09/05/2007
Et nous serons dangereux
Défaite, ma défaite, ma compagne audacieuse,
Tu entendras mon chant, mes cris et mes silences,
Et nul, à part toi, ne me parleras du battement d'ailes,
Et de l'agitation des mers
Et des montagnes qui brûlent dans la nuit.
Et toi, seule, grimperas les chemins escarpés et rocheux de mon âme.
Défaite, ma défaite, mon courage immortel,
Toi et moi rirons ensemble avec la tempête.
Et ensemble nous creuserons des tombes pour tout ce qui meurt en nous.
Et nous nous tiendrons face au soleil avec obstination
Et nous serons dangereux.
Lieu du larcin : Le Fou de Kahil Gibran
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16/04/2007
"Arbeit macht frei"...
Car c'est la phrase qui était inscrite sur le portail d'Auschwitz.
"Arbeit macht frei".
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30/03/2007
dans son hamac
Lieu du larcin : Fou trop poli de Eugène Savitzkaya
22:53 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
21/02/2007
nul besoin d'être meublé
21:45 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
18/02/2007
Quand l'heure n'est pas à la poésie
Quand les gosses t’appellent monsieur tu es vraiment foutu, tu es devenu ça.
Les vieux sont laids. Les vieux puent. Les vieux n’écoutent plus. Les vieux ne pensent plus. Les vieux ne baisent plus. Ils nous montrent la sale gueule de la mort. Les vieux tatoués, leurs tatouages ne leur survivront pas.
À quoi rêvent les vieux. Les vieux ne parlent plus. Les vieux sont des guerriers en poste avancé dans l’atelier du vivant. Ils expérimentent la dernière étape d’une compression.
Un poète dirait qu’ils oeuvrent pour le sort de l’univers, qu’ils sont les piliers de son expansion. Mais les vieux n’écoutent plus les poètes.
Il n’y a que les poètes qui écoutent les poètes. Et qui savent à quelle part d’absolu ils se plient. Et qui savent aussi ce qu’il en coûte à celui qui soutire des vagissements à la nuit déprimée. Quand l’heure n’est pas à la poésie.
(inédit-©sastre 2007)
Lieu du larcin : site de Marc Sastre à découvrir absolument http://marcsastre.wordpress.com
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21/01/2007
méandres du vent
Ma mie, va t’en
Délie les sarments
Ne prononce pas le mot maudit
Je veux attendre seul
Les noirs méandres du vent
Ghalia Boustami
Lieu du larcin : dans la malle à Fricotage
20:58 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
18/01/2007
ça se confirme, la vérité sort bien par la bouche des enfants,
(en entendant les titres des infos à la radio)
Nicolas Sarkosi, oh nooooon, il faut que j’aille me laver les mains
ma fille, bientôt 4 ans
23:31 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
12/01/2007
ce que vous devenez
Ce que j'ai conservé de vos mots dégoulinant d'amour
Comme un fruit trop mûr
Cache derrière sa couche sirupeuse
Le ver dans le noyau dur
Trop court le jour pour oublier qui vous êtes et puis ce que vous devenez
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05/01/2007
notre vœu le plus sincère
Et si nos vies changeaient vraiment de chemin tout en changeant d'année ?
La Roumanie et la Bulgarie viennent de rallier l'Europe. Et après tout, si la vieille europe est un foutoir, on peut s'y sentir foutrement bien, et plus on est de fous plus ça rigole, plus ça gueule dans toutes les langues, plus ça prie dans toutes les religions, plus ça compte avec d'anciennes monnaies déjà mortes et fantômes, plus ça réinvente d'autres langues métissées & mal foutues pour continuer d'inventer une littérature que personne n'avait prévu, et plus ça fout le bordel dans les frontières et les flux migratoires. Tant mieux. Mais l'important, je le dis comme je pense, c'est bien la place qu'on va laisser aux Roms. Petit peuple mal vu. Les Roms sont une nation sans pays. Un peuple sans terre et qui n'en veut surtout pas. Alors les Roms ont quelque chose d'important à nous apprendre. Quelque chose d'inouï, d'inoubliable. Il faut les écouter chanter quand ils enterrent les morts des pogroms. Ils ne crient pas vengeance, ils continuent la vie, c'est à dire inventer le voyage, la traversée. Tant mieux pour nous. Moi l'europe j'en veux encore, encore plus si l'europe est le seul coin du monde où l'on invente un lieu de passage aux fils du vent, et si ensuite on est capables d'y libérer du même coup les enfants. Les enfants sont des prisonniers politiques. Ne l'oublions pas. Prisonniers d'une réalité pathogène, d'un monde adulte et vieillissant. Alors oui laissons leur le passage. C'est notre vœu le plus sincère.
