemment n'a rien déclaré, et c'est mieux ainsi, sauf que « cet escroc politique, vient d'adresser une lettre à Papadémos, lui demandant à rester en place jusqu'au terme de la … législature, à savoir, 2013. »

Nuit blanche entre dimanche et lundi pour « nos » dirigeants de la dernière heure.

 

La culture des banques, une « culture de guerre »

Entre temps déjà dimanche soir, devant le « Parlement », des citoyens, pas très nombreux visiblement, ayant suivi l'appel se réclamant des Indignés sur Internet, ont voulu occuper le pavé, se heurtant aussitôt aux unités des MAT (CRS grecs). Et tous les partis de la gauche ainsi que les syndicats viennent de lancer un appel aux citoyens : Résistons, demain Lundi, et après demain mardi, tous dans la rue.

 

Résister c'est le mot juste. Car cette culture des banques est bel et bien une culture de guerre. Il n'y a que la grande presse « autorisée » en Europe qui emballe encore les « marmites » et autres obus des bancocrates, dans du papier cadeau, les désamorçant presque ainsi :

 

« La Grèce [est] à la recherche de l'union politique pour faire passer l'austérité. Impliqué dans deux négociations compliquées avec ses créanciers institutionnels et privés, Athènes demande aux partis politiques de s'engager à appliquer les impopulaires réformes d'austérité », note Le Monde.

 

A la télévision, bien de chez nous, autrement dit chez ces « grandes » chaînes appartenant aux nababs de la corruption, ces malheureux journalistes de service, s'émeuvent prétendument encore, comme dimanche soir sur la chaîne ANT1 :

«Qu'on en finisse, le peuple est exsangue, la classe politique est responsable de tout et de la trahison d'abord, mais trouvons au moins la solution, un accord, le moins pire possible, car ce que la Troïka nous demande est démentiel. Déjà toutes ces mesures depuis le premier Mémorandum nous ont mis dans un tel état de catastrophe, c'est un échec total, il ne faut pas continuer dans la même direction, il nous faut enfin une lueur d'espoir, reprendre même timidement, le chemin de la croissance. »

 

La « mise à mort » des politiciens rêvée par le peuple

Tout d'abord, évoquer « l'union politique demandée aux partis politiques » c'est faire acte de camouflage ou au mieux preuve de naïveté. Ces partis politiques ne représentent pas les citoyens. Il ne l'ont jamais fait, sauf que le clientélisme et la corruption d'en bas permettait à de nombreux Grecs une petite faveur et un salut provisoire, tel un petit poste ou la légalisation d'une construction illégale, un petit droit sur les miettes des fonds structurels européens.

 

Puis il y a la corruption d'en haut. Celle des bancocrates, qui sont les vrais tenants du royaume des cieux. Et au pays réel de Bruxelles ils sont rois. C'est ainsi que depuis plusieurs mois, affirme Aris Chatzistephanou dans l'hebdomadaire Epikaira, les preneurs d'image, les photographes et les arrangeurs des relations publiques des instances eurolandaises ont reçu la consigne officieuse de ne plus montrer Angela Merkel et Nicolas Sarkozy en train de s'entretenir avec les représentants du lobby des banques, du IIF notamment.

 

Car ces derniers, participent désormais et pleinement à toutes les négociations entre les chefs d'État et de gouvernement, leur dictant la politique à suivre. À chaque sommet ils sont là, et c'est pour sauver la face et surtout pérenniser la Grande Corruption, que le Conseil européen ainsi que le Parlement européen, font semblant d'exister comme si de rien n'était. Donc autant que cette question ne soit pas ouvertement abordée durant les campagnes « électorales » en France et bientôt en Allemagne, ces dernières n'ont strictement aucun sens. C'est pour cette raison précisément que si on laisse encore un peu de temps à ces lobbys, les « élections » seront supprimées tout simplement, c'est pour bientôt.

 

Dimanche soir à Athènes, ces mêmes représentants de la Troïka ont exigé à siéger au sein de la réunion entre Papadémos et les chefs des partis. Et encore une fois, pour sauver encore la même face, les hypopoliticiens grecs ont dit «non».

Chez nous pourtant nous ne sommes plus dupes. La réaction spontanée dans la rue et la première idée qu'elle nous passe par la tête vis à vis de ces politiciens ne fait plus dans la nuance : « A mort ! »

Mais même si nous revenons au petit jeux des élections évitant si possible l'anomie généralisée, eh bien, les résultats qui se profilent, semblent signer déjà, la mise à mort politique de ces formations.

Le PASOK (P.S. grec) par exemple, serait en phase de devenir le 5ème parti au Parlement, 120 de ses 153 députés devraient alors rentrer chez eux, pour peut-être mieux gérer (pour certains d'entre eux en tout cas) leur fortune, en partie acquise par les pots-de-vin versés par les grands corrupteurs banquiers, vendeurs d'armes ou de savonnettes, allemands, français et autres, et ensuite par leurs frères jumeaux locaux, moins cachotiers car plus balkaniques.

 

L'occupation de la Grèce par l'Allemagne

Voilà ou nous en sommes. D'où l'empressement de Giorgos Papandréou souhaitant le prolongement du « mandat » de Papadémos. L'homme politique le plus haï de la Grèce nous donne encore des conseils. Il est évident que ce personnel politique n'a rien à perdre, sinon tout.

Leurs cadres se font huer tous les jours, les ministres sont insultés à chaque occasion. Le dernier exemple date de dimanche avec deux d'entre eux appartenant à l'extrême droite, le premier à Trikala (Thessalie) et l'autre dans le Péloponnèse. Ainsi ces gens « décident » et « négocient » les détails de l'occupation dans laquelle se trouve notre baronnie, tandis que leurs formations politiques sont pratiquement des coquilles vides ou sinon au moins, toxiques.

 

La stratégie des journalistes de service, qui s'émeuvent prétendument du « peuple exsangue », s'inscrit dans le même cadre. Écran de fumée.

Non, le Mémorandum ne constitue pas un échec comme l'a suggéré encore récemment Angela Merkel, car son but est désormais clair : tenir tout un peuple sous l'anéantissement matériel et moral, de surcroit divisé, et ainsi en finir avant l'heure avec les révoltes en gestation.

 

Ce que les Papadémiens viennent de parapher est tout simplement la première occupation officielle des temps nouveaux en Europe. La « dette » deviendra « applicable law » suivant le droit anglais, les « évaluations » des agents de l'État s'effectueront par une structure française, et la collecte des impôts, la gestion en somme de l'État profond, sera en phase de transfert vers l'Allemagne, laquelle a déjà créé un Secrétariat d'État aux affaires grecques. Il s'agit du secrétaire d'Etat allemand à l'Emploi et aux Affaires sociales, Hans-Joachim Fuchtel, homme de confiance d'Angela Merkel, à la tête désormais de la « Conférence gréco-allemande » (fondée il y a 2 ans à Thessalonique et composée de représentants de collectivités locales) dans le but officiel, de débloquer des projets de développement bénéficiant de subventions européennes, en priorité dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et du tourisme.

 

Notons que les Fondations des principaux partis allemands (Adenauer du CDU, Herbert du SPD, Naouman du FDP et Bell des Verts) contribueraient en ce sens aux études nécessaires à la préparation des dossiers, alors que le Consulat général d’Allemagne à Thessalonique serait le coordinateur des opérations, (voir la Revue hebdomadaire de la presse hellénique du nord du 3 au 9 décembre 2011). Eh oui, les temps changent !

En 1918, Salonique était sous les ordres du futur Maréchal Franchet d'Espèrey (ayant succédé aux généraux Sarrail et Guillaumat depuis 1916), faisons donc le pari qu'en 2016, Hans-Joachim Fuchtel ou ses successeurs feront alors la loi.

 

Si on y ajoute la Goldman Sachs et les divers autres oncles d'Amérique, on peut penser que c'est déjà acquis, la Grèce est une variante du cas de l'Irak, la première du genre en Europe.

Nous nous le disions ainsi encore ce matin autour d'un café simple pris dans une cafeteria publique au sein d'une administration, ce qui en soit est une mesure d'austérité après avoir déjà bu un café dans une salle normale vendredi et avant hier. D'ailleurs les cafés … civils sont moins pleins ! Donc nous savons.

 

Un cobaye entre les mains des puissants

«Ce qui se met en place les amis, c'est la tyrannie. Selon les envies des " créditeurs et des marchés ", mois après mois, il sera décidé combien de l'argent récolté par eux, sera attribué au remboursement de la dette et ce qu'il en restera seulement, servira à faire tourner nos écoles, nos hôpitaux, tout.

Tel mois tel hôpital fermera, tel autre mois les instituteurs ne recevront pas de solde ou sinon peu, donc je comprends, même ici en campagne nous allons constituer des stocks, spaghettis, les enfants les aiment bien, riz, huile et sel. »

 

Pavlos regardant les autres a aussitôt confirmé.

« J'ai déjà commencé, car vous savez, à part la pénurie, les pillages et la faim, je crains désormais la guerre. Je trouve très louche que la Troïka exige de ses sbires que le nombre des étudiants aux Académies Militaires soit réduit à hauteur de 70 %, dès la rentrée 2012, on peut supposer en plus que la Police soit également concernée, alors qu'en pensez vous ? »

 

Sakis, l'instituteur baisse la tête, le regard dans le vide.

 « Je pensais pouvoir me contenter de mon salaire réduit, huit cent euros mensuels, mais je réalise qu'ils veulent nous virer carrément. Guerre ou pas, moi, ce que je sais, c'est que n'ayant jamais utilisé le piston pour une promotion ou une mutation par exemple, je partirai le premier. Je le vois venir. Déjà qu'à l'école c'est sauve qui peut. Tout le monde espionne tout le monde. Ma vie contre ta mort. Quelle solidarité et quels syndicats ? Des foutaises désormais, des foutaises je vous dis, salut, je m'en vais, au diable la Troïka et nous tous avec.

Je rentre chez moi, car mon frère vient de retrouver notre chat, égaré depuis hier midi à cause de la neige. Il était sorti pour faire ses besoins, mais il a été surpris par tant de changement. La neige et la Troïka c'est pareil, nous perdons nos repères, non ? Mon frère vient de m'envoyer un sms. Donc je préfère rentrer et m'occuper du chat, lui au moins il a été récupéré, malheur à nous, car nous sommes bien irrécupérables ...»

