Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/01/2011

Les voeux d'Anicet, poéticopsychosophe

 

Carnet - croquis 2 Page 1.jpg

Lionel Lefèvre

 

 

Les voeux de Gérard Collas

 

 

Bonne ann-e ...rue du coeur retrouv-.jpg

Rue du coeur retrouvé

 

 

Les voeux de Patrick Joquel

Fin décembre

le soleil ne pèse pas

il n’ose pas se mêler aux fines étreintes du givre et de la feuille roussie

Il passe

léger adolescent

Celui qui arpente alors sans mot dire et les yeux éblouis les sentiers crissant de ces ubacs s’exile un peu plus profondément à chacun de ses pas

Avec son amour à la main

comme un bouquet de légendes immortelles

il se réjouit du chant d’un lichen

d’un fragment de gui

du crochet d’un pin

Les ombres sont longues

le silence aussi

les pins cembro se reposent

Suspendus

aux ubacs de décembre

ils s’abandonnent à leurs songes

Du secret

le randonneur

engoncé dans sa parole

surprend

parmi les traces de chevreuils

quelques fragments d’écorces

Il s’agenouille et déchiffre une à une

ces cartes égarées

Lorsqu’il reprend sa marche

il n’est plus tout à fait là

nul ne saura jamais vraiment jusqu’où il les a suivies

Pas même lui

En décembre ici

les ombres sont longues

le silence aussi


(c) Patrick Joquel
inédit 2010
http://joquel.monsite.orange.fr

 

Les voeux d'Abdellatif Laâbi

Je passe en revue

ce qui communément se dit :

la pierre respire

le bois travaille

l’arbre se dénude

le ciel se couvre

le vent gémit  

l’herbe se couche

le nuage court

la forêt recule                                                                           

le volcan se réveille                                                           

l’étoile pâlit    

la mer mugit    

le soleil se cache  

la montagne tue   

le désert avance    

etc…                                                                                 

                                                                                                                                                                                                                       

 Et voilà que je songe à ces tribus arabes d’avant l’islam

qui façonnaient des statuettes de dieux avec des dattes, les

adoraient pendant que la nourriture était abondante, puis,

en temps de pénurie, les mangeaient sans état d’âme. Que

faisons-nous d’autre avec la nature, cette divinité que nous

avons recréée à notre image en pétrissant quotidiennement

la pâte de la langue ? Aujourd’hui, ne sommes-nous pas en

train de la dévorer après l’avoir tant adorée ?

 

Abdellatif Laâbi

 

Ce texte est accompagné sur la carte d'une encre de Philippe Amrouche.

01/01/2011

2011

 

fleurs de neige small.JPG

 

réclusion hivernale
de nouveau je m'adosse
à ce pilier

Bashô

Dernières traces de 2010, d'"attouchement à toi mon semblable"...

attouchement poésie

avoir un petit pois dans le cerveau poésie

bijoux coréens

calligrammes couleur

cambodge fille

comment appel t'on l'arbre qui produit l'ananas

confessions érotiques amboise

délits de la route literature

dirty paradise

dont est votre nom

essai nucléaires russes kazakhstan malades

et refusait nos mains de pèlerins

et si les anges nous faisaient signe

femme nue animation

haptophobie

histoire érotique humiliation publique

histoire erotique liban

histoire érotique vivante

poésie pollution de l’école

l'effort humain commenté

tambour d'enrobage inti

les codes email des usines de jouer a hong kong

nudité cirque récit érotique

plan d'implantation d'une central a béton mobile

poème le cauchemar

poésie de supplication

poésie insouciance

poésie sur le pérou

poésie sur les déchets

poètes ratés

recherche des cours gratuits sur la poésie arabe en arabe

récit érotique

nîmes et ses délinquants

toi mon semblable

 

(PS : je rappelle pour ceux qui ne comprennent pas que cette rubrique recense les "recherches" qui ont conduit certaines personnes sur ce blog)

Les voeux de Pierre Colin

que je partage à tous les sens du terme !

 

2011, la fin des années kitch.

Plus de vœux mais des veux, des v’eux,

Babel chancelle dans nos rêves, nos r’Eves.

Ce n’est pas Attila, ni César ni sages ni barbares,

c’est l’homme kitch, la pensée kitch, la chair kitch

qui submergent la Terre, la république kitch

qui pue et vocifère. Les pyramides étaient de pierre,

l’Acropole de marbre et Lascaux de cristal.

