13/06/2008
Poésie sous haute tension au forum des halles
Le samedi 14 juin à 14h, deux showscases poétiques de haute intensité et à haute tension : Poetic Gladiator et Lola Sponge se produiront sur le podium de l'espace Créateurs du niveau moins 1 des Halles, dans le cadre du festival "Forums en scène".
Pascal Perrot aka Poetic Gladiator, est le fondateur du mouvement Insurrection Poétique ! Sa plume acerbe et pamphlétaire, exigeante et populaire, taille souvent dans le vif du sujet. Dans l'arène des mots, sans filets (pas de lecture), il s'engage totalement, par le corps et la voix.
Lola Sponge : élégance, humour et sensualité, lançant ses mots comme des lianes à l'assaut des forteresses les plus imprenables. Une plume, mais aussi une nature au charme vénéneux. De Paris à Marseille, a scandé ses textes dans nombre de cafés parisiens, de places.
Par delà la différence de styles, une complicité sans failles, puisque Lola appartient également au mouvement Insurrection Poétique !
Une manifestation à ne pas rater, faite de douceur et de pugnacité ! De plus, c'est entièrement gratuit
Pascal Perrot http://insurrectionpoetique.mabulle.com/
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PVC Haute résistance : une nouvelle revue est née
La Chouette vous hulule son plaisir d’annoncer la naissance de sa revue sous-titrée :
P.V.C. Haute Résistance !
Pour, par et avec les Poètes : Valeureux Combattants
Le 1° numéro inaugural est entièrement consacré à André Laude, disparu le 26 Juin 95.
Poète de génie, parmi les « maudits », mort en état de détresse, oublié ou même rejeté du
temps de sa vie, comme tant d’autres Valeureux Combattants, si dérangeants pour le monde ordinaire…
On le découvre ou redécouvre aujourd’hui grâce à ses amis fidèles qui travaillent depuis des années à le « ressusciter ».
On voit d’ailleurs apparaître sur le net des articles et des extraits de son œuvre de plus en plus abondants qui lui sont consacrés,
(sur http://lesvoleursdefeu.free.fr, de Yann Orveillon, son dernier ami ).
Il s’agit donc pour moi de retrouvailles posthumes et d’un hommage « privé » puisque les textes INEDITS, publiés dans ce 1° numéro
ont été écrits à mon intention il y a un peu plus de vingt ans pour être chantés ! Ce qui fut le cas pour certains d’entre eux…
Mais vous connaîtrez toute l’histoire si vous lisez ce tout premier numéro de :
La Revue de la Chouette
P.V.C. Haute Résistance
Que vous pouvez commander par courriel ou courrier ou téléphone ou signaux de fumée, tam-tam, télépathie ou…ce que vous voudrez, pour 10 euros (port compris).
Voilà ! J’espère avoir titillé votre curiosité et votre intérêt et...
à bientôt pour vos commandes !
Diane Meunier
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12/06/2008
Survie Info n° 33. Juin 2008
21 mai 2008. De Kolwezi à l’Angola : business et dictature. Communiqué de Survie
Le mercredi 21 mai, le Président de la République Nicolas Sarkozy, comme il l’avait annoncé en janvier dernier, célèbre aux Invalides le 30ème anniversaire de Kolwezi et les « opérations extérieures », essentiellement les nombreuses interventions françaises en Afrique (officiellement une quarantaine durant les 50 dernières années). En 1978, la France intervenait militairement au Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo) en soutien au dictateur Mobutu, contre les 3000 rebelles du Front de Libération Nationale Congolaise (FLNC).
Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1160
Le 21 mai, à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle plate-forme pétrolière de Total par Alain Joyandet au Congo Brazzaville et du voyage de Nicolas Sarkozy en Angola, une vingtaine de militants de l’association Survie se sont réunis en face du siège de Total à la Défense (Paris). Une action symbolique "Business et dictatures" a vu la diplomatie française dérouler le tapis rouge aux entreprises françaises en Afrique : diplomatie VRP des intérêts privés français, intermédiaire dans la transmission de contrats et de valises à billets avec des dictateurs en armes, coutumiers du détournement d’argent du pétrole et des caisses de l’Etat. Récit, photos et video : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1161
Actualité
> 11 juin 2008. Paris invite l’assassin présumé de Thomas Sankara. Communiqué de Survie
Quelques jours après avoir reçu la Légion d’Honneur, le chef de la sécurité présidentielle du président burkinabè Blaise Compaoré a participé à Paris, aux frais du contribuable français, à un forum sur le thème « Stabilité et développement en Afrique. » Un exemple de plus, qu’en Françafrique, le coup d’Etat est synonyme de stabilité.
Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1169
> 11 juin 2008. Cour pénale internationale. Une "compétence universelle" vidée de sa substance. Communiqué de la Coalition française pour la Cour pénale internationale
Après le vote au Sénat, la France reste une zone d’impunité pour les auteurs de crimes internationaux commis à l’étranger. Le Sénat a adopté la nuit dernière le projet de loi adaptant notre droit pénal à l’institution de la Cour pénale internationale. Par un amendement de dernière minute déposé par le rapporteur, il a adopté le principe de la compétence universelle aux juridictions françaises, pour poursuivre et juger les auteurs de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à l’étranger.
Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1170
> 2 juin 2008. Mayotte, laboratoire du « droit du sang » : un projet sans fondements. Communiqué de Survie
Le prétexte de l’immigration d’accouchement pour avoir des enfants français, utilisé par les autorités françaises pour remettre en question le droit du sol au profit du droit du sang dans l’obtention de la nationalité française, est battu en brèche par une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1162
> 27 mai 2008. Areva profite de l’état d’urgence au Nord du Niger pour valider son énorme projet minier d’Imouraren. Communiqué du collectif Areva ne fera pas la loi au Niger
Le vendredi 16 mai, Areva a organisé à Agadez, au Nord du Niger une « audience publique et un atelier de validation de l’étude d’impact environnemental » de son nouveau projet minier : Imouraren (4 000 tonnes par an en 2012). Suite au déclenchement d’une rébellion armée en 2007, l’état d’exception est décrété sur la région d’Agadez.
Lire le communiqué : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1165
A lire
Billets d'Afrique et d'ailleurs n° 170 (Juin 2008)
Bulletin mensuel d'information alternative sur les avatars de la politique de la France en Afrique, Billets d'Afrique constitue l'un des piliers de la volonté de Survie de mieux informer.
Edito : Plan X
Paul Biya, président du Cameroun, recevant Brice Hortefeux, ministre français entre autre de l’immigration et de l’identité nationale, venu causer du trop grand nombre de Camerounais en France, a déploré que les jeunes de son pays n’aient aucune perspective d’avenir et demandé qu’on mette en place un plan Marshall pour le sauver des émeutes du désespoir qui le menacent. L’un et l’autre découvrent apparemment tout à coup les conséquences de plusieurs décennies d’aberrations politiques.
Lire la suite : http://survie-france.org/article.php3?id_article=1167
S’abonner à Billets d'Afrique : http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=65
Au sommaire ce mois-ci :
- LA FRANCOPHONIE, nouveau cheval de Troie de l’influence militaire française ?
- A FLEUR DE PRESSE : « Vous trouverez tous les vôtres exterminés »
- MAYOTTE kwassa Kwassa
- A FLEUR DE PRESSE : La pression démographique menace les forêts du Congo
- A FLEUR DE PRESSE : « On ne gouverne pas le monde avec des idéaux », France-Afrique confessions d’un homme de l’ombre.
- REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Bemba, rattrapé par son passé
- FRANCE La justice aux arrêts
- CAMEROUN L’université des Montagnes, une réussite envers et contre tout
- Lumière sur la CHINAFRIQUE
- FRANCE La vocation coloniale de l’armée française
- Qui a besoin de l’AFRIQUE ?
Noir Canada Pillage, corruption et criminalité en Afrique d'Alain Deneault avec Delphine Abadie et William Sacher
Le Canada dans la Mafiafrique. Les mines de diamants, de cobalt, d'or et de cuivre, les gisements pétroliers, les barrages éléphantesques, ou encore les sociétés de chemin de fer constituent la part substantielle du gâteau africain que s'est arrogé le Canada.
Mais à l'aune de leurs profits astronomiques, ce sont ses sociétés minières qui se taillent la part du lion. Elles peuvent compter sur le soutien diplomatique et politique d'Ottawa, ainsi que sur la présence de personnalités influentes issues de la politique ou des affaires dans leur entourage. Elles s'appuient également sur la Bourse de Toronto qui, en accueillant des sociétés enregistrées partout dans le monde, s'impose comme paradis judiciaire mondial des sociétés minières. Plus d’informations : http://www.ecosociete.org/t117.php
Ecouter également l’émission radio, avec William Sacher, co-auteur du livre diffusée le 25 avril 2008 sur Radio Libertaire : http://www.afriradio.net/audio88.html
A écouter
Emission radio « Nicolas Sarkozy : La Françafrique décomplexée » dans le cadre des émissions mensuelles "Françafrique" réalisées par Survie Midi -Pyrénées sur radio Campus Toulouse. Emissions à télécharger sur http://www.afriradio.net/auteur51.html
Agenda
Soirée Voir & Entendre "Rwanda, justice et reconstruction" le vendredi 13 juin à Paris
Organisée par les associations Survie Paris et O’rigines
- 19h, projection du film Sometimes in April de Raoul Peck,
- 21h Poésie : Chant d'encre
- 21h20 Echange "Qu'en est-il de la justice après le génocide?"
