06/01/2007
Le grand jamais, DVD
Le label VOUIR et la collection Ceux qui pensent tout seuls vous annonce la sortie du DVD Le grand jamais réalisé à partir d'une sélection de textes de feu la poétesse Joyce Mansour. ...
Textes dits et choisis par Frédérique Bruyas / mise en son et en images : wall°ich ...
En savoir plus sur : http://artitoo.free.fr/cqpts & http://artitoo.free.fr/vouir
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11/12/2006
Sens dessus dessous, Eduardo Galeano, Homnisphères 2004
Sens dessus dessous
Par Eduardo Galeano
ENIGMES
Qu’est-ce qui fait rire les têtes de mort ?
Qui est l’auteur des blagues sans auteur ? Qui est le petit vieux qui invente les blagues et les dissémine de par le monde ? Dans quelle cave se cache-t-il ? Pourquoi Noé a-t-il fait entrer des moustiques dans l’Arche ? Saint François d’Assise aimait-il aussi les moustiques ?
Les statues qui manquent sont-elles aussi nombreuses que les statues qui restent ?
Si la technologie de communication est de plus en plus développée, pourquoi sommes-nous chaque jour plus sourds et plus muets ?
Pourquoi personne, pas même le Bon Dieu, ne peut comprendre ce que disent les experts en communication ?
Pourquoi les livres d’éducation sexuelle te coupent-ils toute envie de faire l’amour pendant plusieurs années ?
Dans les guerres, qui vend les armes ?
POINTS DE VUE
1
Du point de vue du hibou, de la chauve-souris, du bohémien et du voleur, le crépuscule est l’heure du petit déjeuner.
La pluie est une malédiction pour le touriste et une bonne nouvelle pour le paysan.
Du point de vue des autochtones, ce qui est pittoresque, c’est le touriste.
Du point de vue des Indiens des îles Caraïbes, Christophe Colomb, avec son chapeau à plumes et sa cape de velours rouge, était un perroquet aux dimensions jamais vues.
2
Du point de vue du Sud, l’été du Nord est l’hiver.
Du point de vue d’un ver de terre, une assiette de spaghettis est une orgie.
Là où les hindous voient une vache sacrée, d’autres voient un gros hamburger.
Du point de vue d’Hippocrate, de Galien, de Maimonide et de Paracelse, il existait une maladie appelée indigestion, mais pas de maladie appelée faim.
3
Du point de vue de l’Orient du monde, le jour de l’Occident est la nuit.
En Inde, ceux qui portent le deuil sont vêtus de blanc.
Dans l’Europe antique, le noir, couleur de la terre féconde, était la couleur de la vie, et le blanc, couleur des os, était la couleur de la mort.
Selon les vieux sages de la région colombienne du Chocó, Adam et Eve étaient noirs, et noirs étaient leurs fils Caïn et Abel. Quand Caïn tua son frère d’un coup de bâton, la colère de Dieu tonna. Devant la furie du Seigneur, l’assassin pâlit de culpabilité et de peur, et il pâlit et pâlit tant qu’il demeura blanc jusqu’à la fin de ses jours. Nous, les Blancs, sommes tous fils de Caïn.
4
Si les saints qui ont écrit les Evangiles avaient été des saintes, comment se serait déroulée la première nuit de l’ère chrétienne ?
Saint Joseph, raconteraient les saintes, était de mauvaise humeur. Il était le seul à faire la tête dans cette crèche où l’enfant Jésus, nouveau-né, resplendissait dans son berceau de paille. Tous souriaient : la Vierge Marie, les petits anges, les bergers, les chèvres, le bœuf, l’âne, les mages venus d’Orient et l’étoile qui les avait conduits jusqu’à Bethléem. Tous souriaient, sauf un. Saint Joseph, assombri, murmura :
« Je voulais une fille. »
Le droit au délire
Un millénaire s’en va, un autre arrive.
Le temps se moque des limites que nous lui inventons pour croire qu’il nous obéit ; mais le monde entier célèbre et craint cette frontière.
L’occasion est propice pour que les orateurs pleins d’un feu de paroles pérorent sur le destin de l’humanité et pour que les porte-parole de la colère de Dieu annoncent la fin du monde et la désintégration générale, tandis que le temps poursuit, bouche cousue, sa randonnée au long de l’éternité et du mystère.
Pour être franc, personne n’y résiste : si arbitraire que soit cette date, chacun éprouve la tentation de s’interroger sur ce que seront les temps à venir. Mais qui pourrait le savoir ? Nous ne possédons qu’une seule certitude : nous sommes déjà des gens du siècle passé et, pis encore, du millénaire passé.
Pourtant, si nous ne pouvons deviner ce que sera l’époque, nous avons au moins le droit d’imaginer ce que nous voulons qu’elle soit.
En 1948 et en 1976, les Nations unies ont établi une longue liste des droits de l’homme ; mais l’humanité, dans son immense majorité, n’a que le droit de voir, d’écouter et de se taire.
Et si nous commencions à exercer le droit, jamais proclamé, de rêver ? Et si nous délirions durant quelques instants ?