 

Sakis est parti, insistant devant le serveur. Il a réglé la note : un chocolat, deux cafés simples et un thé, le tout pour onze euros. Finalement peu après, nous nous sommes tous quittés.

« Au revoir les amis, à la prochaine, maintenant nous l'avons pigé, il faut sortir carrément de l'Union Européenne, ce truc est une vraie m**** ! »

 

Effectivement, la Troïka est en train d'expérimenter le modèle de la faillite contrôlée, pesant uniquement sur les épaules du peuple, c'est à dire un état de défaut, sans les conséquences attendues sur les « bailleurs », à savoir la cessation des paiements, l'esclavage en plus étant livré de série... mais sans ABS.

 

La Grèce est donc un laboratoire. Le Mémorandum, la bancocratie et la mise sous tutelle de son peuple par l'infantilisation orchestrée, en font le premier cobaye dans le processus du démantèlement des règles démocratiques en Europe, même si ces dernières étaient en somme assez boiteuses.

Ce processus est déjà accompli pour ce qui est des instances centrales de l'Union Européenne, et il s'appliquera donc progressivement aux nations, pays par pays. En dehors de cette problématique tout débat politique en Europe devient un leurre.

Comme les guerres « périphériques » en Irak ou en Libye. Car ces conflits étaient aussi des essais dans la gestion du profit dans l'installation du méta-capitalisme. Le profit désormais est celui procuré par l'effondrement des sociétés humaines.

Et pour en arriver là, il faut provoquer des crises alors graves, tantôt par le levier des « dettes souveraines », tantôt par les interventions directement armées. Mais on peut s'attendre également à la combinaison de ces deux techniques.

« Du chaos ils sortiront de l'argent », déclarait ainsi Naomi Klein dans les pages de l'Epikaira. 

Panagiotis Grigoriou 

Greek crisis - Blogueur associé | Mardi 7 Février 2012

Carnet de notes d'un anthropologue en Grèce :  http://greekcrisisnow.blogspot.com/

08/02/2012

Jardin du Causse lu par Gilles Lades

Notes parue dans la revue Friches n°109 - Janvier 2012

 

(cliquez sur les images pour lire)

 

Gilles Lades dans Friches 109 janv 2012.jpg

Gilles Lades dans Friches 109 janv 2012 (2).jpg

07/02/2012...Japon, Fukushima : Brusque montée de la température dans le réacteur 2

 

 

La température à l'intérieur de la cuve du réacteur numéro 2 [accidenté de la centrale de Fukushima Daiichi depuis le séisme et le tsunami du 11 mars 2011] a brusquement augmenté de près de trente degré ces derniers jours pour atteindre 73,3º lundi 6 février", relate le Yomiuri Shimbun.

Les raisons de cette hausse sont inconnues. L'opérateur du site Tokyo Electric Power Company (Tepco) a augmenté la quantité d'eau injectée (servant à refroidir les combustibles) de trois tonnes/heure, et a également introduit de l'acide borique pour éviter qu'une réaction en chaine ne s'y produise.

La température a finalement baissé légèrement, et est maintenant à 68,5°. "Cependant, celle-ci s'approche du seuil des 80 degrés, au delà duquel le réacteur ne sera plus en état d'arrêt à froid", relate le quotidien tokyoïte.

Il y a deux mois, le gouvernement japonais avait décrété l'état d'arrêt à froid des réacteurs de Fukushima Daiichi.

source Courrier International

10:02 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

06/02/2012

Crise. Les intouchables de la haute finance

 

 

Dans un livre choc, cinqspécialistes français décryptent et dénoncent les agissements de la haute finance, et son implication dans les crises actuelles. Au programme: fraudes, escroqueries, liens avec le crime organisé. En toute impunité!

 

On connaissait les incorruptibles. Voici, de l'autre côté du miroir, les intouchables. Des criminels en col blanc, des bandits de la haute finance qui, grâce au lobbying et à une ingénierie financière de haute volée, ont appris à détourner des pans entiers de l'économie. La crise des subprimes aux États-Unis en 2008? C'est eux. Les dettes plongeantes et les cures d'austérité qui secouent la planète, et l'Europe en particulier? Indirectement, encore eux.

Cinq limiers français

«La haute finance, au travers de quelques banques d'investissement, a emprunté les pires méthodes du banditisme classique», accuse un universitaire français, Xavier Raufer. Selon ce criminologue, enseignant-chercheur à Paris II, la sphère financière serait ainsi devenue une vaste «scène de crime», avec des «zones de non droit» et des «prédateurs». Pour la passer au crible, Xavier Raufer a réuni une équipe de fins limiers: un policier, un universitaire, un magistrat et un ancien inspecteur des impôts, tous spécialistes en criminalité financière et en géopolitique. Les résultats de leurs investigations sont réunis dans un livre coup-de-poing : «La Finance pousse au crime» (Éditions Choiseul, 17€). Cette stupéfiante enquête les a menés au coeur du système: Wall Street.

Comme un match sans arbitre

«Wall Street ne consacre plus à son activité normale de la finance - créer du capital pour des entreprises et accompagner leur naissance et leur croissance - que 1% de son temps», assène Xavier Raufer. Le reste est consacré à spéculer: les banques jouent et parient pour leur propre compte. Parfois contre les intérêts de leurs propres clients! La faute à la déréglementation, accuse «La Finance pousse au crime». La haute finance serait parvenue à imposer ses choix (en sélectionnant, via les financements de campagne, les candidats des partis qui lui sont favorables): moins il y a de règles, mieux c'est. Un: les marchés sont plus fluides. Deux: l'absence de règles ne constituerait pas un problème, puisque les marchés s'autoréguleraient. Il y aurait une sorte «d'équilibre naturel». «Imaginez un match de foot où on enlèverait les arbitres sous prétexte qu'ils ralentissent le jeu, pointe un sénateur américain dans le documentaire "Goldman Sachs, les nouveaux maîtres du Monde" (réalisation de Jean-Luc Léon). Je ne voudrais pas rester cinq minutes au milieu de ce match-là.»

Trous noirs et argent du crime

Ces espaces sans règles, ces «trous noirs de la finance» existent déjà. «44% des transactions financières sont invisibles car elles sont opérées sur des plates-formes non réglementées, affirme le livre. On ne sait plus qui achète quoi, ni à quel prix.» Cette invisibilité est encore renforcée par des formules algorithmiques qui permettent désormais d'exécuter des transactions à très grande vitesse (un millième de seconde). Impossible de surveiller pareils flots d'informations! Trop rapide, trop volumineux, trop complexe. Ce formidable outil à frauder n'a d'ailleurs pas échappé à la grande criminalité. Les cartels de la drogue et des trafics en tous genres y ont aussi recours. La crise? Pas pour le crime organisé! Qui dispose de liquidités abondantes et ne demande qu'à investir dans l'économie légale quand les banques prêtent moins et que les PME crient à l'aide ? «Les grandes organisations criminelles dont les divers trafics rapportent, chaque année, des centaines de milliards de dollars», répondent les auteurs de «La Finance pousse au crime». Selon eux, des banques ont même été «sauvées par l'afflux d'argent noir», entre2007 et2009. L'argent du crime représentait, en 2009, «15% du produit brut mondial, soit l'équivalent du PNB de l'Australie». Autre exemple de liens avec le crime organisé: l'affaire Madoff. Ce président fondateur d'une des principales sociétés d'investissement de Wall Street est à l'origine d'une escroquerie de 65milliards de dollars! Qui était son bras droit, rappelle «La Finance pousse au crime»? Un financier lié à la mafia. En saura-t-on plus? En plaidant coupable, BernardMadoff n'a pas eu besoin de fournir d'explications. Pas de procès, pas de remous.

À qui le tour?

Et puis, il est facile de braquer le projecteur au mauvais endroit. Prenons la fraude aux prestations sociales, dont on nous rabâche qu'elle coûte cher à l'État. C'est vrai. Mais celles qui coûtent le plus cher à l'État ne sont pas là. Les trois quarts de la fraude aux finances publiques (près de 40milliards d'euros par an) proviennent de la fraude à la TVA et du travail illégal! À côté de cela, combien de «bulles», de marchés artificiellement créés (Internet, immobilier, photovoltaïque, Dom Tom...), à coups d'incitations fiscales, ont déjà éclaté ou sont en passe d'exploser? La prochaine? «La bulle football», prédisent les auteurs de «La Finance pousse au crime». Une autre? «Le Brésil va s'effondrer», pronostique Xavier Raufer, pointant «l'absurdité» du concept de «Bric» (NDLR, acronyme désignant les grandes puissances émergentes: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Un concept tout droit sorti... des coffres d'une des grandes banques d'investissement américaines (Goldman Sachs).

 

  • Hervé Chambonnière

 

«La haute finance, au travers de quelques banques d'investissement, a emprunté les pires méthodes du banditisme classique.» »

  • Un universitaire français

Des producteurs de tabac de Fukushima ont obtenu un contrat avec Japan Tobacco pour la récolte 2012…

http://lesmoutonsenrages.fr/2012/02/05/des-producteurs-de...

Ils ne reculent devant rien pour ne pas perdre de fric….

494 producteurs de feuilles de tabac de Fukushima cultiveront du tabac cette année et le vendront à Japan Tobacco (JT), qui a le monopole au Japon (50% des parts appartiennent au ministère des finances) et est le 3ème plus gros fabricant de tabac et cigarettes au monde, pas loin de British American Tobacco.

Saviez-vous qu’il n’y a aucune norme de sécurité nationale pour les matériaux radioactifs dans le tabac ?

De KFB Fukushima Broadcasting Co (5 février) :

Après l’accident de la centrale l’année dernière, l’union des producteurs de tabac de la préfecture de Fukushima a laissé tomber la culture du tabac. Pour la prochaine saison 2012, 494 producteurs des régions du centre, du sud et d’Aizu dans la préfecture de Fukushima vont reprendre la culture sur 474 hectares.

L’union des producteurs et JT ont signé le 4 février un accord pour la vente des récoltes.

Les taux de sécurité nationale pour les matériaux radioactifs ne s’appliquent pas aux feuilles de tabac. JT possède ses propres taux provisionnels de sécurité (500 becquerels/kg de césium radioactif, 2000 becquerels/kg d’iode radioactif).

