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14/04/2012

FUKUSHIMA : LE BASSIN DE STOCKAGE DU REACTEUR N°4 UNE EPEE DE DAMOCLES SUR LE MONDE

LE BASSIN DE STOCKAGE DU REACTEUR N°4 UNE EPEE DE DAMOCLES SUR LE MONDE | FUKUSHIMA INFORMATIONS | Scoop.it

Ce sont plus de 6 séismes qui ont frappés le Japon ces sept dernier jours, dont un lundi d'une magnitude 4.6 au large de Fukushima. Dans le cas ou le bassin de stockage de combustible du réacteur N°4 considérablent affaibli par les explosions viendrait à s'effondrer, tout l’hémisphère nord serait durablement contaminé, car il ne serait plus possible d’intervenir sur le site à cause d’une trop grande radioactivité, ce qui provoquerait l’abandon des systèmes de refroidissement des autres structures (cœurs et piscines), l’ensemble représentant plus de 2400 tonnes de combustible.

liens vers la carte des séismes : http://www.japanquakemap.com/week ;

Fukushima c'est actuellement 4 réacteurs hors confinement , dont 3 avec la fusion complète ou partielle des coeurs !

Mais tout va bien les cerisiers sont en fleurs, et les compteurs geigers crépitent de joie à Tokyo.

http://www.scoop.it/t/fukushima-informations/p/1594385031...

 

 

10:39 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

25/02/2012

Iode 131 en Europe

carte-euroep-fond---Copie.jpgA nouveau de l’iode 131 dans l’air respiré en Europe.

 

Chronologie des détections connues en Europe :

16-23 janvier 2012 : iode 131 détecté en Norvège

21-23 janvier 2012 : iode 131 détecté en Finlande et Suède

25-31 janvier 2012 : iode 131 détecté en Pologne

depuis début février : iode 131 détecté en Allemagne, au Luxembourg, en Autriche, en République Tchèque et en France

 

D’où vient l’iode 131 ? Fukushima ? Tchernobyl ? Hongrie ? Roumanie ?

Un mois après le début de la pollution : mystère !

 

Si c’est encore l'Institut des Isotopes hongrois, à quoi ça servait de le dénoncer ennovembre 2011 si on lui permet de poursuivre ses émissions gigantesques (au moins 624 GBq pour l’année 2011)?

Pourquoi les instances de sécurité nucléaire autorisent-elles des rejets 1000 fois plus importants pour cet institut (1600 GBq/an) que pour une centrale nucléaire comme celle du Tricastin (autorisation 1,6 GBq/an) ?

Pourquoi la carte EURDEP publiée par l’Europe ne donne-t-elle que des renseignements sur la Roumanie et la Pologne et pas sur les autres pays d’Europe pour les émissions radioactives bêta ?

 

weekbeta.jpg

 

Roumanie : l’ensemble du pays est à un taux supérieur à 3 Bq/m3 en irradiation bêta (pastilles violettes). Oui mais combien exactement ? Impossible d’en savoir plus avec la carte EURDEP.

 

Pour en savoir plus, il faudrait avoir accès aux données du réseau de surveillance international. Mais c’est top secret (1).

 

Communiqués officiels :

 

Communiqué de l’ASN

Communiqué de l’IRSN

 

Quelques remarques :

 

- Rappel de la dangerosité de l’iode 131 (extrait article wikipédia):

« Du fait du rayonnement β- émis lors de sa désintégration, l'iode 131 provoque des mutations génétiques dans les cellules où il pénètre, ainsi que dans les cellules voisines, mutations graves qui peuvent entraîner la mort de ces cellules. C'est la raison pour laquelle une dose élevée d'iode 131 peut s'avérer moins dangereuse qu'une dose plus faible, les cellules irradiées étant tuées au lieu de survivre comme germes d'un cancer. »

 

- Remarque du ministère de la santé du Luxembourg :

« Notons, que ces rejets d'Iode-131 n'ont aucun impact sur la santé des populations en Europe. »

 

- Remarque de l’IRSN :

« Les niveaux de concentration observés bien qu’inhabituels sont très faibles et sans aucun risque pour la santé des populations. »

 

- Remarque de l’ASN :

« Ces niveaux d’activité en iode 131, bien que très inhabituels dans les territoires européens et français, ne comportent aucun risque sanitaire ou environnemental. »

 

 

- Relevé d’un extrait de l’article du site « L’usine nouvelle » : « En novembre déjà, les scientifiques de l’IRSN avaient déjà été préoccupés par une présence anormalement élevée de cette même iode – qui est naturellement présente dans l’atmosphère. »

A comparer avec ce que dit le ministère de la santé du Luxembourg : « L’ Iode 131 est élément radioactif artificiel, produit dans des installations spécifiques et utilisé surtout dans le domaine de la médecine nucléaire. »

 

 

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(1) Comment en savoir plus ?

 

Plus de 60 laboratoires d’analyse équipés de détecteurs de très haute précision sont répartis sur l’ensemble de notre planète et contrôlent quotidiennement la radioactivité de l’air. Leur mission : rechercher les très faibles quantités de produits radioactifs qui pourraient indiquer qu’un essai nucléaire a été effectué en violation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN).

 

Les résultats de ces analyses permettraient de suivre, jour après jour, et depuis le 12 mars 2011, l’avancée des masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI.

 

C’est impossible car les données sont confisquées par les États. Les résultats sont transmis à des organismes officiels qu’ils sélectionnent et qui sont tenus de ne rien divulguer. Le réseau international de mesure est financé par de l’argent public. Les populations ont droit à cette information. Tous les chiffres doivent être publiés et non pas quelques chiffres soigneusement choisis par les autorités.

 

Pour en savoir plus, la Criirad a lancé une pétition citoyenne.

Accès à la pétition


Source : http://fukushima.over-blog.fr/article-iode-131-en-europe-...

11:50 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

19/02/2012

Article de Janick Magne, de retour de Futaba (proche de Fukushima)

 

Bonjour à tous,
 
Je suis rentrée ce soir à Tokyo.
 
Cette visite de FUTABA et ma rencontre avec divers membres de la famille qui m'a amenée là-bas ont été poignantes.
Je me croyais forte, j'ai tenu le choc tant que j'étais avec eux tous, mais ce soir, en rentrant chez moi, je me suis mise à pleurer.... Les images des mais...ons écroulées, de la chaussée défoncée, de la ville basse en bordure de mer complètement disparue (il ne reste qu'un terrain vague à l'infini), les os des vaches dans l'étable (les gens pensaient revenir le lendemain, ils n'imaginaient pas que l'évacuation serait sans retour, ils ont laissé les vaches enfermées dans l'étable), la demi-machôire d'une vache dans la boue sur la route (probablement rongée par des chiens errants affamés), le ventre gonflé d'une autre vache en putréfaction venue mourir sur le bord de la route, les devantures de magasins démolies, les petits temples traditionnels tout de guingois, les monuments dans le cimetière en grande partie renversés, les rideaux dérisoires qui sortent par des fenêtres cassées et s'agitent au vent glacial de février, et puis toutes ces belles maisons intactes, récentes, entourées de jardins, dans lesquelles plus personne ne peut revenir vivre parce qu'elles sont contaminées....
Mes amis essayant de récupérer quelques affaires, qu'il leur faut présenter au contrôle pour déterminer si elles ne sont pas trop radioactives pour sortir de la zone... Eux-mêmes munis d'un compteur emprunté quelque part pour vérifier encore une fois... La plupart du temps, les vêtements sont trop contaminés pour pouvoir être emportés.
Ces gens pudiques sur leur malheur mais qui ne sourient plus, qui avaient une belle vie ici, entre la forêt, les montagnes et l'océan, aujourd'hui réfugiés dans des préfabriqués minuscules...Ils avaient des vaches, des maisons, des terres, des rizières...
 
 Pudiques mais ils se lâcheront tout à l'heure, lorsque, tous réunis autour d'un déjeuner dans un restaurant d'une autre ville, ils me diront : "Jamais je n'aurais imaginé devenir aussi pauvre." "J'aurais tellement voulu aider ceux de la ville basse, dont les maisons ont été englouties par le tsunami, les héberger, mais c'était impossible: notre maison est contaminée, plus personne ne peut y vivre." "Après des mois dans un lycée désaffecté à partager une salle de classe avec d'autres réfugiés, on a réussi à trouver un tout petit appartement, mais on n'a pas de travail, et puis on est loin de la mer, ça nous manque, on a toujours vécu ici." "On a encore 12 ans de crédit à payer pour la maison, devenue inhabitable.... Le peu d'argent qu'on reçoit, on est obligé de la garde pour payer le crédit.... On n'a plus rien." (C'est un problème fréquent au Japon: les gens continuent de payer les crédits quoi qu'il arrive, même si leur maison est effondrée ou devenue insalubre suite à une catastrophe). "Ma maison, c'est la maison jaune avec la grande baie vitrée, face à la mer, que tu as vue tout à l'heure. Elle est fortement contaminée, il n'y a plus rien à faire.
 
En temps normal, après une catastrophe naturelle, les gens s'entraident, nettoient, reconstruisent ensemble, et la vie repart.... MAIS UNE CATASTROPHE NUCLEAIRE N'EST PAS UNE CATASTROPHE NORMALE. Il ne reste que des ruines, des maisons vides et des villes-fantômes, et on ne peut rien faire, rien réparer : ni les routes, ni les toits, ni les murs ! Plus de place pour les hommes, plus de place pour leur labeur, plus de place pour leurs animaux ni leurs champs. C'est comme si l'homme était de trop. Quelqu'un qui se retrouve sans rien et dont la vie professionnelle avait toujours tourné autour des centrales m'a dit aujourd'hui : ------"Il faudrait une autre forme d'énergie..."

10:53 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

17/02/2012

Fukushima, quand c’est fini, ça recommence

16 février 2012 | 

A presque un an de la catastrophe, alors que Tepco affirmait sans sourire que les réacteurs étaient « en état d’arrêt à froid  », voila que brusquement le réacteur n°2, celui qui contient du mox, donc du plutonium, refait parler de lui, dans l’indifférence irresponsable des grands médias.

Affirmant tout d’abord qu’il y avait seulement un « défaut de thermomètre », mais démontrant son propre mensonge en augmentant le débit d’injection d’eau dans la cuve du réacteur n°2Tepco accepte du bout des lèvres de dire qu’il y aurait quelques problèmes à Fukushima. lien

On se souvient qu’en novembre 2011, une première réaction de fission s’était produite sur ce même réacteur, évènement qui n’a pas soulevé beaucoup d’émotion. lien

Depuis mars 2011, selon l’IRSN, les réacteurs accidentés de Fukushima Daiichi sont refroidis par des injections d’eau de l’ordre de 10 mètres cubes à l’heure, et Tepco avait annoncé en décembre dernier que la température des cuves était sous contrôle.

Affirmation à prendre avec quelques précautions.

Au-delà de l’eau injectée, Tepco a aussi utilisé de l’acide borique, ce qui n’est pas une bonne nouvelle.lien

Il est généralement utilisé pour éviter qu’une réaction en chaine ne se produise. lien

Le premier ministre japonais Yoshihiko Noda avait donc fait l’annonce optimiste de « l’état d’arrêt à froid », affirmant sans rire : « les réacteurs sont stables et la seconde phase du plan est achevée  », et que du coup une reprise de la réaction de fission était écartée. lien

L’ASN (autorité de sureté nucléaire) définit ainsi l’arrêt à froid : « la situation d’un réacteur nucléaire à l’arrêt dans lequel l’état du fluide de refroidissement se rapproche de celui qui correspond aux conditions ambiantes de pression et de température ».

Or contre toute attente, ça chauffe grave à Fukushima, obligeant l’exploitant à augmenter l’injection d’eau, en la portant à 13 mètres cubes.

Plus grave, du Xénon a été retrouvé dans l’enceinte de confinement du réacteur n°2, ce qui signifie qu’une réaction en chaîne incontrôlable a eu lieu, et qu’elle est peut-être encore en cours en ce moment. lien

Il faut savoir que les xénons 133 et 135 se créent lorsqu’il y a fission nucléaire de l’uraniumlien

Malgré tous les efforts de l’exploitant, la température continue de monter, et voisinerait les 300°C, ce qui fait craindre aux travailleurs sur place la possibilité d’une explosion. lien

Cela expliquerait l’augmentation constatée de la radioactivité sur le site, passant de 4,45 Mbq/km2 à 98,2 Mbq/km2 pour le césium 134, le césium 137 passant de 6,46 Mbq/km2 à 139 Mbq/km2lien

Alors qu’à Tchernobyl, suite aux différentes interventions, la situation reste relativement stable, grâce au sacrifice de quelques dizaines de milliers de travailleurs sur l’autel du sacro-saint nucléaire, à Fukushima, rien n’est réglé.

Bien au contraire.

Les alertes se multiplient, et selon la NSC (commission de sécurité nucléaire japonaise), on assiste actuellement à une distribution massive de pastille d’iode, afin de contrer une nouvelle pollution radioactive.

Ces pilules, en saturant la thyroïde, empêchent provisoirement la radioactivité de se fixer dans l’organisme des japonais en danger.

Et puis le danger ne se limite pas au réacteur n°2, elle s’étend au N°3, car celui-ci vient de montrer des signes inquiétants d’activité.

Le 7 février 2012, un panache de fumée s’est élevé au dessus du réacteur détruit. lien et lien

A l’évidence, il ne s’agit pas d’un feu de broussailles, ou de quelques japonais décidés à organiser un barbecue improvisé.

En attendant, c’est officiellement que 573 personnes sont décédées suite à la catastrophe survenue dans la centrale de Fukushima. lien

Sur ce lien, la caméra qui filme en continu les réacteurs endommagés de Fukushima.

Sur Encyclo, le 11 mars, la réalisatrice Marie Linton proposera un reportage inédit « Fukushima : retour en zone rouge  ». lien

Récemment quelques élus français ont pu se rendre au Japon pour constater la gravité de la situation, regrettant qu’ils n’aient pas été très nombreux à répondre à l’appel, tant ce voyage était instructif. lien

L’adjoint au maire de ChinonYves Dauge, était du voyage et a déclaré : «  tout ce qui nous a été dit me perturbe beaucoup. A l’avenir, qui va vouloir s »’installer ici ? Quelle entreprise va vouloir investir ?  »

En attendant, au Japon, les pertes financières s’accumulent, et récemment, malgré le soutien massif de l’Etat, lequel a avancé 90% du montant, sans la moindre garantie d’un éventuel remboursement, Tepco a admis une perte de plus de 6 milliards d’euros pour les 3 derniers trimestres de son exercice.

Cette somme, pour importante qu’elle paraisse, n’est qu’une maigre partie des sommes qu’il faudra débourser.

Aujourd’hui encore, au-delà des 100 000 habitants évacués dans le périmètre, largement insuffisant des 20 km autour du site, Tepco évalue à 1,5 million le nombre de japonais qui devront être indemnisés.

Un panel d’expert à évalué à 44 milliards la facture totale nécessaire au dédommagement suite à la catastrophe nucléaire. lien

Tepco envisage de dépenser 10 milliards d’euros pour démanteler un jour les réacteurs hors service, mais l’expérience française, avec le démantèlement de « super » phénix, prouve que ce chiffre sera largement sous évalué.

C’est d’ailleurs une lapalissade, outre les dommages subis, les pertes de territoire, les maladies et les morts imputables au nucléaire, la facture du démantèlement est totalement à revoir.

En 2005, la cour des comptes avait estimé le démantèlement de la centrale de Brennilis à 480 millions d’euros. Aujourd’hui on parle en milliards.

Prudemment EDF aurait provisionné 2 milliards d’euros pour la déconstruction des 58 réacteurs français. lien

Or le site de « super » phénix estimé pour son démantèlement à 900 millions d’euros, en coutera 10 ou 11 milliards, soit plus de 10 fois plus que prévu (lien) et du coup, les 2 milliards prévus pour le démantèlement de tout le parc français paraissent un peu étriqué.

Récemment, la députée européenne Michelle Rivasi, avait estimé le cout de la catastrophe japonaise entre 100 et 500 milliards d’euros (lien) et Tchernobyl, en fin de compte en coutera autant.

Aujourd’hui, entre le prix du kilowatt éolien et celui du nucléaire, il n’y a pas photo : celui du nucléaire étant largement sous évalué, ils sont aujourd’hui tous les deux au même niveau, sauf que, comme le fait remarquer Michelle Rivasi : « à 80 € le MWh, l’électricité produite par l’EPR coûterait le même prix que l’éolien aujourd’hui, mais à choisir, je préfère qu’un avion s’écrase sur une éolienne que sur une centrale nucléaire ». lien

Et si on ajoute à l’équation le prix du démantèlement et celui, hypothétique, du traitement des déchets, il n’est pas difficile de choisir, d’autant que nous sommes dépendants de l’uranium, alors que le vent n’a pas besoin d’être importé. lien

Mais le président actuel du navire « France », droit dans ses petites bottes, continue d’affirmer son soutien au nucléaire français.