Utopies
Nous allons porter les yeux au-delà de l’infamie, pour deviner un autre monde possible. Un autre monde où :
l’air sera exempt de tout poison qui ne viendra pas des peurs humaines et des passions humaines ;
dans les rues, les automobiles seront écrasées par les chiens ;
les gens ne seront pas conduits par l’automobile, ni programmés par l’ordinateur, ni achetés par le supermarché, ni regardés par la télé ;
le téléviseur cessera d’être le membre le plus important de la famille, et sera traité comme le fer à repasser ou la machine à laver ;
les gens travailleront pour vivre au lieu de vivre pour travailler ;
on introduira dans le code pénal le délit de stupidité, que commettent ceux qui vivent pour posséder ou pour gagner, au lieu de vivre tout simplement pour vivre, comme un oiseau chante sans savoir qu’il chante et comme un enfant joue sans savoir qu’il joue ;
on n’emprisonnera plus les jeunes qui refusent de faire leur service militaire, mais ceux qui veulent le faire ;
les économistes n’appelleront plus niveau de vie le niveau de consommation, et n’appelleront plus qualité de vie la quantité de choses ;
les chefs de cuisine ne croiront pas que les langoustes adorent être bouillies vivantes ;
les historiens ne croiront pas que les pays sont enchantés d’être envahis ;
les politiciens ne croiront pas que les pauvres sont enchantés de se nourrir de promesses ;
la solennité cessera de croire qu’elle est une vertu, et personne ne prendra au sérieux l’individu incapable de rire de lui-même ;
la mort et l’argent perdront leurs pouvoirs magiques, et le décès ou la fortune ne feront pas d’une canaille un homme vertueux ;
nul ne sera considéré comme un héros ou un imbécile parce qu’il fait ce qu’il croit juste au lieu de faire ce qui lui convient le mieux ;
le monde ne sera plus en guerre contre les pauvres, mais contre la pauvreté, et l’industrie de l’armement n’aura plus d’autre solution que de se déclarer en faillite ;
la nourriture ne sera pas une marchandise, ni la communication un commerce, parce que la nourriture et la communication sont des droits humains ;
nul ne mourra de faim, car nul ne mourra d’indigestion ;
les enfants de la rue ne seront plus traités comme s’ils étaient de l’ordure, car il n’y aura pas d’enfants de la rue ;
les enfants riches ne seront plus traités comme s’ils étaient de l’argent, car il n’y aura pas d’enfants riches ;
l’éducation ne sera pas le privilège de ceux qui peuvent la payer ;
la police ne sera pas la malédiction de ceux qui ne peuvent l’acheter ;
la justice et la liberté, sœurs siamoises condamnées à vivre séparées, seront à nouveau réunies, épaule contre épaule ;
une femme noire sera présidente du Brésil et une autre femme, noire, présidente des Etats-Unis ; une Indienne gouvernera le Guatemala et une autre le Pérou ;
en Argentine, les folles de la place de Mai – las locas de la plaza de Mayo – seront un exemple de santé mentale, car elles refusèrent d’oublier à l’époque de l’amnésie obligatoire ;
Notre Sainte Mère l’Eglise corrigera les erreurs des Tables de Moïse, et le sixième commandement ordonnera de fêter le corps ;
l’Eglise dictera aussi un autre commandement que Dieu avait oublié : « Tu aimeras la nature, dont tu fais partie » ;
les déserts du monde et les déserts de l’âme seront reboisés ;
les désespérés seront espérés et les égarés seront retrouvés, car ce sont eux qui se désespérèrent à force d’espérer et qui s’égarèrent à force de chercher ;
nous serons les compatriotes et les contemporains de tous ceux qui voudront la justice et qui voudront la beauté, quels que soient l’endroit où ils seront nés et l’époque où ils auront vécu, sans accorder aucune importance aux frontières de la géographie ou du temps ;
la perfection restera l’ennuyeux privilège des dieux, mais, dans ce monde fou et foutu, chaque nuit sera vécue comme si elle était la dernière et chaque jour comme s’il était le premier.
Il y a cent trente ans, après avoir visité le pays des merveilles, Alice entra dans le miroir pour y découvrir le monde à l’envers. Si Alice renaissait de nos jours, elle n’aurait besoin de traverser aucun miroir : il lui suffirait de se pencher à la fenêtre.
A l’école du monde à l’envers, le plomb apprend à flotter, le bouchon à couler, les vipères à voler et les nuages à ramper le long des chemins.
Dans le monde d’aujourd’hui, monde à l’envers, les pays qui défendent la paix universelle sont ceux qui fabriquent le plus d’armes et qui en vendent le plus aux autres pays. Les banques les plus prestigieuses sont celles qui blanchissent le plus de narcodollars et celles qui renferment le plus d’argent volé. Les industries qui réussissent le mieux sont celles qui polluent le plus la planète ; et la sauvegarde de l’environnement est le plus brillant fonds de commerce des entreprises qui l’anéantissent.
