02/01/2011
Les voeux de Bernard Mayaudon (Ed. du Corbeau)
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Les voeux de Majid Kaouah
Bonne et heureuse année 2011
dans un monde meilleur !
Il y a un peu de toutes les mémoires
Dans ce lieu redécouvert
Ni sombre ni amer
Juste ce qu’il faut d’épreuves
Pour avoir survécu aux saccages
Ni tout à fait entier
Ni tout à fait le même
Toujours cet espace
Où le feu vivace
S’acharne contre
Les premières frayeurs
Des miroirs nubiles
Il y a un peu de toutes les mémoires
Dans ce lieu de péril
Ni sombre ni amer
Juste ce qu’il faut de patience
Abdelmadjid Kaouah
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Les voeux d'Anicet, poéticopsychosophe
Lionel Lefèvre
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Les voeux de Gérard Collas
Rue du coeur retrouvé
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Les voeux de Patrick Joquel
Fin décembre
le soleil ne pèse pas
il n’ose pas se mêler aux fines étreintes du givre et de la feuille roussie
Il passe
léger adolescent
Celui qui arpente alors sans mot dire et les yeux éblouis les sentiers crissant de ces ubacs s’exile un peu plus profondément à chacun de ses pas
Avec son amour à la main
comme un bouquet de légendes immortelles
il se réjouit du chant d’un lichen
d’un fragment de gui
du crochet d’un pin
Les ombres sont longues
le silence aussi
les pins cembro se reposent
Suspendus
aux ubacs de décembre
ils s’abandonnent à leurs songes
Du secret
le randonneur
engoncé dans sa parole
surprend
parmi les traces de chevreuils
quelques fragments d’écorces
Il s’agenouille et déchiffre une à une
ces cartes égarées
Lorsqu’il reprend sa marche
il n’est plus tout à fait là
nul ne saura jamais vraiment jusqu’où il les a suivies
Pas même lui
En décembre ici
les ombres sont longues
le silence aussi
(c) Patrick Joquel
inédit 2010
http://joquel.monsite.orange.fr
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Les voeux d'Abdellatif Laâbi
Je passe en revue
ce qui communément se dit :
la pierre respire
le bois travaille
l’arbre se dénude
le ciel se couvre
le vent gémit
l’herbe se couche
le nuage court
la forêt recule
le volcan se réveille
l’étoile pâlit
la mer mugit
le soleil se cache
la montagne tue
le désert avance
etc…
Et voilà que je songe à ces tribus arabes d’avant l’islam
qui façonnaient des statuettes de dieux avec des dattes, les
adoraient pendant que la nourriture était abondante, puis,
en temps de pénurie, les mangeaient sans état d’âme. Que
faisons-nous d’autre avec la nature, cette divinité que nous
avons recréée à notre image en pétrissant quotidiennement
la pâte de la langue ? Aujourd’hui, ne sommes-nous pas en
train de la dévorer après l’avoir tant adorée ?
Abdellatif Laâbi
Ce texte est accompagné sur la carte d'une encre de Philippe Amrouche.
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01/01/2011
Les voeux de Pierre Colin
que je partage à tous les sens du terme !
2011, la fin des années kitch.
Plus de vœux mais des veux, des v’eux,
Babel chancelle dans nos rêves, nos r’Eves.
Ce n’est pas Attila, ni César ni sages ni barbares,
c’est l’homme kitch, la pensée kitch, la chair kitch
qui submergent la Terre, la république kitch
qui pue et vocifère. Les pyramides étaient de pierre,
l’Acropole de marbre et Lascaux de cristal.
Aujourd’hui tout est fric, ordure et capital.
Delphes est cotée en bourse !
Mais déjà le futur s’insurge dans nos poings !
L’un dit Indignez-vous !
L’autre Allumons les étoiles.
Loin du vieux temps en crue,
loin des mots en débâcle,
n’ayons plus peur de ce ciel bleu
qui nous colle à la peau !
Conjuguons l’aube au futur simple,
le bonheur tellurique !
Bonne année
Pierre Colin
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23/12/2010
11 photos pour l’histoire ordinaire des 50 dernières années
Pour ne pas oublier...
Sur Voix Dissonantes, blog de JL Millet :
http://jlmi.eklablog.com/11-photos-pour-l-histoire-anonyme-2010-a2341386
et deux autres photos :
http://jlmi.eklablog.com/hiroshima-nagasaki-aout-1945-a2349294
17:05 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2010
Vœux de Lot en Action pour 2011: créons et résistons !