Fessenheim, il s’est félicité des 700 contrôles annuels de l’ASN, assurant que ceux-ci étaient en toute impartialité et transparence, sauf qu’il a refusé que des experts indépendants puissent faire ces visites, (lien) et qu’à tout prendre, 700 contrôles c’est finalement peu, puisque ça ne fait jamais qu’un contrôle mensuel par réacteur.

Avec un peu de recul, on peut aussi s’interroger sur les 750 incidents annuels que nous avons annuellement.

La longue liste des divers accidents ou incidents survenus en France est sur ce lien.

Récemment, la centrale nucléaire de Civaux à connu quelques déboires avec sa tuyauterie (lien) et le 1 février 2012, l’ASN a produit un rapport accablant sur cette installation suite à une fuite de tritiumconstatée dans la nappe phréatique située sous la centrale. lien

On peut aussi se rappeler qu’en 40 ans notre planète a connu 5 accidents majeurs : Three Miles Island, Tchernobyl, et les 3 réacteurs de Fukushima, soit un accident pour 3600 « années réacteurs » comme l’explique le Docteur Bruno Bourgeon, alors qu’on tablait sur 1 pour 100 000lien

Le 11 mars prochain, à partir de 13h30 les opposants aux nucléaire venus des 4 coins du pays, et d’ailleurs, vont organiser la plus grande chaine humaine jamais organisée en France. Elle ira d’Avignon àLyon et pour y participer c’est sur ce lien.

Il est probable que l’autocrate président n’y participera pas, mais on risque au moins d’y trouver Eva Joly.lien

Quant à Sarközy, il s’est rendu à Bourgoin Jallieu, jouant le« pyromane pompier  », responsable de la faillite de la filière photovoltaïque, et allant plastronner, en compagnie du patron d’EDF, le 13 février 2012, voulant apparaitre comme le sauveur de Photowatt alors qu’il en est le prédateur. lien

Comme me suggère mon vieil ami africain : « le chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut emprunter deux chemins à la fois  ».

11:28 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (1)

08/02/2012

07/02/2012...Japon, Fukushima : Brusque montée de la température dans le réacteur 2

 

 

La température à l'intérieur de la cuve du réacteur numéro 2 [accidenté de la centrale de Fukushima Daiichi depuis le séisme et le tsunami du 11 mars 2011] a brusquement augmenté de près de trente degré ces derniers jours pour atteindre 73,3º lundi 6 février", relate le Yomiuri Shimbun.

Les raisons de cette hausse sont inconnues. L'opérateur du site Tokyo Electric Power Company (Tepco) a augmenté la quantité d'eau injectée (servant à refroidir les combustibles) de trois tonnes/heure, et a également introduit de l'acide borique pour éviter qu'une réaction en chaine ne s'y produise.

La température a finalement baissé légèrement, et est maintenant à 68,5°. "Cependant, celle-ci s'approche du seuil des 80 degrés, au delà duquel le réacteur ne sera plus en état d'arrêt à froid", relate le quotidien tokyoïte.

Il y a deux mois, le gouvernement japonais avait décrété l'état d'arrêt à froid des réacteurs de Fukushima Daiichi.

source Courrier International

10:02 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

06/02/2012

Des producteurs de tabac de Fukushima ont obtenu un contrat avec Japan Tobacco pour la récolte 2012…

http://lesmoutonsenrages.fr/2012/02/05/des-producteurs-de...

Ils ne reculent devant rien pour ne pas perdre de fric….

494 producteurs de feuilles de tabac de Fukushima cultiveront du tabac cette année et le vendront à Japan Tobacco (JT), qui a le monopole au Japon (50% des parts appartiennent au ministère des finances) et est le 3ème plus gros fabricant de tabac et cigarettes au monde, pas loin de British American Tobacco.

Saviez-vous qu’il n’y a aucune norme de sécurité nationale pour les matériaux radioactifs dans le tabac ?

De KFB Fukushima Broadcasting Co (5 février) :

Après l’accident de la centrale l’année dernière, l’union des producteurs de tabac de la préfecture de Fukushima a laissé tomber la culture du tabac. Pour la prochaine saison 2012, 494 producteurs des régions du centre, du sud et d’Aizu dans la préfecture de Fukushima vont reprendre la culture sur 474 hectares.

L’union des producteurs et JT ont signé le 4 février un accord pour la vente des récoltes.

Les taux de sécurité nationale pour les matériaux radioactifs ne s’appliquent pas aux feuilles de tabac. JT possède ses propres taux provisionnels de sécurité (500 becquerels/kg de césium radioactif, 2000 becquerels/kg d’iode radioactif).

Selon l’union, 167 producteurs (136 hectares) dans la zone interdite et la zone planifiée d’évacuation continueront de s’abstenir de planter, ainsi que 15 producteurs (12 hectares) dans les zones à forte radioactivité du sol, ce qui pourrait entraîner un dépassement des limites de sécurité pour JT.
En passant, JT va commencer à vendre les cigarettes faites avec la récolte 2011. Même si les producteurs de Fukushima n’ont pas cultivé de tabac l’année dernière, les producteurs des autres préfectures l’ont fait, et la récolte était radioactive. JT ne se soucie pas si c’est bien en dessous de 500 becquerels/kg de césium. Le taux le plus élevé détecté était de 217 becquerels/kg dans des feuilles récoltées dans la préfecture d’Ibaraki, selon les données de mesure de JT sur des feuilles séchées. JT a rassuré les consommateurs sur ces feuilles qui seront utilisées dans leurs cigarettes, parce que les taux de césium étaient dans les limites de sécurité de JT.

Donc, pour un plus grand plaisir, cherchez les cigarettes de la marque JT qui arriveront en avril. Assurez-vous de ne pas exhaler malgré tout, car les gens autour de vous peuvent ne pas vouloir inhaler ce que vous exhaler.

05/02/2012

Slam anti-nucléaire de "humanERROR" - faites circuler !

Et voila, enfin pret, avec la traduction en francais, le slam anti-nucleaire de "humanERROR" !

LA VIDEO : http://dai.ly/xRcG69

Laurent Mabesoone


Le texte du slam human ERROR :
HumanError

Il y a bien longtemps, les êtres humains ont perdu leur vrai sens du temps, et de ce fait, leurs sens se sont amoindris et ils ont perdu les puissances créatrices dans d'autres dimensions qui seraient inimaginables aujourd'hui, comme la télépathie et des pouvoirs avancées de la pensée.

Depuis lors, des gens mauvais ont créé une fausse sensation du temps pour garder ces capacités étouffées. En utilisant la science de la destruction, ils ont construit des civilisations dépendantes de choses matérielles et créé la religion pour imposer leurs règles égoïstes à une population désorientée, tandis que derrière la scène, ils monopolisent l'énergie et bâtissent des économies basées sur l'argent, au prix de nos puissantes capacités naturelles. Pendant des milliers d'années, une perte de la mémoire génétique s’est produite. Après de nombreuses réincarnations, nous voici, ayant complètement oublié ces capacités. Nous souffrons tous d'amnésie collective !

Parler de science à quatre dimensions et de philosophie peut ennuyer les gens qui n'ont aucun intérêt pour l’imagination, donc laissez-moi dire les choses simplement :
Pendant longtemps, certaines personnes ont fait de l'argent en détruisant la nature et fabriquant de manière irresponsable des produits dangereux, tout en utilisant les médias pour tromper les masses et en infligeant des douleurs horribles et des souffrances à ceux qui sont en harmonie avec la nature. L'électricité alimentant nos vies ne fait pas exception - il est bâti sur la souffrance des autres. Mais scrutez tout au fond de la boîte de Pandore et vous verrez les technologies énergétiques avancées qui maîtrisent les énergies naturelles sans détruire la nature. Avec des technologies
comme l'énergie solaire et autres énergies renouvelables, nous pouvons obtenir toute l'électricité dont nous avons besoin sans l'énergie nucléaire, à un prix avantageux également.
Nous pourrions fermer toutes les centrales nucléaires et facilement faire la différence en exploitant nos centrales hydroélectriques et thermiques à pleine capacité. Mais de puissants intérêts nous cachent ce fait.
Pourquoi ? A cause de l'argent ! L’argent ! Ces gens sont en phase de folie terminale !

Les compagnies d'électricité ont reçu jusqu’à un trillion de yens (environ 13 milliards de dollars US) de subventions du gouvernement pour construire une centrale nucléaire. Une fois l'emplacement choisi, les compagnies d'électricité arrosent d’argent la population locale.
Ils emmènent les gars dans des bars à hôtesses et les personnes âgées à des scéances aux sources chaudes.
Vin et dîner, vin et dîner ! Et ils leur mentent au sujet de la centrale nucléaire disant que ça sera bon pour l'économie locale. Ils ont en fait un manuel sur la façon d'utiliser l'argent pour diviser la communauté en partisans et adversaires.
Même les pêcheurs vendent leurs droits de pêche pour des sommes énormes.
Puis il y a un tir de barrage de relations publiques qui n'est rien d’autre que de la propagande, sur les mesures de sécurité et le secret des expériences dangereuses.
D’où vient l'argent pour tout cela ? De vos impôts ! C'est ainsi que le Japon a construit de manière agressive 59 centrales nucléaires, soit en exploitation, hors service, ou en prévision.

Cela signifie que nous vivons maintenant avec plus de 50 bombes à retardement attachées à nos corps. Si une seule explose, toute la zone autour d'elle devient inhabitable pour tous les êtres vivants, et la contamination se propage lentement partout. Ce n'est pas agréable à imaginer.
Le Japon a construit ces réacteurs sous la bannière de l’utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, mais la vraie raison est que le gouvernement veut des armes nucléaires.

En ce moment, dans la ville de Kaminoseki dans la Préfecture de Yamaguchi, Chugoku Electric Power veut construire ce qui serait deux des plus grandes centrales nucléaires du Japon, construites en gagnant du terrain sur la magnifique côte de la Baie de Tanoura. Depuis 30 ans, la population de de l'île voisine d’Iwai a combattu ces plans. Ils ont consacré leur vie à cette cause, et ils ont arrêté la construction.
Ces gens vivaient en harmonie avec la nature de leur île verdoyante depuis des générations. C'est un endroit stupéfiant, avec une histoire et une nature grandiose. Mais Chugoku Power veut ignorer tout cela et forcer la réalisation de leurs plans.
"Fukushima ?" disent-ils. "Nous n'avons rien à voir avec cela."
Jusqu'à récemment, ils ont travaillé sur cette centrale tous les jours.
Quelle bêtise ! Et maintenant d'autres entreprises qui ont fermé leurs centrales nucléaires après Fukushima veulent les redémarrer.
"Elles sont sûres", disent-ils. Que voulez-vous dire, par sûres ? Une fusion s’est-elle produite à l’intérieur de votre tête ? Ils sont en phase de folie terminale. A force de scander des "C'est sûr, c'est sûr” ils se sont eux-mêmes lavé le cerveau, comme les gens dans un culte religieux.
Quels idiots ! Mais nous avons été trompés par ces idiots, ce qui nous rend idiots, nous aussi. Nous sommes complètement pris dans leur piège!

Un grand nombre de personnes sur Twitter et Internet ergotent sur les déclarations des anti-nucléaires, mais ces types superficiels ne comprennent pas du tout la situation. C'est pathétique ! Ne dites pas que vous soutenez l'énergie nucléaire tant que vous ne connaissez pas l'histoire réelle - Hiroshima et Nagasaki, l'exposition aux radiations provenant du réacteur n °5 de Fukuryumaru, la campagne "d’utilisation pacifique" des Nations Unies à partir de 1953, qui était juste une couverture pour la course au développement nucléaire de la guerre froide entre les Etats-Unis et l'Union soviétique; les projets d'énergie nucléaire élaborés par l'Amérique et vendus au public par le journal Yomiuri et la station de télévision de Matsutaro Shoriki.
Voilà comment l'uranium est venu au Japon. Une fois que vous connaissez cette histoire, votre point de vue va changer ! Une fois que vous voyez l’impact négatif de la réaction en chaîne de l'énergie nucléaire à travers toute notre société, il va vous donner envie de vomir !
Si vous avez un cœur, en fait.

La télévision et les journaux sont des outils pour tromper le public, c’est un problème spécialement grave au Japon. Les informations à la TV sont d’une qualité absolument horrible. Ce n'est que maintenant qu'ils ont commencé à parler du plutonium - la substance la plus dangereuse au monde !
L’unité 3 de Fukushima est un réacteur pluthermal ! Du genre promu dans les publicités de Kansai Power mettant en vedette le coach de baseball Sen'ichi Hoshino. C’est un réacteur qui utilise du plutonium - c'est là que ça a explosé ! Mais le titre en première page du journal le lendemain, parlait juste de la "coupure de courant planifiée." C'est de la pure propagande !
La vie de combien de gens vont-ils sacrifier pour couvrir leurs crimes ?
Ça suffit, salopards !

Le plutonium est de loin plus meurtrier que d'autres matières radioactives.
Si vous en respirez même une petite quantité, il attaque vos cellules et détruit vos gènes, ces cellules ne peuvent plus réparer les dommages.
C'est cette substance qui a fui, mais pendant longtemps, ces salauds n’ont même jamais mentionné le plutonium. Ils ont juste continué de répéter "Il n'y a aucun risque immédiat pour la santé. Il n'y a aucun risque immédiat pour la santé." Cette phrase devrait gagner le “Prix de la Phrase de l’Année”. C'est le crime organisé commis par un gang d'assassins. Plus de vies auraient été sauvées s’ils avaient divulgué plus d'informations, et pas seulement sur l'énergie nucléaire.
Vous les auteurs des nouvelles télévisées n’êtes que les pom-pom girls aveugles de l'industrie nucléaire.
N’avez-vous aucun respect pour la vie humaine, crétins stupides ?! Ordures !

Pour l'instant, ces menteurs, ces bâtards malhonnêtes ne pensent pas à la population japonaise. Ils essaient désespérément d’imaginer des excuses pour éviter de prendre la responsabilité de ce qu'ils ont fait. C'est leur boulot. Marrant, n’est-ce pas ? Ce sont des erreurs humaines ! N'importe qui peut voir clair à travers ces foutaises !
Le monde entier regarde. L'univers entier regarde !
Maintenant, le monde regarde pour voir comment les Japonais vont surmonter cette horreur – ce que les jeunes du Japon vont faire, comment les artistes et musiciens vont exprimer cette douleur dans leur art.
Le Japon est en crise, et le monde entier l’observe, ce n'est donc pas le moment de couper les cheveux en quatre. Il est temps de se réveiller ! L'énergie nucléaire est obsolète !

Le gouvernement Suédois a été honnête avec son peuple. "L'énergie nucléaire est vouée à l'échec", disent-ils. "Nous pouvons y renoncer, mais ça sera difficile au début." Mais les gens continuent a dire non à l'énergie nucléaire, et maintenant le pays travaille pour s'en sortir sans elle !
Le Japon a déjà la technologie pour s’en tirer avec juste de l'énergie naturelle, mais ce fait est masqué par des mensonges et des propos alarmistes. A cause de l'argent ! Alors réveillez-vous ! Comment pouvez-vous être si passifs ?

À l'usine de retraitement nucléaire de Rokkasho à Aomori, des déchets nucléaires ont fui d'une piscine de 3 000 tonnes. Il y avait trop de déchets liquides à enterrer, alors ils les ont déversés dans l'océan. Pouvez-vous croire cela ? Et ils cachent cela à tout le monde.
Il y a là tellement de matières nucléaires que si jamais l’usine avait explosé, oubliez le Japon – c’en serait fini du monde entier. Rien que sur le nucléaire, ils nous cachent tellement de choses ...

Ces coupures de courant planifiées dernièrement étaient scandaleuses.
Ils ont volontairement fait cela pour tromper les gens en leur faisant croire qu'ils ont besoin d'énergie nucléaire. Des gens sont morts à cause de ces coupures, mais à quoi ça sert ? Le Japon a tellement d'énergie électrique que de plus en plus de maisons et de bâtiments n’utilisent plus que l’énergie électrique.

Pensez-y, tout le monde. Le Japon a des sources chaudes, presque partout, donc il y a beaucoup d'eau chaude souterraine pour l'énergie géothermique !
Le Japon est une nation insulaire, et nous avons créé la technologie pour produire de l'énergie illimitée à partir des marées.
Le Japon a aussi des lignes haute tension high-tech pour transporter l’énergie qui pourraient presque éliminer les pertes d'électricité - les lignes que nous utilisons aujourd'hui pour transmettre l'électricité provenant des centrales à vos maisons et édifices de bureaux causent beaucoup de pertes de puissance !

