03/05/2008
L'appel du "Comité 252"
Nous, producteurs, agriculteurs, restaurateurs, consommateurs, gastronomes et citoyens, sommes viscéralement attachés aux AOC et labels de qualité qui font la renommée de la France, comme à la protection de l'agriculture conventionnelle et biologique ainsi que des espaces naturels remarquables. L'avenir de ce patrimoine national serait irrémédiablement menacé par les disséminations d'OGM.
Nous nous félicitons de l'adoption par l'Assemblée nationale de l'amendement 252 ajoutant à l'article 1 du projet de loi sur les OGM que ces organismes ne peuvent être cultivés que dans le respect « des structures agricoles, des écosystèmes locaux, et des filières de production et commerciales qualifiées "sans organismes génétiquement modifiés" et en toute transparence ».
Au moment où le président de la République veut faire inscrire notre gastronomie au patrimoine mondial de l’Unesco, il serait inconcevable de faire marche arrière.
Par notre signature, nous demandons solennellement au gouvernement de s'engager à respecter le vote du Parlement et de s'opposer à toute tentative de suppression de l'amendement 252 jusqu'à l'adoption définitive de la loi.
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23/04/2008
Contre la généralisation de l'enfermement des migrants en Europe
Plusieurs centaines d'associations européennes appellent à manifester le 7 mai à Bruxelles contre "la directive de la honte" qui sera soumise au Parlement Européen, le 20 mai prochain. Cette directive prévoit entre autre, la détention des mineurs étrangers et porte l'enfermement des migrants en situation irrégulière à 18 mois.
Rassemblement européen contre la "directive de la honte"
Mercredi 7 mai 2008 à Bruxelles (12h30, place Schuman)
Le 20 mai 2008, le projet de directive sur la rétention et l’expulsion des personnes étrangères va être soumis au Parlement Européen.
Ce projet, dans la continuité des politiques européennes sur l’immigration axées uniquement sur les volets sécuritaire et répressif, officialise la disparition des principes fondamentaux des personnes.
S’il était adopté, ce texte permettrait :
► l’enfermement des étrangers pouvant atteindre 18 mois pour le seul fait d’avoir franchi des frontières et de vouloir vivre en Europe ;
► la détention des mineurs, au mépris du respect de l’intérêt supérieur de l’enfant ;
► l’interdiction pour les étrangers expulsés de revenir en Europe pendant 5 ans, ce qui revient à criminaliser et à exclure ces personnes.
Au regard de ces violations des Droits de l’Homme, nous demandons donc aux parlementaires européens de rejeter ce projet de directive.
Il est de notre responsabilité de réagir pour empêcher la systématisation des camps et l’éloignement des personnes jugées indésirables.
Signataires de l’appel : AEDH, Anafé, APDHA, Arci, ASTI Luxembourg, ATMF, Cimade, Cire, Gisti, Ipam, Kerk in Actie, LDH Belgique, Migreurop, ProAsyl.
Des bus sont organisés pour aller à Bruxelles.
• Rendez-vous à 7h 45 à porte de la chapelle, angle de la rue de la chapelle et du boulevard Ney.
• Retour sur Paris vers 19h.
Tarif : 25 euros/personne.
Pour réserver, vous pouvez, soit envoyer un chèque à la Cimade, 64 Rue Clisson, 75013 Paris (indiquez Bruxelles au dos du chèque)
Source : http://www.cimade.org/nouvelles/771-Contre-la-generalisat...
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21/04/2008
La faim et les droits de l’homme
Texte de Jean Ziegler [1] à l'occasion du Forum Quelle agriculture pour quelle alimentation ?
I. Toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim ou de ses suites immédiates. Plus de 6 millions en 2007. Toutes les quatre minutes, quelqu'un perd la vue à cause du manque de vitamines A. Ce sont 854 millions d'êtres qui sont gravement sous-alimentés, mutilés par la faim en permanence. [2]
Cela se passe sur une planète qui regorge de richesses. La FAO est dirigée par un homme de courage et de grande compétence, Jacques Diouf. Il constate qu'au stade du développement actuel de ses forces de production agricoles, la planète pourrait nourrir sans problème 12 milliards d'êtres humains, soit le double de l'actuelle population mondiale [3].
Conclusion : ce massacre quotidien par la faim n'obéit à aucune fatalité. Derrière chaque victime, il y a un assassin. L'actuel ordre du monde n'est pas seulement meurtrier. Il est aussi absurde. Le massacre a bien lieu dans une normalité glacée.
L'équation est simple : quiconque a de l'argent mange et vit. Qui n'en a pas souffre, devient invalide ou meurt. Il n'a pas de fatalité. Quiconque meurt de faim est assassiné.
II. Le plus grand nombre des personnes sous-alimentées, 515 millions, vivent en Asie où elles représentent 24 % de la population totale. Mais si l'on considère la proportion des victimes, c'est l'Afrique subsaharienne qui paie le plus lourd tribut : 186 millions d'êtres humains y sont en permanence gravement sous-alimentés, soit 34 % de la population totale de la région. La plupart d'entre eux souffrent de ce que la FAO appelle «la faim extrême», leur ration journalière se situant en moyenne à 300 calories au-dessous du régime de la survie dans des conditions supportables.
Un enfant manquant d'aliments adéquats en quantité suffisante, de sa naissance à l'âge de 5 ans, en supportera les séquelles à vie. Au moyen de thérapies délicates pratiquées sous surveillance médicale, on peut faire revenir à une existence normale un adulte qui a été temporairement sous-alimenté. Mais un enfant de moins de 5 ans, c'est impossible. Privées de nourriture, ses cellules cérébrales auront subi des dommages irréparables. Régis Debray nomme ces petits des «crucifiés de naissance» [4].
La faim et la malnutrition chronique constituent une malédiction héréditaire: chaque année, des centaines de milliers de femmes africaines gravement sous-alimentées mettent au monde des centaines de milliers d'enfants irrémédiablement atteints. Toutes ces mères sous-alimentées et qui, pourtant, donnent la vie rappellent ces femmes damnées de Samuel Beckett, qui «accouchent à cheval sur une tombe ... Le jour brille un instant, puis c'est la nuit à nouveau» [5].
Une dimension de la souffrance humaine est absente de cette description : celle de l'angoisse lancinante et intolérable qui torture tout être affamé dès son réveil. Comment, au cours de la journée qui commence, va-t-il pouvoir assurer la subsistance des siens, s'alimenter lui-même ? Vivre dans cette angoisse est peut-être plus terrible encore qu'endurer les multiples maladies et douleurs physiques affectant ce corps sous-alimenté.
La destruction de millions d'Africains par la faim s'effectue dans une sorte de normalité glacée, tous les jours, et sur une planète débordant de richesses. En Afrique subsaharienne, entre 1998 et 2005, le nombre de personnes gravement et en permanence sous-alimentées a augmenté de 5,6 millions.
III. Jean-Jacques Rousseau écrit : « Entre le faible et le fort, c'est la liberté qui opprime et c'est la loi qui libère ». Afin de réduire les conséquences désastreuses des politiques de libéralisation et de la privatisation à l'extrême pratiquée par les maîtres du monde et par leurs mercenaires (FMI, OMC), l'Assemblée générale des Nations Unies a décidé de créer et de rendre justiciable un nouveau droit de l'homme : le droit à l'alimentation.
Le droit à l'alimentation est le droit d'avoir un accès régulier, permanent et libre, soit directement, soit au moyen d'achats monétaires, à une nourriture quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux traditions culturelles du peuple dont est issu le consommateur, et qui assure une vie physique et psychique, individuelle et collective, libre d'angoisse, satisfaisante et digne.
Les droits de l'homme - hélas ! - ne relèvent pas du droit positif. Ce qui signifie qu'il n'existe encore aucun tribunal international qui rendrait justice à l'affamé, défendrait son droit à l'alimentation, sanctionnerait son droit de produire lui-même ses aliments ou de se les procurer au moyen d'achats monétaires, et protégerait son droit à la vie.
IV. Tout va bien aussi longtemps que des gouvernements comme celui du président Luis Inacio Lula da Silva à Brasilia ou du président Evo Morales à La Paz mobilisent par leur propre volonté les ressources de l'État, afin d'assurer à chaque citoyen son droit à l'alimentation. L'Afrique du Sud est un autre exemple. Le droit à l'alimentation est inscrit dans sa Constitution. Celle-ci crée une Commission nationale des droits de l'homme, composée en parité par des membres nommés ar les organisations de la société civile (Églises, syndicats et mouvements sociaux divers) et de membres désignés par le Parlement. Les compétences de la Commission sont étendues. Depuis son entrée en fonction, il y a cinq ans la Commission a déjà arraché des victoires importantes. Elle peut intervenir dans tous les domaines relevant du déni du droit à l'alimentation : éviction de paysans de leur terre; autorisation donnée par une municipalité à une société privée pour la gestion de l'approvisionnement de l'eau potable, entraînant des taxes prohibitives pour les habitants les plus pauvres ; détournement par une société privée de l'eau d'irrigation au détriment des cultivateurs; manquement au contrôle de la qualité de l'alimentation vendue dans les bidonvilles; etc.
Mais combien existe-t-il de gouvernements, notamment dans le tiers-monde, dont la préoccupation quotidienne prioritaire est le respect du droit à l'alimentation de leurs citoyens ? Or, dans les 122 pays dits du tiers-monde vivent aujourd'hui 4,8 milliards des 6,2 milliards d'homme que nous sommes sur terre.
V. Les nouveaux maîtres du monde ont horreur des droits de l'homme. Ils les craignent comme le diable l'eau bénite. Car il est évident qu'une politique économique, sociale, financière réalisant à la lettre tous les droits de l'homme briserait net l'ordre absurde et meurtrier du monde actuel et produirait nécessairement une distribution plus équitable des biens, satisferait aux besoins vitaux des gens et les protégerait contre la faim et une bonne part de leurs angoisses.
Dans leur achèvement, les droits de l'homme incarnent donc un monde totalement autre, solidaire, libéré du mépris, plus favorable au bonheur.
Les droits de l'homme - politiques et civils, économiques, sociaux et culturels, individuels et collectifs [6] - sont universels, interdépendants et indivisibles. Ils sont aujourd'hui l'horizon de notre combat.
Notes
[1] Jean Ziegler est Rapporteur spécial du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies sur le droit à l'alimentation ; il vient de publier L'Empire de la honte (2007) en livre de poche.
[2] FAO, L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde, Rome, 2006.
[3] Nourrir normalement veut dire procurer à chaque individu adulte, chaque jour, 2 700 calories.
[4] Régis Debray et Jean Ziegler, Il s'agit de ne pas se rendre, Paris, Arléa, 1994.
[5] Samuel Becket, En attendant Godot, Paris, Editions de Minuit, 1953.
[6] Un droit de l'homme collectif est par exemple le droit à l'autodétermination ou le droit au développement.
***
Source : http://mondialisation.ca/index.php%20?context=va&aid=...
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08/04/2008
Survie Info n° 31. Spécial "Moi(s) contre la Françafrique"(7 Avril - 13 Mai 2008)
En 1958, l’instauration de la Vème République par le général de Gaulle (rappelé au pouvoir en pleine guerre d’Algérie) coïncide avec la mise en place de la Françafrique, devenue en quelque sorte consubstantielle d’une République qui s’attachera, jusqu’aujourd’hui encore, à garder une haute main sur les pays africains et leurs ressources naturelles.
