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15/09/2006

POUR SOUTENIR UN CONCOURS LITTERAIRE EN CÔTE D'IVOIRE

une petite maison d'édition Ivoirienne lance un concours de poésie pour les étudiants, ils n'ont pas de moyens mais sont très motivés, malgré la conjoncture politique qui ne laisse pas de place à la culture. Le but étant d'inciter les jeunes à prendre la plume plutôt que les armes. De nombreux étudiants sont intéressés, 50 textes ont déjà été recueillis. Si vous avez quelque chose à offrir pour doter le concours: ouvrages littéraires, abonnement, ou autre, contactez de ma part Serge Grah serge_grah@yahoo.fr

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VA !

Va fouler la poussière
les sentiers d’exil
boire à la source

la fontaine étrange
qui jamais ne tarit

à
nos folies
nos errances
nos inéquations

à l’amour
sans boiter
sans chuter
sans dépendance

va et veille
la seule étoile
qui vaille
dans son berceau
de paupières

la flamme qui ne meurt pas
qui ne ment pas non plus

moi je cherche une ivresse
qui baigne
et ne cogne pas
n’enferme pas le sang
dans une cage d’acier

alors je me dénude
et laisse le vent filer

va !

NASARDE

Le fiel gicle
des goules trop avides
l’appétit d’illusions
cagoule la rancœur
jusqu’à ce que gorge
crache cendre
 
quand le désir se fait
marionnettiste
qu’il décervelle
rend docile
jusqu’à la nausée
ne reste alors que le rire
pour diluer de vains tourments
 
rire de soi
de se voir
tourner comme fauve
vexé mais affamé
autour d’un butin
déjà faisandé
 
rire de cette absolue naïveté
 
courir après la queue
d’un bébé de chimère
tourner en rond
se la mordre
jusqu’au sang
plus loin encore
et ficher l’orgueil
plus bas que terre
il repoussera
 
appelez-moi donc stupide
 
savoir lâcher
ce que l’on ne tient pas
ne tiendra jamais
 
nous partageons
de toute façon            
le même air
plus ou moins vicié
le même cercle
plus ou moins vicieux
 
le vent se joue du vent
j’ai joué bien avant
 
c’est ce qu’on appelle
une leçon

ASSOCIATION SHANE pour les SHIPIBOS



"Association SHANE * "
http://shanefrance.chez-alice.fr

(Association à but non lucratif ; humanitaire, apolitique et non confessionnelle.)


* Shane : en langue shipibo, désigne un oiseau passeriforme dont le chant est si mélodieux et distinct de tout autre que la légende prétend que tous les autres oiseaux se taisent pour l'écouter.

Objectifs :

Permettre aux populations des communautés indiennes shipibo-conibo de l'Ucayali en Amazonie péruvienne :

de préserver et valoriser leur patrimoine culturel et spirituel qui fait partie des trésors de l'humanité
d'accéder à une vie matérielle décente, maintenir leur survie et leur développement sur leurs lieux d'existence
Les savoirs indigènes ancestraux nous offrent dans de nombreux domaines une mine de connaissances acquises au cours de siècles d'expérience humaine ; médecine et connaissance des plantes ; savoir- faire artisanal ; littérature à travers les légendes, mythes et histoire de leur peuple ; chants , musique et danses traditionnelles ; peinture ; etc….

Ces savoirs ne peuvent qu'apporter plus de réflexion et de richesse intérieure à un monde en train de sombrer dans la marchandisation mondialisée et dans la perte des valeurs les plus fondamentales.

Les communautés concernées par l'objectif de "Shane"
sont celles situées sur les bords de l'Ucayali en Amazonie péruvienne qui comprennent environ 40000 indiens Shipibo-Conibo.

Leur identité culturelle est appelée à disparaître car l'aide donnée à cette ethnie par les instances gouvernementales est insuffisante.

La communauté de Santa Rosita del Abujao par sa demande d'aide,a initialisé la création et les objectifs de l'association.Le soutien apporté par " Shane " aux personnes les plus démunies n'est pas réservé aux seuls Shipibo-Conibo , il s'étend aux
autres natifs les plus pauvres de l'Ucayali.