Le monde à l’envers nous apprend à subir la réalité au lieu de la changer, à oublier le passé au lieu de l’écouter et à accepter l’avenir au lieu de l’imaginer : ainsi se pratique le crime, et ainsi est-il encouragé. Dans son école, l’école du crime, les cours d’impuissance, d’amnésie et de résignation sont obligatoires. Mais il y a toujours une grâce cachée dans chaque disgrâce, et tôt ou tard, chaque voix trouve sa contre-voix et chaque école sa contre-école.
Eduquer par l’exemple
De toutes les institutions éducatives, l’école du monde à l’envers est la plus démocratique : elle n’exige aucun examen d’admission, ne nécessite aucune inscription et délivre gratuitement ses cours, à tous et partout, sur la terre comme au ciel : elle est la fille du système qui a conquis, pour la première fois dans toute l’histoire de l’humanité, le pouvoir universel.
Les modèles de la réussite
Le monde à l’envers présente la particularité de récompenser à l’envers : il méprise l’honnêteté, punit le travail, encourage l’absence de scrupules et alimente le cannibalisme. Ses maîtres calomnient la nature : l’injustice, disent-ils, est une loi naturelle. Milton Friedman, l’un des membres les plus prestigieux de son corps enseignant, parle du « taux naturel de chômage ». Selon la loi naturelle, prétendent Richard Herrnstein et Charles Murray, les noirs se situent au plus bas degré de l’échelle sociale. Pour expliquer ses succès en affaires, John D. Rockefeller se plaisait à déclarer que la nature récompense les plus aptes et punit les inutiles. Et plus d’un siècle plus tard, de nombreux maîtres du monde continuent à croire que Charles Darwin a écrit ses livres pour leur prédire la gloire.
Comment survivent les plus aptes ? L’aptitude la plus utile pour se frayer un chemin et survivre, le killing instinct, l’instinct assassin, est considéré comme une vertu humaine lorsqu’il sert aux grandes entreprises à digérer les petites et aux pays puissants à dévorer les plus faibles, mais il est preuve de bestialité quand n’importe quel pauvre type sans travail sort chercher de quoi manger un couteau à la main. Les malades atteints de pathologie antisociale, danger et folie qui habite chaque pauvre, s’inspirent des modèles de bonne santé de la réussite sociale. C’est de tout en bas, en levant les yeux vers les sommets, que les petits délinquants apprennent ce qu’ils savent. Ils étudient l’exemple de ceux qui ont réussi et, tant bien que mal, font ce qu’ils peuvent pour imiter leurs qualités. Mais ceux qui sont dans la merde resteront toujours dans la merde, comme aimait le répéter Emilio Azcárraga, qui fut seigneur et maître de la télévision mexicaine. La probabilité pour un banquier qui vide une banque de profiter, en paix, du fruit de son labeur est exactement proportionnelle à celle, pour un voleur qui braque une banque, de finir en prison ou au cimetière.
Quand un délinquant tue pour quelque dette impayée, l’exécution se nomme règlement de comptes, et l’on appelle plan d’ajustement l’exécution d’un pays endetté, lorsque la technocratie internationale décide de lui régler son compte. Le banditisme financier prend les pays en otage et met le nez dans leurs affaires s’ils ne payent pas la rançon : en comparaison, n’importe quel gueux devient plus inoffensif que Dracula sous le soleil. L’économie mondiale est l’expression la plus efficace du crime organisé. Les organismes internationaux qui contrôlent la monnaie, le commerce et le crédit, pratiquent le terrorisme contre les pays pauvres, et contre les pauvres de tous les pays, avec une froideur professionnelle et une impunité qui humilierait le meilleur des poseurs de bombes.
L’art de tromper son prochain, que les escrocs exercent en chassant leurs proies crédules dans les rues, touche au sublime quand quelques politiciens à succès déploient leur talent. Dans les banlieues du monde, les chefs d’Etat bradent des pans entiers de leurs pays, à des prix de fin de soldes, comme dans les banlieues des villes les délinquants vendent, à bas prix, le fruit de leurs larcins.
Les tueurs à gages accomplissent, au détail, la même besogne que celle qu’exécutent, à grande échelle, les généraux décorés pour des crimes hissés à la catégorie de gloire militaire. Les braqueurs, les pickpockets au coin des rues, n’emploient que la version artisanale des fortunes d’un coup monté par les grands spéculateurs qui dévalisent des foules par ordinateur. Les violeurs les plus cruels qui s’en prennent à la nature et aux droits de l’homme ne vont jamais en prison. Ce sont eux qui détiennent les clefs des geôles. Dans le monde d’aujourd’hui, monde à l’envers, les pays qui défendent la paix universelle sont ceux qui fabriquent le plus d’armes et qui en vendent le plus aux autres pays. Les banques les plus prestigieuses sont celles qui blanchissent le plus de narcodollars et celles qui renferment le plus d’argent volé. Les industries qui réussissent le mieux sont celles qui polluent le plus la planète ; et le salut de l’environnement est le plus brillant fonds de commerce des entreprises qui l’anéantissent. Ceux qui tuent le maximum de gens en un minimum de temps, qui gagnent le maximum d’argent en un minimum de travail et qui pillent le plus la nature au moindre coût méritent impunité et félicitation.
