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« L’Explorateur de l’Art Brut. André Escard, archives et documents »
(1ère partie)
Plus de 60 pages en couleur, le nouveau "Gazogène" sera exceptionnel !
Ce numéro est entièrement consacré aux archives d’André Escard.
Il présentera des sites visités par celui-ci à partir de 1985, dont la plupart ont disparus à ce jour ! S'y ajouterons des documents inédits sur Pierre Avezard à La Coinche, Marcello Cammi à Bordighera, Albert Chasseray à Loué, etc.
Dès à présent vous pouvez commander ce numéro
en envoyant un chèque de 20 € (18 € + 2 € de port = 20 €) à l'adresse suivante :
Librairie Ancienne RAPAUD, 1, place de la Libération, 46000 CAHORS
(Chèque à l’ordre de : Association des Amis de "Gazogène")
Ce numéro sera également disponible :
- à la Librairie Ancienne de Valérie Rapaud, 1, place de la Libération à CAHORS
- et à Bélaye (Lot) à partir du 19 mai date de l'inauguration du lieu d'exposition sur le thème de l’Art Brut américain/American Folk-Art !
A cette occasion, seront mis en vente numéros anciens de "Gazogène", gravures, affiches, livres et brochures concernant l’Art Brut et ses apparentés pour permettre de financer ce nouveau lieu d'exposition à Bélaye!
A l’automne suivra la parution de la deuxième partie de cette publication des archives d’André Escard qui réserve encore quelques perles et autres inédits !
Nous comptons sur vous, sur votre fidélité, sur votre présence et votre soutien !
Amitiés à tous.
J.F. MAURICE
15:48 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/je-n-en-dirais-guere-plus...
Ed. de l’Atlantique 2012
Édition à tirage limité et numéroté - 45 pages – 14 €
Il est pas mal question du doute dans ce recueil, mais en le refermant, c’est du titre que l’on doute. Difficile en effet de croire que Jean-Michel Bongiraud n’en dira guère plus, et on ne le souhaite pas en tout cas, car lire ce livre, c’est comme passer un moment en tête à tête avec un ami. Il ne s’agit pas ici juste d’une formule, mais d’un ressenti bien réel. L’auteur est comme assis en face de nous, le livre devient une table à laquelle on s’accoude, on partage un verre, voire plusieurs, et Jean-Michel Bongiraud nous ouvre son cœur, sans prétention, sans flonflons, sans faux semblants. Une telle simplicité est rare, une telle sincérité aussi. Elle mettra ceux qui sont prompts à juger sans doute mal à l’aise. Il y a quelque chose d’inconvenant, pour ceux qui ne jouent pas cœur sur table, à se livrer ainsi. C’est donc un livre qui fait du bien, qui remet les choses à leur place, la poésie dans la vie, l’homme au cœur de sa vie d‘homme, ni plus, ni moins et les mots tissent des ponts, car au centre de ce livre, il y a un irrépressible désir de partage.
Résoudre par les mots de tous les jours
l’équation de la vie
mesurer la distance
entre son ombre
et la main qui s’ouvre
montrer la lucidité
du poème
au regard qui le croise
Mais entre le désir et sa réalisation, le réel peut devenir un obstacle qui ne cesse de nous interroger.
Depuis quand les hommes
sont devenus si durs
et pourquoi leur langue
est-elle brutale et acerbe
Et c’est cela que Jean-Michel Bongiraud partage ici avec nous, les questionnements, les doutes, les élans et les dépits d’un homme parmi les hommes, et chacun de nous lecteur, devient l’ami auquel il offre sans retenue toute sa confiance.
pour vivre entre nous
que faudrait-il
un rire un ronronnement
une peau contre une peau
ou un tassement de vertèbres
au niveau du cerveau
L’auteur pour qui, on le sent, des mots comme humanisme et fraternité ont gardé toute leur puissance, n’a cure d’être considéré comme naïf, mais donne au contraire tout sa véritable signification à ce mot. Naïf, c'est-à-dire naturel, sans fard, sans apprêt, sans artifice.
ce monde est clair est simple
tel je vous le dis
il a ses qualités
et même celles que j’ignore
car tout n’a pas été dévoilé
et il est bien vivant et serein
et vous pouvez le voir
c’est un monde d’étonnement
Témoin de la beauté, il sait aussi la transmettre.
Les oiseaux sont des êtres
bien innocents et agréables
(…)
à part froisser l’air
ils ne font aucun mal
Et cette naïveté si on peut dire, n’est possible que parce que l’auteur est doté aussi d’une grande lucidité.
Un grain bouleverse la vie
on ne sait jamais
la raison de sa venue
(…)
On veut toujours savoir
si ce que l’on fait est juste ou non
suis-je élégant ai-je une belle bouche
pourquoi celui-ci ne dit pas bonjour
(…)
et je me demande
ce que cherche à dire ce poème
Il n’a pas peur de se voir tel qu’il est. L’écriture ici n’est pas un faire-valoir, mais un miroir qui ne ment pas.
J’aimerais apparaître
tel que je ne suis pas
un peu plus grand moins gros
plus cultivé plus spontané
mais je l’ai déjà dit
écris à longueur de page
(…)
d’ailleurs de quelle consolation
ai-je vraiment besoin
de changer de forme
ou de cesser la répétition
Jean-Michel Bongiraud n’est dupe ni de la vanité de notre condition, ni de la profondeur de notre ignorance, ni de notre petitesse face aux forces de l’univers, mais cela ne l’empêche pas d’aimer. Aimer la nature, aimer les oiseaux, aimer l’autre, égaré peut-être, mais vivant comme lui dans ce monde, où la beauté et l’horreur se partage la mise.
Nous chantons fort
et sans bien suivre la partition
nul ne l’a vraiment apprise
les plus purs la récitent
nuit et jour avec opiniâtreté
les autres avec nonchalance
mais ce n’est pas très cruel
comme jeu juste subtil
les vaches y arrivent et les girafes
je ne sais pas si les cafards le font
mais d’instinct chacun en est capable
au fond pour vivre
il suffit de suivre le troupeau
J’aime le murmure du vent
et la parade des oiseaux amoureux
les poules qui ponctuent leur pondaison
par un incessant caquètement
c’est la nature dans sa simplicité
comme un vin qui remplit le verre
il faut tout oublier pour le déguster
les voisins les enfants les supérieurs
dans le gosier tombe la poule
les oiseaux et les brins d’herbe
surtout il ne faut rien recracher
Il s’interroge sur ce qui le pousse encore et encore à user de mots pour se faire entendre.
