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14/02/2012

Grèce


Sonia est fondatrice du groupe "initiatives des femmes contre la dette grecque", elle est luxembourgeoise. Son mari, Yorgos, est économiste, membre du CADTM, et co-fondateur de l'ELE (le comité pour la constitution d'une Commission d'Audit de la Dette Grecque).C'est eux qui ont organisé la conférence en mai, à Athènes(où j'ai fait de l'interprétation, et rencontré plein de gens); on doit les rencontrer ce week end, s'ils ont le temps, avec Christos.

Je viens de tomber là-dessus -je me suis abonnée à Mediapart, je ne regrette pas. Vous pouvez faire circuler, c'est du sérieux.
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Mediapart publie le discours de Sonia Mitralia, membre du comité grec contre la dette, prononcé le 24 janvier dernier devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg. Elle y rappelle que le «droit international oblige (...)les Etats à donner la priorité à la satisfaction des besoins élémentaires de leurs citoyens et non pas au remboursement de leurs dettes».
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Presque deux ans après le début du traitement de choc imposé par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international à la Grèce, son bilan est catastrophique, révoltant et inhumain.

Tout d'abord, même les inspirateurs de ces politiques admettent maintenant ouvertement non seulement leur échec patent, mais aussi que leurs recettes étaient dès le début totalement erronées, irréalistes, inefficaces et même contre-productives. En voici une illustration qui concerne non pas une question secondaire mais le cœur du problème, la dette publique grecque elle-même. Selon tous les responsables du désastre grec, si leurs politiques (d'austérité plus que draconienne) s'avéraient efficaces à 100%, ce qui est d'ailleurs totalement illusoire, la dette publique grecque serait ramenée en 2020 à 120% de PIB national, c'est-à-dire au taux qui était le sien... en 2009 quand tout ce jeu de massacre a commencé! En somme, ce qu'ils nous disent maintenant cyniquement, c'est qu'ils ont détruit toute une société européenne... absolument pour rien!

Mais, comme si tout cela ne suffisait pas, ils persistent à imposer aux Grecs –mais aussi pratiquement à tout le monde– exactement les mêmes politiques qu'eux-mêmes admettent en échec. C'est ainsi qu'on est désormais en Grèce au septième «Mémorandum» d'austérité et de destruction de services publics, après que les six premiers ont fait preuve d'une totale inefficacité! On assiste au Portugal, en Irlande, en Italie, en Espagne et un peu partout en Europe à l'application de ces mêmes plans d'austérité draconienne qui aboutissent partout au même résultat, c'est-à-dire enfoncer les économies et les populations dans une récession et un marasme toujours plus profonds.

En réalité, des expressions telles que «austérité draconienne» sont absolument insuffisantes pour décrire ce qui est en train de se passer en Grèce. Les salaires et les retraites sont amputés de 50 % ou même, dans certains cas, de 70 %. La malnutrition fait des ravages parmi les enfants de l'école primaire, la faim fait son apparition surtout dans les grandes villes du pays dont le centre est désormais occupé par des dizaines, des milliers de SDF misérables, affamés et en haillons. Le chômage atteint désormais 20 % de la population et 45 % des jeunes (49,5 % pour les jeunes femmes). Les services publics sont liquidés ou privatisés avec comme conséquence que les lits d'hôpitaux sont réduits (par décision gouvernementale) de 40 %, qu'il faut payer très cher même pour accoucher, qu'il n'y a plus dans les hôpitaux publics de pansements ou de médicaments de base comme des aspirines. L'Etat grec n'est toujours pas capable, en janvier 2012, de fournir aux élèves les livres de l'année scolaire commencée en septembre passé. Des dizaines de milliers de citoyens grecs handicapés, infirmes ou souffrants de maladies rares se voient condamnés à une mort certaine et à brève échéance après que l'Etat grec leur a coupé les subsides et les médicaments. Le nombre de tentatives de suicide s'accroît à une vitesse hallucinante, comme d'ailleurs celui des séropositifs et des toxicomanes abandonnés désormais à leur sort par les autorités. Des millions de femmes grecques se voient maintenant chargées des tâches normalement assumées par l'Etat à travers ses services publics quand ceux-ci n'étaient pas encore démantelés ou privatisés par les politiques d'austérité. La conséquence en est un véritable calvaire pour ces femmes grecques : non seulement elles sont les premières à être licenciées et sont contraintes d'assumer les tâches des services publics en travaillant de plus en plus gratuitement à la maison, mais elles sont aussi directement visées par la réapparition de l'oppression patriarcale qui sert d'alibi idéologique au retour forcé des femmes au foyer familial.

On pourrait continuer presque à l'infini cette description de la déchéance de la population grecque. Mais, même en se limitant à ce qu'on vient de dire, on constate qu'on se trouve devant une situation sociale qui correspond parfaitement à la définition de l'état de nécessité ou de danger reconnu depuis longtemps par le droit international. Et ce même droit international oblige expressément les Etats à donner la priorité à la satisfaction des besoins élémentaires de leurs citoyens et non pas au remboursement de leurs dettes.

Comme le souligne la Commission du droit international de l'ONU à propos de l'état de nécessité: «On ne peut attendre d'un État qu'il ferme ses écoles et ses universités et ses tribunaux, qu'il abandonne les services publics de telle sorte qu'il livre sa communauté au chaos et à l'anarchie simplement pour ainsi disposer de l'argent pour rembourser ses créanciers étrangers ou nationaux. Il y a des limites à ce qu'on peut raisonnablement attendre d'un État, de la même façon que pour un individu.»

Notre position, partagée par des millions de Grecs, est claire et nette et se résume au respect du droit international. Les Grecs ne doivent pas payer une dette qui n'est pas la leur pour plusieurs raisons.

Primo, parce-que l'ONU et les conventions internationales –signées par leur pays mais aussi par les pays de leurs créanciers– intiment à l'Etat grec de satisfaire en toute priorité non pas ses créanciers mais plutôt ses obligations envers ses nationaux et les étrangers qui se trouvent sous sa juridiction.

Secundo, parce-que cette dette publique grecque, ou au moins une part très importante, semble réunir tout les attributs d'une dette odieuse, et en tout cas illégitime, que le droit international intime de ne pas rembourser. C'est d'ailleurs pourquoi il faudrait tout faire pour faciliter la tâche de la campagne grecque pour l'audit citoyen de cette dette afin d'identifier sa part illégitime –et non pas tout faire pour l'empêcher, comme l'Etat grec le pratique maintenant. 

Notre conclusion est catégorique: la tragédie grecque n'est ni fatale ni insoluble. La solution existe et la répudiation, l'annulation et le non paiement de la dette publique grecque en font partie en tant que premier pas dans la bonne direction. C'est-à-dire, vers le salut de tout un peuple européen menacé par une catastrophe humanitaire sans précédent en temps de paix...

 


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Marie-Laure Veilhan

Traductions grec-anglais-français

10/02/2012

Géo-ingénierie, et vlan passe moi l'éponge , les climatologues la préconise ...Nous sommes en plein délire...

Source : http://naturealerte.blogspot.com/2012/02/09022012geo-inge...

 

Pas de stabilisation du climat sans géo-ingénierie

Les climatologues français ont rendu publics, ce matin, les premiers résultats de deux exercices de simulation climatique, réalisés pour le Giec. Pessimistes, ces modélisations montrent notamment que sans extraction du CO2 de l’atmosphère, il n’est pas question de stabiliser les températures.

La fine fleur de la climatologie française présentait, ce matin, les premiers résultats des deux dernières simulations hexagonales (l’une menée par une équipe conduite par Météo France, l’autre par l’institut Pierre-Simon Laplace, IPSL) pour le prochain rapport d’évaluation du Giec (1).

Fruit de décennies de recherche et de modélisation, ces simulations sont essentielles.«La seule façon que nous ayons de regarder vers le futur c’est de s’appuyer sur des modèles, car il n’y a pas d’analogie dans le passé de ce vers quoi nous allons», explique Jean Jouzel, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CEA-CNRS-UVSQ).

Certes, ce n’est pas la première fois que les scientifiques ont recours à ces fantastiques logiciels. Mais d’année en année, ceux-ci se perfectionnent. «D’une façon générale, précise Jean-Louis Dufresne, ils prennent en compte l’atmosphère, les océans, les glaces de mer, les surfaces continentales, les lois physiques et chimiques.»

Ils permettent aussi de répondre à des questionnements (la variabilité de l’activité solaire est-elle responsable des changements climatiques), de réaliser des expériences (80 sont en cours).

Ils sont aussi l’indispensable outil pour mieux appréhender le futur. Les puissances de calcul bondissant, la résolution spatiale des changements climatiques s’affine d’un facteur 2.

Ce qui oblige à mobiliser toujours plus d’ordinateurs et de capacités de stockage de données. «Par rapport aux simulations que nous avons faites pour le précédent rapport du Giec, le coût calcul s’est accru d’un facteur 30 et la capacité de stockage de données a dû être multipliée par 70», avance le responsable du centre de modélisation du climat et directeur adjoint de l’IPSL.

C’est grâce à l’accroissement de cette puissance de calcul que les chercheurs ont affiné la résolution des projections, savent mieux représenter certains phénomènes physiques (la formation des nuages, par exemple), et prennent en compte de nouveaux aérosols (suies, poussières), l’ozone et l’évolution de l’usage des sols.

Suivant les préconisations du Giec, ces travaux ont aussi pour objectif de visualiser, avec plus ou moins de réussite, l’évolution du climat à court terme, de l’ordre de la décennie. «Cela doit aider, par exemple, les responsables des collectivités qui réalisent des plans Climat territoriaux à évaluer les risques d’évolution des zones inondables», précise Stéphane Halegatte, chercheur au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired).

Autre nouveauté: les modélisateurs ont travaillé de concert avec des économistes pour effectuer des projections climatiques et des scénarios socio-économiques.

Outil de projection dans l’avenir, les modélisations servent aussi à infirmer certaines hypothèses. La plus connue, puisque portée par les climato-sceptiques, est la responsabilité de l’activité solaire dans le déclenchement des changements climatiques. «En reconstituant l’évolution du climat du XXe siècle, avec les variations d’activité solaire et les éruptions volcaniques, nous avons montré que le réchauffement ne peut être expliqué sans prendre en compte les activités humaines», indique Jean-Louis Dufresne.

En termes d’évolution de la température moyenne globale, les chercheurs français ont défini 4 scénarios couvrant les années 2000-2300: de la stabilité du réchauffement à +2°C en 2100, par rapport à l’ère pré-industrielle (dit RCP 2,6) à un réchauffement de 3,5 à 5°C entre les années 1990-2090 (RCP 8,5). En ce cas, les températures moyennes globales connaitraient, en un siècle, une évolution comparable à celle mesurée depuis le dernier maximum glaciaire, il y a 21.000 ans.

En accord avec les dernières conclusions du Giec, les deux modèles tricolores réaffirment une augmentation significative des précipitations annuelles aux hautes latitudes, sur le Pacifique équatorial, mais une diminution dans les latitudes subtropicales.

Contrairement aux scénarios développés pour le 4e rapport d’évaluation du Giec, paru en 2007, les modélisations tricolores se projettent jusqu’en 2300. Dans le scénario RCP 8,5, la température moyenne globale pourrait bondir de 12°C entre la fin du XXe siècle et le début du XXIVe siècle. A contrario, le scénario RCP 2,6 évoque une stabilisation, sur le long terme, d’une température à peine d’un degré supérieure à celle que nous connaissons aujourd’hui.

Les simulations françaises prennent aussi en compte le couplage entre le climat et le cycle du carbone. Résultat: quel que soit le scénario retenu, les puits de carbone (l’océan, les forêts) perdent en efficacité. Après 2100, annoncent les scénarios pessimistes, les continents deviennent émetteurs nets de carbone.

Les scientifiques ont aussi estimé les trajectoires d’émissions compatibles avec chaque scénario. Pour le plus optimiste (RCP 2,6), explique Stéphane Halegatte,

«il faudrait une action mondiale immédiate, extrêmement violente, portant tout à la fois sur la baisse des émissions de combustibles fossiles et sur les occupations de sols». Mais pas seulement.


Car, indique-t-on dans le dossier de presse, «pour limiter le réchauffement à 2°C, il faudrait rapidement diminuer les émissions anthropiques, et atteindre des émissions négatives».

En clair, lancer une «action anthropique permettant de prélever directement du CO2 de l’atmosphère». Le tabou est désormais levé.


A moins de rapidement mettre en batterie des millions d’arbres synthétiques ou de déclencher des blooms géants de phytoplancton, plus d’espoir «d’empêcher toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique», comme nous le commande la convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques.

(1) Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat


Source IPSL

...voici maintenant plus de 6 ans que de nombreux internautes et le site de nature alerte tentent désespérément d'alerter la population au très grave danger que représentent les chemtrails et la géo-ingienerie en général.

Depuis une petite année les médias classiques se réveillent (...journaux télé radio...) et s'emparent du phénomène, et ce pour tenter de contrer et de mieux contrôler la communication qui est maintenant devenue obligatoire face à l'ampleur de la diffusion des chemtrails partout dans le monde. Mais surtout pour contrer la montée du mécontentement généralisé.

Hors depuis quelques mois une multitude de mensonges circulent maintenant concernant leurs utilisations, certains essayent même de présenter la geo-ingienerie comme en étant qu'à ses balbutiements, incroyable mais vrai.


... Mais pour être bref..

...imaginez seulement les effets des retombées de ces particules (dont nous ne connaissons que partiellement les cocktails employés) sur la surface de la planète , et ce à la fois pour votre santé mais aussi pour les dégâts que leurs diffusions permanentes causent aux sols et aux cultures, aux rivières et au lacs, aux forets et même à vos potagers, aux animaux sauvages et domestiques, bref à l'environnement dans son ensemble.