La stigmatisation des 50 ans de cette politique, non démocratique, est pour nous l’occasion d’appeler à un changement réel et à une véritable rupture dans ces pratiques par un assainissement des relations franco-africaines. Conférences-débat, projections, manifestations, concerts, sont organisés un peu partout en France au cours du "Mois contre la Françafrique" grâce à la vingtaine de groupes locaux de Survie, mobilisant ainsi plusieurs centaines de militants et interpellant quelques milliers de citoyens.
Pour retrouvez les évènements consultez l’agenda ci dessous et sur http://survie-france.org/article.php3?id_article=1142
Téléchargez le dossier de presse : http://survie-france.org/IMG/pdf/DossPresse_Moi_s_Francaf...
1958-2008 : 50 ans de République Françafricaine. Communiqué de Survie du 7 avril 2008
Aujourd’hui, 7 avril 2008, on commémore le douloureux 14ème anniversaire du début du génocide des Tutsi au Rwanda qui, du 7 avril au 4 juillet 1994 a fait environ 1 million de victimes. Ce plan machiavélique d’extermination d’individus pour le simple fait d’être « tutsi » (ou pour s’être opposés à cette extermination) a été mis en œuvre grâce au soutien politique, diplomatique, militaire et financier que la France a apporté au régime d’apartheid de Juvénal Habyarimana dans un premier temps, puis aux génocidaires pendant et après le génocide lui-même. Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1147
Découvrez POMP'AFRIC le nouveau t-shirt de l'association : http://survie-france.org/article.php3?id_article=671
A l'occasion de "Mois", Survie lance une campagne promotionnelle d'adhésion : "1 adhésion à partir de 25 euros = 1 Livre blanc offert". Alors profitez-en. Offre valable jusqu'au 1er juin : Téléchargez le bulletin d'adhésion : http://survie-france.org/article.php3?id_article=13
Présentation du Livre blanc pour une politique de la France en Afrique responsable et transparente sur : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1062
Actualité
21 mars 2008. Eviction de J.M. Bockel. La Françafrique, on l’aime ou on la ferme. Communiqué de Survie
Le dessaisissement de Jean-Marie Bockel du portefeuille de Secrétaire d’Etat à la Coopération, dans le cadre du remaniement ministériel post-municipales, est une véritable sanction à l’encontre de celui qui avait annoncé en janvier dernier vouloir « signer l’acte de décès de la Françafrique ». Dans une dépêche de l’AFP du 19 mars, un ministre affirmait qu’il n’excluait pas « qu’il y ait eu des pressions, notamment d’Omar Bongo (président du Gabon), pour faire partir Bockel du Quai d’Orsay », ce que confirmait une source proche du pouvoir gabonais : « Libreville a bien demandé un changement de tête à la Coopération ». Lire le communiquéhttp://survie-france.org/article.php3?id_article=1132
11 mars 2008. Demande de création d’une Commission d’enquête parlementaire sur le rôle de la France au Tchad. Courrier de Acat-France, Survie, Secours catholique, Réseau Foi et Justice, groupe Afrique d’ATTAC, Cédétim/Ipam, Peuples solidaires, Mouvement de la paix.
Téléchargez le courrier : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1121
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 168 (Avril 2008)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : L’homme africain et les Droits de l’homme
Du 24 au 28 février, plusieurs villes du Cameroun, notamment Douala et la capitale Yaoundé, ont été le théâtre d’émeutes généralisées, réprimées de façon brutale et sanglante, faisant au bas mot une centaine de morts, selon l’Association des chrétiens contre la torture (ACAT) à Douala. Un dirigeant associatif connu, Jacques Tiwa, a été froidement abattu. En France, il y a eu quelques articles dans la presse écrite et sur le net mais rien sur les grandes chaînes de la télé, aucun commentaire de la classe politique. Une manifestation des Camerounais de la diaspora à Paris a été ignorée des médias. Une déclaration de l’opposition en exil réclamant une commission d’enquête de l’ONU n’est relayée nulle part. Lire la suite : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1143
S’abonner à Billets d'Afrique : http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=65
Agenda du "Mois"
Retrouvez le programme complet du "Moi(s) contre la Françafrique" ville par ville : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1142
Avignon
Besançon
Drôme (26)
Grenoble
Ile de France
Lille
mercredi 23 avril Conférence-débat "Tchad, Darfour, Centrafrique. Quelle politique pour la France ?"
Lyon
mercredi 9 avril Conférence "Bolloré, un pouvoir africain..." à Lyon
Midi Pyrénées
Montaubanmardi 6 mai Concert Tiken Jah Kakoly
Toulouse
Perpignan
mardi 22 avril Projection débat "Du pillage au pilonnage" et sur la situation au Niger
Rennes
vendredi 25 avril Conférence débat "l’exploitation de l’uranium du Niger par Areva"
Saint Brieuc (lieu à confirmer)
jeudi 24 avril Conférence "les médias et la liberté de la presse" au Niger
Saint Julien en Genevois(74)
mercredi 23 avril Conférence "Du racisme Français"
_________
Survie est une association (loi 1901) qui milite pour l'assainissement des relations franco-africaines et contre la banalisation du génocide. Elle est aussi engagée en faveur de l'accès de tous aux biens fondamentaux, au Nord comme au Sud. www.survie-france.org
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04/04/2008
non à l'expulsion d'Elisabeth
Une ressortissante béninoise en voie d'expulsion après le décès de son conjoint français.
Elisabeth, resssortissante béninoise, se marie avec Claude, ressortissant français le 16 octobre 2005 et obtient un titre de séjour temporaire « vie privée et familiale » en qualité de conjoint de français.
Ce titre de séjour est renouvelé une première fois au mois de novembre 2006. Quelques mois plus tard, Claude découvre qu'il est atteint d'un cancer. Il décède le 3 octobre 2007.
Elisabeth, qui vient de déposer une nouvelle demande de renouvellement de son titre de séjour, informe l'administration de ce décès. Trois semaines plus tard, elle reçoit un refus de séjour accompagné d'une mesure d'éloignement. Le préfet de l'Indre-et-Loire lui écrit que « même si la rupture de communauté de vie résulte malheureusement du décès du conjoint français, l’administration ne peut renouveler le titre de séjour sollicité ».
Elisabeth est parfaitement intégrée en France. Elle est titulaire d'un CDI en qualité d'agent d'entretien et possède un logement à son nom.
Jeudi 3 avril, elle a été interpellée à son domicile par les services de police et conduite au centre de rétention en vue de son expulsion qui doit intervenir dans les prochains jours.
Elisabeth a été libérée et assignée à résidence dans l'après midi du 3 par le Juge des Libertés. Mais son expulsion, qui reste en vigueur, doit intervenir dans les prochains jours.
Nous, signataires de la présente pétition, nous associons aux Amoureux au ban public :
-
pour refuser que des étrangers mariés à des ressortissants français soient expulsés après le décès de leur conjoint au mépris des principes élémentaires d'humanité et de justice.
-
pour exiger la libération immédiate d'Elisabeth et le renouvellement de son titre de séjour
-
pour dénoncer la politique d'éloignement aveugle et inhumaine du gouvernement
Ecrivez au Préfet de l'Indre-et-Loire
pour demander la libération et la régularisation d'Elisabeth
et pour exprimer votre indignation!!!
patrick.subremon@indre-et-loire.pref.gouv.fr
etrangers@indre-et-loire.pref.gouv.fr
Fax Préfecture : 02 47 64 0405
Modèle de lettre
Monsieur le Préfet,
Je me permets d'attirer votre attention sur la situation de Mme Elisabeth GUERIN, une ressortissante Béninoise dont vous avez décidé l'éloignement au mois de novembre 2007 à la suite du décès de son conjoint français, M. Claude GUERIN.
Elisabeth et Claude se sont mariés en France le 16 octobre 2005. A la suite de ce mariage, Elisabeth a obtenu un titre de séjour « vie privée et familiale » qui a été renouvelé au mois de novembre 2006. Quelques mois plus tard, Claude GUERIN découvre qu'il est atteint d'un cancer. Il décède le 3 octobre 2007. Après avoir été informé par Elisabeth de ce décès, vous avez pris la décision de ne pas renouveler son titre de séjour et de prononcer à son encontre une obligation de quitter le territoire français au mois de novembre 2007. Dans le courrier que vous lui avez adressé, vous soutenez que « même si la rupture de communauté de vie résulte malheureusement du décès du conjoint français, l’administration ne peut renouveler le titre de séjour sollicité ». Jeudi 3 avril, Elisabeth a été interpellée à son domicile par les services de police et conduite au centre de rétention. Elle a été libérée et assignée à résidence dans l'après midi par le Juge des Libertés.
Nous vous demandons par le présent courrier de revenir sur vos décisions et de permettre à Elisabeth de poursuivre légalement sa vie en France. Et il nous paraît inhumain de l'obliger à quitter le pays dans lequel est enterré son époux et dans lequel elle a reconstruit sa vie. Elisabeth est en effet titulaire d'un CDI en qualité d'agent d'entretien et possède un logement à son nom.
En attendant une réponse positive de votre part, veuillez agréer, Monsieur le préfet, mes salutations respectueuses.
Le Mouvement des Amoureux au Ban Public Se marier, vivre en couple et fonder une famille sont des droits fondamentaux garantis par la Constitution et les Conventions internationales protectrices des droits de l'homme. Visitez le site des amoureux au ban public http://amoureuxauban.net |
Contact : coordination@amoureuxauban.net
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03/04/2008
SURVIE INFOS n°30 - mars 2008
Voir le Livre blanc pour une politique de la France en Afrique responsable et transparente sur : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1062
Tous les évènements du "Mois contre la Françafrique" seront bientôt annoncés sur notre site.
3 mars 2008. CAMEROUN. Violences meurtrières : l’expression d’un "ras-le-bol" généralisé. La répression brutale comme seule réponse. Communiqué de Survie
Depuis la fin du mois de janvier, les manifestations contre la réforme constitutionnelle supprimant la limitation des mandats présidentiels que projette Paul Biya se sont succédées à Douala. En février, le pouvoir a fermé la télévision privée Equinoxe qui avait montré des images de ces manifestations. Le samedi 23 février, une manifestation interdite est dispersée mais l’embrasement spontané d’un quartier populaire de Douala tourne à l’émeute avec des barricades, des pillages et des destructions visant des édifices publics mais aussi, spécialement, les guérites du PMUC, société française gérant les paris sur les courses en France. Les forces de police tirent et font plusieurs victimes.
Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1103
29 février 2008. FRANCE-TCHAD. Le masque est tombé. Communiqué de Survie
Le voyage du président français Nicolas Sarkozy au Tchad ce 28 février n’aura servi à rien sauf à cautionner l’enlèvement et la probable élimination physique de représentants de l’opposition démocratique par le régime Déby. La France, qui essaie de faire croire le contraire (mais n’y arrive pas), se rend ainsi une nouvelle fois complice de la dictature tchadienne et fait déjà voler en éclat les promesses du discours du Cap prononcé par le président français ce même 28 février.
Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1102
27 février 2008. Françafrique : à quand la rupture ? Tribune de la Plate Forme citoyenne France Afrique dans Libération
Rebonds publié mercredi 27 février 2008 dans Libération
Au Tchad, la France vient encore de manquer une occasion d’entamer la rupture promise avec la Françafrique. Le « soutien sans faille » apporté par Paris a surtout encouragé Idriss Déby à bâillonner durablement l’opposition et à saboter le fragile processus de dialogue démocratique. Nicolas Sarkozy saura-t-il tirer les leçons de ce nouvel échec pour amorcer entre la France et l’Afrique « une relation nouvelle, assainie, décomplexée, équilibrée, débarrassée des scories du passé », comme il l’a promis en mai 2006 à Cotonou (Bénin) ?
http://survie-france.org/article.php3?id_article=1101
A lire
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 166 (Février 2008)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : Le déshonneur de la France au Tchad
Quand Rama Yadé, dans un élan d’indignation, s’est exclamée à la tribune de l’Assemblée nationale que « L’Afrique de papa c’est fini ! », nous étions loin d’imaginer que cela signifiait le pire, c’est-à-dire que l’Afrique de grand-papa était de retour, celle du mépris des Africains, affiché sans états d’âme. Celle de papa c’était un mépris honteux et dissimulé. Foin de ces chichis avec Sarkozy. On en a eu un avant-goût avec le discours de Dakar, on en a en ce moment une confirmation scandaleusement éclatante avec la conduite de la France au Tchad.
Lire la suite : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1107
S’abonner à Billets d'Afrique : http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=65
Au sommaire ce mois-ci :
- CONGO-BRAZZAVILLE Une leçon de démocratie
- DJIBOUTI Des législatives aux petits oignons
- Dossier TCHAD
- Tchad Une vieille rengaine
- «Le calvaire de Yoro»
- Le chef cuisinier nous roule dans la farine
- NIGER La malédiction Areva
- CAMEROUN Biens mal acquis bien défendus
- FRANCE Michel Rocard : «La Françafrique m’a empoisonné la vie »
- SARKOZY AU CAP : des fausses promesses de rupture ?
L’Afrique répond à Sarkozy. Contre le discours de Dakar, sous la direction de Makhily Gassama, éditions Philippe Rey
Cet ouvrage regroupe vingt penseurs et artistes qui ont décidé de combattre avec vigueur (et rigueur !) les propos tenus par le président français Nicolas Sarkozy dans son "discours de Dakar" le 26 juillet 2007. Choqués par les propos sur l'"homme afriain" ils ont décidé de donner la réplique en attirant l’attention sur les vrais enjeux, sur les questions essentielles qui interpellent le vieux continent... Quelle est la responsabilité réelle des Africains dans les souffrances intolérables qu’endurent les populations ? Comment lutter contre la collusion de l’État français avec les dictateurs du continent ? Comment mettre un terme aux affreuses manipulations des Indépendances par la classe politique française? Comment combattre le révisionnisme sournois qui réécrit l’histoire de la Traite négrière et de la colonisation ? Avec la participation d'Odile Tobner.
Agenda
Conférence "La France et le génocide rwandais. La dérive des institutions de la Ve République ?" le mardi 11 mars à Strasbourg
A l’invitation du bureau des élèves de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg
à 18 h 15 à l’IEP avec Emmanuel Cattier, membre de la Commission d’enquête citoyenne sur l’implication de la France dans le génocide au Rwanda et Raphaël Doridant
Renseignements : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1104
Conférences "Du racisme français" les mardi 11 et mercredi 12 mars à Bordeaux
Organisées par Survie-Gironde et Librairie du Muguet avec Odile Tobner, auteure du livre Du racisme français. Quatre siècles de négrophobie,
- le 11 mars à 20h30 à La Librairie du Muguet
- le 12 mars de 16h30 à 18h30 à Sciences Po
Renseignements : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1110
Conférences "Du racisme français" le jeudi 13 mars à Toulouse
Organisée par Survie Midi Pyrénées et la librairie Terra Noca avec Odile Tobner, auteure du livre Du racisme français. Quatre siècles de négrophobie à 19h30 à la librairie Terra Nova
Renseignements : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1080
2ème cycle de conférence « Que fait [encore] la France en Afrique », à Grenoble (mars à juin 08)
Organisé par Survie-Isère en partenariat le Centre d’Information Inter-Peuples (CIIP)
Mercredi 19 mars conférence débat "La domination économique Europe-Afrique" Conférence de Frédéric Viale, Docteur en droit et membre d’Attac France
Jeudi 27 mars conférence débat "La françafrique expliquée simplement" Projection de Elf, une Afrique sous influence
Programme complet et renseignements : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1094
Bretagne. Conférences - débats "L’or africain" avec Gilles Labarthe auteur du Dossier Noir L’or africain
- le 19 mars à Lannion : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1115
- le 20 mars à Brest : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1116 (ARTICLE A METTRE EN LIGNE)
- le 21 mars à Rennes : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1117 (ARTICLE A METTRE EN LIGNE)
Festival Plein Sud "Au coeur de l’Afrique" du 30 mars au 6 avril à Cozes (17)
Avec dimanche 30 Mars à 10h00 Forum Des ONG : Echange "Dynamique développement" avec Odile Biyidi et Jean-Marc Bikoko (Cameroun)
Renseignements : http://www.festivalpleinsud.com/
Languedoc Roussillon. Projections débats sur le pillage de l’or avec Gilles Labarthe auteur du Dossier Noir L’or africain et Marie Mazalto
Mardi 1 avril à Nîmes autour de la projection du documentaire Le silence est d’or d’Alexandra Sicotte-Lévesque
Mercredi 2 avril à Montpellier autour de la projection du documentaire Le prix de l’or de Camille de Vitry
Jeudi 3 avril à Sigean / Narbonne autour de la projection du documentaire Le silence est d’or d’Alexandra Sicotte-Lévesque
Renseignements : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1112
Mercredi 2 au mardi 8 avril 6ème édition du festival de cinéma d’Attac "Images mouvementées" à Paris
Le 2 avril dans le cadre de ce festival, conférence débat sur le thème "De l’autre à l’ennemi" avec Odile Biyidi à la suite de la projection du film Les autres hommes
Renseignements : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1105
Symposiums de Reims : "Les enjeux de l'eau pour la paix" le 5 avril
Organisé par l'IRIMEP (Institut de Recherche International pour une Médiation Economique et Politique)
Intervention sur le thème des biens publics mondiaux de Djilali Benamrane, membre du Conseil d'Administration de Survie et spécialiste des
Biens Publics à l'échelle mondiale
Renseignements : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1081
_______________________
Survie est une association (loi 1901) qui milite pour l'assainissement des relations franco-africaines et contre la banalisation du génocide. Elle est aussi engagée en faveur de l'accès de tous aux biens fondamentaux, au Nord comme au Sud. www.survie-france.org
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02/04/2008
stop aux spéculations !
La pétition en ligne est au bas du message
Objet de la pétition :
La finance déréglementée détruit les sociétés. Silencieusement, au quotidien, quand les actionnaires pressurent les entreprises, c’est-à-dire les salariés, pour en extraire davantage de rentabilité, au Nord comme au Sud. A grand spectacle et avec fracas dans les crises aiguës où se révèlent brutalement les invraisemblables excès de la cupidité spéculative et leur contrecoup sur l’activité et l’emploi. Chômage, précarisation, accroissement des inégalités : les salariés et les plus pauvres sont voués à faire les frais soit de la spéculation, soit des nuisances du krach qui s’ensuit.
Depuis deux décennies, le cours de la finance mondiale n’est qu’une longue suite de crises : 1987, krach boursier ; 1990, crise immobilière aux Etats-Unis, en Europe et au Japon ; 1994, krach obligataire américain ; 1997 et 1998, crise financière internationale ; 2000-2002, krach internet ; 2007-2008 enfin, crise immobilière et peut-être crise financière globale.
Pourquoi une telle répétition ? Parce que toutes les entraves à la circulation des capitaux et à l’« innovation » financière ont été abolies. Quant aux banques centrales qui ont laissé enfler la bulle, elles n’ont plus d’autre choix que de se précipiter au secours des banques et des fonds spéculatifs en mal de liquidités.
Nous n’attendrons pas la prochaine crise sans rien faire et ne supporterons pas plus longtemps les extravagantes inégalités que la finance de marché fait prospérer. Parce que l’instabilité est intrinsèque à la déréglementation financière, comment les dérisoires appels à la « transparence » et à la « moralisation » pourraient-ils y changer quoi que ce soit - et empêcher que les mêmes causes, de nouveau, produisent les mêmes effets ? Y mettre un terme suppose d’intervenir au cœur du « jeu », c’est-à-dire d’en transformer radicalement les structures. Or, au sein de l’Union européenne, toute transformation se heurte à l’invraisemblable protection que les traités ont cru bon d’accorder au capital financier.
C’est pourquoi nous, citoyens européens, demandons :
l’abrogation de l’article 56 du Traité de Lisbonne, qui, interdisant toute restriction à ses mouvements, offre au capital financier les conditions de son emprise écrasante sur la société. Et nous demandons également
la restriction de la « liberté d’établissement » (art. 48) qui laisse l’opportunité au capital de se rendre là où les conditions lui sont le plus favorables, et permettrait ici aux institutions financières de trouver asile à la City de Londres ou ailleurs.
Si par « liberté » il faut entendre celle des puissances dominantes, aujourd’hui incarnées dans la finance, d’asservir le reste de la société, disons immédiatement que nous n’en voulons pas. Nous préférons celle des peuples à vivre hors de la servitude de la rentabilité financière.
Le collectif initiateur de la pétition européenne
Elmar ALTVATER (Allemagne)
Philippe ARESTIS (Royaume-Uni)
Geneviève AZAM (France)
Riccardo BELLOFIORE (Italie)
Robin BLACKBURN (Royaume-Uni)
Jérôme BOURDIEU (France)
Mireille BRUYERE (France)
Alain CAILLE (France)
Claude CALAME (Suisse)
François CHESNAIS (France)
John CHRISTIANSEN (Suede)
Christian COMELIAU (France)
Laurent CORDONNIER (France)
Jacques COSSART (France)
Thomas COUTROT (France)
Renato DI RUZZA (France)
Gérard DUMENIL (France)
Cédric DURAND (France)
Miren ETXEZARRETA (Espagne)
Marica FRANGAKIS (Grèce)
Jean GADREY (France)
Susan GEORGE (France)
Robert GUTTMANN (Etats-Unis)
Bernard GUIBERT (France)
John GRAHL (Royaume-Uni)
Jean-Marie HARRIBEY (France)
Michel HUSSON (France)
Pauline HYME (France)
Esther JEFFERS (France)
Isaac JOSHUA (France)
Michael Krätke (Allemagne)
Matthieu LEIMGRUBER (Suisse)
Frédéric LORDON (France)
Birgit MAHNKOPF (Allemagne)
Jacques MAZIER (France)
Sabine MONTAGNE (France)
François MORIN (France)
Ramine MOTAMED-NEJAD (France)
André ORLEAN (France)
René PASSET (France)
Dominique PLIHON (France)
Christophe RAMAUX (France)
Gilles RAVEAUD (France)
Catherine SAMARY (France)
Jacques SAPIR (France)
Claude SERFATI (France)
Henri STERDYNIAK (France)
Daniel TANURO (Belgique)
Hélène TORDJMAN (France)
Eric TOUSSAINT (Belgique)
Aurélie TROUVE (France)
Stéphanie TREILLET (France)
Peter WAHL (Allemagne)
Frieder Otto WOLF (Allemagne)
signez ici : http://www.stop-finance.org/Speculation-et-crises-ca-suff...
