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20/06/2018

« Jean-Louis Clarac - Une ardeur terrienne " - Chiendents n°130

aux Editions du Petit Véhicule.

 

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Le numéro 8€+2€ frais de port.

Pour tout renseignement s’adresser aux Editions : 150, bd des Poilus 44300 Nantes

 

 

 

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01/05/2018

Appel - Collecte solidaire pour publication d'Après le déluge de Jean Monod

 
40 jours pour Le Déluge ! - ABC' éditions Ah Bienvenus Clandestin_2

« Après le déluge » – le nouvel essai d'anthropologie historique de Jean Monod – Collection Éclipses – à publier

Présentation du projet

Le second volume de l'étude de Jean Monod sera un livre dense de 320 pages au format A5 dont la couverture et la tête de chacun des huit chapitres seront illustrées en noir et blanc par Gwenaëlle d'Azémar.

Origine du projet

L'anthropologue Jean Monod a commencé une série de réflexions sur la conjonction des pouvoirs entre doctrinaires et guerriers. “Du pillage au don”, rédigé en 2014 avec Diane Baratier, révélait cette évidence que partout où ils sont apparus, les États se sont imposés par la force armée : les populations sont réduites au travail ou préparées à des guerres de conquêtes.

Cette critique de l'idée de civilisation s'est poursuivie fin 2015 avec “OURANOS – les trois fonctions de la religion dans l’État”. Par sa connaissance des mythologies, Jean Monod y prouvait que, dans un État, la religion a la triple fonction de sacraliser le pouvoir, d'aliéner les consciences et de mythifier l'histoire.

Son prochain opus décrypte les mythes du Déluge. Ceux-ci travestissent les guerres de conquêtes en cataclysmes naturels. L'endoctrinement des populations repose sur les certitudes de l'histoire réécrite de leurs ancêtres et de l'occupation des terres.

Le 27 juillet 2018, jour de l'éclipse lunaire totale, sera lancé sous ce titre d'APRÈS LE DÉLUGE, le second volume de la collection “Éclipses” lancé par Jean Monod dans la perspective de traiter ces périodes que les historiens officiels préfèrent négliger, où les sociétés ont su évoluer sans armée, sans église et sans police.

A quoi servira l'argent collecté ?

Les sommes collectées devraient pouvoir financer l'illustration, l'imprimerie et le lancement de l'ouvrage, respectivement : 500, 3 000 et 500 €

Notre équipe

L'auteur Jean Monod, l'éditeur Jean-Jacques M’U, l'illustratrice Gwenaëlle d'Azémar, la correctrice Sophie Lauys, le maquettiste Denis Masot.

 

https://www.helloasso.com/associations/abc-editions-ah-bi...

 

 

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13/12/2017

Vient de sortir : Saïd Mohamed - Un toit d'étoiles, le CD

 

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19:03 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

10/10/2017

Appel à souscription pour La peinture et la poésie aux éd. Héliotropismes

les éditions Héliotropismes lancent une souscription / prévente pour un ouvrage hybride intitulé "La peinture et la poésie" dans lequel se croisent : peintures photographiques de Nicolas Guyot (Nicolas Guyot • Peinture Photographique) et poésie.
 
 
La peinture et la poésie
Nicolas Guyot a recueilli une série de poèmes de Laurent Bouisset et des poètes guatémaltèques Rosa Chávez, Regina José Galindo et Luis Carlos Pineda et de les mêler anonymement pour former un ensemble littéraire nouveau.

Il s’est ensuite penché sur la création des images que les textes traçaient en lui.
Chaque illustration est une œuvre unique, une peinture photographique au bromure d’argent révélée et travaillée sur différents types de supports. Cette approche plastique s'est confondue aux textes qui sont à leur tour devenus des tirages photographiques.
Au final l’image est visible dans le texte autant que le texte l’est dans l’image.
Poèmes de Rosa Chávez, Luis Carlos Pineda, Laurent Bouisset et Régina José Galindo accompagnés de 29 peintures photographiques de Nicolas Guyot.
Bilingue, traduction de l'espagnol et en espagnol de Laurent Bouisset.
Format broché 20 x 20 cm
68 pages, images plein format.
Prix de vente : 22 € 
Prix en prévente : 20 €

 

 
Plus d'infos ici :
 
 
 
 
 

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18/09/2017

La 100e de «La Barbacane»

 

Max Pons, un fervent amoureux des pierres et des mots. /Photo DDM
Max Pons, un fervent amoureux des pierres et des mots. /Photo DDM

«La Barbacane», dont le sous-titre «Revue des Pierres et des Hommes» révèle la personnalité de son fondateur, son amour des pierres qui permettent d'élever des châteaux et son amour des hommes qui, avec les mots-pierres, construisent des poèmes. Cette revue fut créée en 1963 par Max Pons, passionné de poésie, et poète lui-même, qui fut, pendant plusieurs dizaines d'années, le guide conférencier emblématique du Château de Bonaguil.

 

«La Barbacane» allie la qualité typographique à l'exigence littéraire. Elle s'est naturellement orientée vers les formes authentiques de la poésie et de la prose, privilégiant la création, l'amitié dans l'écriture, celle d'écrivains et de poètes d'un grand ou d'un modeste renom, l'accueil de débutants nombreux… Dans une interview qu'il nous avait accordée (voir notre édition du 7 décembre 2014) à l'occasion des 50 ans de sa revue, Max avait conclu : «En ce qui me concerne j'espère connaître le numéro 100».

Eh bien c'est fait, le numéro 100 de «La Barbacane» vient de paraître. Sur la page de garde on peut lire : «Le présent cahier 100 de La Barbacane Revue des Pierres et des Hommes fondée en 1963 par le poète Max Pons est dédié à tous les amis poètes et lecteurs connus et inconnus dont la fidélité nous a permis de poursuivre durant un demi-siècle sous le signe de l'amitié et du Verbe cette exceptionnelle aventure poétique».

