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28/02/2011

Avec un avion sur la temps

 

Elle fait de la fumée sans feu

Sur le bord de ses lèvres

Pour les indiens morts

Qui dansent dans sa tête

 

(…)

 

Sur sa chute de rein

Il pousserait de beaux arbres

Les truites frétilleraient

Dans le ventre d’un ruisseau

 

(…)

 

Et parfois quand la nuit avale

Les dernières bouchées de crépuscule

Elle se retrouve assise sur son lit

Avec un avion sur la tempe

 

Guillaume Siaudeau

 

Lieu du larçin :  son recueil Poèmes pour les chats borgnes, Asphodèle 2010, troqué contre le mien

 

22/02/2011

Les anomalies de série s’accumulent sur les plus vieilles centrales françaises

Dernier ajout : 18 février.

Nouvelle découverte par EDF d’anomalies de série compromettant la sûreté nucléaire sur 19 réacteurs...

Elle fait suite aux précédentes révélations du Réseau "Sortir du nucléaire" : suite à de récentes études, EDF vient de "découvrir" une inquiétante "anomalie" de série sur 34 de ses réacteurs : sur tous les réacteurs de 900 MW, en cas de fuite importante du circuit primaire, le circuit d’injection d’eau de sécurité pourrait s’avérer incapable d’empêcher la fusion du coeur.

 

Citation de M. Andre-Claude Lacoste en 2005, alors Directeur Général de la sûreté Nucléaire et de la radioprotection (DGSNR) et aujourd’hui président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) :

"L’obsession est l’apparition d’un problème de sûreté générique grave, je serais conduit à aller voir le Premier Ministre et lui dire : « Monsieur le premier Ministre, vous avez le choix entre deux décisions possibles : première version, on coupe l’électricité ; deuxième version, on continue à faire fonctionner le parc nucléaire d’EDF dans un mode dégradé. » Ce n’est vraiment pas le genre de circonstances dans lesquelles je souhaite que moi-même ou mon successeur, nous nous trouvions."

La suite sur :

http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/inquietante-an...

11:55 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

21/02/2011

Inventaire des énergies renouvelables

20/02/2011

Poésie érotique à la radio

Quelques escapades érotiques ou plutôt un patchwork d’humeurs, regards, réflexions, émotions, autour du sexe… avec qqs jolis cadeaux comme des inédits d’Agnés Rosse et Pierre Tilman.
Les textes sont dits par Any Mendieta et Catherine Bourzat et par ordre d’écoute sont de : et les musiques de /
Dieu s’est dit : Pierre Tilman / Chant grégorien
C’était trop : Pierre Tilman / Louis Sclavis
Avec lui : Agnés Rosse
Autoroute : Cathy Garcia / C. Jonio
Allez copulez maintenant : Cathy Garcia / Jean Sébastien Bach
Il regarda : Pierre Tilman/ Andy Hemler et Denis Badault
Poème érotique : Georges Bataille / Gilles Dalbis
Les délices du pardon : Marcel Mariën / Gilles Dalbis
Harmonieuses épousailles : François D’Alayrac et Marion Lubreac / Louis Sclavis
La fête au château : Cathy Garcia / Denis Badault
Joli : Pierre Tilman
La chèvre de Mr Seguin : Pierre Tilman et Agnés Rosse / Art Ensemble of Chicago
Un problème : Pierre Tilman / Ligetti
Ecoute : Christian Bobin / Aurélien Besnard, Denis Fournier, Patrice Soletti
Cinq petits doigts : Anne Archet
Ensemble : Pierre Tilman / Aurélien Besnard, Denis Fournier, Patrice Soletti
Fascination du feu : Marion Lubréac / Louis Sclavis
A la table de fête : Brigitte Broc / Frédéric Chopin
Ode aux cieux : Caroline Legault / chant grégorien
Les chants sont de Zoufris Maracas, Elise Caron, Hélène Breschand

à écouter ici :

http://cfmradio.fr/podcast/poesie-erotique%E2%80%A6/

 

18/02/2011

L'Autobus est lancé

 

et le chauffeur (celui qui chauffe) a dit : Vous pouvez commander la revue – justement j’imprime sur commande ( mais je déprime à n’importe quel moment).

Et une photo assez floue de la couverture…

Parlons argent…6 euros pour 3 numéros selon inspiration (donc pas de périodicité…)

Ou 1 numéro contre une de vos œuvres.

Ou 2 euros le numéro.

C’est comme vous voulez, envoyez-moi votre choix sur la messagerie !

Service postal compris, pour la France... Les autres pays ce sera selon les tarifs...

Chèque à mon nom.

(les auteurs invités ne paient pas, ça devrait même être le contraire mais bon je ne suis pas payé non plus pour ccnduire le bus -immobile il est vrai !)

 

Au sommaire du premier numéro (ils m'ont dit oui vachement gentiment):

Jany Pineau

Marlène Tissot

Thierry Roquet

Eric Dejaeger 

Morgan Riet

****

note de moi :

(bref, que des beaux passagers ;-))



11:50 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (1)

17/02/2011

Le revenu de base

Pas nouveau comme idée, mais elle reste encore à mettre en pratique alors... allez voir et faites circuler :

et je vous suggère de lire ou relire Misères du présent, richesse du possible d'André Gorz. Si vous ne connaissez pas, voir ici : http://multitudes.samizdat.net/Misere-du-present-richesse...

 

 

In Textes & prétextes n°67

Trans(e)création ou l'art de sabrer le poulpe et la pulpe, paru chez feu Dlc en 2009 figure dans le nouveau numéro de T& P, publié par Le Chasseur Abstrait :

http://www.artistasalfaix.com/revue/-T-P-67-

15/02/2011

Nouvelles séries de cartes Nouveaux Délits

Deux nouvelles séries de cartes de corresponance Nouveaux Délits pour annoncer le printemps.

Eden 3 sur 12.JPG

A voir ici : http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2011/02/14/pour-annoncer-le-printemps-deux-nouvelles-series-de-cartes-n.html

En soutien à Angye Gaona

Soutenez Angye Gaona, poète et journaliste de presse alternative arrêtée par l'Etat colombien avec trois autres étudiants en janvier 2011, diffusez l'info, merci !

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http://www.kaosenlared.net/not icia/ultima-hora-poetisa-angye -gaona-2-estudiantes-apresada- sindicalista-ar

Vous pouvez envoyer votre signature pour un appel à la libération d'Angye Gaona à Aurora Tumanischwili par mail : a_tumanoff@yahoo.com.ar

 

LIBERTAD

Para Angye Gaona


Lo grito desde Quito: libertad!
No la libertad de llorar piedras.
No la del silencio  amordazado.
No  la de palabra astuciera.
No la de  venales jueces.
No la libertad mercantilista. 

Libertad sí: aquella    engrandecida
con la fuerza de Quiroga
retumbando aún en la mazmorra
del cuartel de Lima.

Pido libertad:
la libertad  del trigo que añora la esperanza
de ser pan en la boca de un niño.
Pido la única libertad sin estatua ni corona;
la verdadera sin discursos ni plazos traicioneros.

Lo grito desde Quito: libertad!
para mis compañeros.


César Cando Mendoza
Quito,  febrero,2011



09:27 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (4)

13/02/2011

Collectif citoyen lotois Non aux gaz de schiste

 

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http://nonauxgazdeschistelot.blog4ever.com/blog/index-469854.html

 

Voici ci-dessous  la photo des camions vibrateurs qui vont bientôt venir prospecter dans la région. Chacun a un rôle à jouer pour les repérer le plus tôt possible et contacter immédiatement le collectif.

collectifcitoyenlotoisnonaugaz @gmail.com

 

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cliquez dessus pour aggrandir

 

 


12/02/2011

Yasuni - two seconds of life

Aidez ce film à sauver la forêt amazonienne et à porter au monde le message de l'Equateur

Help this film to save the rainforest and bring Ecuador's unique message around the world !

 

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http://www.indiegogo.com/yasunimovie

 

 

 

Leonard Peltier : Le plus ancien prisonnier politique est … aux Etats-Unis

Grégory Mauzé
11 février 2011

Après 35 ans de détention, justice n’est toujours pas rendue à Leonard Peltier, militant amérindien des droits de l'homme. Victime d’un complot du FBI ? Aujourd'hui, ONG et défenseurs des droits de l’homme réclament toujours sa libération. Et le renouveau de la politique indienne, anoncé par Obama, ne semble pas modifier cette affaire.


Les prisonniers politiques ont souvent ceci de commun qu’ils voient la raison de leur détention occultée par les autorités. Ainsi en va-t-il pour Leonard Peltier : selon la justice américaine, il s’agit d’un détenu de droit commun coupable d’un double homicide, et condamné à ce titre à la prison à perpétuité. Pour ses soutiens, en revanche, la condamnation du militant amérindien est politique.

 

C’est le 6 février 1976 que Leonard Peltier fut arrêté au Canada, puis transféré aux Etats-Unis, et condamné pour le meurtre de deux agents du FBI, au terme d’un procès contesté. Avec 35 années derrière les barreaux, il aura passé plus de la moitié de sa vie en prison. Membre de la tribu des Lakotas, ces fiers guerriers des plaines que la culture populaire associe à la conquête de l’Ouest, celui qui a été surnommé le « Mandela Américain » (dont il bat de huit ans le triste record de détention politique) a toujours plaidé son innocence. Sans succès, jusqu’à présent. En dépit des révélations qui, au fil des années, ont peu à peu discrédité la version officielle du FBI.

