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28/03/2008

collage intégral

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26/03/2008

André Gorz à l'antenne

André Gorz : Perspectives pour penser le travail au XXIème siècle
 
(Retransmission des débats de la manifestation organisée le 15 mars dernier par la revue Les périphériques vous parlent et la Cité européenne des Récollets)
 
Emission en deux parties d’une heure chacune des Périphériques vous parlent sur Fréquence Paris Plurielle
 
Les vendredi 28 mars et vendredi 11 avril  de 17h à 18h sur Fréquence (106.3 bande FM ou en direct sur le net www.rfpp.net) - rediffusion les lundi et mardi suivants de 11h à 12h
 
Retransmission radiophonique du film intitulé André Gorz, de Marian Handwerker (1990 – Belgique) suivi d’un débat avec Marc Kravetz (Journaliste et reporter),  Jean Zin (Ecologiste, auteur de L’écologie politique à l’ère de l’information), Marie-Louise Dubouin (directrice du mensuel La grande relève),Christophe Fourel (directeur général de l’Agence nouvelle des solidarités actives), animé par Yovan Gilles (Les périphériques vous parlent)
 
Ces échanges et interventions évoqueront, outre la personnalité et l’œuvre d’André Gorz, les rapports du philosophe avec le marxisme, son apport à l’écologie politique, la question du travail envisagé comme production de soi, la sortie de la société salariale et l’instauration d’un revenu social garanti …

25/03/2008

Non à l'expulsion de Bona

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Signez la pétition ici : http://placeauxdroits.net/petition/?petition=25

diffusez-la et écrivez au Préfet (voir plus bas)
 
Non à l'expulsion de Bona!!



Bona va être expulsé dans les prochains jours alors que sa compagne française est enceinte de sept mois!!!
Bona SIBU, de nationalité congolaise, vit en concubinage avec Lydie, de nationalité française, depuis 2003. Il participe depuis cinq ans à l'éducation des trois enfants que Lydie a eus d'une précédente relation. Le couple attend en outre un heureux événement. Lydie est enceinte et doit accoucher dans deux mois.
Mais le 6 mars dernier, Bona a été interpellé sur la voie publique. Un arrêté de reconduite à la frontière a été pris à son encontre. Actuellement retenu en centre de rétention, Bona doit être expulsé dans les prochains jours.
Nous, signataires de la présente pétition, refusons que Bona soit arraché à la famille qu'il a fondée en France.
Nous n'acceptons pas qu'on lui interdise le droit de se maintenir auprès de sa compagne enceinte et d'être présent pour la naissance de leur enfant français.
Nous demandons la libération immédiate de Bona et la régularisation de sa situation administrative au nom du droit au respect de la vie familiale.



Urgent!!
 Ecrire au Préfet de l'Essonne
 pour demander la libération et la régularisation de Bona


Fax de la Préfecture de l'Essonne : 01 64 97 00 23
Préfet de l'Essonne : M. Gérard Moisselin  : gerard.moisselin@essonne.pref.gouv.fr

Modèle de lettre à envoyer au préfet   :

Monsieur le préfet,

Je me permets d'attirer votre attention sur la situation dramatique dans  laquelle se trouve une famille, sur le point d'être séparée. En effet,  M. SIBU Bona a été arrêté jeudi 6 mars à Brunoy et est actuellement en  rétention à Palaiseau. Il est sous le coup d'un Arrêté de reconduite à  la frontière (n°0891147) émis par vos services le 7 mars 2008.

Bona SIBU est né le 1er janvier 1970 à Kinshasa. Il est en France depuis  2002. Depuis mars 2003, c'est-à-dire depuis cinq ans, il vit en  concubinage avec une française, Lydie MOUKENGA, qui est enceinte de lui  et doit accoucher fin mai. Dans deux mois, M. SIBU deviendra donc père  d'un enfant français !

De plus, Bona SIBU participe depuis plusieurs années à l'éducation des  enfants que Lydie a eus antérieurement avec un autre homme. Ils étaient  sur le point d'entreprendre les démarches pour régulariser leur union  quand M. SIBU a été arrêté.

Au nom du droit au respect de la vie privée et familiale de M. SIBU, je  vous demande de faire en sorte qu'il soit libéré au plus vite et qu'il  puisse ainsi retrouver la femme qui porte son futur enfant. Elle a  besoin de lui, particulièrement dans les semaines qui viennent.

En attendant une réponse positive de votre part, veuillez agréer,  Monsieur le préfet, mes salutations respectueuses.


Le Mouvement des Amoureux au Ban Public


Se marier, vivre en couple et fonder une famille sont des droits fondamentaux garantis par la Constitution et les Conventions internationales protectrices des droits de l'homme.
En France pourtant, des milliers de couples mixtes sont privés de ces droits ou doivent, pour y accéder, lever de nombreux obstacles et subir bien des humiliations. En effet, le durcissement continu des lois sur l'immigration et des pratiques administratives produit des situations inadmissibles : multiplication des procédures d'opposition à mariage, difficultés pour obtenir la transcription des unions célébrées à l'étranger, multiplication des refus de visa ou de titres de séjour, éloignement des étrangers en situation irrégulière mariés ou sur le point de se marier à des français, enquêtes de police sur la communauté de vie ne respectant pas les règles élémentaires de déontologie, d'objectivité et de respect des personnes auditionnées, non reconnaissance du droit au séjour des couples mixtes vivant hors mariage....
A l'initiative de la CIMADE, des collectifs de couples mixtes se sont réunis au sein du mouvement des « Amoureux au ban public » pour assurer la défense collective du droit à une vie familiale...


Visitez le site des amoureux au ban public http://amoureuxauban.net



 
Contact  : coordination@amoureuxauban.net

11:24 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

21/03/2008

Violation du Traité de non Prolifération

La France s'apprête à effectuer un nouvel essai du futur missile M51, 
d'ici la fin de la semaine. Et ce, en totale violation du Traité de 
non Prolifération que notre pays a signé qu'en 1992. Cette violation 
de la loi internationale est grave; elle se fait en catimini.
Il y a pourtant un Livre blanc en préparation mais une chape de plomb 
pèse sur l'information et sur les choix à faire en matière de 
défense. Nous devons briser ce mur du silence.

Pour cela nous avons besoin de votre mobilisation.

Nous vous invitons à envoyer le message ci-dessous au Premier 
ministre copie au Président de la République, .

Nous vous demandons de faire suivre ce message d'action à tous les 
contacts que vous jugerez utile.

Merci de votre indispensable participation.

Pierre Villard
co-coordinateur de la Campagne pour le Désarmement Nucléaire
co-président du Mouvement de la Paix
Alain Uguen association Cyber @cteurs


Comment précéder ?