Je pourrais rester tranquille
écouter cette même poule pleine d’orgueil
envahir le silence de cette après-midi paisible
elle non plus ne sait pas
ce qui la pousse à chanter
suis-je aussi orgueilleux qu’elle
à vouloir que tout le monde m’entende
mais elle a cessé son vacarme
je peux recommencer le mien.
Sans aucun doute, la réponse est dans ce livre. Rien n’a de sens ici-bas sans l’échange et la communication véritable, celle du cœur. En ces temps où les mots sont tellement galvaudés, vidés de leur sens, la poésie demeure une parole vraie qui peut permettre de nouer avec autrui une relation touchant directement à l’essentiel. En toute simplicité.
Cathy Garcia
Jean-Michel Bongiraud, est né en 1955 à Saint-Mard (Aisne). Il est l'auteur de plusieurs recueils de poésie ainsi que d'un essai, L'Empreinte humaine, ouvrage publié par les Éditions Editinter. Il a également fait paraître la revue Parterre Verbal entre 1992 et fin 2001 et depuis 2008, il anime la revue Pages Insulaires : http://parterreverbal.unblog.fr/ Il a écrit des articles pour différentes revues ou journaux, dont Le Monde Libertaire, Alternatives Libertaires...
Bibliographie :
Éditions Editinter : Fermentations poétiques ; Apesanteur fiscale ; le livre des silences ; Du bout de mes orteils ; Un livre pour la pluie ; L'herbe passagère ; Arpège précédé de Une quinte sous nos doigts ; L'Empreinte humaine
Éditions Encres Vives : A la fin du cri ; Les fruits de l'alphabet ; Mouvements ; Mains
Éditions Gros textes : Les mots de la maison ; Pages Insulaires ; Pour retendre l'arc de l'univers
Éditions L'Épi de seigle : Les mots du manœuvre ; La noisette
Autres éditeurs : Mots d'atelier, Edition le dé bleu ; Le cou de la girafe, Éditions l'Amourier ; L'ombre de la bêche, Éditions Alain Benoït ; Abeilles, Éditions des Vanneaux ; Sang et broussailles, Éditions Rafaêl de Surtis ; L'herbe et le néant (1994 première édition), Éditions En Forêt (Allemagne) ; Je n’en dirai guère plus, Éditions de l’Atlantique.
14:51 Publié dans CG - NOTES DE LECTURES POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0)
dans l’émission Les Poètes.fr du 12 avril 2012 sur Radio Occitania, écoutable en ligne ici :http://lespoetes.fr/emmission/emmission.html
Les éditions CARDERE www.cardere.fr poursuivent leur difficile travail de diffusion et font paraître deux livres de poésie dont nous recommandons la lecture aux auditeurs ; chacun coûte 12 € et l’achat peut se faire directement sur le site de l’éditeur.
Le premier est celui de l’infatigable revuiste, artiste, photographe et surtout poète Cathy GARCIA« Les mots allumettes » richement illustré par elle-même. Un appel à la sérénité, une quête spirituelle où la révolte n’appelle qu’à la tendresse, à la fraternité des êtres, tous en mal d’absolu :
Les mots en gravats dans ma tête. Des tonnes.
Je retiendrai celui qui brise l’encerclement, dégage une spirale et m’élève jusqu’au ciel.
Jusqu’au grand, grand ciel. N’avoir que celui-là en bouche.
Lecture d’extraits du recueil.
Le second « Triptyque du veilleur » est celui de Louis RAOUL poète connu des abonnés des éditions Encres Vives qui l’ont publié dès 1992, qui totalise aujourd’hui une quinzaine de recueils et a obtenu en 2008 le Prix de la Librairie Olympique pour son livre « Logistique du regard » publié chez N&B/Pleine Page. Ecriture délicate et pudique qui semble effleurer mais imprègne sa trace durable dans les esprits. Il faut lire ce poète discret. Lecture d’extraits du livre.
Vous abordez
Au pied de la tour
Qui est vous
Il vous faut rejoindre la hauteur
Où veiller
Dans l’éternité d’une heure
La rouille d’un jour
Qu’on aurait oublié.
16:21 Publié dans CG 2012 - LES MOTS ALLUMETTES (Cardère) | Lien permanent | Commentaires (0)
« Poésie Feu Rebelle… »
« Il n'y a de véritable résistance que dans et par la création… » (Patrick Chamoiseau)
Lectures, échanges, débat, autour de la poésie comme insurrection de l'imaginaire, invention du futur, avec
Cathy Garcia, Plasticienne, Poète, Revuiste,
et
Eric Barbier, Poète.
Cette rencontre, organisée par L'Atelier Thot'M, aura lieu à la Librairie « Les Beaux Jours », avenue de la Marne, à Tarbes, le Jeudi 26 Avril de 20h30 à 23h.
Renseignements: E-mail : ogam.pc7@orange.fr
« Thot'M, l'Atelier d'Ecriture »
voir : tract EB.CG 4.pdf
16:21 Publié dans CG - QUOI DE NEUF? QUE FOUS-JE ? | Lien permanent | Commentaires (0)
Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/le-vent-d-anatolie-zyrann...
Quidam éditeur (collection Poche) 2012 - Traduit du grec par Michel Volkovitch - 56 pages - 5 €
Sympathiques petits livres pour un prix plus qu’abordable, la collection Poche de Quidam séduit d’emblée. Un beau chat bleu en couverture de celui-ci. Le Vent d’Anatolie est une nouvelle de Zyrànna Zatèli, tirée du recueil Gracieuse dans ce désert.
C’est un texte qui se lit d’un trait, d’une grande beauté, troublant, qui raconte dans une langue simple, très fortement empreinte de poésie, une étrange histoire d’amitié. Celle d’une jeune fille et d’une vieille tuberculeuse un peu folle. Mais est-elle réellement folle ou plutôt désespérément seule ? Isolée par la communauté qui craint sa maladie, mais la nourrit quand même par acquis, sans doute, de bonne conscience, elle meurt à petit feu dans sa maison, comme une pestiférée, brassant souvenirs et délires.
