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22/11/2007

Gardienne du foyer

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19/11/2007

Fernando Terra

Parfois les amis, nous les perdons de vue et soudain nous les retrouvons grâce à internet.

J'ai l'immense plaisir de vous inviter à découvrir Fernando Terra, que j'a rencontré pour la première fois au Brésil, à Belo Horizonte, en 1998. Fernando est acteur, auteur-compositeur brésilien, et il vit depuis quelques années au Portugal.

J'ai connu un garçon talentueux, plein de courage et de générosité, et j'ai la joie de découvrir aujourd'hui un homme accompli, et cette reconnaissance  est amplement mérité !

http://www.ftenglish.blogspot.com/

http://www.fernandoterra.com/

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18/11/2007

accoucheuse d'aurore

La femme se souvient
qu’elle est poussière d’étoiles,
transgresseuse d’interdits,
veilleuse de nuit
guetteuse d’évènements cosmiques,
accoucheuse d’aurore.

Yann Orveillon

Lieu du larcin : le recueil Elle ou le corps architecte, avec de splendides gravures de Jacqueline Royan, ed. Les Voleurs de Feu

16/11/2007

Système HAARP

Non ce n'est pas une (mauvaise) blague...

http://www.dailymotion.com/video/x18yz5_haarp-arme-ultime-1

http://www.dailymotion.com/video/x18ys0_haarp-arme-ultime...

http://www.dailymotion.com/video/x18ymd_haarp-arme-ultime...

SOUS L'OEIL DES PUCES / RFID et démocratie

Le livre

La multiplication des technologies de surveillance, d'analyse du comportement et de stimulation de la consommation va-t-elle bouleverser notre vie quotidienne au cours des prochaines années? C'est à cette question que l'essai: "Sous l'oeil des puces - La RFID et la démocratie" publié par Actes Sud tente de répondre.
Le livre présente une technologie nouvelle, l'identification par radiofréquences, ou RFID, qui commence à se développer en France à grande échelle dans l'indifférence générale. Qui sait que le passe Navigo de la RATP ou le boîtier Liber-T permettant le passage sans arrêt au péage des autoroutes utilisent déjà la RFID? Les sociétés de transport identifient ainsi chaque usager dès lors qu'il utilise ces systèmes très pratiques.
Demain, chaque produit manufacturé sera équipé d'une puce RFID. Ces dernières communiqueront par radio avec des ordinateurs qui pourront analyser les déplacements de chaque consommateur. La police disposera d'un moyen supplémentaire de surveillance de la population. Quelle société engendrera une telle généralisation de systèmes d'espionnage de la vie privée? Que restera-t-il des libertés individuelles ? Le spectre de Big Brother est-il en train de ressurgir sous la forme de Small Brothers?


Le site http://www.smallbrothers.org/

Ce site a pour vocation de présenter le contenu du livre "Sous l'oeil des puces - La RFID et la démocratie" mais également de prolonger son propos. Le problème posé par l'extension de la surveillance des citoyens est en effet en pleine actualité. Tous les jours de nouvelles applications voient le jour et viennent enrichir le débat sur les libertés individuelles.
Au delà de la thèse exposée dans l'essai, ce site apporte des informations sur la RFID et il propose de suivre l'actualité des Small Brothers, de mentionner les sites qui en parlent et de recueillir vos réactions et vos témoignages.

L'essai analyse le contexte dans lequel apparaît la RFID, technologie banale en apparence. Il tente de se projeter dans la société qui pourrait se concrétiser d'ici quelques années en faisant appel à la fois à l'enquête journalistique et à deux courtes fictions. Grâce à elles, le lecteur s'immerge plus facilement dans ce futur proche chargé d'interrogations. Le livre veut susciter une réflexion sur des enjeux démocratiques dont il est aujourd'hui indispensable et urgent de débattre.

Les Roms

Transmise au Ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales 
Réponse du Ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales
publiée dans le JO Sénat du 07/11/2007
 