Les poèmes de cette 100e édition, regroupés sous le titre «Dans la clarté des mots», ont pour auteurs Max Pons, Olympia Alberti, Raphaël Monticelli, Mathilde Pessereau, Martin Miguel, Alain Freixe, Anne Gohier, Yves Ughes, Gilbert Casula et Daniel Schmitt.

Profitons de l'occasion qui nous est offerte pour souhaiter à Max Pons un prompt rétablissement et que sa riche vie, tout comme sa revue chérie, atteigne sa 100e édition, à l'aune des années, naturellement.

Contact «La Barbacane» : Max Pons Le bourg 46 700 Montcabrier.

 

 

 

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24/02/2017

Vient de paraître : Le vin des crapauds - Saïd MOHAMED, Bob De GROOF (linogravures)

 

aux Ed. des Carnets du Dessert de Lune 

poésie, février 2017

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70 pages (carré, collé) 19 x 29 cm, 18 €



Préface :



Pas dit qu’on en boirait de ce vin là, mais on a bien envie d’en savoir plus, alors on ouvre la bouteille… Et d’entrée, c’est l’uppercut, un relent d’enfance qui marche au pas et de pourriture tranquille… Et on sait très vite que oui, nous allons boire tout notre saoul, parce que voici venu l’heure du néant, et Saïd Mohamed en dix lignes nous crache le portrait du monde et ses victoires qui ne sont que défaites/Des noces d’étreintes de sang et de merde.
Un uppercut crescendo, et on n’en sort pas indemne.
Le vin des crapauds a vieilli pendant 21 ans dans la cave du poète, et il a le goût acide d’un mauvais vin nouveau, sans doute parce que le malheur, la violence, la bêtise, l’ignorance, les injustices, sont toujours les mêmes, en grappes lourdes, noires, amères, toujours plus grosses et grasses.
Nous récoltons sur nos mains le sang de nos enfants,
Tandis que nos maitres boivent le divin nectar
Des bénéfices de cette boue pétrie aux alliances vénales
Le poème ici fait sauter le bouchon de la bouteille, celle du vin des fous, du vin des nausées, du vin dont s’enivrent ceux qui ont trop vu œuvrer les bouchers adulés par un bétail sans mémoire. Il ne s’adresse même plus à ceux-là mais à l’acier lui-même, non sans ironie.
Bel acier cherche ta voie dans les entrailles,
La viande chaude et le sang doux.
Couvre-toi de gloire, bel acier.
Le vin des crapauds, pauvres crapauds, c’est pour trinquer et vomir à tous les morts pour rien, qui pavent les siècles de leurs chairs pourries.
Je voulais du vin et du silence, dit le poète, mais puisqu’il faut supporter le vain des maux, voilà le vin des mots rances.
Il faut le boire, comme on dit, jusqu’à la lie et faire la nique d’un rire sans dents aux horreurs, car du poète c'est le lot que de la guerre/ devoir encore extraire l'or de l'amour, nommer l’innommable et égrener les mots magiques, envers et contre, envers et contre… Des cendres de l’espoir, on peut toujours tracer des signes. Vraiment ?
Le poète ici, dérisoire manchot face à un énième tsunami de ténèbres, s’écroule de lui-même.
Je ne suis pas ignoble, j'ai honte de vivre.


© Cathy Garcia, le 9 novembre 2017

 



Postface: 


Le vin des crapauds a été écrit en grande partie pendant la première guerre d’Irak, de 1990-91 Certains de ces textes ont été publiés dans la revue Kitoko Jungle Magazine de Guido Kuyl en Belgique, avec des dessins de Bob De Groof. Ensuite, Jacques Morin en a fait en 1995 un numéro de Polder avec des dessins de Fatmir Limani qui publiait lui aussi dans Kitoko. Que Jacmo soit ici remercié.
Devant les événements récents et ceux à venir provoqués par ce Nouvel Ordre Mondial, comme il a été qualifié, et qui a désigné l’Axe du Mal, les Bons et les Méchants. Ce qui n’est rien d’autre qu’un plan pour détruire les vieilles civilisations en les assujettissant mieux aux lois du marché. Construire du nouveau, sur les cendres de l’ancien qui obéit mieux à son maître. Il m’est apparu essentiel de republier l’ensemble de ces textes qui ont été retravaillés et auxquels des nouveaux poèmes sont venus s’ajouter, dont certains ont été publiés par Alain Boudet sur la Toile de l’un.
Bob De Groof, à qui j’ai fait part de mon projet, a tout de suite accepté de s’y investir et pendant un an il a travaillé à la gouge sur les grandes plaques de linogravure. Un tirage de tête sur velin d’Arches et au format 50 x 65 cm en a été fait à vingt exemplaires sur BFK Rives 250 grammes dans l’atelier à Fleur de Pierre par l’ami Étienne de Champfleury sur sa presse Marinoni Voiron de 1912.
Jean-Louis Massot des Carnets du Dessert de Lune qui me publie depuis Souffles en 2006 en fait ici une nouvelle édition. La maquette est de Morgane Pambrun typographe tombée dans les lettres dès sa plus tendre enfance et ensuite formée à l’école Estienne. Des expositions des 14 linogravures sont prévues dans diverses galeries à Paris, Bruxelles, Düsseldorf.
Ces textes et ces dessins sont notre façon de dire « Non à l’horreur ! »


Les auteurs :


Saïd Mohamed est né en Basse-Normandie d’un père berbère, terrassier et alcoolique et d’une mère tourangelle lavandière et asociale. Nomade dans l’âme, il est tour à tour, ouvrier imprimeur, voyageur, éditeur, enseignant à l’école Estienne. A aussi publié en poésie au Dé bleu et à Décharge dans la collection Polder, aux éditions Tarabuste.
Il a obtenu le prix Poésimage en 1995 pour Lettres Mortes, le prix CoPo pour l’éponge des mots en 2014. Boursier du CNL en 2015. Son blog : http://ressacs.hautetfort.com