Un jour, la jeune fille qui est la narratrice de l’histoire, est chargée d’apporter à manger à Anatolie, c’est le nom de la vieille malade. La nouvelle débute ainsi par le trajet qui mène à sa maison, un bref portrait de quelques personnages de ce coin perdu au nord de la Grèce : Naoum le bijoutier qui met des pompons aux oreilles des chats et qui vend aussi bien des bijoux que des fusils de chasse, le souvenir d’une jeune fille morte à 17 ans dans un sanatorium, un boucher cynique, pétomane, coureur de jeunes jupons et ainsi, on arrive chez Anatolie.
« Je suis là » dit-elle sèchement, levant haut le menton. Puis elle tourna la tête et ajouta l’air songeur : « Gracieuse dans le désert… ».
L’auteur a une façon de traduire le regard de la jeune fille sur Anatolie qui donne le ton de tout ce qui suivra, on est un peu chez la sorcière du conte de fée. La maladie, la différence, la solitude donnent à Anatolie une sorte d’aura magique, à la fois inquiétante et fascinante.
« ses mollets luisaient comme la gélatine »
« Sa démarche et son corps lui-même avaient quelque chose d’oblique, une ondulation incessante et fascinante en forme de huit… huit… huit… ».
« Deux très grandes chaussures, presque autant que celles des clowns, vertes comme des poivrons et munies d’attaches rouges en corne ».
Peu à peu, se tisse un lien entre Anatolie et cet enfant qui vient la nourrir, qui brave les interdits en demeurant auprès d’elle et qui, dès la première fois, va jusqu’à partager la nourriture à la même cuillère.
« C’est Anatolie, on s’en doute, qui eut cette idée imprévue de manger ensemble, issue d’un désir pas vraiment clair et généreux mais plutôt cruel : celui de partager avec quelqu’un, avec moi, le poids de sa solitude, de cette maladie qui la torturait ».
Parfois Anatolie souffre trop, délire ou se laisse aller à une certaine méchanceté, malice plutôt.
« Tu veux donc voir une photo rouge ? demanda-t-elle quand la terrible toux se calma. Tiens ! Et elle déplia le mouchoir, plein de sang… Voilà mes rubis ! Tu en as, toi, des comme ça ? »
D’autres fois elle raconte, son passé, son père, sa mère, sa sœur et son frère cadets. Bien qu’elle ne le montre pas, elle s’attache à sa visiteuse, celle qui ose rester avec elle et les deux finalement ont une certaine bizarrerie en commun.
Un jour Anatolie parle du vent, ce vent qui devient parfois un homme et qui vient la chercher, la harcèle, mais elle lui résiste, alors il repart.
Elle l’appelait le vent (…) il avait toujours le dos tourné ; elle voyait seulement son omoplate gauche, nue, son cou, une partie de sa tête, puis rien que le torse – il devait être assis au bord du lit, à sa droite –, tandis que l’autre côté se perdait dans les ténèbres.
(…)
Comme il doit se sentir seul de n’être désiré par personne… C’est pour ça qu’il vient vers moi comme un sauvage. Comme un mendiant.
C’est que malgré tout elle est solide Anatolie, elle en a vu dans sa vie, cependant, vient le jour où elle arrête de manger. La jeune fille continue de lui rendre visite, de rester avec elle.
Je précise que je n’ai jamais cru un seul instant que j’étais l’amie d’Anatolie par héroïsme. C’était ce charme surnaturel qui m’enveloppait quand je traversais sa cour, en arrivant ou en repartant (…). C’était cette image de la brume dorée, le premier matin, qui ne m’avait pas quittée depuis (…). C’était ses paroles, qui lorsqu’elles ne débordaient pas de méchanceté, étaient attirantes comme la nuit.
Elle sera là jusqu’à la fin, jusqu’à ce que :
« J’ai sommeil, dit-elle ».
(…)
Je me levai enfin pour partir. Le vent avait laissé la porte ouverte.
Et on referme le livre, non sans une certaine émotion, ébloui par cette histoire si simple, mais que l’auteur, grâce à un véritable talent de conteuse, réussit à rendre absolument envoûtante.
Cathy Garcia
Zyrànna Zatèli est née en 1951 à Sohos, près de Thessalonique et vit à Athènes. Elle a reçu le Grand prix national du roman en 1994 et 2002. Du même auteur : Le Crépuscule des loups, le Seuil 2001 ; La Fiancée de l’an passé, Le Passeur 2003 - Publie-net 2009 ; La Mort en habits de fête, Le Seuil 2007.
15:33 Publié dans CG - NOTES DE LECTURE | Lien permanent | Commentaires (0)
Ce reportage, mene a travers quatre continents et rapportant des temoignages d'experts, tente de montrer que l'agroecologie, modele agricole qui s'inscrit dans le cadre d'un developpement durable et porte par l'agriculture familiale, est capable de faire face aux besoins alimentaires d'une population mondiale croissante. Un livre accompagne egalement la sortie du film, offrant davantage de details sur l'enquete menée.
Si vous souhaitez prendre part au financement du documentaire, des souscriptions sont encore disponibles sur le site. Pour la somme de 30€, vous recevrez le DVD du documentaire en edition speciale, avec des bonus et un livret d'accompagnement, et beneficierez d'un acces privilegie au site du reportage, afin de pouvoir suivre la production dans son ensemble.
14:49 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
21:09 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
il a été référencé sous le titre initial de l'Epreuve ce qui complique les choses pour les libraires, mais le n° d'ISBN est le même
Il est sorti le 11 avril, il s'appelle Mon père. il est publié par les Editions Oskar et distribué par Belin.
Couverture, 4ème, référence ICI
Il s'adresse aux ados, collégiens et lycéens.
21:01 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
Ouvrage collectif,
sous la direction de Julien Blaine, Edith Azam, Bernard Noël (156 pages)
« Qu’est-ce que BAN ?
