16/04/2007
La France qui se lève tôt se réveillera-t-elle à temps ?
Rendez-vous mardi 17 avril entre 6h30 et 7h, à Neuilly, M° Les Sablons
Ou organisez ce rendez-vous dans votre ville ! et faites le savoir sur www.lafrancequiselevetot.com
Tic-tac-tic-tac-tic-tac… Il est Sarko moins 22 !
Le collectif « La France qui se lève tôt », composé de jeunes travailleurs non ou multi partisans, a décidé de faire du bruit jusqu’au 6 mai.
Depuis la premières action matinale mardi 10 avril : affluence croissante, rencontre d’indécis ou débat animé avec des militants UMP, accueil chaleureux et du bruit… Succès. Voir les photos et vidéos ici : http://www.lafrancequiselevetot.com
Clairon, cloche, trompette, batucada, mégaphone, sono, cornet… : tout est bon pour réveiller un pays qui se dirige, lentement mais sûrement, vers 5 ans de sarkozysme.
Nous poursuivons l’action de plus belle avec un troisième rendez-vous, mardi 17 avril entre 6h30 et 7h au métro Les Sablons, dans les beaux quartiers, dans le fief électoral du candidat des riches : Neuilly !
« Avis tous ceux (qu'ils se lèvent tôt ou tard) qui ne voteront pas Sarko,
à tous ceux qui sont choqués par l'escroquerie du discours Sarkozyste, discours qui se réclame de Jaurès et de la valeur travail mais affiche un programme à faire pâlir les rentiers.
A tous ceux qui, plus généralement, pensent qu'on ne naît pas pédophile ou président, qui désapprouvent le bilan de l'ex ministère de l'intérieur, ou qui refusent les rafles d'enfants...
"La France qui se lève tôt" vous invite ! »
Sarkozy et Neuilly ne représentent que la France des héritiers. « La France qui se lève tôt » et nos nouveaux sympathisants refusons le projet de société du candidat et, avis à la population, nous sommes bien plus nombreux que les sondages ne le pronostiquent.
La preuve ? Le mouvement s’étend : les vrais lève tôt, ceux qui ne votent pas Sarkozy nous écrivent de tous les coins de France. Caen, Nantes, Strasbourg, Lyon, Marseille… demandent à entrer dans la danse. Le gène de la colère est contagieux ! Nous invitons donc tous ces collectifs spontanés à passer à l’action mardi matin à l’aube pour la première matinée nationale de la France qui se lève tôt.
<<< Rendez-vous sans faute à mardi 17 avril entre 6h30 et 7h (du matin) au métro Les Sablons (l. 1) pour un parcours bruyant et festif à travers les quartiers, avant d’aller bosser et voter…
Dans votre ville, choisissez un endroit symbolique (Le Capitole à Toulouse, La Canebiere à Marseille, la place Kleber à Strasbourg ?) ou la place de l'hôtel de ville, et faites du bruit !
Rassemblement pacifique mais bruyant, et prévenez les journaux de votre région
voir ici pour les adresses http://www.animauzine.net/IMG/doc/Medias04.doc
Invitez vos amis et relayez ce mail !
A suivre
La France qui se lève tôt
lafrancequiselevetot@no-log.org
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13/04/2007
Lettre ouverte de SURVIE à Nicolas Sarkozy, François Bayrou et aux candidats attirés par les tentations françafricaines...
D’aucuns s’accordent à dire qu’avec la fin de la présidence de Jacques Chirac, c’est une page de l’histoire de la Vème République qui se tourne. Une page peu reluisante, ternie par les affaires, les dysfonctionnements institutionnels et une certaine exaspération populaire qui aujourd’hui pousse certains candidats à la succession à se présenter comme des candidats de la « rupture ».
Parmi les pages sombres de la Vème République sur lesquelles les candidats sont amenés à se pencher et, on l’espère, à se démarquer de leur prédécesseur, figure la gestion opaque des relations franco-africaines menée depuis les années 60 par les présidents successifs. Marquées par une vision néocoloniale, paternaliste et en totale contradiction avec un discours progressiste prononcé à l’envi, les relations franco-africaines ont en effet perpétué la dépendance économique, politique, militaire et monétaire des Etats africains vis-à-vis de la France, souvent avec le consentement de régimes vassaux imposés par Paris.
Percevant l’exaspération croissante des populations françaises et africaines face au cautionnement par la France du coup d’Etat électoral au Togo en 2005, l’interventionnisme militaire au Tchad, ou les félicitations envoyées par Jacques Chirac à chaque réélection frauduleuse d’un de ses « amis » dictateurs, les principaux candidats à l’élection ont jugé utile de faire figurer dans leurs programmes un nécessaire aggiornamento en la matière.
Le soutien de la France à des régimes dictatoriaux, la face la plus visible de la « Françafrique » a été naturellement l’objet des premières critiques émises par François Bayrou, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy qui y sont allés chacun de sa petite phrase condamnant ce soutien inconditionnel à des despotes et la confusion entre amitiés personnelles et relations diplomatiques de la France (une des « spécialités chiraquiennes »).
Espoir de courte durée. Le décalage entre les principes énoncés et leur application vient d’être démontré par un fait-divers passé étrangement inaperçu dans le battage médiatique qui entoure pourtant les moindres faits et gestes des candidats.
A la fin du mois de mars dernier, à l’occasion d’une visite privée en France, le président gabonais Omar Bongo (doyen des chefs d’Etat en exercice après 40 années de pouvoir despotique), parrain régional de la « Françafrique », comme l’a démontré le procès Elf, recevait dans son hôtel particulier deux postulants sérieux à l’élection présidentielle française.
Le premier à venir rendre visite au doyen Bongo fut Nicolas Sarkozy, un habitué des lieux et surtout un familier du président gabonais qu’il n’hésite pas à présenter comme un « ami » (interview à Jeune Afrique, novembre 2006), sans oublier il est vrai de préciser qu’il s’agit là d’une amitié personnelle, à ne pas confondre donc avec une amitié « au nom de la France » (ce qui est d’autant plus facile quand on n’est ni Président de la République ni Ministre des Affaires étrangères). Même précision oratoire de la part du second visiteur, le candidat de l’UDF, venu « à titre personnel » comme il l’a affirmé aux caméras de la télévision gabonaise (la seule à retransmettre l’événement) [1] pour « prendre conseil » auprès du président Bongo. De quels conseils peut-il donc bien s’agir, est-on tenté de s’interroger ?
Que peut attendre un candidat à une élection d’un président assis sur des puits de pétrole et des valises de billets, dont il a fait profiter la plupart des partis français depuis 20 ans ? Sa sagesse, sans doute, comme l’a expliqué à la télévision gabonaise le troisième visiteur, Dominique de Villepin, qui il est vrai n’est lui candidat à rien, du moins pour l’instant, sagesse consistant, comme celle d’Houphouët-Boigny à confondre le trésor de son pays avec sa cassette personnelle.
Qui a donc pu convaincre François Bayrou, qui aime à se présenter comme le candidat de la vertu d’aller se jeter dans la gueule du lion Bongo, qui jouit d’une réputation médiatique particulièrement sinistre, si l’on en juge par les critiques de la presse française sur son « règne » de 40 ans, lors du dernier Sommet Afrique-France de Cannes. Serait-ce le nouveau conseiller du candidat centriste, l’obscur Jean-François Probst, un homme des réseaux qui dans son livre Chirac, mon ami de trente ans se vante de sa longue carrière « françafricaine » aux côtés de Jacques Foccart ou de Charles Pasqua ?
Quoi qu’il en soit, ces images d’élus de la République reçus en grande pompe dans le domicile particulier d’un despote qui ne doit sa fortune qu’au détournement de rentes diverses (et notamment pétrolières) posent une question fondamentale de morale politique qui rappelle certains sujets de bac de philo sur lesquels certains hommes politiques n’ont manifestement pas assez planché.
« Un ennemi de la liberté peut-il être l’ami d’un supposé défenseur de la démocratie ? »
La réponse de la société civile française, qui plaide pour une politique de la France en Afrique responsable et transparente, dans le cadre notamment de la campagne « 2007 Etat d’urgence planétaire, votons pour une France solidaire » est sans ambiguïté. Le « non » est catégorique.
Il est grand temps en effet que nos futurs dirigeants s’affranchissent des « tentations françafricaines » et qu’ils construisent une politique de la France au service de la démocratie qu’appellent également de leurs vœux les 200 organisations de la société civile africaine qui ont signé une lettre ouverte aux candidats français à la présidentielle lors du dernier Forum Social Mondial de Nairobi [2].
Tous les candidats doivent aujourd’hui tirer les leçons des dérives passées de la politique de la France en Afrique à commencer par la candidate du PS que l’on présente parfois comme l’héritière de François Mitterrand, un président de la République dont le PS n’a jamais tiré le « bilan africain ». Et si en la matière Ségolène Royal a su habilement concentrer ses critiques sur l’inventaire de Jacques Chirac pour proposer des alternatives souvent proches des revendications de la société civile en matière de relations franco-africaines, il est difficile d’oublier les promesses trahies de François Mitterrand en 1981.
Hasard du calendrier, le 27 mars dernier, quelques jours à peine après les visites au doyen Bongo, trois associations, Sherpa, Survie et la Fédération des Congolais de la Diaspora, déposaient une plainte pour « recel de détournement de biens publics et complicité », plainte visant notamment Omar Bongo, le Congolais Denis Sassou N’Guesso et leur familles, propriétaires en France de nombreux biens immobiliers de luxe, dont de fameux hôtels particuliers à Paris dans le 16ème arrondissement. La notion de « bien mal acquis » dont la restitution aux peuples spoliés est une revendication forte portée par les organisations de solidarité internationale françaises et africaines, est au cœur de cette démarche juridique.