19:12 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
25/03/2008
Non à l'expulsion de Bona
Signez la pétition ici : http://placeauxdroits.net/petition/?petition=25
diffusez-la et écrivez au Préfet (voir plus bas)
Non à l'expulsion de Bona!!
Bona va être expulsé dans les prochains jours alors que sa compagne française est enceinte de sept mois!!!
Bona SIBU, de nationalité congolaise, vit en concubinage avec Lydie, de nationalité française, depuis 2003. Il participe depuis cinq ans à l'éducation des trois enfants que Lydie a eus d'une précédente relation. Le couple attend en outre un heureux événement. Lydie est enceinte et doit accoucher dans deux mois.
Mais le 6 mars dernier, Bona a été interpellé sur la voie publique. Un arrêté de reconduite à la frontière a été pris à son encontre. Actuellement retenu en centre de rétention, Bona doit être expulsé dans les prochains jours.
Nous, signataires de la présente pétition, refusons que Bona soit arraché à la famille qu'il a fondée en France.
Nous n'acceptons pas qu'on lui interdise le droit de se maintenir auprès de sa compagne enceinte et d'être présent pour la naissance de leur enfant français.
Nous demandons la libération immédiate de Bona et la régularisation de sa situation administrative au nom du droit au respect de la vie familiale.
Urgent!!
Ecrire au Préfet de l'Essonne
pour demander la libération et la régularisation de Bona
Fax de la Préfecture de l'Essonne : 01 64 97 00 23
Préfet de l'Essonne : M. Gérard Moisselin : gerard.moisselin@essonne.pref.gouv.fr
Modèle de lettre à envoyer au préfet :
Monsieur le préfet,
Je me permets d'attirer votre attention sur la situation dramatique dans laquelle se trouve une famille, sur le point d'être séparée. En effet, M. SIBU Bona a été arrêté jeudi 6 mars à Brunoy et est actuellement en rétention à Palaiseau. Il est sous le coup d'un Arrêté de reconduite à la frontière (n°0891147) émis par vos services le 7 mars 2008.
Bona SIBU est né le 1er janvier 1970 à Kinshasa. Il est en France depuis 2002. Depuis mars 2003, c'est-à-dire depuis cinq ans, il vit en concubinage avec une française, Lydie MOUKENGA, qui est enceinte de lui et doit accoucher fin mai. Dans deux mois, M. SIBU deviendra donc père d'un enfant français !
De plus, Bona SIBU participe depuis plusieurs années à l'éducation des enfants que Lydie a eus antérieurement avec un autre homme. Ils étaient sur le point d'entreprendre les démarches pour régulariser leur union quand M. SIBU a été arrêté.
Au nom du droit au respect de la vie privée et familiale de M. SIBU, je vous demande de faire en sorte qu'il soit libéré au plus vite et qu'il puisse ainsi retrouver la femme qui porte son futur enfant. Elle a besoin de lui, particulièrement dans les semaines qui viennent.
En attendant une réponse positive de votre part, veuillez agréer, Monsieur le préfet, mes salutations respectueuses.
Le Mouvement des Amoureux au Ban Public
Se marier, vivre en couple et fonder une famille sont des droits fondamentaux garantis par la Constitution et les Conventions internationales protectrices des droits de l'homme.
En France pourtant, des milliers de couples mixtes sont privés de ces droits ou doivent, pour y accéder, lever de nombreux obstacles et subir bien des humiliations. En effet, le durcissement continu des lois sur l'immigration et des pratiques administratives produit des situations inadmissibles : multiplication des procédures d'opposition à mariage, difficultés pour obtenir la transcription des unions célébrées à l'étranger, multiplication des refus de visa ou de titres de séjour, éloignement des étrangers en situation irrégulière mariés ou sur le point de se marier à des français, enquêtes de police sur la communauté de vie ne respectant pas les règles élémentaires de déontologie, d'objectivité et de respect des personnes auditionnées, non reconnaissance du droit au séjour des couples mixtes vivant hors mariage....
A l'initiative de la CIMADE, des collectifs de couples mixtes se sont réunis au sein du mouvement des « Amoureux au ban public » pour assurer la défense collective du droit à une vie familiale...
Visitez le site des amoureux au ban public http://amoureuxauban.net
Contact : coordination@amoureuxauban.net
11:24 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
11/12/2007
SURVIE Infos n°27
Billets n°164 (Décembre 2007)
Bouffonneries (Edito)
L’arche de Zoé a fait couler des ruisseaux d’encre et de salive. Tout le monde en France y est allé de son couplet sur ceux que, par un effet facile, on a appelé les zozos et qu’on a qualifiés de naïfs. On s’est un peu étonné que ces naïfs aient pu être transportés par l’armée française sur place, à quoi il a été répondu qu’elle le faisait pour toutes les ONG - comme ça, gentiment, il n’y a qu’à demander. On n’est pas plus serviable. L’armée française est encore plus naïve que les ONG naïves. On fond d’attendrissement.
Mais personne ne s’est étonné que ces zozos de l’arche de Zoé, présentée comme une petite association plus ou moins folklorique, aient pu disposer de moyens logistiques considérables : une dizaine de 4X4 pour leurs allées et venues, petit avion pour les transports des enfants vers Abéché, affrètement d’un Boeing avec son équipage pour l’évacuation, équipement et matériel à volonté pour le séjour sur place, recrutement de nombreux collaborateurs tchadiens. Tout cela n’a pas pu être fi nancé par les quelques milliers d’euros demandés à chacune des cent familles désireuses d’accueillir un « enfant du Darfour ».
Après le fiasco de l’opération, la ridicule évacuation à grand spectacle des journalistes par Sarkozy, les déclarations intempestives du même sur son intention d’aller chercher le reste de la troupe des zozos, la France a réussi l’exploit de faire l’unanimité de l’opinion tchadienne et africaine contre elle. Puis le souffl é médiatique est retombé. Le président de l’Arche de Zoé, du fond de sa prison au Tchad, s’est dit « lâché » par tout le monde. Circulez, il n’y a plus rien à voir.
On a pu revenir aux choses sérieuses, à la guerre des Tchadiens entre eux, qui fait rage à nouveau, à l’appui des avions français aux troupes de Déby, aux couacs de la mission militaire européenne pour sécuriser les frontières du Tchad et de Centrafrique, qui n’arrive pas à se mettre en place. Les Européens traînent les pieds à venir s’engluer dans ce qui leur apparaît comme un problème néocolonial français de contrôle de la région. Le volet guerrier court sans doute au même fi asco que le volet humanitaire, pour les mêmes mauvaises raisons : chacun spécule sur les bénéfi ces politiques à tirer de son intervention. L’Afrique et les Africains ne sont que la toile de fond des manœuvres et des rivalités des grandes puissances.
La morale, brandie par tous, a si peu de part dans l’action de chacun, qu’on annonce cette semaine au Sénat français, lors du cinquième Forum du développement durable, comme invité d’honneur, le grand spécialiste en développement qu’est Sassou Nguesso, président du Congo Brazzaville. Ce serait bouffon si ce n’était pas aussi sinistre. Le héros de l’enrichissement personnel, celui dont la famille alimente les histoires de dépenses scandaleuses, celui qui a mis le Congo à feu et à sang et l’a plongé dans la misère, va venir en France parler de développement.
Cette nouvelle n’a pas ému grand monde dans le milieu politico-médiatique des défenseurs de l’humanité, trop occupés à faire la morale à la planète pour voir ce qui se passe à Paris. Pourquoi agir sur ce qui est de notre ressort quand on peut discourir sur tout ce qui est hors de notre portée ! Le président Nicolas Sarkozy, le ministre Jean-Marie Bockel ont fait, cet été, de grandes déclarations sur l’exigence de démocratie et de bonne gouvernance pour que la France entretienne des relations d’amitié avec les chefs d’État. Si Sassou Nguesso offre l’exemple de ces qualités, on ne voit pas à qui d’autre on pourrait bien les dénier.
Odile Tobner
Au sommaire ce mois-ci :
EUROPE AFRIQUE Accords de dupes
Les Accords de partenariat économique (APE), actuellement en négociation, imposent une modification profonde des relations commerciales entre l’Union européenne et les pays Afrique Caraïbes Pacifique (ACP)
FRANCE CONGO-BRAZZAVILLE Un imposteur au Sénat
Le président congolais Denis Sassou Nguesso devant les sénateurs français à l’occasion du cinquième Forum du développement durable les 6 et 7 décembre. Un véritable spécialiste !
RDC Après Nairobi, l’espoir est-il permis au Kivu ?
Perspectives dans la région des Grands Lacs après l’accord de Nairobi signé entre la république démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.
TCHAD Éloge de l’engagement
Les journalistes français et l’affaire de l’arche de Zoé.
TCHAD Retour à la case départ
Les combats ont repris sans surprise dans l’est du Tchad. Un scénario écrit d’avance.
CENTRAFRIQUE Un éternel recommencement
La visite du président François Bozizé à l’Élysée et les petits grincements dans les relations entre la France et la Centrafrique.
FRANCE Immigrés malgré eux
L’État français refuse de rendre à leur pays d’origine les reliques humaines ramenées des expéditions coloniales du XIXe siècle.
RWANDA Opération Turquoise : trois points de suspension
Le film d’Alain Tasma consacré à l’Opération Turquoise, sur Canal Plus, est-il sans compromis ?
LIRE Le Talon d’Achille du capitalisme.
L’argent sale et comment renouveler le système d’économie de marché, de Raymond Baker.
LIRE Du racisme français, Quatre siècles de négrophobie, par Odile Tobner
Depuis le Code noir (1685), rares sont les intellectuels français qui ont remis en question le socle raciste sur lequel repose notre regard sur « les noirs », africains ou antillais.
22:07 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (2)
16/11/2007
Les Roms
Transmise au Ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales
Réponse du Ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales
publiée dans le JO Sénat du 07/11/2007
Mme la présidente. La parole est à Mme Alima Boumediene-Thiery, auteur de la question n° 65, transmise à Mme le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales.
Mme Alima Boumediene-Thiery. Madame le ministre, depuis le 1er janvier 2007, la Roumanie et la Bulgarie sont entrées dans l'Union européenne. Par voie de conséquence, les Roms originaires de ces deux États sont devenus, de plein droit, citoyens européens.
Cependant, même si ces Roms bénéficient du droit à la libre circulation, ils ne peuvent bénéficier pleinement ni du droit au séjour ni du droit d'accès au travail, car ils sont soumis à des règles particulières pendant toute la période transitoire prévue par le traité d'adhésion. La restriction légale d'accès à l'emploi peut courir jusqu'en 2014.
Ces restrictions ont un effet désastreux sur le quotidien des Roms roumains et bulgares qui vivent en France. En effet, celui qui ne peut ni travailler, ni se loger, ni se nourrir, ni se soigner, ne peut pas vivre dignement : il ira donc s'installer, à son grand désarroi, dans des bidonvilles.
