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03/06/2011

La tension monte alors que des Indiens du Brésil récupèrent leur terre 27 Mai

La plupart des terres des Guarani leur ont été volées pour faire place à l'élevage de bétail.
La plupart des terres des Guarani leur ont été volées pour faire place à l'élevage de bétail.
© F. Watson/Survival

Dans un acte désespéré, après avoir vécu au bord d’une route pendant un an et demi, une communauté d’Indiens guarani du Brésil a récupéré une partie de sa terre ancestrale.

Les Guarani sont retournés sur leur terre la semaine dernière, ne voulant plus supporter les conditions de vie déplorables qu’ils enduraient au bord de la route.

Les terres des Indiens de la communauté de Laranjeira Nanderu leur ont été volées dans les années 1960 pour faire place aux fermes d’élevage. Ils y sont retournés en 2008, mais en ont été à nouveau expulsés en septembre 2009 – peu de temps après, leur village était brutalement attaqué et incendié.

Depuis lors, les Guarani vivaient sous des bâches au bord d’une route, ayant peu accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux, exposés aux vagues de chaleur et aux inondations, dans un vacarme assourdissant de camions et de voitures circulant jour et nuit. Un Guarani a même été renversé et est décédé.

Faride, porte-parole de la communauté, a confié aux chargés de campagne de Survival avant la réoccupation : ‘Laranjeira Nanderu était la terre de mon père, la terre de mon grand-père, la terre de mon arrière grand-père… Nous devons y retourner, alors nous pourrons travailler et vivre en paix… C’est notre rêve’.

Voir le témoignage de Faride évoquant la terre de sa communauté

Terres ancestrales

Après avoir vécu au bord d’une route pendant près de deux ans, cette communauté d’Indiens guarani du Brésil a récupéré une partie de sa terre ancestrale.

Aujourd’hui, la communauté exhorte le gouvernement à protéger officiellement sa terre afin de ne plus en être expulsée.

Les Guarani ont un lien spirituel profond avec leur terre dont ils dépendent pour leur bien-être mental et physique.

Suite à la perte de la plupart de leurs terres au profit de fermes, de plantations de soja et de canne à sucre, des milliers de Guarani vivent dans des réserves surpeuplées, d’autres campent au bord des routes.

Les Guarani de la communauté de Laranjeira Nanderu ont vécu en campant au bord d'une route pendant un an et demi
Les Guarani de la communauté de Laranjeira Nanderu ont vécu en campant au bord d'une route pendant un an et demi
© Sarah Shenker/Survival

Plusieurs leaders guarani qui ont conduit la réoccupation des terres de leurs communautés, comme le leader de renommée internationale Marcos Veron, ont été assassinés.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Il n’est pas surprenant qu’après avoir enduré si longtemps des conditions de vie aussi précaires, les Guarani aient pris les choses en main et soient rentrés chez eux. Cela devrait être un signal d’alarme pour les autorités afin qu’elles protègent leurs terres et écartent toute menace d’une nouvelle expulsion. C’est le minimum auquel les Guarani ont droit.

Télécharger le rapport que Survival a adressé l’année dernière aux Nations Unies sur la situation des Guarani (en anglais).

Ecrivez une lettre en soutien aux Peuples affectés par le barrage de Belo Monte

Une série de méga barrages est planifiée dans le cadre du ‘Programme de croissance accélérée’ du Brésil, qui tend à stimuler la croissance économique du pays par la construction de gigantesques infrastructures telles que routes et barrages, principalement en Amazonie.

L’ampleur de ces projets menace de détruire d’immenses territoires dont de nombreux groupes indiens, y compris des Indiens isolés extrêmement vulnérables, dépendent pour leur survie.

Le barrage de Belo Monte sur le Xingu en est un exemple.

 

Agissez, c'est important :

 

http://www.survivalfrance.org/agir/lettres/belo-monte

02/06/2011

Les dizaines de millions de morts d'Adam Smith

Source : http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2011/04/les-dizaines-de-millions-de-morts-dadam.html

 
"Presque sans exception, les historiens modernes qui écrivent sur le XIXe siècle dans le monde d’un point de vue euro-américain ignorent les sécheresses exceptionnelles et les grandes famines qui ont alors frappé ce que nous appelons aujourd’hui le « tiers-monde ». (...)

[Or], non seulement des dizaines de millions de paysans pauvres sont morts de façon atroce, mais ils sont morts dans des conditions et pour des raisons qui contredisent largement l’interprétation conventionnelle de l’histoire économique de ce siècle. Ainsi, par exemple, comment expliquer le fait qu’au cours du même demi-siècle qui a vu la famine en temps de paix disparaître d’Europe occidentale, elle se soit propagée de façon aussi dévastatrice à travers le monde colonial tout entier ? De même, comment considérer les déclarations autosatisfaites sur les effets bénéfiques et salvateurs des chemins de fer et des marchés céréaliers modernes quand on sait que des millions de gens, en particulier dans l’Inde britannique, ont rendu leur dernier soupir le long des voies ferrées et aux portes des entrepôts de céréales ? Et, dans le cas de la Chine, comment expliquer le déclin impressionnant de la capacité d’intervention de l’Etat en faveur des populations, notamment en matière de prévention des famines, qui semble être étroitement associé à l’« ouverture » forcée de l’empire à la modernité imposée par les Britanniques et les autres puissances coloniales ?

En d’autres termes, il ne s’agit pas de « terres de famine » échouées dans les eaux stagnantes de l’histoire mondiale, mais du sort de l’humanité tropicale au moment précis (1870-1914) où sa force de travail et ses ressources sont absorbées par la dynamique d’une économie-monde centrée sur Londres . Ces millions de morts n’étaient pas étrangers au « système du monde moderne », mais se trouvaient en plein processus d’incorporation à ses structures économiques et politiques. Leur fin tragique a eu lieu en plein âge d’or du capitalisme libéral ; en fait, on peut même dire de nombre d’entre eux qu’ils furent les victimes mortelles de l’application littéralement théologique des principes sacrés d’Adam Smith, de Jeremy Bentham et de John Stuart Mill. Et pourtant, le seul historien économique du XXe siècle qui semble avoir bien saisi que les grandes famines victoriennes (au moins dans le cas de l’Inde) étaient des chapitres incontournables de l’histoire de la modernité capitaliste fut Karl Polanyi, dans son ouvrage de 1944, La Grande Transformation. « La source réelle des famines des cinquante dernières années, écrivait-il, est le marché libre des céréales, combiné à un manque local de revenus. » (...)