Sur le site
http://www.cyberacteurs.org/actions/lettre_dep.php?id=209

par courrier électronique

Effectuez les étapes suivantes, vous y parviendrez facilement :

1 - Copiez le texte à envoyer ci-dessous entre les symboles ############
2 - Cliquez ici :
mailto:premier-ministre@cab.pm.gouv.fr,cyberacteurs@wanad...
Cela vous ouvre un nouveau message avec les adresses des destinataires.
Ou alors copier les adresses dans votre logiciel :
premier-ministre@cab.pm.gouv.fr
cyberacteurs@wanadoo.fr
petitions1@www.elysee.fr
3 - Collez le texte
4 - Signez-le : prénom, nom, adresse, ville
5 - Rajouter l'objet : Je refuse un nouvel essai du M51 qui viole le TNP
6 - Envoyez votre message

Par cette action, vous ferez connaitre votre opinion au Premier 
Ministre français et à cyber @cteurs pour mesurer l'impact de cette 
cyber @ction.

############

Prénom, Nom
Profession :
Adresse :
Localité :
Pays :

Monsieur le Premier ministre
copie au Président)

Je viens d'apprendre que la France devrait procéder dans les jours 
qui viennent à un nouveau tir d'essai du futur missile M51 au Centre 
d'Essais et de Lancement de Missiles des Landes à Biscarosse. Je vous 
demande d'interrompre ce nouvel essai qui constitue une nouvelle 
violation du Traité de non prolifération nucléaire (TNP) signé par la 
France et 186 autres Etats.

Au moment où la communauté internationale agit pour limiter la 
prolifération nucléaire à de nouveaux états, la France perd de son 
crédit en s’autorisant ce qu’elle interdit à d’autres.
Avec cet essai, c'est une faute grave que commettrait la France. Cela 
rajouterait de l’instabilité sur la Planète, déjà très en danger par 
l’existence de 27 000 têtes nucléaires.

Je vous demande de suspendre le programme de missiles M51 et de 
prendre des initiatives pour que s'engage un processus international 
de désarmement nucléaire en soutenant le modèle de convention 
d'élimination des armes nucléaires déposé à l'Onu.

Les milliards d'euros du programme M51 ainsi économisé pourraient 
abonder les caisses de l'Etat pour une vraie politique de 
désarmement, la satisfaction des besoins sociaux et l'aide au 
développement.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de 
mes respectueuses salutations.

############

11:16 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (1)

20/03/2008

alors hein alors ?

A dit :
Comment faire comprendre quelque chose à quelqu’un si son salaire vient de ce qu’il ne le comprenne pas ?
 
Lieu du larcin :  Traction Brabant n°21

19/03/2008

Manifestation en faveur des Bushmen du Botswana

le vendredi 21 mars 2008
de 8h à 10h30

Rendez-vous devant le siège du MEDEF
55, avenue Bosquet
75007 Paris
(M° Ecole militaire)

A l'occasion de la réunion de travail organisée par le MEDEF au cours de laquelle le Président du Botswana, M. Festus MOGAE, rencontrera des entreprises françaises,  Survival International (France) organise une manifestation en faveur des Bushmen du Kalahari.

Après avoir gagné un procès historique au cours duquel leur expulsion a été jugée illégale par la Haute Cour du Botswana, les Bushmen avaient espéré pouvoir retourner dans leurs anciens villages.

Mais le gouvernement redouble d'efforts pour les empêcher de rentrer chez eux. Il refuse notamment de les autoriser à pratiquer la chasse et à accéder à un puits situé à l'intérieur de la réserve, les obligeant à parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour se ravitailler en eau.
Dans le même temps, un projet de mine de diamants d'un coût de plus de 2,2 milliards de dollars a démarré dans la réserve. La mine aura accès à toute l'eau nécessaire à son fonctionnement.

M. Festus Mogae doit également rencontrer Bernard Kouchner, membre du comité d'honneur de Survival France. Dans une lettre adressée lundi au ministre, Survival lui a demandé d'intervenir en faveur des Bushmen.   

Venez nombreux manifester votre soutien aux Bushmen!

Pour en savoir plus sur les Bushmen :
http://www.survivalfrance.org/peuples/bushmen

Pour toute autre information, n'hésitez
pas à nous contacter
01 42 41 47 62 ou
info@survivalfrance.org 


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Survival aide les peuples indigènes à défendre leur vie, protéger leurs terres et déterminer leur propre avenir.
Survival n'accepte aucune subvention gouvernementale et dépend exclusivement de ses membres et donateurs pour financer ses campagnes.

Pour en savoir plus ou apporter votre soutien :
http://www.survivalfrance.org

info@survivalfrance.org

17/03/2008

Du nouveau chez Homnisphères

Communiqué

Après 4 années d’existence, riches et intenses, et plus que jamais résolus à aborder toutes les thématiques politiques et sociales sous un angle contre-culturel, notamment en plaçant le projecteur hors du cadre, nous avons le plaisir de vous présenter 8 nouveaux essais critiques. Des essais décapants, dérangeants, stimulants, c’est selon, qui apportent tous à leur manière un éclairage pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. En espérant que cette nourriture de l’esprit un peu plus pimentée qu’à l’ordinaire vous mettra l’eau à la bouche…
 
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L’homme aux limites
Essais de psychologie quotidienne
de Roger Dadoun
 
Avec Dante, dressé face à l’Enfer, faut-il dire : « Vous qui entrez dans ce monde-ci, laissez toute espérance » ? Notre monde, frontières abolies dans le bruit et la fureur, s’impose à nous en gigantesque omnisphère, qui ingère tout, exténue tout repère - se règle et se dérègle au rythme d’un temps qui brûle les étapes, largue l’homme claudiquant à la traîne.
 
En dépit d’inventions majeures, l’homme d’aujourd’hui subit toujours affres et convulsions, legs d’un sanglant XXe siècle. Roger Dadoun en prend acte, avec passion et lucidité, pour analyser les agressions et limites - violences, harcèlements, incertitude, souffrances, « vie et mort » - auxquelles chacun se trouve confronté dans son existence quotidienne.
 
Contre terreurs et menaces, il ménage une place, insolite et superbe, à des notions devenues obsolètes telles que sérénité, utopie, tendresse. Il emprunte à Pelloutier, fondateur des Bourses du Travail, ce projet véritablement vital, éthique et politique à la fois : être « les amants passionnés de la culture de soi-même ».
 
Roger Dadoun, philosophe, psychanalyste, professeur émérite, Université Paris VII. Producteur à France Culture. Parmi ses dernières publications : La télé enchaînée, Utopies sodomitiques, Heidegger, le berger du néant et Sexyvilisation.
 