Pour m'être rendue dernièrement dans plusieurs de ces bidonvilles du Val-d'Oise, à Bessancourt, à Pierrelaye ou à Taverny, je peux témoigner de l'effrayante pauvreté et de la précarité des familles. J'ai été choquée par l'insalubrité, la misère, le manque d'hygiène, l'état de santé, l'absence de scolarisation des enfants. Ces personnes vivent dans le dénuement le plus total, au milieu des ordures, des rats, sans eau, ni électricité, ni chauffage...
Cette carence est directement imputable à l'État et aux collectivités territoriales mais aussi à un vide juridique européen. Toutefois, notre immobilisme pourrait être qualifié de non-assistance à personne en danger.
Le 22 décembre 2006, une circulaire du ministère de l'intérieur précisait les modalités d'admission au séjour et d'éloignement des ressortissants roumains et bulgares avec, bien sûr, l'idée de les renvoyer le plus vite possible. M. Hortefeux a même rappelé son souhait de trouver un moyen de raccompagner les Roumains et les Bulgares dans leur pays. Pourquoi ? La réponse est simple : en 2006, 6 000 des 24 000 expulsés étaient des Roms, preuve qu'ils servent de boucs émissaires pour remplir les quotas d'expulsions annuels et faire du chiffre, puisque telle est la politique actuelle !
Ainsi, des « obligations à quitter le territoire français », les fameuses OQTF, sont distribuées à tour de bras et le seul moyen d'y échapper est d'accepter l'aide au retour de l'Agence nationale d'accueil des étrangers et des migrations, l'ANAEM. En fait, on leur donne le choix entre deux formes de reconduite, sans même chercher à mettre en place une vraie politique d'intégration de ces populations qui, demain, resteront là, bien ancrées. Aucun dispositif n'existe, si ce n'est dans quelques villes.
Je dois souligner le cas de Nantes, où 180 Roms, dont 60 enfants, ont été logés dans des mobile homes équipés sur des terrains avec sanitaires, mis à disposition par la communauté urbaine de Nantes Métropole.
Je sais que d'autres villes consentent aussi d'énormes efforts sur ce plan.
Vous me direz que la loi du 5 juillet 2000 relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage vise précisément à encadrer le stationnement des Roms, en favorisant la mise en place d'aires de stationnement pour les gens du voyage. Cependant, connaissez-vous exactement le nombre des communes qui respectent les obligations découlant de cette loi ?
Au début de 2005, 1 460 aires d'accueil restaient à créer, 260 étaient dans l'attente d'une réhabilitation, tandis que seulement 7 000 places ont été créées sur les 30 000 prévues !
Depuis l'entrée en vigueur de la loi, on le sait, certaines communes se désistent et laissent en fait à d'autres le soin de prendre en charge cette action. En outre, de nombreuses lois ont été votées qui visent à renforcer considérablement les procédures destinées à faciliter l'expulsion des gens du voyage.
Les « lois Sarkozy » de 2003 et de 2007 ont ainsi introduit des délits spécifiques liés au stationnement des gens du voyage. Selon les propres mots de M. Sarkozy, leur objet est de sanctionner pénalement l'occupation illégale de propriétés privées ou publiques et d'accélérer la construction d'aires d'accueil pour les gens du voyage. Malheureusement, cet effort en matière de construction d'aires d'accueil se fait attendre...
En définitive, cet arsenal législatif ne sert aujourd'hui qu'à une chose : chasser les Roms considérés comme indésirables, sans même réfléchir aux moyens de leur insertion et au respect effectif de leurs droits fondamentaux, comme l'accès aux soins ou l'accès à l'éducation pour les enfants.
Il est grand temps, madame le ministre, de mettre en place une vraie politique d'insertion de ces populations. Les Roms sont déjà citoyens européens, ils le seront plus encore dans un avenir proche, à l'issue de la période transitoire, mais ils sont aussi pleinement européens par leur histoire. Ils aspirent, comme tous les citoyens européens, à accéder aux services élémentaires, notamment en matière de logement, d'éducation, de soins. Il ne sert à rien de vouloir les chasser car, en tant que citoyens européens, ils ont le droit d'aller et venir : après qu'ils auront été expulsés, ils pourront revenir une fois de plus.
Il faut au contraire encourager, conjointement avec les communes, les projets d'insertion visant à mettre en place un accompagnement social des familles, dans leurs démarches pour accéder à l'emploi, à la scolarisation des enfants, à l'alphabétisation, en particulier des femmes, et à la formation professionnelle.
L'État a le devoir de s'engager, avec l'aide des collectivités territoriales, des associations et des personnes concernées qui oeuvrent déjà sur ces questions, pour élaborer des réponses durables et respectueuses de la dignité humaine. La France exercera bientôt la présidence de l'Union européenne : ce serait un signe fort de sa part que de trouver une solution pour permettre l'intégration de ces citoyens européens.
Madame le ministre, ma question est simple : quelles mesures comptez-vous prendre pour instaurer une vraie politique d'insertion des Roms en France, pour mettre un terme aux souffrances qu'ils endurent au quotidien, à la misère qu'ils vivent, à la suspicion généralisée qui pèse sur leur communauté et à l'aggravation d'un racisme qui les exclut toujours davantage ?
Mme la présidente. La parole est à Mme le ministre.
Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales. Madame le sénateur, il est parfois difficile à nos concitoyens de cerner les différences de statuts et, par conséquent, de comprendre la variété des textes qui les régissent.
Ainsi, il faut d'abord rappeler que les personnes désignées sous le terme générique de « Roms » sont des ressortissants des pays de l'Europe de l'Est : ce ne sont ni des citoyens français ni des populations de tradition nomade ; il s'agit de populations sédentaires provenant en majorité, comme vous l'avez dit, de Roumanie et de Bulgarie.
Les Roms n'appartiennent donc pas à la communauté des gens du voyage, lesquels, aux termes de la loi du 3 janvier 1969 relative à l'exercice des activités ambulantes et au régime applicable aux personnes circulant en France sans domicile ni résidence fixe, doivent être en possession d'un titre de circulation. Ce sont deux catégories différentes, et les Roms ne relèvent donc pas du dispositif d'accueil des gens du voyage qui a été prévu par la loi du 5 juillet 2000.
Ces ressortissants de pays désormais membres de l'Union européenne entrent donc librement sur le territoire national et sont soumis à l'application des dispositions transitoires qui s'appliquent aux nationaux de ces pays. Ils sont traités de la même façon que tous les nationaux des pays d'Europe de l'Est membres de l'Union européenne qui entrent en France.
Cela étant, vous avez évoqué les conditions de vie souvent précaires des Roms présents sur notre territoire. Je souligne une nouvelle fois que leur sont appliqués les textes régissant l'ensemble de leurs compatriotes. Ils sont traités, au regard notamment des règles du séjour et de l'accès au travail, comme le sont tous les autres ressortissants des nouveaux États membres de l'Union européenne soumis au régime transitoire.
C'est la raison pour laquelle les Roms bénéficient de la liberté de circulation et du droit de séjourner sur notre territoire en qualité de non-actifs, puisque c'est bien ce qui est prévu dans les textes européens. À ce titre, comme tous les ressortissants communautaires, ils doivent satisfaire aux conditions de ressources et de protection sociale qui sont requises non par la réglementation ou par la législation françaises, mais bien par la réglementation européenne. Nous sommes en Europe, nous acceptons les textes européens, nous appliquons les textes européens.
Conformément aux dispositions des traités d'adhésion signés par leurs pays d'origine, les Roms ne disposent donc pas de la liberté d'installation reconnue aux travailleurs salariés. Telles sont aussi les dispositions transitoires. Pour pouvoir éventuellement exercer une activité, il leur faut obtenir, au préalable, un titre de séjour, comme le prévoient les textes européens, et une autorisation de travail, laquelle peut, le cas échéant, leur être refusée en raison de la situation de l'emploi.
Encore une fois, nous ne faisons là qu'appliquer la législation européenne. Je dirais même que nous le faisons avec une certaine souplesse, puisque nous appliquons aussi à ces populations une partie du statut des gens du voyage, s'agissant notamment du stationnement sur les aires d'accueil.
À cet égard, il est vrai que toutes les communes n'ont pas satisfait à l'obligation de création de telles aires d'accueil qui s'impose à elles. Je suis d'accord avec vous sur ce point.
Mme la présidente. La parole est à Mme Alima Boumediene-Thiery.
Mme Alima Boumediene-Thiery. Il est vrai que ces personnes étaient à l'origine sédentaires ; en tout cas, elles l'étaient en Roumanie et en Bulgarie. Elles ne font donc pas partie de la communauté des gens du voyage.
En revanche, elles sont, malheureusement pour elles, devenues de fait des gens du voyage, parce que leur situation les y a contraintes. D'ailleurs, les Roms, qui appartiennent souvent à la communauté tzigane, rencontrent également des difficultés en Roumanie et en Bulgarie, où ils sont en butte au racisme. Ainsi, très souvent, si les Roms décident de venir en France, c'est pour se protéger ou pour échapper aux discriminations et au racisme dont ils sont victimes dans leur pays d'origine.
Vous me répondez en invoquant des textes, madame le ministre. Vous avez raison, les textes sont les textes, et, malheureusement, si les Roms ont le droit de séjourner dans notre pays, ce droit est strictement limité. Mais comment peuvent-ils exercer leur droit au séjour s'ils n'ont pas le droit de travailler ? Comment obtenir des ressources pour pouvoir subvenir aux besoins de la vie quotidienne sans avoir accès au travail ?
J'ai l'impression qu'il s'agit là d'une forme de schizophrénie : en même temps qu'on les accepte comme Européens et qu'on leur concède le droit de venir en France, de circuler librement et de séjourner sur notre territoire, on leur interdit de travailler. Vont-ils être contraints à voler pour pouvoir nourrir leur famille ? Leur situation est impossible !
Nous devons être cohérents : si l'on accepte les Roms sur le territoire national, il faut leur donner le droit de travailler pour subvenir à leurs besoins. C'est la moindre des choses.
Mais, au-delà de l'accès au travail, ce sont bien les droits fondamentaux de la personne humaine qui sont en question : il s'agit ici de femmes, d'enfants, de vieillards. J'ai été choquée de voir des enfants qui n'ont même pas droit à la scolarité ou à la santé, qui n'ont pas accès à l'eau courante, qui sont parfois attaqués par des rats, qui circulent pieds nus ! On n'a pas le droit, dans un pays comme la France, de ne pas penser à ces enfants. Il existe, dans notre pays, des droits fondamentaux, des lois protégeant l'enfance, et nous devons au moins mettre en oeuvre les dispositifs existants pour protéger ces familles et ces enfants, même si les Roms n'ont pas le droit de travailler.
Dans cette perspective, peut-être doit-on procéder à des réquisitions, imposer à certaines communes de prendre les mesures nécessaires pour permettre à ces populations de vivre dans des conditions minimales de dignité et de propreté. Surtout, il s'agit d'éviter le drame qui se profile à l'horizon. N'oublions pas en effet que, demain, à l'expiration du régime transitoire, les Roms seront pleinement des citoyens européens : que leur répondrons-nous alors quand ils nous demanderont comment nous avons pu les traiter de cette manière lorsqu'ils étaient enfants ?