Mauvaises langues que nous sommes, la visite des candidats à Omar Bongo n’était peut être dans le fond destinée qu’à estimer au plus juste la valeur d’un bien immobilier qui sera rendu dans quelques mois au peuple gabonais, une fois son dirigeant désavoué !
Les campagnes électorales entretiennent tellement de rêves....
Association Survie Le 9 avril 2007
Source : http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=914
14:19 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2007
NOuvelle offensive de Monsant'OGM
Comme vous le savez le gouvernement a renoncé à soumettre à l’assemblée nationale la loi OGM visant à transposer la directive 2001-18. C’est en effet difficile de se lancer à quelques semaines des élections dans un combat aussi impopulaire dans l’opinion publique (86% des français hostiles aux OGM).
Mais ce qu’il ne veut pas soumettre au débat public, le gouvernement se prépare à l’imposer dans les prochains jours par décret, pour répondre en partie aux injonctions de la commission européenne.
Le contenu de ces décrets n’est pas encore connu dans le détail, mais ils seront encore plus laxistes et favorables aux OGM que la loi votée par le Sénat en mars : irresponsabilité civile et financière totale des semenciers en cas de dissémination, et info minimale des populations)
Les transgéniculteurs, (qui en veulent toujours plus !) ont commencé une campagne de lobbying pour que la localisation des parcelles cultivées ne soit pas inscrite sur le registre (cf courrier de Monsanto).
IL est donc urgent de réagir, à la fois pour dénoncer ce passage en force, et pour contrer l’offensive de Monsanto.
Deux actions complémentaires peuvent être utilisées, le plus vite possible :
faire connaître le plus largement possible et notamment auprès de la presse, le projet du gouvernement qui vise à priver le Parlement du débat sur les OGM ( et permet ainsi d’éviter aux candidats aux législatives d’avoir à se prononcer)
faire part aux destinataires de l’action de lobby de Monsanto votre point de vue.
Vous trouverez sur notre forum le courriel de Monsanto à ses affidés (Monsanto, de vous à moi, LETTRE D'INFORMATIONS MONSANTO - FEVRIER
2007 - N° 13),
http://www.cyberacteurs.org/forum/viewtopic.php?t=3184
Cette cyber @ction est signable en ligne où elle permet d'envoyer le texte à tous les destinataires utilisés par Monsanto
http://www.cyberacteurs.org
Dominique Plancke les Faucheurs Volontaires
Alain Uguen Association Cyber @cteurs
(message à faire circuler sans limitation)
14:10 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
24/01/2007
Halte au Paraquat
Merci de prendre le temps de lire et de transmettre à vos amis et connaissances.
La Déclaration de Berne a lancé une importante et passionnante action de protestation contre Syngenta: la société civile est invitée à donner son avis, pour déterminer si ce géant suisse de l'agrochimie est coupable de pratiques commerciales immorales.
Voici l'affaire:
Le pesticide PARAQUAT, commercialisé par l'entreprise suisse Syngenta, intoxique chaque année des dizaines de milliers de personnes. Dans de nombreux pays européens, l'utilisation du PARAQUAT n'est pas autorisée. Par contre, dans la plupart des pays en développement, des employées de plantations et des petits cultivateurs s'en servent pour éliminer les mauvaises herbes. Par suite d'accidents ou de suicides, des milliers de personnes meurent chaque année dans de terribles souffrances.
Vous pouvez contribuer à changer cela. Soutenez l'action de la Déclaration de Berne sur le site http://www.tribunal.paraquat.ch .
Le temps presse: d'ici fin janvier 2007, nous avons besoin du soutien d'au moins 50 000 personnes. Il faut que chacun-e participe et transmette ce message, afin que Syngenta cède à la pression de l'opinion publique et accepte d'arrêter la production du PARAQUAT.
Merci beaucoup!
P.-S.: Vous pouvez obtenir la confirmation que cette action est authentique en envoyant un e-mail à: paraquat@ladb.ch .
17:15 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (1)
23/01/2007
Cyber acteurs est un pari
Le pari de croire qu'il existe en France et dans le monde des milliers de citoyens qui souhaitent exercer activement leur citoyenneté et promouvoir une autre approche de la démocratie, de l'économie et de la solidarité entre les peuples et les êtres humains.
Devenir cyberacteur ne signifie pas adhérer à une association de plus. C'est adhérer à un réseau efficace qui se mobilise rapidement sur des problèmes importants en partenariat avec de nombreuses associations.
Une conviction:
face à l'Organisation Mondiale du Commerce doit se mettre en place une Organisation Mondiale de Consom'acteurs citoyens et solidaires
Une démarche:
faire pression sur les décideurs politiques et économiques pour peser dans le sens du développement durable, de la paix, des droits de l'être humain et de la solidarité internationale
Une méthode :
donner un prolongement électronique à des campagnes menées par ailleurs par des réseaux
avec des outils modernes
pour des projets ambitieux
Un annuaire :
Un annuaire pour faire connaitre les initiatives économiques allant dans le sens d'une économie sociale, solidaire et citoyenne.
Des cyber actus
Des actus pour faire connaitre les infos des réseaux.
Des cyber actions :
Actions pour faire entendre la voix des citoyens en prolongement d'actions déjà menées par différents acteurs dont concernant la protection de l'environnement (Amazonie, Erika, Extrême chasse, Tchernolabos, Tchernobile, les droits de l'être humain (Mumia, Bandazhevsky) la paix (Timor, Tchétchénie), la solidarité internationale (Pinochet)
un petit clic vaut mieux
qu'un grand choc
C'est facile :
il suffit de copier et coller un texte et des adresses de décideurs et de l'expédier d'un simple clic
C'est pas cher :
quelques minutes de connexion téléphonique pour recevoir les propositions d'action et expédier les courriers.
Cela peut rapporter gros :
si le battement de l'aile d'un papillon peut modifier le climat, un petit clic sur un mulot peut parfois sauver des vies (Safyia, Abok ou Amina..) ou réorienter des politiques (chasse, OGM, Effet de serres...) recevez en échange:
La possibilité de recevoir cyber actus (un bulletin d'infos hebdomadaires sur le devenir des cyber @ctions), reperes (une revue de presse hebdo) et cyber actions
La possibilité de participer au réseau boutiques solidaires pour
promouvoir une autre conception de l'économie allant dans le sens d'une décroissance conviviale.
Pour recevoir nos cyber_@ctions par courriel, et signer les pétitions par courier électronique, inscrivez vous à la liste de diffusion :
http://www.cyberacteurs.org/acteurs/index.php
15:24 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
19/01/2007
Céréales vallée, réponse du Président du Conseil régional d'Auvergne
Clermont-Ferrand - Chamalières, le 19 janvier 2007
Madame,
Votre courriel m’est bien parvenu et a attiré toute mon attention.
Vous nous demandez d’annuler le vote d’une subvention de 700 000 € attribuée au pôle de compétitivité « Céréales Vallée » pour son programme « Semences de demain » parce que ce projet vous semble incompatible avec nos engagements politiques.
Même si la Région n’a pas directement compétence en matière d’OGM puisqu’il revient au Gouvernement et au Parlement de traiter cette question, le Conseil régional d’Auvergne s’est effectivement très tôt saisi de ce dossier. Dès juin 2004, il a adopté un vœu demandant l’arrêt des essais en plein champ et le développement de la recherche publique en milieu confiné.
En septembre 2005, il s’est à nouveau exprimé pour regretter que le gouvernement ne tienne pas compte de l’avis de la commission d’enquête parlementaire sur les OGM qui proposait un moratoire d’un an sur les cultures de plein champ. Le Conseil régional a également déploré l’absence de transparence et de concertation sur cette question. Il a donc pris l’engagement d’organiser un débat citoyen afin d’informer les Auvergnats et de leur donner la parole.
Les 4 réunions, organisées dans chaque département et rassemblant plus de 1 700 personnes, ont montré que cet exercice de démocratie participative était attendu et que le dialogue entre les anti-OGM et les pro-OGM, s’il était difficile ,n’était pas impossible.
Depuis 2004 et notre premier vœu, la situation a sensiblement évoluée puisque les superficies dédiées aux OGM se sont développées en France et dans le monde très rapidement. L’Auvergne, qui fût une terre d’essais OGM en 2005, est aujourd’hui quasiment vierge d’OGM à vocation de recherche et les productions commerciales y sont également absentes.
Notre exécutif régional, qui souhaite respecter ses engagements pris à la suite des assises territoriales de 2004 et faire de l’Auvergne une terre privilégiée pour l’agriculture biologique et l’agriculture de qualité, a pris une position claire sur la question des OGM en adhérant à la Charte de Florence ainsi qu’à la déclaration de Rennes.
Par ailleurs, nous avons récemment mis en place un Comité Consultatif OGM qui devrait se réunir prochainement et qui permettra, j’en suis convaincu, de poursuivre la concertation et d’apporter des éléments de réflexion concrets sur les positions et les engagements futurs que devra prendre notre exécutif régional sur ce dossier.
Pour autant, nous devons continuer à soutenir et accompagner les domaines de la recherche et de l’innovation qui ont également été définis, dans le cadre de notre nouvelle politique, comme étant prioritaires.
Notre région héberge de nombreux chercheurs de l’INRA et le pôle de compétitivité « Céréales Vallée » a récemment été labellisé.
Après avoir pris connaissance avec le plus grand intérêt du projet porté par Céréales Vallée, nous avons effectivement voté, le 20 novembre 2006, en commission permanente, le principe d’une participation financière du Conseil régional d’un montant de 700 000 €, réparti sur trois années.
Ce projet qui vise à approfondir les travaux dans le domaine de la recherche variétale des céréales doit également permettre des investissements créateurs d’emploi sur notre territoire.