Nous autres Japonais avons une technologie impressionnante !
Si nous avions l'argent pour tout ça, alors nous pouvons absolument atteindre l'objectif d’utiliser seulement de l'énergie naturelle. Alors pourquoi ne le faisons-nous pas ? A cause des armes nucléaires et de l'argent ! Sale argent damné ! Et l'argent qui cause une frénésie de consommation ! Les compagnies Japonaises d'électricité sont des monopoles, donc elles sont illégales ! Pourquoi payez-vous tous des impôts ? C'est une question d'argent, d'argent, d'argent ! Bien sûr, l'argent est important, mais il y a des choses plus importantes que l'argent !

Vous pouvez acheter une maison, mais vous ne pouvez pas acheter un foyer.
L'argent vous achète une montre, mais il ne peut pas vous acheter le temps.
Vous pouvez acheter un livre, mais vous ne pouvez pas acheter la connaissance. Vous pouvez acheter un lit, mais vous ne pouvez pas acheter le sommeil. L'argent paie le médecin, mais il ne peut pas guérir la maladie.
Acheter de l'électricité détruit la nature.

Beaucoup de gens se sentent frustrés parce qu'ils veulent aider, mais tout ce qui leur vient à l’esprit est d’envoyer un don. Donner de l'argent est une bonne chose, mais combien de gens pensent à la manière dont cet argent est dépensé ou qui en bénéficie ? Beaucoup de gens envoient des dons par culpabilité, mais ils ne s'intéressent pas vraiment.

Une chose que nous pouvons faire est de démocratiser l'énergie électrique. À Kyoto, où que vous creusiez un trou vous trouvez une source chaude, donc la ville pourrait créer un réseau électrique où chaque communauté a sa propre source chaude pour produire de l'électricité. Est-ce que ça ne serait pas génial ? La géothermie a ses inconvénients, mais les collectivités peuvent décider de ce que serait un juste équilibre.
Kyoto a aussi des barrages, donc un temps nuageux n'est pas un problème, et les barrages peuvent transformer la pluie en davantage d'énergie hydroélectrique. Avec tout cela, Kyoto pourrait générer l'énergie électrique dont elle a besoin sans nuire à la nature. C'est cela la démocratie électrique.

Bien sûr, un tel projet aura besoin de capitaux, ainsi que de discussions approfondies et de transparence, afin que chacun puisse voir comment les dons, les subventions et les impôts sont utilisés. En travaillant ensemble, nous pouvons le faire ! Les gens voudraient faire un don si c'était pour une bonne cause et s'il y avait de la transparence.
Les arnaques aux dons existent. Vous ne pouvez pas faire confiance à une société juste parce qu’elle est importante. En fait, les grandes entreprises sont les meilleures pour les escroqueries. Je déteste dire ça, mais il y a une quantité lamentable de malhonnêteté aujourd'hui au Japon.

L'énergie nucléaire a alimenté nos vies quotidiennes, et ignorant de la situation, nous avons laissé cela se produire. Alors que nous nous amusions, les ingénieurs ont conçu des centrales nucléaires. Ils connaissaient les dangers mieux que personne, et ils ont été bien payés, alors peut-être qu'ils ont fait le meilleur travail possible. Peut-être que je devrais me sentir reconnaissant envers l'énergie nucléaire, mais je ne peux pas - pas avec tous les mensonges qu'on nous raconte. Des personnes irresponsables nous ont laissé des déchets contaminés qui vont affliger le pays pour qui sait combien de générations.
Les compagnies d'électricité, l'Agence de Sécurité Nucléaire et Industrielle, les bureaucrates, les politiciens, banquiers, dirigeants d'entreprises, les médias de masse, et les scientifiques du gouvernement courent tous après l'argent comme des personnages dans une comédie. Mais c’est trop pénible à regarder encore !
Si nous poursuivons la vérité et gardons ces criminels à l’oeil, si nous ouvrons les yeux sur la réalité pour voir comment les choses doivent changer, nous allons être capables d’avoir des regards créatifs et d’apporter des idées concrètes. Nous allons également voir comment tout ce que nous avons perdu depuis des milliers d'années peut être retrouvé, même si cela prend des milliers d'années.

Mais quoi qu'il arrive, nous n'avons plus besoin d'énergie nucléaire.

Rester apathiques et crédules ne fera que nous conduire à la destruction !
Ce n'est pas le problème de ne pas avoir assez de puissance électrique, parce que vous pouvez vivre sans électricité, mais vous ne pouvez pas vivre sans la nature. Des dommages irréversibles ont déjà été réalisés. Je ne parle pas de se sentir désolé pour les animaux et les plantes lésées par nos manières égoïstes, car vous savez pour qui nous devrions vraiment être désolés ?
Les enfants ! Ils sont notre avenir ! Si nous ne les protégeons pas, qui diable le fera ?
Cinquante, cent, ou deux cents ans à partir de maintenant, les gens pourront regarder en arrière à notre époque et dire: "C’était une bande de Hitlers ! Une bande de maniaques génocidaires !" Si nous voyons la vérité derrière les mensonges, nous pouvons changer le monde du jour au lendemain sans violence !

Peu importe combien de détours nous prenons, ou combien de fois nous renaissons, l'objectif reste le même : l'amour ! l'amour !
Ce n'est pas seulement un mot banal, et ne soyez pas gêné de le dire : "Amour!"
L'amour est ce dont nous avons besoin !
Criez-le : "AMOUR !"
Criez-le : "AMOUR !"

Criez-le : "AMOUR !"
Criez-le : "AMOUR !", SALAUDS !

Maintenant, laissez les salauds vous entendre !
"SALOPARDS !"
"SALOPARDS !"
"SALOPARDS !"
"SALOPARDS !"
"SALOPARDS !"
"SALOPARDS !"
Très bien, maintenant levez-vous et faite entendre votre voix !

PLUS JAMAIS D’ÉNERGIE NUCLÉAIRE !
PLUS JAMAIS D’ÉNERGIE NUCLÉAIRE !
PLUS JAMAIS D’ÉNERGIE NUCLÉAIRE !
FERMEZ TOUTES LES CENTRALES NUCLÉAIRES !

Éliminez l'énergie nucléaire maintenant !

Camera & montage : Tatsukawa Shinsuke, Masashi Nagara
Son : Slim Chance Audio, Yuske Nakajima
Direction : Shoji Goto
Traduction Anglaise : Paul R.Kotta, Minako Yoshino

Traduction Française : Kna - Merci pour leur aide à
Tokyobrowntabby, Les Veilleurs de Fukushima
(http://lesveilleursdefukushima.blogspot.com/)
Sous-titrage : Kna

lesveilleursdefukushima.blogspot.com




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29/01/2012

Japon : Omertà ou la presse qu'on muselle !

http://www.netoyens.info/index.php/contrib/27/01/2012/chr...-

La chaine de télévision publique NHK [1]

et le quotidien Yomiuri [2] l’ont annoncé ce matin, un journaliste cameraman indépendant français a été mis en examen hier, pour s’être introduit dans la zone des 20km et moins autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Jusqu’à présent, toutes les personnes s’introduisant dans la zone interdite recevaient une simple « observation », sorte de mise en garde agrémentée d’une amende de 100 000 yens (environ 1000 euros) qui n’a jamais été demandée. Pour la première fois, ce type d’acte donne lieu à une inculpation pénale !

 

Personnellement, en tant que Français résident au Japon, je considère que ce reporter français, même si il a enfreint une loi, est dans l’exercice légitime du droit a l’information, qu’il est au contraire une fierté du journalisme français, dans l’absence d’informations fiables sur la catastrophe en cours. Personnellement, je demande que toute poursuite contre lui soit abandonnée, et que la même clémence soit appliquée aux 5 autres personnes qui l’accompagnaient (japonaises, avec peut-être un américain, selon certaines sources).

Le commissariat de Futaba en charge de l’affaire a declaré ceci :

« Cet acte est particulièrement grave, dans le contexte actuel, sachant que beaucoup de personnes désireraient retourner dans la zone et ne peuvent pas y rentrer. Nous allons intensifier nos patrouilles »

Cette déclaration est une ineptie. Les deux motifs de cet argument n’ont absolument rien en commun. D’une part, on doit considérer les 80 000 personnes qui ont été évacuées de cette zone et qui, selon les autorités, espéreraient pouvoir rentrer chez pour y vivre en permanence. De l’autre, les rares journalistes qui se rendent dans cette zone interdite, de façon ponctuelle, afin d’informer le monde entier de la réalité et en ressortent tous très vite avec la même conclusion : Il est impossible de vivre à nouveau dans cette zone. Et c’est la justement que le « bâts blesse » !

Par exemple, voyez le blog du reporter japonais Munetomo YAMAMOTO en date du 29 décembre 2011 [3]

Titre : « Partout dans la zone interdite, j’ai relevé des niveaux de radiations beaucoup trop élevés ».

La photo du jour en est extraite. Sur cette photo le compteur indique, à Okuma, à 1 mètre du sol, plus de 65 microsieverts/ heure ! Sur une année, ceci équivaut à environ 500 millisieverts par an soit en deux ans la dose létale de 1 sievert. Or, le gouvernement a déjà prévu d’accepter qu’en avril prochain les populations puissent se réinstaller dans cette zone. Femmes enceintes et enfants ! La seule condition prévue pour l’instant : ne pas dépasser les 50 millisieverts/an de radiations dans l’air.

Voir aussi cet article en japonais [4]

et en français [5] . Effectivement, cela peut être gênant – pour le gouvernement - si des journalistes libres, a fortiori étrangers, découvrent des radiations 10 fois supérieures à ce seuil qui est déjà totalement inhumain. En réalité, le gouvernement japonais veut pouvoir mesurer lui-même et déclarer sans contradiction que la « décontamination a porté ses fruits ».

 

Il y a pourtant un argument implacable permettant de dénoncer l’inculpation du journaliste français : c’est le fait avéré que 11 personnes - dont la plus jeune aurait la cinquantaine - vivent toujours dans la zone interdite [6]

.

Pour faire leurs courses et bien d’autres choses banales, ces personnes sont bien obligées de faire des allers et retours aux travers des barrages !? Sont-elles pour autant « inculpées » ? Non. Alors :

  • Pourquoi un journaliste de passage gênerait-il autant ?
  • Pourquoi, alors que je pense avoir bien cherché, je ne trouve aucun médias français pour évoquer cette affaire ?
  • Pourquoi l’Ambassade de France à Tokyo, qui est aussi là pour protéger les ressortissants français au Japon, n’a rien communiqué au sujet de ce journaliste ?

Oui, j’ose le dire : pourquoi l’omertà voulue par le lobby pro-nucléaire franco-japonais réussit si bien à museler la presse ?

25/01/2012

Fukushima en janvier 2012

On n’aura jamais fini de parler de la catastrophe de Fukushima, car la diffusion des radionucléides dans l’environnement est permanente (1), leur fixation dans les cellules vivantes est durable et la liste des victimes potentielles est longue. Bien sûr, les informations ponctuelles des médias traitent de préférence le premier point : eaux radioactives, terres contaminées, air pollué, alimentation contrôlée, mesures de taux de plutonium, de strontium, de césium, d’iode… Tout cela est visible, les sujets ne manquent pas.

 

Le deuxième point n’est quasiment jamais traité car c’est un mauvais sujet de médiatisation : ce processus de contamination interne est bel et bien invisible et n’intéresse personne. Il n’en est pas moins réel et concerne des millions de personnes en ce moment même, que ce soit autour de Tchernobyl ou au Japon. Et il est la cause du troisième point, le plus dramatique. Mais le sujet de la maladie est difficile, et c’est ce qui fait la force des promoteurs de l’énergie nucléaire car le mal survient rarement au moment de l’accident, mais plutôt plusieurs années après.

 

Les radionucléides s’installent insidieusement dans les organes : muscles, cœur, foie, reins, ovaires, glande thyroïde, peau, poumon, rate... Ceci s’explique par le fait que l’organisme remplace les éléments nécessaires à sa physiologie par les produits radioactifs. Tout ceci pourrait être rendu visible par des spectrométries gamma régulières, associées à des études statistiques. Mais une société nucléarisée est-elle intéressée par ce genre de recherches coûteuses ? Pas vraiment. Pourtant, dans un pays démocratique, il ne serait pas anormal que la population exige de ses élus de telles enquêtes, afin de mesurer le risque qu’elle est censée accepter.

 

(1) Mise à jour du 23/01/12 : la centrale de Fukushima Daiichi libère 1,68 milliards de becquerels par jour (source)

 

En attendant, voici un petit récapitulatif de la situation visible à Fukushima : l’état du site nucléaire, l’exposition des personnes et la poursuite du déni. Certains estimeront que ces informations sont pessimistes, d’autres diront qu’elles sont réalistes. A vous de juger.

 

 

L’état du site

 

Réacteur 1

Il a subi un meltdown, c'est-à-dire le pire qui puisse arriver à un réacteur nucléaire. On ne sait pas où est le corium (69 tonnes maxi). Le bâtiment réacteur a été recouvert d’une structure légère protectrice. Mais ce cache-ruine n’enlève rien au danger. Le 17 janvier, une panne de transformateur a provoqué l’arrêt du refroidissement des piscines durant 3 heures… Cela met tout bonnement en évidence qu’il n’y a pas de système de secours. En fait, le système de refroidissement est fait de bric et de broc, avec des matériaux fragiles. Le moindre séisme engendre son lot de fuites. Et si les piscines ne sont plus refroidies, en 40 heures, tous les combustibles sont en fusion.

 

Réacteur 2

Il a subi un meltdown, c'est-à-dire le pire qui puisse arriver à un réacteur nucléaire. On ne sait pas où est le corium (94 tonnes maxi). Une opération d’endoscopie a eu lieu le 19 janvier pour visionner l’intérieur de l’enceinte de confinement. Résultat pas fameux, car trop de radioactivité et d’humidité. Le niveau d’eau n’a pu être observé (estimé entre 2,8 et 4 m au lieu de 5 attendus), ce qui signifie clairement que l’enceinte n’est pas étanche puisque 10 m3/h d’eau sont injectés dans l’enceinte. L’opération a en tout cas dégagé une masse importante de vapeur, ce qui contredit l’idée d’un « arrêt à froid » décrété par le gouvernement japonais en décembre 2011. Une hausse de la température dans ce réacteur avait d’ailleurs déjà été observée la semaine dernière.

 

endoscope

Coupe de la cuve de confinement

et de l’endoscope

dans le réacteur n°2

de Fukushima Daiichi

(source : The Yomiuri Shimbun)

 

 

Réacteur 3

Il a subi un meltdown, c'est-à-dire le pire qui puisse arriver à un réacteur nucléaire. On ne sait pas où est le corium (94 tonnes maxi). Pour trouver l’emplacement de ces coriums perdus, des chercheurs vont tenter de faire une image à l’aide de muons. Le projet est à l’étude, mais aucune date n’est encore fixée pour sa réalisation. En attendant, environ 300 tonnes d'eau très contaminée ‒ entre 49 000 et 69 000 Bq/l en césium ‒ ont été « découvertes » dans un tunnel situé à proximité du réacteur n°3.

 

 

Réacteur 4

En mars 2011 le bâtiment a été déstabilisé par une ou plusieurs explosions et incendies dont on n’a aucune image pour l’instant. Les inquiétudes portent sur la piscine : on ne sait pas si elle pourra résister à un nouveau séisme important. Après le tremblement de terre du 1er janvier, il se pourrait qu’une fuite ait eu lieu dans cette piscine 4 ‒ où se trouve 229 tonnes de combustible ‒ ce qui aurait fait descendre son niveau d’eau et augmenter sa température. Selon les propos d’un ouvrier rapportés par une bloggeuse, l’eau serait même entrée à nouveau en ébullition. A la suite de cet évènement, une augmentation du césium a été remarquée.

 

evacuation-tokyo.jpgDans le pire des cas, c'est-à-dire l’effondrement de la piscine 4, le gouvernement a déjà prévu d’évacuer les habitants dans un rayon de 250 km, Tokyo inclus donc. Une épée de Damoclès est suspendue au dessus de l’archipel. Mais si le Japon venait à être évacué, c’est tout l’hémisphère nord qui serait durablement contaminé, car il ne serait plus possible d’intervenir sur le site à cause d’une trop grande radioactivité, ce qui provoquerait l’abandon des systèmes de refroidissement des autres structures (cœurs et piscines), l’ensemble représentant plus de 2400 tonnes de combustible.