Mme la présidente. La parole est à Mme Alima Boumediene-Thiery, auteur de la question n° 65, transmise à Mme le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales.
Mme Alima Boumediene-Thiery. Madame le ministre, depuis le 1er janvier 2007, la Roumanie et la Bulgarie sont entrées dans l'Union européenne. Par voie de conséquence, les Roms originaires de ces deux États sont devenus, de plein droit, citoyens européens.
Cependant, même si ces Roms bénéficient du droit à la libre circulation, ils ne peuvent bénéficier pleinement ni du droit au séjour ni du droit d'accès au travail, car ils sont soumis à des règles particulières pendant toute la période transitoire prévue par le traité d'adhésion. La restriction légale d'accès à l'emploi peut courir jusqu'en 2014.
Ces restrictions ont un effet désastreux sur le quotidien des Roms roumains et bulgares qui vivent en France. En effet, celui qui ne peut ni travailler, ni se loger, ni se nourrir, ni se soigner, ne peut pas vivre dignement : il ira donc s'installer, à son grand désarroi, dans des bidonvilles.
Pour m'être rendue dernièrement dans plusieurs de ces bidonvilles du Val-d'Oise, à Bessancourt, à Pierrelaye ou à Taverny, je peux témoigner de l'effrayante pauvreté et de la précarité des familles. J'ai été choquée par l'insalubrité, la misère, le manque d'hygiène, l'état de santé, l'absence de scolarisation des enfants. Ces personnes vivent dans le dénuement le plus total, au milieu des ordures, des rats, sans eau, ni électricité, ni chauffage...
Cette carence est directement imputable à l'État et aux collectivités territoriales mais aussi à un vide juridique européen. Toutefois, notre immobilisme pourrait être qualifié de non-assistance à personne en danger.
Le 22 décembre 2006, une circulaire du ministère de l'intérieur précisait les modalités d'admission au séjour et d'éloignement des ressortissants roumains et bulgares avec, bien sûr, l'idée de les renvoyer le plus vite possible. M. Hortefeux a même rappelé son souhait de trouver un moyen de raccompagner les Roumains et les Bulgares dans leur pays. Pourquoi ? La réponse est simple : en 2006, 6 000 des 24 000 expulsés étaient des Roms, preuve qu'ils servent de boucs émissaires pour remplir les quotas d'expulsions annuels et faire du chiffre, puisque telle est la politique actuelle !
Ainsi, des « obligations à quitter le territoire français », les fameuses OQTF, sont distribuées à tour de bras et le seul moyen d'y échapper est d'accepter l'aide au retour de l'Agence nationale d'accueil des étrangers et des migrations, l'ANAEM. En fait, on leur donne le choix entre deux formes de reconduite, sans même chercher à mettre en place une vraie politique d'intégration de ces populations qui, demain, resteront là, bien ancrées. Aucun dispositif n'existe, si ce n'est dans quelques villes.
Je dois souligner le cas de Nantes, où 180 Roms, dont 60 enfants, ont été logés dans des mobile homes équipés sur des terrains avec sanitaires, mis à disposition par la communauté urbaine de Nantes Métropole.
Je sais que d'autres villes consentent aussi d'énormes efforts sur ce plan.
Vous me direz que la loi du 5 juillet 2000 relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage vise précisément à encadrer le stationnement des Roms, en favorisant la mise en place d'aires de stationnement pour les gens du voyage. Cependant, connaissez-vous exactement le nombre des communes qui respectent les obligations découlant de cette loi ?
Au début de 2005, 1 460 aires d'accueil restaient à créer, 260 étaient dans l'attente d'une réhabilitation, tandis que seulement 7 000 places ont été créées sur les 30 000 prévues !
Depuis l'entrée en vigueur de la loi, on le sait, certaines communes se désistent et laissent en fait à d'autres le soin de prendre en charge cette action. En outre, de nombreuses lois ont été votées qui visent à renforcer considérablement les procédures destinées à faciliter l'expulsion des gens du voyage.
Les « lois Sarkozy » de 2003 et de 2007 ont ainsi introduit des délits spécifiques liés au stationnement des gens du voyage. Selon les propres mots de M. Sarkozy, leur objet est de sanctionner pénalement l'occupation illégale de propriétés privées ou publiques et d'accélérer la construction d'aires d'accueil pour les gens du voyage. Malheureusement, cet effort en matière de construction d'aires d'accueil se fait attendre...
En définitive, cet arsenal législatif ne sert aujourd'hui qu'à une chose : chasser les Roms considérés comme indésirables, sans même réfléchir aux moyens de leur insertion et au respect effectif de leurs droits fondamentaux, comme l'accès aux soins ou l'accès à l'éducation pour les enfants.
Il est grand temps, madame le ministre, de mettre en place une vraie politique d'insertion de ces populations. Les Roms sont déjà citoyens européens, ils le seront plus encore dans un avenir proche, à l'issue de la période transitoire, mais ils sont aussi pleinement européens par leur histoire. Ils aspirent, comme tous les citoyens européens, à accéder aux services élémentaires, notamment en matière de logement, d'éducation, de soins. Il ne sert à rien de vouloir les chasser car, en tant que citoyens européens, ils ont le droit d'aller et venir : après qu'ils auront été expulsés, ils pourront revenir une fois de plus.
Il faut au contraire encourager, conjointement avec les communes, les projets d'insertion visant à mettre en place un accompagnement social des familles, dans leurs démarches pour accéder à l'emploi, à la scolarisation des enfants, à l'alphabétisation, en particulier des femmes, et à la formation professionnelle.
L'État a le devoir de s'engager, avec l'aide des collectivités territoriales, des associations et des personnes concernées qui oeuvrent déjà sur ces questions, pour élaborer des réponses durables et respectueuses de la dignité humaine. La France exercera bientôt la présidence de l'Union européenne : ce serait un signe fort de sa part que de trouver une solution pour permettre l'intégration de ces citoyens européens.
Madame le ministre, ma question est simple : quelles mesures comptez-vous prendre pour instaurer une vraie politique d'insertion des Roms en France, pour mettre un terme aux souffrances qu'ils endurent au quotidien, à la misère qu'ils vivent, à la suspicion généralisée qui pèse sur leur communauté et à l'aggravation d'un racisme qui les exclut toujours davantage ?
Mme la présidente. La parole est à Mme le ministre.
Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales. Madame le sénateur, il est parfois difficile à nos concitoyens de cerner les différences de statuts et, par conséquent, de comprendre la variété des textes qui les régissent.
Ainsi, il faut d'abord rappeler que les personnes désignées sous le terme générique de « Roms » sont des ressortissants des pays de l'Europe de l'Est : ce ne sont ni des citoyens français ni des populations de tradition nomade ; il s'agit de populations sédentaires provenant en majorité, comme vous l'avez dit, de Roumanie et de Bulgarie.
Les Roms n'appartiennent donc pas à la communauté des gens du voyage, lesquels, aux termes de la loi du 3 janvier 1969 relative à l'exercice des activités ambulantes et au régime applicable aux personnes circulant en France sans domicile ni résidence fixe, doivent être en possession d'un titre de circulation. Ce sont deux catégories différentes, et les Roms ne relèvent donc pas du dispositif d'accueil des gens du voyage qui a été prévu par la loi du 5 juillet 2000.
Ces ressortissants de pays désormais membres de l'Union européenne entrent donc librement sur le territoire national et sont soumis à l'application des dispositions transitoires qui s'appliquent aux nationaux de ces pays. Ils sont traités de la même façon que tous les nationaux des pays d'Europe de l'Est membres de l'Union européenne qui entrent en France.
Cela étant, vous avez évoqué les conditions de vie souvent précaires des Roms présents sur notre territoire. Je souligne une nouvelle fois que leur sont appliqués les textes régissant l'ensemble de leurs compatriotes. Ils sont traités, au regard notamment des règles du séjour et de l'accès au travail, comme le sont tous les autres ressortissants des nouveaux États membres de l'Union européenne soumis au régime transitoire.
C'est la raison pour laquelle les Roms bénéficient de la liberté de circulation et du droit de séjourner sur notre territoire en qualité de non-actifs, puisque c'est bien ce qui est prévu dans les textes européens. À ce titre, comme tous les ressortissants communautaires, ils doivent satisfaire aux conditions de ressources et de protection sociale qui sont requises non par la réglementation ou par la législation françaises, mais bien par la réglementation européenne. Nous sommes en Europe, nous acceptons les textes européens, nous appliquons les textes européens.
Conformément aux dispositions des traités d'adhésion signés par leurs pays d'origine, les Roms ne disposent donc pas de la liberté d'installation reconnue aux travailleurs salariés. Telles sont aussi les dispositions transitoires. Pour pouvoir éventuellement exercer une activité, il leur faut obtenir, au préalable, un titre de séjour, comme le prévoient les textes européens, et une autorisation de travail, laquelle peut, le cas échéant, leur être refusée en raison de la situation de l'emploi.
Encore une fois, nous ne faisons là qu'appliquer la législation européenne. Je dirais même que nous le faisons avec une certaine souplesse, puisque nous appliquons aussi à ces populations une partie du statut des gens du voyage, s'agissant notamment du stationnement sur les aires d'accueil.
À cet égard, il est vrai que toutes les communes n'ont pas satisfait à l'obligation de création de telles aires d'accueil qui s'impose à elles. Je suis d'accord avec vous sur ce point.
Mme la présidente. La parole est à Mme Alima Boumediene-Thiery.
Mme Alima Boumediene-Thiery. Il est vrai que ces personnes étaient à l'origine sédentaires ; en tout cas, elles l'étaient en Roumanie et en Bulgarie. Elles ne font donc pas partie de la communauté des gens du voyage.
En revanche, elles sont, malheureusement pour elles, devenues de fait des gens du voyage, parce que leur situation les y a contraintes. D'ailleurs, les Roms, qui appartiennent souvent à la communauté tzigane, rencontrent également des difficultés en Roumanie et en Bulgarie, où ils sont en butte au racisme. Ainsi, très souvent, si les Roms décident de venir en France, c'est pour se protéger ou pour échapper aux discriminations et au racisme dont ils sont victimes dans leur pays d'origine.
Vous me répondez en invoquant des textes, madame le ministre. Vous avez raison, les textes sont les textes, et, malheureusement, si les Roms ont le droit de séjourner dans notre pays, ce droit est strictement limité. Mais comment peuvent-ils exercer leur droit au séjour s'ils n'ont pas le droit de travailler ? Comment obtenir des ressources pour pouvoir subvenir aux besoins de la vie quotidienne sans avoir accès au travail ?
J'ai l'impression qu'il s'agit là d'une forme de schizophrénie : en même temps qu'on les accepte comme Européens et qu'on leur concède le droit de venir en France, de circuler librement et de séjourner sur notre territoire, on leur interdit de travailler. Vont-ils être contraints à voler pour pouvoir nourrir leur famille ? Leur situation est impossible !
Nous devons être cohérents : si l'on accepte les Roms sur le territoire national, il faut leur donner le droit de travailler pour subvenir à leurs besoins. C'est la moindre des choses.
Mais, au-delà de l'accès au travail, ce sont bien les droits fondamentaux de la personne humaine qui sont en question : il s'agit ici de femmes, d'enfants, de vieillards. J'ai été choquée de voir des enfants qui n'ont même pas droit à la scolarité ou à la santé, qui n'ont pas accès à l'eau courante, qui sont parfois attaqués par des rats, qui circulent pieds nus ! On n'a pas le droit, dans un pays comme la France, de ne pas penser à ces enfants. Il existe, dans notre pays, des droits fondamentaux, des lois protégeant l'enfance, et nous devons au moins mettre en oeuvre les dispositifs existants pour protéger ces familles et ces enfants, même si les Roms n'ont pas le droit de travailler.
Dans cette perspective, peut-être doit-on procéder à des réquisitions, imposer à certaines communes de prendre les mesures nécessaires pour permettre à ces populations de vivre dans des conditions minimales de dignité et de propreté. Surtout, il s'agit d'éviter le drame qui se profile à l'horizon. N'oublions pas en effet que, demain, à l'expiration du régime transitoire, les Roms seront pleinement des citoyens européens : que leur répondrons-nous alors quand ils nous demanderont comment nous avons pu les traiter de cette manière lorsqu'ils étaient enfants ?

