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30/01/2009

Déchets nucléaires

France 3 :
Controverse autour de l'émission
Pièces à conviction d’Elise LUCET,
"Le scandale de la France contaminée"


Le 11 février, le nouveau numéro du magazine "Pièces à conviction" sur France 3 évoquera "le scandale de la France contaminée". Pour défendre la thèse que des millions de tonnes d’uranium sont dispersées dans toute la France. Ce sujet fait polémique, le groupe Areva a fait appel au CSA car il juge que l'enquête est "contraire à la déontologie".

Le groupe Areva a annoncé jeudi son intention de saisir le Conseil supérieur de l'audiovisuel à propos de l'émission de France 3, "Picèes à conviction". Dans un communiqué, Areva, qui a eu connaissance par la presse de la teneur des reportages proposés, estime "pour le moins surprenant, voire contraire à la déontologie, que son point de vue soit présupposé et rendu public avant même qu'il ne se soit exprimé". Les producteurs de l'émission ont cependant prévu un entretien avec le porte-parole du groupe, qui doit être enregistré vendredi et inséré dans l'émission. Se référant aux informations de presse, Areva exprime "le sentiment que le magazine est d'ores et déjà bouclé, à charge contre le groupe Areva". Lionel de Coninck, rédacteur en chef de "Pièces à conviction", a assuré qu'il ne s'agissait "en aucun cas de présupposer ce qui va être dit dans l'émission". Selon lui, ce qui a été dit dans le reportage de la position d'Areva est "basé sur ce que dit Areva depuis des dizaines d'années sur le sujet".

Le sujet de la controverse : l'émission qui défend l'idée selon laquelle, en toute discrétion, dans nos campagnes, à proximité des villages ou des villes, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés, ou ensevelis méthodiquement, depuis des dizaines d'années. Pire encore, ils ont parfois servi à construire des routes, des parkings, et même des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants, sans aucune mise en garde sur les risques encourus. C'est cette situation que France 3 évoquera dans son magazine "Pièces à conviction" le 11 février prochain. Avec une édition intitulée "Le scandale de la France contaminée".

Le magazine s’ouvrira sur un reportage à Gueugnon, en Saône-et-Loire. Sur le parking d'un stade, le détecteur de radiation d'un spécialiste de la Criirad (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité) crépite à tout va. Là, sur une superficie de 12 hectares, près de 225.000 tonnes de déchets radioactifs ont été dispersés sur un terrain ouvert à tout venant. Ironie du sort, ce terrain a même accueilli un "parcours de santé". Gueugnon est "la toute dernière ville ayant découvert qu'elle était concernée par ce problème des déchets radioactifs", selon Elise Lucet, présentatrice du magazine.

Au total, selon les enquêteurs du magazine, entre 1945 et 2001 plus de 300 millions de tonnes de déchets radioactifs, résidus des 210 mines exploitées en France, ont été abandonnées sans mesure de protection ou de surveillance particulière. L'enquête fait également état de liens étroits entre ceux qui sont officiellement chargés de mesurer la radioactivité dans la nature et les anciens pollueurs. Négligence ou véritable "omerta" des pouvoirs publics ? Une pierre radioactive à la main en guise d'argument, Elise Lucet se propose de demander des explications à Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, qui sera interrogé séparément.

Malgré le fait que les mines d'uranium françaises ne soient plus en activité depuis plusieurs années, cette pollution qu'il s'agisse de minerais "stériles" (trop pauvre en uranium pour devenir du combustible nucléaire) ou d'autres résidus de l'activité minière, peut s'avérer dangereuse à long terme, assurent les enquêteurs du magazine. Areva (ex-Cogema) soutient le contraire, estimant extrêmement improbable l'hypothèse d'une exposition prolongée évoquée par l'émission. Sa présidente, Anne Lauvergeon, n'a pas souhaité apparaître dans l'émission et a laissé à un porte-parole le soin de répondre à Elise Lucet lors du débat prévu sur le plateau. Anne Lauvergeon, d'autre part, sera récompensée par le trophée des "Créateurs sans frontières" pour son action en faveur du rayonnement de la France à l'étranger. Ironique pour quelqu'un qui participe à l'irradiation intérieure de la France.

10:44 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

29/01/2009

Solutions locales pour désordre global

http://www.dailymotion.com/video/x7q8sj_la-terre-vue-de-l...

Extrait de La terre vue de la terre, de Coline Serreau

27/01/2009

Document-terre: le plein s’il vous plaît!

De nombreux documentaires dont la sortie est prévue prochainement traitent de problèmes agricoles, du retour à la terre, des changements de mode de vie… Voilà donc un petit aperçu des choses à venir avec topo et bandes annonces à l’appui!

http://ecoloinfo.com/2009/01/20/document-terre-le-plein-s...

 

SOUS LES PAVÉS… LA TERRE

Documentaire environnementaliste de 90 minutes, “Sous les pavés … la Terre” survient, dans un contexte devenu très déprimé, comme une bouffée d’esprit rebelle, mais sans caricature ni vaine orientation.

Naviguant entre constats alarmants et propositions concrètes dans les domaines de l’agriculture, du transport et de l’habitat, ce film incite à la réflexion de chacun d’entre nous et, plus encore, à une profonde refondation de nos modes de vie.

Paysans, artisans, ingénieurs, scientifiques, philosophes et politiques.

Ce film expose leurs combats, face aux sarcasmes de leurs pairs, aux pesanteurs des administrations, à la frilosité des banques et des assurances, aux lobbies ne voulant renoncer à leurs confortables avantages…

Sortie prévue en février 2009

 

LA TERRE VUE DE LA TERRE

Coline Serreau réalise actuellement un documentaire qui sortira au premier semestre 2009. Comme le dit la réalisatrice:

“Il faut aujourd’hui montrer qu’il existe des solutions, faire entendre les réflexions des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s’est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives. Le film que nous réalisons se voudrait un objet ludique et poétique qui mette les idées à l’envers, c’est-à-dire à l’endroit, dans une époque où beaucoup s’accordent à penser que «nous marchons sur la tête. Mettre la tête à «l’envers-endroit», c’est repenser le fonctionnement de nos rapports sociaux et économiques et questionner nos certitudes sur la normalité”

Le film est produit par CinemaO et en partenariat avec Colibris. Il sortira au premier semestre 2009.

 

HERBE

Au cœur de la Bretagne paysanne, deux visions du métier d’éleveur laitier se confrontent.

Alors que des Hommes se sont engagés depuis plusieurs années dans une agriculture autonome, durable et performante, le courant majoritaire de la profession reste inscrit dans un modèle de production industriel, fortement dépendant des groupes agricoles et agro-alimentaires…

Je pense qu’il peut ouvrir les esprits de ceux qui le verront sur la diversité des approches du métier de paysan. Le film est une invitation à échanger : quelle alimentation, quelle agriculture, quelles campagnes voulons nous ? Au moment où s’engage la mise en chantier d’une nouvelle réforme de la PAC, ce film est le bienvenu, surtout s’il est suivi d’un débat. “

Cyril Dion, Directeur du Mouvement pour la Terre et l’Humanisme:

“Si vous voulez savoir pourquoi des paysans préfèrent travailler plus, s’endetter plus, gagner moins, pour élever des bêtes qui mangent du maïs et du soja OGM acheminé sur des milliers de kilomètres, plutôt que de simplement les laisser brouter l’herbe, regardez ce film ! Un film d’une grande simplicité, simple comme l’herbe…”

Jean Lhéritier, Président de Slow Food France:

“Le système alimentaire que nous connaissons est inadapté. Il faut réapprendre à mieux produire, à mieux manger. Slow Food, dans ce sens, prône une alimentation et une agriculture bonnes, propres et justes.
Le bon , parce qu’aujourd’hui le paysan est devenu un producteur de saveurs.
Le propre, car les agricultures asservies à des logiques industrielles ont trop souvent contribué, et contribuent encore à la détérioration des écosystèmes.
Le juste, parce que pour produire bon et propre, il faut des paysans et que ces derniers ne continueront à exister, à être une force vive dans la société, que s’ils obtiennent une digne rémunération de leur travail.
On mesure très vite, en visionnant HERBE, à quel point le film est au cœur de cette réflexion. Les deux systèmes présentés pour nourrir le bétail s’opposent ou se différencient tant sur les revenus qu’ils procurent à l’éleveur (le juste), que sur leurs effets sur l’environnement (le propre). Et le bon ? On imagine mal que le lait issu du système fourrager, à base d’herbe, ne se décline pas en un plaisir du goût supérieur, si on le compare au lait d’animaux nourris avec des granulés ! C’est déjà probable du seul fait des différences de rendements : avec moins de productivité par vache, le lait, moins dilué, préserve mieux ses vertus nutritives et ses saveurs.
Mais le plus important est probablement le modèle humain et social sous-tendu par les deux modes d’élevage : le film, par des témoignages simples, rassure. Le retour à la pâture crée un lien plus fort du paysan avec la nature, les terres, les animaux sauvages, la biodiversité des herbes, qu’il entretient et connaît mieux. Il crée du lien social, par une nouvelle solidarité et une capacité d’action collective de ces hommes qui ont fait un choix à contre-pied du modèle dominant. Enfin, il génère des revenus et fait preuve d’une plus grande efficacité économique.
HERBE, sans dogmatisme, simplement, montre la voie du progrès, qui n’est pas là où on l’attend (modernité des installations, taille des exploitations, intrants, technologies…) mais dans la sagesse et la recherche d’une approche humaniste des pratiques agricoles. Comment pourrions-nous, consommateurs, ne pas soutenir ce mode d’élevage ? D’ailleurs, nous ne sommes pas des consommateurs, mais, chacun d’entre nous , les co-producteurs du modèle alimentaire de demain.”

La date de sortie nationale du film est le 18 février prochain, à 3 jours de l’ouverture du Salon International de l’Agriculture de Paris.

Jean Yves Griot, Président fondateur du Réseau Agriculture Durable et secrétaire général de Cohérence

Le DVD “Sans Terres et sans reproches”

Documentaire qui est déjà sorti en DVD, quelques questions à la réalisatrice, Stéphanie Muzard Le Moing :

 

A l’origine du film, il y a donc Stéphanie. Informée, elle fait du lobby citoyen auprès de ses proches en informant par mails/dessins, etc… Elle s’est dit un jour qu’il y avait urgence, que les enjeux étaient beaucoup plus importants que la “malbouffe”… Puis il y a eu une rencontre, “avec Eric, et d’autres (Steve, Jean-Louis Gueydon)” - qu’elle appelle ses “pays’âmes”, “un curieux cocktail, un chemin qui s’est tracé un peu comme ça, un chemin de traverse!!!! Tellement passionnant à crapahuter…

 

Elle a ensuite voulu vérifier chez ses voisins ce qu’il en était de l’industrialisation de l’agriculture dans un terroir de qualité et d’exception, où se situent parc naturel, des sites classés et protégés,  et où l’environnement est préservé…

Elle a aussi voulu mettre en lumière “des gens qui font autrement, même sans le système, car il y en a plus qu’on ne le croit”. Histoire aussi de “motiver et fédérer les gens de plus en plus nombreux qui ne se sentent pas bien en phase avec les décisions soient disant démocratiques qui échappent de plus en plus aux citoyens… D’informer aussi les personnes lambdas en faisant un film simple, avec de vrais gens, pas mis en scène.”

Lors de la réalisation du film, Stéphanie a surtout était marquée par l’espoir: “le monde est moche et abîmé, mais il y a des voyages initiatiques proche de chez soi à faire! La rencontre humaine et l’écoute de l’autre sont primordiales.”

Elle a aussi réalisé qu’un jeune qui veut faire de l’agriculture respectueuse de l’environnement - et donc des consommateurs - n’est pas pris au sérieux: “on se fout de lui ouvertement et on l’empêche de s’installer”.

