27/08/2011
et la connaissance
« et qui refuse la souffrance et la lucidité dans sa vie refuse également la volupté et la connaissance »
Stéphane Labat
Lieu du larcin : son livre " La poésie de l’extase et le pouvoir chamanique du langage"
11:02 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
25/08/2011
Séisme: de nouvelles fissures effraient le Japon
Source : Voix de la Russie
http://french.ruvr.ru/2011/08/24/55088318.html
Photo: EPA
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Des chercheurs nippons ont découvert une faille large de vingt centimètres et longue de plusieurs dizaines de mètres au large des côtes japonaises, frappées par le tsunami du 11 mars 2011. D’autres fissures, larges de près d’un mètre, ont également été filmées. Ces fissures «résultent du grand séisme du 11 mars», rapporte Libération.
Depuis ce printemps, l’est du Japon, jusqu’à Tokyo, reste touché par d’incessantes répliques sismiques. Dans la capitale nippone, des fissures apparaissent sur les murs ou dans les escaliers de bâtiments, précise le journal. Des secousses quasi quotidiennes compliquent le travail des équipes chargées de refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.
Diaporama: Fukushima : à l’intérieur du cauchemar
Des équipes de géologues japonais et américains ont établi que Tokyo et sa région, avec 30 millions d’habitants, sont désormais à cheval sur un fragment de plaque, long d’une centaine de kilomètres et épais d’environ vingt kilomètres, coincé entre les plaques eurasiennes et situé à 300 kilomètres des côtes et de la baie de Tokyo. Les sismologues essaient donc de prédire quand un «big one» (séisme majeur), jugé possible à 87%, pourrait frapper Tokyo et sa région, indique Libération.
13:13 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
Exposition INDIGNATION - Carré d'Art à Cahors jusqu'au 6 septembre
Au Carré d'Art, 46 rue Pellegry à Cahors.
Mardi soir, très beau vernissage, dans une ambiance toute particulière, loin du coquetèle artisticonombriliste, mais de belles et vraies rencontres, des échanges, de la chaleur, de la joie et cette étincelle dans les yeux de chacun qui ne trompe pas ... et comme m'a dit une dame présente, il n'y avait pas de superficialité... alors c'est tout simplement réussi ! Merci à Lionel Lefèvre, l'instigateur de cette belle aventure, à David Gabella sans qui rien ne serait, et à tous ceux qui y ont participé, du Lot, de Catalogne, de Paris, de Cuba, du Mexique... L'expo est visible jusqu'au 6 septembre surtout ne vous privez pas d'aller y faire un tour.
Pour voir d'autres photos :
12:01 Publié dans CG - QUOI DE NEUF? QUE FOUS-JE ? | Lien permanent | Commentaires (0)
24/08/2011
Dial "M" for Meltdown (sous-titré en Français) - Histoire du Nucléaire
"Après avoir assisté aux destructions causées au Japon par le séisme et le tsunami, quand j'ai vu en direct à la télévision l'installation nucléaire de Fukushima fondre devant mes yeux, j'ai su que quelque chose ne tournait pas rond. Mais mes recherches, mon enquête ne me menaient qu'à des cul de sac, des contre vérités, et des mensonges. J'ai décidé de créer cette vidéo pour m'assurer que l'histoire de l'énergie nucléaire commerciale soit enfin correctement documentée et présentée à la jeune génération. Je me suis rendu compte que l'attention de la plupart des gens public était amoindrie du fait de la nature complexe de la physique nucléaire, alors même que ce qu'ils ignoraient allait les tuer et tuer les êtres qu'ils aiment.
Ma rencontre avec Arnold Gundersen et sa femme Maggie m'ont ouvert les yeux sur les dangers auxquels notre pays et notre civilisation font face, en raison des décisions prises il y a des décennies et les mensonges promus pour pouvoir sans contestation développer le programme nucléaire. Leur témoignage empreint de vérité contre l'industrie nucléaire, face aux mensonges et aux dénis de cette dernière, doit provoquer une réelle prise de conscience d'un plus large public..."
Brian Rich,
Réalisateur
Voir la vidéo :
22:51 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
22/08/2011
Le corium de Fukushima
Sommaire
partie 1 : description et données
1. Définition du corium
2. Matière de tous les extrêmes
3. Quand le corium de Fukushima s’est-il formé ?
4. Combien de tonnes de combustible ont fondu ?
5. Aspect et composition du corium
6. Progression du corium
partie 2 : effets et dangers
7. Que se passe-t-il quand le corium rencontre du béton ?
8. Que se passe-t-il quand le corium rencontre du métal ?
9. Que se passe-t-il quand le corium rencontre de l’eau ?
10. Que veulent dire les termes « Melt-down », « Melt-through » et « Melt-out » ?
11. Possibilité de contenir le corium
12. Dangers du corium
10:26 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
Fukushima: tragédie en sous-sol
par olivier cabanel
Les coriums des 3 réacteurs sont manifestement partis jouer les « filles de l’air », et pour bien en comprendre le danger, il faut savoir qu’il peut atteindre 3000°C (la lave d’un volcan est en moyenne à 1000°C), faisant fondre la plupart des matériaux qu’il rencontre, détruisant tout sur son passage : il émet tellement de radioactivité (28 térabecquerels par kilo) que personne ne peut s’en approcher sans trouver la mort en quelques secondes.