Bob De Groof est peintre, collagiste, graveur-imprimeur, et photographe. Il a fait des assemblages, installations, du street art et a sculpté des totems.
Des expositions de ses œuvres ont eu lieu en Belgique, France, en Allemagne, aux Pays-Bas et aux États-Unis. À travers les années, il a exposé une quarantaine de fois individuellement et a participé à une cinquantaine d’expositions de groupe. Ses travaux se trouvent entres autres dans des collections de pays aussi divers que les États-Unis, la Russie et le Maroc.
Faisant la connaissance de Saïd Mohamed pendant leur collaboration respective au fanzine KITOKO JUNGLE MAGAZINE, plus récemment ils ont décidé de réaliser un vieux rêve : la réédition et illustration du poème apocalyptique « Le Vin des Crapauds » écrit par Saïd.
Son site : http://www.bobdegroof.eu/tekst/engels/welkom.htm

 

Pour passer commande :

http://www.dessertdelune.be/store/p826/Le_vin_des_crapaud...

 

 

08/03/2016

Appel : soutenez Kumancaya, le village qui vole

 

Mon ami Pierre Urban a réalisé ‘’Kumancaya, le village qui vole”, un documentaire tourné en Amazonie péruvienne dans la région qu’occupe le peuple Shipibo-Conibo. Vous pourrez découvrir ce film de 52’ ci-dessous et donner une appréciation de 1 à 5  avant le 11 Mars. Ceci permettra éventuellement à ce film d’être sélectionné pour son passage au festival:

http://www.webprogram-festival.tv/les-programmes/les-prog...

 

MERCI !!! Faites tourner.

 

Ce film ainsi que les précédents fait partie des objectifs de son association http://shanefrance.org : sauvegarder et valoriser le patrimoine immatériel de ce peuple de la forêt. Ce film a déjà été projeté en 2015 aux : Festival du Film Chamanique, Festival de la Paix et La Maison d’Amérique Latine à Paris.


James Arévalo, peintre shipibo et chaman est l’un un des principaux acteurs du film.

 

 

 

 

24/02/2016

Avis de naissance : RAZ éditions

Fondées en 2016 à l'initiative de Philémon Le Guyader, les éditions RAZ se proposent de publier des textes à la "fibre poétique", d'auteurs singuliers. Sous forme d'association loi 1901, ne faisant pas appel aux subventions publiques, les éditions RAZ fonctionnent grâce à la vente de ses ouvrages et les dons et souscriptions de particuliers.

Premières publication à venir : Arnaud Bouven (avril 2016) Pascal Perrot (mai 2016), Xavier Girot (juin 2016)

 

ainsi qu'un feuillet de Philémon Le Guyader :

Vies et morts à la con des cons de poètes

format 13x19. sous forme de feuillets d'une page

Papier maya 270g

¨Prix 2 euros le feuillet

 

Souscriptions, infos etc. :http://razeditions.jimdo.com/

 

 
 

 "Qui parle encore cette langue oubliée

 Et par laquelle nous nous étions connus

 Dont il ne reste, en partie dépecés

 Qu'un songe, qu'une illusion, qu'un rêve"

 

Le langage oublié. Gérard Manset

 

 

 

 

 

 

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29/11/2015

Vient de paraître Dévore l'attente de Laurent Bouisset aux éditions du Citron Gare.

 

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Il s'agit d'un recueil de poèmes écrits entre 2004 et 2015 et brillamment illustrés par l'artiste mexicaine Anabel Serna Montoya.

Sur la quatrième de couverture, c'est écrit ça :

2004-2015, onze ans d'écriture, dix villes... ce premier recueil de Laurent Bouisset aime foutre le camp ! Chercheur d'or, pas vraiment... chercheur de doutes surtout ! Les vers au port rêvent de tempête. Les pages au fond de la jungle se déchirent. Au Mexique, nous voilà ! En Guyane, au Guatemala ou en Bosnie ! Le lecteur se retrouve en short, à faire la passe aux tigres, sur un playground bouillonnant de banlieue. Dévore l'attente... Dévore-la vite, avant qu'elle se régale de toi ! Dévore-la foutrement comme un jaguar ou même... une poule ! Mais d'ailleurs, oui, c'est vrai... l'attente de quoi ? Les réponse hasardées sont pas d'accord... et c'est très bien ! Au fil des rues, des peaux, des visages rencontrés... un funk brut ! Un Coltrane tournoyant oppose à l'ennui des images ! Folie de signes et sons jetés très vifs. Semis de douceur et coups de pied. Le livre entier s'unit pour le rappeler – le hurler même ! voire le rapper ! – à quel point le cancer le pire a pour nom : la torpeur.

Vous trouverez un peu plus de renseignements ici :

http://lecitrongareeditions.blogspot.fr/2015/11/devore-la...

 

 

06/11/2015

Parution imminente du Porte-voix Numéro 1

 

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C'est une revue de paroles poétiques, qui porte au lecteur des textes inédits (à deux Poids plume près).
 
Vous pourrez vous la procurer à partir du 17 novembre à la Librairie Les Saisons (rue Saint Nicolas à la Rochelle), sans doute ailleurs aussi, mais ce n'est pas confirmé encore, donc tenez-vous au courant en suivant l'actualité du bazar sur la page Facebook de Frangélik Mots Nomades !
 
