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04/11/2009

Survie Info n° 47. Novembre 2009

Survie participe à la Semaine de la Solidarité Internationale !
Du 14 au 22 novembre 2009

La 12e Semaine de la Solidarité Internationale vous invite à participer à plus de 5 000 animations originales et conviviales partout en France. Survie y participe fortement et organise de nombreux évènements que vous pourrez retrouver dans la rubrique agenda ci-dessous.
Présentation complète de la semaine:
www.lasemaine.org

Actualités
Le nouveau classement des paradis fiscaux par le réseau Tax Justice Network. Les limites de l’action du G20 contre l’opacité financière.
Communiqué de la Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires. 2 novembre 2009
Non, les paradis fiscaux ne sont pas morts. Peut-être Nicolas Sarkozy a-t-il voulu y croire en voyant fondre rapidement les listes noire et grise de « territoires non-coopératifs » établies par l’OCDE. Sauf que les critères servant à l’OCDE pour dresser ses listes ne suffisent pas, loin s’en faut, à définir ce qu’est un paradis fiscal. Autrement dit, ce n’est pas parce que la liste grise se vide qu’il n’y a plus de paradis fiscaux ! Une majorité des Français n’est d’ailleurs pas dupe, seuls 37% d’entre eux jugeant la liste officielle « fiable et complète ».
(...) Lire la suite : http://survie.org/francafrique/paradis-fiscaux-et-judiciaires/article/le-nouveau-classement-des-paradis

RWANDA. Asile politique refusé à Agathe Habyarimana. La justice française doit toutefois la juger pour son implication dans le génocide. Communiqué du Collectif des Parties Civiles pour la Rwanda (CPCR) et de Survie. 19 octobre 2009
Alors que le Conseil d’Etat vient de confirmer le refus d’accorder l’asile politique à Agathe Habyarimana, ce qui fait d’elle une personne expulsable, nos associations demandent que celle-ci ne soit pas expulsée et soit jugée par la justice française pour son implication dans le génocide des Tutsi du Rwanda qui a fait près d’1 million de morts en 1994. (...) Lire la suite:
http://survie.org/genocide/article/asile-politique-refuse-a-agathe

NIGER. Législatives : La France ne doit pas entériner la dictature. Communiqué de Survie. 19 octobre 2009
 L’organisation ce 20 octobre d’élections législatives, boycottées par l’ensemble des forces démocratiques, constitue une nouvelle étape dans la dérive dictatoriale de Mamadou Tandja, à la tête du premier pays fournisseur d’uranium à la France. Nos associations demandent donc l’annulation de ces élections et des sanctions de la France et de l’Union européenne visant au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
(...) Lire la suite : http://survie.org/francafrique/niger/article/legislatives-au-niger-la-france-ne

A lire
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 185 (Novembre 2009)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : Les faux médicaments de la fondation de Jacques Chirac
Quand Jacques Chirac voulait devenir président de la République française il tenait, le 19 juin 1991, à Orléans, des propos violemment racistes sur l’ « overdose » d’étrangers, qui ne sont pas « les mêmes » qu’avant, « des Espagnols, des Polonais, des Portugais », mais sont « des musulmans et des noirs  », plaignant le « travailleur français » d’avoir à supporter « le bruit et l’odeur » et exprimant sa phobie d’une natalité fantasmée comme pléthorique, « une vingtaine de gosses », assortie d’une évaluation aussi superlative que fausse du montant des allocations perçues, « sans naturellement travailler ». (...) Lire la suite: http://survie.org/billets-d-afrique/2009/185-novembre-2009/article/les-faux-medicaments-de-la

Au sommaire ce mois-ci :
- LES BREVES DE LA FRANÇAFRIQUE
- EDITORIAL. Faux Médicament
- MAURITANIE. Comment réussir un putsch avec l'aide de la France
- LES BREVES DE LA FRANCAFRIQUE.
- MADAGASCAR. Le trouble de la France
- ANGOLAGATE. La Réublique tremble à nouveau
- COTE D'IVOIRE. Probo Koala: les documents toxiques qui dérangent Trafigura
- FOCCART, le Guadeloupéen.
- GABON. Bongo toujours branché sur l'Elysée

COTE D'IVOIRE. "Probo Koala : les documents toxiques qui dérangent Trafigura"
Article de Rafik Houra paru dans Billets d’Afrique et d’ailleurs n° 185 novembre 2009
Trafigura ne mégote pas sur les pressions pour étouffer l’affaire des déchets toxiques du Proba Koala. Billets d’Afrique a retrouvé un document officiel de l’institut médico-légal néerlandais Nederlands Forensisch Instituut pour qui la culpabilité de Trafigura ne fait aucun doute.
(...) Lire la suite :
http://survie.org/billets-d-afrique/2009/185-novembre-2009/article/probo-koala-les-documents-toxiques

Agenda
Week-end d'échanges
régional Sud Est sur les groupes locaux et préparation campagne 2010 organisé le 5 et 6 décembre dans le Nord Isère. Pour s'inscrire et pour plus d'informations, contacter Audrey Pinorini: survie38@gmail.com ou Grégory Giraud: gregreen_qc@yahoo.fr

BAYONNE
http://www.copenhague2009bizi.org/?p=621
- Vendredi 6 novembre. Bizi! Forum sur les conséquences du réchauffement climatique et les enjeux de Copenhague organisé par Les Amis de la Terre, Attac, la Fondation Manu Roblès Aranguiz et Survie Pays Basque en présence d'Hervé Le Treut, membre du GIEC au grand amphi de la Fac de Bayonne (près de la place Baul-Bert)à 20h30. Il est conseillé de s'inscrire au 05 59 25 65 52 !
- Samedi 7 novembre. Bizi! Forum sur les conséquences du réchauffement climatique et les enjeux de Copenhague à l'amphi de l'IUT de Bayonne. 10h30, comment lutter contre le réchauffement climatique avec Geneviève Azam, maître de conférence en économie et membre du conseil scientifique d’ATTAC. 14h30, les alternatives locales au changement climatique avec Cyrielle Den Hartigh, Chargée de campagne Changements Climatiques aux Amis de la Terre. Jean-Stephane Devisse, responsable du pôle Changement climatique et Politiques publiques de WWF et Philippe Pointereau, agronome et expert sur les politiques agro-environnementales auprès de la Commission Européenne. 17h30, les enjeux du sommet de Copenhague et la mobilisation internationale. Avec Christophe Aguiton, chercheur et membre du Conseil scientifique d’ATTAC.

GRENOBLE http://survie.isere.free.fr/
- Mardi 10 novembre. Réunion mensuelle à la MNEI : 5 place Bir-Hakeim, Grenoble, proche trams "Verdun" et "Stade", entrée par la droite du bâtiment à 20h
- Samedi 14 novembre. Journée commune de lancement de la Semaine de la Solidarité Internationale."Quelles résistances quels solidarités" Coorganisé avec l’ensemble des associations du collectif SSI Grenoble. De nombreuses animations toute la journée : théâtre de rue, danses afro-colombiennes, rencontres et témoignages croisés, ateliers, exposition, information des associations du collectif, jeux gratuits pour les enfants. Place Victor Hugo, sous chapiteau de 11h à 17h
- Jeudi 19 novembre. Projection débat "Tuez les tous, un génocide sans importance" à Monestier du Percy (Trièves), au restaurant Pizz'Art (au bord de la RN 75) coorganisé avec l'association Les pieds dans l'Ebron, à 20h pour la projection, à 19h pour le repas.http://lespiedsdanslebron.blogspot.com/
- Vendredi 20 novembre. Conférence Résistances et luttes contre la corruption : exemple du Congo Brazzaville en présence de Christian Mounzéo, président de l’association Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH) et coordinateur de la coalition « Publiez ce que vous payez Congo-Brazzaville » et Benjamin Moutsila de la Fédération des Congolais de la Diaspora en France, à la Maison du Tourisme, rue de la République, tram A et B “Hubert Dubedout” à 20h
- Samedi 28 novembre.
Projection débat Kivu : du sang dans nos portables ? à la suite du documentaire Du sang dans nos portables de P. Forestier, en présence d'André Fine président de Survie Isère  à Alpexpo à l’intérieur du salon Naturissima à 16h

NANTES http://survie44.over-blog.org/
- Jeudi 12 novembre. Projection débat Le manque de démocratie au Cameroun est-il seulement "une affaire de nègres"? autour du film Une affaire de nègres d'Oswalde Lewat en présence d'Odile Tobner, présidente de Survie France au cinéma Malouine à St-Malo de Guersac à 20h30

LILLE

- Vendredi 13 novembre. Projection débat autour du documentaire L'assassinat du juge Borrel : une affaire française de Bernard Nicolas en présence du journaliste au cinéma l'hybride 18 rue gosselet à 20h
- Mardi 17 novembre.Conférence débat sur le combat des femmes au sud Kivu avec Elza Vumi, Odile Biyidi présidente de Survie France et Alain Kassanda pour la partie musicale au théâtre de la Verrière 28 rue Alphonse Mercier à 19h
- Vendredi 20 novembre. Conférence débat sur l'assassinat du juge Borrel en présence d'Elisabeth Borrel gare saint sauveur à 19h

RENNES
- Samedi 14 novembre. Table de presse lors du forum jeunesse et solidarité internationale au CRIJ-4 bis suivi d'un concert de Zalem, Bud, la Kbine, ZM (rappeuse nigérienne) et l'Armée verte à 20h30
- Dimanche 15 novembre. Projection débat autour du film Katanga Business animé par Ardiouma Sirima au Théâtre National de Bretagne à 18h

MONTPELLIER
http://survielero.blogspot.com/
- Mardi 17 novembre. Projection débat sur les paradis fiscaux et judiciaires : état des lieux autour du film  La grande évasion de Frédéric Brunnquell. Débat animé par Bernard Bouzon, d’ATTAC Romans à l'amphi d'anatomie de la Fac de Médecine de 18h30 à 21h
- Vendredi 20 novembre.Conférences, débats, spectacle et témoignages, sur la crise en Afrique coorganisé avec la MTMSI dans le cadre de la Quinzaine des Tiers Mondes/ SSI  au Centre Rabelais, 27 bd Sarrail de 17h30 à 23h
- Samedi 21 novembre. Café débat  Migrations-Solidarités en présence de Mehdi Alioua de la Cimade et de Cécile Franck, universitaires, coorganisé avec les étudiants de Science Po au Café du Théâtre, 3 Place de la Comédie de 15h à 18h

SAVOIE HAUTE-SAVOIE
- Mercredi 18 novembre. Conférence débat sur les paradis fiscaux, entraves à la solidarité et au développement en présence de Jean Merckaert chargé du programme "Financement du développement" au CCFD, coorganisé avec le CCFD-Terre Solidaire et le Secours Catholique-réseau mondial Caritas à Annecy à la salle Y.Martinet, 15 Avenue des Iles (près place des Romains) à 20h15
- Vendredi 20 novembre. Projection débat autour du film Katanga Business  au cinéma « Le rouge et le noir » en présence de Vincent Munié, réalisateur et journaliste, à Saint Julien en Genevois à 20h                                                   
- Samedi 21 novembre.  Projection débat autour du film Des monstres qui dorment ou la Paix impossible ? en présence de Vincent Munié, réalisateur et journaliste,
coorganisé avec le CCFD-Terre Solidaire et le Secours Catholique-réseau mondial Caritas à Annecy à la salle Y.Martinet, 15 Avenue des Iles (près de la place des Romains) à 20h

SAINT-ETIENNE http://survie.69.free.fr/survie%20explication/survieloire.htm
- Jeudi 19 novembre. Conférence débat Election au Gabon et en Afrique en présence de Dieudonné Evine à la salle polyvalente de Montbrison à 20h30
- Vendredi 20 novembre.
Conférence débat Election au Gabon et en Afrique en présence de Dieudonné Evine Université site de la Tréfilerie salle E01 ou J01 19h. Contacter Grégory Giraud pour plus d'informations: gregreen_qc@yahoo.fr

LYON http://survie.69.free.fr/sommaire.htm
- Jeudi 19 novembre. Projection débat sur la coopération franco-camerounaise au Ciné 89 de Saint-Priest dans le cadre du festival Sol’ en film.
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13, 14 et 15 novembre. Présence lors du Village de la solidarité internationale : associations, marché de commerce équitable, conférences, spectacles, expositions...Place Bellecour, le vendredi et samedi de 10h à 20h et le dimanche de 10h à 18h
- Vendredi 20 novembre. Conférence débat Quel est le rôle de la France dans les détournements d'argent en Afrique? en présence de Michel Roy directeur du plaidoyer au Secours Catholique et Jean Merckaert chargé du programme "Financement du développement" au CCFD à la MJC du Vieux Lyon, 5 place St Jean M° Vieux-Lyon à 19h30

BREST

- Vendredi 20 novembre.Conférence débat sur la problématique de la dette des pays du tiers monde autour du film Life and Debt de Stéphanie Black, suivi par une intervention de Pascal Franchet, coordinateur pour la Bretagne du CADTM (Comité d'Annulation de la Dette des Pays du Tiers Monde) au cinéma LES STUDIOS à 20h. Tarif unique: 3 euros. Pour plus d'information vous pouvez contacter Elisabeth Gavrand: elisabethgravrand@yahoo.fr

TOULOUSE http://survie31.over-blog.com/article-pilles-la-bas--chasses-ici--du-7-au-20-novembre-2009---toulouse-37362117.html
http://www.pilles-chasses.org/index.php?p=1_6_Programme
Pillés là-bas, Chassés ici. Le Nord place le Sud dans l'impasse.
Cycles d'évènements dans le cadre de la Semaine de la solidarité internationale en partenariat avec le festival de la Cimade "Migrant'scène, regards croisés sur les migrations"
- Jeudi 12 novembre. L’Uranium du Niger, une ressource pillée, des populations chassées à Samba Résille à 19h30. Projection du film La bataille de l’uranium de Frédérique DENIS, suivie d’une rencontre débat avec Aghali MAHIYA, ancien mineur à Arlit et Alhassan ATTEFOCK forgeron nigérien. A 21h30: Concert de Mr et Mme OKKO
- Vendredi 13 novembre.
Concert d'APKASS à la salle du Sénéchal à 19h et Conférence débat Pillés là-bas, chassés ici, la solidarité internationale face aux politiques migratoires Débat d’ouverture de la Semaine de la  Solidarité Internationale avec Emmanuel TERRAY,  anthropologue et directeur d’études honoraire à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à 21h
- Samedi 14 novembre. Conférence débat La France (aussi) pille l’Afrique : diplomatie, business et dictatures en présence de Fausto GIUDICE, écrivain et traducteur, à la salle du Sénéchal à 10h suivie de la projection de Partir ou mourir et d’une conférence débat sur les APE (accords de partenariat économiques UE / pays ACP) avec Jean SINEAU, économiste, membre d'ATTAC Toulouse
12h : Pique-nique participatif Cour du Sénéchal
14h: Conférence-débat Les nouveaux murs de la forteresse Europe en Afrique du nord avec Mehdi LAHLOU, sociologue à l’INSEA de Rabat, spécialiste des migrations, président d'ACME-Maroc (Association pour un contrat mondial de l’eau), Emmanuel TERRAY, anthropologue et directeur d’études honoraire à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et Azza HAMMAMI, membre de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) d’Annaba, Collectif des familles de Harragas disparus en mer
17h: Témoignages / Table ronde : Etre solidaire ici et là bas… présentée et modérée par Mehdi ALIOUA, sociologue, membre de Migreurop, membre fondateur de l'association marocaine Gadem (Groupe Anti-Raciste d'Accompagnement et de Défense des Etrangers et des Migrants au Maroc). Avec 2 films musicaux documentaires: Afro beat et Hip Hop Africain?
- Dimanche 15 novembre. Projection débat autour du film Victimes de nos richesses de Kal Touré en présence de Mehdi LAHLOU et Patrice CUPERTY, économiste.
au cinéma Utopia à 14h30
- Mercredi 18 novembre. Projection débat autour du film La voie est libre sur la privatisation du chemin de fer Dakar Bamako et son impact sur les migrations avec Vincent MUNIE, réalisateur, journaliste et Henri CELIE, cheminot, syndicaliste Sud rail à la salle Osète-Duranti à 20h
- Jeudi 19 novembre. Projection débat Un aller simple pour Maoré sur les Comores et Mayotte avec David ROHI, sociologue et intervenant pour la Cimade au centre de rétention administrative de Cornebarrieu, au cinéma ABC à 20h30
- Vendredi 27 novembre. Conférence débat sur l'actualité de la Françafrique librairie Terra Nova à 19h30


PARIS http://www.survie-paris.org/
- Jeudi 12 novembre. Elections Afrique vigilance! Dixième réunion de travail du collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique à la Bourse du travail M° République à 19h
- Samedi 14 novembre. Projection débat sur les élections en Afrique avec les diasporas engagées à Paris dans la lutte pour la démocratie et l’état de droit avec la Plate Forme de Veille et d’actions pour le Gabon (PVA Gabon) et Benjamin Moutsila de la Fédération des Congolais de la Diaspora. Nombreux stands et animations dans le cadre du  Forum des associations de solidarité internationale parisiennes à la Mairie du 20e à Gambetta, M° Gambetta de 10h à 17h30
- Samedi 14 novembre. Concert d'Apkass aux murs à pêches à Montreuil M° Mairie de Montreuil à 19h
- Mercredi 18 novembre. Débat autour du dernier Dossier Noir n°23 Que fait l'armée française en Afrique? en présence de l'auteur Raphaël Granvaud à la maison des associations du IIIème, 5 rue Pérée, M° République / Temple à 19h
- Jeudi 19 novembre. Projection-débat « Les migrations : quelles causes et quelles politiques en France et en Europe ?" autour du film "Dem Walla Dee" Coorganisé avec la Ligue des droits de l'Homme Paris centre et l’association Deux Rives à la maison des associations du IIIème, 5 rue Pérée, M° République / Temple à 19h
- Samedi et Dimanche 21-22 novembre. Table de presse au salon Livre du Nord et du Sud à Choisy le Roi
- Mardi 24 novembre (ou mercredi 25). Débat autour du pétrole avec Benjamin Moutsila de la FCD (Fédération des Congolais de la Diaspora), Xavier Harel journaliste auteur d'Afrique pillage à huis clos et Christian Mounzéo de la coalition internationale «Publiez ce que vous payez» du Congo-Brazzaville à Science-Po Paris
- Samedi 28 novembre TP Biens publics mondiaux
à 15h30 avec François Lille, Attac Paris Nord-Ouest, Marc Laimé auteur de Témoins de l'eau, Anne Le Strat de la Mairie de Paris au Lavoir Moderne Parisien

BORDEAUX http://surviegironde.blogspot.com/
- Lundi 16 novembre. Projection débat autour du film Victimes de nos richesses
de Kal Touré coorganisée avec l'association Afrique Cinéma Promotion à l'occasion des 11e rencontres cinématographiques africaines à l'Utopia à 18h
- Mardi 17 novembre. Tables de presse lors du concert de SIMON NWAMBEBEN TRIO (Guitare/chant, harpes, violoncelle / Cameroun) Amphi Kastler Univ Bx 1, Talence, gratuit à 20h30 dans le cadre du festival "Bulles d'Afrique" organisé par le CROUS de Bordeaux http://www.myspace.com/bullesdafrique
- Mercredi 18 novembre. Tables de presse lors du concert de PERRINE FIFADJI (Chant, danse, sitar, guitare, senza, bols tibétains, ...) à la Maison des Arts Univ Bx 3 - Pessac, gratuit à 20h30 dans le cadre du festival "Bulles d'Afrique" organisé par le CROUS de Bordeaux
- Jeudi 18 novembre. Tables de presse lors du concert de MAD SHEER KHAN (rock tribal) + SHINRI (afro soul rock) à la MAC, Pessac, gratuit à 20h30 dans le cadre du festival "Bulles d'Afrique" organisé par le CROUS de Bordeaux.
- 21 novembre. Stands associatifs de vente et d'information, animations musicales, action de rue "les porteurs de parole", organisée avec une dizaine d'associations de solidarité internationale. Place Camille Julian de 9h à 18h
- Samedi 28 novembre. Table de presse lors du concert d'OPA au ZUBU. http://www.myspace.com/orchestrepoetique
- Tous les samedis. Table de presse sur la place du Maucaillou, située entre les deux marchés de St Michel et des Capucins tout les samedis


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22/10/2009

Les mariages en couleurs ne sont pas des mariages blancs

Les Amoureux au ban public protestent contre la suspicion grandissante qui pèse sur les mariages franco-étrangers et publient "Couples franco-étrangers, des mariages comme les autres", guide juridique à destination des maires et des agents d'état civil.

A l'occasion du lancement de Couples franco-étrangers, des mariages comme les autres, guide juridique à destination des maires et des agents d'état civil le Collectif des Amoureux au ban public Ile-de-France organise une rencontre en présence d'élus de la région, le samedi 24 octobre 2009 de 14h à 17h au Centre social Le Picoulet, situé au 59 rue de la Fontaine au Roi, Paris, 11ème.

Le Guide juridique sera introduit par Pascale Boistard, adjointe au maire de Paris en charge de l'intégration et des étrangers non-communautaires, de représentants des Amoureux au ban public, de Jérome Martinez, Délégué national de la région Ile-de-France à La Cimade et d'Olivier Joulin du Syndicat de la magistrature. Cette prise de parole sera suivie d'une courte performance théâtrale et d'ateliers visant à faire connaître les atteintes faites aux droits des couples franco-étrangers.


 

Au nom de la lutte contre les " mariages blancs ", les couples franco-étrangers se voient de plus en plus fréquemment soupçonnés par une administration souvent ignorante de la loi. Dans ce contexte, les maires et les officiers d'état civil sont régulièrement incités à aller au-delà de leur compétence pour devenir acteurs du contrôle de l'immigration.