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RÉSURGENCE

Je suis la Truie dit-elle
Et la Lionne
Mon jardin fut des plus fertiles
Ma fontaine des plus sacrées
Je contiens tous les âges
Le temps devant moi
Docile s’inclinait

Ils sont venus
En mon ventre
Arracher le soleil
Ils m’ont liée à la lune
Jetée à la nuit
Mais jamais lumière
ne fut plus blanche
Qu’entre mes cuisses

Toi le frère, le fils, le père
Et l’Ancien qui a trahi
Tu te dresses en conquérant
Sur ruines et cendres
Tu invoques l’amour
glaive à la main
un fusil des roquettes
phallus de destruction
Tu n’as jamais été pourtant
aussi impuissant
Homme émasculé du sens
Depuis que tu as maudit
les déesses de l’amour

Innana, Ishtar, Astarté
Brûlés le fruit le jardin
Symboles de ta perdition
Tu as réduit les mères nourricières
Au rang de putains de l’agro-industrie
Tu leur a mis le joug
De tes folies mécanistes
 
Cérès Déméter pleurent sans fin
Quelle que soit la saison
Perséphone ne quitte plus les enfers
La vulve de Gaïa est sèche
Ses seins sont crevés
Ses veines lourdes et souillées
 
La vérité n’est plus voilée
Elle est violée sans répit
Mais tu auras beau
pilonner Homme
Je reste l’Inviolable
La Vierge éternelle
« car je suis la première et la dernière.
Je suis l’honorée et la méprisée.
Je suis la prostituée et la sainte.
(…)
Ayez du respect pour moi.
Je suis la scandaleuse et la Magnifique.
»*
 
  * transcrit de papyrus gnostiques traduits en copte au IIIe ou Ive siècle, découvert vers 1945 à Nag’ Hammâdi, en Haute-Egypte

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(c)Katy Sannier

 

SUTURE

Lunes de cire

Echo des frontières

Tracées au khôl

Nuit émaciée

Aux éclats de souffre

 

La langue des anges

Dérange les nerfs

Prend la douleur

Trois fois nouée

 

Mots souillés

Paupières éparpillées

Aux portes

 

Langues humaines

Langue de la soif

Première

Obstinée

 

Rapprocher les lèvres

Recoudre le mot

La plaie le meurtre

Par un baiser

Ou le silence

 

15/11/2007

Florilège 5

haptophobie
 
chattes italiennes
 
gros culs
 
voir en direct film de cu
 
french expressions mots d'escalier
 
defile de vagin
 
claque a tete
 
beance
 
atrape moi
 
aquarelle échinacées
 
sarkosi russie ivre
 
comment vivent les soeurs siamoises
 
la poésie de l'arbre à écouter gratuit
 
la pissotiere cloche merle
 
chatte monde de romani

diablotin

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colère d'enfant

en rouge et noir

la colère passe

le souvenir

des injustices

reste

tatouage

au coeur

 

14/11/2007

"S'cours, j'me noie dans l'vin! Viens!".

Un texte dégueulé, un soir de réveillon. Voyons.
 

Je vais le dire tout net. Oui c'est très peu 10% du prix d'un livre pour l'auteur de ce livre. Oui c'est terrible la crise du livre... Mais franchement, ce n'est qu'un bel événement que cette crise. En tant qu'écrivain, je ne piste pas les pensées cantonnées à la rémunération des auteurs, leur statut précaire, leurs besoins permanents en matière de reconnaissance.

