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Préface d’Arnaud Tahlouarn. Quatre illustrations de Cathy Garcia
115 pages ISBN 978-2-930498-39-3 16 €
Dans le Chef-d’œuvre sur la tempe, son deuxième recueil, Guillaume Decourt trace à l’attention du lecteur un chemin dont le point de départ est le « non » de Cavafis, et le point d’arrivée, doucement lumineux et inquiet, un « Je t’aime » prononcé en sourdine. Entre ces deux points, un apprentissage douloureux des limites, dont le cours sinue entre les deux pôles de la révolte et du consentement. [...] L’existence est la « corde ombilicale » qui relie le poète au monde, en même temps qu’elle est le « nœud coulissant » qui entrave sa liberté. Et elle est aussi l’unique réalité, qu’il importe d’aimer puisqu’il n’y a, au fond, rien d’autre à connaître qu’elle. [...] « Asservi comme un homme » est celui qui vient au monde, dès le moment de sa naissance. Et pourtant, le seul fait qu’il naisse, n’exprime-t-il pas déjà une approbation ? Ainsi le poète est comparable à l’enfant, à l’instant même où celui-ci serait conçu : son premier, peut-être son unique travail est de comprendre que l’approbation est derrière lui, c’est-à-dire qu’il a déjà donné son consentement à l’étreinte du monde, se préparant à l’étreindre à son tour. Pas la peine de chercher dans ces poèmes l’aspiration à un idéal déchirant, car ils chantent le monde réel. Pas la peine d’y décrypter un accès à l’au-delà des apparences, car ils décrivent leur au-dedans. Pas la peine de les interpréter, car ils portent en eux toute leur signification.
Il faut donc les lire.
Extrait de la préface d’Arnaud Talhouarn
Dédicace à la Foire du Livre de Bruxelles le 9 mars : http://www.flb.be/Le-chef-d-oeuvre-sur-la-tempe Puis au Salon de Paris.
Ce documentaire de la cinéaste légendaire Alanis Obomsawin raconte la crise du logement de la communauté crie d'Attawapiskat, située au Nord de l’Ontario. Devant une population de 1700 Cris vivant dans des conditions difficiles, la chef Theresa Spence a déclenché l’état d’urgence et demandé l’aide de la Croix-Rouge. Alors que le mouvement « Idle no more » fait la une des journaux, ce film remet en contexte certains aspects de la crise.
Les Français s’éclairent et se chauffent grâce à leur travail : ces centaines de mineurs nigériens qui ont passé 20 ou 30 années de leur vie à extraire de l’uranium pour Areva. De l’uranium qui, importé en France, alimente ensuite nos 58 réacteurs nucléaires. Souvent victimes des effets des radiations, ils souffrent et meurent aujourd’hui dans l’indifférence. Pas question de reconnaître leurs maladies professionnelles. Combien de temps le leader français du nucléaire continuera-t-il à les mépriser ? Reportage.
L’extraction minière d’uranium au Niger serait-elle l’une des activité les plus sûres au monde ? Areva y exploite deux mines depuis le début des années 1970 [1], et emploie aujourd’hui 2 600 personnes. Or, en un demi-siècle, seuls sept dossiers de maladies professionnelles d’employés travaillant dans les mines d’uranium d’Arlit et Akokan, dans le Nord-Niger [2], ont été validés par la sécurité sociale nigérienne. Et sur les sept travailleurs victimes de pathologies professionnelles, cinq sont des expatriés français, indique Ousmane Zakary, du Centre de sécurité sociale de Niamey. Seuls deux mineurs nigériens sont concernés, alors que le personnel nigérien constitue 98% des employés d’Areva sur place. Une performance sanitaire !
L’extraction d’uranium ne serait-elle pas plus dangereuses pour la santé des travailleurs que la culture d’oignon ou de mil ? Les Français, dont une large part de l’électricité est produite grâce au minerai nigérien – qui alimente un tiers des 58 réacteurs nucléaires – doivent-ils se réjouir de l’attention portée par Areva à la santé de ses salariés ?« Les mineurs d’uranium sont exposés à des radiations ionisantes tant par irradiation externe qu’interne. Ils sont exposés dans les carrières d’uranium, les mines souterraines, les usines d’extraction de l’uranium, mais aussi à leur domicile et en ville », décrit pourtant Bruno Chareyron, directeur du laboratoire de la Commission d’information et de recherche indépendantes sur la radioactivité (Criirad). L’organisme a réalisé de nombreuses analyses sur la présence de gaz radioactifs dans l’air, l’eau et l’alimentation à Arlit. Dans cette zone, 35 millions de tonnes de déchets radioactifs sont empilés à l’air libre depuis le début de l’exploitation. Au gré du vent, du gaz radon et ses dérivés s’en échappent. Des substances « classées cancérigènes pour l’homme par l’IARC [Centre international de recherche sur le cancer] dès 1988 », précise l’ingénieur en physique nucléaire.
Pas de suivi médical pour les anciens mineurs
Pourquoi n’y a-t-il pas plus de maladies professionnelles déclarées ? Soit Areva est effectivement exemplaire, soit ces maladies professionnelles sont dissimulées, écartées des études et des statistiques. Au Centre de sécurité sociale de Niamey, la capitale nigérienne, Ousmane Zakary esquisse une réponse. C’est le médecin des filiales d’Areva en charge de l’extracion (la Somaïr et la Cominak) qui doit alerter la sécurité sociale de l’existence d’une maladie professionnelle au sein de son personnel. Puis un médecin du travail mène une contre-expertise. Or « de nombreux ouvriers se plaignent que le médecin de la Cominak leur pose des problèmes pour déclarer leur maladie professionnelle. On essaye de leur cacher leur situation de santé », témoigne Ousmane.
Pire : seuls les mineurs en activité peuvent recevoir une prise en charge sanitaire de l’État nigérien. « Il n’y a pas de suivi médical pour les anciens mineurs. Pourtant les maladies liées à la radiation se déclarent souvent des années plus tard, décrit Ousmane. « Il y a quatre ans, le directeur adjoint d’Areva au Niger et son DRH sont venus pour en savoir plus sur la situation des anciens mineurs ». Cette visite n’a rien changé : les anciens travailleurs des mines d’uranium du Niger ne sont toujours pas couverts par leur ancienne entreprise ou par l’État.
« Ils sont tous morts ! »
Pourtant, les témoignages de malades ou de familles d’anciens mineurs décédés affluent.« Mon mari faisait partie des premiers agents de la Somaïr. Tous ses collègues sont morts, de cancers, de problèmes de reins, de foie… Parmi ceux qui sont restés, beaucoup sont malades ou paralysés. Mais on ne peut pas dire que c’est lié directement à l’irradiation, il aurait fallu faire des études ! », se désole Hamsatou Adamou, sage-femme, responsable de la maternité du centre médical d’Arlit, puis de la Cominak.
Elle participe chaque semaine à la réunion de l’Association des anciens travailleurs du secteur minier et leur famille (ATMSF), créée en 2009 par Boureima Hamidou. Cet ancien échantillonneur de la Cominak, victime de ce qu’il considère comme un licenciement abusif, cinq ans avant sa retraite, a décidé de se mobiliser pour les mineurs. Dans le local exiguë de l’association, des sexagénaires patientent, tous atteints de paralysie, souffrant d’insuffisance rénale ou de troubles pulmonaires. Des survivants. La plupart des mineurs d’Arlit et Akokan qui ont travaillé entre les années 1970 et 1990 pour le compte d’Areva ne sont plus là pour témoigner. « Ceux qui ont pris leur retraite début 1990 n’ont pas tenu deux ans. Ils sont tous morts ! C’était comme une épidémie ! », décrit Cissé Amadou, qui a travaillé vingt ans comme cadre pour la Somaïr à Arlit.
De l’uranium à pleines mains
Ancien ouvrier de la Cominak, Mamane Sani fait partie de ces chanceux qui ont survécu. Mais à quel prix… C’est l’heure de la prière. Le frêle homme vêtu de son boubou ne parvient pas à laver son pied gauche, selon le rituel musulman des ablutions. Depuis 1992, il est paralysé du côté gauche. Une maladie qui s’est déclarée « trop tard » pour être reconnue. La Cominak n’a pris en charge aucun frais de santé, malgré 25 ans passés à travailler pour la société minière. Dans son travail, Mamane était au contact direct avec le « yellowcake », un concentré d’uranium qui, une fois enrichi, permet de produire de l’énergie nucléaire.
Plusieurs anciens mineurs pointent l’absence de protection : « Je maniais directement l’uranium. Au début, les gants, on ne savait même pas ce que c’était. Il n’y avait pas non plus de masques. Tout ça est venu après », raconte Islam Mounkaïla, président de l’ATMSF, et opérateur de fabrication dans l’usine de transformation de la Cominak pendant 20 ans. Des témoignages assez éloignés des déclarations d’Areva, premier employeur privé du pays, qui affirme avoir « intégré la sécurité comme une composante de son métier et [mettre] en place une politique de prévention depuis le début de son implantation au Niger. »
Areva condamnée pour « faute inexcusable »
Areva a bien créé un comité de santé et sécurité au travail… En 1999, 45 ans après l’ouverture de sa première mine. Le port de gants et de masques de protection est aujourd’hui obligatoire pour tous les travailleurs miniers, souligne Boureima Hamidou, qui dénonce cependant le manque de formation chez les employés. Un progrès bien tardif. « Pour une maladie professionnelle reconnue chez un salarié français ayant travaillé au Niger, combien de morts et de malades dus à la radioactivité – rendus invisibles par les choix d’organisation du travail – chez les travailleurs du Niger et dans la population riveraine des mines et des usines d’uranium dans ce pays ? »s’interroge Philippe Billard, de l’association Santé sous-traitance du nucléaire-chimie. L’ancien « nomade du nucléaire » réagissait à la mise en accusation d’Areva, devant le tribunal des Affaires sociales de Melun, concernant le décès de Serge Venel, cadre de la Cominak de 1978 à 1985, mort d’un cancer. Areva a été jugée coupable de « faute inexcusable » par la justice française. L’entreprise s’est empressée de faire appel.
Vers une action juridique d’envergure ?
Islam Mounkaïla, le président de l’ATSMF, se souvient bien de Serge Venel : « C’était mon chef opérateur. Nous étions beaucoup plus exposés que lui : en tant que mécanicien, il n’intervenait qu’en cas de panne ou d’incident, tandis que nous étions en permanence en contact avec le minerai », explique-t-il, entre deux crises de toux. Si les anciens mineurs nigériens ont souffert des mêmes pathologies que celle qui a emporté Serge Venel, une action juridique d’envergure serait envisageable pour obtenir réparation. « S’ils dédommagent la veuve de Serge Venel, nous sommes des milliers de personnes au Niger à partager son sort, en pire », avertit Boureima, qui attend avec impatience le résultat du procès en appel, qui aura lieu le 4 Juillet 2013 à la Cour d’appel de Paris.
Ce procès servira-t-il la cause des travailleurs nigériens ? « La jurisprudence du Tribunal des Affaires de sécurité sociale de Melun pourrait parfaitement être transposée (…). Dans ce cas, la juridiction compétente serait le Conseil de Prud’hommes, en considérant, comme l’a fait le tribunal de Melun, que la société Areva était leur co-employeur. Cette demande pourrait être présentée par les travailleurs eux-mêmes ou par leur famille en cas de décès », explique l’avocat Jean-Paul Teissonnière, spécialisé sur ces questions.
Toujours aucune trace de maladie liée à l’uranium
Une véritable bombe à retardement qu’Areva s’est empressé de désamorcer en créant en décembre 2010 l’Observatoire de Santé de la région d’Agadez (OSRA), en réponse aux revendications croissantes de la société civile d’Arlit, de Médecins du Monde et de l’association Sherpa. Ces ONG dénoncent depuis 2003 les atteintes à l’environnement et à la santé des travailleurs des mines d’Areva au Gabon et au Niger. L’objectif : offrir « un suivi post-professionnel des anciens collaborateurs exposés à l’uranium », décrit Areva sur son site internet. Avec une consultation médicale – examen clinique, radiographie pulmonaire pour ceux exposés au minerai, analyse sanguine – tous les 2 ans. L’OSRA doit également assurer un suivi sanitaire des populations de la zone minière, avec une analyse des données indépendantes et scientifiques (registres médicaux des maladies constatées, rapports des hôpitaux, études de cas…) disponibles. Et doit conduire « une étude sur la mortalité des mineurs de 1968 à 2005 afin d’assurer une totale transparence sur l’impact sanitaire de l’activité minière actuelle et passée ».
Transparence, donc. Mais après un an de consultations médicales, toujours aucune trace de maladie liée à l’uranium ! « Nous avons relevé quatre dossiers problématiques, dont deux révélant des anomalies. Après analyse, le comité médical de l’OSRA a indiqué qu’il n’y avait pas de lien avec l’exposition à l’uranium, mais nous avons souhaité les prendre en charge tout de même. Et là, on entre dans l’action de santé publique, car on leur un offre un suivi médical, même s’il s’avère qu’ils n’ont pas de maladie professionnelle », se félicite Alain Acker, directeur médical d’Areva.
