31/05/2010
Article à propos de Point Barre no. 8
POESIE : Point Barre no. 8
"Rions ! Oui, rions promptement"
C'est en quelque sorte le mot d'ordre de la revue mauricienne Point Barre, donné aux poètes rassemblés dans sa huitième livraison. La langue des poètes mauriciens et étrangers innerve les pages de la revue littéraire et Point Barre devient un vaste champ où un monde se réinvente. Un no man's land esthétique pour inscrire le refus à travers l'ironie. Un moyen aussi de sortir de l'aliénation et de parler librement. Jeux de mots, répétitions, farces inspirées de la réalité authentique, rire de la bêtise humaine... le rire apparaît sous toutes ses formes dans Point Barre ... Riez, Maintenant ! La revue nous confirme, si besoin était, que les poètes n'ont pas fini de régler leur compte avec l'écriture de l'ironie. Selon la formule Riez, Maintenant ! des amis poètes ont livré des poèmes épars, multipliant les commentaires, les ressentiments avec des textes qui appellent à une nouvelle lecture du thème. Ces poètes ponctuent leurs poèmes d'une série de réflexions sur le rire, sur la poésie, sur le rôle du poète dans son rapport avec la langue, la culture, la société. Comme s'il en allait de la survie du poète de s'approprier la poésie comme arme. On note que certains jouent avec les mots et déjouent les forces qui assiègent nos certitudes tel Michel Ducasse : "Narguez les nantis et ceux qui sont pour/mettez les pères siffleurs de votre côté/ Et qu'ils se marrent aux vacoas tressés/ N'arrêtez pas de badiner avec les mots/ Le rire désarme et défait les puissants/ les fats, les faux-culs, les vrais bidons..." Sur d'autres, le thème donné a eu l'effet d'une psychanalyse, en révélant ce qu'il y a de plus profond en nous. Catherine Boudet commence à forer dans sa langue maternelle et exploite le thème comme une position ethnique face à la vie (Kaf N 7 Po) : 6e po - Nou la pou pran tram-train/ Somanké i va tir a nou dan malizé lo passé/ èe po - Aster maloya i degrenne pou l'Unesco/ Cospar la da a nou 5% moin la fini sov mon po/ Moin la fini sot' la mer..."Point Barre apparaît comme le lieu de toutes les contradictions et les réconciliations possibles d'une vie. Les poètes rebelles vont loin, emportent dans leur mouvement de sérieuses paroles sur l'exil, la langue, la maladie, la mort (Vinod Rughoonundun, Umar Timol, Jean claud Andou). Singuliers projets mais enrichis de nouvelles interrogations, de nouvelles constructions qui appellent une nouvelle lecture du thème. A l'écart du monde, certains livrent des textes riches en surprises et plaisirs littéraires. Mais toujours cette exigence de liberté et cette volonté de mêler les "dissemblables" : "que tout se mêle se mélange/ semer l'ange/bleu de chez Armani/ costard de travail/ babouches bleu blanc rouge/ et baguette au sésame/ que tout s'enlace/ dans l'immense orgie/ de l'humanité ..."(Cathy Garcia, Cartons Cartons Cartons).
Lisez Point Barre no. 8, peut-être comme une rencontre avec la poésie de l'aliénation délirante, riche en illustrations et plaisirs littéraires.
Norbert LOUIS
Week-End du 30 mai 2010
http://www.lemauricien.org/weekend/
09:26 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
29/05/2010
«Des enfants meurent à cause des gangsters de la Bourse » Jean Ziegler
Dans ses livres qui ont marqué l’opinion, Jean Ziegler n’a cessé de dénoncer le caractère absurde et criminel des politiques du capitalisme envers les peuples du tiers monde. Il a été le rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits de l’homme aux Nations unies de 2000 à 2008. Michel Collon l'a interrogé à Genève sur la crise, la Bourse, la faim, Obama, Israël…
Jean Ziegler interviewé par Michel Collon Source: michelcollon.infoLa crise t’a surpris ? Et du côté du public, sens-tu une évolution ? |
11:03 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
27/05/2010
L'insouciance d'un instant...
"Aujourd'hui, dans mon ermitage, j'éprouve un sentiment profond d'osmose avec la nature. Tout espace intérieur possède une ouverture sur l'extérieur. La sève des arbres, le passage fugitif des saisons, la richesse et les variations sans fin de la lumière participent étroitement à la vie intérieure. J’aime mon « aquarium de sérénité », sa relation permanente avec le jardin qui entoure la maison. (...) Je vis comme au XIXe sicècle : une cuisinière à bois et, entre maison et atelier, une source vive. La géomancie du lieu est parfaite, j'y prends racine.
(...) Pour aider à la concentration, je me suis retirée du monde. Les temps de vacuité, de perception intime sont propices au détachement. Plus j'avance, plus je recherche une banalité de la vie au quotidien qui m'offre une solitude joyeuse. Cette quête de simplicité éveille en moi une profonde réceptivité aux manifestations du vivant et de ses lectures, même infimes. C’est seulement dans cet état de sérénité quo'n peut capter la source de son coeur. Cette ascèse, j'ai mis du temps à la saisir, à la pratiquer vraiment. Entre la théorie et l'éveil réel aux mystères de la vie, l'apprentissage est si long qu'on à peine à y croire. Une chose est certaine : c'est la pratique quotidienne de l'éveil qui donne accès à l'authentique connaissance.
(...) Ce n'est que récemment que j'ai compris le principe interne, l'alchimie qui donne la vie. Pour atteindre cette peinture, plus sublime, plus divine encore, je dois toucher à une vérité intime, indicible. Travailler l'insipide. Rechercher encore l'humilité, la liberté vis à vis de la maîtrise acquise. Il faut que je devienne bendan comme on dit en chinois : « idiote » ou « bécasse »... grande théorie des maîtres taoistes. Avec le temps et l’ivresse, qui sait ? Peut-être y parviendrai-je...
Peu à peu je me suis familiarisée avec cette vie, le compagnonnage du silence et la présence du non-dit. Il devenait nécéssaire d'oublier le temps, de s'oublier soi-même ainsi que toutes pensées, opinions, cultures acquises. Je puis alors devenir "bois brut", "herbe au vent" ou "brise du printemps". (...) On se rend compte que, derrière le vide apparent du silence, la vie grouille de toute parts et c'est alors, avec pudeur et émerveillement, qu'on saisit la pense poétique. (...) Quelle puissance, quelle connaissance savante quelle complexité dans le "presque rien" d'un bourgeon ! (...) Acceuillir sur le pas de sa porte la beauté du monde, libre et sans entrave, l'insouciance d'un instant...."
Fabienne Verdier in Passagère du silence
Lieu du larcin : mon exemplaire de ce récit paru chez Albin Michel en 2003 et que je viens de terminer, j'ai beaucoup aimé.
11:30 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
20/05/2010
Survie Info n° 54. Mai 2010
Actualités
Forum Citoyen France Afrique, le 29 mai à Aubervilliers (93) Conférences-débats et grand concert gratuit
à l’Espace Fraternité (Magic Mirror) avec Apkass, slam hip-hop jazz-soul HK et les saltimbanks, chanson française naturalisée avec HK chanteur du Ministère des Affaires Populaires et Atri N’Assouf, blues-rock Touareg.
Cabaret situé 10, 12 rue de la Gare à Aubervilliers (limite Paris niveau porte d’Aubervilliers) M° ligne 12 Porte de la Chapelle + bus 65 arrêt Skanderbeg ou Bus : 54, PC3, porte d’Aubervilliers, ou bus 552, 65 arrêt Skanderbeg.
Le XXVème Sommet des chefs d’État de France et d’Afrique se tiendra à Nice les 31 mai et 1er juin prochains. Il sera une nouvelle occasion pour la France de légitimer des chefs d’Etat souvent contestés et corrompus afin de préserver ses intérêts, notamment économiques, sur le continent.Considérant que ce Sommet ne va en aucun cas aborder les questions cruciales pour le continent : promotion de la démocratie et des droits humains, lutte contre la corruption et contre le pillage des ressources naturelles, une vingtaine d’organisations des sociétés civiles françaises et africaines. (...) Lire la suite: http://survie.org/activites/campagnes-et-mobilisation/art...