Marcher est un danger, et respirer un exploit dans les grandes villes du monde à l’envers. Qui n’est pas prisonnier de la nécessité est prisonnier de la peur : les uns ne dorment pas à cause de l’envie d’obtenir les biens qu’ils n’ont pas, et les autres ne dorment pas à cause de la panique de perdre les choses qu’ils possèdent. Le monde à l’envers nous forme à voir notre prochain comme une menace et non comme un espoir, il nous réduit à la solitude et nous console avec des drogues chimiques et des amis cybernétiques. Nous sommes condamnés à mourir de faim, de peur ou d’ennui, à moins qu’une balle perdue ne nous abrège l’existence.
Est-ce notre seule liberté possible, celle de choisir parmi toutes ces menaces ? Le monde à l’envers nous apprend à subir la réalité au lieu de la changer, à oublier le passé au lieu de l’écouter et à accepter l’avenir au lieu de l’imaginer : ainsi se pratique le crime, et ainsi est-il encouragé. Dans son école, l’école du crime, les cours d’impuissance, d’amnésie et de résignation sont obligatoires. Mais il y a toujours une grâce cachée dans chaque disgrâce, et tôt ou tard, chaque voix trouve sa contre-voix et chaque école sa contre-école.
Sens dessus dessous, publié en septembre 2004 chez Homnisphères –
diffusion Co-Errances, 45, rue d’Aubervilliers, 75018 Paris.
Traduit de l’espagnol (Uruguay) par Lydia Ben Ytzhak
ouvrage illustré avec 150 iconographies de l’artiste mexicain José Guadalupe POSADA (1852-1913)
Ref GAL 9083 - Format 14 / 19
358 pages
ISBN : 2-915129-06-1 - Prix : 20 €
Eduardo GALEANO
Né à Montevideo en 1940, Eduardo Galeano a exercé très jeune de nombreux métiers avant de publier des bandes dessinées, notamment pour l’hebdomadaire du Parti socialiste uruguayen El Sol. Au début des années 1960, il débuta une carrière de journaliste et devint rédacteur-en-chef de Marcha, un hebdomadaire influent au sein duquel collaborèrent Mario Vargas Llosa, Mario Benedetti, Manuel Maldonado Denis et Roberto Fernández Retamar. Pendant deux années, il fut également éditeur du quotidien Epoca et travailla comme directeur éditorial de University Press de 1965 à 1973. Cette année-là, à la suite du coup d’Etat uruguayen, il fut emprisonné quelques temps avec des dizaines de milliers d’autres opposants puis partit se réfugier en Argentine où il fonda et édita le magazine culturel Crisis à Buenos Aires. En 1975, lorsque la dictature militaire s’empara du pouvoir, Eduardo Galeano fut immédiatement « blacklisté » par les escadrons de la mort et, forcé de s’exiler une nouvelle fois, il émigra en Espagne à Barcelone. En 1985, après que l’administration civile fut restaurée en Uruguay, il revint s’établir à Montevideo où il vit actuellement.
En 1970, Las venas abiertas de América Latina - Les Veines ouvertes de l’Amérique latine -, pour lequel il obtint le prix Casa de las Américas, fut son premier ouvrage à être traduit en langue anglaise. Cette œuvre de référence, pour tous ceux qui veulent comprendre l’histoire et la réalité de l’Amérique latine, débute par une question en forme d’énigme : pourquoi cette terre si richement dotée par la nature a-t-elle été si peu favorisée sur le plan social et politique ? Débute alors l’histoire de ce que Galeano appelle « le pillage » du continent latino-américain, d’abord par les Espagnols et les Portugais, puis par l’Occident en général et les élites locales.
Figure littéraire en Amérique latine, Eduardo Galeano présente la singularité de mélanger les différents genres littéraires. Ses livres, au carrefour de la narration et de l’essai, de la poésie et de la chronique, rapportent les voix de l’âme et de la rue et offrent une synthèse de la réalité actuelle et de la mémoire. Mais sa voix dépasse largement les frontières du continent sud-américain. Outre ses engagements auprès du mouvement des Sans-Terre au Brésil et du mouvement zappatiste au Chiapas, Eduardo Galeano est un militant très impliqué dans le mouvement contre-mondialisation et une figure de proue des opposants au modèle unique et à l’uniformisation (voir le film Davos, Porto Alegre et autres batailles réalisé par Vincent Glenn et co-écrit avec Christopher Yggdre, Les Films du Safran, 2002).
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06/12/2006
L'ENRÔLEUSE de Christian SAINT-PAUL (335° Encres Vives).