Sinon, vous pouvez aussi commander par retour de mail, et on se fera un plaisir de vous l'envoyer en échange de 5 euros
 
Dans la Grande Ourse de ce numéro 1 : Béatrice Amodru, Charlotte Gomez, Bernard Ruhaud, Cathy Garcia, Daniel Biga, Denis Montebello, Héronimüs Parminos, Victor Blanc, Jean-Michel Platier, Laurence Sartirano, Josyane de Jesus-Bergey et Hamid Tibouchi. Qu'ils soient remerciés ici pour leur généreuse contribution !
 
et dans la Petite Ourse, on retrouve Brigitte Agulhon, Loïc Bouyer, Nina Gomez et nozigues. Les mêmes que dans l'aventure Poids Plume. Merci à nos trois acolytes sans qui rien de tout ceci ne serait arrivé...
 
A propos de Poids plume, et bien, on remet le couvert pour le Printemps des Poètes 2016 ! Vous pouvez d'ores et déjà plier vos petits papiers, et nous les envoyer à l'adresse de l'association : Mots Nomades, 12 rue Alphonse Baudin, 17000 La Rochelle. L'appel à texte sera officiel début décembre, mais rien ne vous empêche d'y penser déjà...
 
 

04/11/2015

Rencontre avec Abdelmadjid Kaouah

                                 

à l’occasion de la sortie de son livre Que pèse une vitre qu’on brise - ARAK Editions, ALGER-                                                                                    

MERCREDI 18 NOVEMBRE À 19H

TERRA NOVA LIBRAIRIE                                                                                                                                                  

18, rue Gambetta 3100 Toulouse

Tél : 05 61 21 17 47

        

La présentation du livre sera accompagnée d’une lecture musicale par Danielle Catala et Mohammed Amine Tilioua (au violon).

 

‘’Profonds et lapidaires, hantés par le souvenir des compagnons assassinés ou traversés par les douleurs de l’exil, les poèmes du recueil ‘’Que pèse une vitre qu’on brise’’ d’Abdelmadjid Kaouah témoignent de plus de quarante ans d’écriture et de la place du poète dans l’histoire de la poésie algérienne francophone’’. Fodhil Belloul

 

 

 

 

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20/10/2015

Avis de parution : Écrits sans papiers. Pour la route, entre Marrakech et Marseille de Mireille Disdero

Le 15 novembre prochain
 
dans la collection Sur le billot des éditions la Boucherie littéraire.
 
Si vous souhaitez acquérir le livre de Mireille Disdero, une souscription est en cours jusqu'au 14 novembre inclus.
 
Passé le 14 novembre le livre ne sera commandable qu'en libraire (nous ne travaillons qu'avec des librairies exit donc Amazon et Fnac par exemple, mais via d'autres librairies en ligne le livre sera référencé). Pour information, toujours dans un soucis de respect de la chaîne des métiers du livre, la maison d'édition ne gère aucune commande en direct excepté à la souscription et la vente sur les salons du livre, notamment Les Beaux jours de la petite édition où Mireille sera présente en 2016.

de Mireille Disdero

 Écrits sans papiers. Pour la route, entre Marrakech et Marseille, Mireille Disdero, collection Sur le billot, éditions la Boucherie littéraire, 62 pages, novembre 2015, 12€,   I.S.B.N. 978-2-9551283-1-2

 

 

 

 

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08/10/2015

Marc Tison, Un texte aussi exposé à La fontaine magique à Durfort (81) dans l'expo "ça collectif".

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12/09/2015

Mi tribu, un poème d'Alberto Blanco (Mexique) traduit par Laurent Bouisset

 

MI  TRIBU

 
La tierra es la misma  ele
     el cielo es otro
 El cielo es el mismo
     la tierra es otra 
..la tierra es otra.
De lago en lago,
de bosque en bosque:
¿cuál es mi tribu?
-me pregunto-
¿cuál es mi lugar?
 
Tal vez pertenezco a la tribu
de los que no tienen tribu;
o a la tribu de las ovejas negras;
o a una tribu cuyos ancestros
..vienen del futuro:
una tribu que está por llegar.
 
Pero si he de pertenecer a alguna tribu
-me digo-
que sea a una tribu grande,
que sea una tribu fuerte,
una tribu donde nada ni nadie
quede fuera de la tribu,
donde todos,
todo y siempre
tengan su santo lugar.
 
No hablo de una tribu humana.
No hablo de una tribu planetaria.
No hablo siquiera de una tribu universal.
 
Hablo de una tribu de la que no se puede hablar.
 
Una tribu que ha existido siempre
pero cuya existencia está todavía por ser comprobada.
 
Una tribu que no ha existido nunca
pero cuya existencia
podemos ahora mismo comprobar.
 
 
 

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(Image de Nicolas Guyot - série des non portrait - 2015)
 
 
 
 
MA TRIBU
 
La terre est la même
     le ciel est autre.
Le ciel est le même
     la terre est autre.
 
De lac en lac
de bois en bois :
quelle est ma tribu ?
- je me demande -
quel est mon lieu ?
 
J'appartiens peut-être à la tribu
de ceux qui n'ont pas de tribu ;
à la tribu des moutons noirs ;
ou bien encore à une tribu dont
les ancêtres viennent du futur :
une tribu encore à venir.
 
Mais si je dois appartenir à une tribu
- me dis-je -
que cette tribu ait une grandeur,
qu'au moins ce soit une tribu forte,
dans laquelle rien ni personne
ne soit placé au ban de la tribu,
dans laquelle tous les êtres
et toutes les choses
occupent un lieu sacré.
 
Je ne parle pas d'une tribu humaine.
Je ne parle pas d'une tribu planétaire.
Je ne parle même pas d'une tribu universelle.
 
Je parle d'une tribu dont on ne peut pas parler.
 
Une tribu qui a toujours existé
mais dont l'existence est encore à attester.
 
Une tribu qui n'a jamais existé
mais dont nous pouvons attester
à cet instant même l'existence.
 