C'est  en vue de mettre fin à ces pratiques, que le Guide juridique a été réalisé par le collectif des Amoureux au ban public et co-signé par le Syndicat de la Magistrature. Il est actuellement diffusé dans les différentes mairies sur l'ensemble du territoire français.

Selon le cinquième rapport du Comité interministériel de contrôle de l'immigration, le nombre d'étrangers extra-communautaires admis à séjourner durablement en France en 2007 s'élève à 171 222 personnes, dont 38 054 conjoints de Français. Les conjoints de Français représentent donc un peu plus de 22 % de l'immigration totale. Un bulletin d'information du Ministère de la Justice précise que les juridictions françaises ont annulé 737 mariages en 2004, dont 395 ont été identifiés comme des « mariages blancs ». Sur les 88 123 mariages franco-étrangers célébrés en 2004, la proportion de mariages dont le caractère fictif a été constaté par les tribunaux est donc égale à  0,45 %.

Victimes du durcissement permanent des politiques migratoires en France, les couples franco-étrangers sont lésés dans leurs droits les plus essentiels : la liberté de mariage avec le conjoint de leur choix, un droit fondamental garanti par la Const! itution et les conventions internationales de protection des droits de l'homme.

Ainsi, les couples franco-étrangers se retrouvent exposés à des enquêtes ne respectant pas les règles élémentaires de déontologie, voire à des interpellations qui peuvent conduire à l'expulsion du conjoint étranger, réduisant à néant la liberté de mariage et le droit de vivre une vie familiale normale.

L'action du 24 octobre 2009 entend marquer le début d'une période de rencontres proposées par les Amoureux au ban public aux élus locaux afin de les sensibiliser aux droits des couples franco-étrangers et ainsi permettre que la liberté d'aimer et de se marier avec la personne de son choix soit pleinement respectée.


LES AMOUREUX AU BAN PUBLIC

"Toute personne est libre d'aimer la personne de son choix, quelles que soient les différences de nationalité, d'âge, de sexe ou de religion." Déclaration des Amoureux au ban public, article 1

Le premier collectif des " Amoureux au ban public " est né en juin 2007 à Montpellier, sous l'impulsion de La Cimade.
Par cette initiative, plusieurs dizaines de couples franco-étrangers  décidaient de s'engage! r dans la défense collective de leur droit de mener une vie familiale normale, droit fondamental mis à mal par le durcissement continu des lois et des pratiques administratives. En quelques mois, les Amoureux au ban public sont devenus un mouvement citoyen national implanté dans de nombreuses villes de France, avec 34 collectifs, et animé par près de 2000 couples mixtes.

La première grande campagne des ABP, lancée le 16 juillet 2008, a permis de faire connaître le mouvement et mettre en lumière les difficultés des couples mixtes, et obtenir une modification de la législation pour que le droit d'aimer la personne de son choix soit enfin reconnu.

En savoir plus : http://amoureuxauban.net

 

13:42 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

16/10/2009

France terre d’asile lance un appel européen contre les retours forcés en Afghanistan

avec

Le Conseil européen pour les réfugiés et les exilés (ECRE), Immigration Advisory Service United Kingdom (IASUK), Comision Espanola de Ayuda al Refugiado (CEAR), Greek Council for Refugees, British Refugee Council (BRC), Consiglio Italiano per i Rifugiati (CIR), ProAsyl, Organisation suisse d’aide aux réfugiés, Hungarian Helsinki Committee, Forum réfugiés, SSAE, la CFDT, La belle étoile, Salam, Auberge des migrants, Vigilance Soudan, Collectif urgence Darfour, Aftam, Uniopss, CASP, CAAR, Agir ensemble pour les droits de l’homme (AEDH)

 

A la suite du démantèlement du camp principal de Calais le 22 septembre dernier où résidaient de nombreux migrants afghans, le président de la République française a annoncé l’organisation de retours forcés vers l’Afghanistan en coopération avec le Royaume-Uni, conformément à l’arrangement franco-britannique du 6 juillet 2009.

Nous considérons que le retour forcé vers l’Afghanistan ne constitue pas, dans l’instant, une solution acceptable. La situation sécuritaire dans ce pays s’est fortement dégradée ces dernières années. Nul n’est en mesure d’y assurer la sécurité des personnes, pas même la coalition internationale présente en Afghanistan. Renvoyer les Afghans dans leur pays remettrait en cause les valeurs défendues par l’Union européenne, garanties notamment par la Convention européenne des droits de l’homme et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Aujourd’hui, de nombreux Afghans errent sur le territoire européen sans statut ni droits. Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) considère pourtant qu’un nombre important d’Afghans ont des besoins de protection. Cependant, nous pensons que les Etats européens ont échoué à satisfaire les besoins de protection de beaucoup d’entre eux en ne permettant pas l’accès à une procédure d’asile juste.

Par conséquent, nous demandons aux Etats membres de l’Union européenne :

  • La suspension temporaire des renvois forcés vers l’Afghanistan tant que règnent, dans ce pays, le chaos et l’insécurité généralisée ;
  • La recherche de solutions immédiates de protection sans porter préjudice à la possibilité de demander l’asile. Les Etats membres, individuellement ou collectivement, ont le pouvoir et les outils nécessaires permettant de reconnaître des protections temporaires ou humanitaires comme ils ont su le faire à d’autres occasions, notamment lors de la guerre des Balkans.

La situation actuelle résulte des égoïsmes nationaux et de l’incapacité à construire une politique européenne d’asile harmonisée et protectrice. Nous appelons donc les institutions européennes à travailler instamment à l’instauration d’un régime d’asile européen commun protecteur et solidaire entre les Etats membres et avec le reste du monde. 

Pour signer la pétition : http://www.france-terre-asile.org/petition/

09:53 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

13/10/2009

Soutien à José Chidlovsky

Pour signer la pétition : http://zadigproductions.fr/?page_id=201

Peut-on encore aujourd’hui réaliser un documentaire sur des personnes privées de papiers ? Pour s’être immergé dans le sujet, le réalisateur José Chidlovsky (#) risque aujourd’hui d’être inculpé :
La société Zadig (°) , avec le soutien du Conseil Régional de Midi-Pyrénées, s’est investie dans la production de Journal de Sans Papiers, documentaire auquel travaillent depuis plusieurs mois les réalisateurs Rabeha El Bouhati et José Chidlovsky. Tourné dans les régions parisienne et toulousaine, ce film traite des conditions de vie de personnes privées de papiers, en témoignant de leur quotidien, de leurs peurs et de leurs espoirs par le biais de caméras qui leur ont été confiées.

L’un des protagonistes principaux de ce documentaire est une jeune femme d’origine algérienne : S.F. ; à l’anniversaire de ses 18 ans, elle a déposé en avril dernier une demande de titre de séjour en préfecture de Haute-Garonne. Elle a déclaré à cette occasion être hébergée au domicile de José Chidlovsky. Alors qu’elle attendait ardemment son passage à l’âge adulte comme une promesse d’émancipation, elle redoutait aussi, la date approchant, de devenir une “sans papiers” en âge d’être expulsée. C’est dans une crise de désespoir que les réalisateurs l’ont sauvée in extremis d’une tentative de suicide alors qu’elle enjambait la balustrade d’un balcon situé au 11è étage de sa tour.

Depuis ce jour, S.F. a vécu effectivement chez le réalisateur. À son dossier, étaient joints de nombreux témoignages attestant de sa parfaite intégration à la société française et de son profond désir d’émancipation. Une attestation de Zadig certifiait par ailleurs l’implication sincère et talentueuse de S.F. dans ce projet documentaire.

Quelques semaines après avoir déposé cette demande, S.F. recevait de la Préfecture une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), exécutoire dans un délai d’un mois. Depuis, la jeune femme vit dans la peur et la clandestinité.

Courant août, deux policiers en civil de la Police Aux Frontières (PAF) se sont présentés au domicile toulousain de José Chidlovsky, afin de procéder à son interpellation, ainsi qu’à celle de S.F. N’ayant pas de réquisition, le réalisateur a refusé de leur ouvrir et ceux-ci sont repartis en lui signifiant oralement l’objet de leur visite, le menaçant de revenir l’embarquer prochainement, menottes au poignets.

Début septembre, José Chidlovsky apprend officiellement que la PAF souhaite l’interroger sur « les conditions de séjour en France de mademoiselle S.F. » Ayant confirmé la présence de S.F. à son domicile, il apprend faire l’objet d’une procédure judiciaire en qualité d’« aidant ».

Convoqué lundi 5 octobre, José Chidlovsky a été entendu pendant 2h30 à la PAF de Toulouse-Blagnac. L’infraction à été reconnue et le dossier transmis au Procureur de la République qui doit maintenant décider de son éventuelle inculpation. Si José Chidlovsky est inculpé, il encourt 5 ans de prison et 30 000 € d’amende, aux termes du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) Selon Monsieur Besson, seuls les réseaux de passeurs étaient visés par l’Article L 622-1 du Ceseda punissant “toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenter de facilité l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers d’un étranger en France.” Nous ne mettons pas en doute la bonne foi du ministre mais, si tel est le cas, pourquoi le réalisateur José Chidlovsky risque t-il une inculpation alors qu’il ne fait « que » tourner un documentaire ?

La réalisation d’un tel projet suppose une qualité de relation, un don de soi et une confiance réciproque, qui ne sauraient s’évaporer au seuil d’un domicile. Rabeha El Bouhati et José Chidlovsky auraient-ils dû laisser S.F. sombrer dans le désespoir, au propre comme au figuré ? Auraient-ils dû renoncer à leur responsabilité personnelle et professionnelle, en l’abandonnant à son sort ? Zadig production considère que non, que l’exercice de l’activité de documentariste se trouve mise en danger par cette procédure judiciaire engagée à l’encontre d’un réalisateur. Un film documentaire est en quelque sorte un lieu de rencontre et d’échanges entre son réalisateur et ses personnages, un lieu respectueux de l’autre, un lieu d’hospitalité réciproque, bref tout à la fois un lieu commun, singulier et pluriel, à l’image de la communauté humaine.

L’ensemble de notre profession est concernée par cette atteinte à la pratique d’un genre qui, à notre sens, se fourvoie lorsqu’il se passe d’humanité. Mais, au-delà, nous voyons planer dans cette procédure inédite entravant le libre exercice de notre activité, la menace de poursuites à venir à l’encontre de la libre parole artistique et journalistique. Aujourd’hui, plus qu’un réalisateur, ce sont les libertés de création et d’expression démocratique, qui semblent suspectes d’activité délictueuse et risquent d’être poursuivies.

Félicie Roblin, Paul Rozenberg, producteurs de Zadig Production (°).

(#) José Chidlovsky a été à l’initiative de la création de la société de production Les films à Lou au début des années 90. Il a produit et participé à la réalisation de l’émission littéraire “Qu’est-ce qu’elle dit Zazie ?”. Depuis la disparition des Films à Lou, victime du syndrome du Quichotte, il se consacre depuis exclusivement à la réalisation de documentaires.

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Nourrir 9 milliards d'hommes en préservant la planète ?

C'est possible !

Article de Béatrice Héraud
Mis en ligne le : 09/10/2009
© 2009 Novethic - Tous droits réservés

En 2050, la planète comptera 9 milliards d'individus, soit 2 milliards de plus qu'aujourd'hui à nourrir. Les récentes émeutes de la faim nous ont montré que la sécurité alimentaire était pourtant loin d'être acquise. Qui plus est en respectant l'environnement. Selon un travail prospectif du Cirad et de l'Inra, l'objectif pourrait être atteint, mais avec des changements radicaux.

2050 : les 9 milliards d’habitants que compte la planète peuvent manger à leur faim et les habitants de chaque région du monde disposent de 3000 kcal/hab/jour pour se nourrir. C'est en tous cas le scénario imaginé par le Cirad et l’Inra. Dans ce travail prospectif, le régime alimentaire est diversifié et reste distinct selon les pays. Seule la consommation de viande est limitée à 15% des kilocalories ingurgitées. Mais il s'agit là d'un changement radical. Car si l’on revient 40 ans en arrière, à notre époque donc, les pays développés disposent d'en moyenne de 1000 kcal/hab/jour supplémentaires, tandis que les populations du Sud se contentent d’autant en moins…

Selon les chercheurs, ce nouvel équilibre est en partie atteint en limitant les pertes entre la production et la consommation de nourriture qui représente 30% de la production en 2009 dans les pays développés. De plus, en 2050, le modèle agro-industriel imaginé dans le scénario repose sur des circuits courts et un vivier de PME agricoles et de transformation - surtout dans les pays en développement. Pour les chercheurs, ce mouvement, à rebours de la concentration observée au début des années 2000, pourrait être impulsé par les grandes firmes qui, sous la pression des ONG et des associations de consommateurs, auront mieux pris en compte la  responsabilité sociale de leur entreprise …Enfin, pour assurer la production des denrées, une « agronomie écologiquement intensive » a été développée. La surface agricole a crû de près de 40% par rapport à 2000 mais les espaces forestiers ont été protégés au maximum: les forêts n’ont perdu qu’1% de leur superficie. En revanche, les pâturages, devenus les variables d’ajustement, ont été réduits de 15%.

Pour lire la suite, c'est ici : http://www.novethic.fr/novethic/planete/environnement/agr...

11:34 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

Nanotechnologies

 
 
Nanotechnologies : le point de vue environnemental par Jean-Marc Manach
 
+ ouverture de "Aujourd’hui le nanomonde", site de débat sur les nanotechnologies.

Avec les liens et les graphiques :

http://www.internetactu.net/2009/10...

le 08/10/09

Dans les années 80, la nanotechnologie offrait du rêve à tous ceux qui se sentaient soucieux de l’avenir de la planète. Il devenait évident qu’il faudrait un jour réduire la quantité de matière et d’énergie consommée pour fabriquer toutes nos machines.

La nanotechnologie, alors balbutiante, allait, espérions-nous, libérer l’industrie de l’utilisation massive de matériaux pour la faire entrer dans une ère de développement durable”.

L’an passé, Christian Joaquim, pionnier de la manipulation à l’échelle atomique, rappelait dans un livre intitulé “Nanosciences : la révolution invisible” comment “les” nanotechnologies ont détourné “la” nanotechnologie de son projet durable.

Car depuis les années 80, les industriels se sont emparés du sujet, et plutôt que d’attendre une hypothétique viabilité de “la” nanotechnologie, ils ont misé sur “les” nanotechnologies qui, rappelait Joaquim, “ne concernent plus seulement la manipulation de la matière atome par atome, mais qui font référence à toutes ces techniques permettant de fabriquer de “petits objets”” :

Aujourd’hui, les nanotechnologies ne sont pas associées à l’espoir d’une industrie plus économe des ressources de la planète, mais au contraire à des craintes : ne sont-elles pas toxiques ? Ne risquent-elles pas de nous échapper ?”

Alors qu’on répertorie d’ores et déjà plus de 1000 produits de grande consommation en vente dans le commerce incluant des nanomatériaux (cf Nanotechnologies : ce qui se vend http://www.internetactu.net/2009/10...), le Bureau européen de l’environnement (EEB, qui se présente comme “la voix environnementale des Européens“, et qui fédère plus de 140 ONG dans 31 pays), et le Réseau international pour l’élimination des Polluants organiques persistants (IPEN, qui réunit plus de 700 ONG, dans plus de 80 pays), ont voulu faire le point sur la question :

“Les nanotechnologies nous sont présentées comme susceptibles d’offrir des solutions technologiques inédites à nombre des problèmes environnementaux tels que le réchauffement climatique, la pollution et l’accès à l’eau potable. Ses partisans affirment qu’elles peuvent contribuer au développement économique et susciter de nouveaux produits et marchés tout en réduisant de façon notable notre empreinte écologique”.

Dans leur rapport intitulé “Nanotechnologie et environnement : un décalage entre les discours et la réalité (.pdf), les deux fédérations d’ONG environnementales estiment, a contrario et sur la base de plusieurs dizaines d’études et rapports académiques et scientifiques, que cette vision quasi angélique masque “de sérieux risques environnementaux, ainsi que des coûts cachés qu’on aurait tort d’ignorer” :

La “face cachée” du coût environnemental de la production de nanomatériaux (tels qu’une demande accrue en énergie et en eau) est rarement reconnue, alors que leurs “bénéfices” affichés sont souvent exagérés, non testés et, dans un grand nombre de cas, à des années de pouvoir être concrétisés.

Une production plus propre… ou plus sale ?

Chimie “verte“, réduction de la consommation de ressources naturelles et de matières premières… pour leurs promoteurs, les nanotechnologies peuvent contribuer à la réduction de l’empreinte écologique des processus industriels.

Or, estiment les auteurs du rapport, la fabrication de nanomatériaux requiert énormément d’eau et d’énergie, produit (paradoxalement) beaucoup de déchets, pour des rendements somme toute plutôt faibles.

De plus, les produits chimiques utilisés, ainsi que les nanomatériaux eux-mêmes, sont souvent “hautement toxiques“, générateurs de gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique et à l’épuisement de la couche d’ozone.

Enfin, et en l’état des connaissances, il serait illusoire de croire que l’on pourrait mettre en place une gestion durable du cycle de vie des nanotechnologies d’ici, au mieux, une quinzaine d’années.

Surveillance et assainissement de l’environnement, filtration des eaux polluées ou potables, réduction de la pollution agricole… les nanotechnologies sont pourtant présentées comme susceptibles de contribuer au respect, et à la préservation, de l’environnement.

Or, le rapport souligne également qu’on ne dispose pas, à ce jour, du profil écotoxicologique des nanomatériaux d’ores et déjà disponibles sur le marché. S’en servir pour filtrer l’eau, ou comme pesticides, serait donc non seulement hasardeux, mais risquerait également d’accroître la dépendance des paysans et habitants des pays pauvres envers des entreprises privées occidentales, au détriment d’autres méthodes, locales et moins coûteuses.

Dans un rapport (.pdf) consacré à la nanotoxicologie, le projet européen NanoSafe2, chargé de “développer une stratégie de risque et de management pour une production industrielle sécurisée de nanoparticules” relève ainsi que :

L’étude des effets toxiques des nanomatériaux est encore en cours et de nombreuses questions n’ont toujours pas de réponses.

Le nombre de nanoproduits évolue très rapidement. Il est dès lors urgent d’examiner, pour chacun d’entre eux, les risques d’exposition et leur toxicité potentielle.

De nouvelles méthodes de toxicité doivent être développées et validées. L’impact potentiel sur la santé humaine et l’environnement devrait être testé sur l’ensemble du cycle de vie des matériaux.”

Un nouveau scandale de l’amiante ?

Le problème est aussi sanitaire : plusieurs études ont ainsi démontré, soulignent l’IPEN et l’EEB, que des nanomatériaux d’ores et déjà disponibles dans le commerce pouvaient endommager l’ADN humain, entraîner la mort de certaines cellules, s’avérer toxiques pour certaines espèces végétales et animales, nuire à la reproduction des vers de terre (dont le rôle, dans l’écosystème, est fondamental).

Les nanotubes de carbone, utilisés afin d’augmenter l’efficacité des batteries au lithium, et d’alléger voitures et avions, sont censés permettre d’effectuer de notables réductions de la consommation d’énergie, mais il est impossible de savoir si leur production entraînera plus, ou moins, de consommation énergétique que leur utilisation ne permettra d’en économiser…

Pour en revenir à la santé, plusieurs études ont démontré que certains nanotubes de carbone causaient des inflammations et fibroses pouvant entraîner attaques cardiaques et dommages génétiques, ainsi que le mésothéliome, forme rare et virulente de cancer connue jusque-là comme résultant de l’exposition à l’amiante.

En août dernier, une étude publiée dans l’European Respiratory Journal faisait, pour la première fois, le lien entre l’exposition à des nanoparticules et le développement de maladies chez l’homme : sept travailleuses chinoises, admises à l’hôpital, avaient été exposées, plusieurs mois durant et sans se protéger suffisamment, à des nanoparticules dans leur atelier de peinture. Elles souffraient d’éruptions cutanées, et d’affections du poumon, du fait de la présence, dans leurs organismes, de nanoparticules nuisant au bon fonctionnement de leurs coeurs et de leurs poumons. Deux en sont mortes.

Dans un autre rapport (.pdf) consacré à l’impact sanitaire et environnemental des nanomatériaux, l’EEB pointe également du doigt l’absence d’information sur les volumes de production, la nature des procédés et des nanomatériaux utilisés (sous couvert, notamment, du secret industriel), les risques accrus d’exposition pour les êtres humains, et de dispersion dans l’environnement, d’autant que l’on ne connaît pas les risques potentiels que font peser, à moyen et long terme, chacun de ces nanomatériaux.

Du fait de leur nature chimique, mais aussi de leurs propriétés physiques (dimension, surface, forme et structure), les nanoparticules se comportent de façons très différentes, et peuvent, par inhalation, ingestion ou absorption au travers de la peau ou des organes internes, traverser des barrières qui, d’ordinaire, protègent nos organes de toute intrusion extérieure. Ainsi, certains nanomatériaux seraient susceptibles de traverser la barrière placentaire, et aller aller au contact de bébés avant même qu’ils ne soient nés, affirment les rapporteurs.

Non seulement les scientifiques, et ceux qui s’intéressent aux nanotechnologies, sont encore bien souvent à court de réponses, mais les perspectives offertes doivent aussi les inciter à se poser de nouvelles questions.

Dans leur réponse (.pdf) à la consultation publique européenne sur le volet scientifique de la nanotechnologie, l’EEB et la branche allemande des Amis de la Terre estiment ainsi qu’il convient aussi de débattre des enjeux sanitaires, éthiques et législatifs des prochaines générations de nanomatériaux, des médicaments “intelligents” ciblant telles ou telles types de cellule jusqu’aux espoirs transhumanistes de biologie synthétique ou d’augmentation du corps humain.

