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22/02/2009

Les photos de Sam

Prenez une pause, et découvrez le travail de Sam Cuadrado

http://samuelphoto.over-blog.com/

 

 

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14/02/2009

mgv2>datura rend hommage à Ludovic Kaspar

http://issuu.com/mgversion2/docs/mg64?mode=embed&docu...

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22/01/2009

Poème dédicacé de Jean-Louis Millet

Itinerrance

                                                A Cathy Garcia

 

A l’heure où les noms perdent leurs visages,

face à la fenêtre qui se ferme puis s’efface

arrive l’instant où je deviens otage du désert.

 

Alors je dois aller dans la réserve des mots

chercher celui qui manque

et le toucher des yeux

à seule fin de retrouver

son étrange pâleur

ou son inhabituelle saveur

dans les bandes d’éternité

de mes falaises intérieures.

 

Itinerrance

aux rivages féminins

dans l’essaim de signes

incrusté de pierres bleues

jusqu’à m’inoculer les musiques bizarres

des râles d’expiation lente…

 

J’entre dans l’intimité de la lune

et de la surface de l’eau,

la clarté éclate dans une odeur de ruts exaucés.

 

Je m’éteins dans le vide aux ombres de vœux tièdes

allant de souvenirs en avenir diffracté.

Là les arbres chanteurs disent le temps

d’une manière inégale mais vraie.

 

Rythmes du rite

au tranchant des cristaux des Salines

noire brûlure du silence et de l’immensité.

à retrouver dans "Zulu Incwadi Yothando"  patchwork graphico-poétique http://www.zen-evasion.com/livre08/default.html

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21/01/2009

Vient de paraître : Effets du facteur éolien de l'art sur l'érosion des choses

de Dominique BAUR (oeuvres récentes)

et textes de Werner LAMBERSY

aux Editions du Cygne

http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-effets-f...

Le cordon ombilical qui relie l’oeuvre d’art à la totalité de notre problématique n’a pas été coupé, le sang du mystère continue à circuler librement... Au demeurant, l’art ne saurait résoudre entièrement cette énigme ; il restera toujours une part de mystère.

 

Dominique BAUR, artiste protéiforme qui explore tant la peinture que la céramique et le récup-art, est aussi l’initiateur de l’association « La Voie ferrée ».

http://www.dominiquebaur.fr/

Werner Lambersy, né à Anvers en 1941,  choisit d'écrire en français bien qu'il soit issu d'un milieu néerlandophone : acte de résistance et d'anti-fascisme (par rapport à son histoire personnelle), dit-il, dont l'emblème inconscient guide toute son écriture.
Werner Lambersy vit et travaille actuellement à Paris (France) où il a été responsable de la promotion des lettres belges de langue fançaise (Centre Wallonie-Bruxelles). Il est avant tout poète, un des plus importants de la Belgique francophone à l'heure actuelle. Tout en variant dans leur ton et leur forme de l'extrême dépouillement à une respiration ample, sa poésie, à travers quelque quarante ouvrages publiés, poursuit une méditation ininterrompue sur le dépassement de soi dans l'amour (tant charnel que mystique) et l'écriture. Son œuvre maîtresse à ce jour, Maîtres et maisons de thé (1979), est largement reconnue comme un des sommets de la poésie française depuis la guerre pour la puissance de ses images et la profondeur de sa vision. Un autre de ses livres, Quoique mon cœur en gronde… (1985) a été publié en version bilingue au Canada (Despite my Growling Heart, Guernica 1990, avec une traduction de Daniel De Bruycker). Il a remporté de nombreux prix dans toute la francophonie.
En outre, il est traduit dans de nombreuses langues (allemand, américain, anglais, bengali, chinois, japonais, hindi, italien, macédonien, néerlandais, roumain, suédois, etc.), et son univers poétique touche un public de plus en plus large et cosmopolite. Découvrir son œuvre, c'est aborder un territoire incontournable de la poésie actuelle.
La poésie de Werner Lambersy, même lorsqu'elle s'adresse aux enfants, a toujours une portée philosophique, jouant des sens comme on jonglerait avec des bulles ou des ballons. Le poème est sa propre interrogation, et la poésie sa propre recherche. On avance avec Werner dans une contrée symbolique peuplée de mots qui forment ou déforment le poème, ce tout qui n'est rien, sinon un souffle qui “respire avec toi”.
Avec cet air de ne dire que le peu, le poète insuffle en vérité des particules essentielles dans notre lecture, sans pour autant interrompre ce fil d'Ariane de la pensée qui se déroule d'un bout à l'autre du livre. Une telle économie de moyen - de formulations et de mots - dirige nos pas, que la démarche de l'auteur nous accompagne allègrement jusqu'à une forme de sérénité, de bien-être primordial. Les questions ne se posent pas : elles planent. Et les enfants sentiront, par delà le plaisir jubilatoire de la musique et de la jonglerie des mots, une espèce de mystère qui se dévoile tout en préservant son ombre.
Werner Lambersy est assurément l'un des plus grands poètes contemporains. Ses œuvres allient abondance et ampleur. Livre après livre, il a su affirmer une parole tout à la fois ontologique, humaniste, polyphonique.
Il a reçu le prix de la SGDL (Société des Gens de Lettres) en 2004.
La biographie de Werner Lambersy doit être rapportée à ses livres; ils sont la trace d'un voyage intérieur emblématique que le poète estime suffisamment significatif

Bibliographie
- Caerulea, VDH, 1967.
- Radoub, VDH, 1967.
- À cogne-mots, VDH, 1968.
- Haute tension, VDH, 1969.
- Temps festif, VDH, 1970.
- Silenciaire, Henri Fagne, 1971.
- Moments dièses, Henri Fagne, 1972.
- Groupes de résonances, Henri Fagne, 1973.
- Le cercle inquiet, Henri Fagne, 1974.
- Protocole d'une rencontre, Henri Fagne, 1975.
- 33 scarifications rituelles de l'air, Henri Fagne, 1976. Deuxième édition, 1977.
- Maîtres et maisons de thé, Le Cormier, 1979. Deuxième édition, 1980.
- Le déplacement du fou, Le Cormier, 1982.
- Paysage avec homme nu dans la neige, Dur-An-Ki, 1982.
- Géographies et mobiliers, Dur-An-Ki, 1985.
- Quoique mon cœur en gronde, Le Cormier, 1985.
- Komboloî + Chand-Mala, Louis Dubost, 1985. Deuxième édition, 1986.
- Stilb, édition de luxe, B.-G. Lafabrie, 1986.
- Noces noires, La Table Rase, 1988.
- L'arche et la cloche, Les Éperonniers, 1988.
- Talkie-walkie angel, Unimuse, coll. " Lubies ", 1988.
- Un goût de champignons après la pluie, L'Arbre à Paroles, coll. " Le Buisson ardent ", 1989.
- Cantus obscurius, Architecture Nuit II, éd. du Théâtre Vesper; Les Éperonniers, 1989.
- Maîtres et maisons de thé, Bruxelles, Labor, coll. Espace Nord, préface de L. Bhattacharya; lecture de V. Engel.
- Entrée en matière, (ill. de Anne Rothschild.), Montpellier, éd. Cadex, 1990.
- Architecture nuit, Echternach, Montréal, Bruxelles, éd. Phi, Le Noroît, Les Éperonniers, 1992. Préface de Frans De Haes.
- Volti subito, Chaillé-sous-les-Ormeaux; Trois-Rivières; Amay, Le Dé Bleu, Écrits des Forges, L'Arbre à Paroles, 1992.
- La nuit sera blanche et noire, Éd. Jacques Boulan, 1992. Triptyque de Lionel.
- Grand beau, (ill. de Roland Renson), Éditions Petits classiques du grand pirate, 1992.
- Le nom imprononçable du suave, Amay, L'Arbre à Paroles, 1993. Coll. " Buisson ardent ".
- Quinines, Charlieu, La Bartavelle, (ill. de Lionel.), Coll. " La main profonde ", préface de J.-C. Bologne, 1993.
- La nuit du basilic, (ill. de Claudine Du Four), Éditions. Commune mesure, 1993.
- L'écume de mer est souterraine, (ill. de Bracaval), Nantes, Le Pré Nian, 1993.
- Errénité, (ill. de Jacques Clauzel), Éditions À travers, Gallargues-le-Montreux, 1994.
- Stilb, suivi de Iréniques, (ill. de Jacques Clauzel), Éditions. Cadex, Montpellier, 1994.