Vient de paraître
L'image de la femme, poursuivie sur ses pistes fascinantes, saisie en ses parades pathétiques, continue de hanter le parcours poétique de Christian Saint-Paul. "L'Essaimeuse" la présentait naguère, "pétrie de volupté", mais aussi hasardée, téméraire, victime, au terme de l'épreuve sans fin qu'elle y faisait de son désir. Aujourd'hui, avec L'Enrôleuse" (Encres Vives n° 335), Christian Saint-Paul accentue l'âpreté de la quête érotique. Si la femme guette "la promesse d'une flamme plus haute qui pourrait monter le long de son échine", l'homme rallume sans fin "la torche incendiaire/d'une simple caresse".
Car il s'agit de se vouer à la femme, corps et âme, de la connaître par la "texture langoureuse" de sa chair, pour, désarmé par sa grâce, se laisser terrasser par ses fatalités.
Ce pacte sensuel, dévorant, de l'homme et de la femme, ou plutôt de la Femme et des hommes, conduit à une amertume telle que la quintessence de la félicité se trouve menacée de toutes parts.
Comment les hommes en détresse, "martelés de mythes" par la Femme et déterminés à "tuer le futur", sauveraient-ils du dérisoire la conquête inépuisable de la beauté ?
Comment éviteraient-ils le vertige d'une autodestruction qui va jusqu'à l'âme en faisant jaillir "les escarbilles de leur conscience" ?
Tout est-il faux dans cette "allégresse mouvante et chaude" ? Qui, de l'homme ou de la femme, se trouve finalement vaincu par la lassitude de la beauté ? Et qui possède, encore ici, la clé de cette "parade sauvage" (Arthur Rimbaud) ?
Gilles LADES
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30/11/2006
A l'ombre d'un soufi, Ahmadou Yacouba Sylla
A l’ombre d’un soufi, Ahmadou Yacouba Sylla, Ed.Vallesse, 2006
Ce livre est le premier publié par la jeune maison d’édition ivoirienne, Vallesse, qu’il convient d’encourager. C’est également le premier ouvrage de l’auteur qui, comme le dit le préfacier (Paul Dakoury Tabley, évêque de Grand Bassam qui comme l’auteur a grandi à Gagnoa) n’a jamais eu l’intention d’être écrivain. Ayant pris la plume pour réagir dans la presse ivoirienne, dans des « Lettres ouvertes », celui-ci a été supplié d’écrire ou plutôt de témoigner pour les générations futures. Le titre suggère l’importance du soufisme dans la vie de l’auteur principalement sous les traits de son père Cheik Yacouba Sylla (né en 1906 au Mali et mort en Côte d’Ivoire en 1988). Le premier chapitre est justement consacré à cet homme disciple du Cheikh Hamallah qui incarna en Afrique de l’ouest le Hamallisme, mouvement social, religieux et révolutionnaire dérivé de la Tijaniya et qui est, selon l’auteur, « une adaptation du soufisme à la culture africaine ». En 1930 la France coloniale fait arrêter Yacouba Sylla qui est déporté en Côte d’Ivoire à Sassandra. Libéré en 1938, il décida de s’installer à Gagnoa, ville où le convoi qui le transférait huit ans plus tôt à Sassandra fit escale. Dans la seconde partie, l’auteur, Yacouba Sylla fils (né en 1934) nous relate d’une façon sobre et sincère son vécu selon un parcours original : comment il fut contraint, par son père, d’arrêter l’école en classe de CM2 pour ce qu’il nomme « l’Ecole de l’Ignorance », ses séjours et rencontres en France, les relations de son père avec Houphouet-Boigny, sa propre « vie accidentelle en politique », surtout son idéal panafricain et hamalliste. Une quarantaine de photographies d’archives (sans doute personnelles) viennent compléter ces deux premières parties. Dans la troisième et dernière partie, intitulée « Douleur capitale », plus d’une trentaine de « lettres ouvertes » (la première publiée en août 1998 et la dernière le 28 juillet 2006) nous sont livrées dont un grand nombre a été adressé aux différents présidents ivoiriens ainsi qu’à des chefs politiques africains et français. On éprouve alors le bonheur de lire une parole africaine libre, affranchie de toute idéologie simplificatrice.
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10/11/2006
L'ouest des HLM sans ailes
de Ludovic Kaspar
Ce recueil est composé des textes que j’ai pu écrire en septembre 2006. Il se décline en différents thèmes ne vous en déplaise.
Je remercie Éric Dejaeger pour sa lecture attentive.
L.K
Extrait :
Mémoire sauvée de Brautigan
Poussière de lecture
Deux heures dans les étoiles, la Grande Ourse médite sur l’écran plat à l’horizon du souvenir. Le papier d’un livre imprimé en 1994 est déjà jaune en 2005. Déjà. Les couleurs ont des temps d’arrêt…celui-là est le jaune. Tournent les pages, tourne le temps peintre. Le temps peintre. Il m’a fallu onze ans pour apprendre à me servir de Brautigan. Le temps que ses phrases noires soient sur fond jaune. Cette nuit je me rappelle dans la fumée grise des cigarettes ce que peut devenir :
Une carabine 22 long rifle… d’où sort une petite balle au ralenti de phrases légères et d’autant que je m’en souvienne, douces. Elle provient du canon des années à la dure – Dépression. La cible est au présent vingt ans plus tard. L’espace d’une génération. Cette petite balle sur les rayons des librairies. Discrète, secrète dans son parcours.