(Collection Savoirs Autonomes – 288 p. – 17.00 euros)
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La télé enchaînée
Pour une psychanalyse politique de l’image
de Roger Dadoun
 
Argent-Dieu-TV - triangle symbolique et concret pour une télévision d’épate et d’avilissement qui exploite et rabat le miracle du ciel sur la terre : ouvrir une boîte (Pont d’or), tourner une roue (Fortune), dire un mot un chiffre un nom (Sésame), et voici que tombe sur têtes en extase devant un public de croyants-voyants exultants la manne des euros.
 
Main basse sur toutes émissions « people » ou autres, les « producteurs-animateurs-présentateurs », « icônes »  des temps modernes, font toujours plus fort dans le vulgaire, l’hilare et le vorace. Journalistes et chroniqueurs, petits malins à haut caquet, courent après tout ce qui renomme et rapporte. Le bouvard-et-pécuchet pullule, l’ignare se pavane, la frime triomphe.
 
Le monopole de l’imaginaire, lié au détournement des savoirs et au trafic d’informations, est chasse gardée pour l’obscène alliance entre patrons de chaînes (Fric), politiciens (Pouvoir), barons de production (Carrière), et cercles tournants de petits maîtres serviles agglutinés autour de « têtes » et « stars » préfabriquées.
 
Le « peuple des télécommandés », ébaubi, gobe – pour la gloriole éphémère et les durables profits cumulés des maîtres ès décervelage et forgerie de l’image.
 
Roger Dadoun, philosophe, psychanalyste, professeur émérite, Université Paris VII. Producteur à France Culture. Parmi ses dernières publications : La télé enchaînée, Utopies sodomitiques, Heidegger, le berger du néant et Sexyvilisation.
 
(Collection Savoirs Autonomes – 352 p. – 18.00 euros)
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Les misères des Lumières
Sous la Raison l’outrage
de Louis Sala-Molins
 
Avec Louis Sala-Molins, « le Code noir sous la main », remontons le temps jusqu’au XVIIIe siècle et parcourons cette période faste de l’histoire de France : celle des Lumières, de ses grands noms - Montesquieu, Rousseau, Diderot, Raynal, Condorcet… - et de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ».
 
Nous avons dit Lumières. Nous avons dit Droits de l’homme. Nous avons dit Egalité. Nous avons dit Justice et Humanité. Pour autant, il suffit de surprendre l’embarras d’un Montesquieu ou d’un Condorcet devant l’horreur de l’esclavage pour voir qu’il n’en est rien. Les Lumières biaisent, trichent et la Raison, ainsi outragée, cède devant les besoins du commerce et les nécessités de l’ordre public.
 
Avec Les Misères des Lumières. Sous la raison l’outrage, Sala-Molins nous livre une réflexion fondamentale sur la mémoire et l’histoire. Ce faisant, il dénonce un long, scandaleusement trop long silence de l’historiographie française sur un chapitre pluriséculaire de l’histoire de France.
 
Louis Sala-Molins, catalan, a enseigné la philosophie politique à La Sorbonne où il a succédé à Vladimir Jankélévitch, puis à l’Université de Toulouse. Parmi d’autres publications, on lui doit l’exhumation de deux textes incontournables dans l’histoire de la traite et de l’esclavage des Noirs : le « Code noir », édicté à Versailles par Louis XIV en 1685 (Le Code noir ou le calvaire de Canaan) et le « Code noir carolin », rédigé un siècle plus tard (1784) à la Cour des Bourbons d’Espagne pour les colonies espagnoles (L’Afrique aux Amériques. Le Code noir espagnol).
 
(Collection Savoirs Autonomes – 272 p. – 17 euros)
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Tolérance répressive suivi de Quelques conséquences sociales de la technologie moderne
de Herbert Marcuse
 
 « La tolérance est passée d’un état actif à un état passif, de la pratique à la non-pratique : laissez-faire les autorités constituées ! Ce sont les gens qui tolèrent le gouvernement qui, à son tour, tolère une opposition dans le cadre déterminé par les autorités constituées. La tolérance vis-à-vis de ce qui est radicalement mauvais semble bonne parce qu’elle sert la cohésion du tout qui est en route vers l’abondance ou vers plus d’abondance. Le fait qu’on tolère la crétinisation systématique aussi bien des enfants que des adultes par la publicité et la propagande, la libération des pulsions destructrices au volant dans un style de conduite agressif, le recrutement et l’entraînement de forces spéciales, la tolérance impuissante et bienveillante vis-à-vis de l’immense déception que suscitent le marchandisage, le gaspillage et l’obsolescence planifiée — toutes ces choses ne sont pas des distorsions ou des aberrations, elles sont l’essence d’un système qui n’encourage la tolérance que comme un moyen de perpétuer la lutte pour l’existence et de réprimer les alternatives. »
 
En écrivant Tolérance répressive en 1964, Herbert Marcuse bouleverse la philosophie en général et la théorie critique en particulier.
 
 
Herbert Marcuse (1898-1979), philosophe, fut l’un des principaux théoriciens de l’école de Francfort. Ses écrits traduits en français ont très largement inspiré le mouvement de Mai 68 et la Nouvelle Gauche européenne et américaine. Les travaux de Hegel, Marx, Freud, Lukács et Husserl constituent les fondements de sa critique radicale de la société.
 
(Collection Horizon Critique – 144 p. – 12.00 euros)
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Pierre de Coubertin, le seigneur des anneaux
Aux fondements de l’olympisme
de Jean-Marie Brohm
 
 « Ô sport, tu es la Fécondité ! Tu tends par des voies directes et nobles au perfectionnement de la race en détruisant les germes morbides et en redressant les tares qui la menacent dans sa pureté nécessaire ».
 
« Il y a deux races distinctes : celle des hommes au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs à la mine résignée et humble, à l’air vaincu ».
 
« Seul, le sport donnera aux jeunes Latins – comme il l’a donné aux jeunes Anglo-Saxons – la recette pour devenir homme sainement ».
 
« Le sport apportera à la famille, base de toute société viable, le renfort d’une santé reconquise et entretenue par le plaisir sain. […] Le sport est un facteur éminent des entreprises coloniales, à tel point que coloniser sans une vigoureuse préparation sportive constitue une dangereuse imprudence. […] Le sport épurera les lettres et tuera l’érotisme en lui enlevant ses lecteurs ».
 
Le baron Pierre de Coubertin, historien, pédagogue et promoteur des Jeux olympiques modernes, définit dans ces « litanies du culte sportif » l’ordre moral, familial, sexuel, politique, diplomatique, colonial, national et social. Coubertin, un homme au service de l’idéologie bourgeoise de son temps et du nôtre…
 
Jean-Marie Brohm est Professeur de sociologie à l’Université Paul Valéry, Montpellier III. Principal fondateur de la critique radicale du sport en France, il est notamment l’auteur de La Machinerie sportive. Essais d’analyse institutionnelle et de La Tyrannie sportive. Théorie critique d’un opium du peuple.
 