Le noeud qui a servi à nouer l’âme n’est pas un faux noeud qui se dénoue si l’on tire sur les extrémités : au contraire, il ne fait que se resserrer davantage. Nous entreprenons de le manipuler, de sentir le cheminement de la corde, d’en découvrir l’extrémité, et l’art naît de ces manipulations.

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18/01/2009

Mima au pinceau

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13/01/2009

Revue de poésie LIBELLE

Spécialité/Genre : Poésie, Nouvelle, Critique, Bloc-notes & Concours.

Raison sociale, Statuts, administration, secrétariat, rédaction, éditeur,

Diffuseur & distributeur : Association loi 1901 « Libelle »

 

Adresse : 116, rue Pelleport - 75 020 Paris

Téléphone : 01.43.61.52.40

E-mail : pradesmi@wanadoo.fr    

Adresse de site : http://michelprades.estsurle.net

 

Directeur de publication & rédacteur en chef : Michel Prades

Illustration : Michèle Cirès-Brigand

 

 

Périodicité : Mensuelle

Format : largeur 14,8 cm & hauteur 21 cm

Nombre de pages : 6

Langue de publication : Française

Dépôt légal & ISSN : n° 1160 - 4043

 

 

Tarifs 2009

 

Prix de vente au numéro : 2 €

Abonnement annuel : 25 €

Abonnement annuel de soutien : 40 €

 

 

Il existe un recueil de l’année 1992 jusqu’à 2008 de tous les numéros de l’année parus.

Chaque recueil est de 30 € (Frais d'envoi inclus)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Micro revue mensuelle de poésie qui débute en 1991 par la création d’une association loi 1901 qui a pour nom « Libelle ». Bernard Rivet et Michel Prades sont les membres fondateurs. En 1994, Bernard Rivet « a rejoint les grands indiens » comme l’a dit Richard Bohringer. Nous vous livrons ici la conception « rivéenne » du poème :

« Sans lieu ni date. Le poème s’inscrit à l’envers du non-sens : mots de chair vive et sable chaud, verbe arraché aux brûlures du soleil, à l’angle de la pierre. Son dernier domicile est dans le vent ».

Michel Prades et ses animateurs continuent pour lui.

        

Sans prétention et avec de petits moyens, elle s’étoffe en qualité (pages, tirage…). Elle publie des inédits de poésie contemporaine en restant ouverte au plus grand nombre de poètes, peu ou pas connus, et aux maximums de styles. Elle est le reflet des goûts les plus divers, ne dédaigne pas les polémiques et affiche des aspirations profondes. Un bulletin anthologique paraît chaque année, proposant un éclectisme poétique de bon aloi. Libelle est un rêve porté à bout de bras par une équipe bien motivée.

Depuis plusieurs années, avec ce petit recueil de poèmes, vous prenez connaissance du « microcosme » et de ses acteurs, de quelques critiques, de beaux dessins, de l’annonce des concours et d’un bloc-notes en six pages. C’est une revue ouverte aux jeunes auteurs (nous voulons dire jeunes par la pratique de l'écriture). Le lectorat est très ouvert : 80% d'auteurs inconnus qui expédient leurs travaux, 20% des auteurs abonnés à la revue.

                 

Comme nous recevons de plus en plus de textes au fur et à mesure qu’on nous connaît, nous sommes un peu plus exigeants sur la « qualité », sur le travail poétique, mais toujours aussi libres, toujours aussi ouverts. Cinq personnes constituant le comité de lecture se réunissent tous les mois pour décider quels poètes devront figurer dans le libelle prochain. Chaque mois cinq cent exemplaires sont expédiés aux cent cinquante abonnés et aux revues de poésie françaises et étrangères.

         Libelle est une histoire d'amitié, d'amitiés, un cas d'écriture non installé, volontairement non installé. Bien sûr, il nous faut aussi des lecteurs, et nous comptons sur vous, sur le bouche-à-oreille pour amener d’autres abonnés. Nous comptons vivement sur le soutien fidèle des abonnés, unique condition de notre existence pour attaquer les années à suivre avec sérénité. Concrétisez votre fidélité.

 

 

 

Poétiques salutations     Michel Prades

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28/12/2008

pour Cathy Garcia, une poésie foulée en tam-tempo par Nina Louve

allez, go ! Cathy d'ÉLITS poéziques
Hop ! continue la gourmandise
bee-causes ...

entre la crève et la muerté,
entre ces ceças insuppossibles¸
entrons pensantes,

aux monts, à ces vils vieillisards
la vie
fait encore du good,
même si noWell
tam tam boung !

le feu fait du volcan entre deux pieux tuants
là, sous la paupière déshabillée du soleil d'hier
un rideau de cheveux
fait couler un brin de rivière éparpillante

de l'Ô,
de l'eau,
des roches frettes froides,
glissantes comme la glue
dans la bouche d'un enfant pré-adulté.

GO Cathy !

 

tisse nos secondes et tièrce-les, et quadruple-z'en !

nos rivières de vers sans pieds de pif,
fais-en encore du faire,

 

du roc du métal qui hurle au cuivre

 

 

encore des livres dear Cathy , n'arrête pas.
sur papier recyclé
ne quitte la gourmandise d'être, vraie viVifiante
pour que, afin, là, sous nos regards pas toujours polis ni gentils
les langoons
lagoonz !
fassent du language des : s'pars pas s'pars plus

vois... ... des peaux moites à l'autre siècle, une enfant dans la rue...
un viol de gambadages
et un tambour vacarmes
se font des mamourzs absurdes
couchés, debouts
sur les rues INNOMMABLES d'esclaves et de politichiens-sales
et ça, un jour ça se dégrave de la tête
et une rime se souffle comme un ballon à l'hélium

l'enfant a un hoquet violent,
un de ceux qui ne se ravale pas par la glotte
et il, le fou, ce souvenir de sang sans cesse avec des tessons sur la gorge
des canifs durs à tour de rôle
en dedans la wagonette blindée
noire de nuit
sans les flics qui patrouillent pour sauver la fillette
punk égarée dans le libre d'une nuit qui meurt trop tard.

ça débusque en à 100 km d'huiles à l'heurt,
à tire de fiel là sur la belle la si belle
rue Ste-Catherine
et
de son papier ciré de pluie
ça fait la folle abîme
quand enfin les fous de cul
ils affamés de ces restes d'enfance
la déposent
parce qu'au feu rouge elle se pense SAFE
culottes
encore pas relevées elle s'en-silence
sur le gravier du métro St-Laurent.
angle mort. elle saignait la fin de leurs jeux de lame.
la fin du croire en l'Homme, en la femme et en l'humain.

la rue peignait de vermillon et d'aubergine sa peur
la haine
le meurtre voulu
la vengence.

la filette de quinze piges
pige
tue, tuée, n'a pas fait la prison dans la tôle
mais dans sa tête,
tu devineras, Cathy Garcia.
Grâce à ça.

hum !
mais si je tue je meurs ! a-t-elle songé un tit instant de trop.
alors les chaines et les laisses sur ce cou déchiraillé.
les vits masserrent la vierge enfant,
jusqu'à ce que l'âge apparaisse avant la mort du pas sage
(rude, je sais.)

pour aller haïr !!?
l'ire de fouets hors tôles sous étoiles débordées du visage
son passé lassée aux lassos sauvages.