 
 
Source : http://fuegodelfuego.blogspot.fr/2015/09/deux-poemes-dalb... où vous pourrez lire un autre poème de l'auteur traduit également par Laurent Bouisset
 
 

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Vent sacré, une anthologie de la poésie féminine amérindienne, par Béatrice Machet

VENT SACRÉ
 
 

BÉATRICE MACHET

 

Vent sacré / Holy wind

 

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE FÉMININE
CONTEMPORAINE AMÉRINDIENNE
ÉDITION BILINGUE/BI-LINGUAL (ENGLISH/FRENCH)

 

 
 

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>

"À travers la diversité formelle et thématique de ces textes, c’est pourtant une même voix qui se dégage et une même émotion qui nous saisit", Joëlle Gardes, dans Place de la Sorbonne.
>

"Elles trouvent dans la poésie une manière de conjuguer la culture dominante occidentale et l'esprit traditionnel de la culture amérindienne. Certaines se sentent coupables de ne plus être assez « indiennes », de ne plus maîtriser leur propre langue indienne. Ainsi, Diane Glancy n'hésite pas à inventer de nouveaux mots à consonances indiennes.", Alain Hélissen dans Poezibao

 

« Ces poèmes sont exemplaires : ils mettent en lumière les procédés de déculturation à l'oeuvre de tout temps », Christian Degoutte dans Verso

 

Vent qui court au fil de treize chants, les chants de treize poétesses amérindiennes qui se découvrent chronologiquement. Treize chants écrits en américain, car même s’il est dit la volonté de ces femmes d’exprimer aujourd’hui un lien intime à une culture disparue, par là d’en permettre sinon la résurgence tout au moins un écho, leur poésie emprunte la langue des blancs. Cet emprunt est obligé, mais n’oblitère en rien le sacré dont le cri ne peut se donner en citations, mais doit se lire dans le fil intégral des textes, par respect. Je me souviens de lectures partagées avec Béatrice Machet dans le cadre du Scriptorium de Marseille ; je me souviens de son cri qu’elle poussait inévitablement à un moment ou à un autre, cri authentique en décibels concrets. Ce recueil est un beau cri, en forme d’offrande, en guise de mémoire, en refus de tous les mépris.
> Olivier Bastide, Dépositions

 

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formats disponibles :
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Les beaux livres numériques Recours au Poème peuvent être lus par tout le monde, sur ordinateur, liseuse, tablette et / ou téléphone. 

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Microbe 91 - sept. oct. 2015

 

 

11919566_895432133837767_8516695551311534281_n.jpgMicrobe se féminise, ce numéro en est la preuve par 10, 10 femmes pour 5 hommes, en comptant les superbes collages de Robert Varlez ! C'est Paul Guiot qui a "décontracté ce numéro avec des auteurs rencontrés sur le sentier des douaniers." (je crois qu'il veut dire par là facebouc).

 

Personnellement, j'ai retenu qu'Ysabelle Voscaroudis enterre des cailloux pour ne plus entendre leur cri, que Gérald Gardier boit le cœur à la paille, que Jacqueline Fisher voudrait "écrire comme on s'ouvre les veines, comme on écarte les cuisses un matin de printemps", je me suis dit aussi que je n'aimerais pas goûter moi non plus au ragoût de salpêtre et de cinabre de la mère dans le poème de Jean-Marie Flémal, j'ai trouvé Roland Hadjkokkonys plutôt scato, mais c'est vrai que l' "être à l'éthique de métal argenté" a un côté assez enculeur, je suis restée bouche bée mais pas trop, sait-on jamais, devant le festin de L'asticot de Rémi Karnauch. J'ai été troublée aussi par le poème de Sophie Brassart et me suis réjouie du plaisir que Kréména Kalinova "prostituée du verbe", prenait à écrire. J'ai ressenti l'émotion d'Elisabeth Loussaut observant le couple de têtes grises au restaurant. L'antre de Suzy Cohen donne envie d'y faire un tour, même si je ne fume plus et je pense que Pascale Chomier devrait arrêter les cachous. Eve Eden est passée légère et lumineuse comme dans un souffle, "l'écho de la peau qui frissonne et résonne", enfin j'ai souri à la fascination de Patrick Beaucamps pour un échassier en haut de forme distribuant des prospectus.

 

Riche ce numéro 91, mais point indigeste.

 

11936494_895432623837718_8364132281666420323_o.jpgEt puis, il est accompagné pour les malins qui sont abonnés au Mi(ni)crobes, de Vos discours ne passent plus de Thierry Radière, illustré par José Mangano. C'est le 48ème Mi(ni)crobre !

C'est un gros direct dans la gueule des pouvoirs qui se goinfrent sur la scène des fauves où chacun à son rôle...

 

 

 

 

 

 

http://courttoujours.hautetfort.com/sport/ 

et même https://www.facebook.com/REVUE-Microbe-770313836349598/ti...

 

 

 

 

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09/09/2015

Avis de parution : Les heures grecques de Guillaume Decourt

chez les éditions Lanskine 

http://www.editions-lanskine.fr/               

 

Les Heures grecques, recueil de cinquante dizains qui évoquent la Grèce du quotidien où vit l’auteur. Le narratif et le prosaïque se mêlent ici au lyrique aussi bien qu’au tragique, sans hiérarchisation des objets de parole.

Sur le plan formel, il s’agit de dizains, de décasyllabes où «l’échafaudage rimé» subit des variations mais dans lesquels la rime est strictement maintenue. Ce souci formel loin d’enfermer permet au chant, à l’épopée, de se déployer. 