Une balle de carabine tirée par un gosse pour dégommer des pommes. Elle révolutionna comme un boomerang autour d'un lac où pêchait une Amérique de petites gens timbrés. Balades sépia près d’un lac aux moustaches d'herbes et à l'Ouest du chapeau mis en ciel, un canapé sur la rive. Deux gros balourds affalés dessus devant l’écran du lac comme masse média, original. Ça l'a marqué le gosse devenu homme et sombre son ombre, son crépuscule d’homme sans âge marchant seul avec ses phrases porteuses, son petit vent témoin d'époque en mutation.
De nos jours les timbrés des années Eldoradodo dorment là là là... la panse capitalisée Budweiser, cerveaux en chips trop remâchés devant le lac des télés. Bétail. Cow-Bush. Liront-ils Mémoire sauvées du vent ? Sauveront-ils ce qu’il reste à sauver ? Ce livre, des mots, sont-ils destinés à sauver quoique ce soit ? Du vent. Le vent est il à sauver ? Je me garderai de toute réponse osant à peine poser des questions, risquer mon corps à la rencontre du vent. Je garde ces mémoires au fond de moi sans trop savoir qu’en faire. Comme on ne se défait pas de l’image d’une femme aimée. Le vent d’une femme qu’on a aimé souffle parfois dans une rue et cela passe.
Petite balle vingt ans après atteint sa cible, têtue, comme les secondes amoncelées forment une vie… pour rencontrer la tempe de l’homme morcelé.
No pets sur la pelouse. On s’en fait du cinéma avec le tien, Richard Brautigan. Pendant que la Grande Ourse surplombe le monde où tu existes encore par milliers de pages à lire comme constellations à lire.
Le décapsuleur
Alors la capsule s’était barrée
Pliée par le vieux décapsuleur
Orgueil de ses mains
L’une serrant la bouteille
Comme s’il se paluchait
L’autre se prenant pour une déesse
C’était la vingtième victime
Qu’elles désarmaient, la paire
Sans trembler d’un index
Sans même en pointer un vers quoique ce fut
Calmement, avec une assurance infinie
En pros.
Le décapsuleur s’installa dans sa voiture
En partance pour les trous de l’Os en Gelée
Le sens unique
Sur l’autoroute déracinait
Ses mémoires par six mètres
Par dessous le goudron
Épanché sur son volant, décapoté, le vieux
Chuintant comme un vent virulent
Il intima — regard de braise éteinte —
À l’aube approchante :
De ‘suivre la ligne jaune’, ‘conduire droit’
Et ‘la boucler vite fait, vite’
Il y eut brutalement un désert impeccable
De mémoire de décapsuleur
On avait rarement vu telle solitude
Chez un décapsuleur
En bordure d’autoroute
Warnings poussés au noir
Dans les tranchées
Cet asile de lune
On retrouva notre décapsuleur
En buée sur les vitres de sa voiture
Un clochard de pissotière lui dessina
Une bite en traviole sur la tronche
— Il avait des dents d’aluminium —
Puis ajouta une paire de couilles barbues
Ça sniffait l’éthylisme
La buée se reforma
Quand la cloche souffla
Son drôle d’haleine sur les carreaux
Ce type avait du coeur
Assez pour transformer
Le décapsuleur en homme-capsule
Abruti sur son capot
Il se passa alors de commentaires
Sur la planète entière…
Pour couper court aux ragots :
Un homme décapsulé capsule !
— Il ressemble eau pour eau
Á une bouteille de Budweiser
Posée sur le capot d’une décapotable
Au loin les lumières de L’Os en Gelée
Clignotent à grand peine, il manque d’électricité
Sur cette aire de repos s’élevant
Le cri nu d’un gitan à la nuit —
Il allume un feu, le vieux
S’installe à genoux au beau milieu des flammes
Décrète qu’elles sont des femmes
Les plus Belles d’entre toutes
Celles qu’il aura aimées
ET se transformE en pluie
UNE averse de tous les diables.
© rollerpen 2006
Pour commander, adressez-vous à l'auteur : ludov78280(chez)yahoo.fr
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02/11/2006
DES NOUVELLES DU CONCOURS EN CÔTE D'IVOIRE
Un message de Serge Grah :
"En ce qui concerne le concours, nous sommes submergés. A deux mois de la cloture (31 janvier 2007), nous sommes à 117 manuscrits. Sur lesquels il n'y a que 25 recueils de poèmes. J'ai sillonné pour le moment 15 lycées, 3 grandes écoles et 5 universités pour porter le message. C'est un véritable boom. Le district d'Abidjan pourrait nous aider... L'ONUCI, l'Ambassade de France et de Suisse ont déjà dit non... En tout cas, on y tient. Et cela, grâce à ton soutien aussi (Merci)."