En décennies de souvenances,
la rue le squatt
la ruelle
le camping dans les veines
ça revit... hein.
ça grogne

faut rester inventer des cadavres dans le classeur
des livres tout crues beautés

elle aura eu 20 ans...
la main rouge des sens roux verts sans fond ,
criisTi de St-Toc !
mais ça pue la ruelle et les taudis immatriculés
chez elle

elle visage les voyages quand dans l'Est de Montréal
elle se repromène près des pétrolières, fabriques de nuages.

en squattant les paysages des smack insists, morts en souffrir ,
en frisant et l'épave et le payant du gris sur les lèvres de ses amies
elle visite la poésie
en te missivant Cathy...

là, la rue
une nue froide cuisse seule sous une jupe carellée,
nue mascara laidie
sur trottoir blanc de joues creusées par une giroflée grenat

la Main... Montréal. la revoilà la punkette
elle a perdu ses 17 ans dans l'amnésie composée de partiels sommeils.
elle regarde ...
La pute et la rue sans un mac.
une habi-tuée s'y sent vive la nuit dans le ventre des lumières jaunes
les hot-dog se mangent à la mi-haine
à la mi-haine
le parc tout près, est vide,
c'est St-Laurent interdit aux vivants,
les chiens sont sortis hurler sur les fesses d'un cendrier.
le silence est poli, car les citadins sont aigris
assis dans leurs belles boîtes-maisons-étagée à regarder la TI-VIE

un seul sourire en ville
les fait fuir de trouille, ces endormis apathiques -et- témoins
comme si on allait, nous filles de campagnes sous joug de sexe, mac pas mac,
en les saluant du regard : les manger ! les assassiner d'un trait de pupilles !


en jouant le billard dans un bar de putes toutes sur l'héro
là-bas bas bas où le vendeur de ce chanteur repenti nommé N. semblait amoureux
de mes valeurs potentielles...
j'ai vomi dans le tapis sur la noire numéro 8
la suite de son idée...

suis sortie avant esclave
avant mourrue
morue
avant salée
avant
la déconfiture, le
lassée au lasso, le
noué dans coulant réverbère sous sirènes
aboyant la fuite vers la morgue des autres belles qui avaient fait oui de la tête.

je suis allée encore enfant, dans la rue et la dollar city
sous et sur et dedans la red lights à Montréal
dans ma tête
pas pour les macsros aboyant les dents couleur sépia.
libre.
mais triste, j'avoue de voir ces dimzelles se faire battre pour un morceaux de poudre jaune.

la frite poutine , la frite et le fret-dog mou du mec mac macro
a fait gigogne entre les cuisses de la pute rêveuse, ma copine blonde en est morte.
dans tout le quartier noir on oubliait dès l'heure suivante
son passage et ses cris de jouir.
là, dans le nommé rouge zonable

là tabarnak
où ramer
c'est marcher en cachant ses fesses dans des pantalons biens ceinturés.

alors... oui. continuer. si on le fait c'est qu'une petite affaire de goût nous agace
ce goût de oui
de ce que je pense
mange mieux, les vOeux des encores favorables.



voilà pour mon hors-campagne...
ça sufit.

à 14 ans, un magazin = un vieu juif qui te tripotte dans les coulisses.
un restaurant italien = les mafieux qui te donne des pourboires faramineux
extra trop
auxquels, mon feu merci !
je n'ai point su dire cOUillles OUI !

toi, belle Cathy poète,
poète imprimant Les Délits de Poésies depuis 8 ans
tu fais de la campagne et des poésies absolument nécessaires
et moi, fiouf !
aussi
je mange des mots, des crues, des ô,
des las et
du là dézenferminant

belles avironnantes, nous femmes
nous navigons
moi en juin, entre les larves de moustiques boréales
et les vents français dont j'ignore les prénoms

toi, dans les forêts ,
cachée
sans être terrée.

merci d'être vraie, Cathy Garcia !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

bonnes bises
sois forte
je te prie
sois forte
encore plus d'une FOI
Nina LOuVE
(merci Nina !!!!!!!!!!!!!)

14:34 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (1)

09/12/2008

Deux rencontres, deux livres chez Zen Evasion

Deux livres édités par Zen Evasion
 
 
Keltia Cantorum
 
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Gwerz de jean-Louis Millet
et Paléoglyphes de Cathy Garcia
 
ou sur papier (sur commande à JL Millet ou Cathy Garcia- 5 euros + 1 pour le port)
 
 
 
ET
 
 
Casting pour le néant
 
14.jpg
 
Brèves de Bruno Toméra et Flous de Jean-Louis Millet
 
 
ou sur papier (sur commande 5 euros + 1 pour le port à jlmillet@free.fr )

16:06 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

29/11/2008

Uppercut en scène

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24/11/2008

Hommage à Mahmoud Darwich

Hommage au poète

Mahmoud DARWICH

 

Samedi 6 décembre 2008 de 15h à 20h

 

FORUM de la RENAISSANCE

1,Allée Marc Saint-Saëns-Toulouse

(200m de la station métro Basso-Cambo)

 

Présentation de l’œuvre de Mahmoud Darwich

Lecture de poèmes  et de textes

Témoignages, Projection de vidéos

Musique et Calligraphie arabe

 

Avec la participation de:

Farouk MARDAM BEY

Directeur de la collection « Sindbad » chez Actes Sud,

Conseiller culturel à l’Institut du monde arabe,

Auteur notamment d’une Anthologie de la poésie arabe contemporaine.

Saïd BENJELLOUN

Directeur de l’UFR de Langues arabes à UTM, calligraphe

Habib SAMRAKANDI

Directeur de la revue Horizons Maghrébins

 

Abdellatif EL YAGOUBI

Calligraphe et musicien

Samir ARABI

 

des poètes

 

Gilbert BAQUE

Philippe BERTHAUT

Abdelmadjid KAOUAH

Serge PEY

 

des comédiens

 

Danielle CATALA

Ivan MORANE

 

19h00   Clôture conviviale avec dégustation de mets palestiniens,

préparés par le restaurant SINBAD.