Sans attendre jusque-là, la commission royale britannique sur la pollution environnementale notait de son côté l’an passé que de nombreuses nanoparticules s’agglomèrent dans la nature, formant de bien plus larges structures dont les propriétés toxicologiques pourraient être différentes de celles des nanomatériaux d’origine.

De même, notent l’EEB, on ne dispose pas de données sur les effets qu’engendreront les “cocktails” de nanomatériaux auxquels nous serons confrontés, tant à l’extérieur pour ceux qui auront été relâchés dans la nature, qu’à l’intérieur pour ceux que nous aurons ingérés, inhalés ou qui auront traversé l’épiderme.

Une nouvelle révolution industrielle

La fin de vie des nanomatériaux est elle aussi sujette à caution, et l’on ne sait pas vraiment en quelle mesure ils peuvent être recyclés. Or, 95% des nanoparticules utilisées en cosmétique, dans les peintures et enduits, pourrait se retrouver dans les eaux usées, et même enfouis ou incinérés, les nanotubes de carbone -dont la production, en 2007-2008, est estimée à 350 tonnes- sont susceptibles de rester intacts, et de se disperser dans l’air ou l’environnement.

Dans un précédent rapport (.pdf), consacré cette fois aux “nanotechnologies vertes“, l’EEB revenait également sur cette “nouvelle révolution industrielle” en rappelant que, de leur temps, l’amiante et le DDT avaient eux aussi été parés de toutes les vertus, avant de causer les dégâts que l’on connaît.

Prenant l’exemple des nanotechnologies environnementales dont le marché, à l’horizon 2010, est estimé à 6,1 milliards de dollars, et qui sont censées aider à la décontamination environnementale, et à l’amélioration de la gestion des déchets, l’EEB s’interroge :

Comment être sûr que la technologie utilisée est non seulement efficace mais aussi moins toxique que les polluants qu’elle est censée nettoyer ? Les nanoparticules utilisées pour filtrer les polluants finiront-elles dans la chaîne alimentaire, à dégrader les sols, entraîner des maladies végétales, et contaminer les terres agricoles ?”

L’EEB n’en reconnaît pas moins que les nanotechnologies joueront, par exemple, un rôle important dans la “production“, la désalinisation et la purification de l’eau, “qui sont devenues une véritable industrie“. Ainsi, le département de Dow Chemical qui en a la charge est celui dont le chiffre d’affaires (500 M$) a le plus rapidement progressé en 2006.

Mais l’EEB et l’Ipen y voient aussi une fuite en avant technologique qui, plutôt que d’apporter des solutions aux problèmes urgents de l’humanité, constituerait surtout une “nouvelle vague” d’expansion industrielle, avec son corrélat d’exploitation des ressources énergétiques et d’exacerbation des destructions environnementales.

La question n’est pas technologique, mais politique

En 2006, le Project on Emerging Nanotechnologies (PEN), une fondation américaine qui veut oeuvrer à plus de transparence en matière de nanotechnologies, avait estimé que plus de 58 000 tonnes de nanomatériaux seraient produites entre 2011 et 2020, et que leur impact écologique pourrait être équivalent à celui posé par entre 5 millions et 50 milliards de tonnes de matériaux conventionnels…

Cette valse de chiffres témoigne bien du faible niveau de connaissances et de données disponibles à ce jour sur ce que deviendront les nanomatériaux et les façons qu’ils auront de se disséminer dans la nature et notre environnement. D’autant que, du fait de l’absence de règlementation, les industriels ne sont pas tenus d’informer les consommateurs de la présence de nanomatériaux dans leurs produits.

En février dernier, l’EEB rendait publiques ses “exigences en vue d’une gouvernance durable pour les nanomatériaux (.pdf)” :

L’exigence essentielle de l’EEB, c’est qu’aucune nouvelle mise sur le marché ne soit autorisée pour les produits contenant des nanomatériaux manufacturés susceptibles de conduire à l’exposition des consommateurs ou de l’environnement. (…)

Les produits de ce type déjà sur le marché devraient être réglementés au titre de l’approche REACH fondée sur le principe “pas de données, pas de marché” et devraient donc être retirés de la circulation commerciale.”

La fédération d’ONG environnementales appelait également la Commission européenne à exiger l’évaluation et l’approbation des utilisations des nanomatériaux avant leur mise sur le marché, tout en notant que “l’expérience relative à la législation REACH (la règlementation la plus complète de l’UE sur les produits chimiques) a déjà mis en évidence les limitations de cette législation en ce qui concerne les nanomatériaux et montré que les outils de mise en œuvre actuels (par exemple les méthodes de test, la nécessité de communiquer les résultats des tests, etc.) ne s’appliquent pas au niveau nano“.

Dès lors, l’EEB appelle à la révision de la législation existante, à l’élaboration d’une règlementation spécifique au secteur nano, à l’application du principe de précaution et du principe “pollueur payeur“, et à l’établissement d’”un label obligatoire UE qui serait un outil d’identification des produits contenant des nanomatériaux manufacturés susceptibles de conduire à l’exposition des consommateurs ou de l’environnement“.

Notant qu’”à l’heure actuelle, la grande majorité des fonds de recherche en nanotechnologies dans l’UE porte essentiellement sur le développement technologique, axé sur l’amélioration de la compétitivité et de la croissance“, l’EEB appelle la Commission à donner la priorité au financement des recherches sur les impacts éventuels sur les systèmes humains et naturels.

La conclusion de son étude conjointe avec l’IPEN soulignait bien le manque de vision politique et sociale du débat autour des nanotechnologies tel qu’il s’est pour l’instant déroulé : “la nanotechnologie est la dernière innovation technologique nous promettant de guérir de nombreux maux humains et environnementaux. En se focalisant sur la nanotechnologie isolément, le risque est grand de ne s’intéresser qu’aux seuls impacts technologiques” :

“La nanotechnologie, comme la biotechnologie, va bien au-delà de notre connaissance des systèmes et cycles naturels, et de notre capacité à surveiller et contrôler ses effets négatifs non désirés.

Sans analyse des risques et cycles de vie susceptibles de contre-balancer la commercialisation de produits à haut risque n’ayant pas encore démontrer leur intérêt social, les coûts environnementaux pourraient s’avérer très élevés, et la technologie dans son ensemble être rejetée par le grand public.

Cela ne peut qu’entraîner des troubles sociaux dans la mesure où le public n’est pas capable de participer au processus de décision social, faute de pouvoir comprendre les tenants et aboutissants de la discussion, et leur confiance dans les pouvoirs publics et les entreprises privées ne peut qu’en être érodée.

Les nanotechnologies sont un exemple de réponse technologique à des problèmes qui requièrent, en réalité, des réponses sociales, économiques et/ou politiques.”

NB : les iconographies visible sur le site d’origine sont des copies d’écran du site NanoSmile, consacré à la sécurité des nanomatériaux et réalisé par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) dans le cadre du projet europen NanoSafe.


Pièces et Main d’œuvre, "site de bricolage pour la construction d’un esprit critique à Grenoble", ouvre ce lundi 21 septembre 2009 un nouveau site :
"Aujourd’hui le nanomonde, le site du débat public sur les nanotechnologies"
(www.nanomonde.org).

Contre la campagne d’acceptabilité des nanotechnologies lancée par le gouvernement

Sur les conseils de Jean Therme, patron du Commissariat à l’énergie atomique de Grenoble et inventeur de Minatec, "premier pôle européen de nanotechnologies" inauguré à Grenoble en 2006, Nicolas Sarkozy investit dans les nécrotechnologies.

Le plan Nano-Innov prévoit 70 M€ dès 2009, et la construction de nouveaux "Minatec", à Saclay et Toulouse. Les ministres Lagarde et Pécresse demandent au CEA de faire de la microélectronique et des nanotechnologies une priorité de son prochain contrat d’objectifs, de 2010 à 2013.

De Coppé, député UMP, à Devedjian, ministre de "la Relance", pas un des bons soldats de l’économie n’omet de citer les nanotechnologies dans ses discours sur la "reprise", la "compétitivité", la "croissance", rejoignant les socialistes du techno-gratin dauphinois dans la fuite en avant technologique.

Rien de surprenant. Les nanotechnologies sont la prochaine révolution industrielle, après l’informatique, et la France ne négligerait pas un marché potentiel de mille milliards de dollars en 2015.

Seul détail à régler : le risque d’opinion, au cas où celle-ci, après les OGM, entendrait les critiques de ceux qui, à Grenoble, enquêtent sur les nanotechnologies depuis huit ans pour en dénoncer les malfaisances.

L’opinion, il y a des experts pour ça.

La Commission nationale du débat public a été chargée par huit ministres d’organiser une tournée "participative" - 17 réunions publiques en France entre octobre 2009 et février 2010 – afin d’épuiser les opposants dans de stériles échanges, dont les conclusions décoreront sans doute les futurs budgets de Nano-Innov. Loin de servir un quelconque débat démocratique sur l’opportunité sociale et politique d’investir dans les nanotechnologies, cette campagne vise à leur acceptabilité par la population.

"Faire participer, c’est faire accepter", disent les experts en acceptabilité de France Telecom.

Proclamons notre opposition à la tyrannie technologique

La seule attitude décente face à cette mascarade est le boycott total de ces pseudo-débats et la critique publique de la tyrannie technologique. Nous refusons de jouer le jeu, parce que nous refusons le nanomonde que ces divertissements citoyens sont censés rendre acceptable. Les soumis de la tyrannie technologique, les résignés de la survie artificielle dans le monde-machine, ne pourront pas dire que nous avons acquiescé avec eux.

Nous avons mis en ligne toutes les informations. Renseignez-vous, faites circuler dans vos groupes et associations : opposants à la société industrielle, à la biométrie, à la vidéosurveillance, anti-nucléaires, anti-OGM, anti-militaristes, anti-nécrotechnologies et autres luddites.

Organisez des réunions.


http://www.nanomonde.org/

 

Le nanomonde, c’est maintenant qu’il faut le combattre

mardi 1er septembre 2009

Bayer, L’Oréal, Unilever, Nestlé, Arkema, IBM, etc. Les multinationales investissent depuis des années dans les nanotechnologies, un marché évalué à mille milliards de dollars en 2015. Agro-alimentaire, automobile, textile, électronique, cosmétiques, bâtiment, pharmacie, armement, etc : de nombreux secteurs sont concernés.

Les gouvernements financent ces recherches, dont ils attendent un surcroît de puissance économique et militaire. Nicolas Sarkozy a lancé le plan Nano-Innov pour la France : un investissement de 70 millions d’euros pour 2009, qui s’ajoute au financement public de laboratoires et d’entreprises (CEA, STMicroelectronics, etc). A Grenoble, le premier pôle européen de nanotechnologies, Minatec, a été inauguré sous protection policière en 2006.

Nous n’avons jamais été consultés sur ces choix technologiques, qui doivent, selon les chercheurs et industriels, "révolutionner nos vies". Un bouleversement comparable, du point de vue historique, à l’introduction de l’électricité et de l’informatique ; et du point de vue de la menace, au nucléaire et aux OGM.

C’est après avoir investi dans les nanotechnologies que l’Etat lance, à l’automne 2009, une campagne de communication, avec des réunions publiques dans 20 villes organisées par la Commission nationale du débat public (CNDP). Pourquoi cette opération ? Pour nous faire accepter les nanotechnologies, et éviter notre refus après celui des OGM. 

****

Les nanotechnologies ne sont pas seulement une nouvelle science. Elles permettent d’hybrider, pour les rendre plus puissantes, des technologies déjà très puissantes : biotechnologies (manipulations génétiques), informatique (échange de données et calcul), et neurosciences (intervention sur le cerveau). Ces technologies dites convergentes prétendent maîtriser totalement la matière, des atomes aux populations.

A qui profitera ce pouvoir inouï ?

Quelle autonomie, quelle liberté nous restera-t-il quand le brevetage des atomes, après celui des gènes, aura achevé la privatisation du monde ? Quand la numérisation et l’interconnexion de chaque parcelle de la planète - objet, plante, animal, paysage, humain – nous placera sous surveillance électronique permanente ?

Quelle dignité nous sera-t-il laissé quand, pucés, tracés, profilés, nous serons à notre tour transformés en objets ?

Quelle vie enfin nous restera-t-il dans un monde artificialisé, une techno-nature sous commande, supposée remplacer le milieu saccagé par les précédentes révolutions industrielles ?

Dans les laboratoires se fabrique en ce moment un nouveau monde, le nanomonde. Industriels et ingénieurs jouent aux dictateurs avec notre avenir au nom de la compétition internationale, et tentent de faire passer le tsunami des nanotechnologies pour une solution "écologique" à la menace climatique. Nous ne pouvons pas les laisser faire.

Dénonçons la campagne d’acceptabilité de la Commission nationale du débat public !

Nous vous invitons à boycotter ces pseudo-débats et à faire savoir publiquement votre opposition à la tyrannie technologique.

Nous avons mis en ligne toutes les informations. Informez-vous, faîtes circuler dans vos groupes et associations. Organisez des réunions.

Vous trouverez sur ce site :

- les ressources pour découvrir le nanomonde et les nanotechnologies ;

- des informations et des révélations sur la campagne d’acceptabilité lancée par le gouvernement via la Commission nationale du débat public ;

- l’actualité de la contestation des nécrotechnologies ;

- un agenda des débats et actions contre la tyrannie technologique ;

- des outils pour organiser vos propres événements.

Annoncez vos rendez-vous, partagez vos comptes-rendus, faîtes circuler les informations en écrivant à : contact@nanomonde.org Qui sommes-nous ?

De Grenoble, la "capitale" française des nanotechnologies, nous voyons émerger ces recherches depuis dix ans. N’appartenant à aucun groupe – politique, syndical, associatif – nous avons créé en 2002 Pièces et Main d’œuvre, un site Internet indépendant, et le premier en Europe à diffuser des enquêtes critiques sur les nanotechnologies. Certaines d’entre elles sont publiées aux éditions L’Echappée.

Nous avons participé à nombre d’actions de contestation :
conférences-débats, occupations, manifestations, tracts, etc.

Aujourd’hui, alors que l’Etat fait des nanotechnologies une priorité de ses investissements, et tente de rassurer l’opinion à travers une campagne de communication (avec la Commission nationale du débat public), nous vous alertons, notamment via ce nouveau site, sur le monde que ces hypertechnologies fabriquent à votre insu.

Pièces et Main d’œuvre

Chez Les Bas-Côtés - 59 rue Nicolas Chorier - 38000 Grenoble

www.piecesetmaindoeuvre.com

07/10/2009

Survie Info n° 47. Octobre 2009

Nouvelle publication de Survie !
Dossier Noir n°23: Que fait l'armée française en Afrique?

Sortie le 23 octobre 2009
Vous pouvez le commander directement auprès de Matthieu Vanpeene : matthieu.vanpeene(a)survie.org ou auprès du groupe local le plus proche de chez vous. Edition Agone, 480 pages, 18 €.
Que fait l’armée française en Afrique? Et de quel droit s’y trouve-t-elle encore aujourd’hui? Si l’on en croit les discours officiels, elle n’y aurait plus depuis longtemps que des missions humanitaires et de maintien de la paix. La page du néocolonialisme et de la Françafrique aurait été tournée en même temps que finissait la guerre froide.Ce Dossier noir examine, à travers de nombreux exemples concrets, la réalité de cette présence depuis deux décennies.(...) Lire la suite : http://survie.org/publications/les-dossiers-noirs/article/que-fait-l-armee-francaise-en

Nouveau site Internet de Survie !
Un site aéré, refletant nos objectifs et nos activités au quotidien, avec plus de photos et de vidéos.
Laissez-nous vos commentaires:
http://survie.org

Actualités
GUINEE. 2006, 2007, 2009 : les massacres se succèdent, l’impunité demeure . Communiqué de Survie. 6 octobre 2009
L’association Survie condamne avec force le massacre du lundi 28 septembre à Conakry en Guinée et soutient sans réserve les mouvements de la société civile dans son combat pour la démocratie et la justice. Survie dénonce la grande tolérance de la diplomatie française à l’égard des exactions des régimes guinéens depuis plusieurs décennies.(...) Lire la suite : http://survie.org/francafrique/guinee-conakry/article/guinee-2006-2007-2009-les

STOP PARADIS FISCAUX. Appel lancé par la Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires.
Les paradis fiscaux font des ravages. Ils ont amplifié la crise qui a jeté des millions de personnes dans le chômage et la précarité à travers le monde. Comment aujourd’hui accorder la moindre confiance aux banques si on ne connaît pas le montant de leurs capitaux dissimulés dans ces trous noirs de la finance mondiale ? (...) Lire la suite : http://www.stopparadisfiscaux.fr/

GABON.
Lettres aux députés à propos des conditions de l’élection d’Ali Bongo
15 septembre 2009
Le 6 août 2008, le général putschiste, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, renverse par un coup d’État militaire le premier président mauritanien démocratiquement élu lors d’élections non contestées. Un an plus tard, ce 5 août, il sera investi président de la République islamique de Mauritanie après avoir officiellement remporté l’élection présidentielle contestée du 18 juillet dernier. La France n’est pas innocente dans cette régression démocratique.
(...) Lire la suite : http://survie.org/francafrique/gabon/article/lettres-aux-deputes-a-propos-des
Coup de force françafricain. Communiqué de Survie. 4 septembre 2009
(...) Lire le communiqué : http://survie.org/francafrique/gabon/article/gabon-coup-de-force-francafricain

A lire
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 184 (Octobre 2009)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : Enterrement en Françafrique
Il y a plus de dix ans, en 1996, dans son livre La Françafrique, François-Xavier Verschave, avait mis en lumière les relations singulières autant qu’occultes que le pouvoir politique français entretenait avec les dirigeants de l’Afrique francophone, sujet largement ignoré par l’information en France. Cela engendra ensuite un certain nombre de publications pour persuader l’opinion que cette Françafrique, qui n’avait jamais existé, n’existait plus désormais (...) Lire la suite:
http://survie.org/billets-d-afrique/2009/184-octobre-2009/article/enterrement-en-francafrique-3359

Au sommaire ce mois-ci :
- LES BREVES DE LA FRANÇAFRIQUE
- GENOCIDE RWANDAIS. Interviex de Patrick de St-Exupéry
- 210 ANNEE DE L'AFRIQUE. Toubon: les colonisateurs ont "porté au monde en quelque sorte, toute une partie de la planète qui n'existait pas"
- CAMEROUN. Sortie du film documentaire Une affaire de nègres
- NIGER. Témoignage de Marou Amadou: "Ma vie est menacée"
- GABON. Bongo à perpétuité


Agenda
MONTPELLIER
http://survielero.blogspot.com/
- Mardi 6 octobre. Réunion mensuelle, échange sur la situation actuelle au Gabon à l’Espace Martin Luther King (27 Bd. Louis Blanc, tram ligne 1 entre la station Corum et la station Louis Blanc).

TOULOUSE http://survie31.over-blog.com/article-36585230.html
- Mardi 6 octobre. Réunion de présentation et d'information sur la Françafrique à 20h au CIDES (1 rue jouxt aigues 31000 Toulouse). Cette réunion prendra la forme d'un « palabre actif » sur la base de citations savoureuses ou scandaleuses afin d'aborder de manière ludique les grands thèmes de combat de l'association.

GRENOBLE http://survie.isere.free.fr/
- Mercredi 7 octobre. Présentation du livre L'Or nègre sur l'exploitation de l'or au Mali par son auteure Camille de Vitry à 20h à la librairie Antigone, 22 rue des Violettes (quartier des eaux claires, Tram C, arrêts "Vallier-Catane" ou "Dr Calmette")
- Mercredi 14 octobre. Conférence sur le Franc CFA : survivances coloniales et sous-développement économique par Seydou Ouedraogo, économiste burkinabè, à l'IEP avenue Centrale, campus de Saint-Martin d’Hères Arrêt de Tram "Bibliothèques Universitaires" (lignes B et C)

- Jeudi 22 octobre, Concert du son contre la Françafrique à partir de 20h à EVE (Espaces de Vie Étudiante), av. Centrale du campus, tram B & C, arrêt « Bibliothèques universitaires ».


PARIS http://www.survie-paris.org/
- Jeudi 8 octobre. 9è réunion de travail du collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique http://electionsafrique.org/ Ce mois-ci: soutien de la lutte des gabonais contre le coup d'état électoral.
- Jeudi 15 octobre. Débat sur la situation en Guinée Conaakry Vendredi 9 octobre, 20h
- Vendredi 9 octobre. Projection-débat avec l'Union des Populations du Cameroun après "Une affaire de nègres" d'Osvalde Lewat,Cinéma, les 39 marches, Sevran, à 30 m de la sortie RER B Sevran Baudottes direction Roissy-Charles de Gaulle, http://cinemales39marches.free.fr/
- Jeudi 15 octobre. Débat sur la situation en Guinée Conakry à la Maison des Associations du 3e, 5 rue Perrée, M° République / Temple
- Jeudi 22 octobre. Débat sur le Congo-Brazzaville Benjamin Moutsila de la Fédération des Congolais de la Diaspora  à l'occasion de la sortie du livre " Sassou Nguesso, l'irrésistible ascension d'un pion de la Françafrique ", Edition L’Harmattan à 19h à la maison des associations du IIIème, 5 rue Pérée, M° République / Temple
- Jeudi 29 octobre Débat sur la Tunisie à la Maison des Associations du 3e, 5 rue Perrée, M° République / Temple

BORDEAUX http://surviegironde.blogspot.com/2009/10/agenda-du-mois-doctobre.html
- Vendredi 9 octobre. Projection du film Une affaire de nègres à 20h30 au cinéma Utopia suivie d'un débat avec Comi Toulabor, Directeur de recherche au Centre d'Etude d'Afrique Noire.