(Collection Horizon Critique – 144 p. – 12.00 euros)
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Tous propriétaires !
Du triomphe des classes moyennes
de Jean Luc Debry
 
A l’image des petits-bourgeois de La Noce de Bertolt Brecht, le monde des employés et des petits chefs de bureau domine le champ idéologique de l’ensemble du corps social et imposent ses valeurs. Le prolétariat semble avoir été dissous comme par magie dans cette opération. Il en a adopté les codes caractérisés par la tyrannie du même : même façon de produire, de consommer, de se divertir, de parler, de (sur)vivre.
 
Cette classe, moyenne en tout, est l’incarnation de la fin de l’histoire, c’est-à-dire de son effacement au profit de l’actualité la plus immédiate avec ce que cela comporte de sordide, d’amnésie et de malhonnêteté intellectuelle. Glorification de l’individualisme, des lieux communs, des non-lieux, du conformisme et du faux-semblant. Une victoire sans partage.
 
Signe des temps, le slogan Tous propriétaires ! fait florès. Simple et édifiant, il semble se suffire à lui-même et résonne comme un cri de ralliement. A lui tout seul, il résume l’utopie des marchés et désigne un lieu d’enfermement. Brandi comme un étendard, il tend à mettre sur un pied d’égalité le propriétaire d’un hôtel particulier à Neuilly, celui d’un deux pièces-cuisine en HLM et celui d’une maison de maçon.
 
 
Jean Luc Debry, employé modèle, s'intéresse à des sujets de réflexions que
son époque et sa condition sociale réprouvent. Il participe depuis plusieurs années à la revue d’histoire populaire Gavroche et est également l’auteur de récits historiques. Il a fait connaître la pièce de Georges Cavalier, La Commune à Nouméah, écrite et jouée à Fort Boyard le 1er janvier 1872 (Séguier, 2002).
 
(Collection Expression Directe – 176 p. – 14.00 euros)
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Ne plus perdre sa vie à la gagner
Pour un revenu de citoyenneté
de Baptiste Mylondo
 
La place du travail au sein de la société n’est ni une évidence, ni une fatalité. La prédominance de la « valeur travail » est une exception historique née du développement du capitalisme et de l’impératif de croissance qu’il implique.
 
Sous peine d’enfermer chacun dans ce bagne doré qu’est la société de surconsommation et de surproduction, le culte du travail doit impérativement être remis en cause. Au-delà de tout choix de société et de toute orientation politique, chaque individu doit pouvoir décider librement de la place qu’il entend accorder au travail dans son existence. Dans cette optique, la création d’un revenu de citoyenneté, qui répond à un idéal de justice sociale, prend tout son sens.
 
Même si cette idée n’est pas neuve - Thomas More y faisait déjà allusion au XVIe siècle - le revenu de citoyenneté s’appuie sur une justification philosophique forte, fondée sur la reconnaissance de l’utilité sociale de chaque membre de la société et de l’intérêt qu’a cette société à soutenir et promouvoir la richesse sociale que chacun contribue à créer.
 
 
Auteur de nombreux articles sur la question du travail, Baptiste Mylondo a publié Des caddies et des hommes (La Dispute, 2005) et dirigé un livre collectif, Pour une politique de décroissance (Golias, 2007). Cofondateur d’une société coopérative d’intérêt collectif spécialisée dans le commerce équitable local, il milite activement pour le revenu de citoyenneté et collabore au journal Sarkophage.
 
(Collection Expression Directe – 144 p. – 12.00 euros)
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Petit imprécis de voyage
A l’usage des navigateurs urbains
de Pierre Gras
 
Cet anti-manuel de voyage, interrogeant tour à tour le tourisme, la mobilité, le nomadisme et la modernité, mais aussi la quête de l’Autre et de l’ailleurs, n’a pas pour objectif de régler leur compte aux inepties touristiques ni aux idiots du voyage de toutes sortes, même si l’exercice pourrait être salutaire. Il se destine davantage, en évitant si possible les pièges de l’exploraseur, à créer ou entretenir chez chacun d'entre nous un désir de voyage. Et au final, faire mentir Samuel Beckett lorsqu’il affirmait : « On est tous cons, mais pas au point de voyager. »
 
Dans un monde presque entièrement urbanisé, interdépendant et balisé, l’aventure reste possible, pour peu qu’on la souhaite vraiment. Mais elle consiste surtout, pour le voyageur, à respecter l’Autre, c’est-à-dire à se respecter soi-même, quitte à bousculer les protocoles, les horaires, les acquis ou les certitudes pour y parvenir.
 
En acceptant d'abandonner pour quelque temps sa boussole et plus encore son GPS.
 
Journaliste et éditeur, Pierre Gras a dirigé pendant dix ans l’agence de presse Tramway. Il a travaillé auparavant au Progrès et au Monde Rhône-Alpes, et collabore aujourd'hui à la revue Urbanisme. Auteur d'essais et de récits de voyage consacrés au monde urbain, il a notamment publié Médias et citoyens dans la ville. Il vit et enseigne à Lyon.
 
(Collection Savoirs autonomes – 144 p. – 12.00 euros)
 
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Editions Homnisphères
21 rue Mademoiselle 75015 Paris
Tél : 01 46 63 66 57 & Fax : 01 46 63 76 19
email : info@homnispheres.com

web site : www.homnispheres.com


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11/03/2008

Litli soliquiétude

Litli Soliquiétude
Séverine Thevenet
Texte de Catherine Leblanc

Litli est le dixième livre d'Où sont les enfants ?
La dixième aventure. Avec ce drôle de mot, soliquiétude, qui mélange la solitude à la quiétude, le silence à la sérénité. Litli veut dire « petit », en islandais. C'est un petit bonhomme, dans une ville en noir et blanc, qui « marche toujours sur les mêmes lignes ». Mais il y a la couleur, ailleurs, sur les murs de la chambre et bientôt sous ses pas. « Si tu regardes longtemps, même une pierre finit par s'ouvrir ».

Un livre – un beau livre – c'est un voyage. On laisse les villes, et les pavés, et l'habitude et on « fait naître le monde », ailleurs. Les mots de Catherine Leblanc s'effacent lorsqu'il n'y a rien à dire de plus que ces géants dans le paysage. La dernière image montre Litli dans une chambre en couleur. La photo au mur est en noir et blanc. Entre la première et la dernière image, Litli a trouvé. Ce que l'on ne trouve peut-être que dans l'ailleurs et la solitude, ce que l'on ne trouve peut-être qu'en dehors de soi. L'invisible ?

Madeline Roth

Pour tourner les pages de Litli Soliquiétude :
http://ousontlesenfants.hautetfort.com/album/litli_soliqu...



Editions Où sont les enfants ?