Le sable, plus dangereux que l’uranium...
Dans un rapport [3], Greenpeace met pourtant en évidence une pollution radioactive dans l’air, dans l’eau et dans les nappes phréatiques, et un manque de sensibilisation de la population à Arlit, où « le taux de mortalité des maladies respiratoires (16%) est deux fois plus élevé que la moyenne nationale (8,5%) ». Areva réagit en publiant son propre rapport, Areva et le Niger, un partenariat durable. On y apprend que « la communication de Greenpeace repose essentiellement sur les peurs du public et la désinformation », tandis que les affections allergiques sont dues « aux actions agressives du sable pour les yeux et les poumons et non à l’activité minière comme le laisse supposer Greenpeace » !
Quand le journaliste Dominique Hennequin revient du Niger et du Gabon avec un reportage à charge, Uranium, l’héritage empoisonné, diffusé sur la chaîne Public Sénat, il est rappelé à l’ordre par le porte-parole d’Areva pour avoir osé affirmer que l’accueil organisé par la société minière lui rappelait la Corée du Nord… Mais comment parler de transparence, quand l’OSRA est financé à 100 % par Areva ? « Moins d’un tiers des anciens travailleurs des mines a été recensé : 472 à Arlit et 39 à Agadez. Sur ce tiers, seule une centaine a reçu une visite médicale, décrit Cissé Amadou, l’ancien cadre de la Somaïr.
Opération de communication
« Le pire, c’est que les visites ont été supervisées par le docteur Barazé, médecin de la Cominak pendant des années. Comment un docteur qui n’a jamais relevé de pathologie liée à l’irradiation chez des ouvriers, qui ont tous trépassé deux ans après leur départ de la mine, pourrait revenir sur son diagnostic aujourd’hui ? », poursuit Cissé Amadou. Après trois ans de partenariat avec l’OSRA, l’association Sherpa a annoncé le 18 décembre 2012 son retrait. Pour l’ONG, la nouvelle direction d’Areva a « réduit pour l’essentiel l’exécution des accords à une opération de communication, sinon d’affichage. ». L’avenir de ce « dialogue exemplaire et sans précédent entre des Autorités nationales, les organisations non gouvernementales (ONG) et un partenaire industriel responsable », selon les mots d’Alain Acker, directeur médical d’Areva, semble bien compromis.
Pour Bruno Chareyron, de la Criirad, le suivi post-professionnel de l’Observatoire de santé est de toute manière biaisé, Areva ne prenant en compte qu’une « liste périmée et incomplète » de maladies professionnelles induites par la radioactivité, estime l’ingénieur. « Les connaissances actuelles sur les effets des expositions chroniques à de faibles doses de rayonnement montrent que les atteintes à la santé concernent de nombreux types de cancers et l’ensemble des fonctions vitales. Il peut s’agir d’atteintes cardiovasculaires, de maladies rénales ou d’affections neurologiques, et pas seulement de cancer broncho-pulmonaire, de sarcome osseux ou de leucémie. » Autant de mots posés sur les maux d’Islam, qui souffre de « lourdeur dans la joue, la main et le genou droit », de Mamane, à moitié paralysé, d’Aboubacar Ilitimine, foreur à la Somaïr depuis 1976, qui souffre d’insuffisance rénale… Comme de nombreux anciens travailleurs miniers nigériens.
Ces anciens travailleurs pourraient aussi faire jouer leur « préjudice d’anxiété », pour obtenir des dommages et intérêts, comme ceux reconnus [4] pour les salariés non malades exposés à l’inhalation de poussières d’amiante. « Dans l’hypothèse où le lien de causalité serait trop difficile à établir, nous pourrions envisager devant le Conseil de Prud’hommes des demandes au titre du préjudice d’anxiété lié à une exposition fautive à la radioactivité, dans des conditions de danger que l’employeur, en l’occurrence Areva, ne pouvait ignorer », expose Jean-Paul Teissonnière. L’avocat, spécialisé sur les questions sanitaires vient d’obtenir entre 5.000 et 30.000 euros de dommages et intérêts pour les salariés de la société Eternit non malades exposés à l’amiante. Qu’elle soit juridique ou politique, la solution qui permettra aux anciens travailleurs miniers nigériens d’obtenir une prise en charge médicale doit être trouvée au plus vite.
[4] Par la chambre sociale de la Cour de Cassation du 11 mai 2010
En savoir plus
Raphaël Granvaud, Areva en Afrique, Une face cachée du nucléaire français, paru dans la collection Dossiers Noirs, co-édité par Agone et Survie, janvier 2012.
La voiture à air comprimé, développée par l’ex-ingénieur de Formule Un Guy N. de MDI basée au Luxembourg, utilise l’air comprimé pour pousser les pistons de son moteur et faire avancer la voiture.
Ses avantages :
Le premier, c’est de faire un pied de nez au lobby pétrolier!
Le deuxième, de ne pas polluer du tout.
Le troisième, de coûter 5.225 euros.
Le quatrième, de pouvoir faire 300 km à 105 km/heure environ.
Le cinquième, de faire le plein prendra 2 ou 3 minutes,
Le sixième, le plein coûtera 69 roupies/100 km soit 1 euro!!!
L’entretien réclame 1 litre d’huile tous les 50.000 km.
En effet, la voiture à air comprimé, appelée «Mini CAT » pourrait coûter autour de 365757 roupies en Inde soit 8177 $. c’est-à-dire 5.225€. La Mini CAT qui est un simple véhicule urbain léger, avec un châssis tubulaire, un corps en fibre de verre qui est collé pas soudé et alimenté par l’air comprimé.
Un microprocesseur est utilisé pour contrôler toutes les fonctions électriques de la voiture.
Un petit émetteur radio envoie des instructions à l’éclairage, clignotants, et tous les autres appareils électriques sur la voiture. Qui ne sont pas nombreux. La température de l’air pur expulsé par le tuyau d’échappement se situe entre 0-15 degrés en dessous de zéro, ce qui le rend approprié pour une utilisation par le système de climatisation intérieure sans avoir besoin de gaz ou de perte de puissance. Il n’y a pas de clé, juste une carte d’accès qui peut être lue par la voiture depuis votre poche.
Selon les concepteurs, il en coûte moins de 50 roupies (1€ = 69 roupies) par 100 km, c’est à peu près un dixième du coût d’une voiture fonctionnant au gaz. Son kilométrage est d’environ le double de celui de la voiture électrique la plus avancée, un facteur qui en fait un choix idéal pour les automobilistes urbains.
La voiture a une vitesse de pointe de 105 km par heure ou 60mph et aurait une autonomie d’environ 300kms ou 185miles.
Le remplissage de la voiture aura lieu dans les stations-service adaptées avec des compresseurs d’air spéciaux. Remplir ne vous prendra que deux à trois minutes et coûtera environ100 roupies (1¤= 69 roupies) et la voiture pourra faire encore 300 kilomètres.
Cette voiture peut également être remplie à la maison avec son compresseur de bord. Il faudra 3 à 4 heures pour remplir le réservoir, mais ça peut se faire pendant que vous dormez.
Parce qu’il n’y a pas de moteur à combustion, le changement de 1 litre d’huile végétale n’est nécessaire que tous les 50.000 km ou 30.000 miles. Grâce à sa simplicité, il y a très peu d’entretien à faire sur cette voiture. Cette voiture à air semble presque trop belle pour être vraie
Les Algonquins vivaient jadis en symbiose avec le vaste territoire qu'ils occupaient. Cet équilibre fut rompu avec l'arrivée des Européens au 16e siècle. Peu à peu, leur mode de vie ancestral a été réduit en miettes, sans compter le pillage de leurs ressources naturelles. Ils ne sont d'ailleurs plus que 9000 personnes réparties dans une dizaine de communautés, certaines plongées dans une grande misère alors que les droits humains de ce peuple autochtone sont souvent ignorés.
Roberval, 14 janvier 2013 – Sous la bannière du Mouvement national autochtone Idle no more, des Pekuakamiulnuatsh des Atikamekws des Innus de la côte nord et des québécois manifestent à nouveau contre le projet de loi fédéral C-45 et C-48 qui modifie notamment la loi sur la protection de la navigation, la loi canadienne sur l’évaluation environnementale et la Loi sur les Indiens sans consulter les Premières Nations en appuie à Aniesh Vollant et Shanet Pilouss deux femmes Innues de Uashat Mak Maliotenam qui font une grève de la faim et Cheffe Theresa Spence.
Ceci concerne tous les autochtones et non-autochtones de ce pays, c'est au aussi pour l'avenir de la population canadienne/québécoise.
Une marche symbolique aura lieux ce mercredi 16 janvier à 18h à Roberval, le point de ralliement pour la marche est au Café Yé au 815A, Boulevard Saint-Joseph, Roberval.
Le mouvement débute le 11 décembre 2012 lorsque la cheffe crie Theresa Spence de la réserve d'Attawapiskat dans le Nord de l'Ontario (Canada) entreprend une grève de la faim dans un tipi implanté sur l'île Victoria (Rivière des Outaouais), à Ottawa, pour mettre fin à l'inaction et l'inertie caractérisant les relations difficiles entre l'État du Canada et les Premières nations vivant sur les terres de la Couronne canado-britannique. Elle exige une rencontre avec le premier ministre Stephen Harper. Ce qu'il refuse pendant 24 jours.
Dans la foulée, le mouvement « Idle No More a été lancé par quatre femmes: Nina Wilson, Sylvia McAdam, Jessica Gordon et Sheelah McLean. Elles ont profité des discussions à propos du projet de loi C-45 de mise en œuvre du budget fédéral pour attirer l'attention sur l'impact de cette loi omnibus «non seulement sur les Autochtones, mais également sur les territoires, l'eau et tous les citoyens canadiens», lit-on sur le site Web du mouvement. »
C’est un mouvement de la base, qui vient du peuple. - Jamais PLUS l'INACTION,
Des manifestations de plus en plus nombreuses viennent appuyer les revendications portées par la gréviste de la faim partout au Canada et au Québec, jusqu'en Gaspésie et sur la Côte Nord, au Saguenay Lac-St-Jean
Après 24 jours de grève de la faim, les soutiens s'internationalisent. Une expédition de plus de 400 kilomètres mènera de Waskaganish à Attawapiskat en traîneau à chiens, l'Atikamekw Herman Niquay ; à Paris, le Français Anthony Schwartzmann organise une manifestation devant la tour Eiffel le 19 janvier 2013.
Le débat national sur la transition énergétique qui s’engage en ce début d’année est l’occasion d’agrandir son champ de vision sur les potentialités des énergies durables. Le futur offre un panel de ressources et de techniques d’énergies encore méconnues et néanmoins prometteuses.
Qui dit énergies durables dit le plus souvent éoliennes, photovoltaïque, hydraulique ou biomasse. Mais le panier de ces énergies est plus grand qu’on ne croit et plein de surprise. L’avenir énergétique de la planète est en effet bien plus riche qu’il n’y paraît.
Voici dix solutions encore peu exploitées, qui d’ici 10, 20 ou 50 ans viendront compléter notre mix énergétique. A condition que les recherches aboutissent, que les moyens financiers suivent et que l’éthique écologique soit associée au développement de certaines d’entre elles.
1. L’huile d’algue
D’aucuns l’affirment : la révolution de l’énergie se trouve dans les plantes. L’une d’elles est particulièrement intéressante, c’est l’huile d’algue. A l’instar des espèces oléagineuses, les algues ont la propriété de contenir jusqu’à 60% de leur masse en lipides. La force des algues : leur quantité. La productivité des végétaux marins est donc une carte maîtresse pour répondre à la menace que font peser les agrocarburants sur la biodiversité. Les algues sont capables de fournir de l’énergie sous 3 formes : biocarburant, biogaz et hydrogène. Leur exploitation est simple à mettre en œuvre. Il suffit, après collecte, de les concentrer et de les presser dans une centrifugeuse pour en extraire l’huile. Produire du carburant vert à partir d’algues microscopiques, tel est l’objectif du projet Shamash coordonné par l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et automatique).