Tout ça me fait penser aux ultimes soubresauts grévistes de ces fonctionnaires désireux de conserver, ce qu'ils appellent, des avantages acquis. Un écrivain n'a pas à militer, ou à exiger de la "communauté nationale", des subsides, des avantages sociaux... Il doit écrire l'écrivain et cesser de se comporter avec cette façon toute prétentieuse de celui qui s'imagine faire de la noblesse.

C'est pourquoi je me définis comme une petite frappe de la littérature, un ouvrier non qualifié de l'industrie de l'art, de la culture, du loisir et du divertissement, ... Il n'est pas possible, pour moi, de me rallier aux scribouillards fortunés, ces auteurs soulevés par des cohortes de lecteurs en rut... Je suis loin de Nothomb, de Sollers... Très loin, enseveli dans le monde de la démerde, des façades pathétiques et des passants qui gueulent, qui bousculent, qui sentent la sueur et la tristesse, ...

Pendant que l'on cause de fric, de la place de l'auteur, du statut des artistes, on ne crée rien, on ne produit pas de pensées, à peine des réflexions solvables, en tout cas, pas de créations recevables.

J'ai conscience de faire partie d'un occident où les héros, les personnes estimées sont celles qui possèdent une célébrité, qui créent, qui gagnent... J'ai conscience de vivre dans un occident où chacun a droit à l'expression, à la création, ou chaque individu peut se prétendre artiste sous le seul prétexte qu'il écrit, qu'il chante, qu'il gratouille une guitare ou chatouille un jumbe. J'ai aussi compris que je n'étais qu'une merde fondue dans un gros tas de merde: l'univers des écrivains.

Depuis quelques années, les éditeurs sur-éditent pour tenter d'endiguer la crise.

J'avoue ne pas maîtriser suffisamment la question pour en faire une analyse sérieuse.

Je vois seulement que lorsque je dis, à des personnes croisées, des gens de mon entourage, que je suis écrivain, j'ai le droit aux deux questions infectes: "T'écris quoi? T'as déjà été édité?"

Tu t'aperçois très vite que le terme d'écrivain jouit d'un prestige extraordinaire... Inévitablement j'en viens à dire que ce que je fais est un peu trash... Tout le monde fait la gueule. Je deviens presque illico un sous-écrivain, un mec à deux balles qui scribouille... Les "gens", ils pensent qu'un écrivain, ça écrit des romans. Ils pensent qu'un écrivain, ça écrit des choses molles, gentilles, avec de l'amour, de la haine dedans. Les gens ne pensent pas qu'écrire c'est aussi dire, affirmer sa haine du monde, souhaiter du mal des sans-abris, rêver d'assassiner, dégueuler, chier sur tout, tous les principes, toutes les lois, la morale.

J'imagine un réveillon de Noël où tonton Franscesco, fraîchement libéré de zonzon, me demande, devant toute l'assemblée familiale de lire un texte de ma composition. Il est vrai que tout le monde a entendu parler du p'tit Vérol qui écrivait des bouquins, mais personne n'en voit la couleur.

Ok. Alors je me lève avec mon papelard qui tremble entre mes doigts. Tout le monde me regarde. Les vieux, les jeunes. Ils ont dans les yeux, cette admiration particulière pour l'écrivain, le Stendhal, le Sulitzer, le Zola de la famille.

Raclement de gorge. Déglutition.

"Ce texte s'appelle "S'appelle pas"

Sur le marché du héro, c'est sûr, je vaux rien. Sur le marché du baiseur/reproducteur, c'est franchement pas le top. Une meuf, ça veut d'l'action, du TF1, du gars qui fait bien chier avec ses matchs de foot, ses couilles qui débordent du calbute et les pensées lames/de/bourreau... C'est partout comme ça. On dit des mecs de banlieues, enfin ceux qui mettent des capuches de merde, qu'ils sont comme ça. C'est pas faux. C'est même souvent vrai... Nombre de fois où ma femme s'est fait traiter de "pute" parce qu'elle ne filait pas de clope ou son numéro de téléphone... Mais franchement, dans l'far west du franchouille de souche qui s'pose là, c'est pas mieux. L'trou du cul qui rêve d'une bagnole tunée et d'un pitbull dans l'Oise, c'est monnaie courante (désolé pour le terme "de souche", c'est merdique, je sais, mais c'est rapidement parlant, tu le vois tout de suite la tête de coton tige pleine de schlass avec ça).

Tous les dimanches, au nord, au sud, à l'est, à l'ouest, pas moyen d'échapper au "testiculé" qui gambade sur un terrain de foot municipal pourrave. Qu'il pleuve qu'il vente, il y va, il y court! "Eh Jacquot/Momo! Passe la balle merde!" ça tacle, ça s'renifle les pectoraux, ça s'met des mains au cul viriles... Bien bien...

Et puis le soir, même après Drucker, comme "la connasse" en a fini avec la recette à Coffe, c'est zap/zap sur TF1 pour l'journal. "Alala qu'ils nous font chier! Y Zont qu'à les baisser les impôts si c'est pour faire ça avec! Merde! Putain... Ah les résultats! Merde! Putain c'est naze la Ligue 1... Quand tu vois les championnats en Italie ou en Angleterre, c'est aut'chose". Il ne rote plus ce mec-là. On est dans les années 2000. Il se lave, ce mec-là. Il a même fait des études souvent... Mais c'est vicéral... Son dada à lui, ce sont des troupeaux de mecs bariolés (La mode est au rose en ce moment ma biche, tu vois, y a plus d'repères) qui courent après le ballon de foot, la balle de tennis, qui s'accrochent au volant d'une "climatique/déréglement"... Il vote à gauche. Il vote à droite. Il lit une BD dans les chiottes et le Parisien ou Ouest France ou La voix du Nord en buvant son café. Il est poli. Il dit "bonjour". Même aux gens d'une couleur différente. Parce que ce gars-là n'est pas non plus nécessairement raciste et rougeot. Il plait aux filles parfois, et surtout à sa femme. Mais à la différence d'elle, moi (encore que je n'ai emmenagé avec lui), et bien, le "petite tête de TF1 ou de Canal Pour-le-foot", ben moi, il me saoûle...

"Oh merde la Vérole! Tout ça c'est pour s'détendre!"

Putain..."

Voilà. Je plie le papier. Personne n'applaudit. Tonton Michel, avec sa grosse voix lance: "BAh c'est spécial ton truc..."

Je m'asseois. J'ai une boule dans la gorge. J'ai envie de leur dire que je déteste toute ma famille, même s'ils sont tous bien gentils. Je les déteste eux, et tous leurs potes, et leurs villes, leurs villages... Tout. Le réveillon se termine dans le vin... Un océan de vin agité, très agité... Avec mes bras en l'air, dessus la surface, pour supplier, implorer de l'aide: "S'cours, j'me noie dans l'vin! Viens!".