Derrière la rue - 46240 Vaillac
Courriel : osle@wanadoo.fr
Site : http://ousontlesenfants.hautetfort.com/

Tél : 05 65 31 13 42
Fax : 05 65 21 61 03

La photo a plein d'histoires à raconter aux enfants

12:23 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

10/03/2008

TOI MON AUTRE

toi mon autre

ma sœur mon frère

mon étranger

 

si semblable

si différent(e)

toi

adoré(e)

maudit (e)

cherché(e)

nié(e)

toi

l’espéré(e)

 

sans un passage 

entre toi et moi

je ne peux vivre

 

sans toi l’autre

je ne peux exister

sans vous autres

les autres

qui me sortez de gré ou de force

de ma solitude de mon ignorance

de mon clan ma tribu mes préjugés

ma présumée identité

 

je ne peux vivre

sans vos mains vos sourires vos musiques

chaque objet que je touche

porte votre empreinte

vous autres, les autres

 

contre vous souvent je me cogne

et dans vos filets se prennent

tous mes espoirs

mes manques

mes craintes

mais sans vous comment saurais-je

l’amour le rire l’entraide

un peu de cette précieuse chaleur humaine ?

 

de chacune de nos rencontres

j’apprends

 

et avec toi

et avec elle

et avec lui

avec elle

avec lui

avec eux

 

diamant aux mille facettes

lotus aux mille pétales

trésor de nos différences

 

nous devenons

NOUS

 

nos sourires

nos mains 

autour d’un verre

d’un moment

un silence

un rêve

une vie

            partagés

 

nous toi moi eux

autres et si pareils pourtant

 

même chair

même sang

même cœur battant

sur cette unique terre

 

ensemble

Salines par Jean-Marc Couvé

Salines de Cathy Garcia, Editions à tire d’ailes, 2007, 48 pages, 12 €.
 
Pas de mot non mûri, pour faire joli ; aucun terme obscur, pour pa-raître instruite : les fées « Salines » eussent fait saliver Messaline (revue par Jarry). Avec la complicité de Katy Sannier – aux fusains pour 14 des-seins et exquis(es) – Cathy Garcia  * en se débraillant et embrayant (de façon 100 fois plus poétique que Breillat) nous régale de sa vitalité contagieuse ! Michel Host lui-même (prix Goncourt, 1986) est sous le charme ; mieux : il signe une post-face enflammée où il déclare à la femme son enthousiasme sur 4 pages (lits, en argot !), pas moins ; gageons que son analyse fouillée a caressé la poétesse dans le sens du poil, dans toute l’essence. Car ce livre de facture artisanale, imprimé sur papier recyclé, est TOUT chatte-houe : « Nous adultes avortés / faisons de l’art comme on cherche la surface ». Il ravira tous ceux/celles qui, tournant le dos aux régimes sans sel, goûtent la langue française, ici, fort s’aimant, si féminine ; une langue débridée, crue, montée à cru, voire en crue : « je suis le beurre / qui fond à (la) flamme (de l’amour) ». A déconseiller aux demi-sels et autres grenouilles de missels… Un seul regret : 20 poèmes – pas vain – joli nombre, oui, quand j’en eusse aimé 2, 5, 10 fois plus ! Mais « quand il n’y en a plus / y’en a-t-il encore ? » On est aux « anges », ah, la « diablesse » ! On pense aux meilleurs émois érotico-littéraires, du côté des Anaïs Nin et Lasker-Schüler ; ou, plus près de nous, à Mansour et à de Burine… Cathy se dit-elle « catin » ? que des passages de Jarry, Colette ou Lawrence, des toiles de Kahlo et Tanning, des notations de Miller ou Despentes, voire du meilleur Bukowski zèbrent notre mémoire ; tandis que cette « garce » (ya : dixit !) nous entraîne au zénith d’une liberté non feinte, farouche, inaliénable : « l’illusion est si belle / vaut bien la blessure / que tu ne manqueras pas / de me faire ». Une liberté par ailleurs aux abois, en recul, acculée à se rendre, traquée sur tous les fronts : littéraire, économique, politique, social… Ayant définiti-vement opté pour l’école buissonneuse (Mont de Vénus oblige !), elle détestera le mot et pourtant, CG nous donne une leçon d’amour. De vie. Qu’elle en soit remerciée – et que l’amour de la vie, vive, violente, indivise, individuelle nous fasse « ululer » avec elle : « désenchaînez / les pantins ! » « Le geste (d’amour) / toujours neuf », il me faudrait citer les 2 pages de « Sexe de Pan » intégralement : commandez donc Salines directement à l’auteure, les libraires habituels se laissant si facilement déborder par les vagues de best-sellers, les tsunamis d’art ripe hauteur : « tout va bien / l’amer est calme » et Cathy, elle, fait feu de toute ses forces, ne recule – pas même devant néologismes ou calembours, pour mieux atteindre la cible au cœur, prendre le lecteur à bras le corps : « Je suis femme / Unique Multiple » – à telle enseigne qu’on se prend à rêver pouvoir « danser (avec elle) la danse dissolue des algues amnésiques » !                              
                                                       Jean-Marc Couvé
 
* éditrice des délicieux Nouveaux Délits http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

09/03/2008

Des nouvelles du Microbe

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Premier coup : le n°46 de Microbe, préparé par Paul Guiot, est à l’impression. Au sommaire : Éric Allard, Alexandra Bougé, Sophie de Bellefroid, co errante, Dan Fante, Pascal Feyaerts, Paul Guiot, Isabelle Herbert, Joaquim Hock, Jean-Marc La Frenière , Thomas Vinau.
Oui, vous avez bien lu : Dan Fante est au sommaire de Microbe avec un poème inédit en français. Sans doute une première pour une petite revue francophone. D’autres suivront, et dans d’autres revues aussi.
 
Deuxième coup : avec ce n°46, les abonnés « plus » recevront le n°16 de notre collection Mi(ni)crobe : Les Essais de mon peigne, de Raymond Alcovère.

Couverture en PJ. (Ne te tracasse pas pour le jaune, Ray, je ne sais pas de quelle couleur sera la plaquette. C’est juste que j’avais une feuille jaune à portée de main pour préparer ce pubsage.)
Troisième coup : mon roman pour adolescents La cité des Fleurs Fanées (Prix « Lire à Blum » 2007-2008) vient d’être réédité aux éditions Mijade. Nouvelle présentation (180 pages au lieu de 120) et nouvelle couverture (en pièce jointe itou).
Quatrième coup (le meilleur d’après les statistiques) : mes réponses aux Questions sauvées du vent de Thomas Vinau sont en ligne depuis quelques jours sur son blog : http://reponsessauveesduvent.blogspot.com/
Merci d’avoir lu jusqu’ici.
Bien cordialement du Pays Noir,
Éric


La saison 2 de la Saga Maigros (épisodes 31 à 60) débutera le 21 mars. Vous pouvez recevoir les 30 premiers épisodes en un seul fichier pdf sur simple demande. Âmes sensibles s'abstenir !
Indigents de Dublin (recueil instantané) : ils me reste quelques exemplaires (10 € + frais de port).