Selon l’union, 167 producteurs (136 hectares) dans la zone interdite et la zone planifiée d’évacuation continueront de s’abstenir de planter, ainsi que 15 producteurs (12 hectares) dans les zones à forte radioactivité du sol, ce qui pourrait entraîner un dépassement des limites de sécurité pour JT.
En passant, JT va commencer à vendre les cigarettes faites avec la récolte 2011. Même si les producteurs de Fukushima n’ont pas cultivé de tabac l’année dernière, les producteurs des autres préfectures l’ont fait, et la récolte était radioactive. JT ne se soucie pas si c’est bien en dessous de 500 becquerels/kg de césium. Le taux le plus élevé détecté était de 217 becquerels/kg dans des feuilles récoltées dans la préfecture d’Ibaraki, selon les données de mesure de JT sur des feuilles séchées. JT a rassuré les consommateurs sur ces feuilles qui seront utilisées dans leurs cigarettes, parce que les taux de césium étaient dans les limites de sécurité de JT.

Donc, pour un plus grand plaisir, cherchez les cigarettes de la marque JT qui arriveront en avril. Assurez-vous de ne pas exhaler malgré tout, car les gens autour de vous peuvent ne pas vouloir inhaler ce que vous exhaler.

05/02/2012

Slam anti-nucléaire de "humanERROR" - faites circuler !

Et voila, enfin pret, avec la traduction en francais, le slam anti-nucleaire de "humanERROR" !

LA VIDEO : http://dai.ly/xRcG69

Laurent Mabesoone


Le texte du slam human ERROR :
HumanError

Il y a bien longtemps, les êtres humains ont perdu leur vrai sens du temps, et de ce fait, leurs sens se sont amoindris et ils ont perdu les puissances créatrices dans d'autres dimensions qui seraient inimaginables aujourd'hui, comme la télépathie et des pouvoirs avancées de la pensée.

Depuis lors, des gens mauvais ont créé une fausse sensation du temps pour garder ces capacités étouffées. En utilisant la science de la destruction, ils ont construit des civilisations dépendantes de choses matérielles et créé la religion pour imposer leurs règles égoïstes à une population désorientée, tandis que derrière la scène, ils monopolisent l'énergie et bâtissent des économies basées sur l'argent, au prix de nos puissantes capacités naturelles. Pendant des milliers d'années, une perte de la mémoire génétique s’est produite. Après de nombreuses réincarnations, nous voici, ayant complètement oublié ces capacités. Nous souffrons tous d'amnésie collective !

Parler de science à quatre dimensions et de philosophie peut ennuyer les gens qui n'ont aucun intérêt pour l’imagination, donc laissez-moi dire les choses simplement :
Pendant longtemps, certaines personnes ont fait de l'argent en détruisant la nature et fabriquant de manière irresponsable des produits dangereux, tout en utilisant les médias pour tromper les masses et en infligeant des douleurs horribles et des souffrances à ceux qui sont en harmonie avec la nature. L'électricité alimentant nos vies ne fait pas exception - il est bâti sur la souffrance des autres. Mais scrutez tout au fond de la boîte de Pandore et vous verrez les technologies énergétiques avancées qui maîtrisent les énergies naturelles sans détruire la nature. Avec des technologies
comme l'énergie solaire et autres énergies renouvelables, nous pouvons obtenir toute l'électricité dont nous avons besoin sans l'énergie nucléaire, à un prix avantageux également.
Nous pourrions fermer toutes les centrales nucléaires et facilement faire la différence en exploitant nos centrales hydroélectriques et thermiques à pleine capacité. Mais de puissants intérêts nous cachent ce fait.
Pourquoi ? A cause de l'argent ! L’argent ! Ces gens sont en phase de folie terminale !

Les compagnies d'électricité ont reçu jusqu’à un trillion de yens (environ 13 milliards de dollars US) de subventions du gouvernement pour construire une centrale nucléaire. Une fois l'emplacement choisi, les compagnies d'électricité arrosent d’argent la population locale.
Ils emmènent les gars dans des bars à hôtesses et les personnes âgées à des scéances aux sources chaudes.
Vin et dîner, vin et dîner ! Et ils leur mentent au sujet de la centrale nucléaire disant que ça sera bon pour l'économie locale. Ils ont en fait un manuel sur la façon d'utiliser l'argent pour diviser la communauté en partisans et adversaires.
Même les pêcheurs vendent leurs droits de pêche pour des sommes énormes.
Puis il y a un tir de barrage de relations publiques qui n'est rien d’autre que de la propagande, sur les mesures de sécurité et le secret des expériences dangereuses.
D’où vient l'argent pour tout cela ? De vos impôts ! C'est ainsi que le Japon a construit de manière agressive 59 centrales nucléaires, soit en exploitation, hors service, ou en prévision.

Cela signifie que nous vivons maintenant avec plus de 50 bombes à retardement attachées à nos corps. Si une seule explose, toute la zone autour d'elle devient inhabitable pour tous les êtres vivants, et la contamination se propage lentement partout. Ce n'est pas agréable à imaginer.
Le Japon a construit ces réacteurs sous la bannière de l’utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, mais la vraie raison est que le gouvernement veut des armes nucléaires.

En ce moment, dans la ville de Kaminoseki dans la Préfecture de Yamaguchi, Chugoku Electric Power veut construire ce qui serait deux des plus grandes centrales nucléaires du Japon, construites en gagnant du terrain sur la magnifique côte de la Baie de Tanoura. Depuis 30 ans, la population de de l'île voisine d’Iwai a combattu ces plans. Ils ont consacré leur vie à cette cause, et ils ont arrêté la construction.
Ces gens vivaient en harmonie avec la nature de leur île verdoyante depuis des générations. C'est un endroit stupéfiant, avec une histoire et une nature grandiose. Mais Chugoku Power veut ignorer tout cela et forcer la réalisation de leurs plans.
"Fukushima ?" disent-ils. "Nous n'avons rien à voir avec cela."
Jusqu'à récemment, ils ont travaillé sur cette centrale tous les jours.
Quelle bêtise ! Et maintenant d'autres entreprises qui ont fermé leurs centrales nucléaires après Fukushima veulent les redémarrer.
"Elles sont sûres", disent-ils. Que voulez-vous dire, par sûres ? Une fusion s’est-elle produite à l’intérieur de votre tête ? Ils sont en phase de folie terminale. A force de scander des "C'est sûr, c'est sûr” ils se sont eux-mêmes lavé le cerveau, comme les gens dans un culte religieux.
Quels idiots ! Mais nous avons été trompés par ces idiots, ce qui nous rend idiots, nous aussi. Nous sommes complètement pris dans leur piège!

Un grand nombre de personnes sur Twitter et Internet ergotent sur les déclarations des anti-nucléaires, mais ces types superficiels ne comprennent pas du tout la situation. C'est pathétique ! Ne dites pas que vous soutenez l'énergie nucléaire tant que vous ne connaissez pas l'histoire réelle - Hiroshima et Nagasaki, l'exposition aux radiations provenant du réacteur n °5 de Fukuryumaru, la campagne "d’utilisation pacifique" des Nations Unies à partir de 1953, qui était juste une couverture pour la course au développement nucléaire de la guerre froide entre les Etats-Unis et l'Union soviétique; les projets d'énergie nucléaire élaborés par l'Amérique et vendus au public par le journal Yomiuri et la station de télévision de Matsutaro Shoriki.
Voilà comment l'uranium est venu au Japon. Une fois que vous connaissez cette histoire, votre point de vue va changer ! Une fois que vous voyez l’impact négatif de la réaction en chaîne de l'énergie nucléaire à travers toute notre société, il va vous donner envie de vomir !
Si vous avez un cœur, en fait.

La télévision et les journaux sont des outils pour tromper le public, c’est un problème spécialement grave au Japon. Les informations à la TV sont d’une qualité absolument horrible. Ce n'est que maintenant qu'ils ont commencé à parler du plutonium - la substance la plus dangereuse au monde !
L’unité 3 de Fukushima est un réacteur pluthermal ! Du genre promu dans les publicités de Kansai Power mettant en vedette le coach de baseball Sen'ichi Hoshino. C’est un réacteur qui utilise du plutonium - c'est là que ça a explosé ! Mais le titre en première page du journal le lendemain, parlait juste de la "coupure de courant planifiée." C'est de la pure propagande !
La vie de combien de gens vont-ils sacrifier pour couvrir leurs crimes ?
Ça suffit, salopards !

Le plutonium est de loin plus meurtrier que d'autres matières radioactives.
Si vous en respirez même une petite quantité, il attaque vos cellules et détruit vos gènes, ces cellules ne peuvent plus réparer les dommages.
C'est cette substance qui a fui, mais pendant longtemps, ces salauds n’ont même jamais mentionné le plutonium. Ils ont juste continué de répéter "Il n'y a aucun risque immédiat pour la santé. Il n'y a aucun risque immédiat pour la santé." Cette phrase devrait gagner le “Prix de la Phrase de l’Année”. C'est le crime organisé commis par un gang d'assassins. Plus de vies auraient été sauvées s’ils avaient divulgué plus d'informations, et pas seulement sur l'énergie nucléaire.
Vous les auteurs des nouvelles télévisées n’êtes que les pom-pom girls aveugles de l'industrie nucléaire.
N’avez-vous aucun respect pour la vie humaine, crétins stupides ?! Ordures !

Pour l'instant, ces menteurs, ces bâtards malhonnêtes ne pensent pas à la population japonaise. Ils essaient désespérément d’imaginer des excuses pour éviter de prendre la responsabilité de ce qu'ils ont fait. C'est leur boulot. Marrant, n’est-ce pas ? Ce sont des erreurs humaines ! N'importe qui peut voir clair à travers ces foutaises !
Le monde entier regarde. L'univers entier regarde !
Maintenant, le monde regarde pour voir comment les Japonais vont surmonter cette horreur – ce que les jeunes du Japon vont faire, comment les artistes et musiciens vont exprimer cette douleur dans leur art.
Le Japon est en crise, et le monde entier l’observe, ce n'est donc pas le moment de couper les cheveux en quatre. Il est temps de se réveiller ! L'énergie nucléaire est obsolète !