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13/11/2007
Le progrès peut tuer
Imposer le « progrès » aux peuples indigènes leur apporte rarement longévité ou bonheur. Bien des peuples ont ainsi été détruits et bien d'autres sont sous la même menace. Certains en ont pris conscience et ont choisi de rester isolés, tandis que d'autres, en contact étroit avec le monde extérieur, bénéficient de soins qui leur permettent de survivre. Mais il y a là un cercle vicieux mortel, car même dans les pays les plus riches, aucun des systèmes de santé « modernes » mis à la disposition des peuples indigènes ne saurait être suffisant pour contrer les effets de la perte de leurs terres et des maladies importées.
Le rapport évoque notamment la situation des Bushmen gana et gwi au Botswana, des Guarani au Brésil, des Aborigènes d'Australie, des Innu au Canada et des tribus des îles Andaman dans l'océan indien.
Téléchargez le rapport "Le progrès peut tuer" en cliquant ci-dessous :
http://survivalfrance.org/files/related_material/604_1098...
10:35 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
07/11/2007
Syngenta : assassins !
Appel à rassemblement de protestation
*Au Brésil, Syngenta réprime et tue les paysans/annes *
Jeudi 8 novembre de 17h30 à 18h30
devant l’Ambassade du Brésil
34 cours Albert 1er 75008 PARIS
Une délégation de 4 personnes sera reçue par un responsable de
l’Ambassade
Cyber @ction 231 : Au Brésil, Syngenta réprime et tue les paysans/
annes
Syngenta: milices privées et assassinats au Brésil par Silvia RIBEIRO
Le 21 octobre au cours desquels deux tueurs à gage, engagés par
Syngenta, la transnationale Suisse qui promeut le production des
plantes OGM, ont envahi le campement Tierra Libre des paysans du
Mouvement des Sans Terre (MST), mouvement affilié à Via Campesina au
Paraná,et assassiné notre compagnon Valmir Mota de Oliveira, connu
sous le nom de Keno, 34 ans, père de trois enfants, de deux coups de
feu à bout portant. Ils ont en outre blessé gravement d'autres
personnes du même mouvement.
Comme l'indique le MST, « Keno était un parmi des centaines de
militants de Via Campesina qui il y a plus d'un an rendirent public
pour le Brésil et le monde, les crimes environnementaux de Syngenta
», chose que la transnationale ne pouvait pas laisser passer .
Rappel des faits
En mars 2006, en même temps que se réunissait au Paraná la Convention
pour la Diversité Biologique des Nations Unies et son Protocole
Internationale de Biosécurité - qui régule les mouvements
transfrontaliers de transgéniques -, Via Campesina Brésil avait
occupé les champs expérimentaux de transgéniques de Syngenta à Santa
Teresa do Oeste, illégaux puisqu'ils se trouvent trouver dans la zone
du Parc National d'Iguaçu qui abrite les fameuses chutes du même nom.
Selon la loi de biosécurité brésilienne, il était interdit de semer
des transgéniques à moins de 10 kilomètres d'une zone naturelle
protégée. Grâce à la notoriété de l'occupation et à la dénonciation
des organisations sociales, l'autorité environnnementale, IBAMA, a
condamné Syngenta à payer une amende de 500.000 dollars, ce que la
multinationale n'a jamais fait. Plus tard, le gouvernement de Lula da
Silva a changé la loi, réduisant la zone d'interdiction à seulement
500 mètres. Syngenta a profité de la faveur que lui faisait Lula pour
faire appel du paiement. Il n'y a dans l'affaire aucune sentence
définitive.
Pour le MST et Via Campesina, l'occupation du champ expérimental est
une dénonciation de l'impunité dans laquelle opèrent les
multinationales de l'agro-business, envahissant des zones naturelles
uniques comme le Parc d'Iguaçu, avec des transgéniques et l'usage
intensif d'agrotoxiques. Mais e n outre le champ expérimental de
Syngenta est voisin d'une implantation du MST qui était là
antérieurement, mettant à haut risque de contamination transgénique
ses variétés endogènes de maïs.
La proposition de Via Campesina, dès le début de l'occupation, a été
de transformer le champ contaminé de Syngenta en un centre de
recherche et de production de semences agro-écologiques, avec des
variétés paysannes, accessible à tous et sans brevets.
En fonction de cela, en novembre 2006, le gouverneur de l'État du
Paraná, Roberto Requiao, prit un décret pour dégager la zone du champ
de Syngenta et établir un Centre de Référence en Agro-écologie.
Syngenta se retrancha derrière le justice de l'État -dominée par les
grands propriétaires - et obtint plus tard une suspension provisoire
du décret et le droit de réintégrer la zone.
Face à une décision judiciaire d'évacuation et dans un climat de
menaces et de violence de la part de gardiens et de gardes de
sécurité contractés par l'entreprise Syngenta, les 70 familles qui
occupaient, décidèrent d'abandonner les lieux en juillet 2007, et de
se transférer à l'asentamiento (occupation de terre légalisée) voisin
Olga Benario, dans l'attente de la solution définitive.
Les faits du mois d’octobre
En octobre, il revinrent occuper le domaine - évidemment sans armes-
pour reprendre leurs activités en faveur des semences créoles et de
l'agro-écologie, comme une mesure de pression pour une résolution
légale du conflit. C'est à ce moment-là qu'ils furent sauvagement
attaqués avec des armes à feu par l'entreprise de sécurité NF
contractée par Syngenta.
La transnationale a admis avoir contracté NF, mais s'est déclarée non
responsable pour l'usage des armes, qui est illégal. Néanmoins,
l'organisation Terra de Direitos explique que depuis septembre ils
ont présenté une dénonciation légale à la Police Fédérale et à
Syngenta concernant l'usage d'armes à feu par l'entreprise de
sécurité NF. La police a arrêté une femme propriétaire de
l'entreprise, pour détention illégale d'armes. Syngenta, informée de
tout cela, a maintenu le contrat et a ordonné l'attaque meurtrière,
en pleine connaissance de la situation.
Terra de Direitos a aussi dénoncé que deux militants du MST, Celso
Barbosa et Celia Lourenço, avaient été menacés de mort et poursuivis
par les mêmes tueurs et que la situation de violence et de menace
dans la région est grave, étant donnée l'escalade de violence menée
par la garde armée et contractée par Syngenta et les grands
propriétaires de la région. Déjà en décembre dernier, dans une
agression organisée par les grands propriétaires ruraux contre des
militants du MST dans la localité de Cascavel, au Paraná, les
agressés reconnurent des membres de Syngenta. Le 20 juillet, la garde
contractée par Syngenta envahit, fortement armée, l'asentamiento Olga
Benario, menaçant directement différentes personnes et déchargeant
finalement ses armes contre un drapeau du MST, tout cela figurant
dans un procès-verbal de la police.
Le MST, Via Campesina et Terra de Direitos, de même que des dizaines
d'organisations sociales, environnementales et de droits humains au
Brésil condamnent ces faits et exigent que Syngenta soit poursuivie
pour cet assassinat, que la multinationale de transgéniques paie ses
fautes environnementales et sociales, restitue le champ expérimental
et abandonne le pays. Des demandes justes qui méritent l'appui de
tous, ainsi que la profonde reconnaissance et solidarité avec les
mouvements au Brésil, pour montrer au monde les crimes
environnementaux et humains que commettent ceux qui promeuvent les
transgéniques et entendent monopoliser les semences, la terre et l'eau.
Source : La Jornada Article original publié le 27 octobre 2007
COMMENT AGIR ?
Sur le site
Cette cyber @ction est signable en ligne
http://www.cyberacteurs.org/actions/lettre.php?id=176
Par courrier électronique
C'EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :
1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
4- Rajouter l'objet de votre choix : non aux escadrons de la mort
5- Adressez votre message aux adresses suivantes :
politico@bresil.org
cyberacteurs@wanadoo.fr
Cliquer ici :
<mailto:cyberacteurs@wanadoo.fr;politico@bresil.org>
<mailto:cyberacteurs@wanadoo.fr,politico@bresil.org>
Vérifiez que les 2 adresses apparaissent bien
6- Envoyez le message
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http://www.cyberacteurs.org
Par cette action, vous ferez connaître votre opinion à l'ambassadeur
du Brésil en France et à Cyber @cteurs pour nous permettre d'évaluer
l'impact de cette action et en informer nos partenaires
############
Prénom, Nom
Profession :
Adresse :
code postal Localité :
Monsieur l'ambassadeur,
Avec les organisations manifestant pacifiquement devant votre
ambassade le jeudi 8 novembre 2007, je demande que Syngenta soit
poursuivie pour l' assassinat de Valmir Mota de Oliveira, connu sous
le nom de Keno, que la multinationale de transgéniques qui entend
monopoliser les semences, la terre et l'eau, paie ses fautes
environnementales et sociales, restitue le champ expérimental et
abandonne le pays.
Je vous prie d'agréer, Monsieur l'Ambassadeur, l'expression de ma
plus haute considération.
############
Par fax ou courrier postal
Merci d’ envoyer des messages de protestation aux adresses suivantes :
*Governador do Estado do Paraná*
Exmo Governador do Estado do Paraná
Sr. Roberto Requião de Mello e Silva Palácio Iguaçu
Praça Nossa Senhora de Salete, s/nº, 3º andar Centro Cívico
80.530-909
Curitiba/PR – Brasil Fax: + 55 41 3350 2935
Adressé à: Vossa Excelência/ Your Excellency/ Votre Excellence
>
*Ministro da Justiça**
*Exmo Ministro da Justiça
Sr. Tarso Genro
Esplanada dos Ministérios, Bloco "T" 70712-902 - Brasília/DF - Brasil
Fax: + 55 61 3322-6817
Adressée à: Vossa Excelência/ Your Excellency/ Votre Excellence
*Copies pour:*
Secretaria Especial de Direitos Humanos
Exmo. Secretário Especial
Sr. Paulo de Tarso Vannuchi Esplanada dos Ministérios - Bloco "T"
- 4º andar
70.064-900 - Brasília/DF – Brasil Fax: + 55 61 3226 7980
Adressée à: Vossa Excelência/ Your Excellency / Votre Excellence
Copie au MST Brésil et à Via Campesina :
mstpr@mst.org.br Y viacampesina@viacampesina.org
Envoyez-nous un bref rapport et des photos des actions organisées à
/viacampesina@viacampesina.org/ Via Campesina Internationale
Plus d'informations: www.viacampesina.org http://viacampesina.org/
main_en/index.php
14:46 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
26/09/2007
Cyber @ction 225 : soutien aux démocrates birmans
La Birmanie est à un tournant : Les birmans osent défier la junte
comme jamais depuis 20 ans. La situation à Rangoun est à la fois
fantastique et inquiétante. Depuis huit jours, les moines et les
citoyens sont en effet dans les rues : 100.000 lundi et 150.000
mardi. La junte a cependant menacé de réprimer les moines s'ils ne
stoppaient pas leurs manifestations. En 1988, les généraux avaient
stoppé des manifestations par un bain de sang : 3000 étudiants,
moines et citoyens y avaient laissé la vie.
Les birmans ont besoin de notre soutien. Les manifestations en
Birmanie sont une opportunité unique pour la liberté dans ce pays qui
est un symbole dans toute l’Asie tant pour les violations des droits
de l’homme que pour la résistance non-violente de ses démocrates. Si
nous ne soutenons pas les Birmans aujourd’hui, nous nous en mordrons
les doigts pendant les 20 prochaines années. Les journées qui
viennent sont donc cruciales.
Grand rassemblement samedi 29 septembre, Place de la Liberté,
Bruxelles, de 12h00 à 13h00
Rassemblements tous les midis au même endroit à partir de mercredi 26.