Témoin et victime de l’Histoire

Au début des années 1970, les tribus amérindiennes des Etats-Unis sont en effervescence : alors qu’elles ont vécu, depuis la fin des guerres indiennes, dans le déni de leurs traditions, elles renouent peu à peu avec leur fierté ancestrale. La politique d’assimilation mise en place à partir de 1949, qui visait à encourager les Indiens à quitter les réserves pour s’installer en ville, n’a pas eu l’effet escompté : loin de couper les Indiens de leur culture, elle a au contraire contribué à favoriser les contacts entre individus de différentes tribus. Créant ainsi une identité commune, propice à un renouveau culturel. Mais leur situation sociale reste catastrophique, et ils demeurent victimes de discriminations quotidiennes, en particulier aux alentours des réserves.

C’est dans ce contexte qu’est créé l’American Indian Movement (AIM), défenseur radical des autochtones. Avec d’autres groupes, il lance des actions symboliques destinées à attirer l’attention sur leur condition : occupation de la prison d’Alcatraz, participation à la « piste des traités violés », gigantesque marche partant des réserves pour arriver à Washington, qui aboutit à l’occupation du Bureau des Affaires Indiennes... L’action la plus fameuse sera l’occupation en 1973 du village de Wounded Knee, dans la réserve Lakota de Pine Ridge (Dakota du sud)
le site de l’ultime massacre perpétré par l’armée américaine sur 300 civils lakotas par plusieurs centaines de sympathisants de l'AIM.


Cette action spectaculaire propulsera pour un temps les Amérindiens sur le devant de la scène médiatique. Le village occupé est rapidement bouclé par le FBI, malgré le soutien des habitants à la cause des autochtones. Les échanges de tir causeront la mort de deux activistes de l’AIM. Outre les revendications socio-économiques et culturelles, les militants réclamaient la démission de Dick Wilson, président corrompu du Conseil Tribal de la réserve, qui faisait régner la terreur à l’encontre des sympathisants traditionnalistes. La répression qui suivit cet incident de Wounded Knee fut impitoyable : en trois ans, plus de soixante militants de l’AIM furent assassinés par les milices indiennes pro gouvernementales de Wilson (les « Goons »), soutenues par le FBI.


C’est dans ce contexte violent que se produit en juin 1975 la fusillade qui conduit à la mort d’un activiste de l’AIM et à celle de deux agents du FBI, qui sera attribuée à Peltier. Arrêté au Canada, puis extradé aux Etats-Unis, il sera condamné en 1977 à la détention à perpétuité, par un juge connu pour ses positions hostiles aux Amérindiens.

Si le rôle de Peltier dans la fusillade reste flou, l’examen du dossier jette le doute sur sa culpabilité. D’abord, plusieurs déclarations de témoins, déterminantes dans l’inculpation de Peltier, ont été plus tard reconnues fausses. Ensuite, des preuves à décharge ont été dissimulées au Jury. Quant aux trois personnes impliquées dans la fusillade, elles ont été acquittées suite à leur témoignage contre Peltier, alors que des preuves existaient à leur encontre. De plus, l’expertise balistique a confirmé que l’arme attribuée à Peltier ne correspondait pas à celle qui a tué les agents. Enfin, les avocats de Peltier se sont vus refuser l’accès à six mille pages du dossier d’accusation, classées « secret défensee. Peltier a très vraisemblablement été condamné pour une raison politique.

Depuis quelques années, le militant amérindien était en effet devenu l’homme à abattre. Acteur de moments forts du réveil de la conscience indienne, il jouait un rôle essentiel au sein de l’AIM. Il était à ce titre placé sur la liste du COINTELPRO (Counter Intelligence Program), réseau crée par le FBI visant à "exposer, perturber, discréditer, ou neutraliser les activités des mouvements dissidents et leurs chefs "[1] , et notoirement connu pour l’usage de méthodes extra légales. Il avait par ailleurs été victime de plusieurs tentatives d’intimidation de la part des forces de police fédérales et locales, et avait été acquitté suite à une affaire de meurtre montée de toutes pièces. Tout ceci expliquant sa réticence à se livrer à la Justice après la fusillade de 1975. En attribuant ces meurtres à Peltier, le FBI espérait porter un coup fatal à la résistance indienne, tout en trouvant un bouc émissaire pour la mort des agents du FBI.

Soutien international, intransigeance judiciaire

Face aux nombreuses zones d’ombre du dossier et à la nature politique de son incarcération, un vaste mouvement de soutien s’est créé en faveur de la libération de Léonard Peltier. Aux Etats-Unis, le mouvement dépasse clairement les communautés autochtones : outre de nombreuses personnalités du paysage audiovisuel américain, plusieurs députés et sénateurs ont réclamé une révision du procès. Le président Bill Clinton lui-même reconnut en 1996 que le procès devait être revu, même si cette déclaration ne fut pas suivie d’effet.

 

Des figures internationales de poids ont également défendu Peltier, notamment les prix Nobel de la paix Rigoberta Menchú, Desmond Tutu, et Nelson Mandela. Des ONG comme Amnesty International le considèrent comme un prisonnier politique, et réclament à ce titre sa libération. Même l’Union Européenne s’est prononcée, à travers plusieurs votes du Parlement de Strasbourg, pour une révision de ce procès. Un exemple suivi par plusieurs parlements nationaux, notamment en Belgique et en France. Ces prises de positions s’assortissent souvent de considérations humanitaires, compte tenu des conditions de détention déplorables qui ont contribué à aggraver l’état de santé de M. Peltier. Depuis 2004, il fut nominé six fois pour le prix Nobel de la paix.
  
Même au sein de l’appareil judiciaire américain, des voix se sont élevées pour reconnaître le caractère inéquitable du procès. Déjà en 1985, le procureur Lynn Crooks admit devant la 8ème Cour d’Appel 
"ne pas savoir qui a tué ces agents "[2]. L’année suivante, la Cour, bien que rejetant l’appel de Peltier, reconnut que le juge en charge du dossier s’était égaré dans son jugement de 1977, et souligna la pression sur des témoins, les faux témoignages et la dissimulation des preuves à décharge. En 1995 enfin, l’officier chargé d’instruire le dossier Peltier devant la commission de libération sur parole précisa dans son rapport qu’il n’existait aucune preuve directe contre Peltier, et qu’il était impossible d’imputer les meurtres à qui que ce soit. Autant d’arguments qui laissèrent de marbre la commission, qui a jusqu’à présent systématiquement refusé de rouvrir le dossier.


Face à l’ampleur des soutiens et aux controverses entourant son procès, on peut s’interroger sur les raisons de l’intransigeance des autorités judiciaires. La plus évidente semble être la volonté de préserver leur crédibilité. En 1993, la commission de libération sur parole motiva son verdict négatif par le refus de Peltier d’avouer les faits reprochés. Argumentaire curieux, puisqu’assimilant l’innocence à un statut juridique plutôt que reposant sur des faits matériels. "Se proclamer innocent, c'est suggérer que le gouvernement a tort", affirme Léonard Peltier dans une lettre ouverte. "Une telle insolence est invariablement punie par des réquisitions du ministère public en faveur de peines maximales".
[3].


A cet argument juridique s’ajoute le malaise évident que constituerait pour les autorités américaines l’aveu d’un jugement purement politique. 
" Aux USA, il ne peut par définition pas y avoir de prisonniers politiques. (…) Il est jugé trop controversé ne serait-ce que d’envisager publiquement que le gouvernement fédéral pourrait fabriquer et supprimer des preuves pour provoquer la défaite de ceux qu’il considère comme ennemis politiques", ajoute Peltier.


Autre souci : éviter de remuer les fantômes d’un passé peu glorieux pour les autorités américaines. Une révision du cas Peltier forcerait en effet ces dernières à se pencher sur leur répression menée à l’encontre des Indiens traditionnalistes des réserves. Et sur les actions peu avouables des services de sécurité intérieure dans le cadre du COINTELPRO.

S’ajoute un facteur purement politicien. Dans une Amérique du « Midwest » conservatrice et marquée par le mythe de la Frontière, la réputation de chasseur d’Indien peut servir une carrière politique. Ainsi, l’ancien gouverneur du Dakota du Sud se vanta-t-il d’avoir su convaincre le président Clinton, réputé proche des Amérindiens, de renoncer à grâcier Peltier. Cette présence de forces politiques hostiles aux autochtones est un élément non négligeable dans l’obstination sur le cas Peltier.

Devant l’impasse juridique, le comité de soutien de Leonard Peltier s’est concentré sur la demande d’une grâce présidentielle. Grâce jusqu’à présent rejetée par tous les présidents. Les regards sont maintenant braqués sur l’attitude du président Obama.

La politique indienne d’Obama : Changement ou continuité ?

 
Lors de la campagne présidentielle de 2008, le candidat Obama était allé le plus loin dans ses propositions visant à améliorer le sort des Amérindiens. "Je sais ce que c'est que de lutter […] combien de fois on vous a oubliés, tout comme les Noirs ou d'autres groupes dans ce pays. Parce que j'ai vécu cela, je ne vous oublierai pas", affirmait-il lors d’une réunion avec des chefs tribaux dans le Dakota du Sud[4]. La candidature de celui qui sera surnommé « aigle noir » par la tribu des Crows du Montana va bientôt susciter un enthousiasme inédit chez les nations indiennes, pourtant habituées aux discours creux de campagnes électorales et aux promesses non tenues.