Renseignements http://survie-france.org/spip_redirect.php3?id_article=1166
Projection débat "Thomas Sankara et la Françafrique" le vendredi 20 Juin à Saint Julien en Genevois (74)
Organisée par Survie 74, à L’Arande projection du film Fratricide au Burkina Faso, Thomas Sankara et la Françafrique, suivie d’un débat animé par Bruno Jaffré auteur d’une biographie de Thomas Sankara (L’Harmattan 2007)
Renseignements : http://survie-france.org/spip_redirect.php3?id_article=1070
Les jeudis Africains à Paris, organisés par Survie Paris avec une conférence/rencontre chaque jeudi. Prochains évènements :
- Jeudi 12 juin soirée sur les biens mal acquis (BMA) avec Yann Queinnec juriste au sein de l’association Sherpa
- Jeudi 19 juin projection du film Haïti Chérie suivi d’un débat en présence du réalisateur Claudio del Punta
- Jeudi 26 juin conférence débat autour du livre Le Franc CFA et l’Euro Contre l’Afrique en présence de l'auteur Nicolas Agbohou
Renseignements : http://www.lesjeudisafricains.net/
3e Forum mondial des droits de l’Homme du 30 juin au 3 juillet 2008 à Nantes
Le Forum mondial des droits de l’Homme est un espace de rencontre et de libre dialogue pour contribuer au renforcement de la coopération entre les différents acteurs engagés dans le domaine des droits fondamentaux à l’échelle locale, nationale, régionale et mondiale. Ce Forum souhaite offrir un nouvel espace de réflexion générale, de discussion intensive et de promotion des bonnes pratiques afin de contribuer au progrès des droits de l’Homme. Renseignements, inscriptions : http://www.spidh.org/fr/
RAPPEL : Du 2 au 5 juillet Université d'été de la solidarité internationale à Nantes
En 2008, l’Université d’été de la solidarité internationale organisée par le CRID en partenariat avec la Maison des Citoyens du Monde, réunira plusieurs dizaines d’organisations et plusieurs centaines de militants autour du thème "Quels partenariats pour quelles solidarités ?".
Cette année, Survie est chef de file avec la plate forme France Afrique, d’un module sur un thème : « Contre la Françafrique, un partenariat pour une réforme de la politique de la politique de la France en Afrique ». Pendant les trois matinées du 3 au 5 juillet, les thèmes de la coopération militaire, de la démocratie et des droits de l’Homme, des relations économiques entre la France et l’Afrique seront décortiquées par des intervenants de la Plateforme France Afrique et des partenaires africains. Renseignements et inscription : http://www.crid.asso.fr/spip.php?article272/
A venir : Etrange Rencontre de la jeunesse Europe-Afrique - Ouagadougou - Burkina Faso du 24 au 30 août 2008
L’Etrange rencontre est une rencontre pas comme les autres, un forum social autogéré en Afrique, réunissant pendant 6 jours la jeunesse consciente des deux continents, et même au delà.... Une rencontre d'acteurs militants associatifs d'Europe et d'Afrique en luttes, en résistances, à la recherche d'alternatives pour un autre monde possible.
Une rencontre pour échanger, créer des dynamiques communes autour de trois axes : "Jeunesse, et monde universitaire", "Usages militants des Nouvelles technologies" (Internet et Radios) et "Lutte contre la pauvreté et construction d’alternatives". Après une première édition au Bénin en août 2007, portée et construite autour d'un noyau dur informel de militants africains et français, qui se sont connus en Afrique au cours de forums sociaux et contre-sommets, la seconde édition, du 24 au 30 aout 2008 à Ouagadougou, devrait voir s'élargir la dynamique dans un contexte burkinabè très intéressant sur le plan politique avec une forte mobilisation de la société civile, autour d'une nouvelle plateforme revendicative contre la vie chère... Renseignements, participation, toutes les informations sur : http://www.etrangerencontre.org
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10/06/2008
Portrait d'une enfant perdue, théâtre
du jeudi 19 au dimanche 22 juin 2008
à 20 h 30
à l'Espace Quartier latin
37, rue Tournefort - Paris Ve
métro : Monge, Censier-Daubenton, Cardinal-Lemoine ; bus : 21, 27, 47
Actes de présence
en partenariat avec
Art en exil
présente une production
Éclats de rêve
(reprise exceptionnelle pour quatre représentations)
Portrait d'une enfant perdue
d'après L'Idiot de Dostoïevski
avec
Maurice Audebert : Narrateur
Éric Meyleuc : Prince Mychkine
Stéphanie Pierron : Nastassia Philippovna
Pedro Vianna : Rogojine
prix des places
plein tarif : 15,00 euros
tarif réduit : 10,00 euros
tarif réduit : enfants, étudiants, chômeurs,
membres des associations, Actes de présence,
Éclats de rêve, ACT, Art en exil et Poesia 2 Ottobre
renseignements et réservations
09 51 79 61 37 / 01 42 93 61 37
ou eclatsdereve@free.fr
Actes de présence
2 ter, passage de Clichy
F-75018 PARIS
Téléphones : +33 (0)9 51 79 61 37 (prix d'une communication locale depuis un poste fixe en France)
+33 (0)1 42 93 61 37
Fax : +33 (0)9 51 79 61 37
Courriel : actesdepresence@free.fr
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03/06/2008
Révolution bolivarienne bonne pour les petits pêcheurs
http://cbparis.over-blog.com/article-20113067.html
Reportage diffusé en février 2007 dans la magazine Thalassa
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Racisme et violation des Droits de l’Homme à Sucre, en Bolivie
Selon l’usage en Bolivie, samedi 24 mai, la ville de Sucre s’apprêtait à commémorer le premier soulèvement contre l’Espagne coloniale – festivité civique à laquelle participe l’ensemble de la population. Ce qui aurait dû être une fête réunissant les citoyens afin de célébrer les luttes pour l’Indépendance s’est transformé en une journée de furie raciste. La violence qui s’est déchaînée à Sucre contre les paysans indiens n’a nullement ravivé la mémoire des batailles héroïques : ce sont plutôt les heures les plus sombres de l’époque coloniale qui ont paru d’actualité.
Les faits
Pour la célébration du ' Cri libérateur ', le Président de la République de Bolivie, Evo Morales, devait venir à Sucre remettre aux délégations paysannes, réunies dans le stade Patria, des fonds destinés à financer des projets de développement ainsi que l’achat d’ambulances. La nuit précédente, des groupes organisés, notamment étudiants, armés de pétards et de dynamite, occupèrent le quartier du stade, décidés à empêcher l’événement. A l’origine de cette initiative se trouve le soi-disant ' Comité Interinstitutionnel ' qui prétend tracer l’avenir
politique de la cité – sans jouir de la moindre représentativité populaire ni de la moindre autorité départementale. Ce Comité est animé par le Recteur de l’Université San Francisco Javier de Chuquisaca, par diverses personnalités universitaires ou de la mairie, par un groupement dénommé ' Comité Civico ', et par la fédération patronale du département. Tout cela en étroite collaboration avec les leaders de l’opposition du Département de Santa Cruz.
En raison du climat de violence instauré depuis la veille, le rendez-vous prévu avec Evo Morales est annulé.
Quand se présentent les paysans venus des campagnes alentour, accompagnés de leurs représentants traditionnels – tel le maire de Mojocoya –, ces membres des communautés indiennes, hommes, femmes et enfants, sont attendus aux entrées de la ville et s’y trouvent bloqués. On leur jette des pierres, on les frappe, et même les femmes et les enfants qui gisent à terre sont roués de coups de pied. Autour de Sucre, et dans divers quartiers, des événements d’une extrême violence se produisent : des indigènes sont insultés, poursuivis, volés et contraints de se réfugier dans des maisons qui sont ensuite saccagées.
Cinquante cinq paysans sont pris en otage et obligés à se mettre torse nu et à marcher mains attachées. Parvenus sur la place principale de Sucre, on les humilie sans que le public proteste, on leur ordonne de faire le tour de la place. Devant le siège des autorités (la Casa de la Libertad), on les force à se mettre à genoux, à embrasser le sol tandis que sont brûlés leurs drapeaux, leurs insignes et leurs vêtements traditionnels. Des groupes de jeunes isolés prennent en otages d’autres paysans, les enferment, les maltraitent, les frappent en leur imposant d’absorber des excréments de poulets.
On dénombre plus de cinquante blessés ; la presque totalité sont des paysans indigènes dont plusieurs sont dans un état grave. Des médecins de l’hôpital Santa Barbara et de l’hôpital universitaire ont refusé de prodiguer des soins à certains d’entre eux.
Ces événements inacceptables, reconstitués à partir de nombreux témoignages de paysans, de témoins oculaires et d’articles de la presse locale (El Correo del Sur du 25 mai 2008), pourraient être interprétés comme la conséquence du climat d’affrontement politique que connaît actuellement la Bolivie. En fait, ils trouvent leurs origines dans le resurgissement d’un profond racisme anti-indigène comme le montrent des appels ' à tuer les Indiens ', ' à empêcher qu’ils entrent dans la ville ', ' à les traiter comme des animaux '. Ces incitations visent à persécuter, dévaloriser et exclure des citoyens boliviens, non seulement à cause de leur extrême pauvreté, mais aussi de leurs origines ethniques.
Refuser l’inacceptable
Nous appelons donc l’opinion internationale à la plus grande vigilance. Et à empêcher que le climat politique ne débouche sur un racisme institutionnalisé, largement accepté par l’opinion publique bolivienne, dans les rues de Sucre et ailleurs.
