02/01/2011
Les voeux d'Anicet, poéticopsychosophe
Lionel Lefèvre
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Les voeux de Gérard Collas
Rue du coeur retrouvé
11:28 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
Les voeux de Patrick Joquel
Fin décembre
le soleil ne pèse pas
il n’ose pas se mêler aux fines étreintes du givre et de la feuille roussie
Il passe
léger adolescent
Celui qui arpente alors sans mot dire et les yeux éblouis les sentiers crissant de ces ubacs s’exile un peu plus profondément à chacun de ses pas
Avec son amour à la main
comme un bouquet de légendes immortelles
il se réjouit du chant d’un lichen
d’un fragment de gui
du crochet d’un pin
Les ombres sont longues
le silence aussi
les pins cembro se reposent
Suspendus
aux ubacs de décembre
ils s’abandonnent à leurs songes
Du secret
le randonneur
engoncé dans sa parole
surprend
parmi les traces de chevreuils
quelques fragments d’écorces
Il s’agenouille et déchiffre une à une
ces cartes égarées
Lorsqu’il reprend sa marche
il n’est plus tout à fait là
nul ne saura jamais vraiment jusqu’où il les a suivies
Pas même lui
En décembre ici
les ombres sont longues
le silence aussi
(c) Patrick Joquel
inédit 2010
http://joquel.monsite.orange.fr
11:23 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
Les voeux d'Abdellatif Laâbi
Je passe en revue
ce qui communément se dit :
la pierre respire
le bois travaille
l’arbre se dénude
le ciel se couvre
le vent gémit
l’herbe se couche
le nuage court
la forêt recule
le volcan se réveille
l’étoile pâlit
la mer mugit
le soleil se cache
la montagne tue
le désert avance
etc…
Et voilà que je songe à ces tribus arabes d’avant l’islam
qui façonnaient des statuettes de dieux avec des dattes, les
adoraient pendant que la nourriture était abondante, puis,
en temps de pénurie, les mangeaient sans état d’âme. Que
faisons-nous d’autre avec la nature, cette divinité que nous
avons recréée à notre image en pétrissant quotidiennement
la pâte de la langue ? Aujourd’hui, ne sommes-nous pas en
train de la dévorer après l’avoir tant adorée ?
Abdellatif Laâbi
Ce texte est accompagné sur la carte d'une encre de Philippe Amrouche.
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01/01/2011
2011
réclusion hivernale
de nouveau je m'adosse
à ce pilier
Bashô
11:25 Publié dans CG - QUOI DE NEUF? QUE FOUS-JE ? | Lien permanent | Commentaires (0)
Dernières traces de 2010, d'"attouchement à toi mon semblable"...
attouchement poésie
avoir un petit pois dans le cerveau poésie
bijoux coréens
calligrammes couleur
cambodge fille
comment appel t'on l'arbre qui produit l'ananas
confessions érotiques amboise
délits de la route literature
dirty paradise
dont est votre nom
essai nucléaires russes kazakhstan malades
et refusait nos mains de pèlerins
et si les anges nous faisaient signe
femme nue animation
haptophobie
histoire érotique humiliation publique
histoire erotique liban
histoire érotique vivante
poésie pollution de l’école
l'effort humain commenté
tambour d'enrobage inti
les codes email des usines de jouer a hong kong
nudité cirque récit érotique
plan d'implantation d'une central a béton mobile
poème le cauchemar
poésie de supplication
poésie insouciance
poésie sur le pérou
poésie sur les déchets
poètes ratés
recherche des cours gratuits sur la poésie arabe en arabe
récit érotique
nîmes et ses délinquants
toi mon semblable
(PS : je rappelle pour ceux qui ne comprennent pas que cette rubrique recense les "recherches" qui ont conduit certaines personnes sur ce blog)
11:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les voeux de Pierre Colin
que je partage à tous les sens du terme !
2011, la fin des années kitch.
Plus de vœux mais des veux, des v’eux,
Babel chancelle dans nos rêves, nos r’Eves.