De fait, des évolutions notables ont été constatées depuis l’entrée en fonction de la nouvelle administration américaine. Ainsi, deux promesses de campagnes symboliquement fortes furent tenues : l’organisation d’une réunion annuelle des chefs tribaux avec le président des Etats-Unis, et la création d’un poste de conseiller spécial aux affaires indiennes. Des propositions accueillies plutôt favorablement par les autochtones, car elles permettent de contourner l’impopulaire Bureau des Affaires Indiennes. De même, le nouveau président a mis fin à un contentieux de plus d’un siècle : la gestion des ressources naturelles dans les territoires indiens, pour lesquelles les tribus n’avaient jamais perçu de redevances. Si d’énormes progrès restent à faire pour améliorer la situation sociale et économique des réserves, force est de constater que le volontarisme du nouvel occupant de la Maison Blanche tranche avec l’attitude minimaliste de ses prédécesseurs.
 

Pourtant, ceux qui espéraient un changement d’attitude de la Justice à l’égard de Peltier, ont été vite déçus : le 20 aout 2009, la Commission des mises en liberté conditionnelles rejeta la dernière demande de libération, arguant que celle-ci "diminuerait la gravité de son crime". Pour en finir, selon ses propres mots, " avec deux siècles de promesses non tenues par le gouvernement américain", le président Obama ne pourra pas faire l’économie d’une prise de position courageuse sur le dossier Peltier. Un dossier éminemment sensible – comme dans tous les cas où Justice et politique s’entremêlent – mais dont la réouverture semble nécessaire pour établir une nouvelle relation de confiance entre les tribus et la nation qui les a conquises.
 
La situation sociale et économique des Amérindiens dans les réserves demeure préoccupante. Et force est de constater que le cas Leonard Peltier reste un symbole d’une dignité dont ils ont été trop longtemps privés.

Gregory Mauzé

Source : michelcollon.info


[3] Leonard Peltier, “ I Am Barack Obama's Political Prisoner Now”, www.counterpunch.org
[5] « Un an de Barack Obama : le 44e président, vrai ou faux ami des Indiens-Américains ? », http://alterjournalisme.blogs.courr...

La Tunisie et les dictats du FMI : Comment la politique macro-économique entraîne la pauvreté et le chômage dans le monde

Source  http://www.michelcollon.info/La-Tunisie-et-les-dictats-du-FMI.html

 

10 février 2011

Les médias occidentaux proclament, en chœur, que le général Zine el-Abidine Ben Ali, ancien président déchu de la Tunisie, est un dictateur. Le mouvement de protestation tunisien est simplement décrit comme la conséquence d’un régime antidémocratique et autoritaire défiant les normes de la « communauté internationale ». Toutefois, Ben Ali n’était pas un « dictateur ». Les dictateurs décident et dictent. Ben Ali était un serviteur des intérêts économiques occidentaux, un pantin fidèle qui obéissait aux ordres, avec l’appui soutenu de la communauté internationale.

 

 

L’interférence étrangère dans les affaires intérieures de la Tunisie n’est pas mentionnée dans les reportages médiatiques. Les hausses de prix de la nourriture n’ont pas été « dictées » par le gouvernement Ben Ali, mais imposées par Wall Street et le Fonds monétaire international (FMI).

 

Le rôle du gouvernement Ben Ali a été d’appliquer la médecine économique mortelle du FMI, laquelle, sur une période de plus de 20 ans, a servi à déstabiliser l’économie nationale et à appauvrir la population tunisienne.

 

En tant que chef d’État, Ben Ali n’a pas pris de décision importante. La souveraineté nationale était un souvenir. En 1987, au plus fort de la crise de la dette, le gouvernement nationaliste de gauche d’Habib Bourguiba a été remplacé par un nouveau régime, fermement engagé à adopter des réformes du « marché libre ».

 

La gestion macro-économique sous le commandement du FMI était aux mains des créanciers extérieurs de la Tunisie. Au cours des 23 dernières années, la politique sociale et économique du pays a été dictée par le consensus de Washington.

 

Ben Ali est demeuré au pouvoir, car son gouvernement a obéi et appliqué efficacement les dictats du FMI, tout en servant à la fois les intérêts des États-Unis et ceux de l’Union européenne.

 

Ce système a été implanté dans de nombreux pays.

 

La continuité des réformes fatales du FMI requiert un « changement de régime ». La mise en place d’une marionnette politique assure l’application du programme néolibéral, tout en créant des conditions propices à l’effondrement éventuel d’un gouvernement corrompu et impopulaire ayant servi à appauvrir une population entière.

 

Le mouvement de protestation

 

Ce ne sont pas Wall Street et les institutions financières internationales situées à Washington qui sont la cible directe du mouvement de protestation. L’implosion sociale a été dirigée contre un gouvernement plutôt que contre l’interférence des puissances étrangères dans l’orientation de la politique gouvernementale.

 

Au début, les protestations n’étaient pas le résultat d’un mouvement politique organisé et dirigé contre l’imposition des réformes néolibérales.

 

De plus, des indications laissent croire que le mouvement de protestation a été manipulé dans le but de créer un chaos social, ainsi que d’assurer une continuité politique. Des reportages non corroborés révèlent des actes de répression et d’intimidation par des milices armées dans de grandes zones urbaines.

 

La question qui importe est comment la crise évoluera-t-elle ? Comment la question plus large de l’interférence étrangère sera-t-elle abordée par le peuple tunisien ?

 

Du point de vue de Washington et de Bruxelles, on prévoit le remplacement d’un régime impopulaire et autoritaire par un nouveau gouvernement fantoche. Des élections sont envisagées sous la supervision de la soi-disant communauté internationale, auquel cas des candidats seraient présélectionnés et approuvés.

 

Si ce processus de changement de régime devait être mis en œuvre pour le compte d’intérêts étrangers, le nouveau gouvernement mandataire assurerait sans doute la continuité du programme politique néolibéral ayant servi à appauvrir la population tunisienne.

 

Le gouvernement transitoire mené par le président intérimaire Fouad Mebazza se trouve actuellement dans une impasse, avec une opposition féroce émanant du mouvement syndical (UGTT). Mebazza a promis de « rompre avec le passé » sans toutefois spécifier si cela signifie l’annulation des réformes économiques néolibérales.

 

Aperçu historique

 

En chœur, les médias ont présenté la crise en Tunisie comme une question de politique intérieure, sans offrir de perspective historique. La présomption veut qu’avec la déposition du « dictateur » et l’installation d’un gouvernement dûment élu, la crise sociale se résoudra tôt ou tard.

 

Les premières « émeutes du pain » en Tunisie remontent à 1984. Le mouvement de protestation de janvier 1984 a été causé par une hausse de 100 pour cent des prix du pain. Cette augmentation a été exigée par le FMI dans le cadre du programme d’ajustement structurel tunisien (PAS). L’élimination de subventions alimentaires était une condition de facto de l’accord de prêt avec le FMI.

 

Le président Habib Bourguiba, qui a joué un rôle historique dans la libération de la Tunisie du colonialisme français, a déclaré un état d’urgence en réaction aux émeutes :

 

Alors que les tirs retentissaient, la police et les troupes d’armée en jeeps et en véhicules blindés de transport de troupes se sont déployées à travers la ville pour réprimer l’« émeute du pain ». La démonstration de force a finalement amené un calme inquiétant, mais seulement après que plus de 50 manifestants et passants furent tués. Ensuite, dans une émission dramatique de cinq minutes diffusée à la radio et à la télévision, Bourguiba a annoncé qu’il annulait la hausse de prix. (Tunisia : Bourguiba Lets Them Eat Bread - TIME, janvier 1984)

 

Après le désaveu du président Bourguiba, la hausse de prix du pain a été annulée. Bourguiba a congédié son ministre de l’Intérieur et a refusé de se conformer aux demandes du consensus de Washington.

 

Le programme néolibéral avait tout de même été établi et avait mené à une inflation galopante et au chômage de masse. Trois ans plus tard, Bourguiba et son gouvernement ont été chassés dans un coup d’État sans effusion de sang, « en raison d’incompétence ». Cela a conduit à l’installation du général Zine el-Abidine Ben Ali comme président en novembre 1987. Ce coup ne visait pas Bourguiba : il était largement destiné à démanteler de façon permanente la structure politique nationaliste établie initialement au milieu des années 1950, tout en privatisant les avoirs de l’État.

 

Le coup militaire a non seulement marqué la fin du nationalisme postcolonial mené par Bourguiba, il a également contribué à affaiblir le rôle de la France. Le gouvernement Ben Ali s’est fermement aligné sur Washington plutôt que Paris.

 

À peine quelques mois après l’installation de Ben Ali comme président en novembre 1987, un accord majeur a été signé avec le FMI. Un accord avait également été conclu avec Bruxelles concernant l’établissement d’un régime de libre-échange avec l’Union européenne. Un programme de privatisation massive sous la supervision du FMI et de la Banque mondiale a aussi été lancé. Avec des salaires horaires de l'ordre de 0,75 euro, la Tunisie était par ailleurs devenue un paradis de main d’œuvre bon marché pour l’Union européenne.