C’est le rassemblement de plusieurs générations – (69 ans / 81 ans) à l’initiative de la plus jeune (38 ans) – dans le but de dénoncer un certain état ordurier du présent afin, bien évidemment, de le combattre.
Les problèmes sont aujourd’hui nombreux depuis que les maîtres de l’économie se vengent librement des concessions sociales qu’ils avaient dû accorder peu à peu durant un siècle aux divers travailleurs : ouvriers, employés, fonctionnaires. Leur force est qu’ils détiennent ou contrôlent le pouvoir en restant anonymes et masqués derrière les politiciens de la droite ou de la gauche libérale, leurs complices. Ces dominateurs ont perverti à leur service la plupart des rouages de l’État, mais ils disposent surtout des media populaires et, par eux, du moyen d’occuper les têtes en les privant de pensée, de réflexion et de conscience. Ainsi font-ils en sorte de rendre la servitude aimable en assurant la promotion d’une seule valeur : la consommation.
Nous n’avons pas d’illusions quant à l’avenir mais une volonté de résistance qui nous interdit la résignation et le renoncement. Cette résistance, nous pensons la développer par la réflexion et par le rassemblement de témoignages venus de milieux et de pays très divers. Ainsi, des écrivains se proposent de donner la parole à ceux qui ne l’ont pas et de créer pour cela un lieu d’expression qui ne sera pas, comme d’habitude, réservé à leur seul usage. ».
Manifeste de BAN
lire ici : http://editionlebleuduciel.free.fr/ordures_et_residus.html
à télécharger ici : http://editionlebleuduciel.free.fr/ordures_et_residus.pdf
12:20 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
Voile déchirée - Mer Égée mai 2010 |
Grecs réveillez-vous... Indignés - Ville de Trikala 16 avril 2012 |
Christos Gatselis - candidat PASOK - Trikala avril 2012 |
Vendeur de Beignets - ville de Trikala - 16 avril 2012 |
10:36 Publié dans LE MONDE EN 2012 | Lien permanent | Commentaires (0)
Cher(e)s poètes,
Une petite structure d'édition a toujours du mal à survivre
même si ceux qui ont en charge sa gestion font preuve de la
plus grande rigueur.
Afin d'aider la maison d'édition à perdurer et à poursuivre dans
sa voie de mise en valeur des meilleurs poètes contemporains
francophones, nous avons pensé mettre au point un système
d'abonnement annuel à 4 ouvrages de nos éditions (1 ouvrage par
trimestre), ce qui permettrait également de diffuser davantage encore
nos auteur(e)s.
Pour 60,00€ annuels + participation de 6,00 € pour le port = 66,00€
(nous assumerons chaque fois la moitié du port/emballage), vous
recevrez 04 de nos ouvrages.
Vous pourrez ainsi vous constituer peu à peu une collection de beaux
livres, numérotés, dont la valeur ne pourra que croître avec le temps.
Vous accomplirez par la même occasion un acte militant et solidaire.
Bien entendu, si vous voulez aider encore davantage les Editions vous
pouvez être membre de soutien (80,00€ par an) ou membre bienfaiteur
(100,00€ ou plus).
Vous trouverez tout ceci résumé sur un Bulletin d'abonnement dans le fichier
ci-joint.
Il vous suffira de tirer ce bulletin sur votre imprimante, de le compléter et de nous
le renvoyer avec votre règlement. Vous recevrez aussitôt votre premier ouvrage.
Nous restons à votre entière disposition pour tout renseignement complémentaire
dont vous pourriez avoir besoin.
Merci par avance et bien cordialement à tous,
Les Editions de l'Atlantique
Téléchargez le bulletin d'abonnement : Bulletinabonnement.pdf
15:05 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
de Anaelle Verzaux - journaliste
(De Somonte) L’Espagne sombre dans la crise. Lundi 9 avril encore, le premier ministre, Mariano Rajoy, annonçait de nouvelles coupes budgétaires. Mais tous les Espagnols ne baissent pas les bras. Il y a eu la grève générale du 29 mars. Et en Andalousie, depuis le 4 mars, des paysans journaliers occupent des terres. Comme il y a un siècle...
Il y a dans l’orange, comme un arôme d’enfance, un arrière goût d’avant. Sur la route d’une quinzaine de kilomètres, qui part de Palma del Rio, une ville de la province de Cordoue, pour rejoindre la Finca (la ferme) Somonte, il y a des oranges partout, rondes, girondes, juteuses, bien mûres. Mais au sol, elles pourrissent, sans que personne ne les ramasse.
Pourtant, en Andalousie (communauté autonome au sud de l’Espagne, 8 millions d’habitants), 30% de la population active est au chômage, et survit de bouts de rien, depuis le début de la crise, en 2008. A cause de l’économie de marché, c’est plus cher de les ramasser que de les laisser, apprend-on dans le journal local (El dia de Cordoba) du 1er avril, qui rappelle aussi qu’un huitième des orangers de la région a brûlé, à cause du froid cet hiver.
On pense aux milliers de jus frais perdus, aux morts de faim, aux bienfaits de l’agriculture traditionnelle, et avec une tendresse nostalgique, au parfum d’une mère qui jadis, déposait trois gouttes d’eau de fleur d’oranger sur un oreiller, pour nous endormir.
La voiture ralentit soudain. Au bord de la route, un drapeau andalous flotte au vent. On entend de la musique, un flamenco dont les paroles appellent les paysans à reprendre une terre dépossédée. « Esta tierra es tu tierra » (cette terre est ta terre). Puis un bâtiment de ferme, tout en longueur. Champs, potager, chiens, chevrette, poules, des enfants, un vieillard, Lola, Juan, Rafael, Marco et trente autres personnes s’empressent de nous embrasser.
Lola a la quarantaine, la peau mate, les cheveux longs et noirs. Sa beauté semble incarner la dignité de sa lutte. Comme la plupart des autres occupants, elle fait partie du Syndicat andalou d’ouvriers agricoles (Sindicato de Obreros del Campo, SOC), qui mène, avec le mouvement de la Gauche unie (Izquierda Unida), l’occupation de Somonte, depuis le 4 mars.