Ce n’est pas Attila, ni César ni sages ni barbares,
c’est l’homme kitch, la pensée kitch, la chair kitch
qui submergent la Terre, la république kitch
qui pue et vocifère. Les pyramides étaient de pierre,
l’Acropole de marbre et Lascaux de cristal.
Aujourd’hui tout est fric, ordure et capital.
Delphes est cotée en bourse !
Mais déjà le futur s’insurge dans nos poings !
L’un dit Indignez-vous !
L’autre Allumons les étoiles.
Loin du vieux temps en crue,
loin des mots en débâcle,
n’ayons plus peur de ce ciel bleu
qui nous colle à la peau !
Conjuguons l’aube au futur simple,
le bonheur tellurique !
Bonne année
Pierre Colin
11:05 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
24/12/2010
Avis de parution : JARDIN DU CAUSSE aux éd de l'Atlantique
Vient de paraître aux Editions de l’Atlantique (Collection Phoïbos) :
poèmes de CATHY GARCIA-CANALÈS
avec la reproduction de nombreux dessins originaux de Joaquim Hock figurant dans la versio autoédité (2004).
Edition à tirage limité, entièrement numéroté sur beau Papier de Création blanc nacré, grain subtil, 120 gr., Couverture : id. 250 gr. au prix de 13,00€ TTC France l’exemplaire
Voici le livre du bonheur : bonheur de la jeune mère dans ce jardin du Causse qui tient lieu de paradis, bonheur du lecteur qui retrouve un peu de son âme dʼenfant en parcourant ces textes de Vie et, jʼoserais presque le dire, de sacralité. Car, oui, cʼest un espace intérieur et extérieur (lʼun jouant perpétuellement avec lʼautre) de sacralité quʼil nous est donné, comme par grâce, dʼéprouver ici.
Les originales et belles illustrations de Joaquim Hock viennent ponctuer cette parenthèse aiguë du bonheur dʼêtre - dès lors que lʼon sʼabandonne à Mère Nature - et la scansion du recueil en dix mois (un peu plus que le temps dʼune gestation - le recueil est dédié à sa fille), avec la psalmodie de “jardin du Causse” qui revient comme une litanie, nous redisent la volonté dʼincarner lʼarchétype : celui du Jardin (on pense aux jardins carrés, mystiques, du Moyen Age) mais aussi celui de lʼEnfance, et, peut-être aussi, comme le dirait Marcel Proust, du “Temps retrouvé”.
Silvaine Arabo
Bon de commande : Bon de commande C. Garcia.pdf
Editions de l’Atlantique, B.P. 70041, 17102 Saintes Cedex
14:15 Publié dans CG 2010 - JARDIN DU CAUSSE (Ed. de l'Atlantique) | Lien permanent | Commentaires (0)
Etat des résistances dans le Sud Afrique
Points de vue du Sud
Editions Syllepse - Centre tricontinental
Volume XVII (2010), n°4, 266 p.
Les organisations de la « société civile » se comptent aujourd’hui par centaines dans la plupart des pays africains. Cette prolifération s’est-elle traduite par l’émergence de contre-pouvoirs dignes de ce nom ? En la matière, quantité ne rime pas nécessairement avec qualité. La majorité de ces organisations servent d’abord à capter des financements dans un contexte de dégraissage des appareils administratifs et de déplacement des flux de ressources extérieures vers les acteurs « non étatiques ». Or face aux bailleurs de fonds, la manifestation d'une expertise technique « axée sur les résultats » est devenue un atout plus utile qu'une quelconque représentativité sociale. Quant aux associations qui descendent dans la rue, beaucoup servent surtout de caisse de résonance aux partis en lice, qui les mobilisent au gré de leur stratégie électorale.