« La mort de millions de gens » était en définitive un choix politique : l’avènement de telles hécatombes exigeait (pour reprendre la formule sarcastique de Brecht) « une manière brillante d’organiser la famine ». Les victimes devaient être déjà complètement vaincues longtemps avant leur lente déchéance et leur retour à la poussière"

"Adam Smith, un siècle plus tôt, avait affirmé dans La richesse des nation (à propos de la terrible famine bengalie de 1770, provoquée par une sécheresse) que " la famine n'est jamais due à une autre cause qu'à la violence du gouvernement quand il essaie de remédier, par des moyens impropres, aux inconvénients d'une disette". Les injonctions de Smith à l'encontre de toute tentative de réguler le prix des céréales pendant les famines faisaient partie depuis des années de l'enseignement prodigué au fameux collège de la Compagnie des Indes Orientales".
Mike Davis, Génocides tropicaux (Ed. La Découverte)
Passionnante lecture en cours, dont je reparlerai régulièrement ici au fur et à mesure de ma progression. Mais déjà, les bases sont posées : on glose sans cesse sur les milliards de morts du stalinisme pour tenter de faire oublier les dégâts objectifs de l'économie de marché et ce depuis des siècles. 
Sans doute qu'on ne peut, tout de même, pas accuser le capitalisme de déclencher les sécheresses et les inondations bibliques qui ont ravagé L'Inde, le Brésil, la Chine et l'Afrique de la fin du XIXème siècle ; il n'empêche que ce sont des millions, des dizaines de millions de paysans pauvres qui auraient pu être sauvés d'une fin atroce si les autorités coloniales avaient accepté d'encadrer les prix des céréales et d'entraver la spéculation. Elles n'en ont évidemment rien fait et leur refus catégorique de, même pas interrompre, mais au moins tempérer quelque temps le pillage du Sud a conduit à la catastrophe planétaire dans ce qu'on appellera plus tard le "Tiers-Monde".
Plus d'un siècle plus tard, ils n'ont d'ailleurs ni changé d'idéologie, ni de manière de faire. Pour des résultats absolument similaires et les quelques défenseurs de cette secte ici égarés iront demander au milliard de personnes en sous-nutrition ce qu'elles en pensent exactement.
Ils pourront faire et dire ce qu'il veulent : le capitalisme est l'organisation consciente de l'injustice et de la destruction. Il faudra qu'ils vivent avec cette vérité.
Concurrence libre et non faussée

Mer de plastique

Le plastique est partout dans nos vies,on le retrouve aussi comme déchet, y compris dans nos océans. Un homme, le capitaine Charles Moore, a découvert une véritable mer de Plastique, grande comme quatre fois la France, au milieu de l’Océan Pacifique, où le plastique est plus concentré que le plancton…   
Bouleversé par cette découverte, il tente d’alerter le grand public avant qu’il ne soit trop tard…

 

Charles Moore, océonographe à l'origine de la fondation Algalita pour la recherche marine, capitaine du navire de la fondation le Alguita

   fondation Algalita : http://www.algalita.org/index.php

  

« La Mer de plastique a parfois été comparée à une gigantesque île de déchets flottant dans le Pacifique. Il n’en est rien car la situation est plus insidieuse, cette pollution plus diffuse. Au cours de leur périple, chercheurs et doctorants de la Scripps ont observé la fameuse soupe plastique, décrite par Moore comme une eau de mer plus chargée en poussières microscopiques qu’en plancton, et récupéré des milliers de débris de toutes tailles (vieux filets, bouées de pêche, bouteilles, fragments, peluches, etc.). Certains jours, par mer calme, l’expédition a découvert un océan recouvert de confettis de plastique. En parallèle, l’expédition Kaisei a travaillé dans la même région sur diverses méthodes de collecte, pour déterminer s’il sera possible un jour de vider l’océan de cette merde de synthèse. »  Denis Delbecq

 

http://effetsdeterre.fr/2009/09/02/la-mer-de-plastique-na-pas-failli-a-sa-reputation/


http://www.projectkaisei.org/index.aspx

 

Source : http://jlmi.eklablog.com/mer-de-plastique-charles-moore-1...

 

 

 

Jean Ziegler contre l’ordre du monde (vidéo)

Cloquons la honte aux maux !

1 / rection
 
 
Y a plein de mots qui dorment
au tréfonds des fondus
enchaînés ; des mots-lits
gigognes, enchâssés
en kyrielles de sons
discordants, d’émotions
lâches, discontinues…
 
Des mots à n’en savoir
ni le commencement
ni le pourquoi du qu’est-ce
qu’un mot seul sur la page
à l’affût / dérapage ?
 
           *   *   *
 
T’as tant de mots stoppés
au bord des lits des faits,
de mots couchés en vrac
qui sont emmitouflés
dans les draps mots passés,
ou pales d’un steamer
ventilant le rotor
d’un pâle azur glacé…
[surrealist, isn’t it ?]
 
           *   *   *
 
Jetez les mots molosses
à la gueule des temps
compassés conciliants /
mordez à belles dents
dans la chair de vos langues
de bois amidonnées !
 
 
 
ill. langue de bois sculpture de Lionel Erba
 
Explosez le car quand
des codes, du codex…
Décodez les codas,
décollez du cortex !
 
Lâchez tout, lâchez prise :
emportez-vous / portez
le verbe incandescent
à l’indécence * extrême
ou à l’autre.
                   Explorez
l’illimité du « genre
poétique » et le nombre
d’or de l’image innée.
 
Ahanez, chuchotez,
ciselez vos rasoirs :
taïaut ! Taillez en veine
orangée l’atmosphère
hic ! Enivrez-vous donc,
sans nous payer / ni vous /
de monumentaux MOTS,
mais mots-lestez plutôt
l’ politiqu’ment corps rec-
tilign’ Point.
                     à la ligne
 
           *   *   *
 
Cloquons la honte aux maux ! 
 
 
* l’un des sens ?  

Jean-Marc Couvé

Lieu du larcin : http://evazine.com/jmcouve/jmc-inedits.htm

01/06/2011

Fukushima for ever

 
Mardi 21h00
Des niveaux importants, 100x la limite légale, de strontium ont été mesurés autours des Réacteurs 1 et 2. C'est la deuxième fois que du strontium radioactif est détecté. Cet élément hautement cancérigène s'attaque aux os.