Sur le fond, la Région ne s’engage qu’à financer des outils de recherche ayant pour finalité le développement de nouvelles variétés de blé et de maïs. Avec le souci de respecter les décisions qui sont les nôtres, nous n’avons accepté de contribuer qu’à des techniques non concernées par la production d’OGM que sont le génotypage haut débit, la sélection assistée des marqueurs et l’exploitation des ressources génétiques.
Il est important de rappeler que les différents volets de ce programme ne font pas du tout appel aux technologies de transformation génétiques OGM, que ce soit dans leurs approfondissements ou encore dans leurs applications et respectent bien les engagements et choix politiques que nous avons préalablement décidés.
Lors de la session du Conseil régional du 8 janvier 2007, une délégation anti-OGM a été reçue par Jean MALLOT, 1er Vice-Président du Conseil régional ainsi que par les 3 représentants de chaque groupe de la majorité : M. POMMAREL (Président du groupe Verts), M. BOURDUGE (représentant le groupe PC) et M. BACQUET (Président du groupe PS).
Il a été décidé que la participation régionale de 233 000 € par an ne pourra être versée qu’après avoir pris connaissance de l’avis du Comité consultatif et de suivi OGM.
En espérant que ces informations complémentaires vous apportent une meilleure lisibilité du programme « Semences de demain » et de notre engagement sur la question des OGM,
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’attention de mes salutations distinguées.
René SOUCHON
Président du Conseil régional d'Auvergne
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17/01/2007
Vigitox, mettons les toxiques hors-la-loi
Votre magnétoscope, votre parfum, les jouets de vos enfants ou encore le tapis de votre salle à manger contiennent tous quelques-unes des 100 000 molécules que l’industrie chimique a introduites sur le marché européen depuis les années 1950. Détergents pour le ménage, lessives pour le linge, peintures ou vernis pour le bricolage, engrais et insecticides au jardin… les produits chimiques sont omniprésents dans notre quotidien. Equipements électroniques, mobilier ou vêtements n’y échappent pas. Les plastiques et les textiles synthétiques sont d’origine pétrochimique, et les biens de consommation courante tirent la plupart de leurs propriétés (couleur, odeur, texture, résistance aux bactéries ou au feu, etc.) des ingrédients ou des additifs artificiels qui les composent.
Si toute cette chimie industrielle nous facilite la vie chaque jour, avec la réglementation en vigueur, elle nous expose également à des dangers. L’exposition à ces substances chimiques peut se faire par contact direct, mais pas seulement. Avec le temps et l’usure, les biens et produits de consommation courante libèrent leurs additifs toxiques. Ils polluent ainsi l’air que l’on respire au bureau, à la maison, dans les magasins, les cinémas, les restaurants, etc., où l’on passe 80 à 90 % de notre temps. Il est possible de limiter cette exposition quotidienne en faisant les bons choix de consommation. Voici quelques outils qui vont vous aider à devenir des « consomm’acteur ».
Pour connaître tous les produits classés à risque :
http://www.greenpeace.org/france/vigitox/consommer#
Faire autrement c'est possible, je vous assure... En commençant par supprimer l'inutile et c'est surprenant (?) à quel point c'est facile finalement. Cessons d'être les imbéciles même pas heureux pour lesquels on nous prend !
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15/01/2007
La vague de viols qui frappe le Darfour gagne l'est du Tchad
Survivre
En 2004, quand les délégués d'Amnesty International ont tenté d'aborder le problème des viols au Darfour avec le gouvernement soudanais, tous les représentants du gouvernement qu'ils ont rencontrés leur ont affirmé qu'il n'était pas possible que des viols soient commis au Soudan. En juillet 2004, le gouvernement a créé des Comités chargés des viols, composés d'une femme juge, d'une personne représentant le ministère public et d'une policière, qui se sont rendus dans toutes les régions du Darfour. Cependant, les femmes ont dit ne pas avoir confiance en ces Comités, qui ont affirmé n'avoir trouvé que des cas isolés de viols.
Débordés, les travailleurs humanitaires et les organisations non gouvernementales (ONG) locales ont du mal à fournir des services médicaux ou une aide psychologique à la majorité des victimes de viol ou de violence sexuelle. Cependant, certaines organisations humanitaires et certaines ONG soudanaises travaillent auprès des femmes violées, en particulier dans les camps, et des femmes vivant dans les camps du Darfour aident et soutiennent les autres femmes. Ainsi, une femme d'un camp pour personne déplacées du sud du Darfour qui a été violée devant son mari – tué alors qu'il tentait de la protéger – a surmonté sa douleur et sa colère, et s'est engagée dans l'aide aux autres femmes victimes de violence.
Il est temps de protéger les femmes au Darfour et au Tchad
En ce qui concerne la pratique systématique des violences sexuelles et autres atrocités commises contre les femmes, le Darfour est loin d'être un cas isolé. Ces dernières années, des centaines de milliers de femmes touchées par des conflits partout dans le monde ont subi le même sort.
La violence contre les femmes, telle que définie dans les normes internationales, est prohibée en toutes circonstances et sous toutes ses formes par des traités internationaux et régionaux, ainsi que par le droit international coutumier. Même en période de conflit armé, les femmes, les jeunes filles et les fillettes doivent être protégées des crimes que sont les violences contre les femmes.
Aujourd'hui, il n'y a plus d'excuse pour fermer les yeux sur l'ampleur des crimes commis contre les femmes dans les conflits. Avec les informations presque quotidiennes qui nous parviennent des zones de conflit du monde entier, personne ne peut prétendre ne pas savoir ce qui se passe, ni se retrancher derrière l'argument selon lequel on ne peut rien faire. Il est urgent de trouver des formes d'action plus efficaces, proportionnelles à l'ampleur et à la gravité des crimes qui sont commis.
L'Union africaine (UA)
Appelez instamment l'Union africaine à :
renforcer immédiatement la MUAS et veiller à ce qu'elle prenne des mesures énergiques et efficaces pour protéger les civils ;
veiller à ce que le mandat de la MUAS et de toute autre force de maintien de la paix susceptible d'être déployée au Darfour à l'avenir comporte une forte dimension de genre et accorde une grande priorité à la protection des femmes, des jeunes filles et des fillettes ;
veiller à ce que des femmes des villes et villages touchés soient associées à toutes les initiatives destinées à résoudre le conflit, conformément à la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Veuillez adresser vos appels au président de la Commission de l'Union africaine :
His Excellency Alpha Oumar Konaré
Chairperson of the Commission of the African Union
African Union Headquarters
PO Box 3243
Addis-Abeba
Éthiopie
Fax : +251 11 551 78 44
Adresse électronique : KonareAO@africa-union.org
Formule d'appel : Your Excellency, Votre Excellence
Le Conseil de sécurité des Nations unies
Envoyez des appels au président du Conseil de sécurité des Nations unies pour demander à ce Conseil de :
renforcer immédiatement la MUAS avec des structures de commandement et de contrôle et des moyens logistiques suffisants, afin qu'elle puisse prendre des mesures efficaces et énergiques pour protéger les civils ;
veiller à ce que le mandat de la MUAS et de toute autre force de maintien de la paix susceptible d'être déployée au Darfour à l'avenir comporte une forte dimension de genre et accorde une grande priorité à la protection des femmes, des jeunes filles et des fillettes ;
veiller à la pleine application de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui demande que les femmes des villes et villages touchés soient associées à la mise en œuvre de tous les accords de paix et à la résolution des conflits, et que des mesures soient prises pour protéger les droits des femmes, des jeunes filles et des fillettes.
Le gouvernement soudanais
Décrivez les violences dont sont victimes les femmes et exprimez votre préoccupation. Exhortez le gouvernement du Soudan à :
favoriser le déploiement d'une force de maintien de la paix efficace au Darfour, avec un mandat solide concernant la protection des civils ;
désarmer et démobiliser les milices janjawids ;
mettre un terme à toutes les violations du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains ;
permettre aux organisations humanitaires et aux organisations de défense des droits humains de se rendre librement au Darfour ;
veiller à ce que les auteurs de viol soient traduits en justice dans les plus brefs délais et dans le cadre de procès conformes aux normes internationales d'équité, avec une protection des victimes et des témoins.
Veuillez adresser vos appels au président et commandant en chef des forces armées du Soudan :
Lieutenant-General Omar Hassan Ahmad al-Bashir
President and Commander-in-chief of Armed Forces
President's Palace
PO Box 281
Khartoum
Soudan
Fax : + 249 183 776603 / 777583
Formule d'appel : Your Excellency, Votre Excellence
ainsi qu'à l'ambassade du Soudan dans votre pays.
Des informations complémentaires sur la situation au Darfour en matière de droits humains sont disponibles sur les sites
http://web.amnesty.org/pages/sdn-index-fra et http://hrw.org/doc?t=french_africa&c=sudan.
AMNESTY INTERNATIONAL
HUMAN RIGHTS WATCH
Document public
Index AI : AFR 54/087/2006
ÉFAI
«Nous avons entendu que les Janjawids allaient tirer sur la mosquée,
alors nous avons décidé de nous enfuir […]
Ils ont capturé les femmes […]
Les hommes les maintenaient à la gorge
et s'asseyaient sur elles pour les empêcher de bouger,
puis ils les ont déshabillées et violées.
Chaque femme a été violée par plusieurs hommes.
Je les entendais appeler au secours, mais il n'y avait personne pour les aider.»
Témoignage d'une femme recueilli par Amnesty International
à propos d'une attaque contre Djorlo, au Tchad, le 7 novembre 2006
Il est impossible de savoir combien de femmes ont été violées depuis le début du conflit armé au Darfour en 2003. Elles se comptent certainement par milliers.