Et pourtant... une minorité d’organisations - paysannes, syndicales, des droits de l’homme - ne subordonnent pas la poursuite de leur mission à l’indispensable recherche de financements extérieurs. La pertinence et la constance de leurs prises de position leur confèrent une indéniable légitimité au sein de la population, proportionnelle au discrédit qui frappe les classes politiques. Dans plusieurs pays, ces organisations ont permis de canaliser le mécontentement social et d’installer un rapport de force avec les gouvernants. L’efficacité des méthodes clientélistes et des mécanismes de cooptation rend cependant leurs conquêtes fragiles une fois la mobilisation retombée…
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12:58 Publié dans ALTERNATIVES | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2010
11 photos pour l’histoire ordinaire des 50 dernières années
Pour ne pas oublier...
Sur Voix Dissonantes, blog de JL Millet :
http://jlmi.eklablog.com/11-photos-pour-l-histoire-anonyme-2010-a2341386
et deux autres photos :
http://jlmi.eklablog.com/hiroshima-nagasaki-aout-1945-a2349294
17:05 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
LIVRE PLASTICIENS VOLANTS "De nos rêves, occupons le ciel..."
12 années, et pas des moindres, de ma vie sont dans ce bouquin et en couverture la belle Ezili...
Sortie le 15 novembre
Extrait du livre :
Que de chemin parcouru, depuis les premiers envols de montgolfière, dans les an-
nées 70 ! Aujourd’hui, les Plasticiens volants sont l’une des compagnies de théâtre
de rue les plus réputées et les plus demandées dans le monde.
De nos rêves occupons le ciel retrace l’aventure de cette équipe atypique qui a toujours
su rassembler les compétences nécessaires pour que les idées les plus folles deviennent
réalité. Le texte central, chronologique, est encadré par des témoignages d’artistes qui
ont collaboré, à des degrés divers, au processus de création. Les techniques utilisées
pour concevoir et réaliser les gonflables de grande taille sont expliquées et abondam-
ment illustrées, tandis que les carnets de tournée et les témoignages divers mettent en
lumière l’esprit du collectif qui s’est distingué aux JO de Barcelone et de Sidney aussi
bien qu’au Carnaval de Nice et au Festival Juste pour Rire de Montréal…
Ludique et surprenant, le livre-objet De nos rêves occupons le ciel, comporte des pages
particulières : pop-up, objet en 3D, panoramique, CD musical, pages animées…
L’auteur, la journaliste Floriane Gaber, a suivi depuis plusieurs années l’évolution de la
compagnie. Elle a publié récemment Quarante ans d’arts de la rue et Comment ça
commença - Les arts de la rue dans le contexte des années 70, aux Editions Ici et là.
Prix : 39€ - Editions Odysée - 138 pages - Format 30 x 30 cm
En vente à la FNAC, en librairies et sur www.plasticiensvolants.com
16:16 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
Vidéo de l'interview d'Esmeralda Romanez par le Midi-Libre (Millau-12)
A voir et à entendre surtout et faire circuler :
http://www.dailymotion.com/video/xg6718_interview-esmeralda_news#from=embed
L'ENFANT NU
Au terrain vague des Tsiganes
Où papillonne l'enfant nu,
Aux marches froides des ghettos,
Aux usines où l'on enchaîne
Hommes et femmes pour la soupe,
Aux fonds des prisons politiques,
A la caserne " troisième âge "
Où l'on exile le vieillard,
A la réserve des indiens
Crevant au cœur d'un peuple " neuf "
Indifférents " civilisés ",
Aux trottoirs noirs des rues des ports,
Aux piloris nauséabonds
Où pourrissent des innocents,
A la braderie de l'amour,
Aux cris des chambres de torture,
Aux vieux bordels de Thaïlande
Où se consument des enfances,
A la merde des bouges noirs,
A la longue désespérance
De la putain de quatorze ans,
Il me faudrait gueuler l'espoir... !
Dans le bleu tendre du matin,
Au terrain vague des Tsiganes
Où papillonne l'enfant nu,
J'entends un orchestre d'oiseaux
... Ecoute ami, entends la vie,
Elle serait belle...
Respecte là !