 

 

 

Sous-sols de la centrale

On a toujours la désagréable impression que Tepco nous mène en bateau. L’opérateur annonce « découvrir » des tunnels plein d’eau radioactive, plus de 1000 tonnes ces derniers jours, alors qu’on sait très bien que tous les sous-sols sont pleins, vu que quand on pompe l’eau, ils se remplissent aussitôt (on soupçonne un flux de 200 à 500 tonnes d’eau par jour). Quand Tepco communique sur quelque chose, l’important est ailleurs probablement, et on ne l’apprend que la semaine suivante, voire plusieurs mois après comme la fonte des cœurs.

 

 

Exposition des personnes au Japon

 

Nourriture

Certaines personnes averties font attention à ce qu’elles mangent. Les Français vivant au Japon sont en tout cas très bien informés. Mais il reste très difficile pour la majorité d’être sûr de la nourriture. On l’a vu en 2011 avec le bœuf, le riz, et même avec le lait maternisé. Faire à manger est devenu une corvée pour beaucoup, la détection et les recherches prenant beaucoup de temps.

 

Décontamination

Les gens sont obligés de faire des décontaminations au risque de leur vie, sans contrepartie. Pour preuve, cet homme qui vient de décéder à Fukushima. Malgré l’état actuel connu des régions contaminées par Tchernobyl il y a 25 ans, certains entretiennent le mythe que la décontamination rapide d’une région serait possible. Pour ce faire, on creuse de grandes fosses, on les remplit de déchets radioactifs composés de végétaux, de terres de surfaces, d’objets divers, et on rebouche pour l’éternité. On nettoie au karcher les toits et les façades, l’eau s’écoulant dans les caniveaux, puis dans les stations d’épurations ou directement dans les ruisseaux et rivières. Et que fait-on des boues des stations d’épuration ? Si on les enterre, on pollue les nappes phréatiques, si on les épand dans les champs, on pollue les terres, si on les incinère, on pollue l’atmosphère.

 

fosse-a-10-km-de-fuku-janvier-2011.jpg

Fosse à 10 km au nord de la centrale (source photo)

 

Le gouvernement encourage ce type de « solutions ». Car il souhaite voir revenir les évacués là où ils habitaient. Mais il n’est pas du tout sûr que la majorité revienne, car la confiance aux autorités publiques s’est effritée durant toute la crise nucléaire. Selon un sondage du journal Nikkei du 26 décembre, 78 % des personnes interrogées ne croient pas à « l’arrêt à froid » décrété par le gouvernement.

 

Conditions des travailleurs

Les employés de chez Tepco et les ouvriers embauchés par des entreprises intérimaires continuent d’être exposés de manière importante. A l’occasion du forage de l’enceinte de confinement du réacteur 2 le 18 janvier, plusieurs équipes d'une dizaine de travailleurs ont été mobilisées ; la dose équivalente reçue par chaque personne employée à cette tâche ne devait pas dépasser 3 mSv en théorie, mais combien chacun a-t-il reçu en pratique ? Régulièrement, des décès d’ouvriers sont annoncés, officiellement jamais à cause des radiations. Le dernier en date est mort le 9 janvier ; c’est le 7ème décès officiel d’un employé de la centrale en 10 mois.

 

Pollution

Pluie, neige, air, poussière, tous les éléments chargés de radionucléides qui se déplacent avec le vent se répandent irrémédiablement dans le pays ‒ et dans le monde ‒ aidés en cela par les communes qui ont accepté d’incinérer sur leur sol des déchets contaminés du tsunami.

A Tokyo, on mesure encore du césium dans l’air, et le sol peut être contaminé sous forme de hotspots, endroits où la radioactivité se concentre, comme devant cette porte d’école (Minami Katsushika high school) où un citoyen a pu mesurer 2,35 µSv/h.

 

Conséquence sur la santé 

Selon une étude médicale, la catastrophe de Fukushima aurait provoqué un surplus de 14 000 décès aux Etats-Unis durant les 14 semaines suivant le 11 mars 2011. Combien au Japon ? Combien en Europe ? Ces données ne semblent pas encore disponibles. Le seront-elles un jour en toute transparence ?

 

 

Fukushima folie : le déni du danger

 

Le Japon est souvent dans une attitude de déni vis-à-vis de la radioactivité. On a déjà parlé des Plutonium Brothers, du buveur d’eau de réacteur, de la dissémination des radionucléides par les incinérateurs, de l’obligation pour certains enfants de boire du lait contaminé, du retour des habitants dans des zones contaminées, de l’arrosage à l’eau contaminée, de la décontamination à main nue, de la proposition d’envoi de denrées contaminées dans le tiers-monde. Ce n’est pas terminé, la liste des aberrations continue…

 

Course radioactive pour adolescentes

La 27èmecourse de l’Ekiden a été organisée à Fukushima en novembre dernier : collégiennes et lycéennes ont couru sur un sol contaminé. Qui fera le suivi sanitaire de ces jeunes filles qui ont respiré la poussière des chemins de Fukushima ?

 

Radioactive-Ekiden-Marathon-In-Fukushima-22.jpg

source photo

 

Les radionucléides n’appartiennent pas à Tepco

La demande de décontamination d’un terrain de golf adressée par son propriétaire à Tepco lui a été refusée sous prétexte que les particules radioactives, s’étant mélangées au sol, « ne lui appartenaient plus », rapporte un article du Asahi Shimbun.

 

Gravier radioactif

Jusqu’à 16 000 tonnes de gravier peuvent avoir été distribuées à partir d’un site contaminé à Namie. C’est le locataire d’un appartement fraichement construit qui s’en est rendu compte : 1,24 microsieverts/h chez lui, il valait mieux donner l’alerte…

 

Ski radioactif pour les enfants

10 écoles primaires de Edogawa-ku, à Tokyo, ont envoyé les enfants en ''classe de neige'' pour faire du ski dans la préfecture de Fukushima. Pourtant tout le monde sait que la neige, c’est comme la pluie, elle filtre l’air en se chargeant de particules radioactives.

 

Et pour finir, qui parle encore de Fukushima ?

Au Japon, tout le monde, tous les medias, toute la classe politique en parle. Le gouvernement envisage de nationaliser Tepco car l’entreprise n’est plus en mesure de payer les indemnités de dommages. Comme d’habitude en cas de défaillance du secteur privé, l’état vient à la rescousse. Quand il y a des bénéfices, on privatise, quand le bateau prend l’eau, on nationalise. Avec l’énergie nucléaire, étant donné les enjeux et les risques, ce secteur devrait être interdit au secteur privé.

Et puis, surtout, les Japonais se rendent compte qu’il est possible de se passer du nucléaire. Actuellement, il ne reste que 5 réacteurs en activité, et d’ici l’été, ils devraient tous être arrêtés. Une sortie en un an serait-elle donc possible ?

 

 

------------------------------

 

En France, on ne parle plus beaucoup de la catastrophe de Fukushima.

A signaler, pour ceux qui ne connaissent pas encore cet outil, le blog des veilleurs de Fukushima qui propose des liens mis à jour vers des infos francophones indépendantes.

 

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17/01/2012

Golfech - EDF S.A. hors la loi !

     
      Pollution radioactive à Golfech : les associations portent plainte 
      
      Rendez-vous le 26 janvier 2012 à 14 h devant le tribunal de police de Castelsarrasin (82) ou se tiendra l’audience en première instance.
      
      Une conférence de presse se tiendra à l'issue de l'audience .
      Les centrales nucléaires rejettent de façon chronique dans l'environnement des éléments chimiques et radioactifs, ainsi que de la chaleur. Ces rejets nocifs sont théoriquement encadrés par la loi, mais depuis le lancement du programme nucléaire EDF SA commet impunément des infractions, "bricole" la loi pour l'adapter à ses besoins industriels... et reçois l'aval des autorités de contrôle.
      
      Le 18 janvier 2010, selon un auto-contrôle du centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Golfech, 450 litres "d'effluents" radioactifs provenant de la centrale ont été accidentellement déversés dans le milieu naturel. Pour les radioéléments (2) à vie courte contenus dans ce rejet, les réglementaires phénomènes de décroissance radioactive n'ont pu être respectés suite à un rejet environnemental dans la nappe phréatique sans passage par les grosses cuves prévues à cet effet.
      Quelques mois avant ce déversement, les associations locales avaient démontré la présence de tritium (forme radioactive de l'hydrogène) en aval de la centrale nucléaire de Golfech. 
     
      Cette fuite pose le problème des faibles doses de radioactivité :  En effet pour les associations signataires, l'exposition régulière à des doses de radioactivités dites "faibles", combinées aux rejets annuels de milliers de tonnes de résidus chimiques dans l'environnement constituent le chaînon manquant entre la présence des centrales et les excès de leucémies et de cancers infantiles constatés aux environs de ces centrales nucléaires. Ce phénomène sanitaire, statistiquement étudié en Allemagne et en Angleterre depuis des décennies vient enfin d'être confirmé par une étude produite le 5 janvier 2012 dans "International Journal of Cancer" (3).
      
            L’Autorité de Sûreté Nucléaire limite globalement sa pression à travers des courriers sans grand effet sur les opérateurs du nucléaire. Aujourd'hui ce sont donc des associations (1) qui se substituent à l'Autorité défaillante pour tenter de faire respecter la loi. Elles ont saisi M. le Procureur de la République afin qu'il diligente une enquête sur ces dysfonctionnements inacceptables
      
      
      (1) La plainte est portée par le Réseau "Sortir du nucléaire", la SEPENLOG FNE Lot-et-Garonne, FNE Midi-Pyrénées et les Amis de la Terre Midi-Pyrénées. Ces associations sont également soutenues par de nombreuses associations locales : Sortir du nucléaire du Gers, du Lot, du Tarn, du Tarn-et-Garonne, Serenes Sereines (Aveyron), Mouvement citoyen lotois pour la sortie du nucléaire, Vivre sans le danger nucléaire de Golfech (Lot-et-Garonne), Confédération paysanne Lot-et-Garonne (syndicat agricole), SEPANSO 47.
      
      (2) Tableau Page 8 : http://saint.aroman.marc.free.fr/Darpe%20Golfech/Darpe%20...
      
      (3) http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ijc.27425/abst...
      
      Contacts presse :
      Qui souhaite ?
      Daniel Roussée 06 61 97 83 28
      Marc Saint Aroman 05 61 35 11 06

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13/01/2012

Le rapport officiel de l’Autorité de Sûreté Nucléaire est accablant et confirme que la Provence est directement menacée

champignon_atomique.jpgLe rapport « Evaluation Complémentaire de Sûreté » que vient de rendre public l’ASN est terrifiant. Il confirme ce que le CAN84 dénonce depuis plusieurs années : toutes les installations nucléaires de Provence représentent une menace permanente pour nos territoires et la population. Le Président de l’ASN comme le Directeur de l’IRSN affirment qu’on ne peut plus exclure un accident nucléaire majeur en France. Première analyse...

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le rapport complet de l'ASN :  icone-pdf.jpg   http://www.coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/pub... 


Collectif antinucléaire 84
06 60 76 04 03
Collectifantinucleaire84@hotmail.fr
www.coordination-antinucleaire-sudest.org

 le 05 janvier 2012


Le rapport « Evaluation Complémentaire de Sûreté » que vient de rendre public l’ASN est terrifiant. Il confirme ce que le CAN84 dénonce depuis plusieurs années : toutes les installations nucléaires de Provence représentent une menace permanente pour nos territoires et la population. Le Président de l’ASN comme le Directeur de l’IRSN affirment qu’on ne peut plus exclure un accident nucléaire majeur en France.

Le bilan des inspections ciblées menées en 2011 sur les installations nucléaires françaises et notamment de Provence après l’accident de Fukushima est catastrophique. Toutes les installations nucléaires civiles (et militaires) représentent une menace pour la population et les territoires.

Au Tricastin, le couperet tombe que ce soit pour les 4 réacteurs nucléaires ou les autres installations du cycle nucléaire et chimique d’enrichissement de l’uranium ou le stockage des déchets : rien ne résistera à une inondation ou à un tremblement de terre.

Pas d’équipement adapté aux risques, pas d’organisation adéquate, des installations vétustes, un Plan d’Urgence saugrenu, du bricolage à tous les étages, pas de coordination entre les différents exploitants, le système « D » promu au rang de conduite exemplaire, absence de vérification exhaustive, .

Et un coût pharamineux de plusieurs centaines de millions d’Euros pour tenter d’hypothétiques travaux de protection qui propulseraient le kilowatt/heure nucléaire à un prix délirant pour le consommateur. Sur l'ensemble du parc nucléaire français les travaux pourraient avoisiner plusieurs dizaines de milliards d’euros! Sans parler du fardeau financier complémentaire du traitement des déchets estimés à 1 milliard d'euros la tonne!

Quelques exemples sur les 524 pages du rapport officiel (disponible ici) :

. en cas d'inondation, Tricastin ne dispose plus d'aucun moyen de pompage par ce qu’il réalise tous ses essais le même jour à l'extérieur du site, 

. un seul groupe électrogène pour alimenter les pompes éloignées des sources de courant existe et ne prend pas en compte le risque de perte des alimentations électriques externes en situation d'inondation, 

. pas de prise en compte dans les procédures et l’organisation du risque d’isolement des installations qui ne pourraient plus être atteinte de l’extérieur pour des secours et besoins en matériels, 

. les exercices de déploiement de protection et de lutte contre une inondation sont souvent réalisés de manière partielle sans test de fonctionnement réel, 

. pour les test de mise en oeuvre des moyens mobiles de pompage « le plan de mise en place des batardeaux n'est pas ergonomique, que les batardeaux sont identifiés de manière confuse, que la note de mise en place des protections mobiles n'est pas exhaustive et que les joints d'étanchéité utilisés ne sont pas de bonne qualité»,

. aucune justification pour le repérage et le positionnement des capteurs,

. l’accéléromètre situé en champ libre est paramétré de telle sorte que des accélérations inférieures à 0,25 g peuvent ne pas déclencher l’alarme en salle de commande. Or, l’accéléromètre en champ libre constitue la référence des mouvements du sol, indépendamment de l’influence des bâtis du site

. des problèmes de corrosion notamment sur des aéroréfrigérants de groupes électrogènes ou certaines vannes du système d’extinction en cas d’incendie,

. les documents nécessaires à la conduite en situation accidentelle ou en accident grave (AG) n’intégrent pas les instructions temporaires de sûretés locales et nationales,

. doute sur la capacité d’intervention d’un sous-traitant pour modifier le contrôle des commandes d’un ascenseur permettant la manutention d’une pompe en cas de situation accidentelle,

. en cas d’accident nucléaire,  confusion dans les procédures locales entre le délai et la durée de mise en oeuvre du matériel,

etc …
 
A Marcoule et à Cadarache le bilan n’est pas mieux.