 

Qui est le dictateur ?

 

Un examen des documents du FMI suggère que depuis l’inauguration de Ben Ali en 1987 jusqu’à aujourd’hui, son gouvernement s’était fidèlement conformé aux conditionnalités du FMI et de la Banque mondiale, incluant le congédiement de travailleurs du secteur public, l’élimination du contrôle des prix de biens essentiels à la consommation et l’implantation d’un programme de privatisation radical. L’abolition des barrières commerciales ordonnée par la Banque mondiale a favorisé le déclenchement d’une vague de faillites.

 

À la suite de ces bouleversements de l’économie nationale, les remises en espèces provenant des travailleurs tunisiens dans l’Union européenne sont devenues une source de plus en plus importante de recettes en devises.

 

Environ 65 000 Tunisiens vivent à l’étranger. En 2010, le montant total des remises en espèces étaient de l'ordre de 1,960 milliards de dollars, une hausse de 57 % par rapport à 2003. Une grande part de ces remises en devises sera affectée au service de la dette extérieure.

 

L’augmentation spéculative des prix de la nourriture dans le monde

 

En septembre 2010, un accord a été conclu entre Tunis et le FMI, lequel recommandait l’annulation des subventions restantes comme moyen d’atteindre un équilibre fiscal.

 

La prudence fiscale demeure une priorité très importante pour les autorités [tunisiennes], qui, dans l’environnement international actuel, voient également la nécessité de maintenir en 2010 une politique budgétaire d’un grand secours. Au cours de la dernière décennie, les efforts visant à réduire significativement le ratio d’endettement public ne devraient pas être compromis par un politique budgétaire trop laxiste. Les autorités sont engagées à contrôler fermement les dépenses actuelles, incluant les subventions […] (IMF Tunisia : 2010 Article IV Consultation - Staff Report ; Public Information Notice on the Executive Board Discussion ; and Statement by the Executive Director for Tunisia http://www.imf.org/external/pubs/ft...)

 

Il convient de noter que l’insistance du FMI relativement à l’austérité budgétaire et à l’abolition des subventions coïncide chronologiquement avec une nouvelle augmentation des prix des aliments de base aux bourses de marchandise de London, New York et Chicago. Ces hausses de prix sont en grande partie le résultat des spéculations pratiquées par d’importants intérêts financiers et commerciaux de l’industrie agricole.

 

Ces augmentations des prix des aliments, résultant d’une manipulation pure et simple (plutôt que de la rareté), ont servi à appauvrir des populations partout dans le monde. Ces hausses constituent une nouvelle étape dans le processus d’appauvrissement mondial.

 

« Les médias ont simplement induit l’opinion publique en erreur en ce qui concerne les causes de ces augmentations de prix, en se concentrant presque exclusivement sur les questions des coûts de production, du climat et d’autres facteurs entraînant la réduction des réserves et pouvant contribuer à l’augmentation du prix des produits essentiels. Bien que ces facteurs puissent entrer en jeu, leur pertinence est limitée dans l’explication de la hausse impressionnante et dramatique des prix des produits de base.

 

La montée en flèche des prix des aliments est largement due à la manipulation des marchés. Elle est attribuable aux transactions spéculatives sur les marchés des produits de base. Les prix du grain sont augmentés artificiellement par des opérations spéculatives de grande envergure aux Bourses mercantiles de New York et de Chicago.

 

Les transactions spéculatives sur le blé, le riz ou le maïs peuvent avoir lieu sans qu’il y ait de transactions réelles sur marchandises. Les institutions qui spéculent sur le marché de grains ne sont pas nécessairement impliquées dans la vente et la livraison réelles du grain.

 

Les transactions peuvent utiliser des fonds de l’Index des marchandises, lesquels sont des paris sur le mouvement général à la hausse ou à la baisse des prix des produits de base. Une « option de vente » est un pari que le prix diminuera, une « option d’achat » un pari que le prix augmentera. Par une manipulation concertée, les négociateurs institutionnels et les institutions financières font monter le prix et ensuite placent leurs paris sur un mouvement à la hausse des prix d’un produit en particulier.

.

La spéculation génère de la volatilité sur les marchés. En retour, l’instabilité qui en résulte encourage davantage d’activité spéculative.

 

Les gains sont réalisés lorsque les prix augmentent. Inversement, si le spéculateur vent à découvert, les gains seront enregistrés lors de la chute des prix.

 

Cette récente hausse spéculative du prix des aliments a favorisé un processus mondial de création de la famine d’une ampleur sans précédent. » (Michel Chossudovsky, Global Famine, Global Research, 2 mai 2008, http://www.globalresearch.ca/index....;;aid=8877)

 

Il y a eu, de 2006 à 2008, une hausse dramatique des prix de tous les produits essentiels, dont le riz, le blé et le maïs. Le prix du riz a triplé en cinq ans, passant d’environ 600 $ la tonne en 2003 à plus de 1800 $ la tonne en mai 2008.

 

(Michel Chossudovsky, http://www.globalresearch.ca/index....;;aid=9191. Pour plus de détails voir Michel Chossudovsky, chapitre 7, Global Poverty and the Economic Crisis dans Michel Chossudovsky et Andrew Gavin Marshall, éditeurs, The Global Economic Crisis, The Great Depression of the XXI Century, Global Research, Montréal 2010, http://globalresearch.ca/index.php?...;;aid=20425 )

 

L’augmentation récente du prix du grain est caractérisée par un bond de 32 % enregistré durant la deuxième moitié de 2010 dans l’indice composite des prix alimentaires.

 

La forte hausse des prix du sucre, des céréales et des oléagineux a conduit les prix alimentaires mondiaux à un record en décembre, dépassant les coûts de 2008, lesquels avaient déclenché des émeutes à travers le monde, et suscitant des mises en garde à l’effet que les prix s’aventuraient en terrain dangereux.

 

En décembre, un indice compilé mensuellement par les Nations Unies a battu son record de juin 2008 pour atteindre le niveau le plus élevé depuis la création des registres en 1990. Publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (ONUAA) située à Rome, l’indice, qui suit les prix d’un panier de céréales, des oléagineux, des produits laitiers, de la viande et du sucre, a augmenté pendant six mois consécutifs. (Jill Treanor, World food prices enter 'danger territory' to reach record high, The Guardian, 5 janvier 2011)

 

Amère ironie : avec une augmentation du prix des aliments en arrière-plan, le FMI recommande l’annulation des subventions dans le but d’atteindre l’objectif d’austérité budgétaire.

 

Manipulation des données sur la pauvreté et le chômage

 

Il règne un climat de désespoir social, les vies sont brisées.

 

Alors que le mouvement de protestation en Tunisie est visiblement le résultat d’un processus d’appauvrissement de masse, la Banque mondiale soutient que les niveaux de pauvreté ont été réduits grâce aux réformes de libre-marché adoptées par le gouvernement Ben Ali.

 

Selon le rapport de la Banque mondiale sur la Tunisie, le gouvernement tunisien (avec l’appui des institutions de Bretton Woods) a contribué à réduire les niveaux de pauvreté à 7 % (des niveaux nettement plus bas que ceux enregistrés aux États-Unis et dans l’Union européenne).

 

La Tunisie a enregistré des progrès remarquables en matière de croissance équitable, de lutte contre la pauvreté et d’indicateurs sociaux. Son taux de croissance s’est maintenu à 5 % en moyenne au cours des vingt dernières années, avec une progression régulière du revenu par habitant et une augmentation parallèle du bien-être de sa population mise en évidence par un taux de pauvreté qui est parmi les plus bas de la région (7 %).

 

 

La réduction de la pauvreté est attribuable principalement à la progression régulière du revenu par habitant […] L’amélioration du réseau routier rural a joué un rôle particulièrement important en permettant aux populations pauvres vivant dans les campagnes d’accéder aux marchés et aux services urbains. Les programmes de logement ont amélioré les conditions de vie des populations pauvres et permis de dégager des revenus et de l’épargne pour financer des dépenses alimentaires et non alimentaires, ce qui a contribué également à agir favorablement sur l’allégement de la pauvreté. Les subventions alimentaires, qui étaient destinées aux pauvres, quoiqu’elles n’aient pas fonctionné de façon optimale, ont également aidé les habitants pauvres des villes. (Banque mondiale, Note de présentation de la Tunisie)

 

Ces chiffres sur la pauvreté sont de pures fabrications, sans compter l’« analyse » économique et sociale sous-jacente. Ils présentent le libre-marché comme le moteur de réduction de la pauvreté. Le cadre analytique de la Banque mondiale est utilisé pour justifier un processus de « répression économique » appliqué dans plus de 150 pays en développement à travers le monde.

 

Comme seulement 7 % de la population vit dans la pauvreté (comme le suggère l’« estimation » de la Banque mondiale) et que 93 % arrive à satisfaire ses besoins fondamentaux en termes de nourriture, de logement, de santé et d’éducation, il n’y aurait pas de crise en Tunisie.

 

La Banque mondiale participe activement à la manipulation de données et à la déformation de la détresse des Tunisiens. Le taux de chômage officiel est de 14 % et le niveau réel de chômage est beaucoup plus élevé. Le taux de chômage enregistré chez les jeunes est de l’ordre de 30 %. Les services sociaux, dont la santé et l’éducation, se sont effondrés sous le poids des mesures d’austérité économique du FMI et de la Banque mondiale.

