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28/11/2011

Tchernobyl : le sacrifice

 

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26/11/2011

Iode 131 en Hongrie : des niveaux de rejets très élevés et peut-être sous-évalués, selon la Criirad

 

Alors que la source des rejets d'iode 131 dans l'atmosphère a été identifiée à Budapest, la Criirad alerte sur les niveaux élevés de rejets déclarés par l'institut responsable de la contamination et leurs impacts possibles sur la population locale.

 

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) annonçait, le 17 novembre dernier, avoir identifié "très probablement' la source des rejets d'iode 131 détectés dans l'air de plusieurs pays européens début novembre. Un institut
 de production de radioisotopes de Budapest (Hongrie) serait ainsi à l'origine de rejets intervenus du 8 septembre au 16 novembre 2011, a signalé l'autorité à l'énergie atomique hongroise (HAEA) à l'AIEA.

Des rejets radioactifs élevés déjà constatés cet été

"Selon les informations publiées sur le site officiel HAEA, l'institut de production de radioisotopes (Izotop Intezet) 
disposerait d'une autorisation de rejets annuels de 1.600 GBq soit 1.600 milliards de Becquerels", indique la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), qui souligne qu'aucune indication ne précise si cette autorisation concerne l'ensemble des substances radioactives ou seulement l'iode 131. "Cependant le directeur 
de l'institut se réfère à cette limite pour indiquer que les rejets d'iode 131 effectués depuis le début de l'année (624 GBq) 
sont à 39 % de l'autorisation annuelle, ceci conforte l'idée que les 1.600 GBq peuvent concerner l'iode 131". Toujours selon l'institut, de janvier à mai 2011, 300 GBq d'iode 131 auraient été rejetés dans l'atmosphère, puis 324 GBq de septembre au 16 novembre. De juin à fin août, l'installation a été arrêtée du fait de rejets radioactifs anormalement élevés.

Des doses inacceptables pour la population locale ?

Selon la Criirad, les rejets déclarés depuis début janvier par l'institut sont très élevés : "Un rejet d'iode radioactif de 300 + 324 GBq soit 624 GBq tel que celui déclaré par Izotop Intezet pour l'année 2011 est 28.300 fois supérieur aux rejets d'iode radioactif effectués en 2009 par la centrale électronucléaire du Tricastin (France) 
et 130 fois supérieur à ceux effectués par l'usine de retraitement de La Hague". Des niveaux susceptibles de conduire "à des doses inacceptables pour la population locale". Ces doses dépendent de la répartition des rejets dans le temps, de la hauteur du point de rejet, des conditions météorologiques, de la présence ou non d'espaces cultivés à proximité… "Mais à titre de comparaison, il est utile d'indiquer que les autorités belges responsables 
de la fixation des autorisations de rejet en iode 131 de l'IRE (Institut national des Radioéléments) à Fleurus 
considéraient qu'une dose efficace de 1 milliSievert (pour le groupe de population le plus exposé) correspondait à 
un rejet annuel de 279 GBq (conditions de rejet classiques) ou à un rejet concentré de 84 GBq sur 35 jours. Dans le cas de l'institut de Budapest, les populations locales pourraient donc subir une dose supérieure à 1 milliSievert 
c'est-à-dire à la dose maximale annuelle admissible admise au niveau international (CIPR)".

Pour la Criirad, il faut donc mesurer d'urgence les niveaux de contamination dans l'environnement de l'installation d'iode 131 et d'autres substances radioactives pour vérifier que les rejets n'ont pas été sous-estimés et alerter la population locale sur la consommation de produits végétaux et laitiers locaux.

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21/11/2011

Le Mox : la fausse bonne idée française

L’affaire du combustible nucléaire Mox rappelle ce qu’on pourrait appeler le« syndrome du minitel » français. La France est aujourd’hui le seul pays au monde à en produire, et le seul à vouloir continuer de l’utiliser. Tous les réacteurs français etétrangers actuels ont été conçus pour fonctionner sans Mox. Même l’hypothétique EPR, conçu avec la possibilité d’utiliser du Mox, peut fonctionner de manière optimale avec du combustible classique. Le Mox est cher, dangereux et inutile. Pourtantaujourd’hui, le lobby nucléaire, l’UMP et une partie du PS s’arc-boutent pour sauver le retraitement et la production de Mox

La suite ici :

http://www.scribd.com/doc/73015736/Le-MOX-la-fausse-bonne...

11:15 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

Nucléaire..garde à vue surréaliste…..

Pour ceux qui douteraient de l’influence des lobbies sur nos mous-litiques (Non! je n’ai pas parlé de Flamby ni de loukoum!!), que les soit disant accords entre partis « verts »/PS sont fait pour satisfaire la fibre écolo, de ceux qui rêvent d’un monde plus propre et exempt de cette énergie mortifère qu’est le nucléaire, et bien non!! avec de tels représentants verdâtres, les lobbies ont de beaux jours devant eux………Il y a les vrais écologistes et ceux qui sont sensés les représenter, et là… est ce que ce sont les mêmes? Ahh! les reports de voix des écolos pour les socialos! Feraient mieux de claquer la porte à ces pantins EELV!! Really Pissed .

Titre initial :
Nucléaire : garde à vue surréaliste et candidat socialiste sous influence
Paris, le 16 novembre – Greenpeace condamne avec la plus vive fermeté la sévérité avec laquelle sont traités les militants qui ont manifesté hier devant le siège parisien du Parti socialiste. L’organisation dénonce également un accord PS-EELV très affaibli depuis la “disparition” d’un des rares points réellement substantiels : celui concernant l’arrêt du retraitement des déchets nucléaires et de la production de Mox.

Sévérité jamais vue vis-à-vis des militants de Greenpeace

Hier après-midi, les militants de Greenpeace ont protesté devant le siège du Parti socialiste, rue de Solferino, au moment où les membres du Bureau national se réunissaient pour adopter le texte d’accord avec EELV. Deux heures durant, ils ont interpellé le candidat socialiste sur son refus de stopper le chantier de l’EPR de Flamanville. L’interpellation s’est ensuite déroulée dans le calme, et les militants ont fait preuve de la non-violence caractéristique des actions de Greenpeace et fondatrice de l’organisation.

Dix-neuf heures après leur interpellation, la dizaine de militants de Greenpeace sont toujours en garde à vue au commissariat du 13e arrondissement. Il est même question qu’ils soient jugés en comparution immédiate.

Ces mesures prises à l’encontre des militants de Greenpeace sont proprement surréalistes et disproportionnées au vu des faits reprochés : entrave à la circulation et manifestation non autorisée. Greenpeace et ses militants assument et revendiquent avec fierté leurs actions de dénonciation du nucléaire et constatent qu’il est toujours aussi difficile en France de protester contre l’influence des lobbies nucléaires. Et le tout récent recul du PS sur un volet crucial de l’accord le confirme encore une fois.

François Hollande ferme avec les écologistes, faible avec le lobby nucléaire

Après la validation d’un accord comprenant notamment l’arrêt des activités de retraitement et de production de MOX à La Hague, on apprenait ce matin avec stupéfaction que le paragraphe entier consacré à ce volet de l’accord avait été tout simplement supprimé à la demande d’Areva.

Le lobby nucléaire démontre encore une fois sa toute puissance, au point d’influencer directement un accord programmatique entre deux formations politiques d’opposition. Quant à François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle est, tout autant que l’UMP, sous influence de ce lobby omniprésent et qui étouffe tout débat démocratique. Sans surprise, il a nommé Bernard Cazeneuve, contact “ordinaire” d’Areva, porte-parole de sa campagne présidentielle.

Spécificité française, la filière “retraitement – Mox” est le maillon le plus polluant, dangereux et controversé de la chaîne nucléaire. C’est aussi celle qui présente le plus grand risque de prolifération. Sa suppression était la seule vraie bonne nouvelle de l’accord scellé hier entre le PS et EELV.

Un article de Presse.Greenpeace

Source : presse.greenpeace.fr partagé avec Sos-Planète

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18/11/2011

Mission "Curiosity" ou les 4,8 kg de Plutonium volant de la NASA

 
 