Comme BP et sa marée noire du Golfe du Mexique, Tepco a dû installer une webcam en direct. Ainsi il est possible de voir les images de la centrale de Fukushima en direct (cliquez ici).

Selon Kazumasa Iwata, le Président de la Japan Center for Economic Research, les coûts d'assainissements de la Centrale de Fukushima se monteraient à 250 milliards de dollars pour les 10 prochaines années. Dans ce prix sont compris 54 milliards pour l'achat des terrains à 20 km autours de la Centrale, 8 milliards pour indemniser les anciens habitants et de 9 à 200 milliards pour les réacteurs. Le Gouvernement pourrait mettre jusqu'à 71 milliards de dollars sur la table.

 

 

Mardi 31 mai 2011
L'eau est en train de monter sensiblement dans les différents bâtiments.En 24 heures, dans le bâtiment 1, l'eau est montée de 37 centimètres et dans le bâtiment 2 de 8 centimètres. Dans ce dernier, il ne reste plus que 39 centimètres avant que l'eau extrêmement radioactive déborde. Les mesures dévoilent que cette eau contient des quantités radioactives mortelles pour l'homme: le Cesium-134 à 2,5 millions becquerels, le Cesium-137 à 2,9 millions becquerels et le Iode-131 à 30'000 becquerels.

Les liquidateurs ont dû arrêter leur travail à la Centrale de Fukushima. Les pluies diluviennes et les vents violents apportés par tempête Sondga ne permettent plus aux hommes de travailler. Avant l'arrivée de la tempête tropicale, Tepco avait annoncé une très forte hausse du taux de radiation dans le Pacifique autours de la Centrale.  Cette hausse n'a rien à voir avec Sondga. Tepco confirme simplement les mesures faites et révélées par Greenpeace. Quand on est pris la main dans le sac, vaut mieux avouer! La tempête devrait se terminer dans la journée de mardi.

Tepco est à nouveau pointé du doigt. L'entreprise prend trop de temps pour mesurer la contamination de ses employés. Seul le 40% des 4'000 employés ont été pris en charge.  Deux liquidateurs qui ont travaillé depuis le premier jour de l'accident, le 11 mars, ont été fortement irradiés.  Les résultats leur ont été communiqué un mois plus tard. Plus d'une cinquantaine de liquidateurs ont été officiellement irradiés.

12:47 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

30/05/2011

LES PREMIERES RENCONTRES DES « AMIS D’AVERROES » - TOULOUSE

Vendredi 10 juin à la Bourse du travail
(Place Saint Sernin – Métro Jeanne d’Arc)
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Les intellectuels arabes face aux changements démocratiques


Table ronde présentée et animée par Jean-François Soulet, Professeur émérite d’histoire immédiate de l’université de Toulouse II avec la participation de plusieurs figures de la littérature, des arts et des médias du monde arabe :
● Mohamed Benchicou, Journaliste et essayiste algérien. Directeur du journal de l’opposition démocratique ‘Le Matin.dz’
● Arfaoui Amina, Universitaire, militante de la société civile tunisienne. De retour de Tunis
● Arezki Metref, Journaliste et écrivain algérien
● Saïd Sayagh, Ecrivain et historien marocain
● Asma Kouki, Historienne, militante de la mouvance démocrate tunisienne
● Waciny Laredj, Professeur des universités et écrivain arabophone. Sous réserve
● Youcef Tounsi, Universitaire et écrivain algérien. De retour d’Alger
● Abdelmadjid Kaouah, Journaliste et écrivain algérien
● Othmane Bensaci, Militant amazigh libyen, artiste peintre. De retour de Benghazi
PROGRAMME
►14h30 – 17h30 :
Un thé avec les intellectuels invités : échanges, lectures, dédicaces de leurs derniers ouvrages :
Mohamed Benchicou, ‘’Le mensonge de Dieu’’, Michalon
Arezki Metref, ‘’Roman de Kabylie’’, Sefraber
Said Sayagh, L’autre Juive, Ibis
Youcef Tounsi, ‘’Impasse de la Régence ‘’, Casbah
Wacyni Laaredj, ‘’Les Ailes de la reine’’, Sindbad/Actes Sud
Abdelmadjid Kaouah, ‘’Arabes de et en France, Loubatières
►19h00 – 21h00 :
Table ronde autour des luttes pour la démocratie et les libertés dans les pays arabes présentée et animée par J.F Soulet