Sept équipes de recherche et un partenaire industriel travaillent sur le projet, dont Jean-Paul Cadoret, chef du laboratoire de physiologie et biotechnologie des algues de l’Ifremer. Pour ce dernier, ces microalgues qui, par photosynthèse, transforment l’énergie solaire en énergie chimique, offrent de gros avantages : « Elles n’entrent pas en conflit avec l’approvisionnement alimentaire comme c’est le cas pour le blé, le maïs ou le colza. Elles se cultivent facilement en bassin ou dans les bioréacteurs avec de l’eau de mer. Cela évite de puiser dans les réserves d’eau douce. Elles prolifèrent rapidement et peuvent fournir une récolte en continu. Leur rendement de production d’huile à l’hectare est bien supérieur à celui de toutes les autres plantes. Ce sont des machines à avaler le CO2. Elles le captent pour restituer de l’oxygène ». Vingt fois plus abondantes que les plantes terrestres, les microalgues peuvent fournir 25 000 litres d’huile par hectare, quand le colza n’en produit que 1 500 litres, le tournesol, 950, et le soja, 446. La consommation annuelle mondiale de carburant pourrait être assurée si les bassins d’algues étaient déployés sur 400 000 hectares (4000 km2), soit un tiers de l’Ile de France. Elles sont aujourd’hui présentées comme une alternative énergétique au pétrole, pouvant produire l’équivalent d’un quart des carburants fossiles. À l’heure actuelle, le litre de carburant d’algue coûte plus cher que le pétrole. Mais plusieurs éléments permettent d’espérer, à terme, une bien meilleure rentabilité.
2. Le pétrole à base d’air
Transformer l’air en pétrole , telle est la prouesse technologique réalisée par une société britannique qui a mis au point un procédé chimique complexe permettant d’obtenir un pétrole de synthèse à base d’air et d’électricité. Concrètement, « nous avons pris le dioxyde de carbone présent dans l’air et l’hydrogène présent dans l’eau, et nous les avons transformés en carburant, » explique Peter Harris, l’ingénieur responsable de l’innovation. Pour ce dernier, le carburant obtenu est beaucoup plus propre que celui obtenu à partir de pétrole fossile. De plus, il est compatible avec les moteurs existants, comme ceux des avions ou des navires. D’ici 15 ans, ce procédé encore récent et coûteux pourrait connaître un développement commercial.
3. L’énergie osmotique
L’énergie osmotique repose sur un phénomène physique : l’osmose. Le principe de l’osmose veut que, quand on met en présence deux liquides de concentrations en sel différentes, le liquide le moins salé va avoir tendance à se fondre dans le liquide le plus salé. La différence de salinité va donc créer un flux de l’eau douce vers l’eau salée. En faisant passer le flux du liquide concentré vers un liquide moins concentré à travers une membrane semi-perméable, cela provoque une surpression hydrostatique. Le volume d’eau contenu dans la membrane devient plus important. Cela accentue la pression sur les parois du contenant. Et cette pression peut être récupérée pour actionner une turbine qui va générer de l’électricité. Il existe un endroit où l’on trouve en permanence une ressource gratuite d’eau salée et d’eau douce : l’estuaire des fleuves. La question centrale de cette technologie, c’est la fabrication de membranes de grande taille, alliant des qualités de robustesse et de porosité. En dehors de ce problème technique, l’énergie osmotique représente une énergie renouvelable et permanente, ce qui est un avantage essentiel comparé au solaire ou à l’éolien. Les coûts d’exploitation seraient d’ailleurs minimes. Cette forme d’énergie offre de belles perspectives. Une production de 4W/m2 est nécessaire pour viabiliser la construction de centrales électriques. Actuellement, les Norvégiens atteignent 1,5 W/m2, mais planifient les premières applications industrielles d’ici à 2015, avec en moyenne 8000h/an de fonctionnement, soit deux fois plus qu’une éolienne. Le potentiel technique mondial de l’énergie osmotique est estimé à 1600 TWh. En Europe, il est de l’ordre de 200 TW. C’est la société norvégienne Statkraft, connue pour ses fermes éoliennes, qui a lancé la construction de la première centrale osmotique. 2.000 m2 de surface de membrane pourront générer environ 10 KW. Les ingénieurs de l’entreprise Statkraft, à l’origine du projet, travaillent actuellement sur une usine d’un à deux MW, ce qui nécessiterait une membrane de 200 000 m2. Si le procédé répond aux espérances des chercheurs, cette usine pourrait assurer 10% de la consommation énergétique norvégienne. Une autre centrale a été crée au Japon, et une troisième est en cours de construction aux Etats-Unis. Au plan mondial, le potentiel de l’énergie osmotique est estimé à 1 600 TWh par an, soit l’équivalent d’environ la moitié de la production électrique européenne en 2009. »
4. Le thorium ou l’atome vert
Le thorium est un métal, qui se trouve naturellement dans des minerais divers, dont la monazite, la bastnaésite et l’uranothorianite. Bien qu’il ne soit pas fissible lui-même, le thorium-232 est un isotope fertile comme l’uranium-238. Bombardé par les neutrons, il se transforme en uranium 233, matière fissile. Le thorium constitue une importante réserve d’énergie nucléaire, en raison de son abondance dans la croute terrestre ; il pourrait ainsi fournir trois à quatre fois plus d’énergie que l’uranium-238. Son utilisation nécessite la mise au point d’une nouvelle filière de réacteurs nucléaires surgénérateurs. Les chercheurs qui défendent ce minerai aux qualités particulières estiment qu’il représente la possibilité d’un nucléaire propre. Bien plus abondant dans la nature que l’uranium, il est difficilement utilisable pour fabriquer des bombes atomiques. Il est aussi économe en déchets, la plupart d’entre eux pouvant être remis dans le circuit du réacteur. Depuis plusieurs années déjà, des chercheurs du CNRS planchent théoriquement sur un réacteur sûr, très stable et facilement pilotable. Avec ce surgénérateur rapide à sels fondus (MSFR), qui utiliserait le thorium comme combustible liquide, 100% de la ressource utilisée comme combustible est consommée, Pour l’heure, il n’existe pas encore de prototype concret du MSFR en France. Cette solution se heurte à la réticence des industriels de la filière nucléaire. Mais les Chinois, eux, investissent massivement dans cette technologie nouvelle. Les Indiens qui disposent du quart des réserves mondiales de thorium l’utilisent déjà depuis quelques années, dans des réacteurs de troisième génération. Le thorium se désintègre plus lentement que la plupart des autres matières radioactives mais sa radioactivité est de 14 milliards d’années. Les applications industrielles du thorium sont développées dans les alliages de magnésium utilisés pour les moteurs d’aéronefs.
5. L’énergie thermique des mers
L’idée de l’énergie thermique des océans est toute simple : tabler sur la différence de température entre les eaux chaudes de surface (+ 25° C dans les régions tropicales) et les eaux profondes (+5°C à 1000 mètres) pour produire de l’électricité et/ou de l’eau douce. Les océans représentent un gigantesque capteur d’énergie solaire contenue sous forme de chaleur dans la couche d’eau de surface. Ils reçoivent chaque année une quantité d’énergie équivalente à plus de mille fois la demande mondiale en énergie primaire. Un potentiel estimé à cent fois celui de la marée et cinq à dix fois celui du vent. L’exploitation de l’énergie thermique des mers (ETM) redevient d’actualité dans le contexte de la recherche d’énergies nouvelles, non polluantes, susceptibles de suppléer l’usage des combustibles fossiles qui renchérissent (pétrole, charbon, gaz,…). Bien que cela soit difficile, il est possible d’utiliser cet écart entre l’eau chaude et l’eau froide en installant des méga-pompes à chaleur capables de récupérer par « évapotranspiration » la vapeur qui va alimenter une turbine. Les atouts d’une centrale reposant sur l’énergie thermique des océans sont non négligeables : énergie stable, peu de frais de fonctionnement, gratuité de l’eau de mer, exploitable gratuitement 24h sur 24 tous les jours de l’année, pas de confinement ou de stockage de l’eau.
6. Les bactéries carburants
Tout le monde connaît aujourd’hui les défauts des biocarburants : leur impact environnemental. Produits à partir de canne à sucre, de betterave ou de maïs, ils nécessitent l’utilisation d’importantes surfaces de terres arables et sont très forts consommateurs d’eau. En outre, ils nuisent à la biodiversité. Une entreprise Joule unlimited affirme avoir réussi à surmonter cette contrainte majeure en produisant un bio carburant inépuisable et abordable. Le e-éthanol qu’elle a mis au point est en effet issu de bactéries génétiquement modifiées. Explication : les bactéries sont entreposées dans des tubes de trois centimètres de diamètre qui servent de réacteur, remplis d’eau non potable et de CO2 issu d’activités industrielles ; exposées au soleil, elles exploitent la photosynthèse pour produire de l’éthanol ou du gazole. Les rendements sont bien supérieurs aux biocarburants existants : 75 000 l/ha/an pour le e-éthanol, à comparer aux 7 000 l/ha/an de bioéthanol produit à partir de la betterave. Mais cela nécessiterait des installations énormes et l’efficacité de bactéries qui transforment le soleil en énergie, n’est pas aussi grande que celle des panneaux photovoltaïques.
7. Les bouées de récupération de l’énergie des vagues
L’énergie des vagues est liée au déplacement de la surface de la mer sous l’action de la houle. Le principe est simple. Lorsque les vagues arrivent sur un obstacle flottant ou côtier, elles cèdent une partie de leur énergie qui peut être convertie en courant électrique. L’intérêt de l’houlomotricité : les vagues se déploient de façon très économe. L’inconvénient : l’énergie perd en puissance lors de son acheminement vers les cotes. Pour que le dispositif soit rentable, il vaut mieux que les capteurs soient posés près du littoral, afin de récupérer le maximum d’énergie créée, soit 20 kW par mètre de côte. Selon la Commission Européenne, l’houlomotricité occuperait en 2020 la quatrième place des énergies renouvelables utilisées pour produire de l’électricité, derrière l’éolien on-shore et off-shore et l’hydraulique. Il existe aujourd’hui différentes technologies pour récupérer l’énergie des vagues : les bouées sous-marines en mouvement, les colonnes oscillantes, les débordements de chenal, les plates-formes à déferlement. Une cinquantaine de projets sont en cours dans le monde.
Parmi eux, le « Searev » ; il s’agit d’une sorte de ferme sur mer, conçue par Alain Clément, chercheur au Laboratoire de mécanique des fluides (LMF) : constituée d’une bouée, elle génère du courant électrique pour récupérer l’énergie de la houle. A l’intérieur de ce « système électrique autonome de récupération de l’énergie des vagues », un pendule de 400 tonnes, en oscillant sur les vagues, actionne tout un système de pistons et de pompes à huile. Le mécanisme fait tourner un arbre métallique entraînant vers un alternateur. Le tout est relié au continent par câble. L’objectif est de générer une puissance maximale comprise entre 500 et 700 kilowatts par bouée. De quoi alimenter jusqu’à 200 foyers en moyenne par an.
8. Les éoliennes entonnoirs
Même s’il fait partie des énergies renouvelables d’avenir, l’éolien, on le sait, présente bien des inconvénients : stockage, caprice du vent, raccordement au réseau… une petite entreprise américaine, Sheerwind, pense avoir trouvé la solution à ces difficultés : des éoliennes en forme d’entonnoir pour augmenter la vitesse du vent. D’où son nom Invelox (Increasing the velocity of the wind. Le principe est simple : l’air est aspiré dans un conduit où sa vitesse est multipliée par dix, avant de passer dans une turbine ou un générateur. Le rendement énergétique serait ainsi trois fois plus important qu’avec une éolienne classique, d’un coût 40% inférieur et d’une taille plus petite.
9. Les aérogénérateurs volants
De nombreux scientifiques ont les yeux rivés sur le « jet stream ». Pas le Gulf stream qui traverse l’océan. Non… le jet stream, juste à quelques 10 000 mètres au dessus de nos têtes, une source d’énergie qui souffle jour et nuit, 365 jours par an. A cette altitude, la force de ces vents représente une énergie pouvant produire cent fois plus d’énergie qu’une éolienne sur terre, capable de produire un kilowatt/heure pour deux centimes d’euros, soit la moitié du coût usuel d’énergie. Leur souffle est régulier et non capricieux comme sur terre. Ces puissants courants aériens qui ceinturent la planète sous la forme de deux anneaux atteignent parfois des vitesses surprenantes comprises entre 300 et 400 km par heure. Cette puissance résulte du contraste thermique existant à cette altitude entre la troposphère et la stratosphère. De l’air froid et de l’air chaud se rencontrent à des altitudes de 5 000 à 10 000 m, où les différences de température et de pression atmosphérique sont cependant beaucoup plus prononcées que dans les couches inférieures de l’atmosphère. Cette énergie des vents d’altitude suscite nombre de projets d’aérogénérateurs aussi originaux les uns que les autres.
Une nouvelle génération d’ingénieurs soucieux de l’environnement juge la technique des éoliennes déjà dépassée. Au lieu de gâcher les paysages en alignant des éoliennes terrestres, pourquoi ne pas installer des aérogénérateurs volants ? C’est fait avec le Sky WindPower. Plusieurs projets très imaginatifs de cerfs-volants, de ballons spatiaux ou de « kites » installés dans l’espace à dix mille mètres au dessus de nos têtes permettent de capter, au dessus des nuages, des vents puissants réguliers et non capricieux comme sur terre. Exemple : le prototype développé par Dave Sheppard, responsable d’une société établie à San Diego, Californie. Le prototype de Sky WindPower possède quatre rotors qui lui permettent de rester en suspension dans l’air et de faire tourner des dynamos générant de l’électricité. Dans son version commerciale, il serait relié à la terre par un long câble en aluminium conduisant l’énergie.
