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22/06/2013

EN INDE, MONSANTO ET UNILEVER ONT RECOURS AU TRAVAIL DES ENFANTS

Hindustan Lever Ltd, une filiale indienne de la multinationale Néerlando-britannique Unilever, ainsi que la multinationale américaine Monsanto ont recours, à grande échelle, au travail des enfants dans la production des semences de coton en Inde. Un nombre estimé à 25.000 enfants, surtout des filles, travaillent en moyenne de dix à treize heures par jour pour Hindustan Lever, et environ 17.000 enfants travaillent pour Monsanto et leur filiale indienne Mahyco.

Ces enfants ne reçoivent aucune éducation, gagnent moins de 40 centimes d'euro (Rs. 20) par jour et sont exposés à des pesticides toxiques (comme Endosulphan) pendant leur temps de travail. Plus de 11.000 enfants travaillent dans des conditions similaires pour les multinationales Syngenta (Suisse), Advanta (néerlando-britannique) et Proagro (détenue par le groupe Allemand Bayer).

Ce sont les conclusions de l'enquête effectuée par un chercheur indien, Dr. D. Venkateswarlu, pour le Comité indien des Pays-Bas.

Graines de coton: l'emploi principal des enfants

Dans le seul État indien de l'Andhra Pradesh, 247.800 enfants travaillent dans la production de coton et environ 450.000 dans toute l'Inde. La plupart des enfants travaillent pour des entreprises appartenant à des Indiens. Aucune autre industrie en Inde n'emploie autant d'enfants que celle du coton. Les entreprises de coton n'emploient pas les enfants directement.

Ce sont des agents intermédiaires appelés « organisateurs de semences » qui font travailler les enfants. Le prix du coton fixé (unilatéralement) par les entreprises est si bas, que les agriculteurs n'ont pas les moyens d'employer des adultes. Un enfant est payé 30% de moins qu'une femme et 55% de moins qu'un homme.

La production de coton est très laborieuse. Le secteur est « unique » en ce sens que neuf employés sur dix sont des enfants âgés de 6 à 14 ans. En général, ils sont obligés de travailler à cause des avances sur salaire qui sont consenties à leurs parents, eux-mêmes liés au même employeur. Selon les recherches du Dr Venkateswarlu, près de 30% des enfants sont recrutés par des intermédiaires pour travailler comme des « migrants », loin de chez eux.

Ces enfants travaillent 12 à 13 heures par jour et dorment dans l'étable d'un fermier ou dans un « camp pour enfants » où ils vivent à dix ou trente.

Narasamma a 12 ans. Elle travaille dans les domaines de graines de coton depuis trois ans. Elle dort dans une étable avec d'autres enfants migrants et travaille plus de 13 heures (incluant deux pauses) par jour. A cause des pulvérisation de pesticides, elle est régulièrement malade. Elle est payée Rs. 800 (16 euros) par mois.

Unilever et Hindustan Lever

Unilever a informé la presse néerlandaise qu'il souhaite contribuer à trouver une solution au problème du travail des enfants dans la production de coton en Inde. Pourtant, dans leur communiqué de presse du 5 mai 2003, ils rejettent l'accusation de recours au travail des enfants.

Dans ce communiqué, ils affirment que les ONGs n'ont pas cherché à contacter Hindustan Lever. Mais ceci est faux. En Février 2002, les représentants du Comité Inde des Pays-Bas (ICN), la Confédération des syndicats néerlandais (FNV), Novib, Amnesty International Pays-Bas et l'ONG Fondation MV de l'Andhra Pradesh ont discuté de la question avec Unilever.

Unilever avait promis de poursuivre ce dialogue entre Hindustan Lever et la fondation MV. Mais cette promesse n'a pas été tenue.

Le jeudi 15 mai 2003, les représentants de ces mêmes organisations vont à nouveau rencontrer les représentants d'Unilever à Rotterdam.

En Mars 2002, Hindustan Lever (HLL) a vendu sa « section semences » à sa filiale Paras Extra Seed Growth Seed (PEGS) et a formé une co-entreprise avec Emergent Genetics, une société de biotechnologie du secteur des semences basée aux Etats-Unis. Hindustan Lever détient 26% des parts de la société PEGS. Le reste est détenu par Emergent Genetics qui a aussi un accord de licence auprès de Monsanto pour l'utilisation de son gène BT terminator.

L'accès au produit BT Bolgard de Monsanto semble être indispensable commercialement pour le secteur de la semence de coton

 

Campagne européenne « Halte au travail des enfants – Leur place est à l'école »

Cette semaine, la campagne « Halte au travail des enfants – Leur place est à l'école » commence en Allemagne, en Hollande et en Irlande. Il s'agit d'une campagne de trois ans lancée par Concern en Irlande, Agro-Action en Allemagne, Hivos d'Inde et en Hollande le syndicats des enseignants, le Conseil indien de Hollande, la Confédération des syndicats.

La campagne s'inspire et travaille en étroite collaboration avec MV Foundation qui a oeuvré à ramener 150.000 enfants employés, à un enseignement à plein temps. L'Etat indien d'Andhra Pradesh a légiféré pour bannir le travail des enfants et se prononcer en faveur d'un enseignement à plein temps. La campagne demande aux Etats-Membres de l'Union Européenne de :

• Mettre en place une politique cohérente afin d'interdire le travail des enfants de moins de 14 ans et leur permettre d'être scolarisés.

• Veiller à ce que l'aide internationale européenne continue à oeuvrer ensemble et contribue au moins à 8% des dépenses pour le développement de l'éducation primaire et la poursuite de stratégies visant à intégrer tous les enfants non scolarisés dans le système éducatif.

• Prendre des dispositions en matière d'aide au développement pour s'assurer que les filles et les jeunes enfants issus de groupes vulnérables (y compris ceux qui vivent dans la pauvreté absolue) soient intégrés dans le système scolaire formel.

La Fondation MV est aussi fortement impliquée dans le combat pour sortir les enfants des sites de production de semence de coton. Des centaines d'enfants ont ainsi pu en réchapper pour aller à l'école primaire.

 

 

Le rapport complet « Child Labour and Trans-National Seed Companies in Hybrid Cotton Seed Production in Andhra Pradesh by Dr. Davuluri Venkateswarlu » est à télécharger sur : indianet.nl/cotseed.html

Le Comité Inde des Pays-Bas (CII) est une ONG indépendante qui informe le public des Pays-Bas sur l'Inde et l'influence de l'occident sur l'évolution économique, sociale, politique, et par conséquent sur la vie quotidienne de millions d'Indiens.

Le site web du CII est indianet.nl

 

Source anglophone

relayée par http://www.terresacree.org/actualites/module-mere-comment...

 

13/06/2013

Des milliards d'insectes génétiquement modifiés vont être disséminés dans les fruits et légumes

L’organisation GeneWatch Royaume-Uni rejette le nouveau projet de règlement européen pour l’autorisation d’insectes, de poissons, d’animaux de fermes et domestiques génétiquement modifiés. [1]

La firme britannique Oxitec a déjà fait parler d’elle avec ses essais de moustiques transgéniques dans les Iles Caïman et en Malaisie et dernièrement avec des lâchers à grande échelle au Brésil [2], avec le soutien des autorités de ce pays. Cette même firme travaille sur des papillons et mouches génétiquement modifiés. Si ce nouveau projet de règlement européen était approuvé, ce sont des milliards de chenilles et d’œufs de papillons et insectes génétiquement modifiés qui pourraient se retrouver dans les fruits et légumes.

Les insectes ont été modifiés génétiquement afin que leurs chenilles meurent à l’intérieur des olives ou des tomates ou sur les feuilles des choux. [3] La compagnie Oxitec prévoit de relâcher ses ravageurs modifiés génétiquement partout dans l’Union européenne afin qu’ils s’accouplent avec leurs congénères sauvages dans le but d’en réduire le nombre. Afin d’avoir un effet sur les populations sauvages, il faut procéder chaque semaines à de nouveaux lâchers d’insectes GM.

La menace est très sérieuse. Après les lâchers massifs de moustiques GM au Brésil dans des conditions qui ne peuvent qu’inquiéter, Oxitec pourrait être très bientôt actif en Espagne.

Un des principaux ravageurs pour les oliviers est la mouche de l’olivier (bactrocera olea). Chaque année les producteurs d’huile essayent de réduire la présence de ce ravageur par des épandages aériens et des mesures de contrôles au sol comme les phéromones.

Oxitec a déjà développé des mouches de l’olivier mâle qui sont modifiées génétiquement de façon que leurs descendants meurent.

L’ébauche de cadre, publiée pour consultation par l’EFSA, exclut spécifiquement tout test pour savoir si les insectes et chenilles modifiés génétiquement présentent un risque alimentaire.

Pour Helen Wallace : « Personne ne veut manger des chenilles GM mortes ou en train de mourir dans ses olives ou ses tomates. Et personne ne sait si les ravageurs GM qui sont encore vivants vont se retrouver dans le jardin ou dans le champ du paysan du coin. Ce que propose l’EFSA, c’est une partie de poker avec notre alimentation et l’environnement. »

GeneWatch Royaume-Uni a écrit à la Commission européenne pour dénoncer le rôle qu’Oxitec et Syngenta, le géant mondial des pesticides, jouent dans la rédaction des nouvelles règles, et pour poser la question de la compétence qu’a l’EFSA pour rédiger des lignes de conduite sur des problèmes qui ne sont pas de son domaine [4]. Syngenta a financé Oxitec pour développer des ravageurs agricoles GM et la majorité des cadres et des membres du conseil d’administration d’Oxitec sont des anciens de Syngenta. Lors de la consultation, GeneWatch a mis en évidence dans sa réponse, la manière dont les compagnies ont déformé l’ébauche de cadre pour favoriser les autorisations d’insectes GM à utilisation commerciale.

Toujours selon Mme Wallace : « Les compagnies qui espèrent gagner de l’argent en jouant avec la santé des gens et l’environnement, écrivent elles-mêmes leurs propres règles. A quoi sert une autorité de sécurité des aliments qui ne veut pas faire son travail ? »

Les points qui inquiètent GeneWatch sont les suivants :

- L’EFSA affirme que les risques alimentaires des insectes présents dans les aliments ont été abordés lors d’une précédente consultation qui en fait les a explicitement rejetés

- L’EFSA n’explique pas comment on pourrait empêcher des œufs d’insectes ou de poissons GM de se retrouver au mauvais endroit et de nuire à l’environnement

- L’EFSA a essayé de changer son domaine d’action et d’y inclure les prétendus « avantages » (réduction de l’usage des pesticides) : cela ne fait pas partie du rôle de l’EFSA dans la réglementation européenne.

- L’environnement naturel va s’adapter aux lâchages d’insectes GM avec des réponses complexes qui ont été ignorées, alors que la réduction d’un ravageur par la méthode Oxitec peut rendre les problèmes avec un autre ravageur encore pires.

- les impacts des insectes GM sur les maladies touchant humains et animaux sont très mal compris et n’ont pas été correctement pris en compte.

- L’EFSA a ignoré (i) les risques qu’il y a à relâcher plus d’un type d’insecte GM dans une même zone (ii) les projets d’Oxitec de combiner les ravageurs GM avec les plantes GM comme méthode pour essayer de ralentir la progression de la résistance des ravageurs aux plantes insecticides GM (plantes Bt)

- le lâchage de poissons GM pourrait avoir de graves conséquences pour les poissons sauvages et pour l’environnement.

- on continue d’ignorer le fait que des animaux de ferme GM perdent spontanément leurs petits ou mettent bas des animaux déformés ou morts nés. La commercialisation des animaux GL passe avant le bien être animal.

Dr Helen Wallace



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Notes

[1] La réponse de GeneWatch à la consultation de l’EFSA sur l’évaluation des risques environnementaux d’animaux GM Août 2012. : http://www.genewatch.org/uploads/f03c6d66a9b354535738483c...

[2] Voir notre article : Moustiques transgéniques contre la "dengue"

[3] Voir par exemple, le dernier document scientifique d’Oxitec "Control of the olive fruit fly using genetics-enhanced sterile insect technique" ( http://www.biomedcentral.com/1741-7007/10/51/ ) On peut lire que la majorité des jeunes femelles de leurs mouches de l’olivier GM meurent au stade de nymphe. Cela se produit normalement avant que les mouches adultes ne sortent de l’olive dans laquelle les mouches ont posé leurs œufs. Dans son document, Oxitec propose que l’on considère cette « présence comme accidentelle » dans le cadre légal européen. Ce qui signifie que la présence dans les aliments, de tout insecte mort, en train de mourir ou survivant serait considérée comme accidentelle et ne nécessiterait ni règlementation, ni traçabilité, ni étiquetage pour les olives ou d’autres aliments. La majorité de la progéniture des insectes GM d’Oxitec meurt aux derniers stades de larve (c’est-à-dire chenille) ou au stade de pupe, mais certains individus atteignent le stade adulte. Actuellement, Oxitec modifie génétiquement des mineuse de la tomate GM, des teignes du chou (qui mangent les choux et les brocolis) et des mouches du vinaigre.

[4] Lettre ouverte à la Commission européenne : http://www.genewatch.org/uploads/f03c6d66a9b354535738483c...