A moins d’avoir un compte bancaire bien garni et de vivre totalement enfermé dans sa bulle, l’année qui vient s’annonce difficile. La démocratie et les libertés sont attaquées par le gouvernement en place, de façon incroyable, sans que l’opinion publique ne réagisse vraiment. Les acquis sociaux dont bénéficiaient les français sont rognés jusqu’à la trogne, mais même lorsque des millions de citoyens descendent dans les rue pour manifester leur désapprobation, rien n’y fait, le rouleau compresseur libéral continue d’avancer inexorablement et écrase tout sur son passage. Les banques, seules responsables d’une crise financière sans précédent, réussissent le tour de force de ponctionner encore les fonds publics, c'est-à-dire le peuple, de centaines, que dis-je, de milliers de milliards de dollars, tout en gardant les coudées franches. Aucun gouvernement n’a imposé de limites et les marchés financiers continuent d’imposer leurs lois au monde entier. Ces mêmes marchés financiers accélèrent la destruction de notre planète : les océans sont pollués, l’eau douce, pourtant indispensable à toute forme de vie, est également souillée (y compris les réserves souterraines), la couche d’ozone continue de diminuer, le climat change, la déforestation alarmante au Brésil, en Asie et en Afrique se poursuit sans que personne n’intervienne, la biodiversité se réduit chaque jour… Les gouvernements et les institutions internationales sont corrompus. Tous les organismes d’Etat censés veiller à la Santé publique, à l’environnement ou aux droits de l’Homme sont mis à la solde des marchés ou muselés et rendus inefficaces.
Bon, j’arrête là ce triste constat, loin d’être exhaustif… Alors que faut-il faire ? Doit-on pour autant se résigner en se disant que tout est foutu et attendre l’écroulement de notre civilisation ? Il est devenu évident que beaucoup de choses sont allées bien trop loin pour que nous puissions réparer les dégâts. Beaucoup de militants, associatifs, écolos, voire même politiques et syndicaux constatent, même si certain ont du mal à la rendre explicite, que tant que les gens auront à manger dans leur assiette et un p’tit bout de quelque chose à préserver, ils ne sortiront pas de leur bulle et continuerons à cautionner ce système, à voter pour l’UMP à consommer bêtement et à rester concentré sur leur nombril, histoire de ne surtout pas voir ce qui se passe autour d’eux. Nous allons tout droit dans le mur et plus rien peut arrêter la course folle du camion, lourdement chargé, dans lequel nous sommes embarqués. S’il est utile d’essayer encore et encore de freiner avec force, pour réduire le choc de l’impact, nous devons d’ores et déjà prévoir les secours et consacrer une partie de notre énergie à préparer la reconstruction. L’histoire de l’humanité est ainsi faite. Après l’ascension vient le déclin et la disparition, à l’instar des civilisations sumérienne, chinoise, grecque, romaine, incas, musulmane… Mais pour notre civilisation, la pente est raide et le choc risque d’être encore plus violent.
De nombreux citoyens, de par le monde, s’organisent pour vivre différemment et les expériences réussies sont nombreuses. Nous donnons régulièrement une place, dans notre journal, à ces mouvements citoyens qui inventent, imaginent et créent de nouvelles forme de vie en société, de rapport à l’autre et à notre environnement. Nous vous avons déjà parlé de l’expérience des Territoires en Transition, essentiellement dans les pays anglo-saxons, et du projet lotois qui devrait voir le jour dans les semaines à venir (pour tous renseignements, contactez l’association Coqueli’Causse). Des habitants de notre région sont déjà organisés et vivent différemment. Je pense aux groupes qui se sont mis en place dans la région de Prayssac, avec Poivron Rouge, mais également à Lauzerte, à Limogne ou encore sur les causses du coté de Livernon et d’Assier. Groupements d’achat et développement des circuits courts, réseaux de solidarité et d’échanges ont permis la création d’une vraie dynamique et ont tissé des liens sociaux forts. Aujourd’hui cette dynamique forte est bouillonnante de création. Des projets d’écoles alternatives sont en cours, notamment à Lauzerte et Prayssac et si l’expérience des Territoires en Transition voit vraiment le jour, ce pourrait être le début d’une véritable révolution locale, qui permettrait alors de dépasser le stade des petits groupements d’individus pour entamer des réflexions et développer des projets au niveau de notre département, voire de notre région.