Un autre projet du même genre est mis au point par une entreprise italienne dans le cadre d’un partenariat européen. Le Manège KiWiGen, c’est son nom, est une sorte de manège de plusieurs centaines de mètres de diamètre, composé d’ un rotor et de bras pivotants sur lesquels sont tirés des câbles très résistants reliés à des cerfs-volants de quelques dizaines de mètres carrés, réalisées en polyéthylène alvéolaire. Disposés en batteries, ils peuvent atteindre 700 mètres de haut. Mis au point par une entreprise italienne et soutenu par des experts et des chercheurs européens, ce manège baptisé KiWiGen, (Kite Wind generator) produit des dizaines de mégawatts, via une turbine. Chaque cerf-volant est équipé de deux capteurs intelligents à même de détecter les accélérations du vent. Un programme électronique de contrôle calcule les variations d’orientation nécessaires pour lui faire suivre, toujours avec une portance maximale, un parcours circulaire. Les cerf-volants utilisés auront une envergure de quelques dizaines de mètres carrés.
10. Les films solaires de 3ème génération
Les cellules solaires organiques font actuellement l’objet d’une attention particulière. Très simples, elles sont compatibles avec des films et des textiles. Leur mise en forme, par exemple à partir d’encres ou de peintures, offre l’avantage de couvrir de grandes superficies. Cette flexibilité permet d’ouvrir à de nombreuses applications : emballages, vêtements, écrans, recharge de téléphones cellulaires ou d’ordinateurs portables. Des chercheurs du CNRS et de l’Université d’Angers ont développé une approche avec des cellules solaires à base de molécules organiques et ont obtenu des rendements très élevés. Contrairement au silicium cristallin dont la production nécessite de très hautes températures, leur fabrication implique un faible coût énergétique et un faible impact environnemental. A plus long terme, on peut imaginer une contribution décisive de leur potentiel à la conversion photovoltaïque de l’énergie solaire. Les tests montrent que les taux d’efficacité des molécules solaires organiques développées et synthétisés en laboratoire sont de 15% à 25% plus élevés que les cellules en silicium cristallin et les films solaires en couches minces, soulignent les ingénieurs de la société allemande Heliatek, la seule entreprise solaire au monde qui utilise le dépôt de molécules organiques à basse température. Ces dernières sont composées de fines couches nanométriques ultra-pures et d’une grande homogénéité. Cela permet de concevoir une architecture capable d’améliorer systématiquement l’efficacité et la durée de vie des cellules.
Aujourd'hui en France, 3 millions de personnes sont en situation d'illettrisme après avoir été pourtant scolarisées en France.
Chaque jour de leur vie elles sont en difficulté avec l’écrit pour faire face à des situations simples au travail, en famille, en société.
Parler de l’illettrisme est essentiel pour agir et leur permettre d’en sortir.
Illettrisme ? De quoi parle-t-on ?
L’illettrisme qualifie la situation de personnes qui, après avoir été pourtant scolarisées en France, ne maîtrisent pas les compétences de base nécessaires en lecture, écriture et calcul pour être autonomes dans des situations simples de leur vie quotidienne.
Au quotidien, ces personnes se trouvent dans l’incapacité d’écrire un message, de lire le carnet scolaire de leur enfant, une notice de médicament, une consigne de travail ou de sécurité, elles éprouvent des difficultés à utiliser un distributeur automatique de tickets, de billets, à lire un plan, à faire un calcul simple.
L’illettrisme touche tous les domaines, tous les âges, tous les espaces de vie.
Combien de personnes concernées ?
Dans notre pays, aujourd’hui, 3 100 000 personnes soit 9% des adultes scolarisées en France, sont confrontées à l’illettrisme.
Pourtant, les personnes qui sont entrées dans un parcours de formation, qui ont bénéficié d’un accompagnement, et tous ceux qui agissent au quotidien à leurs côtés savent que l’on peut réapprendre et progresser à tous les âges de la vie.
L’illettrisme n’est pas une maladie, c’est une situation de laquelle on peut sortir. C’est aussi une situation que l’on peut prévenir et éviter.
C’est pour donner une nouvelle ampleur à cet impératif dans notre société que les 59 grandes organisations nationales, fédérées par l’ANLCI, ont choisi de porter plus haut la voix de ceux qui sont concernés, de ceux qui proposent des solutions, dans tous les domaines, en demandant à faire de l’illettrisme la grande cause 2013.
Les enjeux de la mobilisation pour faire de l’illettrisme la grande cause nationale
Chacun doit aujourd’hui prendre la mesure de l’ampleur de ce phénomène dans notre pays, et se mobiliser. Le label Grande cause nationale pourrait jouer un rôle essentiel au service de cette mobilisation, afin de permettre à la prévention et à la lutte contre l’illettrisme de progresser dans notre pays.
Faire de l’illettrisme une GRANDE CAUSE NATIONALE POUR : - Changer le regard sur ce phénomène. - Affirmer que l’on peut (ré)apprendre à tous les âges. - Susciter une mobilisation de tous les décideurs et de tous les acteurs. - Valoriser le travail de tous ceux qui agissent au quotidien. - Faire converger les moyens déjà existants vers ceux qui en ont le plus besoin
Le collectif « Illettrisme, grande cause 2013 ? » qui regroupe 61 grandes organisations nationales fédérées par l’ANLCI tire sa force et sa légitimité du pluralisme de ses membres. Acteurs du monde de l’éducation, de l’entreprise, de l’insertion, de la culture, de l’action sociale, représentants d’associations, d’organisations caritatives, de partenaires sociaux, d’entreprises, autant de domaines clés de la société représentés, à l’image de la diversité de la population confrontée à l’illettrisme.
Tous ces partenaires considèrent que faire de l’illettrisme une grande cause renforcerait la mobilisation de tous les décideurs et de tous les acteurs autour d’un objectif commun : prévenir et faire reculer l’illettrisme. Le collectif présentera au Premier Ministre en fin d’année une candidature pour que l’illettrisme obtienne le label « Grande Cause Nationale 2013 ».
Le collectif travaille désormais aux initiatives capables de mettre en valeur cette nouvelle candidature, afin de sensibiliser le plus grand nombre de personnes au phénomène de l’illettrisme, enjeu majeur de société. Le 7 septembre prochain, ce collectif présentera à l’occasion d’une grande Conférence de presse sa nouvelle demande de label, ainsi que la campagne presse de mobilisation qui accompagnera cette candidature, et qui sera menée dès septembre 2012.
1972-2012 : le Club de Rome confirme la date de la catastrophe
Il y a quelques semaines, le Club de Rome célébrait le quarantième anniversaire de son célèbre rapport (surnommé « Halte à la croissance ? »), dit aussi Rapport Meadows, du nom de son principal rédacteur. Ce rapport avait été présenté au public le 1er mars 1972, à partir d’une commande faite par le même Club de Rome (créé en 1968) au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1970.
Cette célébration a donné lieu à un symposium le 1er mars 2012, dont les conclusions sont présentées sur le site du Club de Rome. Dans le même temps, un des organisme en charge du rapport, le Smithsonian Institution, rend public une version actualisée pour 2012 du rapport de 1972. Il s’agit, en fait d’un second rapport, utilisant la même méthodologie que le premier, avec les mêmes acteurs, le Club de Rome commanditaire et le MIT exécutant. Les instruments d'analyse ont cependant été modernisés, pour tenir compte des importants progrès accomplis dans les méthodes d'observation et de prévision.
Le point essentiel, que tous les gouvernements, que toutes les entreprises, tout les média auraient du noter, est que le rapport de 2012 confirme celui de 1972. Celui-ci donnait soixante ans au système économique mondial pour s'effondrer, confronté à la diminution des ressources et à la dégradation de l’environnement. La situation est confirmée par la formule du Smithsonian Magazine, « The world is on track for disaster… », autrement dit, “tout se déroule comme prévu pour que survienne le désastre”.
Ce désastre, comme le résume le physicien australien Graham Turner, qui a succédé à Dennis Meadows comme rédacteur coordonnateur, découlera du fait que, si l'humanité continue à consommer plus que la nature ne peut produire, un effondrement économique se traduisant pas une baisse massive de la population se produira aux alentours de 2030.
Le désastre n'est donc plus loin de nous, mais tout proche. 2020 est d'ailleurs considéré par certains experts comme une date plus probable. L'effondrement pourrait se produire bien avant 2030. Autrement dit tous les projets envisagés pour le moyen terme de 10 ans seraient impactés, voire rendus inopérants. Les rapporteurs font cependant preuve d'optimisme, en écrivant que si des mesures radicales étaient prises pour réformer le Système, la date buttoir pourrait être repoussée.
Rien ne sera fait
Mais nous devons pour notre part considérer, y compris en ce qui concerne nos propres projets, collectifs ou individuels, qu'aucune de ces mesures radicales ne seront prises. Le système économico-polirique, selon nous, ne peut se réformer. Ce sont en effet les décisions des gouvernements, des entreprises et des médias qui convergent pour que tout continue comme avant, business as usual, ceci jusqu'au désastre. Une petite preuve peut en être fournie par le fait que pratiquement aucune publicité n'a été donnée par aucun des acteurs que nous venons d'énumérer à la publication de cette seconde version du Rapport.
Insistons sur le fait que ce n'est pas seulement le réchauffement global qui est incriminé par les rapporteurs, mais plus généralement l’épuisement des ressources et, au-delà, d’une façon plus générale, le saccage catastrophique de l’environnement sous toutes ses formes, autrement dit “la destruction du monde”. Pour l'empêcher, il ne faudrait pas seulement réduire notre production de gaz à effets de serre, mais s'imposer une décroissance radicale, à commencer par celle qui devrait être mise en oeuvre dans les pays riches, qui sont les plus consommateurs et les plus destructeurs.
Vains espoirs. Il suffit de voir comment, lors des élections françaises de cette année, la question a été évacuée des enjeux politiques. Dans le même temps, on envisage sérieusement de relancer la recherche des gaz de schistes et d'entreprendre des forages profonds en Méditerranée...Petit exemple, car des mesures autrement plus dangereuses se préparent en Arctique et ailleurs.
Les opinions publiques se rassureront en faisant valoir que si ce nouveau rapport n'est pas discuté, si des milliers d' « experts » de tous ordres ne le mentionnent pas, c'est parce qu'il est le produit d'un étroit groupe de pression comptant sur le catastrophisme pour prospérer.
Nous pensons pour notre part que certains décideurs, discrets mais influents, prennent au contraire ces prévisions très au sérieux et se préparent, évidemment par la force, à protéger leurs avantages face à la révolte des milliards d'humains qui seront touchés par le futur effondrement.
“Même si la vie te semble être un conte aujourd’hui, raconte-la”
Interview réalisée par Hernando Calvo Ospina, La Havane, novembre 2012
Le 18 octobre à Oslo, ont été inaugurées les négociations entre le gouvernement colombien et la guérilla des FARC. Quelques heures auparavant, l’organisation révolutionnaire avait rendue publique une vidéo musicale. Celle-ci débutait avec les paroles de son commandant en chef, Timoleon Jimenez, plus connu sous le nom de Timochenko : “Nous venons à la table des négociations sans rancœur ni arrogance.” Puis on a vu plusieurs jeunes sans armes ni tenue de camouflage interpréter un rap. Cette vidéo a fait forte impression. La presse colombienne l’a considéré comme un “manifeste politique”.
Le refrain disait : “Oui, je vais à la Havane / cette fois-ci pour discuter / le bourgeois qui nous persécute n’a pas pu nous mettre en déroute / Oui, je vais à la Havane / cette fois-ci pour discuter / avec celui qui m’accusait de mentir à propos de la paix / (…) Oui, je vais à la Havane / si vous saviez avec quelle émotion / je vais discuter du sort de ma nation. (…)
J’ai rencontré l’homme qui a composé cette chanson. Tout en caressant les cordes de sa guitare, il dit s’appeler Jaime Nevado. Il est très aimable, et ses yeux sont rieurs derrière ses lunettes. La barbiche est grisonnante, tout comme ses moustaches. Lorsque je lui demande son âge, il me répond qu’il est proche du “septième étage”. Tandis qu’il parle, il semble étreindre sa guitare. Ou plutôt, c’est comme s’il cherchait en elle une aide pour parler. Il interrompra l’interview à quatre reprises pour interpréter ses chansons.
Hernando Calvo Ospina. Comment pouvez-vous créer un rap, cette musique de jeunes, alors que vous êtes proche des soixante-dix ans ?