Andy Vérol


http://andy-verol.blogg.org/

Lieu du larcin : bulletin sur maille espèce

13/11/2007

Microbe 44

Bonjour !

Le quarante-quatrième opus de Microbe est sorti. Sous-titré « Décollages, dépoèmes, désaphorimes… », il regroupe des textes sélectionnés par Paul Guiot et signés Anne Archet, Éric Dejaeger, Yvan Dusausoit, George Elliautou, Paul Guiot, Isabelle Herbert, Nicolas Kelig, Marie-Anne Lassine, Fabrice Marzuolo, Louis Mathoux, François Nedonema, José Spinoza, Bertrand Van Drogenbroeck et Thomas Vinau. Il est illustré de collages de Philippe Lemaire. Il sera accompagné (pour les abonnés « plus ») du quatorzième mi(ni)crobe : Un bretzel entre nous de Thierry Roquet (que je vous recommande très chaudement)

Si vous désirez découvrir la revue ou vous abonner, contactez Eric Déjaeger : ericdejaeger@yahoo.fr



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Si vous désirez recevoir gratuitement les aventures de l'inspecteur Maigros, le flic le plus nul de l'histoire du polar, il vous suffit de le demander à Eric qui se fera grand plaisir de vous envoyer deux épisodes par semaine jusqu'à épuisement de l'imagination. Âmes sensibles s'abstenir !

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Le progrès peut tuer

Imposer le « progrès » aux peuples indigènes leur apporte rarement longévité ou bonheur. Bien des peuples ont ainsi été détruits et bien d'autres sont sous la même menace. Certains en ont pris conscience et ont choisi de rester isolés, tandis que d'autres, en contact étroit avec le monde extérieur, bénéficient de soins qui leur permettent de survivre. Mais il y a là un cercle vicieux mortel, car même dans les pays les plus riches, aucun des systèmes de santé « modernes » mis à la disposition des peuples indigènes ne saurait être suffisant pour contrer les effets de la perte de leurs terres et des maladies importées.

Le rapport évoque notamment la situation des Bushmen gana et gwi au Botswana, des Guarani au Brésil, des Aborigènes d'Australie, des Innu au Canada et des tribus des îles Andaman dans l'océan indien.

Téléchargez le rapport "Le progrès peut tuer" en cliquant ci-dessous :

http://survivalfrance.org/files/related_material/604_1098...

10:35 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

principe féminin

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déesse maternelle
icone brisée
énergie tourbillon
de féminité

10/11/2007

Nemeton

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magie du lieu

féérie du causse

communion des chênes

kaleidoscope

d'élans lumineux

le ciel

est partout

 

08/11/2007

Paysage éclos

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(copiraït : c. garcia -)

femme à pipe

d'un ventre

un paysage

sort par bouffées

qui aurait cru

qu'elle couvait

des oeufs de gémeaux ?

07/11/2007

Syngenta : assassins !

Appel à rassemblement de protestation

*Au Brésil, Syngenta réprime et tue les paysans/annes *

Jeudi 8 novembre de 17h30 à 18h30

devant l’Ambassade du Brésil
34 cours Albert 1er 75008 PARIS


Une délégation de 4 personnes sera reçue par  un responsable de 
l’Ambassade

Cyber @ction 231 : Au Brésil, Syngenta réprime et tue les paysans/
annes

Syngenta: milices privées et assassinats au Brésil par Silvia RIBEIRO

Le 21 octobre au cours desquels deux tueurs à gage, engagés par 
Syngenta, la transnationale Suisse qui promeut le production des 
plantes OGM,  ont envahi le campement Tierra Libre des paysans du 
Mouvement des Sans Terre (MST), mouvement affilié à Via Campesina au 
Paraná,et assassiné notre compagnon Valmir Mota de Oliveira, connu 
sous le nom de Keno, 34 ans, père de trois enfants, de deux coups de 
feu à bout portant. Ils ont en outre blessé gravement d'autres 
personnes du même mouvement.

Comme l'indique le MST, « Keno était un parmi des centaines de 
militants de Via Campesina qui il y a plus d'un an rendirent public 
pour le Brésil et le monde, les crimes environnementaux de Syngenta 
», chose que la transnationale ne pouvait pas laisser passer .

Rappel des faits
En mars 2006, en même temps que se réunissait au Paraná la Convention 
pour la Diversité Biologique des Nations Unies et son Protocole 
Internationale de Biosécurité - qui régule les mouvements 
transfrontaliers de transgéniques -, Via Campesina Brésil avait 
occupé les champs expérimentaux de transgéniques de Syngenta à Santa 
Teresa do Oeste, illégaux puisqu'ils se trouvent trouver dans la zone 
du Parc National d'Iguaçu qui abrite les fameuses chutes du même nom.

Selon la loi de biosécurité brésilienne, il était interdit de semer 
des transgéniques à moins de 10 kilomètres d'une zone naturelle 
protégée. Grâce à la notoriété de l'occupation et à la dénonciation 
des organisations sociales, l'autorité environnnementale, IBAMA, a 
condamné Syngenta à payer une amende de 500.000 dollars, ce que la 
multinationale n'a jamais fait. Plus tard, le gouvernement de Lula da 
Silva a changé la loi, réduisant la zone d'interdiction à seulement 
500 mètres. Syngenta a profité de la faveur que lui faisait Lula pour 
faire appel du paiement. Il n'y a dans l'affaire aucune sentence 
définitive.

Pour le MST et Via Campesina, l'occupation du champ expérimental est 
une dénonciation de l'impunité dans laquelle opèrent les 
multinationales de l'agro-business, envahissant des zones naturelles 
uniques comme le Parc d'Iguaçu, avec des transgéniques et l'usage 
intensif d'agrotoxiques. Mais e n outre le champ expérimental de 
Syngenta est voisin d'une implantation du MST qui était là 
antérieurement, mettant à haut risque de contamination transgénique 
ses variétés endogènes de maïs.

La proposition de Via Campesina, dès le début de l'occupation, a été 
de transformer le champ contaminé de Syngenta en un centre de 
recherche et de production de semences agro-écologiques, avec des 
variétés paysannes, accessible à tous et sans brevets.

En fonction de cela, en novembre 2006, le gouverneur de l'État du 
Paraná, Roberto Requiao, prit un décret pour dégager la zone du champ 
de Syngenta et établir un Centre de Référence en Agro-écologie. 
Syngenta se retrancha derrière le justice de l'État -dominée par les 
grands propriétaires - et obtint plus tard une suspension provisoire 
du décret et le droit de réintégrer la zone.