Participez aux mobilisations à Nice le 31 mai et 1er juin 2010 pendant le XXVe sommet Afrique-France !
Nice accueille, les 31 mai et 1er juin, le XXVe Sommet des chefs d’État de France et d’Afrique, un moment essentiel de la politique africaine de la France. Ces sommets réguliers, qui offrent à des chefs d’État souvent criminels et corrompus l’occasion d’asseoir leur impunité, ont pour objectif de renforcer les liens politiques, économiques et militaires entre la France et ses anciennes colonies africaines, ainsi qu’avec les pays extérieurs à son traditionnel « pré-carré ». Celui-ci sera en particulier l’occasion de favoriser les « affaires », avec plus de 200 entreprises françaises et africaines invitées...Cette politique françafricaine encourage le pillage (...) Lire la suite: http://survie.org/activites/campagnes-et-mobilisation/art...
Sympathisant-e-s, adhérent-e-s, rejoignez la Course contre la Françafrique ! A vélo, de Lyon à Paris, du 3 au 13 juillet 2010
Dans le cadre de la campagne 2010 de Survie "Libérons nous de 50 ans de Françafrique", une course contre la Françafrique est organisée, pour arriver à Paris avant les dictateurs! Cette caravane de cyclistes du 3 au 13 juillet 2010, de Lyon à Paris, sera avant tout une belle aventure humaine et une opportunité unique pour partir à la rencontre de la population, pour partager et échanger sur les sujets qui nous préoccupent... Nous aimerions organiser des évènements en intérieur ou en extérieur dans chacune de nos dix étapes.On vous propose donc de pédaler avec nous 5km, 50 km et pourquoi pas ...500?
Si vous êtes intéressées, contactez Audrey via survie38@gmail ou au 06 59 06 80 54. Présentation du projet: http://www.afrique2010.fr/agenda/article/la-course-contre...
A lire
Vient de paraître: 50 ans après, quelle indépendance pour l'Afrique ? Collectif sous la direction de Makhily Gassama (avec la participation d'Odile Tobner, présidente de Survie) aux éditions Philippe Rey
De nombreux pays du continent africain, surtout dans sa partie subsaharienne, célèbrent le cinquantième anniversaire de leur indépendance en 2010. Il s'agit d’un événement dans la mesure où l’Afrique, qui a tragiquement traversé des siècles de souffrances physiques et morales, individuelles et collectives, durant deux « Grands Dérangements » – la traite négrière (le plus grand génocide de l’histoire de l’humanité) puis la colonisation – est enfin, semble-t-il, dirigée par ses propres enfants. (...) Lire la suite: http://www.philippe-rey.fr/f/index.php?sp=liv&livre_i...
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 191 (Mai 2010)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : Economie de traite
Selon un rapport [1] de l’ONG américaine Global Financial Integrity, l’Afrique a perdu, en quarante ans, plus de 1 800 milliards de dollars. Ce montant vient pour environ 5 % de la corruption des gouvernements, pour 30 % des différents trafics, drogue, armes etc. et pour 65 % de l’évasion fiscale des societés multinationales. (...) Lire la suite: http://survie.org/billets-d-afrique/2010/190-avril-2010/
Au sommaire ce mois-ci :
- LES BREVES DE LA FRANÇAFRIQUE
- EDITORIAL. Conte de fée
- DANS LA JUNGLE DES PROFITS. C'est pas sorcier, l'émission pédagogique de France3
- 2010 LIBERONS-NOUS DE 50ANS DE FRANCAFRIQUE. Lapsus révélateur
- "Si la cour du mouton est sale, ce n'est pas au porc de le dire"
- RWANDA. Les tribulations du général Lafourcade au Rwanda
- A Lire dans XXI: "L'histoire à vif, la France au Rwanda"- L'église soutient Munyeshyaka
- EN BREF.
- LA PROMENADE DES FRANCAFRICAINS
Togo: La présidentielle du 4 mars ou comment l’histoire électorale bégaie Article de Comi Toulabor paru dans Billets d’Afrique et d’ailleurs n° 190 avril 2010
Les résultats de la présidentielle du 4 mars, financée par l’Union européenne, sont tombés conformes à ceux qui l’ont précédée depuis 1990. Est-ce vraiment une surprise malgré ou à cause des précautions, minimales il faut le dire, prises à la marge pour atteindre une élection que tout le monde voulait « transparente et sincère » dans un Etat pour le moins voyou dont l’ADN se caractérise.(...) Lire la suite:
http://survie.org/billets-d-afrique/2010/190-avril-2010/a...
Agenda
SAINTES
- 10 au 16 mai 2010. 20è festival des Cultures d'Afrique à Cozes
LYON http://survie.69.free.fr/
- Mardi 11 mai. Projection débat autour du documentaire Noir Coton avec Thomas Borrell, vice-président de Survie Isère, organisé par Artisans du Monde au cinéma Comoedia, 13 avenue Berthelot. Métro Jean Macé ou T2 Centre Berthelot à 20h30
MONTPELLIER http://survielero.blogspot.com/
- Jeudi 20 mai. Projection débat d'Or noir de Patrice Roturier à 19h puis à 20h conférence-débat Les enjeux contemporains d'une histoire de l'esclavage par Eric Soriano, maître de conférences, Collectif de vigilance face aux usages publics de l'histoire, Espace Martin Luther King, 27 bd Louis Blanc, Montpellier
NANTES http://survie44.over-blog.org/
- Jeudi 20 mai. Ciné-débat Fratricide au Burkina, Thomas Sankara et la Françafrique. Documentaire de D. MAURO et T.-T. HO qui traite de l'assassinat du président du Burkina Thomas Sankara en 1987, organisé par son frère adoptif Blaise Compaoré (actuel président du pays) avec l’appui de la France. Cinéma le Beaulieu à 20h
- Samedi 22 mai. Stand associatif au Marc'Had Reizh "Village équitable" Place de la Monnaie à Nantes
PARIS http://www.survie-paris.org/
- Jeudi 20 mai.16e Réunion du collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique A la Maison des Associations du 3e, 5 rue Perrée, M° République / Temple à 19h
- Mercredi 19 mai. Tchad et armée française en Afrique avec Sonia Rolley et Raphaël Granvaud Librairie Jonas, 14-16, rue de la Maison Blanche, 13e, M° Tolbiac à 20h15
- Samedi 29 mai. Forum citoyen France-Afrique. Espace Fraternité (Magic Mirror) à Aubervillliers. Débats et grand concert avec HK et les saltimbanks (HK du Ministère des Affaires Populaires), Apkass, Atri N’Assouf de 11h-minuit
BORDEAUX http://surviegironde.blogspot.com/
- Samedi 29 et dimanche30 mai. Stand au marché africain de Pessac, dans le cadre des 20ème rencontres africaines de Pessac, place de la Vème république à Pessac centre, samedi de 9h à 19h et dimanche de 9h à 14h.
- Tous les samedis. Permanence (table de presse) place Maucaillou entre les marchés de St Michel et des Cappucins, de 10h à 14h
--
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19/05/2010
Zappons les OGM
Bonjour a tous,
La commission europeenne vient d'autoriser l'entree et la culture
d'OGM en Europe, contre le souhait des citoyens, et contre l'avis de
plusieurs etats membres.
La gouvernance europeenne nous permet de deposer une demande
officielle aupres de la Commission, pour peu qu'elle soit soutenue par
un minimum de 1 million de citoyens europeens.
Aujourd'hui, et apres 1 mois d'action, Greenpeace et Avaaz ont reussi
a rassembler pres de 610.000 signatures.
Voila le lien vers la petition :*ca vous prendra 30 secondes*, nous
laissera peut-etre une chance d'obtenir un moratoire au niveau
europeen, et d'eviter l'entree massive en Europe de cultures invasives
(elles menacent la biodiversité), potentiellement nocives pour notre
santé (de nombreux avis medicaux mettent en garde contre les
consequences de la consommation d'OGM), potentiellement dangereuses
pour l'independance economique des agriculteurs (les semences sont
cheres car brevetées, doivent etre rachetées chaque année, et
demandent l'utilisation de produits speciaux disponibles uniquement
chez les semencier), et polluantes (ces cultures necessitent
l'utilisation d'enormement de produits chimiques).
http://www.greenpeace.fr/ogmjenveuxpas/zappons-les-ogm/
Mercii!!