Le gouvernement Suédois a été honnête avec son peuple. "L'énergie nucléaire est vouée à l'échec", disent-ils. "Nous pouvons y renoncer, mais ça sera difficile au début." Mais les gens continuent a dire non à l'énergie nucléaire, et maintenant le pays travaille pour s'en sortir sans elle !
Le Japon a déjà la technologie pour s’en tirer avec juste de l'énergie naturelle, mais ce fait est masqué par des mensonges et des propos alarmistes. A cause de l'argent ! Alors réveillez-vous ! Comment pouvez-vous être si passifs ?

À l'usine de retraitement nucléaire de Rokkasho à Aomori, des déchets nucléaires ont fui d'une piscine de 3 000 tonnes. Il y avait trop de déchets liquides à enterrer, alors ils les ont déversés dans l'océan. Pouvez-vous croire cela ? Et ils cachent cela à tout le monde.
Il y a là tellement de matières nucléaires que si jamais l’usine avait explosé, oubliez le Japon – c’en serait fini du monde entier. Rien que sur le nucléaire, ils nous cachent tellement de choses ...

Ces coupures de courant planifiées dernièrement étaient scandaleuses.
Ils ont volontairement fait cela pour tromper les gens en leur faisant croire qu'ils ont besoin d'énergie nucléaire. Des gens sont morts à cause de ces coupures, mais à quoi ça sert ? Le Japon a tellement d'énergie électrique que de plus en plus de maisons et de bâtiments n’utilisent plus que l’énergie électrique.

Pensez-y, tout le monde. Le Japon a des sources chaudes, presque partout, donc il y a beaucoup d'eau chaude souterraine pour l'énergie géothermique !
Le Japon est une nation insulaire, et nous avons créé la technologie pour produire de l'énergie illimitée à partir des marées.
Le Japon a aussi des lignes haute tension high-tech pour transporter l’énergie qui pourraient presque éliminer les pertes d'électricité - les lignes que nous utilisons aujourd'hui pour transmettre l'électricité provenant des centrales à vos maisons et édifices de bureaux causent beaucoup de pertes de puissance !

Nous autres Japonais avons une technologie impressionnante !
Si nous avions l'argent pour tout ça, alors nous pouvons absolument atteindre l'objectif d’utiliser seulement de l'énergie naturelle. Alors pourquoi ne le faisons-nous pas ? A cause des armes nucléaires et de l'argent ! Sale argent damné ! Et l'argent qui cause une frénésie de consommation ! Les compagnies Japonaises d'électricité sont des monopoles, donc elles sont illégales ! Pourquoi payez-vous tous des impôts ? C'est une question d'argent, d'argent, d'argent ! Bien sûr, l'argent est important, mais il y a des choses plus importantes que l'argent !

Vous pouvez acheter une maison, mais vous ne pouvez pas acheter un foyer.
L'argent vous achète une montre, mais il ne peut pas vous acheter le temps.
Vous pouvez acheter un livre, mais vous ne pouvez pas acheter la connaissance. Vous pouvez acheter un lit, mais vous ne pouvez pas acheter le sommeil. L'argent paie le médecin, mais il ne peut pas guérir la maladie.
Acheter de l'électricité détruit la nature.

Beaucoup de gens se sentent frustrés parce qu'ils veulent aider, mais tout ce qui leur vient à l’esprit est d’envoyer un don. Donner de l'argent est une bonne chose, mais combien de gens pensent à la manière dont cet argent est dépensé ou qui en bénéficie ? Beaucoup de gens envoient des dons par culpabilité, mais ils ne s'intéressent pas vraiment.

Une chose que nous pouvons faire est de démocratiser l'énergie électrique. À Kyoto, où que vous creusiez un trou vous trouvez une source chaude, donc la ville pourrait créer un réseau électrique où chaque communauté a sa propre source chaude pour produire de l'électricité. Est-ce que ça ne serait pas génial ? La géothermie a ses inconvénients, mais les collectivités peuvent décider de ce que serait un juste équilibre.
Kyoto a aussi des barrages, donc un temps nuageux n'est pas un problème, et les barrages peuvent transformer la pluie en davantage d'énergie hydroélectrique. Avec tout cela, Kyoto pourrait générer l'énergie électrique dont elle a besoin sans nuire à la nature. C'est cela la démocratie électrique.

Bien sûr, un tel projet aura besoin de capitaux, ainsi que de discussions approfondies et de transparence, afin que chacun puisse voir comment les dons, les subventions et les impôts sont utilisés. En travaillant ensemble, nous pouvons le faire ! Les gens voudraient faire un don si c'était pour une bonne cause et s'il y avait de la transparence.
Les arnaques aux dons existent. Vous ne pouvez pas faire confiance à une société juste parce qu’elle est importante. En fait, les grandes entreprises sont les meilleures pour les escroqueries. Je déteste dire ça, mais il y a une quantité lamentable de malhonnêteté aujourd'hui au Japon.

L'énergie nucléaire a alimenté nos vies quotidiennes, et ignorant de la situation, nous avons laissé cela se produire. Alors que nous nous amusions, les ingénieurs ont conçu des centrales nucléaires. Ils connaissaient les dangers mieux que personne, et ils ont été bien payés, alors peut-être qu'ils ont fait le meilleur travail possible. Peut-être que je devrais me sentir reconnaissant envers l'énergie nucléaire, mais je ne peux pas - pas avec tous les mensonges qu'on nous raconte. Des personnes irresponsables nous ont laissé des déchets contaminés qui vont affliger le pays pour qui sait combien de générations.
Les compagnies d'électricité, l'Agence de Sécurité Nucléaire et Industrielle, les bureaucrates, les politiciens, banquiers, dirigeants d'entreprises, les médias de masse, et les scientifiques du gouvernement courent tous après l'argent comme des personnages dans une comédie. Mais c’est trop pénible à regarder encore !
Si nous poursuivons la vérité et gardons ces criminels à l’oeil, si nous ouvrons les yeux sur la réalité pour voir comment les choses doivent changer, nous allons être capables d’avoir des regards créatifs et d’apporter des idées concrètes. Nous allons également voir comment tout ce que nous avons perdu depuis des milliers d'années peut être retrouvé, même si cela prend des milliers d'années.

Mais quoi qu'il arrive, nous n'avons plus besoin d'énergie nucléaire.

Rester apathiques et crédules ne fera que nous conduire à la destruction !
Ce n'est pas le problème de ne pas avoir assez de puissance électrique, parce que vous pouvez vivre sans électricité, mais vous ne pouvez pas vivre sans la nature. Des dommages irréversibles ont déjà été réalisés. Je ne parle pas de se sentir désolé pour les animaux et les plantes lésées par nos manières égoïstes, car vous savez pour qui nous devrions vraiment être désolés ?
Les enfants ! Ils sont notre avenir ! Si nous ne les protégeons pas, qui diable le fera ?
Cinquante, cent, ou deux cents ans à partir de maintenant, les gens pourront regarder en arrière à notre époque et dire: "C’était une bande de Hitlers ! Une bande de maniaques génocidaires !" Si nous voyons la vérité derrière les mensonges, nous pouvons changer le monde du jour au lendemain sans violence !

Peu importe combien de détours nous prenons, ou combien de fois nous renaissons, l'objectif reste le même : l'amour ! l'amour !
Ce n'est pas seulement un mot banal, et ne soyez pas gêné de le dire : "Amour!"
L'amour est ce dont nous avons besoin !
Criez-le : "AMOUR !"
Criez-le : "AMOUR !"

Criez-le : "AMOUR !"
Criez-le : "AMOUR !", SALAUDS !

Maintenant, laissez les salauds vous entendre !
"SALOPARDS !"
"SALOPARDS !"
"SALOPARDS !"
"SALOPARDS !"
"SALOPARDS !"
"SALOPARDS !"
Très bien, maintenant levez-vous et faite entendre votre voix !

PLUS JAMAIS D’ÉNERGIE NUCLÉAIRE !
PLUS JAMAIS D’ÉNERGIE NUCLÉAIRE !
PLUS JAMAIS D’ÉNERGIE NUCLÉAIRE !
FERMEZ TOUTES LES CENTRALES NUCLÉAIRES !

Éliminez l'énergie nucléaire maintenant !

Camera & montage : Tatsukawa Shinsuke, Masashi Nagara
Son : Slim Chance Audio, Yuske Nakajima
Direction : Shoji Goto
Traduction Anglaise : Paul R.Kotta, Minako Yoshino

Traduction Française : Kna - Merci pour leur aide à
Tokyobrowntabby, Les Veilleurs de Fukushima
(http://lesveilleursdefukushima.blogspot.com/)
Sous-titrage : Kna

lesveilleursdefukushima.blogspot.com




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04/02/2012

Révolution énergétique : des Bretons à la pointe

Source :

http://www.telerama.fr/monde/revolution-energetique-des-b...


Le 3 février 2012 

Zéro atome, zéro pétrole à l'horizon 2030 ! Grâce à l'inventivité et la pugnacité de ses habitants, le pays du Mené, en Bretagne, s'est lancé dans une révolution verte aux résultats probants.


 
La méthanisation du lisier de porc produit de l'électricité. Assez pour répondre
à la consommation domestique du Mené.Photo : Lea Crespi pour Télérama.

Nous sommes en 2012 ; toute la France est envahie par le nucléaire. Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Bretons résiste encore grâce à une arme redoutable : la potion verte. Même si l'image agace ces irréductibles, il y a bien une pointe d'Astérix dans ce coin de Bretagne, devenu en une dizaine d'années une référence en matière énergétique. Dans les vertes collines du pays du Mené, dans les Côtes-d'Armor, sept villages de granit réussissent une révolution douce et de bon sens, faite de chaudières à bois, d'éoliennes, d'huilerie de colza ou d'usine de méthanisation. Avec, en ligne de mire pour 2030, une autonomie énergétique totale. Zéro atome, zéro pétrole... et sans retour à la bougie.

Comment ce projet culotté, à rebours du modèle nucléaire dominant, a-t-il germé là, dans ce pays longtemps défavorisé par ses sols pauvres et son relief accidenté ? Sans doute parce que l'énergie, avant de devenir un projet économique et écologique collectif, fut d'abord celui d'une poignée d'individus à forte tête, quelques agriculteurs-pionniers-explorateurs portés par l'envie de sauver leur pays.


 
Michel Fablet, maire du Gouray, et sa chaudière à bois. Dominique Rocaboy,
patron de l'usine de méthanisation Géotexia. Photo : Lea Crespi pour Télérama.