Nous demandons instamment aux autorités de Sucre de ne pas considérer les paysans indiens comme des citoyens de seconde catégorie : ils ont le droit d’exprimer leurs opinions politiques dans tout espace public, et d’appuyer, s’ils le souhaitent, un Président de la République démocratiquement élu. Le rôle des autorités est précisément de faire respecter ce droit inaliénable.
Rosalia Martinez,
Ethnomusicologue, Université Paris 8, CNRS, France
Tristan Platt,
Anthropologue et historien, Professeur à l’Université St Andrews, Écosse
Gilles Rivière,
Anthropologue, CERMA-EHESS, Paris, spécialistes des cultures andines et de la Bolivie
'El Chasqui de América Latina'
Ed. electrónica.
Association loi 1901 – France
http://membres.lycos.fr/asocamerlat/index.html
voir aussi : http://youtube.com/watch?v=5RXUkPrYHcE&feature=related
10:43 Publié dans LATINA AMERICA | Lien permanent | Commentaires (0)
Communiqué du UBUNTU «La Crise alimentaire globale rend urgente la mise en place d'un système de gouvernance démocratique mondiale»
Nous vous encourageons à visiter notre site web et, si vous êtes d'accord avec le communiqué ci-dessous, à vous y joindre en suivant le processus habituel : www.ubuntu.upc.edu.
LA CRISE ALIMENTAIRE GLOBALE REND URGENTE LA MISE EN PLACE D’UN
SYSTÈME DE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE MONDIALE
Nous soussignés, sur initiative du Forum Mondial des Réseaux de la Société Civile – UBUNTU, souhaitons exprimer notre inquiétude profonde et notre grande indignation à l’égard d’une situation aussi grave que prévisible, celle de l’alimentation de la population mondiale, un thème pourtant crucial. Cette situation met en évidence l’échec – sur les plans financier, environnemental, culturel et moral – du système économique actuel, qui a remplacé les valeurs universelles par les lois du marché, et qui reflète une faiblesse des organisations internationales, due au manque de soutien des pays les plus puissants.
En effet,
- En juillet 2002, dans un communiqué personnel émis dans le cadre du Forum UBUNTU après la tenue du 2e Sommet mondial de l’alimentation – l’un des nombreux antécédents du prochain Sommet mondial sur la sécurité alimentaire organisé par la FAO qui aura lieu en juin 2008 –, Federico Mayor affirmait notamment :
1. Il s’est produit une situation qui interpelle nos consciences : Alors que des dizaines de milliers d’êtres humains meurent de faim tous les jours, lors de ce 2e sommet mondial il n’a pas été possible d’adopter les mesures nécessaires pour éradiquer ce véritable « génocide silencieux » et les pays les plus développés n’ont pas montré la volonté politique requise pour en combattre les causes. […] Combien de femmes, d’enfants et de vieillards mourront pour les décisions qui n’ont pas été prises ?
2. Des centaines de millions d’êtres humains souffrent actuellement de la faim. Cependant que les pays les plus puissants augmentent leurs investissements en armements, dépenses militaires et de sécurité internationale, cette part si importante de l’Humanité se voit refusées les ressources de tous types – y compris celles de formation, connaissances et technologies appropriées – nécessaires à leur survie.
3. Alors que les régions les plus favorisées protègent leur production agricole en s’appuyant sur d’énormes ressources financières, les pays appauvris se voient forcés de libéraliser leurs marchés agricoles. Les politiques d’austérité du Fonds monétaire international (FMI) et la libéralisation du commerce mondial prônée par l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) ont conduit la plupart de ces pays à réduire leurs tarifs douaniers agricoles et leurs subventions aux producteurs, sous prétexte que c’est le marché qui doit résoudre leurs problèmes.
4. Aucune nation n’est exempte de responsabilité : il est inadmissible de transférer « au marché » les devoirs moraux et les responsabilités politiques qui incombent aux dirigeants démocratiques. L’urgente nécessité de codes de conduite mondiaux dans le cadre juridique éthique de Nations Unies dûment réformées est, au vu de ce qui précède, une exigence impérative.
Que se passait-il alors et qu’arrive-t-il depuis lors?
- La population mondiale ne cesse d’augmenter – bien que modérément depuis quelques années – et, par conséquent, les besoins alimentaires mondiaux continuent et continueront de croître. Cette augmentation a lieu et aura lieu essentiellement dans le Sud, qui connaît actuellement la plus forte demande. À ce sujet, a. La forte croissance économique de certains pays émergents a logiquement entraîné une brusque augmentation de la demande en céréales, associée à l’augmentation de la consommation de viande, de lait, d’oeufs, etc., c’est-à-dire à un développement accru. Cette contribution à la demande globale de céréales entraîne une augmentation de la pression sur ce marché, qui a besoin, clairement et rapidement, d’une régulation au niveau mondial.
b. L’augmentation non satisfaite de la demande alimentaire dans le Sud se traduira à coup sûr par plus de frustration et de radicalisation, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles vagues d’émigration.
c. Quoi qu’il en soit, la crise alimentaire actuelle démontre que les limites d’exploitation de certaines ressources de la planète sont sur le point d’être franchies, ce qui confirme le besoin pressant d’un changement radical, principalement dans le Nord, des schémas actuels non durables de production et de consommation.
- La quasi-totalité des terres arables est déjà utilisée et, par conséquent, seulement l’augmentation de la productivité basée en des technologies « propres » et renouvelables pourra contribuer à accroître la production agricole locale et globale. Néanmoins, certains phénomènes dignes d’être relevés ont contribué à aggraver la situation en la matière.
a. Au cours des dernières décennies, la mondialisation économique néolibérale, encadrée par le FMI, par la Banque Mondiale et par l’OMC, a exigé des pays du Sud la mise en œuvre de politiques de privatisation et de libéralisation des marchés, entraînant ainsi une concurrence totalement inégale avec les pays du Nord (qui, en revanche, maintenaient et continuent de maintenir leurs subventions agricoles, y compris celles liées aux exportations d’excédents), ce qui a énormément affaibli les agricultures du Sud. Dans cette offensive, les pays du Sud ont non seulement perdu de leur compétitivité à l’échelle mondiale, mais leurs agricultures de subsistance locale ont été démantelées. Le résultat est le pire qui soit, à savoir une augmentation de la faim, tant au niveau local que mondial. Il est temps de demander des comptes aux responsables politiques qui sont à l’origine de ce type de situation.
b. En ce qui concerne une autre crise mondiale, celle de l’énergie, d’importants pays producteurs agricoles utilisent de plus en plus de terres et de produits agricoles non destinés à l’alimentation pour l’obtention de biocarburants. Nous soussignés, considérons que face à de tels problèmes, l’Humanité doit se doter de mécanismes globaux d’arbitrage et de décision dont la portée serait supérieure à celles des mécanismes étatiques, au vu du fait qu’il s’agit de politiques très susceptibles d’avoir des impacts particulièrement significatifs à
l’échelle mondiale.
- Les prix des produits agricoles ont enregistré, surtout au cours des deux dernières années, une hausse spectaculaire qui a contribué à aggraver la situation. Les motifs principaux de cette hausse peuvent être résumés comme suit :
a. La crise mondiale de l’énergie, particulièrement du pétrole, a eu une forte incidence sur les prix de la production et du transport des aliments. En outre, pendant de nombreuses années, les grandes compagnies pétrolières ont non seulement occulté les effets de la consommation excessive de pétrole sur l’environnement, mais ont aussi dressé toutes sortes d’obstacles à l’utilisation de sources propres et renouvelables de production d’énergie. Les prix continueront d’augmenter dans la mesure où la délocalisation agricole fait partie du processus de globalisation. Le caractère non durable du modèle agricole mondial actuel ne fait aucun doute.
b. La crise financière attire les investisseurs – par un effet collatéral – vers les marchés agricoles, plus stables, où ils obtiennent des bénéfices grâce à l’achat spéculatif de valeurs (contrats à terme) qu’ils revendent ensuite plus cher en raison de l’augmentation de la demande. La hausse des prix actuelle et future de l’offre agricole qui s’ensuit entraîne une augmentation de la faim dans le monde. Il est évident que, comme pour la crise financière, la régulation politique mondiale des marchés mondiaux est indispensable.
Face à ce paysage désolant et complexe, jalonné d’incertitudes et aux multiples facteurs étroitement reliés, nous soussignés, estimons que seule la mise en place rapide d’un système de Gouvernance Démocratique Mondiale peut mettre l’Humanité en conditions de diriger de façon démocratique et responsable sa destinée et, concrètement, de satisfaire ses besoins de base en alimentation. Ce système, conformément avec ce que nous préconisons dans le cadre de la Campagne Mondiale pour une Réforme en profondeur du Système des Institutions Internationales, doit contribuer à renforcer le système des Nations Unies, en refondant les autres organisations financières, économiques et commerciales en son sein, et en les dotant des ressources humaines et financières permettant de relever les défis auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés. Il est ainsi nécessaire qu’il :
1. Ait la capacité de mettre en pratique des décisions globales dans un cadre réellement démocratique. La production et l’utilisation de biocarburants, la régulation des différents marchés globaux, etc., ne peuvent pas continuer à dépendre uniquement de décisions étatiques ou, pire encore, des marchés des pays les plus prospères et les plus puissants.