En 2004, lors d'une visite de dix jours dans seulement trois camps de réfugiés au Tchad, Amnesty International a recueilli les noms de 250 femmes victimes de viol, ainsi que des témoignages terribles sur ce qu'elles avaient subi. Dans de nombreux cas, il s'agissait de viols collectifs. On recense 12 camps de réfugiés au Tchad et 173 camps pour personnes déplacées au Darfour.
Entre octobre 2004 et mi-février 2005, plus de 500 victimes de viol ont été soignées dans 25 dispensaires de Médecins sans Frontières au Darfour. La plupart avaient été violées par des membres des milices janjawids alors qu'elles vaquaient à leurs tâches quotidiennes à l'extérieur du camp.
Ces derniers mois, la reprise des combats au Darfour s'est accompagnée d'une augmentation considérable du nombre de viols. Rien que dans le camp de Kalma, au Darfour, le Comité international de secours a signalé que le nombre de viols était passé de moins de quatre à 200 par mois sur une période de cinq semaines, en juillet et en août 2006.
Malgré la présence d'une force de maintien de la paix de l'Union africaine (la Mission de l'Union africaine au Soudan [MUAS]) et la sensibilisation de l'opinion internationale à la situation au Darfour, les viols et les autres violences contre les femmes et les jeunes filles, loin de diminuer, ont au contraire augmenté en 2006.
En outre, les femmes signalent rarement les viols, même au personnel de santé, et les organisations humanitaires ont dû se retirer de nombreuses zones du Darfour. Par conséquent, celles qui se font soigner ne représentent certainement qu'une infime partie des femmes violées ou victimes d'autres formes de violence sexuelle.
Le viol et les violences sexuelles commis par des combattants sont reconnus comme crimes de guerre et comme crimes contre l'humanité. Les viols massifs et souvent systématiques sont l'illustration la plus flagrante de la violence subie par les femmes au Darfour. Les témoignages de la population du Darfour soulignent encore et encore l'atrocité et le caractère hors du commun de la situation : «On n'avait jamais vu ça dans les précédents conflits au Darfour.»
Au début du conflit, les femmes ne parlaient pas des viols. «Une femme ne vous dira pas facilement qu'elle a été violée. Dans notre culture, c'est une source de honte. Elle enfouit ça dans son cœur pour que l'homme ne l'apprenne pas», a expliqué une femme réfugiée au Tchad à Amnesty International en 2003.
Les femmes n'ont commencé à parler que la deuxième année des massacres et des déplacements forcés de population, lorsque les viols se sont comptés par milliers, que les enfants ainsi conçus ont commencé à naître, et qu'il est apparu évident qu'on ne pouvait plus cacher ces viols.
Le viol comme arme de guerre
Le viol et les autres formes de violence sexuelle au Darfour ne sont pas seulement une conséquence du conflit ou de l'indiscipline des soldats. Le viol constitue une arme de guerre. L'objectif est d'humilier, de punir, de contrôler, d'effrayer et de chasser de leurs terres les femmes et des groupes de population tout entiers. La multiplication des viols et les circonstances dans lesquelles ils sont commis laissent à penser qu'ils sont souvent utilisés pour terroriser les gens, les menacer et les obliger à partir.
La grande majorité des viols, des enlèvements, des cas de réduction en esclavage sexuel et des autres formes de violence sexuelle sont commis par les milices janjawids, soutenues par le gouvernement.
«Soudain, les Janjawids nous ont attaqués […] La majorité [des filles] ont réussi à s'échapper ; ma sœur, ma cousine et moi avons été capturées […] L'un des hommes m'a jetée à terre et, quand j'essayais de me débattre […] un autre pointait son fusil contre ma tempe […] J'ai été violée par quatre d'entre eux.»
Témoignage d'une jeune fille de seize ans
recueilli par Human Rights Watch
en février 2005.
Les Janjawids du Soudan ont maintenant étendu leurs violentes attaques contre les civils au Tchad voisin. Avec la complicité d'éléments armés de certains groupes ethniques du Tchad, ils semblent avoir pour objectif de vider les zones frontalières de différents groupes ethniques qui se considèrent et sont considérés comme des «Africains» et non comme des «Arabes». Dans le cadre de ce processus, ils commettent de nouveaux viols.
«C'était le huitième jour du Ramadan [le 30 septembre 2006] et nous étions huit – toutes à peu près du même âge, entre quinze et seize ans – à chercher du bois pour le feu […] C'est alors que nous sommes tombées sur trois cavaliers vêtus de djellabas […]. Ils nous ont menacées de leurs armes et nous ont insultées, nous traitant de Nawab [pluriel de Nouba, ou «Africains», utilisé comme insulte] en nous disant que la terre ne nous appartenait pas. Ils nous ont aussi frappées avec leurs cravaches et l'extrémité de leurs fusils. Ensuite, ils ont pris une des filles, l'un d'entre eux lui tenait les bras, l'autre les jambes et le troisième la violait, et ainsi chacun leur tour […] Quatre d'entre nous seulement ont été violées.»
Témoignage d'une jeune fille dago
recueilli par Amnesty International au Tchad
en novembre 2006.
Des viols ont aussi été commis par des membres des forces armées, des policiers et des réservistes de la police.
«Ils portaient des uniformes de l'armée et l'un deux avait une kalachnikov […] Trois d'entre eux m'ont fouettée avec deux cravaches […] Je n'ai rien dit, je ne pouvais pas crier. Ils m'ont violée tous les cinq. Je n'ai pas signalé le viol car c'étaient des soldats du gouvernement.»
Témoignage d'une femme
interrogée par Human Rights Watch dans le Darfour septentrional,
en juillet 2004.
Par ailleurs, un nombre croissant de viols commis au sein même de la population déplacée sont signalés dans les camps, où des centaines de milliers d'habitants du Darfour sont de fait tenus prisonniers par les milices janjawids. Beaucoup de ceux qui vivent ou travaillent dans ces camps pour personnes déplacées signalent aussi une augmentation de la violence domestique imputable aux maris et aux membres de la famille.
Les témoignages faisant état de viols commis par des membres des groupes d'opposition armés sont beaucoup plus rares. Cependant, un certain nombre de viols perpétrés par des membres de la faction Minni Minawi de l'Armée de libération du Soudan (ALS) –
l'une des signataires de l'Accord de paix sur le Darfour, qui agit maintenant aux côtés des forces gouvernementales – ont été signalés dans la région de Tawila en avril 2006, ainsi que lors de l'attaque et du massacre de Korma les 5 et 6 juillet 2006.
Réduction en esclavage sexuel et attaques à proximité des camps
Certaines femmes sont utilisées comme esclaves sexuelles. Une femme originaire du Darfour a raconté ce qui lui était arrivé lors de l'attaque de son village. Elle avait un bébé dans les bras et dit qu'elle a été violée alors qu'elle était enceinte de deux mois.
«J'ai été emmenée avec des dizaines d'autres filles par des attaquants en kaki et en civil ; nous avons dû marcher pendant trois heures. Pendant la journée, ils nous frappaient […] La nuit, ils nous emmenaient à un endroit dans les fourrés où ils nous violaient à plusieurs reprises. Pendant trois jours, nous n'avons reçu aucune nourriture et presque pas d'eau. Nous étions entourées de gardes armés. Au bout de trois jours, les Janjawids ont dû partir et ils nous ont libérées.»
Témoignage d'une femme du Darfour,
interrogée par Amnesty International au Tchad
en 2004.
Ces enlèvements se poursuivent en 2006. Le 7 octobre 2006, lors d'une attaque contre Djimeze Djarma, au Tchad, un groupe de femmes a été capturé par les Janjawids et détenu pendant vingt jours.
«Les hommes nous faisaient faire la cuisine, aller chercher de l'eau, nourrir les chameaux et les chevaux et préparer à manger. Ils passaient parmi nous et, si nous désobéissions, ils nous frappaient à coups de cravache. Nous avons beaucoup souffert. J'ai cru que j'allais être tuée.»
Témoignage d'une femme
interrogée par Amnesty International au Tchad
en novembre 2006.
La plupart des personnes déplacées à l'intérieur du Soudan, en particulier au Darfour occidental, sont pour ainsi dire prisonnières à l'intérieur des camps. Les Janjawids occupent le territoire et ceux qui s'aventurent à l'extérieur des camps risquent d'être tués, passés à tabac ou violés. Cette tactique de la terreur leur permet de tenir les groupes ethniques visés à l'écart de vastes étendues de territoire, car ils n'osent pas revenir sur leurs terres. Aller chercher du bois et de l'eau sont des tâches qui reviennent traditionnellement aux femmes, mais celles qui quittent les camps pour assurer leur subsistance sont menacées de viol, aujourd'hui comme en 2004.
«À Garsila, les femmes voulaient aller chercher du bois et de l'eau et plusieurs d'entre elles ont été violées par les Janjawids.»
Témoignage d'un homme du district de Garsila, au Darfour,
interrogé en 2004.
L'impunité pour les violeurs
Les auteurs de viol jouissent d'une impunité quasi totale. Les forces de la MUAS ont souvent essayé de protéger les femmes, par exemple en organisant des patrouilles pour la collecte du bois, mais leurs effectifs sont insuffisants. Quand une femme se fait violer, ils ont tendance à ne rien faire.
«L'UA [la MUAS] ne s'intéresse pas aux personnes déplacées […] Lorsqu'une fille se fait violer à proximité du camp, la seule chose que font les membres de la MUAS est de ramener la fille au camp. Ils ne font aucune enquête.»
Témoignage d'une femme masalit du Darfour,
interrogée par Amnesty International au Tchad
en 2006.
La police inspire surtout de la méfiance, en particulier chez les victimes de viol.