Et surtout,* si vous soutenez cette initiative, faites passer le message*.
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17/05/2010
ESKHATOS, Frédéric Ohlen
Pour Cathy Garcia
14:09 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
16/05/2010
POINT BARRE 8
La revue Point barre, publiée par Cygnature Ltée, avec le concours de l’Institut français de Maurice, est la première publication mauricienne entièrement consacrée à la poésie d’aujourd’hui. Elle est ouverte à tous les poètes, locaux et étrangers, quelles que soient leur sensibilité et langue d’expression ; les textes proposés sont jugés uniquement sur leurs qualités littéraires et leur conformité aux thèmes définis. Point barre compte parmi ses collaborateurs réguliers la plupart des jeunes poètes mauriciens.
Le numéro 8 de la revue, sorti le 29 avril 2010, est dédié à l’humour et a pour titre « … RIEZ, MAINTENANT ! ». Il comporte vingt-sept poèmes inédits en français, créole et anglais, agrémentés de trois illustrations originales de Delphine Leila Roux. La préface est signée Magali Nirina Marson.
Figurent au sommaire les auteurs suivants :
Dev Virahsawmy (île Maurice)
Cathy Garcia (France)
Nashreen Bundhun (île Maurice)
Denis Heudré (France)
Arnaud Delcorte (Belgique)
Nicolas Grenier (France)
Catherine Boudet (île Maurice)
Soeuf Elbadawi (Comores)
Eduardo Galhos (Portugal)
Anil Rajendra Gopal (île Maurice)
Jean-Bernard Papi (France)
Francine Minguez (Québec)
Daniel Dubé (Québec)
Patrick Joquel (France)
Giulio-Enrico Pisani (Luxembourg)
Tahir Hussen Pirbhay (île Maurice)
Shawkat Toorawa (île Maurice)
Éric Brogniet (Belgique)
Vinod Rughoonundun (île Maurice)
Alex Jacquin-Ng (île Maurice)
Fred Johnston (Irlande)
Yusuf Kadel (île Maurice)
Michel Ducasse (île Maurice)
Jean-Michel Marche (France)
Jean Claud Andou (île Maurice)
Patricia Laranco (France/île Maurice)
Umar Timol (île Maurice)
POINT BARRE
Publiée par Cygnature Ltée avec le soutien de l’Institut français de Maurice et de l’Ambassade de France, la revue mauricienne de poésie Point barre a été créée en octobre 2006 par Ming Chen, Christophe Cassiau-Haurie, Jean-André Viala, Yusuf Kadel, Umar Timol, Alex Jacquin-Ng, Gillian Geneviève et Azna Kadel.
Direction : Ming Chen
Coordination : Yusuf Kadel et Jean-Louis Boully
Comité de lecture : Michel Ducasse, Alex Jacquin-Ng, Christophe Cassiau-Haurie et Umar Timol
Illustrations originales (pour les numéros précédents) : David Constantin, Eric Koo, Gabrielle Wiehe, Alex Jacquin-Ng et Delphine Leila Roux
Révision et corrections : Michel Ducasse
Conception graphique : Azna KadeL
15:45 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
Quatre articles critiques de Jean-Paul Gavard-Perret à propos d'Eskhatiaï
Cathy Garcia-Canalès, « Eskhataï, Salines suivi de Mystica Perdita »,
Editions de l'Atlantique, coll. Phoibos, 82 pages, 18 euros.
Frontières, limites extrêmes, seuils deviennent pour Cathy Garcia une manière d’explorer ce qui tient à l’incessant devenir de son « moi ». Il n’est pas encore (ou pas encore assez) ce qui ne le confond pas avec le néant et maintient ce dernier à distance. Pour devenir il faut laisser au
temps le temps ne serait-ce que celui des « épapillonnements » qui font dire à la poétesse :
« je flaire lèche croque
ton grain de peau
accroche à mes cheveux tes grains de folies ».
Il faut donc le temps de faire l’amour, de divaguer parmi ses ruines, parfois se retirer, se mettre à l’abri de ses vagues.
Cathy Garcia nous dit : à chacun sa manière de vivre et ce n’est qu’une fois mort qu’on rentre dans la chronologie. Mais c’est au présent que l’auteure écrit autant la solitude que la fusion. C’est pourquoi nous répondons à son appel, aux injonctions de sa « Mystica Perdita » notre frangine, notre noire sœur.
POETIQUE DU PRESENT
Cathy Garcia-Canalès, « Eskhataï, Salines suivi de Mystica Perdita »,
Editions de l'Atlantique, coll. Phoibos, 82 pages, 18 euros.
Cathy Garcia écrit au présent sa propre histoire sans entrer dans les
détails. N'en surgit que la mystique et sensuelle moelle. Son présent est
riche de tout un passé et s'engrosse encore d'avenir. Ce présent poétique
actualise en nouveauté des faits et gestes antérieurs et les projette pour
que nous réfléchissions sur le sens de notre propre existence. Ce présent
transmute des causes et des effets. Et en lui la mémoire fait merveille.
Elle échappe au morcellement sinistre des instants où le présent n'est qu'un
point insignifiant entre le poids d'un passé nécrosé et la vanité d'un
avenir douteux.
Ce présent poétique est la reprise des instants écoulés par une présence qui
leur porte secours et en répond quel que soit leur poids de douleur et de
joie, de solitude ou de partage. La poésie transforme notre vie sinon en
destin en occasion de sens là où il y a le plus souvent folie qu'il ne faut
pour autant renier :
"Marcher c'est tracer des signes
Traverser des frontières
Délirer c'est sortir du sillon
Alors extravaguons »
Rappelle la poétesse. Elle nous invite à un strip-tease plus qu'intégral,
plus nu que nu :
« Dénudez-vous que l'on entende
Danser les os
Sur la musique du vent ».
Danse de vie et de mort, succession de jouissances et d'épreuves. Nous
vivons d'amour et d'eau fraîche, d'air et de lumière, de spectacles, d'amour
et d'abandon. Nous vivons de ces jouissances et de ces douleurs intimes,
intérieures, secrètes.
Nous sommes toujours à la frontière non seulement d'un qui nous sommes, d'un
qui nous devenons mais aussi du doute sur notre propre hypothèse sauf bien
sur si d'un corps à l'autre passe le rituel de vie qui fait que nous nous
sentons. Et quand l'autre corps se retire et que nous le sentons fondre, son
absence fait que nous ne vivons pas en songes de sable mais en « poissons de
sang ».
Il ne faut rien demander d'autre que ce surgissement entre jaillissement et
tsunami . Cathy Garcia nous apprend l'indépendance pour assurer la
transcendance de l'en face, de l'enfance. Son livre grave et joyeux se doit
d'être entendu comme une délivrance. Son érotisme dit l'indicible. Et c'est
par delà à un examen de conscience que la poétesse nous convie dans le jeu
du masculin et du féminin. Et si la première parole sortant d'un visage est
un « ne me fais pas de mal » c'est que la première propriété de l'animâle
est de faire le mal. Mais si l'on perçoit cela dans l'autre c'est que, femme
ou homme, le mâle nous habite également...
Jean-Paul Gavard-Perret
FAIRE CLAQUER LA LANGUE
Cathy Garcia-Canalès, « Eskhataï, Salines suivi de Mystica Perdita », Editions de l’Atlantique, coll. Phoibos, 82 pages, 18 euros.
Le livre de Cathy Garcia ne prétend pas mettre le grain de sel poétique pour aciduler l’émotion du lecteur. Elle ne lui fait pas plus miroiter la possibilité de trouver une réponse univoque et définitive à la question qui anime son livre. Son interrogation peut se résumer ainsi : « Et vous, vous savez ce qu’il en est de l’amour ? ». Et l’auteure en sait un maximum sur la question et celle, adjacente, de ses joies et de ses peines, de son brûlant et de ses glaciations. Elle s’en fait l’écho et trouve là un réservoir de sa création. Mais elle sait que si l’être dans l’amour est à la recherche d’un nouveau langage aucun grammairien ne sait quoi en dire vraiment. D’autant qu’un coup de dés jamais n’abolira son hasard. La poétesse se « contente » donc de montrer comment il bouleverse le temps, la vie et la poésie loin des images-clichés et des métaphores décolorées. Cathy Garcia ne manque pas d’audace et pour se soustraire au risque du mutisme et de l’aphasie elle cherche de nouveaux sons dans sa poésie. Bref elle fait claquer sa langue en sachant que le raclement aspiré du crachement fait aussi une belle consonance.