Elle est malgré tout heureuse de vivre là où elle est, “même si comme ailleurs, les problèmes de pollution existent…” Enfin précise-t-elle, “il ne faut pas se fier aux apparences!  j’ai écrit un carnet de voyage, “confidences pays’âmes” sur le making off du film et par manque de moyens, on a d’abord sorti le film. on aurait dû sortir un livre dvd, qui va se transformer grâce à une aide de midi pyrénées en une expo itinérante sur toute la matière première du livre: dessins, écrits, photos, documents trouvés, etc…”

Aujourd’hui, elle a le sentiment que le pouvoir est entre nos mains, dans nos choix de consommation: car “rien ne viendra d’en haut!”. “Il faut se bouger très vite face aux enjeux énormes de la production alimentaire, du brevetage du vivant, de la disparition des paysans, des abeilles, des semences paysannes et de l’agriculture vivrière, de la stérilisation des terres, etc…: tout est réversible, il suffit de le vouloir et d’agir. d’informer aussi le plus grand nombre.”

Elle pense que “le progrès est de faire une pause dans cette rocambolesque aventure vers l’autodestruction de cette civilisation du paraître et de l’avoir. Le progrès c’est le respect des autres, de soi, de  tout ce qui nous entoure. La contre-nature est une voie sans issue, l’homme se perdra, sans humilité, dans les méandres de sa propre…m….? Allez, j’ose. Je préfère parler d’évolution plutôt que de révolution”.

Les leviers d’action priori-terre, pour Stéphanie, se situent dans l’acquisition d’une “conscience universelle que l’homme fait partie intégrante de son environnement: chacun doit se prendre en charge dès aujourd’hui dans son quotidien: boycotter ce qu’il ne souhaite plus cautionner - encore faut-il qu’il s’informe et qu’il le veuille!-, agir, réapprendre à fabriquer son alimentation, un peu comme un animal élevé en batterie qui reprendrait peu à peu son autonomie à l’état naturel!! Il faut fédérer les énergies positives, redonner espoir. de nombreuses guerres sur cette planète malade et agonisante sont dues au pouvoir exclusif sur les ressources naturelles… Remplaçons les bénéfices à prix sacrifiés par la simplicité des rapports humains, l’échange, l’enrichissement culturel….vaste programme de déprogrammation!”…

24/01/2009

MYSTICA PERDITA, mon nouveau recueil tout chaud

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« Qu'on le veuille ou non, ce recueil a été tiré à ...exemplaires. Il est réconfortant de penser que les imbéciles n'en sauront rien. »

Ce colophon-convient parfaitement à Cathy Garcia, experte en délits de poésie. Ses poèmes, dont le désir amoureux, la colère-sociale ou la jubilation créatrice tiennent lieu tour à tour d'azur, d'horizon et de ciel de traîne verbal, plongent ô colombe, lecteur mon frère humain, comme l'épervier sur sa proie.

Dans la candeur de ce "L'huma/Nité noïde/Hume "ou la sagesse de ce "Chercher le sens/N'a aucun sens/Le révélé/Demeure/Caché", nous devenons ces "transparents", ainsi qu'on appelait jadis les vagabonds qui se levaient avec l'aube-nouvelle.

 

Werner Lambersy, 23 janvier 2009

 

 

 

40 pages, illustrations nb originales de Jean-Louis Millet, imprimé sur papier recyclé qualité 115 g,

ed. à Tire d'Ailes 2009 (autoéditon)

 

 - 12 €  + 2 pour le port -

 

 

 

 

Pour commande et renseignements :

delitpoesie chez wanadoo.fr

 

23/01/2009

Ne sauvons pas le système qui nous broie !

 

manifeste pour une désobéissance générale

 

Ne sauvons pas le système qui nous broie !

 

 

 

 

« Aujourd’hui, c’est l’empire des multinationales qui implose sous nos yeux, et la plupart continuent à se lamenter plutôt que de mettre en place une société où la solidarité et le bien commun seraient restaurés. Il s’agit de rompre avec un système qui nous détruit et de bâtir des collectivités et un environnement où il nous sera donné de commencer à vivre. […] En dépit de la répression meurtrière, des exactions et des tortures, la résistance n’a pas cessé à Oaxaca. Le feu est entretenu sous la cendre. Le mouvement des barricadiers, des libertaires et des communautés indiennes s’est débarrassé des ordures gauchistes – lénino-trotskysto-maoïstes – qui prétendaient récupérer le mouvement. Les choses sont claires et quand le combat reprendra, il sera sans crainte et sans ambiguïté. En revanche, en Europe, où l’on ne fusille plus personne, ce qui domine c’est la peur et la servitude volontaire. Le système financier s’écroule et les gens sont encore prêts à payer leurs impôts pour renflouer les caisses vidées par les escrocs qu’ils ont portés à la tête des États. Ici, à la différence d’Oaxaca, les citoyens élisent le boucher qui les conduira à l’abattoir. »

Raoul Vaneigem, octobre 2008

 

 

  « Les mots nous divisent, les actes nous unissent. »

Tupamaros (Uruguay)

 

 

 

Depuis des décennies, les dirigeants de la planète sèment un vent mauvais. L’instabilité des vies des individus, ballottés entre un présent peu satisfaisant et un no future érigé en idéal de la soumission a été, pour « nos » dirigeants, ainsi que celles et ceux qui les servent, une excellente façon d’asseoir leur domination, ôtant aux individus toute perspective d’avenir sûr. Tel est le fond de la thèse du dernier livre de Naomi Klein, qui affirme que nous sommes entrés dans l’ère de « la stratégie du choc », selon son titre même : le système soumet les populations à des catastrophes sociales, économiques et guerrières répétées, désorganisant la vie des individus, lesquels ne cherchent plus qu’à se préserver du mieux possible des drames alentour. C’est le chacun-pour-soi généralisé, sous prétexte de sauver encore les médiocres avantages que nous espérons conserver contre toute évidence. Cette thèse est étayée avec beaucoup plus de brio dans Catastrophisme. Administration du désastre et soumission durable, de René Riesel et Jorge Semprun, dont le titre dit avec exactitude ce qu’est l’époque dans laquelle nous nous engouffrons. Il est temps, aujourd’hui, que « nos » dirigeants soient balayés par la tempête qu’ils annoncent.

 

Ce système aboutit à la misère de deux ou trois milliards d’êtres humains, selon les statistiques des organismes officiels eux-mêmes ; 963 millions de personnes étaient sous-alimentées en 2008, soit 120 millions de plus que trois ans auparavant. Cette misère est liée au système économique bien sûr, aux transnationales sans aucun doute. Elle a des conséquences non seulement sociales et individuelles, mais aussi culturelles, écologiques – par exemple, c’est bien la misère des paysans du Nordeste qui les pousse à participer à la dévastation de l’Amazonie –, et ainsi de suite. Dans le même temps, les alternatives semblent incertaines, ou peu crédibles. La fin et surtout le refus de la croissance sont encore loin d’être acceptés dans la pensée politique ici, pour ne rien dire des États-Unis ou de la Chine. Quant aux réformes profondes, qui prônent une redistribution totale des cartes sur un mode humaniste radical, elles semblent à beaucoup d’entre nous irréalistes.

 

Pourtant, il n’y a rien là d’extraordinaire. Ce système nous a proposé jusqu’à maintenant d’accumuler, de vivre à fond dans l’avoir. Et il a acheté notre complicité, alors que des êtres humains n’avaient même pas la possibilité de vivre décemment. Cette misère s’étend à tout être vivant. La terreur d’État, l’asservissement industriel, l’abêtissement capitaliste et la misère sociale nous frappent tous et toutes. Insidieusement et continuellement, ces forces néfastes séparent notre être intime. Une partie de nous se voit subrepticement contrainte à être le bourreau de notre autre moi, celui qui rêve, sait et veut que ce monde ne soit pas celui-là. Combien d’entre les citoyens tentent difficilement de défaire la nuit ou pendant leur maigre temps libre ce dont ils ont été complices chaque jour travaillé ?

 

Ce mépris dans lequel nous tient le système est essentiel, comme est fondamentale la négation de nos envies authentiques au profit d’un seul désir : consommer. Or, avec le krach, possible ou probable voire proche, de l’économie, il s’agit maintenant d’être, et de nous passer de ces avoirs frelatés. Car le système, dans les mois qui viennent, va se montrer de plus en plus incapable de satisfaire nos simples besoins, même de produits empoisonnés.

 

Au moment où la perspective de l’implosion du système capitaliste devient enfin plausible, dans la mesure où la consommation qui semble la condition de son maintien, est en train de chuter, il s’agit d’accompagner son effondrement et de s’organiser en « communes » qui privilégient l’être à l’avoir (parce qu’il n’y a plus rien à attendre de l’État, comme le montre l’analyse des démocratures sud-américaines qui suit), et offrent la possibilité à chacun d’entre nous d’accéder librement (en limitant dans la mesure du possible les échanges d’argent) à la nourriture, au logement, à l’éducation, et à une activité choisie.

 

Des « démocratures » annoncées par l’histoire politique et sociale de l’Amérique latine entre 1970 et 2000

 

Qu’y aura-t-il demain à la place du système actuel ? Ne soyons pas naïfs, le système politique en place a déjà construit sa réponse. Il s’est doté en France (aux États-Unis et dans la plupart des pays d’Europe) depuis les années 1980 d’une législation spéciale dite antiterroriste qui l’autorise à se passer désormais de la « justice ». Dans le même mouvement, il a déjà effectué le transfert de ses moyens de sa main gauche à sa main droite : de la main qui soigne à celle qui punit, des services sociaux et hospitaliers aux bons soins de la police et de la prison. Nous sommes entrés, déjà, dans une période d’interpellations arbitraires, de comparutions immédiates suite à des manifestations, ou encore de condamnations à des amendes disproportionnées.

 

Le système est donc prêt à fonctionner, d’autant qu’il a déjà été testé grandeur nature en Amérique latine dans les années 1970-2000. On se contentera de tracer les grands traits d’une analyse de la dictature démocratique, ce qu’Eduardo Galeano appelle la « démocrature », une dictature ayant l’apparence formelle de la démocratie (élections libres, notamment). Pour plus de détails, nous renvoyons, encore, à Naomi Klein, René Riesel et Jorge Semprun, Angela Davis et ses Goulags de la démocratie, ou d’autres analyses prenant en compte l’évolution récente du système capitaliste, sur un mode non paranoïaque – car nous refusons les théories du complot qui n’effleurent que la superficie des choses, tout en anticipant la défaite et « justifiant » ainsi le refus préalable de livrer combat.

 

En 1973, Augusto Pinochet et l’armée chilienne, puissamment aidés par la CIA, ont mis à bas un régime qui était de toute façon devenu impopulaire – il ne faut pas oublier que Allende n’avait pas su gagner à lui de larges secteurs de la population pauvre des grandes villes. Ce qui nous intéresse surtout est que Pinochet a mis en place une Constitution conforme à sa dictature, mais qui permettait aussi de repasser à la « démocratie », et cela sans remettre jamais en cause le système économique chilien. Le Chili est en effet une réussite en Amérique latine du point de vue du système économique, puisque le pays est passé sans encombres d’une dictature musclée à une démocratie. C’est une leçon que n’oublient pas Sarkozy, Berlusconi et tous les autres : on peut passer de la démocratie à la dictature puis à la démocratie sans que cela gêne en quoi que ce soit le système économique. Point fondamental dans une société où le seul horizon que les dirigeants offrent aux masses est de travailler pour produire pour consommer. Dans les années 1990, deux pays firent l’expérience inverse de celle du Chili : l’Argentine et le Pérou.