Participation: 3 € sur inscription

au 05 61 44 16 32 ou par mél à librairie.renaissance@wanadoo.fr

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 


Librairie de la RENAISSANCE

1, allée Marc Saint Saëns

BP 73657

31036 TOULOUSE CEDEX1

Téléphone: 05 61 44 16 32

Télécopie: 05 62 14 10 07

Courriel: librairie.renaissance@wanadoo.fr

 

 

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26/10/2008

Vient de paraître— Oeuvre poétique d'André Laude (1936 -1995) aux Editions de la Différence

Œuvre poétique d'André Laude 752 p., 49 E, Cahier photo. Collection : Œuvres complètes. ISBN : 978-2-7291-1782-5. Editions de la Différence 30, rue Ramponeau, 75020 Paris

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Né en 1936 à Paris. Anarchiste à quinze ans, proche des marxistes et des situationnistes, André Laude choisit de défendre la cause des opprimés. L'Algérie sera son premier combat. Arrêté, puis amnistié, il parcourt le monde à la rencontre de ses pairs, écrivains et militants, et participe à la fondation de l'agence de presse nationale d'Algérie. De retour en France, il travaille pour La Tribune socialiste, Le Monde, France Culture avant de connaître une triste fin : « À bout de ressources, socialement rejeté toujours plus loin, malade d'alcool et de désespoir, épuisé physiquement et psychologiquement, André Laude s'est laissé glisser. Le 24 juin 1995, il est parti… »

« Au moment où d'aucuns s'évertuaient à immuniser la poésie contre le lyrisme et les interférences du bruit et de la fureur du monde, il rouvrait les vannes de la subjectivité et imprimait dans la chair du poème les bouleversements tragiques de ce monde. Rebelle fulminant d'un bout à l'autre de sa vie et de son œuvre […] » Abdellatif Laâbi

« André Laude ne possédait rien, à part le malheureux vestiaire qu'il portait sur le dos, rien […] Et, à part son œuvre, il n'a rien laissé : son oeuvre poétique publiée en recueils, mais aussi ses livres, et un volume aussi important de poèmes épars dans une dizaine de revues ou dans des sacs plastiques de grandes surfaces laissés ici ou là en attendant. »
Yann Orveillon

L'Association des Amis d'André Laude

 



Paris, Marché de la poésie 2008


André Laude a voué sa vie entière à une poésie ardente, urgente, rivée à la condition humaine, ancrée dans l'universel. Depuis sa disparition, en 1995, son œuvre était en train de sombrer dans l'oubli.
Répondant à « un devoir de mémoire poétique », quelques-uns de ses amis ont pris, il y a près de deux ans, l'initiative de se constituer en collectif et se sont donné pour tâche de réunir ses œuvres en vue de les rééditer. Leurs efforts n'ont pas été vains. Grâce à l'implication fervente des Editions de la Différence dans la défense de la poésie, l'œuvre poétique intégrale d'André Laude va être publiée en un seul volume le 9 octobre 2008.
Par ce tract, nous voulons vous informer de cette importante publication et vous inviter à vous joindre à nous pour lui assurer la plus large audience.
Nous voulons aussi vous informer de la création d'une association des Amis d'André Laude qui a pour but de contribuer à la connaissance de son œuvre et à son rayonnement. Nous espérons créer une revue, un site Internet, et constituer un fonds André Laude : cela est en cours.
Nous rendrons publique la liste des membres du comité de soutien.
Nous demandons à tous les amis d'André Laude d'aider notre association et de nous écrire pour que nous puissions les tenir informés.

Les Amis d'André Laude


P.S. : envoyez votre adhésion avec un chèque de quinze euros minimum à l'adresse suivante : Les Amis d'André Laude chez André Cuzon
12 avenue Dumont 93600 Aulnay-sous-Bois.
acuzon@wanadoo.fr 01 48661888
Vous recevrez le premier Cahier André Laude qui paraîtra en novembre 2008.

 

"Un poète ici-bas" (vidéo, 18 min, diffusée par Dailymotion). André Laude (1936 -1995) répond aux questions de Hocine Bouakkaz, le 20 janvier 1995 au café "Le volcan de Sicile" dans le quartier du Marais à Paris

Pour visionner, cliquez ici : http://www.dailymotion.com/video/x6x79l_andre-laude_webcam

20:55 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (1)

13/10/2008

Nathalie Riera : la parole derrière les verrous Ed. de L'Amandier 2007

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Photo (c)CG



 
NOTE DE LECTURE
 
Par Pascal Boulanger
 
Que peut la parole, et singulièrement la parole poétique, dans un monde où la faute et la culpabilité dominent ? Que peut-elle cette parole face à l’impact émotionnel des événements et comment rendre, un tant soit peu lisible, notre propre opacité ?
Ces questions, et quelques autres toutes aussi capitales, Nathalie Riera nous les pose dans La parole derrière les verrous. Cet essai ne relate pas seulement son expérience, celle des écritures et des pratiques théâtrales en milieu carcéral, il dessine aussi et surtout un art poétique, un art de vivre qui prend appui sur des constats sociologiques et sur des écrits poétiques.
Si les problèmes du langage concernaient, hier encore, une infime minorité – celle des prisonniers notamment – on ne compte plus aujourd’hui ceux qui se débattent dans une langue, et dans des sensations, qu’ils ne maîtrisent plus. Car c’est tout notre société qui est devenue une prison et le corps, quand il est vécu comme instrument et marchandise, est la mise à mort de la parole. Rien de nouveau, en effet, toute construction sociale a toujours été basée sur un crime commis en commun, et c’est contre leur propre esprit que les hommes sont aux aguets, contre leur propre vie qu’ils se mettent à l’affût, dans la résolution maniaque de nier l’autre et de se nier eux-mêmes, de pourrir le don de l’existence.
 
De quelle privation souffrons-nous, qui rend quelques fois nos désespoirs si monotones et qui contribue à la perte du sens des mots ?
 
Autrement dit, quel appel nous adresse la vie et comment traduire, dans les faits, cet appel que nous ne savons plus entendre ? Pourquoi faisons-nous si souvent obstacle à la présence ? Pour Nathalie Riera, rendre l’inhabitable habitable et l’irrespirable respirable (Henri Michaux), en refusant toutes les facettes du nihilisme, est tâche de ceux qui tentent d’habiter poétiquement le monde. Parler, et laisser la parole parler, est un engagement qui n’engage pas la langue seule mais surtout sa palette de sens et de sensations.
A l’opposé des tendances actuelles du solipsisme et des paroles insignifiantes qui évaluent et qui dressent des plans comptables, Nathalie Riera en aidant à une prise de conscience, à une prise de parole, participe de plain-pied à une maïeutique qui désobéit au renoncement.
Sa propre voix poétique ne se mêle pas à la foule, par fatigue ou par renoncement à la liberté, elle se situe au contraire au-delà des murs imposés ou consentis, aussi bien dans ce qui fait retour :
 
Ces retours de la joie, ces rafraîchissements à la mémoire des objets de sensations, voilà exactement ce que j’appelle raisons de vivre. (Francis Ponge cité par l’auteur)
 
Qu’à travers des revirements de situation où tous les possibles peuvent se déployer :
 
(…) Il peut être légitime de penser que pour certains individus, il est trop tard, aucun projet ne peut avoir raison de celui qui végète dans la haine. Dans le jargon du théâtre, il y a l’expression de « revirement de situation ». Je crois qu’à tout moment de notre existence, il peut se produire ce que nous désignons par le mot « miracle » (…)
 
Pour sortir de l’ombre des vies morcelées et brisées, pour déjouer le présent sans présence de ceux dont les paroles sans repère se sont doublées de silence, c’est l’inscape, cette écoute intérieure, qui doit servir de motifs dynamiques en s’incarnant dans le geste et la voix. L’enjeu consiste alors à mettre en partage toute sa charge de vérité. Faire résonner dans sa propre pratique l’écho d’une autre pratique permet de dépasser l’isolement et le clivage. Refuser la logique d’échec, c’est tenter de produire du réel. Et si l’enfer nous ment dans ce qu’il nous révèle d’enfermement, il y a toujours possibilité d’effectuer une traversée dans la voix et dans l’écriture qui témoignent et engagent sa propre existence.
On ne sait jamais d’où vient le mal mais ce qui se trame dans les ténèbres doit bien pouvoir se dire en pleine lumière. Oui, Nathalie Riera qui écrit depuis des années et anime le site « Les carnets d’Eucharis » est comme un rameau d’or à l’entrée des enfers.
 