 

 


 

 

Extrait

Argent

 

Notre vieux chauffeur de taxi se signe

Lorsque nous passons devant une église

Il dit qu’on a laissé la Grèce en rade

Que l’Europe est une vraie mascarade

Coupe les vivres à ceux qui s’enlisent

L’arithmétique le bateau la vigne

L’olivier d’Elytis c’est de la po-

Ésie mais il faut aussi de l’argent

La radio diffuse un rébétiko

Qui dit l’amour et le malheur des gens 

 

 

 

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25/07/2015

Gilles LADES se livre sur Radio Occitania

 « Le chemin est sans indulgence pour qui s’en détourne », avertissait Edmond Jabès. Gilles Lades ne s’est jamais détourné du chemin. Il chemine toujours, parfois dans des « Chemins contremonts ». Il nous ouvre la route et nous invite à le suivre pour contempler toutes choses comme elles sont, c’est-à-dire, infinies. Sa vision du monde qu’il nous livre au terme d’étincelants recueils, pourrait s’inscrire dans ces trois vers de Gary Snyder :

 

Ni paradis, ni chute

 

Seule la terre qui perdure

 

Le ciel toujours en mouvement.

 

 

Une assertion de René Char plaisait beaucoup à Gaston Puel : « Les peintres sont les témoins, nous les poètes, nous sommes les acteurs ». En écrivant cela, je prends conscience de ce que Gaston Puel manque. Et je me console avec le jugement de Michel Del Castillo : « Ceux qui manquent ne meurent point. Ils occupent ce vide qui nous hante et auquel nous nous heurtons ».

 

Gilles Lades est un acteur du monde. Ses livres sont des actes qui mettent le feu aux fusées éclairantes qui nous font deviner le monde dans une beauté inattendue et pourtant familière qu’il nous révèle. Ce poète d’une noble pudeur se livre dans l’émission du jeudi 16 juillet 2015 que je vous invite à écouter en cliquant sur :

http://les-poetes.fr/emmission/emmission.html

 

 

Le compte-rendu de l’émission:

 

*

Cette émission complète les émissions déjà consacrées à Gilles Lades. Dans les premières émissions, il a été donné essentiellement lecture des poèmes de cet auteur qui éclaire la poésie d’expression française depuis près de 40 ans et qui, à l’apogée de son art, poursuit son œuvre, la prolonge avec l’humilité - devant la force de la parole ainsi créée - des plus grands artistes de notre temps. L’homme est discret, s’efface et laisse généralement tout l’espace à ses textes.

 

Dans cette émission centrée sur l’entretien avec Christian Saint-Paul, fait rare, il se livre. Le poète se laisse approcher, s’explique sans détours sur les arcanes de sa création littéraire, dominée par la poésie. Gilles Lades est aussi un critique de talent qui saisit avec justesse le sens des textes et dispense cette clarté sur les livres et les poètes dont il parle.

 

Ce qui lui est demandé ce jeudi soir de juillet, c’est d’être à la fois l’objet et le sujet ; même s’il est plus facile de parler des autres que de soi, Gilles Lades réussit étonnamment l’exercice, avec toujours cette humilité naturelle au sens le plus noble du terme.

Nous apprenons qu’il a écrit au sortir de l’adolescence. Émergeant de « ces profondeurs difficiles », il vécut une sorte de crise d’identité. Il s’aperçut que l’écriture pouvait l’aider à se retrouver lui-même. Son premier réflexe fut de se réfugier dans la poésie classique. Puis la lecture des poètes contemporains l’orienta vers la modernité. L’aventure intérieure solitaire était en route. Très vite, elle prend une autre dimension. 

 

Etudiant en Lettres, il comprend qu’il fait de la littérature. L’écriture est alors un enjeu bien au-delà de l’apprivoisement des tourments adolescents. Il va falloir dire le monde. Et évaluer cette parole. Il lance alors des messages. Il adresse des textes à Jean Malrieu qui lui répond : « vos poèmes sont bons ». Il voit Joseph Deltheil qui lui prodigue ce conseil : « il faut vous assurer que vous êtes plein de vous-même ». La formule fera mouche. Gilles Lades n’écrira que lorsqu’il sera assuré « d’être plein de lui-même ».

 

C’est alors que durant ces premières années de professorat, loin de son Sud-ouest chéri et immergé dans l’apprentissage d’un métier accapareur, il observa un silence initiatique. Six ou sept ans. Puis l’écriture revint. On se forge à travers le doute, constata-t-il. Ce doute, qui est donc une force, lui fait aussi connaître « des moments de désert ». La lecture de René-Guy Cadou lui a donné l’élan pour trouver sa propre harmonie.

Les recueils vont alors se succéder. Ils naissent d’une « liasse écrite pendant un ou deux ans ». Le livre « Le pays scellé » rend compte d’un temps et d’un espace un peu bloqué. Pour « Le chemin contremont », tous les poèmes venaient se magnétiser sur cette idée de montée. « Lente lumière » est le constat de ne pouvoir faire émerger la lumière que difficilement. Pour chaque livre, explique le poète, je suis animé d’une idée forte.

 

Cependant, l’auteur n’est jamais dans la certitude. Inguérissable maladie bienfaisante du doute. A chaque livre, il faut tout reprendre à zéro. Recommencer en innovant sans cesse.

Dans sa posture de poète, Gilles Lades se juge « désintéressé ». Le seul enjeu est l’aboutissement d’une écriture, la mieux réussie possible. « Je ne crois pas être doué pour le bonheur, avoue-t-il, vivre c’est magnifique pourvu qu’on ait un peu de liberté ».

C’est un grand lecteur de poésie. Il signe des critiques pour des revues, notamment pour « Friches ». Il aime relire Verlaine, Cadou, des ciseleurs comme Reverdy. Il a éprouvé un peu de crainte face au surréalisme, mais André Breton est un très grand poète. Il lit beaucoup les poètes étrangers, considérant que tous les grands auteurs sont à découvrir au fil de leurs œuvres.

 

A partir d’un certain moment, son écriture s’est resserrée. La poésie est l’art de la quintessence. Le choix des mots le hante assez. « Est-ce le mot juste ? » Pour s’en assurer, il faut ressentir un brusque décalage. Le mot doit être inattendu. C’est la pratique du discernement.

Pour Gilles Lades, la poésie n’est ni inutile ni gratuite. Elle est au commencement de l’homme. Dans la pratique de la poésie, on ne peut qu’être en prise avec le destin.