04/06/2013

GILLES-ERIC SÉRALINI : "LE RÉSEAU MAFIEUX DES OGM"

 Postée le 01/06/2013 à 22h49

Il est le chevalier blanc aux rats difformes. Ce chercheur et professeur en biologie moléculaire à l'université de Caen, est devenu l'emblème de la lutte anti-OGM.

Les multiples tumeurs qu'ont développées ses rats de laboratoire sont, selon ses travaux, la preuve des effets toxiques d'un maïs OGM alimentaire très largement utilisé, le NK603 et d'un pesticide, le Roundup, tous deux produits par la firme géante Monsanto.

La publication de ses recherches, suivie de la publication d'un livre de vulgarisation "Tous cobayes", et d'un film éponyme, ont provoqué un choc dans l'opinion. Et une contre-attaque terrible de Monsanto et des pros OGM.

Aujourd'hui, il ressort son livre pour répondre à ses détracteurs. Il nous détaille un véritable "réseau mafieux organisé pour le dénigrer".

Pourquoi ressortir votre livre alors que vous aviez déjà répondu publiquement aux attaques contre vos travaux ?

Gilles-Eric Séralini : Même si j'ai répliqué aux attaques diffamatoires, même si j'ai été auditionné à l'Assemblée nationale pour faire entendre ma voix, il me fallait mettre par écrit, en parallèle à mes travaux, toutes les méthodes utilisées par Monsanto pour attaquer des résultats qui les gênent, pour dénigrer mes recherches et m'atteindre.

Dans mon "droit de réponse" couché sur papier, je démontre que la firme s'appuie sciemment sur des bases faussées pour assurer que nos rats "traités" avec ce maïs OGM NK603 et avec le pesticide associé Roundup ne développent pas plus de tumeurs que les rats de l'échantillon témoin.

Pouvez-vous préciser pourquoi ces bases sont faussées ?

G-E S. : Eh bien, tout simplement parce ce que cet échantillon témoin est lui-même, et depuis longtemps, exposé aux pesticides et que les croquettes consommées par les rats ne sont pas bio mais sont contaminées par les OGM. Ils mangent des résidus d'OGM depuis l966 au moins, les pesticides sont présents depuis les années 1930. Je leur ai mis sous le nez ces éléments en séance contradictoire au Parlement.

Lorsqu'on sait cela, on comprend que les rats témoins ont en fait les mêmes caractéristiques que nos rats traités.

Au bout du compte, au-delà même du procédé utilisé contre mes travaux, cela remet en cause l'ensemble des recherches basées sur ces échantillons de rongeurs. On a construit dans le monde entier des études faussées, notamment pour affirmer l'absence de toxicité des OGM. Et Monsanto ne veut pas communiquer les données biologiques sur les échantillons de rats témoins.

Avec ce type de modèle "infecté", on a bâti un comparateur unique sur le modèle de la pensée unique. Et nos résultats sont parfaitement valides. 90 à 100 % des rats "traités" ont développé des tumeurs. Vous imaginez les milliers de produits dangereux pour notre santé qui se sont vus ainsi délivrer des certificats d'innocuité ?

Vous évoquez une véritable stratégie pour vous "abattre" organisée par Monsanto. N'est-ce pas aller loin dans la thèse du complot ?

G-E S. : Attention, ne vous trompez pas. Il ne s'agit pas de moi. Je ne crains pas pour ma réputation. Il s'agit de défendre des intérêts industriels énormes et la violence terrible des attaques est à la mesure de ces intérêts.

Moi je mets en avant, avec mes collègues, des dangers majeurs de santé publique. Dans ce contexte, j'ai l'habitude des controverses mais j'attaque systématiquement quand je suis diffamé comme lorsque Claude Allègre parle de "travail falsifié" à propos de mon étude.

Les méthodes utilisées contre mes recherches sont bien au-delà du simple débat scientifique. J'ai mis au jour un véritable réseau mafieux. Par exemple, un chercheur ex-salarié de Monsanto, Richard E . Goodman, d'éditeur associé, est devenu responsable des articles sur les biotechnologies et les OGM dans la revue Food and Chemical Toxicology, qui a publié mon étude en septembre 2012. Il a donc la haute main désormais sur ce que peut "sortir" la revue.

Cela va encore plus loin. Mes données biographiques sur Wikipédia sont systématiquement "révisées" avec des éléments pour me dénigrer par un autre lobbyiste lié à l'industrie biotechnologique. Autour de Monsanto, du secteur lié à la firme, gravite des chercheurs, des experts écoutés qui ont participé à l'offensive pour défendre les OGM et nous attaquer.

Vous allez plus loin en dénonçant les collusions de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa)...

G-E S. : Oui, l'Efsa, qui a invalidé mes résultats, comporte dans son organigramme nombre des scientifiques qui ont travaillé pour Monsanto, ses satellites, son agence de biotechnologie Ilsi. Et son ancienne présidente, Diana Banati, vient d'ailleurs de démissionner pour prendre des responsabilités au sein de l'Ilsi. L'indépendance de cette structure, la validité de ses avis sur les produits est, elle aussi, faussée.

Vos adversaires vous reprochent de ne pas avoir la modération d'un scientifique, de vouloir promouvoir vos recherches...

G-E S. : J'ai respecté totalement la règle. Mon étude sur les tumeurs provoquées par les OGM et le Roundup a été acceptée par la revue scientifique avant que le livre, qui rend accessible les recherches et le film qui s'en inspire, ne sortent.

Jamais une recherche avec de tels enjeux pour la population, pour nos enfants, n'avait bénéficié d'autant de crédits. C'était une nécessité citoyenne d'en restituer la teneur au grand public. Le rôle du chercheur est de dire ce qu'il trouve. C'est mon seul militantisme. Je ne défends pas de cause politique ni de groupe. Tout ce qui se dit en ce sens est une manière de détourner le grand public du vrai débat.

Mais ne travaillez-vous pas pour des entreprises comme Auchan ou Seven Pharma ?

G-E S. : Je ne suis pas payé par ces entreprises, ces groupes, je teste leurs produits. Mon indépendance est totale.

 

 

Après votre première étude, vous venez de dénoncer des faits encore plus graves dans une recherche sur la "face cachée des pesticides". Pouvez-vous détailler cela ?

G-E S. : Eh bien, avec Robin Mesnage, avec qui je travaille à Caen, nous avons constaté que le composé le plus toxique des pesticides de type Roundup n'est pas le glyphosate, la substance couramment évaluée dans l'eau du robinet, mais le POE-15. Or, cet adjuvant est classé par Monsanto inerte et secret. Ses effets n'étaient jusque-là, de ce fait, jamais étudiés. Nous avons acheté des pesticides dans le commerce, nous avons pu identifier les composants, dont ce fameux POE-15.

Pour en connaître les effets, nous avons pu mener des recherches sur des lignées de cellules humaines conservées en laboratoire puis les confirmer sur des cellules de placenta et de cordon ombilical. Elles montrent une toxicité 10 000 fois supérieure à celle du glyphosate pour ces cellules, avec notamment la possibilité de graves dérèglements hépatiques et rénaux.

On est là, comme pour les mesures faites à partir d'un échantillon témoin "infecté" face à un processus d'évaluation totalement à revoir car il n'étudiait pas ce "poison caché". Il y a une sous-estimation systématique, encore une fois, de données majeures pour la santé publique.

Quelle est votre solution pour une vraie transparence des évaluations en santé publique ?

G-E S. : Je plaide pour des expertises contradictoires immédiates, à la manière de ce qui se fait en justice. Les processus qui existent aujourd'hui ne garantissent pas la sécurité alimentaire. Les processus sont trop atteints par les conflits d'intérêts.

Estimez-vous aujourd'hui que les universités peuvent mener des recherches indépendantes ?

G-E S. : J'ai les plus grandes craintes sur la loi dite "LRU" sur les libertés et responsabilités des universités. Elle permet notamment de faire rentrer des industriels au conseil d'administration des universités.

Nous ne sommes pas encore au niveau des Américains mais nous sommes en train de nous vendre à l'industrie. Les jeunes chercheurs, s'ils sont aidés par les entreprises, vont ensuite les intégrer et, en gardant leur réseau au sein des labos universitaires, bâtir une sphère d'influence pour leurs boîtes.

Vous ne vous sentez pas un peu seul dans votre combat, face à la pieuvre que vous décrivez ?

G-E S. : Franchement, je ne me suis jamais senti seul. Même si, au niveau français, j'ai subi dans le microcosme des attaques instrumentalisées par Monsanto, j'ai avec moi tout un réseau de 300 chercheurs qui me soutiennent au niveau européen, au sein de l'Ensser, des scientifiques engagés pour une responsabilité sociale et environnementale. J'ai aussi de mon côté l'Union of Concerned Scientists et tous ses chercheurs en Amérique du Nord.

Je suis invité dans une trentaine de pays et soutenu par 130 associations. Ce n'est pas le combat d'un homme solitaire. Demain, je serai au Parlement européen pour expliquer aux députés les compromissions de l'Efsa. Tout un réseau se lève face aux industriels qui sont capables de tout.

 

Un article de Philippe Larue, publié par laprovence.com

01/06/2013

L'AVENIR DES ABEILLES AVEC MONSANTO : SAISIES ET DESTRUCTION DES REINES RESISTANTES

L'avenir des abeilles avec Monsanto : saisies et destruction des reines resistantes

 

L'Illinois saisit illégalement les abeilles résistantes au Roundup de Monsanto, et tue les reines restantes.

L' Ag Departement de l'Illinois a saisi illégalement les abeilles privées du célèbre naturaliste, Terrence Ingram, sans lui donner un mandat de perquisition et avant que le tribunal soit mis au courant de l'affaire, rapporte « Prairie Advocate News ».

Derrière les violations flagrantes de ses droits constitutionnels se trouve Monsanto. Ingram faisait des recherches sur les effets du Roundup sur les abeilles qu'il élève depuis 58 ans. « Ils ont détruit 15 ans de ma recherche », a déclaré l'avocat de « Prairie », en volant la plupart de son élevage.

Dans une lettre certifiée du superviseur de l'inspection des ruchers de l‘Ag Departement, Steven D. Chard a déclaré :

« Au cours d'une inspection de routine de vos colonies d'abeilles par les inspecteurs, (...) Susan Kivikko et Eleanor Balson le 23 Octobre 2011, la maladie bactérienne «loque américaine» a été détecté dans un certain nombre de colonies situées derrière votre maison. (...) La présence de la maladie dans certaines de vos colonies a été confirmée par les résultats des tests du Laboratoire de recherches apicoles USDA à Beltsville, Maryland, qui ont analysé les échantillons prélevés sur votre rucher. (...) »

Ingram peut prouver que ses abeilles n'ont pas la « loque », et prévoyait de le faire lors d'une audience prévue en Avril, mais l'Etat a saisi ses abeilles à la fin de Mars. Ils ne les ont pas retournées et personne à l'Ag Dept semble savoir où sont ses abeilles.

Les abeilles auraient été détruites, ou elles auraient pu être remises à Monsanto pour déterminer pourquoi certaines de ses abeilles sont résistantes au Roundup. Sans les abeilles comme preuve, Ingram ne peut tout simplement pas se défendre contre les fausses accusations de « loque ».

Pire encore, tous ses reines sont mortes après que Kivikko et Balson aient « inspecté » sa propriété, en dehors de sa présence et sans mandat.

Fait à noter, les apiculteurs Illinois vont dans la clandestinité après l'expérience de Ingram et refusent d'enregistrer leurs ruches, au cas où l'Etat essaie de voler leur propriété privée sur les fausses allégations.

 

Source : globalresearch.ca

31/05/2013

HYDROCARBURES NON CONVENTIONNELS : «UN CRIME CONTRE L'HUMANITÉ»

Hydrocarbures non conventionnels : «Un crime contre l'humanité»

James Hansen, à la NASA

 

Interview Sables bitumineux, pétroles et gaz de schiste... Le climatologue James Hansen dénonce l'impact désastreux de leur exploitation.

Le climatologue américain James Hansen a été un des premiers, en 1988, à mettre en garde contre l'influence des activités humaines sur le climat, et donc sur la civilisation.

A 72 ans, il a quitté en avril la direction de l'Institut Goddard des études spatiales de la Nasa, mais continue à sonner l'alarme. Il vient de passer dans cinq capitales du Vieux Continent pour réveiller nos politiques, à l'heure où l'Union européenne (UE) est tentée de céder aux pressions des industriels et se lancer tête baissée dans l'exploitation des gaz et pétroles de schiste ou importer le brut des sables bitumineux de l'Alberta, à l'ouest du Canada (dénoncé notamment par l'ONG Les Amis de la Terre). Quitte à tenir des propos provocants.

Pourquoi venir en Europe ?

Pour dire combien il est immoral d'exploiter les hydrocarbures non conventionnels comme les sables bitumineux, les gaz et pétroles de schiste ou les hydrates de méthane. Car nous ne pouvons pas prétendre ignorer les conséquences.

Les scientifiques ont établi une limite à la quantité de gaz carbonique que nous pouvons émettre dans l'atmosphère, au-delà de laquelle le climat deviendra incontrôlable. Si nous décidons de brûler tous les combustibles fossiles présents dans le sous-sol en se lançant massivement dans ces hydrocarbures, qui émettent environ 25% de carbone de plus par unité d'énergie que le pétrole conventionnel, la situation sera insoluble.