Mais surtout sachez que voilà déjà plus de cinq ans qu'en France nous en somme victimes tous les jours, il vous suffit juste de lever les yeux pour le constater sans aucun doute possible...


Et pour ceux qui doutent toujours de l'emploi massif de cette technologie dans le monde voici une petite vidéo zapping qui risque de vous ouvrir les yeux et les oreilles, et vous rappellera combien nous sommes vulnérables dans un monde devenu complétement fou et totalement effrayant.

...Bref l'horreur vous dis je...



Voir la vidéo qui accompagne l'article :

 

http://naturealerte.blogspot.com/2012/02/09022012geo-inge...

 

09/02/2012

La Grèce, un cobaye pour «expérimenter le modèle de faillite contrôlée»

 Nouveau plan de rigueur, nouvelles restrictions budgétaires, nouveaux sacrifices : la population grecque déjà au bord de l'asphyxie ne voit pas la fin de ce goulot d'étranglement. Car comment relancer la croissance si la population a à peine de quoi vivre ? Panagiotis Grigoriou n'en finit pas de dénoncer les décision politiques prises dans les hautes instances, et voit son pays comme le « premier cobaye dans le processus du démantèlement des règles démocratiques en Europe ».

 

Dimanche 5 février. De l'heure du laitier à celle du petit déjeuner, puis entre midi et jusqu'à l'heure du thé et bien ensuite, la Troïka et « nos gouvernants » négocient paraît-il. Réunions en cohorte. Ministres Papadémiens, chefs des partis Papadémiens, et enfin Papadémos lui-même en chair, en os et en agios, à un moment tardif de la soirée, rencontrant le patron du lobby bancaire européen (IIF) Charles Dallara et le représentant des créanciers, Jean Lemierre, conseiller de BNP Paribas.

 

A l'issue de sa réunion avec les trois chefs des partis, PASOK (P.S. grec), Nea Dimokratia (droite) et LAOS (extrême droite), le Premier Banquier-Ministre s'est empressé de déclarer à la presse qu'un premier accord sur quatre points semble acquis :

«[sur] des mesures [à prendre] afin de réduire les dépenses publiques de 1,5 % du PNB durant 2012, [sur]des garanties sur la pérennité des caisses de prévoyance et de retraite et [sur] le traitement du manque de compétitivité par des mesures adéquates, comme l'abaissement du coût salarial et non salarial, afin de de renforcer l'employabilité et l'activité économique. Enfin [nous allons prendre des mesures sur] la recapitalisation des banques, associée à des moyens permettant la promotion de l'intérêt général ainsi que celle de leur autonomie en tant qu'entreprises. »

 

Et la réunion avec les chefs des partis se poursuivra lundi. Et ce lundi dejà à 18h, les stations de métro les plus proches du Parlement seront fermées par prévention, ah les manifestants reviennent. Seulement, la chaîne allemande ARD a suggéré dimanche soir qu'a l'heure de la tisane, « une rencontre tenue secrète a eu lieux entre Lucas Papadémos et le patron de la première banque allemande Deutsche Bank, président en même temps de l'IIF, Joseph Ackerman », information pourtant aussitôt démentie par les autorités « grecques ».

 

Les chefs politiques du Mémorandum n'avaient pas bonne mine à la sortie de la réunion.

« J'ai sauvé le 13e mois, voire le 14e, la bataille était très rude » a déclaré Antonis Samaras, chef de la droite (N.D.).

« Je ne contribuerai pas à l'explosion révolutionnaire alimentée par la misère, [cette même explosion] qui par la suite brulera toute l'Europe » a dit Giorgos Karatzaferis (extrême droite) visiblement énervé.

Décidément, toutes les cultures ne se valent pas, à commencer par celle des banques !

Enfin, Giorgos Papandréou, apparemment n'a rien déclaré, et c'est mieux ainsi, sauf que « cet escroc politique, vient d'adresser une lettre à Papadémos, lui demandant à rester en place jusqu'au terme de la … législature, à savoir, 2013. »

Nuit blanche entre dimanche et lundi pour « nos » dirigeants de la dernière heure.

 

La culture des banques, une « culture de guerre »

Entre temps déjà dimanche soir, devant le « Parlement », des citoyens, pas très nombreux visiblement, ayant suivi l'appel se réclamant des Indignés sur Internet, ont voulu occuper le pavé, se heurtant aussitôt aux unités des MAT (CRS grecs). Et tous les partis de la gauche ainsi que les syndicats viennent de lancer un appel aux citoyens : Résistons, demain Lundi, et après demain mardi, tous dans la rue.

 

Résister c'est le mot juste. Car cette culture des banques est bel et bien une culture de guerre. Il n'y a que la grande presse « autorisée » en Europe qui emballe encore les « marmites » et autres obus des bancocrates, dans du papier cadeau, les désamorçant presque ainsi :

 

« La Grèce [est] à la recherche de l'union politique pour faire passer l'austérité. Impliqué dans deux négociations compliquées avec ses créanciers institutionnels et privés, Athènes demande aux partis politiques de s'engager à appliquer les impopulaires réformes d'austérité », note Le Monde.

 

A la télévision, bien de chez nous, autrement dit chez ces « grandes » chaînes appartenant aux nababs de la corruption, ces malheureux journalistes de service, s'émeuvent prétendument encore, comme dimanche soir sur la chaîne ANT1 :

«Qu'on en finisse, le peuple est exsangue, la classe politique est responsable de tout et de la trahison d'abord, mais trouvons au moins la solution, un accord, le moins pire possible, car ce que la Troïka nous demande est démentiel. Déjà toutes ces mesures depuis le premier Mémorandum nous ont mis dans un tel état de catastrophe, c'est un échec total, il ne faut pas continuer dans la même direction, il nous faut enfin une lueur d'espoir, reprendre même timidement, le chemin de la croissance. »

 

La « mise à mort » des politiciens rêvée par le peuple

Tout d'abord, évoquer « l'union politique demandée aux partis politiques » c'est faire acte de camouflage ou au mieux preuve de naïveté. Ces partis politiques ne représentent pas les citoyens. Il ne l'ont jamais fait, sauf que le clientélisme et la corruption d'en bas permettait à de nombreux Grecs une petite faveur et un salut provisoire, tel un petit poste ou la légalisation d'une construction illégale, un petit droit sur les miettes des fonds structurels européens.

 

Puis il y a la corruption d'en haut. Celle des bancocrates, qui sont les vrais tenants du royaume des cieux. Et au pays réel de Bruxelles ils sont rois. C'est ainsi que depuis plusieurs mois, affirme Aris Chatzistephanou dans l'hebdomadaire Epikaira, les preneurs d'image, les photographes et les arrangeurs des relations publiques des instances eurolandaises ont reçu la consigne officieuse de ne plus montrer Angela Merkel et Nicolas Sarkozy en train de s'entretenir avec les représentants du lobby des banques, du IIF notamment.

 

Car ces derniers, participent désormais et pleinement à toutes les négociations entre les chefs d'État et de gouvernement, leur dictant la politique à suivre. À chaque sommet ils sont là, et c'est pour sauver la face et surtout pérenniser la Grande Corruption, que le Conseil européen ainsi que le Parlement européen, font semblant d'exister comme si de rien n'était. Donc autant que cette question ne soit pas ouvertement abordée durant les campagnes « électorales » en France et bientôt en Allemagne, ces dernières n'ont strictement aucun sens. C'est pour cette raison précisément que si on laisse encore un peu de temps à ces lobbys, les « élections » seront supprimées tout simplement, c'est pour bientôt.

 

Dimanche soir à Athènes, ces mêmes représentants de la Troïka ont exigé à siéger au sein de la réunion entre Papadémos et les chefs des partis. Et encore une fois, pour sauver encore la même face, les hypopoliticiens grecs ont dit «non».

Chez nous pourtant nous ne sommes plus dupes. La réaction spontanée dans la rue et la première idée qu'elle nous passe par la tête vis à vis de ces politiciens ne fait plus dans la nuance : « A mort ! »

Mais même si nous revenons au petit jeux des élections évitant si possible l'anomie généralisée, eh bien, les résultats qui se profilent, semblent signer déjà, la mise à mort politique de ces formations.

Le PASOK (P.S. grec) par exemple, serait en phase de devenir le 5ème parti au Parlement, 120 de ses 153 députés devraient alors rentrer chez eux, pour peut-être mieux gérer (pour certains d'entre eux en tout cas) leur fortune, en partie acquise par les pots-de-vin versés par les grands corrupteurs banquiers, vendeurs d'armes ou de savonnettes, allemands, français et autres, et ensuite par leurs frères jumeaux locaux, moins cachotiers car plus balkaniques.

 

L'occupation de la Grèce par l'Allemagne

Voilà ou nous en sommes. D'où l'empressement de Giorgos Papandréou souhaitant le prolongement du « mandat » de Papadémos. L'homme politique le plus haï de la Grèce nous donne encore des conseils. Il est évident que ce personnel politique n'a rien à perdre, sinon tout.

Leurs cadres se font huer tous les jours, les ministres sont insultés à chaque occasion. Le dernier exemple date de dimanche avec deux d'entre eux appartenant à l'extrême droite, le premier à Trikala (Thessalie) et l'autre dans le Péloponnèse. Ainsi ces gens « décident » et « négocient » les détails de l'occupation dans laquelle se trouve notre baronnie, tandis que leurs formations politiques sont pratiquement des coquilles vides ou sinon au moins, toxiques.

 

La stratégie des journalistes de service, qui s'émeuvent prétendument du « peuple exsangue », s'inscrit dans le même cadre. Écran de fumée.

Non, le Mémorandum ne constitue pas un échec comme l'a suggéré encore récemment Angela Merkel, car son but est désormais clair : tenir tout un peuple sous l'anéantissement matériel et moral, de surcroit divisé, et ainsi en finir avant l'heure avec les révoltes en gestation.

 

Ce que les Papadémiens viennent de parapher est tout simplement la première occupation officielle des temps nouveaux en Europe. La « dette » deviendra « applicable law » suivant le droit anglais, les « évaluations » des agents de l'État s'effectueront par une structure française, et la collecte des impôts, la gestion en somme de l'État profond, sera en phase de transfert vers l'Allemagne, laquelle a déjà créé un Secrétariat d'État aux affaires grecques. Il s'agit du secrétaire d'Etat allemand à l'Emploi et aux Affaires sociales, Hans-Joachim Fuchtel, homme de confiance d'Angela Merkel, à la tête désormais de la « Conférence gréco-allemande » (fondée il y a 2 ans à Thessalonique et composée de représentants de collectivités locales) dans le but officiel, de débloquer des projets de développement bénéficiant de subventions européennes, en priorité dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et du tourisme.

 

Notons que les Fondations des principaux partis allemands (Adenauer du CDU, Herbert du SPD, Naouman du FDP et Bell des Verts) contribueraient en ce sens aux études nécessaires à la préparation des dossiers, alors que le Consulat général d’Allemagne à Thessalonique serait le coordinateur des opérations, (voir la Revue hebdomadaire de la presse hellénique du nord du 3 au 9 décembre 2011). Eh oui, les temps changent !

En 1918, Salonique était sous les ordres du futur Maréchal Franchet d'Espèrey (ayant succédé aux généraux Sarrail et Guillaumat depuis 1916), faisons donc le pari qu'en 2016, Hans-Joachim Fuchtel ou ses successeurs feront alors la loi.

 

Si on y ajoute la Goldman Sachs et les divers autres oncles d'Amérique, on peut penser que c'est déjà acquis, la Grèce est une variante du cas de l'Irak, la première du genre en Europe.

Nous nous le disions ainsi encore ce matin autour d'un café simple pris dans une cafeteria publique au sein d'une administration, ce qui en soit est une mesure d'austérité après avoir déjà bu un café dans une salle normale vendredi et avant hier. D'ailleurs les cafés … civils sont moins pleins ! Donc nous savons.

 

Un cobaye entre les mains des puissants

«Ce qui se met en place les amis, c'est la tyrannie. Selon les envies des " créditeurs et des marchés ", mois après mois, il sera décidé combien de l'argent récolté par eux, sera attribué au remboursement de la dette et ce qu'il en restera seulement, servira à faire tourner nos écoles, nos hôpitaux, tout.

Tel mois tel hôpital fermera, tel autre mois les instituteurs ne recevront pas de solde ou sinon peu, donc je comprends, même ici en campagne nous allons constituer des stocks, spaghettis, les enfants les aiment bien, riz, huile et sel. »

 

Pavlos regardant les autres a aussitôt confirmé.

« J'ai déjà commencé, car vous savez, à part la pénurie, les pillages et la faim, je crains désormais la guerre. Je trouve très louche que la Troïka exige de ses sbires que le nombre des étudiants aux Académies Militaires soit réduit à hauteur de 70 %, dès la rentrée 2012, on peut supposer en plus que la Police soit également concernée, alors qu'en pensez vous ? »

 

Sakis, l'instituteur baisse la tête, le regard dans le vide.

 « Je pensais pouvoir me contenter de mon salaire réduit, huit cent euros mensuels, mais je réalise qu'ils veulent nous virer carrément. Guerre ou pas, moi, ce que je sais, c'est que n'ayant jamais utilisé le piston pour une promotion ou une mutation par exemple, je partirai le premier. Je le vois venir. Déjà qu'à l'école c'est sauve qui peut. Tout le monde espionne tout le monde. Ma vie contre ta mort. Quelle solidarité et quels syndicats ? Des foutaises désormais, des foutaises je vous dis, salut, je m'en vais, au diable la Troïka et nous tous avec.