« Soit on se prenait en main, soit notre territoire allait mourir, car on cumulait les handicaps », résume Dominique Rocaboy, le défricheur, l'un des premiers agriculteurs en France à s'être équipés de panneaux photovoltaïques, pdg de l'usine de méthanisation Géotexia. Non seulement Le M­ené dépendait d'une monoactivité – le centre d'abattage Kermené, qui emploie près de la moitié des six mille cinq cents habitants –, mais il devait affronter une urgence : la pollution des sols, due aux excédents de lisiers de porcs. « Le déclic a eu lieu en 1995, au Salon des fourrages de Plessala, un vrai laboratoire d'idées qui a accueilli quarante-trois mille personnes. »

Réunis au sein du MIR (Mené initiatives rurales), qui regroupe élus, agriculteurs et associations, nos aventuriers multiplient alors les voyages d'études en Europe. Et notamment à Güssing, bourgade déshéritée de l'Autriche rurale qu'un maire visionnaire décida d'affranchir du p­étrole et du déclin, il y a vingt ans, et devenue le premier village vert d'Europe, 100 % autonome grâce aux énergies renouvelables.

Les pionniers du Mené en reviennent convaincus, ils utiliseront ce qu'ils ont sous leurs pieds avant de chercher ailleurs : les déjections de porcs et les boues issues de l'industrie agroalimentaire. Ils choisissent un procédé encore peu utilisé en France : la méthanisation, qui consiste à laisser fermenter les déchets sans oxygène pour en tirer des biogaz (surtout du méthane et du CO2) et produire de l'électricité ! En activité depuis la mi-décembre, Géotexia, qui est détenue à 34 % par une trentaine d'agriculteurs, traite 75 000 tonnes de lisiers et de produits agroalimentaires, et produit entre 12 et 15 gigawattheures par an, l'équivalent de la consommation électrique domestique du Mené pour une même période.


 
Marc Théry, chargé de mission énergie du Mené, et Jacky Aignel, maire de Saint-
Gouéno et fondateur de l'huilerie Menergol. Photo : Lea Crespi pour Télérama.


Chemin faisant, l'énergie verte gagne les esprits, sur l'impulsion de quelques élus. Et les initiatives fleurissent, toutes adossées aux ressour­ces du territoire. A Saint-Gouéno, un autre pionnier, l'agriculteur et maire Jacky Aignel, se plonge dans « les anciens manuels de M. Diesel, qui a tout inventé à partir de l'huile de ricin ! ». Il crée l'huilerie Menergol, qui propose une alternative au pétrole par la pressurisation à froid des graines de colza. « C'est interdit en France pour les voitures individuelles, à la différence de l'Allemagne. Mais on peut alimenter plus de trois mille tracteurs, soit trois fois nos équipements sur la communauté de communes. Et avec les déchets des graines, on produit des tourteaux de colza pour nourrir les bêtes. Résultat : on n'importe plus de soja brésilien, on se réapproprie les moyens de production, on diminue la longueur des circuits de distribution et nos émissions de CO2 ! »

Des chaudières collectives, alimentées avec du bois produit localement, chauffent logements et bâtiments publics. Ajoutez des panneaux photovoltaïques, des éoliennes. « Les énergies renouvelables couvrent 25 % des besoins de la communauté de communes ; on vise les 75 % pour 2020 et les 100 % pour 2030 grâce également aux économies d'énergie, sourit Marc Théry derrière sa belle moustache blanche. Avec le seul éolien, nous pourrions produire assez d'électricité pour alimenter les habitants de Saint-Brieuc ! » Si le projet du Mené s'est épanoui, c'est aussi grâce à lui : polytechnicien, ex-pdg de Rowenta et Somfy, et devenu, par le hasard d'une maison achetée dans la région, chargé de mission énergie du Mené !

“Les collectivités ont peu de moyens.
Mais la détermination de certains élus et de
certains citoyens y supplée. L'avenir est à une
énergie décentralisée et démocratisée.”


« L'enjeu énergétique est au cœur des territoires, résume-t-il, mais les collectivités ont peu de moyens et pas de grand pouvoir légal. Mais la détermination de certains élus et, de plus en plus, de certains citoyens y supplée. L'avenir est à une énergie décentralisée et démocratisée. » Cent quarante familles, mini-entrepreneurs énergétiques, viennent d'investir ensemble dans le prochain défi du Mené : un site de six éoliennes. Le pouvoir (et l'électricité) au peuple, en somme.

« Nous refusons de rester atomisés, dans les deux sens du terme », lance le maire, Jacky Aignel, qui énumère les autres projets à venir, la construction de logements énergétiquement autonomes, une ZAC consacrée aux énergies renouvelables. Avec Dominique Rocaboy, il vient de se remettre à l'anglais pour animer un réseau européen de petites communes rurales pour la neutralité énergétique. Pas question d'« opposer le local au global, mais si on n'est pas costaud dans le local, on ne sera rien dans le global ». La potion verte pourrait bien irriguer le reste de la France.

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Weronika Zarachowicz
Télérama n° 3238
Le 3 février 2012

Greek crisis - Carnet de notes d'un anthropologue en Grèce

Source : http://greekcrisisnow.blogspot.com/2012/02/farine-et-neig...

Farine et neige

 

 

 
Grèce - Thessalie - 02/02/2012
Il neige abondamment chez nous depuis mercredi. De Salonique et par endroits, jusqu'au sud du Péloponnèse. La mauvaise réputation du mois de février n'est plus à faire. Au beau milieu de ce mois de Gamélion chez les anciens, mais nous ne célébrons plus les mariages comme eux. Nous ne célébrons plus grand-chose tout court.
 
 
 
Nous n'aimons pas la neige et ce jeudi matin en Grèce centrale, y compris en plaine, nous en avons pratiquement un mètre au sol. Si on y ajoute la Troïka et les siens chez les «nôtres», c'est encore pire. Car déjà tôt mercredi matin, la compagnie d'électricité a coupé le courant à des dizaines de foyers à la bourgade de Neochori du département de Serrès, frontalier avec la Bulgarie. Ce village, dans sa totalité pratiquement, avait refusé de payer la nouvelle taxe, incorporée aux factures d'électricité depuis l'automne dernier. Devant le tollé général en plus du direct à la télévision, et par -10°C, la machine a fait partiellement marche arrière. Ailleurs dans le pays, des syndicalistes électriciens ou retraités, rétablissent le courant passant outre. Certes, pas partout. Les foyers sans électricité se comptent désormais par milliers, pas seulement à cause de la taxe … électrocutante, mais parce que tout simplement, les habitants n'arrivent plus à régler leurs factures. Le principal syndicat chez les électriciens, GENOP, vient d'annoncer jeudi matin que si la compagnie décide d'appliquer la loi sur la taxe immobilière, elle doit alors priver de courant 500.000 foyers (www.skai.gr).
 
 
 
Étant à moitié dans l'échec, et complétement embourbés, les para-gouverneurs Papadémiens, ont fait adopté au «Parlement» dans la nuit du mardi au mercredi, leur nouvelle trouvaille : au bout de quatre mois de non versement de cette nouvelle taxe, le fisc ouvrira la procédure adéquate, allant jusqu'à la saisie du bien immobilier en question. Andreas Andrianopoulos, homme politique appartenant à la pensée néo-libérale … sérieuse, avait déjà prévenu de ce dérapage en octobre dernier : «Pour éviter le pire et devant ses échecs, le gouvernement se résout à saisir au fond la propriété privée, en imposant les biens immobiliers de façon impitoyable. C'est une violation de la démocratie et des droits élémentaires, dont la propriété qui constitue un droit sacré» (http://www.newsbomb.gr/opinions/story/79584/boyliazoyme-g... – Andrianopoulos est associe en tant que chercheur «Public Policy Fellow», au Woodrow Wilson Center à Washington - www.andrianopoulos.gr).
 
 
 
La tension monte alors d'un cran. J'ai entendu les gens au café du coin hier avant la neige, se déclarant très déterminés: «Qu'ils viennent saisir, nous avons nos fusils de chasse et ils sont chargés...». Stathis, artisan - petit commerçant en faillite, s'est montré pourtant plus perplexe : «Eh les gars, moi j'ai payé la taxe de l'électricité car je ne veux pas avoir des embrouilles avec le fisc. Mon atelier où j'employais six personnes est en faillite depuis octobre comme vous savez, donc je dois de l'argent à la sécurité sociale, aux impôts et aux banques, je recherche plutôt … où me planquer... ». Ce Stathis n'a pas été un grand tricheur, ce qui est également bien reconnu de tous ici. Il n'a, ni compte en Suisse, ni deuxième maison, ni deuxième voiture, ni de deuxième chance finalement. Certes, la gestion de son entreprise n'était pas toujours très brillante, mais travaillant également lui-même du matin au soir, il n'a jamais voulu laisser ses ouvriers sans salaire. Originaires tous, du même village, c'était aussi une question d'honneur, d'orgueil même. Je ne dis pas de solidarité, car elle n'est pas si naturelle, sauf entre membres d'une parentelle, d'un clan et encore. La méta-culture pré-bancaire, (et «prêt bancaire» pour certains), a eu aussi comme conséquence dans les campagnes, la désarticulation de certaines solidarités, disons organiques, accentuée par le modèle unique et imposant, du consommateur orgueilleux. Donc Stathis avec son ex-entreprise d'ameublement ne sauvera peut-être pas … les meubles. Il attend seulement la suite, résigné mais souriant. «Nos parents ont vécu l'enfer jadis, qu'ils aillent se faire f... ces gouvernants et l'euro». Et au café, on a trinqué. «Amen» !
 
 
Car le père de Stathis fut résistant durant la précédente occupation. Partisan aux rangs du Front National de Libération (EAM), la plus importante structure politique armée en Grèce entre 1942 et 1946, animée par le Parti Communiste, conserve bien ses souvenirs. Le vieux Pavlos, c'est le nom du père de Stathis, raconte encore ces années, sans la moindre émotion dans la voix : «On crevait ou on tuait, puis en 1947, durant la Guerre Civile, j'ai dû faire mon service au sein de l'Armée Nationale, l'armée de l'État quoi, contre les communistes, pendant ce temps, mon oncle, communiste, était déjà en exil sur une île de l'Égée. Nous avions souffert tous, et cela nous rattrape, car le temps dur s'en va, mais il peut revenir, comme le vent de la montagne, là, en face». Pavlos, né en 1917, était même sorti hier matin avant la neige, pour se préparer un peu de petit bois, a-t-il dit, son fils.
 