Aujourd’hui tout est fric, ordure et capital.

Delphes est cotée en bourse !

Mais déjà le futur s’insurge dans nos poings !

L’un dit Indignez-vous !

L’autre Allumons les étoiles.

Loin du vieux temps en crue,

loin des mots en débâcle,

n’ayons plus peur de ce ciel bleu

qui nous colle à la peau !

Conjuguons l’aube au futur simple,

le bonheur tellurique !


Bonne année


Pierre Colin

24/12/2010

Avis de parution : JARDIN DU CAUSSE aux éd de l'Atlantique

 

Vient de paraître aux Editions de l’Atlantique (Collection Phoïbos) :

poèmes de CATHY GARCIA-CANALÈS

mai.jpg


avec la reproduction de nombreux dessins originaux de Joaquim Hock figurant dans la versio autoédité (2004).


Edition à tirage limité, entièrement numéroté sur beau Papier de Création blanc nacré, grain subtil, 120 gr., Couverture : id. 250 gr. au prix de 13,00€ TTC France l’exemplaire

bout de mur.jpg

Voici le livre du bonheur : bonheur de la jeune mère dans ce jardin du Causse qui tient lieu de paradis, bonheur du lecteur qui retrouve un peu de son âme dʼenfant en parcourant ces textes de Vie et, jʼoserais presque le dire, de sacralité. Car, oui, cʼest un espace intérieur et extérieur (lʼun jouant perpétuellement avec lʼautre) de sacralité quʼil nous est donné, comme par grâce, dʼéprouver ici.


Les originales et belles illustrations de Joaquim Hock viennent ponctuer cette parenthèse aiguë du bonheur d
ʼêtre - dès lors que lʼon sʼabandonne à Mère Nature - et la scansion du recueil en dix mois (un peu plus que le temps dʼune gestation - le recueil est dédié à sa fille), avec la psalmodie de “jardin du Causse” qui revient comme une litanie, nous redisent la volonté dʼincarner lʼarchétype : celui du Jardin (on pense aux jardins carrés, mystiques, du Moyen Age) mais aussi celui de lʼEnfance, et, peut-être aussi, comme le dirait Marcel Proust, du “Temps retrouvé”.

 Silvaine Arabo

 

Bon de commande : Bon de commande C. Garcia.pdf
Editions de l’Atlantique, B.P. 70041, 17102 Saintes Cedex

Etat des résistances dans le Sud Afrique

Vient de sortir de presse, un nouveau numéro de la collection "Alternatives Sud"


Points de vue du Sud
Editions Syllepse - Centre tricontinental
Volume XVII (2010), n°4, 266 p.

couverture EDR Afrique



Les organisations de la « société civile » se comptent aujourd’hui par centaines dans la plupart des pays africains. Cette prolifération s’est-elle traduite par l’émergence de contre-pouvoirs dignes de ce nom ? En la matière, quantité ne rime pas nécessairement avec qualité. La majorité de ces organisations servent d’abord à capter des financements dans un contexte de dégraissage des appareils administratifs et de déplacement des flux de ressources extérieures vers les acteurs « non étatiques ». Or face aux bailleurs de fonds, la manifestation d'une expertise technique « axée sur les résultats » est devenue un atout plus utile qu'une quelconque représentativité sociale. Quant aux associations qui descendent dans la rue, beaucoup servent surtout de caisse de résonance aux partis en lice, qui les mobilisent au gré de leur stratégie électorale.

Et pourtant... une minorité d’organisations - paysannes, syndicales, des droits de l’homme - ne subordonnent pas la poursuite de leur mission à l’indispensable recherche de financements extérieurs. La pertinence et la constance de leurs prises de position leur confèrent une indéniable légitimité au sein de la population, proportionnelle au discrédit qui frappe les classes politiques. Dans plusieurs pays, ces organisations ont permis de canaliser le mécontentement social et d’installer un rapport de force avec les gouvernants. L’efficacité des méthodes clientélistes et des mécanismes de cooptation rend cependant leurs conquêtes fragiles une fois la mobilisation retombée…


Consulter notre  site : www.cetri.be
 

Plus d'information sur ce numéro
Découvrir les sommaires, résumés et liste des numéros parus
Commander un exemplaire ou prendre un abonnement
Adresses et contacts

S'abonner gratuitement à notre bulletin d'information sur l'Actualité des mouvements sociaux du Sud

23/12/2010

11 photos pour l’histoire ordinaire des 50 dernières années

Pour ne pas oublier...