Je rentre chez moi, car mon frère vient de retrouver notre chat, égaré depuis hier midi à cause de la neige. Il était sorti pour faire ses besoins, mais il a été surpris par tant de changement. La neige et la Troïka c'est pareil, nous perdons nos repères, non ? Mon frère vient de m'envoyer un sms. Donc je préfère rentrer et m'occuper du chat, lui au moins il a été récupéré, malheur à nous, car nous sommes bien irrécupérables ...»

 

Sakis est parti, insistant devant le serveur. Il a réglé la note : un chocolat, deux cafés simples et un thé, le tout pour onze euros. Finalement peu après, nous nous sommes tous quittés.

« Au revoir les amis, à la prochaine, maintenant nous l'avons pigé, il faut sortir carrément de l'Union Européenne, ce truc est une vraie m**** ! »

 

Effectivement, la Troïka est en train d'expérimenter le modèle de la faillite contrôlée, pesant uniquement sur les épaules du peuple, c'est à dire un état de défaut, sans les conséquences attendues sur les « bailleurs », à savoir la cessation des paiements, l'esclavage en plus étant livré de série... mais sans ABS.

 

La Grèce est donc un laboratoire. Le Mémorandum, la bancocratie et la mise sous tutelle de son peuple par l'infantilisation orchestrée, en font le premier cobaye dans le processus du démantèlement des règles démocratiques en Europe, même si ces dernières étaient en somme assez boiteuses.

Ce processus est déjà accompli pour ce qui est des instances centrales de l'Union Européenne, et il s'appliquera donc progressivement aux nations, pays par pays. En dehors de cette problématique tout débat politique en Europe devient un leurre.

Comme les guerres « périphériques » en Irak ou en Libye. Car ces conflits étaient aussi des essais dans la gestion du profit dans l'installation du méta-capitalisme. Le profit désormais est celui procuré par l'effondrement des sociétés humaines.

Et pour en arriver là, il faut provoquer des crises alors graves, tantôt par le levier des « dettes souveraines », tantôt par les interventions directement armées. Mais on peut s'attendre également à la combinaison de ces deux techniques.

« Du chaos ils sortiront de l'argent », déclarait ainsi Naomi Klein dans les pages de l'Epikaira. 

Panagiotis Grigoriou 

Greek crisis - Blogueur associé | Mardi 7 Février 2012

Carnet de notes d'un anthropologue en Grèce :  http://greekcrisisnow.blogspot.com/

06/02/2012

Crise. Les intouchables de la haute finance

 

 

Dans un livre choc, cinqspécialistes français décryptent et dénoncent les agissements de la haute finance, et son implication dans les crises actuelles. Au programme: fraudes, escroqueries, liens avec le crime organisé. En toute impunité!

 

On connaissait les incorruptibles. Voici, de l'autre côté du miroir, les intouchables. Des criminels en col blanc, des bandits de la haute finance qui, grâce au lobbying et à une ingénierie financière de haute volée, ont appris à détourner des pans entiers de l'économie. La crise des subprimes aux États-Unis en 2008? C'est eux. Les dettes plongeantes et les cures d'austérité qui secouent la planète, et l'Europe en particulier? Indirectement, encore eux.

Cinq limiers français

«La haute finance, au travers de quelques banques d'investissement, a emprunté les pires méthodes du banditisme classique», accuse un universitaire français, Xavier Raufer. Selon ce criminologue, enseignant-chercheur à Paris II, la sphère financière serait ainsi devenue une vaste «scène de crime», avec des «zones de non droit» et des «prédateurs». Pour la passer au crible, Xavier Raufer a réuni une équipe de fins limiers: un policier, un universitaire, un magistrat et un ancien inspecteur des impôts, tous spécialistes en criminalité financière et en géopolitique. Les résultats de leurs investigations sont réunis dans un livre coup-de-poing : «La Finance pousse au crime» (Éditions Choiseul, 17€). Cette stupéfiante enquête les a menés au coeur du système: Wall Street.

Comme un match sans arbitre

«Wall Street ne consacre plus à son activité normale de la finance - créer du capital pour des entreprises et accompagner leur naissance et leur croissance - que 1% de son temps», assène Xavier Raufer. Le reste est consacré à spéculer: les banques jouent et parient pour leur propre compte. Parfois contre les intérêts de leurs propres clients! La faute à la déréglementation, accuse «La Finance pousse au crime». La haute finance serait parvenue à imposer ses choix (en sélectionnant, via les financements de campagne, les candidats des partis qui lui sont favorables): moins il y a de règles, mieux c'est. Un: les marchés sont plus fluides. Deux: l'absence de règles ne constituerait pas un problème, puisque les marchés s'autoréguleraient. Il y aurait une sorte «d'équilibre naturel». «Imaginez un match de foot où on enlèverait les arbitres sous prétexte qu'ils ralentissent le jeu, pointe un sénateur américain dans le documentaire "Goldman Sachs, les nouveaux maîtres du Monde" (réalisation de Jean-Luc Léon). Je ne voudrais pas rester cinq minutes au milieu de ce match-là.»

Trous noirs et argent du crime

Ces espaces sans règles, ces «trous noirs de la finance» existent déjà. «44% des transactions financières sont invisibles car elles sont opérées sur des plates-formes non réglementées, affirme le livre. On ne sait plus qui achète quoi, ni à quel prix.» Cette invisibilité est encore renforcée par des formules algorithmiques qui permettent désormais d'exécuter des transactions à très grande vitesse (un millième de seconde). Impossible de surveiller pareils flots d'informations! Trop rapide, trop volumineux, trop complexe. Ce formidable outil à frauder n'a d'ailleurs pas échappé à la grande criminalité. Les cartels de la drogue et des trafics en tous genres y ont aussi recours. La crise? Pas pour le crime organisé! Qui dispose de liquidités abondantes et ne demande qu'à investir dans l'économie légale quand les banques prêtent moins et que les PME crient à l'aide ? «Les grandes organisations criminelles dont les divers trafics rapportent, chaque année, des centaines de milliards de dollars», répondent les auteurs de «La Finance pousse au crime». Selon eux, des banques ont même été «sauvées par l'afflux d'argent noir», entre2007 et2009. L'argent du crime représentait, en 2009, «15% du produit brut mondial, soit l'équivalent du PNB de l'Australie». Autre exemple de liens avec le crime organisé: l'affaire Madoff. Ce président fondateur d'une des principales sociétés d'investissement de Wall Street est à l'origine d'une escroquerie de 65milliards de dollars! Qui était son bras droit, rappelle «La Finance pousse au crime»? Un financier lié à la mafia. En saura-t-on plus? En plaidant coupable, BernardMadoff n'a pas eu besoin de fournir d'explications. Pas de procès, pas de remous.

À qui le tour?

Et puis, il est facile de braquer le projecteur au mauvais endroit. Prenons la fraude aux prestations sociales, dont on nous rabâche qu'elle coûte cher à l'État. C'est vrai. Mais celles qui coûtent le plus cher à l'État ne sont pas là. Les trois quarts de la fraude aux finances publiques (près de 40milliards d'euros par an) proviennent de la fraude à la TVA et du travail illégal! À côté de cela, combien de «bulles», de marchés artificiellement créés (Internet, immobilier, photovoltaïque, Dom Tom...), à coups d'incitations fiscales, ont déjà éclaté ou sont en passe d'exploser? La prochaine? «La bulle football», prédisent les auteurs de «La Finance pousse au crime». Une autre? «Le Brésil va s'effondrer», pronostique Xavier Raufer, pointant «l'absurdité» du concept de «Bric» (NDLR, acronyme désignant les grandes puissances émergentes: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Un concept tout droit sorti... des coffres d'une des grandes banques d'investissement américaines (Goldman Sachs).

 

  • Hervé Chambonnière

 

«La haute finance, au travers de quelques banques d'investissement, a emprunté les pires méthodes du banditisme classique.» »

  • Un universitaire français

Des producteurs de tabac de Fukushima ont obtenu un contrat avec Japan Tobacco pour la récolte 2012…

http://lesmoutonsenrages.fr/2012/02/05/des-producteurs-de...

Ils ne reculent devant rien pour ne pas perdre de fric….

494 producteurs de feuilles de tabac de Fukushima cultiveront du tabac cette année et le vendront à Japan Tobacco (JT), qui a le monopole au Japon (50% des parts appartiennent au ministère des finances) et est le 3ème plus gros fabricant de tabac et cigarettes au monde, pas loin de British American Tobacco.

Saviez-vous qu’il n’y a aucune norme de sécurité nationale pour les matériaux radioactifs dans le tabac ?

De KFB Fukushima Broadcasting Co (5 février) :

Après l’accident de la centrale l’année dernière, l’union des producteurs de tabac de la préfecture de Fukushima a laissé tomber la culture du tabac. Pour la prochaine saison 2012, 494 producteurs des régions du centre, du sud et d’Aizu dans la préfecture de Fukushima vont reprendre la culture sur 474 hectares.

L’union des producteurs et JT ont signé le 4 février un accord pour la vente des récoltes.

Les taux de sécurité nationale pour les matériaux radioactifs ne s’appliquent pas aux feuilles de tabac. JT possède ses propres taux provisionnels de sécurité (500 becquerels/kg de césium radioactif, 2000 becquerels/kg d’iode radioactif).

Selon l’union, 167 producteurs (136 hectares) dans la zone interdite et la zone planifiée d’évacuation continueront de s’abstenir de planter, ainsi que 15 producteurs (12 hectares) dans les zones à forte radioactivité du sol, ce qui pourrait entraîner un dépassement des limites de sécurité pour JT.
En passant, JT va commencer à vendre les cigarettes faites avec la récolte 2011. Même si les producteurs de Fukushima n’ont pas cultivé de tabac l’année dernière, les producteurs des autres préfectures l’ont fait, et la récolte était radioactive. JT ne se soucie pas si c’est bien en dessous de 500 becquerels/kg de césium. Le taux le plus élevé détecté était de 217 becquerels/kg dans des feuilles récoltées dans la préfecture d’Ibaraki, selon les données de mesure de JT sur des feuilles séchées. JT a rassuré les consommateurs sur ces feuilles qui seront utilisées dans leurs cigarettes, parce que les taux de césium étaient dans les limites de sécurité de JT.

Donc, pour un plus grand plaisir, cherchez les cigarettes de la marque JT qui arriveront en avril. Assurez-vous de ne pas exhaler malgré tout, car les gens autour de vous peuvent ne pas vouloir inhaler ce que vous exhaler.

22/01/2012

OGM : LE HCB PROPOSE UNE COEXISTENCE IRREALISABLE

Le 17 janvier 2011,

Aujourd'hui, le Haut conseil des biotechnologies a présenté en conférence de presse l'avis du Comité scientifique sur la coexistence entre les OGM et les autres productions. Les organisations environnementales, apicoles, et paysannes signataires considèrent que cet avis du HCB passe à côté de nombreux problèmes existant sur le terrain et ne fournit pas de réponses aux questions préalables à la réalisation d'une coexistence durable.

Outre que l'avis se fonde majoritairement sur des études financées par les firmes, il occulte gravement la problématique de l'apiculture : alors que depuis une décision de la Cour de justice de l'Union européenne de septembre dernier, le moindre grain de pollen issu de maïs MON810 que l'on retrouverait dans une production apicole conduirait à en empêcher sa commercialisation.

Par ailleurs, le Comité scientifique propose de tolérer 0.1% de contamination dans les semences paysannes. Or, une semence re-contaminée chaque année à un taux de 0,1% dépassera très vite le seuil de 0,9 % déclenchant l'obligation d'étiquetage OGM et les agriculteurs devront abandonner leurs variétés locales "sans OGM".

Le rapport va jusqu'à proposer de modifier la manière de calculer les contaminations, afin d'en diminuer le taux. Ce n'est pas en cassant le thermomètre qu'on arrête la fièvre.

Les organisations environnementales regrettent la décision récente d'un organisme public de recherche de refuser de réaliser un programme sur la coexistence co-financé par le Ministère de l'écologie dans un cadre européen, avec des apiculteurs, des agriculteurs bio et des producteurs de semences paysannes.  Elles appellent le gouvernement à se donner les moyens de réaliser les études scientifiques permettant de confirmer ou d'infirmer les « doutes » persistants sur l'impact sanitaire, environnemental et économique des OGM avant d'envisager la moindre autorisation de culture. 

 

 

Contacts :

Daniel Evain, FNAB, 06 84 06 64 38

Frédéric Jacquemart, FNE, 06 07 31 27 96

Guy Kastler, Confédération Paysanne, 06 03 94 57 21

Patrick de Kochko, Amis de la Terre, 06 17 06 62 60

Jean Marie Sirvins, UNAF, 06 89 37 06 12 ou 04 73 35 88 68

 

Pour plus d'éléments, voir la note jointe.


Cliquez ici pour visualiser la pièce jointe : CP_17jan2012_HCB.pdf

16/01/2012

Attention, Vêtements et chaussures toxiques

 

Pour faire des vêtements ou des chaussures, prenez du tissu ou du cuir, du fils et bien entendu… des produits toxiques en tout genre. Selon un reportage d’Arte repris par Hexaconso, l’Asie serait devenu le paradis de la mode qui tue, de plus en plus en d’usines utilisant des substances nocives pour concevoir leur habits. A l’évidence, vous ne regardez plus votre armoire de la même manière.

 

Arte a diffusé l’été dernier un reportage extrêmement intéressant sur les procédés de fabrication en vigueur dans les pays asiatiques, dans les secteurs du textile et du cuir. Intéressant, mais surtout édifiant et effrayant !

 

 

 

 

 

 

Textile et cuir venu d’Asie : chics, pas chers et toxiques

 

L’Asie serait devenu le paradis de la mode qui tue, de plus en plus en d’usines utilisant des substances nocives pour concevoir leur habits

 

Les produits toxiques utilisés dans l’agriculture étaient déjà pointés du doigt. Voici maintenant les produits toxiques dans nos vêtements et accessoires.