 

En Argentine, Carlos Menem fut élu en 1989, fit modifier la Constitution qui ne prévoyait qu’un seul mandat pour être réélu en 1995. Il ne quitta le pouvoir qu’à reculons en 1999, après avoir mis le pays à sac. Menem ne vit plus en Argentine, et, jouant le rôle trop théâtral du bon dictateur désavoué par un peuple ingrat, a pris la route de l’exil doré – comme le Péruvien Fujimori, le Zaïrois Mobutu ou le Mexicain Salinas de Gortari. L’étonnant dans le cas Menem est qu’il a pu procéder comme un véritable dictateur tout en étant élu et réélu de manière démocratique. Tel est son tour de passe-passe réalisé de façon magistrale. Plus besoin de coup d’État pour faire parvenir au pouvoir des oligarchies aux vues étroites qui servent les intérêts de groupes extrêmement restreints. Mais la démocratie n’est rien sans la volonté républicaine, au sens étymologique du terme, res publica, « chose publique », c’est-à-dire un pouvoir exercé au nom de tous, pour leur intérêt. Or, il y a bien longtemps désormais que la démocratie n’est plus républicaine : les élections ne sont plus qu’un rite creux, lors duquel on nous demande de choisir entre l’un et l’un, ou l’autre et l’autre, tandis que les intérêts de tous – la res publica – sont constamment bafoués par la tyrannie économique et le profit de quelques-uns.

 

Au Pérou, Alberto Fujimori fut élu en 1990, réélu en 1995 et encore en 2000 – après avoir dû modifier la Constitution et avoir été accusé de corruption, de pratiques électorales frauduleuses, etc. Peu importe : aucun argument n’a atteint le tyran, car il en fut bien un. Fujimori a tiré argument de la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic pour faire avaliser des pratiques illégales, de la part de l’armée et des escadrons de la mort – militaires ou paramilitaires –, allant jusqu’à l’assassinat collectif d’étudiants, par exemple. La torture est redevenue sous son règne monnaie courante dans cette démocratie d’Amérique du Sud. La démocratie au Pérou n’a pas été « remise en cause », pas plus que la démocratie américaine après les actes inhumains commis par des militaires à Abou Ghraïb ou à Guantanamo. Il nous faut réfléchir à ces faits fondamentaux, et suivre Angela Davis dans Les Goulags de la démocratie lorsqu’elle constate que la démocratie s’accommode d’actes qui n’ont rien à voir avec l’idée que l’on peut se faire d’un peuple exerçant son propre pouvoir sur lui-même…

 

Un système total-démocrate peut-il s’imposer aussi en France ?

 

Et en France ? « La démocratie ne fait pas toute la légitimité d’une république. Un pouvoir tyrannique peut se mettre en place démocratiquement. Depuis des années, il est déjà à l’œuvre pour des catégories de population telles que les habitant-e-s des quartiers (pourtant déclarés sensibles), les sans-papiers, la jeunesse dans son ensemble – et n’oublions pas que l’âge de la responsabilité pénale vient d’être porté à douze ans tandis que le dépistage de la déviance commence à la maternelle ! L’histoire comme on sait ne se répète pas et les formes de totalitarisme à venir sont forcément inédites. Nous sentons bien qu’une nouvelle sorte de régime politique, insidieusement, se met en place. Quand, à l’heure du laitier, un journaliste est brutalement interpellé chez lui, devant ses enfants ; quand des enfants innocents sont arrachés de l’école et renvoyés dans leur pays d’origine ; quand une association caritative est condamnée à de lourdes amendes pour être venue en aide aux sans abris ; quand… » Tel est le constat de Jacky Dahomay, professeur de philosophie à la Guadeloupe, démissionnaire du Haut-Conseil à l’Intégration.

 

Certains diront qu’il existe encore des contre-pouvoirs, que l’on peut « faire confiance » à nos concitoyens, à nos qualités d’humanité, que les pouvoirs quels qu’ils soient n’ont pas encore réussi à extirper. Il serait facile d’allonger la liste de ces exhortations pieuses qui reposent sur quelle analyse ? Car, faire confiance a priori aux êtres humains, aux Français et aux autres, au moment même où ils sont le plus gangrenés, isolés, acculturés, par des conditions de travail et d’éducation dégradées et par la télévision et l’Internet qui déversent leur message de consommation à outrance est de plus en plus difficile – c’est d’ailleurs une des clés de la réussite de ce système qui nous oppresse –, et à la fois dangereux et injustifiable.

 

Vers un monde totalitaire et mortifère ?

 

Le système actuel représente le danger majeur, celui de la continuation de cet existant qui détruit la planète, qui nie les vies humaines, qui insuffle dans nos esprits les relents mortifères de l’individualisme jusqu’à la désintégration du corps social. Le système n’est pas en train de s’effondrer du fait de notre contestation ou de quelque cause qui lui serait externe. Ce que nous vivons en 2009 est l’effondrement du système sous le poids de ses propres contradictions. Pensons par exemple à la crise écologique, qui est née de l’explosion de la consommation couplée à la nécessité de produire à bas prix, donc en ne respectant aucune des limites qu’impose la préservation de notre environnement.

 

Bien entendu, le système n’a pas une seule carte à jouer, celle de la dictature. Il espère par exemple que le « réalisme » l’emportera dans les familles et que nous nous contenterons d’une vie au rabais, comme les Français des années 1940-1944 soumis aux restrictions des libertés et de la nourriture. Les États engagent aussi une course effrénée au « capitalisme vert », à cette écologie à la Al Gore, qui espère ou prétend que nous pouvons sortir de tous les gouffres à la fois – écologique et économique, financier et social – en devenant tous de bons petits citoyens écolos, capables de réduire leur consommation, de se serrer la ceinture et de laisser nos élites actuelles continuer à nous diriger, et à voyager en avion de congrès en symposium. Il faudrait dans ce cas que tout se passe sans heurts et que nous réprimions la montée de nos envies contestataires, au nom de la survie du vaisseau planétaire… que nos élites elles-mêmes conduisent dans le mur.

 

Là encore, nous pourrions allonger la liste des « solutions » qui s’offrent au système. N’oublions pas d’en citer encore une, la guerre, tout simplement, car un bon moyen pour les États-Unis d’effacer leur dette serait de faire comme l’ont toujours fait les États endettés : refuser de payer leurs créanciers. C’est ainsi que le Régent, en France, a renfloué les caisses du Trésor grâce à la banqueroute de Law – c’est-à-dire la faillite des bourgeois créanciers du Trésor royal. Mais le hic, aujourd’hui, est que les créanciers des États-Unis s’appellent la Chine et les pays arabes producteurs de pétrole ; refuser de les rembourser de façon unilatérale, cela signifie sans doute la guerre. En temps de guerre, la dictature s’imposerait d’elle-même… D’ailleurs, le capitalisme vert dans sa version la plus crédible est dictatorial : imposition sans discussion de nouveaux critères de consommation, que seuls les puissants pourront ne pas respecter, s’assurant ainsi, comme toujours, la position dominante et le pouvoir réel sur l’emploi de nos vies.

 

Il faut donc œuvrer à l’effondrement rapide de ce système. On peut espérer que cet effondrement aboutira de fait à des recompositions des solidarités, à des niveaux locaux et non plus transnationaux – les AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), les SEL (systèmes d’échanges locaux), les jardins solidaires en sont quelques exemples. On peut envisager que les individus et les groupes sociaux chercheront enfin à sortir du système qui ne pourra même plus satisfaire les envies qu’il suscite pour subsister – car la consommation est le moteur de la croissance, mais pas seulement : elle est le boulet au bout de notre chaîne qui nous attache à la conservation de nos « avantages » (mal) acquis, envers et contre tout.

 

Au lieu de ce monde mortifère et bientôt dictatorial, nous nous entendrons ensemble, sur place, découvrant à la fois notre capacité à nous organiser et en même temps l’impossibilité de compter sur un système failli. Ce peut être du rêve que de penser cela. Une utopie ! Quoi qu’il en soit, avant l’effondrement, il serait dramatique d’y renoncer d’emblée. Déclarer le combat perdu avant même de l’engager reviendrait à souhaiter que, d’une façon ou d’une autre, ce système perdure, avec son cortège d’iniquités, de destructions, d’inhumanité. C’est pour cela que nous devons retrouver la confiance perdue en nos propres utopies. Ce n’est pas de « croyance » dont il s’agit ici, mais plutôt de construction d’un futur à la fois utopique et réaliste.

 

 

Non-coopération intégrale !

Désobéissance civile généralisée !

 

Les dernières décennies ont été fécondes en luttes diverses partout dans le monde. Certaines peuvent nous inspirer dans le contexte actuel. En Uruguay, les Tupamaros avaient lancé comme slogan, au début des années 1970, « Les mots nous divisent, les actions nous unissent ! » C’est un excellent début. En France, et sans doute dans d’autres pays d’Europe, nous pourrions peut-être sortir de nos éternelles manies de cogitations stériles et à perte de vue, qui n’entraînent entre nous que des divisions microscopiques. On dirait que nous prenons un malin plaisir à chercher ce qui nous divise et nous singularise plutôt que ce qui pourrait nous réunir dans une action contre un ennemi commun. Tel est le fond du problème : nous imposer en tant qu’individu singulier, même si le prix est de ne pouvoir coopérer dans nos luttes. Or, nous avons un ennemi commun sans nul doute, du moment que nous le désignons ainsi : la dictature qui monte et qui, de jour en jour, nous force de fait à coopérer avec elle pour sauver de médiocres avantages matériels.

 

Le pouvoir cherche à nous faire adhérer de fait, par de petites renonciations, à sa politique. Ce n’est pas entièrement nouveau, peut-être, mais ça l’est quand même dans la mesure où la situation économique, sociale et politique se dégrade, pour le pouvoir et pour l’État d’une façon brusque et rapide. Il est donc amené à resserrer les rangs. Ainsi, dans l’Éducation nationale, les enseignants et les chefs d’établissement sont forcés d’appliquer des circulaires diverses dont ils ne veulent pas et sur lesquelles ils n’ont pas été consultés.

 

Puisque l’État exige notre soumission…

 

Les personnels des services sociaux se retrouvent face aux mêmes contraintes, en gros gérer – c’est bien de cela qu’il s’agit – le cheptel humain défavorisé avec des moyens de plus en plus réduits. Ces fonctionnaires comprennent bien désormais que c’est sur leur humanisme et leur dévouement que l’État compte pour faire passer ses propres mesures antisociales. C’est un réalisme du pire : « On ne peut pas faire mieux et ça pourrait bien être pire. » Réalisme de pacotille, mais formidablement efficace dans un contexte catastrophiste de prétendue guerre économique, de restriction des subventions et des crédits sociaux tous azimuts.

 

Autre exemple : dans les centres de rétention des aéroports dans lesquels attendent les expulsés, les bénévoles des associations les moins compromises avec l’État, sa police et son Ofpra, sont aux prises chaque jour avec ce dilemme. Les bénévoles de l’Anafé et de la Cimade doivent continuer à aider les migrants sans papiers tout en sachant que la majorité d’entre eux seront expulsés, ou cesser la mascarade mais alors abandonner les migrants à leur triste sort. On pourrait multiplier à l’infini les exemples. Chacun sent confusément ou précisément cette montée de la demande de l’État, qui exige, mais en douceur, que nous consentions à ses décrets et lois, de plus en plus iniques.

 

Il convient ici de rappeler que le processus, dans l’Allemagne nazie, a été exactement du même ordre. Les « ennemis de l’État », les juifs et autres « ennemis » de la prétendue race aryenne n’ont pas été conduits directement en camps de concentration et d’extermination. Le cas des juifs est exemplaire : ils ont d’abord été contraints de s’identifier en tant que juifs, de se déclarer, puis spoliés de leurs biens, avant d’être contraints à quitter leurs domiciles, puis leur ville de résidence pour être confinés dans certains quartiers, dans des ghettos puis expédiés dans des camps, d’abord de concentration, et enfin exterminés comme on le sait. Le processus, on ne devrait pas l’oublier, a été graduel et non brutal. D’ailleurs, tout avec Hitler fut graduel ; c’est Mussolini qui a avancé le plus brutalement.