Sur Voix Dissonantes, blog de JL Millet :

http://jlmi.eklablog.com/11-photos-pour-l-histoire-anonyme-2010-a2341386

et deux autres photos :

http://jlmi.eklablog.com/hiroshima-nagasaki-aout-1945-a2349294

 

LIVRE PLASTICIENS VOLANTS "De nos rêves, occupons le ciel..."

12 années, et pas des moindres, de ma vie sont dans ce bouquin et en couverture la belle Ezili...


Sortie  le 15 novembre

 

COUVweb.jpg


Extrait du livre :

 


Que de chemin parcouru, depuis les premiers envols de montgolfière, dans les an-
nées 70 ! Aujourd’hui, les Plasticiens volants sont l’une des compagnies de théâtre
de rue les plus réputées et les plus demandées dans le monde.
De nos rêves occupons le ciel retrace l’aventure de cette équipe atypique qui a toujours
su rassembler les compétences nécessaires pour que les idées les plus folles deviennent
réalité. Le texte central, chronologique, est encadré par des témoignages d’artistes qui
ont collaboré, à des degrés divers, au processus de création. Les techniques utilisées
pour concevoir et réaliser les gonflables de grande taille sont expliquées et abondam-
ment illustrées, tandis que les carnets de tournée et les témoignages divers mettent en
lumière l’esprit du collectif qui s’est distingué aux JO de Barcelone et de Sidney aussi
bien qu’au Carnaval de Nice et au Festival Juste pour Rire de Montréal…
Ludique et surprenant, le livre-objet De nos rêves occupons le ciel, comporte des pages
particulières : pop-up, objet en 3D, panoramique, CD musical, pages animées…

L’auteur, la journaliste Floriane Gaber, a suivi depuis plusieurs années l’évolution de la
compagnie. Elle a publié récemment Quarante ans d’arts de la rue et Comment ça
commença - Les arts de la rue dans le contexte des années 70, aux Editions Ici et là.

Prix : 39€ - Editions Odysée - 138 pages - Format 30 x 30 cm

En vente à la FNAC, en librairies et sur www.plasticiensvolants.com



16:16 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Vidéo de l'interview d'Esmeralda Romanez par le Midi-Libre (Millau-12)

A voir et à entendre surtout et faire circuler :

http://www.dailymotion.com/video/xg6718_interview-esmeralda_news#from=embed

 

L'ENFANT NU 

 

Au terrain vague des Tsiganes

Où papillonne l'enfant nu,

Aux marches froides des ghettos,

Aux usines où l'on enchaîne

Hommes et femmes pour la soupe,

Aux fonds des prisons politiques,

A la caserne " troisième âge "

Où l'on exile le vieillard,

A la réserve des indiens

Crevant au cœur d'un peuple " neuf "

Indifférents " civilisés ",

Aux trottoirs noirs des rues des ports,

Aux piloris nauséabonds

Où pourrissent des innocents,

A la braderie de l'amour,

Aux cris des chambres de torture,

Aux vieux bordels de Thaïlande

Où se consument des enfances,

A la merde des bouges noirs,

A la longue désespérance

De la putain de quatorze ans,

Il me faudrait gueuler l'espoir... !

Dans le bleu tendre du matin,

Au terrain vague des Tsiganes

Où papillonne l'enfant nu,

J'entends un orchestre d'oiseaux

... Ecoute ami, entends la vie,

Elle serait belle...

Respecte là !

 

Esméralda Romanez

 

 

« Fille de déporté, je ne peux oublier le regard que mon père posait sur l'humanité. Il n'était jamais réellement revenu de là-bas. Il a connu les camps Français puis la déportation vers Dachau, Matahausen, Ebensee, Chelmno. Trop de Tsiganes (750.000) ne sont jamais revenus des camps de la mort pour permettre à notre gouvernement de ne pas reconnaître son implication directe dans l'internement  et la déportation de milliers de Tsiganes »

 

 

« Il n'y a pas de sous race... Personne ne choisit sa naissance mais nous avons le devoir de ne pas vivre à genoux.... »

 

(Revue Nouveaux Délitts n°24)

12:45 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Wikileaks et Cantona servent-ils à quelque chose ?