Permettre de lutter contre la déforestation, la pollution et l'appropriation étrangère des richesses naturelles (plantes médicinales, minéraux, eau, pétrole).

Transmission des connaissances technologiques récentes.

Les Moyens :


Collecte de fonds auprès des particuliers, des banques, des entreprises,des instances à but humanitaire nationales et internationales, etc...

Parrainages pour l'accès à la scolarisation , aux études.

Vente en Europe et au Pérou de l'artisanat , qui est original
et de qualité chez les Shipibo-Conibo (poteries, tissus brodés ou peints, colliers, peintures).

Jumelages avec des villages français.


Discours de Humberto Sampayo :


Chaque matin, tous les oiseaux chantent avec des voix différentes, conformément à leurs habitudes et à leurs réalités. Certains chantent « chui chui », d’autres « crac crac » ou « piou, piou,… piou, piou,…piou ». Ce sont des chants différents.
Aujourd’hui, les nouvelles générations que nous sommes, valorisant notre culture, nous devons chanter nos hymnes, nos chants, nos propres airs, à l’aube, par hauts parleurs, et dans la journée.
Quand le soleil commence à briller nos chants doivent aussi briller, et ceci est l’univers du peuple shipibo conibo qu’il nous faut pratiquer, ne pas laisser disparaître. Ceci est notre culture.

Contact :


Non au missile M51, 22-24 septembre, grande inspection citoyenne devant le Centre d'Essai des Landes

Venez nombreux participer à la grande "inspection citoyenne" des 22-24
septembre prochain, devant le Centre d'Essai des Landes afin de protester
contre les essais du missile nucléaire M51. Ce missile à mini têtes
nucléaires atteint une portée d'attaque jamais égalée de 10 000 km et ces
essais sont une violation flagrante, du Traité de Non Prolifération qui
commande justement à la France de désarmer.

Pour cette manifestation organisée en commun avec ATTAC, le Réseau Sortir du
Nucléaire, le Mouvement de la Paix, nous avons reçu le soutien de nombreux
artistes tels que : Les Motivés, le Ruda Salska, Johnny Clegg, Marcel et son
Orchestre, La Phaze, High Tone et bien d'autres encore. Tous se produiront
en concert à prix libre, dés le vendredi soir.

Nous avons besoin de la participation de vous tous pour que cette
mobilisation soit une réussite. Alors n'hésitez pas à faire passer le
message dans votre entourage et rendez-vous à partir du vendredi 22 à 18h à
Biscarrosse (40). Camping gratuit sur place.
Nous avons également besoin de l'aide de nombreux bénévoles pour
l'organisation de cet évènement. Pour tout renseignement, contactez
Christophe Durand au 06 13 07 05 78 ou par mail :
cdurand@diala.greenpeace.org

Plus d'informations sur le site : www.nonaumissileM51.org



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Sauver l'Institut Belrad pour les enfants de Tcherno

Sauver l’Institut Belrad

par Wladimir Tchertkoff*



A la mémoire de Solange Fernex, décédée d¹un cancer le 11 septembre 2006




Après vingt ans de luttes pour protéger les enfants contre la radioactivité et faire connaître la vérité sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, Vassili Nesterenko risque de devoir fermer son institut par manque de financements. Ce serait une perte irréparable. L¹Institut de radioprotection Belrad est la seule source indépendante d¹informations sur les pathologies dans les régions contaminées par le plus grand accident technologique de l¹Histoire et la seule structure à essayer d¹améliorer la santé des habitants de ces régions.

Un crime scientifique programmé se perpétue depuis 20 ans au cœur de l¹Europe sous de hautes responsabilités, dans l¹indifférence générale et la désinformation. Dans la seule Biélorussie deux millions de paysans, dont plus de quatre cent mille enfants, sont condamnés à se nourrir avec des aliments contaminés par le césium radioactif et à souffrir de toutes les maladies ignorées de l¹atome. Ils ne comprennent pas pourquoi le monde riche et technologiquement avancé se détourne de leur cauchemar, alors que ce dont ils sont atteints menace tous les habitants de la planète. La réponse à leur étonnement existe et elle est révoltante.