Et moi je remercie tout ceux qui ont répondu à l'appel ! (voir le post POUR SOUTENIR UN CONCOURS LITTERAIRE EN CÔTE D'IVOIRE, rubrique AGIR)
...et bravo à l'Ambassade de France... La France préfère sans doute vendre des armes, financer des mercenaires, continuer à piller la "pauvre" Afrique plutôt que soutenir des concours littéraires...
Comme l'a si bien dit Aminata Traoré, "L’Afrique n’est pas victime de sa pauvreté mais de ses richesses"...
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01/11/2006
Dominations de Bruce Clarke, Ed. Homnisphères
« Dans ce monde aseptisé, il y a encore des artistes et des libres penseurs qui se battent sur le front des idées et qui stimulent notre réflexion. »
Les éditions homnisphères vous invitent à découvrir
DOMINATIONS
de Bruce Clarke
L’Histoire n’est qu’une série de dominations orchestrées par une minorité au détriment d’une vaste majorité. A chaque étape, à chaque période, un alibi, une justification, avec une profusion de textes et d’images, de discours officiels pour présenter cette nouvelle domination comme annonciatrice d’un « ordre nouveau » relevant lui-même d’un « ordre naturel ». L’ordre naturel de Dieu. Aujourd’hui, les puissances naturelles se dénomment « les forces du marché » : des forces qui, selon la doxa officielle et médiatique, seraient toutes puissantes.
Le racisme, les théories au sujet de la supériorité des « races », les doutes sur l’humanité de certains peuples ont été la justification et l’alibi de l’esclavage pendant des siècles. Des « mystifications fondatrices », pour ainsi dire. Aujourd’hui, la mondialisation libérale a également besoin de mystifications pour cacher l’évidence de sa réalité : elle est une machine à broyer, à casser les rêves et les aspirations, à standardiser les hommes et les transformer en pions d’un gigantesque jeu d’échec dont ils ne maîtrisent pas les règles. Une machine qui enracine les pays du Sud dans un sous-développement et une pauvreté chroniques.
Les mystifications modernes, déguisées en « évidences fondamentales », font appel à des images, à des médias, à des formes coercitives ou incitatives pour faire accepter l’inacceptable. Mais les dominations se construisent sur des bases multiples, avec leurs propres contradictions. Il n’y a pas de complot de la domination. Dans ces contradictions, dans les interstices, les fissures, il y a lieu et possibilité de s’interroger et d’agir : face aux vérités imposées, devons-nous rester bouche bée et constater notre impuissance ? Ou n’est-il pas plutôt de notre devoir d’essayer de désigner, décrypter, dénoncer la mystification sous toutes ses formes ? Pour mieux comprendre le passé, certes, mais également pour tenter de mieux comprendre notre présent, clé de notre avenir.
DOMINATIONS est le livre d’un artiste-peintre qui résulte de ces interrogations. Il est un questionnement en textes et en images. Il pose donc des questions, mais n’apporte pas de réponses. Le lecteur pourra s‘interroger : pourquoi ce texte dans cette image ? Ou cette image avec ce texte ? Que signifient ces décalages ? Que veut-on nous dire ? Ce sera alors à lui, ici, d’alimenter sa propre réflexion. De décrypter les impostures. De lutter contre la domination.
Bruce CLARKE est né en 1959 à Londres. Artiste engagé, notamment dans la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud et dans la mobilisation contre le génocide au Rwanda, il est basé à Paris depuis 1989. En tant que photographe, il a publié des reportages sur l'Afrique du Sud, la reconstruction du Rwanda, le retour des réfugiés libériens et la Palestine. Bruce CLARKE est l’auteur du projet en cours « Le Jardin de la Mémoire », une sculpture dédiée à la mémoire des victimes rwandaises composée d'un million de pierres portant chacune une marque ou un nom désignant un disparu. Son œuvre, résolument ancrée dans un courant de figuration critique, traite de l’écriture et de la transmission de l’histoire.
Préface de Olivier Sultan, Directeur du Musée des Arts Derniers
Postface-Discussions avec Bruce Clarke sur la question de l’art et l’engagement
Sortie officielle le 28 septembre 2006
Collection Savoirs Autonomes / Format 14 X 19 cm / 224 pages
140 tableaux en couleur - Textes Français et Anglais
ISBN : 2-915129-15-0
Prix : 20 euros
Des extraits de l’ouvrage sont en ligne sur http://www.homnispheres.com
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Editions Homnisphères
21 rue Mademoiselle 75015 Paris
Tél : 01 46 63 66 57 / Fax 01 46 63 76 19
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23/10/2006
MONGO BETI PARLE, Testament d’un esprit rebelle
Après AFRICAINS SI VOUS PARLIEZ, recueil de textes politiques et de combat de Mongo BETI,
les Editions Homnisphères vous invitent à découvrir
MONGO BETI PARLE,
Testament d’un esprit rebelle
Entretiens avec Ambroise KOM
Dans les milieux littéraires, intellectuels et politiques africains, Mongo Beti (1932-2001) est entré dans l'histoire tant son écriture et ses opinions ont suscité et suscitent encore débats et controverses. Reconnu dès 1954 comme l'un des écrivains de langue française les plus importants, il fut cependant censuré à la fois en France et dans de nombreux pays africains pour ses dénonciations de toutes les formes de colonisation, du néocolonialisme, des dictatures et de la Françafrique.