Esméralda Romanez
« Fille de déporté, je ne peux oublier le regard que mon père posait sur l'humanité. Il n'était jamais réellement revenu de là-bas. Il a connu les camps Français puis la déportation vers Dachau, Matahausen, Ebensee, Chelmno. Trop de Tsiganes (750.000) ne sont jamais revenus des camps de la mort pour permettre à notre gouvernement de ne pas reconnaître son implication directe dans l'internement et la déportation de milliers de Tsiganes »
« Il n'y a pas de sous race... Personne ne choisit sa naissance mais nous avons le devoir de ne pas vivre à genoux.... »
(Revue Nouveaux Délitts n°24)
12:45 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
Wikileaks et Cantona servent-ils à quelque chose ?
Michel Collon le 21 décembre 2010
Voir la vidéo : http://www.michelcollon.info/Wikileaks-et-Cantona-servent-ils-a.html
12:19 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2010
CASSANDRE - HORSCHAMPS Un avant-goût du 84
Source : http://www.horschamp.org/spip.php?breve240
Un numéro très instructif et utile sur la place et la circulation de l’art en Europe et dans le monde…
Dans une Europe en voie de thatchérisation accélérée, la culture est en ligne de mire des cost-killers ultralibéraux. Comment leur résister ? Ne jamais cesser de s’indigner, comme nous le rappellent les toujours jeunes combattants Stéphane Hessel et Jean Lacouture. Exiger que l’Europe prenne les droits culturels en compte comme droits fondamentaux et préparer l’inévitable insurrection des consciences en compagnie d’artistes comme Mohamed Rouabhi, Hanif Kureishi, D’de Kabal et tant d’autres…
En librairie et kiosque le 15 janvier
pour le commander et le recevoir chez vous avant : http://www.horschamp.org/spip.php?article3548
10:54 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
Vœux de Lot en Action pour 2011: créons et résistons !
A moins d’avoir un compte bancaire bien garni et de vivre totalement enfermé dans sa bulle, l’année qui vient s’annonce difficile. La démocratie et les libertés sont attaquées par le gouvernement en place, de façon incroyable, sans que l’opinion publique ne réagisse vraiment. Les acquis sociaux dont bénéficiaient les français sont rognés jusqu’à la trogne, mais même lorsque des millions de citoyens descendent dans les rue pour manifester leur désapprobation, rien n’y fait, le rouleau compresseur libéral continue d’avancer inexorablement et écrase tout sur son passage. Les banques, seules responsables d’une crise financière sans précédent, réussissent le tour de force de ponctionner encore les fonds publics, c'est-à-dire le peuple, de centaines, que dis-je, de milliers de milliards de dollars, tout en gardant les coudées franches. Aucun gouvernement n’a imposé de limites et les marchés financiers continuent d’imposer leurs lois au monde entier. Ces mêmes marchés financiers accélèrent la destruction de notre planète : les océans sont pollués, l’eau douce, pourtant indispensable à toute forme de vie, est également souillée (y compris les réserves souterraines), la couche d’ozone continue de diminuer, le climat change, la déforestation alarmante au Brésil, en Asie et en Afrique se poursuit sans que personne n’intervienne, la biodiversité se réduit chaque jour… Les gouvernements et les institutions internationales sont corrompus. Tous les organismes d’Etat censés veiller à la Santé publique, à l’environnement ou aux droits de l’Homme sont mis à la solde des marchés ou muselés et rendus inefficaces.
Bon, j’arrête là ce triste constat, loin d’être exhaustif… Alors que faut-il faire ? Doit-on pour autant se résigner en se disant que tout est foutu et attendre l’écroulement de notre civilisation ? Il est devenu évident que beaucoup de choses sont allées bien trop loin pour que nous puissions réparer les dégâts. Beaucoup de militants, associatifs, écolos, voire même politiques et syndicaux constatent, même si certain ont du mal à la rendre explicite, que tant que les gens auront à manger dans leur assiette et un p’tit bout de quelque chose à préserver, ils ne sortiront pas de leur bulle et continuerons à cautionner ce système, à voter pour l’UMP à consommer bêtement et à rester concentré sur leur nombril, histoire de ne surtout pas voir ce qui se passe autour d’eux. Nous allons tout droit dans le mur et plus rien peut arrêter la course folle du camion, lourdement chargé, dans lequel nous sommes embarqués. S’il est utile d’essayer encore et encore de freiner avec force, pour réduire le choc de l’impact, nous devons d’ores et déjà prévoir les secours et consacrer une partie de notre énergie à préparer la reconstruction. L’histoire de l’humanité est ainsi faite. Après l’ascension vient le déclin et la disparition, à l’instar des civilisations sumérienne, chinoise, grecque, romaine, incas, musulmane… Mais pour notre civilisation, la pente est raide et le choc risque d’être encore plus violent.