Peu de gens savent qu¹un accord signé entre l¹Organisation Mondiale de la Santé et l¹Agence Internationale de l¹Énergie Atomique (AIEA), empêche l¹OMS d¹agir librement dans le domaine nucléaire si elle n¹a pas l¹assentiment de l¹AIEA. Formée de physiciens et non de médecins, cette dernière, dont l¹objectif principal est la promotion des centrales atomiques dans le monde, est la seule agence spécialisée des Nations Unies qui dépende directement du Conseil de sécurité. Elle impose son diktat à l¹OMS, qui, soumise, n¹a rien fait à Tchernobyl. Par un détournement piloté de la vérité scientifique le lobby nucléaire et la médecine officielle internationale condamnent sciemment des millions de cobayes humains (Kofi Annan parle de 9 millions de personnes atteintes) à expérimenter dans leur corps des pathologies nouvelles dans le vaste laboratoire formé par les territoires contaminés de Tchernobyl. Les experts observent les habitants, mais ne les protègent pas.


Peu de gens savent qu¹en août 1986, quatre mois après l¹accident, les Occidentaux ont obligé les Soviétiques, au cours d¹une réunion houleuse tenue à huis clos à Vienne, à diviser par dix leurs prévisions sur les conséquences sanitaires de la catastrophe, soit quatre mille cancers mortels au lieu de quarante mille dans les seuls territoires européens de l¹URSS. Les témoignages et les documents que nous avons recueillis en 15 ans d¹enquêtes dans ces territoires accusent les plus hautes instances institutionnelles et scientifiques mondiales d¹un crime prémédité à
Tchernobyl : crime contre l¹humanité et crime contre la vérité scientifique.[1]


L¹opinion publique mal informée reste paralysée par l¹impuissance, elle n¹y pense plus pour échapper à l¹angoisse. Car la vraie question est : que pouvons-nous faire ? Franz Weber, en se référant aux armes à l¹uranium appauvri utilisées massivement par l¹armée américaine, vient de publier dans son Journal une vibrante invective contre les « lâches opportunistes aux postes clés de l¹ONU qui taisent le crime »[2]. Mais que faire devant les terribles photographies qu¹il publie des malformations et des blessures profondes chez les nouveaux-nés irakiens, les mêmes qu¹on voit chez les enfants américains dont les pères ont combattu la guerre du Golfe ? (En l¹an 2000, sur les 580.000 hommes engagés dans cette guerre, 325.000 ont été déclarés en infirmité médicale permanente.) Nous observons les mêmes effets chez les enfants des « liquidateurs » oubliés (un million d’hommes), qui ont éteint l¹incendie de Tchernobyl et construit au-dessus des ruines un « sarcophage » instable dans des conditions de radioactivité terrifiante ; les mêmes dans les Balkans et en Afghanistan. Quelle action est possible pour arrêter cet assassinat délibéré de la vie sur terre ? Comment imposer la vérité aux lâches opportunistes de la science officielle nucléaire et médicale ? Car ce sont eux, les « experts », qui couvrent l¹indifférence irresponsable des gouvernements.


Or, l¹action appropriée existe. Elle a commencé étonnamment il y a 20 ans, grâce à quelques hommes courageux et honnêtes. Fragile, peu connue, soutenue par des citoyens occidentaux et par quelques associations, elle n¹est pas assurée de durer car ses moyens se sont affaiblis au cours des années face à l¹énorme pouvoir d¹influence du lobby nucléaire.


Dans les heures qui ont suivi la catastrophe de Tchernobyl, un homme s¹est révolté contre le mensonge d¹État au prix de sa carrière et de sa sécurité personnelle. Membre de l¹Académie des Sciences du Belarus, physicien de
niveau international, Vassili Nesterenko avait accès en Union Soviétique aux villes interdites pour raisons militaires. Tchernobyl a bouleversé sa vie.