 

Tout commence en Europe, où l’industrie chimique fabrique des produits toxiques divers et variés, plus ou moins nocifs pour l’homme et l’environnement, qu’elle exporte ensuite dans les pays « low cost ». Ces produits y seront utilisés pour fabriquer les jeans, tee-shirts, sous-vêtements, chaussures, jouets… que nous retrouverons ensuite dans nos boutiques, puis dans nos maisons.

 

Au passage, les produits toxiques manipulés sans aucune protection dans des pays tels que l’Inde ou le Bangladesh auront empoisonné les ouvriers et leur famille. Les plus grandes marques de mode sont notamment concernées, et citées sans ménagement dans ce reportage : H&M, C&A, Esprit, Zara… (tiens, tiens, j’ai déjà vu ces noms quelque part …).

 

LE DMFU

 

Au rayon des poisons couramment employés, il y a tout d’abord le diméthylfumarate (DMFu), que l’on retrouve dans les petits sachets mis dans les boîtes de chaussures par exemple. Il se présente à température ambiante sous forme de cristaux blancs presque inodores, et présente des propriétés antifongiques (anti-moisissures), c’est-à-dire qu’il détruit et évite le développement de champignons. Il est principalement utilisé pour favoriser la conservation de semences, de textiles, d’articles en cuir et de mobilier, principalement lors des opérations de stockage et de transport.

 

En théorie, l’utilisation du DMFu à des fins antifongiques est interdite en Europe, dans le cadre de la directive 98/8/CE, appelée communément directive « biocides ». Mais le fait est que ce produit continue d’être utilisé dans la plupart des articles fabriqués en Asie tels que chaussures, canapés, sièges, articles de maroquinerie… Les contrôles effectués sur ces marchandises sont assez rares, et surtout ils ne servent quasiment à rien, puisqu’il n’y a ni obligation de retirer les produits incriminés, ni sanction pour l’entreprise qui les importe.

 

En France, ce sont ainsi plusieurs centaines de cas d’irritation, parfois très importante, suite à l’exposition au DMFu qui sont répertoriés chaque année.

 

LE TANNAGE DU CUIR

 

Depuis quelques temps, la Chine n’arrive plus à satisfaire la demande mondiale en cuir. C’est donc le Bangladesh qui est devenu l’un des plus importants exportateurs de cuir. On y trouve du cuir de vachette en abondance, et la main d’œuvre y est la moins chère du monde. Mais surtout, les réglementations en matière de protection environnementale et des ouvriers sont quasi inexistantes. Alors que les tanneries européennes, encadrées par des réglementations communautaires sévères en la matière, supportent des coûts élevés pour le traitement de leurs rejets et pour la protection de leurs ouvriers. Autant de bonnes raisons donc, pour les marques occidentales, d’aller se fournir en cuir bon marché dans un tel pays.

 

La liste des produits chimiques potentiellement dangereux pour l’homme et l’environnement utilisés pour le tannage du cuir est longue. On y trouve des sels de chrome, dont le chrome hexavalent (chrome VI) cancérigène par inhalation et allergène par contact, des substances organiques chlorées qui s’attaquent aux voies respiratoires, de l’oxyde d’éthylène qui s’en prend au patrimoine génétique, des métaux lourds divers et variés (aluminium, nickel, plomb, mercure…), des produits à base de cyanure…

 

Totalement ignorants quant à la toxicité de ces produits, les ouvriers bangladais les manipulent donc sans aucune protection, souvent pieds et mains nus, sans masque de protection. Et les eaux usées, chargées en produits toxiques, sont déversées dans les rues sans aucun traitement, polluant peu à peu les villes et également les terres agricoles alentours.

 

Enfermés dans des containers, les cuirs empoisonnés débarquent ensuite dans les ports européens. D’après la médecine du travail du Port de Hambourg, un container sur deux en provenance d’Asie est ainsi contaminé par des substances chlorées. Pour ne pas avoir à les ouvrir et à respirer les gaz qui s’en échapperaient, les contrôles sont effectués à l’aide d’une sonde introduite dans le container fermé ! Mais la Douane ne procède qu’à des contrôles aléatoires, et aucune disposition juridique ne permet de mettre hors circuit les containers contaminés, qui pourront ainsi traverser l’Europe librement. Ce sont donc les employés chargés d’ouvrir ces containers et de stocker les marchandises qui seront exposés à ces gaz toxiques.

 

L’INDUSTRIE TEXTILE

 

Outre le cuir, le textile est également un secteur fortement consommateur de produits chimiques potentiellement dangereux. Ainsi, dans l’entrepôt central de la marque H&M, sur le Port de Hambourg, 70% des employés se plaignent de douleurs pouvant résulter d’un empoisonnement lié aux produits qu’ils manipulent. Ou cette employée de la marque Esprit, dont le travail consistait à repasser les jeans tout juste sortis des containers, qui souffre aujourd’hui de graves problèmes respiratoires, vraisemblablement liés au dichlorométhane (l’un des solvants les plus irritants qui soit), présent dans ces jeans fabriqués en Asie.

 

Quand la mode tue ! C’est effectivement parce que les jeans délavés, usés, voire troués sont à la mode que des centaines d’ouvriers turcs sont morts. La technique utilisée pour rendre ces pantalons « tendance » était en effet le sablage (projection de particules de sable sur les jeans pour les user), effectué bien entendu sans les protections adaptées pour les ouvriers.

 

Aujourd’hui interdite en Turquie, cette technique ne l’est pas au Bangladesh où certains ouvriers travaillent avec pour toute protection des bouts de tissus sur le nez. Ce qui ne peut empêcher les minuscules particules de quartz de s’incruster dans leurs poumons, et de finir par les asphyxier totalement.

 

Autre activité à forte teneur en produits toxiques, la teinture. Pour les modèles en coton, c’est en Inde que cela se passe. Tirupur, dans le sud du pays, est en effet le nouvel « eldorado textile », avec près de 10 000 usines qui fabriquent en continu des vêtements pour les marques occidentales. La teinture est une activité très consommatrice de produits dangereux pour l’homme et l’environnement. On utilise en effet des colorants azoïques, interdits en Europe, des colorants chlorés, des métaux lourds (pour la brillance)… Et plus la couleur est foncée, plus la concentration en produits toxiques est importante (les sous-vêtements noirs, si prisés pour leur côté chic et sexy, sont de véritables concentrés de poisons…).

 

Les ouvriers indiens ne sont bien sûr pas informés de la dangerosité ni de la toxicité des produits qu’ils manipulent sans aucune protection ni précaution. On ne compte plus les explosions, incendies… dans les usines de Tirupur. Et les ouvriers pataugent, pieds nus, dans les eaux de teinture ou de blanchiment, dans lesquelles ils déversent, souvent sans gants ni masque, des tombereaux de produits toxiques. Des eaux usées dont on se débarrasse comme on peut, en les filtrant et en créant des champs de boues hautement toxiques qui seront évacuées dans de simples sacs, remplis à la pelle. Des sacs jetés sur les montagnes de résidus toxiques qui envahissent Tirupur, dont l’eau et les terres ont ainsi été totalement contaminées en seulement une vingtaine d’années. Les médecins de Tirupur tirent la sonnette d’alarme. En 10 ans, le nombre de cancers a été multiplié par deux dans la région, au point que des cliniques spécialisées en oncologie se sont établies à Tirupur. Mais il n’est bien sûr pas question que les autorités fassent des recherches sur les liens possibles entre cancer et industrie textile…

 

Tirupur ne compte pas que des usines textile. Il y a aussi de très beaux hôtels, dans lesquels séjournent les acheteurs occidentaux venus s’approvisionner en textile bon marché. Ces hôtels sont tellement confortables qu’ils ne les quittent pas, ce sont les responsables des entreprises indiennes qui viennent à leur rencontre. Pour leur éviter de voir les conditions de travail des ouvriers, et leur éviter également peut-être de respirer quelques vapeurs toxiques…

 

Face à ce triste constat, certains se tournent vers le coton bio, sur lequel mise beaucoup l’enseigne H&M par exemple. Mais en Inde, coton bio et coton ordinaire se côtoient dans les champs, et on peut se demander ce qu’il reste de bio quand la parcelle adjacente a été inondé de pesticides. Et dans les entreprises textiles, coton bio et ordinaire sont juste répartis en deux tas, une petite pancarte indiquant lequel est bio ! Ce qui fait d’ailleurs bien rire le directeur d’entreprise interviewé. Sans compter que les colorants pour le coton bio sont exactement les mêmes que ceux utilisés pour les tee-shirts à deux euros ! Pas étonnant donc que quelques petits malins, cherchant à surfer sur cette tendance, nous proposent des tee-shirts bio de toutes les couleurs à des prix défiant toute concurrence. D’autant plus, que selon les spécialistes, il se vend aujourd’hui plus de coton bio qu’il ne s’en cultive ! Cherchez l’erreur… Les marques proposant de véritables textiles bio sont donc très peu nombreuses.

 

Dernière petite précision, ne cherchez pas mention des produits utilisés lors de leur fabrication sur vos chaussures, tee-shirts ou sous-vêtements Made in India, China ou Bangladesh, personne n’a jamais osé le faire ! Chantelle préfère mettre « Designed in France » sur ces soutiens-gorge noirs, gorgés justement de produits toxiques ! C’est tellement plus chic.

 

Greenpeace œuvre depuis des années sur les impacts sanitaires et environnementaux de la production des textiles. Les analyses que l’association a réalisées sur des vêtements fabriqués dans différents pays d’Asie (Chine, Vietnam, Malaisie et Philippines), montrent que les processus industriels de fabrication pour 52 vêtements sur 78 utilisent des NPE comme détergeant.

 

Ces NPE se retrouvent progressivement dans égouts lors du lavage des vêtements où ils se décomposent en nonylphénol, un perturbateur hormonal dangereux.

 

Ainsi, malgré l’interdiction des NPE dans la fabrication textile en Europe, on retrouve du nonylphénol dans les eaux via l’importation des vêtements. L’accumulation de ces substances chimiques toxiques pollue l’environnement et peut contaminer la chaîne alimentaire.

 

Par de telles actions, Greenpeace favorise la prise de conscience et souhaite inciter les industriels du textile à abandonner l’utilisation de produits toxiques dans leurs processus de fabrication, afin d’éviter les rejets chimiques dans le pays fabricant… et dans le pays d’importation…

 

* Adidas®, Abercrombie & Finch®, Calvin Klein®, Converse®, G-Star Raw®, Gap®, H&M®, Kappa®, Lacoste®, Li-Ning®, Nike®, Puma®, Ralph Lauren®, Uniqlo® et Youngor®.

 

Sources : Rapport Greenpeace « Dirty Laundry 2 : Hung Out to dry”, août 2011 et revue Mariane.fr.

Lu sur: Amessi.org

26/12/2011

Arte : Looking for Sarkosy - le documentaire à voir absolument !

Mercredi 21 décembre, Arte diffusait un documentaire de William Karel qui a dû faire grincer des dents à l’Elysée… Des journalistes étrangers livrent leur regard sans concession sur notre président…

« Jamais un président de la République française n’a autant éveillé la curiosité des médias étrangers. L’actualité, certes, s’y est gracieusement prêtée. De la présidence de l’Union européenne à la gestion de la crise financière, de la chasse aux Roms à ses amours agitées, les journalistes étrangers ont eu de nombreuses occasions de scruter la personnalité et la carrure de chef d’État de Nicolas Sarkozy. Intriguée par « l’homme de la rupture » – rupture avec une partie de l’héritage historique de la droite, avec la conception traditionnelle de la fonction présidentielle, mais aussi avec certaines valeurs françaises -, la presse étrangère s’étonne, quand elle ne s’effraie pas, devant sa pratique du pouvoir. Entre excès de bling bling, communication à outrance, « pipolisation », dérapages, le président français aurait tout du personnage de soap-opera, si l’on en croit le quotidien britannique The Independent. »

Voir le documentaire :

http://videos.arte.tv/fr/videos/looking_for_nicolas_sarko...

30/11/2011

Agriculture : la réutilisation des semences sera sanctionnée

 

Le Parlement a adopté, lundi 28 novembre, une proposition de loi UMP sur "les certificats d'obtention végétale". Il devrait simplifier l'utilisation de semences de variétés protégées. Une simplification contestée par certains syndicats professionnels, qui estiment qu'elle "bafoue" des pratiques agricoles ancestrales.

Le texte du sénateur UMP Christian Demuynck a été adopté par le Sénat en première lecture le 8 juillet et transpose une convention internationale pour la protection des obtentions végétales de 1991. Voté dans les mêmes termes par l'Assemblée, lundi soir, le texte est donc adopté par le Parlement définitivement.

Il conforte les spécificités du "certificat d'obtention végétale", un droit de propriété intellectuelle original créé par la France pour les semences afin d'éviter le recours aux brevets mis en place notamment aux Etats-Unis pour le vivant. Le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, a défendu devant les députés le certificat d'obtention végétal, sinon "le modèle du brevet prendra le pas, c'est-à-dire la captation de toutes les nouvelles variétés performantes".

"SITUATION DE NON-DROIT"

Le texte est contesté par des syndicats agricoles et collectifs car les agriculteurs devront désormais payer une indemnité, sous conditions, lorsqu'ils réutilisent leurs semences d'une année sur l'autre. Plusieurs dizaines de personnes, dont des militants de la Coordination rurale, se sont rassemblées devant l'Assemblée lundi pour protester.