 

 

Une grande partie de la planète deviendra inhabitable, car en été la «température humide» y atteindra parfois 34 degrés, ce qui est bien trop pour le corps humain.

Le 9 mai, à Hawaï, la quantité de CO2 dans l'atmosphère a passé un seuil historique : 400 ppm. Qu'est-ce que cela veut dire ?

Ce n'est pas une surprise. Les concentrations augmentent de 2 ppm (parties par million de molécules d'air) par an ces dernières années. Cela montre que nous ne nous occupons pas du problème. Nous devons réduire fortement nos émissions, le plus tôt possible, sans quoi les jeunes d'aujourd'hui seront incapables de faire face. Les changements sont déjà visibles.

Les températures moyennes du globe sont au plus haut depuis onze mille ans, le niveau des océans monte.

Bien sûr, les conséquences seront pires dans une ou deux générations. Les gens sont accaparés par le quotidien et ne se rendent pas compte de ce qui nous attend.

 

 

Nous, les scientifiques, n'avons pas réussi à communiquer auprès du public. Mais nos gouvernements ne peuvent pas dire qu'ils ne savent pas. C'est à eux de penser le long terme. Je suis choqué de les voir faire mine d'ignorer ce à quoi mène l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels.

La plupart de vos calculs se sont hélas avérés justes. Reste-t-il des incertitudes ?

Oui. Celles liées aux réactions en chaîne dues au réchauffement et qui pourraient en amplifier les effets. Beaucoup de méthane est piégé dans le pergélisol des zones arctiques. Mais nous ignorons à quel rythme ce puissant gaz à effet de serre (GES) sera émis dans l'atmosphère, et à quelle vitesse les calottes glaciaires fondront.

La plupart des modèles prévoient une hausse d'un mètre du niveau de la mer d'ici 2100. C'est trop optimiste. Si nous restons sur la trajectoire actuelle des émissions de GES, ce sera plusieurs mètres.

Il faudra abandonner les zones côtières et des villes comme New York. Nous ne savons pas non plus combien il reste d'hydrocarbures sous terre. Mais, c'est sûr, il y en a bien trop pour que nous puissions tout brûler sans altérer le climat de façon irréversible.

 

 

Pourtant, c'est la ruée vers les hydrocarbures non conventionnels...

Les gouvernements encouragent l'extraction de la moindre goutte de combustible fossile. C'est insensé ! En plus, produire ces hydrocarbures coûte très cher. Les industriels n'en tirent des bénéfices que parce qu'ils sont subventionnés. L'humanité doit se réveiller, et vite. Il y a vingt-cinq ans, je pensais que d'ici 2010, nous aurions compris. Mais c'est l'inverse et nos émissions grimpent de plus en plus vite.

Que préconisez-vous ?

La seule solution, c'est de reconnaître que les hydrocarbures non conventionnels sont plus émetteurs de GES que les autres et de les taxer en conséquence. Une sorte de taxe carbone, prélevée à la source sur l'industrie des combustibles fossiles, et qui augmenterait avec le temps. (...)

 


 

Les Européens ont tenté de le faire via un marché du carbone. Mais le prix du quota de CO2 chute, cela ne marche pas. Pas plus que le processus onusien. Le plus rapide, simple et efficace serait un accord entre les États-Unis, la Chine et l'UE instaurant une taxe carbone. Les autres pays suivraient. Pétroliers et gaziers disent que cela nuirait à l'économie. Au contraire ! Muer vers les énergies propres et l'efficacité énergétique créerait des millions d'emplois, contre des milliers pour les hydrocarbures de schiste ou les sables.

Qu'attendez-vous des dirigeants européens ?

Qu'ils adressent un message au monde. La directive de l'UE sur la qualité des carburants, en cours d'examen, doit reconnaître, comme prévu, le caractère plus polluant des hydrocarbures non conventionnels. Cela pourrait inciter le président Obama à refuser l'extension du pipeline Keystone XL, qui doit acheminer le pétrole des sables albertains vers le Texas. A défaut, cela encouragerait Obama à l'approuver. Or, une fois construit, une grande partie des sables sera exploitée. Avec les conséquences que j'ai décrites.

Hélas, l'UE se heurte aux pressions du Canada et des pétroliers. Les gouvernements européens font eux aussi semblant d'ignorer le tort qu'ils font à nos enfants.

 

 

La technologie peut-elle nous aider ?

Seulement si nous donnons un prix au carbone. Quant à la géo-ingénierie, aucune des solutions proposées ne me paraît pouvoir réussir. Envoyer des aérosols dans la stratosphère pour réfléchir la lumière du soleil afin de refroidir la Terre aura probablement des effets pervers. Et cela ne résoudra pas l'acidification des océans due au surplus de CO2. Il faudra de toute façon retirer celui-ci de l'atmosphère. Difficile et terriblement cher.

Pronucléaire, vous décevez certains écolos.

Le nucléaire n'est pas adapté à tous les pays. Mais je ne vois pas comment la Chine pourra s'en passer sans recourir au charbon. L'atome est bien plus sûr que toute autre source d'énergie. J'ai publié un article montrant combien il a sauvé de vies.

Et Tchernobyl, Fukushima, les déchets ?

Certes. C'est pourquoi nous devons nous orienter vers le nucléaire de quatrième génération, qui peut résoudre le problème des déchets. La génération actuelle brûle 1% du combustible nucléaire, laissant le reste à l'état de déchet, avec une demi-vie [temps pour perdre la moitié de la radioactivité, ndlr] de plus de dix mille ans. La suivante, elle, brûle plus de 99% du combustible et la demi-vie des déchets se mesure en décennies.

 

 

Pourquoi reste-il tant de climatosceptiques ?

Le public a été conditionné pour croire que le réchauffement est un canular : un tiers des Américains en sont persuadés. C'est incroyable. J'ai été choqué d'apprendre que c'est comparable en Europe, je vous pensais plus rationnels. Le rôle de l'argent, l'influence de l'industrie sur les politiques, est aussi immense ailleurs qu'aux Etats-Unis.

Vous avez subi des pressions politiques...

C'était flagrant sous George W. Bush. Et rien n'a changé avec Obama. Avant de témoigner devant le Congrès, les scientifiques gouvernementaux doivent soumettre leur texte à la Maison Blanche, qui peut le modifier. Et ce n'est pas mieux ailleurs. En Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada, certains ont été licenciés pour avoir révélé des travaux sur les causes humaines du réchauffement.

Certains de vos pairs ont jugé votre activisme contre-productif. Ne faut-il pas rester neutre ?

Tenter de combler le fossé entre ce que la science comprend et ce que sait le public a un sens. C'est même une obligation morale.

Regrettez-vous d'avoir comparé le fret de charbon aux «trains de la mort» nazis ?

Non. Je discutais de l'immoralité consistant à faire mine de ne pas comprendre les conséquences d'une exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Nous pouvons garantir que nos enfants en subiront les lourdes conséquences. Je maintiens qu'il s'agit d'un crime contre l'humanité et la nature.

Reste-t-il des raisons d'être optimiste ?

Oui. Les conservateurs réfléchis réalisent désormais que le réchauffement n'est pas un canular. L'ancien secrétaire d'Etat républicain George Shultz a publié un article dans le Wall Street Journal pour défendre la taxe carbone que je prône depuis cinq ans.

En Europe, nous frissonnons, de quoi confondre météo et climat. Que se passe-t-il ?

C'est peut-être lié à la diminution des glaces de mer dans l'Arctique. Certains articles récents suggèrent que cela joue sur la circulation des masses d'air : ces derniers hivers, des vents du Sud ont soufflé vers le Groenland, qui a été inhabituellement chaud, et des vents du Nord ont soufflé sur l'Europe. Savoir si c'est l'effet du hasard ou celui de la fonte des glaces arctiques est un sujet de recherche compliqué. Ceci dit, la réalité du réchauffement est déjà suffisante pour que les dés climatiques soient désormais pipés.

 

Un article de CORALIE SCHAUB, publié par liberation.fr

29/05/2013

Utérus artéficiel : expériences interdites, témoignages de victime

 

Des femmes ont été victimes d'essais médicaux illégaux d'utérus artificiel.

Ces femmes ont subi une césarienne abusive sans connaitre les risques qu'elle encouraient. Leur enfant a été placé dans un utérus artificiel permettant une gestation extra-corporelle. Leur enfant est décédé. Il s'agit d'une technique qui n'est pas au point. Ces expériences médicales sont interdites.

 

 

16/05/2013

La Russie avertit Obama: une guerre globale sur la disparition des abeilles menace

 

 

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Par Sorcha Faal, le 10 mai 2013

Les minutes alarmantes de la rencontre de la semaine passée entre le président Vladimir Poutine et le secrétaire d’état US John Kerry révèlent "l’extrême outrage" du dirigeant russe concernant la protection, par le régime Obama, des géants de l’agrochimie Syngenta et Monsanto face à une "apocalypse des abeilles" dont le Kremlin avertit qu’elle "mènera très certainement" à une guerre mondiale.

Selon ces minutes, publiées aujourd’hui au Kremlin par le ministère des ressources naturelles et de l’environnement de la fédération de Russie (MRNE), Poutine était si énervé du refus du régime Obama de discuter de ce sujet très grave qu’il déclina pendant trois heures de recevoir Kerry, qui avait voyagé jusqu’à Moscou pour une mission diplomatique programmée d’avance, mais se ravisa pour ne pas créer une scission encore plus grande entre les deux nations.

Au centre de cette dispute entre la Russie et les USA, annonce ce rapport du MRNE, sont les "preuves incontestées" qu’une gamme d’insecticides neuro-actifs liés à la nicotine, connue sous le nom de néo-nicotinoïdes, détruisent la population d’abeilles de notre planète, ce qui, laissé en l’état, pourrait anéantir la capacité de notre monde à faire pousser assez de nourriture pour nourrir ses populations.

 

Cette situation est devenue si sérieuse, rapporte le MRNE, que la Commission Européenne dans son ensemble a institué la semaine dernière une interdiction de précaution de deux ans (devant commencer le 1 décembre 2013) sur l’usage de ces pesticides "tueurs d’abeilles" à la suite de la Suisse, de la France, de l’Italie, de la Russie, de la Slovénie et de l’Ukraine, qui avaient déjà tous interdit l’usage d’organismes génétiquement modifiés des plus dangereux sur le continent.

Deux des néo-nicotinoïdes les plus redoutés sous le coup de cette interdiction sont Actara et Cruiser, fabriqués par la multinationale suisse de biotechnologie Syngenta AG, qui emploie plus de 26000 personnes dans plus de 90 pays, eu troisième rang mondial des ventes sur le marché commercial des semences agricoles.

Il est important de noter, dit ce rapport, que Syngenta, avec les géants de la bio-tech Monsanto, Bayer, Dow et DuPont contrôlent maintenant presque 100% du marché global de pesticides et de semences et plantes génétiquement modifiées.

Relevable également à propos de Syngenta, poursuit le rapport, en 2012 Syngenta fut condamnée en Allemagne pour avoir caché le fait que son maïs génétiquement modifié tue le bétail, et paya comme réparation d’une plainte collective $105 millions aux USA suite à la découverte de la contamination de l’eau potable de quelques 52 millions de citoyens états-uniens, dans plus de 2000 bassins aquifères avec son herbicide "changeur de genre" Atrazine.

L’épouvantable gravité de la situation, dit le MRNE, peut être constatée dans le rapport publié en mars dernier par l’American Bird Conservancy (ABC), où ils avertissent du danger dans lequel se trouve toute la planète, et où nous pouvons lire, notamment:

"En tant que composante d’une étude sur les effets de la classe d’insecticides les plus utilisés au monde, des produits chimiques similaires à la nicotine appelés les néo-nicotinoïdes, l’American Bird Conservancy (ABC) a appelé à une interdiction de leur usage et à la suspension de toutes leurs applications en attente d’un examen indépendant des effets de ces produits sur les oiseaux, les invertébrés terrestres et aquatiques, et d’autres organismes vivants.

Il est clair que ces produits chimiques ont le potentiel d’affecter des chaînes alimentaires entières. La persistance dans l’environnement des néo-nicotinoïdes, leur propension au ruissellement et à l’infiltration dans les eaux souterraines, et leur mode d’action cumulatif et grandement irréversible chez les invertébrés soulèvent des inquiétudes écologiques sérieuses,"

a dit Cynthia Palmer, co-auteure du rapport et directrice des programmes sur les pesticides pour ABC, l’une des organisations les plus éminentes des USA pour la conservation des oiseaux.

ABC a commandité le toxicologue environnemental de renommée mondiale le Dr. Pierre Mineau pour mener ces recherches. Le rapport de 100 pages, "L’impact des insecticides les plus usités de la nation sur les oiseaux", passe en revue 200 études sur les néo-nicotinoïdes dont des études menées par l’industrie elle-même et obtenues grâce au Freedom of Information Act US (loi sur la liberté de l’information, ndt). Le rapport évalue le risque toxicologique encouru par les oiseaux et les écosystèmes aquatiques, et comprend des comparaisons exhaustives avec les anciens pesticides que les néo-nicotinoïdes ont remplacé. Le document conlut que les néo-nicotinoïdes sont mortels pour les oiseaux et aux systèmes aquatiques dont ils dépendent.