Polémiste redoutable, pamphlétaire infatigable, romancier renommé et travailleur acharné, il fut pendant plus de 30 ans un écrivain exilé. Par crainte légitime des pièges et persécutions dont il pouvait être l'objet, il avait instauré une distance entre lui et quiconque cherchait à l'approcher, ce qui n'a pas facilité le travail des chercheurs autour de son œuvre.
« Mongo Beti parle », recueil de discussions et d'entretiens avec Ambroise Kom, est le testament d'un intellectuel hors norme qui, par son engagement total en faveur de la liberté en Afrique en général et au Cameroun en particulier, a inspiré plusieurs générations de leaders. C'est aussi et surtout un ouvrage de réflexions d'un libre penseur, avec ses ambiguïtés, ses paradoxes mais également son attachement viscéral à l'Afrique, au Cameroun et à son coin de pays natal.
Ambroise KOM a enseigné les littératures africaines, africaines-américaines et caraïbes aux Etats-Unis, Canada, France, Allemagne, Maroc et Cameroun. Il est actuellement professeur de littératures et titulaire, au College of The Holy Cross à Worcester, aux États-Unis, de la « Eleanor Howard O'Leary Chair in French and Francophone Studies ». Il a dirigé plusieurs collectifs et publié des ouvrages sur Chester Himes, George Lamming et les enjeux culturels de la condition post-coloniale en Afrique.
Collection Latitudes Noires / Format 11 X 19 cm / 320 pages
ISBN : 2-915129-16-9
Prix : 18 euros
Des extraits de l’ouvrage sont en ligne sur www.homnispheres.com
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21 rue Mademoiselle 75015 Paris
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11/10/2006
JELLO BIAFRA « LES PAROLES », Ed. Rytrut
Les éditions RYTRUT vous informe que la sortie du livre de JELLO BIAFRA « LES PAROLES », en français, sur lequel nous travaillons depuis plus d’un an est prévue pour le Printemps 2007.
" Les Paroles " de Jello Biafra
Toutes les paroles des chansons de JELLO BIAFRA, chanteur, activiste, politicien et militant écologiste américain, écrites pour les albums de DEAD KENNEDYS, with NO MEANS NO, with D.O.A, LARD, TUMOR CIRCUS, with MOJO NIXON & THE TOADLIQUORS, THE NO WTO COMBO, with the MELVINS...…
TRADUITES en FRANÇAIS, avec illustrations… en cours.
RYTRUT éditions
Le Martinot
38190 ST Mury-Monteymond
France
Tel. 04 76 13 31 18
http://rytrut.free.fr
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25/09/2006
AMOUR A GOGO, Ed. Où sont les enfants ?
Maryvette BALCOU & Chrystelle AGUILAR
Le nouveau livre des Editions Où sont les enfants ? vient de paraître.
Le duo, qui a déjà réalisé l'album "HISTOIRE A DORMIR DEBOUT" en 2005,
continue l'aventure avec un nouvel album dont les prises de vues ont été réalisées à la Réunion, là où Maryvette Balcou vit et écrit ses histoires pour enfants.
Le format, un peu plus grand que nos précédents albums, et les couleurs très vives des photos font résonner les interrogations d'un petit garçon de là-bas, ainsi que ces réponses enjouées et bienfaitrices que son grand-père lui apporte.
"Quand l'histoire d'amour de sa maman se casse en mille morceaux, la tristesse de Max ne s'en va plus.
Il faudra tout l'amour, toute la sagesse de son grand-père pour que Max apprenne le rire à sa maman.
Serait-ce le secret du bonheur ?"
Collection Chahu-Bohu
24 pages couleur
Format 23x23,7 cm
Couverture cartonnée
Prix : 12,30 €
ISBN 2-915970-03-3
En librairie le 20 septembre 2006
La photo a plein d'histoires à raconter aux enfants...
Editions Où sont les enfants ?
Derrière la rue - 46240 Vaillac
Courriel : osle@wanadoo.fr
Site : http://ousontlesenfants.hautetfort.com/
Tél : 05 65 31 13 42
Fax : 05 65 21 61 03
Les enfants regardent le monde.
Donnons-leur des livres qui ne baissent pas les yeux.
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15/09/2006
POUR SOUTENIR UN CONCOURS LITTERAIRE EN CÔTE D'IVOIRE
une petite maison d'édition Ivoirienne lance un concours de poésie pour les étudiants, ils n'ont pas de moyens mais sont très motivés, malgré la conjoncture politique qui ne laisse pas de place à la culture. Le but étant d'inciter les jeunes à prendre la plume plutôt que les armes. De nombreux étudiants sont intéressés, 50 textes ont déjà été recueillis. Si vous avez quelque chose à offrir pour doter le concours: ouvrages littéraires, abonnement, ou autre, contactez de ma part Serge Grah serge_grah@yahoo.fr
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