«Je ne peux pas porter plainte auprès de la police, car les policiers s'en prendraient encore plus à moi ; des Janjawids travaillent au sein de la police et certains policiers sont des Janjawids.»
Témoignage d'une jeune fille victime de viol,
recueilli dans un camp pour personnes déplacées du Darfour septentrional
en 2004.
Il arrive souvent que la police ne protège pas les civils attaqués. Une fois, des villageois ont cherché refuge au poste de police. Les policiers auraient regardé les Janjawids violer les femmes, ainsi que torturer et tirer des coups de feu sur les hommes qui tentaient de les protéger.
«Ils ont emmené les filles pendant plusieurs heures, puis les ont ramenées. Elles pleuraient, nous savions qu'ils les avaient violées. Certaines d'entre nous ont été violées devant tout le monde […] Je me suis débattue […] Ils m'ont frappée et ont décidé de me violer devant les autres […] Plusieurs jeunes hommes ont essayé de nous protéger […] Ils leur ont tiré dans les deux jambes […] D'autres ont été pendus nus à un arbre.»
Témoignage d'une femme four originaire du Darfour méridional,
interrogée par Human Rights Watch
en février 2005.
Traumatisme et déshonneur
Les auteurs de viol savent très bien quelles en sont les conséquences sur les femmes – non seulement elles souffrent elles-mêmes de traumatismes psychologiques mais, en outre, s'il s'agit d'une femme mariée elle risque d'être répudiée par son mari, et s'il s'agit d'une femme célibataire elle pourrait ne jamais trouver de mari.
«Puis, deux des hommes m'ont violée […] Je n'ai parlé à personne ce qui m'était arrivé […] Je ne sais pas comment mon mari réagirait s'il l'apprenait. Les hommes sont différents et certains se mettent en colère contre la femme.»
Témoignage d'une femme déplacée recueilli par Amnesty International
près de Goz Beïda, au Tchad, en novembre 2006.
Même lorsque les familles parviennent à arranger un mariage pour une fille qui a été violée, la victime reste traumatisée et la condamnation sociale peut avoir des effets dévastateurs sur la famille.
«Ma fille crie la nuit […] Je ne lui parle jamais de ce qui s'est passé, même si elle sait que je suis au courant de ce qui lui est arrivé […] Son père est très malade depuis. Il ne sort jamais avec les autres hommes et reste dans la pièce sans rien faire […] Maintenant, ma fille est mariée à son cousin, mais où est-il ? Il ne communique ni avec elle, ni avec nous.»
Témoignage de la mère d'une jeune fille de seize ans,
interrogée par Human Rights Watch au Darfour méridional
en février 2005.
Dans certaines circonstances, le viol peut entraîner la mort ou des lésions durables. Les mutilations génitales féminines par infibulation, qui sont pratiquées chez certains peuples du Darfour et de l'est du Tchad, peuvent accroître la gravité des lésions provoquées par le viol, et entraîner par exemple de graves hémorragies.
«Ils nous ont frappés et nous ont dit que nous, les Noirs, nous n'allions pas rester ici, qu'ils allaient tous nous éliminer. Ensuite, ils se sont emparés de ma demi-sœur, qui n'avait que dix ans […] J'ai vu deux d'entre eux coucher avec elle, puis ils sont partis. Quand nous sommes allés voir, elle était grièvement blessée et elle saignait. Elle a continué de perdre son sang pendant deux jours, puis elle est morte.»
Témoignage d'une femme déplacée sur une attaque
menée par des hommes en uniforme
près de Goz Beïda, au Tchad,
recueilli par Amnesty International
en novembre 2006.
Les femmes qui tombent enceintes à la suite d'un viol sont confrontées à de graves dilemmes. Certaines quittent leur famille pour cacher leur honte. D'autres sont rejetées par leur famille et abandonnent l'enfant à l'adoption. D'autres encore restent dans leur famille et élèvent l'enfant.
«Une fille qui a été violée revient dans sa famille, au bout de quelque temps elle accouche puis elle élève l'enfant, car le tuer serait haram [prohibé].»
Témoignage d'une réfugiée du Darfour,
interrogée au Tchad
en 2006.
En mars 2005, le secrétaire général des Nations unies s'est déclaré «très préoccupé par les informations inquiétantes faisant état d'arrestations par la police de femmes non mariées dans le secteur de Mukjar (Darfour-Ouest), qui sont enceintes à la suite de viols». Au Soudan, les femmes non mariées et enceintes sont souvent inculpées d'adultère et risquent la flagellation si elles sont reconnues coupables. Chez une femme mariée, en vertu du Code pénal de 1991, l'adultère est passible de la peine de mort.
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14/01/2007
Survie organise en Février 2007 un « Moi(s) contre la Françafrique »
Afin d’interpeller citoyens et candidats aux élections présidentielle et législatives de 2007 sur la question des relations franco-africaines, Survie et une vingtaine d’ONG ont formulé des revendications "pour une politique de la France en Afrique responsable et transparente" dans le cadre de la campagne "2007 : état d’urgence planétaire, votons pour une France solidaire" du CRID (principale plateforme des ONG françaises www.crid.asso.fr dont Survie est membre).
Afin de donner une audience plus large à ces revendications, Survie organise tout au long du mois de février 2007 un mois de mobilisations partout en France : conférences-débats, projections, manifestations, concerts, avec 3 temps forts :
- un Sommet citoyen France-Afrique à Paris du 11 au 13 février, en contre-point du Sommet officiel des Chefs d’Etats franco-africains, organisé par Jacques Chirac à Cannes les 15 et 16 février,
- une manifestation à Paris le mardi 13 février à 18h30,
- le lancement de la nouvelle compilation musicale « Décolonisons ! » de Survie.
Tout le programme du Moi(s) régulièrement mis à jour sur http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=848
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08/01/2007
Kokopelli condamné en cour d'appel de Nîmes
L’association Kokopelli défend, promeut, conserve les semences de variétés anciennes depuis de nombreuses années. Forte de 5500 membres, l’association Alésienne cultive, par le biais d’une douzaine de producteurs et de ses membres, plus de 2.000 variétés de fleurs, céréales et légumes anciens ; ce qui fait d’elle le plus important réservoir génétique français qui soit accessible à tous. Sur ses fonds propres, Kokopelli collecte, conserve, multiplie, les semences, héritées de 10.000 ans de sélection familiale constituant le plus ancien et peut-être un des plus précieux des patrimoines communs à l’ensemble de l’humanité.
Au mois de mars 2006, Dominique Guillet, président de l’association Kokopelli, a été relaxé par le tribunal d’Alès, du chef d’accusation : « vente de semences non inscrites ».
La Cour d’Appel de Nîmes, saisie en appel par le Parquet, le GNIS* et la FNPSP* vient d’en décider tout autrement (jugement du 22/12/2006) :
- 17.130 euros d’amendes
- 2 x 1 euro de dommages et intérêts
- 2 x 300 euros de dédommagement
- près de 2000 euros de frais de publication du verdict et affirmation de la culpabilité de M. Guillet pour vente de semences non inscrites.
Il est important de noter que Monsieur l’Avocat Général avait, à l’audience, demandé la relaxe de Dominique Guillet et considéré que l’appel n’était pas recevable, puisque pas effectué devant la bonne cour…
Au mépris des actuelles directives européennes, Madame la Présidente s’est appuyée sur un texte pétainiste qui régit la commercialisation des semences. Un texte vichyste permet encore aujourd’hui de condamner un citoyen oeuvrant pour l’alimentation des générations futures !!! A l’heure où nos « responsables » politiciens s’enflamment pour la biodiversité en danger, pour l’écologie, érigeant en écosalvateurs Al Gore et Hulot, le plus sacré de nos biens est pillé, spolié, séquestré. La maison brûle, le grenier est plein des semences des années futures et le gouvernement, non seulement, ne regarde pas ailleurs, mais alimente le brasier, pour le plus grand profit des multinationales de la semence et l’intérêt financier d’une infime minorité.
Notre patrimoine semencier sert en effet, à notre insu, de base génétique à la création brevetée des hybrides (supercherie sémantique) et des OGM (chimères génétiques). Nous sommes dépossédés de nos racines, de notre culture, par le lobby des groupes semenciers.
Nul doute qu’une telle dérive va être à l’ordre du jour de la création de l’ONU-Environnement, organisé par notre Président de la République, les 2 et 3 février prochains. Comment peut-on se soucier d’environnement, sans prendre en considération le devenir alimentaire de la planète ? « L’appel de Paris » sera en faveur des semences anciennes, puisque reproductibles dans le champ du paysan, dans le jardin du maraîcher, garantes d’une adaptation aux perturbations climatiques et à l’arrivée du Peak Oil. Contrairement aux technologies semencières « modernes », totalement créancées pour être dépendantes du pétrole.
L’état Français soutient des structures privées d’annexion du patrimoine et la justice française cautionne l’état dans ses dérives. En effet, la directive européenne 98/95 permet la création d’une liste de conservation des semences en risque d’érosion génétique. La France a transcrit cette directive, mais ne l’applique pas. En condamnant Kokopelli, l’état français exprime le dédain et le mépris avec lequel il traite la diversité génétique transmissible. La France, régulièrement sanctionnée par l’Europe pour non-respect des décisions communautaires (dernièrement encore, non transcription de la 2001-18, relative aux OGM), préfère gaspiller l’argent des contribuables en payant des pénalités, au lieu d’anticiper en favorisant la répertorisation de notre patrimoine génétique cultivé. Kokopelli assure une mission de salubrité publique. L’association devrait bénéficier, comme le prévoit le Traité de Rome et la FAO, de subsides publics.