LYON http://survie.69.free.fr/sommaire.htm
- Vendredi 9 octobre. Présentation du livre L'Or nègre sur l'exploitation de l'or au Mali par son auteure Camille de Vitry à 19h à la la libraire Terre des livres 89 rue de Marseille.
- Mercredi 21 octobre. A qui profite la dette et l'aide publique au développement? Débat avec Denise Milbergue, Jean-Jacques Lacroix du CADTM et Thomas Borrell de Survie à la maison des Passages, 44 rue St-Georges métro Vieux-Lyon.

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03/09/2009

Survie Info n° 46. Septembre 2009, numéro de rentrée!



Actualités
RWANDA. Génocide des Tutsi rwandais. L’attentat du 6 avril 1994 ? Une manipulation de A à Z
Exclusivité Billets d’Afrique. 2 septembre 2009. Témoignage de Jean-François Dupaquier, écrivain, journaliste et président de l’association Memorial international.
Le juge « antiterroriste » Jean-Louis Bruguière avait été chargé d’identifier et de poursuivre les responsables de l’attentat du 6 avril 1994 à Kigali (Rwanda) qui avait coûté la vie au président rwandais Juvénal Habyarimana et donné le signal de l’extermination des Tutsi. Son ordonnance s’appuie lourdement sur les « pièces à conviction » de Richard Mugenzi, espion radio, supposé avoir intercepté, le 7 avril 1994, des messages où le Front patriotique rwandais revendiquait l’attentat. Aujourd’hui, Richard Mugenzi affirme que ces messages de revendication avaient été inventés (...) Lire la suite : http://survie.org/Genocide-des-Tutsi-rwandais-L.html

MAURITANIE. Comment passer de putchiste à président en un an.
Communiqué de Survie. 4 août 2009

Le 6 août 2008, le général putschiste, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, renverse par un coup d’État militaire le premier président mauritanien démocratiquement élu lors d’élections non contestées. Un an plus tard, ce 5 août, il sera investi président de la République islamique de Mauritanie après avoir officiellement remporté l’élection présidentielle contestée du 18 juillet dernier. La France n’est pas innocente dans cette régression démocratique.
(...) Lire la suite : http://survie.org/MAURITANIE-Comment-passer-de.html
Les autorités françaises votent pour la junte putschiste. Communiqué de Survie. 17 juillet 2009
(...) Lire le communiqué : http://survie.org/MAURITANIE-Les-autorites.html

NIGER. Référendum : un coup d’Etat constitutionnel passé sous silence. Communiqué de Survie. 3 août 2009
Le 4 août, les Nigériens sont appelés par le président Mamadou Tandja à se prononcer par référendum sur une nouvelle Constitution qui lui permettra de prolonger son mandat présidentiel et de parachever son coup d’Etat constitutionnel. Cette situation plonge le pays dans l’instabilité et remet en cause des acquis démocratiques. Alors qu’une forte opposition des Nigériens eux-mêmes existe et que des efforts sont fait par certaines institutions pour trouver une issue à la crise, la France,
(...) Lire la suite : http://survie.org/Referendum-au-Niger-un-coup-d-Etat.html

CAMEROUN. Visite officielle de Paul Biya en France. Communiqué de Survie. 20 juillet 2009
Du 21 au 23 juillet, l’Etat français reçoit le potentat camerounais Paul Biya, dont le pays, riche en ressources exploitées notamment par des multinationales françaises, vit entre la misère et la répression.
Du 23 au 28 février 2008 des émeutes populaires se sont produites dans les principales villes du Cameroun. La révolte s’élevait contre la cherté de la vie et contre la réforme constitutionnelle qui a supprimé la limitation des mandats présidentiels. Cette révolte fut violemment réprimée par l’armée camerounaise, (...) Lire la suite : http://survie.org/CAMEROUN-Visite-officielle-de-Paul.html
Menaces à l’encontre de Jean Bosco Talla, journaliste camerounais. Communiqué de Survie, ACAT, CCFD-Terre Solidaire, FIDH, OMCT. 2 juillet 2009
Lire le communiqué : http://survie.org/Cameroun-Menaces-a-l-encontre-de.html

CONGO-BRAZZAVILLE. Des personnalités françaises valident la réélection frauduleuse d’un pilier de la Françafrique. Communiqué de Survie. 16 juillet 2009
La victoire à l’élection présidentielle qui a reconduit Denis Sassou Nguesso à la présidence du Congo Brazzaville pour sept ans, à la suite des 25 années pendant lesquelles il a exercé le pouvoir, de 1979 à 1992 et de 1997 à 2009, était prévisible. Le processus électoral, entièrement contrôlé par un pouvoir dictatorial, n’offrait aucune chance au moindre changement politique.(...) Lire la suite : http://survie.org/Congo-Brazzaville-Des.html
Appel des organisations de la société civile congolaise et française présentes en France. Elections présidentielles du 12 juillet 2009 en République du Congo : Vigilance à l’approche d’un drame politique annoncé. Communiqué de Survie, Fédération de Congolais de la Diaspora (FCD), Peuples solidiaires, Réseau Foi et Justice Afrique Europe Antenne France, Secours catholique. 9 juillet 2009
Lire le communiqué : http://survie.org/Appel-des-Organisations-de-la.html

NIGER GABON. Les observatoires de santé d’Areva au Niger et au Gabon : Payer (un peu) pour polluer librement. Communiqué du Collectif Areva ne fera pas la loi au Niger. 29 juin 2009 
Le 19 juin dernier, Areva a annoncé la mise en œuvre d’observatoires de la santé sur ses différents sites miniers, en particulier au Gabon puis au Niger, en accord avec des associations (Médecins Du Monde et Sherpa).Cet accord intervient peu après l’inauguration de la gigantesque mine d’Imouraren au Niger, dont l’exploitation fait craindre des conséquences désastreuses. Conséquences déjà bien visibles autour d’autres mines que la Cogema, devenue Areva, exploite depuis 40 ans à Arlit.(...) Lire la suite : http://survie.org/Les-observatoires-de-sante-d-Areva.html

A lire
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 183 (Septembre 2009)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : Parions un peu
Le joyeux Joyandet, pince-sans-rire méconnu, a créé l’un des buzz de l’été avec sa proposition de loterie pour le développement. Il espère en tirer une contribution de pas moins de 10 millions d’euros pour aider notamment l’éducation et plus particulièrement celle des filles en Afrique. On ne fait pas plus gentil. Pour prendre la mesure de l’énormité de la farce un seul chiffre : en 1996, peu après le début de la collecte par le PMU français de paris en Afrique, (...) Lire la suite:
http://billetsdafrique.survie.org/Parions-un-peu

Au sommaire ce mois-ci :
- LES BREVES DE LA FRANÇAFRIQUE
- BURKINA FASO. Nouvelles révélations dans l'assassinat de Sankara
- LIRE. Sassou, malédiction du Congo-Brazzaville
- Du bon usage des mots: ethnisme et racisme
- NIGER. Tandja, Sarko, jeux de dupes à Niamey
- Le maquis des jeux en Afrique
- LIRE. La république de l'imagination de Patrice Nganang
- RWANDA. Les jugements à l'emporte-pièce de Politis
- MADAGASCAR. Ratsiraka dans un falcon français
- GABON. La continuité dans le changement

Retrouver également le n°182 de juillet-août 2009
CONGO BRAZZAVILLE. Gaubert, soutien fidèle de Sassou. Article de Raphaël de Benito paru dans Billets d’Afrique et d’ailleurs n° 182 juillet-août 2009 
La réélection de Sassou ne fait aucun doute sans que cela gêne le vice-président de la commission des droits de l’Homme au Parlement européen, Patrick Gaubert. Cela ne fait aucun doute : Denis Sassou Nguesso sera bien son propre successeur à la tête du Congo-Brazzaville avec le rejet de la candidature du principal parti d’opposition un mois avant l’élection présidentielle prévue le 12 juillet. Avec, de plus, le soutien assuré de la France et de ses milieux d’affaires, c’est une « élection » tellement prévisible qu’on se demande si la décision de l’Union européenne de ne pas envoyer d’observateurs participe à ce sentiment. (...) Lire la suite : http://billetsdafrique.survie.org/Gaubert-soutien-fidele-de-Sassou

Sassou Nguesso
L’irrésistible ascension d’un pion de la Francafrique de la Fédération des Congolais de la Diaspora (FCD), aux éditions L'Harmattan
Ce livre raconte l'histoire d'un pays. Un pays riche, très riche même, notamment de son sous-sol et qui pourtant est l'un des plus endettés et des plus pauvres de la planète. Réseau routier, hôpitaux, écoles, adductions d'eau et d'électricité sont laissés à l'abandon. Des maladies que l'on croyait éradiquées réapparaissent..Ce petit pays d'environ 3 millions d'habitants, la République du Congo (ou Congo Brazzaville) a de plus la malchance d'être souvent confondu voire identifié avec son puissant voisin, la République Démocratique du Congo (RDC) dont la population est 20 fois supérieure, et dont l'actualité violente défraie la chronique. Pour en savoir plus sur la FCD : http://www.fcd-diaspora.org/
Pour commander le livre : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=29270


Agenda
GRENOBLE http://survie.isere.free.fr/
- Lundi 7 septembre. Réunion mensuelle des adhérent-e-s et sympathisant-e-s du Nord Isère à 19h, rue Bovier-Lapierre à Bourgoin-Jaillieu.
- Mardi 8 septembre. Réunion mensuelle des adhérent-e-s et sympathisant-e-s à 20h à la MNEI de Grenoble.

- Mardi 29 septembre, table de presse de 10h à 18h au forum "Fête la Rentrée" d'EVE sur le campus de Grenoble.
- Mardi 29 septembre, De la Françafrique à la Chinafrique? Conférence introductive avec Samuël Foutoyet et André Fine, à 20h à la Maison des Associations de Grenoble.


PARIS http://www.survie-paris.org/
- 11, 12 et 13 septembre. Fête de l'Humanité avec des débats sur Mayotte, l'alimentation, le génocide des Tutsi du Rwanda, la dette et les récentes élections en Afrique sur le stand de Survie Paris.
- Jeudi 10 septembre. Elections Afrique vigilance! Huitième réunion de travail du collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique après les élections mascarades au Congo-Brazzaville et au Gabon.
- Jeudi 17 septembre. Le racisme français et les institutions Conférence-débat avec Olivier Lecour Grandmaison et Odile Tobner à 19h à la maison des associations du IIIème, 5 rue Pérée, métro Temple ou République.

LYON http://survie.69.free.fr/sommaire.htm
- Mardi 22 septembre. Conférence-débat sur La Françafrique de De Gaulle à Sarkozy animée par Pierre Caminade à 20h à la maison des Passages, 44 rue St-Georges métro Vieux-Lyon.

SAINT-ETIENNE
- Vendredi 25 septembre. Conférence-débat Sarkozy, Business et Dictatures avec Samuël Foutoyet, auteur de Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée à 20h30 au Remue-Méninges 59 Rue Désirée Claude. Renseignements sur: http://leremuemeninges.wordpress.com/

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19/06/2009

Survie Info n° 45. Juin 2009

Actualités
MORT D'OMAR BONGO. A l'occasion de son décès, Survie en profite pour rappeler le rôle de ce dictateur dans le système françafricain avec un extrait du livre de Samuël Foutoyet Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée.
Petit rappel pour les curieux...

Le 25 mai 2007, Nicolas Sarkozy accueille Omar Bongo, second chef d’État africain reçu à l’Élysée depuis le 6 mai. La veille, le nouveau président recevait Ellen Johnson-Sirleaf, présidente depuis 2005 du Liberia, pays ravagé par quinze années de guerre civile. La première femme chef d’État d’Afrique n’a cependant été reçue qu’un quart d’heure. Omar Bongo, lui, est accueilli avec une toute autre faveur. Il faut dire que l’amitié entre les deux hommes n’est pas récente. En témoigne cette interview du dirigeant gabonais sur les ondes de Radio France International, quelques jours avant leur rencontre : RFI : « Depuis combien de temps vous connaissez-vous [avec Nicolas Sarkozy] ? » O. Bongo : « Ben, je le connais il n’était même pas encore au gouvernement. Quand Chirac était à la Mairie, dans les années 80 et (...) Lire la suite :  http://survie.org/Mort-d-Omar-Bongo-Petit-rappel.html

TCHAD. Lettre publique aux autorités françaises sur la situation au Tchad. Communiqué Survie ACAT CCFD CSAPR. 20 mai 2009
Ndjamena – Paris, le 20 mai 2009 La rébellion tchadienne a repris une nouvelle fois son offensive contre le régime tchadien. Ce cycle de violence politique qui a démarré en 2005 après la modification constitutionnelle permettant au président Idriss Déby Itno de pouvoir briguer indéfiniment la présidence, résulte de l’incapacité des dirigeants tchadiens d’imaginer et de mettre en œuvre un processus de sortie de crise globale pour sortir le Tchad de ses vieux démons. Une fois encore, le régime s’enferme dans une logique guerrière qui consomme la plus grande partie des revenus de l’Etat, renforce la corruption et nuit gravement à l’Etat de droit et aux droits de l’Homme. Les rebelles, sans espace politique ouvert de négociations, restent dans une logique de confrontation et profitent du soutien soudanais, (...) Lire la suite : http://survie.org/TCHAD-Lettre-publique-aux.html

A lire
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 181 (Juin 2009)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : Ruée vers l'Afrique
L’Histoire a son éloquence propre, en dépit de tout ce qu’on essaie de lui faire dire de contraire à l’évidence. Nous assistons à la troisième grande ruée sur l’Afrique, inépuisable réservoir de puissance. Il y a eu d’abord, du XVIe au XIXe siècle, la grande déportation, unique dans l’histoire des peuples, de la traite et de l’esclavage en Amérique, ce dont témoigne suffi samment la masse de la population afroaméricaine du nouveau monde. « Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique pour s’en servir à défricher tant de terres », constate froidement Montesquieu.(...) Lire la suite: http://billetsdafrique.survie.org/Ruee-sur-l-Afrique

Au sommaire ce mois-ci :
- LES BREVES DE LA FRANÇAFRIQUE
- DEFENSE. La coopération militaire change de nom, pas de logique
- FRANCE IMMIGRATION. Les Dupond et Dupont de la politique
- FRANCE AFRIQUE. Trois siècles de domination économique
- MAURITANIE. Situation pré-électorale explosive
- COTE D'IVOIRE. Dans les méandres de l'affaire Kieffer
- CAMEROUN. Lettre ouverte à Sarkozy
- BURKINA FASO. Or blanc et piège biotechnologique
- A VOIR. Katanga Business, film militant malgré lui?

DEFENSE. La coopération militaire change de nom, pas de logique. Article de Victor Sègre paru dans Billets d’Afrique et d’ailleurs n° 181 juin 2009
La coopération militaire française englobe désormais le soutien aux forces civiles de maintien de l’ordre avec pour objectif la “stabilité” des pays “demandeurs”. Une reconnaissance officielle de son savoir-faire en matière de répression ?
Depuis le 16 mars dernier, la Direction de la coopération militaire de défense (DCMD), toujours très majoritairement orientée vers l’Afrique subsaharienne, est devenue la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD), nous apprend le site du ministère des Affaires étrangères (1). Cette nouvelle structure inclut désormais la coopération en matière de police et de sécurité intérieure et civile, jusque-là gérée par le SCTIP (Service de Coopération technique internationale de police), dépendant du ministère de l’Intérieur. (...) Lire la suite : http://billetsdafrique.survie.org/La-cooperation-militair...

L'or nègre de Camille de Vitry avec les resortissant-e-s, (polar vrai) aux éditions tahin party
Par Marie-Thérèse Verschave
: En 2004, François-Xavier Verschave, mon époux, souhaitait rédiger un ouvrage destiné au grand public pour faire comprendre ce qu'il a appelé la « mafiafrique ». À partir de scènes de vie quotidienne et de témoignages d'habitants d'une région d'Afrique, il voulait mettre en lumière, en les reconstituant, les mécanismes institutionnels, politiques et financiers à l'origine de situations intolérables, symboles de l'aliénation par l'Occident de tout un continent.En 2002 et 2003, Camille de Vitry avait recueilli le témoignage des habitants de Sadiola au Mali. Ses films ont révélé un mode inimaginable d'exploitation de l'or, responsable de graves problèmes sanitaires et qui repose sur des conditions de travail insupportables. François s'était alors investi dans un travail minutieux pour recouper les informations existantes en vue d'une publication commune avec Camille et les ressortissants de Sadiola. Ce projet ne verra jamais le jour : François est décédé le 29 juin 2005... (...) Lire la suite et télécharger gratuitement le livre : http://tahin-party.org/de-vitry.html

Un vautour peut en cacher un autre. Ou comment nos lois encouragent les prédateurs des pays pauvres endettés. Nouveau rapport du CCFD sur les fonds vautours.
Pays endettés - Fonds Vautours - 10 juin 2009. Précis, documenté et accessible aux non spécialistes, ce document dresse en 32 pages le portrait d'un nouvel animal de la finance mondiale, le « fonds vautour »... spécialisé dans le rachat de créances bradées et les procès pour en exiger le remboursement au prix fort. (...) Lire la suite et télécharger gratuitement le rapporthttp://www.ccfd.asso.fr/ewb_pages/i/info_1923.php

A voir et à écouter
Survie dans les médias
Survie a été sollicité s
uite au décès d'Omar Bongo à plusieurs reprises par les médias : France 24, France Inter, C'est dans l'air, France Culture, etc. Voir les vidéos et écouter les extraits sonores : http://www.dailymotion.com/video/x9m8ud_fabrice-tarrit-su...

Katanga Business de Thierry Michel, actuellement au cinéma
Après Mobutu, roi du Zaïre et Congo River, le réalisateur belge Thierry Michel poursuit son exploration de l’Afrique centrale. Son nouveau documentaire intitulé Katanga Business, sorte de thriller politico-économique, prend pour décor cette province du sud-est de la République démocratique du Congo, l’une des plus riches régions du globe en ressources minières. Pourtant, la population du Katanga continue de vivre dans une pauvreté extrême, tandis que des multinationales se trouvent concurrencées par l’arrivée de la Chine et ses milliards de dollars.

Agenda
BORDEAUX http://surviegironde.blogspot.com/
- Jeudi 18 juin : Conférence "qu'est-ce que le colonialisme?" avec Mohamed Tahar Bensaada, et Nadine Rosa Rosso. Organisée par le CAP 33.

SAINT-ETIENNE
- Vendredi 19 juin. Projection-débat autour du film Nioro du Sahel, une ville sous tension animée par Thomas Borrel de Survie Isère au cinéma Paradisio, Place de la Mairie 69850 Saint Martin en Haut à 20h, à l'initiative de l'association Sawari.

PARIS http://www.survie-paris.org/
- Jeudi 18 juin. Projection-débat France-Rwanda 1994, complicité de génocide.  Nouveau film documentaire de Survie. Débat organisé au Moulin à café.
- Lundi 22 juin. Soirée Immigration et Développement: fantasmes et réalités organisé par l'association Autremonde.
- Vendredi 26 juin. Soirée Mascarades électorales en Françafrique A la veille d'un scrutin présidentiel prévu pour le 12 juillet 2009 au Congo-Brazzaville, un rappel du passif de Denis Sassou Nguesso. Organisé à la librairie Résistances.
- Jeudi 2 juillet. Réunion mensuelle des adhérents et sympathisants L'occasion de se voir une dernière fois avant l'été et de faire le point sur la situation au Congo-Brazzaville et en Mauritanie.
- Jeudi 9 juillet. Elections Afrique vigilance! Septième réunion de travail collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique à la veille des élections mascarades au Congo-Brazzaville et en Mauritanie 

GRENOBLE http://survie.isere.free.fr/
Survie Isère a recruté le 1er juin Audrey Pinorini en tant que chargée de développement. C'est la deuxième salariée recrutée par Survie Isère, elle succède à Samuël Foutoyët, auteur de Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée.
- Samedi 27 juin: Conférence-débat L'Afrique dans les médias à Chambéry, festival Lafi-Bala. Présentation du festival http://lafibala2009.blogspot.com/
- Préparation d'une action de sensibilisation avec les groupes locaux de la plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires pour le Tour de France.
- Début juillet. Réunion de rencontre avec les adhérent-e-s et sympathisant-e-s du Nord Isère et de Savoie
(contact: survie38@gmail.com).

PERPIGNAN http://survielero.blogspot.com/
- Vendredi 3 et Samedi 4 juillet. Fête du travaillleur catalan. Table de presse de Survie. Plus d'information sur http://www.letc.fr/fete-tc.htm

TOULOUSE http://survie31.over-blog.com/
- Du 23 au 26 juillet. Festival Africajarc, table de presse de Survie sur les 4 jours. http://www.africajarc.com/
- Dimanche 26 juillet. Projection-débat lors du festival Africajarc de La voie est libre sur la privatisation du rail Dakar-Bamako, en présence du réalisateur de films documentaires Vincent Munié.

ARLES http://survielero.blogspot.com/
- Du 21 au 25 août. Université citoyenne d'Attac France.
Rappelons que Survie est membre fondateur d'Attac. Plus d'informations sur : http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique1139

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30/05/2009

Contre la réforme de la rétention

http://www.cetaitpiredemain.org/

Centres de rétention :

Français – étrangers : enfin égaux
devant la réduction des droits

La réforme de la rétention, engagée par le ministère de l’Immigration et qui sera effective le 2 juin prochain, va non seulement réduire les moyens de défense des étrangers retenus mais aussi priver chaque citoyen de son droit de regard dans ces lieux d’humiliation.