Pascal Boulanger
Note de lecture parue dans la revue Europe, N° 954
(octobre 2008)  
 
 
 
 Bio-Bibliographie



Née en avril 1966, vit en Provence, où elle se consacre un temps à l’animation de théâtre d’atelier en Maison d’arrêt (de 1993 à 2005). L’essentiel de son travail sur le jeu théâtral et ses techniques se déroulera principalement au sein des établissements pénitentiaires du sud de la France.
Du côté de l’écriture : Staccato Morendo, roman sélectionné par la ville de Saint Lô, en 2002 (prix Jean Follain) ;  un livret d’opéra À fleur d’eau  interprété par l’ensemble Flor de Quintetto (création 2003 de l’Atelier-Studio du Centre National de Création Musicale Marseille), un spectacle son et lumière Blanche Crèche (création pour la ville de Cannes, Noël 2003), organisatrice et modératrice de conférences et de débats sur la création contemporaine et l’art dans l’espace public (1ère édition du Festival du Mai de l’Art, à St Raphaël en 2005, où elle conçoit et anime Jetée en Spirale), anime actuellement Les Carnets d’Eucharis et leurs bulletins Une étape dans la clairière, puis des ateliers de pratique d’écriture et de lecture.
 
 
Nathalie Riera



 
 

 
Des extraits de ses textes sont mis en ligne sur différents sites littéraires francophones :
Terre à Ciel
Texte : « Chemin vers le vide »
Francopolis
Texte : A Cheval!
Texte : Sauvages sont les fraises
re-pon-nou
Texte : « Nous sommes l’amour »
Sur le site de Christophe Condello
Extraits des Carnets de campagne I, II, et III
Sur le site de James Noël - COEURITOIRE
 
 
Publications :
« La parole derrière les verrous », Editions de l’Amandier, 2007
« Elégéia et autres chants de soleil », (Carnets de Campagne II), Imp’Act -  revue littéraire Ici&ailleurs dirigée par Gilbert Bourson et Sylvie Larangeira (4ème trimestre 2008 – N°2).
 
 
A paraître (2009) :
« Paysages d’été »
« ClairVision… sur le jersey de laine »
 
 
Sites à consulter
 
Editions de l'Amandier
Europe-revue
Horschamp-Cassandre
 
 
 
 
 Extrait
La parole derrière les verrous



 
À 25 ans, le cinéaste José Giovanni réfléchissait à ses erreurs derrière les barreaux, tandis qu’une assistante sociale de la prison où il fut écroué se demandait après des années d’exercice de sa profession si elle avait vraiment été utile. José Giovanni reconnaîtra que cette femme avait indéniablement participé à son sauvetage. Je cite ici l’exemple de ce cinéaste, pour la simple et bonne raison que cet homme, à la suite de sa réhabilitation, ne s’est pas uniquement consacré à la réalisation de films, mais s’est principalement voué durant les quarante dernières années de sa vie à intervenir dans plusieurs prisons en vue de rencontrer les détenus. De telles interventions sont nécessaires, car elles font le lien avec le monde extérieur. Et en règle générale, un détenu y est très sensible, très attaché à ce que ces visites se renouvellent, d’autant plus si celles-ci présentent pour lui quelque intérêt, et qu’elles favorisent son travail de réinsertion. Il est, en effet, important de favoriser ces rencontres. Je tenterai, maintenant, d’apporter quelques autres arguments sur la nécessité de ces rencontres.
 
Dès lors que l’esprit humain est en activité, celui-ci a plus de chances de se développer, plutôt que de diminuer ou de glisser vers la pente de l’infantilisme. Développer son esprit consiste à l’éduquer et à l’aguerrir, afin de rendre à l’être humain « ne serait-ce qu’un instant le réel ; et avec le réel, une chance de vie » (8). La volonté de créer ces rencontres consiste donc à nourrir les esprits, à les orienter vers de nouveaux chemins, vers de nouveaux modes de pensées, vers de nouveaux horizons, et puis également vers de nouvelles plénitudes pour le coeur humain. Je prends ce mot dans le sens de se sentir plein, et non plus en état d’inappétence, lequel laisse toujours prise à l’indifférence par laquelle s’expriment toutes formes incongrues de dérives et de violences, et dont on ne sait que trop ce que ces expressions ont de néfaste sur la vie psychique et sur l’évolution affective de l’individu.
 
Par ailleurs, et dès lors que l’être humain met sa parole en action et qu’il est en mesure de porter son attention sur la parole d’autrui, dès lors qu’il y a action verbale et attention, il se produit forcément quelque chose.
Ces quelques réflexions me conduisent à enchaîner sur mon choix d’intituler cet ouvrage la parole derrière les verrous.
 
Dans le petit Robert, la parole est « un élément simple du langage articulé », un « système de signes vocaux (…) qui constitue une langue ». Et le langage se définit comme « fonction d’expression et de communication entre les hommes ».
Pour Giuseppe Ungaretti, « Il y a dans le monde des langages quelque chose qui est définitivement fini…, et la parole même apparaît comme une convention tout de suite usée…, l’homme, dirait-on, ne parvient plus à parler. Il y a une violence dans les choses qui devient sa violence et l’empêche de parler. Une violence plus forte que la parole ». Cette violence plus forte que la parole est typiquement d’actualité. Nous avons effectivement affaire à un monde des langages totalement usé, et la conséquence de cette usure ne permet plus à la parole indivisible de s’affirmer, ou de se faire entendre, ou elle devient simplement impossible, ou définitivement annihilée. Car ce qui s’affirme n’est autre chose que la violence des mots qui désunit, et dont la forte emprise ne permet plus au langage d’assurer son rôle de cohésion ; toutes les opinions qui en découlent s’expriment comme des vérités indiscutables. Devant cette évidence, il reste à se demander de quelle manière pourrions-nous ranimer la parole perdue, celle que je qualifie de vivante, qui appartiendrait à notre réalité profonde. Mais la reviviscence de cette parole est-elle suffisante pour nous aider à rompre avec notre langue emprisonnée ?
 
Quoi qu’il en soit, il est dans l’intérêt des prisons de multiplier les espaces de parole, ceci m’incitant à dire que les établissements pénitentiaires devraient être beaucoup plus fréquentés, par, notamment, les artistes, les intellectuels, les scientifiques, les philosophes. Or, en prison, l’extérieur est, hélas, absent, et l’on ne se méprendrait certainement pas à considérer la société pénitentiaire comme une cité interdite, un domaine réservé, où toute action humaine se doit d’être cachée des autres, afin de ne pas s’attirer le feu de la foudre.
 
L’absence de l’extérieur m’interroge sur le sens de la tolérance. Comment peut-on exiger du jeune individu qu’il ait de la tolérance, lorsque celui-ci est directement confronté à la violence de la société moderne, à laquelle il est difficile d’échapper ? Tolérance ou soumission ? Les jeunes auront beau recevoir une éducation et de l’amour, face à tous les paradoxes et à toutes les contradictions sécrétés par la société moderne, ne serait-ce pas plutôt cette violence de la modernité qu’il faudrait avant tout remettre en question ? Une modernité qui parle de la tolérance, mais qui, elle-même, n’est pas toujours dans l’action de la tolérance, mais plutôt dans celle, répétitive, de condamner et d’exclure ce qui se révèlerait différent ou qui n’appartiendrait pas à une norme établie. Comme si la norme était un modèle exemplaire auquel un jeune individu pourrait se référer, autrement dit, sur lequel il aurait raison de se construire, spirituellement, mentalement, et socialement, afin de s’assurer un avenir. Se construire ou se formater ? La norme, qui fait de lui un vrai citoyen ! La norme, comme unique garantie d’une société meilleure ! Mais que peut réellement signifier une société moderne meilleure ? Qu’est-ce qui réellement fait la violence de la jeunesse et nous incite à penser que rien ne peut l’endiguer ? Peut-on dire qu’il y a chez le jeune une absence de tolérance ? Ne sont ce pas plutôt les fléaux de la modernité qui font sa fragilité et sa déshérence ? Par fléaux de la modernité, j’entends, entre autres, cette impossibilité pour une grande partie de la société des hommes à se remettre en question, et de la tendance systématique à accuser l’autre, le reléguer au ban de la société, ou à trouver un autre coupable. Cette modernité, qui se dit progressiste ou novatrice, ouverte au changement, sur quoi ouvre t-elle nos regards naïfs ou ignorants ? Regards perdus, qui à leur tour se transforment en regards d’exclusion !
 