 

Michel Collon  le 21 décembre 2010

Voir la vidéo : http://www.michelcollon.info/Wikileaks-et-Cantona-servent-ils-a.html

22/12/2010

CASSANDRE - HORSCHAMPS Un avant-goût du 84

 

breveon240.jpg

 

Source : http://www.horschamp.org/spip.php?breve240

 

Un numéro très instructif et utile sur la place et la circulation de l’art en Europe et dans le monde…

Dans une Europe en voie de thatchérisation accélérée, la culture est en ligne de mire des cost-killers ultralibéraux. Comment leur résister ? Ne jamais cesser de s’indigner, comme nous le rappellent les toujours jeunes combattants Stéphane Hessel et Jean Lacouture. Exiger que l’Europe prenne les droits culturels en compte comme droits fondamentaux et préparer l’inévitable insurrection des consciences en compagnie d’artistes comme Mohamed Rouabhi, Hanif Kureishi, D’de Kabal et tant d’autres…

En librairie et kiosque le 15 janvier

pour le commander et le recevoir chez vous avant : http://www.horschamp.org/spip.php?article3548


10:54 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Vœux de Lot en Action pour 2011: créons et résistons !

 

Le Lot en Action. 21 décembre 2010 par Bluboux

A moins d’avoir un compte bancaire bien garni et de vivre totalement enfermé dans sa bulle, l’année qui vient s’annonce difficile. La démocratie et les libertés sont attaquées par le gouvernement en place, de façon incroyable, sans que l’opinion publique ne réagisse vraiment. Les acquis sociaux dont bénéficiaient les français sont rognés jusqu’à la trogne, mais même lorsque des millions de citoyens descendent dans les rue pour manifester leur désapprobation, rien n’y fait, le rouleau compresseur libéral continue d’avancer inexorablement et écrase tout sur son passage. Les banques, seules responsables d’une crise financière sans précédent, réussissent le tour de force de ponctionner encore les fonds publics, c'est-à-dire le peuple, de centaines, que dis-je, de milliers de milliards de dollars, tout en gardant les coudées franches. Aucun gouvernement n’a imposé de limites et les marchés financiers continuent d’imposer leurs lois au monde entier. Ces mêmes marchés financiers accélèrent la destruction de notre planète : les océans sont pollués, l’eau douce, pourtant indispensable à toute forme de vie, est également souillée (y compris les réserves souterraines), la couche d’ozone continue de diminuer, le climat change, la déforestation alarmante au Brésil, en Asie et en Afrique se poursuit sans que personne n’intervienne, la biodiversité se réduit chaque jour… Les gouvernements et les institutions internationales sont corrompus. Tous les organismes d’Etat censés veiller à la Santé publique, à l’environnement ou aux droits de l’Homme sont mis à la solde des marchés ou muselés et rendus inefficaces.

Bon, j’arrête là ce triste constat, loin d’être exhaustif… Alors que faut-il faire ? Doit-on pour autant se résigner en se disant que tout est foutu et attendre l’écroulement de notre civilisation ? Il est devenu évident que beaucoup de choses sont allées bien trop loin pour que nous puissions réparer les dégâts. Beaucoup de militants, associatifs, écolos, voire même politiques et syndicaux constatent, même si certain ont du mal à la rendre explicite, que tant que les gens auront à manger dans leur assiette et un p’tit bout de quelque chose à préserver, ils ne sortiront pas de leur bulle et continuerons à cautionner ce système, à voter pour l’UMP à consommer bêtement et à rester concentré sur leur nombril, histoire de ne surtout pas voir ce qui se passe autour d’eux. Nous allons tout droit dans le mur et plus rien peut arrêter la course folle du camion, lourdement chargé, dans lequel nous sommes embarqués. S’il est utile d’essayer encore et encore de freiner avec force, pour réduire le choc de l’impact, nous devons d’ores et déjà prévoir les secours et consacrer une partie de notre énergie à préparer la reconstruction. L’histoire de l’humanité est ainsi faite. Après l’ascension vient le déclin et la disparition, à l’instar des civilisations sumérienne, chinoise, grecque, romaine, incas, musulmane… Mais pour notre civilisation, la pente est raide et le choc risque d’être encore plus violent.