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06/03/2008

ÉLOGE DU FOU

Il existe sur cette terre un peuple dont on ne parle jamais mais ils se reconnaissent entre eux ; ils s’aiment ou se haïssent mais surtout, sans cesse, ils se renvoient la même question, la seule à leurs yeux qui mérite d’être posée. Ils cherchent, cherchent sans répit, sinon quelques plages de mensonges et certaines formes d’oubli.
Cette question murmurée, implorée, chantée, hurlée, ils s’en frappent la tête.
Ils s’en mettent le cœur à vif ! Ils la boivent tel un vin rare, se l’injecte comme un poison, se saoulent ou se régénèrent, la perdent pour mieux la retrouver jusqu’au bout des nuits blanches, des journées sans soleil. Ils la décortiquent, l’aspirent, la crachent et l’offrent parfois sans calcul comme un bouquet de fleurs à une âme de passage.
 
Certains disent qu’ils sont fous. Et alors ?
 
Il en faut des fous pour exorciser nos démons, pour donner corps à nos monstres et nous permettre de dormir en paix ! Il en faut des fous pour se mettre à nu et se poignarder avec tous nos pieux mensonges ! Il en faut des fous pour se lancer dans ce vide que nous n’affrontons pas même du regard. Il en faut des fous pour aller décrocher les étoiles qui brillent derrière nos paupières cousues. Il en faut des fous pour accoucher le monde !
 
Fous ! Les fous battent la campagne et la breloque !
Fous ! désaxés ! détraqués ! dérangés !
Siphonnés, timbrés, piqués, cinglés, cintrés!
Maboul, marteau ! Toqué, tapé ! Tordu, toc-toc,
cinoque, louftingue, dingues et loufoques !
 
Z’ont perdu la raison,
La boule et la boussole,
Une araignée au plafond,
Mais qu’importe Monsieur, les fous travaillent et pas qu’un peu
Les fous travaillent du chapeau !
 
les fourres tout
les foutrement gais
les inspirés
chercheurs de vérité
fous téméraires
Et foutu bordel !
 
Les fous parlent à leur chien
Les fous n’ont pas de besoin
Les fous respectent la terre
les fous donnent tout
les fous ne mentent pas
Les fous flânent en chemin
nourrissent les oiseaux
les fous pleurent
la mort d’une fleur
les fous traversent les déserts
gravissent les montagnes
franchissent les mers
les frontières
à la nage ou à la rame
les fous disent paix et tolérance
brûlent leur carte d’identité
pour les sans-papier
Les fous refusent de s’alimenter
parce que d’autres sont affamés
les fous ne ferment jamais leur porte à clé
 
les fous vivent dans les arbres
les fous se couchent au sol
devant les tanks les bulldozers
les fous parlent d’amour quand on leur fait la guerre
les fous pardonnent à leurs tortionnaires
les fous s’opposent, luttent, militent
aiment et cultivent la différence
 
les fous défendent des idéaux
les fous écrivent des poèmes
Les fous refusent télé, supermarchés
refusent d’être vaccinés pucés
s’entêtent à ne pas se résigner
 
Les fous un jour partent sans se retourner
Les fous voyagent à pied
à dos d’ânes en roulottes
Les fous font de leurs rêves une réalité
les fous se méfient du progrès
prennent le temps de ne pas travailler
les fous crèvent plutôt que de capituler
Les fous s’aiment malgré tout
Les fous refusent le garde à vous
Les fous croient en la justice
et pensent pouvoir changer le monde
 
mais il y a d’autres fous encore plus fous
qui veulent que tout et tous soient parfaits
fous qui veulent rester entre eux
fous de fric de pouvoir
fous qui veulent tout diriger
fous qui veulent tout acheter
fous qui pensent qu’ils n’en sont pas
et qui disent :
 
Est fou celui qui ne pense pas comme nous…
Est fou celui qui n’est pas comme nous…

05/03/2008

Printemps des poètes 2008 à Cahors

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La Communauté de communes du Pays de Cahors et l’association quinze donadieu

 

vous invitent à découvrir

 

l’édition 2008 du Printemps des Poètes

 

 

DEDANS & DEHORS

 

Nous avons choisi cette année de faire circuler la poésie dans la ville et ses différents lieux, afin que le dedans et le dehors ne soient pas séparés, mais au contraire ouverts l’un vers l’autre. La poésie est affaire de langage : les poètes traduisent le monde, les émotions, sensations, questions qu’il provoque, avec leurs mots et cette traduction du monde en langage, c’est le poème que nous lisons.

 

L’éditeur invité, « Le Bleu du ciel », témoigne de cette volonté de déplacer la poésie, par sa revue murale de poésie qui s’affiche dans l’espace urbain, au dehors, et par les livres qu’il publie et que nous sommes conviés à lire.

 

La poésie investira la ville par des lectures publiques dans des lieux du dedans : hôpital, maisons de retraite, prison, espaces privés,… dans des lieux du dehors : rues, marché, espaces publics,… et dans ces lieux du passage de l’un à l’autre : halls d’immeubles, escaliers…

 

Mais cette thématique prend aussi en compte la voix qui va vers l'autre, l'intimité de la parole d'une personne à une autre, et le territoire, celui de la Communauté de communes du Pays de Cahors, celui des régions par les déplacements de Cahors à Brive-la-Gaillarde et vice-versa.

 

 

Période_ 4 - 15 mars 2008._

 

Territoires _: Cahors, la Communauté de communes du Pays de Cahors et Brive-la-Gaillarde.

 

Lieux de poésie

 

Le marché de Cahors et les rues, des halls et escaliers d’immeubles qui pourront pour l’occasion être accessibles, la Médiathèque du Pays de Cahors, le Garage Donadieu, la librairie Calligramme, la librairie ancienne Valérie Rapaud ainsi que les différents lieux « du dedans » : Maison d’arrêt de Cahors, Accueil des familles de détenus, accueil de jour accueil de nuit Centre hospitalier de Cahors, maisons de retraite (citer), bibliothèque d’Espère, de Pradines… et à Brive-la-Gaillarde : la bibliothèque, les rues, les cafés et le Théâtre de la Grange.