2. Donne la priorité, par le biais d’une forme de discrimination positive, aux intérêts des plus pauvres d’entre nous, qui représentent l’immense majorité des habitants de notre planète. Cela suppose de mettre en place un nouveau modèle, beaucoup plus localisé et durable – sur les plans social, environnemental et économique –, en s’occupant d’abord des pays les moins
développés pour tout ce qui concerne la production et le commerce agricole.
3. Naisse d’une réforme en profondeur des organisations internationales actuelles qui, entre autres, impliquerait :
3.1. La fin de la prépondérance de certaines organisations internationales (celles qui sont contrôlées par les pays les plus riches du monde) sur d’autres. Ainsi, dans le domaine essentiel de l’alimentation, les politiques du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC ne peuvent continuer à prendre le pas sur celles de la FAO.
3.2. Que les organes compétents des Nations Unies – la FAO , le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), le Programme Alimentaire Mondial (surtout en ces aspects moins mis en relation avec des urgences) – disposent de la coordination, du cadre de compétences et des ressources nécessaires pour, en premier lieu, faire face aux situations d’urgence actuelles et, ensuite, mettre en pratique les politiques requises à moyen et long terme, afin de résoudre les problèmes de fond.
3.3. De tirer parti de la nouvelle chance représentée par la révision du Consensus de Monterrey sur le financement du développement et de définir et de mettre en oeuvre, de façon juste et sans plus tarder, un système de financement du développement qui soit transparent, prévisible et durable et qui permette d’atteindre les objectifs de développement que l’Humanité exige de façon pressante.
Federico Mayor
Adolfo Pérez Esquivel Nobel Peace Prize Laureate
Mario Soares
Susan George
Noam Chomsky
Desmond Tutu
Archbishop Emeritus
Wole Soyinca
Nobel Prize Laureate
Aminata Traoré
ASF - African Social Forum
Chico Whitaker
Right Livelihood Award; Brazilian Commission Justice and Peace
Cândido Grzybowski
IBASE – Instituto Brasileiro de Análises Sociais e Econômicas
Roberto Savio
IPS - Inter Press Service
Alexander Likotal
Green Cross International
Tomas Magnusson
IPB - International Peace Bureau
Ricardo Díez Hochleitner
Honorary President Club of Rome
Herman Spanjaard
IPPNW -International Physicians for the Prevention of Nuclear War
Fatma Alloo
DAWN - Development Alternatives with Women for a New Era
Janet Mbere
MWENGO – Mwelekeo wa NGO
Rajesh Tandon
PRIA - Participatory Research in Asia
Nadia Johnson
WEDO – Women Environment Development Organization
Lois Barber
EarthAction
Paul Ortega Pax Romana ICMICA/MIIC
Mohammed Fayek
Arab Organization for Human Rights
Lau Kin Chi
CSD - China Social Services and Development Research Centre
Seán Ó Siochrú
CRIS - Communication Rights in Information Society Campaign
Marino Busdachin
UNPO – Unrepresented Nations and Peoples Organisation
Meja Vitalis
AFRODAD - African Forum and Network on Debt and Development
Rómulo Torres
LATINDADD – Red Latinoamericana sobre Deuda, Desarrollo y Derechos
Ernesto Lamas
AMARC ALC - Asociación Mundial de Radios Comunitarias - América Latina Caribe
Carlos Tünnermann
ILAEDES – Instituto Latinoamericano de Educación para el Desarrollo
Carlos Bedoya
Jubileo Perú
Martí Olivella
Alliance for a Responsible, Plural and United World
Vicente García Delgado
CIVICUS’ UN representative
Roberto Papini
Instituto Internazionale Jacques Maritain
Francine Mestrum
AEDH - Agence Européenne pour la Défense des Droits de l'Homme
Arcadi Oliveras
Justice and Peace Europe
Jorge Nieto
Centro Internacional para la Cultura Democrática
Markus Brun
FASTENOPFER
Antoni Giró
Rector UPC – Universitat Politècnica de Catalunya
Richard A. Falk
Princeton University ; California University
Hall Gardner
Professor American University of Paris
Josep Ferrer
Professor Universitat Politècnica de Catalunya – UPC
Ferran Requejo
Professor Universitat Pompeu Fabra – UPF
Josep Xercavins
UBUNTU Forum Ad Hoc Secretariat, professor UPC
10:24 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
02/06/2008
Novembre à Prague, lecture/spectacle
le mercredi 4 juin à 19h et 21h
au café librairie La Cour des Miracles, 18 rue de Penhoët à Rennes
(près de la place Ste Anne. Métro : Ste Anne)
Novembre à Prague est une lecture/spectacle tirée du recueil de poésie de Philémon Le Guyader.
Une plongée étonnante dans la capitale tchèque.
Un voyage sur les traces d'un poète égaré.
Un regard décalé.
Un spectacle intimiste.
Durée : 50 mn.
entrée libre
Avec Lile Cargueray et Philémon le Guyader
site : www.editionsdlc.org
14:24 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
01/06/2008
Hommage à Jean-Claude Charles
http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/charles_hom...
c'est toujours malheureux de découvrir un poète parce qu'il vient de mourir
mais il n'est jamais trop tard pour lui rendre hommage...
21:31 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
30/05/2008
Route mondiale numéro 1
10:47 | Lien permanent | Commentaires (1)
28/05/2008
Banissons les bombs à sous-munitions !
En ce qui me concerne je bannirais bien les bombes tout court, à part peut être celles à eau, mais bon, c'est déjà bien un petit pas...
Chers amis,
La fin des négociations sur un traité visant à interdire les bombes à sous-munitions est actuellement en cours à Dublin, en Irlande. Les fabricants d'armes font pression sur les gouvernements en prétextant des lacunes et des retards - et le texte final sera décidé dans les prochaines 48 heures.
Les bombes a sous-munitions ne font pas que tuer pendant les guerres, elles gardent leur charge mortelle pendant des années. Lorsque les enfants y touchent, ils sont souvent mutilés ou tués. La plupart des gouvernements conviennent que ces armes devraient être interdites, mais certains font pression pour que ces armes ne soient pas totalement bannies.
Si nous agissons avant que le traité soit signé vendredi, nous pouvons contrer les marchands d'armes et convaincre nos gouvernements d'interdire les bombes à sous-munitions, une fois pour toutes. Cliquez ci-dessous pour envoyer un message, puis transmettre ce message à vos amis et votre famille:
http://www.avaaz.org/fr/ban_cluster_munitions/21.php?cl=9...
Le traité d'interdiction de sous-munitions est le résultat d'un travail de longue haleine pendant des années à coups de campagnes et de mobilisations des citoyens du monde entier. Un porte-parole, Branislav Kapetanovic, a perdu ses mains, ses jambes, et une partie de son audition et de sa vue à la suite de l'explosion de bombes à sous-munitions dans son pays natal, la Serbie. Il est maintenant à Dublin, pour lutter afin que le traité soit signé, mais il a pris un moment pour envoyer ce message à la communauté Avaaz:
Les bombes à sous-munitions sont une des armes les plus dangereuses aujourd'hui. La majorité des victimes sont des civils, et ça peut atteindre des millions de personnes.Les porte-paroles comme Kapetanovic ont dû faire face à de nombreux obstacles afin de parvenir à ce point, celui de la victoire. Maintenant, en tant que citoyens à travers le monde, nous pouvons faire notre part, et élever de nombreuses voix. Consultez une carte des pays qui produisent ou utilisent des bombes à sous-munitions et envoyez un message à vos dirigeants, à partir de ce lien:
Cette semaine, les gouvernements se sont réunis à Dublin pour interdire cette arme dangereuse. C'est une réunion historique de la communauté internationale. Certains gouvernements tentent d'affaiblir le traité avec des lacunes et des exceptions. Ils essayent de faire valoir le commerce des armes sur l'importance de la vie humaine.
Les gouvernements des pays riches ne sont pas toujours à l'écoute des victimes, mais ils vous écoutent - vous leurs citoyens. S’il vous plaît envoyez un message fort à votre gouvernement maintenant et demandez un traité sans exceptions, sans failles, ni retard.
http://www.avaaz.org/fr/ban_cluster_munitions/21.php?cl=9...
En 1997, la Campagne Internationale pour l'Interdiction des Mines Terrestres a remporté une victoire pour l'humanité, gagné un prix Nobel de la paix en mettant fin à la pratique barbare de poser des mines dans les zones de conflit. Cela n'aurait pas été possible sans les efforts de milliers de gens ordinaires. Cette semaine, nous pouvons atteindre la prochaine étape vers un monde plus juste et plus pacifique - un monde plus sûr pour les enfants, et pour les générations à venir.
Avec espoir,
Ben, Pascal, Ricken, Galit, Graziela, Paul, Iain, et Véronique - l'équipe d’Avaaz
PS: Pour en savoir plus:
http://www.stopclustermunitions.org/
Et voici quelques articles de presse sur l'état des négociations:
La France—position ambigüe
Vers une interdiction des bombes à sous-munitions
22:29 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
27/05/2008
Délit photo : IMAGES DU CAUSSE ET D'AILLEURS
Nouveau délit en ligne, images du causse et d'ailleurs, une autre de mes passions, juste pour le plaisir
bienvenue dans un monde de beauté !
http://imagesducausse.hautetfort.com/
18:00 Publié dans CG - QUOI DE NEUF? QUE FOUS-JE ? | Lien permanent | Commentaires (2)
vidéo gag gloups
16:48 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
Bulletin électronique de Survival International (France)
Enews 27 mai 2008
INDE : "Vedanta nous détruit pour le profit" affirment les Dongria Kondh
Alors que la compagnie minière Vedanta vient d'annoncer un bénéfice record, la tribu isolée des Dongria Kondh affirme qu'elle ne survivra pas si son projet d'exploitation de leur montagne sacrée est mis à exécution.