Jaime Nevado. Je suis un vieux qui rajeunit chaque jour en travaillant avec des jeunes, des paysans en majorité. Je viens de la ville, du monde du théâtre. Alors, ce vieux, qui un jour fut jeune, donne ainsi son apport à la jeunesse pour aider à transformer le pays. Je suis un vieux qui a la chance de pouvoir toucher la jeunesse grâce à la musique. Maintenant, n’oublions pas que le rap est une culture qui vient de la marginalité, des noirs étasuniens, marginaux aussi, qui l’ont rendue populaire. Ce furent ces noirs, exclus par une société hautement raciste, qui sont apparus dans les rues avec leurs sonorités africaines exprimant et refusant cette exclusion.
Pour ma part, j’ai réussi à faire fusionner deux cultures urbaines différentes, bien qu’elles aient des racines africaines : le tango et le rap. Toutes deux nées dans la marginalité. Cette chance, je la dois au fait d’être proche des jeunes.
HCO. Où avez-vous appris cette manière de composer, de chanter, de jouer de la guitare ?
JN. Il y a de nombreuses années, dès le moment où j’ai intégré les FARC, parce que la guérilla est devenue pour moi une école de liberté. Je l’ai apprise à travers les leçons quotidiennes d’un peuple fatigué d’être exploité et humilié. C’est pour cela que quand je chante, je le fais dans un esprit anti-impérialiste, avec le désir d’avoir une nation différente. La musique, la culture, c’est l’espoir.
Dans les FARC, nous consacrons toujours du temps à la création culturelle, car notre but est de créer un monde nouveau, et que la culture y est essentielle. C’est pour ça que toutes les nuits nous faisons une heure culturelle même si nous ne sommes que trois guérilleros. Si la guerre le permet, nous nous réunissons autour du feu et nous parlons de ce qu’a été notre vie quotidienne avec la famille, la copine, les amis. L’un déclame un poème, une autre chante, un autre encore raconte une histoire vécue, ou un groupe représente une pièce de théâtre. Ou bien alors nous dansons sur notre belle musique colombienne si riche en rythmes, originaire de tant de régions. C’est un peu comme une réunion spirituelle.
HCO. Vous faîtes cette “communion spirituelle” parce que vous êtes guérilleros ou par peur de la mort ?
JN. Je dirais que c’est parce que nous sommes des êtres humains. Et nous les humains, devenons plus humains quand nous reconnaissons que beaucoup de choses simples que nous avons vécues, peuvent être de grandes expériences. Et on y arrive seulement lorsque nous partageons des souvenirs, des choses vécues.
Je venais tout juste de devenir sympathisant des FARC quand quelqu’un m’a demandé d’écrire un poème. Il le lui fallait tout de suite, maintenant ! Il voulait une chanson en l’honneur de la liberté et de la vie. Et la seule chose que j’ai trouvée à écrire fut : “Même si la vie te semble être un conte aujourd’hui, raconte-la, mon frère, raconte-la autant de fois qu’il le faudra jusqu’à ce que ce conte devienne chant.”
HCO. Cela paraît contradictoire que vous parliez de chanter la vie et la liberté, alors que vous êtes catalogués comme étant des “narcoterroristes”.
JN. Je hais les narcoterroristes. L’image que j’ai d’eux est terrible, car ce sont eux qui torturent, bombardent, assassinent le peuple, les enfants, qui violent les femmes. Les FARC ont commis des erreurs avec la population, mais nous ne sommes pas des terroristes, et encore moins des narcos. Les vrais narcoterroristes sont ceux qui veulent nous faire apparaître comme eux.
HCO. Est-ce qu’actuellement, vous pouvez faire des heures culturelles ? Je dis cela car avec toute la technologie qui a été utilisée pour vous localiser et vous bombarder, il est dangereux d’allumer un feu, par exemple.
JN. Il faut les faire. Les FARC ne peuvent s’arrêter devant les bombes, les tirs et la technologie assassine. Non, au contraire, il faut chanter plus, s’éduquer plus, combattre plus. Et tout cela doit être fait dans la joie. Évidemment, il y a des jours où la guerre ne le permet pas. Mais dès que les bombes ont éclaté et que les tirs ont pris fin, la culture revient.
HCO. Vous faites un travail culturel dans la guérilla, comme beaucoup d’autres. Mais ne pouviez-vous pas le faire dans les villes et les villages, sans fusil à l’épaule ?
JN. Dans les villes on peut chanter, faire du théâtre ou de la poésie, mais toujours dans le cadre établi par le système. Quand on fait des activités pour réveiller les cerveaux, à la recherche d’un monde différent, on te tue. C’est comme ça en Colombie depuis de très nombreuses années. En ville, on ne peut pas faire un travail politique légal tranquillement, car dès que l’establishment se rend compte que quelqu’un pense différemment et que les gens suivent sa façon de penser, on donne sur le champ l’ordre de l’assassiner. Travailler à réveiller la conscience sociale est une chose bien dangereuse. Travailler pour que la télévision, internet et les messages de la radio cessent d’endormir les gens et de les niveler afin qu’ils ne sortent pas du rang, c’est très dangereux.
Mais on n’entre pas dans la guérilla dans le seul but de ne pas se faire tuer. Non, c’est parce qu’ici on peut faire beaucoup de choses qui te permettent d’être engagé dans quelque chose de valorisant pendant ta vie. Car quand on fait un bilan de sa vie, c’est merveilleux de pouvoir se dire : j’ai parcouru la vie, et non, la vie est passée devant moi comme un film. Je crois que la plus grande satisfaction pour un être humain, quand il arrive à la fin de sa vie, c’est d’avoir fait quelque chose pour la vie, pour les autres, et avec eux.
Dans les FARC, chacun apporte son grain de sable pour changer la société, car les FARC sont une école qui forme des êtres humains.
HCO. Mais vous avez des téléphones cellulaires, d’excellents ordinateurs, vous écoutez la radio et regardez la télévision, comme dans n’importe quelle autre société de consommation.
JN. Nous ne sommes pas contre les avancées technologiques, car de plus, nous les utilisons dans notre lutte révolutionnaire quotidienne. Ce avec quoi nous ne sommes pas d’accord, c’est leur utilisation.
Ce que nous voulons dans les FARC, c’est qu’il existe des hommes et des femmes ayant des valeurs humaines différentes. Lorsque nous le pouvons, nous regardons les informations, puis nous analysons leur contenu, nous débattons pour savoir si elles nous apportent quelque chose au point de vue éthique et humain. Ce qu’on voit aujourd’hui à la télévision colombienne, c’est l’apologie de la mafia, du crime. Tout cela incite à la débauche, au luxe, à la consommation, dans un pays qui compte trente millions de personnes vivant dans la pauvreté. C’est à cela que les grands médias rendent un culte, et c’est ce que voient les jeunes.
La culture de masse qui existe en Colombie et dans presque toutes les parties du monde, ne vise qu’à endormir la jeunesse. Nous, nous essayons de la réveiller. La lutte est très dure car elle est inégale, mais nous la menons chaque jour. Ils disposent de milliards de dollars pour faire leur travail de nivellement. Ils mettent en pratique ce qu’on appelle la “guerre de quatrième génération” : un jeune, ils l’annulent, le paramètrent ou le tuent. L’annuler, c’est lui faire regarder ces séries stupides ; le paramétrer, c’est se le mettre dans la poche pour le monter contre son propre peuple ; et quand ni l’un ni l’autre n’est possible, alors ils le tuent. C’est simple. C’est pourquoi ce ne sont plus de grandes armées qui persécutent les jeunes mais une équipe de production de télévision et de cinéma.
HCO. Cela fait cinquante ans que vous êtes dans la montagne, en guerre. Le gouvernement répète que vous n’avez plus de projet politique. C’est aussi ce que disent d’anciens guérilleros et beaucoup de gens à gauche.
JN. La bourgeoisie elle-même a reconnu qu’avec cinq millions de dollars, en 1964, on aurait pu éviter cette guerre longue et cruelle. Avec cet argent, on aurait permis aux familles de 51 paysans, 48 hommes et trois femmes, d’avoir du travail, d’ensemencer, et d’alimenter le pays. Mais non, c’est cette bourgeoisie qui a dit : “le mieux c’est de les tuer”. Conseillés par les gringos, ils ont essayé en envoyant 16 000 soldats, et des bombes. Alors ces paysans les ont affrontés, armés de machettes et de quelques vieux fusils. Après deux mois de résistance, sous les bombes qui éclataient tout à côté, ils ont présenté une proposition politique pour le pays. C’est le programme agraire des FARC et ce jusqu’à aujourd’hui.
C’était le 20 juillet 1964, jour que l’on considère comme celui de la naissance des FARC. Et depuis cette époque nous faisons des propositions politiques pour sortir du conflit armé et social. L’Etat et les monopoles maîtres des moyens de communication répètent que nous n’avons pas de propositions politiques ; que nous adorons vivre dans la forêt et nous faire piquer par les moustiques ; et que toutes les bombes qu’ils nous lancent et les tirs que nous essuyons nous amusent. Mais ce qui est étrange, c’est qu’ils sont toujours en train de nous rechercher pour établir le dialogue.
Et quand ils nous recherchent pour nous faire déposer les armes, nous leur répétons ce qui est nécessaire pour que la paix existe en Colombie. Ils disent alors que ce n’est pas possible, que nous en demandons trop. Car nous disons que pour avoir la paix en Colombie, il faut du pain chaque jour sur toutes les tables des 30 millions de pauvres ; des écoles pour apprendre à lire et à se cultiver ; des hôpitaux pour ne pas mourir d’une simple diarrhée ; de la terre à cultiver pour ne pas importer ce que nous pouvons produire en quantité. Ils disent que ce n’est pas possible, qu’il n’y a pas d’argent. Mais bien évidemment, il y a plus d’argent qu’il n’en faut pour faire parler le plomb et pour assassiner. Ainsi que pour permettre la confiscation des immenses richesses par les transnationales.
HCO. Pourquoi n’avez-vous pas réussi à prendre le pouvoir par les armes ?
JN. Je ne crois pas que ce soient les FARC qui doivent arriver au pouvoir : c’est le peuple. Et si ça n’est pas arrivé, c’est parce qu’ils ont réussi à endormir le peuple, à l’aliéner. Le jour où le peuple se décidera, nous conquerrons le pouvoir. Nous sommes l’armée d’un peuple, et en tant qu’armée de ce peuple, nous sommes là pour le conduire au pouvoir.
HCO. Une autre chanson pour conclure cette conversation ?
JN. Bien sûr ! : Dis la vérité, gringo / que viens-tu faire dans ma patrie ? / Je sais que ton travail c’est de tuer / d’envahir pour piller / et de répandre le malheur avec tes multinationales / Réponds gringo abusif / que cherches-tu sur ma terre ? / Comme ça t’est arrivé au Vietnam / Et en Iran récemment / on te fera sortir la queue entre les jambes / Gringo, ne nous emmerde plus / laisse mon peuple tranquille / nous sommes fatigués de supporter / ne viens pas rechercher ici ce que tu n’as pas perdu / Par le chemin vert qui mène à l’espérance / l’Amérique Latine s’en vient, prête à livrer la bataille /Pour le sentier de la liberté par lequel est passé Bolivar / les peuples avancent en gardant le yanqui dans le collimateur.
Marrons » est un terme emprunté à l’espagnol « cimarron », qui signifie « vivant sur les cîmes ».
Il provient d’un mot « arawak » définissant les animaux domestiques retournés à l’état sauvage, et par extension, les esclaves fugitifs. Les « Marrons » étaient une menace terrible pour le système colonial, ils étaient susceptibles de provoquer une guerre civile à tout moment. Les esclaves fugitifs étaient surveillés sans relâche et les peines infligées au moindre écart étaient particulièrement sévères, elles devaient marquer les esprits.
Les esclaves qui tentaient de s’enfuir subissaient les punitions décrites par la loi puis on leur posait un collier à longues tiges, qui avait pour fonction de s’accrocher dans les broussailles et gêner toute fuite. Dans le même esprit, ils existaient des carcans à clochettes, permettant d’entendre tous les déplacements de l’esclave.
L’esclave qui osait parler un peu trop à son maître subissait le châtiment du masque de fer. De même, pendant la récolte de la canne à sucre, on mettait des masques en fer aux esclaves assoiffés et affamés afin de les empêcher de goûter ou de manger de la canne.