 

La Tunisie et le monde

 

Ce qui arrive en Tunisie relève d’un processus économique mondial qui détruit la vie des gens par la manipulation délibérée des forces du marché.

 

De manière plu générale, « les dures réalités économiques et sociales sous-jacentes aux interventions du FMI sont la forte hausse du prix des denrées alimentaires, des famines au niveau local, des mises à pieds massives de travailleurs urbains et de fonctionnaires, ainsi que la destruction des programmes sociaux. Le pouvoir d’achat à l’échelle nationale s’est effondré, des cliniques médicales et des écoles ont été fermées, et des centaines de millions d’enfants sont privés de leur droit à un enseignement primaire ». (Michel Chossudovsky, Global Famine, op cit.) 

Il est nécessaire de diriger le mouvement de protestation non seulement contre le gouvernement mais aussi contre l’ambassade étasunienne, la délégation de l’Union européenne et les missions du FMI et de la Banque mondiale en Tunisie. [M. C. mis à jour le on 22 janvier 2010]

 

Article original en anglais : Tunisia and the IMF's Diktats : How Macro-Economic Policy Triggers Worldwide Poverty and Unemployment, publié le 20 janvier 2011.

Traduit par Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.

Les fléaux de la Colombie

Azalea Robles   9 février 2011

Source :

http://cubasilorraine.over-blog.org/ext/http://www.arlac.be/10/fr2010/fosses%20communes%20.htm

via

http://www.michelcollon.info/Les-fleaux-de-la-Colombie.html

La construction d'une réalité virtuelle, qui opère comme une scénographie masquant la réalité objective, est une composante fondamentale de la guerre en Colombie.

 • "Il faut promouvoir la mobilité des droits de propriété " Banque mondiale.
 

 • “De nombreuses victimes de la contre-réforme agraire en Colombie ont disparu dans les fours crématoires, les élevages de caïmans et les fosses communes ” Survivant.
 

 • Ce que vise la Loi sur les Terres de Santos, c'est à légaliser la spoliation des terres. C'est la consolidation de la contre-réforme agraire.
 

 • Les millions d'hectares de terres volés aux victimes et aux personnes déplacées par le terrorisme d'État en Colombie sont sur le point d'être remis légalement entre les mains du grand capital, grâce à un tour de passe-passe juridique très futé du gouvernement de Juan Manuel Santos.
 

 • “Le président Uribe se plaignait de ne pas pouvoir créer d'exploitations de 45.000 hectares dans les plaines orientales : il se plaignait de ne pas pouvoir supprimer l'UAF, qui est une parcelle relativement petite de terre, et cela gênait M. Uribe (…) À l'article 69, on lit l'UAF sera supprimée (… ) ; c'était ce dont se plaignait Uribe…” J.E.Robledo
 
 
 

Depuis la prise de fonctions du nouveau président de Colombie, Juan Manuel Santos, propriétaire des principaux médias de masse et grand latifundiste, nous avons été témoins d'une grande opération médiatique qui vise à présenter les “différences” entre l'administration de Santos et l'administration de Uribe. L'administration de Uribe est apparue publiquement comme une administration marquée par le paramilitarisme, la torture, les violations des droits humains… et la stratégie consiste à faire croire que Santos se démarque de ces niveaux de barbarie, en s'appuyant sur le monopole des médias de masse.
 
Il convient cependant de rappeler que Santos a été ministre de la Défense de Uribe, et responsable des mal nommés “faux positifs ” (1) : exécutions extrajudiciaires pratiquées par l'armée de Colombie.
 
Les militaires enlèvent des jeunes, les déguisent en guérilleros et les assassinent, puis ils les présentent comme des “guérilleros morts au combat”. Les militaires commettent ce crime pour “afficher des résultats” dans leur guerre contre l'insurrection, et aussi pour assassiner les civils qui “dérangent” (lire les syndicalistes, les enseignants, les dirigeants paysans, etc.). Les médias de masse se chargent de diffuser le mensonge, puisqu'en Colombie les moyens de diffusion de masse prennent pour argent comptant ce que leur disent les sources militaires… La médiatisation des supposés guérilleros morts est macabre : on montre des corps alignés, à demi nus, allongés sur le sol … On conditionne ainsi l'opinion publique à la déshumanisation des guérilleros. Avec les “faux positifs”, la directive présidentielle 029 pousse les militaires à “présenter des cadavres”, puisqu'ils reçoivent des récompenses économiques ou des permissions en fonction des cadavres présentés.


Les organisations de victimes dénoncent plus de 5.000 cas de “faux positifs”, la Fiscalía enquête sur quelque 2.000 exécutions extrajudiciaires commises directement par des membres des forces de sécurité de l'État colombien, mais l'impunité règne. Les “faux positifs” sont des crimes contre l'humanité et montrent à quel point les montages, les mensonges et les crimes font partie intégrante de l'État colombien, qui relève du concept d'État terroriste. C'est une évidence triste et vérifiable, bien que le degré d'horreur la fasse paraître invraisemblable ; l'ONU et d'autres organismes sont au courant de ces pratiques mais demeurent complaisants à l'égard de l'État colombien.


Les faux positifs sont de réels assassinats qui servent à créer une réalité virtuelle… les médias de masse exercent un rôle particulièrement belliciste en Colombie, en légitimant un régime génocidaire, au point d'occulter les fosses communes gigantesques, comme ils ont essayé de le faire avec la plus grande fosse commune du continent américain (2), située derrière la base militaire de la Force Omega à la Macarena (Meta), qui contient au moins 2.000 cadavres, et qui a été dénoncée par des observateurs internationaux, des ONG de défense des droits humains, et par des proches de victimes de disparus … Les médias de masse cachent les crimes de l'État colombien et se prêtent à tous les montages que préconisent les militaires, comme la médiatisation des morts de paysans déguisés en guérilleros.


La construction d'une réalité virtuelle, qui opère comme une scénographie masquant la réalité objective, est une composante fondamentale de la guerre en Colombie. Et dans ce texte, nous voulons traiter d'un cas essentiel de falsimedia (désinformation), puisqu'il s'agit de tromper au sujet d'une des questions les plus fondamentales de l'injustice et de la guerre en Colombie : la question de la terre.

Pour blanchir l'image du gouvernement de Santos, les médias de masse cherchent à faire croire, en Colombie et dans le monde, que Santos “rendra la terre aux déplacés” et “procédera à une réforme agraire”… Rien n'est plus éloigné de la réalité, bien que les apparences se fondent sur des échafaudages spécialement construits pour soutenir la propagande. L'argument de ce gouvernement, “la réparation aux victimes”, auxquelles on dit qu'ont leur rendra les terres usurpées, a été dénoncé comme une utilisation cynique des déplacés par des organisations de victimes telles que le Mouvement des victimes de crimes d'État, et par des opposants tels que le sénateur Robledo. (3)
 Concrètement, l'objectif de la Loi sur les Terres de Santos est la légalisation de la spoliation des terres. C'est la consolidation de la contre-réforme agraire.
 Les millions d'hectares de terres volés aux victimes et aux personnes déplacées par le terrorisme d'État en Colombie sont sur le point d'être remis légalement entre les mains du grand capital, grâce à un tour de passe-passe juridique très futé du gouvernement de Juan Manuel Santos.


C'est le même cynisme qui a été appliqué en Colombie lors des fameux "dialogues de Ralito 'entre' le gouvernement et les paramilitaires", dialogues populairement qualifiés de Monologue, étant donné la façon dont la structure paramilitaire est utilisée comme outil de guerre sale par l'État lui-même... Le paramilitarisme est l'arme de la guerre sale de l'État colombien, et bénéficie aussi d'un financement et des conseils des multinationales et des latifundistes ; c'est un outil mis en œuvre pour éliminer les opposants et chasser d'immenses quantités de personnes de zones à haut intérêt économique.


Aujourd'hui, ce sont plus de 6 millions d'hectares de terres qui ont été enlevés aux victimes et déplacés ; en Colombie, on compte plus de 4,5 millions de déplacés. Le MOVICE et d'autres sources parlent de plus de 10 millions d'hectares usurpés, le gouvernement avance le chiffre de 3,5 millions d'hectares.
La Loi sur les terres de Santos contient plusieurs ruses, voyons concrètement en quoi consiste la règle :

La règle dit que dans certaines zones du pays choisies par le gouvernement, il sera procédé à des restitutions de terres dans un délai limité.

Si la personne spoliée ne veut pas de la terre, l'État lui propose un titre de trésorerie qui viendra à échéance avec une vente très bon marché de sa terre.
D'après les enquêtes, la grande majorité des déplacés (jusqu'à 80%) craignent de revenir sur leurs terres étant donné que les régions sont sous la domination du paramilitarisme et qu'il y règne un régime de terreur.

Ce qui précède montre que ce que l'on présente comme la restitution de parcelles de terre aux personnes spoliées par la violence cache justement la spoliation définitive de ces personnes.

La Loi sur les Terres est présentée dans les médias de masse pour ce qu'elle n'est pas.

En Colombie, les terres doivent être restituées aux déplacés ; mais ce n'est pas ce que vise la Loi sur les Terres. Premièrement : la Loi ne sera pas d'application dans l'ensemble du pays, mais uniquement dans les territoires désignés par le gouvernement (zones de consolidation paramilitaire-militaire). Les déplacés ne pourront donc pas effectivement aller vivre dans des zones dominées par leurs bourreaux.