 
 
Mais la nouveauté se trouve peut-être en train de constituer ses munitions ailleurs. Non pas dans les armes, mais dans les représentations. Ainsi Stathis, tout comme son père, sympathisants P.C. tous les deux, n'ont plus la ligne si dure. Autrement-dit, ils n'obéissent plus aussi facilement aux vues d'en haut. «Rester politiquement seuls n'est pas forcement une bonne chose», disent-ils, se démarquant ainsi de la position isolationniste du P.C grec, vis à vis des autres mouvements ou partis anti-Mémorandum. Puis, Christophoros, le gendre de Stathis, ex-cadre local au PASOK (le P.S. Papandréen grec) partage ce même avis. Et il n'a plus aucun lien avec le PASOK. De toute façon, toutes les organisations de ce P.S. bien balkanique, se sont … balkanisées jusqu'au bout. En réalité, elle sont dissoutes, ce parti n'existe plus, il n'y a que ses dirigeants, les députés, les ministres, et leur liquide amniotique, encore juteux ! Mais jusqu'à quand ?
 
 
 
Seuls certains retardataires de l'histoire dans ces campagnes, issus de la droite dite classique, espèrent et se disent prêts à voter pour le chef de «leur» parti, la Nouvelle Démocratie de Samaras. C'est ainsi que Samaras et sa Nouvelle Démocratie, vieille de 37 ans déjà, espère «gouverner» notre planète des singes au jour d'après. Courte vue pour une ambition minable. Seul l'ancien maire de la bourgade ici, parait-il, avait mieux prévu faisant dans le … développement durable. Avant la reforme réunifiant sa commune avec celle de la ville voisine (reforme désastreuse partout dans le pays), eh bien, cet adepte de la Nouvelle Démocratie, s'est retiré de la vie publique, ayant préalablement augmenté sa fortune personnelle, selon les allégations au moins de ses concitoyens, de cinq millions d'euros en deux mandats.
 
 
 
Hier, dans un autre village assez proche, les discussions n'ont guère varié. Sauf que le climat était lourd, à cause du décès d'un de leurs, la semaine dernière. Un homme la quarantaine, père de deux enfants, fut tué par un arbre à proximité de la rivière. Il était en train de le couper pour en faire du bois de chauffage. «Tout le monde le fait, même sans autorisation, sinon on va mourir aussi de froid. Et toutes ces interdictions c'est de la foutaise, du temps de la guerre et avant, dans les années 1930 et jusqu'aux années 1960, nos grands parents coupaient les arbres de la même façon et pour la même raison, personne ne venait alors nous faire la loi, nous étions bien chez nous...».
 
 
 
Nous voilà donc au milieu du gué. Non pas de la restructuration de la «dette», mais de nos vies. Jusque là, nombreux ont été ceux, qui croyaient le Mémorandum s'épuisant, entre deux débats à la télévision et quarte pétitions par jour sur internet. D'autres encore, se disaient bien, qu'enfin toutes ces grèves répétées et les manifestations parfois massives, apporteraient de l'eau au moulin de la révolution. Décidément il n'y a, ni révolution ni moulin, mais c'est de la farine que nous manquons désormais. Certains analystes encore, ayant occupé les médias alternatifs, présumés anti-Mémorandum, pensaient peut-être en faire carrière ainsi, mais seront-ils sinon, les seuls scénaristes du prochain film ? Et que dire des employeurs qui ont cru avoir trouvé le moment propice dans la nouvelle pédagogie de l'esclavage, supprimant les salaires à leur personnel restant, État compris, que vont-ils pouvoir récolter finalement ?
 
 
 
Parmi les nouvelles du moment, on distingue celle, rapportée par le reportage issu des hôpitaux. Un agent hospitalier (ambulancier dans un établissement public), découvrant sa fiche de paye de Février, et son salaire s'élevant ainsi à 250 euros, après maintes déductions et réductions, il a subi un arrêt cardiaque et … il a été sauvé, seulement parce qu'il se trouvait sur son lieu de travail. Ainsi ranimé, il pourra rappeler à nos dirigeants politiques d'abord, à Madame Merkel ensuite et aux bancocrates surtout, qu'effectivement ... «Arbeit macht frei»; quant au chômage n'en parlons plus !
 
 
 
Dans nos médias depuis deux jours, on revient également sur ces vols massifs de gasoil à répétition, en Crète et ailleurs, à tel point que certains engins de déneigement se sont retrouvés étant à sec. Sur l'île de Minos même parait-il, que certains voleurs n'ayant pas trouvé de gasoil dans le réservoir d'un camion, ils ont alors mis de la terre pour s'en venger. Donc cela devient très «tendance» que de mettre des vigiles partout, autour des engins, à la gare, derrière le poulailler. Heureusement qu'une Association pour la Protection des Animaux Sauvages, s'est émue et à juste titre, de la mort d'un chat sauvage (Felis silvestris silvestris) au Nord du pays, nous rappelant un peu ... nos émotions de l'avant-guerre (quotidien Ethnos - www.ethnos.gr - 01/02/2012).
 
Felis silvestris silvestris
 
Nous apprenons tout de même qu'il y a toujours ces courageux grévistes dans certaines usines et entreprises, comme les métallos du Pirée, mobilisés depuis plus de 90 jours et bien d'autres, dont les médias autorises ne s'attardent pas trop. Ces gens demeurent pourtant très déterminés. Lorsqu'ils montent sur Athènes, pour encercler par exemple la villa de leur patron dans les quartiers huppés sous la neige, ou lorsqu'ils protègent leur entreprise fermée mais occupée. Ils disent qu'ils n'ont plus rien à perdre et ainsi, ils iront jusqu'au bout. Mais encore lequel ?
 
 
 
Car ces temps-ci, nombreux sont également, ceux qui acceptent la soupe populaire épiscopale sans avoir jamais apprécié les ecclésiastes dans le passé, mais ils n'ont plus d'autre choix. Mercredi soir déjà, sur la chaîne de la télévision régionale de Volos (en Thessalie), entre deux déneigements réussis, le représentant syndicaliste des enseignants, relevait un autre bout de la couverture pédagogique du Ministère : «Il y a six mois, notre Ministre de l'Éducation, niait la réalité de la malnutrition dans laquelle se trouvent nombreux enfants à l'école, déclarant qu'il s'agissait de la mauvaise propagande syndicaliste. Elle en revient aujourd'hui, et elle réclame notre contribution à son programme urgent, c'est à dire, la mise en place et la distribution des mini-repas aux élèves, par un système de tickets d'alimentation, suivant certains critères. Nous disons oui à Madame la Ministre mais attention. Cette mesure doit être globale, c'est à dire concerner tous les élèves si possible. Car nous avons constaté que les enfants ont aussi  leur dignité, et qu'ils n'avouent pas facilement avoir faim. Il y a la honte également. Donc, soit nous devons deviner, soit nous devons établir une enquête pour comprendre la situation des familles et cela dépasse notre rôle et surtout nos possibilités. Hier encore, j'ai donné en cachette, une pièce d'un euro à un enfant, afin qu'il s'achète un croissant à la cantine de l'établissement. Il venait de prendre un médicament antibiotique et il n'avait rien mangé depuis la veille au soir. Je dois vous dire que certaines cantines, enregistrent une baisse de 60% de leur fréquentation. D'autres, réservent une partie de leurs produits à la distribution gratuite connaissant désormais les … cas les plus dramatiques. Un désastre... », (en Grèce, il n'y a pas de cantines scolaires, organisées par les services municipaux, seulement ces mini-cantines, proposant sandwichs et autres «repas» rapides, gérées par leurs propriétaires – entrepreneurs si on peut dire, donc tout est payant).
 
 
 
Restant alors dans notre grande bataille pour la nutrition, et dans ce cadre, le président de l'Union syndicale Paysanne, Tzanetos Karamichas de son coté, vient de déclarer aux journalistes (www.in.gr), «qu'un retour à la monnaie nationale n'est pas synonyme de catastrophe alimentaire, et qu'il faut arrêter de calomnier les producteurs, car en réalité et en moyenne, nous sommes auto-suffisants, à hauteur de 94%». Est-ce vrai ? Si oui donc, nous pouvons alors sans parmesan et sans Papadémos aux commandes ?
 
 
 
Notre gouvernance imposée, tout injuste qu’elle soit, elle devient petit à petit insignifiante pour beaucoup d'entre nous. Les mesures d'austérité, les négociations, les chiffres, les taxes, perdent toute signification aux yeux de ceux qui se battent pour la survie. À noter que le regard sombre de ces concitoyens justement, n'est plus du tout correct, ni politiquement, ni autrement. Il y a comme un parfum de déshumanisation qui plane dans l'air frais. Coïncidence ou pas, sur les ondes de notre unique radio culturelle et musicale, on diffusait hier, une émission spéciale sur la musique sous la République de Weimar, après une émission consacrée à Théo Angelopoulos. Peu avant sa mort il avait exprimé ses profondes inquiétudes : «Notre époque est devenue très sombre. Mais c'est aussi de notre faute, car collectivement et au niveau politique, nous avons négligé la culture, un choix mortel finalement».
 
Mikis Theodorakis et Manolis Glezos - Athènes 01/02/2012 - (source www.epikaira.gr)
 
Pourtant mercredi dernier à Athènes, Mikis Theodorakis, Manolis Glezos (héros de la Résistance - de 1941-1944), et bien d'autres, ont annoncé publiquement la transformation du mouvement «Spitha» - (l'Étincelle), en un front de Résistance plus vaste et mieux organisé. «Nous ne sommes pas un parti – a dit Mikis Theodorakis – seulement nous voulons en quelque sorte fédérer toutes les organisations qui luttent contre la Troïka et les politiciens traîtres, mais évitant les clivages partisans entre nous». Manolis Glezos a pour sa part formulé un appel destiné aux partis (de la gauche), «pour enfin soutenir cette action en participant, mais mettant de côté, tout esprit dirigiste».
 