Au cours de son enfance au Bénin, Fabrice Monteiro est marqué par la bande déssinée « Les Passagers du vent » de François Bourgeon. Une partie de l’aventure se déroule à Ouidah, au Bénin, village d’origine de sa famille paternelle. Il est fasciné par le réalisme des images, il reconnait les lieux déssinés, les visages lui sont familiers. C’est dans ces pages qu’il découvre ces colliers étranges portés par certains esclaves pour les empêcher de s’enfuir. Son père lui raconte l’histoire de sa famille et la raison pour laquelle il porte un nom de famille portugais comme tant d’autres béninois. Son ancêtre s’appelait Ayedabo Adagoun Odo, il était originaire du Nigéria. Il est mis en esclavage par les portugais et envoyé au Brésil. Il est revenu au Bénin des années plus tard, affranchi sous le nom de Pedro Monteiro. Sensible à la question de la traite négrière et du rôle joué par ce petit village de la côte béninoise, Fabrice décide d’explorer le sujet photographiquement afin de contribuer à la mémoire de l’esclavage.
A partir du CODE NOIR*, de lithographies et des rares photos originales d’esclaves, Fabrice reconstitue les plans de cinq modèles d’entraves utilisées pour punir ou dissuader les esclaves de toute tentative de fuite. C’est à partir de ces plans que deux jeunes forgerons béninois reproduisent les entraves mises en scène dans cette série photographique. Afin d’obtenir un effet de clair obscur, il choisit une approche moderne du traitement de la lumière. Il conçoit une boîte noire, un studio mobile permettant d’aller à la rencontre de ses modèles dans les ruelles de Ouidah.
* Le CODE NOIR a été élaboré par le ministre français Jean-Baptiste Colbert (1616 - 1683) et promulgué en mars 1685 par Louis XIV.
Projet photographique d’Africultures, Afriphoto promeut depuis 2001 les photographes d’origine africaine en leur donnant un espace de visibilité et d’expression.
À travers diverses activités éditoriales (notamment la publication d'ouvrages monographiques et la production régulière d'articles, en liaison avec la base de données d'Africultures), la mise en place d'événements et projets, ainsi que par ce site Internet, notre objectif est de donner à voir une photographie actuelle ou plus ancienne, révélatrice de visions personnelles sur un continent trop souvent vu sous un seul angle.
Notre mission est ainsi double : d'une part, nous voulons contribuer de manière significative au travail de déconstruction des images négatives liées au continent africain et ancrées dans l'imaginaire occidental, d'autre part, notre travail vise à promouvoir les photographes qui, avec sensibilité et regard aiguisé, sont en mesure de nous offrir une alternative de qualité aux visions misérabilistes de l'Afrique que les médias nous ressassent à profusion. C'est dans cette même optique que nous accueillons également ici, avec enthousiasme, les travaux au long cours des photographes occidentaux dont le travail se situe ou porte vers l'Afrique.
Afriphoto agit ainsi, également, en tant qu’agence de photographes. Nous essayons, autant que possible, de participer aux dynamiques susceptibles de donner aux photographes associés les moyens de se dégager des contraintes quotidiennes pour se consacrer plus sereinement à leurs travaux personnels.
Afin de remplir pleinement notre rôle de passeurs, de participer activement à la création d'une dynamique de réseau et et à la professionnalisation de photographes vivant parfois dans des pays et contextes très éloignés et différents les uns les autres, nous avons mis en place un forum, qui se veut un lieu d'échange ouvert pour réfléchir ensemble aux enjeux actuels de la photographie sur le continent.
Enfin, si depuis quelques années la "photographie africaine" semble avoir le vent en poupe, nombreuses sont toutefois les difficultés auxquelles certains photographes africains doivent aujourd'hui faire face sur place. À travers nos articles, nous essayons donc d'explorer ce qui n'est pas forcément visible lorsque l'on visite les grandes expositions et biennales internationales où ces photographies sont exposées. Les interviews, forme que nous privilégions dans la mesure où la parole des principaux intéressés est précieusement recueillie, nous permettent ainsi d'approcher ces dynamiques de manière plus large et de mieux comprendre les multiples facettes de cette photographie dont on entend de plus en plus parler aujourd'hui. Photographes reconnus, de studio, ou "free-lance" ont ainsi tour à tour la parole, en essayant de suivre le fil de l'actualité.
Pour terminer cette présentation, voici un clin d'oeil aux travaux de l’historienne de la photographie ouest-africaine, Érika Nimis, notamment à travers les propos tenus au cours de la conférence Où va la photographie africaine, donnée à la Maison Européenne de la Photographie le 7 juin 2006 :
« Comment écrire une histoire qui concilie deux photographies : l'une, produit d'exportation, répondant aux critères du marché de l'art, et l'autre, occultée, car non conforme aux discours occidentaux sur l'Afrique ? »
Cancers cérébraux, développement des fœtus, baisse de la fertilité, accroissement de l’autisme… Les risques liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques sont de plus en plus nombreux et avérés, selon le rapport BioInitiative 2012. Gilbert Kallenborn
Un groupe de scientifiques vient de publier, le 7 janvier dernier, un nouveau rapport baptisé BioInitiative 2012 sur l’impact sanitaire des ondes électromagnétiques de la vie courante : téléphones portables, combinés DECT, réseaux Wifi, réseaux Wimax, ordinateurs portables, téléviseurs, lignes à haute tension, etc. Ce document compile les résultats de 1 800 études scientifiques réalisées durant les cinq dernières années. Conclusion : « les preuves de risques sanitaires se sont considérablement multipliés depuis 2007 », année de publication du précédent rapport BioInitiative.
Preuve ou pas preuve ?
Ainsi, selon ce document, les ondes électromagnétiques – micro-ondes et ondes radio - devraient être classés cancérigènes et les seuils d’exposition être globalement revus. Les risques biologiques sont multiples et à tous les niveaux.
Ces technologies de transmission favoriseraient le développement de tumeurs cérébrales malignes (gliomes), de leucémies et de cancers du sein. Elles altèreraient le développement cérébral des fœtus et des nouveau-nés et favoriserait le syndrome d’Alzheimer. Les ondes électromagnétiques provoqueraient, par ailleurs, un abaissement de la fertilité masculine, en altérant l’ADN des spermatozoïdes - par le biais par exemple de téléphones portables enfouis dans une poche de pantalon ou d’ordinateurs portables posés sur les genoux.
Elles auraient même un impact néfaste sur le développement de l’autisme. « Ce rapport confirme les risques. Il n’y a désormais plus de doute possible. Il devient urgent que les pouvoirs publics agissent », estime Etienne Cendrier, porte-parole de l’association Robin des toits, qui milite contre l’exposition aux technologies sans fil.
De son côté, la Fédération française des télécoms (FFT) – qui représente l’industrie des télécoms en France – souligne que tous les récents rapports des agences de sécurité sanitaire nationales s'appuient sur les mêmes études scientifiques et tirent la même conclusion, à savoir qu’il n’y a pas de preuve d’un risque sanitaire.
En France, un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES, ex-AFSSET) estimait en 2009 que « les données issues de la recherche expérimentale disponibles n’indiquent pas d’effets sanitaires à court terme, ni à long terme de l’exposition aux radiofréquences ».
Une proposition de loi à l’Assemblée nationale Dans ce même rapport, l’ANSES trouvait d’ailleurs que le rapport BioInitiative 2007 devait être lu avec prudence : « Il ne correspond pas à une expertise collective, est de qualité inégale selon les chapitres et est écrit sur un registre militant ».
L’agence nationale devrait publier un nouveau bilan sur le risque sanitaire des ondes électromagnétique d’ici à juin 2013.
Néanmoins, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) avait classé, en mai 2011, toutes les ondes radiofréquences comme « peut-être cancérogènes », soit en troisième position sur une échelle de cinq. De son côté, le gouvernement a également préféré adopter une attitude prudente. Dans un dépliant diffusé en juillet 2012, il recommande d’adopter certains « gestes simples » pour réduire son exposition, comme l’utilisation d’un kit oreillette par exemple.
Par ailleurs, le groupe écologiste à l’Assemblée nationale a déposé le 12 décembre 2012 une proposition de loi visant à réduire les risques liés aux ondes électromagnétiques. Elle sera examinée à la fin du mois. Elle propose, entre autres, un encadrement plus strict du Wifi, une réglementation plus contraignante sur l’implantation des antennes-relais dont la puissance serait globalement abaissée, la reconnaissance de l’électro-sensibilité et le lancement d’une campagne de prévention.
L'écologie extérieure sans écologie intérieure n'est qu'illusion. Si intérieurement, l'esprit est mu par des violences passionnelles, cela se traduira inévitablement en comportements extérieurs. Intérieur et extérieur sont interdépendants.
Sans un changement intérieur de mentalité et de relation, vouloir un changement à l'extérieur est illusoire. Denys RINPOCHE
Notre siècle de rationalité matérialiste, de pesanteur minérale, de substances toxiques largement répandues, d'une science presque totalement asservie au profit, a porté atteinte au monde sensible qui constitue l'enveloppe vivante et vitale de notre planète.
Il semble que ce ne soit qu'à l'aune du sacré que nous pourrions mesurer l'ampleur de notre responsabilité.
"J'entends par sacré ce sentiment humble où la gratitude, la connaissance, l'émerveillement, le respect et le mystère s'allient pour inspirer nos actes, les éclairer et faire de nous des être très présents au monde, mais affranchis des vanités et des arrogances qui révèlent bien davantage nos angoisses et nos faiblesses que notre force." Pierre RABHI
C’est un "cri d’alarme" que lance le sénateur Roland Courteau pour la survie de la Méditerranée. Sur les voyous des mers, sur les espèces menacées, sur les micro-fragments de plastique, il a dressé un état des lieux et formulé dix propositions qu’il déclinera le 20 février prochain, lors d’une audition publique à l’Assemblée nationale.
La Méditerranée, c’est un bassin grand comme cinq fois la France, mais qui représente à peine 1 % de la surface des océans. Une mer sans marée dont l’eau met plus d’un siècle pour se renouveler mais qui voit passer 30 % du trafic maritime mondial ! Une mer fragile, dont la faune et la flore sont en danger.
Aujourd’hui, la Méditerranée est malade
"Si on ne réagit pas très vite, dans vingt ans elle sera mourante" affirme le sénateur qui appelle de ses vœux "des engagements concrets de tous les États riverains", notamment dans le cadre de la lutte contre les "navires voyous qui dégazent près de 200 000 tonnes d’hydrocarbures dans la Méditerranée chaque année". Le constat "est alarmant, mais il n’y a pas d’exagération", insiste Roland Courteau qui se base pour l’établir sur le très complet rapport parlementaire qui synthétise le travail de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Un groupe composé de 18 sénateurs et 18 députés qui a enquêté en France et dans tous les pays riverains et auditionné plus de 200 scientifiques. Le diagnostic est formel, "les pollutions sont nombreuses et menacent la survie écologique de la Méditerranée".
Maudits sacs plastiques
Parmi les chevaux de bataille enfourchés par le sénateur audois, la lutte contre les micro-fragments, issus de la dégradation des sachets plastiques. "Ces sacs ne disparaissent pas. Ils se fragmentent et produisent des débris si petits que les espèces vivantes les confondent avec des phytoplanctons, les absorbent et en meurent."
Dans les pays du nord, des efforts considérables ont été réalisés, notamment pour l’épuration. Mais des produits désormais interdits sont encore présents dans les sédiments et sont régulièrement drainés vers les fleuves, puis vers la mer. "Dans le Rhône, à Arles, on a mesuré qu’il passe environ 3 000 tonnes de métaux lourds chaque année", précise le sénateur. Au débouché des grands fleuves, "on constate déjà des effets de la pollution sur la reproduction de certaines espèces". Le Rhône, mais bien d’autres, tels le Pô (en Italie) ou l’Èbre (en Catalogne) sont concernés. Au sud, la situation est encore plus complexe
"C’est plus compliqué car il y a peu de règles pour la construction, l’assainissement. Il y a un début de prise de conscience, mais je ne sais pas où en sont les choses depuis les printemps arabes. En Tunisie par exemple, qui était une référence en matière de protection", souligne Roland Courteau. Source @ Midi Libre
Le Parc amazonien de Guyane rappelle son opposition au projet REXMA, un projet soutenu par le Ministre du Redressement Productif A. Montebourg, qui vise à l'exploitation d'or alluvionnaire dans une aire de biodiversité rare, fragile et protégée.
Le Parc amazonien de Guyane a été créé le 27 février 2007. Avec un territoire de 3,4 millions d'hectares, il couvre 40% de la Guyane française et constitue la plus grande aire protégée d'Europe. Situé au sud-est du plateau des Guyanes et frontalier du Parque Nacional Montanhas do Tumucumaque au Brésil (3,9 millions d'hectares – Etat de l'Amapa), il contribue à former l'un des plus grands espaces protégés du monde.
Le Parc national est constitué d'une zone de coeur et d'une zone périphérique dite de libre adhésion. Cinq communes où résident près de 10 000 habitants composent le territoire du Parc amazonien de Guyane. Il s'agit de Camopi, Maripa-Soula, Papaïchton, Saül et Saint-Elie. Ce sont les lieux de vie des amérindiens Wayana, Wayãpi et Teko (ou Emérillons), des Aluku (noirs marrons du Maroni), des Créoles et de diverses minorités.