Au mois d’août 2008, le ministère de l’Immigration a, coup sur coup, publié un décret et un appel d’offres visant à modifier en profondeur l’intervention associative dans les centres de rétention. Désormais cette mission, exercée jusque là au niveau national, est éclatée en huit « lots » et partagée par six « prestataires ».

Ce morcellement géographique, en supprimant toute possibilité de vision globale pour la société civile, porte atteinte à son droit de savoir et de réagir. De plus, la mise en concurrence d’associations dont les principes de défense des droits des étrangers et du devoir de témoignage s’opposent parfois radicalement, ainsi que la dépendance financière des associations, risquent de diminuer davantage la vigilance citoyenne.

Mais le plus préoccupant reste encore la transformation de la mission d’aide à l’exercice des droits des étrangers en simple mission d’information.

Dès lors, on peut se demander pourquoi la présence d’un véritable contre-pouvoir dans ces zones sensibles, dont le rôle et l’intérêt ont été admis par l’ensemble des gouvernements depuis vingt-cinq ans, est remise en cause si ce n’est pour atteindre plus facilement des objectifs chiffrés.

Tous les citoyens sont invités à participer aux rassemblements prévus le 2 juin

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26/05/2009

Avec Survie : Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique

Participez au Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique mise en place  autour des enjeux liés aux élections à venir dans les pays d’Afrique en 2009 et 2010. Pour plus d'information, rendez-vous sur:
http://www.electionsafrique.org/

Participez également le 2, 13 et 14 juin 2009 à Bagnolet au week-end résistances africaines - 3 jours en lutte !
Organisé par Survie pour ses adhérents. Ouverts aux sympathisants

L’idée est de se retrouver autour de l’association Survie pour un week-end convivial d’échanges, de réflexions et de travaux autour des solidarités existantes et/ou à construire vis à vis des résistances africaines, et à la françafrique.

Plus spécifiquement, nous proposons de travailler et de réfléchir sur différents sujets selon différentes approches :
- conférence / débat avec des invités / témoins
- ateliers en petits groupes (15/20 personnes)
- temps d’informations par thème ou régions ou sur des initiatives à connaitre
- ciné / débat en soirée

Nombre de participants attendus : entre 50 et 80.
Public ciblé : militants de Survie Paris, de Survie en province, sympathisants d’autres associations proches de Survie...
Nous proposons aux gens d’arriver dès le jeudi 11 au soir, ou le vendredi 12 au matin pour finir le dimanche vers 16h ou 17h...

Vos propositions d’animations sont bienvenues :
contact@survie-paris.org
Inscriptions par email seulement : contact@survie-paris.org
Pré-inscriptions en ligne ici :
http://www.doodle.com/3rrtth8zkkr3h7rx


Programme provisoire

Vendredi 12 : Echanges d’expériences militantes
- 10h Présentations et théâtre actif pour mieux se connaître - animé par Carlos Ouédraogo, metteur en scène burkinabè
- 13h Repas
- 14h "Les sociétés minières dans la Mafiafrique " Discussions-débat avec Alain Deneault
Derrière l’image idyllique d’un Canada amical et généreux s’est développée en catimini une juridiction tout à fait adaptée aux intérêts de l’industrie minière mondiale. Cela explique que la majorité des entreprises d’exploration et d’exploitation minières actives dans le monde sont canadiennes. Toronto est le centre administratif et financier de prédilection de cette industrie parce qu’il facilite la spéculation autour des actifs miniers et parce que le Canada a instauré des mesures fiscales pour encourager l’investissement financier spécifiquement dans le domaine minier. À partir d’une analyse de ce système, l’atelier vise à exposer les conséquences de cette juridiction sur le continent africain.


L’après-midi une action militante est prévue autour des élections au Congo-Brazzaville : départ de l’action 16h30

- 17h30 Du bruit contre le silence ! - à J-31 du scrutin présidentiel (apportez vos casseroles - lieu dévoilé sur place - en lien avec d’autres collectifs...)
- 20h Soirée Cinéma - discussions avec en ouverture : "Quand Sankara..." (de Gauz)
20h10 "J’ai honte de la politique de la France en Afrique !" (de Fabrice Tarrit) sur le contre-sommet Afrique-France Bamako - Mali - décembre 2005)
20h30 "Parôles de Fana(s)" (de Gauz) sur le Forum des Peuples de Fana - Mali - juillet 2005
21h15 Discussions avec le réalisateur GAUZ
22h Extrait du film "Mascarades" (de Jaaryce) sur les élections présidentielles d’avril 2005 au Togo
22h45 : Discussions avec le réalisateur Jaaryce


Samedi 13 : Capitalisation militante et témoignages
- 10h Ateliers en groupes : - "Femmes en lutte, luttes de femmes" animé par Stéphanie Dubois de Prisque (jusqu’à 16h) - Outils de communication / site internet groupe local, animé par Mathieu (Survie Paris) - Atelier vidéo (avec Gauz, Jaaryce, Julien M.)

En parallèle, de 10h à 16h, à part : réunion du premier CA de l’année (Survie France)

- de 16h à minuit Forum / débat « Résistances africaines, ici et là-bas, comment agir ensemble ? » (temps ouvert au public - inscription obligatoire)
- 20h Lecture mise en espace du spectacle "L’Extraordinaire voyage d’un cascadeur en Françafrique"
- 21h "Résistances africaines, ici et là-bas, comment agir ensemble ?" (suite)


Dimanche 14 : Vers un peu plus d’expertise - échanges suite au CA et perspectives...
- 10h Discussion-débats : "Mondialisation, Paradis Fiscaux et Judiciaires, Biens Public à l’échelle Mondiale : on en est où ? On fait quoi ?" en présence de Alain Deneault, José Gayoso, François Lille, Djilali Benamrane, Sanou Mbaye, etc...
- 14h Discussion de conclusion - Bilan et perspectives... (2h)


Participants confirmés à ce jour:
- Alain Deneault (Ressources d’Afrique - Vient de Montréal - Canada) - Sanou Mbaye (économiste, écrivain sénégalais - Vient de Londres) - Rodrigue Kpogli (Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique - Togo - Vient de Genève) - Armand Gauz (réalisateur de documentaire, franco-ivoirien) - Samuel Foutoyet (auteur de Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée - Vient depuis Grenoble) - Thomas Deltombe (Journaliste, écrivain - connaisseur de Bolloré, Cameroun) - Thomas Borrel (CA Survie - de Grenoble) - David Delhomeau (RITIMO) - Vincent Munié (écrivain - réalisateur) - Nicolas Lebeurier (Afrique verte) - François Lille (Survie - BPEM) - Carlos Ouédraogo (Metteur en scène - acteur - Burkina Faso) - Cie à bout portant (samedi soir seulement) + d’autres en attente de confirmation...

Lieu:
Condédération Paysanne - 104 rue Robespierre | 93170 Bagnolet | Tel : 01 43 62 04 04
Pour nous rendre visite à Bagnolet, le plus simple est de prendre la ligne 3 du métro jusqu’à la station finale "Galliéni". De là, vous êtes à 6 minutes à pied de la Confédération Paysanne.
Traversez l’avenue du Général de Gaulle et empruntez la rue Sesto Florentino, au feu, prenez à droite la rue Robespierre et continuez jusqu’au feu suivant.
La Confédération paysanne occupe l’angle de la rue Robespierre et de l’Avenue de la République.

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16/04/2009

Survie Info n° 43. Avril 2009

15 avril : Fin du Moi(s) contre la Françafrique, cependant les activités continuent !
Plus d'une cinquantaine d'évènements sur toute la France ciblés sur 2 axes: l'implication de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda, la politique Business et Dictatures de Nicolas Sarkozy en Afrique.

Plus de 4 000 documents de 4 pages sur le Rwanda distribués, vous pouvez le télécharger gratuitement: http://survie.org/Complicite-de-la-France-dans-le.html,
2 nouveaux livres: la
brochure Business et Dictatures et livre sur la France au Rwanda (voir ci-dessous)
1 nouveau documentaire sur la France au Rwanda en DVD autoproduit par Survie.
1 colloque à l'Assemblée Nationale France-Rwanda (voir ci-dessous)
Des actions de rue le 7 avril à Paris, Grenoble, Bordeaux et Toulouse
Et de nombreuses conférences et projections-débats sur la départementalisation de Mayotte, les paradis fiscaux, etc.


Actualité
Livre La complicité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. 15 ans après. 15 questions pour comprendre. Sortie le 8 avril 2009
Vous pouvez le commander directement auprès de Matthieu Vanpeene : matthieu.vanpeene@survie.org ou auprès de votre groupe local le plus proche de chez vous. Edition L’Harmattan, 160 pages, 13 € Pourquoi la France s’est-elle ainsi engagée au Rwanda ? Est-il possible de juger les responsables français ? Que penser des arguments de ceux qui réfutent la complicité de la France dans le génocide ? Depuis le génocide, quelle est l’attitude de la classe politique française ? Quelle est celle des militaires engagés au Rwanda ? Quelle connaissance l’opinion française a-t-elle de l’implication française ? Qu’est-ce qu’une Commission d’enquête parlementaire apporterait de plus que la Mission d’information de 1998 ?Au travers des réponses à ces questions, ce livre entend aider les citoyens français à comprendre en quoi cette tragédie « africaine » fait à jamais partie de l’histoire de notre pays et met directement en cause le fonctionnement de nos propres institutions. (…) Lire la suite : http://survie.org/La-complicite-de-la-France-dans-le.html

Colloque à l’Assemblée Nationale. France-Rwanda La démocratie française à l’épreuve du génocide des Tutsi. 8 avril 2009
15 ans après le génocide des Tutsi, et malgré les travaux de la Mission d’information parlementaire de 1998, de nombreuses zones d’ombre planent encore sur les raisons et les modalités de l’engagement français au Rwanda, ainsi que sur les responsabilités individuelles qui ont amené notre pays à soutenir ceux qui préparaient puis commettaient le génocide. Au devoir de vérité, se couple un devoir de justice, qui doit permettre de juger ceux qui ont commis ce crime imprescriptible mais aussi ceux qui ont aidé à le commettre. (…) Lire la suite et retrouver le programme : http://survie.org/8-avril-2009-Colloque-a-l.html

RWANDA. France-Rwanda. Complicité de génocide. Communiqué de Survie. 6 avril 2009
Le 7 avril 2009 est la commémoration du 15ème anniversaire du début du génocide des Tutsi du Rwanda, qui a fait entre 800 000 et 1 million de victimes, massacrées sous le prétexte d’être tutsi ou pour s’être opposées à cette extermination. Du fait de leur soutien aux génocidaires avant, pendant, et après le génocide, les autorités françaises s’en sont rendues complices. Quinze ans après, Survie réitère ses revendications en terme de vérité, de justice, et demande l’instauration d’un véritable contrôle de la politique de la France en Afrique. (…) Lire la suite : http://survie.org/France-Rwanda-Complicite-de.html

COMORES. Suite à la Conférence de Presse du 23 mars à Paris sur le référendum du 29 Mars à Mayotte : un déni de démocratie et de droit. Communiqué de Survie, du CAAC et du MRAP. 27 mars 2009
L’archipel des Comores, ancienne colonie française, constitué de quatre îles, Mayotte/Maoré, Anjouan, Grande Comore et Mohéli, est devenu un Etat indépendant le 6 juillet 1975.C’est au travers du journal de 20h que les Français apprendront sans doute que la France compte désormais un 101ème département, suite à un référendum à Mayotte/Maoré, sans aucune consultation ni débat préalable en France, et ce, en violation de 20 résolutions de l’ONU. (...) Lire la suite : http://survie.org/COMORES-Suite-a-la-conference-de.html

FRANCE. France Afrique : Nicolas Sarkozy est-il capable de se projeter vers l’avenir ? Communiqué de la Plateforme citoyenne France Afrique. 25 mars 2009
Nicolas Sarkozy effectue les 26 et 27 mars prochains une tournée qui doit le conduire dans les deux Congo et au Niger. Première étape de cette troisième tournée du président français en Afrique, une visite à Kinshasa dans un contexte politique et sécuritaire encore très précaire. Cette visite peut permettre de remettre au sommet de l’agenda diplomatique et médiatique international la situation de la RDC. Nous resterons vigilants afin que l’action de la France soit favorable aux intérêts des populations congolaises. (…) Lire la suite : http://survie.org/France-Afrique-Nicolas-Sarkozy-est.html

A lire
Brochure France Afrique Diplomatie Business & Dictatures
A commander auprès de votre groupe local ou au siège de Survie pour 4€ (+frais de port si envoi postal)
A l’occasion du Moi(s) contre la Françafrique 2009, Survie sort un nouveau livre sur les grandes entreprises françaises et leur implication dans la Françafrique. Vous pouvez d’ores et déjà le commander auprès de l’association, nous vous l’enverrons dans les plus brefs délais. Avec l’arrivée à la présidence française de Nicolas Sarkozy, qui avait promis une rupture avec la Françafrique et les pratiques de ses prédécesseurs, nous assistons non seulement à une perpétuation de cette politique mais à son regain, caractérisé par une défense affichée et revendiquée des intérêts français en Afrique : ventes d’armes, prolifération du irresponsable du nucléaire, conquête de nouveaux marchés par Total, Bolloré, Areva, Bouygues (et bien d’autres) en Angola, au Soudan, au Congo, etc.
(…) Lire la suite : http://survie.org/Brochure-France-Afrique-Diplomatie.html

Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 179 (Avril 2009)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : Impunité
La lutte contre l’impunité est l’un des objectifs que s’est donné Survie, que cette impunité concerne les crimes de sang les plus graves, génocide – crimes contre l’humanité, crimes de guerre – ou les crimes économiques – crimes insidieux dont l’opinion a du mal à mesurer les conséquences destructrices pour des millions d’êtres humains. Jamais on n’enrichira suffisamment l’arsenal de lutte contre ces crimes et la grande question est celle des moyens qui peuvent être mis en œuvre pour y parvenir. (...) Lire la suite : http://billetsdafrique.survie.org/Impunite,1252

Au sommaire ce mois-ci :
- LES BREVES DE LA FRANÇAFRIQUE
- FRANCE. Les vieilles rengaines de Sarko
- DJIBOUTI. Affaire Borrel : les preuves s’accumulent !
- SENEGAL. Carton rouge pour Wade
- TOGO. Le premier « accord de partenariat de défense » porte-bonheur ?
- CAMEROUN. Le Pape et les déguerpissements
- RD Congo. De petites bricoles
- GUINEE. Espoirs et incertitudes dans la transition
- COTE D’IVOIRE. En attendant les élections

TOGO. Le premier « accord de partenariat de défense » porte-bonheur ? Article de Comi Toulabor paru dans Billets d’Afrique et d’ailleurs n° 179 avril 2009
Le 13 mars dernier a porté une chance extraordinaire (et pourquoi pas aussi à la France de Sarkozy ?) au Togo de Faure Gnassingbé, fils de l’ancien dictateur Eyadéma, qui se réjouit que son pays ait été « le premier africain à signer » le nouvel « accord de partenariat de défense » avec la France. Mais cet accord est-il vraiment nouveau ? Cette défense en partenariat (le mot partenariat est devenu un terme-épice qui pimente toutes les sauces françafricaines) vient concrétiser le discours du 28 février 2008 du président Sarkozy au Cap et celui du candidat UMP, le 19 mai 2006 à Cotonou, qui plaident tous pour une réforme de la politique africaine de la France, ce serpent de mer que tout candidat français à la magistrature suprême qui se respecte, se croit obligé de sortir sans que personne ne lui demande rien.(...) Lire la suite : http://billetsdafrique.survie.org/Le-premier-accord-de-pa...

Agenda
ROUEN http://surviehn.zeblog.com/
- Samedi 25 avril. Conférence-débat Rwanda 15 ans après : un génocide entré dans l’Histoire ? avec José Kagabo, Laurent Kaguba, Marcel Kabanda, Odile Biyidi-Awala, Alain Gauthier et Yolande Mukagasana, co-organisé avec la CRF (Communauté Rwandaise de France)

BORDEAUX http://surviegironde.blogspot.com/
- Jeudi 16 avril. 2 Conférences-débats "Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée"
avec Samuël Foutoyet, auteur de l’ouvrage.

PARIS http://www.survie-paris.org/
- Jeudi 16 avril. Troisième réunion de travail collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique organisée avec le Cedetim et la Plateforme citoyenne France-Afrique.
- Vendredi 24 avril. Projection-débat autour du nouveau documentaire de Thierry Michel Katanga Business en présence de Florence Lamade (Survie Paris).
- Mardi 28 avril. Conférence-débat Armées françaises hors d’Afrique avec Raphaël Granvaud

TOULOUSE http://survie31.over-blog.com/
- Du 8 au 23 avril. Exposition photo de Julie Pudlowski sur le Rwanda
- Samedi 11 avril. Emission radio Françafrique n°15 sur Campus FM Artistes engagés contre la Françafrique
- Jeudi 23 avril. Projection-débat du documentaire Kigali des images contre un massacre de Jean-Christophe Klotz
- Lundi 27 avril. Projection-débat sur la situation Comores - Mayotte autour du documentaire Un aller simple pour Maoré avec la Cimade et Survie
- Mardi 28 avril. Projection-débat du documentaire Arlit, deuxième Paris. Débat autour de l’exploitation des mines d’uranium au Niger en présence de Issouf Ag Maha, ancien maire de Tchirozérine. Organisé par Survie et Les Amis de la Terre.
- Jeudi 30 avril. Conférence-débat "Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée" avec Samuël Foutoyet, auteur de l'ouvrage.

NANTES http://survie44.over-blog.org/
Jeudi 23 avril. Conférence-débat "Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée" avec Samuël Foutoyet, auteur de l’ouvrage.

BOURGOIN-JAILLEU http://survie.isere.free.fr/
Mercredi 29 avril. Projection-débat du nouveau documentaire réalisé par Survie France-Rwanda 1994 Complicité de génocide.

GRENOBLE http://survie.isere.free.fr/
- Mercredi 22 avril. Projection-débat sur la situation Comores - Mayotte autour du documentaire Un aller simple pour Maoré avec la réalisatrice Agnès Fouilleux
- Jeudi 23 avril. Projection-débat du nouveau documentaire réalisé par Survie France-Rwanda 1994 Complicité de génocide.
- Mercredi 29 avril. Projection-débat du documentaire Du sang dans nos portables de P. Forestier

PERPIGNAN http://survielero.blogspot.com/
Lundi 27 avril. Conférence-débat "Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée"
avec Samuël Foutoyet, auteur de l’ouvrage.

CARCASSONNE http://survielero.blogspot.com/
Mardi 28 avril. Conférence-débat "Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée"
avec Samuël Foutoyet, auteur de l’ouvrage.

MONTPELLIER http://survielero.blogspot.com/
Mercredi 29 avril. Conférence-débat "Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée" avec Samuël Foutoyet, auteur de l’ouvrage.

 --  Association Survie 210, rue St Martin 75003 Paris Tél : 01 44 61 03 25 Fax : 01 44 61 03 20 contact@survie.org 

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09/04/2009

Défendre Nedim Gürsel et la liberté

Le romancier turc Nedim Gürsel menacé de prison

L'écrivain turc, Nedim Gürsel, auteur d'une trentaine d'ouvrages, est de nouveau inquiété par la justice de son pays qui entend le juger pour « dénigrement des valeurs religieuses de la population »  (il risque une peine de prison allant de six mois à un an) en rapport avec son dernier roman « Les Filles d'Allah » publié au Seuil. La première audience est fixée au 5 mai, dans moins d'un mois donc, et il importe que les artistes, les politiques, les citoyens se mobilisent rapidement contre cette nouvelle et insupportable offensive de l'intolérance.

L'affaire est donc relancée, Guy Rouquet vient d'en informer les membres du jury du prix Prométhée auquel appartient Nedim Gürsel. Il nous avait alertés en octobre dernier de l'ouverture d'une enquête judiciaire pour son roman, des poursuites ayant été ouvertes par un procureur d'Istanbul pour « insulte aux valeurs religieuses ». La plainte était déposée  au titre de l'article 216 du nouveau code pénal, adopté il y a quatre ans avant le début des négociations d'adhésion avec l'Union européenne. Le parquet estimait que l'auteur avait « vilipendé publiquement les valeurs religieuses d'une partie de la population ».

Un motif qui avait, évidemment, de quoi surprendre.  « La Turquie est une république laïque et non pas une théocratie : je n'ai pas eu l'intention d'insulter la religion dans mon livre, mais nous avons la liberté de la critiquer », estimait de bon droit Nedim Gürsel.

Cependant, l'enquête avait abouti à un non-lieu, et l'on pouvait penser que la bêtise avait perdu la bataille. Il n'en est rien hélas, car l'affaire vient de rebondir ! Le tribunal de grande instance a en effet enlevé la décision du non-lieu et ouvert un procès. Nedim Gürsel sera donc jugé pour « dénigrement des valeurs religieuses de la population » et risque de déstabilisation de « l'ordre public ».

Selon Guy Rouquet, Nedim Gürsel craint que « le groupe islamiste qui a porté plainte ait une affinité avec le juge ». Il rapporte les explications du romancier : « Il s'agit d'un roman sur la vie du prophète Mahomet et la naissance de la religion musulmane dans lequel je m'interroge sur la croyance, comme sur la violence dans l'islam, à partir des sources principales et traditionnelles, mais aussi à partir de sources secondaires, d'ennemis de Mahomet qui ne peuvent pas faire l'éloge du prophète ». Et de préciser : « C'est un roman qui interroge la foi et la violence dans l'Islam avec le plus grand respect de la croyance des gens. Le prophète est au centre du récit, je n'ai pas cherché à attaquer les valeurs religieuses mais réfléchir sur la foi à travers un enfant et son grand-père, théologien et ayant défendu Médine, la ville du prophète pendant la Première Guerre contre Lawrence d'Arabie et les insurgés bédouins ».