Selon M. Le Maire, la pratique des semences de ferme "doit être autorisée, mais elle ne peut pas être libre de droit comme elle l'est aujourd'hui". Il a évoqué actuellement une "situation de non-droit" et "une incertitude juridique". L'idée est aussi de "poursuivre le financement des efforts de recherche" et "de continuer d'améliorer les ressources génétiques", expliquent les défenseurs du texte.

"MENACE CONTRE LES DROITS FONDAMENTAUX DES AGRICULTEURS"

Le député Jean-Pierre Brard (apparenté PCF) a attaqué le ministre bille en tête : "Vous, c'est pas la sélection naturelle, c'est la sélection boursière !", l'accusant de faire la part belle aux grands semenciers et d'opérer "un passage en force". Anny Poursinoff (Europe Ecologie-Les Verts) a taxé le texte de "menace contre les droits fondamentaux des agriculteurs". Pascal Brindeau (Nouveau Centre) a reconnu que "des questions subsistent".

Germinal Peiro (PS) a parlé de "dîme" et exhorté en vain le ministre à modifier le point sur les semences de ferme. "Vous êtes en train de livrer l'agriculture aux rois de la semence", a-t-il lancé en expliquant que les socialistes votaient contre. 200 000 agriculteurs utilisent leurs semences, a affirmé de son côté Frédérique Massat (PS).Le collectif Semons la biodiversité estime que ce texte "bafoue un droit ancestral des paysans". "Cette proposition de loi digne de l'Ancien Régime a fait lever un vent de fronde dans les territoires ruraux. Et il risque fort d'emporter lors des législatives de 2012 bon nombre de députés qui la voteraient", poursuit ce collectif. La Confédération paysanne juge que "le droit des paysans de ressemer et d'échanger leurs semences est le fondement de l'agriculture et de la biodiversité, il ne peut pas être remis en cause au profit d'intérêts privés".


Vidéo : La semence dans tous ses états par etre-au-monde


"Tu as réduit les mères nourricières

au rang de putains de l’agro-industrie,

tu leur a mis le joug

de tes folies mécanistes.

 

Cérès Déméter pleurent sans fin,

quelle que soit la saison,

Perséphone ne quitte plus les enfers.

La vulve de Gaïa est sèche,

ses seins sont crevés,

ses veines lourdes et souillées."


Cathy Garcia

in Eskhatiaï (Ed. de l'Atlantique 2010)

La vérité choquante derrière la répression contre le mouvement « Occupy » (The Guardian)

 

Naomi WOLF

Les assauts violents de la police à travers les Etats-Unis ne sont pas une coïncidence. « Occupy » a touché la corde sensible de notre classe politique : l’argent.



Les Américains de toutes tendances sont encore choqués par les images cette semaine de brutalités policières sans précédent au cours d’une vague de répression coordonnée contre les manifestants pacifiques d’Occupy Wall Street (OWS) à travers le pays. Des images d’une dame âgée recevant un jet de gaz poivré au visage et d’étudiants pacifiques qui n’offraient aucune résistance arrosés de gaz poivré par des phalanges de policiers antiémeutes ont fait le tour d’internet ; des images de jeunes femmes – apparemment ciblées à cause de leur sexe – hurlant et trainées par les cheveux par des policiers en tenue antiémeutes ; un jeune homme, sonné et saignant à profusion de la tête, ont fait surface au cours de l’évacuation effectuée en pleine nuit du Parc Zuccotti.

Et au moment où les Américains pensaient avoir tout vu – une sur-réaction des maires et des polices municipales dans différentes villes en même temps - l’image s’est assombrie. L’Union Nationale des Journalistes et le Comité pour la Protection des Journalistes ont porté plainte pour une implication possible des autorités fédérales qui semblent viser les journalistes. Le New York Times raconte que « des flics New Yorkais ont arrêté, battu, rossé, jeté à terre et balancé une barrière sur des journalistes et des photographes » qui couvraient les manifestations. La police de NY a demandé à des journalistes de s’identifier : sur ce, la police les a emmenés, sous la menace d’une arrestation, loi à l’écart des évènements qu’ils couvraient. D’autres journalistes portant des laisser-passer ont été arrêtés et brutalisés par les policiers, et après avoir été informés – à tort – par la police qu’il était « illégal de prendre des photos du trottoir ».

A New York, un juge de la cour suprême de l’état et un membre du conseil municipal de la ville ont été tabassés ; à Berkley, Californie, un de nos plus grands poètes, Robert Hass, a été matraqué. L’image s’est assombrie encore lorsque Wonkette et Washingtonsblog.com ont révélé que la Maire d’Oakland a reconnu que le Department of Homeland Security était présent lors d’une vidéo-conférence à laquelle participaient 18 maires pour les conseiller sur « comment se débarrasser » des manifestations.

Pour un Européen, l’énormité de la chose pourrait passer inaperçue. Notre système de gouvernement interdit la création d’une force de police fédéralisée, et interdit un engagement fédéral ou militarisé pour le maintien de l’ordre au niveau municipal.

J’ai remarqué que les politiques et partisans de droite à la télé dans les émissions auxquelles j’ai participé étaient tous synchronisés contre OWS. Le journaliste Chris Hayes a rapporté un circulaire interne qui révèle que des lobbyists se bousculent pour un marché de 850.000 dollars destiné à calomnier le mouvement OWS. Une telle coordination de messages est impossible sans un contrôle au sommet. A l’évidence, il ne s’agissait pas d’une affaire de maires qui se seraient affolés, réagissant au coup par coup contre la pagaille créée dans leurs parcs. Au fur et à mesure que les pièces du puzzle s’assemblaient, est apparue l’image d’une coordination contre OWS, décidée au plus haut niveau du gouvernement.

Pourquoi une telle mobilisation contre ces gens désarmés et pas vraiment bien organisés ? Après tout, des manifestations contre la guerre en Irak, les rallyes du Tea Party, et d’autres ont eu lieu sans provoquer une telle répression. Est-ce vraiment un problème de camping ? A l’heure où j’écris ces lignes, deux cents jeunes, avec des sacs de couchage, des valises et des chaises pliantes, campent nuit et jour devant NBC sur le trottoir – sous l’oeil bienveillant d’un flic new yorkais – dans l’attente de tickets pour Saturday Night Live. Ce n’est donc pas un problème de camping. Je me demandais encore pourquoi ce mouvement s’était attiré une réaction fédérale aussi violente.

Du moins, jusqu’à ce que je découvre leurs revendications.

Les grands médias ont sans cesse répété que « OWS n’a pas de message ». Frustrée, je leur ai simplement posée la question via internet : « Que voulez-vous ? ». En un quart d’heure, j’ai reçu cent réponses. Elles m’ont vraiment ouvert les yeux.

Revendication numéro 1 : la séparation de l’argent et la politique. La mesure la plus souvent demandée était l’instauration d’une loi pour limiter les effets du jugement « Citizens United » qui permet d’injecter des sommes illimitées dans les campagnes électorales.

Revendication numéro 2 : une réforme du système bancaire pour empêcher les fraudes et les manipulations. La mesure la plus souvent demandée était la restauration de la loi Glass-Steagall, une loi de l’époque de la Grande Dépression qui fut abrogée par le Président Bill Clinton et qui établissait la séparation entre les banques d’investissement et les banques commerciales. Cette loi corrigerait les conditions qui ont provoqué la crise récente, en empêchant les banques d’investissement de prendre des risques inconsidérés et basées sur du vent et mettre ainsi en péril les banques commerciales.

Le Revendication numéro 3 était la plus révélatrice : la suppression d’une faille dans la loi qui permet aux Députés et Sénateurs de voter des lois concernant des entreprises basées à Delaware et dans lesquelles ils sont eux-mêmes actionnaires.

Lorsque j’ai vu cette liste – et surtout le 3ème point – mes yeux se sont ouverts. Il était évident que tous ces gens désarmés allaient se prendre une raclée.

La terrible conclusion qu’il faut retirer de la révélation que le Department of Homeland Security coordonne la répression violente est que le DHS n’agit pas de sa propre initiative. Le DHS ne peut pas dire, de son propre chef, « allez, on va se payer quelques hippies ». DHS obéit à une chaîne de commandement. D’abord, au Représentant de New York, Peter King, chef de la sous-commission de sécurité intérieure à la Chambre des Représentants, qui naturellement est influencé par les demandes et les intérêts de ses collègues au Congrès. Au dessus de lui, DHS répond directement au président (ça tombe bien : il se trouvait en Australie à ce moment-là).

En d’autres termes, pour voir le DHS en conférence avec des maires, il a fallu la supervision du Congrès et la bénédiction de la Maison Blanche qui ont demandé au DHS d’autoriser les maires à faire appel à ses forces de police – équipées et formées avec des millions de dollars du DHS – pour mener une guerre contre des citoyens pacifiques.

Ce n’est pas tout : pourquoi diable le Congrès conseillerait-il le recours à la violence paramilitaire contre ses propres électeurs ? La réponse est évidente : aux cours des dernières années, les membres du Congrès sont entrés dans le système comme membres des classes moyennes (ou moyennes supérieures) et sortent pleins aux as, comme nous l’avons vu dans le « scandale » du candidat à la présidence Newt Gingrich qui a touché 1,8 millions de dollars pour quelques heures de « conseils » auprès d’intérêts particuliers. Les tarifs exorbitants des députés qui se transforment en lobbyistes sont bien connus, mais le fait que des élus au Congrès font passer des lois favorables à leurs propres entreprises l’est moins – et si les dossiers devaient s’ouvrir, ils révéleraient sans aucun doute une corruption d’une ampleur comparable à celle de Wall Street. En fait, nous savons déjà que les élus du Congrès profitent massivement des informations confidentielles en leur possession relatives aux entreprises sur lesquelles ils doivent légiférer – ce qui constitue une forme de délit d’initié qui a envoyé Martha Stewart en prison.

Puisque le mouvement OWS est massivement surveillé et infiltré, il est probable que DHS et les indics de la police savent déjà, avant même le mouvement lui-même, ce qui est en train d’émerger du mouvement et à quoi ressemblera son programme. Si nous n’en sommes plus qu’à deux doigts d’un mouvement organisé électoralement et qui aurait comme programme la suppression des privilèges des lobbyistes proches du pouvoir législatif, la réforme du système bancaire et, plus important encore, l’ouverture des dossiers d’un système qui a permis aux membres du Congrès de tirer un profit personnel – et à très grande échelle – de leurs propres lois... alors oui, il est temps d’envoyer les troupes.

Alors, une fois les pièces du puzzle rassemblées et bien assimilées, les évènements de cette semaine deviennent la première bataille d’une guerre civile ; une guerre civile où jusqu’à présent une seule des parties en présence à choisi la violence. C’est une bataille où les membres du Congrès, avec la complicité du Président des Etats-Unis, ont déployé une violence organisée contre ceux qu’ils sont censés représenter. Le mouvement Occupy a touché la corde sensible : les intérêts personnels des élus. Si le mouvement est pour le moment encore inconscient des implications de son action, ceux qui sont menacés ne le sont pas.

Malheureusement, les Américains cette semaine se sont rapprochés un peu plus de leurs frères et sœurs de la Place Tahrir. Comme pour ces derniers, nos propres dirigeants, qui voient leur intérêts personnels menacés par les revendications de transparence et de réforme, mènent désormais une guerre contre nous.

Naomi Wolf

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2011/n...

Traduction « quelle distance encore entre l’allumette et la mèche ? » par VD avec probablement les fautes et coquilles habituelles.

 

17/11/2011

Les mers qui entourent l’Europe doivent affronter une nouvelle(???) source de pollution. Des milliers de tonnes d’armes chimiques

Une bombe à retardement dans les mers du Nord

Les mers qui entourent l’Europe doivent affronter une nouvelle(???) source de pollution.Des milliers de tonnes d’armes chimiques y rouillent depuis la guerre de 39/45 et risquent de fuir.Des études réalisées sur la mer Baltique cherchent à déterminer les éventuelles conséquences.

Nul ne sait précisément quelle quantité d’armes chimiques dissimulent les vagues autour de l’Europe. La mer Baltique, par exemple, où les Alliés ont jeté par-dessus bord les munitions de la Seconde Guerre mondiale provenant des arsenaux allemands : au moins 40 000 tonnes, dont certainement 13 000 tonnes de substances toxiques.Un sixième de cette quantité suffirait à éradiquer toute vie dans la mer Baltique pendant une centaine d’années.

L’idée n’est guère rassurante, quand on sait que du gaz moutarde, de la chloropicrine, du phosgène, du diphosgène et des substances à base d’arsenic sont contenus dans des douilles et des tonneaux qui tôt ou tard seront totalement rongés par la rouille. Impossible de savoir quand cela va se produire, mais cela va se produire.

Il y a dix ans, Alexandre Korotenko, un scientifique russe, prévoyait qu’entre 2020 et 2060, la corrosion serait si avancée que le poison s’échapperait. Or 16 % de ces substances toxiques suffiraient pour exterminer toute vie dans la mer Baltique.

"C’est vrai, mais il est très peu probable que toutes les munitions rouillent en même temps", dit Jacek Beldowski pour relativiser. Il travaille à l’Institut océanologique de Sopot, en Pologne et est le coordinateur de Chemsea (chemical munitions search & assessment project), un projet de recherche international lancé le mois dernier à l’aide de fonds européens.

"D’un côté, le poison s’échappe, mais d’un autre côté il est moins toxique quand il entre en contact avec l’eau", poursuit-il. "Les armes chimiques, qui sont dispersées sur un gigantesque territoire, sont confrontées à des conditions très différentes. Il y a même certains endroits où elles n’entrent pas en contact avec l’oxygène et par conséquent ne rouillent pas." Le problème est donc essentiellement l’incertitude. "Une seule chose sûre : ces prochaines années, la mer Baltique va connaître une nouvelle forme de pollution."