Aux paysages d'une grande originalité, s'ajoute une palette de milieux rares : inselbergs (imposants massifs rocheux) et monts forestiers dont les plus hauts dépassent 800 mètres d'altitude. Difficile d'accès, le Parc national abrite une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité. Le Parc national de Guyane est opposé au projet minier REXMA
Et pourtant, le Ministère du Redressement Productif a donné en fin d'année 2012 son accord à la société REXMA pour l'exploitation d'or alluvionnaire dans le secteur de la crique Limonade, sur la commune de Saül en Guyane française. Le permis d'exploitation (PEX) attribué jouxte, à environ 3 km, le village de Saül et s'étend sur 120 hectares, en zone de libre adhésion du Parc amazonien de Guyane. Il est également situé dans une zone n'ayant pas été identifiée pour l'exploitation minière par le Schéma Départemental d'Orientation Minière (SDOM) et le Schéma d'Aménagement Régional.
Comme plusieurs services de l'Etat (DIREN, DAF, ONF) et le Préfet de l'époque, le Parc national a déjà fait connaître officiellement son opposition à ce projet minier et ce à deux reprises. Le 11 juillet 2008, le Président du Conseil d'administration du Parc national a transmis au Préfet son avis d'opposition à une demande de permis (AEX) par la société REXMA, situé dans le même secteur de la commune de Saül. Pour le permis récemment accordé à cette même entreprise, le directeur de l'établissement public du Parc amazonien de Guyane a émis un avis défavorable dans un courrier adressé le 20 janvier 2009 au service instructeur, la DRIRE.
Aujourd'hui encore, le Parc amazonien de Guyane constate que cette décision :
Ne respecte pas la volonté de la population et des élus locaux, puisque le Conseil municipal de Saül avait délibéré le 29 janvier 2008 pour interdire toute exploitation minière dans un rayon de 10 km autour du bourg. Cette position a encore été réaffirmée dernièrement, notamment dans le cadre de l'élaboration de la carte communale, de plusieurs communications récentes du maire de la commune au sujet de ce permis minier, et avec la pétition lancée à l'initiative d'une très large majorité d'habitants de la commune.
Va à l'encontre de la politique de développement durable engagée depuis plusieurs années par la commune et ses partenaires. Celle-ci s'accompagne d'importants investissements publics déjà consentis ou programmés. La décision ministérielle risque notamment de nuire à la pérennité de la filière touristique sur la commune qui s'appuie sur la qualité reconnue et recherchée de l'environnement naturel qui enserre le village.
Confisque à la population une zone de subsistance utilisée pour la chasse et la pêche ; la crique Limonade constituant l'unique cours d'eau accessible et proche du village qui présente un réel intérêt en terme de ressource pour la pêche des habitants.
Sera à l'origine de la destruction inévitable de milieux naturels et aquatiques jusqu'alors préservés. Les connaissances scientifiques sur le secteur ont mis en évidence la présence de nombreuses espèces de vertébrés protégés par arrêté ministériel, ainsi que la présence d'espèces patrimoniales rares à l'échelle de la région.
Fait encourir le risque de pollutions (matière en suspension, remobilisation du mercure présent dans les sols) en zone coeur de parc ; le permis minier se situant dans un bassin versant juste en amont pourrait impacter plus de 6 km de linéaire de cours d'eau.
S'oppose d'ores et déjà à une des grandes priorités du SDAGE de Guyane, et de fait, aux principes à respecter qui s'imposent par la Directive cadre européenne sur l'eau (DCE) pour atteindre ce résultat. Ceux-ci reposent d'une part, sur le fait de ne pas dégrader l'état existant des cours d'eau identifiés en très bon état écologique, et d'autre part, de garantir la continuité hydrologique.
S'opposerait ainsi en cas d'impacts aux articles 1 et 3 de la loi de 2006 relative aux Parcs nationaux et à l'article L. 331-1 du Code de l'environnement qui prévoient la solidarité écologique entre les zones de coeur et de libre adhésion.
En raison de l'antériorité de la demande de l'exploitant, ce permis a pu être octroyé pour 5 ans en zone interdite du SDOM. Ce dernier étant depuis entré en vigueur, le titre minier ne pourra pas être renouvelé en tout état de cause. Le Parc amazonien de Guyane s'interroge donc sur la cohérence de cette décision qui va faire émerger une activité temporaire et néanmoins durablement dégradante pour l'environnement proche de Saül. Ceci, au détriment d'une politique véritable de développement durable, souhaitée par la majorité des habitants concernés, basée sur l'éco-tourisme et la valorisation de patrimoines naturels et culturels guyanais. Au vu de tous ces éléments, le Parc amazonien de Guyane réaffirme son opposition à ce projet. Cette position fait écho aux légitimes revendications de la commune et de la majorité de ses habitants pour maîtriser l'aménagement de leur territoire et leur propre développement. "Situé au centre de la Guyane, au beau milieu d'une forêt luxuriante, le petit bourg de Saül est l'endroit idéal pour ceux qui souhaitent prendre un peu de repos et profiter de la quiétude des lieux. Notre commune est un endroit paisible, un petit coin de paradis sur terre, et de nos jours, cela n'a pas de prix !" Hermann Charlotte, Maire de Saül et Président du Parc amazonien de Guyane. Notes
Le Parc amazonien de Guyane a pour mission de préserver le patrimoine naturel, de valoriser les cultures locales et d'accompagner les communautés d'habitants dans la définition d'un projet de territoire et de développement durable et ce, dans le respect de leurs modes de vie et de l'environnement.
Le docteur Malthus, un pasteur et économiste anglais, un misérable individu par la même occasion, a écrit un jour: « Un homme qui naît dans un monde déjà occupé, si sa famille n’a pas le moyen de le nourrir, ou si la société n’a pas besoin de son travail, cet homme, dis-je, n’a pas le moindre droit à réclamer une portion quelconque de nourriture : il est réellement de trop sur la terre. Au grand banquet de la nature il n’y a point de couvert mis pour lui. La nature lui commande de s’en aller, et ne tardera pas à mettre elle-même cet ordre à exécution. »
Au Pérou, le président Alberto Fujimori (1990-2000) a été accusé de génocide et de crimes contre l’humanité en raison du programme de stérilisation mis en place. Le gouvernement des USA finance directement ou indirectement les campagnes de stérilisations forcées dans les pays africains et d’Amérique du sud, à travers les fonds destinés à différentes ONG. L’ancien chef de l’agence nord-américaine chargé du programme de contraception, R. T. Ravenhold, affirmait dans une interview en 1997 que son pays » voulait proportionner les moyens pour pouvoir stériliser un quart des femmes de la planète « . Aidé par l’ONU et de nombreuses associations » humanitaires « , le gouvernement péruvien a mené et continue de mener une grande campagne de stérilisations forcées.
Fondateur de Microsoft et l’un des hommes les plus cousus d’or du monde, Bill Gates a, lors d’une récente conférence en Californie, révélé un dessein philanthropique: la dépopulation, connue aussi sous le nom d’eugénisme.
Que dire? On reste sans voix devant tant d’horreur et de cynisme.
Voici l’intégralité de l’article paru dans Le Cri du Peuple sur les stérilisations forcées en Amérique du Sud et en particulier au Pérou. Sur la démarche de notre bon vieux Bill Gates et consorts en Afrique, nous vous renvoyons à cet excellent article de Alter-Info, repris dans le site d’Anne Wolf.
« Plus de 300.000 personnes, à plus de 90% des femmes, ont été ainsi stérilisées de manière violente ou à leur insu entre 1995 et 1998 (il y a un peu plus de 12 millions de femmes au Pérou).
L’objectif : détruire les zones appuyant la guerre populaire menée par le Parti Communiste du Pérou.
Pour réussir leurs campagnes, l’Etat organise des » festivals « , prétendant organiser gratuitement des consultations chez le médecin, le dentiste, des séances de coiffure.
Des fonctionnaires vont rendre visite aux gens le jour dit pour faire en sorte qu’un maximum de femmes viennent, avec tout un lot de pressions psychologiques et physiques.
Dans d’autres cas, les femmes furent stérilisées à leur insu, après une visite chez le gynécologue ou lors d’un accouchement, voire dès qu’elle restait à l’hôpital.
Dans certaines zones, les vivres ne parviennent que si les campagnes de stérilisation sont acceptées ; dans de nombreux cas c’est la police qui arrête des femmes au hasard, après les marchés, les amenant au commissariat où elles se font stériliser. Des pressions sont également effectuées les conjoints.
Les stérilisations forcées : une campagne systématique
Il va de soi que ces campagnes se déroulent quel que soit l’âge des femmes, leur situation sociale ou leur état physique. Les stérilisations se déroulent en 10 minutes (il faut normalement au moins une demi-heure) dans des conditions hygiéniques désastreuses, et sans aucun accompagnement psychologique (des troubles psychosomatiques s’ensuivant).
Le ministre péruvien de la Santé Motta devait même dire au micro de » Radio Programa del Peru » : 1.000 cas de décès sur 100.000 personnes, la campagne est un succès « .
L’Etat péruvien a déjà mené quelques campagnes avant 1995. Un premier » programme de planification familiale » se développe sous le Président Alan Garcia (1985-1990), en réponse à l’initiation de la guerre populaire en 1980.
L’année 1991 est » celle de la planification familiale » selon le nouveau président Fujimori, et la continuation des campagnes précédentes.
A partir de 1996, la politique de stérilisation est devenue systématique. Avant 1996, le personnel hospitalier était payé entre 3 et 10 dollars par stérilisation ; à partir de 1996 un quota officiel fixe le nombre de stérilisations à effectuer sous peine de licenciement.
Ces quotas furent au départ niés par le gouvernement, mais par la suite il fut obligé de les reconnaître, affirmant même qu’il s’agissait d’augmenter les quotas de 50% par année.
L’avocate Giulia Tamayo s’était occupée d’archiver les dossiers des stérilisations : elle sera attaquée devant chez elle le 14 mars 1998 ; le 30 juin 1998 son appartement est saccagé alors qu’elle présente au siège de l’ONU à New York la vidéo » Silence et complicité, violence contre les femmes dans les services publics de santé au Pérou » ; le 21 octobre 1998 son domicile est saccagé et tout le matériel emporté (vidéos, caméras, archives, agenda, ordinateurs..).
Selon le gouvernement péruvien, le » programme de planification familiale » s’étend de 1996 à 2000.
Parmi les différents programmes, notons celui du REPROSALUD (Programme de santé reproductive dans la communauté), qui est appliqué dans 70% du pays, et consiste en des campagnes de stérilisation.
Notons également le » programme d’appui à la planification familiale « , qui vise à stériliser la population pauvre des villes, et est organisé par l’Etat péruvien et différentes ONG (comme Prisma, Pathfinder International).
L’impérialisme yankee organise les campagnes de stérilisation
Les campagnes de stérilisation ne sont pas menées par hasard; elles sont longuement planifiées, initialement par des » organisations non gouvernementales « .
Ainsi, depuis 1988, Stephan Mumford et Elton Kessel, deux chercheurs des USA, financés par des groupes réactionnaires, exportent des pilules stérilisantes dans le 1/3 monde : en 10 ans plus de 100.000 femmes ont ainsi été stérilisées (50.000 au Vietnam, 26.000 en Inde, 15.000 au Pakistan, 5.000 au Chili, 4.700 au Bangladesh, 900 en Indonésie, 700 au Costa Rica).
L’objectif est justifié par Mumford de cette manière : » cette explosion [démographique] de la population qui, après l’année 2050, viendra entièrement des immigrés et de leurs enfants, va dominer nos vies, ce sera le chaos et l’anarchie « .
Au Pérou, les campagnes de stérilisation sont permises par un organisme nord-américain : l’US-AID (Agence Internationale de Développement).
L’US-AID a aidé le gouvernement à planifier les campagnes, et a fourni une aide technique, avec le gouvernement anglais et l’UNFPA (organisme de l’ONU consacré à la population mondiale).
Fujimori, le dictateur péruvien, a même été le seul chef d’Etat masculin à aller à la conférence mondiale des femmes à Pékin.
Utilisant l’idéologie apriste -nationaliste petite-bourgeoise à l’apparence progressiste, c’est-à-dire fasciste- il a rallié les groupes féministes bourgeois.
L’US-AID a ainsi financé des organisations féministes bourgeoises, les intégrant dans des campagnes de » planification familiale « , paravent des campagnes de stérilisation.
» Ainsi, ce gouvernement déroule son plan de stérilisation massive, qui implique un plus grand génocide, promu par l’impérialisme yankee à travers l’agence internationale pour le développement (AID) « .
Le sens de la politique de stérilisations forcées : attaquer le PCP
Pour contrer la guerre populaire, l’impérialisme yankee utilise de nombreux moyens.