Contre quoi faut-il s’insurger ? Continuer à tourner le dos aux valeurs éthiques et ontologiques, et laisser celles-ci reculer devant les diktats du marché ! Séduire avec des images qui vont trop vite et font trop de bruits et avec promesses fallacieuses ! Continuer à se demander : mais à quoi peut rêver la jeunesse par-delà la parole mercantile et vénale ?
Pier Paolo Pasolini, poète censuré au temps de l’Italie fasciste, s’était insurgé contre ces rêves colportés par la culture marchande, idéologie de la camelote qui cloue la jeunesse au pilori, et la transforme en «monstresse » névrotique. Pasolini a oeuvré pour la poésie en travaillant pour les causes des minorités dans l’espoir d’une révolution. Mais faut-il dire du poète que sa place est ailleurs et que ses beaux projets ne sont que mièvres utopies ?
La criminalité, dont on nous rebat les oreilles au quotidien, ne serait-elle pas, comme au temps de Pasolini, l’aboutissement ou le résultat d’une impossibilité pour ces jeunes, en rupture économique et sociale, de réaliser ces modèles « exemplaires » qu’on leur impose d’adopter ? Chercherait-on à expliquer la criminalité autrement, ou alors préfère-t-on regarder la chose de loin, laissant à cette danse macabre sa libre expression ?
 
La jeunesse nous fait-elle peur, au point que le mépris public puisse parfois la vouer aux gémonies ? Car c’est toujours au nom du conformisme moral, bien plus que de la « santé publique », que l’on condamne la délinquance juvénile. La délinquance n’est pas jugée comme une maladie de la société, mais comme un avatar du mal. Quand Sigmund Freud prétend que « Nous ne sommes nous-mêmes qu’une bande d’assassins » (9), pour Alice Miller, l’individu n’est pas « naturellement » destructeur. Il détruit, si autour de lui aucun relais de soutien et d’assistance ne participe à l’édification de son identité et ne l’aide à aller au-devant de sa vérité.
 
Marguerite Duras désignait la violence du jeune âge sous l’appellation de «la classe de la violence ». « Ce n’est ni le niveau social, ni le niveau de l’instruction des enfants, ou la moralité des parents ou l’amour dont ils ont été privés, etc. Je n’y crois plus, à ça. Non, c’est vraiment la nature même de l’enfance et de la jeunesse dans sa confrontation avec la société moderne, qui crée cette violence que rien ne peut endiguer ». (10)
 
Toutes ces questions : « À qui la faute ? », « Quels sont les coupables ?» font violence à la société entière. Mais ce n’est certes pas le formatage de la vie qui peut protéger les êtres et les respecter ! Le laxisme et l’hypocrisie d’une société ne sont pas une preuve d’amour et de respect pour son prochain.
 
Lorsque la violence a valeur de parole, pour Cyrulnik, il s’agit d’endiguer la violence par « la ritualisation de la parole qui permet le travail d’assimilation émotionnelle du corps-à-corps ». Il faut «instituer une gestion de la violence», car lorsque le bouleversement est institué, les civilisations réussissent à évoluer.
Cyrulnik se demande si une culture peut inventer « le bon code, celui où l’homme peut encore s’exprimer, parler et gouverner sans détruire son prochain. Ce code a un nom, c’est la tolérance ».
 
(8) - Philippe Jaccottet, L’entretien des Muses.
(9) - Sigmund Freud, Essais de psychanalyse.
(10) - La couleur des mots. Entretiens avec Dominique Noguez autour de huit films.
 
La parole derrière les verrous
Editions de l’Amandier 2007
 
CONTACT
 
Nathalie Riera

 

voyelles.aeiou@free.fr
Les Carnets d’Eucharis/Une étape dans la clairière
Tél. 06 89 41 59 43

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13/09/2008

Revue Agone 40 : L'invention de l'immigration

Revue Agone 40, 2008
      *L'invention de l'immigration*
http://www.agone.org/revueagone/agone40/

    SOMMAIRE
__Un travail collectif sur la fabrique des categories et l'invention de l'immigration, Choukri Hmed & Sylvain Laurens
__ L'immigration: naissance d'un "probleme" (1881-1883), Gerard Noiriel
__ Organiser l'immigration. Sociogenese d'une politique publique (1910-1930), Benoit Larbiou
__ La construction du probleme de l'emigration. L'elite etatique & l'emigration portugaises vers la France (1957-1974), Victor Pereira
__ "Sonacotra cedera !" La construction collective d'une identite collective a l'occasion de la greve des loyers dans les foyers de travailleurs migrants (1973-1981), Choukri Hmed
__ "Les Maliens a l'Elysee". Chronique d'une visite forcee, Sylvain Laurens
__ La mise en image du "probleme des banlieues" au prisme de la division du travail journalistique, Jerome Berthaut
__ "Meriter d'etre francais". Pensee d'Etat et experience de naturalisation, Sarah Mazouz
__ Les immigres du BTP a l'ombre de la "penurie de main-d'oeuvre", Nicolas Jounin

La Leçon des choses
__"Un monument unique". Introduction a la tetralogie d'Alfred Döblin Novembre 1918. Une revolution allemande, Michel Vanoosthuyse
__"Au commencement etait la presse." Le pouvoir des medias & la rebellion de Karl Kraus: une leçon de resistance pour notre temps?, Jacques Bouveresse


Parution : 12/09/2008
ISBN : 978-2-7489-0092-7
240 pages, 15 x 21 cm
20.00 euros
--
--
Si vous ne desirez plus recevoir nos informations,
merci de simplement nous l'indiquer par retour d'email

+++++++++++++++
Editions Agone
BP 70072
F-13192 Marseille cedex 20
<http://agone.org>

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11/09/2008

Effractions visuelles, expo photos, Nanterre

Dominique Feniès, poète, écrivain, dessinateur, musicien, comédien, danseur 
et photographe, membre fondateur, ancien trésorier et toujours membre du conseil d'administration d'Actes de présence, présente avec le soutien de notre association une exposition de photographies
 

 

Effractions visuelles

 

 
du mardi 23 septembre au dimanche 26 octobre 2008
de 10 h à 20 h

vernissage

avec la participation de

Marion Brizemur

alto, violon

 

 

le mardi 23 septembre

à partir de 18 h 30

à la galerie de l’hôtel Itinéraires

à la galerie de l’hôtel Itinéraires

19, rue Salvador-Allende

92000 NANTERRE
RER A (Nanterre-Préfecture)
entrée libre
renseignements : 01 47 25 91 34
 
ou

Dominique Feniès

74 bis, rue du Moulin
91430 IGNY

01 60 10 49 88 / 06 26 84 28 05

dominique@fenies.fr

 
Actes de présence
2 ter, passage de Clichy
F-75018   PARIS
Téléphones : +33 (0)8 71 79 61 37 (prix d'une communication locale depuis un poste fixe en France)
                    +33 (01) 42 93 61 37
Fax : +33 (0)1 42 93 61 37 (avertir avant l'envoi)
Courriel :
actesdepresence@free.fr
 

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Ed. HOMNISPHERES Nouvelles parutions

« On peut passer sa vie à mesurer les dimensions de sa prison ».