 

De nos jours, en France et en Europe, le modèle est bien l’organisation dictatoriale avançant pas à pas, légiférant sans cesse et créant de multiples étages administratifs dans le but de mettre en œuvre sa politique en divisant et en répartissant les tâches ignobles, les faisant ainsi accepter par la majorité. La dictature qui se profile s’avance en tâchant de ne pas nous laisser la moindre possibilité de refus. Le système s’est attelé depuis longtemps à modeler la langue pour qu’elle serve à domestiquer les esprits. Dans son ouvrage, LQR, la propagande du quotidien (pour Lingua Quintae Respublicae), Éric Hazan analyse la langue de la Cinquième République et rend hommage aux analyses de Victor Klemperer, qui dans un essai sur la langue du III e Reich, paru en 1947, expliquait comment la propagande nazie avait pu s'insinuer dans toutes les couches de la population allemande et rendre acceptable l'inacceptable. Il montre ainsi comment « par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens et les journalistes, est devenue l’une des armes les plus efficaces du maintien de l’ordre ».

C’est la même politique que le « Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous » de George W. Bush au moment de la guerre en Afghanistan puis contre l’Irak en beaucoup plus subtil !

 

… refusons de nous soumettre !

 

La réponse à apporter se dessine d’elle-même : non-coopération radicale à partir de maintenant avec le pouvoir. Refusons dès maintenant d’appliquer les lois et de mettre en œuvre la politique qu’il nous impose, que nous soyons fonctionnaire, cheminot, enseignant, policier, magistrat, élève ou étudiant, ou encore que nous travaillions dans le privé, car là aussi nous devons appliquer des politiques ignobles, cela dans à peu près tous les secteurs, y compris dans l’édition, prétendu bastion culturel.

 

Pour cela, nous pouvons nous inspirer du mouvement de désobéissance civile mis en œuvre en Inde par tous ceux qui ont voulu chasser les Britanniques de leur pays dans les années 1920-1947. Durant toutes ces années, des Indiens ont refusé de payer l’impôt sur le sel, de remplir les tâches administratives imposées par les Britanniques, ou d’acheter des marchandises fabriquées au Royaume-Uni. cela n’a pas suffi à obtenir le départ des Britanniques d’Inde, puisqu’il a fallu attendre la fin de la guerre pour que Londres, subissant la pression idéologique et diplomatique des États-Unis, soit contraint de liquider son empire colonial. Mais, de nos jours, le contexte est différent, et il est plus favorable. Nous vivons dans un pays dominant ; nous n’avons pas à lutter, comme les Indiens de la première moitié du xxe siècle, contre l’illusion que le progrès viendrait de la puissance coloniale installée chez nous – illusion qui a tant retardé la mise en marche du monde indien vers la liberté, comme l’explique Nehru dans La Découverte de l’Inde, ou encore Tagore dans Vers l’homme universel. Sans oublier que le pays n’avait jamais été vraiment uni dans les siècles précédent la domination britannique.

 

En France, la situation est très favorable à l’extension de la désobéissance généralisée. Elle se développe d’ailleurs chez tous ces professeurs ou directeurs d’établissements scolaires qui refusent d’appliquer les directives gouvernementales, à commencer par celles qui concernent le fichage administratif et policier des élèves, ou encore l’installation de dispositifs biométriques pour contrôler l’accès aux cantines. Cette désobéissance est aussi celle des autoréducteurs qui récupèrent gratuitement dans les supermarchés des marchandises qu’ils redistribuent aux pauvres et aux sans-abri qui en ont un besoin impérieux. Et elle est en germe ou fleurit dans nombre de luttes des sans-abri, dans la lutte permanente des squatteurs, dans le mouvement de 1995 et dans l’embrasement de 2005. La désobéissance se généralise sous nos yeux ! Et si parfois nous nous trompons de colère, n’oublions pas qu’elle existe et sourd partout et à tout moment dans chaque cœur de tout citoyen du monde qui a maille à partir avec les pouvoirs. Faisons savoir que, décidément, nous refusons dès maintenant d’appliquer les mesures dictatoriales ou pré-dictatoriales que le gouvernement fait voter presque chaque jour.

 

Nous appelons les individus qui n'acceptent plus les faux semblants démocratiques à désobéir aux lois injustes qui criminalisent le mouvement social et enferment nos camarades, à déserter les partis et les organisations qui collaborent avec les démocratures en place, à préparer la grève générale et à se joindre à toutes les actions de démonstration de force, dans la rue et ailleurs. Saisissons toutes les occasions pour construire au quotidien, dans les rencontres et dans la lutte, l’outil dont nous avons besoin pour mener nos actions. Parti pour certains, syndicat, coordination ou organisation révolutionnaire pour d’autres, peu importe si l'objectif de ces formes politiques est d'établir la démocratie directe que le pouvoir en place et les capitalistes craignent bien plus que la dictature policière et militaire qu'ils préparent activement. Agissons dès maintenant en profitant du peu de liberté qui nous reste, pour construire ensemble par la grève générale cette démocratie directe qui nous permettra de nous regrouper, de lutter, de nous organiser et de vaincre.

 

Sous-Comité décentralisé

des gardes-barrières en alternance

sccdgbea@free.fr

 

 

 

Petite bibliographie

Angela Davis, Les Goulags de la démocratie, Au diable vauvert, 2006.

Edouardo Galeano, Sens dessus dessous. L’école du monde à l’envers, Homnisphères, Paris, 2004. ???

Éric Hazan, LQR, la propagande du quotidien, Raisons d’agir, 2007.

Naomi Klein, La Stratégie du choc : la montée d'un capitalisme du désastre, Actes sud, 2008.

Herbert Marcuse, Tolérance répressive, éditions Homnisphères, 2008.

Jawaharlal Nehru, La Découverte de l’Inde, Picquier, 2002.

René Riesel & Jorge Semprun, Catastrophisme. Administration du désastre et soumission durable, L’Encyclopédie des nuisances, 2008.

RabindranathTagore, Vers l’homme universel, Gallimard, 1964.

 

Et aussi :

Big Brother Awards. Les surveillants surveillés, Zones, 2008.

Comité invisible, L’Insurrection qui vient, La Fabrique, 2007.

Patrick Chamoiseau & Édouard Glissant, Quand les murs tombent, Galaade Éditions (43 rue des Cloÿs - 75018 Paris), 2007.

Alain-Claude Galtié, Renversement et rétablissement de la culture conviviale, Pli Zetwal (Coppéré - 42830 St-Priest La Prugne), 2005.

Georges Lapierre (avec une préface de Raoul Vaneigem), La commune d’Oaxaca, chroniques et considérations, Rue des Cascades, 2008.

Raoul Vaneigem, Entre le deuil du monde et la joie de vivre, Verticales, 2008.

22:34 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

Ciné-débat Survival

Lundi 2 février 2009 à 20h
Un film de Yves Billon, France, 1973, coul. 80'
En présence du réalisateur et de Patrick Menget, ethnologue, président de Survival International (France)

Dans les années 1970, au Brésil, la construction de la route transamazonienne, ainsi que la découverte et l'exploitation de gisements de minerais, conduisent des multinationales à exproprier les tribus indiennes d'Amazonie. Attirés par des cadeaux, mis en confiance par des émissaires parlant leur langue, les Indiens dûment « pacifiés » sont expulsés de leurs territoires, parqués dans des réserves et asservis au monde dit « civilisé ». Ce film a été primé au Festival de Cannes 1977 - Un certain regard.

La Filmothèque du Quartier Latin et Survival s'associent pour présenter tous les premiers lundis du mois des films de fiction ou documentaires, historiques ou contemporains, sur et par les peuples indigènes en présence des réalisateurs ou de spécialistes.

La Filmothèque du Quartier Latin
9 rue Champollion
75005 PARIS
(M° Odéon)
Tél. 01 43 26 84 65

Tarif : 7 euros
Tarif réduit : 5 euros

Tous les autres rendez-vous ciné-débat sont dans l'agenda de Survival:
http://www.survivalfrance.org/agir/agenda

A quand le premier président autochtone des Usa ?

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22/01/2009

Khal Torabully : Lettre ouverte à Barak Hussein Obama, nouveau président des Etats-Unis

                                                                                             Le 22/01/09

                                                                                                                      Par Khal Torabully

 

Monsieur le Président,

Je vous écris cette lettre 2 jours après votre investiture, avec la distance nécessaire, car je la voulais décalée des ferveurs et liesses qui ont déferlé en torrents d'espoir et d'émotions en divers points de la planète, et pour cause. Il n'échappe à personne, M. Obama, que vous êtes l'homme du moment, je veux dire l'homme de ce vingt-et-unième siècle bouillonnant.

Pour moi, vous mettez fin à l'unlilatéralisme bushien. Les noirs, les métis, les minorités, les opprimés de ce monde voient en vous un des leurs. Vous voulez quitter le binarisme, en affirmant dans votre discours inaugural de président élu, qu'il fallait reprendre le dialogue avec le monde musulman, car c'est sur un mensonge historique que s'est bâti le choc des civilisations du triste sieur Huntington, maître à penser de la sinistre administration Bush, empêtrée dans des scandales et manipulations diverses.

Monsieur le Président, j'avais, au lendemain de l'incendie de la Bibliothèque de Baghdad, cela est douloureux pour un poète de l'avouer, perdu tout espoir en l'humanité. Le cynisme d'une armée d'occupation, violant toute convention internationale qui lui impose le respect et la défense du patrimoine culturel du pays occupé, m'avait littéralement anéanti. J'étais à Vérone le jour du déclenchement des hostilités, pour l'Académie Mondiale de Poésie, et le thème choisi était, ironiquement, la paix. Pour surmonter ce traumatisme, moi qui aime les livres, et encore plus les manuscrits – la Bibliothèque de Baghdad en avait de rares, d'exceptionnels – j'avais initié un projet de livre collectif à Paris, intitulé La cendre des mots. Geneviève Clancy, directrice de collection, m'avait donné sa totale confiance et 70 poètes du monde entier y avaient participé, rejetant la barbarie de la pax americana, que nous comparions à la pax romana mais sans  la culture de Rome… L'apex de cette atrocité est Guantanamo, une zone de non droit où la torture se pratique à la face du monde, impunément. Vous voulez effacer cette verrue de la démocratie américaine, au grand soulagement des gens épris de justice.

L'unilatéralisme est l'expression d'une barbarie sans nom, s'appuyant sur le racisme et l'exclusion. Permettez-moi de vous dire que votre élection me redonne foi en l'homme, et ce n'est pas peu dire, tant mon anéantissement fut grand à Vérone.

Certes, il vous faudra vous atteler à redonner une base et une idéologie économiques nouvelles à votre pays ravagé par les spéculations, l'effritement du système bancaire, les velléités du complexe militaro-industriel qui fait ses choux gras des guerres sans fin. Il faudra moraliser les pratiques monétaires et industrielles. Il faudra panser le social, car la fracture sociétale est béante et risque de s'aggraver dans le sillage des faillites. Ce sont des tâches urgentes chez vous, et elles auront un impact sur le monde.

Vous avez, cependant, une tâche incommensurable à l'étranger, surtout en ce qu'il s'agit de la Palestine, de l'Afghanistan et de l'Irak. Nonobstant la situation indescriptible qui règne à Gaza, je voudrais m'attarder sur le cas irakien.

Ce pays fut envahi sur des prétextes infondés d'armes de destruction massive… Ce pays se meurt sous nos yeux, les morts innocentes se comptent par centaines de milliers, les handicapés sont innombrables. L'Irak, l'ancienne Mésopotamie fut l'un des berceaux de l'humanité. Le code Hammurabi, l'alphabet et, ironie du sort quand on pense à la crise bancaire,  l'usage de la monnaie, y sont nés. C'est peut-être d'ici qu'il faudra partir pour moraliser les finances et les affaires du monde…

Monsieur le Président vous avez annoncé qu'il faudra régler ce dossier et arrêter le carnage. Vous avez ce bon sens qui manquait tant à votre prédécesseur, qui a projeté l'image d'une Amérique inculte, peut-être l'un des grands dommages collatéraux de cette guerre… Le récent comité Nobel, avant d'attribuer le Nobel à notre compatriote Le Clézio, ne disait-il pas qu'aucun auteur américain ne le méritait parce que le pays américain était « ignorant » ?