Il faudra de longs mois pour amener la température du corium « à froid ». (À Tchernobyl, il a fallu entre 6 et 7 mois, mais 18 ans après la catastrophe, on mesurait encore une température de 36° C à proximité du combustible fondu).
D’après de nombreux experts, la cuve du réacteur n°1 a été traversée dès le soir du 11 mars, et elle a traversé la dalle de 8 mètres d’épaisseur dès le 12 mars. lien
Sa vitesse de progression est inconnue, mais doit être assez rapide, et s’il s’est rassemblé, il a formé un puits d’environ 0,80cm descendant à la verticale, à moins qu’il ne se soit dispersé s’infiltrant dans des failles rocheuses, se divisant en multiples tentacules, ce qui lui ferait perdre de sa puissance.
Les experts pensent que le pire des cas serait que le corium s’enferme dans le béton, ou dans le sol, ce qui lui permettrait de conserver son intégrité, augmentant le nombre de neutrons récupérés, le rendant inaccessible, et donc quasi impossible à refroidir.
Un autre risque existe, en cas de Melt-through, (syndrome chinois) il peut fragiliser les fondations des réacteurs, provoquant des failles supplémentaires dans le béton des constructions, laissant s’échapper les milliers de litres d’eau encore présente dans la centrale et menaçant la stabilité des bâtiments. lien
Cerise sur le gâteau, comme la centrale n’est qu’à 200 mètres de l’Océan, si le corium rencontre la nappe aquifère en relation avec la mer, la contamination pourrait durer des dizaines d’années, polluant pour longtemps l’ensemble du littoral oriental du Japon.
Les trois coriums de Fukushima représentent 257 tonnes émettant donc plus de 7 millions de terabecquerels. lien. (Celui de Tchernobyl était estimé à un maximum de 80 tonnes).
Il faut aussi se souvenir que le corium du réacteur n°3 contient 300 kg de plutonium. lien
Le 4 aout, (lien) la caméra de surveillance a filmé un énorme dégagement de fumée, et de lumières intenses, puis la même situation s’est produite le 13 aout (lien) le 14 aout (lien) et le 18 aout (lien) (à partir d’une 1’10’’)
Pour beaucoup d’observateurs, il est évident que ces dégagements de vapeur radioactive et de lumières intenses sont provoqués par le corium, chaque fois qu’il rencontre de l’eau. (lien)
Dans ces dégagements de vapeur, on trouve du Neptunium, ce qui est la preuve d’une réaction nucléaire en cours, ce Neptunium-239 a une période de 2,4 jours, et se transforme en Plutonium 239, d’où le fort dégagement de chaleur, lorsque ces matières radioactives atteignent des poches d’eau. lien
Un ouvrier de Fukushima témoigne :
« Des vapeurs massives sortent des fissures de la terre (…) et il semble que la réaction nucléaire arrive du sous-sol. Nous évacuons : prenez garde à la direction du vent (…) nous avons peur ! ». lien
Un autre ouvrier ajoute :
« Prés des réacteurs, il y a beaucoup de fissures dans la terre, la vapeur sort de la, et nous avons découvert 10Sv/h à 6 endroits différents, malgré les annonces du gouvernement ». lien
Alors, lorsque ces jets de vapeur se produisent, les ouvriers sont obligés d’évacuer les lieux, pour échapper au danger radioactif. lien
Paul Gunter évoquant le syndrome chinois, déclare : « 1000 rems sortent de ces fissures (500 rems c’est la dose mortelle) (…) la dose maximale pour le public c’est 100 millirems par an, et là, c’est 1 million de millirems par heure ! Ce sont des doses létales qui sortent du sol.
Ils cherchent à contenir cet accident en construisant des tentes par-dessus les réacteurs, ce qui est un peu absurde et montre qu’on est à un point où on emploie des mesures désespérées.