Comme s’il n’existait pas suffisamment de menaces nucléaires sur Terre, la NASA
se prépare en Floride à lancer un véhicule spatial au Plutonium-238. Baptisé
Curiosity Rover, l’engin est destiné à explorer la planète mars. La date de
lancement se situe entre le 25 novembre et le 18 décembre 2011.
La NASA affirme qu’une catastrophe au lancement libérant le plutonium a 1 chance
sur 420 d’arriver et que la région touchée serait un cercle inférieur à 100
km.
Mais le EIS - Environmental Impact Statement de la NASA - affirme que
globalement après le tir, les chances que le Plutonium soit relâché sont de 1
pour 220. Cela pourrait affecter une grande partie de la Terre si une explosion
vaporisait et dispersait les poussières alors que la roquette Atlas-5 montait
en altitude.
Le EIS affirme qu’une explosion dans la troposhère, entre 8 km et 14 km
d’altitude, pourrait affecter les habitants terrestres vivant dans une bande
située en les latitudes 23 degré nord et 30 degré nord. Ce sont les latitudes
de la carte ci-dessus, avec à l’ouest les Etats du sud des USA. Pour notre
continent, cela correspond au Sahara, puis à l’est l’Arabie Saoudite, l’Iran,
le Pakistan, le nord de l’Inde, le sud de la Chine.
Si une explosion survenait au-delà de la troposhère, mais avant que la
roquette ne dépasse le champ gravitationnel de la Terre, alors les êtres
vivants pourraient être affectés entre le 28è degré de latitude nord et le 28è
degré de latitude sud.
Le EIS ajoute que le coût de décontamination des aires affectées par le
Plutonium serait :
 267 millions de dollars pour chaque square mile de terre agricole,
 478 millions de dollars pour chaque square mile de forêt,
 1,5 milliards de dollars pour chaque square mile d’aires mixtes urbanisées.
La mission elle-même coûte 2,5 milliards de dollars.
Depuis les années 1950, la NASA a lancé des engins nucléarisés dans l’espace,
avec quelques explosions au passage. Sur les 26 missions listées contenant du
Plutonium, trois ont échoué. Le pire des lacher Pu survint le 24 avril 1964
quand le satellite embarquant un système d’énergie SNAP-9A redescendit sur
terre, se désintégrant dans l’atmosphère au-dessus de Madagascar, libérant son
kilogramme de Pu-238 à la surface du globe [1]. Un programme mondial en 1970
montra que des débris du SNAP-9A se retrouvèrent sur tous les continents et à
toutes les latitudes [2]. Après cet événement, la NASA et tous les satellites
internationaux furent alimentés par conversion photovoltaïque.
Mais la NASA insiste pour utiliser le Plutonium pour les sondes spatiales,
argumentant que l’énergie solaire ne peut être utilisée au-delà de l’orbite de
mars. Sauf que cet été en août, elle a lancé la sonde Juno alimentée au
solaire sur Jupiter. Mais il apparaît que le choix du solaire pour Juno aurait
été fait du fait de la disponibilité de cette industrie sur le site de
construction du satellite. Le Curiosity lui a été fabriqué à Pasadena en
Californie.
La mission Curiosity pourrait annoncer un programme non seulement de sondes
nucléaires mais aussi des fusées propulsées au nucléaire.
Dans les années 50 et 60, la NASA travaillant avec la Atomic Energy
Commission, construisit de telles fusées sous le programme NERVA (Nuclear
Engine for Rocket Vehicle Application). Des milliards de dollars furent
engloutis pour des essais terrestres mais jamais aucun missile à propulsion
nucléaire ne décola du sol. Il y avait trop d’appréhension pour une fusée
explosant au décollage et retombant sur le sol.
Charles Bolden, nommé à la tête de la NASA par le Président Obama est un
ancien astronaute et général de l’US Marine Corps. Il est un grand "booster"
pour les roquettes propulsées au nucléaire. Il défend un prototype conçu par
l’ex-astronaute Franklin Chang-Diaz, qui a aussi fondé la "Ad Astra Rocket
Company".
Avec la fin du programme Shuttle, la NASA a vu ses activités diversifiées par
l’intégration de compagnies privées comme SpaceX. Le site web du magasine
Nature a rapporté l’an dernier que SpaceX désirait que le gouvernement
américain retourne au développement des fusées propulsées au nucléaire,
notamment avec le plan NERVA.
L’engin Curiosity et la fusée Atlas-5 ont été mise en position de lancement
semaine 44, début novembre, à Cap Canaveral.
Le Plutonium utilisé dans l’espace est différent de celui utilisé dans les
bombes atomiques. Il s’agit du Plutonium 238, qui a une période radioactive
[3] de 87,8 ans tandis que son isotope Pu 239 qui a fissionné de nombreux fois
dans les explosions nucléaires a une période radioactive de 24 500 ans.
Dr. Arjun Makhijani, un physicien nucléaire président du "Institute for Energy
and Environmental Research", explique que le Plutonium-238 “est environ 270
fois plus radioactif que le Plutonium-239 par unité de poids.” En conséquence
de quoi, en radioactivité, les 4,8 kg de Plutonium-238 destinés au Curiosity
sont équivalent à 1300 kg de Plutonium-239. La bombe atomique lâchée sur
Nagasaki utilisait 6,8 kg de Plutonium-239.
La période radioactive Pu-238 beaucoup plus courte que celle du Pu-239
implique une plus grande activité radioactive mais aussi une plus grande
chaleur : il est extrêmement chaud. Cette chaleur est transformée en
électricité dans un générateur spécifiquement conçu : les RTG - radioisotope
thermoelectric generators - développés par Boeing. Et même maintenant, il y a
les MMRTG !
Le plus grand problème sanitaire du Plutonium est l’inhalation d’une
particule. Un millionième de gramme peut être fatal. La mission de mars de
l’EIS de la NASA explique que les particules de Pu pourraient se loger dans la
tranchée, dans les bronches et profondément dans les poumons. Ainsi logées,
elles irradieraient continuellement les tissus autour.
Elle parle aussi des conséquences socio-économiques d’une catastrophe :
 déménagements temporaire ou plus long de résidents,
 perte d’emploi temporaire ou plus long,
 destruction ou quarantaine de produits agricoles, incluant la récolte de
citrons,
 restrictions sur l’utilisation de terres pouvant affecter des revenus
fonciers, le tourism and les activities récréatives,
 restriction ou banissement de la pêche commerciale,
 effets sur la santé publique.”
Pax Christi demande aux gens d’appeler ou d’écrire ou d’envoyer un email à la
NASA , en demandant “que tant qu’ils ne pourront pas lancer des engins
spaciaux sans matières nucléaires à bord, qu’ils n’en lancent pas du tout.”

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17/11/2011

Contamination de l’air par l’iode 131 en Europe

Mesures réalisées en Europe

 

L'AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) a signalé le 11 novembre 2011 que de l'iode 131 a été détecté à de très faibles niveaux dans l'air ambiant en Europe centrale "ces derniers jours".

 

Le site de l’office d’état pour la sûreté nucléaire Tchèque indiquait le 11 novembre que des traces d’iode 131 sous forme particulaire et gazeuse ont été détectées durant les deux dernières semaines à un niveau très faible (µBq/m3 ou microBecquerels par m3) [source : http://www.sujb.cz ]

 

De faibles niveaux d'iode 131 auraient été mesurés également dans le nord de l'Allemagne, en Hongrie ainsi que dans d’autres pays Européens début novembre ou fin octobre.

 

L’agence nationale de l’énergie atomique polonaise (PAA) a indiqué par exemple le 14 novembre avoir détecté de l’iode 131 (quelques microbecquerels par m3) au niveau de 6 stations de mesure sur des échantillons d’air collectés du 17 au 24 octobre. L’activité est comprise entre 0,5 et 13,3 µBq/m3. Une détection est mentionnée également sur 3 stations, du 24 au 31 octobre (0,5 à 4,6 µBq/m3) et 2 stations du 31 octobre au 7 novembre (3,1 et 4,6 µBq/m3).

 

[ source : http://www.paa.gov.pl/?news=!20111114 ]

 

 

 

Mesures réalisées en France

 

En France, l’IRSN a indiqué le 15 novembre 2011 avoir détecté des traces d’iode 131 sous forme particulaire au niveau de balises situées à Bure, Charleville-Mézières, Orsay et Le Vésinet. La première détection concerne l’échantillon de Bure (2 au 7 novembre 2011 : 0,79 µBq/m3). La valeur la plus élevée est mesurée au Vésinet près de Paris (12 µBq/m3 du 6 au 9 novembre 2011).

 

[source :http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/... ]

 

Le laboratoire de la CRIIRAD est en vigilance renforcée depuis le 12 novembre 2011. Les 5 balises de contrôle de la radioactivité atmosphérique que gère le laboratoire de la CRIIRAD en Vallée du Rhône (*) n’ont jusqu’à présent détecté aucune contamination. Ces balises sont des outils d’alerte rapide (avec des mesures en continu 24H/24) en cas de contamination élevée nécessitant la mise en œuvre de contre-mesures rapides. En cas de contamination très faible, il est nécessaire de réaliser des contrôles en laboratoire sur les filtres à aérosols et les cartouches à charbon actif.  Pour détecter l’iode 131 qui est en général majoritairement sous forme gazeuse, la priorité est de contrôler les cartouches à charbon actif. La détection de l’iode particulaire est réalisée à partir des filtres à aérosols.

 

Les résultats d’analyse des cartouches à charbon actif et des filtres des balises que gère la CRIIRAD en Vallée du Rhône sont mis en ligne sur la page d’accueil du site : http://balisescriirad.free.fr/ . Une mise à jour spécifique a été effectuée à partir du 12 novembre 2011.

 

Pour l’instant, les résultats obtenus ne révèlent pas de contamination par l'iode 131 gazeux ou particulaire supérieure aux limites de détection. Les limites sont exprimées ci-dessous par rapport au milieu de la période d’échantillonnage de l’air.

 

Pour l’iode gazeux, les limites de détection sont de < 45 à < 121 microBecquerel par m3 sur des comptages des cartouches à charbon actif provenant des stations situées à Péage de Roussillon (25 octobre au 2 novembre et 2 au 7 novembre), Romans (3 au 7 novembre), Valence (7 au 14 novembre), Montélimar (3 au 14 novembre), et Avignon (25 octobre au 2 novembre et 2 novembre au 8 novembre 2011).

 

Pour l’iode particulaire les limites de détection sont de < 14 à < 91 microBecquerel par m3 sur des comptages de filtres à aérosols provenant des stations situées à Péage de Roussillon (1 au 31 octobre), Romans (1 au 17 octobre et 3 au 14 novembre), Valence (1 au 31 octobre), Montélimar (1 au 31 octobre) et Avignon (1 septembre au 31 octobre).

 

Les analyses réalisées par la CRIIRAD sur les filtres à aérosols indiquent également qu’il n’y a pas de contamination par d’autres radionucléides artificiels émetteurs gamma comme le césium 137 (limite de détection < 3 à < 18 µBq/m3).

 

Ces résultats ne permettent pas d'exclure des contaminations de quelques microBecquerels par mètre cube à dizaines de µBq/m3 telles que mentionnées par les laboratoires nationaux en république Tchèque, Pologne ou par l’IRSN. Les résultats de la CRIIRAD permettent de considérer cependant que s'il y a eu présence d'iode 131 en vallée du Rhône, elle était à des niveaux très faibles.

 

Pour une actualisation de ces données, merci de consulter le site http://balisescriirad.free.fr/

 

 

 

Conséquences sanitaires en France

 

Si, pour les niveaux de contamination en iode 131 mesurés pour l’instant en France, même en supposant que la contamination perdure pendant un mois, les risques sanitaires sont très faibles voire négligeables, en revanche se pose la question de l’impact pour les personnes proches du lieu d’où proviennent les rejets radioactifs.

 

En ce qui concerne le territoire français, il convient de rester vigilant car toute la question est de savoir si la source des rejets est toujours active et comment ils vont évoluer dans le temps.

 

 

 

Il y a urgence à déterminer l’origine de la contamination

 

Le plus préoccupant est le fait que plusieurs semaines après le début de la contamination, aucune autorité, ni au niveau international, ni au niveau national de quelque pays que ce soit, n’a été en mesure de désigner l’origine de la contamination. Il y a urgence car les populations proches de la source pourraient avoir été et être encore exposées à des doses importantes.

 

S’agissant de l’iode 131 rejeté dans l’atmosphère, les doses subies par ingestion dans les jours suivant le rejet peuvent être plus élevées que celles liées à l’inhalation. Des irradiations inutiles peuvent donc être encore évitées si les populations concernées sont informées et que des mesures de protection sont prises.