Monsieur le Président, permettez-moi de m'appesantir sur ce point. Et je m'arrêterai ici. Votre pays, avec Bush, a précipité ce que les analystes appellent le déclin américain. Ce déclin est imputable aux guerres menées çà et là pour une conception du monde, prônée pas les tenants apocalyptiques de l'entourage bushien, que le monde ne partage pas forcément. Le dominant, en colonisant d'autres terres, en malmenant la vie qui s'y trouve, se détruit aussi dans ce processus. On ne saurait faire de « guerre propre » ou « chirurgicale », autre production « culturelle » et lexicale de Bush. La guerre est forcément sale, et les manipulations médiatiques n'y peuvent rien.

En ce sens, il vous faut un symbole. Il nous est impératif de revenir à la Bibliothèque de Baghdad. Dans cette capitale de culture, déjà, en 1258, le mongol Hulagu et ses alliés menèrent une expédition punitive barbare contre le calife abbasside Al-Musta'sim et sa cité. Les livres inestimables de médecine et d'astronomie qui furent jetés dans le Tigre  assombrirent celui-ci, en raison de l'encre qui se répandit dans les flots. Le 14 avril 2003, cette triste histoire se répéta car les troupes de la pax amaricana, ont laissé brûler impunément les ouvrages de ce lieu unique au monde.

Robert Fisk écrivit ceci dans The Independent du 15 avril 2003 : « Et les Américains n'ont fait rien. Partout sur place étaient éparpillées les lettres de recommandation aux cours d'Arabie, des demandes de munitions pour des troupes (…), autant de manuscrits délicatement écrit en arabe. Je tenais dans mes mains les derniers vestiges de Bagdad, de l'histoire écrite de l'Irak. Mais pour l'Irak, c'est l'Année Zéro ; avec la destruction des Antiquités dans le Musée d'Archéologie samedi et la combustion des Archives nationales et ensuite la bibliothèque Coranique, l'identité culturelle de l'Irak est en train d'être effacée. Pourquoi ? Qui a allumé ces feux ? Dans quel dessein délirant cet héritage est-il détruit » ? Monsieur Obama, vous avez dit, dans votre discours inaugural, que  vous voulez développer de relations avec le monde musulman, basées sur le respect mutuel.

Il est important que vous alliez sur les cendres de cette Bibliothèque Monsieur le Président, là où les hordes de Hulagu et les troupes de la coalition ont laissé s'accomplir la detruction d'un pan de la mémoire de l'humanité.

Il est important que vous y alliez Monsieur Obama, que vous rouvriez symboliquement et officiellement ce refuge pour les productions de l'âme et de l'esprit, parce que nous sommes tous irakiens chaque fois qu'un livre de notre patrimoine humain est subtilisé ou se volatise au cœur d'une destruction programmée, au nom des armes de destruction massive ou non. Proclamez à la face du monde un pardon, un pardon de l'empire américain bushien au vu de ce crime contre les beautés de l'âme et de l'esprit, un crime avéré contre l'humanité, et redonnez à cette Bibliothèque la chance de respirer l'encre, le papier, les calligraphies, les miniatures, les vieux traités  d'hydrologie, les sublimes pages de poésie, les sensations des voyageurs parcourant la vieille terre d'Irak…

Et proclamez, je vous en conjure, Monsieur le Président, proclamez que la plus grande arme de destruction massive, c'est l'ignorance. C'est cela qu'il nous faut combattre, que ce soit aux Amériques, dans la vieille Europe, en Asie, en Afrique et dans le monde arabo-musulman. Faites que l'Amérique soit l'aiguillon de cette nouvelle conscience humaine. Vous en avez la carrure et la destinée historiques. En votant pour vous, l'Amérique est montrée belle de cet élan transculturel, et c'est le nouveau rêve américain qui se profile dans cette volonté de dépassement et de mise en relation avec les diversités de votre continent et du monde.

M. Barak Hussein Obama, vous incarnez l'espoir de toutes les nations et des citoyennes et citoyens qui croient au dialogue des civilisations dans un monde exsangue, livré aux « marchands », dont André Malraux disait « que leur monde est sans âme ». Good luck Mr President !

 

© Khal Torabully, Sémiologue, poète et écrivain, 22/01/09

Poème dédicacé de Jean-Louis Millet

Itinerrance

                                                A Cathy Garcia

 

A l’heure où les noms perdent leurs visages,

face à la fenêtre qui se ferme puis s’efface

arrive l’instant où je deviens otage du désert.

 

Alors je dois aller dans la réserve des mots

chercher celui qui manque

et le toucher des yeux

à seule fin de retrouver

son étrange pâleur

ou son inhabituelle saveur

dans les bandes d’éternité

de mes falaises intérieures.

 

Itinerrance

aux rivages féminins

dans l’essaim de signes

incrusté de pierres bleues

jusqu’à m’inoculer les musiques bizarres

des râles d’expiation lente…

 

J’entre dans l’intimité de la lune

et de la surface de l’eau,

la clarté éclate dans une odeur de ruts exaucés.

 

Je m’éteins dans le vide aux ombres de vœux tièdes

allant de souvenirs en avenir diffracté.

Là les arbres chanteurs disent le temps

d’une manière inégale mais vraie.

 

Rythmes du rite

au tranchant des cristaux des Salines

noire brûlure du silence et de l’immensité.

à retrouver dans "Zulu Incwadi Yothando"  patchwork graphico-poétique http://www.zen-evasion.com/livre08/default.html

10:00 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

21/01/2009

Investiture d'Obama : Glissade à Wall Street. où sont passés tous les créanciers ?

«Quand donc serons-nous ?»

par Michel Chossudovsky

 

 

Sous-titre «Quand donc saurons-nous ?» :  «When Will We Ever Learn?» : phrase tirée d'une chanson «Where Have all the Flowers Gone» composée par Pete Seeger

Source : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid...

Une atmosphère d'espoir et d'optimisme prévaut dans tout le pays. Le régime Bush est parti. Un nouveau Président est à la Maison Blanche.

 

Pendant que les États-Unis ont les yeux rivés sur la télévision diffusant en direct l'investiture présidentielle de Barack Obama, les marchés financiers dérapent.

 

Une grande « correction du marché » s’est produite. À l’abri des yeux du public, pratiquement inaperçue, s’est déroulée une nouvelle étape de la crise financière.

 

Immédiatement après l'investiture, le Dow Jones a plongé, affectant largement le cours des actions des plus grandes institutions financières.

 

La valeur de la cote boursière des grandes banques de Wall Street a fortement baissé. Royal Bank of Scotland a chuté de 69 pour cent dans les échanges à New York.

 

Cotes apparentés

Symbole

Cours

Change

Bank of America Corp

5,10

-2,08

Bank of NY Mellon CP

19,00

-3,96

Citigroup Inc

2,80

-0,70

Fifth Third Bancorp

4,22

-1,21

JP Morgan Chase & Co

18,09

-4,73

Source : Yahoo

 

Les déboires et la valeur comptable des pertes des grandes banques étaient connus bien avant la cérémonie d'investiture du Président Obama.

 

Alors, pourquoi maintenant ?

 

L'investiture du président Obama devrait donner confiance aux marchés financiers. Il s’est produit exactement le contraire.

 

Il n'y avait rien de spontané ni d’accidentel dans l’effondrement des valeurs boursières des banques.

 

Le discours du président Obama à l'extérieur du Capitole avait été rédigé à l'avance. Son contenu était soigneusement préparé.

 

Le président Obama a fait une référence explicite aux malheurs de l'économie mondiale, tout en soulignant que : « sans un œil vigilant, le marché peut échapper à tout contrôle. »

 

M. Obama a prévenu du fait que la reprise économique pourrait être difficile et que la nation doit choisir « l'espoir à la peur, l'union pour l’objectif au conflit et à la discorde » afin de surmonter la pire crise économique depuis la Grande Dépression. (Associated Press, 20 janvier 2009)

 

Il y avait de grandes attentes à Wall Street. De nombreux courtiers de Wall Street, qui n’avaient pas connaissance du contenu du discours d’Obama, avaient « parié » que les déclarations du président Obama contribueraient à stabiliser les marchés financiers.

 

Ceux qui ont rédigé le discours d’Obama étaient pleinement conscients de ses éventuelles répercussions financières.

 

Les grands espoirs sur le détail de la manière dont la nouvelle administration abordera la montée de la crise bancaire et l'économie défaillante ont été refroidis après le discours d'investiture. (Reuters, 20 janvier 2009)

 

Ce n’est pas un hasard si le président de la Securities and Exchange Commission, Christopher Cox, nommé par Bush en 2005, a démissionné le jour même de l'investiture présidentielle, entraînant un grand vide pour l'adoption des décisions cruciales de la réglementation financière. Son successeur, Mary Shapiro, ne prendra ses fonctions qu’au terme des longues auditions d’approbation au sénat.

 

Ceux qui avaient une connaissance préalable, et/ou avaient obtenu des informations, du texte du discours d'Obama, et qui avaient la possibilité de « mettre le marché en mouvement » au bon moment et au bon endroit, avaient tout à gagner dans la conduite de grandes opérations spéculatives sur les marchés boursiers et des échanges de monnaie.

 

Des opérations spéculatives de ce genre étaient-elles planifiées à l'avance pour le 20 janvier ? (Voir la vidéo)

 

Y a-t-il eu un effort concerté et délibéré pour « court-circuiter le marché » le jour même de l'investiture présidentielle ?

 

Sur les marchés des changes, le mouvement a été inversé, le dollar US était en hausse, l'euro, la livre sterling et le dollar canadien en chute libre. Le gouverneur de la Banque centrale du Canada a choisi la date de l'investiture présidentielle pour annoncer la réduction du taux directeur, apparemment dans une « enchère pour stimuler l'économie et relancer le prêt au consommateur et aux entreprises. » Impact : la valeur du dollar canadien a diminué de façon spectaculaire par rapport au billet vert. 

 

Où sont allés tous les créanciers ?

 

Les plus grandes institutions financières seraient en eaux troubles et endettées envers des créanciers anonymes. Depuis le déferlement de la crise financière, l'identité des créanciers reste un mystère.

 

Au fil des ans, l'establishment financier privé a instauré des hedge funds (fonds de placement, littéralement fonds de couverture et/ou spéculatifs) toujours enregistrés au nom de particuliers fortunés. De grandes richesses ont été transférées des grandes institutions financières vers ces hedge funds appartenant au privé, qui échappent largement à la réglementation gouvernementale.

 

Pourquoi les banques sont-elles endettées ? Envers qui ? Sont-elles les victimes ou les bénéficiaires ? Sont-elles les débiteurs ou les créanciers ?

 

Au fil des ans les plus grandes banques des États-Unis se sont séparées d’une partie de leurs bénéfices excédentaires en faveur de divers groupes de mandataires financiers : hedge funds, comptes dans les paradis fiscaux sous les tropiques, etc.

 

Bien que ces transferts de milliards de dollars soient transférées par voie électronique d'une entité financière à une autre, l'identité des créanciers n'est jamais mentionnée. Qui ramasse ces dettes de plusieurs milliards, qui sont les principaux responsables de la manipulation financière ?

 

Selon toute probabilité, l'effondrement de la valeur boursière des actions bancaires était connu d'avance. Les banques avaient déjà transféré en toute sécurité leur butin dans un paradis fiscal.

 

Les banques sont en grande difficulté après avoir reçu les centaines de milliards de dollars de l'argent des opérations de sauvetage.

 

Où est passé l’argent des opérations de sauvetage ? Qui encaisse les multi-milliards de dollars de l’argent des opérations de sauvetage du gouvernement ? Ce processus contribue à une concentration sans précédent de la fortune privée.

 

La presse reconnaît l'existence des milliards de dollars de la « dette interbancaire. » Mais pas un mot n’est dit sur les créanciers.