 

 

La Médiathèque du Pays de Cahors

 

Elle invite une maison d’édition de poésie contemporaine : Le Bleu du Ciel et 4 poètes : Didier Arnaudet, Ryoko Sekiguchi, Jérôme Mauche et Claude Chambard

 

 

Le Bleu du ciel

 

En 1990, Didier Vergnaud décide de créer une revue de poésie capable de trouver son lecteur de manière efficace. Il fonde « L'Affiche, revue murale de poésie », exposée dans les bibliothèques, les universités, les écoles, les centres d'arts, et dans la rue. Ceci pour affirmer un accès direct à la lecture, et restituer la création dans l'espace public.

 

Une page unique va réunir deux entités – un texte littéraire, une proposition plastique – pour former une œuvre nouvelle. « L'Affiche » constitue son propre espace poétique, à la manière d'un tressage, par le croisement de deux versants : le premier qui renvoie à ce qui est donné à voir, l'autre qui signale ce qui est écrit. En 2001 un catalogue d'édition sous l'enseigne « Le Bleu du ciel » est ouvert, parallèlement à « L'Affiche ».

 

Affichages dans la rue, exposition, livres, lectures publiques seront quelques unes des manifestations proposées.

 

Découvrir la poésie contemporaine à travers le Bleu du Ciel. Un beau programme de printemps

 

 

Le Garage Donadieu, arts visuels, arts vivants

 

Co-organisateur du projet « Dedans & Dehors », il initie des interventions dans la ville de Cahors, dans différentes structures (maison d’arrêt, maisons de retraite, hôpital, accueil de nuit…,) et à Brive-la- Gaillarde.

 

 

L’association quinze donadieu est née en octobre 2004 du désir du peintre Françoise UTREL et de Michel BRISSAUD d’avoir une structure qui soit un lieu de rencontres et d’expression pour des artistes plasticiens mais qui permette aussi de jeter des passerelles vers d’autres formes d’art, musique, poésie, théâtre. Afin de disposer d’un territoire pour organiser ses manifestations, quinze donadieu a réaménagé un inhabituel espace : le Garage Donadieu.

 

 

PROGRAMME DU PRINTEMPS DES POÈTES

 

Dedans & Dehors

 

Du Mardi 4 mars au samedi 15 mars : Expositions

 

 

>Le Bleu du Ciel : Médiathèque du Pays de Cahors, Librairie Calligramme.

 

Exposition de tapuscrits, livres et documents autour de la maison d’édition invitée.

 

Du mardi 4 mars au samedi 15 mars

 

 

L’Affiche : revue murale de poésie » : Ville de Cahors.

 

A voir dans les rues de la ville, sur le réseau municipal d’affichage public.

 

Du lundi 25 février au samedi 8 mars.

 

 

> Louis Chadourne : Bibliothèque Patrimoniale du Pays de Cahors.

 

exposition de manuscrits, livres et documents proposés par la bibliothèque de Brive-la-Gaillarde.

 

Du mardi 4 mars au samedi 15 mars.

 

 

>Altérité(s) : Garage Donadieu.

 

Estampes , eaux-fortes et monotypes de Pierre Cambon :un travail sur l’individu et le groupe…

 

mercredi 5 mars à 18h30 : avant-propos avec vernissage et « premiers mots »

 

jeudi 6 et vendredi 7 mars de 16h à 18h, samedi 8 mars à partir de 18h30.

 

 

>Livres d’artistes : Bibliothèque municipale de Brive-la-Gaillarde.

 

Mantra des réalités invisibles et des doigts troués de la vue , Métamorphose, Fortuna : une

 

exposition proposée par la Médiathèque du Pays de Cahors

 

Du mardi 4 mars au samedi 15 mars.

 

 

Vendredi 7 mars : Médiathèque du Pays de Cahors invite à découvrir "le Bleu du ciel"

 

18h : Didier VERGNAUD présente les éditions Le Bleu du ciel.

 

19h : inauguration officielle (entrée libre).

 

20h30 Lectures publiques et rencontres : Jérôme MAUCHE,

 

Ryoko SEKIGUCHI, Didier ARNAUDET, Claude CHAMBARD

 

 

Samedi 8 mars : Le Garage Donadieu propose des interventions poétiques du Dehors…

 

>9h30-11h30 : marché de Cahors

 

>11h30 : poetic-groom : Espace Congrès Clément Marot.

 

>11h30 – 12h30 : librairie Calligramme : lectures et rencontres avec

 

J. Mauche, D. Arnaudet, R . Sekiguchi et C. Chambard . Apéritif offert.

 

>14h-14h30 : Médiathèque du Pays de Cahors : lectures courtes.

 

>15h-18h : instants poétiques à voir et à entendre dans les halls et escaliers

 

15h : 14, rue Saint André.

 

16h : 165, rue Nationale.

 

17h : 13, rue des Carmes.

 

>18h30 : le Garage Donadieu ouvre ses portes: métissage poétique.

 

>Toute la journée : « De mal en pi » Intervention visuelle de Valéry Jamin en

 

relation avec l’univers carcéral, rue du Château du Roi, face à la Maison d’arrêt.

 

 

Mardi 04 à vendredi 14 : … et des interventions poétiques du Dedans

 

(Ces interventions ne sont pas ouvertes au public.)

 

• Jeudi 6 mars de 9h à 10h30 : Maison d’Arrêt de Cahors : interventions poétiques dans les lieux de vie et de travail.

 

• Jeudi 6 mars à 13h30 : Accueil des familles des détenus : brèves interventions poétiques.

 

• vendredi 7 mars à 15h : Institut Camille Miret : lectures.

 

• mardi 11mars à 15h : l’E.H P.A.D (maison de retraite) en collaboration avec la Médiathèque de Pradines : lectures et chansons.

 

• lundi 10 mars à 14h : Accueil de Jour : interventions poétiques et musicales.

 

• mardi 11 mars à 21h : Accueil de Nuit : interventions poétiques et musicales.

 

• mercredi 12 mars de 14h à 16h : Centre hospitalier (services pédiatrie) : lectures.

 

• mercredi 12 mars à 15h : Résidence de personnes âgées Maria Buggera :

 

lectures et chansons.

 

• jeudi 13 mars de 14h à 15h : Centre hospitalier (service de long séjour) : lectures.

 

 

Mercredi 12 au jeudi 13 mars : Lectures

 

• mercredi 12 mars à 18h30 : Galerie Carré d’art et Valérie Rapaud: LECTURES « Autour des écrivains voyageurs » Nicolas Bouvier, Jacques Lacarrière, Jack Kérouac, Victor Ségalen. Lectures par Claude Marcoux, Thierry Beernaerd, Jacques Jay et Jean-François Maurice.

 

• jeudi 13 mars à 20h30 : Médiathèque du Pays de Cahors : « Peut-on aimer sans en mourir ? ou Le pays de l’Autre ». Lectures à partir du livre « L’homme-Jasmin » d’Unica Zürn, par Frédérique Camaret et Jean-Luc Axelrad.