De nombreux intellectuels avaient déjà apporté leur soutien à Nedim Gürsel, car il s'agit bien sûr de défendre la liberté d'expression et de création dans un pays candidat à l'Union Européenne. Le scandale n'est d'ailleurs pas seulement intellectuel mais aussi juridique, car ainsi que le rappelle Nedim, « il s'agit d'une accusation qui n'a pas lieu d'être dans un état laïque ».

 

 Sa bio-bibliographie

 


Né en Turquie en 1951, Nedim Gürsel est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages (romans, nouvelles, essais critiques et récits de voyage) publiés dans son pays. Beaucoup d'entre eux sont traduits en français et dans d'autres langues, allemand, italien, espagnol, portugais, néerlandais, danois, grec, arabe, bulgare, etc.

Lauréat de plusieurs prix dont celui de l'académie de la langue turque en 1976 pour son premier récit Un long été à Istanbul, Nedim Gürsel écrit en turc et en français. Après son baccalauréat obtenu au lycée de Galatasaray d'Istanbul en 1970, il poursuit ses études à Paris où il obtient une maîtrise en lettres modernes, puis soutient en 1979, sous la direction d'Etiemble, une thèse de doctorat en littérature comparée. Il vit actuellement à Paris mais effectue de fréquents séjours en Turquie et dans d'autres pays européens. Il est directeur de recherche au CNRS et chargé de cours à l'Institut national des langues et civilisations orientales.

Son roman La Première femme obtient en 1986 le prix Ipekçi pour sa contribution au rapprochement des peuples grec et turc.

Le prix de la meilleure nouvelle lui a été décerné, en 1990, par Radio France internationale.

Il reçoit, en 1992, pour ses essais, le prix de la plaquette d'or à Struga en Macédoine.

Plusieurs de ses textes ont été mis en scène en Turquie et dans plusieurs pays européens.

Son livre Le Roman du conquérant, grand succès en Turquie mais aussi en Europe, a confirmé sa place primordiale parmi les écrivains turcs à vocation internationale.

Il obtient en 2004 le prix France-Turquie et reçoit la même année le titre de chevalier dans l'ordre des arts et des lettres.

Les romans de Nedim Gürsel lui ont déjà valu des ennuis. Exilé pour échapper à la répression du coup d'Etat de 1980, il s'est vu condamné en 1981 par un tribunal militaire pour "offense aux forces armées", pour "Un long été à Istanbul".  "La première femme" lui a également valu les foudres de la censure de la junte militaire deux ans après.
Son dernier roman les filles d'Allah, paru en 2008 mais qui vient d'être traduit en français, fait donc actuellement l'objet d'un procès.

 

 Romans et nouvelles

Un Long été à Istanbul, éd. Gallimard, col. Du monde entier, 1980. (Col. Etrangère, 1992. Collection l'imaginaire 2007).

La Première femme, éd. du Seuil, 1986. (Col. Point-Seuil, 1994)

Les Lapins du commandant, éd. Messidor, 1985. (Col. Point-Seuil, 1995)

Le Dernier tramway, éd. du Seuil, 1991. (Col. Point-Seuil, 1996)

Le Roman du conquérant, éd. du Seuil, 1996. (Col. Point-Seuil, 1999)

La Mort de la mouette, éd. Fata Morgana, 1997

Les Turbans de Venise, éd. du Seuil, 2001

Balcon sur la Méditerranée, éd. du Seuil, 2003

Au pays des poissons captifs - Une enfance turque, éd. Bleu autour, 2004

 

Récits de voyages, essais

Nazim Hikmet et la littérature populaire turque, éd. L'Harmattan, 1987

Istanbul, un guide intime, éd. Autrement, 1989

Paysage littéraire de la Turquie contemporaine, éd. L'Harmattan, 1993

Paroles dévoilées, Anthologie de la littérature féminine turque, éd. Arcantère-Unesco, 1993

 Journal de Saint-Nazaire éd. Meet, 1995

Retour dans les Balkans, éd. Quorum, 1997

Le Mouvement perpétuel d'Aragon, éd. L'Harmattan, 1997

Un Turc en Amérique, éd. Publisud, 1997

Le Derviche et la ville, éd. Fata Morgana, 2000

Yachar Kemal - Le Roman d'une transition, éd. L'Harmattan, 2001

Mirages du sud, éd. l'Esprit des péninsules, 2001, (Col. Point-Seuil, 2005)

Le chant des hommes, éd. Le Temps des Cerises, 2002

De ville en ville. Ombres et traces, éd. du Seuil, 2007

Besançon, nature intime du temps, Empreinte temps présent, 2007

 

 Les  Filles d'Allah (argumentaire de l'éditeur)

 

          L'action de ce roman à plusieurs voix se déroule dans une petite ville de Turquie où nous faisons connaissance avec un grand-père croyant et son petit-fils dont l'imaginaire se nourrit des versets du Coran et des légendes relatives à la vie de Mahomet. Des années plus tard, l'enfant devenu adulte et écrivain, porte un regard critique sur la foi tout en évoquant l'âge d'or de l'islam avec ses conquêtes et tragédies. C'est lui qui donne une forme cohérente au récit en relatant aussi l'aventure de son grand-père sur le front de Hedjaz, territoire ottoman attaqué pendant La Grande Guerre par Lawrence d'Arabie et les insurgés bédouins.

          Poursuivi en Turquie pour « dénigrement des valeurs religieuses de la population », Nedim Gürsel dépeint dans ce roman controversé une grande fresque historique où la vie du prophète de l'islam se superpose à celle d'un jeune officier ottoman contraint de défendre Médine contre ses corréligieux.  « Les filles d'Allah », trois déesses du panthéon arabe,  prennent à leur tour la parole en contrepoint de la révélation coranique pour donner une autre version de l'avènement de l'islam.

                    Inspiré par une enfance imprégnée de sensibilité musulmane,à la fois précis et poétique, ce très beau roman est aussi une belle introduction à la Turquie d'aujourd'hui qui  vacille entre la modernité et la tradition

 

L'adresse électronique de Nedim Gürsel : nedim.gursel@free.fr

Source : http://baglinmichel.over-blog.com/article-30036545.html

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14/02/2009

Survie Info n° 41. Février 2009

Actualité
COMORES. Projet de loi sur la départementalisation de Mayotte. Positionnement de Survie

Le 29 mars 2009, le projet de loi sur la départementalisation de Mayotte sera soumis à consultation auprès des Mahorais(es). Ce statut de Département d’Outre-mer (DOM) renforcera « l’ancrage définitif » de Mayotte dans la France. Or, aux yeux de la communauté internationale et au regard des résolutions de l’ONU, ce projet de référendum et cet « ancrage » français restent illégaux. (...) Lire la suite et télécharger le document pdf : http://survie.org/Nouvel-article,1378.html

TCHAD. La France reste alignée derrière Idriss Déby. Communiqué de Survie, 2 février 2009
En ce début de février 2009, anniversaire du soutien renouvelé de la France au régime dictatorial d’Idriss Déby en février 2008, il est grand temps que la France prenne les responsabilités qui sont les siennes pour une sortie de crise, qu’elle cesse de verrouiller la situation tchadienne par le statu quo et œuvre enfin au soutien d’un processus démocratique qui aujourd’hui est dans l’impasse. Il y a un an, la France permettait au président tchadien de se maintenir au pouvoir en lui apportant le soutien diplomatique et militaire nécessaire lors d’une attaque menée contre N’Djaména par des rebelles. Faut-il rappeler les conditions d’accès au pouvoir d’Idriss Déby ? (...) Lire la suite : http://survie.org/TCHAD-La-France-reste-alignee.html

RWANDA. La France et le génocide. Le rapport Poncet, ou la volonté de cacher la réalité.
Survie a décidé de mettre en ligne sur son site ci-dessous le rapport du colonel Poncet rendant compte de l’opération Amaryllis, opération d’évacuation des ressortissants étrangers au début du génocide au Rwanda en avril 1994. Dans ce rapport, le colonel Poncet rend compte du souci de l’armée « de ne pas leur montrer [aux médias présents sur place] des soldats français limitant l’accès aux centres de regroupement aux seuls étrangers […] ou n’intervenant pas pour faire cesser des massacres dont ils étaient les témoins proches ». Ce rapport, qui se trouvait depuis un an sur le site de la Commission d’Enquête Citoyenne (CEC) en a été retiré sur l’injonction de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) qui regroupe l’ancienne DST (Direction de surveillance du territoire) et les anciens RG. (...) Lire la suite : http://survie.org/La-France-et-le-genocide-au-Rwanda.html
Lire également l'article Une censure manifeste paru dans Billets d'Afrique et d'ailleurs n°177 (février 2009) : http://billetsdafrique.survie.org/Une-censure-manifeste

A lire
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 177 (Février 2009).
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : Incitation à la rébellion
Défendre sa liberté, ses droits, les droits du peuple et les droits de l’homme, ce n’est plus un droit et un devoir, c’est un délit. La criminalisation de la libre expression et des actions et revendications citoyennes est la réponse donnée par les régimes despotiques en Afrique, mais aussi par l’Etat français particulièrement sur ce qui touche à sa politique africaine (...). Lire la suite : http://billetsdafrique.survie.org/Incitation-a-la-rebellion

Au sommaire ce mois-ci :
- LES BREVES DE LA FRANÇAFRIQUE
- FRANCE. L’Afrique vue par les investisseurs français
- COTE D’IVOIRE. L’héritage d’Houphouët
- FRANCE RWANDA. La face cassée de la République (épisode 6)
- RDC. Sur les frontières
- UNION DES COMORES - MAYOTTE. Le coup de force de la départementalisation
- GABON. Omar Bongo, l’agonie de la bête ?
- SENEGAL. Le dernier républicain
- Jean Carbonare, une vie pour l’Afrique

GABON. Omar Bongo, l'agonie de la bête ? Article de Raphaël de Benito  paru dans Billets d’Afrique et d’ailleurs n° 177 février 2009
La répression de membres de la société civile menée, en décembre dernier, par l’entourage présidentiel cachait peut-être uu autre dessein. Un « complot du réveillon » qui visait à pousser vers la sortie un Omar Bongo de plus en plus fatigué (...). Lire la suite : http://billetsdafrique.survie.org/Omar-Bongo-l-agonie-de-...

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. Sur les frontières. Article de Isabelle Méricourt paru dans Billets d’Afrique et d’ailleurs n° 177 février 2009
Le 16 janvier, lors de ses vœux aux ambassadeurs, le Nicolas Sarkozy du discours de Dakar s’est montré plus décomplexé que jamais. Il s’est posé en démiurge des Grands Lacs pour donner des leçons de géopolitique. Il a ainsi levé un peu plus le voile sur les termes du retour de plus en plus officiel de la France dans la région. (...). Lire la suite : http://billetsdafrique.survie.org/Sur-les-frontieres

Agenda

BORDEAUX http://surviegironde.blogspot.com/
du 9 février au 4 mars Exposition Areva ne fera pas la loi au Niger
organisée par Survie Gironde.

GRENOBLE http://survie.isere.free.fr/
jeudi 12 février Conférence-débat "Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée" 
avec Samuel Foutoyet, auteur de l’ouvrage. Organisée par organisée par le CE de Schneider Electric, dans le cadre du cycle d’évènements "Une rencontre avec l’Afrique : pour découvrir, connaître, partager, échanger, se rejoindre" organisé tout au long de l’année 2009.

mercredi 11 mars 2009 Conférence-débat "Que fait Nicolas Sarkozy en Afrique ?"
avec Samuël Foutoyet. Organisée par Survie Isère.

PARIS http://www.survie-paris.org/
Du 14 au 24 février 2009 Semaine anticoloniale
Survie Paris Ile-de-France participe à la Semaine Anticoloniale : http://www.anticolonial.net avec entre autres :
- Samedi 14 février Soirée "Colonialisme français aux Comores" avec projection-débat autour du film Un Aller simple pour Maoré
- Mardi 17 février Débat "Un nouveau cycle de luttes sociales et politiques en Afrique sub-saharienne" organisé par le Cedetim
- Mercredi 18 février. Soirée du salon du livre Anti-colonial
- Vendredi 20 février. Colloque sur le Franc CFA (Franc des Colonies Françaises d’Afrique), avec le CADTM
- Samedi 21 février. Grande manifestation Anti-coloniale
- Mardi 24 février. Banquet de la nuit Anti-coloniale
Renseignements : http://www.survie-paris.org/agenda-survie-paris/article/s...

mercredi 18 février Soirée autour de la situation en Haiti et dans les caraïbes
Projection de film The Agronomist suivi d'un débat avec Guillaume Fine (ancien SG de Survie de retour d’Haiti)

jeudi 19 février Soirée sur la région des grands lacs
avec Vincent Munié

jeudi  26 février Conférence-débat "Le système de pillage des matières premières en Afrique"
avec Samuël Foutoyet, auteur de "Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée"

TOULOUSE http://survie31.over-blog.com/
lundi 23 février ciné débat sur la situation Comores - Mayotte autour du documentaire Un aller simple pour Maoré
avec la réalisatrice Agnès Fouilleux

BESANCON http://survie.org/Conferences-debats-Trafic-d-armes.html
Du 10 au 12 mars conférences débats Trafic d'armes : enjeux et répercussions
organisées par Survie Franche Comté et Amnesty International
- mardi 10 mars : séance ouverte présentée par Jean-Paul Mopo - chercheur et juriste sur le trafic international et l’utilisation des enfants dans la guerre
- mercredi 11 mars conférence débat sur le thème du procès de l'Angolagate avec André Fine
- jeudi 12 mars : projection débat autour du film Armes, trafic et raisons d’Etats réalisé par P. Moreira et D. André

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13/02/2009

Contre le radar us en Tchéquie et Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence

Bulletin de WWW.NONVIOLENCE.CZ février 09

 

Chers amis,

 

 

Dans l’attente que le Président Obama prenne position clairement, pèse un climat d’incertitude par rapport à la réalisation en Europe du dénommé « Bouclier spatial ». Néanmoins, notre protestation continue et elle a permis que le Gouvernement tchèque n’ait pu ratifier définitivement à ce jour l’accord avec les USA.

Nous vous remercions tous pour le soutien reçu.

 

À Bruxelles, le 18 février 2009, une rencontre au Parlement Européen aura lieu entre plusieurs députés et 20 maires de la république tchèque, membres de la Ligues des Maires contre le radar, Giorgio Schultze (Europe for peace) Jan Tamas (Humanistes tchèques contre les bases) et des délégations de plusieurs pays européens. À l’initiative de Bruxelles, participeront aussi des maires de plusieurs villes de Belgique et seront également remis à cette occasion des messages de soutien de maires italiens en solidarité avec les protestations en République tchèque.

À 14 heures, une manifestation commencera devant le Parlement et tout au long de la journée des manifestations similaires auront lieu dans de nombreuses villes européennes.

 

La manifestation s’appellera « Les invisibles » car 70% de la population tchèque est contre la base radar des usa. Ils sont invisibles pour les médias, de même que restent invisibles à leurs yeux 95% de la population mondiale qui sont contre les guerres.

 

Vidéo de la manifestation déjà réalisée à Prague :

http://www.europeforpeace.eu/news.php?id=1036&country=

 

Mais surtout nous voulons vous informer de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence, la Marche la plus grande jamais organisée dans l’histoire humaine. Elle commencera en Nouvelle-Zélande le 02 octobre 2009, proclamé journée mondiale de la non-violence par les Nations Unies. Elle traversera une centaine de pays sur les cinq continents et se terminera dans les Andes argentines le 2 janvier 2010.

 

Des centaines d’organisations et de personnalités ont adhéré telles que la Président du Chili, Michelle Bachelet, le Dalaï Lama, l’équipe de football de l’Inter de Milan, l’acteur Viggo Mortensen (« le Seigneur des anneaux ») et beaucoup d’autres...

 

Participez et rejoignez la Marche pour dire définitivement non aux guerres et à toute forme de violence !

Informations : http://www.marchemondiale.fr/

 

Conférence internationale contre « la Défense par les Missiles » à Séoul, en Corée du Sud, du 16 au 18 avril 2009 :

Informations : http://www.space4peace.org/actions/gnconf_2009.htm

 

Autres informations

 

Brève présentation sur le bouclier spatial, utile pour informer de façon simple des institutions, des amis, des associations :

http://www.europeforpeace.eu/documents-detail.php?id=1050&country=fr

 

Lettre ouverte aux maires et aux organisations à propos de l’activité du 18 février :

http://www.europeforpeace.eu/news.php?id=1044&country=fr

 

Appel de la présidente du Chili à participer à la Marche Mondiale et pour un monde sans guerres (en espagnol - en anglais) :

http://www.nenasili.cz/en/3039_video-president-bachelet-endorses-the-world-march-for-peace-and-nonviolence

 

Entretien avec Noam Chomsky sur le bouclier spatial en Europe (en anglais, en italien) :

http://www.europeforpeace.eu/video-detail.php?id=1034&country=it

 

Entretien avec Noam Chomsky sur rôle possible de l’Europe pour éviter une catastrophe nucléaire (en anglais) :

http://www.europeforpeace.eu/video-detail.php?id=1029&country=

 

Conférence au Parlement Tchèque du député euro-parlementaire G. Chiesa : “Le bouclier divise l’Europe“ (en anglais)

http://www.europeforpeace.eu/video-detail.php?id=1030&country=

 

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11/02/2009

L'Etat dissimule des preuves de complicité dans le génocide des Tutsi

http://www.enquete-citoyenne-rwanda.org/

un document classé « confidentiel défense » a été publié sur le site de la Commission d'enquête citoyenne en janvier 2008. Il s'agit du compte rendu de l'opération Amaryllis adressé au Chef d'Etat major, l'amiral Lanxade, du 27 avril 1994, par le Colonel Poncet. 
Le 14 janvier 2009, lors d'une enquête préliminaire de la Direction Centrale des Renseignements Intérieurs (DCRI), suite à une plainte du ministre de la Défense, le webmaster de la CEC a été entendu pendant 4 heures puis raccompagné à son domicile par quatre enquêteurs de la DCRI pour qu'il retire de son ordinateur et du site internet de la CEC, le compte rendu du colonel Poncet.

Page 4 de ce document N°018/3°RPIMa/EM/CD -115 du 27 avril 1994 il est écrit :

«La communication»
Les médias ont étés très présents dés le deuxième jour de l'opération. Le COMOPS a facilité  leur travail en leur faisant deux points de presse quotidiens et en les aidants dans leurs déplacements mais avec un soucis permanent de ne pas leur montrer des soldats français limitant l'accès aux centres de regroupement aux seuls étrangers sur le territoire du Rwanda (Directive N° 008/DEF/EMA du 10 avril [1994]) ou n'intervenant pas pour faire cesser des massacres dont ils étaient les témoins proches. Il est toutefois permis de noter le désintérêt du correspondant du Figaro pour l'action des éléments français, au profit du seul détachement belge. »

Ce document avait été visiblement porté à la connaissance de la Mission d'Information Parlementaire de 1998 puisqu'il est cité quasiment mot à mot, par les députés français dans leur rapport.

 « Les militaires français ont, quant à eux, exécuté les missions d'évacuation des ressortissants français et étrangers qui leur avaient été assignées, respectant strictement les ordres d'opérations. Les documents recueillis par la Mission concernant les conditions d'exécution de l'opération Amaryllis indiquent, s'agissant des rapports entretenus avec la presse, que les médias ont été très présents dès le deuxième jour de l'opération. Ils précisent que le COMOPS a facilité leur travail en leur faisant deux points de presse quotidiens et en les aidant dans leurs déplacements, mais avec un souci permanent de ne pas leur montrer des soldats français limitant aux seuls étrangers l'accès aux centres de regroupement sur le territoire du Rwanda ou n'intervenant pas pour faire cesser des massacres dont ils étaient les témoins proches. » (p 279-280 de la version PDF du rapport des députés français sur le Rwanda)

La CEC rappelle:

- Que la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide a été adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU le 9 décembre 1948 à Paris et ratifiée par la France.

- Que le crime de génocide est imprescriptible.

- Qu'elle a explicité dans son communiqué du 19 décembre 2005 ce qu'est la complicité de génocide.
Communiqué du 19/12/2005

- Que le 8 avril 1994, au début du génocide des Tutsi au Rwanda, l'opération militaire française Amaryllis évacue des ressortissants français et occidentaux mais aussi de façon discriminatoire des Rwandais. Des Hutu proches du président assassiné et du régime qui avait préparé le génocide sont évacués avec la famille du président - 300 selon une note du 14 avril 1994 du général Quesnot au Président de la république - alors que des membres du gouvernement de transition et des membres de l'opposition (Hutu), le personnel tutsi de l'ambassade et du Centre culturel français sont abandonnés à une mort certaine puisque, comme les autorités françaises le précisent dans l'ordre d'opération d'Amaryllis  : « Les membres de la Garde présidentielle » [procèdent à] « l'arrestation et l'élimination des opposants et des Tutsis ». Cet ordre d'opération recommande aussi que « la plus grande discrétion sera observée à l'égard des médias ». (cf. annexes du rapport de la Mission d'Information Parlementaire de 1998).


- Que le journal Le Monde, le 3 juillet 2007, a largement commenté des documents provenant des archives personnelles de François Mitterrand, et dont certains étaient classifiés, qui montrent que l'Elysée et l'Etat Major ne pouvaient ignorer qu'un génocide se préparait.
- Que le journal Le Canard Enchainé a publié dans son édition du 22 avril 1998 un document «confidentiel défense » daté du 30 juin 1994 et qui est le procès-verbal rédigé par le cabinet militaire de M. Balladur (alors Premier ministre) du conseil restreint du 29 juin 1994.