 

S’il y a bien un domaine où les sociétés dites post-industrielles renforcent sans cesse leur pouvoir via la technologie, c’est celui des idées et de leur diffusion. La puissance des institutions dans les sociétés technoscientifiques réside dans leur capacité à imposer des idées fortes au monde et donc à imposer leur monde, c’est-à-dire leur réalité sociale. Une colonisation de nos vies intérieures de plus en plus diffuse qui fait de nous à la fois des individus possédés, assujettis, et des individus dépossédés de leur véritable liberté d’imaginer et de penser.

 

Les deux essais critiques que nous vous proposons s’inscrivent, à leur façon, dans le rejet de cette réalité que l’on nous impose et ce, au sujet de deux thématiques majeures : la question de l’art dans notre société aujourd’hui avec « Aux arts citoyens ! » de Jean-Michel Djian et le véritable enjeu politique de l’invasion des OGM dans notre quotidien avec « OGM semences politiques » de Philippe Godard.

 

A paraître le 18 septembre 2008

  

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Aux Arts Citoyens !

De l’éducation artistique en particulier

de Jean-Michel DJIAN

  

« Bienvenue Lennon, bienvenue Warhol, bienvenue Kerouac, Debord, Godard et compagnie. Vous avez, sans le vouloir, réussi le tour de force de nous embrouiller l’esprit avec votre génie, mais vous n’avez pas répondu à la seule question qui compte aujourd’hui : que faire d’intelligent sur cette terre quand on a 15 ans sans avoir à subir la fascination énigmatique de la médiocrité ?

A cette question stupide mais lancinante, la conscience répond avant la science. C’est-à-dire qu’elle bredouille un vague désir d’expression avant de sombrer séance tenante dans la soumission. Pour autant, la tête, elle, continue, sur les bancs de la classe ou le soir à table avec ce qui reste de parents, à vouloir un autre chose bien plus consistant que la seule marchandise du savoir disponible en vrac sur la grande scène de la vie. Cette conscience en veille mais bouillonnante, perturbée comme jamais par les virus répétitifs de la société du spectacle, cherche tout bêtement de la reconnaissance ».

Dans ce coup de gueule argumenté, limpide et efficace, la plume de Jean-Michel Djian réveille les consciences. A lire d’urgence pour comprendre ce qui se trame entre l’art et les nouvelles générations.

 

Présentation de l'auteur

Jean-Michel Djian est journaliste et professeur associé à l’Université de Paris 8. Ancien rédacteur-en-chef du Monde de l’Education, il a notamment publié Politique culturelle, la fin d’un mythe chez Gallimard en 2006.

 

Collection Savoirs Autonomes, ISBN : 2-915129-38-X, 96 pages, Prix : 10 euros

  

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OGM, semences politiques

Vers un contrôle total du vivant

de Philippe GODARD

 

De même que la médecine de Mengele à Auschwitz était adaptée à la doctrine hitlérienne, ou que le lyssenskisme était la seule réalité scientifique compatible avec le stalinisme, la science « postindustrielle » produit une avancée conforme à la politique actuelle avec l’invention et la dissémination des organismes génétiquement modifiés.

Selon la propagande institutionnalisée, au même titre que l’atome qui, après Hiroshima, offrait la promesse d’une production d’énergie illimitée, les OGM permettront l’éradication de la faim dans le monde et de grandes avancées thérapeutiques.

Mais les OGM ne sont pas seulement porteurs d’un gène étranger introduit en eux par des scientifiques au service de multinationales et d’États. Les OGM sont surtout porteurs d’une politique et constituent une avancée vers un HGM, un humain génétiquement modifié.

 

Philippe Godard dirige plusieurs collections de livres documentaires, notamment aux éditions Syros (« J’accuse ! » et « Documents Syros », sur la politique). Il est l’auteur, chez Homnisphères, de Contre le travail (2005) et de Au travail les enfants ! (2007).

 

Collection Expression Directe, ISBN : 2-915129-37-1, 112 pages, Prix : 10 euros

 

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Editions Homnisphères

21 rue Mademoiselle 75015 Paris

Tél : 01 46 63 66 57 & Fax : 01 46 63 76 19

email : info@homnispheres.com

web site : www.homnispheres.com

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03/07/2008

Goss expose en Bretagne


Prochaines expositions


"Regards sur les Arts en Bretagne"

Du samedi 20 septembre au Dimanche 12 octobre 2008
"Du réalisme à l'imaginaire"

Collégiale Notre-dame
Lamballe - Côtes d'Armor

Vernissage le Vendredi 19 septembre 2008

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"REGARDS SUR LES ARTS"
est une exposition de niveau national et très certainement une des toutes premières expositions françaises d’Arts Figuratifs Contemporains avec maintenant plus de vingt mille visiteurs sur trois semaines dont plus de 20 pour cent non domiciliés en Bretagne.


Oeuvres de Goss exposées à Lamballe :

Entrée gratuite
Pour tous renseignements :
Pendant le salon ~ 02 96 50 86 47 ~ lasne.jacques@wanadoo.fr

L'exposition a également un très beau site Internet :
www.regards-sur-les-arts.com

Office du Tourisme : 02 96 31 05 38
Mairie de Lamballe : 02 96 50 13 50
Lamballe Communauté : 02 96 50 13 55

plan-collegiale.jpg


C'est beau la Bretagne
et c'est tellement mieux de voir les originaux.

Mais si vous ne pouvez pas vous rendre à cette exposition
vous pouvez visiter l'expo-virtuelle sur le site officiel.

www.goss-artiste-peintre.com

Ou venir visiter l'atelier de beauregard
(c'est beau le Lot aussi)

Merci de prendre rendez-vous
05 65 24 70 65

 

 

 

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02/07/2008

Aglaé vous invité

"On ouvre !

 

 

Une petite rétrospective rigolote de mes tableaux depuis une quinzaine d’années vous attend de pied ferme. Comme toujours, des nanas un peu déjantées, aux doudounes généreuses, des amoureux, des bisous nombreux et… nombreux, des visages,( je les adore) compensent comme ils peuvent un dessin  insuffisant et approximatif. Et bien entendu, de la couleur, encore de la couleur…et parfois de la colère .Que ça pète, que ça arrache les yeux, que ça éclabousse ,bordel !!! C’est presque mieux de ne pas être un pro pour que surgisse la spontanéité tant vantée et si rarement présente  dans les œuvres classiques… Pardonnez-moi :je  me console comme je peux….

 

 

La construction de la galerie en ligne est due à Tam, concepteur et réalisateur dont j’admire le travail et que j’embrasse très fort . Travail à deux, dans l’amitié et la rigolade, tout ce que j’aime.

 

Aglaé

 

 

PS Je vous attends. Attention à la peinture !

 

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Adresse

 

http://aglagalerie.leforumbleu.net

 

 

Je ne me souviens pas du métro le plus proche…Etoile peut-être."

 

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16/06/2008

LA MORT DE MATIAS KATRILEO (chant funèbre).

 Poèsie Weicha.
 par XIMENA GAUTIER GREVE, Weicha Ültüfe.

Il y a des hommes qui portent la convoitise
de dominer d'autres hommes dans le sang.