Pour en savoir plus : http://www.survivalfrance.org/actu/3325
Agissez ! http://www.survivalfrance.org/actu/3278
PEROU : une compagnie pétrolière française sur les terres d'Indiens isolés
Suite aux manifestations de réprobation de Survival et d'ONG péruviennes, le gouvernement péruvien a renoncé à ouvrir des réserves d'Indiens isolés à l'exploration pétrolière.
Pour en savoir plus : http://www.survivalfrance.org/actu/3297
BRESIL : "Personne ne nous a consultés à propos des barrages" affirment les Indiens
Au Brésil, les Indiens réunis cette semaine pour une grande manifestation dans la ville d'Altamira, en Amazonie, ont déclaré ne pas avoir été consultés à propos de l'important projet de barrages que le gouvernement brésilien projette de construire sur le fleuve Xingu.
Pour en savoir plus : http://www.survivalfrance.org/actu/3331
ROYAUME-UNI : Des députés britanniques se mobilisent aux côtés de Survival
L'actrice Julie Christie, ambassadrice de Survival a participé à une réunion organisée à la Chambre des Communes de Londres par Survival et le groupe interparlementaire britannique sur les peuples indigènes. Lal Amlai, porte-parole bawm, l'une des 11 tribus jumma des Chittagong Hill Tracts au Bangladesh, s'est aussi adressé aux députés et pairs britanniques pour les informer de la violente répression que subit son peuple.
Pour en savoir plus : http://www.survivalfrance.org/actu/3329
PARIS Ciné-débat Survival : prochaine séance le 2 juin
La prochaine séance des ciné-débats Survival aura lieu le lundi 2 juin à 20 h à la Filmothèque du Quartier latin (9 rue Champollion, 75005 Paris) avec le film "Le jour où j'ai vu l'homme blanc" de Kumaré Ikpeng et Mari Corrêa, en présence de Patrick Menget, ethnologue, président de Survival International (France) et de Mari Corrêa.
Pour en savoir plus : http://www.survivalfrance.org/agir/agenda/361
PARIS : appel à bénévoles
Survival France recherche plusieurs bénévoles enthousiastes et dynamiques pour aider un jour par semaine le secrétariat de Paris dans différentes tâches administratives ainsi qu'à la diffusion de nos publications dans Paris.
Contactez-nous au 01 42 41 47 62 ou par email à dd@survivalfrance.org
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Survival aide les peuples indigènes à défendre leur vie, protéger leurs terres et déterminer leur propre avenir.
Survival n'accepte aucune subvention gouvernementale et dépend exclusivement de ses membres et donateurs pour financer ses campagnes.
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12:20 Publié dans PEUPLES PREMIERS | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2008
Orchis militaris en liberté
12:07 | Lien permanent | Commentaires (1)
Monsanto par Raoul Marc Jennar
Bonjour,
Il y a cinq ans sortait un livre écrit par Isabelle Delforge sur Monsanto. A cette occasion, j'avais rédigé un texte qui me semble être utile aujourd'hui que Monsanto veut casser la Confédération paysanne. (...). A utiliser amplement.A diffuser largement. En se souvenant qu'avec le soutien de tous nos gouvernements (ceux de droite bien entendu, mais aussi ceux dits de gauche), la Commission européenne traduit en propositions les attentes de Monsanto.
Cordialement,
Raoul Marc JENNAR
chercheur auprès du mouvement social
URFIG/Fondation Copernic
Email : urfig AT wanadoo POINT fr
Site Internet : www.urfig.org
7, El Placal
F 66500 MOSSET (France)
Tél. 00 33 (0) 468 05 84 25
Partie 1
Nourrir le monde ou l'agrobusiness. Enquête sur Monsanto, par Isabelle Delforge. Publié à Bruxelles par Les Magasins du Monde Oxfam et Oxfam-Solidarité, à Poitiers par Orcades et à Lausanne par la Déclaration de Berne, mai 2000, 110 pages.
Pour les générations de la première moitié du XXe siècle, l'Allemand Krupp, le Britannique Vickers et le Français Schneider-Creusot étaient devenus synonymes de marchands de mort. Pour ceux qui sont nés après 1945, c'est l'Américain MONSANTO qui a pris cette sinistre succession. Car, aujourd'hui, s'il est une entreprise dont les activités en ont fait le symbole mondial de la nécro-entreprise, c'est incontestablement cette société transnationale qui, de l'agent orange à la semence « Terminator» en passant par la production de PCB, de pesticides et herbicides hautement toxiques, d'hormones de croissance cancérigènes et d'organismes génétiquement modifiés (OGM), a recherché les profits les plus grands en fabriquant les produits les plus nocifs. Tout en affirmant le contraire et en prétendant promouvoir les sciences de la vie et nourrir l'humanité... !
Cette identification de MONSANTO avec la production pour la mort peut même être poussée plus loin encore puisque des liens parfois étroits l'associent au nazisme. Parmi ceux-ci, on notera que MONSANTO est devenu, après la deuxième guerre mondiale, un partenaire de l'IG Farbenfabriken au sein de Chemagrow Corporation. L'IG Farbenfabriken avait apporté un soutien financier décisif au parti nazi dans les années trente et elle avait fabriqué le gaz destiné à Auschwitz au début de la décennie suivante. A Chemagrow Corporation, des chimistes nazis et américains ont travaillé ensemble à la mise au point d'armes chimiques, les premiers partageant avec les seconds le fruit de leurs expériences dans les camps d'extermination de l'Allemagne hitlérienne.
Personne ne sera plus surpris, dès lors, de lire de la plume même d'Edgar Monsanto Queeny, président de cette entreprise à partir de 1943, qu'il se reconnaissait comme « a cold, granitic believer in the law of the jungle(1). Ce qui est à l'oeuvre avec MONSANTO, c'est l'idéologie du plus fort, nourrie des théories économiques des libéraux manchestériens et de leurs disciples de l'Ecole de Chicago.
Alors que les productions de MONSANTO sont autant d'atteintes aux droits fondamentaux des êtres humains, les gouvernements réagissent au mieux par l'indifférence, au pire - et le plus souvent - par la complicité. Face à cette désertion de ceux qui sont censés exercer la responsabilité de l'intérêt général, il ne reste plus aux citoyens qu'à prendre en charge eux-mêmes la qualité de leurs moyens de subsistance et de leur cadre de vie. Ce qui commence par l'information.
Le livre qu'offre Isabelle Delforge à toute personne attentive à la manière dont les acteurs économiques façonnent nos vies est un cri. Un cri de la société civile. Un cri citoyen. Dans la lignée d'une Susan George ou d'une Viviane Forrester, l'auteur nous fournit des clés pour se désintoxiquer des mensonges des acteurs politiques, des manipulations de la publicité et des imprécisions d'une presse trop souvent silencieuse, presque toujours caricaturale et parfois même complaisante. Le livre qui nous est proposé ne nous apprend pas seulement l'histoire d'une entreprise américaine devenue un géant mondial de l'agrochimie. Il nous montre comment une entreprise transnationale devient peu à peu une pieuvre dont les tentacules enferment les peuples de tous les continents et prend progressivement le contrôle du plus vital de tous les secteurs : la chaîne alimentaire et sanitaire.
En agissant sur l'alimentation et sur la santé, on s'assure un contrôle absolu des peuples placés ainsi dans une dépendance totale. Aldous Huxley et Georges Orwell sont dépassés par la réalité. Selon la formule utilisée par un de leurs cadres, « la captation de la totalité de la chaîne alimentaire » est l'objectif ultime des transnationales de l'agrochimie. La fabrication d'OGM et le brevetage du vivant en sont les moyens techniques. L'Union Européenne et l'Organisation Mondiale du Commerce fournissent le cadre légal.
Pour protéger et accroître la production agricole, MONSANTO propose des pesticides et des herbicides. Les performances toujours plus poussées de ceux-ci finissent par mettre en péril la plante même qu'on veut protéger. Plutôt que de remettre en cause le productivisme à l'origine de cet usage intensif de produits qui empoisonnent les sols et les réserves en eau, qui ont un impact sur la santé des animaux et des consommateurs et qui grèvent le budget des exploitants agricoles, plutôt que de donner à la recherche l'objectif de diminuer la nocivité des produits de traitement,MONSANTO et les autres géants de l'agrochimie préfèrent recourir aux manipulations génétiques sur le vivant. Car l'objet de la recherche, ce n'est pas l'amélioration de la qualité de la vie et de l'environnement, c'est l'invention de ce qui est susceptible de devenir commercialisable. On crée donc des espèces végétales MONSANTO qui résistent aux pesticides et aux herbicides MONSANTO. Et à eux seuls. Le lien de dépendance est établi puisqu'il faut nécessairement avoir recours aux uns et aux autres pour garantir la production. « Chaque graine génétiquement modifiée est la propriété de son inventeur » souligne José Bové, qui ajoute « Les OGM sont une technique de domination et la brevetabilité est le principal outil permettant cette domination. (2) » Car, pour conforter et étendre ce lien de dépendance à l'ensemble de la planète, MONSANTO fait breveter les OGM. Ces brevets sont protégés par les règles sur le brevetage du vivant imposées à tous les pays par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et, dans l'Union Européenne, renforcées par une directive du 6 juillet 1998 dont la portée est plus large encore et qui est, en outre, imposée aux « partenaires » de l'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Mais cela ne suffisait sans doute pas. Pour garantir une «captation » totale de la chaîne alimentaire et empêcher toute velléité d'indépendance des paysans, le « génie génétique » est devenu faustien : il a donné naissance à une semence qui ne germe qu'une fois, grâce à l'introduction d'un gène auto-destructeur. C'est la semence Terminator dont MONSANTO a acquis les droits. Elle rend impossible le recours traditionnel à la semence fermière, c'est-à-dire la semence prélevée dans la production de la récolte précédente, ce qui oblige le paysan à acheter chaque année de nouvelles semences. On comprend dès lors l'indignation d'un José Bové : « Ces pratiques violent le droit ancestral, millénaire, et reconnu partout dans le monde, à prélever sur sa récolte pour celle à venir. » L'annonce récente par MONSANTO de l'abandon de cette semence n'empêche pas sa fabrication par d'autres firmes et, en particulier, sa commercialisation prochaine par son inventeur, la firme Delta & Pine Land Co. La technologie Terminator a fait l'objet d'une trentaine de brevets détenus par différentes sociétés transnationales agrochimiques.