D’un geste, Lola nous invite à la suivre dans la cuisine, prendre un café. Elle s’assoit, boit une gorgée, dit :
« Notre occupation est directement liée à la crise. On n’a plus de travail, on est dans une situation de survie ici. »
En 2012, le SOC, créé en 1976, renoue avec la vieille tradition des occupations massives de terres ! Jusqu’à la Seconde République espagnole (1931-1939), en Andalousie et dans tout le sud de l’Espagne, les terres agricoles (les latifundios) appartenaient à une aristocratie de propriétaires fonciers. Face aux mauvaises conditions de travail, régulièrement, les paysans ont occupé ces terres, en signe de protestation.
Parfois, les occupations ont débouché sur de grands mouvements de révolte, à l’image de ce qui se passe, toujours aujourd’hui, dans de nombreux pays d’Amérique Latine (le plus important est le mouvement des Sans-Terre, au Brésil.). A l’image aussi des luttes des années 70 menées à Marinaleda, une petite ville communiste depuis 1979, dirigée par le Collectif unitaire des travailleurs (Colectivo de unidad de los trabajadores, CUT), et située à une cinquantaine de kilomètres de Somonte.
Ici, Marinaleda, qui ne connaît pas le chômage, est un modèle. Et son maire, Juan Manuel Sanchez Gordillo, un nouveau Che. Lola repose sa tasse de café.
« Aujourd’hui, en Andalousie, 2% des propriétaires possèdent 50% des terres. »
Le domaine occupé, 400 hectares, dont 40 à l’arrosage, fait partie des 20 000 hectares que le gouvernement andalou (la junta) a décidé de vendre aux enchères. « Or, poursuit-elle, seules les grandes entreprises espagnoles ou étrangères et la duchesse d’Albe, ont les moyens de les acheter ».
La duchesse d’Albe, c’est un peu notre Liliane Bettencourt, en plus excentrique. Elle est l’aristocrate la plus titrée au monde (une cinquantaine de titres), possède 30 000 hectares de terres, et des biens estimés entre 600 millions et 3,5 milliards d’euros. Un bel héritage en perspective, qui a failli briser sa famille, quand le 5 octobre 2011, à 85 ans, la duchesse s’est mariée avec un employé de la sécurité sociale, de 24 ans son cadet...
Sur les 20 000 hectares mis aux enchères par la junta, la moitié a récemment été vendue à des propriétaires discrets. Dans la région, le nom des acquéreurs n’est pas connu... d’autant moins que, selon les occupants, ils n’auraient encore embauché personne. Pour Lola, c’est évident, « ils achètent pour spéculer ! ».
Mais 8 000 hectares pourraient être occupés. La question a d’ailleurs été longuement évoquée, pendant l’assemblée générale quotidienne, de fin de matinée. Mais pour le moment, les journaliers préfèrent se concentrer sur Somonte. C’est déjà beaucoup d’organisation.
Rafael, un homme solide et volubile, était à Somonte, le premier jour de l’occupation. Il raconte :
« Le 4 mars, on était 500 journaliers agricoles à occuper le domaine. La nuit du 4 au 5 mars, des policiers de la garde civile sont venus nous rendre visite, il n’y a pas eu de violence, les policiers ont seulement donné des coups dans la porte, qu’on avait blindée. Mais le gouvernement andalou a déposé une plainte contre sept d’entre nous. »
Comme la plupart des occupants, Rafael, issu d’une famille de paysans, a d’abord travaillé dans les champs, qu’il a quittés pour le bâtiment en 2000, en plein boom immobilier.
« J’ai même travaillé en France, dans la construction d’un tunnel. Mais une fois les travaux terminés, l’entreprise nous a tous licenciés. Depuis, je suis au chômage, comme ma femme et ma fille de 22 ans, qui a pourtant fait cinq années d’études de droit . »
Et maintenant, comment vivre à Somonte ? Lola ramasse une chevrette blessée.
« Nous ne voulons surtout pas demander de subventions ou spéculer, ni même créer une coopérative de salariés. Ce que nous voulons, c’est créer une coopérative de résistance. L’objectif, c’est de faire travailler et vivre ici quarante familles. Dès que nous aurons réglé le problème de l’irrigation, ce sera possible. »
Elle presse la chevrette contre sa poitrine.
« D’ici là, il faut tenir. Le plus dur, c’est de dormir tous ensemble, dans seulement deux pièces. Mais on n’a pas le choix. Et encore, on a la chance d’avoir des soutiens financiers des habitants de Palma del Rio. »
Devant nous, un gigantesque « arroz caldoso con pollo » (riz dans son jus, au poulet) mijote dans sa poêle profonde, installée en extérieur. Marco interrompt brièvement la cuisson pour nous faire visiter le poulailler, puis le potager, où quelques hommes travaillent. Tomates, laitues, poivrons, encore des tomates... et bientôt des asperges :
« La terre est bonne ici, pour les asperges, et l’avantage, c’est qu’on peut les vendre assez cher. »
Le maire de Marinaleda, Juan Manuel, nous rejoint :
« Ensuite, on pourra importer les produits de Somonte, pour qu’ils soient transformés à Marinaleda, où nous avons tous les outils nécessaires. »
Autour, les enfants jouent, la chèvre boitille, Lola clôt les débats, Rafael chante le Flamenco (« Yo soy del pueblo ! », je suis du peuple !), tout en appelant ses amis à venir se servir en riz. Jusque-là, ni la junta andalouse, ni Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol, du Parti populaire (Partido popular, PP, droite), n’ont sévèrement menacé les journaliers.
Mais les occupants demandent de l’argent et du temps, pour vivre et montrer, comme à Marinaleda, qu’au moins à petite échelle, l’utopie n’est pas seulement un rêve.
http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/04/12/en-andalousie-d...
14:08 Publié dans LE MONDE EN 2012 | Lien permanent | Commentaires (0)
Aux vieux mystères, fasciné
Je marche d’amble, halluciné !
Tôt lanciné des magistères,
J’ai calciné, ci, quelque ensemble
Où dort justice forcefaix
D’un sommeil louche et satisfait !
Et tel forfait, sous le solstice,
M’a fait silencieux et farouche !
Car je suis d’alliance aux forces lumineuses
Ainsi qu’avec la nuit les noirceurs venimeuses,
Quand lune sinueuse occulte sa brillance,
Lente et vicieuse complice, qui jà me nuit.