Si nous voulons continuer à résister, faisons le dans la créativité, l’ouverture et l’échange. Il n’aura fallut que 60 ans pour imposer, sur presque toute la planète, un système de société basé sur la consommation et l’individualisme. Nous aurions pu faire d’autres choix, suggérés à la fin des années 60 par les mouvements sociaux qui ont secoués les sociétés occidentales. Mais ces derniers sont restés lettre morte, sans aucun relais politique fort. Les aspirations de beaucoup à développer une société davantage tournée vers les valeurs de partage, d’échange, d’Amour et de spiritualité ont été balayées par le consumérisme et notre propension naturelle à l’égocentrisme, l’individualisme et l’égoïsme (devoir de philo, vous avez trois heures !). Nous ne pouvons faire l’économie d’un changement individuel profond sur notre rapport à l’autre et à l’environnement. Or cette prise de conscience sera d’autant plus difficile et douloureuse qu’elle sera brutale. Nos vœux, pour cette nouvelle année, vont dans cette direction. Que cette prise de conscience se fasse, que nous nous tournions vers l’avenir et sortions enfin de l’affrontement et de l’opposition. Continuons à militer, mais dans le positif et dans la création.
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11/12/2010
Un poème de Gilles Hénault (Québec - 1920-1996)
Je te salue
Peaux-Rouges
Peuplades disparues
dans la conflagration de l'eau-de-feu et des tuberculoses
Traquées par la pâleur de la mort et des Visages-Pâles
Emportant vos rêves de mânes et de manitou
Vos rêves éclatés au feu des arquebuses
Vous nous avez légué vos espoirs totémiques
Et notre ciel a maintenant la couleur
des fumées de vos calumets de paix.
Nous sommes sans limites
Et l'abondance est notre mère.
Pays ceinturé d'acier
Aux grands yeux de lacs
À la bruissante barbe résineuse
Je te salue et je salue ton rire de chutes.
Pays casqué de glaces polaires
Auréolé d'aurores boréales
Et tendant aux générations futures
L'étincelante gerbe de tes feux d'uranium.
Nous lançons contre ceux qui te pillent et t'épuisent
Contre ceux qui parasitent sur ton grand corps d'humus
et de neige
Les imprécations foudroyantes
Qui naissent aux gorges des orages.
J'entends déjà le chant de ceux qui chantent :
Je te salue la vie pleine de grâces
le semeur est avec toi
tu es bénie par toutes les femmes
et l'enfant fou de sa trouvaille
te tient dans sa main
comme le caillou multicolore de la réalité.
Belle vie, mère de nos yeux
vêtue de pluie et de beau temps
que ton règne arrive
sur les routes et sur les champs
Belle vie
Vive l'amour et le printemps.
Gilles Hénault
Totems
http://francite.net/education/page131.html
et mes remerciements à JL Millet qui m'a fait cadeau de cette découverte !
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03/12/2010
Un 'ti poème de Jehan Rictus tout à fait dans l'air (nauséabond) du temps
à lire sur : http://jlmi.eklablog.com/jehan-rictus-en-pleine-actu-a2188292#
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01/12/2010
Véronique Matteudi, la fée de la clématite sauvage
Coup de coeur grâce au "hasard" du net, je cherchais clématite et j'ai trouvé Véronique :
http://matteudi.com/matteudi.com/Accueil.html
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24/11/2010
Au Théâtre des Bancs Publics, à Marseille
Pitsha la manga kalina udowo Ce projet mené par Soeuf Elbadawi, auteur et metteur en scène, comorien, avec la complicité de Didier Nadeau, photographe, français, dans les quartiers Nord de Marseille, s'est achevé ce week-end, avec la restitution publique de la parole collectée auprès des Comoriens de Kallisté et des Rosiers, dans le cadre du festival Les Rencontres à l'échelle.
Un programme en deux soirées (mshindo mcezo), samedi et dimanche, à l'affiche du théâtre des Bancs Publics. Avec la participation notamment de Baco, artiste, de Mnemoi Ibrahim, mkalimani, de Laurent Provost, comédien, du duo Kassim & Djeff, tous deux animateurs, de Lisette Delapeyre, médiatrice sociale, des associations de femmes mahoraises Kallisté et des Rosiers, de Aboudou Soilihi et des frères Madi Chadhuili et Chabani.