Afin de s'assurer le contrôle de la chaîne alimentaire mondiale, « de la graine à l'assiette » comme dit José Bové, les transnationales de l'agrochimie, MONSANTO en tête, s'emploient désormais à étendre la pratique des manipulations génétiques et du brevetage à toutes les espèces vivantes susceptibles de servir comme aliments ou comme médicaments dans l'ordre végétal, mais également dans l'ordre animal où le recours aux hormones ou autres activateurs de croissance, l'emploi de farines animales fabriquées à partir de composants dangereux pour la santé (quand il ne s'agit pas tout simplement d'excréments ou d'huiles de vidange...), l'usage intensif d'antibiotiques, montrent déjà que l'objectif n'est pas de fournir une alimentation de qualité, mais de satisfaire la recherche de profits toujours plus grands par les branches pharmaceutiques de l'agrochimie mondiale.
Avec les OGM et le brevetage du vivant, un mécanisme de la servitude se met en place où paysans et consommateurs du monde entier deviennent les otages des transnationales du complexe agrochimique.
Au nom d'un objectif défini non pas en fonction des besoins réels des peuples, mais bien en fonction des profits recherchés par ceux qui agissent en amont comme en aval de la production agricole, un productivisme frénétique conduit à des pratiques dommageables pour des milliards de personnes dans les pays du Sud, mais également et de plus en plus, dans les pays industrialisés. Sans que les paysans aient formulé une demande, sans qu'ils aient été consultés et sans qu'ils aient pu exprimer un choix, un modèle productiviste leur a été imposé.
La généralisation des OGM brevetés dans le cadre des politiques prônées par l'OMC va dépouiller les peuples du Sud de leurs ressources naturelles et maintenir sinon accroître la famine et la malnutrition. Elle favorise déjà l'exode rural et la désertification des campagnes tout en provoquant la destruction massive des éco-systèmes. D'un point de vue sanitaire, elle fragilise, par les incertitudes qui demeurent, la qualité de la chaîne alimentaire tout en déclenchant, ce dont on est certain, des mécanismes susceptibles de rendre incurables certaines maladies chez les plantes, les animaux ou les humains. Enfin, l'introduction dans l'ordre naturel de variétés génétiquement modifiées provoque une « pollution génétique » dont les conséquences sont à ce jour totalement imprévisibles.
Mais de tout cela, MONSANTO n'a cure, puisque, selon son directeur de la communication, « Nous n'avons pas à garantir la sécurité des produits alimentaires génétiquement modifiés. Notre intérêt est d'en vendre le plus possible (3) .» Propos qui ne seront pas contredits par ceux qui, à l'OMC, fournissent le cadre légal aux pratiques des entreprises transnationales agrochimiques dont MONSANTO constitue à la fois une avant-garde, un modèle achevé et un symbole.
Quand la qualité de la vie et la sécurité sanitaire laissent indifférents ou négligents la plupart des décideurs politiques, crispés sur le court terme et sensibles aux pressions des milieux d'affaires, quand les acteurs économiques refusent toute fonction sociale et privilégient la recherche effrénée d'un profit toujours considéré comme insuffisant, quand la recherche scientifique, délaissée par les pouvoirs publics, doit vendre son indépendance aux bailleurs de fonds privés et renoncer dès lors à sa capacité critique et à une interrogation permanente sur son rôle dans la société, ce qui triomphe c'est une organisation marchande du monde. Au bénéfice exclusif, mais considérable d'une toute petite minorité d'individus et de ceux qui sont à leur solde.
Cette dérive est voulue par les sociétés transnationales et acceptée par leurs relais dans la classe politique. Les accords de l'Uruguay Round gérés depuis 1995 par l'OMC lui ont fourni un cadre légal et l'illusion de la légitimité. Mais ils ont favorisé en même temps une prise de conscience planétaire des enjeux vitaux auxquels les femmes et les hommes sont aujourd'hui confrontés. Le livre d'Isabelle Delforge, qui nous dévoile les objectifs et les méthodes d'un des plus importants acteurs de la marchandisation de la planète, nourrit cette prise de conscience. C'est un outil indispensable pour la construction d'un monde citoyen.
Dr. Raoul Marc JENNAR, Chercheur
Partie 2
Les nécrotechnologies ne sont pas une nouveauté chez Monsanto. Avec six autres firmes américaines, cette entreprise a fabriqué une des plus terribles armes chimiques : l'agent orange.
VIES BRISEES
Liên, Hông et Nga. Trois Vietnamiennes qui ne prononceront jamais leur nom. Pas davantage que leurs frères, Hung et Manh. Tous les cinq sont nés entre 1971 et 1985. Tous les cinq sont congénitalement sourds-muets et frappés de déficiences mentales. Long, leur mère, et But, leur père, étaient des combattants pendant la guerre. Elle désamorçait les mines. Il faisait partie d'une unité régulière. Tous deux ont été exposés aux herbicides déversés par l'aviation américaine.
A l'hôpital Tu Du d'Ho Chi Minh Ville, depuis 1988, 30 % des nouveaux nés souffrent de malformations : bras ou jambes atrophiés ou déformés, palais fendu, spina bifida, enfants trisomiques. 1988, 17 ans après l'arrêt des largages de défoliants, les substances toxiques se retrouvent désormais dans les fruits et les légumes cultivés dans des sols gorgés de la dioxine produite chez Monsanto. Une deuxième génération née après la guerre est victime des armes chimiques utilisées par les Américains. « Ce ne sont pas des bébés qui naissent, ce sont des monstres » s'indigne le Dr Le Diem Huong après avoir donné naissance à un garçon dont les organes génitaux émergent du visage.
Le Capitaine Tom Nesbitt pilotait un des hélicoptères Bell Huey de la 114^e Compagnie d'Assaut basée à Vinh Long, dans le delta du Mékong. Au début de 1971, il partit en mission pulvériser du défoliant au-dessus de la forêt de U Minh. Après chaque passage, lorsqu'il faisait demi-tour, des centaines de gouttelettes pénétraient l'intérieur de l'appareil. Nesbitt comme ses co-équipiers ne portaient aucune protection particulière. Vingt ans plus tard, il souffre de troubles psychologiques et physiques. Son médecin lui déconseille fortement d'avoir des enfants, car ceux-ci pourraient être gravement handicapés. Beaucoup de soldats, exposés comme lui, ont souffert bien davantage encore. Beaucoup sont morts depuis la fin de la guerre.
AGENT ORANGE
Pendant la deuxième guerre mondiale, alors que les forces américaines repoussent difficilement l'armée japonaise, l'idée est avancée d'affamer le Japon en détruisant les récoltes de riz au moyen d'un herbicide puissant. Des recherches sont financées par le gouvernement. Elles débouchent sur une combinaison de deux herbicides : le 2,4-D et le 2,4,5-T. Cette combinaison restera dans l'histoire sous le nom d'agent orange. Lors de la fabrication du second herbicide, qui entre pour 48,75% dans la composition de ce défoliant, un produit dérivé apparaît : le TCDD, mieux connu sous le nom de « dioxine ». Selon les fabricants, cette « impureté » ne peut être éliminée. Plus le taux de l'herbicide 2,4,5-T est élevé dans la composition du défoliant, plus le taux de dioxine est important.
L'agent orange est testé sur un atoll du Pacifique. Sa nocivité est telle que le président Roosevelt décide d'y renoncer et interdit à l'armée américaine de s'en servir. Ses successeurs n'ont pas les mêmes scrupules. Le Président Eisenhower autorise en 1959 la mise au point de la technologie aérienne permettant l'épandage du défoliant.
Début des années soixante, Monsanto et six autres firmes américaines (Dow Chemicals, Diamond Shamrock Corporation, Hercules Inc, Uniroyal Inc, T-H Agricultuial & Nutrition Company et Thomson Chemical Corporation) produisent des herbicides contenant du TCDD alors que les recherches médicales établissent de manière incontestable son triple caractère : il provoque le cancer, il cause des malformations congénitales chez le foetus et il est à l'origine de modifications génétiques.
PENDANT LA DEUXIEME GUERRE D'INDOCHINE
Le 30 novembre 1961, le président John F. Kennedy donne le feu vert à des actions aériennes en vue de défolier la forêt vietnamienne. Quelques mois plus tard, il signe l'ordre d'utiliser les mêmes moyens pour détruire les récoltes agricoles. L'opération «Ranch Hand» est lancée. Le 12 janvier 1962, un bimoteur Hercules C-123 décolle pour la première mission de la plus grande guerre chimique jamais menée dans l'histoire de l'humanité.