Deuxièmement : La politique agricole de ce gouvernement s'inscrit dans la poursuite de la politique du gouvernement de Uribe, en ce sens qu'il s'agit d'une politique néolibérale, qui favorise la grande propriété, le capital étranger, la méga exploitation minière, les mono-méga-cultures, le démantèlement de la protection des paysans et du secteur national de l'agriculture contre les produits subventionnés des USA et de l'UE : une politique d'annihilation de la souveraineté alimentaire …


On va supprimer l'UAF (Unité agricole familiale) pour établir de grandes plantations sur les hauts plateaux. Davantage de terres seront dévolues aux multinationales étrangères. La Banque mondiale encourage la concentration des terres et préconise l'acquisition de titres comme étape préalable à la constitution de monopoles. L'acquisition de titres sur les terres est désormais encouragée par le gouvernement, alors qu'il l'a toujours rejetée ; il est évident qu'aujourd'hui, l'objectif est le transfert des terres des paysans vers le grand capital. Selon la Banque mondiale : "Il faut promouvoir la mobilité des droits de propriété."
La politique agricole du gouvernement de Juan Manuel Santos, qui est de favoriser la grande propriété et le ‘libre commerce’ implique la ruine de l'agriculture : un appauvrissement accru, davantage de déplacements en masse des populations, davantage de faim et de misère, dans un pays dont la majorité de la population vit déjà dans l'indigence.

En Colombie, 68% de la population vit dans la pauvreté et l'indigence. La concentration de la richesse est scandaleuse : la Colombie est le 11e pays dans le monde où l'inégalité sociale est la plus élevée (11e place selon le cœfficient de GINI), et est le pays où l'inégalité est la plus grande sur le continent américain. Il y aurait, selon les chiffres les plus cléments, 8 millions d'indigents et 20 millions de pauvres (4). Plus de 20.000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de dénutrition aiguë (chiffres de l'UNICEF) ; sur 100 mères déplacées en cours de grossesse, 80 souffrent de dénutrition chronique (5). Simultanément, et corrélativement à cette misère, un seul banquier, Sarmiento Angulo, contrôle 42% du crédit national et déclare des revenus de 1.250 millions de dollars pour le dernier bimestre de 2009. (6)

Cette injustice sociale et cette misère vont s'accentuer avec la politique agricole du gouvernement de Santos, qui poursuivra les TLC et le ‘libre commerce’. L'article 53, qui se réfère à la politique agraire de l'administration de Santos, parle d'encourager la grande production entrepreneuriale… Elle soutient le modèle de la grande propriété et de l'extraction minière par les multinationales.
 Avec la Loi sur les Terres de Santos, il s'agit d'officialiser des changements de propriété : et plus (uniquement) par la spoliation, mais par la voie...disons "licite"... quel cynisme ! Après des centaines de massacres, et la création de zones de terreur militaire-paramilitaire, de zones de non retour, on cherche à créer une situation de non retour juridique.

On a caché la réalité terrible au sujet de la Loi sur les Terres de Santos.

C'est une loi qui va également mettre fin aux rares dernières lois sur la protection des petits paysans, comme l'UAF (Unité agricole familiale). L'UAF est une loi qui limite les terrains, qui empêche les dimensions exagérées.

 Voici ce qu'a déclaré le sénateur Jorge Enrique Robledo à ce sujet (7), lors du débat sur le projet de loi sur les terres, en séance plénière du Sénat, en septembre 2010 :

“Le président Uribe se plaignait de ne pas pouvoir créer d'exploitations de 45.000 hectares dans les plaines orientales : il se plaignait de ne pas pouvoir supprimer l'UAF, qui est une parcelle relativement petite de terre, et cela gênait M. Uribe (…) À l'article 69 (relatif à la politique agricole de l'administration de Santos), on lit que l'UAF (Unité agricole familiale)… sera supprimée (… ) ; c'était ce dont se plaignait Uribe…”

Il faut dénoncer cette Loi des Terres pour ce qu'elle est : une étape fondamentale de la spoliation, la légalisation sans retour en arrière par la voie juridique.
Le terrorisme d'État en Colombie et le modèle minier de saccage de l'environnement et de spoliation des paysans, des indigènes et des afro-descendants se consolide avec Santos ; ce n'est pas pour rien que d'aucuns l'appellent “le nouvel administrateur des intérêts des USA et de l'UE en Colombie”. Le terrorisme d'État demeure la garantie d'éliminer les opposants au pillage.

 

NOTES :

1. “faux positifs”¹ : (Les faux positifs sont des assassinats d'enfants et de jeunes gens perpétrés par l'armée colombienne, qui médiatise ensuite leurs cadavres en les faisant passer pour des “guérilleros morts au combat” : http://www.falsos-positivos.blogspo...

http://www.rebelion.org/noticia.php...;;titular=terrorismo-de-estado :-el-caso-de-los-falsos-positivos-

 2. La plus grande fosse commune d'Amérique latine, une découverte dantesque qui ne suscite cependant pas le rejet international que mérite le régime colombien : plus de 2000 cadavres de disparus imputables à la force Omega du "Plan Colombie". (16) L'armée y aurait enterré des disparus depuis 2005 : http://www.publico.es/internacional...
 4. L'étude de la Misión para el Empalme de las Series de Empleo (MESEP), Pauvreté et inégalité 2009, a comptabilisé huit millions de Colombiens dans l'indigence et 20 millions de pauvres. Dans les zones rurales, sur 100 foyers, 65 sont considérés comme pauvres et 33 vivent dans l'indigence. http://www.abpnoticias.com/index.ph...;;task=view&id=2446&Itemid=90
http://www.elcolombiano.com/BancoCo...
5. En Colombie, plus de 20.000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de dénutrition aiguë ; sur 100 mères déplacées enceintes, 80 souffrent de dénutrition chronique, UNICEF : http://www.elcolombiano.com/BancoCo... http://colombia.indymedia.org/news/... La Colombie, pauvre parmi les pauvres : http://alainet.org/active/33960&amp...;;=es
 
6. Sarmiento Angulo, l'entrepreneur le plus riche de Colombie est, avec la poignée d'oligarques parmi lesquels on distingue Ardila Lule et Santo Domingo, le grand promoteur de la néfaste “Sécurité" démocratique” du gouvernement Uribe, et, par hasard, Uribe a obéi à chacune de ses suggestions en un temps record de 24 heures, comme ce fut le cas lorsque Sarmiento Angulo proposa que “l'impôt pour financer la sécurité démocratique” soit permanent et qu'il s'applique à tous les Colombiens : aussitôt dit, aussitôt fait : http://www.lasillavacia.com/histori... http://noticieroconfidencial.com/?p=11 Colombie : les revenus et les bénéfices des grandes entreprises sont en augmentation http://www.desdeabajo.info/index.ph... Crise du modèle néolibéral et inégalité en Colombie (…) http://www.desdeabajo.info/index.ph... http://www.portafolio.com.co/econom... Publié le 15 février 2010 : Les revenus du secteur financier ont atteint les 8,5 milliards de dollars. http://www.elespectador.com/articul...
 
7. L'exposé du sénateur Jorge Enrique Robledo lors du débat sur le projet de loi sur les terres, pendant la séance plénière du Sénat du 21 septembre 2010, nous éclaire sur cette question : http://www.youtube.com/user/POLOMOI...

Source : Arlac
 

Image : Galerie des victimes à Popayan, Colombie. Cédric Rutter Investig'Action

11/02/2011

Sang & broussailles, Jean-Michel Bongiraud

Plusieurs lectures seront nécéssaires à ce recueil de belle facture qui porte bien son nom. Il y a beaucoup de puissance dissimulée dans ces mots là. On en sort un peu échevelé et griffé, il fait un peu froid et dans la gorge comme une boule, mais dans le coeur quelque chose de chaud et palpitant encore, quelque chose qui tient de la sincérité et qui me rappelle cette phrase déjà noté de Jean-Michel dans Pages Insulaires :

"Le poète ne sait pas cacher les choses.  Sans doute est-ce pour cela qu'il a tant de mal à vivre ? "

Et comme je trouve difficile de parler d'un recueil, je préfère le laisser parler lui-même au travers de quelques extraits subjectivement choisis par moi-même, lectrice qui a pénétré les broussailles :


L’homme est vertige. Vin et calcaire.

 

(…)

 

 

Miel d’orage et foudre dans ma bouche.

Quelle voix revient par ma gorge animale ?

 

 

(…)

 

Les morts éclaboussent les ruines.

J’apprends les songes et les cailloux.

 

 

(…)

 

Est-ce foudre ce que

je ressens

ou piège

ces jours qui s’effacent

 

 

(…)

 

le clocher dégouline

de fiente et de messes

la sang d’un lapin égorgé

retrouvé parmi les broussailles

tout court et coule

sur mes ongles grandis

un ciel à la mesure de la pente

 

 

(…)

Et je nettoie les lampes

au fond des impasses

mon sang perd sa verticalité

au milieu des broussailles

 

 

(…)

courir à perte

mais courir et écrire

pour retrouver

ce à quoi nul ne renonce

 

 

(…)

un éclat qui se dissimule

une broussaille enfouie

et la clairvoyance du sang

à travers les racines

 

(…)

je ne puis confondre

la tombe broussailleuse

et la ruche aux noix vertes

 

 

(…)

 

mais combien de fois ai-je oublié mon nom

combien de fois me suis-je oublié parmi vous

 

je suis parfois si loin de tout

un vagabond enjambant son humanité

 

 

(…)

suis-je la main qui taille racine

et responsable du ciel qui s’infecte

 

 

 

(…)

mais j’ai soif

d’une soif

qui ne veut pas mourir

 

Jean-Michel Bongiraud in Sang & Broussailles

chez Rafael de Surtis, septembre 2010, dans la collection Pour une terre interdite.