Svetlana Alexievitch raconte[3] comment lors d¹une conférence d¹experts soviétiques il avait pris la parole pour souligner l¹urgence d¹évacuer la population à au moins 100 kilomètres à la ronde, de distribuer des dosimètres et des tablettes d¹iode, de sauver les enfants. « La salle était restée inerte, chacun jugeant qu¹il exagérait. Il avait insisté, bataillé. L¹auditoire était resté sceptique. Quand il avait vu que ses efforts étaient vains, que chacun faisait mine de croire à une situation "normale", comme le proclamait la propa-gande, des larmes de rage s¹étaient mises à couler sur son visage... " Cet homme, il fallait que je le rencontre", conclut Svetlana Alexievitch. ».[4] Face à l¹inaction et aux mensonges du gouvernement soviétique, par un geste d¹une témérité inouïe, Nesterenko décida d¹arrêter, sans le moindre aval de ses supérieurs, les travaux scientifiques de l¹Institut de l¹énergétique nucléaire de la Biélorussie, qu¹il dirigeait. A la place, il mit tout son personnel à contribution pour étudier les conséquences de Tchernobyl et pour élaborer une politique d¹aide aux populations sinistrées. Naturellement, il fut limogé et il a subi les pressions du KGB. Il a échappé à deux attentats.

En 1990, il crée avec le soutien de Andrei Sakharov l¹institut indépendant de radioprotection "Belrad" pour venir en aide aux enfants des territoires touchés par les retombées radioactives. Dans les villages les plus contaminés du Belarus il organise 370 Centres locaux de contrôle radiologique (CLCR), où il forme à la radioprotection les médecins, les enseignants, les infirmières du lieu : il met gratuitement à la disposition des populations des zones contaminées les moyens de contrôler la radioactivité des produits alimentaires. Les centres sont installés dans des écoles, des mairies ; des récipients en plomb permettent de mesurer en quelques minutes le nombre de becquerels (Bq) par kilo de nourriture : lait, légumes, fruits, farine, viande. Lorsque les échantillons dépassent les
normes légales, cela est notifié, avec la recommandation de ne pas les consommer et surtout de ne pas en donner aux enfants. Financés d¹abord par le Comité Tchernobyl du gouvernement pendant la brève période de "démocratisation", aujourd’hui, en 2006, suite à la reprise en mains de la situation par le lobby atomique les CLCR sont réduits au nombre de vingt, soutenus par des ONG occidentales.


En 1994, « Belrad » acquiert en Ukraine, avec l¹aide d¹ONG occidentales, des fauteuils mobiles pour l¹anthropogammamétrie humaine et les perfectionne. Ces spectromètres mesurent la radioactivité dans le corps humain et sont reliés à un ordinateur qui enregistre les rayonnements gamma spécifiques des radio nucléides incorporés : le césium 137, mais aussi le potassium. Les équipes mobiles peuvent atteindre, par petites routes, les villages et hameaux les plus reculés. Il y a 911 écoles et 810 jardins d¹enfants dans les zones contaminées du Bélarus. Les données stockées sont publiées régulièrement dans un document distribué aux autorités sanitaires
nationales, régionales et locales ainsi qu¹aux familles.


Nesterenko est le seul scientifique qui mesure systématiquement la radioactivité artificielle interne. Ses mesures ont révélé des contaminations huit fois plus élevées que celles que publie le Ministère de la santé biélorusse, qui a tenté de le bloquer. Son activité étant légale, il n¹a pas réussi à le faire plier.[5] En 12 ans, 284 000 enfants ont été mesurés par « Belrad », parmi lesquels seulement 10-15% ne nécessitaient pas de radioprotection obligatoire.

En 1996, Nesterenko adopte avec succès l¹additif alimentaire à base de pectine de pommes recommandé par le Ministère de la santé ukrainien comme adsorbant du césium137 (Cs137). En un mois de traitement la charge en
radio nucléides de l¹organisme de l¹enfant peut baisser de 60-70%.


Beaucoup de familles occidentales invitent chaque année des enfants pendant la période des vacances. Pour continuer à purifier et à protéger contre les radio nucléides l¹organisme d¹un enfant qui s¹en est partiellement libéré lors d¹un séjour à l¹étranger, il suffit d¹une somme d¹environ 110 euros par an : c¹est le coût de l¹adsorbant à base de pectine et de mesures de la contamination de l¹organisme de l¹enfant. Mais la pectine seule ne suffit
pas. Le séjour à l¹étranger est nécessaire, mais pas suffisant. En combinant les deux méthodes, il est possible de tenir l¹enfant hors du danger de lésions graves à l¹organisme par contamination. Les enfants pris au piège en
Bélarus sont 500 mille, ce qui fait 55 millions d¹euros. Cet argent n¹existe pas. Le coût de deux journées de guerre des pays riches contre Belgrade (400 millions, estimation de la banque américaine Merryl Lynch) couvrirait un peu plus de 7 ans de soins. L¹argent existe pour tuer, pas pour faire vivre.