"Un seul grain de maïs enduit d’un néo-nicotinoïde peut tuer un passereau," atteste Palmer. "Même un tout petit grain de blé ou sa canule raité avec le plus ancien des néo-nicotinoïde – dénommé imidacloprid – peut empoisonner un oiseau de manière fatale. Et aussi peu qu’un dixième de semence de maïs recouverte de néo-nicotinoïde par jour pendant la saison de ponte est tut ce qu’il faut pour perturber la reproduction."

Le nouveau rapport conclut que les taux de contamination par les néo-nicotinoïdes dans les eaux de surface et souterraines aux États-Unis et autour du monde ont déjà dépassé le seuil constaté être mortel pour beaucoup d’invertébrés aquatiques.

Rapidement suite à ce sévère rapport, dit le MRNE, un large groupe d’apiculteurs et d’écologistes états-uniens a porté plainte contre le régime Obama à cause de la poursuite de l’usage de ces néo-nicotinoïdes, affirmant: "Nous amenons l’EPA (Environmental Protection Agency, agence de protection de l’environnement US, ndt) devant les tribunaux à cause de son échec à protéger les abeilles des pesticides. Malgré nos meilleurs efforts pour prévenir l’agence des problèmes posés par les néo-nicotinoïdes, l’EPA a continué d’ignorer les signes d’avertissement clairs d’un système agricole en péril."

La gravité de ce qui est vraiment devenu le système agricole planétaire du fait de ces plantes et semences génétiquement modifiées et ces pesticides, poursuit le rapport, peut être comprise à travers la décision de la Commission Européenne la semaine dernière, qui fait suite à leur interdiction des néo-nicotinoïdes, où ils projettent de rendre illégales presque toutes les plantes et semences non-enregistrées auprès de l’Union Européenne, et nous pouvons lire, entre autres:

"L’Europe se précipite vers les bons vieux jours de 1939, 40… Une nouvelle loi proposée par la Commission Européenne rendrait illégales "la culture, la reproduction et le commerce" de toutes semences végétales qui n’aient pas été "testées, approuvées et acceptées" par une nouvelle bureaucratie de l’UE dénommée "l’agence de l’UE des variétés végétales.

Cela s’appelle la Loi sur le Matériel Reproductif Végétal, et entend rendre le gouvernement responsable de presque toutes les plantes et semences. Les jardiniers chez eux qui font pousser leurs propres plantes à partir de semences non-régulées seraient considérés comme des criminels sous cette loi."

Ce rapport du MRNE souligne que bien que cette action de l’UE paraisse draconienne, elle est néanmoins nécessaire pour purger le continent d’une poursuite de la contamination par ces "monstruosités de semences" engendrées par la génétique de laboratoire.

Ce qui rend encore plus perplexe dans tout cela, dit le MRNE, et qui provoqua la colère de Poutine envers les USA, sont les efforts fournis par le régime Obama pour protéger les bénéfices des producteurs de pesticides en face des dommages catastrophiques infligés à l’environnement. Comme le dit, entre autres choses, le Guardian News Service dans leur article du 2 mai intitulé "Les USA rejettent l’affirmation de l’UE que les pesticides sont la principale cause pour la chute de population des abeilles":

"L’Union Européenne a voté cette semaine une interdiction de deux ans de l’usage d’une classe de pesticides, connus sous le nom de néo-nicotinoïdes, qui a été associée avec la disparition des abeilles. Le rapport du gouvernement US, par contre, trouva des causes multiples à la disparition des abeilles mellifères."

Le MRNE ajoute que les "vraies" raisons derrière la protection accordée par le régime Obama à ces géants de la biotechnologie qui détruisent notre monde peuvent être trouvées dans l’article intitulé "Comment Barack Obama est-il devenu l’homme de Monsanto à Washington?" et qui lit, entre autres:

"Après sa victoire aux élections de 2008, Obama donna des postes-clés à des employés de Monsanto dans des agences fédérales ayant une influence considérable sur les thèmes alimentaires, la USDA (US Department of Agriculture, ministère de l’agriculture US, ndt) et la FDA (Food and Drug Administration, agence des aliments et des drogues, ndt): à la USDA, comme directeur du National Institute of Food and Agriculture (institut national de la nourriture et de l’agriculture, ndt), Roger Beachy, ancien directeur du Danforth Center de Monsanto. Comme commissaire adjoint de la FDA, le nouveau tsar des sujets de sécurité alimentaire, le notoire Michael Taylor, ancien vice-président des relations publiques de Monsanto. Taylor avait été instrumental dans l’obtention de l’approbation de l’hormone de croissance bovine fabriquée en laboratoire de biogénétique par Monsanto."

Encore pire, après que la Russie ait suspendu l’importation et l’utilisation du maïs transgénique de Monsanto suite à une étude suggérant un lien avec le cancer du sein et des dommages aux organes en septembre dernier, le Russia Today News Service a rapporté la réaction du régime Obama:

"La Chambre des Représentants US a passé en catimini un ajout de dernière minute à sa loi de prévision budgétaire agricole pour 2013 la semaine dernière – incluant une provision protégeant les semences génétiquement modifiées de litiges en cas de risques sanitaires.

Le texte, portant le titre officiel de "Farmer Assurance Provision" (provision d’assurance des fermiers, ndt), a été dénoncé par des opposants au lobbying biotechnologique comme le "Monsanto Protection Act", car il retirerait aux tribunaux fédéraux l’autorité pour faire immédiatement stopper la plantation et la vente de plantes et semences génétiquement modifiées en dépit de toutes considération sanitaires des consommateurs.

La provision, également décrite comme un "texte biotech", aurait dû passer par des comités agricoles ou juridiques pour examen. Au contraire, aucune audition n’a eu lieu, et le document était de toute évidence inconnu de la plupart des Démocrates (qui détiennent la majorité au Sénat) avant son approbation comme partie du HR 993, la loi de financement à court terme qui fut passée pour éviter une banqueroute du gouvernement fédéral."

Le 26 mars, Obama signa discrètement ce "Monsanto Protection Act" en loi, assurant ainsi que le peuple états-unien n’ait auucn recours contre ce géant de la biotechnologie alors qu’ils tombent malades par dizaines de millions, et que des millions en mourront certainement dans ce que ce rapport du MRNE appelle la plus grande apocalypse agricole de l’histoire humaine comme plus de 90% de la population des abeilles sauvages aux USA a déjà disparu, et jusqu’à 80% des abeilles domestiques ont également disparu.

 

Source: http://www.whatdoesitmean.com/index1679.htm

13/05/2013

UE: La Commission Européenne va criminaliser presque toutes les semences et plantes non enregistrées auprès des gouvernements

 

La Commission Européenne va criminaliser presque toutes les semences et plantes non enregistrées auprès des gouvernements

Une nouvelle loi proposée par la Commission Européenne, rendrait illégal de « cultiver, reproduire ou faire commerce » de toute semence de légumes n’ayant pas été « testées, approuvées et acceptées » par la nouvelle paperasserie européenne, elle a pour nom « Agence pour l’UE sur la diversité des plantes ».
 

On l’appelle la Loi sur les matériaux de reproduction des plantes et son but est de rendre virtuellement responsable le gouvernement de toutes les plantes et semences. Les jardiniers amateurs qui cultivent leurs propres plantes à partir de semences non répertoriées seraient considérés comme des criminels en vertu de cette loi.

« Cette loi stoppera immédiatement le développement professionnel des variétés de légumes pour les jardiniers amateurs, les producteurs bio, et les petits maraîchers », a dit Ben Gabel, qui cultive des légumes et est le directeur du catalogue des semences naturelles. « Les jardiniers amateurs ont des besoins réellement différents – par exemple ils jardinent manuellement, n’ont pas de machines et ne peuvent ou ne veulent utiliser des pulvérisations chimiques. Il n’y a pas de moyen pour enregistrer les variétés qui conviennent à un usage domestique car ils ne répondent pas à des critères stricts de l’Agence pour la diversité des plantes, qui ne s’occupe que d’approuver le genre de semence utilisé par les agriculteurs industriels ».


 Virtuellement toutes les plantes, légumes, graines et jardiniers seront finalement enregistrés par le gouvernement


Tous les gouvernements, bien sûr, se sont entichés de l’idée d’enregistrer tout le monde et toutes choses. En vertu du paragraphe IV de la loi proposée par l’UE :

Paragraphe IV : enregistrement des variétés dans des registres nationaux et de l’Union
Les variétés, dans le but de les rendre disponibles sur le marché à travers l’Union, seront incluses dans un registre national ou dans un registre de l’Union via une procédure d’application directe par le CVPO(Community Plant Variety Office = Bureau de la communauté pour la diversité des plantes).
Les jardiniers doivent aussi payer une redevance à la bureaucratie de l’UE pour l’enregistrement de leurs semences. 


 D’après le texte de loi proposé : Les autorités compétentes et le CPVO prélèveraient une redevance pour le traitement des demandes, l’examen formel et technique comprenant des audits, la dénomination des variétés et la maintenance des variétés pour chaque année pendant la durée de l’enregistrement.
Bien que cette loi peut ne viser au début que les jardiniers professionnels, elle constitue un précédent pour se poursuivre tôt ou tard par les jardiniers amateurs et exiger qu’ils respectent ces mêmes stupides règlements.


La bureaucratie gouvernementale devient folle


C’est un exemple de dérapage de la bureaucratie », dit Ben Gabel. « Tout ce que fait cette nouvelle loi est de créer une tonne de fonctionnaires civils dans l’UE payés à déplacer des montagnes de papiers toute la journée, tout en supprimant un approvisionnement en semences aux jardiniers amateurs et en interférant avec les droits des agriculteurs de cultiver ce qu’ils souhaitent. Il est aussi très ennuyeux qu’ils se soient arrogés le pouvoir de réglementer et donner une autorisation dans l’avenir pour toutes les espèces de plantes – pas juste les plantes agricoles, mais les herbes, les tourbes, les fleurs, la totalité – sans avoir à le rapporter au Conseil pour être voté ».

Le jargon utilisé par une bureaucratie malade qui obligera les cultivateurs et jardiniers à se plier à cette loi de l’UE, est un langage bureaucratique orwellien qui ne signifie qu’une chose : tous les jardiniers devraient se préparer à se soumettre à la folie gouvernementale concernant les graines, les légumes et les jardins privés.

Comme on peut le soupçonner, cette idée est la « solution finale » de Monsanto, DuPont et autres corporations de semenciers qui ont depuis longtemps admis que leur but est de dominer complètement toutes les semences et cultures de la planète. En criminalisant la culture privée de légumes – transformant ainsi les jardiniers en criminels – les bureaucrates de l’UE peuvent enfin céder le total contrôle de l’approvisionnement alimentaire à de puissantes corporations comme Monsanto.

La plupart des semences de variétés anciennes deviendront criminelles


 Presque toutes les variétés anciennes de graines de légumes seront criminalisées en vertu de cette loi de l’UE. Cela veut dire que le fait de sauvegarder des graines d’une génération pour les ressemer l’année suivante –  base d’un mode de vie durable – deviendra un acte criminel.

De plus, comme l’explique Gabel, cette loi « …tuera efficacement l’utilisation des graines pour les jardins privés de l’UE ».

C’est le souhait ultime de tous les gouvernements, bien sûr : criminaliser tout action en vue d’une autonomie et rendre la population complètement dépendante des monopoles des corporations pour sa survie. C’est vrai aussi bien aux USA que dans l’UE. Voilà ce que font les gouvernements : ils prennent le contrôle, un secteur à la fois, année après année, jusqu’à ce que vous finissiez par vivre en esclave sous un régime dictatorial mondial.


Source: NaturalNews, via BistroBarBlog, traduction Bbb

27/04/2013

Le nettoyage de l'espace, pollué par ses débris, devient urgent

Il faut agir rapidement pour réduire le nombre des débris spatiaux tournant autour de la Terre, qui risquent de polluer certaines orbites dans quelques décennies, ont estimé jeudi des experts internationaux à l'issue d'une réunion en Allemagne.

Morceaux de fusées, satellites en fin de vie, outils perdus par des astronautes... Ces objets sont les résidus des quelque 4.900 lancements effectués depuis le début de l'ère spatiale qui, sous l'effet de dislocations et collisions en chaîne, «le syndrome de Kessler», n'ont cessé de se multiplier.

Depuis 1978, «leur nombre a triplé» avec «un risque de collision démultiplié», avertit Heiner Klinkrad, directeur du département des débris spatiaux à l'Agence spatiale européenne (ESA), lors d'une retransmission par internet.

«Il suffirait de quelques décennies pour qu'un tel environnement devienne instable», a-t-il souligné durant la 6e Conférence européenne sur les débris spatiaux, qui s'est tenue durant quatre jours à Darmstadt (Allemagne).

Plus de 23.000 débris de plus de 10 cm sont actuellement recensés par la Nasa ou l'ESA, dont la majorité sur les orbites basses (en dessous de 2.000 km) utilisées par les satellites d'observation de la Terre ou la Station spatiale internationale (ISS).

Quant aux objets compris entre 1cm et 10 cm, ils se comptent par centaines de milliers. Des fragments de taille apparemment inoffensive mais qui, lancés à une vitesse moyenne de 25.000 km/h, peuvent sérieusement endommager un satellite, soulignent les spécialistes.