 

 

 

Appel à signer la pétition pour la levée du secret sur les résultats du réseau international de contrôle de la radioactivité atmosphérique

 

Dans le contexte de la catastrophe de Fukushima en mars 2011, la CRIIRAD avait dénoncé l’opacité concernant les résultats de surveillance de la radioactivité atmosphérique effectuée par le réseau international TICEN, pourtant financé par les états membres avec de l’argent public. La CRIIRAD demandait que ces données soient rendues publiques pour faciliter la gestion des conséquences de Fukushima ou de toute autre contamination future. Les citoyens ont répondu massivement à cette demande puisque l’on dénombre plus de 84 000 signataires. Mais il est important que les citoyens continuent à se mobiliser pour que les choses changent car le secret prédomine toujours.

 

Pour signer la pétition : http://petitions.criirad.org/?Petition-pour-une-transpare...

 

 

 

Rédaction : B Chareyron, responsable du laboratoire de la CRIIRAD, le 15 novembre 2011

 

 

 

(*) Balises de Péage-de-Roussillon, Romans-sur-Isère, Valence, Montélimar et Avignon. Ce réseau de balises, indépendant de l’Etat et des industriels, fonctionne avec le soutien des collectivités locales : Conseil Régional Rhône-Alpes, Conseil Général de la Drôme, Conseil Général de l’Isère, Communauté de Communes du Pays Roussillonnais, Municipalité de Romans, Communauté d’agglomération Valence Agglo Sud Rhône Alpes, réseau de communes de la région de Montélimar, Ville d’Avignon.

 

 

 

 

 

Nous restons bien entendu à votre disposition pour tout renseignement complémentaire

 

 

 

Cordialement

 

 

 

Marie-Christine PACHOUD

 

Service Adhérents

 

CRIIRAD

 

 

 

 04 75 41 82 50

 

Site web : criirad.org

 

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12/11/2011

INTO ETERNITY - (Nucléaire, Onkalo) Michael Madsen - Documentaire

11/11/2011

Témoignage Laurent Mabesoone, Japon

Laurent Mabesoone

 
 

Aujourd'hui, comme tous les ans en fin d'annee, la presse japonaise a annonce les “60 mots et expressions a la mode” pour l'annee 2011. Bien-sur, la moitie ont un rapport avec la catastrophe nucleaire...
http://life.oricon.co.jp/2003600/full/#rk
Surtout, on remarque tous ces euphemismes rabbaches par le gouvernement et par la tepco depuis 8 mois : “Pas dans l'immediat (d'influence sur la sante)” (tadachi ni), “une quantite non nulle ( de radioactivite)” ( zero de wa nai), “ l'hypothese n'etait pas envisagee” (soteigai), “pour le reste, nous suivrons l'evolution des choses” (ato wa nagare de)...
Il y aussi un mot rare qui est sur beaucoup de levres en ce moment, c'est “kentaikan” : “sentiment de fatigue et de paresse chronique”. A n'en pas douter, il fera partie des “mots a la mode” l'annee prochaine, car les symptomes de cette “fatigue” sont de plus en plus visible dans l'est du Japon.
Moi-meme, je ressens ce manque d'endurence physique depuis l'ete, comme beaucoup de gens autour de moi. Mais les Japonais evitent d'en parler, pour eviter de “casser l'ambiance”, et de creer un cercle vicieux. Au debut, je pensais que c'etait psycho-somatique, que c'etait une somatisation du traumatisme de mars-avril. Mais, de plus en plus, l'apparence de mes eleves a la fac qui me persuade du contraire.
Aujourd'hui, comme tous les jeudi, je me suis rendu dans la banlieue nord de Tokyo, pour enseigner la litterature comparee (entre autres) dans une “universite privee pour jeunes filles”. J'ai un cours de 120 etudiantes. L'annee derniere, il fallait sans-cesse faie le gendarme contre les bavardages. Cette annee : rien ! Elles sont calmes, meme plutot amorphes, et beaucoup dorment pendant le cours. Je n'ai pas eu a dire une seule fois “Un peu de silence, s'il-vous-plait !”. Beaucoup d”absences pour maladie” aussi.
A midi, je mange a la cafeteria, entoure de plusieurs centaines de jeunes filles. L'annee derniere, le lieu etait si bruyant (eclats de rire, cris de surprise, etc), qu'il m'etait impossible de prendre un appel sur mon portable. Cette annee, j'entends tres bien mon interlocuteur. Jamais plus je n'ai l'impression que la cafeteria est bruyante. Le seul probleme, c'est que le niveau scolaire de mes eleves, aussi, a bien baisse.
Alors, je me suis souvenu de cette emission de tele independante (“our planet”, en japonais, vient de sortir avec les sous-titres en francais sur utube)
http://www.youtube.com/watch?v=RtLYproD6Zg&feature=share
Une specialiste japonaise, qui a passe de longues annees a s'occuper des enfants de Bielorussie, nous explique que 98% des enfants de ce pays ne sont pas en etat de sante normale, qu'ils contractent encore aujourd'hui des pathologies plus ou moins graves, allant de la fatigue chronique, des troubles de la concentration a d'autres maladies plus graves. A cause de cela, la duree reglementaire des cours a l'ecole est passee de 45 minutes a 25 minutes !
Le Japon est un pays dont toute la reussite depend du niveau d'etude eleve de sa population. Qu'allons-nous faire si ces symptomes s'aggravent d'annee en annee ?
La priorite, a mon avis, c'est de limiter au maximum la contamination interne (par la nourriture) des enfants et des jeunes.
A propos, aujourd'hui, a la cafeteria, on ne voyait plus, enfin, ce maudit menu d'octobre de la cooperative etudiante nationale qui titrait : “Soutenons le nord-est en mangeant leurs produits !”. Mais les jeunes filles mangeaient du poisson “sanma” (peche sur les cotes du nord-est) comme si de rien etait ! Ma fille de trois ans, elle-meme, a mange le meme poisson a la cantine de la creche... (et encore, je reussis a glisser une gamelle de riz de l'annee derniere, mais c'est traitement de faveur !)

今日は2011年の「新語・流行語」候補60語が発表されました
http://life.oricon.co.jp/2003600/full/#rk
やっぱり、およそ半分が原発事故関係。特に政府と東電の”誤魔化し表現”が目立ちますね。「ただちに」「ゼロではない」「想定外」「あとは流れで」・・・ 
僕は来年「倦怠感」という言葉が必ず候補になるような気がします
この頃、東日本の皆さん、何となく感じていませんか?
... 僕も今年の夏から疲れやすいかなと思って、、、それは気のせい、原発事故の精神的影響が原因かと様子をみていました。悪循環にならないように、あまり言わないようにしてきました。しかし今日、首都圏の女子大で教えて来て、学生の態度を見て、やっぱり異変があると確信しました。
今年も1つのクラスは120人を越えていますが、一度も「うるさい。私語をやめて!」と、注意する必要もありませんでした。皆、元気がなくて、病欠や寝ている学生がいつもより多い。皆いい子だけど、何となく頭がのろい感じがします。ところでお昼休み、僕はいつも学生が何百人も集まっているカフェテリアで食べています。去年までは携帯電話で話そうとしたら、絶対に受話器の声が聞こえないほど、周りの女子大生がはしゃいで、うるさかったです。今年はいつだって電話に出ても全くうるさいと思ったことはありません
そこで、あの番組を思い出しました。ベラルースで長年子供の治療に関わった方が教えてくれました。ベラルースの子供たちの98%は今も病弱だったりどこかで病気があったりするとのこと。集中力が足りないということで、授業の長さを45分から25分に短縮されてとのこと。
http://www.youtube.com/watch?v=RtLYproD6Zg&feature=share
日本は資源ではなく、勤勉さと知性で伸びてきた国だと思いますが、子供に”勉強する体力”さえなくなれば、何より危ないでしょうね。今のうち、少しでも内部被曝を減らして上げることが大事でしょう。運良く、全国生協の「東北エール特別メニュー」が終わりました。しかし、皆、何も考えないで秋刀魚を食べています。娘も今日の保育園のメニューは秋刀魚でした・・・。お米はパパがもたせた「古米」でしたが!

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09/11/2011

Situation au Japon, par Laurent Mabesoone

Pourquoi ?
 
Pourquoi le gouvernement ne rend-il publique aucune nouvelle carte de contamination des sols ( monitoring aerien) depuis pres d'un mois ? La derniere concernait la prefecture de Niigata (relativement epargnee), et tout le monde attend avec impatience celle de Nagano. En effet, ces mesures aeriennes, realisees en aout par l'armee americaine (voire le site ci-dessous
http://radioactivity.mext.go.jp/ja/monitoring_around_FukushimaNPP_MEXT_DOE_airborne_monitoring/
), avaient revele, a raison d'une carte par semaine, un tres forte contamination des sols, avec une grande et mauvaise surprise : la moitie nord de la prefecture de Gunma, presque completement au niveau IV de Tchernobyl (voire la photo ci-dessous). Nagano se trouve juste a gauche.
 On devine facilement que la ville tres touristique de Karuizawa, la region tres agricole de Saku, et la celebre station de ski de Shiga (Yamanouchi) sont au moins au premier niveau bleu ( > 30 000 bq/m2 en cesium), et parfois au deuxieme niveau bleu (> 100 000 bq/m2 en cesium).
Le probleme est que la loi japonaise definit depuis longtemps qu'au dela de 40 000 bq/m2, un territoire est declare "contamine" avec interdiction d'en sortir des biens ou des personnes ( c-a-d, interdiction d'y vivre ). Ce serait genant pour la plus grande ville touristique de montagne au Japon (Karuizawa) , pour la plus grande region de production de salades (Saku) et pour la station de ski qui a accueilli les JO d'hiver de 1998. 
 
Je viens d'envoyer un courriel de protestation au minstere de l'education afin d'obtenir enfin la carte de Nagano, mais il n' y a aucun espoir, a mon avis... Les enjeux sont trop enormes.
https://www.inquiry.mext.go.jp/inquiry29/
 
Meme mes amis du groupe "Radio defence project" n'ont presque pas verifie les sols de Nagano...
http://www.radiationdefense.jp/?lang=en
Il y a urgence.
 
 
Vivement que je trouve enfin un moniteur de radioactivite d'occasion pour commencer a mesurer les sols de l'est de la prefecture !
 
En attendant, ma fille ne jouera plus dans son parc d'attraction prefere, car je sais qu'il est en plein dans "la zone la plus tabou du Japon" : Karuizawa.
A propos, la prefecture proposait, dans cette ville, la semaine derniere, une "grande fete des champignons" avec degustation gratuite de champignons sauvages de Karuizawa. Aux infos regionales, les enfants avaient l'air de se regaler...