Le Collectif antinucléaire de Vaucluse - CAN84 appelle la population à se mobiliser pour se débarrasser immédiatement de l’ombre sordide et diabolique de la destruction atomique et exiger la fermeture immédiate des 4 réacteurs nucléaires du Tricastin dont la moitié ne produit pas d’électricité pour la population et les entreprises.

un autre article détaillera la situation concrète et de menace permanente pour les sites de Cadarache, Marcoule, Tricastin

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11/01/2012

Conférence– Débat «Fukushima» à Cahors, le 8 février 2012

20h30 Bourse du Travail Place Rousseau 46000 CAHORS

Situation au Japon / Impact en France
Avec Roland DESBORDES, Président de la CRIIRAD
(Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité)


Organisé par :
Le « Mouvement Citoyen Lotois pour la Sortie du Nucléaire »
La Libraithèque « Le Droit à la Paresse »

AFFICHE Conf-rence-D-bat.pdf

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Des nouvelles (mauvaises) de Fukushima

Laurent Mabesoone

 10 janvier 13:20


さきほど、福島県のHPに、8日の降下物の報告(第13報)が届きました。やはり、著しく再上昇しています。以下の表をご覧ください。
 http://www.pref.fukushima.jp/j/koukabutsu13.pdf
 セシウム(134+137)降下量の上昇: 
 27・9MBq/km2 (1月5日)
 →71・3 (6日)
 →90・8 (7日)
 → 137・8 (8日)
 怪しすぎます。文科省の説明「北西の風と降雪が関係している」もおかしいです。8日の福島の天気は穏やかでした。
 http://tenki.jp/past/detail/pref-10.html?year=2012&mo...
 沈着していた物質が再び吹き上がったと思えません。
 また、武田邦彦氏がブログで言っている通り、降って来るセシウムが多くても、すぐに空気線 量に影響しません。されど最近、我が家でも平均が0・17〜0.20mcsv/hとなり、いつもより0・05mcsv/h高いです。1月1日の地震以来、 4号機のプールが少しずつ崩壊してゆき、水位が下がり、1500本ある使用済み核燃料棒が燃え始めているのか、それとも単に配管の凍結・破裂・劣化が原因 で一時的にどこかの水位が下がったのか分かりませんが、何かが起きているでしょう。
 小出先生は昨日のラジオ番組で「4号機の水素爆発は他の爆発と異なり、建家の上部だけではなく、オペレーションフロー(下部)にも起きているので、建物 全体が倒壊する危険性があると述べ、プールが崩壊したら、250キロまで避難地域が広がるだろうと、警鐘を鳴らしている。
 http://www.youtube.com/watch?v=wvgs2R4Raio&feature=up...
 したがって、
 � 今、店舗で発売されている関東・東北の野菜、果物に、1月2日以降の降下物が含まれている可能性があるので、買わないこと。
 � (FB、tweeterなどで随時情報をチェックして)もし4号機のプールが崩壊した場合、東日本から即避難。(要:ミネラルウォター、安定ヨウ素材、航空券相当の現金、パスポート、ガソリンン満タンの自動車、線量計)。
 今日思うことはこれだけです。すみません。
 
 A l'instant, la prefecture de Fukushima vient de rendre publique son dernier rapport sur les rejets radioactifs journaliers – retombees de la centrale (avec 2 jours de retard, comme d'habitude).
 
http://www.pref.fukushima.jp/j/koukabutsu13.pdf
 Malheureusement, la tendance a la hausse se confirme nettement. Apres une explosion soudaine des chiffres a 432 Mega becquerels de cesium par km2 pour le 2 janvier (precede d'un “non detecte” suspect le 1er janvier, jour du seisme de niveau 4 a Fukushima), il y a eu une une baisse rapide, et nous connaissons, depuis 4 jours, une remontee continue et inquietante.
 Tout d'abord, “seulement” 27,9 Mega Bequerels de cesium 134 + 137 au km carre, le 5 janvier
 → 71,3 MBq le 6 janvier
 → 90,8 MBq le 7 janvier
 → 137,8 MBq le 8 janvier.
 Un ami du groupe Facebook 福島第一原発を考えますa telephone au Ministere des sciences et de l'education, on lui a repondu que “ceci devait etre du au vent de Nord-est et aux chutes de neige”...).
 Le 8 janvier, il faisait un temps assez froid, mais tres agreable a Fukushima, sans vent ni neige. Site de la meteo nationale :
 
http://tenki.jp/past/detail/pref-10.html?year=2012&month=1&day=8&selected_image=rader
 Le Pr Kunihiko TAKEDA, sur son blog, explique bien que les rejets de cesium retombent sur le sol, et que le niveau des radiations ambiantes n'augmente qu'apres un certain temps.
 
http://www.takedanet.com/2012/01/post_7b54.html
 Pourtant, mon compteur geiger, meme ici, a Nagano, est plutot dans une moyenne de 0,17 a 0,2 microsieverts/heures, ce qui represente 0,05 microsieverts de plus que la semaine derniere...
 Quelque chose se passe a la centrale.
 Est-ce la piscine ou se trouve les barres de carburant usage ( l'equivalent de 3 reacteurs pleins !) qui s'effondre peu a peu dans l'enceinte du reacteur 4, avec, pour consequence, un abaissement du niveau de l'eau de refroidissement, et l'inflammation puis la fonte des barres ? Ou ne s'agit-il que d'une baisse de l'eau de refroidissement dans un autre lieu de la centrale, a cause d'un probleme de canalisations gelees ou endomagees ?
 Le Pr Hiroaki KOIDE, dans son emission radio journaliere (Tanemaki journal) insistait sur le fait que l'explosion hydrogenique du batiment du reacteur 4 a endommage gravement la partie basse (operation floor) du batiment, et non pas seulement l'etage superieur (tateya), comme pour les autres explosions. Pour lui, la piscine du batiment 4 doit etre tres affaiblie. Il confirme qu'en cas d'effondrement et de “mise a l'air” des barres, la zone d'evacuation s'etendrait a 250 km au moins, autour de la centrale.
 
http://www.youtube.com/watch?v=wvgs2R4Raio&feature=uploademail
 Par consequent, deux conclusions s'imposent :
 1. Les fruits et legumes des regions Kanto + Tohoku (Chiba, Ibaraki, Gunma,Tochigi, Fukushima, Iwate, Miyagi, Est de Nagano) peuvent avoir ete saupoudrees des radionucleides qui s'echappent depuis une semaine. Ne rien acheter ( sauf pour ceux qui possedent un moniteur de becquerels afin de controler eux-memes, bien-sur)
 2. S'informer regulierement sur les reseaux sociaux (Facebook, Tweeter, etc) afin d'etre rapidement au courant si la piscine du 4 s'effondre totalement. Pour cette eventualite, prevoir : * De l'eau minerale  * Des comprimes d'iode stable pour les enfants * Assez de liquide pour payer des billets d'avion vers l'etranger  *Des passeports valides   * Un plein d'essence et une voiture  * Un compteur geiger.
 Desole, pour aujourd'hui, c'est tout ce que j'ai a ecrire.

 

http://www.pref.fukushima.jp/j/koukabutsu13.pdf

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10/01/2012

Yukio Hayakawa : le courage contre la censure de Fukushima

 

Source : http://kibo-promesse.org/2012/01/yukio-hayakawa/

Séismes, radioactivité, contamination…une situation explosive

Depuis le début de la crise de Fukushima, de nombreux scientifiques, spécialisés dans le nucléaire ou non, se sont positionnés quant à l’attitude à avoir face à la catastrophe et ses conséquences. Après presque 10 mois depuis le début des tragiques évènements nous pouvons le dire : la gestion de la crise tant par tepco que par le gouvernement japonais a été aussi catastrophique que la situation elle-même : la désinformation, la censure, les camouflages et mensonges ne sont plus à prouver. Qu’ils soient japonais ou étrangers, avec le gouvernement ou avec les victimes, la tension permanente concernant cette situation est palpable sur le plan mondial, car suscitant systématiquement polémiques, approbations ou consternement. On a beaucoup entendu parler des déclarations de scientifiques ou de politiques de l’archipel sur la situation sanitaire, parfois irréalistes et pleine de déni. En France aussi, nous avons eu droit à ceux qui minimisent Fukushima. La confiance des japonais mais aussi des citoyens du monde s’est retrouvée fissurée face à la malhonnêteté et à l’irresponsabilité des dirigeants qui n’ont, après tant de temps toujours pas pris la peine d’évacuer la population dans les zones les plus menacée dans le tôhoku, et, pire encore on parle de la levée du périmètre de la zone d’exclusion des 20-30 Km à Fukushima. Dans ce contexte effarant d’absurdité, notre attention s’est portée sur l’un de ceux qui a choisi d’aller à contre-courant de ces tendances. C’est en soutenant les victimes et futures victimes en diffusant des informations utiles, et en essayant de faire prendre conscience aux japonais de la gravité de la situation qu’il s’est fait remarquer : cet homme, c’est Yukio Hayakawa.

 

Hayakawa : auteur d’une carte de contamination du cesium plus précise que celle du gouvernement japonais

Yukio Hayakawa, un conférencier universitaire engagé

En effet, ce professeur de l’université de Gunma, située à quelques kilomètres au nord-ouest de Tokyo, a décidé d’aller totalement contre le courant actuel déniant les événements, et d’informer les gens par différents moyens. Volcanologue et expert en géologie à la base, il a créé quelques mois après la catastrophe de Fukushima une carte indiquant les foyers de radioactivité dans le pays.

 

Comparatif avec la carte du gouvernement japonais

Carte du gouvernement face à celle d'HakayamaComparatif des deux cartes. A gauche, celle du professeur.

 

La carte en question, bien plus inquiétante que celle diffusée par le gouvernement, affiche des zones de radioactivité là où l’état n’a parfois rien signalé. Ici, c’est un parallelle entre celle de Hayakawa et celle du gouvernement, donc certaines parties ne sont pas visibles.

La carte complète du gouvernement peut etre trouvée à sur le site du ministère japonais. Sur ce site, on peut voir sur la carte des régions entières qui ne sont pas couvertes parce que soit-disant « trop éloignées », alors que les radiations ne se sont de toute évidence pas arrêtées à une ligne précise. En réalité, elles se diffusent en tâches de léopard. Sur cette même carte il est écrit que les taux de radiations naturels sont compris dans les relevés, signifiant que la majorité du plan distribuée par le gouvernement indique un danger presque nul, à part pour les alentours immédiats de Fukushima.

La carte du professeur a finalement obtenu une certaine renommée grâce à sa fiabilité ainsi qu’aux mises à jour qui y sont régulièrement faites.

 

Yukio Hayakawa, provocateur mais stratège

Le buzz qui renverse les japonais sur twitter

Mais le professeur Hayakawa n’avait pas fini de faire parler de lui. Plus récemment, il a publié sur son Twitter une phrase dure et sans détours :

« Ne cultivez pas les champs dans la zone contaminée de Fukushima. Si vous le faites, vous empoisonnez les consommateurs. Vous êtes comme les gens qui ont essayé de tuer des citoyens avec du sarin. »

Dans ces phrases, il compare les agriculteurs de Fukushima aux terroristes de la secte AUM, qui avaient tué et blessé de nombreux japonais en diffusant du gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995…

Fujisan mécontent, le logo du Twitter de Hayakawa

 

Un buzz stratégique pour diffuser l’information

Mais ce message n’était pas juste une provocation gratuite. Dans un pays où tout le monde évite à tout prix l’offense en s’exprimant à son prochain, en une période où le silence et la dissimulation règnent, il a compris qu’il fallait se manifester de manière directe pour faire réagir les gens. Défi réussi : il a généré un buzz allant même au-delà des frontières du Japon.

Il a permis la diffusion du danger des radiations quitte à aller à l’encontre des informations officielles, et à ses risques et périls.

L’information se propageant, certains individus scandalisés ont adressé une plainte à l’université de Gunma et il a reçu un avertissement officiel du président de son université :

« Nous sommes une université nationale soutenue par l’argent de l’état. Toutefois, les commentaires du prof. Hayakawa sur internet ont blessé la population et les fermiers de Fukushima. Il est interdit pour ses employés de salir le nom de l’université de Gunma. Nous comptons sur vous pour vous retenir sur internet. Si vous continuez ce genre de discours inapproprié, nous prendrons contre vous les mesures disciplinaires nécessaires. »

 

Face à la vérité, la répression

La loi du silence et les techniques de pression sociale : Hayakawa menacé par la faculté

 

 

Hayakawa en a témoigné sur son compte twitter. Cette lettre marque une prise de position définitive pour l’état autant que pour Hayakawa : c’est une menace claire de la part de certains officiels dirigée vers tout ceux qui voudraient trop parler de Fukushima et des dangers liés. En conséquence, de nombreux japonais soutiennent l’action du prof, tandis que l’université cherche à limiter son influence.

Par la suite, à une conférence de presse, alors qu’il tentait de s’expliquer sur tous les tenants et aboutissants de cette histoire en faisant face aux journalistes dans son propre bureau au sein des locaux de la faculté, Hayakawa s’est vu refuser le droit d’utiliser l’électricité du lieu « pour des affaires personnelles ».

« Absurde » dira l’un des journalistes qui ne bougera pas d’un iota, bien qu’étant prié de quitter les lieux par le responsable de l’université. Hayakawa, agacé mais déterminé à faire cette conférence coûte que coûte, finira celle-ci sans lumière et sans courant électrique, dans le noir!

Les journalistes présents n’ont pas compris les raisons de l’acharnement de la faculté à refuser de donner l’autorisation de faire cette interview, le laboratoire étant à l’écart des universitaires, et la réunion ne dérangeant personne. Le responsable de la faculté a finit par demander les pièces d’identités de tous les journalistes présents, avant de quitter la salle.

Etaient présents: Tokyo Shinbun, Kyodo News, Yomiuri, TBS, and IWJ ( le journaliste Yasumi Iwakami)
.

Hayakawa pendant la conférence.

 La conférence de presse de Hayakawa

 

On ne peut qu’imaginer que ce genre d’ostracisme va continuer envers lui, mais en s’affichant aussi clairement aux yeux du gouvernement et de TEPCO avec courage, il ne pouvait que s’attendre à de tels retours. On peut se demander de qui a émané la plainte pour que Hayakawa se fasse si durement exclure dans un lieu comme l’université, où la recherche, l’apprentissage, l’accès au savoir, et la liberté d’expression devraient normalement laisser place à de la tolérance et à la communication.

Au lieu de tout cela, c’est la liberté d’expression qui est bafouée en plein coeur de l’université de Gunma. Qu’en auraient pensé les élèves du professeur?

 

L’opposition citoyenne au déni de réalité : affaire à suivre

Soutien des internautes et hashtag solidaire

Par ses actions, le nom de Hayakawa Yukio est maintenant connu hors des frontières du Japon même dans des milieux non spécialisés. Le blog du professeur Hayakawa connaît une fréquentation croissante depuis qu’il est au centre d’une telle polémique. Son Twitter est de plus en plus suivi, un mouvement de sympathisants ont  même lancé massivement sur twitter le hashtag #save_hayakawa pour lui venir en soutien dès les premières difficultés qu’il a pu rencontrer.

 

save_hayakawaDes tweets de soutien au professeur

 

La prise de conscience s’étend chez les japonais

De nombreux japonais comptent à présent sur le professeur Hayakawa pour mettre à jour des cartes détaillées résultant de sa veille, et ont compris qu’ils ne pouvaient être indifférent envers le lynchage d’un homme qui, certes s’est montré provoquant mais qui a aidé à sa façon le peuple japonais, en tentant de les défendre contre les dangers de la radioactivité : Hayakawa se positionne clairement contre la commercialisation de nourritures contaminées, contre leurs productions initiales et pour un contrôle systématique de toute la chaîne alimentaire.

Qui peut lui en vouloir de l’exiger? Force est de constater que sans l’intervention de citoyens concernés comme lui, plus encore de population se retrouverait à avoir dans les assiettes, des produits contaminés par la radioactivité.

Certains internautes japonais ont aussi assez de tolérance et de sens de l’humour pour faire la part des choses, pour ne pas s’offusquer des déclarations de Hayakawa. Beaucoup semblent avoir compris le but majeur de l’acidité verbale du professeur : aider ses concitoyens à communiquer entre eux et sur la situation post-accident nucléaire, cesser le déni, entamer une prise de conscience sur la catastrophe.

Il est clair que les personnes parmi le gouvernement et TEPCO cherchant à minimiser et à cacher la situation ne seront pas de cet avis et feront tout pour entraver la liberté d’expression des individus comme Hayakawa.

La plus grande difficulté actuelle consiste à encourager, provoquer l’éveil des japonais face à la réalité. Car tous les citoyens japonais ont à présent la responsabilité d’agir pour leurs droits à la vie et à la santé.

Cependant des contraintes existent : comment des populations ignorants tout des dangers de la  radioactivité pourraient-ils avoir le moyen de faire la part des choses, ni même faire la distinction entre un scientifique disant que la radioactivité n’est pas dangereuse et un autre disant l’inverse?  Ce sont souvent les plus concernés qui nient l’importance du danger car ils préfèrent écouter l’option qui rassure psychologiquement, même si celle-ci s’avère être totalement mensongère.

 

Les précisions que la carte de contamination radioactive de Hayakawa fournit à ces concitoyens et ses déclarations cyniques et souvent brutales sur le réel danger de la radioactivité , donnent l’impulsion pour faire réagir : peu à peu, certains prennent à leur tour la décision de s’impliquer, d’en parler plus ouvertement, d’accepter les faits. De nombreux japonais se sont ainsi rendu compte qu’il était question de vie ou de mort pour certains d’entre eux.

 

L’implication citoyenne in situ : un citoyen muni de la carte de contamination de Hayakawa s’aventure dans les rues de Tokyo avec son compteur geiger

 
Les efforts de Hayakawa portent leurs fruits : des gens cherchent à savoir les risques qu’ils encourent, comme on peut le voir dans cette vidéo :  un japonais teste les environs en comparant les données sur les niveaux de radioactivité déclaré par le gouvernement, muni de la carte de Hayakawa :  il obtient un taux  de 2,35 microsievert/ heure en face d’un des établissements utilisé par Tepco. Il découvre alors au bord de la route, un peu de sable qui semble provenir d’ailleurs et c’est à cet endroit précis que le niveau de radioactivité a été mesuré.

Filmé à Tokyo, ce sable radioactif pourrait provenir directement de Fukushima : en effet, il semblerait que TEPCO ait fait déplacer une partie des débris  dans la capitale pour qu’ils soient incinérés comme l’indique l’ article de Fukushima Diary sur les débris radioactifs arrivant de la préfecture d’Iwate.