Nous vous invitons à créer des rassemblements devant les préfectures
et les mairies là où vous êtes.
Merci de votre mobilisation et de votre indulgence pour une cyber
@ction concoctée dans l'urgence.
Alain Uguen Association Cyber @cteurs
COMMENT AGIR ?
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Par courrier électronique
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1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
4- Rajouter l'objet de votre choix : soutien aux démocrates birmans
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6- Envoyez le message
les Belges peuvent écrire à Karel De Gucht, leur ministre des
Affaires Etrangères : kab.bz@diplobel.fed.be
et aux ambassades de Chine et d'Inde
http://www.birmanie.net/mailing/070925/index.html
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Par cette action, vous ferez connaître votre opinion au Ministre des
Affaires Etrangères et à Cyber @cteurs pour nous permettre d'évaluer
l'impact de cette action.
############
Prénom, Nom
Profession :
Adresse :
code postal Localité :
Monsieur le Ministre,
La Birmanie est à un tournant. Les birmans osent défier la junte
comme jamais depuis 20 ans mais la junte menace de les réprimer. Les
birmans ont besoin de notre soutien, qui peut les aider à obtenir une
démocratie. Les journées qui viennent sont donc cruciales. Nous vous
demandons d’agir de manière prioritaire et urgente pour soutenir les
manifestants birmans et assurer leur sécurité :
1. En appelant à une réunion urgente du Conseil de sécurité, qui doit
réclamer la libération et la sécurité d'Aung San Suu Kyi tout comme
celle des milliers de manifestants.
2. En organisant une rencontre officielle entre les chefs d'Etat
européens et M. Sein Win, premier ministre du Gouvernement
démocratique birman en exil, pour envoyer un signal clair de
collaboration avec les vrais représentants du peuple birman.
3. En appelant le Conseil de Sécurité à organiser le départ immédiat
à Rangoon de M. Gambari, Envoyé spécial du Secrétaire général de
l'ONU, pour négocier une transition démocratique avec les généraux.
Dans l'attente de vous lire, je vous prie d'agréer, Monsieur le
Ministre, l'expression de ma plus haute considération.
15:29 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
20/09/2007
Lettre des femmes Amnesty International - septembre 07
- Iran : les autorités entravent la campagne pour l’égalité des genres http://web.amnesty.org/actforwomen/svaw-230807-feature-fra
- Népal : Amnesty International est inquiète pour la sécurité d’une jeune fille âgée de quinze ans, qu’elle nomme B.G.C. pour la protéger, qui aurait été violée le 19 juillet 2007 vers midi par un soldat de l’armée népalaise et un civil. http://www.amnestyinternational.be/doc/articl e11542.html
- La Corne de l’Afrique, nouvelle plaque tournante des « restitutions » http://www.amnestyinternational.be/doc/articl e11716.html
- La vie des femmes ravagée par les brutalités dans l’indifférence générale http://www.amnestyinternational.be/doc/articl e11717.html
- Témoignage : « Maintenant, j’ai vraiment peur » Alexa, victime de la traite des êtres humains en Grèce. http://www.amnestyinternational.be/doc/articl e11718.html
- Bonne nouvelle :Certain-es d’entre vous s’en souviennent, Sarah Jane Dematera, jeune femme philippine employée de maison en Arabie Saoudite, était condamnée à mort pour le meurtre de son employeur dont elle aurait été témoin. Elle avait été contrainte de signer des aveux et ,n’avait jamais pu bénéficier de l’assistance d’une représentation légale. Elle a passé 15 ans en prison sous la peur permanente d’une exécution. À la suite d’une campagne mondiale en faveur de Sarah Jane Dematera et, semble-t-il, de l’intervention de la présidente philippine Gloria Macapagal Arroyo, la famille de la victime lui a accordé son pardon et aurait, en contrepartie, perçu la diya (prix du sang). Sarah Jane Dematera a rejoint sa famille aux Philippines.
- Enfin, à l’adresse http://www.amnestyinternational.be/doc/articl e3456.html vous pouvez visionner un montage présentant la campagne d’Amnesty International contre les violences faîtes aux femmes dans le monde. N’hésitez pas à le faire suivre autour de vous.
10:55 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
11/09/2007
Le portable tue
Dans un énorme rapport de plus de 500 pages, des scientifiques internationaux de très grande renommé, regroupés au sein du BioInitiative Working Group, viennent, preuves scientifiques à l'appui, alerter les pouvoirs publics sur les risques liés à l'exposition aux champs électromagnétiques de très basses fréquences et à ceux des radiofréquences (téléphonie mobile, Wi Fi, DECT .). Ce rapport, rendu public le 31 août dernier, s'intitule « BioInitiative Report » et est consultable à l'adresse suivante : www.bioinitiative.org
13:09 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
12/07/2007
Survie Info n° 22 Juillet 2007
Actualité
FRANCE-RWANDA (Archives de l’Elysée). Poursuivre sur le chemin de la vérité et de la justice. Communiqué de la Commission d’enquête citoyenne le 5 juillet 2007.
Le 3 février 2005, la Commission d’Enquête Citoyenne (CEC) présentait à la presse son rapport intitulé L’horreur qui nous prend au visage. L’Etat français et le génocide au Rwanda (Karthala), dans lequel sont contenus tous les éléments qu’elle a pu réunir durant plusieurs mois de recherches et cinq journées d’auditions de témoins et experts.
Ces éléments montraient la profondeur de l’implication des autorités françaises dans les événements du Rwanda de 1990 à 1994, et même au-delà de cette date en ce qui concerne le soutien à des membres éminents du régime génocidaire en déroute au Zaïre et dans de nombreux autres pays dont la France.
Lire la suite : http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=972
FRANCE-CONGO. Sassou N’Guesso à l’Elysée : une « rupture tranquille » ? Communiqué de Survie et la Fédération des Congolais de la Diaspora (FCD) le 4 juillet 2007.
Après avoir reçu le dictateur gabonais Omar Bongo (au pouvoir depuis 1967) à la fin du mois de mai dernier, le président français Nicolas Sarkozy reçoit à l’Elysée, le jeudi 5 juillet, Denis Sassou Nguesso (dictateur du Congo-Brazzaville de 1979 à 1991 et depuis 1997). Loin de rompre comme il l’avait promis avec les réseaux de la Françafrique et de « mettre un terme » au « système de relations personnalisées », Nicolas Sarkozy insulte par cette réception les nombreuses victimes du criminel Sassou.
Lire la suite : http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=971
BIENS MAL ACQUIS. Ouverture d’une enquête préliminaire. Communiqué de presse des associations Sherpa, Survie et la Fédération des Congolais de la Diaspora (FCD), le 19 juin 2007.
Le 27 mars dernier, les associations Sherpa, Survie et la Fédération des Congolais de la Diaspora (FCD) déposaient, auprès du Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de Paris, une plainte pour « recel de détournement de biens publics et complicité », portant sur l’acquisition en France de nombreux biens immobiliers de luxe par des personnalités africaines.
Après analyse du dossier, le Parquet de Paris a annoncé hier 18 juin l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Lire la suite : http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=967
A lire
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 160 (Juillet-Août 2007).
Edito : Le temps des barbares
On aimerait croire que la conférence dite du groupe de contact sur le Darfour, réunie à Paris par Nicolas Sarkozy, constitue une avancée sur le chemin de la paix au Soudan. Rien n’est moins sûr. On a assisté plutôt à une gesticulation de matamores : on va voir ce qu’on va voir ! Elle a commencé par une grosse bévue. Les actes manqués sont les plus éloquents. L’Union Africaine a appris l’existence de cette réunion par la presse et l’a donc boycottée. Comme d’habitude les Africains sont ceux qu’on ne consulte pas quand il s’agit de leur propre sort.
Lire la suite : http://www.billetsdafrique.info/
Ce mois-ci dans Billets d'Afrique :
- FRANCE RWANDA Des questions qui s’imposent
- RD-CONGO Situation explosive au Kivu. Décryptage
- DARFOUR Le silence tue
- GABON Bongo persécuté
- COTE D’IVOIRE Quel bilan ?
- AFFAIRE BORREL Les pieds dans le tapis djiboutien
- CONGO BRAZZA Le banquet des guignols
- NIGER La rébellion est de retour
- COMORES La nouvelle crise séparatiste
…..
Abonnez-vous à Billets d’Afrique : http://www.billetsdafrique.info/+Comment-je-m-abonne+.html
A voir
Thomas Sankara, l'homme intègre, documentaire de Robin Shuffield, France, 86 min (2006)
Thomas Sankara, président du Burkina Faso de 1983 à 1987, arrive au pouvoir à l'âge de 34 ans. Il décide de donner un sérieux coup de balai dans son pays. Symbole : la Haute-Volta devint Burkina Faso, « le pays des hommes intègres ».
Au travers d’images d’archives, de témoignages de parents, d’amis, de collaborateurs et d’hommes politiques de l’époque, ce film trace le portrait d’un homme surnommé le « Che Africain » et dont l'aura reste vive encore sur tout le continent.
Congo Na Bisso, la vieille d'une démocratie, documentaire de Chuck de Liedekerke et Yannick Muller, 52 min (2007).
Dans ce film, les réalisateurs nous invitent à un grand voyage, à la découverte de l'histoire du Zaïre d'hier et du Congo d'aujourd'hui, à la rencontre d'un peuple et de ses dirigeants. Congo Na Biso donne ainsi la parole aux principaux chefs politiques, au représentant de l’ONU en RDC, à un ancien commandant des Forces Armées Zaïroises, aux orateurs du Palu, un parlement de rue à Kinshasa mais aussi aux enfants soldats… autant de témoignages qui révèlent, avec force et émotion, le fossé immense qui sépare les dirigeants, ces frères ennemis d'hier se partageant le pouvoir aujourd'hui, et le peuple rêvant à un avenir de paix et de démocratie.
Agenda
Festival Africajarc. Conférence « Le combat de Mongo Beti » le 29 juillet à Cajarc
Dans le cadre de la 9ème édition du festival Africajarc, du 26 au 29 juillet 2007
Le vendredi 29 juillet à 14h30 à Cajarc, place Parc du logement foyer « La cascade », près de la Salle des Fêtes ou au "Grin" littéraire, avec Odile Biyidi-Awala, président de l’association Survie, et le groupe local Survie Midi Pyrénées (http://survie31.over-blog.com/)
Programme complet du festival : http://www.africajarc.com/
elf, la pompe Afrique, (lecture d'un procès), spectacle de/par Nicolas Lambert, le dimanche 5 août à Vaour (81) à 20h
Dans le cadre du festival « L’été de Vaour » et avec Survie Midi-Pyrénées.
Renseignements : http://www.etedevaour.org/ et http://survie31.over-blog.com/
--------
Survie est une association (loi 1901) qui milite pour l'assainissement des relations franco-africaines et contre la banalisation du génocide. Elle est aussi engagée en faveur de l'accès de tous aux biens fondamentaux, au Nord comme au Sud. www.survie-france.org
Pour adhérer à Survie, aller sur http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=13
Pour vous abonner à Survie Info, envoyez un mail vierge à sympa@listes.survie-france.org en mentionnant « subscribe info » dans l’objet de votre message. Vous recevrez ensuite un message du type "auth a4c74856 subscribe info" vous demandant de confirmer votre inscription.