Par rapport aux modalités traditionnelles de la poésie Cathy Garcia contribue de manière déterminante au développement de la recherche d’un langage pluri-expressif aussi bien dans sa poésie que dans le passage d’une forme d’expression à une autre. En un contexte de massification elle remet en question la construction identitaire. Les textes qu’elle rassemble ici ose l’humour, la dérision, le corps comme ce que nous nommons faute de mieux l’âme. Tout chez elle est une affaire de « ponts » capables de suggérer les sources de jouissance ou d’accablement ou des deux à la fois. Il y a donc dans ce livre un mouvement dialectique dont l’écriture est la caisse de résonance. La culture populaire et l’expérimentation s’y croisent. Elles donnent lieu à des hybridations pour le moins étonnantes dans le tangage et certains excès capables de produire une unité et une dissémination. Se croisent et s’entrecroisent des harmonies et des désharmonies rythmées par différents éléments. Tout dans ce texte fait la navette entre diverses frontières afin que les idées toute faites craquent.
Jean-Paul Gavard-Perret
ET CATHY GARCIA CREA LA FEMME
Cathy Garcia-Canalès, « Eskhataï, Salines suivi de Mystica Perdita », Editions de l’Atlantique, coll. Phoibos, 82 pages, 18 euros.
Les poèmes de Cathy Garcia tourne autour d’elle-même mais sans la moindre effusion de l’égo. Saurons-nous tout d’elle ? Non sans doute. Mais sa silhouette féminine est mise à nu comme de l'intérieur dans un mouvement poétique rappelant parfois des "glissements" à la Bacon par des effets de déchirures qui ramène l’être à sa douleur, à sa solitude.
Par sa voix de fantômes, par ses belles épaules Cathy Garcia permet de faire jaillir de la masse brute de la vie l’écume des sensations et des émotions. On est « dans » la femme plus qu’autour par la présence de sa poésie tellurique puisque passé par le baptême du feu.
Cathy Garcia sait qu’il n’y a pas d’avènement de la poésie sans un certain sens du rite de la fusion. Mais aussi à ce sur quoi cette fusion butte : l’immobilisation du désir et son achèvement chez l’un qui entraîne l’inachèvement chez l’autre. Mais de ce dernier émerge aussi le langage poétique. C’est sans doute pourquoi chez la poétesse la nudité n’est jamais scabreuse et ne contient rien de frelaté. Loin d’une pathologie sentimentale elle offre une sensation vitale. Même lorsque celle-ci s’affaisse sous le poids de la vie des émotions plus complexes.
Le lecteur est soumis à un régime qui oscille entre le plaisir et la douleur par effet de miroir. La poésie devient un lieu sobrement lyrique d’épaississement autant que d’éclaircissement Chaque texte en sa concentration comme en ses élancements produit un renversement : ce qui est matière perd en densité, ce qui est de l'ordre de l'impalpable devient matière. On est là aux sources du langage : la forme décompose le monde pour le recomposer autrement et dans l’espoir de la chimérique expatriation du feu intérieur.
Sans aucun didactisme mais avec un sens du plaisir il n'est plus question de psychologisme mais de séries de transferts afin que chaque être comprenne que la femme est le "rempart de l'avenir" dont parlait Kandinsky mais qui terrorise le mâle. Le poésie redevient un processus actif capable de laisser naître les sensations les plus diverses.
Cathy Garcia ne met pas son travail au service d'une idée, d'un projet conçu préalablement à l'oeuvre. Il n'y a pas à proprement parler chez elle de plan de création, si ce n'est l’appel à la liberté de la sensation et de l’imaginaire au sein de l'étreinte nécessaire de la vie. De la sorte l’oeuvre acquiert une vibration spirituelle mais tout autant charnelle et quasi tactile. Il ne s'agit plus de la mettre au service de quelque chose. Il ne s'agit pas non plus de lui attribuer une simple grille de lecture symbolique. La forme poétique se génère par elle-même à travers la force "intérieure" dont témoigne la créatrice. En parfaite liberté elle métamorphose le monde dans une vision aussi ironique que douce, empreint de larmes et de volupté. Il y a là des rires et des soupirs. Dans les « sonorités » de sa poésie Cathy Garcia les fait « entendre ».
Jean-Paul Gavard-Perret
15:36 Publié dans CG 2010 - ESKHATIAÏ (Ed de L'Atlantique) | Lien permanent | Commentaires (0)
14/05/2010
Haricots verts à la datura, Leclerc chamane ?
Après Danone, Leclerc épinglé pour ses haricots verts
Kamizole. 6 mai 2010 par Lait d'beu
Source : http://www.lelotenaction.org/rubrique,haricots-verts-halucinogenes,537734.html
De la «datura stramoine» dans des boîtes de con-serve… La fin des haricots !
Je ne plaisante pas… La découverte de “Datura Stramonium L.” dans des boîtes de haricots verts – vendus sous la marque «Notre jardin» des magasins Leclerc et sous la marque U dans les magasins U - peut avoir de graves conséquences. Cette plante est non seulement «impropre à la consommation» mais surtout peut s’avérer très dangereuse. La mise en garde lue sur 20 minutes ce matin Des boîtes de haricots verts rappelées par le fabricant préconisait de consulter un médecin en cas de sécheresse de la bouche ou de vertiges après ingestion d’une boîte de haricots verts. Avant même d’aller rafraîchir ma mémoire sur Wikipedia, il m’était évident que la bouche sèche indiquait un effet atropinique marqué.
C’est bien le cas. Outre de l’atropine, datura stramoine contient d’autres alcaloïdes : l’hyoscyamine – que l’on trouve notamment dans d’autres solanacées comme la jusquiame qui lui a donné son nom, la belladone et la mandragore - et la scopolamine. Tous connus pour leurs effets atropiniques. La scopolamine étant utilisée comme anti-spasmodique et n’étant en rien un médicament anodin, tant sur le plan cardiaque – avec bien évidemment, comme l’atropine, une contre-indication absolue en cas de glaucome – que sur celui du psychisme : le Vidal parlant d’hallucinations possibles chez les sujets âgés.
Or, datura stramoine est bien connue depuis la plus haute Antiquité et même avant, s’agissant du chamanisme, pour son utilisation hallucinogène dans des pratiques divinatoires. La vénéneuse datura stramoine est réputée la plus toxique des solanacées. Je lis que «de très petites quantités suffisent pour déclencher une intoxication grave, l’ingestion de 4 à 5 g de feuilles suffit pour tuer un enfant». Bigre !
Bien que l’on sache qu’elle est utilisée par les maraîchers dans la lutte contre les doryphores – qui attaquent surtout les plans de pommes de terre pour autant que je m’en souvienne – les doryphores y pondent les œufs et les larves s’empoisonnent en se nourrissant de la plante, j’aimerais que l’on m’expliquât comment une plante dont la taille peut aller de 30 cm à 2 m de hauteur et dont – surtout ! – l’odeur est nauséabonde, peut se trouver mélangée à des haricots verts.
A mon avis, cela signifie deux choses. D’une part les maraîchers qui ont fourni les haricots verts en cause n’apportent pas suffisamment de soins à leurs cultures. Evidemment, les champs où ils font pousser leurs haricots verts n’ont rien de comparable avec les quelques rangées des jardins solognots que j’ai connus pendant les vacances dans ma jeunesse, et même sachant que c’est un sacré boulot – j’y ai prêté suffisamment la main pour le savoir – ces producteurs ne font pas preuve du professionnalisme nécessaire.
D’autre part, il semble évident que la cueillette a dû être effectuée mécaniquement comme c’est le plus souvent le cas sur de grandes exploitations. Les machines étant bien entendu incapables de discerner “le bon grain de l’ivraie”… Raison supplémentaire pour apporter beaucoup d’attention à ce qui entoure les rames de haricots verts avant le passage des machines.