 

Il y a un créancier pour chaque débiteur.

 

Est-ce de l'argent que les élites se doivent à elles-mêmes ?

 

En fin de compte, ceux qui détiennent ces billions vont, à leur façon, «recoller les morceaux». Leur énorme fortune monétaire sera convertie en actifs par des acquisitions d’entreprises en faillite.


 

 

 

Le réveil au lendemain de l’investiture présidentielle  

Et, au lendemain des espoirs et des promesses de l'investiture présidentielle, la classe moyenne étasunienne qui avaient investi dans des actions bancaires « sûres » en viendra à réaliser une fois de plus qu’une partie de ses économies de toute une vie ont été confisquées.  

 


Texte original en anglais : Obama Inauguration: Slide on Wall Street. Where have all the Creditors Gone?..., publié le 20 janvier 2009.

Traduction: Pétrus Lombard. Révisée par Mondialisation.ca.

Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d'économie à l'Université d'Ottawa. Il est l'auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en 11 langues).    

Téléphones portables, gadget de destruction massive : les preuves

Les preuves scientifiques définitives des dangers pour la santé de la téléphonie mobile (téléphone portable, antenne-relais, WiFi, Wimax, Bluetooth, DECT...) : le Rapport BIOINITIATIVE
http://www.robindestoits.org/Les-preuves-scientifiques-de...

Combien de temps encore avant que vous balanciez ces merdes ???

 

RMI... non, Goethe : L’audace a du génie

PAR Ludovic Bablon

http://www.ludovicbablon.com/-Blog-

Il y a deux mois, je me rendis à Marseille à une convocation sociale en vue de signer un nouveau "contrat d’insertion" RMI.

Passons sur ce ridicule document de pressurisation administrative, que j’ai toujours rédigé moi-même, le remplissant de conneries.

En l’occurrence, nous - ma "référente RMI" et moi - lors de ce rendez-vous ne nous sommes aucunement occupés de cela.

Car dès le départ, j’ai fait connaissance en attaquant le dispositif de surveillance lui-même. Le bâtiment où je venais d’entrer m’avait été fermé à l’entrée, et on m’expliqua que c’était parce que trop de miséreux venaient faire chier, en journée... Le lieu d’accueil RMI était donc un bunker de droite, et ça m’énerva d’entrée, aussi je ne cachais rien de mes idées anti-sécuritaires à ma référente. De là, je développai amplement mon analyse des méfaits du gouvernement, ce qui nous occupa 40 bonnes minutes, puis nous fîmes un petit tour des questions philosophiques générales, du genre "qu’est-ce que l’homme ? quelle est sa valeur ?" Dans les 3 minutes restantes, il était temps de signer le contrat d’insertion.

J’ai eu de la chance. Une fois, à l’ANPE, ça avait très mal tourné : la connasse m’avait accueilli en m’expliquant qu’elle allait "intégrer mon profil à son portefeuille de compétences"..., ce sur quoi je lui répondis grosso modo de se foutre son langage technocratique au cul : je n’étais pas à vendre.

Mais cette fois-ci, ça se passa très bien : ma référente était de gauche. Et c’est elle qui m’a transmis quelque chose de précieux - cette citation de Goethe qu’elle avait affichée devant son bureau.

"Tant que nous ne nous engageons pas, le doute règne, la possibilité de se rétracter demeure et l’inefficacité prévaut toujours. En ce qui concerne tous les actes d’initiatives et de créativité, il est une vérité élémentaire dont l’ignorance a des incidences innombrables et fait avorter des projets splendides. Dès le moment où on s’engage pleinement, la providence se met également en marche. Pour nous aider, se mettent en oeuvre toutes sortes de chose qui sinon n’auraient jamais eu lieu. Tout un enchaînement d’évènements, de situation et de décision crée en notre faveur toutes sortes d’incidents imprévus, des rencontres et des aides matérielles que nous n’aurions jamais rêvé de rencontrer sur notre chemin.... Tout ce que tu peux faire ou rêver de faire, tu peux l’entreprendre. L’audace a du génie, du pouvoir et de la magie."

Vient de paraître : Effets du facteur éolien de l'art sur l'érosion des choses

de Dominique BAUR (oeuvres récentes)

et textes de Werner LAMBERSY

aux Editions du Cygne

http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-effets-f...

Le cordon ombilical qui relie l’oeuvre d’art à la totalité de notre problématique n’a pas été coupé, le sang du mystère continue à circuler librement... Au demeurant, l’art ne saurait résoudre entièrement cette énigme ; il restera toujours une part de mystère.

 

Dominique BAUR, artiste protéiforme qui explore tant la peinture que la céramique et le récup-art, est aussi l’initiateur de l’association « La Voie ferrée ».

http://www.dominiquebaur.fr/

Werner Lambersy, né à Anvers en 1941,  choisit d'écrire en français bien qu'il soit issu d'un milieu néerlandophone : acte de résistance et d'anti-fascisme (par rapport à son histoire personnelle), dit-il, dont l'emblème inconscient guide toute son écriture.
Werner Lambersy vit et travaille actuellement à Paris (France) où il a été responsable de la promotion des lettres belges de langue fançaise (Centre Wallonie-Bruxelles). Il est avant tout poète, un des plus importants de la Belgique francophone à l'heure actuelle. Tout en variant dans leur ton et leur forme de l'extrême dépouillement à une respiration ample, sa poésie, à travers quelque quarante ouvrages publiés, poursuit une méditation ininterrompue sur le dépassement de soi dans l'amour (tant charnel que mystique) et l'écriture. Son œuvre maîtresse à ce jour, Maîtres et maisons de thé (1979), est largement reconnue comme un des sommets de la poésie française depuis la guerre pour la puissance de ses images et la profondeur de sa vision. Un autre de ses livres, Quoique mon cœur en gronde… (1985) a été publié en version bilingue au Canada (Despite my Growling Heart, Guernica 1990, avec une traduction de Daniel De Bruycker). Il a remporté de nombreux prix dans toute la francophonie.
En outre, il est traduit dans de nombreuses langues (allemand, américain, anglais, bengali, chinois, japonais, hindi, italien, macédonien, néerlandais, roumain, suédois, etc.), et son univers poétique touche un public de plus en plus large et cosmopolite. Découvrir son œuvre, c'est aborder un territoire incontournable de la poésie actuelle.
La poésie de Werner Lambersy, même lorsqu'elle s'adresse aux enfants, a toujours une portée philosophique, jouant des sens comme on jonglerait avec des bulles ou des ballons. Le poème est sa propre interrogation, et la poésie sa propre recherche. On avance avec Werner dans une contrée symbolique peuplée de mots qui forment ou déforment le poème, ce tout qui n'est rien, sinon un souffle qui “respire avec toi”.
Avec cet air de ne dire que le peu, le poète insuffle en vérité des particules essentielles dans notre lecture, sans pour autant interrompre ce fil d'Ariane de la pensée qui se déroule d'un bout à l'autre du livre. Une telle économie de moyen - de formulations et de mots - dirige nos pas, que la démarche de l'auteur nous accompagne allègrement jusqu'à une forme de sérénité, de bien-être primordial. Les questions ne se posent pas : elles planent. Et les enfants sentiront, par delà le plaisir jubilatoire de la musique et de la jonglerie des mots, une espèce de mystère qui se dévoile tout en préservant son ombre.
Werner Lambersy est assurément l'un des plus grands poètes contemporains. Ses œuvres allient abondance et ampleur. Livre après livre, il a su affirmer une parole tout à la fois ontologique, humaniste, polyphonique.
Il a reçu le prix de la SGDL (Société des Gens de Lettres) en 2004.
La biographie de Werner Lambersy doit être rapportée à ses livres; ils sont la trace d'un voyage intérieur emblématique que le poète estime suffisamment significatif

Bibliographie
- Caerulea, VDH, 1967.
- Radoub, VDH, 1967.
- À cogne-mots, VDH, 1968.
- Haute tension, VDH, 1969.
- Temps festif, VDH, 1970.
- Silenciaire, Henri Fagne, 1971.
- Moments dièses, Henri Fagne, 1972.
- Groupes de résonances, Henri Fagne, 1973.
- Le cercle inquiet, Henri Fagne, 1974.
- Protocole d'une rencontre, Henri Fagne, 1975.
- 33 scarifications rituelles de l'air, Henri Fagne, 1976. Deuxième édition, 1977.
- Maîtres et maisons de thé, Le Cormier, 1979. Deuxième édition, 1980.
- Le déplacement du fou, Le Cormier, 1982.
- Paysage avec homme nu dans la neige, Dur-An-Ki, 1982.
- Géographies et mobiliers, Dur-An-Ki, 1985.
- Quoique mon cœur en gronde, Le Cormier, 1985.
- Komboloî + Chand-Mala, Louis Dubost, 1985. Deuxième édition, 1986.
- Stilb, édition de luxe, B.-G. Lafabrie, 1986.
- Noces noires, La Table Rase, 1988.
- L'arche et la cloche, Les Éperonniers, 1988.
- Talkie-walkie angel, Unimuse, coll. " Lubies ", 1988.
- Un goût de champignons après la pluie, L'Arbre à Paroles, coll. " Le Buisson ardent ", 1989.
- Cantus obscurius, Architecture Nuit II, éd. du Théâtre Vesper; Les Éperonniers, 1989.
- Maîtres et maisons de thé, Bruxelles, Labor, coll. Espace Nord, préface de L. Bhattacharya; lecture de V. Engel.
- Entrée en matière, (ill. de Anne Rothschild.), Montpellier, éd. Cadex, 1990.
- Architecture nuit, Echternach, Montréal, Bruxelles, éd. Phi, Le Noroît, Les Éperonniers, 1992. Préface de Frans De Haes.
- Volti subito, Chaillé-sous-les-Ormeaux; Trois-Rivières; Amay, Le Dé Bleu, Écrits des Forges, L'Arbre à Paroles, 1992.
- La nuit sera blanche et noire, Éd. Jacques Boulan, 1992. Triptyque de Lionel.
- Grand beau, (ill. de Roland Renson), Éditions Petits classiques du grand pirate, 1992.
- Le nom imprononçable du suave, Amay, L'Arbre à Paroles, 1993. Coll. " Buisson ardent ".
- Quinines, Charlieu, La Bartavelle, (ill. de Lionel.), Coll. " La main profonde ", préface de J.-C. Bologne, 1993.
- La nuit du basilic, (ill. de Claudine Du Four), Éditions. Commune mesure, 1993.
- L'écume de mer est souterraine, (ill. de Bracaval), Nantes, Le Pré Nian, 1993.
- Errénité, (ill. de Jacques Clauzel), Éditions À travers, Gallargues-le-Montreux, 1994.
- Stilb, suivi de Iréniques, (ill. de Jacques Clauzel), Éditions. Cadex, Montpellier, 1994.

Le noeud qui a servi à nouer l’âme n’est pas un faux noeud qui se dénoue si l’on tire sur les extrémités : au contraire, il ne fait que se resserrer davantage. Nous entreprenons de le manipuler, de sentir le cheminement de la corde, d’en découvrir l’extrémité, et l’art naît de ces manipulations.

19:39 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Gilad Atzmon - The Unilateral People

They withdraw unilaterally
They ceasefire unilaterally
They invade unilaterally
They win unilaterally
They destroy unilaterally
They massacre unilaterally
They bathe in blood unilaterally
They spread white phosphorus unilaterally
They kill women and children unilaterally
They drop bombs unilaterally
They live on stolen land unilaterally
They support their homicidal leaders unilaterally
They love their 'Jewish Only State' unilaterally
Their democracy is unilateral
They love themselves unilaterally
They are the unilateral people.
Living behind walls of concrete, hatred and arrogance
They are still united and lateral failing to love their neighbours

 

 

Quand ils se retirent, c'est unilatéralement
Quand ils cessent-le-feu, c'est unilatéralement
Ils envahissent unilatéralement
Ils remportent leurs victoires unilatéralement
Ils sèment la destruction unilatéralement
Ils se baignent dans le sang unilatéralement
Ils arrosent au phosphore blanc unilatéralement
Ils tuent femmes et enfants unilatéralement
Ils balancent leurs bombes unilatéralement
Ils vivent sur des terres volées unilatéralement
Ils soutiennent leurs dirigeants homicides unilatéralement
Ils aiment leur « Etat pour les seuls juifs » unilatéralement
Leur démocratie est unilatérale
Ils s'aiment narcissiquement unilatéralement
C'est le peuple unilatéral
Il vit claquemuré derrière ses murailles de béton armé, de haine et
d'arrogance
Ils sont toujours aussi grégaires, et ils n'arrivent toujours pas à
aimer leurs voisins Latéralement.