Pour la première fois, la destruction de l'environnement devient un objectif de guerre. Il faut empêcher que la forêt et le maquis puissent dissimuler l'adversaire, ses caches et ses déplacements. Il faut détruire les récoltes qui servent à nourrir des populations mal contrôlées et inciter les paysans à fuir les campagnes infiltrées par la guérilla.
Pendant dix ans, l'aviation américaine a déversé 72 millions de litres d'herbicides dont 41.635.000 litres d'agent orange sur une superficie totalisant, dans les trois pays touchés, près de 2 millions d'hectares de forêts et de rizières dont 34 % ont été arrosés plus d'une fois et 12%, au moins, l'ont été à trois reprises. Les territoires ciblés s'étendent sur les 16.000 km de la piste Ho Chi Minh au Laos et au Cambodge, sur la zone qui s'étend dans le delta du Mékong jusqu'à la péninsule de Camau, au Sud-Vietnam, sur les zones en bordure du Cambodge et du Laos, sur la zone spéciale baptisée Rung Sat, qui contrôle toutes les rivières conduisant à Saigon, et sur la zone démilitarisée au sud du 17^e parallèle, frontière entre les deux Vietnam.
Bilan humain
Impossible à chiffrer de manière précise. Des dizaines de milliers de paysans ont été exposés aux herbicides. Des milliers de combattants vietnamiens et américains également.
Au Vietnam, le taux de concentration en dioxine détecté chez les adultes, mais aussi chez les enfants nés après la guerre est anormalement élevé dans les régions où fut déversé l'agent orange.
Alors que dans le reste de l'Asie du Sud-Est, la fréquence du choriocarcinome - une variété de cancer de l'utérus - est de 1 à 2 pour mille, au Vietnam du Sud elle est de 6 pour cent.
Après la guerre, des milliers de soldats américains, australiens, coréens, néo-zélandais ayant servi au Vietnam ont été et sont encore victimes de maladies de la peau, de tumeurs, de différentes formes de la maladie d'Hodgkins, de cancers du poumon, du larynx, de la trachée, de la prostate. Le taux des enfants malformés physiquement ou mentalement, nés d'un père ayant servi au Vietnam, est anormalement élevé. La mort subite chez les bébés de soldats exposés à l'agent orange est quatre fois plus fréquente que chez les autres nourrissons. Le taux de mortalité prématurée est beaucoup plus élevé chez les vétérans du Vietnam exposés aux défoliants que chez les autres anciens combattants.
Il n'y a aucune raison de penser que ces caractéristiques plus aisément décelées dans les pays riches ne se retrouvent pas dans les trois pays indochinois victimes de l'agent orange.
Bilan écologique et agricole du fait des seuls herbicides (auxquels il faut ajouter les dégats provoqués par les bombardements, au napalm en particulier) :
Pendant ces mêmes années soixante, 75.700 litres d'agent orange ont été également déversés sur la zone démilitarisée qui borde la frontière entre les deux Corée.
UN DES PLUS GRANDS CRIMES CONTRE L'HUMANITE
Celui-ci interdit l'usage de substances solides, liquides ou gazeuses susceptibles d'avoir un effet toxique sur les plantes, les animaux et les êtres humains.. Le Protocole prohibe en outre l'usage comme arme de guerre de toute substance dont les effets ne sont pas connus. L'herbicide employé à des fins militaires entre dans la catégorie des armes chimiques
Le Protocole de 1925 constitue le droit international en vigueur en ce qui concerne les armes chimiques lorsque commence l'intervention américaine au Vietnam. En autorisant l'usage de l'agent orange pour détruire les forêts et les rizières, le président des Etats-Unis l'a délibérément violé.
L'agent orange comme tous les autres défoliants contenant du TCDD provoque des malformations physiques et/ou mentales chez le nouveau-né et, chez l'adulte, des dysfonctionnements physiques et/ou mentaux pouvant entraîner la mort. C'est une arme chimique d'une nocivité extrême.
Pour avoir fabriqué un herbicide à forte teneur en dioxine et pour l'avoir massivement utilisé comme arme chimique, sept firmes américaines - dont Monsanto - et le gouvernement des Etats-Unis partagent la responsabilité d'un des plus grands crimes contre l'humanité. Un crime qui produit aujourd'hui encore ses effets. Un crime resté impuni.
Raoul Marc JENNAR chercheur URFIG/Fondation Copernic
Sources
à lire dans :
Nourrir le monde ou l'agrobusiness. Enquête sur Monsanto, par Isabelle Delforge. Publié à Bruxelles par Les Magasins du Monde Oxfam et Oxfam-Solidarité, à Poitiers par Orcades et à Lausanne par la Déclaration de Berne, mai 2000, 110 pages.
12:03 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
ciné-débat Survival
Le prochain rendez-vous ciné-débat Survival aura lieu le lundi 2 juin à 20h à la Filmothèque du Quartier Latin avec la projection du film de Kumaré Ikpeng et Mari Corrêa
Le jour où j'ai vu l'homme blanc
En présence de Patrick Menget, ethnologue, président de Survival International (France) et de Mari Corrêa, coréalisatrice.
Quatre siècles et demi après l'arrivée des Portugais, certaines tribus indiennes du Brésil n'avaient jamais eu de contact avec les Blancs. À partir des années 1940, les frères Villas Boas décident de créer le contact avec ces Indiens pour les sauver de la menace que la politique expansionniste d'alors fait peser sur elles. En 1961 ils créent la réserve du Xingu et y installent des tribus en péril. Du premier contact avec les Villas Boas en 1965 aux démarches entreprises depuis quelques années en vue de retourner sur leurs terres d'origine, ce film se propose de faire raconter leur histoire aux Ikpeng, une des tribus "déménagées" dans le Xingu. Les Indiens ont fait l'objet de nombreux films dont le point de vue est toujours celui de réalisateurs blancs et l'angle ethnographique ou journalistique. La spécificité de ce film est que le point de vue est tout autre. Narrateurs-acteurs du récit, les Ikpeng seront filmés par Kumaré, un cinéaste Ikpeng.
Filmothèque du Quartier Latin
9 rue Champollion
75005 PARIS (M° Odéon)
Tél. 01 43 26 84 65
La Filmothèque du Quartier Latin et Survival se sont associées pour présenter tous les premiers lundis du mois des films de fiction ou documentaires, historiques ou contemporains, sur les peuples indigènes, en présence des réalisateurs ou de spécialistes.
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à quand le parti unique ?
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17/05/2008
10 guerres, 10 médiamensonges
Contre le Venezuela et l'Equateur, Bush nous refait le coup des "armes de destruction massive". Petit inventaire de la désinformation.
10 guerres, 10 médiamensonges.
MICHEL COLLON
16 mai 2008
Chaque guerre est précédée d'un grand médiamensonge. Aujourd'hui, Bush menace le Venezuela et l'Equateur. Demain, l'Iran ? Et après, à qui le tour ?
Avec, dans le rôle de la marionnette, le président Uribe, narcotrafiquant et massacreur d'Indiens (quatre millions de déplacés). Lequel Uribe prétend avoir trouvé dans l'indestructible ordinateur de Raul Reyes (FARC) des preuves du soutien de Chavez au « terrorisme » et de militarisation de la région.
Des journaux comme Le Monde répercutent cette campagne de propagande pour la prochaine guerre de Bush. Rappelons simplement combien de fois les mêmes Etats-Unis et les mêmes médias nous ont déjà manipulés. Chaque grande guerre est « justifiée » par ce qui apparaîtra plus tard (trop tard) comme une désinformation. Inventaire rapide...
1. VIETNAM (1964-1975) :
MEDIAMENSONGE :
Les 2 et 3 août 1964, le Nord-Vietnam aurait attaqué deux navires US dans la baie du Tonkin.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
L'attaque n'a jamais eu lieu. C'est une invention de la Maison-Blanche.
VERITABLE OBJECTIF :
Empêcher l'indépendance du Vietnam et maintenir la domination US sur la région.
CONSEQUENCES :
Millions de victimes, malformations génétiques (Agent Orange), énormes problèmes sociaux.
2. GRENADE (1983) :
MEDIAMENSONGE :
La petite île des Caraïbes est accusée de construire une base militaire soviétique et de mettre en danger la vie de médecins US.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Entièrement faux. Le président US Reagan a fabriqué ces prétextes de toutes pièces.
VERITABLE OBJECTIF :
Empêcher les réformes sociales et démocratiques du premier ministre Bishop (qui sera assassiné).
CONSEQUENCES :
Répression brutale et rétablissement de la mainmise de Washington.
3. PANAMA (1989) :
MEDIAMENSONGE :
L'invasion vise à arrêter le président Noriega pour trafic de drogue.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Bien que créature de la CIA, Noriega réclamait la souveraineté à la fin du bail du canal. Intolérable pour les USA.
VERITABLE OBJECTIF :
Maintenir le contrôle US sur cette voie de communication stratégique.
CONSEQUENCES :
Les bombardements US ont tué 2.000 à 4.000 civils, ignorés des médias.
4. IRAK (1991) :
MEDIAMENSONGE :
Les Irakiens auraient volé les couveuses de la maternité de Koweït-City.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Invention totale par une agence publicitaire payée par l'émir du Koweït, Hill & Knowlton.