Un amas de gaz moutarde dans les harengs

Les résultats des recherches dans la mer Baltique livreront également de précieuses informations pour la mer du Nord, pense Katja Broeg de l’Institut Alfred Wegener à Bremerhaven, en Allemagne, un des partenaires du projet Chemsea. "Notamment sur le plan de la toxicologie. Nous pêchons des poissons sur place et nous récupérons des moules dans des casiers pour vérifier si des cas de cancer sont apparus."

Les conditions de propagation du poison sont cependant très différentes dans la mer du Nord et dans la mer Baltique, explique-t-elle. "La mer du Nord est beaucoup plus salée et connaît des courants bien plus puissants que la mer Baltique." L’étude est aussi censée produire un manuel pour les pêcheurs.Que faire quand on trouve une grenade de 150 mm parmi ses cabillauds ?

Et comment réagir face à un amas de gaz moutarde dans ses harengs ? En fait, le gaz moutarde s’échappe non pas sous forme de gaz, mais de masse poisseuse qui peut dériver pendant des années dans l’eau de mer.

Dans les années 50, peu de temps après le déversement des munitions dans la mer, les premiers cas de brûlures provoquées par du gaz moutarde se sont manifestés chez des baigneurs en Allemagne de l’Est et en Pologne. En Pologne, 24 accidents graves sont survenus, le dernier en 1997, quand des pêcheurs ont remonté une grosse masse de gaz moutarde dans leurs filets.

Le plus grand risque, cependant, est de provoquer une dégradation d’origine mécanique. Aussi a-t-on décidé presque partout de ne pas récupérer les munitions. Des travaux de construction pourraient provoquer une catastrophe si, d’un seul coup, une grande quantité de grenades était endommagée.

Les médias ont beaucoup évoqué ce danger à propos de Northstream, le gazoduc qui va de la Russie vers l’Allemagne en traversant la mer Baltique. Selon Jacek Beldowski, le gazoduc n’est qu’un exemple : "On remue de plus en plus souvent le fonds des mers pour des projets de construction : des câbles, des parcs d’éoliennes et des canalisations. Il faut donc mettre en place rapidement des procédures pour creuser, construire et forer dans les zones à risque. "


64 décharges d’armes au large des côtes françaises

Selon l’OSPAR – une convention de coopération entre les pays de la mer du Nord – des armes chimiques sont en train de rouiller dans 31 endroits de la mer du Nord et de l’océan Atlantique avoisinant. En outre, on connaît 120 lieux d’immersion d’armes conventionnelles contenant des métaux lourds et autres substances dangereuses, dont 64 au large des côtes françaises.

Dans la Baie allemande, non loin des îles des Wadden, plus de 1,5 million de tonnes de munitions ont été déversées, dont 90 tonnes d’armes chimiques.Dans le Skagerrak, le détroit entre le Danemark et la Norvège, les Alliés ont fait couler au moins 45 navires remplis d’armes chimiques. Entre l’Irlande et l’Ecosse, dans la fosse de Beaufort (Beaufort's Dyke), un million de tonnes de munitions ont été mises au rebut, dont des armes chimiques.

Dans la mer Baltique, on connaît deux grands dépotoirs de déchets toxiques : la zone proche de l’île de Bornholm et le bassin de Gotland, entre l’île suédoise de Gotland et les Etats baltes.Dans la mer Méditerranée, la plus forte concentration se situe près de la ville italienne de Bari. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les déchets chimiques, notamment le gaz moutarde, ont provoqué 232 accidents.
Des tonnes de grenades de gaz toxiques dans les eaux belges

Une des plus grandes décharges d’armes chimiques dans la mer du Nord se situe au large des côtes belges, non loin de la frontière avec les Pays-Bas. Après la Première Guerre mondiale, les champs de bataille en Belgique ont été nettoyés. L’entreposage et le transport de ce qui était trouvé sur place a provoqué régulièrement des morts.

Les pouvoirs publics à Bruxelles ont donc décidé à la fin de 1919 de déverser le tout dans la mer. Pendant six mois, une cargaison de munitions disparaissait chaque jour au large de la côte de Knokke Heist. "Nous ignorons pourquoi ils ne sont pas allés plus loin au large. Sans doute voulaient-ils se débarrasser le plus vite possible de leur cargaison, parce que le transport aussi était très dangereux", explique Tine Missiaen du Renard Centre of Marine Geology à Gand.

Le Paardenmarkt, un banc de sable tout près de la côte, est donc contrôlé chaque année. C’est le dernier lieu de repos d’au moins 35 000 tonnes de munitions, dont environ un tiers de grenades de gaz toxiques. Elles ont pour la plupart disparu sous une épaisse couche de vase. En 1972, cependant, quelques-unes sont réapparues à la surface. Elles se sont révélées en particulièrement bon état, car elles étaient restées dans un milieu pauvre en oxygène. La corrosion n’avait donc pas encore commencé.


Source Le monde

...Ah ben manquait' plus qu'ça!!!

...Et pourtant c'est pas faute d'avoir été prévenu...déjà au Journal Télévisé de Bruno Masure le 20/07/1992......Bref patience est longueurs de temps...

voir :

http://www.ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-ur...

16/11/2011

Indignation : choc frontal

URGENT: De la construction à la résistance

Posté le 15 novembre 2011 à 23:16:00

Intervention musclée le 15/11/2011 à Occupons la Défense

Nous avons visité Occupy Amsterdam, nous leur avons raconté notre quotidien à La Défense, les violences policières tous les jours, la précarité du camp, l'interdiction de poser ne serait-ce qu'une tente... Ils n'y croyaient pas, nous demandant même si La Défense était bien en Europe. Nous avons suivi de près Occupy Wallstreet et leur expulsion ce matin, puis le revirement de situation après une décision de justice contre l'action de la Police new-yorkaise. Nous avons regardé Occupy LSX (Londres), nous avons vu Occupy Berlin... Partout des tentes, des camions, des espaces multimédias, des livestreams avec les autres lieux Occupés.

les CRS chargent et chargent encore !

Mais aujourd'hui, en France, nous voyons des occupations stratégiques totalement précarisées, que les interventions policières cherchent à montrer désorganisées et gérées par des squatteurs. La réalité est bien différente : depuis le premier jour de Occupons la Défense, à chaque fois que l'occupation se structure, qu'une tente est montée, qu'une bâche est tendue pour se protéger de la pluie... les brigades chargent et chargent encore ! Tous les jours nous subissons des intimidations policières, nous constatons des vols de biens privés par les forces de l'ordre, nous encaissons des coups de matraque et des gaz lacrymo...

Que se passe-t-il en France ?? Dans quelle démocratie moderne sommes-nous pour que de tels ordres soient donnés par des représentants de l'État élus par les français pour les représenter. Et pour qu'ils puissent être exécutés par des êtres humains ?

Ce soir, un niveau supérieur a été franchi.

50 CRS gardent un tas de carton

Ce soir les "Gardiens de la Paix" sont sortis déchaînés et caparaçonnés comme pour se préparer à une guerre civile. Ils ont détruit à nouveau le camp, tapé sur des citoyens non-violents, volé des couvertures et des duvets, détruit une cuisine collective. C'est ici la dignité humaine qui a été clairement visée. Le seul tort des indignés ? Sans doute celui d'avoir la pertinence de viser clairement l'oligarchie financière qui tient les rennes du pouvoir aujourd'hui partout dans le monde, et en France en particulier.

Ce sont des parents en transit vers chez eux, des retraités de passage, des consommateurs du centre commercial voisin qui sont venus apporter leur soutien physique contre les brigades d'intervention. Ce sont aussi des centaines d'inconnus qui, tous les jours, apportent un peu de riz, du sucre, du café chaud, des légumes, etc (dommage que nous n'ayons toujours pas la possibilité d'avoir un réchaud sur place). Merci à eux.

Un message d'espoir, un cri d'alerte

Ce communiqué d'urgence est autant un message d'espoir qu'un cri d'alerte. Beaucoup de médias demandent aux indignés de la Défense et d'ailleurs de réagir sur les violences qui ont eu lieu contre Occupy Wallstreet ce matin (15 novembre). Mais combien diffusent au Journal Télévisé de 20h ou dans les premières pages de leurs journaux la réalité de ce qui se passe en bas de leur tour ?

Nous ne lâchons rien : le camp de la Défense est ruiné, mais nous y dormirons ce soir, comme à Nantes, Lyon et ailleurs.

29/10/2011

Les enfants sacrifiés de Fallujah - documentaire

lundi 31 oct sur Canal+ à 22h45, pour celles et ceux qui l'ont...

Un doc de Feurat Alani, dans l'émission "spécial investigations" sur Canal +.

La France continue aujourd'hui même, en région Rhône-Alpes, de fabriquer des armes à l'uranium appauvri (voir fin du message)

Et à tous-tes celles et ceux qui auraient de l'énergie et du temps pour enquêter du côté de St Pierre en Faucigny : ne vous en privez pas !  C'est (malgré tout) un très beau pays.

En PJ notre tract-affiche sur l'armement à l'UA.  Pour diffusion, et pour  remise à jour éventuelle si vous avez connaissance d'informations plus fraîches.  Nous avons besoin de l'aide de tous-tes, nous sommes peu nombreux-ses et le temps nous manque (comme à tout le monde).
Pardon pour ceux qui l'ont déjà reçu.
 

 



Une interview de Feurat Alani a également été diffusée dans CULTURE MONDE sur France Culture vendredi 28 oct à 11h.  Chercher sur le site france-culture.fr si un podcast est possible (pour l'instant j'ai rien vu)
 

Les enfants sacrifiés de Falludjah

Spécial Investigation - Magazine - 2011 - Présentation : Stéphane Haumant - Enquête : Feurat Alani  - Production : Baozi Prod...

SPECIAL INVESTIGATION - Les enfants sacrifiés de Fallujah
Fallujah, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, en Irak, est aujourd'hui une ville contaminée. Un enfant sur cinq naît avec une malformation physique importante. Causes potentielles : l'utilisation par l'armée U.S de bombes au phosphore blanc et surtout d'armes redoutables contenant de l'uranium appauvri. Spécial Investigation a enquêté en Irak et aux Etats-Unis...

http://docandfiction-tv.fr/index.php#

Fallujah, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, en Irak, est aujourd'hui une ville contaminée. Un enfant sur cinq naît avec une malformation physique importante. Causes potentielles : l'utilisation par l'armée U.S de bombes au phosphore blanc et surtout d'armes redoutables contenant de l'uranium appauvri. Le pentagone nie en bloc. Des irakiens, des ONG, d'anciens GI's et surtout de nombreux scientifiques, dénoncent quant à eux une contamination de masse...

Spécial Investigation - Magazine - 2011 - Présentation : Stéphane Haumant - Enquête : Feurat Alani - Production : Baozi Prod...
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Christian WIEDERLE Docandfiction-tv.fr

Fallujah
Fallujah. Irak. 50 de kilomètres à l'ouest de Bagdad. Les stigmates d'une des plus grosses batailles de la guerre sont toujours là. Une maison sur trois est en ruine. Les assauts des 15000 militaires américains face aux 2000 rebelles de la ville ont laissé des traces profondes et indélébiles. Un enfant sur cinq naît aujourd'hui avec une malformation physique importante. Causes potentielles : l'utilisation probable par l'armée U.S de bombes au phosphore blanc et surtout d'armes redoutables contenant de l'uranium appauvri. Malgré les dénégations du pentagone, des irakiens, des ONG, d'anciens GI's et surtout de nombreux scientifiques, dénoncent aujourd'hui une contamination de masse...

Des milliers d'armes utilisées...
Les médecins restent perplexes, mais sont obligés de constater les malformations de nombreux nouveaux nés depuis 2004. Pour eux, c'est clair : "Il ne faut surtout pas avoir d'enfants à Fallujah". Les maternités sont aujourd'hui sous haute surveillance. Malheureusement, la contamination dûe au phosphore et à l'uranium appauvri couvre la ville entière. Des milliers d'armes, pour la plupart interdite par les traités internationaux, ont sans doute été utilisées sur les zones habitées lors des assauts successifs de nuits de la bataille par l'armée américaine...

Le nouveau combat des vétérans...
La communauté scientifique se mobilise également aux Etats-Unis pour percer le secret de la contamination de Fallujah. Un ancien haut gradé américain, chargé d'évaluer les impacts de ces armes au phosphore et à l'uranium appauvri en 2004 sur les blindés ennemis, est actuellement atteint de plusieurs cancers. Personne ne l'avait prévenu du danger à l'époque. Sur une photo prise en Irak avec ses amis, il reste aujourd'hui le seul survivant sur 23 GI's. Avec d'autres vétérans, il se bat pour faire reconnaître les errements de l'armée U.S lors de la bataille de Fallujah. Une véritable épreuve. Mais là aussi, le Pentagone et l'administration américaine se montrent pour le moins évasifs. Si certains hauts gradés lâchent en coulisse que des projectiles au phosphore ont bien été utilisés lors des assauts sur la ville, le mot d'uranium appauvri, quant à lui, est totalement absent des rapports de l'armée américaine...

Des failles juridiques...
Certains avocats aux Etats-Unis utilisent des failles juridiques pour mettre les autorités fédérales et le Pentagone devant leurs responsabilités. Parfois d'ailleurs au détriment de leur carrière. Selon eux, il serait aujourd'hui possible de faire le procès des Etats-Unis concernant l'utilisation d'armes interdites contenant de l'uranium appauvri ou du phosphore. Même si rien ne peut laisser supposer que des obus perforants utilisés par l'armée américaine en Irak puissent contenir des éléments radioactifs, l'administration Bush et aujourd'hui celle de Barack Obama ne peuvent que se préparer à voir un nouveau scandale remonter prochainement à la surface. Peut-être lors des prochaines élections...