Source : Palestine Think Tank
Traduction : Marcel Charbonnier
http://ism-france.org/news/article.php?id

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Gilad Atzmon, musicien de jazz réputé dans le monde entier, né en Israël en 1963, compositeur qui joue de tous les saxos (soprano, alto, tenor, bariton), mais aussi de la clarinette, du zurna et de la flûte, a émigré à Londres en 1994 où il a fondé l’Orient House Ensemble, qui s’est produit dans le monde entier, avec Asaf Sirkis à la batterie, Yaron Stavi à la basse et Frank Harrison au piano. Au fil des ans, Gilad Atzmon a intégré différents styles dans sa musique, un mélange détonant de Coltrane de be-bop et de Moyen-Orient, produisant un mélange très personnel d’une très grande puissance. ( http://www.gilad.co.uk ) Gilad Atzmon, critique acerbe de la politique israélienne, est aussi l’auteur de plusieurs essais et romans dont ’A Guide to the Perplexed’ et ’My One and Only Love’, qui ont été traduits dans 24 langues.

19/01/2009

Public Eye Award

Public Eye 2009: élisez l'entreprise la plus irresponsable de l'année!
Voici les listes des entreprises nominées pour les trois catégories suivantes: "Public Eye Global Award", "Public Eye Swiss Award" et le "Public Eye Positive Award".

Pour les détails : http://www.evb.ch/fr/p15044.html

Pour voter : http://www.publiceye.ch/fr/

Les noms des gagnants seront dévoilés lors de la manifestation du 28 janvier à Davos.


Dans la catégorie "Public Eye Global Award"

BNP Paribas
Newmont Mining Corporation
Tesco

Dans la catégorie "Public Eye Swiss Award"

Forces Motrices Bernoises FMB
Nestlé
UBS

Dans la catégorie "Public Eye Positive Award"

Irene Fernandez, directrice de l’organisation Women’s Force depuis 1991
Jacek Kotula, président du syndicat « Solidarité »
Freddy Lozano et Jairo Quiroz Delgado, responsables syndicaux chez Sintracarbon

Génocide à l’Uranium Appauvri à Gaza : le dossier

Pour lire un dossier très complet sur le sujet ainsi que sur l'utilisation : http://acdn.france.free.fr/spip/article.php3?id_article=4...

je vous mets ici simplement la conclusion, mais il est important de tout lire

Conclusion

Aujourd’hui, la charge de la preuve n’appartient plus aux simples citoyens ou aux observateurs civils. C’est aux armées israéliennes, américaines, françaises, russes et autres de démontrer qu’aucune des armes qu’elles emploient n’est radioactive. Car ce sont, répétons-le, des armes triplement criminelles : en tant qu’armes de guerre ; en tant qu’armes génocidaires ; en tant qu’armes écocidaires.

Et c’est aux journalistes, aux scientifiques, aux institutions internationales d’enquêter sur place pour faire la lumière. En fait, on devra chercher à Gaza, une fois revenue « la paix », non seulement de l’U238 (qui compose à 98 % l’Uranium appauvri) mais encore plusieurs autres actinides (y compris du plutonium) présents dans les déchets de combustion, car il apparaît que l’uranium appauvri dont se sert l’armée américaine pour fabriquer ses armes à UA n’est pas de l’UA issu directement du processus d’enrichissement. Alors, si nos hypothèses se confirment, l’opération « Plomb durci » se révélera pour ce qu’elle est : une opération employant des armes radioactives - des armes génocidaires.

Pour qui ne se pose pas les bonnes questions, le nom même de l’opération représente une énigme. Pourquoi donc « Plomb durci » ? Etrange, non ? Pourquoi pas « Stop Hamas », « Gaza Freedom » ou « Peace for Ever » ? Et qu’est-ce que pourrait bien être le « Plomb durci » ?

La bonne question est : Qu’est-ce qui peut être aussi lourd que du plomb, voire davantage, mais bien plus dur ?

Réponse : De l’uranium.

Comme pour la « lettre volée » d’Edgar Poe, invisible car posée sur la cheminée sous les yeux mêmes des enquêteurs, il arrive que la signature du crime soit donnée en même temps que le crime.

Il arrive que les stratèges s’amusent beaucoup. Leur cynisme est sans borne.

Aux dernières nouvelles, ce 13 janvier 2009, selon Serge Dumont, envoyé du Temps à Tel-Aviv, « l’armée israélienne affirme avoir détruit 225 souterrains. Il en existerait plus de 1000 » sur le « corridor de Philadelphie ». Les 1000 GBU-39B leur étaient-elles donc destinées ? Dans ce cas, à raison d’au moins une bombe par souterrain, 225 bombes GBU-39 auraient déjà été larguées, libérant à elles seules 6,7 tonnes d’uranium - près de 30 kg par bombe. On ignore combien de GBU-39B sont tombées sur la ville de Gaza et sur le reste du territoire, mais quand le stock aura été épuisé, il y aura 30 tonnes d’uranium appauvri dans la nature de Gaza et de ses environs. On ignore combien d’autres « bunker busters » et combien d’autres types de munitions à uranium auront été utilisées. On l’a vu un tiers de gramme d’UA inhalé peut rendre gravement malade un militaire américain et le faire mourir. Il n’en faut pas davantage pour tuer à petit feu un homme, une femme ou un enfant, à Gaza, à Sderot ou ailleurs.

Il arrive que les stratèges s’amusent beaucoup. Leur cynisme est sans borne.

Le 14 janvier 2009

ACDN (Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire)

Jean-Marie Matagne, président

A.I.P.R.I. (Association Internationale pour la Protection contre les Radiations Ionisantes)

Paolo Scampa, président

Le riz Nerica - un autre piège pour les petits producteurs Africains

Les variétés de riz Nerica, obtenues par un crosiement entre des riz africain et asiatique, sont actuellement qualifiées de « plantes miracles » susceptibles d’apporter à l’Afrique une révolution verte du riz annoncée depuis bien longtemps. Une puissante coalition de gouvernements, d’instituts de recherche, de semenciers privés et de bailleurs de fonds ont engagé une grande initiative pour diffuser les semences de Nerica dans l’ensemble des rizières du continent. Tous affirment que le Nerica peut développer les rendements et assurer l’autosuffisance de l’Afrique en matière de production rizicole.Cependant, hors des murs des laboratoires, le Nerica ne s’avère pas à la hauteur de la publicité tapageuse qui en est faite. Depuis que les premières variétés de Nerica ont été introduites en 1996, les expériences ont été mitigées chez les agriculteurs, qui signalent un certain nombre de problèmes. Le plus grave problème lié au Nerica est peut-être que sa promotion s’intègre dans un mouvement plus large d’expansion de l’agrobusiness en Afrique, qui menace de faire disparaître les fondements même de la souveraineté alimentaire de l’Afrique: les petits producteurs et leurs systèmes locaux d’utilisation durable de semences.

L’histoire du riz en Afrique est longue et variée. Les agriculteurs africains ont probablement domestiqué cette céréale en même temps que les agriculteurs asiatiques, il y a 3000 ans. Les paysans africains ont développé l’espèce Oryza glaberrima tandis que les paysans asiatiques ont développé Oryza sativa. Cependant, il y a environ 500 ans, Oryza sativa a été introduit en Afrique, et les paysans l’ont depuis adapté à leurs systèmes de riziculture, et ont développé de nombreuses variétés locales de l’espèce asiatique, faisant de l’Afrique un important centre secondaire de sa diversité.
Bien que le riz soit rapidement devenu la plus importante culture vivrière dans une bonne partie de l’Asie, la production de riz en Afrique sub-saharienne est longtemps restée cantonnée à certaines régions du continent. Même dans ces régions, la géographie du riz a été fragmentaire. En Afrique de l’Ouest, par exemple, alors que le riz est depuis longtemps l’une des principales cultures vivrières des populations vivant en Sierra Leone, en Gambie et en Guinée, il n’était qu’une culture vivrière secondaire au Bénin et au Nigéria il y a encore quelques décennies. À l’intérieur même des pays, l’importance du riz est très variable. En Côte d’Ivoire, le riz est depuis toujours un aliment de base chez les Bété de Gagnoa, mais ce n’est pas du tout le cas pour les Ivoiriens de Bonoua ou de Ferkéssédougou.

Aujourd’hui, pourtant, le riz est devenu l’une des plus importantes cultures vivrières de l’Afrique. Depuis l’époque coloniale, les gouvernements ont adopté des politiques favorisant le riz comme aliment de base pour les populations urbaines en pleine expansion. La production de riz sur le continent a augmenté, mais pas suffisamment pour suivre le rythme de la hausse de la consommation. Alors que la production rizicole en Afrique subsaharienne a connu une croissance annuelle de 3,23 % entre 1961 et 2005, la croissance annuelle de la consommation de riz a été de 4,52 % durant cette même période. Selon le Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO), [1] le niveau d’autosuffisance en riz en Afrique subsaharienne a connu une baisse, passant de 112 % en 1961 à 61 % en 2006; ce qui veut dire qu’aujourd’hui le continent s’approvisionne sur le marché international du riz pour satisfaire environ 39 % de ses besoins de consommation en riz.2 Le coût de ces importations s’élève à presque 2 milliards de dollars par an.

Pour en savoir bien plus : http://www.grain.org/briefings/?id=216

 

 

18/01/2009

Mima au pinceau

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21:37 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Le Venezuela rompt les relations diplomatiques avec Israël


Il y a quelques jours le Venezuela avait expulsé du pays, l’ambassadeur et une partie du corps diplomatique d’Israël en signe de soutient au peuple palestinien.

Le Gouvernement du Venezuela a annoncé ce mercredi par un communiqué officiel, qu’il rompt les relations diplomatiques avec l'État d'Israël, en mesure de protestation face à l'invasion du territoire palestinien de la Bande de Gaza, qui a fait au moins mille morts et plus de 4500 blessés.

La République Bolivarienne du Venezuela rend publique, devant les peuples et les gouvernements du monde, son indignation pour l'insolence réitérée et le non-respect par l'État d'Israël des résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU, dont la dernière a été approuvée le 8 janvier 2009 ".

Il est ajouté dans le texte que « Israël a systématiquement ignoré les appels des Nations Unies, en violant de manière réitérée et effrontée les résolutions approuvées par l’écrasante majorité de ses membres, en se plaçant chaque fois plus en marge du droit international ».

« À cette occasion, le comportement infâme du gouvernement israélien s’est traduit en 19 jours continus de bombardements, par le meurtre de plus de mille personnes, et à la dévastation des infrastructures de la population de Gaza ; une catastrophe humaine est en train de se déchaîner devant les yeux du monde entier », déclare le texte officiel.

Il signale que « cet acharnement répugnant contre la population civile, n'est que le fidèle exemple de l'utilisation réitérée du terrorisme d'État par Israël, en touchant les vies des êtres les plus faibles et innocents : les enfants, les femmes et les personnes âgées ».

« La gravité des violations du principe de coexistence pacifique entre les peuples et l'utilisation systématique de la guerre comme politique d’expansion et d’outil de persécution contre le peuple palestinien, éliminent toute possibilité de justification de ces actes atroces et montrent le calcul insensible effectué par le gouvernement d'Israël », indique-t-il.