 

Le combat pour la vérité continue…

A ce jour, le professeur Hayakawa twitte et poste chaque jour sans relâche. Certains le traîtent de fou, d’autres l’insultent ou le menacent sur la toile. Son courage et sa « grande gueule » lui ont valu plus d’ennuis que d’admiration. Mais il se refuse de s’avouer vaincu : rien ne peut l’arrêter. Il veut à tout prix sauver son pays. Désormais 40 041 abonnés japonais le suivent via twitter!…

 

Cependant, face à toute l’histoire qui entoure le professeur et son combat, une question fondamentale se pose:

pourquoi mettre autant de bâtons dans les roues à un individu agissant dans le seul objectif de préserver la sécurité de sa famille, ses amis et citoyens de son pays? La liberté d’expression, garante essentielle d’une démocratie sans faille est-elle à ce point menacée au Japon?

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08/01/2012

Des nouvelles (mauvaises) de Fukushima

par Laurent Mabesoone

 7 janvier 13:27


今日は妻と娘と、長野市内にある「飯綱高原スキー場」(長野五輪フリースタイル・スキー会場)へ雪遊びに行きました。ソリはもちろん黄色!
 その後、近くの温泉「天狗の湯」でくつろぎましたが、今日はなんだか武田邦彦先生のブログの「注意報」が頭から離れなくて、あまりリラックスできませんでした。
 http://takedanet.com/2012/01/post_d320.html
 福島第一の放射性物質の降下量が12月下旬から急増し、1月2日には7月以来はじめて400MBq/km2 に達したとのこと。元日の地震による4号機プールの崩壊、あるいは配管の凍結による破裂と冷却失敗などがネット上でつぶやかれています。不気味です。
 夏から12月の下旬までは「ほとんど不検出あるいは数Mbq程度だった」と武田氏が書いています。
 さらに不気味なのは、こんな時にもかかわらず、政府は、「最近は降下量に変化がない」という理由で、土日の発表を今週から休止するという、おかしな通報を出しました!
 http://takedanet.com/2012/01/post_7b54.html
 
 この3連休は何かが起きてもバレないとうにしよう、という作戦なのでは?
 小出裕章先生いわく、4号機のプールがいつ崩壊してもおかしくない。そして崩壊した場合、
 冷却水が漏れ、多くの燃料棒があらわになり、燃え上がり、解けてしまい、今までの何倍もの放射性物質が放出されるだろう、と警告しています。
 元旦の地震は震度4でした。健全な原発でも、事故を起こさないで震度6に耐えた原発は、今まで一つもないと武田氏が証明しています。
 http://takedanet.com/2011/07/post_5a8e.html
 まして、これから30年以上、解体が終了できない4号機+プールは震度4〜5で崩れる筈でしょう。
 30年以内、福島中通りに震度5度以上の地震が起きないという確立はほぼゼロでしょう。
 つまり、再び福島第一に火がつくのは時間の問題でしょう・・・か。
 そう考えながら、スキー場でも携帯電話を離さないで情報収集していました。
 もう携帯の電源を消そうかな、、、そうしないと、リラックスできる訳ないね、この連休!
 
 Aujourd'hui, avec ma femme et ma fille, je me suis rendu a une station de ski de la banlieue nord de Nagano-ville – Iizuna (site des competitions de ski free-style aux JO de Nagano en 1998).
 La luge de la petite etait jaune, couleur antinucleaire, bien-sur !
 Ensuite, nous sommes alles nous detendre a une source thermale volcanique toute proche.
 Mais je ne peux pas dire que j'etais vraiment detendu.
 
A cause du tableau qui figure a gauche de la photo du jour.
 Le professeur Kunihiko TAKEDA (Universite du Chubu ), dans son celebrissime blog (en japonais) a ete exceptionnellement alarmant hier soir.
 http://takedanet.com/2012/01/post_d320.html
 Il est un ancien directeur de centrale nucleaire “repenti”, et ses analyses ( de moins en moins relayees par la television ) sont tres suivies sur internet. M. Takeda est tres inquiet du fait que les donnees officielles de la prefecture de Fukushima – reprises par le Ministere des sciences et de l'education – atteste une recrudescence des rejets radioactif (dans l'air) de la part de la centrale de Fukushima Daiichi. Depuis l'automne jusqu'a la fin du mois de decembre, on avait pratiquement, chaque jour, un “Non Detecte” ou bien quelques Mega Becquerels de cesium au km carre. Or, tout d'un coup, on est revenu aux niveaux de l'ete. Avec, le 2 janvier, plus de 400 Mbq/km2 de cesium (134 & 137) en une journee. Il semble que le niveau soit redescendu depuis, mais il est toujours tres au dessus du niveau de ces derniers mois. Le plus inquietant, c'est que le Ministere a annonce jeudi soir que les donnees ne seraient desormais plus disponibles les samedi et dimanche (et les jours feries)... La raison invoquee : “Car il n'y a plus de changements importants dans le volume des rejets” ! On croit rever.
 Bref, lundi prochain etant un jour ferie, la tepco et le gouvernement se sont donnes trois jours pour “arranger un probleme”, sans que cela ne se voit trop.
 Quel probleme ?
 
 
Sur internet, on parle beaucoup, bien-sur, du seisme de niveau 4 qui a frappe la centrale le 1er janvier. La piscine du reacteur 4, deja chancelante, serait peut-etre en train de s'effondrer, a la suite de ce nouveau seisme ? On  pense aussi aux revelations de Tomohiko SUZUKI, et la piste d'une fuite des canalisations de refroidissement provisoires (en plastique ) est possible : Il fait -6 degres en ce moment le matin a Fukushima, et les tubes en plastique explosent quand ils gelent...
 M.Hiroaki KOIDE ( de l'Universite de Kyoto) nous met en garde depuis plusieurs mois : la piscine du reacteur 4 peut s'effondrer a tout moment. Alors, des que le niveau de l'eau de refroidissement baisse, les batons de carburant utilises qui y sont stockes, au contact de l'air, fondront et disperseront des quantites de radionucleides plusieurs fois superieures a tout ce que nous avons connu jusqu'a present.
 M.Takeda, dans son blog, a deja demontre qu'aucune centrale nucleaire n'avait resiste sans accident a un seisme de niveau 6 ou plus (seisme de 2007 a Kariwa, etc...).
 http://takedanet.com/2011/07/post_5a8e.html
 Dans le cas d'une piscine deja tres delabree, le tremblement de niveau 4 du jour de l'an pourrait avoir suffit. Sinon, dans l'avenir au moins, un niveau 5 suffirait largement (toujours pour Takeda).
 
Alors, reflechissons de facon posee.
 Le demantelement du reacteur 4, avec sa piscine, prendra au moins 30 ans ( aux dires de la tepco). Dans les 30 annees a venir, est-il possible d'eviter une seule secousse de niveau 5 (shindo 5) a Fukushima Nakadori ? C'est absolument impossible. Conclusion : le scenario evoque par M. Koide, plus haut, est pratiquement inevitable.
 
 Voila ce a quoi je pensais, en jouant a la luge avec ma fille. Le portable toujours a portee, pour obtenir des informations rapidement en cas d'effondrement de la piscine du reacteur 4. Il nous reste deux jours de “week-end long” ; je ne sais pas si je ne ferais pas mieux de debrancher mon portable de temps en temps...

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27/12/2011

NUCLEAIRE : OMS - AIEA : ARRETONS-LES !

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26/12/2011

Les disparus de Fukushima

Dimanche 18 décembre 2011
photo 1323976396435-1-0Alors que le gouvernement japonais vient de décréter l’arrêt à froid des réacteurs de Fukushima (comme s’il y avait encore des « réacteurs » à Fukushima !), un journaliste japonais indépendant, Tomohiko Suzuki, a donné vendredi une conférence de presse très instructive. Cet homme courageux, journaliste de terrain, s’était fait embaucher à la centrale de Fukushima Daiichi comme ouvrier par l’intermédiaire d’une filiale de Toshiba. Il a pu ainsi enquêter à l’intérieur même du site du 13 juillet au 22 août 2011, assigné à une tâche liée au retraitement de l'eau contaminée. Ses révélations décapantes nous amèneront à nous interroger une nouvelle fois sur la disparition de dizaines, voire de centaines d’ouvriers sur les listes administratives de la centrale nucléaire.
 
 
Aucun progrès
 
Tout d’abord, les déclarations de Tomohiko Suzuki (1) sont à l’opposé de la communication officielle qui proclame que tout est sous contrôle. Selon lui, aucun progrès n’a été fait vers une quelconque sortie de la crise nucléaire : seuls des travaux de façades ont été effectués pour faire croire à une maîtrise de la situation. On peut citer en effet l’installation de la tente de protection du réacteur n°1 et le nettoyage de la façade sud du réacteur n°4. Il s’agit d’actions concrètes et visibles propices pour donner une image de maîtrise de la situation. Or en réalité il n’en est rien. Ces actions de sécurisation à court terme ne règlent aucun problème :
 
- On ne sait toujours pas quoi faire de l’eau contaminée par le refroidissementeauFukushimaDaiichiSteelTanks des réacteurs, eau que l’on essaie de retraiter mais qui en fait s’entasse sur le site, au risque de la voir se répandre par des fuites diverses dues à des failles dans le sol, à des tuyaux de mauvaise qualité, à des normes techniques différentes selon les entreprises qui interviennent, et peut-être cet hiver à cause du gel de certains circuits exposés en plein air. Au 15 novembre, les réservoirs installés sur le site pouvaient contenir 106 000 tonnes d’eau contaminée. S’il n’y avait pas une pression de l’opinion public, TEPCo aurait déjà relâché cette eau dans la mer.
 
 
- Les 6 piscines des réacteurs et la piscine commune nécessitent un refroidissement constant car elles renferment ensemble 1964 tonnes de combustible. Aucune erreur n’est tolérable pour la maintenance de ces piscines, et il est difficile de comprendre pourquoi Tepco a laissé s’évaporer l’eau de la piscine n°4 jusqu’à ne plus avoir que 1,50 mètre de hauteur au dessus du combustible le 1er décembre alors que 7 mètres sont nécessaires. Ces piscines extrêmement dangereuses ne servent à rien. Elles nécessiteront des dépenses pharaoniques de surveillance et d’entretien durant des dizaines d’années alors que l’électricité qui a été produite avec les combustibles entreposés est déjà consommée depuis longtemps.
 
- Les coriums des réacteurs 1, 2 et 3, représentant au maximum 257 tonnes deou combustible, ne sont pas localisés. Malgré des centaines de pages de rapports divers et des modélisations rassurantes, personne ne peut dire aujourd’hui où ils sont exactement. Comment peut-on affirmer contrôler quelque chose qu’on ne sait pas localiser ?
 
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.Intégralité de la conférence de presse de Tomohiko Suzuki avec interprète anglophone
(durée : 1 heure 42 ; langue : japonais et anglais)
 
 
 
 
Un témoignage accablant
 
Tomohiko Suzuki témoigne également des conditions de travail inadmissibles, de l’absence de vérification de la qualification des intérimaires, de la guéguerre entre les constructeurs Toshiba et Hitachi qui dissimulent des données qu’ils devraient partager. Toutes ces informations sont habituellement cachées au Japon car les ouvriers du nucléaire n’ont pas le droit de parler, comme cela est stipulé dans leur contrat d’embauche (2). C’est pour cela que cette conférence de presse est exceptionnelle. Les informations sont de première main et c’est suffisamment rare pour être remarqué.
 
Vidéo réalisée par Tomohiko Suzuki à l’intérieur de la centrale (caméra cachée)
(durée : 17 minutes ; langue : japonais)
 
 
 
Pour lui, il fallait évacuer une zone de 80 km autour de la centrale, comme les Etats-Unis l’avaient préconisé pour leurs propres ressortissants. « Il ya des gens qui vivent dans des zones où personne ne devrait être. C'est presque comme s'ils vivaient à l'intérieur d'une centrale nucléaire », explique Suzuki.
 
Malgré l’absence de progrès notables dans la résolution de la crise, les nouvelles idées des ingénieurs sont aujourd’hui repoussées car il n’y a plus d’argent pour cela. On comprend mieux la précipitation du gouvernement et de TEPCo pour annoncer un « arrêt à froid » des réacteurs. Même si cela ne veut rien dire concrètement face à des réacteurs ruinés ayant perdu leur capacité de confinement, cela permet de réduire drastiquement le budget alloué à la résolution de la crise. Et tout cela aux dépens de la santé des travailleurs qui, pour la plupart, ne sont pas suffisamment prévenus des dangers des radiations. Cela explique sans doute le taux de mortalité important sur l’usine : depuis 7 mois, au moins 5 ouvriers sontmorts de manière brusque.
 
 
Risques pour la santé des travailleurs
 
Tomohiko Suzuki a ainsi dénoncé les dangers et les risques pour la santé des travailleurs. Il existe d’ailleurs toujours des doutes sur l’état de santé des travailleurs que TEPCo a « perdu » de ses listes dans les premiers mois et qu’il serait « impossible » de retrouver aujourd’hui. Le 20 juin, TEPCo avouait avoir perdu69 ouvriers. Le 21 juillet, NHK rapportait que 198 travailleurs avaient été perdus par l’entreprise. Enfin, selon Fukushima Diary, il manquerait officiellement 840 ouvriers au 15 décembre. Que signifient ces chiffres ? TEPCo semble perdre certains de ses employés au fur et à mesure que le temps s’écoule. Au lieu de retrouver ces personnes pour pouvoir vérifier leur contamination et suivre leur état de santé, l’opérateur en perd de nouveau.
 
ouvriers
Ouvriers au réacteur n°4 : combien de temps sont-ils restés au bord de la piscine ?
 
En fait, on apprend avec notre journaliste freelance que, juste après les explosions de mars, TEPCo avait demandé à l’ensemble de ses entreprises de sous-traitance de recruter « des gens qui n’avaient pas peur de mourir ». Comment cela est-ce possible ? Hormis les Japonais qui effectivement, dans un esprit de sacrifice, ont accepté de risquer leur vie pour éviter que le Japon ne devienne un désert radioactif, qui d’autre pourrait accepter cette idée terrible ? Une autre information de poids rapportée par Suzuki pourrait l’expliquer en partie : le journaliste dévoile que les yakuzas sont très impliqués dans l’industrie nucléaire, étant responsables pour 10 % du nombre de recrutés dans la centrale de Fukushima. Les yakuzas formeraient la plus grande organisation criminelle au monde. Il faut savoir qu’au Japon, plus de 41 % des patrons de grandes entreprises japonaises affirment avoir été victimes de racket de cette organisation qui perçoit des « dîmes » régulières. On peut donc comprendre alors quels types de pressions peuvent être exercés sur des familles qui auraient des « dettes ». Car, selon Suzuki, les groupes yakuza ont longtemps envoyé des travailleurs dans les centrales nucléaires comme un moyen de rembourser les prêts consentis à des taux exorbitants.
 
 
 
Recrutements douteux
 
Une autre manière de recruter des ouvriers sur la centrale est le démarchage des personnes en difficulté. Certaines sociétés de sous-traitance sont allées très loin pour recruter des personnes dans le besoin, et surtout ne connaissant pas les dangers de la radioactivité. En témoigne ce tract alléchant distribué dans la région d’Ibaraki, et trouvé dans la boîte aux lettres d’un lecteur de ce blog au mois d’octobre. En voici l’image et la traduction :
 
tract« Travail de reconstruction dans la zone sinistrée suite à la grande catastrophe dans l'est du Japon
A l'intérieur de la zone de protection des 20 kilomètres (à l'extérieur de la centrale nucléaire) pour un travail de déblaiement.
4 heures par jour (par équipe de 24 heures)
Salaire journalier : 27000 yens
(2 mois = plus de 160 000 yens)
Prise en compte à partir du 10 du mois, paiement 7 jours plus tard.
Durée du travail : 2 mois (pas de vacances)
Logement offert
Frais de repas 1750¥ (3 repas/jour) possibilité de retenue directe sur salaire
Age : entre 40 et 70 ans, hommes uniquement
Travail sécurisé (équipement de protection fourni)
(Sans domicile fixe et membres de la mafia refusés)
Cette annonce sera renouvelée chaque mois, les premiers arrivants seront les premies inscrits.
"Jusqu’à la fin des travaux de déblaiement"
S.A.R.L Hosyo planning
Responsable : M. Nakamura : 047- 703 7122
(Joignable de 6:00 à 11:00) »
 
[NDT : Il semble y avoir une erreur d'impression entre le salaire journalier et le salaire bimestriel. A moins que le salaire journalier annoncé soit brut et qu’il faille décompter les charges sociales, les frais d'agence et de postage ainsi que la commission de l'agent recruteur, ce qui expliquerait un salaire net bimestriel très différent]
 
Véritable tract de recrutement ou arnaque ? Seules les personnes dans le besoin qui ont répondu à cet appel pourraient en témoigner. Quoi qu’il en soit, la catastrophe de Fukushima semble avoir créé une économie parallèle, où des salaires mirobolants sont versés à des gens prêts à tout pour sortir de la misère, et où on ne prendrait même pas la peine d’inscrire l’identité de certaines personnes appelées à faire des tâches quasi suicidaires. Sur internet, on trouve ce genre d’annonce avec un salaire mensuel plutôt de l’ordre de 200 000 yens (lien) mais le salaire journalier annoncé n’est pas non plus aberrant puisqu’on trouve aussi des annonces à 30 000 yens pour 3 heures de travail la journée (lien). Ces écarts de salaire s’expliquent sans doute par les différences des tâches à effectuer sur le terrain ou dans la centrale.
 