文部省の航空機モニトリング地図の公開はなぜか、10月12日からずっと止まっています!それまで数日おきに千葉、東京、群馬、新潟などが公開され、特に群馬北半分の汚染が思いかけず酷いという事実が判明したが、その隣の長野県はずっと未公開のままです!
http://radioactivity.mext.go.jp/ja/monitoring_around_FukushimaNPP_MEXT_DOE_airborne_monitoring/
以下の群馬県の土壌汚染地図を見れば、もう既に理由が分かりますが。軽井沢、佐久、佐久穂町、山ノ内町の大部分は間違いなく3万bq/m2以上、ところによって10万bq/m2以上でしょう(小出裕明先生が指摘している通り、4万bq以上は日本の法律では「汚染区域」となり、在住も物を運んだりするのも禁じられているはずだが、茶色以外はほぼ全てがそうである!)。軽井沢という一流別荘...地の地価下落を避けたい、農産物(佐久のレタス、軽井沢恒例の「きのこ祭り」等)をどうしても守りたい、志賀高原のスキー客を減らしたくない、という作意が見え見えですね。
さきほど、文部省に抗議メールを送りました。
https://www.inquiry.mext.go.jp/inquiry29/
やはり、群馬以西の住民は自分たちで調べるしかないでしょう。
僕は毎週、信州大学で教える時、ガイガーカウンターを持って行きます。松本駅前では0.1msv/hなのに、浅間温泉方向へ大学に向かうと0.18以上に上がります。それと関係して、長野県東部・浅間山麓は土壌汚染が酷いと思います。
ボランティア団体「放射能防御プロジェクト」でも、ほとんど長野県を調べていません。
http://www.radiationdefense.jp/
放射能モニターを手に入れて、食品のみならず、土壌測定も早くやってみたい。
 
 

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01/11/2011

Japon témoignage

Laurent Mabesoone

 
Hier, nous nous sommes rendus en famille (avec ma femme et ma fille) a une source thermale volcanique sur les hauteurs de Nagano : du coup, mes fourmillements dans le bras droit vont beaucoup mieux ! Je me suis dit que les Japonais avaient une resistance au stress exceptionnelle grace a trois choses : Les sources thermales (onsen), une alimentation traditionnelle saine et naturelle, et un sens du “lien communautaire”... Le seul probleme, c'est peut-etre le troisieme element. Certes, au debut de la crise nucleaire, ce “lien communautaire” a sauve le pays de l'”explosion sociale”. Mais j'ai l'impression qu'il a maintenant un effet nefaste, car il se transforme en un “partage des risques dans la confusion”. Regardez plutot le slogan de ce poster, qui nous attendait, partout dans le restaurant de la source thermale (photo ci-dessous) : “Mangeons toutes les specialites du nord-est ! Courage au nord-est !”. Menu : fondue aux huitres du nord-est ou Langue de boeuf grillee du nord-est. Mais ca veut dire quoi, le “nord-est” ? Pour un adulte (un peu suicidaire...), des huitres de Aomori a 100 bq au kg, peut-etre ! Mais surtout pas de Fukushima ou meme de Miyagi. Bien-sur, il y a une chance sur 1000 pour que ces ingredients soient controles, mais la norme de 500 bq au cesium est-elle raisonnable pour ma fille de 3 ans !? (la norme bielorusse - 20 a 40 bq/kg - me semblerait plus raisonnable dans notre situation...) Bref, depuis sept mois, je ne reve que d'une chose (comme la plupart des parents, meme secretement...) : un moniteur-doseur de radioactivite pour l'alimentation.

Et bien, nous avons decide, avec mon epouse, de regrouper nos economies pour acheter le moins onereux de ces moniteurs : le Berthold LB200... d'occasion, bien-sur (nous attendons plusieurs propositions de prix, mais cela fera plusieurs milliers d'euros, de toute facon...). Et surtout, notre but premier en d'en faire profiter un maximum de personnes ici, a Nagano. Des que le petit engin ( 10kg seulement, au lieu des 130 kg de l'Atotmtex 1320A) sera chez nous, je commencerai a organiser des permanences a la salle municipale qui se trouve juste a cote de chez nous (2 euros l'heure de location de la salle). Ensuite, je proposerai, a toutes les personnes qui le desirent, de mesurer gratuitement des aliments (pas d'aliments comprenant beaucoup de Kalium naturel, avec cette machine... ). Je suis sur que des dizaines, des centaines de meres de famille vont amener le riz de la maternelle de leurs enfants, etc... Tous les resultats seront en acces libre, sur ma page myspace. Tant-pis pour le lobby nucleariste qui bloque les controles et impose toujours cette “norme provisoire” de 500 bq ! Tant-pis pour le lobby agricole qui refuse un affichage du nombre de becquerels. Et tant mieux pour la sante de centaines de familles de cette ville de 400 000 habitants, que j'aime profondement. Comme j'ai hate d'avoir les reponses des amis que j'ai contactes (ils vendent leur LB200 pour racheter un 1320A)... Avec quelques milliers d'euros, nous allons changer la donne dans cette ville, j'en suis sur. Et, faites-moi confiance, il y aura un coin “ruban jaune” dans la salle de mesure ; la, nous pourrons parler, prevoir d'autres actions, et “rever ensemble d'un Japon libre”....

A propos, la tepco vient d'augmenter le montant d'aides gouvernementales qu'elle demande pour cette annee : 7 milliards d'euros ne suffisent pas, ils passent a 10 milliards. Bien-sur, le Premier Ministre Noda est deja d'accord... Mais la tepco pose une condition : elle veut bien recevoir 10 milliards de nos impots (tous les ans), mais le PDG ne tient absolument pas etre nationalise ou a dependre de l'Etat pour ses decisions...

Allez, je vais recompter mes economies pour mon petit LB200 !

. 昨日は家族3人で長野市飯綱高原「天狗の湯」でくつろいで来ました。お陰様でよくリラックスできて、右手のシビレが随分良くなりました。日本人はステレス を溜めないように、太古から「温泉」、「自然食」そして「集団の絆」という”癒しもの”を大変上手に利用してきたような気がします。問題は、3つ目の「集 団の絆」でしょうね。原発事故直後は国がバラバラにならないように、とても効用があったのでしょうが、今は「曖昧に危険を分かち合う」ことに繋がっている のでは?

以下、その「天狗の湯」の食堂のポスターを見てください(添付写真)。「東北名物を食べつくそう、がんばろう東北!」・・・んん。これって、「集団 の絆」というより、やっぱり「曖昧に危険を分かち合う」ことになってしまうのでは?青森のカキか、福島のカキか、明記しないでもいいですか?宮城産のカキ だって、国がちゃんと調べていたとしても、小さい子には食べさせてもよいレベルではないでしょうね。僕が3才の娘のことを考えると、やはりせいぜい 20bq/kgが限度です。到底、国が定めている500bq/kgは許せません!このカキも牛たんも間違いなく20を超えているのでしょう。

とにかく、計る機械さえあれば!と常に思います。内心ではほとんどの日本の親もそうでしょう。僕の今の夢は、中古でBerthold LB200の放射能モニターを買うことです。そして週に何日か、自宅の直ぐ近くにある長野市の施設「もんぜんぷら座」で部屋を借りて、市民に「無料測定 会」を開くことです。もちろん、カリウム混入の食品や土壌の場合は、アバウトな数値しか出ないでしょう。しかし、重さが約10キロ程度で持ち運びが出来 て、測定時間は15分と比較的に早い。市民の意識向上のためなら、LB200でも十分だと思います。ATOMTEX1320Aは130キロもして、測定時 間は1時間・・・僕が目指す使い方には無理です。以下のカリウム含有量表を参考にしながら、皆さんと汚染について語り合うだけでもいいと思います。

http://eiyoukeisan.com/calorie/nut_list/kalium.html

も ちろん、借りる部屋の一角に「黄色いリボン運動コーナー」を設けて、仲間を増やしていきたいです。早くLB200君と出会いたい!そして、そのLB200 君を囲んで集まる同志の皆さんと出会いたい!精米はカリウム量が少な目なので、いい測定ができそうです。おそらく何十人、何百人ものお母さん達が保育園な どで使っているお米を持ってくるでしょう。お米の「市民測定」だけでも、大変意義があるような気がします。僕にとって大金ですが、たった数十万円でこうい う活動が出来れば、なんだか生き甲斐を感じるものです。長野市、この40万人の地方都市の唯一の市民無料測定所を目指します!

そういえば、東電サマは7千億円だけでは足りないということで、今年だけで国の助成金を1兆億円も貰おうとしています。もちろん、その社長サマは、われわれの税金を貰いつつ、国営化も国の傘下に置かれるのも「絶対に避けたい」と主張しています。

同じ「お金」と言っても、使い方はいろいろありますね・・・。

11:36 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

31/10/2011

MESSAGE IN A BOTTLE FROM THE KIDS OF FUKUSHIMA TO THE WORLD

 

  

extrait livre 4

 

 福島。私たちにとってこれ以上悲しい名前はない。。。
Fukushima. Pas de plus triste nom…

目に見えない敵と毎日戦ってきた人達も、彼らの怒りと失われた希望を語るため、声を上げ始めました。
しかし、子供達はどのように思い、毎日を生きているのでしょうか?
Les Japonais qui affrontent au quotidien l’ennemi invisible, commencent à se lever pour dire leur désespoir ou leur colère.
Mais que pensent et que vivent les enfants ?

 
どうしてもう外で遊べないの?
どうして弟のために家の中に砂場を作ったの?
どうして僕のお父さんとお母さんは泣いてるの?
この僕のお腹に静かに感じるもやもやした不安な気持ちは何?
どうして近所の人が何も言わずにどこかにいってしまったり、教室の空いてる席が増えてくの?
どうして何も問題ないってことなのに、大人達は静かに隠れるように何かをささやいているの?
どうして幾人かの友達は僕には解らない事を話すの?
放射能?アルフア?ベータ? 原子?
解らない事が多すぎる!
Pourquoi ne puis-je plus jouer dehors ? Pourquoi a-t-on mis un parc à sable pour mon petit frère à l’intérieur de la maison ? Qu’est-ce qui fait pleurer mes parents ?
Pourquoi cette angoisse sourde et discrète que je ressens dans mon ventre ? Pourquoi les bancs de l’école se vident-ils et que des voisins partent sans rien dire? Pourquoi dit-on que tout va bien, mais que des choses se discutent à voix basses entre adultes ? Pourquoi certains copains parlent-ils de choses que je ne comprends pas ? La radioactivité ? Les rayons invisibles ? L’atome ? Tant de mystère !
 