Chaque année en moyenne, l'ISS est contrainte de réaliser une «manoeuvre d'évitement» pour échapper à une collision potentielle. Et selon l'ESA, une dizaine d'objets s'approchent à moins de 2 km d'un satellite toutes les semaines.

Zone la plus touchée: les orbites polaires situées entre 800 km et 1.200 km d'altitude, véritables autoroutes pour de nombreux satellites d'observation.

Pince, harpon, filet ou voile?

Or, si les lancements se poursuivent au rythme actuel et que rien n'est fait pour limiter le nombre de débris, le risque de collision pourrait à terme être multiplié par 25, selon les projections des agences spatiales.

Pire, même si on arrêtait net les lancements aujourd'hui, le nombre de débris continuerait à augmenter par le seul jeu de «l'effet Kessler».

Pour traiter le problème, il est nécessaire d'une part de placer systématiquement les satellites désactivés sur des voies de garage, où ils ne gêneront pas et finiront par se désintégrer dans la haute atmosphère terrestre.

Mais il faut aussi débarrasser l'espace des plus gros débris, au rythme de 5 à 10 objets chaque année si on veut stabiliser la situation.

«Il y a un consensus fort sur la nécessité urgente d'agir dès à présent pour commencer à enlever ces débris», a assuré M. Klinkrad à l'issue de la conférence de Darmstadt, qui a rassemblé quelque 350 acteurs de l'industrie spatiale.

Pour ce faire, l'ESA et d'autres agences spatiales étudient déjà diverses solutions pour dévier la trajectoire des débris vers l'atmosphère: bras robot, pince géante, moteur fixé sur le débris, harpon ou filet de remorquage, voire un canon à ions bombardant l'objet pour infléchir sa course.

Certains envisagent même de doter le débris d'une voile solaire qui ferait office de parachute pour le freiner et le contraindre à perdre de l'altitude.

Mais dans le meilleur des cas, ces «missions de nettoyage» ne rentreront pas en service avant une dizaine d'années.

Tout ceci aura bien sûr un coût, mais un coût bien inférieur à celui des satellites potentiellement détruits par des débris (100 milliards de dollars environ), dont nos sociétés modernes sont extrêmement dépendantes (télévision, télécommunications, etc.).

«Les débris spatiaux présentent de nombreuses similitudes avec les déchets à la surface de la Terre ou dans les océans. Les prévisions sont entachées de nombreuses incertitudes, ce qui sert souvent d'excuse à une réaction tardive», relève Heiner Klinkrad.

«Mais si nous attendons trop longtemps, les coûts et les risques vont considérablement augmenter», insiste le responsable de l'ESA.

© 2013 AFP

Plus d'informations sur ce sujet en vidéo

http://www.20minutes.fr/planete/1145351-20130425-nettoyag...

 

 

Ps : décidément, les humains sont vraiment cons ! Il nous est apparemment impossible de prévoir les conséquences de nos actes, sauf quand c'est quasi trop tard et que ça va coûter une fortune pour tout réparer !

19/04/2013

La science nous sauvera tous

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Un dessin de Stiki

 

Lieu du larcin : http://ledessindulundi3.ultra-book.com/portfolio#le_dessi...

"Vive la malbouffe, à bas le bio", ou comment être écoeuré par les supermarchés

Par
philosophe écologiste

 
 

En librairie depuis le 17 avril, le livre "Vive la malbouffe, à bas le bio" (ed. Hoëbeke) s'attache à mettre en évidence les multiples fraudes et escroqueries dont l'industrie agroalimentaire serait responsable. Un document édifiant sur les limites de notre sécurité alimentaire qu'a lu notre contributeur Yves Paccalet, militant écologiste.

Illustration sur la "malbouffe" (VIDAL/SIPA).

Illustration sur la "malbouffe" (VIDAL/SIPA).

 

Je viens de lire un bouquin très triste et par conséquent très drôle : "Vive la malbouffe, à bas le bio !", aux éditions Hoëbeke. Ses auteurs sont trois journalistes, Christophe Labbé et Olivia Recasens, du "Point", et Jean-Luc Porquet, du "Canard enchaîné" ; le livre est agrémenté de dessins de Wozniak, du même "Canard enchaîné".

 

On comprend, bien sûr, que le titre est une antiphrase. On saisit l'ironie du propos, qui se résume en une phrase : "Amis de la malbouffe, réjouissons-nous : notre cause avance à pas de géant !"

 

Ces arnaques qui nous détruisent l'intestin et la tête

 

L'argumentaire déglingue, sur le mode du rire jaune ou de l'humour marron foncé, voire noir-noir, l'industrie de l'agroalimentaire, laquelle (au nom du "progrès" et de la grasse rémunération de ses actionnaires) nous gave de bœuf au cheval et de vache folle, de fromage sans lait, de frite pré-aromatisée, de carotte chimiquement colorée, de yaourts aux ferments délirants, de bonbons astiqués au dioxyde de titane, de nouilles à l’aluminium, d'épinards aux nitrates, de laitues à la dioxine, de légumes aux PCB, de ketchup aux nanoparticules et de pesticides à toutes les sauces, en attendant les OGM partout, la cuisine moléculaire en direct du laboratoire, le hachis Parmentier à base d'insectes ou le steak garanti d'origine in vitro veritas

 

Comme si cela n'était pas assez de dénoncer ces rentables arnaques qui nous détruisent l'intestin et la tête (alouette !) ; comme si cela ne suffisait pas de démonter ces combines financières ou de peindre les interventions des lobbies de Bruxelles, les auteurs nous entraînent sur le terrain du "bio". Et ce n'est pas triste non plus !

 

Ainsi écrivent-ils :

 

"Mieux encore : le 'bio', dans lequel certains hurluberlus voyaient leur salut, est en train de rejoindre nos rangs. Fraudes massives, contrôles aléatoires, et surtout très laxiste réglementation européenne, autorisent tous les espoirs : désormais, même les poulets élevés dans des hangars concentrationnaires, ébecqués et traités aux antibiotiques, ont le droit d’obtenir l'estampille 'Agriculture biologique'…"

 

"Bon appétit, m'sieurs dames"

 

On lit cet essai comme on tourne les pages d'un livre de recettes ; mais à l'envers. Au lieu de s'en lécher les doigts par avance, on se sent frustré, trompé, dégoûté, écœuré à chaque page.

 

Si l'on est un tantinet masochiste, on en retire du plaisir. Si l'on se sent sincèrement écolo, on a envie de se révolter et d'aller gentiment fracasser divers rayons de supermarché. Si l'on a des actions chez Aspartame SA, General Fongicides, Huile de Palme Frères, Bœuf aux Hormones Inc. ou Truandage Chimiquement Pur, on a bon espoir de finir l'année en positif sur son compte en banque.

 

Mais si, comme le Candide de Voltaire, on ne désire rien d’autre que "cultiver son jardin", alors je rappelle que c'est le moment de retourner la terre avec du fumier "bio", de semer des carottes et des radis, de repiquer des salades et des betteraves, bref de confier à l'humus fécond du courtil maints végétaux non seulement délicieux et sains, mais indispensables à l'ouverture d'esprit de l'honnête homme du XXIe siècle.

 

Lorsque nous aurons rallié à cette cause suffisamment de bonnes volontés, nous pourrons jeter à la poubelle ce "Vive la malbouffe, à bas le bio !", cet essai d'ironie bienfaisante dont nous espérons qu'il sera rongé par de vrais rats garantis 100 % "bio". Puis recyclé par des lombrics roses et vigoureux comme on en trouve encore dans nos vertes campagnes.

 

En attendant ce jour (hélas) improbable, permettez-moi de vous souhaiter un sincère et chaleureux : "Bon appétit, m'sieurs dames !"

 

Source : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/826335-vive-la-m...

15/04/2013

Urgence, mutagénèse : la semence dans tous ses états

 

Une “ création de mutants ” : la mutagenèse


Mutagenèse... Qu'est-ce qui se cache derrière ce mot quelque peu ésotérique ? Beaucoup de choses, et en particulier un ensemble de techniques visant à faire muter artificiellement des organismes vivants. Cette manipulation génétique s'inscrit donc dans le champ général de la recherche sur les OGM. Mais avec certaines ambiguïtés qu'il est bon de débusquer...

Rappelons tout d'abord rapidement ce que sont les OGM. Le généticien Christian Vélot en donne une définition dans son excellent livre OGM, un choix de société (Editions de l'aube, 2011) : « La définition officielle dit qu'un OGM est un organisme vivant – quand on dit " organisme vivant " on pense tout de suite à un animal mais ça peut être un végétal, un microbe – dont on a modifié de façon non naturelle, c'est-à-dire par l'intervention de la main de l'homme, ses caractéristiques initiales. Comment les a-t-on modifiées ? Soit par addition d'un ou plusieurs gène(s) dit(s) " étranger(s) " (c'est-à-dire venant d'une autre espèce), soit par suppression, par remplacement ou modification d'au moins l'un des gènes de cet organisme. » Concernant la mutagenèse elle-même, l'article du site Inf'OGM (mars 2008) que nous citons, avec un glossaire, à la suite de cette introduction, explique que c'est un ensemble de méthodes « permettant de modifier le génome d'un organisme vivant ».

Ces " modifications " sont menées « par l'utilisation d'agents énergétiques (rayons gamma, rayons X...), chimiques, ou par culture de cellules exposées à des agents sélectifs – comme un herbicide. » On voit donc que la mutagenèse peut être considérée comme une des branches de la recherche fondamentale et appliquée sur les OGM.

C'est ce qui fait dire aux opposants aux manipulations de la mutagenèse que celles-ci sont destinées à produire des " OGM cachés ".

De nombreuses actions anti-mutagenèse sont menées régulièrement (l'une, récente, s'est déroulée le 2 septembre dernier, dans la Drôme, dans l'Isère et près de Lyon : fauchage de tournesol muté, débats...), au même titre que contre les parcelles de plantes OGM. Les Faucheurs volontaires sont bien sûr à la pointe de ce combat, comme la Confédération paysanne. Celle-ci expliquait, en mai 2009 : « Après les OGM, l'industrie semencière continue son combat pour s'accaparer le vivant, en misant sur la technologie de mutation (naturelle ou dirigée, par radiation par exemple). Après la phase de recherche, ces groupes sont passés en France aux essais de démonstrations pleins champs (pour le tournesol). Cette technique d'origine biotechnologique pose des problèmes de même ordre que ceux des OGM (agronomiques, environnementaux, sanitaires). Des risques importants de contamination et de résistances (déjà constatées sur le blé) sont d'ores et déjà prévisibles sur les tournesols, et de façon encore plus préoccupantes sur le colza ».

Il y a de nombreuses mutagenèses

Les laboratoires et les grandes firmes agro-industrielles qui travaillent sur ces mutations, de leur côté, ne désarment pas, malgré les oppositions citoyennes qui contestent ces recherches, en France comme partout dans le monde. Ainsi par exemple, BASF, prenant acte en janvier dernier du rejet des OGM par les européens, a annoncé que « le développement et la commercialisation de tous les projets OGM exclusivement destinés au marché européen sont arrêtés », tout en annonçant son intention de se concentrer sur les marchés nord et sud-américains...

De leur côté, certains professionnels jouent sur l'ambiguïté des protocoles des techniques de mutagenèse : celles-ci peuvent en effet être des manipulations ne faisant pas intervenir de transfert de gène(s) d'une espèce de plante à une autre. C'est la différence qui existe entre mutations spontanée et aléatoire (voir glossaire ci-dessous). Ainsi le CETIOM, Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitains, peut-il affirmer (site reporterre.net, août 2009) que la mutagenèse est « une méthode ancienne de sélection », ce qui n'est pas faux. Mais cet argument passe sous silence les mutations volontaires effectuées en laboratoire – et en plein champ : « Un malentendu s'est introduit avec la technique de sélection variétale utilisée pour la création de nouveaux hybrides de tournesol : la mutagenèse », explique le CETIOM. « Celle-ci n'est pas une technologie de transfert de gène d'une autre espèce et elle est très utilisée en création variétale. De nombreux exemples : en horticulture le chèvrefeuille, la pastèque sans pépin, le riz, le tournesol... Toutes les agricultures bénéficient de la technique de la mutagénèse depuis plus de 50 ans. La plupart des variétés utilisées en agriculture conventionnelle et biologique en sont soit directement issues soit possèdent dans leurs ancêtres des variétés ayant bénéficié de cette technique. »

En fait, la mutagenèse qui intéresse les agro-industriels est bel et bien celle qui met en œuvre « toute production volontaire de variabilité génétique chez un organisme vivant, par l'utilisation d'agents énergétiques, chimiques, ou par culture de cellules exposées à des agents sélectifs », ainsi que le précise le court article du site Inf'OGM que voici, avec son glossaire (les intertitres sont de la rédaction de La Lettre du Larzac).

 

J.-F. Capelle

mutagenèse ogm

 

Une "production volontaire de variabilité génétique"


La mutagenèse, mot composé de « mutant » et « genèse », signifie : création de mutants. Elle regroupe l’ensemble des méthodes permettant de modifier le génome d’un organisme vivant. “ Mutagenèse ” fait référence à toute production volontaire de variabilité génétique chez un organisme vivant, par l’utilisation d’agents énergétiques (rayons gamma, rayons X...), chimiques, ou par culture de cellules exposées à des agents sélectifs – comme un herbicide. Bien sûr, parmi les mutants existent aussi des variétés de plantes apparues spontanément dans la nature.