Insurgés dissidents, factieux,
Cassez les reins aux contentieux !
Crachez aux cieux ! Armez vos dents !
Pour, infectieux, mordre les mains
De qui nourrissent et conservent,
- Qui perpétuent donc asservent -
Vilaine verve, ah ! qu’ils pourrissent !
Et qu’on s’énerve, impétueux !
Révolte grande gronde au cœur, mais d’habitude
Etre féal convient plutôt à multitude.
Son attitude est révérende, aucune fronde !
Sans latitude aux libertés, piètre idéal !
Or l’idéal toujours est piètre,
Méchanceté ! Car pour y être :
Elire l’aître où dort le deal
Puis méconnaître fausseté !
Si ma révolte s’évertue
A ne toucher d’autre vertu,
Si le vers tue, ivre, et puis volte
En amertume, effarouché,
C’est qu’au mur orbe que la vie oppose à nous
J’ai dû laisser mon énergie, et mes genoux !
Et si je noue en insistant le pouvoir mûr
Et la noue amère des choix, c’est qu’ici gît
Notre rêve contrarié !
Poème de Salus, envoyé par mail
Illustration : Alessandro Bavari 2005
13:56 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
Accident de juillet 2008 : Madame Aline Pauchard de Bollène est malade et ruinée, pourtant elle résiste et se bat contre le lobby nucléaire avec persévérance et ténacité.
C'est le pot de terre contre le pot d'enfer.
Retrouvez les documents écrits qui retracent son combat à cette adresse : http://www.sanurezo.org/lafemmequiresiste.pdf
Elle a besoin de notre solidarité pour faire échec à l'abomination nucléaire qui nous menace TOUS.
Vidéo d'interpellation à faire tourner très largement.
15:00 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (2)
Créée à la suite de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, l'ACRO est une association d'information et de surveillance de la radioactivité, dotée d'un laboratoire d'analyse et agréée de protection de l'environnement.
http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html
10:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Ce sont plus de 6 séismes qui ont frappés le Japon ces sept dernier jours, dont un lundi d'une magnitude 4.6 au large de Fukushima. Dans le cas ou le bassin de stockage de combustible du réacteur N°4 considérablent affaibli par les explosions viendrait à s'effondrer, tout l’hémisphère nord serait durablement contaminé, car il ne serait plus possible d’intervenir sur le site à cause d’une trop grande radioactivité, ce qui provoquerait l’abandon des systèmes de refroidissement des autres structures (cœurs et piscines), l’ensemble représentant plus de 2400 tonnes de combustible.
liens vers la carte des séismes : http://www.japanquakemap.com/week ;
Fukushima c'est actuellement 4 réacteurs hors confinement , dont 3 avec la fusion complète ou partielle des coeurs !
Mais tout va bien les cerisiers sont en fleurs, et les compteurs geigers crépitent de joie à Tokyo.
http://www.scoop.it/t/fukushima-informations/p/1594385031...
10:39 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
mail-artseedorf www.cfps-seedorf.ch
Le Centre de formation professionnelle et sociale du Château de Seedorf (CFPS) est une école professionnelle spécialisée destinée à quelque 90 apprenties généralement âgées de 16 à 22 ans, domiciliées en Suisse romande. Empêchées par des difficultés d'apprentissage de suivre une formation professionnelle traditionnelle, elles bénéficient en principe de mesures de l'Assurance-Invalidité (AI).
Le CFPS du Château de Seedorf lance une opération mail-art sur le thème d'une de ses valeurs essentielles: la Tendresse pour soi-même et pour les autres. La tendresse est un regard empathique et doux posé sur soi et les gens qui nous entourent.
votre envoi sera aussitôt placé dans une boîte aux lettres vitrée afin que quiconque vivant et travaillant dans le CFPS puisse le faire sien, le considérer et l'apprécier comme s'il s'agissait de son propre courrier. ce sera un immense plaisir qui ne se refusera à personne.
dans ce blog, apparaîtront, sous forme de photographies, tous les mails-art qui lui parviendront. accompagnés des noms des artistes, de leur origine et parfois des commentaires qu'ils auront suscités. si des réponses à ces courriers d'exception devaient surgir, elles apparaitraient également dans ce blog.
les résidentes et le personnel de Seedorf ont la possibilité de participer également au mail art.
l'opération se clôturera en principe le 30 novembre 2012
l'ensemble des oeuvres fera l'objet d'une exposition qui sera visible au CFPS durant le courant du mois de décembre 2012. un livre d'art sera mis en oeuvre pour la conservation des oeuvres reçues ou une mise en valeur de ces envois -si leur nombre devait être très important- serait trouvée et assurée.
les artistes sont invités à participer au vernissage de l'expo et d'ainsi rencontrer les destinataires de leurs tendres attentions.
The professional and social Training Center of the Castle of Seedorf (CFPS) is a specialized professional school for some 90 apprentices generally aged from 16 to 22 years old , from around the world and residing in Switzerland. Having some difficulties in traditional apprenticeships they usually benefit from the support of the Disability Insurance (DI).
The CFPS Castle of Seedorf is launching a mail art on the theme of one of its main moral values : Tenderness for oneself and the others.
Your mailing will be immediately placed in a glass mailbox so that anyone living and working at the CFPS can see it and appreciate it as if it was his/her own mail. It will be a pleasure for everyone.
Each received mail art will appear in the form of a photograph with the artist's name, origin and maybe some comments about it. If someone replies to any of these exceptional mails, this will also be published on the blog.
Residents and staff of Seedorf also have the opportunity to participate to the project.
This adventure will end on the 30th November 2012.
All works will be part of an exhibition at the CFPS during December 2012. An art book will be used for conservation of the works.
The artists are invited to participate to the exhibition’s opening and thus meet the recipients of their tender attentions.