ボトルの中のメッセージは被爆地域に暮らす5人の子供達の毎日の生活を紹介するものです。
1986年、チェルノブイリ事故後、ソビエト連邦は2週間以内に2マイクロシーベルト以上の被爆量になる地域の子供達を避難させました。
福島は4から13マイクロシーベルトの被爆量になります。
この多数の大人の現実逃避に対して、子供達の為に何をしなくてはいけないでしょうか。

ブログ上で、映画の製作過程をたどって頂く事が出来ます。
またこの企画を実現させるための皆様の協力をお待ちしております。
福島に在住する家族の方達をご紹介していただいたり、寄付金、支援のお言葉、又証言なさりたい事等ありましたら是非ご連絡ください。

MESSAGE IN A BOTTLE (docu 75') nous fera partager le quotidien de cinq enfants évoluant en zone contaminée. En 86 les Soviétiques ont évacué en 2 semaines les enfants vivant sur un territoire de plus de 2 microsieverts. A Fukushima on trouve entre 4 et 13 microsieverts...
Que faut-il faire pour ces enfants, face au déni de la plupart des adultes?
 
A travers ce blog vous pourrez suivre le processus de fabrication du film. Vous pourrez nous aider à le réaliser en nous mettant en contact avec des familles vivant à Fukushima City, par vos dons ou vos encouragements, vos témoignages...
 
 


 

paypal.jpg

Alain de Halleux, 75 grande rue au Bois, 1030 Bruxelles, Belgique

If you prefer, write me a mail or a comment with your mail adress and i provide you a account number.

 

10月末から11月初め頃に私は福島市とその近隣の市に、この映画に参加してくれる家族を捜すために向かいます。
2012年の3月から3週間ほどかけて撮影をし、夏頃に撮影を終わらせる為に再度福島に戻ります。編集は2012年10月頃終了の予定。

Fin octobre, début novembre, je vais me rendre à Fukushima City et dans les environs pour rencontrer plusieurs familles et choisir celles avec lesquelles nous ferons le film.
Nous tournerons en mars 2012 pendant 3 semaines pour y revenir en été et terminer le film.

Le montage sera fini pour octobre 2012.

頂いた寄付金は第一段階のロケーションハンテイングに必要な資金として利用させて頂きます。
その後はRTBF, ARTE, NHK Japanなどのテレビプロダクション又、映画制作のバックアップオーガナイザーの投資を期待しております。

Vos dons serviront à financer la première étape: les repérages. Pour la suite, nous espérons obtenir du financement de télévisions (RTBF, ARTE, NHK Japan) et des organismes d'aide au cinéma.

皆様の支援と理解に、そして共に居てくださる事に心より感謝いたします。
Merci d'être là, à nos côtés.

アラン.ドウ.アルウ
ALAIN de Halleux
 
 

 

 

extrait livre

 

 


MERCI à TOUS CEUX QUI SOUTIENNENT CE PROJET. Pour le moment, nous sommes 500 personnes. Nous avons aujourdh'ui nous avons récolté assez d'argent pour ce premier voyage de repérage! Quel beau mouvement de solidarité! Plus de 8 familles sont en contact avec nous. Nous sommes plein d'espoir. Nous formons tous un réseau. Nous avons entendu le MESSAGE IN A BOTTLE lancé par cetrains parents du district de Fukushima. Ensemble nous contribuons à améliorer un peu ce monde bien malade...

 

AL part le 24 octobre et revient le 15 novembre. Pour avoir des nouvelles du projet, revenez sur ce blog vers le 20 novembre...

ORIGINE DU PROJET

 

En 2006, la centrale de Forsmark en Suède passe à quelques minutes du meltdown. La raison ? Une perte d’alimentation électrique comme ce sera le cas en 2011 à FUKUSHIMA. L’idée qu’un deuxième Tchernobyl soit possible m’avait bouleversé au point que depuis lors je me suis engagé dans des films destinés à alerter l’opinion sur les dangers de l’atome (Antoine Citoyen, RAS :NUCLEAIRE RIEN A SIGNALER, CHERNOBYL 4 EVER). En terminant ce dernier docu en Ukraine, je songeais à quitter le nucléaire et m’ouvrir à d’autres sujets, mais la vie m’a très vite rappelé à l’ordre. Dix jours après le mixage de CHERNOBYL 4 EVER, le Tsunami dévaste les côtes japonaises. J’apprends que les diesels de secours n’ont pas fonctionné à Fukushima Daichi. Je voyais arriver la catastrophe. Et de fait, le lendemain, un ami m’annonce par texto qu’un réacteur avait explosé. J’ai suivi l’évolution des événements au jour le jour, aidé en cela par des experts de GreenPeace. J’ai appris comment les médias officiels au Japon, mais aussi chez nous, ont très vite botté en touche ce sujet alors qu’il va nous coller aux bottes pendant minimum 10 ans (cfr annexe 2). J’ai découvert comment des veilleurs infatigables se sont accrochés à la toile pour continuer à informer. J’ai surtout rencontré Shintaro. Ce jeune Japonais de 26 ans est venu voir CHERNOBYL 4 EVER au Parlement Européen. Après la projection, il m’a exprimé son émotion. Mon film l’avait éclairé sur l’avenir du Japon:  « Si les Ukrainiens n’ont toujours pas réussi à régler le problème du réacteur N°4, que ferons-nous de 4 réacteurs contenant encore du combustible ? Il ne sera pas possible d’élever des sarcophages car la zone est dangereuse du point de vue sismique. Le Japon n’a plus de futur ! ». Or le hasard a voulu que Shintaro habite à deux rues de chez  moi. Nous nous sommes donc vus très régulièrement pour parler du Japon. Shintaro est très inquiet pour sa famille et ses amis restés au pays. Cette ville a non seulement été dévastée par le tsunami, elle est aussi aujourd’hui contaminée. Depuis la catastrophe, il se renseigne et cherche à faire passer l’information auprès de ses amis là-bas. Ceux-ci ne veulent pas savoir. Certains ne veulent plus communiquer avec lui, de peur d’apprendre de mauvaises nouvelles. Shintaro est dès lors face à un dilemme immense : « Faut-il ou non dire ce qui est ? ». Or c’est justement le dilemme du gouvernement japonais, qui hésite entre alerter la population pour la préserver (ce qui est nécessaire si le Japon veut avoir un avenir) ou la rassurer pour éviter la panique et une désorganisation totale de la société et de l’économie (une vision à court terme).

 

Shintaro m’explique aussi pourquoi le peuple japonais semble développer une attitude fataliste. Au cœur de la culture japonaise, il y a le concept MUJO. MUJO veut dire : « Rien ne reste constant. Tout bouge ». C’est un peu le TA PANTA REI d’Héraclite ou le MEKTOUB des Arabes, à la différence près que cette leçon de philosophie leur a été prodiguée par la nature. Depuis toujours, le Japonais vit avec les tremblements de terre qui leur rappellent l’impermanence des choses et qui les ont poussés à modifier plusieurs fois leur société. Le 11 MARS, à coup sûr, a secoué le Japon de façon irréversible.

 

Shintaro a étudié les Sciences politiques et sociales au Japon et en Angleterre. Il vit et travaille actuellement à Bruxelles. Plusieurs associations japonaises d’aide aux enfants lui demandent de traduire leur site afin de transmettre leurs messages de désarroi au reste du monde. Shintaro voudrait donc retourner au Japon pour voir sa famille et pour rencontrer les gens qui s’occupent des enfants. Il veut savoir exactement quelle est la situation et voir ce qu’il y a moyen de faire pour aider son pays. Il s’interroge sur l’avenir de son peuple : « Il doit bien y avoir un peu de lumière dans ce tunnel si sombre ! Quelque chose de positif doit émerger de cette catastrophe, mais quoi ? ». Je partage sa curiosité, ses angoisses, sa révolte. Comme lui j’aimerais croire que le Japon profitera de cette secousse pour changer et montrer au reste du monde un nouveau modèle de société fondé sur un paradigme fondamentalement différent. Qui sait si le Japon n’est pas le laboratoire d’une transformation radicale ? Qui sait si ce qui se joue là en ce moment ne préfigure pas une solution pour survivre sur la terre lorsque nous serons 9 milliards d’êtres humains. Car le pays du soleil levant ne pourra faire face à la contamination et ses conséquences que s’il impose la loi martiale ou s’il modifie son organisation sociale et économique en optant pour un modèle fondé sur plus de solidarité…

 

 

 

En réfléchissant ensemble non pas sur le film que nous voulions réaliser, mais en nous interrogeant sur le film qui devait être fait, Shintaro et moi, sommes arrivés à une conclusion simple : l’urgence est de se pencher sur le sort des enfants. Leur vie est réellement en danger, mais le gouvernement japonais refuse de l’admettre. Faute de pouvoir opérer un coup de baguette magique qui les sauverait de leur triste réalité, il nous faut les écouter. Il importe aussi d’apporter du sens à l’insensé et de communiquer à nos enfants qui se posent eux aussi pas mal de questions. Aujourd’hui, les médias officiels sont déjà fatigués de Fukushima. Inutile de dire que peu de gens ont cherché à expliquer à nos petiots de quoi il retournait. S’ils écoutent des enfants raconter leur quotidien, ils pourront comprendre et entrer en compassion. Ce message est douloureux, mais raconté par des enfants, il porte en lui un espoir car tous les enfants du monde veulent vivre et croient qu’une solution est possible.

Ce film s’adresse donc non seulement aux adultes, mais aussi aux enfants japonais et ailleurs dans le monde.

 

LE CARNET DE VOYAGE

http://message.in.a.bottle.over-blog.com/article-carnet-d...

 

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30/10/2011

La direction d’EDF refuse de parler des conditions de travail des sous-traitants dans les centrales nucléaires

cattenom.jpgLes journalistes ont rivalisé d’imagination pour nommer les intermittents du nucléaire : les bagnards du nucléaire, les clochards du nucléaire, les invisibles du nucléaire, les serfs de l'atome, les esclaves du nucléaires, les trimardeurs du nucléaire…

Le dernier reportage de Pascale Pascariello dans l’émission « La tête au carré » sur France Inter en dit encore long. Mais n’a-t-on déjà pas tout dit sur ce sujet ? Pourquoi cette situation scandaleuse perdure ? Tout simplement parce que le nucléaire a un coût qu’EDF ne veut plus assumer, au risque de mettre les centrales nucléaires en situation d’avoir un accident majeur.