Face à une décision judiciaire d'évacuation et dans un climat de 
menaces et de violence de la part de gardiens et de gardes de 
sécurité contractés par l'entreprise Syngenta, les 70 familles qui 
occupaient, décidèrent d'abandonner les lieux en juillet 2007, et de 
se transférer à l'asentamiento (occupation de terre légalisée) voisin 
Olga Benario, dans l'attente de la solution définitive.

Les faits du mois d’octobre
En octobre, il revinrent occuper le domaine - évidemment sans armes- 
pour reprendre leurs activités en faveur des semences créoles et de 
l'agro-écologie, comme une mesure de pression pour une résolution 
légale du conflit. C'est à ce moment-là qu'ils furent sauvagement 
attaqués avec des armes à feu par l'entreprise de sécurité NF 
contractée par Syngenta.

La transnationale a admis avoir contracté NF, mais s'est déclarée non 
responsable pour l'usage des armes, qui est illégal. Néanmoins, 
l'organisation Terra de Direitos explique que depuis septembre ils 
ont présenté une dénonciation légale à la Police Fédérale et à 
Syngenta concernant l'usage d'armes à feu par l'entreprise de 
sécurité NF. La police a arrêté une femme propriétaire de 
l'entreprise, pour détention illégale d'armes. Syngenta, informée de 
tout cela, a maintenu le contrat et a ordonné l'attaque meurtrière, 
en pleine connaissance de la situation.

Terra de Direitos a aussi dénoncé que deux militants du MST, Celso 
Barbosa et Celia Lourenço, avaient été menacés de mort et poursuivis 
par les mêmes tueurs et que la situation de violence et de menace 
dans la région est grave, étant donnée l'escalade de violence menée 
par la garde armée et contractée par Syngenta et les grands 
propriétaires de la région. Déjà en décembre dernier, dans une 
agression organisée par les grands propriétaires ruraux contre des 
militants du MST dans la localité de Cascavel, au Paraná, les 
agressés reconnurent des membres de Syngenta. Le 20 juillet, la garde 
contractée par Syngenta envahit, fortement armée, l'asentamiento Olga 
Benario, menaçant directement différentes personnes et déchargeant 
finalement ses armes contre un drapeau du MST, tout cela figurant 
dans un procès-verbal de la police.

Le MST, Via Campesina et Terra de Direitos, de même que des dizaines 
d'organisations sociales, environnementales et de droits humains au 
Brésil condamnent ces faits et exigent que Syngenta soit poursuivie 
pour cet assassinat, que la multinationale de transgéniques paie ses 
fautes environnementales et sociales, restitue le champ expérimental 
et abandonne le pays. Des demandes justes qui méritent l'appui de 
tous, ainsi que la profonde reconnaissance et solidarité avec les 
mouvements au Brésil, pour montrer au monde les crimes 
environnementaux et humains que commettent ceux qui promeuvent les 
transgéniques et entendent monopoliser les semences, la terre et l'eau.
Source : La Jornada  Article original publié le  27 octobre 2007

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du Brésil en France et à Cyber @cteurs pour nous permettre d'évaluer 
l'impact de cette action et en informer nos partenaires


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Profession :
Adresse :
code postal Localité :


Monsieur l'ambassadeur,

Avec les organisations manifestant pacifiquement devant votre 
ambassade le jeudi 8 novembre 2007, je demande que Syngenta soit 
poursuivie pour l' assassinat de  Valmir Mota de Oliveira, connu sous 
le nom de Keno, que la multinationale de transgéniques qui entend 
monopoliser les semences, la terre et l'eau, paie ses fautes 
environnementales et sociales, restitue le champ expérimental et 
abandonne le pays.

Je vous prie d'agréer, Monsieur l'Ambassadeur, l'expression de ma 
plus haute considération.


############

Par fax ou courrier postal
Merci d’ envoyer des messages de protestation aux adresses suivantes :

   *Governador do Estado do Paraná*
   Exmo Governador do Estado do Paraná
   Sr. Roberto Requião de Mello e Silva Palácio Iguaçu
   Praça Nossa Senhora de Salete, s/nº, 3º andar Centro Cívico 
80.530-909
   Curitiba/PR – Brasil Fax: + 55 41 3350 2935
   Adressé à: Vossa Excelência/ Your Excellency/ Votre Excellence
 >
   *Ministro da Justiça**
   *Exmo Ministro da Justiça
   Sr. Tarso Genro
   Esplanada dos Ministérios, Bloco "T" 70712-902 - Brasília/DF - Brasil
   Fax:  + 55 61 3322-6817
   Adressée à: Vossa Excelência/ Your Excellency/ Votre Excellence

   *Copies pour:*
   Secretaria Especial de Direitos Humanos
   Exmo. Secretário Especial
   Sr. Paulo de Tarso Vannuchi Esplanada dos Ministérios - Bloco "T" 
- 4º andar
   70.064-900 - Brasília/DF – Brasil Fax: + 55 61 3226 7980
   Adressée à: Vossa Excelência/ Your Excellency / Votre Excellence

   Copie au MST Brésil et à Via Campesina :
   mstpr@mst.org.br  Y  viacampesina@viacampesina.org
   Envoyez-nous un bref rapport et des photos des actions organisées à
   /viacampesina@viacampesina.org/ Via Campesina Internationale

   Plus d'informations: www.viacampesina.org http://viacampesina.org/
main_en/index.php

14:46 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

06/11/2007

Cyber @ction 230 : GUATEMALA: RETOUR DES ESCADRONS DE LA MORT

Près de onze ans après la signature des accords de paix entre le 
gouvernement et la guérilla, le Guatemala continue de connaître une 
violence propre à un pays en guerre. Une réalité où les droits 
humains, économiques, sociaux et culturels sont constamment violés, 
où le niveau de pauvreté croît de manière inquiétante, résultat du 
Traité de libre commerce et de la concentration extrême du pouvoir 
économique. Durant les trois dernières années du mandat présidentiel 
d’Oscar Berger, on a dénombré 629 agressions contre des défenseurs 
des droits humains. Un chiffre qui place le pays en seconde position, 
juste après la Colombie, dans le triste palmarès des attaques contre 
les militants des droits de l’Homme et les syndicalistes (1). Au 
cours de la récente campagne électorale, on a dénombré pas moins de 
21 homicides. Et voici que maintenant le spectre des escadrons de la 
mort réapparaît avec l’assassinat d’un syndicaliste.