LES RENCONTRES DES « AMIS D’AVERROES » TOULOUSE


Les intellectuels arabes face aux changements démocratiques


Le monde arabe, tant en Orient qu’au Maghreb, connaît des bouleversements à un rythme inégalé jusqu’à présent. Des profondeurs des peuples arabes a émergé une revendication irrépressible de liberté, de dignité et de démocratie. Une prise de parole et d’action qui a ébranlé nombre de régimes autoritaristes et dictatoriaux. A l’instar de la Tunisie qui a inauguré le cycle de profonds changements politiques et démocratiques, rejointe par l’Egypte de Mayden El Tahrir.
L’étincelle est venue des nouvelles générations qui ont su se servir des nouvelles technologies de communication pour initier des mobilisations populaires massives qui ont fait écrouler , grâce à des sacrifices humains, des régimes arabes sclérosés, corrompus et fermés aux aspirations de dignité de leurs peuples. Si les peuples tunisiens et égyptiens ont arraché des acquis démocratiques d’une portée historique pour tout le monde arabe, ils ont maintenant entamé le chemin des transformations institutionnelles qui les approfondiront et rendront pérennes les droits de l’Homme dans le monde arabo-musulman. Ailleurs, dans d’autres pays du monde arabo-musulman, les luttes émergent, se généralisent et se déroulent selon les spécificités propres à chaque pays, en rapport avec la culture politique et les rapports de force. Et les « exceptions » brandies par les régimes se fissurent et cèdent les unes après les autres devant la soif de liberté et de dignité que font entendre les peuples arabes dans leur diversité.
Ces changements s’accomplissent avec une telle rapidité et intensité qu’ils rendent caduques bien des grilles de lecture politiques et idéologiques en cours jusqu’à là.
Au premier rang de ces forces de changement : les nouvelles générations de jeunes, mieux éduquées- et instruites par les luttes passées et de leurs impasses de leurs aînés- qui se sont saisies de l’informatique comme levier de mobilisation et de protestation politique. Bien qu’il soit tôt d’étudier en profondeur ces « révolutions » en cours et d’en tirer des conclusions générales, il a semblé pertinent à l’Association des « Amis d’Averroès » de réfléchir sur ces processus en interrogeant certains concepts estampillés par les médias.
Tels que « Printemps arabe », « révolte arabe », « contagion démocratique », « rébellions », « révolutions » « transition démocratique ». Concepts qui s’entrechoquent avec les débats sur l’Islam, la laïcité ou l’immigration sur fond de durcissement des positions du gouvernement et d’enracinement du Front National.
Au premier chef de ces interrogations, il est utile de questionner la place et le positionnement des intellectuels arabes au cours de ces changements révolutionnaires. Certains écrivains, intellectuels et artistes ont rejoint le mouvement de protestation en Tunisie et en Egypte. Mais la question se pose sur les formes et l’évolution de ces engagements, les responsabilités éthiques et citoyennes des écrivains et intellectuels dans le monde arabo-musulman. Mais les intelligentsias arabes ont-elles participé de ces mouvements aux premières lignes où se sont-elles retrouvées à les accompagner et les rejoindre ? Enfin, quels liens et quelles lectures à faire entre la poussée démocratique dans les pays arabes et la montée du racisme et de la peur en France et en Europe ?
Ainsi s’impose à la réflexion critique la relation entre la littérature et l’histoire en train de se dérouler. Il est aussi permis d’essayer de cerner les nouveaux horizons de l’art et de la culture du monde arabe post-révolutionnaires.
Autant d’interrogations que les « Premières Rencontres des Amis d’Averroès »de Toulouse ambitionnent de traiter par le biais d’un dialogue direct avec des écrivains et des intellectuels originaires du monde arabe.

22:15 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Les Carnets d'Eucharis n°28

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[SOMMAIRE………]

 

Natacha Rambova

Actrice du cinéma muet américain

 

John Cohen

Réalisateur Photographe Artiste folk GALERIE LA NON-MAISON

 

DU CÔTÉ DE…

Daniel HachardLa Chair, L’Autre, Le Soleil

Bernard MancietL’Enterrement à Sabres

 

EDITIONS FLAMMARION MARIE ETIENNE Le Livre des recels

EDITIONS DE CORLEVOUR PASCAL BOULANGER le lierre la foudre

 

AUPASDULAVOIR

SABINE PEGLION Derrière les grilles du parc & Girl with earings

 

■■■ Anthologie numérique

Quels infinis paysages ? Publie.net ■■■

 

Erich Fried

écrivain et poète de langue allemande

 

E. E. Cummings … (extrait de FONT 5)

 

SITESPOESIE

Fabienne Raphoz  sur le site TERRES DE FEMMES

 

Jeux d’oiseaux dans un ciel vide augures, Une lecture de Tristan Hordé

Arman et la grande parade des objets Une analyse critique de Claude Darras

 

REVUE

PHOENIX Janvier 2011 N°1

 

Voir : http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/archive/2011/05...

11:07 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

29/05/2011

au coeur des ruines

 

Ses mains gitanes

Enveloppent le monde

Alors que les papillons

S’alourdissent au cœur des ruines

 

Pierre Bonnet

 

Lieu du larcin : son recueil "tout près de là" (Ed. Cardère 2011)

se libère des ronciers

 

je sais

qu’elle est

 

quelque part

 

à

archiver

d’encre

 

les lèvres

du fleuve

 

 

 (...)

 

quand

 

tombe

la nuit

noire

 

l’aile

blanche

 

en

silence

 

se libère

des ronciers

 

Patrick Devaux

 

Lieu du larcin : dans son recueil "l’archiviste du brouillard" (G.R.I.L.2011)

 

 

27/05/2011

Indignats | Desallotjament de la Plaça Catalunya

Ce matin à Barcelone...

http://www.youtube.com/watch?v=Geg_6Xoy04s&feature=pl...

26/05/2011

Comprendre les groupes dominants : l’option fasciste

Source :http://www.michelcollon.info/Comprendre-les-groupes-dominants-l.html

 

Par Raul Zibechi

 

 

Tout plan d’action des mouvements anti systémique doit partir de la compréhension la plus complète et large possible des objectifs stratégiques que poursuivent les groupes dominants, c’est à dire la technocratie qui tire les ficelles principales du pouvoir mondial. Il ne s’agit pas d’ériger une stratégie alternative dans une relation de symétrie, mais de comprendre comment les classes dominantes projettent de se perpétuer à leur place actuelle, pour nous préparer et manœuvrer en conséquence.



 

Durant ces dernières années l’option fasciste a pris corps. La naissance et l’expansion du Tea Party aux États-Unis, l’ascension de l’extrême droite en France et la droitisation jusqu’à des limites dangereuses de plusieurs droites européennes comme l’espagnole, tels sont les signaux d’alerte. En Amérique Latine la consolidation de l’oligarchie colombienne au pouvoir et le retour probable des Fujimori au gouvernement du Pérou, sont des symptômes plus qu’inquiétants.

Par fascisme je n’entends pas une idéologie, mais la militarisation et l’extermination de ceux d’en bas organisés sous forme de mouvements. Il est évident que ces actes ne peuvent être menés sans arrêter de prononcer des phrases « démocratiques » et que les gouvernants sortis des urnes peuvent aussi réaliser l’extermination, étant donné que le système politique a été réduit à un exercice électoral qui ne se traduit pas dans des changements structuraux. Haïti, Colombie et Mexique nous apprennent qu’une militarisation, une extermination et une « démocratie » sont entièrement compatibles. La récente proposition de Douglas Fraser, chef du Commando Sud [US], pour ouvrir un nouveau front de guerre au sud du Mexique et dans le triangle Guatemala - Salvador - Honduras qu’il définit comme « la zone la plus létale du monde, hors des zones de guerres actives » nous renseigne qui prend les grandes décisions qui nous affectent.