Ces traitements, énergétiques, chimiques ou sélectifs, utilisent les mêmes protocoles scientifiques. Des semences, du pollen ou encore des cultures de cellules de la variété de plante à modifier sont exposés au traitement choisi. Dans le cas du traitement des semences et du pollen, on provoque spécifiquement la mutation. Dans le cas de l’exposition de cellules à l’herbicide, on révèle des mutants préexistants. Les chercheurs sélectionnent ensuite les individus viables : semences aptes à germer, pollen capable de féconder, cellules non tuées par l’herbicide.

Les plantes obtenues sont ensuite sélectionnées sur leurs caractéristiques agronomiques, selon les opportunités commerciales identifiées. Celles présentant des propriétés non désirées mais a priori intéressantes sont conservées pour faire l’objet de recherches plus poussées. Pour celles présentant une caractéristique recherchée, on poursuit leur mise au point, à savoir l’identification précise du gène muté.

 

Petit glossaire de la mutation

Mutant : se dit de cellules ou d’individus porteurs d’un ou plusieurs changements héréditaires (mutation) dans la séquence de l’ADN, à l’exception des échanges génétiques se produisant naturellement lors de croisement et/ou de recombinaisons naturelles. Ces changements affectent l’expression d’un ou plusieurs gènes.

Mutation spontanée : mutation survenant naturellement, sans intervention volontaire. La fréquence de ces mutations dépend des espèces et de leur environnement mais reste généralement faible.

Mutation aléatoire : c’est une mutation qui peut toucher n’importe quelle partie du génome et apportant une modification non définie. Elles peuvent être spontanées ou provoquées par des agents dits mutagènes (rayons X, produits chimiques...), ayant la propriété d’augmenter significativement la fréquence des mutations spontanées.

Plantes transgéniques : selon la directive européenne 2001/18, un OGM est “ un organisme, à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été altéré d’une façon ne se produisant pas naturellement lors de croisement et/ou de recombinaisons naturelles ”.

http://www.larzac.org/informer/actualites/108-une-creatio...

14/04/2013

Un tribunal rejette la demande de suspension d'une vente d'objets sacrés hopi

La vente d'objets sacrés hopi

L'aîné hopi James Kootshongsie, décédé en 1996. Les Hopi sont ‘farouchement opposés' à la vente auxenchères de leurs objets sacrés à l'hôtel Drouot à Paris

 
 

Madame la vice-présidente du Tribunal de grande instance de Paris a rejeté le référé de Survival International visant à obtenir la suspension d'une vente aux enchères controversée d'objets sacrés de la tribu hopi d'Arizona, au motif que ‘ces masques, malgré leur caractère sacré pour les Hopis, ne peuvent pas être assimilés à des êtres vivants ou morts'.

La société de commissaires-priseurs Neret-Minet Tessier & Sarrou a ignoré les demandes répétées des Hopi de reporter la vente qui a eu lieu ce vendredi (12 avril) à 14h30 à l'hôtel Drouot à Paris.

Les Hopi sont ‘farouchement opposés' à la vente aux enchères de leurs Katsinam (‘amis') et autres objets cérémoniels qui, pour eux, ont une importance spirituelle et religieuse fondamentale et ont demandé que ces objets leur soient immédiatement retournés.

Les avocats de Survival International ont demandé au juge de suspendre la vente jusqu'à ce que la légitimité de la collection soit établie. Il n'existe cependant aucun obstacle légal qui s'oppose à cette vente.

L'acteur Robert Redford avait précédemment contesté cette vente. Il a déclaré dans un communiqué : ‘Procéder à cette vente serait, à mon opinion, un sacrilège, un acte criminel qui implique de graves répercussions morales. Je souhaite que ces objets sacrés soient retournés à leurs légitimes propriétaires, les Hopi. Ils ne sont pas à vendre'.

 

Me Pierre Servan-Schreiber, du cabinet Skadden Arps à Paris et membre de l'Alliance des avocats pour les droits de l'homme, mandaté par Survival International, a déclaré aujourd'hui : ‘C'est là un dénouement malheureux car ces objets seront vendus et dispersés et la probabilité qu'ils soient restitués à leurs propriétaires légitimes, les Hopi, est très faible.

Cela signifie également que les institutions françaises ne sont toujours pas entièrement conscientes des conséquences dévastatrices que ce type de marchandage d'objets sacrés peut avoir sur les tribus qui ont déjà été terriblement éprouvées'.

Jean-Patrick Razon, directeur de Survival International (France), a déclaré : ‘Les acquéreurs potentiels de ces objets devraient être conscients que cette vente d'objets que les Hopi considèrent comme leur légitime propriété représente un outrage irréparable. La loi française offre peu de recours aux Hopi, mais nous avons bon espoir que la justice vaincra et que ces objets ne seront pas dispersés et restitués à leurs propriétaires'.


Note :

Les Hopi, qui sont environ 18 000, vivent dans 12 villages au nord Arizona. Ils appellent leur patrie Hopituskwa

 

 

Un article de survivalfrance.org,

07/04/2013

MONSANTO : « DES MILLIARDS DE DOLLARS DANS LES CINQ PROCHAINES ANNÉES »

Postée le 06/04/2013 à 22h49
Monsanto : « Des milliards de dollars dans les cinq prochaines années »

 

Monsanto a souligné le mercredi 3 avril 2013 lors d'une conférence d'analystes le potentiel de développement des ventes dans les graines de soja génétiquement modifiées dans les années à venir. Selon les dirigeants du géant américain de l'agrochimie, les semences de soja GM représenteraient « des milliards de dollars dans les cinq prochaines années », particulièrement dans les Amériques.

Ils se sont également montrés optimistes pour les ventes de désherbant Genuity Roundup Ready 2 Yield, qui sont « parties pour atteindre le haut des objectifs » annuels.

Le 26 mars 2013, Monsanto et DuPont sont arrivés à un accord autorisant cet autre géant américain de l'agrochimie à utiliser, sous certaines conditions, les technologies OGM développées par Monsanto pour conférer aux graines de soja une résistance au désherbant Roundup (glyphosate). Afin de résoudre un litige datant de 2009, DuPont a accepté par un accord amiable de payer 1,75 milliard de dollars à Monsanto pour avoir le droit d'utiliser ses technologies.

L'accord entre les deux groupes comprend « une licence de droits d'auteur multi-annuelle portant sur la technologie des graines de soja de Monsanto » que DuPont va pouvoir utiliser « aux Etats-Unis et au Canada ».

Le PDG Hugh Grant s'est dit « ravi que l'accord soit signé » et « d'accueillir DuPont Pioneer », la marque de produits d'agriculture transgénique de DuPont, « parmi nos détenteurs de licences ».

Dans un communiqué diffusé mercredi, Monsanto a annoncé un bénéfice meilleur qu'attendu pour le deuxième trimestre de son exercice décalé, dopé notamment par les ventes de maïs transgénique, et a relevé ses prévisions pour l'année, même si elles sont en deçà des attentes.

Le bénéfice net part du groupe a atteint 1,5 milliard de dollars, en hausse de 22,4 % sur un an. Cela représente 2,73 dollars par action hors éléments exceptionnels, nettement au-dessus de 2,58 dollars attendus en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires ressort à 5,5 milliards de dollars, en hausse de 15 % et également meilleur que prévu.

En termes d'activités, les ventes de semences transgéniques ont augmenté de 10 % sur le trimestre sous revue, à 4,3 milliards de dollars, et celles d'engrais et désherbants ont pris 37 %.

« Les résultats ont été soutenus par toutes les activités du groupe, y compris la vigueur persistante des [ventes] de maïs [transgénique] dans le monde et la performance positive du segment de productivité agricole », à savoir les engrais et désherbants, a indiqué Monsanto.

 

Un article de lafranceagricole.fr,

06/04/2013

Le parlement grec annule le droit à l’enseignement gratuit pour tous

Par Robert Stevens
3 avril 2013

Jeudi 28 mars, le parlement grec a adopté une loi, nommée Plan Athéna, qui vise à démolir l’enseignement supérieur gratuit et fourni par l’Etat. La loi a été passée de force en violation flagrante de la constitution grecque qui ne permet pas l’abolition des universités.

La loi a été adoptée avec 148 voix pour et 125 contre. Les députés de la Gauche démocratique, le plus petit des trois partis formant la coalition dirigeante qui comprend aussi le parti conservateur Nouvelle Démocratie et le PASOK social-démocrate, ont voté contre ces mesures. Leur démarche était entièrement fondée sur le fait qu’un soutien à cette loi aurait risqué de mettre en cause leur possibilité à servir de caution de « gauche » à la stratégie d’austérité du gouvernement.

Athéna a pour conséquence la fermeture immédiate de quatre universités (soit dix pour cent des 40 restant). Il s’agit de l’université de Grèce-centrale, l’université de Grèce-occidentale, l’université internationale hellénique et l’université de Macédoine-Occidentale.

Environ 20 pour cent des instituts supérieurs d'enseignement technologique de Grèce seront également abolis et un certain nombre d’autres fusionneront pour devenir des facultés privatisés. Actuellement, il existe un nombre total de 534 départements comprenant 289 départements universitaires et 245 départements d’instituts supérieurs d'enseignement technologique. Un total de 129 universités (AEI) et d’instituts supérieurs d’enseignement technologique (TEI) seront fermés immédiatement et 26 autres départements disparaîtront progressivement.

Depuis que le Plan Athéna – qui porte cyniquement le nom de la déesse grecque de la sagesse – a été pour la première fois annoncé en janvier, des dizaines de milliers d’étudiants et de jeunes ont protesté pour empêcher son adoption.

Au moment de son passage, plus de 5.000 étudiants, dont certains venant des facultés de Patras et d’autres villes, protestaient devant le parlement d’Athènes. Après s’être rassemblée devant l’université d’Athènes, la manifestation s’est rendue sur la place principale Syntagma via la Place Oamonia et la rue Stadiou. En dépit d’une forte présence policière et du recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, de nombreux étudiants sont restés dans les parages. Les étudiants ont incendié un drapeau de l’Union européenne pour protester contre le programme d’austérité appliqué en son nom.

Un manifestants a dit à PressTV, en insistant sur le caractère dictatorial de la nouvelle loi, « Aujourd’hui, ils ont adopté une loi sans précédent qui permettra au ministre de l’Education d’imposer une loi sur les restrictions et les réductions des dépenses sans que le parlement ait à voter. Sa seule signature suffira pour cela. Mais, nous le l’accepterons pas. Ils gèrent notre avenir et ils verront que nous sommes contre eux. »

D’autres manifestations ont eu lieu le même jour dans la deuxième ville de Grèce, Thessalonique, et auxquelles des étudiants venant de la ville de Serres ont également participé. Une manifestation s’est aussi déroulée à Larissa, la plus grande ville et capitale de la région de Thessaly.

Les protestations des étudiants ont été provoquées par un chômage systémique des jeunes qui atteint maintenant presque 60 pour cent. De nombreux étudiants ont fait référence à la mort de deux étudiants de l’université de Larissa, suite à une intoxication au monoxyde de carbone début mars, comme symbole des terribles conditions auxquelles ils sont confrontés. Tous deux essayaient de chauffer leur logement à l’aide d’un poêle de fortune lorsqu’ils ont lentement perdu connaissance. Trois autres étudiants présents dans la maison ont été hospitalisés et deux d’entre eux sont dans le coma entre la vie et la mort.

Sur 63 villes à l’échelle nationale, Athéna en laissera 12 sans établissement d’enseignement supérieur, sans faculté ni école. L’on estime que plus de 20.000 étudiants seront contraints d’abandonner leurs études ou de déménager dans une autre ville. Le personnel enseignant et les employés des facultés seront licenciés.

Alors que les cours sont réduits à un minimum et que seuls ceux jugés rentables pourront survivre, les réductions auront un sérieux impact sur les diplômés du secondaire qui souhaitent faire des études supérieures. L’on évalue que pour cette seule année universitaire, le nombre des candidats admissibles à l'université a chuté de 77.000 l’année dernière à 55.000 cette année.

L’université de Macédoine occidentale en est un exemple et elle sera supprimée en tant qu’établissement autonome. Cinq de ses six départements (dont quatre se trouvent dans la ville de Florina et deux à Kozani) relèveront de l’université Aristote de Thessalonique et de l’université de Macédoine, et un département sera supprimée.

Les coupes faites à l’institut d'enseignement technologique de Macédoine occidentale sont bien plus profondes sous le plan Athéna qu’initialement prévues : seuls neuf des 20 vingt départements de l'établissement resteront, contre 13 prévus à l’origine.

En faisant passer de force Athéna, l’élite dirigeante grecque est en train de démanteler le système éducatif en créant les conditions pour une reprise par le privé de l’enseignement, en violation flagrante de la constitution grecque.