 
Un message secret
 
Il est impossible de savoir aujourd’hui où sont passés les ouvriers disparus. Etant donné que TEPCo ne communique pas sur ce sujet extrêmement délicat, des rumeurs ont circulé sur Twitter et sur la toile. Pour exemple, ce message troublant que l’on m’a transmis début novembre d’un « ancien professeur de math à l'Université de Kyoto, actuellement chef pour la relance des zones sinistrées » ; En voici la traduction :
 
Envoyé le : Jeudi 3 Novembre 2011 9h54 Objet : prof de Kyoto Univ.
 
« Tepco a toujours affirmé qu'ils avaient perdu la trace d'une centaine d'employés concernant leurs suivis dosimétrique et médical, c'est faux.
La réalité est qu'ils sont morts à cause de la très forte radioactivité des installations endommagées.
Ces victimes ont été parfaitement prises en charges médicalement par les unités de "Fukushima medical university"
Le département qui les a pris en charge a archivé tous les éléments médicaux de tous ces patients (symptômes, analyses, prélèvement humains, évolutions).
Si cette information, concernant une entreprise privée ayant occasionné un certain nombre de victimes directes, venait à être connue, cela ferait un très gros problème compte tenu de la situation actuelle.
Ne pouvant cacher qu'un certain nombre d'employés avait disparu de leurs listes, la direction de Tepco, avec l'aval du gouvernement, a préféré mettre en avant une perte de contact administratif avec ces personnes concernant leurs suivis médical et dosimétrique.
Les familles des victimes ont reçus de très belles indemnités pour les faire taire.
A l'heure actuelle personne ne parle, car cela représente pour les familles dédommagées une menace si elles venaient à rompre leur silence.
Moi, j'ai longuement hésité avant de vous informer de ce constat, il est probable que ce message sera effacé assez rapidement par les administrateurs du site.
Les personnes qui me lisent et qui me diffusent, auront peut-être quelques petits dérangements, mais la censure de la réalité d'une situation ne peut pas aller en s'améliorant.
Je continuerai d'essayer à vous tenir au courant, mais il ne sera pas toujours simple d'être clair, je vous apporterai plus de précisions en messages privé. »
 
Info ou intox ? Qui aurait intérêt à diffuser ce genre de texte ? Il faut espérer qu’un journaliste d’investigation retrouvera un jour l’homme qui a écrit ce message lancé comme une bouteille à la mer. Cette lettre pourrait être malheureusement véridique car elle concorde avec d’autres sources plus explicites.
 
 
Les ouvriers « jetables » ?
 
Selon Fukushima Diary, un travailleur de 21 ans est mort d’un infarctus. Il avait travaillé à la centrale de Fukushima Daiichi de mars à juillet 2011. Il est mortchez lui, et aucune autopsie n’a été réalisée. Cette mort n’est donc pas comptabilisée. Cette information a été donnée par M. Sakuma, commerçant à Kawamata-machi ‒ à 22 km à l’est du site nucléaire ‒ lors d’une interview accordée au journaliste Iwakami Yasumi. Accablé par les banques à qui il devait 30 millions de yens, cet homme est allé travailler à la centrale tout en étant bien conscient des risques qu’il encourait. Grâce à son témoignage, on apprend que dans les zones les plus contaminées, les ouvriers « non référencés » sont obligés de travailler dans des conditions extrêmes : l’un de ses amis a dû aller dans le réacteur n° 3. Dans un endroit rempli de débris, le compteur montrait environ 1~2 Sv/h. Le lendemain matin, le même endroit avait été impeccablement nettoyé, ce qui signifie que cela avait été fait par des hommes et non par des robots. Certains travailleurs « jetables » pourraient ainsi être forcés à travailler dans des situations extrêmes, puis on les renverrait, enfin ils seraient marqués comme « manquants ».
 
La police ne serait pas mieux lotie. Les policiers qui gardent la zone d'évacuation de 20 km ne sont pas informés du niveau de rayonnement de l’environnement où ils travaillent (environ 100 microSv /h lorsque M. Sakuma l’a mesuré) et de ce fait, les décès des policiers ne sont pas plus comptabilisés car ils ne font pas partie de la liste des ouvriers.
 
policiers
Policiers en bras de chemise et ne portant qu'un masque à poussière dans la zone contaminée : savent-ils ce qu’ils risquent ?
 
Même quand ils ne sont pas forcés de faire des travaux dangereux, certains ouvriers font en sorte de ne pas toujours porter leurs dosimètres afin de pouvoir travailler plus longtemps, car dès qu’ils arrivent à la dose maxi, ils perdent leur emploi. C’est aussi ce qui explique que beaucoup d’ouvriers aient des dépassements de doses. D’ailleurs, l’ancien directeur de la centrale lui-même, souffrant aujourd’hui d’un cancer, avait avoué ne pas s’être inquiété des doses qu’il avait reçues. Depuis mars, d’après les données officielles de TEPCo, sur les 17 780 personnes qui sont venues travailler à la centrale de Fukushima Daiichi, 338 d’entre elles auraient reçu des doses supérieures à 100 mSv. Mais on ne sait pas si les « disparus » sont comptabilisés dans ce nombre. On ne sait pas non plus combien de ces employés sont encore en vie aujourd’hui. Tant que cette liste restera anonyme, il sera impossible de vérifier ces informations unilatérales.
 
Témoignages d’ouvriers sur ZDF (émission Frontal 21 du 4/10/11)
(durée : 8 min 21, sous-titrage en français)
 
 
Par ailleurs, un journaliste a tenté de poser la question du nombre de morts directement au gouvernement, représenté ce jour-là par le secrétaire parlementaire Yasuhiro Sonoda : il lui est en fait impossible de répondre à la question et se reporte toujours sur une demande faite à TEPCo. Sa non réponse implique donc que le gouvernement ignore combien de morts il y a eu à Fukushima depuis le 11 mars.
 
 
Des ouvriers en colères
 
Suite à l’annonce gouvernementale évoquée au début de cet article, il n’y a pas que le gouverneur de Fukushima qui a sursauté en regardant la télévision. Selon le Tokyo Shinbun (le Journal de Tokyo), les travailleurs de Fukushima sont également furieux d'avoir entendu leur premier ministre déclarer que non seulement la température dans les réacteurs avait baissé mais que la situation était désormais sous contrôle : « Le gouvernement ment » ; « Je ne comprends pas ce qu'il dit » ; « On ne peut même pas entrer dans les bâtiments et on ne sait même pas comment récupérer les combustibles ». Un des travailleurs qui regardait la conférence à la télévision commenta aussi : « J'ai cru que je ne comprenais plus le japonais. Je ne crois pas qu'il parle de la centrale que je vois tous les jours. Il nous faudra encore des années pour pouvoir gérer la situation... »
 
Et pendant ce temps-là, les grands médias francophones diffusent en continu une information officielle rassurante (Je vous laisse deviner qui titre quoi !):
etc.
 
Alors que les Japonais soit pleurent, soit sont en colère en entendant leur premier ministre annoncer cet « arrêt à froid », le reste du monde est hilare ou ahuri devant ce mensonge d’état. Le monde entier ? Non, la France aux 58 réacteurs soupire d’aise et se donne pour objectif de construire 30 nouveaux EPR d’ici 2050

15:20 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

16/12/2011

Des nouvelles du Japon par Laurent Mabesoone

福島医大病院の副院長・山下俊一教授は、周知の通り、「毎時100マイクロシーベルト(訂正前)までは大丈夫」「笑えば放射能は来ない」「福島が有名になって良かった」などと、被曝有害性否定派の旗手です。
問題は、国の意思によって彼が福島医大をコントロールする立場でいる限り、福島県民の健康状態が隠されたままになりそうです。小児がんの早期発見・治療に向けて、そして病因の追求のためにも、福島県に「独立した医療施設」の設立が必要と思われます。
そこで、広島市「高陽第一診療所」院長で長年被爆者の治療に当たってきた吉田良順先生は以下のメッセージを発信しました(日比谷、11/6http://blogs.yahoo.co.jp/shinsaikyuenhonbu/7008030.html)。
「福島に医療施設をつくろう 
原発と闘う全国の医師団広島高陽第一診療所医師 
吉田良順さん
 東日本大震災、福島原発事故で、現在までに広島型原発約50個分の放射性物質がまき散らされていると思います。利益のためには人の命を顧みない新自由主義がもたらした人災です。新自由主義者は被災地の「復興」を名目に新たな策動を行おうとしています。福島医大の「放射線医療特区化」計画です。
 かつて広島ではABCC(原爆傷害調査委員会)によって被爆者の健康情報が集められ、それは被爆者の治療に使われることなく原爆の人体実験材料として利用されました。このことを知っている私たち広島の医者は「放射線医療特区化」計画にABCCと同じ意図を感じます。
 広島・長崎の被爆者は闘うことで自らの命を守り、医療を取り戻してきました。私たちは全国の仲間の力で福島の人たちの健康を守る、闘う拠点としての医療施設を福島の地に建設しようと思っています。 」
ぜひ、この取り組みを応援しましょう!

 本グループのメンバーで医師が何人かいらっしゃると思いますが、お知り合いの医師・インターンなどで福島へ赴き、役に立ちたいと言う方がいましたら、吉田先生に連絡してはいかがでしょうか。独身の医師にとっても、福島へ移住するのは、たしかに勇気が要りますが、、。

ともかく、小出裕明先生が最近の仏「ル・モンド」紙で語った通りだと思います。水俣病のころと同様、患者数・奇形児誕生数の増加が認識されて初めて、日本の市民運動がついに盛り上がると言えます。

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/07/pour-le-nucleaire-il-n-y-a-jamais-de-responsables-trop-d-interets-sont-meles_1614282_3244.html

私達の反(脱)原発運動は、やはり吉田良順先生のような”心ある医師”と闘いを共にし、これから何年もお世話になるしかないでしょう。
(※写真:吉田良順先生)

Comme chacun le sait, le vice-president (et l'homme fort) de l'Hopital Universitaire de Fukushima, le Pr. Shun'ichi YAMASHITA, est l'image meme du “negationisme” des effets des radiations. Il est connu pour ses declarations du type : “Aucun probleme pour la sante jusqu'a 100 microsieverts par heure (corrige ensuite)”, ou “les radiations ne vous atteignent pas si vous riez !”, ou mieux : “Quelle chance vous avez, a Fukushima, le nom de votre region est connu dans le monde entier !”...

http://www.youtube.com/watch?v=_mpsnKhvWMw

Le probleme, c'est que le gouvernement maintient volontairement cet homme a sa place, car il est ainsi en mesure de controler toutes les informations sur l'etat de sante du peuple de Fukushima. Tant qu'il sera la, rien ne filtrera. Pour le depistage des maladies infantiles, pour leur traitement, mais aussi afin de mettre en lumiere les liens entre ces maladies et la catastrophe de Fukushima, il est absolument necessaire de creer une institution medicale independante au coeur du departement.
C'est ce que propose le Dr Ryojun YOSHIDA, directeur de la clinique KOYO DAIICHI de Hiroshima, qui a passe sa vie a soigner les maladies dues a l'irradiation dues a la bombe de Hiroshima.
Encourageons le groupe de medecins qui l'entoure !
Je sais que plusieurs medecins japonais lisent mes articles sur Facebook. Qu'ils n'hesitent pas a transmettre l'information, au cas ou ils connaissent des praticiens ou des internes desireux d'agir sur place... Il leur faudra du courage, mais c'est une cause noble.
Enfin, souvenons-nous de ce que disait M. Hiroaki KOIDE (U. deKyoto) dans son entretetien publie dans Le Monde du 8 decembre dernier :
“(dans le cas des maladies de la pollution -Minamata- ) on a vite vu les tragiques effets de la pollution : la naissance d'enfants handicapés mentaux et moteurs. Et l'opinion s'est réveillée. Dans le cas de Fukushima, il y aura des victimes, beaucoup sans doute, mais le mal se propage lentement et la prise de conscience risque de suivre le même chemin...”

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/07/pour-le-nucleaire-il-n-y-a-jamais-de-responsables-trop-d-interets-sont-meles_1614282_3244.html

Notre mouvement ira donc de pair avec celui de la medecine libre japonaise.

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Message du Dr. Ryojun YOSHIDA, directeur de la clinique KOYO DAIICHI de Hiroshima
( prononce le 6 novembre 2011, au rassemblement inter-syndical de Hibiya, Tokyo)

POUR LA CREATION D'UN HOPITAL A FUKUSHIMA !

Du fait de l'accident nucleaire a la centrale de Fukushima, survenu a la suite du Grand Seisme de l'Est du Japon, il semble qu'une quantite de radionucleides, au moins egale a 50 fois la bombe de Hiroshima, a ete dispersee dans l'environnement. Il s'agit d'une catastrophe causee par l'Homme,en fait, par le neo-liberalisme, qui recherche le profit sans prendre en compte la valeur des vies humaines.
Ce neo-liberalisme, au nom de la “reconstruction”, reprend maintenant ses agissements. Je veux parler du projet de la Faculte de Medecine de Fukushima intitule : “Decoupage special de la zone de traitement des radiations”( Hoshasen iryo tokukuka). Autrefois a Hiroshima, le comite ABCC (Comite d'enquete sur les degats de la bombe atomique) avait rassemble toutes les informations concernant l'etat de sante des personnes irradiees, ne les avait pas mises a disposition des victimes, et s'en etait servi pour realiser des experiences sur des corps humains. Nous, medecins de Hiroshima, nous pressentons les memes intentions que celles du comite ABCC, devant la creation de ce “decoupage special de la zone de traitement des radiations”.
Les irradies de Hiroshima et Nagasaki ont protege leurs vies par la lutte, et ils ont fini par reprendre le controle des soins medicaux.
Nous sommes decides a fonder une institution medicale sur la terre de Fukushima, qui constituera un point de rattachement pour cette lutte, afin que nous puissions proteger la sante des habitants de Fukushima, avec l'aide de toutes les personnes de bonne volonte de ce pays.
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(photo: Dr Ryojun YOSHIDA)

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03/12/2011

"Lacunes" et "situations burlesques" dans deux centrales nucléaires visitées par surprise

 
 

"Burlesques". Pas tout à fait l'adjectif auquel on pense pour qualifier les centrales nucléaires françaises… Deux parlementaires ont voulu vérifier cette semaine la résistance de ces dernières à un incident nucléaire. Leurs visites inopinées ont donné lieu à des "situations parfois burlesques", raconte le député Claude Birraux, qui a relaté les faits lors d'une conférence de presse jeudi 1er décembre. Elles ont surtout révélé des défaillances dans les procédures de sécurité.

La simulation d'une panne similaire à celle de Fukushima

Dans la nuit du mercredi 30 novembre au jeudi 1er décembre, Claude Birraux, député UMP et président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) se rend à la centrale de Paluel, en Seine-Maritime.

A sa demande, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) simule un accident similaire à celui survenu à la centrale japonaise de Fukushima en mars 2011 : "Une perte totale des alimentations électriques" et du diesel de secours du réacteur n°1. Une panne qui nécessite le branchement du réacteur n°1 sur le réacteur n° 2 pour rétablir l'alimentation en énergie.

Une documentation lacunaire et truffée d'erreurs

L'alerte fictive est lancée à 22 heures et les déconvenues s'enchaînent. A 23h30, les agents annoncent qu'une clé nécessaire pour ouvrir un panneau d'alimentation électrique est actuellement "en commande" et donc pas disponible sur le site.

A minuit, l'équipe entre dans le local électrique du réacteur n°1. Nouvelle surprise : "Les indications du document de procédure ne correspondent pas au panneau électrique". Les techniciens contournent la difficulté et décident de se raccorder au réseau du réacteur n°3.