Au travers du communiqué, le gouvernement vénézuélien condamne « pour tout ce qui précède, la République Bolivarienne du Venezuela, en cohérence avec sa vision d'un monde de paix, de solidarité et de respect au droit international, a décidé en définitive de rompre les relations diplomatiques avec l'État d'Israël ».

« Et plus encore, face à la persécution inhumaine envers le peuple palestinien, dirigée par les autorités d'Israël, le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela insistera devant la communauté internationale, pour que soient dénoncés les crimes contre l’ humanité commis par leurs chefs, et il ne prendra aucun repos tant qu’ils ne seront pas sévèrement punis,», conclut le texte.

La décision a été prise après que le gouvernement vénézuélien avait décidé d'expulser de son territoire le représentant diplomatique d'Israël dans le pays.

Dans un communiqué diffusé par le Ministère des Affaires Étrangères le 5 janvier dernier, le Venezuela condamne catégoriquement les violations flagrantes du Droit International dans lesquelles s’est aventuré l'État d'Israël, ainsi que l'utilisation du terrorisme d'État pour châtier un peuple entier.

Le président Hugo Chávez Frías avait invité ce mardi la communauté juive vénézuélienne à se prononcer contre l'attaque entreprise par l'État d’Israël contre le peuple palestinien, dans la Bande de Gaza.

« Les juifs, qui rejettent avec force tout acte de persécution, doivent se prononcer, mettre la main sur le cœur et rejeter cette barbarie. Soyez justes », avait demandé le Chef d'État au cours d’une visite effectuée à l'Hôpital de Cardiologie Infantile Latino-américain ‘Dr.Gilberto Rodriguez Ochoa’, à Caracas.

En même temps, il a exhorté le peuple d'Israël à rejeter lui aussi les décisions prises par son gouvernement sur l'invasion de la Bande de Gaza.

À ce sujet, il a souligné : « Il y a une crise humanitaire terrible. Un véritable massacre, avec des bombardements toutes les 15 minutes, et maintenant l'invasion terrestre de la Bande de Gaza ».

La décision du Venezuela a été connue le même jour où la Bolivie a annoncé une mesure semblable.

Ce mercredi, au cours de la mise en congés du corps diplomatique accrédité en Bolivie, le président bolivien, Evo Morales, a informé que « la Bolivie avait des relations diplomatiques avec Israël, mais face à ces graves faits, atteinte à la vie, atteinte contre l'humanité, la Bolivie rompt les relations diplomatiques avec Israël ». Le président déposera également une plainte contre l’État israélien devant la Cour Pénale Internationale, pour les faits produits dans la Bande de Gaza.

Il a également sollicité le Comité du Prix Nobel dont le siège est à Oslo, pour qu’il retire le prix Nobel de la Paix décerné en 1994 au président Israélien Simon Peres. « Le monsieur Simon Peres, actuel président de l’État d’Israël, doit aussi être trainé devant la Cour Pénale Internationale puisqu’il n’a rien fait pour freiner l’attitude criminelle du premier ministre israélien et son gouvernement ».

«  Les crimes que commet le Gouvernement d’Israël affectent la stabilité et la paix mondiale et ont fait reculer le monde dans la pire période des crimes de lèse humanité qui n’a été vécue depuis la seconde guerre mondiale » a-t-il ajouté.


TeleSUR / in - yr / PLL
Source :
TELESUR, 14/1/2009

Traduit par Esteban G., Tlaxcala

14/01/2009

Un appel à faire dérailler le Terrorisme Alimentaire qui sabote la Biosphère!

Suite à mon mail précédent, intitulé "Kokopelli l'Insurgé", je souhaite rappeler que "Dans les cosmogonies Amérindiennes, Kokopelli est bien sûr le Semeur, le Joueur de Flûte, mais il est aussi le Shaman, le Farceur, le Vagabond, le Troubadour, le Colporteur, le Dissident, l’Hérétique, et le Séducteur."

L'Association Kokopelli existe toujours parce que le peuple nous a soutenus contre la Terreur d'Etat qui nous aurait sinon impitoyablement écrasés. Nous avons appris aujourd'hui que le Ministère de l'Agriculture a interdit au Potager du Roi (Château de Versailles) de commander des semences chez Kokopelli (ce qu'ils faisaient depuis un grand nombre d'années). Est-ce une nouvelle version du néo-libéralisme? Le Ministère de l'Agriculture va-t-il envoyer une missive à toutes les municipalités petites et grandes, à tous les jardins municipaux et botaniques, à tous les parcs régionaux, pour leur interdire de commander des semences chez Kokopelli? Les collectivités publiques auront-elles Monsanto comme fournisseur agréé et certifié conforme?

Cela fait plus de dix années que nous sommes harcelés par la mafia semencière et par leurs valets d'Etat. Parce que nous vendons des graines de tomates? Peut-être, mais surtout parce que nous promouvons des dynamiques d'autonomie: le jardinage familial, l'agro-écologie, la production autonome de semences, le soutien aux paysans du Tiers-Monde.

N'est-ce pas, en fait, cette promotion des Autonomies, en commençant par le jardin potager, que les Autorités reprochent réellement aux "Jeunes de Tarnac", (et à toute une "mouvance" qualifiée "d'anarcho-autonome" ou "d'ultra" afin de détourner l'attention de la crise qui se profile) ? A la question posée par le journal Libération (11 décembre) : "Comment s'expriment leurs velléités terroristes?", le contrôleur général Christian Chaboud, responsable de la lutte antiterroriste, a répondu : "De par leur attitude et leur mode de vie."

L'autonomie serait la preuve d'une tendance au sabotage et au terrorisme? Pathétique.

Une certaine presse s'est offert le luxe de grands titres lors de l'arrestation musclée des neuf jeunes de Tarnac accompagnée libéralement de télé-réalité. Cette même presse a quelque peu omis de "couvrir" la libération de sept d'entre eux avec les mêmes grands titres. Deux restent en prison: Julien Coupat et Yildune Levy. Je vous invite à consulter l'article publié en ce jour dans l'édition informatique du journal "le Monde" par le philosophe Michel Terestchenko "Non à la banalisation des législations d'exception!". Est-ce normal "que la nuit, toutes les deux heures, la lumière s'allume dans la cellule d'Yldune Lévy"? Est-ce normal qu'elle n'ait toujours pas été entendue par un juge d'instruction après 6 semaines d'incarcération? (Il est vrai que les juges d'instruction seraient sur un siège éjectable. Pour que peut-être l'Etat jouisse d'un peu plus d'Autonomie?)

Sont-ce les "dommages collatéraux" de la lutte anti-terroriste? Mais qui sont les vrais terroristes? Qui sont les vrais saboteurs? Ne sommes-nous pas confrontés à une gigantesque entreprise de sabotage à l'échelle planétaire? La biosphère est en train d'agoniser: pollution et érosion des sols, désertification, éradication de la biodiversité, cancérisation de l'humanité... Le principal coupable est l'agriculture chimique, mortifère et cancérigène. Le principal Terrorisme est Alimentaire: il permet de contrôler les peuples, il a été mis en place, depuis 1945, par les multinationales de l'agro-chimie et de la semence et par tous leurs complices dans certaines hautes administrations des pays Occidentaux.

Le manifeste "L'Insurrection qui vient" ne serait-il pas le cri de désespoir d'une certaine jeunesse face à l'autisme des Autorités sous le contrôle total de ces multinationales et de quelques empires financiers et économiques?

Ces multinationales continuent de s'organiser pour s'assurer du contrôle total de la planète et nous remercions tous ceux qui nous ont amené des informations concernant la nature et les agissements du MOMAGRI suite à mon appel à la vigilance. Le MOMAGRI est un "comité bien visible": ne le perdons pas de vue! Par contre, ses finalités réelles ne sont pas tout autant visibles.

Le MOMAGRI, le "Nouvel Ordre Mondial de l'Agriculture", c'est la recette assurée d'un nouveau TGV, un "Terrorisme à Grande Vitesse". Le nec plus Ultra du Terrorisme Alimentaire, une solution certaine pour la Fin dans le Monde.

Alors, non, je ne soutiens pas des saboteurs de TGV mais par contre, je dénonce les saboteurs de ce permanent "Terrorisme Alimentaire à Grande Vitesse".

Je ne promeus ni la violence (qui reste bien évidemment l'apanage "légal" des dominateurs), ni la non-violence. Mais une question reste entière: A quoi cela mène-t-il les tolérants de tolérer les intolérants? Que chacun tire les leçons du passé.

J'ai pu lire aujourd'hui que je détournais les fondements de Kokopelli, une association "distribuant des produits à l'ancienne"! Cela fait plus de dix années que je crie haut et fort qu'il ne sert à rien de protéger la biodiversité alimentaire si nous n'avons pas la liberté sociale de l'utiliser. Kokopelli n'est pas tourné vers le passé mais vers le futur. Au coeur de cette extinction d'envergure planétaire, nous voulons préserver des semences pour les oasis du futur, il est vrai, mais nous avons surtout à coeur de lutter pour conserver la liberté sociale de les jardiner et de les jardiner en agro-écologie.

Au risque de me répéter une énième fois, je réitère la question de Roger Heim en 1965, alors directeur du Muséum d'Histoire Naturelle et président de l'Académie des Sciences: «On arrête les “gangsters”, on tire sur les auteurs de “hold-up”, on guillotine les assassins, on fusille les despotes - ou prétendus tels - mais qui mettra en prison les empoisonneurs publics instillant chaque jour les produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leurs imprudences?» Roger Heim avait préfacé l'ouvrage de Rachel Carson "Le Printemps Silencieux" qui dénonçait déjà en 1962 les incroyables méfaits de l'agro-chimie.

Qui mettra en prison les empoisonneurs publics?

Et au risque que d'aucuns m'accusent encore de mélange de genres, je réitère ce que j'ai exprimé dans mon article "Kokopelli, un joueur de flûte enchantée dans le Rêve de Gaïa": nous sommes spoliés par une confiscation systématique des plantes alimentaires, des plantes médicinales, des plantes sauvages, des plantes shamaniques, des extraits fermentés, du stevia, etc.

Et j'appelle à une Insurrection totale contre cette interdiction d'accès aux richesses de la biosphère.

Et j'appelle à la révolte des peuples contre cette Terreur d'Etat insidieuse qui nous pourrit la Vie.

Et je refuse de me calfeutrer dans le camp de ceux "qui ont les mains blanches mais qui n'ont pas de mains", comme le chantait le poète.

Kokopelli-ment vôtre. Dominique Guillet.


"De quel droit les Etats Occidentaux se mêlent-ils de légiférer et de criminaliser l’accès aux richesses de la biosphère, aux dons de la Terre Mère? Qu’attendent les peuples pour se révolter contre l’interdiction de concocter un extrait d’ortie ou de prêle pour soigner les légumes de leur jardin, contre l’interdiction de sucrer leur tisane avec du Stevia, contre l’interdiction de cueillir des champignons dans les prés à l’automne, contre l’interdiction de donner ou d’échanger des anciennes variétés de blés, de tomates, de maïs ou de courges? Nous exigeons un accès libre à toutes les richesses de la biosphère Gaïenne, à tous les dons de la Terre Mère. Maintenant. Et sans exception.

L’humanité est maintenant confrontée à un choix décisif: sombrer dans un esclavagisme chimique de synthèse, virtuel et artificiel (le véritable “enfer de la drogue”) ou se révolter pour recouvrer son droit inaliénable d’avoir recours aux plantes sauvages, aux plantes médicinales, aux plantes shamaniques et aux plantes alimentaires, le fruit de milliers d’années de co-évolution avec la biosphère. De ce choix dépend la survie de l’humanité, et d’une grande partie de la biosphère. Quant à Gaïa, une perle bleue sertie dans un univers de 135 milliards de galaxies, elle en a vu d’autres en 4350 millions d’années!"


Le site de Kokopelli: http://www.kokopelli.asso.fr/