Ils transforment la nature en brevets
déposés, esclavage et servitude.
Obtenir des domaines est leur but
pour exploiter terre, eau, ciel, air, bois:
occupent les pays des indiens sans défense,
les forces spéciales attaquent
à la mitraille, bombes, gazes.
Leurs chars grimpent sur les champs
des mapuche et des grives envahissant
anéantissant donnant l'assaut rossant
Ils empoignent des grandes mères,
femmes vénérées aux blanches tresses
qui portent l'Histoire de la spoliation mapuche
sous la griffe du huinca dans les rides.
Ils jettent leurs vieux corps douloureux
aux pieds nus sur le sol du blindé qui accélère
on entend les cris impuissants.
Un petit fils court derrière
jusqu'à tomber d’épuisement.

Matías Katrileo, jeune faucon véloce
dans l'Araucanie dévastée traversant les champs.

Je t'ai trouvé dans un passage du crépuscule
progressant, ancienne légitimité
appelé par les espaces du Wallmapu (45)
des siècles de destruction et outrage
parmi ton coeur et tes lèvres
vitesse de la passion, du tourbillon,
tu assailles, tu apparais entre bombes et menaces
ton corps lisse d'étudiant à côté des autres
disposé à récupérer les terres usurpées
des enrichissements nouvelle conquête du système.

Les sbires de l'infamie arrivent
par les champs fanés et pelés
des boucliers protègent leur couardise
gilets pare-balle, casques verts
pour déloger la vie, le corps du mapuche.
La fusillade tombe sur les boleadoras
les grenades sur les gorges ouvertes
la haine de l'incendie éclaire les huttes.

Ta chemisette blanche luit et ondoie
devant les héritiers de la tyrannie sanguinaire
Pinochet maudit de la planète
avec la femme Bachelet se donnent la main.
Et tu tombes mort criblé sur les terrains usurpés.

Tu sais lamgen (46) bien-aimé
que je me suis perdue dans les espaces.
Tu sais que pour moi tu es
la flamme éternelle de l'Université.
Matías Katrileo, étudiant mapuche
l'intelligence fine des allées de peupliers
susurre de la brise parmi les ronces,
leçon de tes libres neufs mais usés
des pages noircies miroitant dans tes yeux.

Weichafe (47) Matias Katrileo
je ne peux accepter les balles
qui te tuèrent par traîtrise.
Tu étais le démocrate des champs et ravins.

Je serre les buccins contre mon oreille
vestibules et clôtures qui apportent l'écho
de ta bouche des pommeraies qui foudroie.
Le rire du pétrel dévore les pleurs.

GLOSSAIRE:
(45) WALLMAPU, territoires ancestraux des indiens mapuche.
(46) LAMGEN, frère (pour une femme)
(47) WEICHAFE, héros

Cette œuvre est inscrite à la SACEM, France 
©Copyright 2008 by Ximena Gautier Greve.*


Mathias Catrileo Quezada, éudiant mapuche de l'université de la Frontera de Temuco, âgé de 22 ans est mort le 3 janvier 2008, assassiné par la police chilienne lors d'une occupation de terres et au milieu de violents incidents. 

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649.jpgXimena Gautier Greve. Poétesse franco-chilienne d'origine indienne (mapuche) et française. A publié à Santiago deux libres, le premier en 1958 "Poemas de Ruta", préfacé par le poète chilien JUVENCIO VALLE et le deuxième en 1962, "Dagaug, exaltation d'une adolescente" préfacé par le critique littéraire JUAN DE LUIGI et en prolégomènes un article du poète ARMANDO SALAS GAMARRA ( "El Sol", Cuzco, Pérou), un commentaire de HOMERO BASCUÑAN (Revue "Atenea" de l'Université du Chili, Santiago). et un exorde du poète argentin ALFONSO SOLA GONZALEZ. Plusieurs livres inédits de poésies dont "Duerme Pablo" (1964) préfacé par JUANA DE IBARBURU, poétesse uruguayenne. A offert plusieurs récitals de poésies à Santiago, à Buenos Aires et à Mendoza. A participé aux "Foires d'Art Populaire" de Santiago, au Parc "Forestal" devant les bords du fleuve Mapocho,  avec MANUEL ROJAS, PABLO NERUDA, MARIO FERRERO, NICANOR PARRA, JOSE MIGUEL VICUÑA, RAUL MELLADO, VICTOR MANUEL REINOSO et beaucoup d'autres écrivains encore. En 1973, fuyant la persécution et la barbarie déchaînée au Chili par Pinochet, je prends le refuge politique en France et je m'établis à Paris. Ma poésie, auparavant intimiste, exprime alors la souffrance de l'exil. Le poète RAUL MELLADO, ancien secrétaire poétique de PABLO NERUDA, publie quelques poésies à moi dans "LA HOJA VERDE", pamphlet poétique de résistance qui survit pendant la Dictature et après la mort du tyran. Dans l'actualité, je continue mon travail poétique parallèlement à mon activité professionnelle.

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13/06/2008

Poésie sous haute tension au forum des halles

Le samedi 14 juin à 14h, deux showscases poétiques de haute intensité et à haute tension : Poetic Gladiator et Lola Sponge se produiront sur le podium de l'espace Créateurs du niveau moins 1 des Halles, dans le cadre du festival "Forums en scène".

Pascal Perrot aka Poetic Gladiator, est le fondateur du mouvement Insurrection Poétique ! Sa plume acerbe et pamphlétaire, exigeante et populaire, taille souvent dans le vif du sujet. Dans l'arène des mots, sans filets (pas de lecture), il s'engage totalement, par le corps et la voix.

Lola Sponge : élégance, humour et sensualité, lançant ses mots comme des lianes à l'assaut des forteresses les plus imprenables. Une plume, mais aussi une nature au charme vénéneux. De Paris à Marseille, a scandé ses textes dans nombre de cafés parisiens, de places.
Par delà la différence de styles, une complicité sans failles, puisque Lola appartient également au mouvement Insurrection Poétique !

Une manifestation à ne pas rater, faite de douceur et de pugnacité ! De plus, c'est entièrement gratuit

Pascal Perrot http://insurrectionpoetique.mabulle.com/

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PVC Haute résistance : une nouvelle revue est née

La Chouette vous hulule son plaisir d’annoncer la naissance de sa revue sous-titrée :

P.V.C. Haute Résistance !

Pour, par et avec les Poètes : Valeureux Combattants

Le 1° numéro inaugural est entièrement consacré à André Laude, disparu le 26 Juin 95.

Poète de génie, parmi les « maudits », mort en état de détresse, oublié ou même rejeté du

temps de sa vie, comme tant d’autres Valeureux Combattants, si dérangeants pour le monde ordinaire…

On le découvre ou redécouvre aujourd’hui grâce à ses amis fidèles qui travaillent depuis des années à le « ressusciter ».

On voit d’ailleurs apparaître sur le net des articles et des extraits de son œuvre de plus en plus abondants qui lui sont consacrés,

 

(sur http://lesvoleursdefeu.free.fr, de Yann Orveillon, son dernier ami ).

Il s’agit donc pour moi de retrouvailles posthumes et d’un hommage « privé » puisque les textes INEDITS, publiés dans ce 1° numéro

ont été écrits à mon intention il y a un peu plus de vingt ans pour être chantés ! Ce qui fut le cas pour certains d’entre eux…

Mais vous connaîtrez toute l’histoire si vous lisez ce tout premier numéro de :

La Revue de la Chouette

P.V.C. Haute Résistance

Que vous pouvez commander par courriel ou courrier ou téléphone ou signaux de fumée, tam-tam, télépathie ou…ce que vous voudrez, pour 10 euros (port compris).

Voilà ! J’espère avoir titillé votre curiosité et votre intérêt et...

à bientôt pour vos commandes !

Diane Meunier

http://lecritdelachouette.over-blog.fr

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