La tendance la plus importante que l’humanité vit est la concentration du pouvoir. Nous sommes face au pouvoir le plus concentré que connaît l’histoire, et cet énorme pouvoir est celui qui permet une concentration brutale de richesse et chaque fois plus grande la concentration de pauvreté dans la moitié de la population mondiale. Si grand est ce pouvoir qu’il échappe au contrôle des états. Cet énorme pouvoir transnational utilise quelques états très puissants, comme les États-Unis, pour se perpétuer au sommet. Pour ce pouvoir, l’humanité est aujourd’hui une gêne, comme les zapatistes l’ont déjà dit dans « La quatrième guerre mondiale », un texte de rigoureuse actualité qui a déjà 10 ans.

Fernand Braudel remarquait que jusqu’au XVIIIe siècle la démographie avait connu des périodes plus ou moins constantes de flux et de reflux, avec de rares et exceptionnelles situations d’équilibre. Seulement à partir du XVIIIe siècle s’est produite une « rupture des frontières de l’impossible » et la population a commencé à grandir sans que n’ait été enregistré, en presque trois siècles, aucun recul (La dynamique du capitalisme). C’est l’une des dures données du monde actuel : l’énorme expansion de ce que William I. Robinson dénomme comme « la population globale superflue », qui selon son opinion représente déjà un tiers de l’humanité ( « Global capitalism and 21st century fascism » Al Jazeera, 8/5/2011).

Ce tiers exclu est l’un des objectifs du pouvoir. Et il l’est de diverses formes : c’est le tiers de la population du Brésil qui est assistée par le programme « Bourse Famille » ; le même tiers qui se nourrissait dans des « soupes populaires » pendant le régime d’Alberto Fujimori administrés par son clientélisme mafieux. Et ainsi de suite. Bien sûr, le revers de la médaille est la militarisation des favelas brésiliennes et l’assassinat de 70 000 Péruviens durant la même décennie, en plus de la stérilisation inévitable de 300 000 femmes indiennes. Dans chaque pays et région on peut faire les comptes et conclure combien sont en trop et comment des programmes sont mis en application pour les neutraliser/assassiner.

En Colombie, par exemple, la guerre a déplacé 4 millions de paysans de leurs terres et elle a provoqué des centaines de milliers de morts. Le plus terrible est que le génocide continue, comme le dénonce, l’Association de Cabildos Indigènes du Nord du Cauca (ACIN). La guerre et la militarisation au service de ce que le Robinson dénomme comme « une accumulation militarisée » sont menées depuis quelques mois sous les nouvelles formes « démocratiques » ébauchées par le président Juan Manuel Santos, qui en étant ministre a inventé les « faux positifs » (civils assassinés par l’armée, pour les faire passer pour des guérilleros morts dans un combat) et maintenant fait office en même temps d’ami de l’Unasur et de l’Alliance du Pacifique, deux projets antagoniques.

Pour les mouvements anti systémiques, comprendre que la variante génocide de ceux d’en haut gagne de plus en plus de grands espaces suppose de regarder la réalité de face, non pour nous paralyser mais pour définir avec une plus grande netteté les formes d’action. Gaspiller des forces dans de petites disputes n’a pas le moindre sens. Il y a ceux qui ont encore l’illusion que ceux d’en haut peuvent tolérer une autre politique sans auparavant neutraliser ou dynamiter les espaces collectifs. Nous ne devons pas nous embourber dans des disputes verbales sur les chemins à suivre. Cela divise et paralyse ; nous devons créer et inventer.

Les faits montrent qu’il est nécessaire de créer des espaces pour que nous , ceux d’en bas soyons unis, que nous puissions débattre et controverser, organiser et mobiliser. Ce qui arrive ces jours à la Puerta del Sol de Madrid ou dans le quartier Exarxia d’Athènes, en suivant plus ou moins les mêmes pas qui ont mené à occuper la place Tahrir au Caire, montre que c’est un chemin aussi nécessaire que possible. Un chemin différent de celui de la grève traditionnelle suivie de manifestation pour faire pression sur le pouvoir, qui ne regarde pas là-haut mais horizontalement, qui cherche à tisser des liens non systémiques pour dessiner un autre monde.


Ces mouvements sont habituellement criminalisés, poursuivis et réprimés. Ceux de là-haut peuvent opter pour le massacre comme ils ont fait tant de fois et continuent de le faire maintenant au Moyen-Orient. S’impose la nécessité de défendre ces espaces, un travail dans lequel les mouvements sont très en retard par rapport au pouvoir. Mais qu’ils devront aborder avant qu’il ne soit trop tard.

La Jornada. Mexico, le 20 mai 2011.

Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi.


Un spectacle sur les Tsiganes français sous l’Occupation censuré par le Bureau de liaison de la Commission européenne au Kosovo.

Mérignac-Beaudésert, Tsiganes français sous l’Occupation », est une adaptation de documents historiques relatifs à l’internement et la déportation de Tsiganes français pendant la seconde guerre mondiale. Ce texte a été édité aux éditions l'Espace d'un instant, en partenariat avec La voix des Rroms, les Nouvelles alternatives transeuropéennes et la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes. Il a également fait l'objet d'un spectacle mise en scène par Christophe Sigognault, dans le cadre d'une résidence de création à la Maison d'Europe et d'Orient, qui a notamment été représenté en ouverture du festival du Printemps de Paris, le 9 mai dernier, jour de la fête de l'Europe.
Ce spectacle a été programmé dans le cadre du « Festival of Roma, Ashkali and Egyptian culture » au Kosovo, financé par l’ECLO (Bureau de liaison de la commission européenne au Kosovo), et produit en délégation par la KFOS (Fondation Soros).
Mais l’ECLO a considéré que le contenu de cette création artistique était « inopportun » (inappropriate) et ordonné à la KFOS que ce spectacle soit retiré de la programmation.
A notre demande de démenti, l'ECLO a répondu qu’il ne s’agissait pas de « censure » mais d’un « changement de programmation », pour la raison qu’il souhaitaient « privilégier à travers le festival la promotion du riche patrimoine culturel de ces communautés au Kosovo afin de contribuer à faciliter leur intégration dans la société kosovare et les échanges avec les autres communautés ». L’ECLO ajoute qu’il ne veut « nullement mettre en cause l'importance de ce douloureux évènement historique ni la qualité de la performance artistique proposée », mais que « [ses] partenaires pour la mise en œuvre sont tenus de [le] consulter et de [lui] présenter le détail du programme pour approbation avant toute confirmation des activités », et qu’il aurait souhaité « [en] discuter et [en] informer [ses] collègues de l'Ambassade de France au Kosovo ».
Nous exprimons notre indignation face à de tels agissements. Nous ne connaissons que trop bien la réalité que recouvre un tel discours : restreindre la culture rromani à une image d’Epinal de quelques musiciens plus ou moins désespérés flanqués de femmes potentiellement faciles dansant sur les tables, et faire l’impasse sur un travail de mémoire pour ne pas froisser quelques camarades diplomates. Nous savons aussi parfaitement à quoi correspond la volonté d’asservir le contenu d’une œuvre d’art à un financement. Nous voyons bien que l’ECLO considère que ce travail sur une mémoire commune est nuisible à l’intégration et à l’échange. Le pire, sachant que l’ECLO considère la chose comme un « malentendu », est peut-être finalement qu’il ne se rend même pas compte de la teneur de sa politique : c’est une chose normale, acquise. On imagine l’écho qu’aurait reçu une proposition de programmation du film « Liberté » de Tony Gatlif dans un tel contexte.
Nous pensons que le fait que des professionnels des arts et de la culture, français et kosovars, accomplissent ce devoir de mémoire, et particulièrement envers la communauté rromani, est un honneur et une fierté pour la France, le Kosovo et l’Europe toute l’entière. Nous pensons que ce sont bien ceux qui ne l’ont pas encore compris qui font, malheureusement, passer la Communauté européenne pour une république bananière.
Nous invitons tous ceux qui partagent ce point de vue à le faire savoir au chef de l’ECLO (Khaldoun.SINNO@eeas.europa.eu), ainsi qu’à la Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté (viviane.reding@ec.europa.eu), et à diffuser ce message le plus largement possible.