- Que le journaliste Pierre Péan a publié en annexe de son livre «Noires fureurs, Blancs menteurs» un compte rendu « confidentiel défense » du conseil restreint du 15 juin 1994.
La CEC note que la communication, sans qu'ils soient déclassifiés, de ces documents au Canard Enchainé et au journaliste Pierre Péan s'inscrivait dans un contexte de défense de l'action de la France au Rwanda et n'a provoqué aucune action des ministères concernés.

La CEC se voit confortée dans son action, qui a pour origine, entre autres, les autocensures et manipulations que nous avons constatées dans le rapport de la Mission d'Information Parlementaire de 1998. En effet ses rapporteurs ne font aucun commentaire sur la directive N° 008/DEF/EMA du 10 avril 1994 et ne s'interrogent pas sur son contenu. Pourtant il s'agit d'un ordre émanant d'un Etat major qui, comme le montre l'ordre d'opération d'Amaryllis et au vu des informations dont ils disposent alors comme l'a montré depuis le journal Le Monde, est parfaitement conscient que le génocide des Tutsi, évoqué depuis octobre 1990 dans les archives françaises, est en cours d'exécution.

Il est à noter que malgré les affirmations du colonel Poncet, des journalistes présents sur les lieux ont pu constater ces faits mais que ce sont leurs rédactions qui ont tenté, souvent avec succès, de les dissuader d'en faire état et de ne s'intéresser qu'à la seule évacuation des ressortissants occidentaux.

La classification « confidentiel défense » concernant les documents pouvant permettre d'accéder à un « secret défense », la CEC s'interroge sur le contenu de la directive N° 008/DEF/EMA du 10 avril 1994.

Devant cette inégalité de traitement dans la recherche de la vérité sur l'implication de notre pays dans le génocide des Tutsi du Rwanda, la CEC en appelle à la mobilisation citoyenne pour demander, que soient déclassifiés les documents concernant l'action de la France au Rwanda depuis 1959.

Elle  remarque que des citoyens ont choisi de publier et de diffuser de toutes les façons existantes les documents cités en signe de solidarité et de protestation devant l'abus du « secret défense » visant à garantir l'impunité de ceux qui pourraient se révéler être les complices français du génocide.
 
La CEC le 04/02/2009

Tous les documents cités dans le texte du communiqué sont visibles ici : http://izuba.info/Nuitrwandaise/spip.php?article163

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07/02/2009

Depuis douze jours en Guadeloupe : grève générale et illimitée

mis en ligne le
31/01/2009

http://www.millebabords.org/spip.php?article10224

Silence médiatique en métropole !! Depuis douze jours en Guadeloupe une grève générale et illimitée bloque complètement l’île, qui pour info est également un département français. Les magasins, comme les stations essence, ne sont plus ravitaillés. L’administration est en grève, les écoles fermées, des manifestations regroupant entre 40000 et 50000 personnes défilent à Pointe-à-Pitre (l’île compte 400 000 habitants...) et dans les autres communes (Basse-Terre, Le Gosier, ...) depuis le 20 janvier.

Il s’agit d’un mouvement social sans précédent !

Le mouvement, très populaire, est porté par un collectif très large, Lyannaj Kont Pwofitasyon, qui regroupe des syndicats classiques (FO, CFDT, CFTC, SUD PTT), des syndicats indépendants et anticoloniaux (CGTG, UGTG, CTU), des partis politiques (Les Verts, le Parti Communiste Guadeloupéen, Combat Ouvrier) ainsi que des mouvements culturels très populaires (Kamodjaka, Voukoum, Akiyo).

Je suis effaré de constater que l’information sur ce mouvement populaire est complètement passé sous silence en métropole : quelques dépêches AFP, un article en fin de page sur les sites des principaux journaux (Le Monde, Libé), quelques interviews des représentants du collectif Lyannaj Kont Pwofitasyon - qu’on essaie de caricaturer en farouches indépendantistes (L’Express) - , bref, un silence qui en dit long sur l’intérêt que porte la métropole sur ses colonies...

Il s’agit pourtant d’un large mouvement social portant des revendications sur le pouvoir d’achat et la paupérisation de la population de l’île : réévaluation de 200 euros sur les bas salaires, intégration des travailleurs précaires, etc ...

Des militaires (CRS) arrivent tous les jours sur l’île par avion de métropole, ce qui fait craindre un règlement musclé du conflit : pour mémoire, en 1967, les manifestations du peuple guadeloupéen avaient été réprimées dans le sang, les CRS n’hésitant pas à tirer sur la foule de manifestants pacifistes à balles réelles : près de 100 morts !

On se souvient par ailleurs que ce mouvemet de Mai 67 était précurseur de ce qui allait se passer en métropole une année plus tard... Ce qui explique sans doute le silence des médias patronaux.

Jego, le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer est toujours à la Réunion pour inaugurer un installation photovoltaïque... alors que le collectif demande depuis le 20 janvier à négocier avec les pouvoirs publiques : lors de la dernière assemblée de négociation, le Préfet à d’ailleurs claqué la porte...

Nous, Guadeloupéens, en appelons aux organisations et collectifs progressistes de métropole pour faire entendre nos revendications, pour que l’Etat colonial ne puisse une nouvelle fois user de la force et des armes pour faire taire nos revendications légitimes.

Ce que nous demandons, les Français de métropole le demandent aussi.

__

Vous trouverez de informations sur cette grève générale et illimitée (qui devrait vous donner des idées en métropole...) sur les sites suivants :

http://www.medialternative.fr/w/spip.php

http://ugtg.org/

Merci de relayer l’information !!

en métropole on ferait bien de s’en inspirer

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01/02/2009

Contre la saisie de la Ferme de Sainte-Marthe à Millançay, Loir-et-Cher par un conglomérat agro-industriel

La ferme de l’agriculteur bio Philippe Desbrosses est saisie et mise 
en vente par un conglomérat agro-industriel;

La Ferme de Sainte-Marthe, en Sologne, est une exploitation familiale 
spécialisée dans les  productions maraîchères. Elle est restée la 
seule en activité sur l’ensemble des 18 exploitations voisines qui 
ont toutes disparu ces trente dernières années dans ce périmètre. 
Elle est menacée d’anéantissement.

La Ferme de Sainte-Marthe est aujourd’hui un centre pilote européen 
en agriculture biologique. C’est aussi un conservatoire des espèces 
potagères et fruitières anciennes. Philippe Desbrosses y organise 
tous les ans les célèbres Entretiens de Millancay.

La Ferme de Sainte-Marthe est saisie et mise en vente par le 
conglomérat agro-industriel  LIGEA-AGRALYS, suite à un artefact 
juridique concernant un programme européen inachevé.

Philippe Desbrosses compte sur le soutien de tous ceux qui exigent le 
respect de notre environnement, de notre alimentation et de notre 
santé, pour faire obstacle au hold-up des multinationales de l’agro-
alimentaire sur sa ferme.

Cet agriculteur bio est docteur en environnement. Il a participé au 
développement de l’agriculture biologique en France en créant, avec 
ses amis,  le logo AB. Il est également expert auprès du Ministère de 
l’Agriculture depuis 1983, auprès de la C.E.E. et du Parlement 
Européen depuis 1985.

Philippe Desbrosses nous invite ce lundi 2 Février à la Ferme de 
Sainte-Marthe à Millançay, Loir-et-Cher. Nous avons rendez-vous à 
midi pour pique-niquer sur place.

Le but est d’éviter que la plus importante coopérative agricole de 
France anéantisse son entreprise, pionnière depuis  plus de 30 ans en 
Agriculture Biologique, et détruise  les emplois des 24 salariés qui 
y travaillent, tout en ruinant sa famille.

Merci de faire suivre

Amicalement

Alain
      ,__o     Alain UGUEN  Association Cyber @cteurs
   _-_<,         votre souris @ du pouvoir
   (*)/'(*)      http://www.cyberacteurs.org


Chers Amis (ies) ,   ceci n’est pas une blague…

Je vous lance un APPEL POUR VENIR EN NOMBRE ME SOUTENIR CE LUNDI   2  
Février  à la Ferme de Sainte-Marthe à Millançay,  Loir-et-Cher.
Rendez-vous à MIDI pour pique-niquer, nous partagerons nos paniers, 
et nous préparons le vin chaud, le pain et le café bios.

Venez vivre avec moi cette journée importante où mon entreprise est 
saisie et mise en vente par le conglomérat agro-industriel  LIGEA-
AGRALYS, suite à un artefact juridique concernant un programme 
européen inachevé.

N.B.  Il y aura d’autres victimes des pratiques de cette coopérative 
qui viendront témoigner.

  Nous manifesterons avec dignité, dans le calme et la bonne humeur 
en accrochant un petit cœur rouge en carton à nos vêtements pour nous 
reconnaître entre amis.  Des artistes et des personnalités de toutes 
tendances  nous accompagneront.
La réalisatrice Coline SERREAU sera présente avec sa troupe de 
chanteurs et de comédiens.

Nous lancerons à cette occasion une pétition de soutien avec un 
collectif d’associations et plusieurs grandes O.N.G.

Le but est d’éviter que la plus importante coopérative agricole de 
France anéantisse mon entreprise, pionnière depuis  plus de 30 ans en 
Agriculture Biologique, et détruise  les emplois des 24 salariés qui 
y travaillent, tout en ruinant ma famille.

Je vous remercie de votre aide. Alleluia !

Philippe DESBROSSES.

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23/01/2009

Ne sauvons pas le système qui nous broie !

 

manifeste pour une désobéissance générale

 

Ne sauvons pas le système qui nous broie !

 

 

 

 

« Aujourd’hui, c’est l’empire des multinationales qui implose sous nos yeux, et la plupart continuent à se lamenter plutôt que de mettre en place une société où la solidarité et le bien commun seraient restaurés. Il s’agit de rompre avec un système qui nous détruit et de bâtir des collectivités et un environnement où il nous sera donné de commencer à vivre. […] En dépit de la répression meurtrière, des exactions et des tortures, la résistance n’a pas cessé à Oaxaca. Le feu est entretenu sous la cendre. Le mouvement des barricadiers, des libertaires et des communautés indiennes s’est débarrassé des ordures gauchistes – lénino-trotskysto-maoïstes – qui prétendaient récupérer le mouvement. Les choses sont claires et quand le combat reprendra, il sera sans crainte et sans ambiguïté. En revanche, en Europe, où l’on ne fusille plus personne, ce qui domine c’est la peur et la servitude volontaire. Le système financier s’écroule et les gens sont encore prêts à payer leurs impôts pour renflouer les caisses vidées par les escrocs qu’ils ont portés à la tête des États. Ici, à la différence d’Oaxaca, les citoyens élisent le boucher qui les conduira à l’abattoir. »

Raoul Vaneigem, octobre 2008

 

 

  « Les mots nous divisent, les actes nous unissent. »

Tupamaros (Uruguay)

 

 

 

Depuis des décennies, les dirigeants de la planète sèment un vent mauvais. L’instabilité des vies des individus, ballottés entre un présent peu satisfaisant et un no future érigé en idéal de la soumission a été, pour « nos » dirigeants, ainsi que celles et ceux qui les servent, une excellente façon d’asseoir leur domination, ôtant aux individus toute perspective d’avenir sûr. Tel est le fond de la thèse du dernier livre de Naomi Klein, qui affirme que nous sommes entrés dans l’ère de « la stratégie du choc », selon son titre même : le système soumet les populations à des catastrophes sociales, économiques et guerrières répétées, désorganisant la vie des individus, lesquels ne cherchent plus qu’à se préserver du mieux possible des drames alentour. C’est le chacun-pour-soi généralisé, sous prétexte de sauver encore les médiocres avantages que nous espérons conserver contre toute évidence. Cette thèse est étayée avec beaucoup plus de brio dans Catastrophisme. Administration du désastre et soumission durable, de René Riesel et Jorge Semprun, dont le titre dit avec exactitude ce qu’est l’époque dans laquelle nous nous engouffrons. Il est temps, aujourd’hui, que « nos » dirigeants soient balayés par la tempête qu’ils annoncent.

 

Ce système aboutit à la misère de deux ou trois milliards d’êtres humains, selon les statistiques des organismes officiels eux-mêmes ; 963 millions de personnes étaient sous-alimentées en 2008, soit 120 millions de plus que trois ans auparavant. Cette misère est liée au système économique bien sûr, aux transnationales sans aucun doute. Elle a des conséquences non seulement sociales et individuelles, mais aussi culturelles, écologiques – par exemple, c’est bien la misère des paysans du Nordeste qui les pousse à participer à la dévastation de l’Amazonie –, et ainsi de suite. Dans le même temps, les alternatives semblent incertaines, ou peu crédibles. La fin et surtout le refus de la croissance sont encore loin d’être acceptés dans la pensée politique ici, pour ne rien dire des États-Unis ou de la Chine. Quant aux réformes profondes, qui prônent une redistribution totale des cartes sur un mode humaniste radical, elles semblent à beaucoup d’entre nous irréalistes.

 

Pourtant, il n’y a rien là d’extraordinaire. Ce système nous a proposé jusqu’à maintenant d’accumuler, de vivre à fond dans l’avoir. Et il a acheté notre complicité, alors que des êtres humains n’avaient même pas la possibilité de vivre décemment. Cette misère s’étend à tout être vivant. La terreur d’État, l’asservissement industriel, l’abêtissement capitaliste et la misère sociale nous frappent tous et toutes. Insidieusement et continuellement, ces forces néfastes séparent notre être intime. Une partie de nous se voit subrepticement contrainte à être le bourreau de notre autre moi, celui qui rêve, sait et veut que ce monde ne soit pas celui-là. Combien d’entre les citoyens tentent difficilement de défaire la nuit ou pendant leur maigre temps libre ce dont ils ont été complices chaque jour travaillé ?

 

Ce mépris dans lequel nous tient le système est essentiel, comme est fondamentale la négation de nos envies authentiques au profit d’un seul désir : consommer. Or, avec le krach, possible ou probable voire proche, de l’économie, il s’agit maintenant d’être, et de nous passer de ces avoirs frelatés. Car le système, dans les mois qui viennent, va se montrer de plus en plus incapable de satisfaire nos simples besoins, même de produits empoisonnés.

 

Au moment où la perspective de l’implosion du système capitaliste devient enfin plausible, dans la mesure où la consommation qui semble la condition de son maintien, est en train de chuter, il s’agit d’accompagner son effondrement et de s’organiser en « communes » qui privilégient l’être à l’avoir (parce qu’il n’y a plus rien à attendre de l’État, comme le montre l’analyse des démocratures sud-américaines qui suit), et offrent la possibilité à chacun d’entre nous d’accéder librement (en limitant dans la mesure du possible les échanges d’argent) à la nourriture, au logement, à l’éducation, et à une activité choisie.

 

Des « démocratures » annoncées par l’histoire politique et sociale de l’Amérique latine entre 1970 et 2000

 

Qu’y aura-t-il demain à la place du système actuel ? Ne soyons pas naïfs, le système politique en place a déjà construit sa réponse. Il s’est doté en France (aux États-Unis et dans la plupart des pays d’Europe) depuis les années 1980 d’une législation spéciale dite antiterroriste qui l’autorise à se passer désormais de la « justice ». Dans le même mouvement, il a déjà effectué le transfert de ses moyens de sa main gauche à sa main droite : de la main qui soigne à celle qui punit, des services sociaux et hospitaliers aux bons soins de la police et de la prison. Nous sommes entrés, déjà, dans une période d’interpellations arbitraires, de comparutions immédiates suite à des manifestations, ou encore de condamnations à des amendes disproportionnées.

 

Le système est donc prêt à fonctionner, d’autant qu’il a déjà été testé grandeur nature en Amérique latine dans les années 1970-2000. On se contentera de tracer les grands traits d’une analyse de la dictature démocratique, ce qu’Eduardo Galeano appelle la « démocrature », une dictature ayant l’apparence formelle de la démocratie (élections libres, notamment). Pour plus de détails, nous renvoyons, encore, à Naomi Klein, René Riesel et Jorge Semprun, Angela Davis et ses Goulags de la démocratie, ou d’autres analyses prenant en compte l’évolution récente du système capitaliste, sur un mode non paranoïaque – car nous refusons les théories du complot qui n’effleurent que la superficie des choses, tout en anticipant la défaite et « justifiant » ainsi le refus préalable de livrer combat.

 

En 1973, Augusto Pinochet et l’armée chilienne, puissamment aidés par la CIA, ont mis à bas un régime qui était de toute façon devenu impopulaire – il ne faut pas oublier que Allende n’avait pas su gagner à lui de larges secteurs de la population pauvre des grandes villes. Ce qui nous intéresse surtout est que Pinochet a mis en place une Constitution conforme à sa dictature, mais qui permettait aussi de repasser à la « démocratie », et cela sans remettre jamais en cause le système économique chilien. Le Chili est en effet une réussite en Amérique latine du point de vue du système économique, puisque le pays est passé sans encombres d’une dictature musclée à une démocratie. C’est une leçon que n’oublient pas Sarkozy, Berlusconi et tous les autres : on peut passer de la démocratie à la dictature puis à la démocratie sans que cela gêne en quoi que ce soit le système économique. Point fondamental dans une société où le seul horizon que les dirigeants offrent aux masses est de travailler pour produire pour consommer. Dans les années 1990, deux pays firent l’expérience inverse de celle du Chili : l’Argentine et le Pérou.

 

En Argentine, Carlos Menem fut élu en 1989, fit modifier la Constitution qui ne prévoyait qu’un seul mandat pour être réélu en 1995. Il ne quitta le pouvoir qu’à reculons en 1999, après avoir mis le pays à sac. Menem ne vit plus en Argentine, et, jouant le rôle trop théâtral du bon dictateur désavoué par un peuple ingrat, a pris la route de l’exil doré – comme le Péruvien Fujimori, le Zaïrois Mobutu ou le Mexicain Salinas de Gortari. L’étonnant dans le cas Menem est qu’il a pu procéder comme un véritable dictateur tout en étant élu et réélu de manière démocratique. Tel est son tour de passe-passe réalisé de façon magistrale. Plus besoin de coup d’État pour faire parvenir au pouvoir des oligarchies aux vues étroites qui servent les intérêts de groupes extrêmement restreints. Mais la démocratie n’est rien sans la volonté républicaine, au sens étymologique du terme, res publica, « chose publique », c’est-à-dire un pouvoir exercé au nom de tous, pour leur intérêt. Or, il y a bien longtemps désormais que la démocratie n’est plus républicaine : les élections ne sont plus qu’un rite creux, lors duquel on nous demande de choisir entre l’un et l’un, ou l’autre et l’autre, tandis que les intérêts de tous – la res publica – sont constamment bafoués par la tyrannie économique et le profit de quelques-uns.

 

Au Pérou, Alberto Fujimori fut élu en 1990, réélu en 1995 et encore en 2000 – après avoir dû modifier la Constitution et avoir été accusé de corruption, de pratiques électorales frauduleuses, etc. Peu importe : aucun argument n’a atteint le tyran, car il en fut bien un. Fujimori a tiré argument de la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic pour faire avaliser des pratiques illégales, de la part de l’armée et des escadrons de la mort – militaires ou paramilitaires –, allant jusqu’à l’assassinat collectif d’étudiants, par exemple. La torture est redevenue sous son règne monnaie courante dans cette démocratie d’Amérique du Sud. La démocratie au Pérou n’a pas été « remise en cause », pas plus que la démocratie américaine après les actes inhumains commis par des militaires à Abou Ghraïb ou à Guantanamo. Il nous faut réfléchir à ces faits fondamentaux, et suivre Angela Davis dans Les Goulags de la démocratie lorsqu’elle constate que la démocratie s’accommode d’actes qui n’ont rien à voir avec l’idée que l’on peut se faire d’un peuple exerçant son propre pouvoir sur lui-même…

 

Un système total-démocrate peut-il s’imposer aussi en France ?

 

Et en France ? « La démocratie ne fait pas toute la légitimité d’une république. Un pouvoir tyrannique peut se mettre en place démocratiquement. Depuis des années, il est déjà à l’œuvre pour des catégories de population telles que les habitant-e-s des quartiers (pourtant déclarés sensibles), les sans-papiers, la jeunesse dans son ensemble – et n’oublions pas que l’âge de la responsabilité pénale vient d’être porté à douze ans tandis que le dépistage de la déviance commence à la maternelle ! L’histoire comme on sait ne se répète pas et les formes de totalitarisme à venir sont forcément inédites. Nous sentons bien qu’une nouvelle sorte de régime politique, insidieusement, se met en place. Quand, à l’heure du laitier, un journaliste est brutalement interpellé chez lui, devant ses enfants ; quand des enfants innocents sont arrachés de l’école et renvoyés dans leur pays d’origine ; quand une association caritative est condamnée à de lourdes amendes pour être venue en aide aux sans abris ; quand… » Tel est le constat de Jacky Dahomay, professeur de philosophie à la Guadeloupe, démissionnaire du Haut-Conseil à l’Intégration.

 

Certains diront qu’il existe encore des contre-pouvoirs, que l’on peut « faire confiance » à nos concitoyens, à nos qualités d’humanité, que les pouvoirs quels qu’ils soient n’ont pas encore réussi à extirper. Il serait facile d’allonger la liste de ces exhortations pieuses qui reposent sur quelle analyse ? Car, faire confiance a priori aux êtres humains, aux Français et aux autres, au moment même où ils sont le plus gangrenés, isolés, acculturés, par des conditions de travail et d’éducation dégradées et par la télévision et l’Internet qui déversent leur message de consommation à outrance est de plus en plus difficile – c’est d’ailleurs une des clés de la réussite de ce système qui nous oppresse –, et à la fois dangereux et injustifiable.

 

Vers un monde totalitaire et mortifère ?