Dans la même période, Nesterenko fait la connaissance du professeur Youri Bandajevsky, qui effectue, depuis 1991, à l¹institut médical de Gomel qu¹il dirige, des recherches sur les pathologies nouvelles chez les habitants des territoires contaminés. Il découvre que la fréquence et la gravité des altérations morphologiques et fonctionnelles du c¦ur augmentent proportionnellement à la quantité de césium radioactif incorporé dans l¹organisme. Une nouveauté scientifique lourde de conséquences. Il décrit la "cardiomyopathie du césium" : troubles cardiaques chez le petit enfant, chez l¹adolescent et l¹adulte, avec atteinte dégénérative du myocarde. La mort subite survient à tous les âges. Y. Bandajevsky et son équipe décrivent des "processus pathologiques interdépendants tant au niveau du c¦ur, du foie, des reins, des organes endocriniens, que du système immunitaire. Au-delà de 50 Becquerels par kilo de poids du corps, des lésions irréversibles apparaissent dans les organes vitaux. A partir de 1996, l¹Institut "Belrad" et l¹Institut de médecine de Gomel travaillent en parallèle. Les deux
instituts montrent qu¹avec un régime alimentaire pauvre en Cs137 chez l¹enfant et l¹animal de laboratoire, on peut éviter des dommages irréversibles au niveau des organes vitaux. Des voies de recherche totalement nouvelles pour la science sont ouvertes.


Les travaux des deux scientifiques constituent un cauchemar pour les « experts » du lobby nucléaire. Ils représentent l¹écueil imprévu pour leur stratégie de l¹ignorance et remettent la recherche scientifique à sa place
au centre du laboratoire à ciel ouvert de la plus grande catastrophe technologique de l¹histoire. Ils ne sont évidemment pas les seuls à comprendre de quoi il s¹agit, mais ils sont les seuls à se trouver au c¦ur du territoire contaminé, au milieu des problèmes sanitaires, politiques et humains dont la catastrophe de Tchernobyl est porteuse. Les seuls à faire montre d¹une détermination absolue à rester fidèles à leur honneur et à l¹honneur de la science, face au malheur de leur peuple. Ils résistent -Vassili Nesterenko depuis vingt ans, Youri Bandajevsky depuis seize, en butte à des difficultés extrêmes. En plus des calomnies et des obstacles continuels que les serviteurs du lobby, en particulier allemands et français[6], créent à l¹Est comme à l¹Ouest pour bloquer leur action et museler la presse, les financements de la Commission Européenne (Tacis) sont systématiquement refusés aux projets de radioprotection des enfants présentés à plusieurs reprises par V. Nesterenko[7].

Des coïncidences objectives surgissent parfois dans l¹Histoire dont les effets réels et symboliques s¹avèrent inversement proportionnels à l¹apparente fragilité des protagonistes. Quelque chose de semblable, peut-être une chance à ne pas perdre, se trouve en ce moment au cœur du drame de Tchernobyl. En soutenant humainement, politiquement, financièrement les travaux de ces deux scientifiques exceptionnels, les sociétés civiles occidentales d¹Europe et des Etats-Unis ont l¹occasion unique, en s¹unissant dans un effort authentiquement humanitaire, d¹attaquer de front le sancta sanctorum des politiques suicidaires de décideurs incontrôlés, qui font
courir des risques majeurs à l¹humanité entière. L¹objectif essentiel n¹est pas la mort de l¹industrie nucléaire en tant que telle qui, de toutes façons, est condamnée après la catastrophe de Tchernobyl dont elle ne sait se défendre que par le mensonge et le secret. L¹objectif prioritaire des deux scientifiques et de ceux qui les soutiennent est la vérité scientifique matériellement assurée et librement partagée. Plus que jamais dans le
domaine de l¹atome, l¹indépendance de la recherche et de la connaissance sont nécessaires à la survie de l¹humanité. « Chaque être humain a le droit de savoir tout ce qui a trait à sa santé, à la santé de ses enfants et de
ses proches, ce qu¹il faut éviter et pourquoi »[8]. Que ces deux hommes existent et résistent là où ils se trouvent, ressemble à une chance fragile à ce moment de l¹Histoire.