Le spectacle se jouera à Prishtina, hors du programme officiel, grâce à la détermination des signataires.


Marcel Courthiades, commissaire à la langue et aux droits linguistiques de l’Union rromani internationale,
Dominique Dolmieu, artiste associé à la Maison d’Europe et d’Orient,
Saimir Mile, président de La voix des Rroms,
Jeton Neziraj, directeur artistique du Théâtre national du Kosovo,
Christophe Sigognault, metteur en scène de la compagnie Saudade.

 

http://www.sildav.org

Un spectacle sur les Tsiganes français sous l’Occupation censuré par le Bureau de liaison de la Commission européenne au Kosovo.

 

« Mérignac-Beaudésert, Tsiganes français sous l’Occupation », est une adaptation de documents historiques relatifs à l’internement et la déportation de Tsiganes français pendant la seconde guerre mondiale. Ce texte a été édité aux éditions l'Espace d'un instant, en partenariat avec La voix des Rroms, les Nouvelles alternatives transeuropéennes et la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes. Il a également fait l'objet d'un spectacle mise en scène par Christophe Sigognault, dans le cadre d'une résidence de création à la Maison d'Europe et d'Orient, qui a notamment été représenté en ouverture du festival du Printemps de Paris, le 9 mai dernier, jour de la fête de l'Europe.

Ce spectacle a été programmé dans le cadre du « Festival of Roma, Ashkali and Egyptian culture » au Kosovo, financé par l’ECLO (Bureau de liaison de la commission européenne au Kosovo), et produit en délégation par la KFOS (Fondation Soros).

Mais l’ECLO a considéré que le contenu de cette création artistique était « inopportun » (inappropriate) et ordonné à la KFOS que ce spectacle soit retiré de la programmation.

A notre demande de démenti, l'ECLO a répondu qu’il ne s’agissait pas de « censure » mais d’un « changement de programmation », pour la raison qu’il souhaitaient « privilégier à travers le festival la promotion du riche patrimoine culturel de ces communautés au Kosovo afin de contribuer à faciliter leur intégration dans la société kosovare et les échanges avec les autres communautés ». L’ECLO ajoute qu’il ne veut « nullement mettre en cause l'importance de ce douloureux évènement historique ni la qualité de la performance artistique proposée », mais que « [ses] partenaires pour la mise en œuvre sont tenus de [le] consulter et de [lui] présenter le détail du programme pour approbation avant toute confirmation des activités », et qu’il aurait souhaité « [en] discuter et [en] informer [ses] collègues de l'Ambassade de France au Kosovo ».

Nous exprimons notre indignation face à de tels agissements. Nous ne connaissons que trop bien la réalité que recouvre un tel discours : restreindre la culture rromani à une image d’Epinal de quelques musiciens plus ou moins désespérés flanqués de femmes potentiellement faciles dansant sur les tables, et faire l’impasse sur un travail de mémoire pour ne pas froisser quelques camarades diplomates. Nous savons aussi parfaitement à quoi correspond la volonté d’asservir le contenu d’une œuvre d’art à un financement. Nous voyons bien que l’ECLO considère que ce travail sur une mémoire commune est nuisible à l’intégration et à l’échange. Le pire, sachant que l’ECLO considère la chose comme un « malentendu », est peut-être finalement qu’il ne se rend même pas compte de la teneur de sa politique : c’est une chose normale, acquise. On imagine l’écho qu’aurait reçu une proposition de programmation du film « Liberté » de Tony Gatlif dans un tel contexte.

Nous pensons que le fait que des professionnels des arts et de la culture, français et kosovars, accomplissent ce devoir de mémoire, et particulièrement envers la communauté rromani, est un honneur et une fierté pour la France, le Kosovo et l’Europe toute l’entière. Nous pensons que ce sont bien ceux qui ne l’ont pas encore compris qui font, malheureusement, passer la Communauté européenne pour une république bananière.

Nous invitons tous ceux qui partagent ce point de vue à le faire savoir au chef de l’ECLO (Khaldoun.SINNO@eeas.europa.eu), ainsi qu’à la Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté (viviane.reding@ec.europa.eu), et à diffuser ce message le plus largement possible.

Le spectacle se jouera à Prishtina, hors du programme officiel, grâce à la détermination des signataires.

Marcel Courthiades, commissaire à la langue et aux droits linguistiques de l’Union rromani internationale,
Dominique Dolmieu, artiste associé à la Maison d’Europe et d’Orient,
Saimir Mile, président de La voix des Rroms,
Jeton Neziraj, directeur artistique du Théâtre national du Kosovo,
Christophe Sigognault, metteur en scène de la compagnie Saudade.

 

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150 Rennais commencent à suivre les "indignados"


Sur le modèle des révolutions arabes et des "Indignados", en Espagne, 150 personnes se sont retrouvées ce mercredi pour exprimer leur ras-le-bol général, place de la Mairie, à Rennes.