 

Le système actuel représente le danger majeur, celui de la continuation de cet existant qui détruit la planète, qui nie les vies humaines, qui insuffle dans nos esprits les relents mortifères de l’individualisme jusqu’à la désintégration du corps social. Le système n’est pas en train de s’effondrer du fait de notre contestation ou de quelque cause qui lui serait externe. Ce que nous vivons en 2009 est l’effondrement du système sous le poids de ses propres contradictions. Pensons par exemple à la crise écologique, qui est née de l’explosion de la consommation couplée à la nécessité de produire à bas prix, donc en ne respectant aucune des limites qu’impose la préservation de notre environnement.

 

Bien entendu, le système n’a pas une seule carte à jouer, celle de la dictature. Il espère par exemple que le « réalisme » l’emportera dans les familles et que nous nous contenterons d’une vie au rabais, comme les Français des années 1940-1944 soumis aux restrictions des libertés et de la nourriture. Les États engagent aussi une course effrénée au « capitalisme vert », à cette écologie à la Al Gore, qui espère ou prétend que nous pouvons sortir de tous les gouffres à la fois – écologique et économique, financier et social – en devenant tous de bons petits citoyens écolos, capables de réduire leur consommation, de se serrer la ceinture et de laisser nos élites actuelles continuer à nous diriger, et à voyager en avion de congrès en symposium. Il faudrait dans ce cas que tout se passe sans heurts et que nous réprimions la montée de nos envies contestataires, au nom de la survie du vaisseau planétaire… que nos élites elles-mêmes conduisent dans le mur.

 

Là encore, nous pourrions allonger la liste des « solutions » qui s’offrent au système. N’oublions pas d’en citer encore une, la guerre, tout simplement, car un bon moyen pour les États-Unis d’effacer leur dette serait de faire comme l’ont toujours fait les États endettés : refuser de payer leurs créanciers. C’est ainsi que le Régent, en France, a renfloué les caisses du Trésor grâce à la banqueroute de Law – c’est-à-dire la faillite des bourgeois créanciers du Trésor royal. Mais le hic, aujourd’hui, est que les créanciers des États-Unis s’appellent la Chine et les pays arabes producteurs de pétrole ; refuser de les rembourser de façon unilatérale, cela signifie sans doute la guerre. En temps de guerre, la dictature s’imposerait d’elle-même… D’ailleurs, le capitalisme vert dans sa version la plus crédible est dictatorial : imposition sans discussion de nouveaux critères de consommation, que seuls les puissants pourront ne pas respecter, s’assurant ainsi, comme toujours, la position dominante et le pouvoir réel sur l’emploi de nos vies.

 

Il faut donc œuvrer à l’effondrement rapide de ce système. On peut espérer que cet effondrement aboutira de fait à des recompositions des solidarités, à des niveaux locaux et non plus transnationaux – les AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), les SEL (systèmes d’échanges locaux), les jardins solidaires en sont quelques exemples. On peut envisager que les individus et les groupes sociaux chercheront enfin à sortir du système qui ne pourra même plus satisfaire les envies qu’il suscite pour subsister – car la consommation est le moteur de la croissance, mais pas seulement : elle est le boulet au bout de notre chaîne qui nous attache à la conservation de nos « avantages » (mal) acquis, envers et contre tout.

 

Au lieu de ce monde mortifère et bientôt dictatorial, nous nous entendrons ensemble, sur place, découvrant à la fois notre capacité à nous organiser et en même temps l’impossibilité de compter sur un système failli. Ce peut être du rêve que de penser cela. Une utopie ! Quoi qu’il en soit, avant l’effondrement, il serait dramatique d’y renoncer d’emblée. Déclarer le combat perdu avant même de l’engager reviendrait à souhaiter que, d’une façon ou d’une autre, ce système perdure, avec son cortège d’iniquités, de destructions, d’inhumanité. C’est pour cela que nous devons retrouver la confiance perdue en nos propres utopies. Ce n’est pas de « croyance » dont il s’agit ici, mais plutôt de construction d’un futur à la fois utopique et réaliste.

 

 

Non-coopération intégrale !

Désobéissance civile généralisée !

 

Les dernières décennies ont été fécondes en luttes diverses partout dans le monde. Certaines peuvent nous inspirer dans le contexte actuel. En Uruguay, les Tupamaros avaient lancé comme slogan, au début des années 1970, « Les mots nous divisent, les actions nous unissent ! » C’est un excellent début. En France, et sans doute dans d’autres pays d’Europe, nous pourrions peut-être sortir de nos éternelles manies de cogitations stériles et à perte de vue, qui n’entraînent entre nous que des divisions microscopiques. On dirait que nous prenons un malin plaisir à chercher ce qui nous divise et nous singularise plutôt que ce qui pourrait nous réunir dans une action contre un ennemi commun. Tel est le fond du problème : nous imposer en tant qu’individu singulier, même si le prix est de ne pouvoir coopérer dans nos luttes. Or, nous avons un ennemi commun sans nul doute, du moment que nous le désignons ainsi : la dictature qui monte et qui, de jour en jour, nous force de fait à coopérer avec elle pour sauver de médiocres avantages matériels.

 

Le pouvoir cherche à nous faire adhérer de fait, par de petites renonciations, à sa politique. Ce n’est pas entièrement nouveau, peut-être, mais ça l’est quand même dans la mesure où la situation économique, sociale et politique se dégrade, pour le pouvoir et pour l’État d’une façon brusque et rapide. Il est donc amené à resserrer les rangs. Ainsi, dans l’Éducation nationale, les enseignants et les chefs d’établissement sont forcés d’appliquer des circulaires diverses dont ils ne veulent pas et sur lesquelles ils n’ont pas été consultés.

 

Puisque l’État exige notre soumission…

 

Les personnels des services sociaux se retrouvent face aux mêmes contraintes, en gros gérer – c’est bien de cela qu’il s’agit – le cheptel humain défavorisé avec des moyens de plus en plus réduits. Ces fonctionnaires comprennent bien désormais que c’est sur leur humanisme et leur dévouement que l’État compte pour faire passer ses propres mesures antisociales. C’est un réalisme du pire : « On ne peut pas faire mieux et ça pourrait bien être pire. » Réalisme de pacotille, mais formidablement efficace dans un contexte catastrophiste de prétendue guerre économique, de restriction des subventions et des crédits sociaux tous azimuts.

 

Autre exemple : dans les centres de rétention des aéroports dans lesquels attendent les expulsés, les bénévoles des associations les moins compromises avec l’État, sa police et son Ofpra, sont aux prises chaque jour avec ce dilemme. Les bénévoles de l’Anafé et de la Cimade doivent continuer à aider les migrants sans papiers tout en sachant que la majorité d’entre eux seront expulsés, ou cesser la mascarade mais alors abandonner les migrants à leur triste sort. On pourrait multiplier à l’infini les exemples. Chacun sent confusément ou précisément cette montée de la demande de l’État, qui exige, mais en douceur, que nous consentions à ses décrets et lois, de plus en plus iniques.

 

Il convient ici de rappeler que le processus, dans l’Allemagne nazie, a été exactement du même ordre. Les « ennemis de l’État », les juifs et autres « ennemis » de la prétendue race aryenne n’ont pas été conduits directement en camps de concentration et d’extermination. Le cas des juifs est exemplaire : ils ont d’abord été contraints de s’identifier en tant que juifs, de se déclarer, puis spoliés de leurs biens, avant d’être contraints à quitter leurs domiciles, puis leur ville de résidence pour être confinés dans certains quartiers, dans des ghettos puis expédiés dans des camps, d’abord de concentration, et enfin exterminés comme on le sait. Le processus, on ne devrait pas l’oublier, a été graduel et non brutal. D’ailleurs, tout avec Hitler fut graduel ; c’est Mussolini qui a avancé le plus brutalement.

 

De nos jours, en France et en Europe, le modèle est bien l’organisation dictatoriale avançant pas à pas, légiférant sans cesse et créant de multiples étages administratifs dans le but de mettre en œuvre sa politique en divisant et en répartissant les tâches ignobles, les faisant ainsi accepter par la majorité. La dictature qui se profile s’avance en tâchant de ne pas nous laisser la moindre possibilité de refus. Le système s’est attelé depuis longtemps à modeler la langue pour qu’elle serve à domestiquer les esprits. Dans son ouvrage, LQR, la propagande du quotidien (pour Lingua Quintae Respublicae), Éric Hazan analyse la langue de la Cinquième République et rend hommage aux analyses de Victor Klemperer, qui dans un essai sur la langue du III e Reich, paru en 1947, expliquait comment la propagande nazie avait pu s'insinuer dans toutes les couches de la population allemande et rendre acceptable l'inacceptable. Il montre ainsi comment « par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens et les journalistes, est devenue l’une des armes les plus efficaces du maintien de l’ordre ».

C’est la même politique que le « Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous » de George W. Bush au moment de la guerre en Afghanistan puis contre l’Irak en beaucoup plus subtil !

 

… refusons de nous soumettre !

 

La réponse à apporter se dessine d’elle-même : non-coopération radicale à partir de maintenant avec le pouvoir. Refusons dès maintenant d’appliquer les lois et de mettre en œuvre la politique qu’il nous impose, que nous soyons fonctionnaire, cheminot, enseignant, policier, magistrat, élève ou étudiant, ou encore que nous travaillions dans le privé, car là aussi nous devons appliquer des politiques ignobles, cela dans à peu près tous les secteurs, y compris dans l’édition, prétendu bastion culturel.

 

Pour cela, nous pouvons nous inspirer du mouvement de désobéissance civile mis en œuvre en Inde par tous ceux qui ont voulu chasser les Britanniques de leur pays dans les années 1920-1947. Durant toutes ces années, des Indiens ont refusé de payer l’impôt sur le sel, de remplir les tâches administratives imposées par les Britanniques, ou d’acheter des marchandises fabriquées au Royaume-Uni. cela n’a pas suffi à obtenir le départ des Britanniques d’Inde, puisqu’il a fallu attendre la fin de la guerre pour que Londres, subissant la pression idéologique et diplomatique des États-Unis, soit contraint de liquider son empire colonial. Mais, de nos jours, le contexte est différent, et il est plus favorable. Nous vivons dans un pays dominant ; nous n’avons pas à lutter, comme les Indiens de la première moitié du xxe siècle, contre l’illusion que le progrès viendrait de la puissance coloniale installée chez nous – illusion qui a tant retardé la mise en marche du monde indien vers la liberté, comme l’explique Nehru dans La Découverte de l’Inde, ou encore Tagore dans Vers l’homme universel. Sans oublier que le pays n’avait jamais été vraiment uni dans les siècles précédent la domination britannique.

 

En France, la situation est très favorable à l’extension de la désobéissance généralisée. Elle se développe d’ailleurs chez tous ces professeurs ou directeurs d’établissements scolaires qui refusent d’appliquer les directives gouvernementales, à commencer par celles qui concernent le fichage administratif et policier des élèves, ou encore l’installation de dispositifs biométriques pour contrôler l’accès aux cantines. Cette désobéissance est aussi celle des autoréducteurs qui récupèrent gratuitement dans les supermarchés des marchandises qu’ils redistribuent aux pauvres et aux sans-abri qui en ont un besoin impérieux. Et elle est en germe ou fleurit dans nombre de luttes des sans-abri, dans la lutte permanente des squatteurs, dans le mouvement de 1995 et dans l’embrasement de 2005. La désobéissance se généralise sous nos yeux ! Et si parfois nous nous trompons de colère, n’oublions pas qu’elle existe et sourd partout et à tout moment dans chaque cœur de tout citoyen du monde qui a maille à partir avec les pouvoirs. Faisons savoir que, décidément, nous refusons dès maintenant d’appliquer les mesures dictatoriales ou pré-dictatoriales que le gouvernement fait voter presque chaque jour.

 

Nous appelons les individus qui n'acceptent plus les faux semblants démocratiques à désobéir aux lois injustes qui criminalisent le mouvement social et enferment nos camarades, à déserter les partis et les organisations qui collaborent avec les démocratures en place, à préparer la grève générale et à se joindre à toutes les actions de démonstration de force, dans la rue et ailleurs. Saisissons toutes les occasions pour construire au quotidien, dans les rencontres et dans la lutte, l’outil dont nous avons besoin pour mener nos actions. Parti pour certains, syndicat, coordination ou organisation révolutionnaire pour d’autres, peu importe si l'objectif de ces formes politiques est d'établir la démocratie directe que le pouvoir en place et les capitalistes craignent bien plus que la dictature policière et militaire qu'ils préparent activement. Agissons dès maintenant en profitant du peu de liberté qui nous reste, pour construire ensemble par la grève générale cette démocratie directe qui nous permettra de nous regrouper, de lutter, de nous organiser et de vaincre.

 

Sous-Comité décentralisé

des gardes-barrières en alternance

sccdgbea@free.fr

 

 

 

Petite bibliographie

Angela Davis, Les Goulags de la démocratie, Au diable vauvert, 2006.

Edouardo Galeano, Sens dessus dessous. L’école du monde à l’envers, Homnisphères, Paris, 2004. ???

Éric Hazan, LQR, la propagande du quotidien, Raisons d’agir, 2007.

Naomi Klein, La Stratégie du choc : la montée d'un capitalisme du désastre, Actes sud, 2008.

Herbert Marcuse, Tolérance répressive, éditions Homnisphères, 2008.

Jawaharlal Nehru, La Découverte de l’Inde, Picquier, 2002.

René Riesel & Jorge Semprun, Catastrophisme. Administration du désastre et soumission durable, L’Encyclopédie des nuisances, 2008.

RabindranathTagore, Vers l’homme universel, Gallimard, 1964.

 

Et aussi :

Big Brother Awards. Les surveillants surveillés, Zones, 2008.

Comité invisible, L’Insurrection qui vient, La Fabrique, 2007.

Patrick Chamoiseau & Édouard Glissant, Quand les murs tombent, Galaade Éditions (43 rue des Cloÿs - 75018 Paris), 2007.

Alain-Claude Galtié, Renversement et rétablissement de la culture conviviale, Pli Zetwal (Coppéré - 42830 St-Priest La Prugne), 2005.

Georges Lapierre (avec une préface de Raoul Vaneigem), La commune d’Oaxaca, chroniques et considérations, Rue des Cascades, 2008.

Raoul Vaneigem, Entre le deuil du monde et la joie de vivre, Verticales, 2008.

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09/01/2009

Pour la libération de Alexis Sinduhije, Burundi

Signer la pétition : http://www.thepetitionsite.com/246/petition-to-free-polit...

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Alexis SINDUHIJE, un combat pour la paix, la justice et la démocratie

 

Après des études de journalisme, Alexis SINDUHIJE rentre à la radio nationale au début des années 1990. Il y exerce les fonctions de présentateur et de reporter.

 

Avec la libéralisation de la vie politique au Burundi, rapidement le besoin de disposer d’un journal d’information, et non un porte-parole des partis nouvellement créés, s’impose. Alexis fonde avec le soutien de son ancien professeur de journalisme « La semaine du Burundi », hebdomadaire qui rapidement se distinguera pour la rigueur journalistique de ses articles.

« La Semaine du Burundi » couvre de nombreux évènements et déjà s’engage dans une démarche délibérée d’investigations permettant de porter à la connaissance des burundais de nombreux évènements. Il dénonce les menaces de coup d’Etat contre le Président démocratiquement élu Ndadaye (1er président hutu du Burundi, assassiné lors d’un coup d’Etat en octobre 1993) ; il publie des articles sur les massacres des hutus en 1993.

 

Lorsque cette aventure journalistique finit, Alexis quitte la radio nationale où il refuse l’étouffement né des pratiques du Parti Unique pour travailler pour l‘agence de presse Reuters.

Remarqué par les correspondant de la BBC, il rejoint alors le studio Ijambo fondé Search for Common Ground.

ll obtient en 1998 une bourse de recherche pour l’Université d’Harvard.

 

Convaincu de l’importance de donner la parole à tous et notamment à ceux qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer et de la nécessité de changer la façon d’analyser les évènements politiques, Alexis  obtient le soutien de la fondation Ford pour la création d’une nouvelle radio. Elle lui octroie 150 000 dollars pour lui permettre de lancer en 2001 la Radio Publique Africaine (RPA).

Réunissant d’anciens soldats du gouvernement, des membres des anciennes milices tutsies et rebelles hutus formés « sur le tas », la RPA permet à ses équipes de journalistes de travailler en complète mixité ethnique. 

Surnommée « la voix des sans voix », la RPA traite des problèmes liés à la justice et aux expropriations, dans un souci de rechercher la vérité. Ses enquêtes permettent la restitution de terres spoliées durant la guerre civile. Et les enquêtes menées sur l’assassinat du représentant de l’OMS en 2001 et sur le meurtre du dernier roi du Burundi en 1972 ont achevé de construire la solide réputation de la radio, au Burundi mais également au niveau international.

 

En 2004, Alexis s’est vu décerné le prix de la liberté de la presse par le CPJ, Comité de Protection des Journalistes.

 

Les espoirs suscités par le processus électoral de 2005 au Burundi, suite aux accords d’Arusha, se sont très vite dissipés quelques mois après l’élection du Président Nkurunziza. Corruption et exactions font toujours partie du quotidien des burundais.

Déçu des dérives du Président Nkurunziza et du parti au pouvoir, Alexis a mit un terme à ses fonctions de journaliste en décembre 2007 pour se lancer dans la vie politique.  Il a fondé le MSD, Mouvement pour la Sécurité et la Démocratie au Burundi, un parti "ouvert à toutes les composantes ethniques, qui veut guérir le Burundi des maux de l'ethnisme et du régionalisme".

 

Le parti n’a toujours pas reçu d’agrément malgré les diverses pièces apporter en réponse aux demandes des autorités[1].

 

Cette année, Alexis a été désigné par le TIME comme l’une des 100 personnalités les plus influentes du monde.

 

Alexis a été arrêté le 3 novembre avec 37 autres personnes du MSD pour « organisation de réunion illégale ». Il est resté en détention provisoire jusqu’au 11 novembre date à laquelle inculpé pour outrage au chef de l’état. Il a été incarcéré à la prison centrale de Mpimba. Les 37 autres personnes arrêtées avec lui ont été libérées.

Son procès a débuté le 28 novembre.

 

"Nous poursuivons Alexis Sinduhije pour avoir à Bujumbura, à une date indéterminée, écrit un document outrageant le chef de l'Etat, je cite: +la responsabilité dans les affaires de corruption et d'assassinats commandités par le parti CNDD-FDD (parti présidentiel) incombent à l'homme qui passe tout son temps dans des séances de prières+", a accusé le ministère public.[2]

 

Alexis a récusé le Président du tribunal, membre du parti présidentiel, ainsi que les deux autres juges étant donné qu’ils ne disposaient pas des diplômes requis pour juger de tels faits.

 

Alexis encourt une peine de prison de 6 mois à 5 ans.

 

Le dossier de l’accusation est vide et vraisemblablement il semblerait que le chef de l’Etat cherche à le maintenir en détention afin de l’empêcher de se présenter aux prochaines élections présidentielles en 2010.

La popularité qu’Alexis a acquise à travers son engagement en tant que journaliste et l’espoir qu’il incarne pour une majorité de burundais, font de lui un adversaire crédible face au Président Nkurunziza.

 


 

[1] Après avoir subi de nombreuses tracasseries administratives pour retarder son agrément, le ministre de l’Intérieur, a refusé d’enregistrer le MSD comme parti politique, prétextant qu’un parti ne peut pas inclure la « sécurité » parmi ses objectifs parce que la sécurité est du ressort exclusif de l’Etat.  Source : HW, communiqué du 5 novembre 2008.

Le MSD a changé de nom suite à l’arrestation d’Alexis pour devenir le Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie. Malgré cela, les autorités burundaises continuent à refuser de l’agréer.

[2] Dépêche AFP du 28.11.08

L’arrestation d’Alexis intervient dans un contexte de tensions croissantes au Burundi et d’atteintes aux droits civils et politiques : destitution de 22 députés en juin 2008, intimidations et arrestations fréquentes de militants de l’opposition, refus d’agréer les nouveaux partis, pressions judiciaires contre les défenseurs des droits de l’homme, limitation de la liberté des partis (une ordonnance d’octobre 2008 oblige les partis à obtenir une autorisation de réunion)[1].

Remettant en cause les accords d’Arusha de 2005 qui ont permis de restaurer la démocratie au Burundi, les dérives autoritaires dans tel un contexte alors que de nombreuses armes continuent de circuler dans le pays, inquiètent les observateurs internationaux et font craindre des risques d’aggravations des tensions ethniques[2].

 

« La communauté internationale, qui s’est fortement mobilisée pour le retour de la paix dans ce pays et pour la relance des pourparlers avec le Palipehutu- FNL, doit aussi prendre la mesure des risques qui entourent la préparation des élections de 2010 et exercer les pressions en conséquence. La relance de ce dialogue permettrait en effet d’organiser dans la transparence le débat que beaucoup réclament sur l’avenir institutionnel du pays. Ce dialogue faciliterait également la mise en place, avec l’appui et la participation active des partenaires extérieurs du Burundi et des Nations unies du cadre adapté à la tenue, dans la paix, d’élections libres et démocratiques en 2010. »[3]



[1] Communiqués d’Human Rigths Watch des 17 juin et 5 novembre 2008 ; Briefing Afrique de Crisis Group, n°53 du 19 août 2008, Burundi : renouer le dialogue politique (p 11 à 16).

[2] Briefing Afrique de Crisis Group, n°53 du 19 août 2008, Burundi : renouer le dialogue politique (p 11 à 16).

[3] Extrait de Briefing Afrique de Crisis Group, n°53 du 19 août 2008, Burundi : renouer le dialogue politique, conclusion p16.

Blog : http://alexis-sinduhije.blogspot.com/

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