De nombreux citoyens, de par le monde, s’organisent pour vivre différemment et les expériences réussies sont nombreuses. Nous donnons régulièrement une place, dans notre journal, à ces mouvements citoyens qui inventent, imaginent et créent de nouvelles forme de vie en société, de rapport à l’autre et à notre environnement. Nous vous avons déjà parlé de l’expérience des Territoires en Transition, essentiellement dans les pays anglo-saxons, et du projet lotois qui devrait voir le jour dans les semaines à venir (pour tous renseignements, contactez l’association Coqueli’Causse). Des habitants de notre région sont déjà organisés et vivent différemment. Je pense aux groupes qui se sont mis en place dans la région de Prayssac, avec Poivron Rouge, mais également à Lauzerte, à Limogne ou encore sur les causses du coté de Livernon et d’Assier. Groupements d’achat et développement des circuits courts, réseaux de solidarité et d’échanges ont permis la création d’une vraie dynamique et ont tissé des liens sociaux forts. Aujourd’hui cette dynamique forte est bouillonnante de création. Des projets d’écoles alternatives sont en cours, notamment à Lauzerte et Prayssac et si l’expérience des Territoires en Transition voit vraiment le jour, ce pourrait être le début d’une véritable révolution locale, qui permettrait alors de dépasser le stade des petits groupements d’individus pour entamer des réflexions et développer des projets au niveau de notre département, voire de notre région.
Si nous voulons continuer à résister, faisons le dans la créativité, l’ouverture et l’échange. Il n’aura fallut que 60 ans pour imposer, sur presque toute la planète, un système de société basé sur la consommation et l’individualisme. Nous aurions pu faire d’autres choix, suggérés à la fin des années 60 par les mouvements sociaux qui ont secoués les sociétés occidentales. Mais ces derniers sont restés lettre morte, sans aucun relais politique fort. Les aspirations de beaucoup à développer une société davantage tournée vers les valeurs de partage, d’échange, d’Amour et de spiritualité ont été balayées par le consumérisme et notre propension naturelle à l’égocentrisme, l’individualisme et l’égoïsme (devoir de philo, vous avez trois heures !). Nous ne pouvons faire l’économie d’un changement individuel profond sur notre rapport à l’autre et à l’environnement. Or cette prise de conscience sera d’autant plus difficile et douloureuse qu’elle sera brutale. Nos vœux, pour cette nouvelle année, vont dans cette direction. Que cette prise de conscience se fasse, que nous nous tournions vers l’avenir et sortions enfin de l’affrontement et de l’opposition. Continuons à militer, mais dans le positif et dans la création.
10:33 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
21/12/2010
Calligramme offert par Claude Guibbert
*
**
Au
mal
qui charme
si bien.
Au bien qui
marche si mal.
A l'ancienne nouveauté.
A la nouvelle ancienneté.
Au fil de l'eau que tamise le fleuve du temps.
A l'éternel mécontent qui tance la constance du temps.
Aux figues bleues qui nous ressemblent.
A l'imaginaire marginalisé qui nous rassemble.
A l'insoumise hirondelle revenant délivrer la part belle du printemps.
Aux billes de la pluie.
A la bulle de la Lune.
Aux lunules de la nuit.
Aux lacunes de la Une.
Au tonnerre qui déraisonne.
Aux saisons qui détonnent.
A la couche d'ozone reprisée ou méprisée.
Au téléphone de personne qui ne dérange pas les anges.