Verdict de l'ASN, cité par l'Opecst : le guide technique d'EDF pour cette procédure comporte de "nombreuses erreurs" et "lacunes", et il n'était "à l'évidence pas opérationnel".

Claude Birraux salue tout de même la compétence des employés de la centrale : "Le personnel a su se poser de bonnes questions, n'est jamais resté bloqué devant ces situations parfois burlesques".

Même constat à la centrale du Blayais

L'inspection menée par le sénateur Bruno Sido, vice-président de l'Opecst, à la centrale du Blayais (Gironde) a abouti au même constat.

Il a fallu une demi-heure et quatre personnes compulsant frénétiquement leurs fiches EDF décrivant les consignes à suivre en cas d'incident pour répondre à la question suivante, posée par l'ASN : "Quel est le critère conduisant à l'arrêt du pompage d'eau en cas d'inondation ?"

Les agents d'EDF cherchaient dans la rubrique "pompage" alors que la réponse se trouvait dans la rubrique "inondation", a expliqué Bruno Sido.

 

Ces révélations sur les procédures de sécurité qui laissent à désirer sont assez inquiétantes, malgré les conclusions publiées le 17 novembre à la suite de l'audit des installations nucléaires françaises effectué par l'ASN après la catastrophe de Fukushima. Verdict : aucune des 58 centrales françaises n’aurait besoin d’être fermée. Une formule ambiguë subsiste néanmoins : les normes de sécurité peuvent être "légitimement considérées comme sûres". Les normes, oui, mais quid des installations ?

FTVi avec AFP

11:08 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

28/11/2011

Au Japon, le génocide de la population se poursuit : Les effets de la catastrophe de Fukushima sur la santé

 

Les mères de Fukushima avaient alerté le monde dès le mois de juin : les enfants avaient des saignements de nez, des diarrhées, de la toux, des thyroïdes enflées, etc. Elles n’ont eu cesse d’informer et d’agir pour que tous les enfants soient évacués de la région de Fukushima. Encore dernièrement, elles se sont mobiliséesà Tokyo pour sensibiliser la population, mais en vain pour l’instant. Pourtant, l’actualité semble leur donner raison. Un grand nombre d’informations convergentes indiquent que, suite à la catastrophe nucléaire, l’état général de la santé des Japonais vivant dans une vaste région correspondant au moins à 8% du Japon est en train de se dégrader.

Tweet d’un habitant d’Ibaraki : « Je travaille dans un hôpital d’Ibaraki. Il y a eu des patients avec des saignements de nez perpétuels en avril. Il y en a eu sans raison avec de la diarrhée et de la fièvre en juillet. Maintenant même les membres du personnel de l’hôpital souffrent de diarrhée sans raison…Ça commence à craindre. » Tweet d’un habitant de Fukushima : « Mon ami vit à Iwakashi. Il vient finalement de commencer à avoir de l’hématurie (sang dans les urines, NdT). Mes petits enfants ont des saignements de nez. Ils ne peuvent évacuer parce qu’ils n’ont pas assez d’argent. » (source )

Même si ces tweets n’ont aucune valeur statistique, ils se rencontrent de plus en plus souvent et sont à mettre en relation avec l’augmentation de certaines pathologies, visible sur ces graphiques mis en ligne par le gouvernement japonais : conjonctivites, pneumonies, et diverses autres maladies sont en nette augmentation en 2011.

On avait déjà remarqué chez les enfants de Fukushima que leur thyroïde avait été affectée. Un groupe de chercheurs, sous la direction du Professeur Satoshi Tashiro de l’Université de Hiroshima, avait contrôlé la glande thyroïde de 1149 enfants de la préfecture juste après l’accident, en mars, de la centrale nucléaire. De l’iode 131 avait été détecté chez environ la moitié des enfants. Les enfants, que l’on a affublés de dosimètres, semblent ainsi être devenus des sujets de recherche ! Chez les jeunes évacués, on avait aussi remarqué des dysfonctionnements de la glande thyroïde. Plus au sud, dans la préfecture de Gunma, 80% des patients atteints de problèmes thyroïdiens voient aujourd’hui leur état s’aggraver.

D’autres anomalies ont été remarquées pour ces enfants vivant en zone contaminée comme la perte de poids , le ralentissement ou l’arrêt de la croissance et même des attaques cardiaque s, ce qui peut être mis en lien avec la grande toxicité du césium-137 . L’ACRO, laboratoire français, a aussi fait des mises en garde à plusieurs reprises, à partir d’analyses effectuées sur l’urine des enfants de Fukushima : 100% des prélèvements révèlent la présence des césiums radioactifs. Ainsi, plus de 4 mois après les rejets massifs de radioactivité dans l’environnement, ils sont toujours contaminés alors que leurs parents font des efforts pour limiter cette contamination interne. Il est fort probable que cela soit dû à la nourriture.

Et pourtant, cette nourriture contaminée, on la vante et on en fait la promotion pour ne pas laisser tomber la région de Fukushima et son économie agricole. Mais… un présentateur vedette de la télévision japonaise, Norikazu Otsuka, qui mangeait des produits irradiés devant les caméras « pour montrer leur innocuité », a dernièrement été diagnostiqué par son médecin comme ayant contracté une leucémie Un autre promoteur et consommateur des légumes de Fukushima, l’empereur du Japon lui-même, vient également d’être hospitalis é, ainsi que deux autres membres de sa famille. Akihito souffre d’une pneumonie, la princesse Aiko a contracté une Mycoplasma pneumoniae, et la princesse Masako serait victime de fièvre et de toux : ils ont tous les trois des symptômes communs. Or la pneumonie, nous l’avons vu, est une maladie qui augmente fortement au Japon cette année ; Takeo Nishioka, Président de la Chambre des conseillers de la Diète du Japon est d’ailleurs décédé d’une pneumonie le 5 novembre 2011 à l’âge de 75 ans. Même si les cas de l’empereur et de sa famille n’auront pas forcément la même issue, on peut s’interroger sur ces cas à répétition. En avril, on tentait d’expliquer l’augmentation des cas de pneumonies dans la région de Tohoku par l’ingestion d’eau de mer : au moins 11 personnes étaient mortes de la pneumonie et environ 150 avaient été hospitalisés dans la préfecture de Miyagi, le nombre de patients étant de cinq à six fois plus élevé que d’habitude. Mais aujourd’hui, comment expliquer cette augmentation ? Comme pour Tchernobyl , il est probable que les radionucléides, en contamination interne, provoquent ces maladies respiratoires.

Le problème, ce sont ces idiots qui se bousculent à la télévision pour faire croire aux gens que la situation n’est pas grave. Ainsi, d’après plusieurs scientifiques médiatisés, le plutonium ne serait pas si dangereux . La radioprotection pour tous n’est pas un concept avancé au Japon. Et la population, quand elle ne s’organise pas de manière autonome, en fait les frais. Une télévision alternative, OurPlanet-TV, informe de manière indépendante en diffusant des émissions sur le sujet même de la santé. Par exemple, en juillet dernier, l’émission ContAct a invité Mika Noro, présidente de l’association » Le pont pour Tchernobyl « , qui a partagé son expérience : s’étant rendue au Bélarus en 1993 (pays le plus touché par les retombées radioactives de Tchernobyl), elle a éclairé avec lucidité et compétences les symptômes cliniques chez les enfants de Fukushima. Après la catastrophe de Fukushima, Our Planet-TV a lancé une enquête pour savoir si les retombées radioactives avaient eu des effets sur la santé de la population. Suite à cet appel, ils ont été amenés à étudier plus de 500 cas . Cette enquête met ainsi en évidence que la radioactivité, même à faible dose, a des effets réels sur la santé, ce qui était déjà connu par ailleurs avec la reconnaissance de l’augmentation du risque de cancer.

Dans cette vidéo sous-titrée en français, on voit entre autres le Dr Masamichi Nishio, chef du centre anti-cancéreux d’Hokkaïdo commenter le livre de Yablokov et Nesterenko et témoigner que la CIPR (Commission Internationale contre les rayonnements) a renoncé à étudier les effets des radiations internes car cela aurait gêné le développement de l’industrie nucléaire.

Dans les écoles le problème est identique. Dans le même esprit de se persuader que tout va bien dans le meilleur des mondes, on continue de fonctionner comme si de rien n’était. Par exemple, on demande aux enfants de nettoyer une piscine contaminée sans protection, ou on leur demande d’aller ramasser les feuilles d’automne sans précaution particulière alors que l’on sait parfaitement qu’elles sont contaminées au césium. Pire encore, on force les enfants à boire du lait contaminé. Et gare à celui qui ne veut pas. Le 29 septembre 2011, Akira Matsu du New Komeito (parti politique japonais NKP) est intervenue sur ce sujet devant les responsables gouvernementaux japonais et notamment Yoshihiko Noda, 1er Ministre, Osam Fujumina, chef de Cabinet du secrétariat et Yukio Edo, Ministre de l’industrie et de l’économie. Elle a dénoncé le cynisme et la barbarie du gouvernement envers les populations contaminées de la région de Fukushima.Un autre grave problème qui se pose d’ores et déjà dans la région de Fukushima est la fuite du personnel médical depuis la catastrophe. C’est ainsi, les personnes les mieux informées des dangers sanitaires et qui ont les moyens de déménager s’en vont. Les autres restent, alors que de toute évidence il faudrait au moins évacuer les enfants, plus fragiles aux effets de la radioactivité. Le problème est immense mais il semble que l’on veuille à tout prix l’ignorer. 8 mois après la catastrophe, on ne pourra plus dire qu’on ne savait pas, ou qu’on n’a pas eu le temps de trouver des solutions pour évacuer la population.

La contamination est massive, le gouvernement le sait depuis les premiers jours de la catastrophe. Les premiers touchés ont été les sauveteurs qui ont opéré dans les régions dévastées par le tsunami, comme le relate ce témoignage : l’un d’entre eux qui était intervenu dans les zones sinistrées d’Iwate et Fukushima est décédé le 26 octobre 2011 d’une défaillance de la fonction rénale, trois mois après avoir appris que lui et les membres de son équipe avaient subi une contamination interne par les radionucléides. La personne qui témoigne assistait à une conférence de de Taro Yamada lors du »Forum National des cantines scolaires » qui s’est tenu le 6 novembre 2011 dans la ville de Sapporo. Sa déclaration a été enregistrée dans la vidéo ci-dessous (sous-titrages en français). Mais pour une personne qui parle, combien se taisent ? Quel est l’état de santé des autres membres de son équipe ?

Les personnes les plus touchées sont évidemment les « liquidateurs », ces ouvriers de la centrale de Fukushima Daiichi qui reçoivent des doses « héroïques ». Malgré l’assurance de Tepco qui affirme qu’il n’y a pas de décès liés aux travaux de décontamination et de maintenance de ce qui reste de la centrale, on constate un fort taux de mortalité pour les ouvriers de la centrale, ce qui est en contradiction avec l’espérance de vie des Japonais qui est la plus élevée au monde. En l’espace de 5 mois, 4 employés sont morts de façon anormale et rapide : le 12 mai 2011, un sexagénaire employé par la sous-traitance s’est senti mal et est décédé 2 jours plus tard. Le 16 août 2011, un employé de la centrale nucléaire est mort d’une leucémie foudroyante . Il avait travaillé pour Tepco durant une semaine, affecté à la surveillance de points chauds. Le 6 octobre 2011, un autre travailleur employé à la centrale est décédé subitement. Enfin, dernier en date, le 11 octobre 2011, un employé d’une cinquantaine d’années est mort brusquement alors qu’il se rendait à son lieu de travail, la centrale de Fukushima Daiichi.
A ces décès, il faut ajouter tous ceux dont on ne parle pas : de nombreuses personnes, employées par la sous-traitance, ont disparu ainsi des décomptes de Tepco. L’agence de sûreté nucléaire, on se souvient, avait épinglé l’entreprise en juin car celle-ci avait « égaré » des listes d’employés vacataires qui étaient intervenus sur le site, empêchant tout suivi médical de 69 personnes contaminées.

Il n’en a pas fallu plus pour que des rumeurs circulent sur internet sur le décès effectif de ces ouvriers intérimaires, information impossible à vérifier à ce jour bien qu’un journaliste du Shukan Asahi, M. Imanishi, ait entendu que des ambulances arrivaient 10 fois par jour à la centrale. A qui étaient destinées ces ambulances, et pourquoi ni les employés de Tepco, ni les ouvriers hospitalisés, ni les médecins n’ont-ils pas le droit de parler ? Il est évident que si un jour un journaliste arrivait à prouver ce genre d’information, l’image du nucléaire serait ternie à jamais et anéantirait tous les efforts du lobby nucléaire pour cacher la vérité. Il est incroyable que la catastrophe de Tchernobyl n’ait d’ailleurs pas eu plus d’impact sur l’énergie nucléaire dans le monde. La raison en est que l’OMS, qui était la plus à même de prendre des mesures de protection des populations, s’est tue. Condamnée au silence par un vieil accord avec l’AIEA , elle est devenue une institution criminelle, laissant tomber malade les gens vivant dans les territoires contaminés, et niant leseffets des faibles doses sur la santé humaine.

Il faut en effet savoir que Tchernobyl a généré un million de victimes, comme le rappelle Janette Sherman, biologiste américaine et spécialiste en toxicologie. Dans la vidéo ci-dessous, elle présente le livre déjà cité « Chernobyl. Consequences of the catastrophe for people and environnement » d’A. Yablokov et de V. et A. Nesterenko, édité en 2009 par l’Académie des Sciences de New York avec plus de 5000 références scientifiques (et bientôt édité en français).
Les auteurs de ce livre estiment à 985 000 le nombre de décès survenus à cause de Tchernobyl dans le monde entier entre 1986 et 2001, chiffre qui a encore augmenté depuis cette date. Janette Sherman dénonce également l’accord entre l’OMS et l’AIEA, signé en 1959. L’OMS est théoriquement garante de la santé des populations dans le monde et fait autorité auprès des États membres. Elle devrait, conformément à sa Constitution, être indépendante de tout intérêt commercial. Pourtant le 28 mai 1959, elle a signé avec l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) un accord par lequel aucune de ces deux agences de l’ONU ne peut prendre de position publique qui puisse nuire aux intérêts de l’autre (accord référencé WHA 12-40). Or, l’AIEA a été constituée en 1957 pour faire la promotion du nucléaire civil…

Cet interview a été réalisé le 6 mars 2011 soit 5 jours avant la catastrophe de Fukushima. (Sous-titrage en français)

Il faut aussi voir pour être complet la conférence de presse donnée par le Dr. Helen Caldicott, physicienne australienne, auteure et avocate anti-nucléaire qui a fondé plusieurs associations qui luttent contre l’utilisation de l’énergie nucléaire, de l’uranium appauvri pour des munitions, et des armes nucléaires en général. La conférence s’est tenue à Montréal, au Canada, le 18 mars, une semaine seulement après la catastrophe nucléaire.

Fukushima est bien pire que Tchernobyl

Il est certain que la situation ne va pas s’améliorer au Japon, l’expérience de Tchernobyl le démontre. Le fait de laisser vivre des millions de personnes dans un environnement contaminé apportera son lot de problèmes et de souffrances. Une grande sagesse a fait fuir de cette zone dangereuse beaucoup de femmes enceintes, protégeant leurs futurs enfants des radiations. Mais qu’en est-il de celles qui sont restées ? Que doit-on déduire du non-dit du milieu médical, relevé parKeiko Ichikawa ? Si les médecins japonais cachent les malformations et les enfants mort-nés, comment de réelles statistiques pourront-elles être établies ? On connaît déjà les dégâts épouvantables causés par l’uranium appauvri dus aux bombardements lors de la guerre en Irak, et on imagine avec effroi l’avenir des populations japonaises soumises à de fortes contaminations. La santé est un sujet difficile à aborder, le lobby nucléaire est très puissant dans le monde entier et cherchera à minimiser toutes les mauvaises nouvelles. Mais la santé n’a pas de prix et chacun doit se battre pour la conserver. Amis lecteurs, ce sujet est très grave, soyez vigilants et dénoncez toute désinformation, partout où vous le pouvez !

Merci à Etienne Servant pour ses infos en continu sur Fukushima Informations, à Kibo-promesse pour ses articles de qualité, à Véronique Ratel, de IndependentWHO pour l’aide apportée à la collecte des sources, à Jeep pour ses traductions sur aweb2u, à Hélios pour ses traductions sur Bistro bar blog et à Kna60 pour la mise en ligne de nombreuses vidéos sous-titrées en français ! Sans toutes ces personnes bénévoles à la recherche de la vérité, cet article n’aurait pu voir le jour.

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