Le droit à l'enseignement gratuit a pour la première fois été ancré dans la constitution après la chute de la junte militaire en 1974. En 1975, l’article 16 devenait partie intégrante de la constitution en stipulant « Tous les Grecs ont droit à l'enseignement gratuit à tous les niveaux des établissements d’enseignement de l’Etat. » Il poursuit, « L’enseignement au niveau des universités sera exclusivement fourni par des établissements qui sont des personnes morales autonomes de droit public. »

Le point 16:8 de la constitution dit, « La mise en place d’établissements de niveau universitaire par des personnes privées est interdite. » Alors que la constitution permet la « fusion ou le fractionnement d’établissements de niveau universitaire, » elle ne permet par leur abolition comme le dicte le plan Athéna.

Dans le cadre d’Athéna, il sera plus facile à des entreprises privées d’investir dans les facultés et de nommer le personnel de leur choix, en introduisant ainsi le parrainage privé dans les services éducatifs. Les établissements seront obligés de rechercher un parrainage privé et de lier de plus en plus leurs programmes d'enseignement aux exigences du marché. Athena a pour objectif de promouvoir les facultés qui se spécialisent en économie et en affaires tandis que les autres départements seront laissés à l’abandon.

Le plan Athéna est le point culminant d’une attaque massive contre l’enseignement public, exigée par l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire International conformément aux termes des prêts de 240 milliards d’euros accordés à la Grèce. En août dernier, le ministre de l’Education, Constantinos Arvanitopoulos, avait dit, « Il est impossible pour un pays de 11 millions d’habitants de s'offrir le luxe d'une quarantaine d’universités alors que d’autres pays, comme Israël, n’en ont que sept ou huit. »

Ces dernières années, les universitaires ont connu des réductions de salaire de plus de 50 pour et les budgets de nombreux établissement ont aussi été réduit plus que de moitié. Les professeurs ont aussi manifesté dernièrement par milliers aux côtés des universitaires et des élèves contre les réductions dans le primaire et le secondaire.

Le niveau des coupes est tel dans le budget de l’éducation qu’une grande partie de l’infrastructure scolaire a été détruite. Partout dans le pays durant les mois d’hiver, des centaines d’établissements scolaires ont été obligés de fonctionner sans fuel de chauffage, sans ordinateurs et avec des manuels scolaires en nombre insuffisant.

(Article original paru le 2 avril 2013)

http://wsws.org/fr/articles/2013/avr2013/ense-a03.shtml

OGM - PAS DE VETO DE BARACK OBAMA CONTRE LE « MONSANTO PROTECTION ACT »

Postée le 04/04/2013 à 22h34
OGM - Pas de veto de Barack Obama contre le « Monsanto protection act »

 

Après le vote par le Congrès de la loi cadre H.R. 933 sur les dépenses du gouvernement étatsunien (en anglais : Consolidated and Further Continuing Appropriations Act, 2013), cette loi controversée vient d'être signée par le Président Obama, signifiant son adoption finale et définitive.

Cette loi de 78 pages porte donc sur les dépenses du gouvernement - dont les dépenses liées à l'agriculture. Concrètement, elle a été adoptée pour dégager un budget provisoire pour l'année en cours, le temps de continuer les négociations entre les démocrates et les républicains sur le budget général.

Mais dans cette loi, a été introduite, de façon insidieuse, la section 735 qui permet au ministère de l'Agriculture de ne pas prendre en considération des décisions de justice. De façon insidieuse, car de nombreux congressistes n'avaient pas remarqué ce cheval de Troie de l'industrie biotechnologique.

Et pernicieuse, car il était en effet difficile pour Obama de ne pas signer cette loi dont l'objectif était de ne pas bloquer le fonctionnement du gouvernement. Imposer son veto aurait relancé certains débats et blocages sur des questions plus générales.

 

 

La stratégie des entreprises de biotech était donc très efficace. Introduire cinq lignes problématiques dans un ensemble cohérent, qui a demandé des mois de débat pour arriver finalement à un consensus, a payé.

Précisons aussi qu'à plusieurs reprises des tribunaux avaient suspendu des autorisations accordées à des plantes génétiquement modifiées (PGM) par le ministère de l'Agriculture, comme la betterave GM et la luzerne GM. Cette clause ne vise donc pas un problème hypothétique.

A sa décharge, le sénateur Blunt précise plusieurs points : d'une part, il s'agit d'une loi temporaire valable jusqu'à l'adoption finale du budget (le texte parle du 30 septembre 2013) et d'autre part, cette loi ne permet d'outrepasser une décision de justice que pour un an seulement.

Autrement dit, si un agriculteur cultive une plante GM légalement adoptée, et qu'en cours de saison, cette dernière vient à être interdite par une Cour de justice, alors l'agriculteur pourra malgré le jugement, récolter et vendre sa production. « Cette loi ne donne qu'une protection d'un an », souligne le Sénateur.

Mais pour les opposants aux OGM et à cette loi provisoire, un an c'est suffisant pour endommager sérieusement l'environnement... A noter que le Sénateur Blunt a reçu de la part de l'entreprise Monsanto plus de 64 000 dollars US pour ses campagnes électorales entre 2009 et 2012.

En tout, depuis le début de sa carrière, en 1989, ce Sénateur a reçu 83 250 dollars US de Monsanto, mais aussi de la part de groupes de lobby proches des industries de biotech. Selon le Center for Responsive Politics, il a reçu depuis 1989 près de 1,5 Millions de dollars US de la part d'entreprises liées à l'agrobusiness et 1,6 millions de dollars US de la part d'agences de lobby ou de conseillers juridiques.

A titre indicatif, Monsanto, au cours de la dernière élection, a financé 55 députés et 24 sénateurs (principalement républicains, mais pas uniquement), pour un montant total de 316 000 US$.

Pour les opposants à cette loi de protection des intérêts de Monsanto, l'introduction de cette clause dans une loi à durée limitée a pour but de créer un précédent qui permettra, plus tard, de justifier son transfert dans d'autres lois. Il s'agit en quelque sorte d'un exercice de lobby, pour tester la porosité du Congrès. Exercice réussi...

 

Un article de Christophe Noisette, publié par infogm.org

03/04/2013

ACHAT DES TERRES DU TIERS MONDE : NÉO-COLONIALISME ? NON, GÉNOCIDE

 

Postée le 02/04/2013 à 19h38

Achat des terres du tiers monde : néo-colonialisme ? Non, génocide

 

Déjà avant la crise financière de 2008, mais surtout depuis, des investisseurs de tous poils se tournent vers d'autres possibilités de faire de l'argent.

Une des possibilités réside aujourd'hui, pour ces fonds d'investisseurs ("Fonds de Pensions"), dans l'acquisition et l'exploitation forcenée de terres cultivables situées dans le Tiers Monde.

Dans ces pays pauvres, il existe quantités de terres cultivées depuis toujours par des petits paysans. C'est le cas en Amérique du Sud, en Afrique, mais aussi ailleurs, en Asie par exemple.

Les choses se passent toujours plus ou moins de la même façon : sous le prétexte de proposer à ces pays pauvres de "rentabiliser leurs terres", des hommes d'affaires (travaillant pour ces États ou ces fonds d'investissements tel OLIVIER COMBASTET) achètent des quantités impressionnantes de terres. Parfois ces terres appartiennent déjà à l'État (c'est le cas en Éthiopie par exemple), parfois ces terres appartiennent à des propriétaires heureux de toucher un capital.

Mais, dans tous les cas, la réalité et les conséquences sont les mêmes : les paysans qui travaillaient la terre n'ont d'autre solution que d'abandonner leur métier. Ils se retrouvent condamnés à mourir de faim et à croupir dans les bidons-villes.

D'une certaine manière, ces petits paysans sont condamnés à mort car ils se retrouvent privés de leur source de subsistance. Qu'il s'agisse de cultivateurs ou d'éleveurs.

Souvent, ces petits paysans tentent de se rebeller. On connait bien le mouvement des paysans sans terre du Brésil (MST), privés de leurs terres par la Dictature de leur pays au nom d'une "Révolution Verte".

Ajoutons, pour être complet, que certains États (Chine, Émirats du Golfe, Arabie Saoudite, Japon) font de même, conscients de leurs énormes besoins alimentaires.

Aujourd'hui, c'est contre des accords secrets signés entre des dirigeants corrompus et des grands groupes (MONSANTO par exemple) ou des États que s'élèvent des paysans chassés d'une terre qu'ils exploitaient avec respect depuis des lustres.

Quand des mouvements de révolte se manifestent, les exploitants peuvent compter sur les forces militaires des États corrompus pour faire régner l'ordre !

Mais une firme comme MONSANTO n'a pas hésité, au Paraguay, à pulvériser directement des pesticides toxiques sur des groupes de "rebelles" pour les faire plier ! Lire ICI.

Il n'est donc pas exagéré de dire que cette façon de faire s'apparente plus à une forme de génocide qu'à du néo-colonialisme.

Un autre élément vient d'ailleurs confirmer ce jugement. Il concerne la manière d'exploiter les terres.

Dans tous les cas, ces immensités de bonne terre achetées à peu de frais font l'objet d'une exploitation "maximaliste" ne respectant en rien l'avenir de la terre. C'est uniquement la course au profit immédiat qui mobilise les exploitants.

Ils utilisent donc d'énormes engins qui labourent profondément la terre.

Ensuite ils vaporisent sur ces terres des pesticides qui y détruisent toutes formes de vie (ROUNDUP par exemple).

Cela permet de planter des organismes "OGM résistants à ces pesticides", du soja ou du maïs. Ces plants, les seuls à profiter de la terre, poussent à grande vitesse. Des rendements extra-ordinaires sont obtenus les premières années. On utilise ensuite force engrais car la terre s'appauvrit, perd ses qualités naturelles.

Mais il est certain que, au bout de quelques années, ces fonds de pensions abandonneront ces terres, les revendront. Ceux qui les rachèteront se retrouveront propriétaires de terres "dénaturées" et sans possibilités rentables durant des décennies.

C'est dans ce sens que je dis que cette politique d'achat et d'exploitation est génocidaire.

Oui, on peut dire que, après avoir volontairement ruiné des centaines de milliers d'Américains en les endettant jusqu'au cou, les financiers d'aujourd'hui (et certains États cupides) surexploitent des terres, ruinent et condamnent à mort des millions de petits paysans des pays les plus pauvres.

Un vrai génocide. Un de plus.

 

Un article de Michel Philips, publié par mediapart.fr

22/03/2013

Chine : Quand le recyclage confine au sordide

http://fortune.fdesouche.com/298322-chine-quand-le-recycl...

La Chine pousse loin le concept de recyclage. Parmi les scandales alimentaires les plus sordides qui défrayent la chronique dans l’empire du milieu, une gigantesque fraude aux huiles alimentaires, collectées dans les égouts des restaurants pour être ensuite recyclées et revendues dans le commerce et la restauration.

Au moins un tiers de l’huile utilisée par les restaurants chinois et au moins 10% des huiles vendues dans le commerce seraient issues de ce recyclage écœurant, rapporte Le Nouvel Observateur. Phénomène plus que courant, la plupart des restaurateurs revendraient leurs restes alimentaires à des filières mafieuses qui les remettraient ensuite dans le circuit alimentaire, après les avoir fait bouillir et filtrés.

Pire, même les restaurants ne revendant pas leurs déchets feraient l’objet d’un pillage de leurs égouts, dans le but de recycler et réintroduire ces restes alimentaires dans le circuit alimentaire classique.

13/03/2013

DES MILLIARDS D'INSECTES MODIFIÉS GÉNÉTIQUEMENT DISSÉMINÉS DANS LES FRUITS ET LÉGUMES

Des milliards d'insectes modifiés génétiquement disséminés dans les fruits et légumes

 

Avec la proposition de nouveau règlement européen, des milliards d'insectes modifiés génétiquement peuvent être lâchés sur des fruits et légumes (depuis le 23 août 2012)

L'organisation GeneWatch Royaume-Uni rejette le nouveau projet de règlement européen pour l'autorisation d'insectes, de poissons, d'animaux de fermes et domestiques génétiquement modifiés.

La firme britannique Oxitec a déjà fait parler d'elle avec ses essais de moustiques transgéniques dans les Iles Caïman et en Malaisie et dernièrement avec des lâchers à grande échelle au Brésil, avec le soutien des autorités de ce pays. Cette même firme travaille sur des papillons et mouches génétiquement modifiés. Si ce nouveau projet de règlement européen était approuvé, ce sont des milliards de chenilles et d'oeufs de papillons et insectes génétiquement modifiés qui pourraient se retrouver dans les fruits et légumes.

Les insectes ont été modifiés génétiquement afin que leurs chenilles meurent à l'intérieur des olives ou des tomates ou sur les feuilles des choux. La compagnie Oxitec prévoit de relâcher ses ravageurs modifiés génétiquement partout dans l'Union européenne afin qu'ils s'accouplent avec leurs congénères sauvages dans le but d'en réduire le nombre. Afin d'avoir un effet sur les populations sauvages, il faut procéder chaque semaines à de nouveaux lâchers d'insectes GM.

La menace est très sérieuse. Après les lâchers massifs de moustiques GM au Brésil dans des conditions qui ne peuvent qu'inquiéter, Oxitec pourrait être très bientôt actif en Espagne.

Un des principaux ravageurs pour les oliviers est la mouche de l'olivier (bactrocera olea). Chaque année les producteurs d'huile essayent de réduire la présence de ce ravageur par des épandages aériens et des mesures de contrôles au sol comme les phéromones.