Ne fréquentant que fort rarement les magasins Leclerc, je ne saurais dire ce que valent les produits de leur gamme «Notre jardin»… mais qu’il soit fort mal entretenu relève de l’évidence.
Les personnes qui auraient acheté ces produits – des boîtes de 220 ou 440 g de haricots verts extra-fins ou fins, avec une date optimale au 21 août 2013, numéros de lot commençant par L9244047, L9245047, L9247047 – sont priées de les reporter dans les magasins où elles seront remboursées… Encore heureux ! D’autre part, le fabriquant, la société BCI, à mis en place un numéro vert gratuit le 0 800 091 091.
Un autre article de 20 minutes remontant au 23 avril 2010 et que je n’avais pas eu le temps de lire apprenait que Blédina rappelle des petits pots pour bébé. J’étais assez intriguée en lisant le sous-titre «Des petits pois pour adultes ont été malencontreusement mélangés dans des préparations infantiles…». Je supposais bien que ce n’était pas la taille des petits pois qui était en cause, les légumes des petits pots étant en purée pour autant que je le sache.
Or, s’agissant de l’alimentation des bébés, la réglemen-tation prescrit un nombre de contrôles beaucoup plus important que pour les légumes utilisés pour celle des adultes, autant sur les lieux de production que dans les usines. Or, explique Blédina «Des petits pois destinés à l’alimentation courante ont été malencontreusement mélangés par un de nos fournisseurs à une partie d’un lot de petit pois destinés à l’alimentation infantile».
Malencontreusement ? J’aimerais bien les croire… Je pense qu’il s’agit bien plutôt d’un margoulin qui ne pensait pas être pris par la patrouille. Ni vu ni connu, j’t’embrouille. Ces petits pois ne viendraient-ils pas de Chine, par hasard ? L’arnaque semblant y être nouveau sport olympique national. On verra dans ce rappel un heureux effet de la “traçabilité” des produits. Je suppose que désormais le producteur en cause pourra aller se faire “habiller chez Plumeau” en ce qui concerne les contrats avec Danone, propriétaire de Blédina.
Danone n’a décidément pas de chance ! Il vient de renoncer à vanter les bienfaits pour la santé de deux de ses produits vedettes avais-je lu dans Le Monde et d’autres titres. Serait-ce la fin des fameux “alica-ments” ? Produits alimentaires des plus banaux mais parés de toutes les vertus pour la santé. Tel était bien le cas «des yaourts Activia (2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009) et du lait fermenté Actimel (1,2 milliard). Des produits représentant à eux deux presque 25 % du chiffre d’affaires du groupe».
Danone souhaitait obtenir de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) un “label santé” qui l’eût autorisé à en faire état es qualité dans les publicités. Restait à démontrer d’une part qu’Actimel améliorerait les défenses intestinales et serait utile dans les diarrhées aiguës et d’autre part qu’Activia faciliterait la digestion et le transit intestinal.
Il faut croire ces agréments loin d’être acquis d’avance car Danone - invoquant “le manque de visibilité dans l’application du règlement européen sur les allégations santé” – a préféré retirer ses demandes et annonce modifier sa communication publicitaire pour ces produits, renonçant à invoquer un quelconque bénéfice pour la santé.
Pour comprendre la décision de Danone il faut savoir que l’EFSA avait retoqué en février 2010 un autre des alicaments du groupe : l’Immunofortis - un cocktail de «prébiotiques» incorporé dans les aliments pour bébés et vanté par le groupe alimentaire Danone comme un moyen de renforcer leur système immunitaire. Il s’agissait en fait d’oligosaccharides – de la famille des fructoses, galactose, glucose et mannose – et de polysaccharides dont les plus connus dans la nature sont la cellulose et l’amidon et utilisés comme additifs alimentaires sous forme de fibres ou de gomme arabique…
Faire du poids en arguant d’un quelconque bénéfice sur la santé ! Danone soutenait en effet que l’Immunofortis – dont elle vantait les bienfaits en soutenant qu’il permettait de lutter contre les infections et les eczéma chez les enfants – produit mis au point par les chercheurs du groupe Numico, un des leaders mondiaux du lait infantile racheté par Danone en 2007. L’EFSA avait considéré que “Les preuves avancées par Danone Baby Nutrition pour affirmer que l’immunofortis renforce le système immunitaire des bébés sont insuffisantes”.
C’est ben vrai quoi : le lait d’beu est au moins aussi efficace ! Il faudrait peut-être arrêter de prendre les consommateurs pour de parfaits couillons que l’on peut enfumer grâce la pub.
Il faut savoir que l’intérêt des produits censés améliorer ou restaurer la flore intestinale - de types levures ou autres flores bactériennes non pathogènes – n’a jamais été démontré, a fortiori s’agissant de diarrhées aiguës ! Alors penser que des yogourts, fussent-ils améliorés par un apport supplémentaire de produits du même tonneau pourraient avoir un effet bénéfique relève du pur mensonge publicitaire.
En face d’une diarrhée sévère, il faut déjà chercher la cause, bactérienne ou parasitaire, prise d’antibiotiques, ou simplement diarrhées d’irritation de la muqueuse intestinale, etc. A chaque cause, son traitement spécifique. Sans oublier l’indispensable réhydratation notamment chez les bébés et les enfants. Lors des différents stages que je fis dans des services de pédiatrie de l’hôpital Hérold (aujourd’hui fermé) pendant mes études d’infirmière, nous remplacions les biberons de lait par de l’eau de riz, de la carotte et/ou de la caroube. Ce sont encore les vieux remèdes de bonne femme qui semblent les plus efficaces !
Quant à l’eczéma – dermatose allergique touchant un certain nombre de nourrissons et jeunes enfants - qu’il me soit permis de douter sérieusement de l’efficacité du cocktail tel que l’Immunofortis ! D’autant qu’il ne me semble guère judicieux d’ajouter encore davantage de sucres divers à un lait infantile.
S’ils n’ont à ma connaissance aucun rôle direct dans l’eczéma, ils ont en revanche une incidence non négligeable sur le “terrain” et point n’est besoin de se demander pourquoi le nombre d’enfants obèses ne cesse de croître avec tous les sucres divers ajoutés dans nombre de produits de l’agro-business, à commencer par le sirop de glucose. Au risque d’en faire à terme des diabétiques.
Je fus proprement ébaubie en lisant sur 20 minutes Activia et Actimel, des «alicaments» désormais coquilles vides… mais chères : Danone n’aurait pas investi moins de 12 millions d’euros de recherches, 7 études cliniques à la clef, «dont dont la plus onéreuse aura coûté 4,5 millions d’euros» ! Ben, mon colon, tout ça pour ça… Je comprends qu’ils aient les boules.
Mais comment ne se seraient-ils pas douté que c’était du pur pipeau. Pas plus de fondement que les alchimistes de jadis à la recherche de la pierre philosophale – certains abusaient d’ailleurs des dupes – ou de la quadrature du cercle. En n’ayant garde d’oublier ceux qui prétendent découvrir aujourd’hui la vis sans fin…
J’ai soigné un malade un peu déjanté qui nous l’affirmait sans rire. Avec mon interne préféré nous n’osions lui demander si par extraordinaire il n’aurait pas vécu au temps de Léonard de Vinci. mais nous rigolions sous cape et tout à fait franchement dès que la porte de sa chambre était franchie, de même manière que – il était hypocondriaque – prenant sa température plusieurs fois par jour et notant tout sur des cahiers, il n’arrêtait pas de répéter au moment de la visite : «je mouille, je mouille», parlant bien évidemment de transpiration. Mais nous l’entendions tout autrement et avions bien du mal à garder notre sérieux, surtout en guettant les réactions les un(e)s les autres du coin de l’œil… Forcément vicieux !
Franchement : regardez les photos d’une boîte de lait à l’Immunofortis. Tellement rassurantes ! Bien dans la veine de la calinothérapie actuelle, non ? Le petit ourson blanc est craquant. Après le cooconing qui semble avoir perdu du terrain, du “care” en veux-tu, en voilà !
Mon mot à moi : personnellement ça fait 15 ans au moins que j'ai boycotté totalement la bouffe industrielle, les supermarchés, les produits ménagers et cosmétiques industriels etc etc...ET je n'ai pas les moyens comme on dit, c'est juste que je mange ce que je peux réellement manger de véritable et saine nourriture... mais vous pensez que je me prive ? Me priver de quoi, de poisons, de bouffe au goût infâme masqué par des arômes à gogo ? de datura ds les harictos verts ?