 
 
Au même moment pratiquement, le Ministre Délégué à l'Économie, Pantelis Oikonomou, annonçait la suppression d'une taxe dite «taxe sur les produits de luxe» pour tout véhicule non utilitaire importé, dont la valeur dépasse les 20.000 euros. Décidément, y compris dans ce pays ... la farine du diable ne fait pas de bon pain, et nous, entre farine et poudreuse, nous déneigeons alors depuis ce matin par nos propres moyens.
Grèce - Thessalie - 02/02/2012

02/02/2012

all-Chimies de Jean-Louis Millet

Chimies de ces réactions spontanées et étranges
entre rêves et Vie
accoucheuses de réalités subtiles,
veuillez noter :
 
les gazouillis de papillons mordorés dans les cages de béton des villes ;
les oiseaux promis à la pierre ;
la  connivence des lunes aux trains des nuits du monde ;
les intérieurs de lune dans un soir d’ostensoir blanc ;
l’ennui des étoiles filantes jeté dessus les choses ;
les voleurs de nuit avec du vent plein les bras ;
les signes de cris, signes de croix, signe d’effroi ;
la face d’iode rubicond de l’effet d’à force d’amiodarone ;
les battements du cœur pulsant sous l’ongle de l’annulaire gauche au cœur de la nuit ;
les rêvéveils matin-calins mêlés de Brahms et de sueur ;
les draps ornés des dessins fous de l’herbe de son corps ;
les caresses de sa pierre de chair brûlante et lente ;
la parole des oiseaux transparents affamés au jour de son ventre ;
le cri de pierre étouffé aux échos concassés  de l’accordeur de silence ;
l’enclume du silence que seul un rêve sait attendre jusqu’à l’ivresse ;
l’ombre du son unique où se reposer du silence ;
le silence horrifié des pierres d’une lapidation ordinaire originaire d’Iran ;
la poussière rouge du souvenir de la liberté d’une ville bleue ;
le ciel cessant soudain son incessant ballet de couleurs sur le doux d’un gris monochrome ;
les chevaux du vent aux échelles de pluie ;
le fleuve des amants de la vie ;
l’eau qui coule et ne revient pas ;
la patience de l’eau dans le sillage vertigineux du fabuleux filet d’absurde ;
la couleur vide des yeux des gens à l’écoute du bruit de l’eau ;
l’œil de la foule qui vous saisit à rebrousse-peur ;
les hommes polychromes du pays Terre ;
l’angoisse du réel d’un constructeur d’imaginaire conjureur de mots ;
l’éclat d’émaux mêlés de ces mots conjurés ;
le  démon  dément d’un démiurge démagogue ;
la luxure 4x4 de l’automate poudré à l’orée de la nuit libérale ;
la terre dévoreuse de morts ;
les quatre piliers mythiques marquants l’entrée d’un paradis des ombres ;
la recherche du message sous la pierre
la jungle familiale dans la jungle urbaine où tous les morts sont ensemble, n’importe où ;
l’ennui du deuil, comme un sépia sur le noir du néant ;
les lambeaux du rire cimetièresisédes années intactes ;
les ravages du vent ;
les hautes herbes des heures dont la chaleur tremble l’horizon ;
le ‘’Rien Quotidien’’ à l’œil-main de T. maintenu sur l’Un-différent infini des choses de la vie ;
la ‘’liberté libre’’ des ‘’voleurs de feu’’ d’Arthur R.
le ‘’dernier domicile connu : Fossé-Ville’’  de Jack K. ;
l’allégresse du rituel ‘’entrer dans un bar écouter rire les morts’’ de Charles B. ;
le ‘’j’ai en moi mille générations’’ de Jack L. ;
la gêne des gènes, arènes, arn, adn,
all-Chimies !
 
‘’…mais c’est comme ça qu’la vie est belle, mon Cœur !...’’
(saisi au vol d’une conversation d’un père et de sa très jeune fille, entre mer et granit. Ploumanac’h 23 février 2011)


Lieu du larcin :

http://www.zen-evasion.com/vers%20libres/les_chaises_dorm...

Youn Sun Nah - Enter Sandman

Le réalisateur de GasLand arrêté

Le mercredi 1 février 2012

 

Le réalisateur de <i>GasLand</i> arrêté

Le réalisateur Josh Fox.

PHOTO: Ivanoh Demers, La Presse

 

Associated Press Washington / La Presse.ca

 

Le réalisateur de GasLand, un documentaire nommé aux Oscar l’an dernier, a été arrêté alors qu’il assistait à une audience à la Chambre des représentants.

Joshua Fox tentait de filmer le déroulement de l’audience sans toutefois avoir en sa possession les autorisations requises. Il a été escorté à l’extérieur de la salle, menottes aux poignets, puis accusé d’entrée par effraction par la police du Capitole. Le résident de Milanville, en Pennsylvanie, a réalisé un documentaire portant sur les conséquences de l’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis.

Ce long métrage, intitulé GasLand, a été finaliste aux Oscar l’an dernier. M. Fox milite contre la fracturation hydraulique, une technique employée pour l’exploitation des gaz de schiste. Il est accusé par l’industrie pétrolifère et gazière de verser dans le sensationnalisme.

Les discussions du sous-comité de la Chambre sur la science, l’espace et la technologie portaient sur la fracturation hydraulique. Les démocrates ont forcé la tenue de deux votes, un premier visant à permettre à Joshua Fox de filmer les discussions, et un second pour suspendre les audiences pendant une semaine afin de permettre au cinéaste d’obtenir les autorisations nécessaires au cours de cette période.

 

Les deux motions ont été défaites par un vote soumis à la discipline de parti.

PETITION POUR SA LIBERATION :

http://action.workingfamiliesparty.org/p/dia/action/publi...

01/02/2012

L’Algérie des immolés : Le feu, moyen de revendication sociale

Source : http://www.elwatan.com/actualite/voyage-dans-l-algerie-de...

le 29.01.12 | 01h00 

 

Il ne se passe quasiment pas de jour sans que de nouveaux cas d’immolation par le feu soient signalés. On ne compte plus ces Algériens qui se transforment en torches humaines pour crier leur désarroi dans une société qui semble faire la sourde oreille à leurs souffrances. Après les harraga, voici donc venu le cycle des grands brûlés de la vie.  On est passé de l’eau au feu, et l’expression de la détresse sociale est ainsi montée d’un cran. En négatif, le tableau noir d’un peuple profondément tourmenté.

 

En épluchant les comptes rendus de presse, il ressort clairement que, contrairement à une idée largement répandue, les Algériens n’ont pas attendu Mohamed Bouazizi, l’icône de la révolution tunisienne, pour passer à l’acte. Même si l’année 2011 a connu une véritable explosion du phénomène, les immolations ont commencé bien avant. Le premier cas à avoir défrayé la chronique, faut-il le rappeler, est celui de Djamel Taleb, 40 ans, entrepreneur établi à Djelfa, qui s’est immolé par le feu, le 18 mai 2004, devant la Maison de la presse, à Alger, pour protester contre la saisie de ses biens par la justice. Le 29 octobre 2009, c’est toute une famille qui s’asperge d’essence à l’APC de Chlef suite à la démolition de sa construction jugée illicite.

L’année 2010 a été également émaillée par plusieurs tentatives de suicide par le feu. Le 10 avril, un agriculteur de 52 ans s’est brûlé vif après qu’une décision de justice eut été prononcée à son encontre par le tribunal de Remchi. En voulant le sauver, un jeune étudiant, Mustapha Benbekhti, sera mortellement dévoré par les flammes. Le 20 janvier de cette même année, trois chômeurs mettent le feu à leurs corps devant la direction de l’action sociale de la wilaya d’Oum El Bouaghi.
Cependant, il est indéniable, comme nous le disions, que l’année 2011 a enregistré un véritable pic à ce sujet. Parmi les cas les plus marquants, celui de cette femme résidant à Biskra, de condition modeste, mère de six enfants, dont quatre en bas âge. Elle a aspergé de carburant toute sa progéniture après s’être imbibée elle-même (Liberté du 21 mai 2011). Dans le même registre, on retient le geste désespéré de ce père de famille, originaire de la localité de Aïn Rahma, dans la wilaya de Relizane, chauffeur au parc communal de son état, qui, profitant que sa femme et ses trois enfants faisaient la sieste (c’était au mois de Ramadhan, le 11 août), a mis le feu à sa demeure.

Il est important de souligner que le phénomène n’épargne désormais personne : jeunes, vieux, chômeurs, lycéens, entrepreneurs, fonctionnaires… Même les imams ne sont pas en reste, à en croire cette information rapportée par le quotidien Ennahar : «L’imam de la mosquée El Makassem, commune d’El Hanaya, dans la wilaya de Tlemcen, a tenté de se suicider par immolation dès que les services de la commune, accompagnés par la Gendarmerie nationale, avaient procédé à la démolition de son habitation, construite illicitement.» (Ennahar du 2 juillet 2011).


Un instrument de revendication sociale


Le logement et le chômage sont les mobiles les plus invoqués pour expliquer ces actes. Mais en affinant notre enquête, il apparaît que le panel s’élargit à des motifs frisant parfois la désinvolture comme le cas de ce jeune de Bordj Bou Arréridj qui s’est immolé au siège de la wilaya pour s’être vu refuser un récépissé de carte d’identité (Ennahar du 28 février 2011).  
A Chréa, dans la wilaya de Tébessa, un collégien s’est embrasé dans la cour de son CEM suite au refus de l’administration de son établissement de valider le certificat médical qu’il avait présenté pour justifier une absence de 17 jours (Le Temps d’Algérie du 20 mai 2011). Dans 9 cas sur 10, les immolations se déroulent sur la place publique, en ciblant le plus souvent un bâtiment officiel : siège d’APC, daïra, wilaya, commissariat de police, direction de l’emploi, tribunal ou quelque autre institution. Cela se passe rarement entre quatre murs comme dans le cas des pendaisons par exemple, et autres suicides exécutés en solitaire.

On ne manquera pas de noter que les immolations sont devenues un instrument de chantage, de négociation ou de pression, c’est selon, et tendent à s’ériger en moyen de revendication sociale. Nous avons été interpellés en l’occurrence par la multiplication des tentatives d’immolation collectives. Parfois, c’est un groupe de chômeurs, d’autres fois, c’est un collectif de travailleurs d’une même entreprise qui entendent protester par ce moyen contre leur précarité socioprofessionnelle. C’est ce qui s’est passé en mars 2011 lorsque 10 travailleurs de la Société des courses hippiques, qui avaient été suspendus, avaient menacé de s’immoler simultanément (Le Soir d’Algérie du 17 mars 2011).