Dans la perspective d¹une réponse proportionnée au désastre les aides des ONG ne peuvent pas suffire. Seules de grandes fondations comme celle de Bill Gates ou de Teresa Heinz Kerry par exemple, pourraient être à la hauteur du défi représenté par la catastrophe sanitaire de Tchernobyl, elles pourraient élargir l¹aide aux populations et faire pression sur la politique des États. Nous invoquons l¹aide de ces fondations.

Entre-temps, l¹Institut "Belrad" se débat pour survivre dans de grandes difficultés économiques. Ses financeurs sont de modestes citoyens européens, adhérents d¹ONG, qui défendent l¹environnement et la santé. Pour continuer à le maintenir en vie, nous prions les personnes, qui ne veulent pas voir disparaître cette seule source d¹information et de radioprotection indépendante, à envoyer les chèques à l¹adresse de notre association ou de
verser les sommes sur son compte bancaire :

« Enfants de Tchernobyl Bélarus »

http://enfantsdetchernobylbelarus.doubleclic.asso.fr
20 rue Principale, 68480 Biederthal (France)

Compte bancaire : 00029876060, Crédit Mutuel, 68220 - Leymen, France

Président : Docteur Michel Fernex, Professeur émérite, Faculté de Médecine
de Bâle, ex-membre de Comités Directeurs de TDR (Programme spécial de
Recherche pour les Maladies Tropicales), OMS

Vice-président : Professeur Vassili Nesterenko, Directeur de l¹Institut
"Belrad", Docteur ès sciences techniques, membre correspondant de l¹Académie
des sciences de la République du Bélarus,




*Wladimir Tchertkoff, d¹origine russe et de nationalité italienne, longtemps journaliste pour la Rai puis la Télévision de la Suisse italienne de Lugano, a réalisé plus de soixante-dix documentaires dont cinq consacrés aux territoires contaminés par Tchernobyl. Il est également secrétaire de l¹association « Les Enfants de Tchernobyl Bélarus ». Auteur de « Le crime de Tchernobyl. Le goulag nucléaire » Éd. Actes Sud.



[1] « Le crime de Tchernobyl - Le goulag nucléaire », Actes Sud, avril 2006.

[2] Fondation Franz Weber et Helvetia Nostra - N° d¹avril, mai, juin 2006.
http://www.ffw.ch

[3] « La Supplication » (Lattès),

[4] Cité par Nathalie Nougayrède, Le Monde, 20 mai 2000

[5] « Le crime de Tchernobyl » 3ePartie, Ch. 5. p.289 - MINZDRAV ENVOIE UN
ULTIMATUM À NESTERENKO

[6] Ibid. 3e Partie Ch. 6. p.309 CALOMNIES CONTRE LA RADIOPROTECTION et 4e
Partie p.339, Ch. 1, 2, 3

[7] Ibid. 3e Partie pp. 317-324.

[8] John W. Gofman - Chernobyl accident, Radiation consequences for this and
future generations. 1993



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L'AMOUR

la lune belle pavane
ses courbes rousses
à faire bander
l’arc du soleil
dans toute son intensité

le vent haleine chaude
de douce bête
échevelle
la crinière du ciel

ce parfum
unique
de galops
sauvages
danse vertige
des oiseaux

la musique
est née tzigane
jetée au feu
donne vie
donne souffle

l’amour n’est pas l’amour
l’amour c’est l’amour
mais ouvrez
ouvrez !

ouvrez lâchez
désenchaînez
les pantins !

ouvrez la cage
du sang qui cogne
laissez jaillir
la fontaine de vivre

donnez à boire
à tous ces assoiffés
qu’on les fasse
danser enfin !

l’amour
l’amour !