Le 23 septembre 2007, à 5 h 45, Marco Tulio Ramirez Portela quitte 
son domicile pour se rendre à son travail. Sa petite maison est 
située à l’intérieur même de la plantation Yuma, appartenant à 
Bandegua, fournisseur de la multinationale Del Monte. Sous les yeux 
de sa femme, Marco Tulio est froidement abattu par plusieurs hommes 
masqués et lourdement armés. L’ouvrier de la banane était aussi 
secrétaire des sports et de la culture du Syndicat des travailleurs 
de la banane d’Izabal, au Guatemala (SITRABI(2)), qui défend les 
travailleurs des plantations travaillant pour Del Monte. Son frère, 
Noé Antonio Ramirez Portela est l’actuel secrétaire général du 
syndicat. Il ne fait aucun doute que ce sont là les raisons de cet 
assassinat.

A plusieurs reprises, Marco Tulio avait été menacé de perdre son 
emploi, accusé de saboter la production et d’inciter les autres 
ouvriers à cesser illégalement le travail ou se mettre en grève.
Le meurtre du syndicaliste s’inscrit dans la droite ligne d’une 
escalade des violences et d’une impunité institutionnelle au Guatemala.

De plus en plus de menaces

Le 20 juillet 2007, déjà, entre 20 h et 23 h, cinq soldats en 
uniforme avaient effectué une descente au siège du SITRABI et avaient 
interrogé les deux militants présents pour recueillir les noms des 
dirigeants, le nombre des adhérents, les heures de réunions et toute 
une série d’informations de caractère privé. Le numéro 
d’immatriculation de la camionnette qui avait servi à leur transport 
avait pu être noté et un des protagonistes de cette affaire était 
reconnaissable par la casquette qu’il arborait. Les militaires, se 
réfugiant derrière leur statut particulier, avaient refusé de 
décliner leur identité. Le syndicat avait vivement réagi et, au cours 
d’un rendez-vous, enfin obtenu au mois de septembre, le ministre de 
la Défense s’était engagé à mener une enquête interne.

Ces intimidations ne sont pas nouvelles. Le 13 octobre 1999(3), un 
groupe d’hommes armés avait contraint les dirigeants du syndicat à 
renoncer à leur mandat et à leur travail. Poursuivis en justice, les 
hommes de main avaient été condamnés à trois ans et demi de prison, 
mais les dirigeants syndicaux avaient été contraints à l’exil.

Au cours de l’année 2000, les membres du comité exécutif du SITRABI 
reçurent régulièrement des menaces de mort par téléphone. Malgré les 
plaintes déposées auprès du ministère public et de la section 
spéciale chargée des crimes contre les journalistes et syndicalistes, 
aucune suite ne fut donnée, faute de preuves.

Le 26 novembre 2006, vers 20 h 30, Cesar Humberto López, membre du 
comité exécutif, au volant d’un véhicule du syndicat, fut intercepté 
par des hommes armés qui le menacèrent et firent éclater le pare-
brise à coups de pierres. Aucune suite juridique ne fut donnée à 
cette affaire.

Retrouver les assassins, et les commanditaires

L’assassinat de Marco Tulio rappelle le style des tristement célèbres 
“escadrons de la mort” qui ont marqué l’histoire du Guatemala dans un 
passé récent (cf. En savoir plus). Pourtant, il n’est pas possible 
que les assassins n’aient pas été repérés, d’une manière ou d’une autre.

Les faits se sont déroulés au sein d’une propriété surveillée dont 
les entrées et les sorties sont strictement contrôlées par une police 
privée (4). Un laissez-passer est exigé pour toute entrée de véhicule 
dans l’enceinte de l’exploitation. Et les agents de sécurité 
renouvellent un contrôle à la sortie. En outre des rondes régulières 
sont effectuées autour des bâtiments.

Aujourd’hui, les provocations continuent. Le 28 septembre 2007, entre 
20 h et 23 h des motocyclistes masqués et armés de fusils AK47 ont 
circulé entre les habitations de la plantation de Bandegua et menacé 
les responsables syndicaux et leurs familles. Régulièrement, la nuit, 
des véhicules pénètrent dans la propriété et font ainsi régner 
l’insécurité.

Face à cette situation, qui rappelle à tous les heures les plus 
sombres qu’ait connu le Guatemala, le mouvement syndical 
international, et particulièrement les syndicats latino-américains, 
se mobilisent pour protéger les militants du SITRABI et inciter les 
autorités à intervenir pour que justice soit faite.

Les syndicats de l’industrie bananière, regroupés au sein de COLSIBA 
(5), ont alerté leurs homologues et la coordination Euroban pour 
qu’il relaient cette mobilisation.

(1) Selon le rapport annuel commun de l’OMCT et de la FIDH
(2) Sindicato de Trabajadores Bananeros de Izabal
(3) Appel n°213 du 4 novembre 1999 Guatemala : retour de la terreur
(4) C’est la société SERPROP, une société privée qui fournit les 
vigiles pour la plantation de Bandegua.
(5) COLSIBA est la coordination latino-américaine des syndicats de la 
banane

Alain Uguen Association Cyber @cteurs

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de cette action.


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Profession :
Adresse :
code postal Localité :

Presidente de la Republica de Guatemala
Licenciado Oscar Berger Perdomo
Casa Presidential
6a. Avenida, 4-18 zona 1
Ciudad de Guatemala
Guatemala

Señor Presidente,

Me he enterado por la asociación Pueblos Solidarios (Francia) del 
asesinato del sindicalista Marco Tulio Ramírez Portela, secretario de 
Cultura y Deportes del Sindicato de Trabajadores Bananeros de Izabal 
(SITRABI), el 23 de septiembre del 2007, por varios hombres 
enmascarados y armados, sobre la propriedad de la Compañía de 
Desarrollo Bananero de Guatemala (BANDEGUA), subsidiaria de la 
multinacional Del Monte Fresh, una de las más grandes productoras y 
distribuidoras de frutas.

Estoy sumamente indignado(a) por este intolerable atentado a la vida 
de un militante sindical pacífico, y exhorto a las autoridades de su 
país a:
- organizar inmediatamente una investigación imparcial e 
independiente sobre el asesinato de Marco Tulio Ramirez Portela ;
- garantizar que los responsables de este crimen, asi como las 
personas que lo ordenaron, sean rapidamente identificados, arrestados 
y debidamente juzgados ;
- tomar las medidas necesarias para poner fin a la impunidad que 
ampara las prácticas de terror de escuadrones de la muerte contra 
sindicalistas o defensores de los derechos humanos.

Atentamente,


############

Traduction de la lettre de protestation:

J'ai été informé(e) par l'association Peuples Solidaires (France) de 
l'assassinat du syndicaliste Marco Tulio Ramírez Portela, secrétaire 
de la culture et des sports du Syndicat des travailleurs de la banane 
d'Izabal, au Guatemala (SITRABI), le 23 septembre 2007, par plusieurs 
hommes masqués et armés, sur la propriété de la Société de 
développement de la banane du Guatemala (BANDEGUA).