Autre fait à retenir : la communication. Les immolations s’accompagnent, pour certaines d’entre elles, d’une vraie mise en scène, d’un travail sur la signalétique et sur l’image. Le cas de Lakhdar Malki est édifiant à ce propos. Il avait pris le soin de se draper de l’emblème national et d’envelopper sa fille d’un drapeau avant de gagner le siège de la BDL pour s’immoler. Des images de son action manquée ont été prises avec un téléphone portable, et l’on retrouve cela sur facebook et sur YouTube. Notre ami Madani de Ouargla a pris des photos du jeune Mohamed Reghis qui s’est incendié dernièrement à Ouargla et ces images ont fait le tour des réseaux sociaux. Les nouvelles technologies permettent ainsi de combler un tant soit peu le déficit en images sur l’ENTV qui observe un black-out total sur le sujet.

Ce ne sont évidemment-là que quelques enseignements livrés en vrac. Il appartient à la communauté scientifique de s’emparer de ce phénomène dont on peine à cerner les contours. Pourquoi le feu ? Comment le fuel qui est l’emblème de notre richesse nationale est-il devenu une arme de destruction massive ? Des équipes de recherche pluridisciplinaires, des laboratoires spécialisés, sont appelés à se mettre au travail pour se pencher sérieusement sur la question. Des enquêtes sociologiques sont requises. La psychiatrie serait également d’un apport précieux pour comprendre ce qui se passe dans la tête d’un homme qui s’apprête à jeter sa vie au bûcher. Dans la foulée, il n’est pas interdit de réfléchir à un protocole thérapeutique à même de prendre en charge les auteurs de ces actes ainsi que leurs familles.

Bien évidemment, une réponse de type scientifique au phénomène ne suffit pas. Une réponse politique d’envergure s’impose. Au moment où nous abordons les législatives, force est de constater que l’assemblée sortante ne s’est à aucun moment donné la peine de consacrer un débat en plénière à cette tragédie. Aucune commission d’enquête n’a été mise sur pied pour disséquer publiquement le problème. «On dirait des chiens qui sont morts», nous disaient des citoyens au bord du suicide. C’est une affaire de la plus haute gravité qui appelle, nous semble-t-il, une intervention au plus haut niveau de l’Etat.


L’urgence d’une réponse politique


Il n’est pas anodin de faire remarquer qu’à ce jour, aucun chiffre officiel n’a été rendu public à propos des suicides par le feu. C’est pourtant un secret de Polichinelle que de dire que cela a pris des proportions alarmantes. Cela a dû franchir aisément la barre des 100 victimes quand on sait que le service des grands brûlés du CHU d’Oran a enregistré à lui seul 45 tentatives d’immolation, dont 43 ont succombé à leurs brûlures (Liberté du 12 novembre 2011). Le gouvernement craindrait-il à ce point de rendre publiques ces statistiques ? Cela risque, on le comprend, de porter un cinglant discrédit à sa gestion.
Nous avons fait 2500 km à sillonner le pays. Deux régions connues pour leurs richesses minières et énergétiques ont particulièrement retenu notre attention : Ouargla et Tébessa.

Les citoyens de ces wilayas se demandent à juste titre comment se fait-il qu’ils manquent à ce point de tout au moment où leur potentiel les autorise à aspirer à une vie nettement meilleure. Cela nous fait penser fatalement à cette formule de Benbitour qui a fait florès : «Un pays riche pour un peuple pauvre.» Au moment où nous célébrons le cinquantenaire de l’indépendance, l’épidémie des immolations par le feu couplée à celle des harraga sonne comme un aveu d’échec. Nous ne comptons plus le nombre d’Algériens qui nous disaient un peu partout : «Mazal ma edinache listiqlal.» «Nous n’avons pas encore accédé à l’indépendance.» Cela est sorti même de la bouche d’anciens maquisards pour qui le combat libérateur, le serment fait aux chouhada, ont été trahis. Puisse l’Algérie renaître des cendres de ses enfants…  

 

Mustapha Benfodil

SOS Tunisie: les libertés menacées

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapar...

Une trentaine d'universitaires, chercheurs, acteurs de la société civile, tous «Tunisienne(s) et Tunisien(s) de l'étranger», s'inquiètent «de la dégradation des libertés acquises par la Révolution tunisienne». Ils lancent un appel, demandant «aux autorités publiques de mettre tout en œuvre pour rechercher les auteurs (des) violences, de les traduire devant les tribunaux et d'assurer sans délai la sécurité des personnes menacées».

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L’état des libertés publiques en Tunisie appelle à la vigilance et à la mobilisation.

Nous apprenons au quotidien des violations et des atteintes répétées aux libertés fondamentales: à la liberté d’expression, à la liberté de la presse, à la liberté d’information, à la liberté de création et à la liberté de pensée.

Nous, Tunisiennes et Tunisiens de l’étranger, signataires de cet appel, sommes inquiets de la dégradation des libertés acquises par la Révolution tunisienne dont la revendication essentielle était la liberté, le travail et la dignité.

Nous sommes inquiets parce que chaque jour apporte son lot d’atteinte et de violation des libertés publiques et en particulier, celle de la liberté de la presse..

Ce lundi 23 janvier se tenait un procès, celui d’une chaîne de télévision, procès qui n’aurait pas dû exister et qui nous rappelle les sombres moments de la dictature de l’ancien régime.

Quels que soient les reproches «légitimes» d’une partie de l’opinion exprimés lors de la projection d’un film ou d’une création artistique, ceux-ci ne justifient ni la violence ni les menaces.Ces reproches ne justifient pas non plus la poursuite judiciaire d’une chaîne de télévision dans l’exercice de son travail.

Les médias, quelle que soit leur nature, publics ou privés, doivent jouir de la pleine liberté de diffusion et d’expression dans un pays libre et démocratique.

Lors de ce procès, messieurs Abdelhalim Messaoudi, Hamadi Redissi, Zyed Krichen,Salah Zeghidi, Saïda Garrach et Youssef Seddik (journalistes, universitaire et militant des droits de l’homme ), présents aux abordsdu palais de Justice, ont subi des agressions et des humiliations de la part d’un groupe de personnes dites «salafistes».

Les libertés fondamentales, avec l’indépendance de la Justice, sont les piliers et les garants d’une société réellement démocratique.

Il est inadmissible qu’une société démocratique ne soit pas capable d’assurer l’ordre public et son maintien, de surcroît lors d’un procès qui semble mobiliser le ban et l’arrière-ban de la partie qui l’a provoqué.

Est-ce normal que la sécurité des citoyen(ne)s ne soit pas assurée et que la police reste inerte dans un tel contexte?

Nous ne pouvons rester silencieux devant cette violence et nous nousjoignons à toutes les voix qui,en Tunisie, se sont élevées contre ses méthodes qui nous rappellent de tristes souvenirs.

Nous exprimons notre soutienet notre solidarité aux victimes de ces agressions et déplorons l’absence de sécurité dans ce contexte qui exigeait un minimum de prévention!

Nous, signataires de cet appel, demandons aux autorités publiques d’assumer leur responsabilité de garant du maintien de l’ordre public et de la sécurité des citoyen(ne)s.

Nous regrettons que la police attende des ordres qui ne viennent pas!

Après les incidents subis par la faculté de La Manouba et le tâtonnement dans le traitement du problème par les autorités compétentes, nous voilà à nouveau, aujourd’hui, en présence d’une inertie des autorités en matière de maintien de l’ordre public.

Nous demandons aux autorités publiques de mettre tout en œuvre pour rechercher les auteurs de ces violences, de les traduire devant les tribunauxet d’assurer sans délai la sécurité des personnes menacées.

Nous rappelons que la démocratie ne peut se construire dans un climat d’intolérance et de violence et en l’absence du respect des libertés fondamentales (libertés publiques et individuelles).

Premiers signataires:

Hichem ABDESSSAMAD, chercheur
Khaled ABICHOU, ancien syndicaliste
Najoua AGREBI, juriste

Noureddine BAABOURA, militant associatif, FTCR
Houcine BARDI , porte parole Parti tunisien du Travail
Souhayr BELHASSEN, présidente de la FIDH
Almi BEN AMEUR, militant associatif
Tarek BEN HIBA, président de la Fédération Tunisienne des Citoyens des deux Rives,(FTCR)
Alia Ben Saïd, Collectif des Femmes Tunisiennes en France
Féthi BENSLAMA, Professeur, Doyen de l’UFR d’Etudes psychanalytiques, Université Paris Diderot, IPAD
Adnane BEN YOUSSEF, membre du bureau politique du PDP

Sophie BESSIS, journaliste et universitaire
Fatma BOUVET de la MAISONNEUVE, psychiatre, essayiste, élue municipale Montrouge
Hédi CHENCHABI (militant associatif) et au nom de AIDDA

Mohieddine CHERBIB, président du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie, (CRLDHT)
Nadia EL FANI, cinéaste
Mohamed-Lakhdar ELLALA, président de l’Association des Tunisiens en France (ATF)
Chedly ELLOUMI, militant associatif, Grenoble
Mohamed-Chérif FERJANI, universitaire, islamologue à Lyon 2
Mohamed Mrad Ghadoumi, PTT France
Gérard HADDAD, psychiatre, psychanalyste, écrivain

Samia HATHROUBI, enseignante, Militante associative
Abderrazak HORCHANI BOUAZIZI, Président de l'ADTF- Association Démocratique des Tunisiens en France
Jamel JANI, Association des droits de la personne au Maghreb-Canada
Nacer Jalloul, PTT
Hédi Jilani, PTT
Jalel MATRI Union des Tunisiens de Suisse

Ali MEZGHANI, universitaire, Paris 1
Nidhal MIZOUNI, militante Droits de l’Homme en Tunisie, Grèce
Najet MIZOUNI, universitaire, Paris 8
Tarek TOUKABRI, ancien candidat PDP à la Constituante
Chadli Zaïdi, coordinateur général du Mouvement des Patriotes Démocrates en France (MOPAD), ancien candidat à la Constituante

Pour signer l’appel, envoyer votre signature à Najet Mizouni : najlin@voila.fr ou Mohieddine Cherbib: cherbib@gmail.com

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