l’amour est perdu d’avance
laissons-le divaguer
qu’il profite de la mer
moite et douce

l’amour
dessus dessous
au-delà

qu’il soit roi
des oisillons frileux lancés au soleil
des rêves poussière à se frotter les yeux
à s’amouracher
de vers lumineux

(l’amour…
épargnons-lui
le sinistre sérieux
de nos serments théâtraux
la camisole du manque
nos angoisses toxiques)

aimer oui !
trop mais sans limite

oublier d’être beau intelligent parfait
pour se déguiser de chenilles
et faire peur aux orfraies
se vêtir de lune de terre de vent
faire l’amour comme les herbes
frotter la peau
tendre les fesses
ululer jouissance
éclater
de rire

al dente

le geste
toujours neuf

PAN URGE !

le mouton trans-génique
égayé en troupeaux
sur les plages
ne fond
ni dans les mains
ni dans la bouche
seulement il éjacule
et le sable avale
le sable avale tout

je viendrais moi aussi
me pointer à ton large
girouette maquée au vent
je viendrai la nuit
nue comme l’épice
sous ton pilon

manger le sable
le sable qui avale tout
manger le monde
ton sperme avec

et je recracherai
de tous mes orifices
trahison mensonge
vérités de papier

l’Histoire

et je me viderai
du monde
me viderai de toi
vomirai des larmes
strychnine
juste
pour rire

juste
quelques éclats
en miettes
dans ma paume

on en fera des baumes
on en fera des hommes

DÉBARRASSEZ-MOI!

medium_CA498F6F.jpg 
grains de beauté
sur le voûté
de l’occident
je dessine des signaux
sur le gravier
 
évadée des grands déclins pâles
dessous les noirceurs
fléchées de boues
je me remorque

CO-AGITATION

Le mal d’être là où l’on ne veut pas
Celui d’être et de n’y être pas
 
Mon cœur s’accoutume au poison
sans cela il y aurait rejet
d’organe
refus de vivre
 
l’esprit enjugué à la pensée
tourne continûment
comme mulet à la noria
mais le puits est sec
 
la pensée pénitentielle
condamne encore
et encore
enchaîne les mains
entrave l’espoir
 
contorsion
constriction
le nœud coulant
la pensée pythone
s’empoisonne
à son propre fumet
 
dans la pénombre
elle touille
touille encore
chaudronnée de lavure
crachats porracés
 
La pensée malgré ses airs
de chattemite
reste une marchande d’orviétan
coupé de chagrin
 
du plaisir
nous laisse à peine
une lèche
à tremper dans le rêche
de la déveine
 
l’amour a beau s’agriffer
il va comme le temps
qui nous est alloué
 
diminuendo
sempre diminuendo
 
et les mouches s’agglutinent
dansent comme devadâsî             
sur nos cadavres en sursis

SOL Y TIERRA

le vent
entre chien et loup
la lune cachée
dans le haut tilleul
la douceur
léger frisson
imperceptible
sortilège

les démons de gouttières
miment le combat
quatre ombres
apparaissent
disparaissent
froissent les herbes

le val de mes seins
invite à la balade
et ma pensée va à l’homme…

mais dieu siffle mon âme
comme on siffle un chien

et mon âme danse
une joie
soûle d’espace
solitaire

sol y tierra

et le vent aussi
et le vent…





MA THÉMATIQUE

sur l’abscisse désordonnée de mes amours
j’ai posé
la circonférence
d’une lune pleine
 
sur les sinuosités de ma sauvagerie
j’ai lâché des aigles
brûlants
et aimé sentir ma chair
se détacher
par petits bouts
 
sur mes désirs parallèles
j’ai tendu des ponts
des passerelles instinctives
pour attirer la foudre
balafrer la plénitude
de mes courbes peut-être trop
maternelles
 
l’oiseau de nuit
s’acharne à prévenir
qui n’a pas d’oreilles
qui ne veut pas en avoir
 
effeuillage
 
un peu beaucoup
passionnément
pas du tout
je t’aime
veut tout
et rien
dire

AUTODAFÉ

la glace des miroirs fond sous mon regard
devient grand fleuve noir
j’ai cru m’y voir
me suis haïe
 