De nombreux citoyens, de par le monde, s’organisent pour vivre différemment et les expériences réussies sont nombreuses. Nous donnons régulièrement une place, dans notre journal, à ces mouvements citoyens qui inventent, imaginent et créent de nouvelles forme de vie en société, de rapport à l’autre et à notre environnement. Nous vous avons déjà parlé de l’expérience des Territoires en Transition, essentiellement dans les pays anglo-saxons, et du projet lotois qui devrait voir le jour dans les semaines à venir (pour tous renseignements, contactez l’association Coqueli’Causse). Des habitants de notre région sont déjà organisés et vivent différemment. Je pense aux groupes qui se sont mis en place dans la région de Prayssac, avec Poivron Rouge, mais également à Lauzerte, à Limogne ou encore sur les causses du coté de Livernon et d’Assier. Groupements d’achat et développement des circuits courts, réseaux de solidarité et d’échanges ont permis la création d’une vraie dynamique et ont tissé des liens sociaux forts. Aujourd’hui cette dynamique forte est bouillonnante de création. Des projets d’écoles alternatives sont en cours, notamment à Lauzerte et Prayssac et si l’expérience des Territoires en Transition voit vraiment le jour, ce pourrait être le début d’une véritable révolution locale, qui permettrait alors de dépasser le stade des petits groupements d’individus pour entamer des réflexions et développer des projets au niveau de notre département, voire de notre région.

Si nous voulons continuer à résister, faisons le dans la créativité, l’ouverture et l’échange. Il n’aura fallut que 60 ans pour imposer, sur presque toute la planète, un système de société basé sur la consommation et l’individualisme. Nous aurions pu faire d’autres choix, suggérés à la fin des années 60 par les mouvements sociaux qui ont secoués les sociétés occidentales. Mais ces derniers sont restés lettre morte, sans aucun relais politique fort. Les aspirations de beaucoup à développer une société davantage tournée vers les valeurs de partage, d’échange, d’Amour et de spiritualité ont été balayées par le consumérisme et notre propension naturelle à l’égocentrisme, l’individualisme et l’égoïsme (devoir de philo, vous avez trois heures !). Nous ne pouvons faire l’économie d’un changement individuel profond sur notre rapport à l’autre et à l’environnement. Or cette prise de conscience sera d’autant plus difficile et douloureuse qu’elle sera brutale. Nos vœux, pour cette nouvelle année, vont dans cette direction. Que cette prise de conscience se fasse, que nous nous tournions vers l’avenir et sortions enfin de l’affrontement et de l’opposition. Continuons à militer, mais dans le positif et dans la création.

21/12/2010

Calligramme offert par Claude Guibbert

*
**
Au
mal
qui charme
si bien.
Au bien qui
marche si mal.
A l'ancienne nouveauté.
A la nouvelle ancienneté.
Au fil de l'eau que tamise le fleuve du temps.
A l'éternel mécontent qui tance la constance du temps.
Aux figues bleues qui nous ressemblent.
A l'imaginaire marginalisé qui nous rassemble.
A l'insoumise hirondelle revenant délivrer la part belle du printemps.
Aux billes de la pluie.
A la bulle de la Lune.
Aux lunules de la nuit.
Aux lacunes de la Une.
Au tonnerre qui déraisonne.
Aux saisons qui détonnent.
A la couche d'ozone reprisée ou méprisée.
Au téléphone de personne qui ne dérange pas les anges.
(Ou comment taire l'ange qui passe et se passe de commentaires) :
Par l'hymen du poème qui m'émeut et me meut :
Je
pollinise
l'image
magique
du tour-
nesol
de
vos
rires !
Je

cautérise la main mise
du vampire de nos larmes!
 


16/12/2010

Entouré d’eau de tous côtés, poèmes de Robert Nédélec

Vient de paraître aux Editions de l’Atlantique (Collection Phoïbos)

avec la reproduction d’un dessin de Michel Julliard (dont je suis personnellement FAN !!!)


Edition à tirage limité, entièrement numérotée sur beau Papier de Création blanc nacré, grain subtil, 120 gr., couverture : Création blanc nacré, grain subtil, 250 gr. au prix de 18,00€ TTC France l’exemplaire.