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10/02/2011

Des photos uniques d'Indiens isolés du Brésil

 

 

 

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De nouvelles photos obtenues par Survival montrent des Indiens isolés avec une précision sans précédent. Ces Indiens qui vivent au Brésil, près de la frontière péruvienne, apparaîtront le 3 février à 20 heures dans un épisode de la série 'Human Planet' de la chaîne britannique BBC1.

Les photos ont été prises par une équipe de la FUNAI, le département des affaires indigènes du gouvernement brésilien, qui a autorisé Survival à les utiliser dans le cadre de sa campagne en faveur des Indiens isolés. Elles montrent une communauté d'Indiens prospères et en parfaite santé, leurs paniers remplis de racines de manioc et de papayes fraîchement récoltées dans leurs jardins.

La survie de ces Indiens est gravement menacée par l'invasion massive de bûcherons illégaux du côté péruvien de la frontière. Selon les autorités brésiliennes, l'afflux de bûcherons fait fuir un groupe d'Indiens isolés du Pérou vers le Brésil et il y a fort à craindre que les deux groupes entrent en conflit.

la suite ici :

http://www.uncontactedtribes.org/photosbresil

la vidéo : http://www.uncontactedtribes.org/videobresil

 

Ne pas diffuser sans la source MERCI !!!

 

 

09/02/2011

Survie Info n° 60. Février 2011



Prix Françafrique 2010. Elisez le Françafricain de l’année !
Voter dès maintenant en cliquant sur ce lien pour désigner parmi les 2 entreprises et 4 personnalités présélectionnées celle qui a le plus symbolisé la Françafrique en 2010
. L’année 2010 a vu la célébration par la France du cinquantenaire des Indépendances de ses anciennes colonies d’Afrique.
Mais en fait d’indépendances c’est plutôt d’une relation d’exception dont il s’agit, faite du soutien de la France à des dictatures, de corruption et de pillage (..) Lire la suite : http://www.afrique2010.fr/agir/article/prix-francafrique-...

Moi(s) contre la Françafrique spécial Forum Social Mondial et semaine anticoloniale !
Cette année 2011, trois évènements majeurs sont au cœur du moi(s) contre la Françafrique, qui s’étend de la mi-février jusqu’à la mi-mars :le Forum Social Mondial organisé à Dakar du 6 au 11 février 2011, le FSM étendu et la semaine anticoloniale qui se déroulera à Paris du 18 au 27 février 2011 (..) Lire la suite : http://survie.org/activites/campagnes-et-mobilisation/art...

Actualités
Les Centrafricains sont-ils condamnés aux élections truquées et aux dictateurs « amis de la France » ? Communiqué de presse de Survie. 2 février 2011
Appelés aux urnes le dimanche 23 janvier pour le 1er tour des élections législatives et de l’élection présidentielle, les Centrafricains ont subi, dans l’indifférence générale, une mascarade électorale de plus. L’association Survie, qui lutte inlassablement contre l’impunité de la Françafrique, dénonce le soutien des autorités françaises et l’absence de réaction des autorités européennes au maintien de la dictature de François Bozizé, soi-disant réélu avec 66,08% des suffrages. Paris, Bruxelles et l’ONU, en se concentrant sur la seule Côte d’Ivoire, prouvent une nouvelle fois l’intérêt sélectif porté aux élections présidentielles en Afrique.
(...) Lire la suite : http://survie.org/francafrique/republique-centrafricaine/...

La révolution de Jasmin : une nouvelle illustration de l’hypocrisie version française
par Survie Gironde. 27 janvier 2011
Le 14 janvier 2011 est devenu une date historique et deviendra probablement jour férié en Tunisie. Après un mois de confrontation entre manifestants et forces de l’ordre, Zine El Abidine Ben Ali, le dictateur à la tête du pays et de son parti le RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) depuis 23 ans, a quitté la Tunisie. Cette « révolution de Jasmin » menée par le peuple tunisien montre aussi à la face du monde l’hypocrisie version française.
(...) Lire la suite : http://survie.org/francafrique/tunisie/article/la-revolut...

Attac France et Survie solidaires des peuples algériens et tunisiens
Communiqué de presse d'Attac et de Survie. 12 janvier 2011
Attac France et Survie dénoncent les agressions des gouvernements tunisien et algérien contre les jeunes et les manifestants qui expriment leur désespoir contre le chômage, la flambée des produits de première nécessité et l’absence d’avenir. Aux cris de désespoir, ces gouvernements opposent un déchaînement de violence, tournant au carnage en Tunisie. Ben Ali se distingue par un cynisme cruel : au lieu de créer les emplois promis, il crible les jeunes de balles. (...) Lire la suite :http://survie.org/francafrique/tunisie/article/attac-france-et-survie-solidaires

La société civile ivoirienne donne son avis  Communiqué de presse de la CSCI (convention de la société civile ivoirienne). 10 janvier 2011
Depuis la publication de notre communiqué sur la situation en Côte d’Ivoire, nous avons reçu de nombreux appels. Le plus souvent, on approuve et on nous remercie, certains cependant nous prennent à partie. Notamment on nous accuse d’ingérence dans la politique de la Côte d’Ivoire, ce qui est assez piquant à un moment où l’ONU, les USA, la France, l’UE, ont pris en main les affaires de ce pays. Nous reproduisons ci-dessous un communiqué de la CSCI (convention de la société civile ivoirienne). Il nous semble œuvrer dans le sens le plus souhaitable, qui est l’effort pour trouver une solution à l’affrontement actuel entre les deux prétendants à la victoire lors de l’élection présidentielle. 
(...) Lire la suite : http://survie.org/francafrique/cote-d-ivoire/article/la-s...

Communiqué de Grégory Ngbwa Mintsa et Marc Ona Essangui 5 janvier 2011

Depuis la décision rendue le 9 novembre, en France, par la cour de cassation dans le procès BMA (Biens Mal Acquis), de nombreux médias proches de la présidence de la République se livrent à un lynchage médiatique destiné à discréditer le coordonnateur de la coalition Publiez ce que vous payez et Grégory Ngbwa Mintsa, Prix de l’Intégrité Transparency International 2009‐2010 : (...) Lire la suite : http://survie.org/francafrique/justice/article/communique...

Côte d’Ivoire : la France pyromane ne doit pas jouer au pompier
Communiqué de presse de Survie. 23 décembre 2010
L’association Survie rappelle que la France porte une grande responsabilité dans la crise qui secoue la Côte d’Ivoire depuis 8 ans. Malgré ce que prétendent l’ONU et les puissances occidentales, les conditions n’étaient pas réunies pour éviter une large fraude, particulièrement au Nord du pays. La seule issue semble désormais l’apaisement entre les deux camps et non l’affirmation de la victoire de l’un sur l’autre. La France doit procéder au retrait de son opération militaire au profit de troupes internationales sous commandement onusien.
(...) Lire la suite :http://survie.org/francafrique/cote-d-ivoire/article/cote...

A lire
A paraître le 24 février 2011 la bande dessinée: Petite histoire des colonies françaises, tome 4 : la Françafrique de Grégory Jarry et Otto T. aux éditions FLBLB
Après 3 premiers tomes sur l'Amérique française, l'Empire et la Décolonisation, les auteurs de bandes dessinées Grégory Jarry et Otto T. clôent leur série sur les colonies françaises par l'épisode françafricain. De manière humoristique et ludique, les auteurs décryptent en image la Françafrique et ses personnages:Jacques Foccart, Jean Bedel Bokassa, l'assassinat d'Olympio et de Thomas Sankara, l'Angolagate, etc. Plus d'informations : http://www.flblb.com/Petite-histoire-des-colonies,475.html

Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 199 (Février 2011)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito :
La façade délabrée de l'impérialisme français
L’antienne que certains nous chantent depuis plus de dix ans maintenant, c’est que la France a abandonné l’Afrique à son triste sort après s’être dévouée à la coloniser par pure abnégation humaniste. Notons que les mêmes, dont la cohérence rationnelle n’est pas le fort, entonnent par ailleurs le couplet sur la théorie darwiniste de la libre compétition des espèces. Si un seul État dans l’histoire avait jamais fait quoi que ce soit qui ne relève pas exclusivement de ses intérêts, quitte bien sûr à se draper dans le discours (...) Lire la suite : http://survie.org/billets-d-afrique/2011/199-fevrier-2011/

Au sommaire ce mois-ci :
- LES BREVES DE LA FRANÇAFRIQUE
- EDITORIAL. La façade délabrée de l'impérialisme français
- CENTRAFRIQUE. Une mascarade électorale de plus
- NIGER. Une certitude et beaucoup de questions
- CAMEROUN. Le laboratoire de la Françafrique
- ANGOLAGATE. Morin soutient toujours Falcone

Agenda
ISERE http://survie.isere.free.fr/
- Mardi 8 février. "Mardi contre la Françafrique" Réunion mensuelle ouverte à tou-te-s. A la MNEI, Maison de la Nature et de l'Environnement,  5 place Bir-Hakeim à Grenoble, proche trams "Verdun" et "Stade" à 19h
- Lundi 14 février. Elections en Côte d’Ivoire, un contexte explosif avec Samüel Foutoyet, auteur de Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée à la maison du tourisme, 10 rue de la République (1er étage, accès escalier extérieur) à Grenoble à 20h
- Vendredi 25 février. Témoignages et échanges avec les militant-e-s de Grenoble ayant participé au Forum Social Mondial, à Dakar du 7 au 11 février dans le cadre du Forum Social Mondial étendu Soirée co-organisée par ATTAC-Isère, CADTM-Grenoble, CCFD-Terre Solidaire, CIIP, Confédération paysanne Isère, Terre de Liens, FIAN France et Maroc Solidarités citoyennes, au centre social Vieux Temple, 2 rue du Vieux Temple à Grenoble
- "Projection chez l'habitant-e" invitez chez vous quelques ami-e-s, voisin-e-s, familles: Survie Isère vient projeter un documentaire sur la Françafrique et on en discute ensemble. Pour plus d'infos, contactez nous.