19 h. Ils sont une vingtaine à s'asseoir au centre de la place de la Mairie. Une banderole étendue le long d'une façade indique : "Ils prennent l'argent, prenons la rue". La couleur est annoncée. 21 h 30 : ils sont 150. Tous ont répondu à l'appel du groupe "Démocratie réelle maintenant", sur Facebook, ou ont suivi le bouche à oreille. D'autres, curieux, s'approchent, se disent que ce doit être une manifestation culturelle. Bien vite, ils voient ces jeunes raconter leur histoire.

Une jeune espagnole explique la situation dans son pays. Bonnet rayé, nez fardé de rouge, elle évoque ces Indignados, qui s'organisent en masse depuis le 15 mai contre la politique de leur gouvernement. Sur son front est écrit, dans sa langue natale : "Nous ne sommes pas des clowns." Face à elle, un Marocain lance : "Que ce soit dans le monde arabe ou ici, il faut mener un combat universel pour la démocratie." Beaucoup de jeunes et quelques moins jeunes, venus de Rennes et alentours, échangent. Tous sont là pour extérioriser leur ras-le-bol général. Comme leurs homologues parisiens, toulousains, bordelais, montpelliérains, bayonnais, marseillais, grenoblois.

"Discuter ensemble"

C'est la troisième fois qu'ils se réunissent. Mais ce mercredi, ils sont beaucoup plus nombreux. Des groupes d'une quinzaine de personnes se forment alors pour échanger. Au bout de 20 minutes, ils se retrouvent et donnent leurs raisons d'être là : "combattre le système monétaire, le néolibéralisme". "On ne se sent pas en démocratie", "lutter contre l'isolement en discutant ensemble"... Des idées somme toute générales, qu'ils comptent approfondir par la suite. Olivier, un jeune doctorant, explique : "C'est un rassemblement apolitique, mais avec des revendications politiques."

Quant à la suite du mouvement, tous sont motivés : ils faut s'autogérer, pourquoi pas organiser la vie sur place (nourriture, campement...) et trouver d'autres lieux de rassemblement. En attendant, un RDV régulier est fixé : tous les jours à 19 h place de la Mairie.

Groupe "les indignés Rennes"

 

Source :

15.000 Athéniens répondent à l'appel des «indignados» d'Espagne

Quinze mille Grecs inspirés par les «indignados» [indignés] d'Espagne se sont rassemblés mercredi devant le siège du Parlement, à Athènes, pour protester contre les mesures d'austérité aux cris de «voleurs!».

«Dehors, la junte du FMI!», clamait l'une des banderoles brandies lors de cette première manifestation apolitique depuis le début de la crise liée à la dette publique. Le rassemblement, organisé via Facebook, répondait à un slogan des manifestants espagnols, invitant les Grecs à «se réveiller».

30.000 membres sur la page Facebook

«Nous sommes réveillés! Quelle heure est-il? L'heure qu'il s'en aillent!», leurs ont-ils répondus par banderole interposée, évoquant leurs dirigeants.

« Ça me met en colère que les Espagnols disent que nous sommes endormis. C'est le moment de se réveiller. On ne peut pas continuer comme ça», s'est indignée Elsa Karanikola, une femme au foyer de 45 ans qui a pris part à la manifestation d'Athènes, place Syndagma, où toutes les catégories d'âge étaient représentées.

En quelques jours, le groupe Facebook «Colère à Syndagma» a rassemblé 30.000 membres. D'autres manifestations ont eu lieu à Thessalonique, dans le Nord, et à Patras, dans l'Ouest.

Le gouvernement grec a annoncé lundi une série de privatisations et a promis de nouvelles mesures d'austérité pour assainir les comptes publics.

Reuters

Source : http://www.20minutes.fr/ledirect/730900/grece-15000-atheniens-repondent-appel-indignados-espagne

Les Indignés ont planté hier les tentes contre le « système »

Source : http://www.sudouest.fr/2011/05/26/un-camp-du-refus-409389...

 Hier soir, une dizaine de tentes et une yourte installées à Bayonne.  photo jean-daniel chopin

Hier soir, une dizaine de tentes et une yourte installées à Bayonne. photo jean-daniel chopin

Difficile de prédire ce que deviendra le mouvement dans les jours à venir. S'il peut approcher l'ampleur des protestations espagnoles dites du 15 mai (ou 15-M) qui l'ont inspiré. Mais ceux qu'il faut appeler les Indignés de Bayonne ont réuni plus de 150 personnes, hier, place de la Liberté à Bayonne. En une brève manifestation ils ont gagné le mail Chaho-Pelletier, vaste esplanade enherbée propice à déployer leur campement protestataire, « contre le système et ses inégalités, son déficit de démocratie ».

Les Indignés ont épousé l'injonction de Stéphane Hessel (1), titre de son petit livre au succès retentissant : « Indignez-vous ! » (Indigènes éditions). Le mouvement est en France le pendant de Democracia Real Ya (Démocratie réelle maintenant). Comme lui, il ne revendique pas de leader, se base sur « des assemblées générales citoyennes ». Avant même de déployer les premières tentes en bord de Nive, un campeur-manifestant prend le mégaphone pour le préciser : « On va faire une première AG pour que les gens puissent dire ce qu'ils veulent mettre dans le mouvement. »

« Ras le bol »

Olivier et ses quatre potes le savent bien, ce qu'ils veulent y « mettre ». Quand l'appel à se réunir hier, premier jour de la réunion du G8 à Deauville, a circulé sur Internet, ils n'ont pas hésité : « C'était clair tout de suite, j'en suis. Parce qu'il y a un ras-le-bol général. On vient dire un rejet du capitalisme, de l'exploitation des travailleurs, du chômage, du logement hors de prix… »

Il y a dans ces dizaines de personnes des militants chevronnés, habitués des cortèges. Et d'autres, comme Audrey, étudiante, qui font « un truc pareil pour la première fois ». « Parce que je me dis que c'est maintenant ou jamais. On voit les révolutions dans le monde, en Tunisie et ailleurs. Il se passe quelque chose. » Palpitations de jasmin. La jeune femme ne développe pas l'argumentaire assuré d'Olivier, mais elle a ce sentiment diffus de souffrances et d'injustices.