Cette évidence n’est pas la priorité de nos dirigeants : au lieu de prévoir (pour une fois) et d’investir de façon cohérente dans une véritable dotation au futur, la justice française préfère réprimer de façon inique et inconsidérée. Les fruits des semences anciennes sont plébiscités par nos concitoyens et les professionnels : plus de goût, formes attrayantes, résistance aux maladies acquises par coévolution avec les facteurs pédoclimatiques, etc... Toutes ces raisons devraient inciter le gouvernement à reconnaître le travail de l’association Kokopelli, dont les graines répondent aux besoins multiples des jardiniers, paysans et consommateurs.
Nous n’avons nul besoin des technologies transgéniques : avec les semences de pays (anciennes), nous disposons de tout le matériel génétique nécessaire pour subvenir à nos besoins, au grand drame des marchands de nécrotechnologies.
Il est temps de cesser de déléguer notre avenir à des scientistes ou à des groupuscules corporatistes. L’eau et les semences libres sont indispensables à notre survie. Les semences ne se suffisent d’aucun qualificatif, elles doivent ETRE, tout simplement.
L’association Kokopelli se fait un devoir de se pourvoir en Cassation et d'assigner l’état Français devant la Cour Européenne de Justice, de façon à obtenir l’application du droit pour les générations futures.
Il est indispensable, en respect de la directive CEE 98/95, de constituer un répertoire de la diversité biologique cultivée existante pour lequel l'inscription doit être libre, gratuite et facultative.
En cette période de vœux et de bonnes résolutions, en cette période de promesses électorales (dont par expérience, on connaît l’assiduité de ceux qui les font, à les tenir…), il ne faut formuler ni vœux, ni promesses. Il est un devoir incontournable : libérer les semences de vie et l’accès à celles-ci pour tous.
Au-delà de la volonté de mainmise sur le vivant, dont font acte les multinationales, soutenues par l’état, nul n’a le droit d’imposer la génétique semencière de demain. Les hybrides ont montré leurs limites, les OGM (refusés par 85 % des consommateurs) sont une faillite sanitaire et technologique. Les semences reproductibles, issues des variétés de population, constituent certainement, sur les acquis de 10.000 ans de recherche, une des grandes solutions d’avenir.
Contact : Raoul JACQUIN-PORRETAZ
04-67-97-50-18
e-mail : raoul@kokopelli.asso.fr
* GNIS : Groupement National Interprofessionnel des Semences et Plants
* FNPSP : Fédération Nationale des Industriels de la Semence
19:55 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
Non à Céréales Vallée !
¤ réparti sur les trois prochaines années. Ce projet "Semences de demain" a pour but de développer de nouvelles variétés de céréales.
en tiendrons compte aux prochaines échéances électorales.
Clermont-Ferrand
19:52 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
07/01/2007
SOS POSTE
Cette directive européenne, si elle devait être adoptée, aura des conséquences néfastes pour les citoyens que nous sommes : pertes d’emplois importantes, augmentation des prix, exclusion du service aux plus faibles d’entre nous qui ne seront jamais des clients « rentables » pour les entreprises privées.
Pour que le Parlement européen s'oppose à ce projet de directive, soyons nombreux à faire entendre notre voix pour que l'on ne touche pas à notre facteur et aux services qu’il rend à la population !
17:59 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (2)
04/12/2006
Pas touche à mon numéro de Sécu
Jamais les outils informatiques n’ont atteint une telle puissance et cependant jamais le gouvernement n’a été aussi désinvolte et irrespectueux de la vie privée des citoyens. Aujourd’hui, il propose au Parlement d’autoriser l’interconnexion de tous les fichiers sociaux au moyen du numéro de Sécurité Sociale (NIR) ; tandis qu’un amendement est déposé pour utiliser ce même numéro pour toutes les connections au Dossier médical personnel (DMP) des 60 millions de personnes concernées.
Le numéro de Sécurité sociale est un numéro qui associe à chaque chiffre une information qui renseigne sur son titulaire. Pour éviter qu’il ne soit dangereux en terme de liberté, son usage a été très fortement limité par la loi.
Retrouver ce numéro signifiant dans de multiples fichiers serait la dernière étape avant l’interconnexion des fichiers. Est-il acceptable qu’un même identifiant soit utilisé à la fois pour la gestion du droit à la sécurité sociale comme aujourd’hui, et également demain pour croiser nos fichiers sociaux et accéder à notre DMP, et comme certains l’ont déjà demandé pour identifier notre dossier fiscal, voire notre dossier chez l’assureur ? Peut-on considérer que le droit à une vie privée serait aussi bien préservé avec de telles extensions ? Évidemment, non.
Aucun argument technique pour étendre l’usage du NIR n’est pertinent. Aujourd’hui comme depuis trente ans, ces arguments techniques ont toujours été utilisés pour légitimer l’objectif politique de pouvoir interconnecter des fichiers concernant une même personne. Tous ces arguments ont maintes fois été écartés par les démocrates, notamment dans des débats à l’Assemblée nationale.
Une nouvelle fois, avec une forte détermination du gouvernement, le dossier revient sur le tapis de l’Assemblée et c’est la CNIL qui se verrait confier la décision de l’usage de ce numéro pour accéder et au DMP et à notre dossier médical à l’hôpital ou chez le médecin traitant. La CNIL a toujours été fermement opposée à l’usage de ce numéro, mais des voix y compris en son sein semblent s’élever pour accepter de modifier cette doctrine.
Une extension de l’usage du NIR porterait un coup décisif au respect de la sphère privée protégée par la non connexion des fichiers. Nous exigeons que cette garantie des libertés individuelles demeure encore et toujours au premier plan des préoccupations de l’État.
Ceci est donc un appel solennel adressé à la CNIL et à toute personne qui disposerait d’un pouvoir pour les décisions dans ce domaine à ne pas autoriser l’extension de l’usage du NIR, et ce dès aujourd’hui dans le cadre du Dossier médical personnel, afin de préserver les droits et libertés des citoyens. On ne doit pas jouer à l’apprenti sorcier avec nos vies privées.
Appel à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et de DELIS (Droits Et Libertés face à l’Informatisation de la Société).
Voir et signer l’appel
http://www.pastouchenumerosecu.org/petitions/
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12/11/2006
Ecrivez à Bilqis Yakoob Rasool : femme, défenseure des droits humains.
« Ils ont commencé à s’en prendre aux filles en déchirant leurs vêtements. Les filles nues ont été violées devant toute une foule. Ils ont tué mon oncle maternel, ainsi que la soeur de mon père et son mari… Ils ont aussi tué mon bébé ». Bilqis Yakoob Rasool.
En mars 2002, Bilqis Yakoob Rasool était enceinte de cinq mois quand elle a été victime d’un viol collectif et a vu sa fille de trois ans tuée par des émeutiers. Elle a courageusement porté plainte, pour le viol et pour le massacre de 14 membres de sa famille. En janvier 2003, le dossier a été classé au motif qu’il n’était pas possible d’établir qui étaient les violeurs et les meurtriers, en dépit du fait qu’elle avait donné leurs noms précédemment. Une enquête menée ultérieurement par le Bureau central d’investigation a révélé que l’affaire avait été étouffée. En avril 2004, 12 personnes ont été arrêtées pour viol et meurtre. Par ailleurs, six policiers ont été inculpés. La Cour suprême a ordonné, en août, le renvoi de l’affaire devant un tribunal d’un autre État. Le procès n’est toujours pas terminé. La soif de justice de Bilqis Yakoob Rasool et son combat en faveur des droits humains ont permis à d’autres femmes d’avoir le courage de prendre la parole et de porter plainte contre leurs agresseurs : la Cour suprême a ordonné la réouverture de plus de 2000 cas au motif de négligence de la part de la police. Prenez votre stylo et encouragez Bilqis Yakoob Rasool dans son combat.
Consignes d’écriture : Écrivez des messages simples et personnalisés de type : « nous espérons que vous allez bien, ici nous pensons à vous et… ». Ne faites pas allusion à la situation politique du pays ou aux accusations portées contre les individus.
Adresse : Bilqis Yakoob Rasool c/o AI India C-161 4th floor Gautam Nagar (Behind Indian Oil Building/Gulmohar Commercial Complex) New Delhi 110 049 Inde
Dernière modification le : 10 novembre 2006
P.-S.
D’autres individus sont en danger ! Plus d’informations ? Envoyez un e-mail à individus@aibf.be
Source : http://www.amnestyinternational.be/doc/article9323.html
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04/11/2006
CLOWNS SANS FRONTIERES a besoin de vous
http://www.clowns-sans-frontieres-france.org
POUR IMPRIMER LE BULLETIN DE SOUTIEN : cliquez sur
http://www.clowns-sans-frontieres-france.org/nousaider.html
Merci de diffuser largement ce message
12:40 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
30/10/2006
JOURNEE SANS ACHAT, 25 novembre 2006
Manifeste pour la grève générale de la consommation
Vers la gratuité de l'usage et le renchérissement du mésusage
Conclusion de l'ouvrage de Paul Ariès qui vient de paraître No Conso : vers la grève générale de la consommation, aux Editions Golias, Lyon, octobre 2006, (17 euros quand même...).
La société de consommation est triste, injuste et impossible : non seulement 20 % des humains s’approprient 86 % des ressources planétaires mais cet « enfer climatisé » n’est pas généralisable puisqu’il dépasse la capacité même de régénération des écosystèmes. Nous devons donc en finir avec cette domination des uns sur les autres et de tous sur la planète pour vivre simplement en véritables humains. Ce choix est celui de la responsabilité mais aussi de l’utopie : il est le seul capable de redonner un sens à nos valeurs comme la liberté. Nous entendons opposer à la logique économique boulimique l’objectif de vivre avec « moins de biens mais plus de liens ». La construction d’un projet politique fondé sur « la gratuité de l’usage et le renchérissement du mésusage » permettrait de résoudre à la fois les questions environnementales et sociales par le retour au politique. Seule la perspective d’une « grève générale de la consommation » peut rendre la puissance aux petits face à cette infime minorité de puissants qui s’engraisse de notre mal-vie et de la destruction de toute chose. Qui peut encore croire en une grève générale du travail ?