 

Aujourd’hui, tout est dénoncé, tout est su, et rien ne bouge. C’est comme si l’on attendait stupidement que l’accident irrémédiable arrive. Les conditions de vie et de travail des intérimaires sont scandaleuses, les prises de risque décidées par EDF envers la population française sont honteuses. Tellement honteuses que les dirigeants coupent court à tout débat sur le sujet de la sous-traitance dans le nucléaire. On se souvient d’Eric Besson qui a fui un plateau de télévision, maintenant c’est Philippe Druelle, directeur adjoint de la production nucléaire d'EDF, qui met fin à un interview (voir la transcription de l’interview ci-dessous). Vous rendez-vous compte que nous sommes dirigés par des gens qui fuient la réalité ?

 

Avant la catastrophe de Fukushima, la situation était identique dans le nucléaire japonais. Si vous ne l’avez pas encore fait, lisez absolument le témoignage de Norio Hirai, qui laisse son manifeste posthume : Témoignage de Norio HIRAI, chaudronnier du nucléaire : « Les centrales nucléaires sont construites par des gens incompétents »

 

Aujourd’hui, quel avenir veut-on pour la France ?

 

 

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Transcription de l’interview avec Philippe Druelle, directeur adjoint de la production nucléaire d'EDF :

 

Philippe Druelle : Nous avons acquis l’intime conviction que techniquement nos installations sont capables de fonctionner jusqu’à 60 ans.

Donc la maintenance des installations ne peut se faire que lorsque le réacteur est à l’arrêt, sur des périodes très courtes et très limitées dans le temps, donc cette activité de maintenance est une activité saisonnière.

Pascale Pascariello : En même temps, ce qui est étonnant, c’est que dans les centrales maintenant il y a des sous-traitants qui restent à l’année.

Philippe Druelle : Oui, effectivement, on a un certain nombre d’emplois dits permanents dans nos centrales.

Pascale Pascariello : Il y a eu un rapport également paru en juin 2011 qui s’interroge sur la sous-traitance en cascade.

Philippe Druelle : Aujourd’hui, la maintenance nucléaire, environ 80% de cette maintenance est assurée par ces entreprises prestataires. Qu’on se comprenne bien, EDF reste maître de ce qu’il fait chez lui, c’est-à-dire : la définition de ce que l’on doit faire, la nature des travaux que l’on doit faire, la façon dont ces travaux doivent être faits, la vérification que ces travaux sont bien faits, c’est de la responsabilité d’EDF, et c’est l’exercice de son contrôle qu’elle exerce sur les entreprises prestataires.

Pascale Pascariello : Comment EDF, qui ne pratique plus, peut surveiller ?

Philippe Druelle : Pour faire faire faut-il savoir faire. On a augmenté le nombre de surveillants formés, c’est là-dessus que nous travaillons.

Pascale Pascariello : C’est possible d’avoir un ordre d’idée de l’augmentation du nombre de surveillants ?

Philippe Druelle : Euh, ça… Donc, on a une demande de l’ASN, je peux vous garantir qu’on progresse. Je peux vous garantir que c’est le cas, on y travaille fortement.

Pascale Pascariello : 80% des doses sont prises par les salariés de la sous-traitance.

Philippe Druelle : Nous industriels, c’est aussi notre responsabilité, c’est de faire en sorte que bien sûr la loi soit respectée. Puisque vous avez beaucoup de chiffres, vous devez aussi avoir celui-là, je vous en rajoute un : c’est que la dosimétrie prise par les intervenants a quand même été divisée par trois en plus de 10 ans. Donc ensuite, qui prend la dose, c’est très fortement lié à l’activité menée par chacune des personnes.

Pascale Pascariello : Est-ce que cette sous-traitance est aussi voulue parce que ça permet de ne pas prendre en charge les doses prises par les salariés de la sous-traitance ?

Philippe Druelle : Euh…Alors. Moi je vous invite à venir voir comment ça se passe sur un site, concrètement. Plutôt qu’en parler, venez voir concrètement comment on y vit, comment les sous-traitants y travaillent.

Pascale Pascariello : Je serais venue volontiers. Je suis allée dans une autre centrale. J’ai pris avec moi des témoignages que j’ai pu avoir sur un surveillant. Il dure 1 minute 30. Donc si vous voulez on peut l’écouter. Je l’ai gravé sur un CD [« Je suis désolé mais »… dit une voix féminine en fond] pour vous donner un aperçu de ce que j’ai entendu. Est-ce que vous voulez qu’on l’écoute ?

Philippe Druelle : Non, non non, Mais… Je… Après, comment dirais-je, vous êtes libre d’interroger les gens que vous souhaitez. Il n’y a pas d’état d’âme là-dessus.

Pascale Pascariello : Non non. Mais justement je vous fais part, je vous invite à écouter les gens que j’ai rencontrés et également ceux qu’on appelle les nomades du nucléaire qui vivent dans des campings, dans des conditions justement de vie et de travail assez déplorable.

Philippe Druelle : Je lis dans des journaux des témoignages divers et variés. Je suis à l’aise avec ça. Moi je vous explique qu’en tant que patron et en tant qu’industriel, les actions qu’on mène.

Quelqu’un : « De toute façon, on ne va pas continuer à… parce que je crois que vous avez votre… »

Philippe Druelle : oui

Pascale Pascariello : Ah bon, vous arrêtez ? Pourquoi ? Parce que j’ai parlé des conditions de vie des sous-traitants ?

Quelqu’un : Bon je suis désolée, je vous avoue qu’on est un petit peu en retard, euh..

Pascale Pascariello : Bon il n’y a pas de réponse, quoi…

 

Mathieu Vidard : Gros malaise, Pascale Pascariello, la direction d’EDF refuse donc de parler des conditions de travail et de vie des sous-traitants.

Pascale Pascariello : Oui, il coupe court à l’interview ».

 

Lien pour écouter l’émission complète :

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=191435

 

Présentation de l’émission :

La sous-traitance dans le nucléaire, un reportage de Pascale Pascariello

Près de 80% de la maintenance des installations nucléaires est aujourd’hui sous-traitée.

« EDF utilise pas loin de 20 000 personnes en sous-traitance, aux cotés de ses 20 000 salariés. C'est vraiment un souci ! Ces sous-traitants doivent être formés, travailler dans de bonnes conditions, être bien protégés, bien surveillés ». Ce cri d'alarme a été lancé le 29 aout dernier par le Président de l'Autorité de Sureté nucléaire, André-Claude Lacoste, en charge de veiller sur les 19 centrales françaises.

Nous sommes donc allés voir ceux qui entretiennent les centrales. Certains sont des "nomades" qui vont de centrales en centrales et logent dans des campings ou des gites. Souvent interdits de parole sous peine de licenciement, les sous-traitants du nucléaire éprouvent aujourd'hui le besoin d'alerter l'opinion sur les risques qu'ils encourent et sur la dégradation des conditions d'intervention à l'intérieur des centrales.

Les témoignages que nous avons pu recueillir sont instructifs : « Je suis tout seul dans l'atelier de décontamination mais je ne sais pas faire. Donc le boulot est mal fait»affirme un décontamineur à l’abri des regards non loin de la centrale dans laquelle il intervient depuis près plus de 15 ans.

A quelques heures de route de là, dans un autre site nucléaire, un jeune homme de 22 ans vient de finir sa journée. De la grande distribution, il s'est reconverti dans le nucléaire. Las, il s'assoit à mes côtés dans un petit bureau attenant à la centrale : «Souvent on m'a demandé de faire des trucs seuls comme vérifier des fuites ou décontaminer alors que je ne suis pas habilité à le faire » explique t'il, décidé à quitter ce travail trop dangereux.

Encore des kilomètres et une autre centrale plus loin, nous arrivons dans un camping occupé en cette fin d'été non par des vacanciers mais des sous-traitants. Devant une caravane de 6 mètres carrés, Fred, intérimaire, et deux de ses collègues acceptent de faire part de ce qu'ils vivent, épuisés par leur condition de travail : « Au bout d'un moment y en a qui vont péter les plombs (...) C'est de la survie ». Du côté des agents EDF, le malaise se ressent également. Les agents EDF en charge de veiller à la maintenance des installations nous confient qu' « au bout du compte, on ne surveille pas comme il faut, et parfois on ne surveille pas du tout ! ».

Nous avons donc rencontré des salariés de la sous-traitance et de EDF, et nous avons également interrogé Annie Thebaud-Mony, directrice de recherche honoraire à l'Inserm, Thomas Houdré, directeur des centrales à l'Autorité de Sureté Nucléaire, Philippe Druelle, directeur adjoint de la production nucléaire d'EDF et Pierre-Yves Cuche, ancien directeur de la centrale de Tricastin.

 

 

 

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Plus de documentation sur la sous-traitance dans le nucléaire :

 

Le scandale de la sous-traitance dans les centrales nucléaires (Blog de Fukushima)

La sous-traitance nucléaire explose (OWNI).

11:46 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

28/10/2011

Fukushima : tour de l’actualité

 

Qu’il aurait été agréable d’annoncer une reprise en main de la situation… Mais il ne faut pas rêver. La catastrophe nucléaire, même si certains ont tendance à l’oublier ou à la minimiser, est toujours en cours au Japon : la centrale continue de relâcher ses radionucléides dans l’environnement ‒ air, terre, eau ‒, le territoire japonais continue à être contaminé jusqu’aux portes de Tokyo, et la majeure partie de la population continue à vivre comme si de rien n’était alors que certains points chauds montrent des taux de radioactivité supérieurs aux zones évacuées dans la région de Tchernobyl.

 

Cet article ne prétend pas faire un point exhaustif de la situation, mais propose simplement de faire le tour de l’actualité en cette fin d'octobre.

 

 

 

1. Etat de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi

 

2. Contamination du Japon

 

3. Intérêt des scientifiques

 

4. Radioprotection

 

5. Mobilisation de la population japonaise

 

6. Mouvements humanitaires

 

7. Et les coriums dans tout ça ?


A lire ici :

http://fukushima.over-blog.fr/article-fukushima-tour-de-l...

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25/10/2011

Fukushima : les boues d'épuration et mâchefers d'incinération radioactifs s'accumulent dans le Nord du Japon

Source : http://www.actu-environnement.com/ae/news/traitement-dech...

 

Le traitement des déchets usuels pose de sérieux problèmes aux autorités japonaises. En cause, la concentration dans les résidus de traitement des éléments radioactifs déposés sur certains déchets et dans l'eau.