12:15 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
12/05/2010
Non de non !
Je fais relai pour vous annoncer une naissance :
" Premiers feux, aujourd'hui, d'un webzine mécontent et bigrement content de naître : Non de non ! Où toutes les formes d'écriture sont appelées à chauffer le fer. Poésie, fiction, réflexion Les mauvaises herbes les plus improbables seront les bienvenues, pourvu qu'elles épicent en diable le plat de résistance, persistance, ou de tout ce que nous concoctera laffirmation dun tel refus. Refus des inerties, des piaillements, ronrons continuels ou autres présents perpétuels qui nous tiennent lieu de liberté, dexistences par défaut, de fausses fatalités. La tambouille ne sera dailleurs pas livrée à nos quatre seuls claviers, ( à B. Redonnet, Solko, S. Beau et à moi-même) mais également et surtout à lindétermination de nos invités. (Je vous invite dailleurs à vous inviter, on n'est jamais mieux invité que par soi-même! ) Pour ma part, c'est "le parti-pris de la joie de vivre" soutenant ce "non de non !", qui me frira l'encorné à lhuile de mes coudes et de ces pages. Et, comme aurait dit l'Autre, s'il avait été traduit en haut polonais : je ne sais pas davantage ce matin que hier soir doù jarrive ni où je dérive, et ça me rend si péteux et joyeux en même temps !
10:21 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (2)
10/05/2010
CHOS'E n°4
Le n°4, du mois de mai, de la revue Chos’e, d’art et de poésie, est paru.
46 auteurs s’y trouvent représentés. Ce numéro comporte 194 pages.
Il est mis en ligne à cette adresse :
http://fr.calameo.com/read/000036710a4d190566a14
Pour consulter Chos’e N°1 : http://fr.calameo.com/read/000036710247da2364251 <http://fr.calameo.com/read/000036710247da2364251>
Chos’e N°2 : http://fr.calameo.com/read/000036710e78a571ff259 <http://fr.calameo.com/read/000036710e78a571ff259>
Chos’e N°3 : http://www.calameo.com/read/00003671064572e3f7cb2 <http://www.calameo.com/read/00003671064572e3f7cb2>
Les auteurs du n°4 :
Anna de Sandre
Béatrice Machet
Carole Aubert
Catherine Landry
Cathy Garcia
Christian Alle
Christian Moreno
Christine Jeanney
Colette Merteuille
Éric Dejaeger
Érik Boullier
Fabrice Marzuolo
Florence Noël
Francesco Pittau
Frasby
Fred Johnston
Guidu Antonietti di Cinarca
Henri Droguet
Henry Chiparlart
Hervé Merlot
Iron Ikunst
Jacky Essirard
Jacques Borzycki
Jean-Luc Feitas
Jean-Marc Flahaut
Jonavin
Jos Roy et Luc Médrinal
Julie B.
Kitagawa Cristoforo
Kl Loth
Laurent Grisel
Louis Mathoux
Marc Bonetto
Marlène Tissot
Michel Brosseau
Michel Gaudrion
Mû
Myriam Laffont
Nathalie Paradis
Patrice Maltaverne
Paul Villain
Philippe Didion
Roger Lahu
Roland Thévenet
Sébastien Ménard
Serge Raynal
21:49 Publié dans CG - PUBLICATION EN REVUES | Lien permanent | Commentaires (0)
09/05/2010
J'ai lu beaucoup de littérature LATINO-AMERICAINE et CARAÏBE
Voici une liste non exhaustive, pour découvrir toute la richesse et l’inventivité de cette littérature que j’adore, je vous présente donc ici seulement les livres que j’ai lu moi-même, y compris ceux que j’ai moins ou pas aimé, en espérant que cela vous donne envie de faire vos propres découvertes :
ANTHOLOGIES
14 écrivains d’Amérique centrale (Centre National du Livre 1997)
Histoires étranges et fantastiques d’Amérique latine (Métailié 1997)
ARGENTINE
Fleurs volées dans les Jardins de Quilmes Jorge Asis (Argentine 1988 –Renaudot et cie 1990)
Une certaine mûlatresse Miguel Angel Asturias (Mulata de tal –1963- Argentine – Albin Michel 1965)
Les armes secrètes (nelles) Julio Cortazar (Las armas secretas 1959 Folio 1973)
Cronopes et fameux Julio Cortazar (Historias de cronopios y de famas 1962 Argentine – Gallimard 1977)
Gîtes (nelles) Julio Cortazar (1968- Gallimard 1963)
BOLIVIE
Le cercle de pénombre (Cerclo de penumbras – Bolivie 1958) Oscar Cerruto (Ed. Patiño -Suisse - 1987)
BRÉSIL
Contes de Noël brésiliens (Albin Michel 1997)
Des nouvelles du Brésil 1945-1999 (Métailié 1998)
L’enfant cacao Jorge Amado (Cacau 1933 - Messidor 1986)
Suor Jorge Amado (1934 - Folio 93)
Mar morto Jorge Amado (1936 – Folio 1982)
Capitaine des sables Jorge Amado (Capitães de areia 1937 – Gallimard 1996)
Les chemins de la faim Jorge Amado ((Seara Vermelha, 1946 – Gallimard 1994)
La boutique aux miracles Jorge Amado (Tenda dos milagres 1971 – Stock 1976)
La bataille du petit Trianon Jorge Amado (Farda, fardão, camisola de dormir, 1979 – Stock 1991)
Tocaia Grande Jorge Amado (Tocaia Grande : a face obscura 1984 – Stock 1985)
L’alchimiste Paulo Coelho (Ed. A. Carriere 1994)
Sur les bords de la Piedra… Paulo Coelho (Brésil 1987 –A. Carriere 1996)
La cinquième montagne Paulo Coelho (Carrière 1998)
La nuit obscure et moi Lygia Fagundes Telles (Brésil - Rivages 1998)
La structure de la bulle de savon Lygia Fagundes Telles (Brésil 1977-84 –Serpent à plumes 1998)
Diadorim Joao Guimarães Rosa (Grande sertáo : veredas 1984 Albin Michel 1991)
Toutaméia –Troisièmes histoires- João Guimarães Rosa (Brésil 1985 – Seuil 1998)
Contes sarcastiques (Fragments érotiques) Hilda Hilst (Brésil - Serpent à plumes 1999)
O matador Patricia Melo (Albin Michel 1996)
Enfer Patricia Melo (Inferno 2000 – Actes Sud 2001)
Utopie sauvage (Souvenirs de l’innocence perdue –une fable-) Darcy Ribeiro (Brésil 1982 –Gallimard 1990)
Capitaine de la mer océane J. Sarney (Brésil - Hachette 1997)
Le carnaval des animaux Moacyr Scliar (Brésil 1976 –Serpent à plumes 1998)
CHILI
La maison des esprits Isabel Allende (Chili 1982 – Fayard 1984)
Les contes d’Eva Luna Isabelle Allende (Chili 1989 –Fayard 1991)
Cap Horn Francisco Coloane (Cabo de Hornos Chili 1941 –Seuil 1996)
Le sillage de la baleine Francisco Coloane (Chili El camino de la Ballena 1962 Phébus 1998)
Tierra del fuego (nelles) Francisco Coloane (Chili 1963 –Phoebus 1994)
El guanaco Francisco Coloane (El guanaco blanco 1981 Chili – Phoebus 1995)
Le passant du bout du monde Francisco Coloanne (Los Pasos del hombre 2000 Phébus 2000
Né pour naître Pablo Neruda (Chili 1978 –Gallimard 1986)
Mains sur la nuque Angel Parra (chilien, exilé en France, Manos en la nuca 2005 – Métailié 2007)
La reine Isabel chantait des chansons d’amour Hernán Rivera Letelier (La Reina Isabel cantaba rancheras 1994 Chili - Métailié 1997)
Le vieux qui lisait des romans d’amour Luis Sepulveda (Métailié 1992)
Un nom de torero Luis Sepulveda (Seuil 1996)
Journal d’un tueur sentimental (nelles) Luis Sepulveda (Métailié 1998)
Le café Azul profundo Roberto Ampuerto (chilien, exilé à Cuba Cita en el Azul Profundo 2001 – ed 10/18 2005)
COLOMBIE
J’ai légué mon âme au diable Germán Castro Caycedo (Colombie 1982 – Seuil 1986) ***
La Mala Hora G. Garcia Marquez (Colombie 1962 –Grasset 1986) ****
Cent ans de solitude Gabriel Garcia Marquez (1967 – Colombie Seuil 1995)
L’automne du patriarche Gabriel Garcia Marquez (Colombie 1975 –Grasset et Fasquelle 1976) ***
Douze contes vagabonds Gabriel Garcia Marquez (Colombie 1992)