Ou inscrivez-vous directement sur http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=504
Pour se désabonner mentionner « insubscribe info ».
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Association Survie
210, rue St Martin
75003 Paris
Tél : 01 44 61 03 25
Fax : 01 44 61 03 20
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11:32 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
08/06/2007
Pour le maintien de l'agriculture biologique !
Nouveau règlement européen : La France doit soutenir une position ferme pour le maintien de l’agriculture biologique !
Le 10 ou 11 juin prochain, le Conseil européen votera sur un nouveau règlement de l’agriculture biologique. La position de la France est particulièrement importante pour maintenir une production biologique de qualité qui contribue directement à la préservation de l’environnement et des ressources naturelles.
Ce nouveau règlement sur l’Agriculture Biologique pourrait représenter un danger majeur :
dérogations permettant potentiellement d’utiliser des substances chimiques, dont certains pesticides de synthèse, et des intrants issus d’OGM ; pollution des produits bio par des OGM tolérée jusqu’au seuil de 0,9% ; système d’étiquetage permettant de faire référence à la bio sur un produit majoritairement conventionnel ; contrôle des « points à risque » se substituant à l’actuelle obligation de moyens et contraignant les producteurs à multiplier les analyses et l’achat d’intrants, de matières premières et autres matériels officiellement « sécurisés » ; interdiction de cahiers des charges bio, notamment nationaux (comme celui qui régit le label AB), plus stricts et plus adaptés aux régions que le nouveau cahier des charges européen. La France doit tenir compte de l’avis du Parlement européen – qui préconise un encadrement strict des productions biologiques - et du souhait des consommateurs, en refusant de voter pour de telles
conditions (ou seulement l’une d’entre elles), et en particulier de rejeter l’autorisation, même par dérogation exceptionnelle, des additifs et des traitements vétérinaires issus d’OGM ainsi que de certaines substances chimiques.
Une décision contraire serait incompatible avec le souci exprimé par le Président Nicolas Sarkozy pour la biodiversité et son souhait de reconsidérer notre rapport à la nature.
Soutenez les associations qui luttent contre une telle banalisation du cahier des charges de l’agriculture biologique, qui la détournerait de sa nature, de ses spécificités et de ses enjeux !
Participez à la cyberaction avec Cyber @cteurs (www.cyberacteurs.org)
Participez à la manifestation pour la défense de l’agriculture biologique organisée par Nature & Progrès (Belgique, France, Espagne, Portugal) à Bruxelles le 11 juin 2007 à 12h au Rond Point Schuman, face au Conseil de l’Union européenne ACAP (Action citoyenne pour les alternatives aux pesticides) – Acecomed - Action Consommation – Adéquations - Agir pour l’environnement - Association 4D - Bio Consom’acteurs – Cheminements - Europe des consciences - Fédération Nature & Progrès - Greenpeace France – Kokopelli - L’Age de faire - Les Amis de la Terre - MDRGF (Mouvement pour les droits et le respect des générations futures) – Objectifbio - Planète Urgence - WWF France,
en partenariat avec l’association Cyber @cteurs.
Organisateurs :
Action Consommation – www.actionconsommation.org
Bio Consom’acteurs – www.bioconsomacteurs.org
Fédération Nature et Progrès – www.natureetprogres.org
MDRGF / ACAP – www.mdrgf.org & www.acap.net
14:55 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
25/05/2007
Pétition : Appel pour une émission sur les migrations, à France Télévisions
Que savons-nous de l’histoire des migrations, alors qu’une grande partie d’entre nous affirme ses origines "étrangères"?
Que savons nous de la réalité actuelle des migrations internationales, de leur volume, de leurs points de départ et de leurs destinations?
Que savons-nous de ce qui pousse des femmes, des hommes et des enfants sur les chemins de l’exil, au moment où des réfugiés "environnementaux" viennent grossir les rangs de ceux qui fuient la guerre ou la misère?
Que savons nous, à l’heure de la mondialisation, de l’impact des mouvements migratoires sur les économies?
Que connaissons-nous de la diversité des vies, des souffrances et des espoirs de ceux qui ont choisi notre pays comme terre d’accueil ?
Que savons-nous des effets concrets des réglementations adoptées en France et en Europe ?
De leur efficacité pour atteindre les objectifs mis en avant par les pouvoirs publics ?
De leurs conséquences sur les parcours et les vies des migrants?
Parler "sans-papiers", expulsions, quotas, ne suffit pas pour informer sur la réalité de ce phénomène mondial, encore moins pour nourrir valablement le débat citoyen.
Parler discrimination, racisme, diversité ne suffit plus pour combattre les "replis communautaires", d’autant plus que cette expression est souvent employée à tort et à travers.
Pour que la question de l’immigration en France sorte de l’ornière de l’utilisation démagogique et fasse enfin l’objet d’un débat digne et responsable,
Nous, associations, syndicats, journalistes, chercheurs, élus, citoyens de toutes origines, demandons à France Télévisions d’assumer pleinement sa responsabilité de service public d’information. Nous demandons qu’une émission régulière sur le thème des migrations soit mise rapidement à l’antenne sur l’une des chaînes généralistes de ce groupe.
Premiers signataires : Syndicat National des Journalistes-CGT, GISTI, CIMADE, MRAP, Ligue des Droits de l’Homme, Association les Oranges, Centre d’Information et d’Etudes sur les migrations internationales (CIEMI), Collectif Bellaciao.
Pour signer la pétition :
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=48758#sp4...
09:43 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2007
Faites preuve de civisme
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04/05/2007
Europe. Il faut en finir avec l’esclavage des temps modernes
En mai 2007, cela fera deux ans qu’a été adoptée la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains. Sept pays en Europe – l’Albanie, l’Autriche, la Bulgarie, la Géorgie, la Moldavie, la Roumanie et la Slovaquie – en sont États parties. Ce faisant, ils se sont engagés à prendre des mesures concrètes visant à éradiquer la traite d’hommes, de femmes et d’enfants en Europe et à travers l’Europe à des fins d’exploitation dans les secteurs informels ou à des fins d’exploitation sexuelle et à porter toute leur attention sur la protection des droits humains.
On ne dispose pas de statistiques précises pour ce type de criminalité, en partie du fait de la nature clandestine de ses activités et des difficultés inhérentes à ce type de dossiers, notamment en ce qui concerne la localisation et l’identification des victimes avec précision. On estime le nombre de personnes concernées à plusieurs millions.
Dans toute l’Europe, des femmes, des hommes, des enfants font l’objet d’une traite à des fins d’exploitation dans les secteurs informels, notamment les travaux domestiques, l’agriculture, la production, la construction et l’hôtellerie, ou à des fins d’exploitation sexuelle. Dans le processus, la dignité même des personnes objets de la traite est bafouée. Dans la traite d’êtres humains, les personnes sont soumises à un ensemble de violations de leurs droits fondamentaux, notamment le droit à l’intégrité physique et mentale, le droit à la liberté et à la sécurité de la personne, le droit de ne pas être réduit en esclavage, de ne pas être soumis à des pratiques s’apparentant à de l’esclavage, à des actes de torture ou autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, le droit d’avoir une vie de famille, le droit de circuler librement, le droit à la vie privée, aux meilleurs soins de santé possibles et à un logement présentant toutes garanties de sûreté et de sécurité.
Au lieu d’être traitées en victimes de crimes odieux lorsqu’elles sont reconnues par les autorités, les personnes victimes de la traite sont souvent traitées comme des criminels, des étrangers en situation irrégulière ou, lorsque les autorités cherchent à poursuivre les trafiquants, en éléments utiles au système judiciaire. Les conséquences psychologiques, médicales et sociales de l’épreuve subie par ces personnes et les causes sous-jacentes du phénomène (notamment les facteurs régissant la demande) sont rarement pris en compte. L’aide, lorsqu’elle est offerte aux personnes victimes de la traite pour les aider à retrouver une vie normale, n’est souvent accordée que sous réserve de coopération avec les autorités pour que des poursuites soient engagées contre les trafiquants. Cette coopération place les personnes victimes de la traite et les membres de leurs familles dans un danger encore plus grand lorsqu’elles sont aux mains des trafiquants. Il est rare que les victimes obtiennent justice, que ce soit sous forme de réparations, d’indemnisation, de restitution ou de réadaptation. Les étrangers sans droit de résidence dans le pays dans lequel ils sont retrouvés sont souvent expulsés sans considération du risque qu’ils encourent de retomber aux mains de trafiquants ou de subir d’autres violences, de la part des trafiquants ou d’autres personnes.
Si, au cours de ces dernières années, les États ont pris des mesures, au niveau individuel et au niveau collectif, pour faire de la traite des êtres humains une infraction pénale – notamment en adoptant des lois au niveau national et en signant des traités multilatéraux tel que le Protocole de Palerme (Protocole additionnel à la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants) – beaucoup reste à faire par les États pour que soient respectés et protégés les droits fondamentaux des personnes victimes de la traite. La Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains établit un minimum de règles que les États doivent s’engager à prendre pour respecter et protéger les droits des personnes victimes de la traite.
Amnesty International demande donc aux 39 Etats membres cités précédemment et à la communauté européenne de devenir parties à la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains et d’appliquer ses dispositions sans délai.
Complément d’information
La Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains entrera en vigueur dès que trois nouveaux États en seront devenus parties. La Convention est ouverte à la signature et à la ratification de tous les États membres du Conseil de l’Europe, aux autres États ayant participé à son élaboration et à la communauté européenne. Un organe de suivi du traité composé d’experts sera créé, afin d’aider les États à appliquer la Convention, dans un délai d’un an après l’entrée en vigueur de la Convention.
La majorité des États membres du Conseil de l’Europe et de la communauté européenne sont déjà parties à un traité plus récent des Nations unies sur la traite des personnes, le Protocole de Palerme. Ce traité a été créé dans l’intention d’obtenir un accord sur la définition de ce qu’est la traite des êtres humains ; il exige des États qu’ils confèrent le caractère d’infraction pénale à la traite des êtres humains, qu’ils poursuivent les trafiquants et prennent des mesures visant à prévenir la traite d’êtres humains, notamment des mesures pour décourager la demande ; toutefois, la plupart des dispositions relatives à la protection des droits des personnes victimes de la traite sont des recommandations et non des obligations dans le Protocole de Palerme.
Reconnaissant qu’il était nécessaire de faire davantage pour assurer le respect et la protection des droits des personnes victimes de la traite, les États membres du Conseil de l’Europe ont adopté la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains le 3 mai 2005. La Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains établit une série de mesures d’aide et de protection aux personnes victimes de la traite que les États parties doivent s’engager à prendre pour assurer la protection et le respect des droits de ces victimes. Parmi celles-ci figure l’exigence de fournir sans condition, à des personnes pour lesquelles existent des motifs raisonnables de croire qu’elles ont été victimes de la traite des êtres humains, des conditions de vie susceptibles d’assurer leur subsistance, par des mesures telles qu’un hébergement convenable et sûr, l’accès aux soins médicaux d’urgence, une aide en matière de traduction et d’interprétation, des conseils et des informations sur les droits que la loi leur reconnaît, une aide juridique, un délai de rétablissement et de réflexion d’au moins trente jours dans le pays dans lequel elles ont été retrouvées, ainsi que l’accès à l ‘éducation pour les enfants.
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