Tieri Briet' éditeur de livres gitans pour les enfants de Schengen.
Lieu du larcin : dans son dernier mail
Editions Où sont les enfants ?
Derrière la rue - 46240 Vaillac
Courriel : osle@wanadoo.fr
Site : http://ousontlesenfants.hautetfort.com/
Tél : 05 65 31 13 42
Fax : 05 65 21 61 03
Les enfants regardent le monde.
Donnons-leur des livres qui ne baissent pas les yeux.
14:45 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
24/12/2006
Respect ma soeur
Bonjour mademoiselle, que vous êtes jolie, j’nique votre race nonobstant !
D’accord mais laquelle ?
Heuu... celle qui vous rend la plus jolie, sans conteste...
L’une ne va pas sans l’autre, allons.
Alors j’nique vos races pour le prix d’une.
Avec plaisir
J’espère ! je veux dire... je vous en prie.
Voici mon téléphone, ta mère.
Je t’en remercie, tes races.
Respect, mon frère.
Respect, ma soeur.
Lieu du larcin : commentaire à propos du texte Mais ki sont drôles, à c’t’âge là ! du même auteur (que le commentaire) sur le site Fricotages http://fricotage.net/spip.php?article58
16:52 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
19/12/2006
L'abondance
L'abondance ne peut durer que si des groupes toujours plus larges sont appelés à la partager, car c'est seulement alors que le mouvement peut se poursuivre sans se muer en son opposé.
Lieu du larcin : Yi-king, Le Livre des Transformations (hexagrame Fong)
17:10 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (1)
17/11/2006
le claquement des fouets
divisez en dansant le claquement des fouets
Paul Eluard - 1922 - in Conseils d'Ami, tiré du recueil Les malheurs des immortels
Lieu du larcin : Les poèmes entretiennent l'amitié, la lettre de Benoist Magnat
Paul Eluard est mort le 18 novembre 1952
11:31 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
04/11/2006
logique enfantine
Tu sais comme ça s’appelle cet arbre ? Un glandeur.
Zorah, 3 ans et demi, en montrant une image du chêne de la fable de la Fontaine
Lieu du larcin : salon
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28/10/2006
la prochaine aurore
Nul ne connait l'histoire de la prochaine aurore
Proverbe Ashanti, Ghana
Lieu du larcin : Maxi proverbes africains traduits et rassemblés par Mwamba Cabakulu (Ed. Marabout)
21:55 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (1)
22/10/2006
ci-gisent nos enfants
Ils osent dire à nos enfants les bienfaits de la colonisation !
16:28 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
19/10/2006
festival des mots
le frauduleux festival des mots
22:25 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
Tracts
arrachés au trop des slogans
désarticulés
nous irons enfin
mais nulle part
A vouloir accrocher la sororité
à des points de suspension,
la fraternité n'a pas d'avenir
(affiché sur le ventre de mon frigo)
A 17h15 très précises,
l'AG distribuera les revendications
pour la lutte des claques.
Soyez absents !
(affiché au flanc gauche - à l'opposé du beurre donc - de mon frigo)
Evidons nos songes
ils ont trop souvent
bu nos entrailles
et recraché le silence
Eveillons nos rages
Elles sonnent l'heure
(affiché face à moi)
Lieu du larcin : Soleils en cendres n°76 "Tract " (les tracts ont été produits au cours d'ateliers d'écriture et de travaux du comité de rédaction)
21:05 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
je me suis brouillé
Est ressemblant
On dirait
Je me croise
On ne se salue plus
Claude Vercey
in autoportrait
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18/10/2006
le fleuve des plus vives eaux
Au fond, la poésie est une sorte de magie opérative. Ce n'est pas une science, mais un art, un faire initiatique, un pouvoir d'autotransformation sans que l'on puisse en identifier la source. Le poète n'en est pas le maître ou le démiurge. Il n'est que l'instrument ou le porte-parole du silence qui le hante . Il est habité par ce qui le traverse et le dépasse. Le poète, disait Jean Carteret, est l'homme le plus troué du monde.
***
Le poète n'est pas le créateur. Il est porteur d'énigmes
***
La part du oui qu'il y a dans le non
et la part du non qu'il y a dans le oui
sortent parfois de leur lit
et s'unissent dans un autre lit
qui n'est ni oui ni non
Dans ce lit court le fleuve des plus vives eaux.
Roberto Juarroz
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17/10/2006
sauter en paix
Malbrought s’en va t-en guerre pendant que Dame Malbroutée se fait sauter en paix
Jean-Sébastien LEMEY
Lieu du larcin : Comme un terrier dans l’igloo dans la dune n°84
19:05 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)