Des propositions à caractère pluridisciplinaire (musique, théâtre, image, son et danse), qui venaient ponctuer la petite campagne d'affichage de ce journal mural portant haut le titre de Pitsha la manga kalina udowo. Nous vous présentons ci-joint les images 3 et 4 de ce journal qui résonne dans ce territoire français telle "une interrogation de migrants inscrite dans les humeurs du vent qui tourne" selon Soeuf Elbadawi.
WASHKO INK.
Muzdalifa House - Sanfil'iho Hankunu
Boite postale 5357 Moroni - Union des Comores
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08/11/2010
Revue Vacarme
actuellement en librairies : Vacarme 53 - automne 2010
à la une
- entretien / Avital Ronell
- Faire de la philosophie au téléphone ou sonder les profondeurs de la bêtise ? Avec Avital Ronell il s’agit bien plutôt d’interroger les souverainetés et les autorités au profit d’une épreuve de l’altérité.
- chantier / conjuguer les temps de l’émancipation
- Walter Benjamin disait qu’il fallait « organiser le pessimisme », c’est-à-dire, quand le temps présent semble sans cesse jouer contre nous, refuser d’admettre que toute résistance est vaine. Nous avons voulu entendre ce mot d’ordre.
pour lire sommaire complet : http://www.vacarme.org/rubrique353.html
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05/11/2010
Édito de Traction Brabant n°37 - Patrice Maltaverne
J’ai eu à vivre une géniale expérience il y a quelque temps. Je devais lire de la poésie dans un bar mais comme j’ignorais ce que les gens attendaient de moi, j’ai dû me reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir remplir ma mission.
La première fois, je me préparai à donf, révisais mes classiques, et plus particulièrement Baudelaire, pour une conférence qui devait durer la demi-heure. Mais, parvenu à la moitié de mon laïus, je me rendis compte que le people s’emmerdait grave, malgré la beauté des petites proses du père Charles, vu que les clients faisaient plus de bruit qu’un nid d’abeilles délogé en plein midi. Du coup, je me suis dit, merde, Baudelaire, ça a pris un sacré coup de vieux et je laissai tomber alors le 19e siècle.
La fois suivante, je modernisai la chose. Plus de présentation longue et fastidieuse. Avec Desnos, j’entrai au cœur du sujet. Il s’agit d’un poète lyrique, et qui est allé jusqu’au bout de son engagement. Ça, je me suis dit, ça va les faire rêver. Je résumai donc la vie de l’auteur en cinq minutes. Hélas, lorsque un mec de 1,90 m fit mine de me renverser sa bière sur la tête, je dus convenir que Desnos devait être également démodé.
La troisième fois, je présentai rien du tout, puisque ça fait prof et que ça emmerde tout le monde. Je ne dis plus que les noms et n’hésitai pas à couper les poèmes de plus de dix vers. Las ! Au bout de dix minutes, les clients s’esclaffèrent en me conseillant d’aller me coucher.
Je commençais à douter de l’intérêt de la poésie, quand soudain, j’eus une illumination : il n’y a pas que la poésie dans la vie, il y a aussi la performance !
La quatrième fois, donc, je gueulais des bribes de poèmes. Pour ce faire, je pris le n°4 de Traction-brabant que j’avais préalablement découpé en morceaux. J’en semais des bouts partout autour de moi, j’éructais, je smurfais dans le bar et finis par me crocheter la jambe avec un pied de chaise. Hélas, sitôt relevé, les nanamecs me dirent que j’étais un vilain prétentieux et je dus balayer les confettis jusqu’à minuit.
La cinquième fois, en fin de période probatoire, j’étais déjà tellement bourré quand j’entrai dans le bar que je ne pus prononcer une seule parole et me mis à tourner comme une toupie, avant d’atterrir au comptoir et là, les autres me reconnurent comme l’un des leurs. J’étais enfin tombé dans la prestation culturelle. Pas difficile et très difficile à la fois puisqu’il s’agissait surtout de croire en son rôle de bouffon.
Il est vrai que les gens les mieux payés de la planète ne font que ça.
P.M.
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JESSE RENO
Jesse Reno is a mixed-media painter living and working in Portland, Oregon, Us
http://jessereno.com/blog/
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28/10/2010
Pour la paix : Eduardo Galeano - mars 2009
http://www.youtube.com/watch?v=g4Y0Z9-ugKg
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25/10/2010
Désobéissance
http://www.youtube.com/watch?v=0Hg4CW1Lzdw
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22/09/2010
Nuage de poussières
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HOPE
http://www.youtube.com/watch?v=lVSmLpNK45Q&feature=player_embedded
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