(Ou comment taire l'ange qui passe et se passe de commentaires) :
Par l'hymen du poème qui m'émeut et me meut :
Je
pollinise
l'image
magique
du tour-
nesol
de
vos
rires !
Je
cautérise la main mise
du vampire de nos larmes!
18:55 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
16/12/2010
Entouré d’eau de tous côtés, poèmes de Robert Nédélec
Vient de paraître aux Editions de l’Atlantique (Collection Phoïbos)
avec la reproduction d’un dessin de Michel Julliard (dont je suis personnellement FAN !!!)
Edition à tirage limité, entièrement numérotée sur beau Papier de Création blanc nacré, grain subtil, 120 gr., couverture : Création blanc nacré, grain subtil, 250 gr. au prix de 18,00€ TTC France l’exemplaire.
“ Ce n’étaient plus neiges, et, surpris comme chacun que fût déjà prononcé l’éloge et que l’on eût
repoussé la grille, on chancelait entre les ifs ou près des amandiers en fleurs, on se saoûlait d’odeurs
sévères et essuyait discrètement, dans ce trop-plein de lumière qui s’infiltrait entre les pics, ou dans
celui qui sinuait à ras de terre, ses coulures noires, on s’essayait à chanter seul sur les trottoirs, ou,
en plaisante compagnie, sur les gazons et les prairies, les voitures glissaient sans bruit, on capturait
l’heure légère, on s’efforçait de remblayer ses apparences mensongères, et l’on s’émerveillait
parfois d’y presque réussir... ”
Robert Nédélec, extrait de Entouré d’eau de tous côtés
section Oeil noir à l’encre délébile
à commander à Editions de l’Atlantique, B.P. 70041, 17102 Saintes cedex (ou sur Amazone)
10:15 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
15/12/2010
Mémoires du serpent, de Michel Host
12:07 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
Rencontres écrivians du monde 2010 : Maram al-Masri
Je te menace d'une colombe blanche, Ed. Ministère de léducation, Damas, 1984.
Karza Hamra'a ëala Bilat Abyadh (Cerise rouge sur un carrelage blanc), Ed. lOr du temps, Tunis 1997.
Prix Adonis du Forum culturel Libanais pour la meilleure création arabe en 1998. Je te regarde, éd. La société déditions et de publications, Beyrouth, 2000.
Maram al-Masri est traduite en français, en espagnol, en anglais, en corse et en italien.
11:42 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
11/12/2010
Un poème de Gilles Hénault (Québec - 1920-1996)
Je te salue
Peaux-Rouges
Peuplades disparues
dans la conflagration de l'eau-de-feu et des tuberculoses
Traquées par la pâleur de la mort et des Visages-Pâles
Emportant vos rêves de mânes et de manitou
Vos rêves éclatés au feu des arquebuses
Vous nous avez légué vos espoirs totémiques
Et notre ciel a maintenant la couleur
des fumées de vos calumets de paix.
Nous sommes sans limites
Et l'abondance est notre mère.
Pays ceinturé d'acier
Aux grands yeux de lacs
À la bruissante barbe résineuse
Je te salue et je salue ton rire de chutes.
Pays casqué de glaces polaires
Auréolé d'aurores boréales
Et tendant aux générations futures
L'étincelante gerbe de tes feux d'uranium.
Nous lançons contre ceux qui te pillent et t'épuisent
Contre ceux qui parasitent sur ton grand corps d'humus
et de neige
Les imprécations foudroyantes
Qui naissent aux gorges des orages.
J'entends déjà le chant de ceux qui chantent :
Je te salue la vie pleine de grâces
le semeur est avec toi
tu es bénie par toutes les femmes
et l'enfant fou de sa trouvaille
te tient dans sa main
comme le caillou multicolore de la réalité.
Belle vie, mère de nos yeux
vêtue de pluie et de beau temps
que ton règne arrive
sur les routes et sur les champs
Belle vie
Vive l'amour et le printemps.
Gilles Hénault
Totems
http://francite.net/education/page131.html
et mes remerciements à JL Millet qui m'a fait cadeau de cette découverte !
12:15 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)