Adresse des envois:
A l'ensemble du personnel et des apprenties
CFPS du Château de Seedorf
Rte de Seedorf 101
CH- 1757 NOREAZ
14:14 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
> Si quelqu'un croit qu'il n'y a pas de censure actuellement, qu'il nous dise pourquoi on a tout su au sujet de ce qui se passe en Egypte, en Syrie ou en Lybie et pourquoi les journaux n'ont absolument rien dit sur ce qui se passe en Islande …
> En Islande,
> - le peuple a fait démissionner un gouvernement au complet,
> - les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu'elles avaient contractée auprès de banques de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière
> - une assemblée populaire vient d'être créée pour réécrire la Constitution.
11:53 Publié dans LE MONDE EN 2012 | Lien permanent | Commentaires (0)
Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/memoires-du-serpent.html
Hemann éditeur, 2010, 170 pages, 22 €
Dans ces Mémoires du Serpent, on y entre et on y plonge même, avec un plaisir quasi enfantin, et il s’agit bien de cela, d’une fable fantaisiste et ludique, mais néanmoins pleine de fond et de sens. Ces Mémoires du Serpent ne sont rien de moins que la véritable histoire de la Genèse, narrée par celui qui en fut le maître d’œuvre, connu sous le nom de Satan et bien d’autres noms encore plus ou moins désobligeants, et à côté de laquelle la version de la Bible fait figure de mauvaise et lugubre plaisanterie.
« Pourquoi ne m’ont-ils pas reconnu, moi leur créateur, si visible, à leurs pieds parmi les herbes, dans les trous de la terre, ou sous leurs yeux dans les branches des arbres ? Mon nom est Heywa. Je suis l’envers et l’endroit, je suis la vie riante et belle, la vie sombre et laide, je suis le commencement et la fin, le serpent coloré qui aime à dérouler ses anneaux dans les ténèbres et dans la lumière ».
Edmund Orpington, professeur anglais fraîchement retraité, décide d’acquérir pour ses vieux jours un vieux château des Highlands, hanté comme il se doit (mais ceci est une autre histoire), le château de Deathstrike. Outre la population locale des plus accueillantes, il y fait la connaissance de la jeune et charmante Miss Ophélia Mac Callahan, qui deviendra sa nouvelle gouvernante. C’est elle qui conduira le professeur, lors d’une de leurs excursions, dans un souterrain oublié où ils découvriront, après quelques fouilles guidées par un mystérieux reptile, ces mémoires transcrites à cet endroit même par le moine Paphnuce, au XIe siècle. Miss Mac Callahan deviendra alors aussi une assistante à la traduction de ces textes rédigés en latin, non pas en anglais, mais en français, langue bien plus à-propos selon le professeur.
« Porter des santés à l’Écosse, à ses collines venteuses, à ses averses rafraichissantes, à ses brouillards impénétrables, à ses habitants valeureux… fit monter la chaleur ambiante de plusieurs degrés Celsius ».
Michel Host avec ce livre s’est fait plaisir et nous prenons tout autant le nôtre, bons vins, bonne chère, soutiennent nos deux traducteurs, et de là à passer aux plaisirs de chair, nous patienterons encore quelques chapitres… Un minimum pour aller au fond du sujet, si gentiment et joyeusement subversif (certains voudront peut-être dresser le bûcher ?).
Nous noterons qu’en cela, nos deux protagonistes et avec eux au moins une bonne partie de la population locale, voire de l’Écosse toute entière, sont les dignes créatures de leur créateur qui, après avoir inventé l’espace et mis le temps en marche, créa sa première œuvre incontournable : le premier bar du monde.
« je vis clairement que “cela était bon”, et cela l’était bel et bien : il fallait que nous nous désaltérions mes aides et moi, la tâche de créateur n’étant pas si simple et la chaleur paradisiaque s’avérant accablante ».
Un roman plein d’humour et de bonnes manières y compris envers les animaux.
On connaît Michel Host pour son amour de la langue et de la culture hispanique, aussi est-il surprenant de voir ce livre prendre place en Angleterre, mais il a eu donc vite fait de déménager en Écosse, et l’Écosse on le sait, n’est pas l’Angleterre. Il faut souligner que l’auteur règle subtilement ses comptes avec certaines manières anglo-saxonnes, avec la présentation de deux démons infréquentables pour leurs pairs, Time is money et My taylor is rich, qui, bannis pour tentative de corruption du couple originel pas même encore réveillé, s’en iront construire la City avant de se répandre plus tard Outre-Atlantique.
« Et dès qu’il leur prit la fantaisie de faire des enfants, j’envoyai ceux-ci plus loin encore, au-delà du grand océan, en un autre lieu qu’ils allaient nommer Wall Street, au bord du fleuve Hudson… Je l’avoue, mon ami, tout cela, qui fut plutôt mal inspiré, mis en œuvre de manière approximative, finira un jour selon le pire des scénarios. Inflation ! Récession ! Chômage ! Rhumatismes chez les banquiers ! Crise mondiale… ! Que sais-je encore ! »
Et nous nous régalons donc d’apprendre enfin la vérité sur l’histoire de nos commencements, mais petite critique, cependant, était-ce l’abondance de plus en plus rabelaisienne de mets et boissons ? Il semblerait que sur la fin, la traduction des Mémoires du Serpent soit un peu vite expédiée, afin sans doute de passer à la fête et au baptême, doux sacrilège, de deux chatons, personnages non négligeables de ce roman, devenus grands. De véritables bacchanales donc, qui devaient clore en beauté ce roman des plus pertinemment facétieux et si délicieusement épicurien.