 


 
 

 

L'agence de presse Reuters rapporte qu'un "nombre croissant de villes du Nord du Japon" font état de difficultés face à l'accumulation des mâchefers radioactifs issus de leurs usines d'incinération des déchets. L'incinération des déchets verts contaminés par les retombées radioactives associées à la catastrophe nucléaire de Fukushima serait la principale cause de contamination des cendres.

Le même problème se pose avec les boues de traitement des eaux usées qui, elles aussi, concentrent la pollution radioactive. Selon des chercheurs japonais, ce problème "va perdurer pendant des années", notamment parce que le principal élément à l'origine de la pollution est le césium radioactif dont la demi-vie est de 30 ans.

Limiter les collectes et arrêter les incinérateurs

La ville d'Ohtawara, située à 100 kilomètres au sud-ouest de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a ainsi annoncé la semaine dernière que d'ici deux semaines, elle manquera de place pour stocker les quelque 400 tonnes de cendres d'incinération radioactives qui ne peuvent être enfouies.

La commune a déjà réduit de moitié la fréquence du ramassage des déchets afin de limiter l'accumulation de ces cendres. Cependant, la mesure est insuffisante et les autorités autoriseront sous peu le stockage des mâchefers dans des sacs disposés à l'air libre.

Plus au sud, la ville de Kashiwa a dû fermer temporairement son incinérateur. En effet, l'installation bénéficie de technologies de pointe permettant de réduire le volume des mâchefers, mais, revers de la médaille, les résidus affichent des concentrations plus importantes de particules radioactives.

Par ailleurs, ces stockages temporaires mobilisent des ressources importantes pour les collectivités locales, à l'image de la ville de Nagareyama à proximité de Kashiwa qui a provisionné 250 millions de yens (2,36 millions d'euros) dans ce but.

Pénurie de sites d'enfouissement

Mi-septembre, le gouvernement a recensé 52.000 tonnes de mâchefers d'incinération et boues déshydratées issues du traitement des eaux usées. Un volume de résidus radioactifs en hausse de 63 % par rapport au recensement réalisé fin juillet. Chaque jour, le volume augmente d'environ 360 tonnes.

Pour le gouvernement japonais, ces résidus peuvent être enfouis, dés lors que la radioactivité est inférieure à 8.000 becquerels par kilogramme (Bk/kg). Reste que les riverains des centres d'enfouissement s'y opposent.

Par ailleurs, le plan provisoire présenté en juillet par le ministère de l'Environnement japonais prévoyait que l'Etat prendrait à sa charge la gestion des résidus d'incinération dont la radioactivité dépasse 8.000 Bq/kg. Cependant, un officiel interrogé par Reuters indique que "rien de concret n'a été décidé depuis". En cause, notamment, la difficulté rencontrée par l'Etat pour trouver des sites de stockage dans un pays qui manque déjà cruellement d'espace.

En septembre 2011, Charlotte Nithart, directrice de Robin des Bois, expliquait, à l'occasion d'une intervention sur le traitement des déchets en situation post-catastrophe, que des cendres contenant jusqu'à 140.000 Bq/kg de substances radioactives ont été découvertes fin mars. "Le Japon est en train de contaminer ses moyens logistiques en même temps que son réseau de traitement des déchets ménagers et d'assainissement", déplorait Robin des Bois.

Fukushima : l'Agence japonaise de sûreté nucléaire réévalue la catastrophe à la hausse (article paru le 08/06/2011) La Nisa juge probable la fonte des cœurs des réacteurs et le percement des cuves. De plus elle réévalue à la hausse les émissions d'éléments radioactifs. Sur le site de Fukushima, de l'eau radioactive pourrait fuir vers l'océan à partir du 20 juin. Lire la news Nucléaire : les populations locales bloquent la remise en service des réacteurs japonais (article paru le 13/07/2011) Le nombre des réacteurs japonais à l'arrêt pour des impératifs de maintenance ne cesse de croître. Faute de pouvoir les redémarrer, le pays pourrait ne plus disposer du moindre réacteur en service en avril 2012. Lire la news Déchets post-catastrophe : le retour d'expérience prouve l'importance de la planification (article paru le 20/09/2011) Faute de préparation, la gestion des déchets en situation post-catastrophe peut tourner au cauchemar. Pour anticiper, certains éléments clés sont à considérer, et en particulier le stockage des déchets, les règles de tri et le traitement lui-même. Lire la news
Article publié le 24 Octobre 2011

 

Philippe Collet

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22/10/2011

Raconter le monde après Fukushima

Source : http://www.bastamag.net/article1835.html

Comment parler de la vie et de l’avenir quand on a vécu une catastrophe nucléaire ? Au Japon, des auteurs ont publié en septembre un recueil collectif de haïkus, ces poèmes japonais extrêmement brefs, pour exprimer leur ressenti, leurs peurs, leurs espoirs. Voici la préface de ce recueil, intitulé « Après Fukushima ».

Seegan MABESOONE

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En mars 2011, ce haïku m’est « tombé du ciel ». Déjà vingt ans que j’habite au Japon et que je compose des haïkus dans la langue de ce pays, pourtant je n’avais jamais ressenti cela. Six ans que je suis marié (ma femme est japonaise), trois ans que je suis père, deux ans que nous avons acheté un appartement ici, avec un long prêt à rembourser… et puis, un soir de printemps, c’est « l’accident nucléaire ». En contemplant la chute, par vagues, des fleurs de cerisiers du Japon (sakura), j’ai d’abord voulu dire « pardon » à ma fille de 3 ans. Pardon de ne pas m’être renseigné sur le nucléaire au Japon avant ta naissance. Pardon de n’avoir rien fait. Je suis français de nationalité, mais je porte une responsabilité indélébile, car j’ai décidé de faire ma vie et de t’élever ici. Dorénavant, pendant des dizaines d’années, tu vas devoir te débattre avec nos détritus. Bien-sûr, je dis cela parce que je crois que tu vivras longtemps…Cela me rappelle que je te dis sans arrêt, comme pour tout enfant, « Range tes affaires, mets ça à la poubelle ! ». Eh bien, depuis « l’accident nucléaire », à chaque fois que je prononce ces paroles banales, j’ai un pincement au cœur. J’entends une petite voix me dire : « Et toi, l’adulte, tu les as rangées, tes affaires ? Combien de déchets mortels laisses-tu à ta fille ? »

 

Kayo TAKAHASHI

Presque tous les poètes de haïkus japonais le sentent… Ils savent, grâce à l’observation quotidienne de la Nature et des saisons, que le temps humain devrait être vécu, aussi, de façon cyclique. Bashô (1644-1694), dans le prologue de son chef-d’œuvre La Sente du bout du monde écrivait : « La lune et le soleil, les mois et les jours, sont des voyageurs au long cours pour les siècles des siècles, et les années de même sont des passagères. » Pourtant, il semble bien que l’homo sapiens ne soit pas doué du sens de « l’équilibre au long terme », il n’a pas la patience de la lune et de ses cycles. Il voit son intérêt, son temps est unidimensionnel, dirigé droit vers le but, quels que soient les moyens utilisés, et les déchets accumulés. L’homme s’est considérablement développé matériellement, c’est vrai, en accumulant des déchets chimiques et du gaz carbonique, entre autres, mais il fait face maintenant à un tout nouveau type de déchet : les radionucléides artificiels. Force est de constater qu’il y a une différence, non pas de niveau, mais de nature.

 

Setsuko IDE

 

Toyoko MAKI

En vérité, ces « poussières du printemps » ne sont perceptibles par aucun de nos sens, elle se répandent instantanément sur des étendues immenses, dans le bac à sable des enfants, sur les champs et les rizières, via la pluie, la neige, le vent, à travers l’eau courante, au cœur de la viande, du poisson, de la thyroïde des enfants ou dans leur urine…

 

Yoshimi WADA

 

Mitsuru IKEDA

 

Shigemi OOBAYASHI

Mais en plus, au hasard des vents et du relief, des villes éloignées de la centrale se trouvent soudain transformées en « points chauds », avec une radioactivité dans l’air et une contamination des sols dix fois plus importantes que la ville d’à-côté. À ce propos, le groupe de poètes de haïkus « Seegan Kukaï » que j’anime depuis huit ans se réunit principalement à Nagano, mais aussi à Nagareyama, dans la préfecture de Chiba (nord de Tokyo), célèbre « point chaud » très peuplé. Entendons le cri des habitants de ces villes :

 

Tomiko OKUDA

 

Teruko UTASHIRO

Cette « pollution » est invisible, omniprésente, mais surtout, elle est là pour très, très longtemps. La plupart des radionucléides artificiels nés de la fission de l’uranium ont une durée de vie qui, à l’échelle d’un être humain, signifie qu’« elles sont là pour toujours ». Demi-vie du césium 137 et du strontium 90 : environ 30 ans. Demi-vie du plutonium 239 : 24 000 ans. Nous ne sommes plus à une échelle humaine. Il est difficile, mais possible, de « séparer » les radionucléides, mais, par contre, il n’est pas possible de les faire disparaître. Ces atomes bancals, qui existent dans ce monde uniquement du fait de l’homme, sont proprement inhumains.

 

Hideko OKAZAKI

À faire bouillir des chaudrons gigantesques avec ce « feu divin » pour en récupérer une force électrique, un pays comme le Japon produit tous les ans 1.000 tonnes de déchets hautement radioactifs chargés en plutonium (même ordre de grandeur pour la France ou les États-Unis). Même au cas où il ne se produit aucun accident, reste le problème éthique de savoir si nous avons le droit moral de laisser aux générations futures une telle quantité de poisons mortels à gérer pour des millénaires. En d’autres termes, dans un pays sans aucun risque sismique, aussi, cette façon de produire de l’électricité est une insulte faite à nos enfants. Albert Einstein était clair sur ce sujet, en s’écriant : « L’énergie nucléaire est le moyen le plus maléfique de faire chauffer de l’eau » !

 

Sadako OGASA

Tous ceux qui ont vécu au Japon le printemps 2011 gardent de cette période une sorte de traumatisme, le souvenir d’une peur que « tout s’écroule » d’une seconde à l’autre, et ils comprennent certainement ce que j’écris : la menace nucléaire n’est comparable à aucune autre.

 

Seïryû KODAMA

 

Fumiko USUDA

Bien sûr, nos pensées vont d’abord à tous ceux, surtout dans la préfecture de Fukushima, pour qui tout s’est effectivement écroulé, et nous leur dédions ce recueil.