Je suis extrêmement indigné(e) par cette intolérable atteinte à la 
vie d'un militant syndical pacifique, et j'exhorte les autorités de 
votre pays à :
- mener immédiatement une enquête impartiale et indépendante sur 
l'assassinat de Marco Tulio Ramirez Portela ;
- garantir que les responsables de ce crime, ainsi que leurs 
commanditaires, soient rapidement identifiés, arrêtés et adéquatement 
jugés;
– prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l'impunité qui 
protège les escadrons de la mort dans leurs pratiques de terreur 
envers des syndicalistes ou des défenseurs des droits de l'Homme.

Vous pouvez accéder à cet Appel, le voir en version "pdf" en allant 
sur notre site à l'adresse :
http://www.peuples-solidaires.org/IMG/pdf/APPEL311_PDF.pdf

Vous pouvez télécharger directement la lettre à envoyer en cliquant 
sur le lien ci-dessous :
http://www.peuples-solidaires.org/IMG/rtf/LETTRES_311.rtf

Vous pouvez aussi recopier manuellement ou faire un copier/coller du 
texte de la lettre situé à la fin de ce message, en l’adaptant à 
votre style.

ECRIVEZ!

Par lettre : téléchargez le modèle  ou recopiez-le en l’adaptant à 
votre style.
Envoyez au destinataire, sans oublier d’inscrire vos coordonnées et 
de signer.
Timbre : 0,85 €
Coupon partenaire : pour que le SITRABI ait un aperçu concret des 
soutiens sur lesquels il peut s’appuyer, retournez-nous votre coupon !
E-mail : mgarcia@presidencia.gob.gt  - Cc : sitrabi@itelgua.com
Délai de réaction : dès réception, et jusqu’au 10 décembre 2007.


POUR EN SAVOIR PLUS

Le triste souvenir des escadrons de la mort

De nombreux gouvernements latino-américains se sont livrés aux 
sombres pratiques des "disparitions" et des "escadrons de la mort", 
le Guatemala n’échappe pas à cette réalité. Les escadrons de la mort 
guatémaltèques sont nés au milieu des années 60. Dans les années 80, 
l’armée guatémaltèque accentua le massacre des dissidents politiques 
et leurs supposés sympathisants à un niveau sans précédent. La 
Commission interaméricaine pour les droits de l’Homme publia un 
rapport le 15 octobre 1981, accusant le gouvernement guatémaltèque de 
"milliers d’exécutions sommaires."

Appel en lien avec:

- Euroban (European Banana Action Network): Peuples Solidaires 
participe à ce collectif d’associations et de syndicats des pays 
européens qui oeuvre en faveur d’une économie durable de la banane et 
de l’amélioration des conditions de vie des petits producteurs et des 
travailleurs des plantations. Au sein d’Euroban, Peuples Solidaires 
soutient les organisations de travailleurs et sensibilise les 
consommateurs français.

- L’Union des travailleurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire et 
de l’hotellerie du monde entier (UITA) : www.iuf.org

l'Oeil

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naître

coquillage

femme

ourlée

regard

griffé 

 

 

 

 

(copyright tout ça me demander)

 

02/11/2007

NOUVEAUX DÉLITS N°26

NOUVEAUX DELITS
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/
Revue de poésie vive et dérivés
Numéro 26
 
 
Novembre le retour.
J’ai déjà parlé de la Samain oubliée au profit de sa cousine impériale Halloween, des chrysanthèmes et des citrouilles, j’ai déjà parlé de l’automne et de la transmutation, je n’ai rien dit de la chasse qui me fâche et je pourrais aujourd’hui vous parler de truffes ou d’humanitaire, de sexe ou de joyeuse et française dictature. A vrai dire, j’ai juste envie de silence, d’un verre de vin, d’un feu...
Le repli derrière la barricade solitaire* puisque tout a été trop dit, trop fait, raz de marée de bêtise…
Juste vous laisser lire ces pages, tranquillement. Vous remercier pour ça, pour cette attention, ce partage, cette curiosité qui garde en éveil. 
Les mots tressent des réseaux, connectent des consciences, éveillent des sentiments communs.
Les mots tentent l’impossible alors que souvent un simple geste y suffit.
Que cette revue soit un peu comme ma main posée sur votre épaule.
C.G.
 
 
* Luis Sepulveda in La Folie de Pinochet
 
 
 
J’écris pour me taire s’il vous plait taisez vous
stop, écoutez, plus de paroles, plus de textes,
des yeux, des mains, un corps,
un arbre, s’il vous plait,
le son de la feuille qui tombe

Marie-Paule Blein
in Tissages mouvants
 
 
 Contact : revuenouveauxdelits@wanadoo.fr

 
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AU SOMMAIRE
 
 
Délit de poésie : Yusuf Kadel (Île Maurice), Pascal Perrot (Paris)
 
Délit de vagabondage : Déambulations : Cette incessante conjugaison du monde de Patrick Joquel (Alpes-Maritimes)
 
Délit d’autopromotion : présentation de Salines, nouveau recueil de Cathy Garcia (Lot).
 
Sans oublier le Délit d’(in)citation tombé sur les pages comme feuilles d’automne pour faire un bon compost où pousseront d’autres pensées (penser est subversif enfin, on vous l’a assez insidieusement suggéré !).
 
Bulletin de complicité en fin de numéro, dont la subversivité n’est plus à démontrer.
 
 
Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
Grand Illustrateur Attitré 
http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

 
 
Je connais lucidement et sans arrière-pensée les frontières de la communication et de l'harmonie entre moi et les autres hommes. J'ai perdu ainsi de la naïveté ou de l'innocence mais j'ai gagné mon indépendance. Je ne fonde plus une opinion, une habitude ou un jugement sur autrui. J'ai expérimenté l'homme. Il est inconsistant.
Albert Einstein
in Comment je vois le monde
 
 

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                                                                  ©Cathy Garcia (recyclage de couverture ratée)
 
 
 
 
Victoire sur la mort, l’œuvre d'art s'identifie à la vie et il n'y a de vie connue qu'individuelle. Singulière. Originale. Solitaire. Entêtée. L’œuvre fait une espèce animale à soi seul, puisque son arbre, phylogénétique, produit des fruits ou des bourgeons individués, livres, musiques, films ou poèmes. Elle vient donc de la disposition unique des neurones et des vaisseaux sanguins. Jamais de la banalité collective. Inverse de la mode, opposée à ce qui se dit, elle résiste par définition aux médias, je veux dire à la moyenne.
Michel Serres
in Le Tiers-Instruit