VERITABLE OBJECTIF :
Empêcher que le Moyen-Orient résiste à Israël et acquière son indépendance envers les USA.
CONSEQUENCES :
D'innombrables victimes par la guerre, puis un long embargo y compris sur les médicaments.
5. SOMALIE (1993) :
MEDIAMENSONGE :
Monsieur Kouchner se « met en scène » comme héros d'une intervention humanitaire.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Quatre sociétés US avaient acheté un quart du sous-sol somalien riche en pétrole.
VERITABLE OBJECTIF :
Contrôler une région militairement stratégique.
CONSEQUENCES :
Ne parvenant pas à la contrôler, les Etats-Unis maintiendront la région dans un chaos prolongé.
6. BOSNIE (1992 - 1995) :
MEDIAMENSONGE :
La firme US Ruder Finn et Bernard Kouchner mettent en scène de prétendus camps serbes d'extermination.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Ruder Finn et Kouchner mentaient. C'étaient des camps de prisonniers en vue d'échanges. Le président musulman Izetbegovic l'a avoué.
VERITABLE OBJECTIF :
Briser la Yougoslavie trop à gauche, éliminer son système social, soumettre la zone aux multinationales, contrôler le Danube et les routes stratégiques des Balkans.
CONSEQUENCES :
Quatre années d'une guerre atroce pour toutes les nationalités (musulmans, serbes, croates). Provoquée par Berlin, prolongée par Washington.
7. YOUGOSLAVIE (1999) :
MEDIAMENSONGE :
Les Serbes commettent un génocide sur les Albanais du Kosovo.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Invention pure et simple de l'Otan comme le reconnut Jamie Shea, son porte-parole officiel.
VERITABLE OBJECTIF :
Imposer la domination de l'Otan sur les Balkans, et sa transformation en gendarme du monde. Installer une base militaire US au Kosovo.
CONSEQUENCES :
Deux mille victimes des bombardements OTAN. Nettoyage ethnique du Kosovo par l'UCK, protégée de l'Otan.
8. AFGHANISTAN (2001) :
MEDIAMENSONGE :
Bush prétend venger le 11 septembre et capturer Ben Laden.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Aucune preuve que ce réseau existe. De toute façon, les talibans avaient proposé d'extrader Ben Laden.
VERITABLE OBJECTIF :
Contrôler militairement le centre stratégique de l'Asie, construire un pipeline permettant de contrôler l'approvisionnement énergétique de l'Asie du Sud.
CONSEQUENCES :
Occupation de très longue durée, et forte hausse de la production et du trafic d'opium.
9. IRAK (2003) :
MEDIAMENSONGE :
Saddam posséderait de dangereuses armes de destruction, affirme Colin Powell à l'ONU, éprouvette en main.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
La Maison-Blanche a ordonné à ses services de falsifier des rapports (affaire Libby) ou d'en fabriquer.
VERITABLE OBJECTIF :
Contrôler tout le pétrole et pouvoir faire chanter ses rivaux : Europe, Japon, Chine...
CONSEQUENCES :
L'Irak plongé dans la barbarie, les femmes ramenées à la soumission et l'obscurantisme.
10 VENEZUELA - EQUATEUR - (2008 ?) :
MEDIAMENSONGE :
Chavez soutiendrait le terrorisme, importerait des armes, serait un dictateur (le prétexte définitif ne semble pas encore choisi).
CE QU'ON SAIT DEJA:
Plusieurs médiamensonges précédents se sont déjà dégonflés : Chavez tirant sur son peuple, Chavez antisémite, Chavez militariste... Mais la diabolisation continue.
VERITABLE OBJECTIF :
Les multinationales US veulent garder le contrôle du pétrole et des autres richesses de toute l'Amérique latine, ils craignent la libération sociale et démocratique du continent.
CONSEQUENCES :
Washington mène une guerre globale contre le continent : coups d'Etat, sabotages économiques, chantages, développement de bases militaires près des richesses naturelles..
CONCLUSION:
Chaque guerre est précédée et 'justifiée' par un grand médiamensonge. Et notre inventaire est loin d'être complet ! Empêcher les guerres, c'est d'abord démasquer ces médiamensonges le plus tôt possible et le plus largement possible. Merci de diffuser ce texte, de le traduire si possible (la version espagnole arrive bientôt), et de nous communiquer ces traductions. Dans la guerre de l'info, la véritable force, c'est vous !
MICHEL COLLON
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Sur les médiamensonges :
Aujourd'hui, beaucoup de ces prétextes de guerre et médiamensonges ont été démasqués. Certains par contre ont la vie dure. Par exemple, sur la Bosnie et la Yougoslavie, nous avons fourni les preuves de la désinformation dans les livres Poker menteur et Monopoly :
Livres
Un résumé dans nos deux test-médias :
Test-médias
Egalement dans notre débat public avec Jamie Shea, porte-parole de l'Otan (en DVD) : nessa.kovic@skynet.be
Sur les médiamensonges en général, voir notre rubrique :
Attention, médias!
Sur les médiamensonges à propos du Venezuela et de la Colombie, voici quelques articles :
"Chavez narco-trafiquant" ? Washington orchestre la diabolisation. Avant d'attaquer ?
par Salim Lamrani
Narco-trafiquant?
Le travail silencieux de la CIA en Bolivie et au Venezuela
par Eva Golinger
CIA
Les mensonges du Monde à propos du Venezuela
par Thierry Deronne
Mensonges du Monde
Portrait du président Uribe
par Hernando Calvez Ospina
Uribe
Bruit de bottes et rideau de fumée en Amérique latine
par Jean - Luc Melenchon
Melenchon
Misère du journalisme face au Venezuela
Interview de Maurice Lemoine
Lemoine
Chavez - Juan Carlos : les phrases censurées par Le Monde et autres médias européens
par Romain Migus
Chavez & Juan Carlos
14:16 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (1)
14/05/2008
Soutenons le peuple irlandais pour le rejet du traité de Lisbonne
Attac France
Montreuil, le 13 mai 2008
*
Une autre Europe est possible !
Faisons entendre nos voix en Irlande !
Chers Amis de toute l'Union européenne,
*
Le 13 décembre dernier, les chefs d'État ou de gouvernement de l'Union
européenne ont signé le traité de Lisbonne, qui devrait entrer en vigueur
le 1er janvier 2009. Ce traité fixe les bases du fonctionnement de l'Union
dans les années à venir, et dictera ses orientations politiques. Le traité
de Lisbonne intègre tous les aspects essentiels du Traité constitutionnel,
rejeté en France et aux Pays-Bas par référendum en 2005, il conserve et
renforce le caractère néolibéral de l'UE. Les intérêts des peuples européens
ne sont pas pris en compte, ou seulement à la marge. À l'échelon de l'Union,
la démocratie reste très en retrait par rapport à celle de ses États
membres. Les aspirations populaires vers une Europe soucieuse du progrès
social, pacifique, démocratique et écologique sont ignorées.
Les dirigeants européens sont déterminés à réaliser ce véritable coup
d'État, et ont par conséquent privé leurs peuples de toute possibilité de
s'exprimer. Les gouvernements désinforment sciemment leurs citoyens et les
excluent du processus de décision démocratique. Seule l'Irlande est tenue
par sa constitution d'organiser un référendum, qui se déroulera le 12 juin.
Parce que nous ne pouvons voter nous-mêmes, demandons ensemble au peuple
irlandais de voter "non", à la fois dans son propre intérêt et en notre nom.
Nous considérons cela comme une expression de solidarité avec les citoyens
de la République irlandaise, sur qui pèse une lourde responsabilité : ils
sont les seuls, parmi tous les Européens, à pouvoir exercer leurs droits
démocratiques. À travers eux, vous avez la possibilité de vous exprimer sur
ce vol de démocratie, par la seule voie qui reste : en demandant au peuple
irlandais de rejeter le traité de Lisbonne. Merci pour cela d'aller sur le
site web paneuropéen :
http://www.irish-friends-vote-NO-for-me.org
Tout comme les médias et les dirigeants français et néerlandais en 2005, les
forces du "oui" en Irlande essaient de convaincre les citoyens que, s'ils
rejettent le traité, ils seront les démolisseurs de l'Europe et ses "moutons
noirs". Cependant, si les citoyens irlandais reçoivent un message fort de
solidarité venu de toute l'Union, ils pourront résister au chantage leur
laissant croire que le "non" va à la fois contre leurs propres intérêts et
ceux des populations européennes.
Nous disons "oui" à l'Europe, mais nous exigeons un nouvel élan : pour une
Europe pacifique, sociale, écologique et démocratique.
Nous disons "non" à la militarisation de l'Union, à ses fondements
néolibéraux et à l'affaiblissement des droits sociaux et démocratiques.
Une Union européenne travaillant dans l'intérêt des peuples n'est possible
que si tous les citoyens de l'UE peuvent se prononcer eux-mêmes sur un
traité fondant notre avenir commun.
Notez bien que notre initiative est soutenue par la CAEUC – la campagne
irlandaise contre la Constitution de l'UE, une coalition réunissant des
mouvements irlandais pacifistes, écologistes, progressistes et pour un
développement alternatif (seize organisations en tout). Eux aussi vous
demandent d'ajouter votre voix aux forces du "non".
Merci de signer notre pétition :
http://www.irish-friends-vote-NO-for-me.org
Merci de faire suivre ce courrier à vos amis, à votre famille, à vos
collègues de travail, à vos relations dans tous les pays membres de l'UE.
15:34 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (1)