Cathy Garcia
Michel Host né en 1942, en Belgique, de parents français, vit actuellement entre Paris et un village de Bourgogne. A enseigné avec un immense plaisir la langue et la littérature espagnoles, successivement à des lycéens, des étudiants et des agrégatifs. A toujours écrit et aussi traduit de l’espagnol et du portugais. A publié des poèmes : Déterrages / Villes (Dumerchez, 1997) ; Graines de pages (Eboris, Genève, 1999) ; Alentours (L’Escampette, 2001), Poème d’Hiroshima (Rhubarbe, 2006). Figuration de l’Amante (Poèmes, Ed. de l’Atlantique, 2010).Des romans chez Grasset : L’Ombre, le fleuve, l’été (1983, prix Robert Walser), Valet de nuit (1986, prix Goncourt)… chez Fayard : Converso ou la fuite au Mexique (2002), Zone blanche (2004)… Des nouvelles : Les Cercles d’or (Grasset, 1989), Heureux mortels (Grand prix S.G.D.L. de la nouvelle, Fayard, 2003)… etc. L’Amazone boréale (nouvelles, Ed. Luc Pire, Bruxelles, 2008). A traduit de Luis de Góngora : Les Sonnets (Dumerchez, 2002), la Fable de Polyphème et Galatée (L’Escampette, 2006), d’Aristophane, Lysistrata, (Ed. Mille & Une Nuits, 2009),3O Poèmes d’amour de la tradition Mozarabe d’al-Andalus (Ed.de l’Escampette, 2010), de Jorge Manrique, Coplas por la muerte de su padre (Ed. de l’Atlantique -Collection Hermès 2011).« La poésie m’est langue fondamentale, surgissement et violence, parfois traduisibles dans la langue maternelle. Son haut voltage n’est tolérable que par intermittence. Selon ma pratique, elle peut informer le roman, voire la nouvelle. » Direction d’ateliers d’écriture durant plusieurs années en milieux scolaires difficiles, professionnels et étudiants, au Blanc-Mesnil, à Bobigny, Nanterre, Cherbourg, Paris, et aujourd’hui à Muret. « Je suis né à la littérature et à la langue française dans l’exploration des poètes et penseurs de la Renaissance (Marot, du Bellay, Ronsard, Montaigne, Rabelais…). De là m’est venu naturellement un profond intérêt pour les classiques grecs, latins, allemands, espagnols et portugais notamment. Mes philosophes de prédilection : Socrate, Jésus, Jeremy Bentham, tous témoins d’une « morale naturelle » de fond : « Ne fais à autrui ce que tu ne voudrais qu’il te fasse, aime-le, ne porte pas atteinte à sa vie. » Mes devises : « Faisons provision de rire pour l’éternité. » (Marquise de Sévigné) – « Le combat est mon repos. » (Don Quichotte). Ces quelques lignes proposent un portrait subjectivement positif : je laisse de côté des défauts bien ordinaires, entre autres un art certain de déplaire, source de plaisirs et de déplaisirs selon les circonstances. Je ne puis me passer de silence et de musique, de l’amour et de la conversation des femmes et des enfants ; de la confiance des animaux familiers ou non ; de l’amitié dans les travaux partagés ; d’un jardin où respirer, voir les arbres, les nuages, la beauté du monde, oublier les faux maîtres à penser, penser avec ma tête après avoir lu de vrais maîtres.»
15:01 Publié dans CG - NOTES DE LECTURE | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi 05 avril 2012, 18:34
AP
Quand on ne la connaît pas encore, Effie peut paraître épargnée par la crise. Elle n'a pas perdu son emploi, elle vit seule dans un grand appartement en plein quartier touristique d'Athènes et elle insiste pour m'offrir un verre dans le restaurant de l'Acropolis museum. Mais il suffit de lui parler un petit peu pour comprendre qu'elle ne fait que sauver les apparences. Sa situation est bien plus précaire qu'elle ne paraît.
« Je gagnais 1200 euros par mois. Aujourd'hui, je n'en touche plus que 800. En juin, mon salaire sera encore diminué pour ne plus représenter que la moitié de ce que je gagnais initialement » En juin, elle sait qu'elle va devoir retourner vivre chez ses parents. « À 32 ans, alors que cela fait dix ans que je paye seule mon loyer, je vais devoir recommencer à dépendre de mes parents. »
Si on lui avait dit cela il y a dix ans, elle n'y aurait certainement pas cru. « . Nous nous pensions à l'abri du besoin. Je parle plusieurs langues, j'ai un Master en criminologie et je fais le boulot dont j'ai rêvé pendant toutes mes études. Jamais je ne pensais en arriver là, et pourtant, tous les jours je dois trouver des petites astuces pour nouer les deux bouts. » Elle confie entre autre ne plus payer le métro depuis des mois et utiliser la carte de la cantine de l'université de sa sœur pour manger gratuitement le midi. « Sans toutes ces petites choses, je ne m'en sortirai pas. »
Quand on marche dans les rues d'Athènes, on voit de nombreuses enseignes de magasins qui ont fermé. Effie me montre un rez-de-chaussée commercial à l'abandon. « C'était mon coiffeur. Maintenant quand tu te rends dans un de ces petits commerces dans lesquels tu avais l'habitude d'aller, tu trouves souvent porte close. »
Pour elle, la crise aura quand même eu un effet positif, même si ce n'est qu'une très maigre consolation. « Ce qui s'est passé nous a réveillés. Avant cela, nous étions fort individualistes. La politique nous intéressait peu, nous étions des consommateurs. Nous ne nous intéressions vraiment qu'à notre petit microcosme. Mais avec la crise, nous nous sommes rendu compte que ce qui se passe hors de nos maisons nous affecte aussi. Cela a renforcé un certain sens du patriotisme. Cela a aussi changé notre vision de l'Europe. Ce qui arrive en Espagne affecte la Grèce, ce qui arrive en Grèce affecte l'Allemagne, la France, on est tous liés et maintenant on en est conscients. »
Pour Konstantinos, journaliste à SKAI TV, la première chaîne du pays, cette prise de conscience n'a pas encore eu lieu dans les pays moins touchés par la crise. « Ce qui se passe en Grèce échappe complètement aux Européens. Ils ne voient que des chiffres, ils ne voient pas les gens fouiller les poubelles ni le coup de pied dans la dignité d'un peuple. Dans six ou sept mois, quand la crise frappera vraiment à leur porte et que les pensions commenceront à être supprimées, alors ils se rendront compte qu'on est tous sur le même maudit bateau. Et seulement, ils comprendront la nécessité d'être solidaire. »
« Ce qui arrive est de notre faute. En fait, c'est plutôt la faute des politiques mais c'est nous qui avons voté pour eux », rectifie Effie. « Nous avons fait une erreur mais nous n'avions pas les outils pour le prévoir. Les autres pays européens, eux, peuvent tirer les leçons de ce qui nous arrive. Reste à espérer qu'ils prendront les bonnes décisions. »
Elodie lamer (st.)
14:32 Publié dans LE MONDE EN 2012 | Lien permanent | Commentaires (0)