 

L’entretien est entrecoupé de lecture de poèmes.

 

Inédits de Gilles Lades :

 

Le bleu d'hiver

adouci de grands bois

questionne qui seras-tu

qu'as-tu perdu de toi ?

 

pourrais-tu demeurer

seul dans le cercle des jours

face aux pierres dressées

le chiffre des années

les versants d'ombre

sondant vers l'absolu silence ?

 

qui t'aurait forcé d'être

différent face aux mêmes collines

de t'assombrir comme renié

par le dévoilement de l'aube ?

 

que deviendraient les mots

une première fois tramés sur le métier

puis laissés libres à courir jusqu'au bord du vide

délaissés du souffle ? 

*

Page nouvelle

pour le vers ou la ligne

continue ronde

emmeneuse de mots de mémoire

de villes de rumeurs

de front fermé sur l'impossible

 

page

qui m'attend

que j'espère

au début de moi-même

de barrières levées sur la piste blanchie

par l'arrivée soudaine d'un pépiement de fleurs

par le souffle écrivant le long des rameaux du jasmin

*

 

par Christian Saint-Paul  

émission à écouter sur http://les-poetes.fr

 

 

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20/07/2015

Inhume Haine de Didier Trumeau

image.jpg

Illustration de Pascal Ulrich, 1999

 

 

 

 

Extraits :

 

 

1

C'est un bel oiseau

goéland argenté, chaque souffle

l'envahit de ténèbres,

chaque battement d'ailes ressemble

à une bage, chaque nage ressemble

à la mort, noir c'est noir.

Amoco..., Amoco...

 

 

 

5

C'est Nigel,

douze ans marre de jouer avec la PS4

et ses jeux vidéos  j'ai pris l'AK44

de mon père et à l'école

j'ai tiré dans la tas

Trop mortel !

 

 

 

 

21

C'est maman,

je suis incapable de savoir le temps

et je fais des sommeils

pour voir si je suis bien au bon moment.

Peux-tu continuer

de me laisser comme avant.

Je ne suis même pas d'accord avec les autres

moments.

Et c'est une nuit sans arrêts.

(composé avec les mots de la mère à Didier)

 

 

35 poèmes qui racontent l'(in)humain

"pour déterrer l'amour"

Les éditions du Contentieux, juillet 2015

7, rue des gardénias

31000 TOULOUSE

8 euros

 

 

 

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17/07/2015

Gilles Lades, invité de l'émission de Christian Saint-Paul, Les Poètes

 

C'est le poète américain Wallace Stevens, qui écrit qu' "un poème est un détail de la vie auquel on a pensé si longtemps que la pensée qui s'y est attachée, en est devenue une part inséparable, ou encore c'est un détail de la vie ressenti avec tant d'intensité que la sensation a pénétré en lui". Gilles LADES, dans une oeuvre aujourd'hui conséquente, a cerné les "détails de la vie" où se niche la poésie, avec une acuité si intense, qu'elle élague tout superflu. La simplicité de ton qui en résulte pour une analyse de choses si complexes (la vie !), est l'apanage de la poésie, celle dont on sait immédiatement qu'elle survivra au naufrage de la mode.

 
Le compte-rendu de l'émission du 2 juin : 

« La pensée vole et les mots vont à pied. Voilà le drame de l’écrivain », avait coutume de dire Julien Green. Le livre de Guy Girard, poèmes associés aux polaroïds de Christian Martinache, préface de Jean-Pierre Lassalle, Le Grand Tamanoir Editeur, 98 pages, 12 €, est un peu un démenti à la déploration de Green. La surréalité du monde est saisie au vol par les deux artistes. Et les mots ont chaussé les bottes de sept lieues pour marcher au rythme d’une pensée emballée. Le surréalisme qui a opéré la plus profonde des révolutions en poésie, certainement plus que dans les autres arts, et imprègne qu’on le reconnaisse ou non, notre poésie actuelle, compte toujours des adeptes de talents. Guy Girard, nous dit son préfacier Jean-Pierre Lassalle, poète surréaliste lui aussi, répond aux exigences énoncées par André Breton selon lesquelles « il n’y avait de poésie qu’avec le ton, l’image, le souffle ». Et, insiste Lassalle, l’originalité des images de Guy Girard « renouvelle la métaphore et l’hypallage : « la laine hilare des taupinières », "une petite fille de mercure qui nidifie sur la banquise de l’impatience », etc. Le poète est, par ailleurs, un plasticien : « il épie les faillites de l’objet », cette phrase est saluée par le préfacier comme « une phrase-prisme qui réfracte une part des interrogations de l’art contemporain ». Ce bien beau livre, avec des polaroïds en couleurs (pour 12 € !) de Christian Martinache, plasticien de haut vol, honore la poésie surréaliste, toujours présente et vivace. Nous solliciterons Jean-Pierre Lassalle, Mainteneur de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse, pour approfondir l’impact des surréalistes et évoquer aussi son œuvre personnelle. Lecture d’extraits du livre.
A signaler également,dans l’immédiat, l’article à lire pour mieux connaître la personnalité de René Nelli qui a été publié dans la revue
« La sœur de l’ange » N° 14 (2015) : « René Nelli et Toulouse : des amours difficiles ».Nous reviendrons sur ce sujet et sur cet article dont le titre est loin de nous surprendre, dans une prochaine émission sur René Nelli.

*

Un petit éditeur toulousain, ou plus exactement un éditeur indépendant, Jean-Pierre Paraggio, publie dans sa collection de l’umbo Passage du Sud-Ouest : « Où mes ruines sont fixes » de Mauro Placi avec un frontispice de Claude Barrère.
Des poèmes, comme des cris d’interrogation, dont le ton est magnifiquement résumé par l’auteur lui-même dans un des textes du livre :

" Poèmes d'un lent échouage, d'une accalmie funèbre, muette, qui tire sur la corde jusqu'à la voix.