 

 

Samedi 15 : Intervention à Brive-la-Gaillarde

 

Plusieurs lecteurs de Dedans & Dehors de Cahors ainsi que des représentants de la Médiathèque interviendrons à Brive-la-Gaillarde dans le cadre d’une autre manifestation du Printemps des Poètes organisé par la Théâtre du Cri : bibliothèque, rues, cafés, Théâtre de la Grange.

 

 

 

04/03/2008

Earthlings -Terriens

(Sous-Titres Français)
http://video.google.fr/videoplay?docid=409373021607406322...

03/03/2008

lune et poètes - 18 ans

lune et poetes

rose de sables

les indiens-
 
poésie d'un militaire pendant la guerre d'indochine
 
la violence domestique en image

les statues meurent aussi photos
 
nageuses olympiques

gros cul

sexfun

veaux vache

eau de pluie bambou
 
essai sur l’idéologie de la société industrielle avancée
 
la perle dans la poésie

menstrues photos x
 
la naissance de l'école anomaliste
 
symbole -18 ans

L'étoile de Joaquim Hock

Joaquim Hock, Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits commet « L’étoile » aux éditions Filaplomb.
 Cette jeune maison d’édition propose des livres brefs (24 pages) à un prix modique qui peuvent être commandés par le biais de son site internet. Il n’est pas interdit de faire circuler l’info :-)…
Extrait :

«Le sultan a toujours aimé les choses merveilleuses. Il a, paraît-il, une vie onirique fort chargée. Il a en outre un orgueil de belle taille. C’est dire si l’idée de se retrouver soudain en possession d’une des étoiles du ciel avait tout pour le séduire, et le rendre encore plus enclin à la folie des grandeurs qu’à l’ordinaire.
Après avoir bien réfléchi à ce qu’il convenait de faire de cette nouvelle partie de son empire, il annonça de sa voix haute et claire qu’il avait l’intention de s’y rendre au plus vite…»

En couverture : illustration de Pierre Leroy

Le mot de l'Editeur :

La littérature a aussi pour fonction de se moquer de l'actualité et quand elle le fait comme ici, par l'intermédiaire de la fiction, c'est souvent une réussite.
Dans cette nouvelle, que pour moi-même je qualifie de «Conte moral et politique», Joaquim Hock nous raconte le caprice d'un sultan omnipotent.
Une nouvelle étoile apparait au ciel et le dirigeant assoiffé de toujours plus de grandeur non seulement se l'attribue mais décide de plus de s'y rendre.
Son entourage puis l'ensemble du pays est alors mis au travail pour exaucer ce souhait du souverain et permettre dans les plus brefs délais, l'extension extra-terrestre du royaume.
Qui autour de lui osera finalement lui remettre les pieds sur terre, c'est justement tout l'objet de cette histoire !

www.filaplomb.fr.

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01/03/2008

Une critique de Patrice Maltaverne

« OMBROMANIE », de Cathy GARCIA 
 
Comme c’est à la mode en ce moment, parlons-en, de la poésie féminine ! Le problème est que celle-ci manque de tranquillité. Alors, comme ce sont surtout eux, les discours empesés d’égalitarisme pieux et de lâcheté inimitable qui détonnent dans le paysage actuel, on sera d’autant plus tenté de passer sous silence les quelques textes composant « Ombromanie », pour ne pas déranger le sommeil des injustes.
Eh bien moi, je n’ai pas envie d’obéir à cette injonction facile, même si ma chronique, je le sais, se perdra à coup sûr dans le néant des écritures undergrund.
Cathy Garcia, par ailleurs créatrice de la revue « Nouveaux délits »[1] réussit, tout au long de ces dix sept poèmes en vers libres, à faire parler la vraie révolte, celle qui hélas, faute de pouvoir s’exprimer avec suffisamment de force pour être entendue, faute d’avoir pu identifier clairement le cœur de sa cible, se retourne contre elle-même : « appelez-moi donc stupide », « pathétique est mon nom ».
Les titres des textes composant « Ombromanie » sont déjà tout un poème, qu’ils soient caractérisés par la présence de néologismes, de jeux de mots : « Nasarde », « Aéropère », « Gallimafrée », « Pan urge !», par des énoncés lapidaires « Je n’irai même pas cracher sur vos tombes », « La collection automne-hiver sera terrible », ou encore par des titres d’albums du genre techno metal : « Last call / Before K-O », « Last rung / Burn the ladders ».
La description des violences, réelles ou imaginées, est continuelle dans cette apocalypse, comme s’il fallait conjurer le silence, bien plus effroyable, par de la folle agressivité qui s’exprime à travers une série d’images sans cesse renouvelées : « crever les temples ennemis / sortir leurs viscères / la bile le sang / produire toujours plus / de matière fécale / pour les étouffer ».
Les instruments de torture pleuvent de partout : seringues, serre-gorge, flèches, coups de poings, de couteaux, de ciseaux, poison etc.
C’est que, plus le temps passe, plus, en revanche, les armes de résistance paraissent élimées, face au raffinement de l’automutilation planétaire. Ainsi, l’âge des désillusions arrive tout naturellement : « et moi la ravie du ravi / je broute / au petit malheur / je cueille glane / plume effeuille / dans les champs utopiques / du sursis volé / à ceux qui croient / maîtriser ».
A la fin du recueil, l’ennemi, « ce besoin compulsif de faire d’avoir toujours plus toujours mieux », se montre en plein jour, même s’il demeure intouchable, car bien sûr, les pouvoirs en place et le monde du travail inculquent avec sadisme aux esprits fantasme de la réussite matérielle et culte de la performance auxquels ne peut s’opposer qu’une soif de justice, bien oubliée aujourd’hui.
Face à ce constat implacable, certains pisse-froid de service, qui n’aiment pas à être pris en flagrant délit d’absence de raison, ne manqueront pas de qualifier la poésie de Cathy Garcia d’exagérément noire, comme tend à le suggérer le titre du recueil.
Tout d’abord, je répondrai à ceux là que ces poèmes exagèrent surtout la vie, à travers leurs vers souvent courts, vite découpés, leurs fréquents passages en énumérations exclamatives : « chimique / métabolique / lunaison / feu ! ».
Enfin je leur ferai remarquer, à ces (trop) sages, qu’il n’y a pas dans ces mots là de manque de cœur. Voilà pourquoi la femme finit par devenir chienne, « animal / est le cœur / seule la raison / est froide », tout simplement pour transformer son impuissance à changer les choses en débordement d’énergie pure.
Après de telles preuves d’amour, pourquoi irait-on lui jeter la pierre de l’indifférence ?
 
Patrice MALTAVERNE

OMBROMANIE Editions ENCRES VIVES, Collection Encres blanches, 2 allée des Allobroges 31770 COLOMIERS, 6,10 €
 

[1] Revue Nouveaux délits, http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/