DROME ARDECHE http://survie26.07.free.fr/
- Vendredi 11 février. Table de presse lors du concert de Dub Incorporation au théâtre du Rhône à Bourg-les-Valence à 20h
- Mercredi 16 février. Conférence-débat  de Raphaël Granvaud auteur de Que fait l'armée française en Afrique? à la salle Charles Michels rue du puy à Romans à 20h

ILE et VILAINE - MAYENNE http://francafrique35.blogspot.com/
- Jeudi 10 février. Projection-débat autour du documentaire "Uranium: l'héritage empoisonné" avec Sortir du Nucléaire-Rennes au centre culturel Carrefour 18, 7 rue de l'Espagne à Rennes à 18h
- Du 7 au vendredi 11. Exposition d'Areva ne fera pas la loi au Niger dans le cadre du Forum Social Mondial de Dakar étendu au centre culturel Carrefour 18, 7 rue de l'Espagne à Rennes
- Mercredi 15 février. Conférence-débat sur la françafrique avec Odile Biwidi-Awala, présidente de Survie à l'université Rennes II amphi B6 à 20h
- Jeudi 16 février. Conférence-débat sur le racisme avec Odile Biwidi-Awala, présidente de Survie et auteure du racisme français aux éditions Les arènes  à l'Institut d'Etude Politique de Rennes, Amphi Lanjuinais à 18h30
- Mardi 22 février. Conférence-débat Faut-il annuler la dette de l'Afrique ? avec Claude Quemar, président du CADTM (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde) France à l'Institut d'Etude Politique de Rennes, Amphi Lanjuinais à 18h30
- Mercredi 23 février. Projection-débat autour du documentaire Afrique 50 de René Vautier à l'université Rennes II suivi d'un débat avec un historien à en amphi B à 20h

Décolonisons nos esprits - SURVIE 63
- Jeudi 10 février. Vidéoconférence avec Dakar dans le cadre du Forum Social Mondial étendu à l'UPC (Université Populaire Citoyenne) organisé par le CCFD-Terre Solidaire, Attac, NoVox et Survie, 3 rue Gaultier de Biauzat à Clermont-Ferrand à 18h

MIDI-PYRENEES http://survie31.over-blog.com/
- Jeudi 10 février. Conférence-débat  Pour des biens publics mondiaux: l'accès à la terre, à l'alimentation et à l'eau, quels enjeux, quelles solutions? organisé par ADEPES, Attac Toulouse, CCFD Terre solidaire et Survie dans le cadre du Forum Social Mondial  étendu à la salle du Sénéchal de 20h30 à 23h30
- Mercredi 16 février.   Rencontre avec Otto T. et Grégory Jarry auteurs de la BD Petites histoires des colonies françaises (sortie du Tome 4 La Françafrique le 24 février) à la librairie Terranova, 18 rue Gambetta à Toulouse à 19h

GIRONDE http://surviegironde.blogspot.com/
- Vendredi 11 février. Participation à la nuit des sans Place Saint-Michel à Bordeaux à partir de 18h
- Jeudi 17 Février. Rencontre avec Otto T. et Grégory Jarry auteurs de la BD Petites histoires des colonies françaises (sortie du Tome 4 La Françafrique le 24 février) à la librairie du Muguet 7, rue du Muguet à Bordeaux à 20h
- Mercredi  2 mars. Réunion ouverte à tous-t-es à l'Athénée Libertaire (7 rue du Muguet, Bordeaux) à 20h.

- Tous les samedis. Emissions de radio de Survie Gironde "Dernières nouvelles de la Françafrique" sur O2 radio, 91.3 FM de 11h à 12h

HAUTE-NORMANDIE http://surviehn.zeblog.com/
- Samedi 12 février. Projection-débat « 50 ans de néocolonialisme et 30 ans de néolibéralisme » autour du documentaire "Françafrique, l'argent roi" de Patrick Benquet dans le cadre du Forum Social Mondial étendu organisé par Survie et ATTAC Dieppe à la Maison Jacques Prévert de Dieppe, rue Montigny, à partir de 17h

PARIS http://www.survie-paris.org/
- Mercredi 9 février. Projection débat autour du film Niger: La bataille de l'uranium sur les entreprises en Françafrique au foyer de l’église St Jean Porte Latine, 1, square de l’Atlantique à Antony avec Attac 92 à 20h30
- Jeudi 10 février. Elections en Afrique ! 21e Réunion du collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique à la Bourse du travail de Paris, 3 rue du chateau d’eau, M° Château d’eau à 19h
- Vendredi 18 février. Soirée lectures-découvertes autour du Rwanda au Théâtre Le vent se lève, 181 avenue Jean Jaurès, 19e, M° Ourcq à 20h
Du 18 au 27 février Semaine anticoloniale
- Samedi 19 et dimanche 20 février.
Salon anticolonial à la Bellevilloise (Avec stands associatifs, prix colonialiste année et Françafrique, Slams etc..), 19-21 rue Boyer, métro Gambetta de 13h à 20h et de 10h à 20h
- Mercredi 23 février.
Rencontre-débat : "Recolonisation économique en Afrique, accaparement des terres et pillage des ressources naturelles" organisé par Survie et l’Afaspa , salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan, Paris M° Sentier à 19h30
- Jeudi 24 février. Ciné déjeuner avec projection d’un documentaire anticolonial au Cédidelp, 21, ter rue voltaire 75011 de 12h30 à 14h
- Jeudi 24 février. Rencontre "La gauche française et la question coloniale" (avec Olivier Le Cour Grandmaison, Alain Ruscio, Catherine Coquery...) organisée par Politis au Théâtre de l’Est Parisien, 159 avenue Gambetta, Paris 20e à 19h
- Vendredi 25 février. Soirée Sahraouie au cinéma la Clef organisée par la plateforme de solidarité avec le peuple du Sahara occidental , 21 rue de la Clef dans le 5ème à 19h30

- Warm-up anticolonial à l’espace Fraternité à Aubervilliers Chapiteau Magic Mirrors, 10-12 rue de la Gare à Aubervilliers avec Hilaire Penda / Tony Allen / Fatoumata Diawara / So Kalmery Tarifs : 12 € sur place et 10 € en prévente de 18h à minuit
- Samedi 26 février. Manifestation "Sortir du Colonialisme" Place de la République à 15h

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la moelle des articulations cosmiques

Lumières. Pluies. Océans sauvages. Emportez-moi dans la moelle frénétique de vos articulations. Emportez-moi ! Il suffit d’un soupçon de clarté pour que je naisse viable. Pour que j’accepte la vie. La tension. L’inexorable loi de la maturation. L’osmose et la symbiose. Emportez-moi ! Il suffit d’un bruit de pas, d’un regard, d’une voix émue, pour que je vive heureux de l’espoir que le réveil est possible parmi les hommes.

Emportez-moi ! Car il suffit d’un rien, pour que je dise la sève qui circule dans la moelle des articulations cosmiques.

 

Frankétienne (Haïti) in L’oiseau schyzophone

 

Lieu du larcin : Ici et là, n°12

08/02/2011

Le Grognard en parle

Un bel article de Stéphane Beau sur le Grognard à propos de Guillaume Siaudeau et Quelques crevasses, le recueil qu’il vient de faire paraître aux éditions du Petit Véhicule et moi-même et Celle qui manque, tout juste paru donc chez Asphodèle.
  
à lire ici :http://legrognard.hautetfort.com/archive/2011/02/08/les-crevasses-ne-manquent-pas.html

07/02/2011

vous nous avez baptisées racailles

Les épines diront : une par une vous

nous avez triées une par une vous nous avez

séparées de notre mère cactus une par une

vous nous avez aiguisées avec votre couteau de poche

une par une vous nous avez enduites de votre salive

poison une par une vous nous avez semées au vent

une par une vous nous avez nommées blessures une par

une vous nous avez baptisées racailles

Aymen Hacen in Présidentielles (inédit)

 

Lieu du larcin : Décharge n° 147 - Septembre 2010 -  qui présentait entre autre dans ce numéro quatre poètes tunisiens, Mohamed Ben Ouirane, Moez Maged, Maha Ben Abdeladhim et Aymen Hacen.