Et pourtant une main qui consigne, qui parle long, qui voudrait convaincre les mots que l'exigence perdure, que le cœur n'est pas faible, que la Ville est ouverte, toujours. "

Il y a comme un renoncement douloureux dans ce recueil à la beauté noire envoûtante, parce qu’il y a, là aussi, le souffle, le ton, l’image.

Et le frontispice de Claude Barrère, qui tire sa force de la méticulosité du détail de sa fabrication, est désormais un « classique » de cet artiste dont le style affirmé est immédiatement repérable. En résumé, de la belle ouvrage que ce petit recueil publié par Jean-Pierre Paraggio.

*

L’émission est ensuite consacrée à Gilles Lades. Elle sera suivie d’autres émissions sur ce poète qui vit à Figeac, ville où il est né en 1949. Il a été professeur de Lettres dans plusieurs académies, avant de retrouver le Lot au cours des années 80. Il a publié de nombreux recueils de poésie depuis 1977. Parmi les plus récents : "Lente lumière", éd. L'Armourier, 2002,"Le temps désuni", éd. Sac à mots, 2005, "Vue seconde", éd. Encres Vives, 2008, "Témoins de fortune", éd. L'Arrière Pays, 2010, "Au bout des pas de source", éd.Trames et La Porte, 2014.

Il est également l'auteur de récits et de nouvelles : "Dans le chemin de buis" éd. Le Laquet, 1998, "Sept solitudes" éd. Le Laquet, 2000, ainsi que d'études de paysages : "Rocamadour, le sanctuaire et le gouffre" éd. Tertium, 2006, "Les vergers de la Vicomté" éd. Tertium, 2010. Il a composé une anthologie des poètes du Quercy éd. Le Laquet, 2001.

La poésie de Gilles Lades occupe une place prépondérante, et bien cernée, dans la mosaïque de plus en plus vaste de la poésie d’expression française. Il est, par le ton, le voisin immédiat de son ami Michel Cosem. Une écriture irrépressible qui quitte le corps qui l’a créée et qui la retenait, avec une maîtrise savamment calculée. Lades est avant tout un orfèvre. Il cisèle la langue, l’enferme au cordeau dans les mots justes et suffisants. Tout est dans cet équilibre étincelant. L’homme est pudique, ce qui pourrait être un handicap en poésie. Mais il n’élude pas la réalité. C’est un poète de la lucidité. Il ne la crie pas. Il la laisse voir en filigrane. Dans certains recueils, l’angoisse est là, tapie sous quelques mots. Elle devient familière, non envahissante, inquiétude qu’il faut bien apprivoiser. Cette inquiétude inhérente à l’état deviné du monde, de la difficulté de s’harmoniser à ce monde, ne peut s’apaiser que dans le travail de création. Etre poète, c’est être un artiste au travail. Paradoxalement, pour trouver sa place dans le monde et chanter le monde, il faut se « défamiliariser » d’avec l’état entrevu de ce monde.

C’est ainsi que « la terre est bleue comme une orange ». Il faut énoncer le monde en le renouvelant. En l’offrant sous un jour surprenant mais plus juste ;
Et qu’est-ce qui accroche le regard de chacun ? Les lieux de notre présence, les lieux traversés. Dire les lieux, c’est peindre le particulier, le détail, unique, croit-on, et pourtant qui confine, s’il est bien saisi, à l’universel. Et à cet exercice, Gilles Lades, dans toute son œuvre de poésie de célébration, excelle. Ses mots précis, retenus, grattent le paysage jusqu’à l’os. Un de ses derniers recueils
« Village à l’Embrasure » (Encres  Vives, collection Lieu), avec une économie de mots poussée à son comble, cerne le réel d’après les photographies, subversives, comme toutes les photographies, de Jérémie Fauré. Et dans cette suite de poèmes fulgurants, à l’instar des instantanés du photographe, Gilles Lades construit son art et parvient par là-même à la sérénité : « devenir / le silence / de la paix / d’octobre ».

Lecture par Christian Saint-Paul de « Village à l’Embrasure ».

Dans « Chemins croisés » (La Porte éd. 2015, 3,83 € - livret à commander à Yves Perrine, 215 rue Moïse Bodhuin, 02000 Laon), le ton est plus ample, la phrase plus large. C’est la vie du poète qui remonte des profondeurs et l’interroge. La douceur de la mère, de l’été, du jardin, de la maison d’enfance, relie une nostalgie sans pathos, mesurée, mais terriblement lucide : « Pays qui s’en va / seul / avec ses morts / qui le regardent ». Un petit chef d’œuvre où le poète, à sa façon toujours pudique, maîtrisée, se livre intimement. Cette retenue donne une force à l’émotion qui est un grand plaisir de lecture.

 

Enfin, avec son ami Claude Barrère, poète et plasticien, Gilles Lades a fait paraître un livre d’artiste chez Trames « Une source au bout des pas », un régal pour les yeux, avec les gravures de Claude Barrère et le luxe de l’impression, et pour le texte conçu dans la perfection, de Gilles Lades.

*

Chaque hiver

les troncs se redessinent

comme pour atteindre

la pureté du symbole

 

ils sont les remparts

d'un pacage tendre

dont la beauté brille

pour le seul inconnu,

dont le silence

habite la durée

comme l'arôme noir

les longs couloirs d'une maison

*

Gilles Lades, un poète du siècle, à coup sûr. Qu’il faut lire dans le recueillement pour écouter cette voix ténue, mais vive, comme une musique envoûtante dans le silence.

 

Vous pouvez écouter les poèmes de Gilles LADES en cliquant sur : http://les-poetes.fr/emmission/emmission.htmlet en allant à l'émission du jeudi 2 juin 2015.

Nous retrouverons Gilles LADES qui s'expliquera sur son art, le jeudi 26 juin 2015.

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