L'idée d'une grève générale court tout au long du vingtième siècle. Les peuples ont longtemps espéré dans une grève générale du Travail. Il serait absurde de lui opposer ses échecs car le propre d’un mythe est de permettre d’agir mais aussi de supporter les inévitables défaites. La dureté de l’hyper-capitalisme et de ses nouveaux modes de management musèle les salariés et une fraction importante du peuple est interdite de grève, chômage ou extrême pauvreté obligent. Sans parler du décalage entre les revendications et nos rêves d'émancipation. Faut-il s’étonner que beaucoup songent alors à ce qui pourrait prendre la relève et devenir une grève de la consommation ?
Que serait une grève générale de la consommation ?
Cette grève serait conçue comme un véritable mouvement social avec ses revendications collectives opposées aux gouvernement et patronat. Ni continuation de la démarche de simplicité volontaire ni mouvement de boycott ciblé mais une façon de se refuser comme consommateur.
L’hyper-capitalisme n’a pas encore inventé les structures matérielles qui enchaînent le consommateur à la société de consommation. Comment ne pas distinguer à cet égard les deux types de domination ? Le producteur est plus enchaîné matériellement que mentalement. C’est la perspective de la fin du mois difficile (ou impossible) qui l’oblige à reprendre son travail, pas ce prétendu amour du labeur. C’est en revanche la fausse jouissance de la consommation qui interdit de cesser de consommer et nullement des obligations matérielles. Comment le capitalisme pourrait-il obliger à acheter au-delà de l’ordre du nécessaire, c’est à dire de ce qui n’est pas de la consommation ? Le temps joue, dans le cas de la grève du travail, contre le gréviste mais il joue en sa faveur dans l’éventualité d’une grève de la consommation.
Le pouvoir perdu par les producteurs qui se refusent à l’être (car tel est bien le sens profond de tout acte de grève générale du travail) peut donc être retrouvé chez les consommateurs qui se refusent à le rester.
La grève générale de la consommation serait incontestablement l’apothéose d’une stratégie conséquente de désobéissance civique. Déjà parce qu’elle transgresserait l’impératif absolu de consommer. Elle attaquerait donc le système dans ce qu’il a de plus vital et sacré. Ensuite parce qu’elle serait un mouvement social avec des revendications opposées à L’Etat et au patronat et se donnant pour but d’arracher une autre hiérarchie de normes juridiques fondée sur la satisfaction des vrais besoins humains, avec ce que cela suppose de préparation, de mobilisation, de théâtralisation et de négociation.
Les futurs ex-consommateurs doivent apprendre à utiliser cette arme.
En célébrant chaque mois de novembre « la journée sans achat ».
En organisant des mouvements ciblés autour de revendications simples, aisément compréhensibles, assez facilement victorieux.
En envisageant des grèves générales portant sur des objectifs plus difficiles à percevoir, mais fondamentaux pour sortir du capitalisme.
L’autre atout d’une grève générale de la consommation est qu’elle ne dissocie pas le but du chemin, puisque sortir de la sphère de la consommation est, à la fois, le début et le terme de cette révolution.
Seule cette perspective de grève générale de la consommation peut rendre aujourd'hui aux plus faibles le maximum de force collective. Tant que subsiste encore le compromis fordiste, le capitalisme a besoin de notre compromission quotidienne pour réaliser ses profits. N’est-ce pas cette même grève générale de la consommation qui permettra de tenir le plus longtemps possible face à un adversaire qui n’a nullement l’intention de satisfaire notre volonté de mieux vivre ? N’est-ce pas cette grève générale de la consommation qui permettrait de réaliser, au mieux, l’unité des plus petits et diviserait ceux qui vivent de la domination des uns sur les autres et de tous sur la planète.
Ne nous leurrons pas : le système ne restera pas sans réagir. Il fera son chantage sur l’emploi, il menacera de chômage technique ; les marchands casseront les prix et manipuleront les consommateurs. Notre chance est que le système productif est fort peu fluide et que produire pour l’exportation et les plus que riches prendra du temps. La grève générale de la consommation, comme tout mouvement social, est fondamentalement la création d'un rapport de force : elle sera, sans doute, d’abord vaincue. Ce sera de nouveau la ruée vers l’hyper-consommation. Il en restera une petite graine qui peu à peu germera. Une autre grève de la consommation succédera aux précédentes... On peut penser que nous apprendrons aussi beaucoup de ces défaites. Ces objections contre cette grève ne sont donc pas acceptables, car il n'est jamais légitime de se coucher faute d’avoir la certitude du succès.
Toute grève générale constitue en outre une opération de catharsis collective puisqu’elle dévoile les ressorts intimes du système. C’est pourquoi il est si difficile de reprendre le cours normal des choses après ce dévoilement dont les effets émancipateurs marquent une vie.
Oublions un instant ce qui n’est finalement, souvent, que prétexte : toute grève commence, nécessairement, par des revendications conventionnelles mais débouche très vite sur du non-négociable. Il suffit, pour cela, de laisser le temps nécessaire à la désaliénation. La grève de la consommation, comme toute grève, visera certes des conquêtes sociales mais elle regardera, en réalité, beaucoup plus loin. De la même façon que le salarié qui se met en grève pour revendiquer un meilleur salaire expérimente aussi une toute autre existence. C’est pourquoi il lui est toujours si douloureux de reprendre le travail. C’est pourquoi même avec une victoire on ne sait pas finir une grève. Gageons qu’il sera tout aussi difficile de redevenir de simples « forçats de la consommation » après avoir expérimenté une autre vie.
Cette grève générale de la consommation doit être un mouvement pour faire vaincre l’usage contre le mésusage, la gratuité contre la vénalité. Nous ferons grève pour arracher la gratuité des transports collectifs, pour obtenir la gratuité du logement social, pour obtenir des tarifications différentes selon les niveaux de consommation, pour donner à tous avec un revenu universel inconditionnel, équivalent au SMIC, les moyens économiques de vivre sa dignité d'humain, nous ferons grève pour que ceux qui saccagent la planète paient davantage, pour que les publicités soient cantonnées dans quelques espaces, pour qu'un revenu maximal d'activité permette de redistribuer les richesses, etc. Penser que cette grève signifierait cesser de s’alimenter ou de payer ses factures d’eau (encore que ce mouvement puisse être envisagé pour obtenir la gratuité d'usage de ce bien commun) c’est ne rien avoir compris à ce qu’est la consommation, c’est une objection de consommateur donc de ce type d'humain qui va avec le système. L’objectif n’est pas de mettre sa vie ou celle des autres en danger, notre société d’hyper-consommation fait cela très bien sans nous. L’objectif, au contraire, est d’apprendre à exister pleinement, à vivre en tant qu’usager maître de ses usages et non plus comme forçat du travail et forçat de la consommation esclave du marché capitaliste.
Cette grève générale de la consommation peut être le plus court chemin pour réveiller l’usager qui sommeille encore en chacun. Faisons confiance à l’intelligence collective pour redécouvrir au cours de ce mouvement durable des usages depuis longtemps oubliés. Que chacun réfléchisse, dès à présent, à sa consommation et tente déjà de consommer beaucoup moins, bref d'adopter un mode vie minimaliste. Méfions-nous cependant de ceux qui joueraient à « plus décroissant que moi tu meurs » et qui finiraient par transformer cette action citoyenne en geste religieux, en posture moralisatrice sinon policière. Faisons plutôt confiance en la sensibilité collective pour que le mouvement prenne de plus en plus de consistance et d’ampleur.
Cette grève générale passera par le boycott de certains produits ou réseaux vitaux pour le système hyper-capitaliste (pas seulement des biens économiques comme les produits financiers mais aussi idéologiques comme ses journaux télévisés ou sa presse aux ordres). Que serait une grève de la consommation si chacun achetait son nécessaire dans ces temples capitalistes que sont les hypermarchés ?
Faisons le pari que d’ici peu ce mot d’ordre de grève générale de la consommation deviendra populaire, qu’il accompagnera (ou chassera ?) le vieux mythe de la grève générale du travail... Nous en avons tellement besoin pour souder nos espoirs et nourrir nos combats.
La perspective d’une grève générale de la consommation oblige à prendre conscience que la vraie puissance n'est pas le pseudo pouvoir du consommateur, qui voterait avec son porte-monnaie, mais celui du citoyen qui se refuse en tant que consommateur, comme le gréviste se refuse comme producteur pour se vivre sur un mode politique.
Paul Ariès.
Pour en savoir plus, pour organiser une action dans votre ville : http://www.casseursdepub.net/#greve_conso
13:44 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
21/10/2006
URGENT : POLITIS EN DANGER
Politis risque de disparaître : placé en dépôt de bilan depuis le 8 août, notre hebdomadaire doit aujourd’hui faire face à une situation d’urgence pour assurer sa survie.
Après le retrait inattendu - la veille de l’audience- du seul repreneur pressenti, le personnel, grâce à l’association "Les Amis de Politis", a décidé de sauver son journal en devenant son propre patron : une souscription auprès des lecteurs est donc lancée afin de réunir la somme d’un million d’euros dans le mois qui vient.
Ce sont nos dons qui contribueront à sauver Politis, l’une des dernières voix indépendantes du paysage médiatique français.
Nos chèques seront déposés sur un compte bloqué et, en cas d’échec, leurs sommes nous seront remboursées jusqu’au dernier centime.
Un site de l’association "Pour Politis" est créé (www.pour-politis.org) afin de nous informer jour après jour de l’état de la situation et nous permettre de faire part de nos commentaires et réactions.