* Bataille de Fallujah : En novembre 2004, suite à la réélection du président George W. Bush, l'armée des États-Unis reprend le contrôle de la ville suite à des combats sanglants. Les bombardements intensifs de l'aviation et surtout de l'artillerie américaine sont terribles : plusieurs organisations humanitaires ont estimé le bilan entre 4 000 et 6 000 morts civils. Dans les années qui ont suivi la bataille, selon la maternité de l檀ôpital et les médecins de Falloujah, le nombre de malformations congénitales graves et de cancers ont augmenté de façon très importante et anormale. L'enquête de la journaliste Angélique Férat (France-Info), effectuée en juin 2011, confirme cet état de fait : chaque famille de Falloujah possède aujourd'hui un enfant malformé.

Angélique Férat, Enfans de Fallujah, France Info, 9 juin 2011

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SICN Annecy

Plusieurs enquêtes mettent cette dernière en cause dans la production de munitions à base d旦A. Ainsi, le Centre de Documentation et de Recherche sur la Paix et les Conflits (CDRPC) de Lyon dispose d置n document émis par la NRC américaine et daté du premier février 1991, en pleine guerre du Golfe. Que dit ce document ? Il vaut tout simplement autorisation pour l�b>exportation à destination de la France de 75 tonnes d旦A, aux fins de fabrication de munitions.

Le bénéficiaire de ce contrat prenant effet le premier mars 1991, trois jours après la fin des hostilités est la société CERCA, dont le siège est à Bonneuil dans le Val de Marne. FRAMATOME et la COGEMA sont les principaux actionnaires de cette entreprise.
BERNARD Jean, SARRASIN Clément et WEILL François affirment que la société CERCA a transféré l旦A à l置sine SICN d但nnecy, filiale de la COGEMA (AREVA aujourd'hui, contrôlée à 79% par le CEA). Il font le lien entre ce transfert et la proximité d但nnecy d置ne autre usine, la société CIME BOCUZE,
spécialisé dans la production d弛bus.

CIME-BOCUZE est installée en effet à 40 kilomètres de la SICN, dans un village de Haute Savoie, Saint-Pierre en Faucigny.

CIME-BOCUZE dispose de 80 salariés et produit notamment des obus-flèche, utilsés dans les combats entre chars. Elle fabrique des obus-flèche de type APF-SDS-F1, dont certains modèles seraient en UA.

BERNARD Jean, SARRASIN Clément et WEILL François écrivent d誕illeurs ceci: « est-il envisageable que tout ou partie des 75 tonnes d旦A d弛rigine américaine dont nous avons pu suivre l�eacute;trange parcours jusqu�agrave; Annecy aient pu faire une quarantaine de kilomètres supplémentaires pour bénéficier du savoir-faire de CIME-BOCUZE, devenue GIAT ? ».

 

 
 
 

29/07/2011

En pleine période de famine l'Ethiopie céde ses terres agricoles aux compagnies étrangères

Une enquête de Survival International a apporté des preuves alarmantes selon lesquelles les tribus indigènes sont spoliées de leurs terres agricoles les plus productives pour être allouées à des compagnies étrangères qui y pratiqueront une agriculture intensive d’exportationalors que des milliers de personnes souffrent de la famine en cette grave période de sécheresse qui affecte le sud de l’Ethiopie.

Des grandes étendues de terres fertiles de la vallée de l’Omo, au sud-ouest de l’Ethiopie, ont été cédées à des compagnies malaisiennes, italiennes et coréennes, ou sont directement gérées par l’Etat, pour y pratiquer une agriculture d’exportation, alors que les 90 000 autochtones qui vivent dans la région dépendent étroitement de leur terre pour leur survie.

Le gouvernement projette d’étendre à 245 000 hectares la superficie des terres qu’il destine principalement à la culture de la canne à sucre.

Des dizaines de milliers d'autochtones dépendent de la rivière pour leur survie.

Des millions de personnes endurent la famine en cette période de sécheresse, la plus rude que connaît cette région depuis ces soixante dernières années. Les tribus de la vallée de l’Omo sont pour le moment relativement à l’abri. Mais le gouvernement les considère comme des ‘arriérés’ et est déterminé à les ‘moderniser’. Il veut que, de fermiers auto-suffisants, éleveurs et chasseurs, ils se convertissent en ouvriers agricoles dans les plantations. Cependant ils pourraient tout simplement être expulsés de leurs terres.

Une partie du projet gouvernemental implique la construction d’une série de barrages le long de la rivière Omo, dont celui de Gibe III qui deviendra le plus grand barrage du continent africain. La construction de centaines de kilomètres de canaux d’irrigation suivra celle du barrage, détournant les eaux indispensables à la survie des tribus qui ne pourront plus compter sur les crues annuelles pour cultiver.

Les populations locales, qui n’ont jamais été consultées, ont été réduites au silence avec l’interdiction de s’adresser aux étrangers ou aux journalistes. Un visiteur qui s’est récemment rendu dans la région à révélé à Survival que le gouvernement et ses forces policières répriment, emprisonnent, torturent les autochtones et violent leurs femmes pour déjouer toute opposition à la spoliation de leurs terres. Un membre d’une tribu lui a déclaré : ‘Notre peuple vit désormais dans la peur – il craint le gouvernement. S’il vous plaît, venez au secours des peuples pastoraux du sud de l’Ethiopie, ils vivent sous une terrible menace’.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Les tribus de la vallée de l’Omo ne sont pas ‘arriérées’ et n’ont pas besoin d’être ‘modernisées’ – elles sont tout autant dans le XXIe siècle que les multinationales qui cherchent à s’approprier leur terre. Le tragique de cette affaire est qu’en les forçant à devenir des ouvriers agricoles, leur qualité de vie sera réduite à néant et ils seront condamnés à la famine et à l’exclusion, comme bon nombre de leurs concitoyens’.


Source : Survival

02/06/2011

Les dizaines de millions de morts d'Adam Smith

Source : http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2011/04/les-dizaines-de-millions-de-morts-dadam.html

 
"Presque sans exception, les historiens modernes qui écrivent sur le XIXe siècle dans le monde d’un point de vue euro-américain ignorent les sécheresses exceptionnelles et les grandes famines qui ont alors frappé ce que nous appelons aujourd’hui le « tiers-monde ». (...)

[Or], non seulement des dizaines de millions de paysans pauvres sont morts de façon atroce, mais ils sont morts dans des conditions et pour des raisons qui contredisent largement l’interprétation conventionnelle de l’histoire économique de ce siècle. Ainsi, par exemple, comment expliquer le fait qu’au cours du même demi-siècle qui a vu la famine en temps de paix disparaître d’Europe occidentale, elle se soit propagée de façon aussi dévastatrice à travers le monde colonial tout entier ? De même, comment considérer les déclarations autosatisfaites sur les effets bénéfiques et salvateurs des chemins de fer et des marchés céréaliers modernes quand on sait que des millions de gens, en particulier dans l’Inde britannique, ont rendu leur dernier soupir le long des voies ferrées et aux portes des entrepôts de céréales ? Et, dans le cas de la Chine, comment expliquer le déclin impressionnant de la capacité d’intervention de l’Etat en faveur des populations, notamment en matière de prévention des famines, qui semble être étroitement associé à l’« ouverture » forcée de l’empire à la modernité imposée par les Britanniques et les autres puissances coloniales ?

En d’autres termes, il ne s’agit pas de « terres de famine » échouées dans les eaux stagnantes de l’histoire mondiale, mais du sort de l’humanité tropicale au moment précis (1870-1914) où sa force de travail et ses ressources sont absorbées par la dynamique d’une économie-monde centrée sur Londres . Ces millions de morts n’étaient pas étrangers au « système du monde moderne », mais se trouvaient en plein processus d’incorporation à ses structures économiques et politiques. Leur fin tragique a eu lieu en plein âge d’or du capitalisme libéral ; en fait, on peut même dire de nombre d’entre eux qu’ils furent les victimes mortelles de l’application littéralement théologique des principes sacrés d’Adam Smith, de Jeremy Bentham et de John Stuart Mill. Et pourtant, le seul historien économique du XXe siècle qui semble avoir bien saisi que les grandes famines victoriennes (au moins dans le cas de l’Inde) étaient des chapitres incontournables de l’histoire de la modernité capitaliste fut Karl Polanyi, dans son ouvrage de 1944, La Grande Transformation. « La source réelle des famines des cinquante dernières années, écrivait-il, est le marché libre des céréales, combiné à un manque local de revenus. » (...)

« La mort de millions de gens » était en définitive un choix politique : l’avènement de telles hécatombes exigeait (pour reprendre la formule sarcastique de Brecht) « une manière brillante d’organiser la famine ». Les victimes devaient être déjà complètement vaincues longtemps avant leur lente déchéance et leur retour à la poussière"

"Adam Smith, un siècle plus tôt, avait affirmé dans La richesse des nation (à propos de la terrible famine bengalie de 1770, provoquée par une sécheresse) que " la famine n'est jamais due à une autre cause qu'à la violence du gouvernement quand il essaie de remédier, par des moyens impropres, aux inconvénients d'une disette". Les injonctions de Smith à l'encontre de toute tentative de réguler le prix des céréales pendant les famines faisaient partie depuis des années de l'enseignement prodigué au fameux collège de la Compagnie des Indes Orientales".
Mike Davis, Génocides tropicaux (Ed. La Découverte)
Passionnante lecture en cours, dont je reparlerai régulièrement ici au fur et à mesure de ma progression. Mais déjà, les bases sont posées : on glose sans cesse sur les milliards de morts du stalinisme pour tenter de faire oublier les dégâts objectifs de l'économie de marché et ce depuis des siècles. 
Sans doute qu'on ne peut, tout de même, pas accuser le capitalisme de déclencher les sécheresses et les inondations bibliques qui ont ravagé L'Inde, le Brésil, la Chine et l'Afrique de la fin du XIXème siècle ; il n'empêche que ce sont des millions, des dizaines de millions de paysans pauvres qui auraient pu être sauvés d'une fin atroce si les autorités coloniales avaient accepté d'encadrer les prix des céréales et d'entraver la spéculation. Elles n'en ont évidemment rien fait et leur refus catégorique de, même pas interrompre, mais au moins tempérer quelque temps le pillage du Sud a conduit à la catastrophe planétaire dans ce qu'on appellera plus tard le "Tiers-Monde".
Plus d'un siècle plus tard, ils n'ont d'ailleurs ni changé d'idéologie, ni de manière de faire. Pour des résultats absolument similaires et les quelques défenseurs de cette secte ici égarés iront demander au milliard de personnes en sous-nutrition ce qu'elles en pensent exactement.
Ils pourront faire et dire ce qu'il veulent : le capitalisme est l'organisation consciente de l'injustice et de la destruction. Il faudra qu'ils vivent avec cette vérité.
Concurrence libre et non faussée

Mer de plastique

Le plastique est partout dans nos vies,on le retrouve aussi comme déchet, y compris dans nos océans. Un homme, le capitaine Charles Moore, a découvert une véritable mer de Plastique, grande comme quatre fois la France, au milieu de l’Océan Pacifique, où le plastique est plus concentré que le plancton…   
Bouleversé par cette découverte, il tente d’alerter le grand public avant qu’il ne soit trop tard…

 

Charles Moore, océonographe à l'origine de la fondation Algalita pour la recherche marine, capitaine du navire de la fondation le Alguita

   fondation Algalita : http://www.algalita.org/index.php

  

« La Mer de plastique a parfois été comparée à une gigantesque île de déchets flottant dans le Pacifique. Il n’en est rien car la situation est plus insidieuse, cette pollution plus diffuse. Au cours de leur périple, chercheurs et doctorants de la Scripps ont observé la fameuse soupe plastique, décrite par Moore comme une eau de mer plus chargée en poussières microscopiques qu’en plancton, et récupéré des milliers de débris de toutes tailles (vieux filets, bouées de pêche, bouteilles, fragments, peluches, etc.). Certains jours, par mer calme, l’expédition a découvert un océan recouvert de confettis de plastique. En parallèle, l’expédition Kaisei a travaillé dans la même région sur diverses méthodes de collecte, pour déterminer s’il sera possible un jour de vider l’océan de cette merde de synthèse. »  Denis Delbecq

 

http://effetsdeterre.fr/2009/09/02/la-mer-de-plastique-na-pas-failli-a-sa-reputation/


http://www.projectkaisei.org/index.aspx

 

Source : http://jlmi.eklablog.com/mer-de-plastique-charles-moore-1...

 

 

 

27/05/2011

Indignats | Desallotjament de la Plaça Catalunya

Ce matin à Barcelone...

http://www.youtube.com/watch?v=Geg_6Xoy04s&feature=pl...

26/05/2011

Comprendre les groupes dominants : l’option fasciste

Source :http://www.michelcollon.info/Comprendre-les-groupes-dominants-l.html

 

Par Raul Zibechi

 

 

Tout plan d’action des mouvements anti systémique doit partir de la compréhension la plus complète et large possible des objectifs stratégiques que poursuivent les groupes dominants, c’est à dire la technocratie qui tire les ficelles principales du pouvoir mondial. Il ne s’agit pas d’ériger une stratégie alternative dans une relation de symétrie, mais de comprendre comment les classes dominantes projettent de se perpétuer à leur place actuelle, pour nous préparer et manœuvrer en conséquence.



 

Durant ces dernières années l’option fasciste a pris corps. La naissance et l’expansion du Tea Party aux États-Unis, l’ascension de l’extrême droite en France et la droitisation jusqu’à des limites dangereuses de plusieurs droites européennes comme l’espagnole, tels sont les signaux d’alerte. En Amérique Latine la consolidation de l’oligarchie colombienne au pouvoir et le retour probable des Fujimori au gouvernement du Pérou, sont des symptômes plus qu’inquiétants.