perfection comme cible
je dévore mes flèches l’une après l’autre
recrache les pointes que d’autres
sniffent ou s’implantent
 
pathétique est mon nom
 
toute identité ne peut être qu’usurpée
une prétention un fantasme
parfois fanatique
 
j’ai vu les œufs couvés sous la cendre
d’où naissent lucioles létales papillons sans ailes
ou peut-être juste des chenilles
rouges
 
j’ai jeté il y a longtemps veste par dessus épaule
marché sur les routes devenus sentiers
obscurs
 
j’ai bu il y a longtemps
à la dernière source la dernière goutte
et je crois bien qu’elle avait un goût
de sel
 
et si aujourd’hui porte un nom
on ne m’en a rien dit
 
les reflets sont sans issue
seulement l’écho de l’écho
du silence qui m’a précédée.

M’AIMES-TU ?

quand je suis
 
l’eau
roule galets
hanche qui bondit
remous secrets
eau    sable    lumière
qui t’envahissent
la bouche
 
 
fauve
aux griffes d’air
ciel fendu
terre foulée
avec des crocs des serres
à déchirer le cœur
d’un soleil
 
 
baiser serpent
flamme fumée
la chanson
le parfum
qui te font
pleurer
 
 
chatte
de gouttière
vagabonde
folle de lune
rêve tordu
fugue éclopée
semeuse d’espoir
sur laine de verre 
 
quand je ris sans savoir
pourquoi
quand j’ai peur
de tout     de vivre    de moi
et  rage de ne pouvoir
fuir encore et encore
faire tourner le monde
à l’envers
 
quand je trépigne et cabriole
sans bouger d’un cil
d’un fil
quand je dis
le convenu
le superflu
et omets
l’essentiel
 
quand j’entends des violons
inexistants
et oublie ces mots ces gestes
qui bafouillent 
je t’aime
 
je naufrage au revers
d’un alcool de brume
ma robe est noire
mes yeux brûlés
des accents nomades
me font couler
 
mes sourires
tournent grimaces
et  je tremble et grince
le vent se lève
tempête dans ma tête
gicle à mes lèvres
un jus noir amer

quand tes mots ne m’atteignent
pas
quand tes mots ne m’atteignent
plus
qu’explosent les ponts
les piliers
de compréhension
un samouraï délirant
à la douceur assassine
s’arrache les entrailles
pour dérouler à tes pieds
 
l’histoire d’une vie
ratée
ma vie
 
m’aimes-tu dis
m’aimes-tu
encore ?

14/09/2006

LUCIOLE

 

tu es
beau
de cette beauté brute
encore un peu gauche
bougonne
farouche
tes pommettes tes yeux
me parlent d’un ailleurs
que j’ai déjà connu

comment pourquoi
résister
tendre esquisse de vol
les gestes en équilibre
étonnés d’eux-mêmes

comment pourquoi
oublier
cette lumière
au dedans
au-dehors
le vent qui berce
sur nos têtes
les arbres en partance
imaginaire

le parfum du bois
le grognement de la chienne
et la nuit soûle
d’étoiles
qui se roule à terre

comment pourquoi
s’arracher des lèvres
ce goût d’effraction ?

tu es
vois-tu

de ceux qui me voient
comme je me rêve

l’illusion
est si belle

vaut bien la blessure
que tu ne manqueras pas
de me faire

SERRE GORGE

La pluie laisse des copeaux
au creux des abreuvoirs
Les yeux des oiseaux le disent
le ciel devient trop noir
 
octobre enragé
déchire les arbres
cochés de rouge
les crapauds pleurent
sur la vieille margelle
 
tu le sais
jamais tu ne retourneras
sur tes pas
ou ceux d’un autre
et ta main lasse  s’entrouvre
pour laisser couler
la miellée
 
les regrets se laissent compter
un par un
à ton serre-gorge
 
tu sais
le sang
l’aube
la fêlure du regard
où s’engouffre
la lumière
 
et sur le trou sur le
manque
tu poses la première syllabe
d’un nouveau cycle
de sable
 
tu sais
tu sais la roue qui
éparpille
dissout
tu sais l’alternance
la vanité
 
puis tu oublies
et courbée sur l’enclume
commences à forger
ton prochain
serre-gorge