En outre, un espace est inséré dans le journal (qui continue à paraître normalement) pour rendre compte de l’avancée des recherches de financement.
Politis, notre hebdomadaire, celui de la gauche antilibérale, des altermondialistes, doit continuer à vivre !
Attention à tous ! Il y a extrême urgence. Hier, 18 octobre, 500.400 euros ont déjà été versés. Mais il en faut encore davantage puisque l’objectif est le million.
Envoyons nos dons AVANT LA FIN DE CE MOIS d’octobre à l’Association « Pour Politis » c/o Politis , 2 Impasse Delaunay, 75011 Paris.
Il reste 12 jours pour gagner. Tous ensemble, une nouvelle, fois, on peut y arriver.
Raoul Marc JENNAR
12:22 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
12/10/2006
Résistances irakiennes, débat, Paris, 25 octobre
Débat autour de l'ouvrage "Résistances irakiennes"
En présence de Nicolas Dessaux
Débat co-organisé avec Solidarité Irak
le mercredi 25 octobre à 19H45
au CICP - 21ter rue Voltaire Paris 11e
http://www.librairie-quilombo.org/debats.htm
DANS UN IRAK DÉCHIRÉ par l’occupation militaire et la guerre civile, des hommes et des femmes, arabes et kurdes, athées et croyants, sunnites et chiites, chômeurs, ouvriers, syndicalistes et féministes cherchent à sortir du chaos. Menacés par les islamistes, persécutés par les nationalistes, emprisonnés par les troupes d’occupation, ils tentent de répondre à ces questions: comment combattre l’impérialisme américain sans poser de bombes? Quelles stratégies adopter pour empêcher la guerre civile de se propager dans les quartiers? Comment défendre les droits des femmes alors que les islamistes participent au gouvernement et tiennent la rue? Quelles luttes sociales mener pour défendre l’égalité et lesdroits des salariés? Ce livre leur donne la parole. Ces neuf entretiens nous font découvrir cette autre résistance, résolument laïque, féministe et anticapitaliste qu’Al-Qaeda considère «plus dangereuse que le Mossad».
21:25 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
28/09/2006
L'AFFAIRE PURIN
Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche
Paris, le 19 septembre 2006COMMUNIQUE DE PRESSE
Précisions du Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie et du Ministère de l’agriculture sur l’évaluation des produits traditionnels de protection des plantes.
La Loi d’orientation agricole (art 70) sépare l’évaluation des risques liés aux intrants pour le végétal, qu’elle confie désormais à l’AFSSA*, de la décision d’autorisation de mise sur le marché (AMM) de ces intrants, que conserve le ministre chargé de l’agriculture.L’article 70 prévoit notamment que, s’agissant des produits phytopharmaceutiques contenant une ou plusieurs substances actives destinées au traitement des plantes, « toute publicité commerciale et toute recommandation (…) ne peuvent porter que sur des produits bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché ».
La mise sur le marché suppose une transaction (onéreuse ou gratuite) entre deux parties.
Les préparations effectuées par un particulier pour une utilisation personnelle, telles que le purin d’ortie, ne rentrent donc pas dans le cadre d’une mise sur le marché. En conséquence, la promotion auprès des particuliers de procédés naturels ou le fait de donner la recette de telles préparations ne sont pas interdites. Les produits naturels traditionnels, élaborés à la ferme ou au jardin, peuvent donc continuer à l’être sans obligation d’autorisation préalable.En revanche, les agriculteurs et les jardiniers ne sont pas autorisés à commercialiser, ou à distribuer même gratuitement ces produits, car dans ce cas une autorisation préalable est requise, à l’instar de ce qui existe en matière d’évaluation des médicaments vétérinaires ou humains. Cette procédure garantit que les produits phytopharmaceutiques mis sur le marché sont sans danger pour l’utilisateur, le consommateur et l’environnement, et efficaces dans la lutte contre les maladies contagieuses des plantes. Certains produits naturels (ciguë, belladone, nicotine…) sont en effet dangereux pour l’utilisateur et/ou le consommateur. Le Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie et le Ministère de l’agriculture et de la pêche sont conscients de la nécessité de trouver des solutions permettant d’homologuer les produits traditionnels de protection des plantes. Ils ont initié il y a environ 18 mois en liaison avec la Commission européenne un groupe de travail au niveau communautaire pour traiter cette question.
S’agissant de l’inspection chez un paysagiste élagueur dans le département de l’Ain, cette procédure rentre dans le cadre des missions habituelles menées par les Services régionaux de la protection des végétaux et des Directions régionales de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. L’inspection visait à déterminer la nature exacte des activités de l’entrepreneur.
Contacts presse :
Sophie Geng, conseillère presse communication – Cabinet de Dominique Bussereau : 01 49 55 59 74 / 60 31
Gérard Péruilhé Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes : 01.44.97.23.91
Hélène Brial, Service de presse du Ministère : 01 49 55 60 11
Patrick Tallon, chef de la mission communication, Direction générale de l’alimentation : 01 49 55 58 39
* Agence française de sécurité sanitaire des aliments.
Communiqué de presse des Amis de l’Ortie du 21 septembre 2006
Réponse au ministère de l’Agriculture
Par un communiqué de presse daté du 19 septembre, le ministère de l’Agriculture prend la peine de préciser certains points de la loi d’orientation agricole du 05 janvier 2006. Ce faisant, il apporte quelques réponses quant à la liberté de travailler son jardin comme on l’entend…
Quoique ?
L’ambiguïté demeure ; ainsi, lorsqu’il dit :
« En revanche, les agriculteurs et les jardiniers ne sont pas autorisés à commercialiser, ou à distribuer même gratuitement ces produits », il n’échappe à personne qu’un jardinier, même amateur, ou un agriculteur ne peut pas distribuer même généreusement un produit naturel. De plus, ce communiqué confirme la mise hors la loi des phytostimulants, et l’amalgame fait avec les phytopharmaceutiques de synthèse. Or il faut savoir que l’association des Amis de l’ortie a participé à un groupe de travail sur les phytostimulants, initié par ce même ministère en 2002, afin d’étudier les conditions de mise en marché de ces produits, adaptées à leurs spécificités. Ce dossier à donné lieu à un très intéressant rapport (séminaire de Draveil, 20 et 21 novembre 2003, disponible sur www.terran.fr), sans doute enterré depuis belle lurette. Nous demandons au Ministre de rouvrir ce dossier au plus vite.
Le ministère se dit conscient de la nécessité de trouver des solutions, et aurait initié une démarche européenne en ce sens. Mais alors, pourquoi priver, par une loi controversée, l’agriculteur ou le jardinier d’outils de productions ?
Les fonctionnaires qui ont écrit cette loi n’étaient-ils pas au courant des démarches et attentes du ministère ? Sont-ils au courant du cahier des charges de l’agriculture biologique, qui interdit l’usage des produits de synthèse ?
Le même communiqué précise que : « Cette procédure (d’homologation) garantit que les produits phytopharmaceutiquesmis sur le marché sont sans danger pour l’utilisateur, le consommateur et l’environnement » ; chacun sait que cela est faux, eaux souterraines et aliments étant largement pollués par les produits de synthèse mis sur le marché sous couvert de cette même homologation !
Pour ce qui est de l’interdiction de faire des recommandations de produits mis sur le marché sans AMM, le ministère persiste et signe… Outre l’ambiguïté de la phrase, (« toutes publicités commerciales et toute recommandation ») qui empêche toute (in)formation sur des produits non homologués (les extraits de plantes !), rappelons que l’art. L 253-1, englobe désormais les « adjuvants », parmi ces mêmes phytopharmaceuthiques ; or parmi eux figurent, certes les extraits de plantes, mais aussi l’eau déminéralisée, le lait de vache ou l’argile en poudre… Ces trois derniers adjuvants des traitements phytosanitaires régulièrement utilisés, doivent donc désormais subir une homologation en bonne et due forme. Le ridicule ne tue pas, dit-on dans nos campagnes !
Quant aux produits naturels cités par le communiqué de presse : ciguë, belladone, nicotine, il faut rappeler au citoyen que les deux premières ne sont plus utilisées depuis le XVIIe siècle, la troisième depuis quelques décennies !
Et si le ministère veut nous rappeler que dans la nature, il existe de dangereux poisons dont il faut se méfier, c’est tout à son honneur… Mais quelque peu hors sujet ! En poussant le raisonnement au bout de sa logique, notre Ministre devrait interdire la culture de la tomate et de la pomme de terre, deux Solanacées éminemment toxiques, responsables de milliers d’accidents, du temps où nos aïeux consommaient les parties vertes de ces plantes…
Ces mises au point faites, l’association des Amis de l’Ortie, les utilisateurs et les consommateurs se demandent si le développement de solutions agricoles naturelles, peu coûteuses ou gratuites, intéresse le ministère de l’Agriculture et s’il ne déplaît pas à ceux qui vantent (et vendent) les phytopharmaceutiques chimiques polluants ?En conséquence, nous demandons au ministre de l’Agriculture de retirer cet article de loi, et de s’engager au plus vite sur un calendrier de solutions concrètes, qui permettront aux producteurs professionnels et amateurs qui n’ont pas le loisir de fabriquer eux-mêmes les produits naturels, de les acquérir légalement. L’association demande à chaque citoyen concerné par ce texte de loi et la polémique qu’il engendre, de rester plus que jamais mobilisé.
Pour l’association des Amis de l’Ortie, son porte parole Bernard Bertrand.
Contact Bernard Bertrand : bernard@terran.fr ou 06 33 11 02 08 http://www.terran.fr/htm/accueil.htm
Dominique Jeannot, président des Amis de l’Ortie : 06 10 04 05 2423:15 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)