81 ans

Une vieille dame est assise sur un banc. « Vous êtes ici avec les Indignés ? » hasarde-t-on. « Et pourquoi d'autre ? » Genny a 81 ans : « Je lâche pas le morceau », balance-t-elle. « Je suis là pour les jeunes. J'ai besoin de m'indigner aussi quand je vois ce monde qui va mal et ne fait pas de place à la jeune génération. Et puis on se moque des faibles, on préfère défendre les banques. » Genny va-t-elle camper ? Un sourire malicieux : « Qui sait… J'ai pris mes médicaments avec moi, au cas où… »

Matthias pourrait être son petit-fils. Il déplie sa tente, aidé d'un pote. « C'est ma maison, ici, maintenant. J'habite à Anglet, mais je vais dormir ici. Demain, j'irai au boulot et je rentrerai ici le soir. » Il a 31 ans, bosse pour « une grosse entreprise » du coin. « Je vois bien dans mon boulot que c'est toujours plus de productivité. Le système nous pousse et au final c'est toujours plus de précarité et d'inégalités. On vote, oui, mais c'est un leurre au final. Le système demeure. »

Une dizaine de tentes seront bientôt dressées et… une yourte ! Là pour une durée indéterminée. En marge du campement, une banderole invite : « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous. »

(1) Résistant de la Seconde Guerre mondiale, coauteur de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, avec le Bayonnais René Cassin.

Un pétrolier US attaque la petite commune de Bonnevaux dans le Gard

Dallas, ton univers impitoyable. À Bonnevaux, en Cévennes gardoise, on est convaincu de la formule depuis que la mairie a reçu vendredi une assignation devant le tribunal administratif de Nîmes. La compagnie pétrolière Schuepbach Energy LLC, dont le siège est à Dallas aux États-Unis, demande l’annulation de l’arrêté municipal du 8 mars 2011 interdisant "les forages pour l’exploration et l’exploitation de gisements de gaz de schistes par la technique de la fracturation hydraulique verticale et horizontale" sur le territoire de la commune.

Le petit village de 102 habitants tombe des nues. "C’est une entreprise de Dallas qui vient nous dire ce qu’il faut que l’on fasse chez nous", s’emporte le maire, Roseline Boussac. "

Je ne vais pas me laisser faire. Comme Jeanne d’Arc, je pars en guerre", lance ulcérée l’élue. "Heureusement que je suis assurée en tant que maire pour pouvoir me défendre devant une grosse société comme ça."

La compagnie américaine qui détient un permis de recherche (dit de Villeneuve-de-Berg), en Ardèche et sur le nord du Gard, a assigné une vingtaine d’élus, essentiellement ardéchois. "C’est une mesure conservatoire. Le recours doit se faire dans les 2 mois après l’arrêté sinon on ne peut plus l’attaquer. Il s’agit que l’on ne puisse pas interdire d’utiliser les permis. Nous verrons ensuite comment les choses vont évoluer", assure Me Fornacciari, représentant les intérêts de la compagnie américaine.

Sans convaincre pour autant les antigaz de schiste. Car l’arrêté ne fait rien de plus que de coller à la loi votée par les députés le 11 mai et qui interdit la fracturation hydraulique. Mais pas la recherche de gaz de schiste.

D’où la crainte que les prospections ne soient pas abandonnées. "J’ai tout de suite compris que la nouvelle loi ne changerait rien", confirme Roseline Boussac. "Les compagnies donneront un autre terme que fracturation hydraulique et le tour sera joué. On nous dit que tout est arrêté, mais en fait on n’arrête rien du tout.

Source: Midi libre

3000 milliards de doses létales potentielles

 

Sans attendre les dix ans que prendront le prochain rapport de l’Onu, l’AIPRI anticipe son second inventaire des produits de fission et d’activation des 6 réacteurs de Fukushima d’une puissance globale de 4696 MWe. L’AIPRI, rappelant que quasiment tous les carburants « actifs » et « éteints » sont là en probable fusion, considère qu’au moins 8 tonnes de matière ont été fissionnées à Fukushima dans les 577 tonnes de combustible utilisées. Ceci signifie qu’au moins 13,8 kg de matière ont été fissionnés par tonne de carburant pour un burnup putatif moyen d’environ 13 GwJ/t. Dans cette hypothèse, les 6 coeurs « actifs » de Fukushima contiennent 80% des produits de fission et d’activation engendrés par les explosions atomiques atmosphériques de fission. Fukushima, en outre, dispose de 3 fois plus de carburant que Tchernobyl et 4 fois plus de produits de fission. Si l’on tient maintenant compte de l’ensemble « coeurs » -577 tonnes- + le carburant « éteint » -2800 tonnes- [Inventaire détaillé des 2800 T de matières radioactives du site nucléaire de Fukushima DaiIchi] c’est 8 fois plus de produit de fission et d’activation que l’ensemble des essais atmosphériques de fission et 39 fois plus que Tchernobyl. En terme de doses létales potentielles par inhalation (multiplier les Bq de chaque élément par le facteur de dose et diviser le tout par 5), calculées avec les facteurs de doses OFFICIELS les plus bas fournis par l’AIEA, celles-ci correspondent au chiffre apocalyptique de plus de 3000 milliards de doses létales potentielles dont un pourcentage indéfini est déjà équitablement réparti dans l’hémisphère nord. Sachant cela, et très inquiète pour la santé des élites dont aucun garde du corps ne sait hélas protéger les poumons, l’AIPRI lance un appel pour résoudre cette question stochastique. Combien de banquiers, savants, politiciens, propagandistes nucléaristes de tout poil subiront-ils un cancer radiologique induit avant dix ans ?
4956 Travailleurs contaminés par les particules radioactives, sur seulement 10 % des travailleurs qui ont été contrôlés pour une contamination interne. Mais c'est hélas aussi le lot de tous les Japonais et de la plupart des habitants de l'hémisphère nord, en cours, (pour l'instant l'hémisphère sud est mieux loti, mais c'est question de temps). Les particules fines de Fukushima viennent à nous. Nul besoin de se rendre sur place …


Paolo Scampa

Presidente dell’AIPRI

www.aipri.blogspot.com

25 05 2011

www.cartoradiation.fr


Fukushima Radioactive Debris 1.000 mSv/h

Source : http://www.next-up.org/pdf/AIPRI_Fukushima_3000_milliards_de_doses_letales_potentielles_25_05_2011.pdf

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