Ce n’étaient plus neiges, et, surpris comme chacun que fût déjà prononcé l’éloge et que l’on eût
repoussé la grille, on chancelait entre les ifs ou près des amandiers en fleurs, on se saoûlait d’odeurs
sévères et essuyait discrètement, dans ce trop-plein de lumière qui s’infiltrait entre les pics, ou dans
celui qui sinuait à ras de terre, ses coulures noires, on s’essayait à chanter seul sur les trottoirs, ou,
en plaisante compagnie, sur les gazons et les prairies, les voitures glissaient sans bruit, on capturait
l’heure légère, on s’efforçait de remblayer ses apparences mensongères, et l’on s’émerveillait
parfois d’y presque réussir...


Robert Nédélec, extrait de Entouré d’eau de tous côtés
section Oeil noir à l’encre délébile


à commander à Editions de l’Atlantique, B.P. 70041, 17102 Saintes cedex (ou sur Amazone)

10:15 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

15/12/2010

Mémoires du serpent, de Michel Host

 

 

Va paraitre en janvier 2011 aux Ed. Hermann

cliquez sur l'image pour la voir en grand :

 

7047_Memoires du serpent_COUV.jpg

 

 

 

 


12:07 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Rencontres écrivians du monde 2010 : Maram al-Masri

 l'association  Les Voleurs de feu
Peuple et Culture
la bibliothèque Jo Fourn
 
vous invitent
à la rencontre d'une écrivaine du Monde
 
 Maram al-Masri
 
 les vendredi 17  et samedi  18 décembre
 
 voir affiche jointe
 
 
Maram al-Masri, est née en 1962 à Lattaquié en Syrie, et s'est installée à Paris en 1982 après des études de littérature anglaise à Damas. Aujourd'hui considérée comme l'une des voix féminines les plus connues et les plus captivantes de sa génération, elle se consacre exclusivement à l'écriture et à la traduction. Elle a ainsi participé à de nombreux festivals internationaux de poésie en France et ailleurs. Outre quelques nouvelles et de nombreux poèmes parus dans des revues, ainsi que dans plusieurs anthologies en arabe ou en traductions, elle a publié:
Je te menace d’'une colombe blanche, Ed. Ministère de l’éducation, Damas, 1984.
Karza Hamra'a ëala Bilat Abyadh (Cerise rouge sur un carrelage blanc), Ed. l’Or du temps, Tunis 1997.
Prix Adonis du Forum culturel Libanais pour la meilleure création arabe en 1998. Je te regarde, éd. La société d’éditions et de publications, Beyrouth, 2000.
Maram al-Masri est traduite en français, en espagnol, en anglais, en corse et en italien.

11:42 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

11/12/2010

Un poème de Gilles Hénault (Québec - 1920-1996)

Je te salue


Peaux-Rouges
Peuplades disparues
dans la conflagration de l'eau-de-feu et des tuberculoses
Traquées par la pâleur de la mort et des Visages-Pâles
Emportant vos rêves de mânes et de manitou
Vos rêves éclatés au feu des arquebuses
Vous nous avez légué vos espoirs totémiques
Et notre ciel a maintenant la couleur
des fumées de vos calumets de paix.

Nous sommes sans limites
Et l'abondance est notre mère.
Pays ceinturé d'acier
Aux grands yeux de lacs
À la bruissante barbe résineuse
Je te salue et je salue ton rire de chutes.
Pays casqué de glaces polaires
Auréolé d'aurores boréales
Et tendant aux générations futures
L'étincelante gerbe de tes feux d'uranium.
Nous lançons contre ceux qui te pillent et t'épuisent
Contre ceux qui parasitent sur ton grand corps d'humus
et de neige
Les imprécations foudroyantes
Qui naissent aux gorges des orages.

J'entends déjà le chant de ceux qui chantent :
Je te salue la vie pleine de grâces
le semeur est avec toi
tu es bénie par toutes les femmes
et l'enfant fou de sa trouvaille
te tient dans sa main
comme le caillou multicolore de la réalité.

Belle vie, mère de nos yeux
vêtue de pluie et de beau temps
que ton règne arrive
sur les routes et sur les champs
Belle vie
Vive l'amour et le printemps.

Gilles Hénault
Totems

http://francite.net/education/page131.html

 

et mes remerciements à JL Millet qui m'a fait cadeau de cette découverte !