Par fascisme je n’entends pas une idéologie, mais la militarisation et l’extermination de ceux d’en bas organisés sous forme de mouvements. Il est évident que ces actes ne peuvent être menés sans arrêter de prononcer des phrases « démocratiques » et que les gouvernants sortis des urnes peuvent aussi réaliser l’extermination, étant donné que le système politique a été réduit à un exercice électoral qui ne se traduit pas dans des changements structuraux. Haïti, Colombie et Mexique nous apprennent qu’une militarisation, une extermination et une « démocratie » sont entièrement compatibles. La récente proposition de Douglas Fraser, chef du Commando Sud [US], pour ouvrir un nouveau front de guerre au sud du Mexique et dans le triangle Guatemala - Salvador - Honduras qu’il définit comme « la zone la plus létale du monde, hors des zones de guerres actives » nous renseigne qui prend les grandes décisions qui nous affectent.

La tendance la plus importante que l’humanité vit est la concentration du pouvoir. Nous sommes face au pouvoir le plus concentré que connaît l’histoire, et cet énorme pouvoir est celui qui permet une concentration brutale de richesse et chaque fois plus grande la concentration de pauvreté dans la moitié de la population mondiale. Si grand est ce pouvoir qu’il échappe au contrôle des états. Cet énorme pouvoir transnational utilise quelques états très puissants, comme les États-Unis, pour se perpétuer au sommet. Pour ce pouvoir, l’humanité est aujourd’hui une gêne, comme les zapatistes l’ont déjà dit dans « La quatrième guerre mondiale », un texte de rigoureuse actualité qui a déjà 10 ans.

Fernand Braudel remarquait que jusqu’au XVIIIe siècle la démographie avait connu des périodes plus ou moins constantes de flux et de reflux, avec de rares et exceptionnelles situations d’équilibre. Seulement à partir du XVIIIe siècle s’est produite une « rupture des frontières de l’impossible » et la population a commencé à grandir sans que n’ait été enregistré, en presque trois siècles, aucun recul (La dynamique du capitalisme). C’est l’une des dures données du monde actuel : l’énorme expansion de ce que William I. Robinson dénomme comme « la population globale superflue », qui selon son opinion représente déjà un tiers de l’humanité ( « Global capitalism and 21st century fascism » Al Jazeera, 8/5/2011).

Ce tiers exclu est l’un des objectifs du pouvoir. Et il l’est de diverses formes : c’est le tiers de la population du Brésil qui est assistée par le programme « Bourse Famille » ; le même tiers qui se nourrissait dans des « soupes populaires » pendant le régime d’Alberto Fujimori administrés par son clientélisme mafieux. Et ainsi de suite. Bien sûr, le revers de la médaille est la militarisation des favelas brésiliennes et l’assassinat de 70 000 Péruviens durant la même décennie, en plus de la stérilisation inévitable de 300 000 femmes indiennes. Dans chaque pays et région on peut faire les comptes et conclure combien sont en trop et comment des programmes sont mis en application pour les neutraliser/assassiner.

En Colombie, par exemple, la guerre a déplacé 4 millions de paysans de leurs terres et elle a provoqué des centaines de milliers de morts. Le plus terrible est que le génocide continue, comme le dénonce, l’Association de Cabildos Indigènes du Nord du Cauca (ACIN). La guerre et la militarisation au service de ce que le Robinson dénomme comme « une accumulation militarisée » sont menées depuis quelques mois sous les nouvelles formes « démocratiques » ébauchées par le président Juan Manuel Santos, qui en étant ministre a inventé les « faux positifs » (civils assassinés par l’armée, pour les faire passer pour des guérilleros morts dans un combat) et maintenant fait office en même temps d’ami de l’Unasur et de l’Alliance du Pacifique, deux projets antagoniques.

Pour les mouvements anti systémiques, comprendre que la variante génocide de ceux d’en haut gagne de plus en plus de grands espaces suppose de regarder la réalité de face, non pour nous paralyser mais pour définir avec une plus grande netteté les formes d’action. Gaspiller des forces dans de petites disputes n’a pas le moindre sens. Il y a ceux qui ont encore l’illusion que ceux d’en haut peuvent tolérer une autre politique sans auparavant neutraliser ou dynamiter les espaces collectifs. Nous ne devons pas nous embourber dans des disputes verbales sur les chemins à suivre. Cela divise et paralyse ; nous devons créer et inventer.

Les faits montrent qu’il est nécessaire de créer des espaces pour que nous , ceux d’en bas soyons unis, que nous puissions débattre et controverser, organiser et mobiliser. Ce qui arrive ces jours à la Puerta del Sol de Madrid ou dans le quartier Exarxia d’Athènes, en suivant plus ou moins les mêmes pas qui ont mené à occuper la place Tahrir au Caire, montre que c’est un chemin aussi nécessaire que possible. Un chemin différent de celui de la grève traditionnelle suivie de manifestation pour faire pression sur le pouvoir, qui ne regarde pas là-haut mais horizontalement, qui cherche à tisser des liens non systémiques pour dessiner un autre monde.


Ces mouvements sont habituellement criminalisés, poursuivis et réprimés. Ceux de là-haut peuvent opter pour le massacre comme ils ont fait tant de fois et continuent de le faire maintenant au Moyen-Orient. S’impose la nécessité de défendre ces espaces, un travail dans lequel les mouvements sont très en retard par rapport au pouvoir. Mais qu’ils devront aborder avant qu’il ne soit trop tard.

La Jornada. Mexico, le 20 mai 2011.

Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi.


Un spectacle sur les Tsiganes français sous l’Occupation censuré par le Bureau de liaison de la Commission européenne au Kosovo.

Mérignac-Beaudésert, Tsiganes français sous l’Occupation », est une adaptation de documents historiques relatifs à l’internement et la déportation de Tsiganes français pendant la seconde guerre mondiale. Ce texte a été édité aux éditions l'Espace d'un instant, en partenariat avec La voix des Rroms, les Nouvelles alternatives transeuropéennes et la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes. Il a également fait l'objet d'un spectacle mise en scène par Christophe Sigognault, dans le cadre d'une résidence de création à la Maison d'Europe et d'Orient, qui a notamment été représenté en ouverture du festival du Printemps de Paris, le 9 mai dernier, jour de la fête de l'Europe.
Ce spectacle a été programmé dans le cadre du « Festival of Roma, Ashkali and Egyptian culture » au Kosovo, financé par l’ECLO (Bureau de liaison de la commission européenne au Kosovo), et produit en délégation par la KFOS (Fondation Soros).
Mais l’ECLO a considéré que le contenu de cette création artistique était « inopportun » (inappropriate) et ordonné à la KFOS que ce spectacle soit retiré de la programmation.
A notre demande de démenti, l'ECLO a répondu qu’il ne s’agissait pas de « censure » mais d’un « changement de programmation », pour la raison qu’il souhaitaient « privilégier à travers le festival la promotion du riche patrimoine culturel de ces communautés au Kosovo afin de contribuer à faciliter leur intégration dans la société kosovare et les échanges avec les autres communautés ». L’ECLO ajoute qu’il ne veut « nullement mettre en cause l'importance de ce douloureux évènement historique ni la qualité de la performance artistique proposée », mais que « [ses] partenaires pour la mise en œuvre sont tenus de [le] consulter et de [lui] présenter le détail du programme pour approbation avant toute confirmation des activités », et qu’il aurait souhaité « [en] discuter et [en] informer [ses] collègues de l'Ambassade de France au Kosovo ».
Nous exprimons notre indignation face à de tels agissements. Nous ne connaissons que trop bien la réalité que recouvre un tel discours : restreindre la culture rromani à une image d’Epinal de quelques musiciens plus ou moins désespérés flanqués de femmes potentiellement faciles dansant sur les tables, et faire l’impasse sur un travail de mémoire pour ne pas froisser quelques camarades diplomates. Nous savons aussi parfaitement à quoi correspond la volonté d’asservir le contenu d’une œuvre d’art à un financement. Nous voyons bien que l’ECLO considère que ce travail sur une mémoire commune est nuisible à l’intégration et à l’échange. Le pire, sachant que l’ECLO considère la chose comme un « malentendu », est peut-être finalement qu’il ne se rend même pas compte de la teneur de sa politique : c’est une chose normale, acquise. On imagine l’écho qu’aurait reçu une proposition de programmation du film « Liberté » de Tony Gatlif dans un tel contexte.
Nous pensons que le fait que des professionnels des arts et de la culture, français et kosovars, accomplissent ce devoir de mémoire, et particulièrement envers la communauté rromani, est un honneur et une fierté pour la France, le Kosovo et l’Europe toute l’entière. Nous pensons que ce sont bien ceux qui ne l’ont pas encore compris qui font, malheureusement, passer la Communauté européenne pour une république bananière.
Nous invitons tous ceux qui partagent ce point de vue à le faire savoir au chef de l’ECLO (Khaldoun.SINNO@eeas.europa.eu), ainsi qu’à la Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté (viviane.reding@ec.europa.eu), et à diffuser ce message le plus largement possible.


Le spectacle se jouera à Prishtina, hors du programme officiel, grâce à la détermination des signataires.


Marcel Courthiades, commissaire à la langue et aux droits linguistiques de l’Union rromani internationale,
Dominique Dolmieu, artiste associé à la Maison d’Europe et d’Orient,
Saimir Mile, président de La voix des Rroms,
Jeton Neziraj, directeur artistique du Théâtre national du Kosovo,
Christophe Sigognault, metteur en scène de la compagnie Saudade.

 

http://www.sildav.org

Un spectacle sur les Tsiganes français sous l’Occupation censuré par le Bureau de liaison de la Commission européenne au Kosovo.

 

« Mérignac-Beaudésert, Tsiganes français sous l’Occupation », est une adaptation de documents historiques relatifs à l’internement et la déportation de Tsiganes français pendant la seconde guerre mondiale. Ce texte a été édité aux éditions l'Espace d'un instant, en partenariat avec La voix des Rroms, les Nouvelles alternatives transeuropéennes et la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes. Il a également fait l'objet d'un spectacle mise en scène par Christophe Sigognault, dans le cadre d'une résidence de création à la Maison d'Europe et d'Orient, qui a notamment été représenté en ouverture du festival du Printemps de Paris, le 9 mai dernier, jour de la fête de l'Europe.

Ce spectacle a été programmé dans le cadre du « Festival of Roma, Ashkali and Egyptian culture » au Kosovo, financé par l’ECLO (Bureau de liaison de la commission européenne au Kosovo), et produit en délégation par la KFOS (Fondation Soros).

Mais l’ECLO a considéré que le contenu de cette création artistique était « inopportun » (inappropriate) et ordonné à la KFOS que ce spectacle soit retiré de la programmation.

A notre demande de démenti, l'ECLO a répondu qu’il ne s’agissait pas de « censure » mais d’un « changement de programmation », pour la raison qu’il souhaitaient « privilégier à travers le festival la promotion du riche patrimoine culturel de ces communautés au Kosovo afin de contribuer à faciliter leur intégration dans la société kosovare et les échanges avec les autres communautés ». L’ECLO ajoute qu’il ne veut « nullement mettre en cause l'importance de ce douloureux évènement historique ni la qualité de la performance artistique proposée », mais que « [ses] partenaires pour la mise en œuvre sont tenus de [le] consulter et de [lui] présenter le détail du programme pour approbation avant toute confirmation des activités », et qu’il aurait souhaité « [en] discuter et [en] informer [ses] collègues de l'Ambassade de France au Kosovo ».

Nous exprimons notre indignation face à de tels agissements. Nous ne connaissons que trop bien la réalité que recouvre un tel discours : restreindre la culture rromani à une image d’Epinal de quelques musiciens plus ou moins désespérés flanqués de femmes potentiellement faciles dansant sur les tables, et faire l’impasse sur un travail de mémoire pour ne pas froisser quelques camarades diplomates. Nous savons aussi parfaitement à quoi correspond la volonté d’asservir le contenu d’une œuvre d’art à un financement. Nous voyons bien que l’ECLO considère que ce travail sur une mémoire commune est nuisible à l’intégration et à l’échange. Le pire, sachant que l’ECLO considère la chose comme un « malentendu », est peut-être finalement qu’il ne se rend même pas compte de la teneur de sa politique : c’est une chose normale, acquise. On imagine l’écho qu’aurait reçu une proposition de programmation du film « Liberté » de Tony Gatlif dans un tel contexte.

Nous pensons que le fait que des professionnels des arts et de la culture, français et kosovars, accomplissent ce devoir de mémoire, et particulièrement envers la communauté rromani, est un honneur et une fierté pour la France, le Kosovo et l’Europe toute l’entière. Nous pensons que ce sont bien ceux qui ne l’ont pas encore compris qui font, malheureusement, passer la Communauté européenne pour une république bananière.

Nous invitons tous ceux qui partagent ce point de vue à le faire savoir au chef de l’ECLO (Khaldoun.SINNO@eeas.europa.eu), ainsi qu’à la Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté (viviane.reding@ec.europa.eu), et à diffuser ce message le plus largement possible.

Le spectacle se jouera à Prishtina, hors du programme officiel, grâce à la détermination des signataires.

Marcel Courthiades, commissaire à la langue et aux droits linguistiques de l’Union rromani internationale,
Dominique Dolmieu, artiste associé à la Maison d’Europe et d’Orient,
Saimir Mile, président de La voix des Rroms,
Jeton Neziraj, directeur artistique du Théâtre national du Kosovo,
Christophe Sigognault, metteur en scène de la compagnie Saudade.

 

http://www.sildav.org