La ‘guerre de basse intensité’ appliquée au Pérou à travers la dictature fasciste de Fujimori et dirigée par l’impérialisme yankee, a une série de composantes ‘non militaires’ : renseignement, opérations de manipulation psychologiques, affaires civiles et contrôle de la population et des ressources ».
Ce dernier aspect- contrôle de la population et des ressources- est évidemment très important. Fujimori avait déjà parlé de transformer en Vietnam les zones d’appui du PCP. De fait, » l’impérialisme yankee dans sa guerre de basse intensité conçoit comme facteur de cette guerre le contrôle de la population et des ressources, avec comme objectif le démontage de l’infrastructure d’appui du mouvement révolutionnaire, d’éviter de nouvelles adhésions à sa cause « .
Il s’agit d’attaquer la guerre populaire, et de renforcer le régime en pleine perdition.
» L’objectif de la guerre de basse intensité est politique, mais elle [la dictature] est centrée sur le militaire ; les réformes proposées ne sont que les trois tâches de :
· réimpulser (le capitalisme bureaucratique),
· restructurer (le vieil Etat péruvien),
· et anéantir (la guerre populaire).
L’instrument d’action civique dans les mains de l’armée et de la marine est minime et formel, il se fonde sur » l’aide » impérialiste, principalement yankee, à travers l’Agence Internationale de Développement (AID), puisque la crise est profonde, elle coupera ses moyens, et les » œuvres » qu’ils prétendent faire seront destinés à des fins militaires de guerre anti-subversive.. « .
Les campagnes de stérilisation utilisent des produits extrêmement dangereux pour la santé
» La méthode de stérilisation non chirurgicale à base de quinacrine employée par la Fondation Mumford fut créée au Chili par Jaime Zipper, dans les années 1970.
Les pilules sont insérées dans l’utérus des femmes, avec un effet très douloureux pour elles : évanouissement, hémorragie menstruelle, fièvre, douleur dorsale et abdominale, mal de tête.
Les conséquences à long terme sont encore plus dangereuses.
Des études faites dans des laboratoires indépendants ont démontré que la quinacrine est une substance qui provoque la mutation des cellules.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), entre 60 et 80% des mutagènes sont aussi carcinogènes (cela veut dire que les probabilités de cancer sont énormes) ; cet organisme est opposé à son utilisation.
L’entreprise pharmaceutique fabriquant la quinacrine apparaît dans un article publié dans la Tribune de Genève (20 juin 1998). »
Les 300.000 pilules auraient été produites à Sisseln (Suisse), une localité argovienne située sur les bords du Rhin, par Sipharm AG.
Sans département de recherche, cette entreprise pharmaceutique compte 83 salariés, travaille » à la commande » et ne commercialise aucun de ses produits sous son nom. » Depuis 1990 nous avons fait trois livraisons à la fondation du Dr Mumford, déclare Fritz Schneiter, directeur du Sipharm. Il ne nous appartient pas d’être la conscience du monde. Nous fabriquons ce que l’on nous demande « .
Cette entreprise a reçu l’appui d’une ONG qui travaille activement dans les programmes de » planification familiale » à travers le monde : IMANEH-Suisse (Mutter+Kind) qui siège à Bâle.
Le 24 juin dernier, le journal social-démocrate chrétien Le Courrier (Genève) publiait un article intitulé : » Sierre poursuit sa politique d’aide au Tiers-Monde » dans lequel le journal vantait les » mérites » d’un » projet de développement au Vietnam » financé par les communes de Sierre (Suisse romande) et Köniz (Suisse allemande), projet initié par l’Association suisse pour le planning familial et l’éducation sexuelle (ASPFES).
Hermann-Michel Hagmann, l’un des responsables du projet, déclarait à ce propos : » La Confédération assume la responsabilité première de l’aide au développement « .
Pour mener à bien son projet, l’ASPFES doit pouvoir collaborer avec une association déjà installée dans le pays : la Vietnam Family Planning Association (VINAPFA), l’organe de l’International Planned Parenthood Federation, qui offre au projet suisse toutes les structures nécessaires.
Selon » Le Courrier « , » dans certaines régions de plaine, le gouvernement vietnamien est parvenu à mettre sur pied une planification familiale permettant une baisse notable de la natalité « . Ce projet financé par la Confédération à travers la fameuse » aide au développement » est directement lié aux campagnes de stérilisations forcées yankees faites par le biais de la Fondation Mumford.
La campagne de stérilisation forcée au Mexique avec la complicité de l’ONU
Récemment différentes organisations au Mexique ont dénoncé les campagnes de stérilisations forcées du gouvernement américain à l’encontre du peuple mexicain, principalement la paysannerie pauvre.
En effet, les campagnes de stérilisation forcées sont destinées à anéantir la pauvreté en supprimant les pauvres. D’autre part, le Fond de la Population des Nations-Unies (FPNU) a signalé au gouvernement mexicain la possibilité de négocier une partie de la dette extérieure mexicaine en échange de la mise en application d’un programme de » planification Familiale « .
Le représentant du FPNU au Mexique, Rainer Rosenbaum, affirmait que 15,5 millions de dollars destinés à la « Planification familiale » sont insuffisants, et que » les pays comme le Mexique requièrent des recours complémentaires multilatéraux, ainsi que l’appui décidé des Organisations Non Gouvernementales (ONG) locales, nationales et internationales, ainsi que la participation active du secteur privé (..).
Il existe la possibilité d’une négociation entre les pays créanciers et les pays endettés pour qu’une partie des intérêts non payés soient destinés aux programmes contraceptifs.
Le rôle de Pathfinder International
Pathfinder International est une ONG financé par le gouvernement yankee et travaillant dans le domaine de la « planification familiale « .
Ses origines datent du début du siècle, et correspondent à celles du mouvement eugéniste. Au début de l’utilisation des contraceptifs de manière massive, les adeptes de l’eugénisme craignaient que le contrôle des naissances soient pratiqué envers les classes dirigeantes, » éduqués « , pendant que les pauvres » inonderaient » la planète avec des familles nombreuses.
Margaret Sanger, fondatrice de la plus grande organisation de planification familiale au monde, » Planned Parenthood « , compte mettre fin à ce danger. Sanger signalait à ce propos : » L’objectif principal du contrôle des naissances est celui-ci : augmenter le nombre d’enfants en bonne condition et diminuer le nombre d’enfants en mauvaise condition » .
La revue » The Birth Control Review « , éditée par elle de 1917 à 1938, était favorable à l’eugénisme ; Sanger et quelques uns de ses collaborateurs approuveront les lois nazies de stérilisations forcées.
La première clinique pour la stérilisation forcée établie par Sanger se trouvait dans un quartier pauvre de New York où habitaient des immigrés juifs et latino-américains ; cette clinique fut financée par le mouvement eugéniste.
Sanger proposa en 1939 à Clarence Gamble, le futur héritier d’une partie de la fortune de l’entreprise » Proter & Gamble « , un plan pour promouvoir le contrôle des naissances dans la communauté noire américaine. Gamble fonda par la suite « Pathfinder International « , qui est actif dans le domaine du contrôle démographique.
En 1995, l’organisation comptait avec un budget de 43 millions de dollars ; 92,5% de ce chiffre provient du gouvernement des USA.
En plus de Margaret Sanger et Clarence Gamble, il existe d’autres sombres et sinistres personnages favorables au mouvement eugéniste aux USA, comme par exemple Alan Guttmachler, vice-président de l’ » American Eugenics Society » et président de » Planned Parenthood » pendant plusieurs années ; Jean D. Rockfeller Senior ; John Rockfeller Junior et John Rockfeller III, ce dernier étant le fondateur de » Council Population « , une autre organisation active dans le programme de contraception.
Le gouvernement des USA finance directement ou indirectement les campagnes de stérilisations forcées dans les pays opprimés, à travers les fonds destinés à différentes ONG. L’ancien chef de l’agence nord-américaine chargé du programme de contraception, R. T. Ravenhold, affirmait dans une interview en 1997 que son pays » voulait proportionner les moyens pour pouvoir stériliser un quart des femmes de la planète « .
Dans certains pays cet objectif a déjà été dépassé, comme dans quelques régions du Brésil où plus de la moitié des femmes ont été stérilisées.
Récemment s’est déroulé aux Philippines un programme de stérilisation forcée promue par l’Organisation Mondiale de la Santé, ici encore dans un pays où la Guerre Populaire est très forte.
La plupart des femmes ont été stérilisées alors qu’elles pensaient qu’il s’agissait d’une campagne de vaccination contre le tétanos. On leur a injecté une substance les stérilisant ; depuis plusieurs années l’OMS est à la recherche d’un vaccin qui permet de manipuler le système immunitaire du corps humain de manière à ce que la femme soit poussée à avorter dès le début de la grossesse .
AJOUTS
Au Pérou, le président Alberto Fujimori (1990-2000) a été accusé de génocide et de crimes contre l’humanité en raison du programme de stérilisation mis en place. Le Pérou avait alors mis en place un programme de stérilisations forcées contre des Amérindiennes (essentiellement des Quechuas), au nom d’un « plan de santé publique », présenté le 28 juillet 1995. Le plan était financé principalement par l’USAID (36 millions de dollars) et, loin derrière, le Fonds de population des Nations Unies (UNFPA). Le 9 septembre 1995, Fujimori présente un projet de loi modifiant la « loi générale de la population », afin d’autoriser la stérilisation. Des méthodes decontraception sont aussi légalisées, toutes sortes de mesures auxquelles s’opposent fortement l’Eglise catholique ainsi que l’Opus Dei. En février 1996, l’OMS elle-même félicite alors Fujimori pour son plan de contrôle démographique.
Le ministre de la santé Luis Solari institue en septembre 2001 une commission spéciale sur les activités d’anticonception chirurgicale volontaire (AVQ), tandis qu’une commission parlementaire chargée d’enquêter sur les « irrégularités » du programme est mise sur pied. En juillet 2002, le Rapport final commandé par le ministère de la Santé montre qu’entre 1995 et 2000, 331 600 femmes ont été stérilisées, tandis que 25 590 hommes subissaient une vasectomie. Le plan, qui avait comme objectif de diminuer le nombre de naissances dans les secteurs pauvres de la société péruvienne, visait essentiellement les indigènes des zones déshéritées.
Selon l’accusation de la députée Dora Núñez Dávila en septembre 2003, 400 000 Amérindiennes auraient ainsi été stérilisées dans les années 1990. Des documents prouvent que le président Fujimori était informé, mois par mois, du nombre d’interventions réalisées, par les services de ses ex-ministres de la santé, Eduardo Yong Motta (1994-96), Marino Costa Bauer (1996-1999) et Alejandro Aguinaga(1999-2000). Une enquête de la sociologue Giulia Tamayo, Nada Personal (Rien de personnel), montre que des quotas avaient été fixés aux médecins. Selon Le Monde diplomatique, des « festivals de ligatures des trompes » (sic) étaient organisés dans les campagnes et les pueblos jóvenes (bidonvilles). En 1996, il y eut, selon les chiffres officiels, 81 762 ligatures de trompes, le pic étant atteint l’année suivante, avec 109 689 ligatures, pour seulement 25 995 en 1998. »
- Rappelons qu’entre 1909 et 1979, la stérilisation forcée était une pratique légale en Californie. Pendant 70 ans, ce sont 20 000 californiens qui ont été stérilisés. En 1909, la Californie devînt le troisième Etat à légaliser la stérilisation pour les « débiles mentaux » et les « fous ». Par la suite, 30 Etats se doteront d’une telle législation. Sur l’ensemble des Etats-Unis, 60 000 personnes seront stérilisées dont le tiers en Californie. La Californie a un passé lourd dans ce domaine notamment par l’action de la Human Betterment Foundation qui a été l’avocat de la stérilisation des personnes handicapées mentales. Elle proposait même de stériliser les cancéreux et les tuberculeux. En 1926, l’initiateur de cette fondation, Ezra Gosney expliquait comment la stérilisation pouvait abolir les problèmes causés par « une multiplication d’inaptes ». Selon le Los Angeles Times, les nazis auraient trouvé leur inspiration dans les thèses de cette fondation. En 1937, le Dr Fritz Lenz, l’un des théoriciens de l’eugénisme nazi et titulaire de la seule chaire « d’hygiène raciale » en Allemagne avant 1933 à l’Université de Munich, a écrit à Ezra Gosney : »vous avez été si aimable de m’envoyer (…) ces nouvelles informations concernant la stérilisation de particuliers en Californie… Ces expériences pratiques seront aussi très précieuses pour nous en Allemagne. Je vous en remercie« . A cette époque, les stérilisations eugénistes étaient acceptées par nombre de scientifiques et politiques. Le Los Angeles Times révèle que de nombreux libéraux comme Margaret Sanger, fondatrice du Planned Parenthood ou l’économiste Keynes ont approuvé ces mesures. (Sources: Los Angeles Times 16/07/03 – Syndney Morning Herald Tribune 18/07/03)