Oxitec a déjà développé des mouches de l'olivier mâle qui sont modifiées génétiquement de façon que leurs descendants meurent.

L'ébauche de cadre, publiée pour consultation par l'EFSA, exclut spécifiquement tout test pour savoir si les insectes et chenilles modifiés génétiquement présentent un risque alimentaire.

Pour Helen Wallace : «Personne ne veut manger des chenilles GM mortes ou en train de mourir dans ses olives ou ses tomates. Et personne ne sait si les ravageurs GM qui sont encore vivants vont se retrouver dans le jardin ou dans le champ du paysan du coin. Ce que propose l'EFSA, c'est une partie de poker avec notre alimentation et l'environnement.»

GeneWatch Royaume-Uni a écrit à la Commission européenne pour dénoncer le rôle qu'Oxitec et Syngenta, le géant mondial des pesticides, jouent dans la rédaction des nouvelles règles, et pour poser la question de la compétence qu'a l'EFSA pour rédiger des lignes de conduite sur des problèmes qui ne sont pas de son domaine.

Syngenta a financé Oxitec pour développer des ravageurs agricoles GM et la majorité des cadres et des membres du conseil d'administration d'Oxitec sont des anciens de Syngenta. Lors de la consultation, GeneWatch a mis en évidence dans sa réponse, la manière dont les compagnies ont déformé l'ébauche de cadre pour favoriser les autorisations d'insectes GM à utilisation commerciale.

Toujours selon Mme Wallace : «Les compagnies qui espèrent gagner de l'argent en jouant avec la santé des gens et l'environnement, écrivent elles-mêmes leurs propres règles. A quoi sert une autorité de sécurité des aliments qui ne veut pas faire son travail ?»

Les points qui inquiètent GeneWatch sont les suivants :

- L'EFSA affirme que les risques alimentaires des insectes présents dans les aliments ont été abordés lors d'une précédente consultation qui en fait les a explicitement rejetés

- L'EFSA n'explique pas comment on pourrait empêcher des oeufs d'insectes ou de poissons GM de se retrouver au mauvais endroit et de nuire à l'environnement

- L'EFSA a essayé de changer son domaine d'action et d'y inclure les prétendus «avantages» (réduction de l'usage des pesticides) : cela ne fait pas partie du rôle de l'EFSA dans la réglementation européenne.

- L'environnement naturel va s'adapter aux lâchages d'insectes GM avec des réponses complexes qui ont été ignorées, alors que la réduction d'un ravageur par la méthode Oxitec peut rendre les problèmes avec un autre ravageur encore pires.

- les impacts des insectes GM sur les maladies touchant humains et animaux sont très mal compris et n'ont pas été correctement pris en compte.

- L'EFSA a ignoré les risques qu'il y a à relâcher plus d'un type d'insecte GM dans une même zone les projets d'Oxitec de combiner les ravageurs GM avec les plantes GM comme méthode pour essayer de ralentir la progression de la résistance des ravageurs aux plantes insecticides GM (plantes Bt)

- le lâchage de poissons GM pourrait avoir de graves conséquences pour les poissons sauvages et pour l'environnement.

- on continue d'ignorer le fait que des animaux de ferme GM perdent spontanément leurs petits ou mettent bas des animaux déformés ou morts nés. La commercialisation des animaux GM passe avant le bien être animal.

 

Un article de Dr Helen Wallace, publié par amisdelaterre.org

VIANDE DE CHEVAL : LE VRAI SCANDALE N'EST PAS CELUI QU'ON CROIT...

Des dizaines et des dizaines d'années que ça dure.... aujourd'hui peut-être enfin une compréhension de masse ???? Comprenez bien que TOUT est lié, notre façon de consommer, tout produits confondus, l'état de la planète, le gaspillage monumental, la pollution, la misère, la violence, les famines et les épidémies du bout du monde, le chômage, la "crise" qui n'est qu'un hold-up généralisé, les maladies qui engraissent les maffias pharmaceutiques, le non-respect du vivant, l'avenir des enfants, TOUT est lié.... parce qu'on a avalé et gobé n'importe quoi depuis des dizaines et dizaines d'années... Tout est fait pour faire taire ou tourner en dérision celles et ceux-là même qui alertent, luttent, parfois depuis très longtemps, pour changer les choses, qui proposent des alternatives qui fonctionnent, qui rendent le monde meilleur, alors c'est ici et maintenant qu'il faut que ça change, en masse !

 

boycott de l'agro industrie

bio et de saison à 100 %, local au maximum

manger peu ou pas de viande

faire des jardins, des grands, des petits, des pots... des beaux, des carrés, des suspendus... 

avoir des poules quand c'est possible, fabriquer des ruches pour les abeilles, des abris pour les insectes, pour les oiseaux, favoriser le vivant partout où nous vivons, partout où nous travaillons, partout où nous passons

fabriquer un maximum de choses et de produits soi-même

 

apprendre à le faire

 

transmettre les savoirs

 

recycler un maximum

 

apprendre à se soigner pour la plupart des maux qui ne nécéssitent pas de médicaments, et il y en a beaucoup

apprendre à gérer son stress, respirer

 

penser qualité plus que quantité, temps plus qu'argent

 

être créateurs et créatifs

 

faire du troc, échanger, s'entraider et s'organiser localement pour autant que possible ne pas participer à un système assassin en ne le consommant pas, en ne le fabricant pas, en ne le cautionnant pas par nos achats, nos professions, nos choix de vie mais au contraire soutenir tout ce qui bon pour toutes et tous, pour la planète, pour l'avenir à long terme, pour la vie

 

bref penser global, agir local

 

nous sommes chacun petite goutte d'un océan qui peut changer les choses

 

et maintenant, bon appétit :

 

Après le veau aux hormones, la vache folle, la grippe porcine, la grippe du poulet, après le panga, poisson nourri avec des déchets de sous-produits végétaux et des cadavres de poissons déshydratés, le saumon mutant, premier animal transgénique proposé à la consommation, voilà le cheval qui a pris la place du boeuf dans les plats cuisinés...

Si cette dernière affaire est une fraude géante organisée par des mafias à l'échelle européenne en vue de réaliser rapidement des superprofits, elle occulte cependant le problème essentiel qui est celui des conditions d'élevage des animaux et de la qualité finale des produits vendus...

Que nous fait-on manger, de gré ou de force ? Que contiennent en réalité les viandes et les poissons d'élevage ? Pour répondre à ces questions, il est bon de se référer à deux études récentes.

La première, publiée en 2011, montre la présence dans le lait de vache, de chèvre ou d'humain, d'anti-inflammatoires, de bêtabloquants, d'hormones et bien sûr d'antibiotiques. Le lait de vache est celui qui contient le plus grand nombre de molécules.

La seconde, qui date de 2012, est encore plus intéressante. Une équipe de chercheurs a mis au point une technique de détection des résidus dans l'alimentation, en s'appuyant sur la chromatographie et la spectrométrie de masse. Analysant des petits pots pour bébés contenant de la viande, ces chercheurs ont découvert des antibiotiques destinés aux animaux, comme la tilmicosine ou la spiramycine, mais aussi des antiparasitaires, comme le levamisole ou encore des fongicides.

L'incroyable pharmacopée destinée aux animaux d'élevage

En France, on estime que 99,5 % du cheptel est élevé dans des conditions industrielles. Il y a évidemment des différences entre les espèces et les régions, mais le système industriel concerne presque la totalité des animaux destinés à la boucherie. Reste la viande bio et quelques races locales traitées à l'ancienne qui échappent à ces règles.

Dans le scandale de la viande de cheval en cours, les projecteurs ont été braqués sur le remplacement frauduleux du boeuf par du cheval mais pas un mot, dans les enquêtes journalistiques, de la phénylbutazone. Or, cet anti-inflammatoire a été retrouvé dans des carcasses de chevaux exportés vers la France...

La phénylbutazone est un produit dangereux, interdit dans toute viande destinée à la consommation humaine. Comme certains éléments permettent de l'envisager, il ne s'agit pas d'une pratique isolée mais d'une pratique généralisée et tolérée par les autorités de contrôle et la commission de Bruxelles.

Et nul besoin d'une vaste enquête pour avoir une idée de l'impressionnante pharmacopée destinée aux animaux d'élevage. La liste des produits autorisés contient de nombreux douvicides (contre des vers parasites), anticoccidiens (parasites de l'intestin), anthelminthiques (vermifuges), hormones, vaccins, neuroleptiques et antibiotiques.

Sait-on comment l'oxytétracycline se mélange avec la gonadolibérine chez un poulet ? Comment le flubendazole se marie avec l'azapérone et les prostaglandines PGF2 dans la chair d'un porc ? Comment le thiabendazole agit avec le diazinon ou le décoquinate dans le sang d'une bonne vache charolaise ?

Aucune étude nationale ou européenne sur les effets de synergie de ces produits n'a été menée. Cependant, le 3 août 2012, la revue PloS One a publié un travail sur les effets combinés de trois fongicides très employés dans l'agriculture. Il a été établi que leur association provoque des effets inattendus sur les cellules de notre système nerveux central. Des effets insoupçonnés, éventuellement cancérigènes, pouvant ouvrir la voie à des maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou Alzheimer.

Toutes les choses sont poison...

Aujourd'hui encore, le principe de base de la toxicologie est le Noael (No observed adverse effect level), ou dose sans effet toxique observable. Longtemps avant, Paracelse –un alchimiste du XVIe siècle– résumait à sa façon le paradigme actuel de la toxicologie : "Toutes les choses sont poison, et rien n'est sans poison ; seule la dose fait qu'une chose n'est pas un poison."

Mais depuis, la connaissance a bousculé les idées en apparence les plus solides. Le lourd dossier des perturbateurs endocriniens est venu rebattre les cartes de manière spectaculaire. En deux mots, ces substances chimiques imitent les hormones naturelles et désorientent des fonctions essentielles du corps humain, comme la reproduction ou la différenciation sexuelle.

Les perturbateurs agissent à des doses si faibles que l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a pu conclure, dans un rapport de 2011, que les effets de l'un d'eux, le bisphénol A, étaient avérés même à "des doses notablement inférieures aux doses de référence utilisées à des fins réglementaires".

Mais quel peut bien être le rapport entre le bisphénol et cette fraude à la viande de cheval ? C'est très simple : nul ne sait ce que contient réellement la viande industrielle et personne ne veut le savoir !

En France, le ministère de l'agriculture a bien lancé fin 2011 un plan de réduction "de 25 % en cinq ans de la consommation des antibiotiques destinés aux animaux". Mais comme les nouveaux produits sont actifs à des doses plus faibles, la situation s'aggrave alors que l'antibiorésistance a été repérée dès avant la seconde guerre mondiale.

Après un temps assez court en effet, les bactéries combattues par un antibiotique mutent. Ainsi de la molécule de tétracycline, ainsi du tristement célèbre staphylocoque doré, dont plusieurs souches résistantes ont donné diverses lignées de SARM (staphylocoque doré résistant à la méticilline).

Le SARM joue aussi un rôle fondamental dans les infections nosocomiales, celles qui surviennent dans les hôpitaux. Bien que des chiffres indiscutables n'existent pas, on pense que les trois quarts des 7 000 à 10 000 décès annuels de ce type en France sont le fait de bactéries résistantes aux antibiotiques, au tout premier rang desquelles le SARM.

Des chiffres officiels américains font même état de 19 000 morts dans ce pays en 2005, soit davantage que le sida ! L'enjeu de santé publique est donc considérable et il n'est pas exagéré de parler d'une maladie émergente, dont l'évolution demeure imprévisible.

Fait inquiétant, le SARM animal est de plus en plus présent dans les infections humaines, et une étude néerlandaise de 2005 établit que les producteurs de porcs notamment sont 760 fois plus touchés que la population générale.

Aujourd'hui, laisser flamber le SARM dans les élevages est autrement plus grave que le tour de passe-passe réalisé autour de la viande de cheval. Les fraudes et les crises sanitaires se succèdent mais à part des mesurettes prises dans la précipitation (retrait des produits incriminés, abattages de troupeaux, embargos), les pouvoirs publics ne font rien qui soit utile à long terme.

François Hollande vient d'expliquer récemment sur Canal + qu'il fallait des contrôles mais pas plus ! A la question : Vous allez augmenter les contrôles sur l'agro-alimentaire ? le Président a répondu : « les contrôles, ils ont permis déjà de détecter la fraude et ils se feront sans qu'il soit besoin de les multiplier d'avantage mais ils se feront. Et je pense que la leçon a été tirée. Il faut des contrôles ».

Mais jusqu'à preuve du contraire ce sont les Anglais et Findus qui ont détecté début février ce scandale et non la Répression des Fraudes en France qui a d'ailleurs été décimée par la RGPP et 10 ans de droite. Voilà donc déjà une erreur factuelle doublée d'une autre erreur grave : «il n'est pas nécessaire d'en faire plus» alors que cette affaire est une fraude de grande ampleur à l'échelle européenne...

Et l'UE brille une nouvelle fois par son immobilisme au nom du «tout marchand» et n'ose pas ouvrir le dossier infernal de l'élevage industriel et de la folie des antibiotiques. Pire, la commission européenne a annoncé que les poissons d'élevage pourraient à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin prochain...

 

Un article de Albert Ricchi, publié par agoravox.fr et relayé par SOS-planete