 

Yasuko KOBAYASHI

Ce recueil n’est pas uniquement une élégie. Les membres de notre groupe « Seegan kukaï » adressent un message fort aux dirigeants politiques, aux hauts fonctionnaires, aux dirigeants d’entreprise et aux scientifiques : Reconnaissons, enfin, avec humilité, que le nucléaire civil a été une aventure malheureuse dans l’histoire de l’humanité, et qu’il est temps d’y mettre fin !

 

Shidomi SUZUKI

Arrêtons cela ! Tant pis si nous payons plus cher l’électricité. Tant pis si nous libérons un peu plus de gaz carbonique en utilisant un peu plus de carburants fossiles de façon transitoire : entre le CO2 et le plutonium, le choix est fait ! Et puis, nous vous promettons de consommer cette Fée Électricité avec un plus de sobriété. Mais pour l’amour de notre Terre, écoutez-nous !

 

Ken’ichi KANEKO

Mesdames, messieurs du « village nucléaire » (comme on dit joliment au Japon), peut-être gagnerez-vous moins d’argent, mais nous vous demandons de concentrer tous vos efforts sur les énergies solaires, éoliennes, sur la force des marées et la chaleur des profondeurs telluriques. Si nous continuons le nucléaire en zone ultra-sismique, il faudra accepter la responsabilité, dans quelques années, non seulement de l’apparition d’innombrables cancers infantiles, mais aussi celle d’une nouvelle tragédie, à la suite d’un second accident nucléaire. Vous le savez, les plus grands spécialistes mondiaux l’affirment.

 

Image : © Bengal / CFSL

En savoir plus

Pour commander un exemplaire de ce recueil (non édité en France), vous pouvez envoyer 5 coupons réponse internationaux (1,25 euro chacun, disponibles dans les grands bureaux de poste, en France) à l’adresse suivante :

Seegan MABESOONE 625-20-304 NISHIGOCHO - NAGANO-SHI - 380-0845 JAPON (tél./fax 026 234 3909)

16:40 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

08/10/2011

Areva condamnée !

Le 30 septembre 2011, le Réseau "Sortir du nucléaire" a remporté une victoire judiciaire sans précédent contre l’industrie nucléaire aux cotés d’autres associations.

AREVA a en effet été condamnée en appel pour pollution des eaux, suite au déversement en juillet 2008 de 74 kg d’uranium, matériau hautement radioactif, dans les cours d’eaux avoisinant le site nucléaire du Tricastin dans la Drôme. La pollution correspondait à 27 fois la limite annuelle des rejets autorisés. La population a été privée d’eau potable et des lieux de baignade ont été pollués.

Cette condamnation écorne sérieusement l’image "respectable" que l’industrie nucléaire française essaie de se donner.

10:24 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

28/09/2011

Cyber @ction 435 :appel contre arrestation à Tokyo d'un militant anti-nucléaire

Cette cyber @ction est signable en ligne
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/appel-arrestatio...

Le 23 septembre, Sono Ryota, un des organisateurs de plusieurs manifestations à Tokyo et initiateur des « 50 jours de manifestations consecutives pour la liberté » sur un thème différent chaque jour, a été arrêté et emprisonné.

Sono Ryota est un militant anti-nucléaire, syndicaliste du « Freeter Union » (syndicat des jeunes précaires) et membre de NoVox Japon. Le 23 septembre, la coordination des mouvements sociaux contre la toute sorte de discrimination et pour la solidalité internationale avec le slogan « il n’y a pas de frontière pour le droit de vivre » a organisé une manifestation pacifiste dans un quartier populaire et
multiculturel de Tokyo, souvent la cible d’attaques par les mouvements extrème droite. Ce jour-là, cette manifestation contre le racisme exigeait aussi la libération de militantEs arrêtés au Mali contre
accaparement de leur terres et pour apporter son soutien aux familles en lutte explusées de leurs logements où à la rue en France.
Pendant la manifestation, les policiers sont intervenus violement.
Cette intervention brutale des policiers a eu lieu suite à un ordre «arrêtez-le » visant directement Sono Ryota.

Pour se saisir de Sono, les policiers ont tabassé les manifestantEs qui essayaient de le protéger, puis ils l’ont menotté et conduit avec force dans la voiture de police. Selon l’avocat qui a pu le rencontré,
Sono était bléssé au visage et son corps couvert de bleus. Une prise forcée de ses impreintes digitales et des photos ont été pratiquées pourtant elles ne sont autorisées que lors des arrestations pour les criminels et les étrangers. A sa contestation contre la violation des droits humains fondamentaux, un policier lui a répondu « tu n’a pas de droit humain » .

Manifestement la police sur ordre a decidé en mettant ce militant en prison de faire taire une voix importante du mouvement anti-nucléaireet des sans voix du réseau NoVox Japon.
Nous vous appellons à envoyer des messages à l'ambassade du Japon pour exiger sa mise en liberté et le respect du droit de manifester, de s’exprimer pour que vive la democratie.

Alain Uguen

COMMENT AGIR ?

Sur le site : Cette cyber @ction est signable en ligne


Par courrier électronique :
C'EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :
1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
4- Rajouter l'objet de votre  choix :  Libérez Sono Ryota
5- Adressez votre message aux  adresses suivantes :

cyberacteurs@wanadoo.fr
info-fr@ps.mofa.go.jp

Cliquer ici :
<mailto:cyberacteurs@wanadoo.fr;info-fr@ps.mofa.go.jp>

ou ici selon votre logiciel de messagerie
<mailto:cyberacteurs@wanadoo.fr,info-fr@ps.mofa.go.jp>

Vérifiez que les 2 adresses apparaissent bien

6- Envoyez le message

Par cette action, vous ferez connaître votre opinion à L'Ambassadeur du Japon à Paris et à Cyber @cteurs pour nous permettre d'évaluer l'impact de cette action.

############

Prénom, Nom
Profession :
Adresse :
code postal Localité :

Monsieur l'Ambassadeur

Nous vous appelons à faire libérer Sono Ryota  dans le respect du droit de manifester, de s’exprimer pour que vive la democratie.
Je vous prie d’agréer, l'Ambassadeur, l’expression de mes salutations distinguées,

############
Fukushima : entretien avec Ryota Sono, militant pacifiste, syndicaliste et anti-nucléaire
http://danactu-resistance.over-blog.com/article-fukushima...

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31/08/2011

Fukushima : Sévère réquisitoire du professeur Kodama contre le gouvernement nippon (vidéo)

29 août

« Quand nous recherchons la maladie des rayons, nous regardons la quantité totale de matériaux radioactifs. Mais il n’y a aucun rapport précis de TEPCO ou du gouvernement japonais pour nous dire combien de matériaux radioactifs ont été libérés de Fukushima. Donc, en utilisant notre base de connaissance du Centre des Radioisotopes, nous l’avons calculé. En se basant sur les données thermiques, c’est 29,6 fois la quantité libérée par la bombe nucléaire sur Hiroshima. En équivalent uranium, c’est 20 bombes d’Hiroshima. »

S’adressant à la Chambre Basse de la Diète (Parlement), le professeur Tatsuhiko Kodama, président du Centre des Radioisotopes de l’université de Tokyo, dresse un bilan alarmant de la situation, au 27 juillet 2011. Ne masquant pas sa colère à l’égard des institutions gouvernementales et de TEPCO, le professeur Kodama met en évidence la désastreuse gestion de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Sans manquer de souligner le fait que la centrale nucléaire de Fukushima est une source constante de radioactivité et que par conséquent la radioactivité va décroître d’un millième par an contre un dixième pour une bombe atomique, il expose les mesures urgentes à appliquer dans le cadre des opérations « Protéger les enfants » et de décontamination au-delà du périmètre de sécurité autour de la centrale, avec des niveaux de radiations très variables d’une région à une autre.

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25/08/2011

Séisme: de nouvelles fissures effraient le Japon

Source : Voix de la Russie

http://french.ruvr.ru/2011/08/24/55088318.html

 

Photo: EPA
     

Des chercheurs nippons ont découvert une faille large de vingt centimètres et longue de plusieurs dizaines de mètres au large des côtes japonaises, frappées par le tsunami du 11 mars 2011. D’autres fissures, larges de près d’un mètre, ont également été filmées. Ces fissures «résultent du grand séisme du 11 mars», rapporte Libération.

Depuis ce printemps, l’est du Japon, jusqu’à Tokyo, reste touché par d’incessantes répliques sismiques. Dans la capitale nippone, des fissures apparaissent sur les murs ou dans les escaliers de bâtiments, précise le journal. Des secousses quasi quotidiennes compliquent le travail des équipes chargées de refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

Diaporama:  Fukushima : à l’intérieur du cauchemar 

Des équipes de géologues japonais et américains ont établi que Tokyo et sa région, avec 30 millions d’habitants, sont désormais à cheval sur un fragment de plaque, long d’une centaine de kilomètres et épais d’environ vingt kilomètres, coincé entre les plaques eurasiennes et situé à 300 kilomètres des côtes et de la baie de Tokyo. Les sismologues essaient donc de prédire quand un «big one» (séisme majeur), jugé possible à 87%, pourrait frapper Tokyo et sa région, indique Libération.

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24/08/2011

Dial "M" for Meltdown (sous-titré en Français) - Histoire du Nucléaire

"Après avoir assisté aux destructions causées au Japon par le séisme et le tsunami, quand j'ai vu en direct à la télévision l'installation nucléaire de Fukushima fondre devant mes yeux, j'ai su que quelque chose ne tournait pas rond. Mais mes recherches, mon enquête ne me menaient qu'à des cul de sac, des contre vérités, et des mensonges. J'ai décidé de créer cette vidéo pour m'assurer que l'histoire de l'énergie nucléaire commerciale soit enfin correctement documentée et présentée à la jeune génération. Je me suis rendu compte que l'attention de la plupart des gens public était amoindrie du fait de la nature complexe de la physique nucléaire, alors même que ce qu'ils ignoraient allait les tuer et tuer les êtres qu'ils aiment.

Ma rencontre avec Arnold Gundersen et sa femme Maggie m'ont ouvert les yeux sur les dangers auxquels notre pays et notre civilisation font face, en raison des décisions prises il y a des décennies et les mensonges promus pour pouvoir sans contestation développer le programme nucléaire. Leur témoignage empreint de vérité contre l'industrie nucléaire, face aux mensonges et aux dénis de cette dernière, doit provoquer une réelle prise de conscience d'un plus large public..."

Brian Rich,
Réalisateur

 

Voir la vidéo :

http://vimeo.com/27939291

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