De l’amour et autres démons G. Garcia Marquez (Colombie 1994 –Grasset 1995) ***
Le feu secret Fernando Vallejo (Colombie 1986 –Belfond 1998)
CUBA :
Adiós a mamá Reinaldo Arenas (Cuba 1974-82 – recueil paru à titre posthume, l’auteur, vivant aux USA depuis 1980 après avoir fui le régime castriste, atteint du sida, il s’est donné la mort en 1990, Serpent à plumes 1993)
Mon ange Guillermo Rosales (Cubain, né à la Havane en 46, mort à Miami en 93 - publié en 1987 à Barcelone « Boarding home » – Actes Sud 2002)
Trafiquants de beauté Zoé Valdés (Traficantes de belleza, Cuba 1998 – Actes Sud 2001)
Cher premier amour Zoë Valdes (Querido primer novio Cuba 99 - Actes Sud 2000)
Le pied de mon père Zoé Valdés (El pie de mi padre, 2000 – Gallimard 2000)
GUATEMALA
Le miroir de Lida Sal Miguel Angel Asturias (Albin Michel 1967)
Pierres enchantées Rodrigo Rey Rosa (Guatemala 2001 – Gallimard 2005)
HAÏTI :
Yeto ou le Palmier des Neiges Gérald Bloncourt (Henri Deschamps 1991, Haïti)
La douce récolte des larmes Edwige Danticat (The farming of bones, New York 1998, Haïti, Grasset 1999)
Vie et mort d’un apprenti-sorcier M. Veloz Maggiolo (Haïti - Ed. du Griot 1993)
MEXIQUE
La nouvelle contemporaine au Mexique (Atelier du Gué 1995)
Terre de personne Eduardo Antonio Parra (Mexique 1999/2001 – Ed. Boreal (Québec) 2003)
Les prières du corps Eloy Urroz (1994 Mexique - Mille et une nuits 2001
Jour de colère Jorge Volpi (Dias de ira 1994 Mexique – Mille et une nuits 2001)
PARAGUAY
La petite fille que j’ai perdu au cirque Raquel Saguier (Paraguay 1987 – Ed. du Griot 1992)
PÉROU
La passion selon San Pedro Balbuena Alfredo Bryce Echenique (Tantas veces Pedro Pérou 1977 – Flammarion 1980)
Roulements de tambours pour Rancas Manuel Scorza (Pérou 1970 –Métailié 1998)
La guerre de la fin du monde Mario Vargas Llosa (Pérou 1981 – Gallimard 1983)
L’homme qui parle Mario Vargas Llosa (Pérou 1987 –Folio 1989)
Eloge de la marâtre M. Vargas Llosa (Pérou 1988 –Gallimard 1990)
La fête au Bouc Mario Vargas Llosa (Pérou La fiesta del Chivo 2000 Gallimard 2002)
Tour et détours de la vilaine fille Mario Vargas Llosa (Travesuras de la niña mala Pérou 2006, Gallimard 2006)
URUGUAY
Contes de folie, d’amour et de mort Horacio Quiroga – écrivain uruguayen (1917 Buenos Aires – Métailié 2000)
15:24 Publié dans CG - NOTES DE LECTURE | Lien permanent | Commentaires (4)
07/05/2010
A propos des enseignements artistiques en classe de seconde.
Pour signer la lettre ci dessous :
http://www.theatre-du-soleil.fr/thsol/guetteurs-et-tocsin/nous-professeurs-artistes-citoyens#sp1060
Nous, professeurs, artistes, citoyens…
À Monsieur le Président de la République
Monsieur le Président,
À plusieurs reprises, vous vous êtes publiquement engagé à promouvoir l’éducation artistique et culturelle.
Or, la réforme des lycées qui entrera en vigueur en septembre prochain appauvrit les enseignements artistiques en classe de seconde, ce qui aura inévitablement des conséquences en première et terminale.
Les élèves de seconde pouvaient jusqu’alors choisir un enseignement artistique dit de détermination parmi : théâtre, musique, danse, cinéma-audiovisuel, arts plastiques, arts du cirque, histoire des arts. Il s’agissait d’un cours hebdomadaire de 3h (6 h pour les arts du cirque), centré sur la pratique artistique et l’ouverture culturelle.
En outre, pour les arts du cirque, la danse, le cinéma et le théâtre, le programme établissait qu’un artiste professionnel en lien avec une institution culturelle faisait équipe avec le professeur pour conduire la pratique artistique.
La réforme du lycée supprime ces enseignements de détermination.
Elle instaure à la place des enseignements dits d’exploration. L’horaire hebdomadaire du cours est restreint à 1h30. Le programme réduit la pratique artistique à portion congrue et supprime le travail avec les artistes dans les classes.
C’est un incontestable appauvrissement.
De plus, l’interprétation et la mise en œuvre de cette réforme varient d’une académie et d’une discipline à l’autre, laissant place à l’arbitraire et à l’injustice.
Nous, professeurs, artistes, citoyens, vous demandons, M. le Président, d’intervenir auprès du Ministre de l’Education Nationale et du Ministre de la Culture afin que la réforme du lycée soit amendée et que soient préservés des enseignements artistiques ambitieux dès la classe de seconde, dans lesquels les artistes interviennent aux côtés des professeurs pour initier les élèves au processus de la création
15:41 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
06/05/2010
La résistance dans le Lot, aujourd'hui aussi !
Un article de Stéphanie Muzard le Moing, à lire et à retenir :
http://paroledecitoyens.blog4ever.com/blog/lire-article-155111-685933-la_resistance_dans_le_lot_aujourd_hui_aussi_.html
En voici la fin :
(...)
Paul, devant son papa avec un couvre-chef et des godillots.
Cet ancêtre, comme des millions d'autres hommes, a subi les gaz.
Fabriqué par qui?
Bayer. Super, on achète leurs produits dans les jardineries, c'est le printemps...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_moutarde
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arme_chimique
L'agent orange du Vietnam? Monsanto...
Zyclon B????
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zyklon_B
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=414
Les déchirements humains, de générations en générations,
ne s'oublient pas...
les gènes, sans doutes.
Ce genre d'industries a aussi fourni les chambres à gaz durant la seconde guerre mondiale, il n'y a qu'à taper sur google pour savoir et se souvenir...
http://www.ushmm.org/wlc/media_oi.php?lang=fr&ModuleI...
http://www.topf.be/fr/topf.html
http://holocauste.skyrock.com/5.html
Et maintenant, après nous les avoir fait bouffer, pollué notre planète, ils voudraient qu'on leur fasse confiance pour nourrir l'humanité!?
Pour avoir le pouvoir mondial sur les semences, pour avoir le droit de vie ou de mort sur les peuples? Voir article sur l'arche de Noé Végétal et leur projet d'eugénisme sur ce même blog.
http://paroledecitoyens.blog4ever.com/blog/lirarticle-155...
Ce qu'ils font à la Nature aujourd'hui...
(épi de maïs traditionnel contaminé par les ogm au Mexique, berceau depuis des milliers d'années du maïs)
Ce qu'ils ont fait à la Nature hier...
épandage de l'agent orange au viet nam...
Ce qu'ils font à l'homme hier...
et aujourd'hui.
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=8887 et tapez victime agent orange, sur google...procès etc....
En attendant l'eugénisme de la science toute puissante, de la suprématie de la chimie sur le respect des êtres vivants, ces apprentis sorciers qui achètent les scientifiques, les Etats et nos élus, ruinent notre agriculture et notre liberté, nous produisent des monstres, brevètent le vivant, saccagent la planète, les hommes et la Nature pour DU FRIC!!!!!
Citoyens du Monde, levons-nous et décidons de l'avenir de l'humanité :
résistance!
13:38 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (1)
05/05/2010
OGM: l’étude russe qui pourrait «déraciner» une industrie
Source : http://www.mediapart.fr/club/blog/sebastien-portal/250410/ogm-l-etude-russe-qui-pourrait-deraciner-une-industrie
En 2009, près de 3% des terres agricoles étaient couvertes d'OGM avec 134 millions d'hectares, selon l'ISAAA qui chaque année fait état des cultures des plantes transgéniques dans le monde. Et le dossier des OGM alimentaires - dont de très nombreuses pages restent encore floues à ce jour - pourrait bien s'alourdir prochainement alors qu'une nouvelle pièce en provenance de Russie est sur le point d'y être ajoutée.
Celle-ci prend la forme d'une étude, dont les résultats les plus frappants viennent d'être présentés à la presse en Russie dans le cadre de l'ouverture dans ce pays des Journées de Défense contre les Risques Environnementaux. Elle est même évoquée par Jeffrey Smith, fondateur de l'Institute for Responsible Technology aux Etats-Unis et auteur de référence dans le monde des OGM avec notamment son ouvrage Seeds of Deception (littéralement « les semences de la tromperie ») publié en 2003. Menée conjointement par l'Association Nationale pour la Sécurité Génétique et l'Institut de l'Ecologie et de l'Evolution, cette étude russe a duré deux ans avec pour cobaye des hamsters de race Campbell, une race qui possède un taux de reproduction élevé. Ainsi, le Dr Alexey Surov et son équipe ont nourri pendant deux ans et d'une manière classique les petits mammifères, à l'exception près que certains d'entre eux ont été plus ou moins nourris avec du soja OGM (importé régulièrement en Europe) tolérant à un herbicide.
Au départ, quatre groupes de cinq paires (mâles / femelles) ont été constitués : le premier a été nourri avec des aliments qui ne contenaient pas de soja, le second a quant à lui suivi un régime alimentaire qui comportait du soja conventionnel, le troisième a été alimenté avec en complément du soja OGM et enfin le quatrième groupe a eu des plateaux repas dans lesquels la part de soja transgénique était encore plus élevée que dans ceux du troisième. A la fin de cette première phase, l'ensemble des quatre groupes a eu en tout 140 petits. L'étude s'est poursuivie dans une deuxième phase par la sélection de nouvelles paires issues de chacun de ces premiers groupes. Et dans la logique du déroulement, les nouvelles paires de la deuxième génération ont elles aussi eux des petits, créant de fait la troisième et dernière génération de cobayes. Ainsi, il y a eu au final 52 naissances parmi les spécimens de troisième génération qui n'ont pas consommé du tout de soja, 78 parmi ceux qui ont consommé du soja conventionnel. Mais le troisième groupe, celui qui a été nourri avec du soja OGM, n'a eu que 40 petits, dont 25% sont morts. Et pire, dans le groupe qui a mangé le plus de soja génétiquement modifié, une seule femelle a réussi à donner naissance, soit 16 petits au total dont 20% sont finalement morts. Ainsi, à la troisième génération, les hamsters qui, pour les besoins de l'étude ont eu dans leur menu une part importante de soja OGM, n'étaient plus capables de se reproduire... Mais une autre surprise de taille a été observée : certains de ces hamsters issus de la troisième génération se sont retrouvés avec des poils... dans la bouche, un phénomène d'une extrême rareté.
Voici les photos publiées par Jeffrey Smith dans son billet.
Quelles conclusions peut-on tirer de cette expérience ? A ce stade, aucune, comme le reconnaissent eux-mêmes les scientifiques qui ont fait ces observations. D'ailleurs, leur étude qui doit être rendue public dans ses détails en juillet prochain, ne pourra être reconnue comme valide uniquement dans la mesure où elle sera publiée dans une revue scientifique internationale avec un comité de relecture par des pairs. Cependant, même si cette récente étude ne permet pas de tirer de conclusions définitives, elle pourrait avoir un impact non-négligeable dans l'approche globale des OGM agricoles qui sont aujourd'hui consommés dans le monde par des millions d'animaux d'élevage et d'être humains depuis leur avènement en 1996. Car en effet, pouvoir effectuer une étude d'une durée aussi longue (deux ans) est tout à fait rare tant les semenciers qui en font la promotion veillent au grain, de peur que l'étude en question ne soit pas en leur faveur : « Des scientifiques qui découvrent que des OGM provoquent des effets inattendus sont régulièrement attaqués, tournés en ridicule, voient leurs crédits de recherches stoppés, et sont mêmes renvoyés », explique Jeffrey Smith dans son billet repris notamment par The Huffington Post et qui évoque l'étude du Dr Surov et de son équipe en Russie. Et pouvoir effectuer des tests pendant deux ans est d'importance capitale selon les associations écologistes. Celles-ci estiment que deux ans représentent une durée suffisante pour mesurer les effets chroniques d'un produit ou d'une molécule, et donc d'un pesticide. Or, jusqu'à présent, les plantes OGM qui sont consommés dans le monde sont dans une très large majorité des plantes qui accumulent dans leurs cellules un ou plusieurs pesticides (soit par absorption extérieure soit par une production permanente). De plus, les études de plus de trois mois sur des mammifères (généralement des rats) nourris à ces OGM-pesticides (de première génération) sont toutes aussi rares. C'est pourquoi des « lanceurs d'alerte » (l'équivalent français du terme « whistle blowers », littéralement ceux qui soufflent dans le sifflet) dénoncent régulièrement cette situation et demandent à ce que les OGM agricoles soient évalués comme des pesticides à part entière. Autre grand problème : les organismes d'évaluation se basent toujours sur des études faites par ou pour les semenciers et ne possèdent pas de moyens financiers suffisants pour effectuer eux-mêmes des expertises ou contre-expertises. A ce jour, les évaluations d'OGM conduites et financées grâce à des fonds publics se comptent sur les doigts d'une seule main.
Selon Jeffrey Smith, l'étude du Dr Surov et de son équipe pourrait bien « déraciner » une industrie qui vaut plusieurs milliards de dollars. L'affaire est donc à suivre, mais quoi qu'il en soit, depuis l'introduction en 1996 dans l'environnement et dans la chaîne alimentaire de produits agricoles transgéniques (issus de semences dans lesquelles y sont ajoutées un ou plusieurs gènes étrangers afin de conférer à la plante une propriété spécifique), les risques qui y sont liés restent encore très largement inconnus car très peu observés faute d'études suffisamment longues et indépendantes, mais aussi à cause du refus des semenciers de publier leurs propres études (sauf sous la contrainte juridique) pour des raisons de stratégies industrielles et commerciales. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le principe de précaution dans ce domaine semble effectivement illusoire alors que les incertitudes scientifiques qui demeurent devraient justement le mettre au cœur du processus d'évaluation. Et d'ailleurs, on peut même supposer que cette absence de précaution large et de manque de transparence vis-à-vis du public nuisent par la même occasion aux OGM agricoles expérimentaux (de seconde génération) qui ne peuvent pas être évalués dans les meilleures conditions puisque ceux qui sont actuellement sur le marché ne l'ont été que partiellement (le proverbe de la « charrue avant les boeufs»...). Car l'ennui au fond c'est que nous tous, les consommateurs, sommes au bout de cette chaîne alimentaire: alors finalement dans l'histoire, qui sont réellement les cobayes?
Retrouvez la version audio de ce billet au lien suivant (faire copier/coller):
10:26 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
04/05/2010
Pour l'éternité
Il faut dire au roi des nausées
Pour tous les naufrageurs du monde
Qu’il faut avoir le pied marin
Pour tenir droit dans ce pays
Et négocier son oxygène
Au violent étouffeur de rêves
(…)
Il est exactement minuit
D’après cette explosion de musc
Tout est calme d’un coup
Quelqu’un que je ne vois jamais
Glisse une rose dans ma main
Subrepticement
Il y a du sang
Partout
Pour l’éternité
El-Mehdi Chaïbeddera in Cœur gaulé
Lieu du larcin : Collation 11 - supplément au Rétro-Viseur n°97 (2004)
21:39 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)