Mais maintenant la vapeur radioactive remonte du sol par des fissures autour des constructions, ce qui signifie que cet accident est maintenant clairement, sérieusement, bien plus hors de contrôle que ce qu’on veut bien admettre ». vidéo
Pas étonnant dès lors qu’avec les quantités de radioactivité que délivrent chaque jour depuis plus de 5 mois les 3 réacteurs en fusion de Fukushima, les médecins aient détecté de l’iode radioactif dans les tyroïdes de nombreux enfants Japonais. lien
Devant cette situation ingérable, le gouvernement Japonais veut manier une fois de plus la censure, et prépare une révision de la constitution visant à limiter le droit d’expression en cas de catastrophe naturelle. lien
La désinformation continue de plus belle, comme par exemple ces « scientifiques » affirmant que l’on peut boire du plutonium sans danger. lien
Pourtant chacun sait qu’un microgramme de plutonium inhalé peut tuer un être humain en moins de 30 jours. lien
Alors que certains n’hésitent plus à évoquer un génocide (lien) ils sont de plus en plus nombreux à réclamer l’évacuation du Japon. lien
Pour l’expert Christopher Busby, en terme de taux de radioactivité, la situation dans les rues de Tokyo est comparable à celle de Tchernobyl. lien
Mais le silence médiatique mondial continue, puisqu’après le nouveau séisme d’une force de 6,8 qui s’est produit le 19 aout, on pouvait entendre sur l’antenne d’Europe 1, et ailleurs, que cela n’avait pas eu d’incidence sur la centrale nucléaire. lien
09:45 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
21/08/2011
comme ébouriffée de nuit
J’aimerais pourtant encore une dernière fois
marcher sur le sentier
qui va vers nulle part
même vers une grange pleine de foin
qui sent les brebis et la camomille
même vers une touffe de châtaigniers
vers un ancien feu allumé par des chasseurs
vers l’empreinte d’un ours
le long d’un ruisseau de rouille
(…)
ces grands buveurs de brouillard
ces gorges ivres de silence
et de cailloux
Ici
la terre levée est comme ébouriffée de nuit
Michel Cosem
Lieu du larcin : dans son recueil Vous qui passez par Roncevaux (228ème Lieu Encres Vives)
21:30 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
des trous dans ma maison
visage du Bouddha
au front traversé
d'une mèche de verdure
au pays où les arbres
sont les berceaux des ruines
Couché sous les éboulis
je fouille mes sédiments
à la recherche d’une racine
ou d’un rossignol
qui chanterait dans mes serrures
(…)
Il faudrait tout dire
mais c’est impossible
tant les mots sont épuisés
(…)
Dans mes veines montent la sève
Des feuilles poussent à mes doigts
Je démultiplie le vents
et j’écris comme on tire la langue
(…)
Ainsi chemine t-on
le soleil dans le dos
afin de piétiner son ombre
Pourquoi se plaindre
On arrive nu dans la vie
et on repart habillé
(…)
Les rencontres m’effraient
et pourtant je le sais
qu’on ne lave bien son âme
que dans le regard d’autrui
(…)
bouffée après bouffée
tétant le vide
j’aspire à vivre
je lâche mes pigeons courriers
en espérant que ces ronds
que je crache vers le ciel
iront couronner Saturne
(…)
Mon sang n’est pas millésimé
Je n’ai jamais claqué des nageoires
au club des Otaries
ni à celui des Beaux Esprits
Mes songes n’impressionnent pas
l’obscur miroir des pellicules
(…)
L’ivrogne et l’enfant titubent
On boit jusqu’à l’innoncence
Alors pourquoi sans fin
faut-il presser l’abcès
exprimer retrancher polir
à la poursuite d’une aile
qui ne délivre pas
du temps où on s’enlise
(…)
Je pèse mes chaînes
Je savoure mes poisons
et l’eau simple des gouttières
fait des trous dans ma maison
Jean Dif
Lieu du larcin : dans son recueil Sous les couteaux des horloges (385ème Encres Vives)
21:26 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
12/08/2011
Cent ans après : le mystère irrésolu des esclaves du caoutchouc 1 Août
Source : http://www.survivalfrance.org/actu/7543
Omarino et Ricudo, deux esclaves witoto amenés au Royaume-Uni en 1911. © Cambridge University MAA |
Une Indienne d’Amazonie a lancé un appel pour lever le voile sur la destinée de deux esclaves indiens amenés en Grande-Bretagne il y a un siècle.
Cent ans après la publication d’un article du Daily News sur ses ancêtres Omarino et Ricudo, Fany Kuiru, une Indienne witoto de Colombie, a appelé l’opinion publique ‘à l’aider à connaître le sort qui a été réservé à [ses] frères indiens… afin que [leurs] esprits puissent reposer en paix’.
Le consul britannique Roger Casement avait rencontré ces Indiens en 1910 dans le Putumayo, au sud de la Colombie. Omarino avait été échangé contre un pantalon et une chemise. Ricudo avait été ‘gagné’ lors d’une partie de cartes.
Roger Casement avait été envoyé par le gouvernement britannique pour enquêter sur les atrocités commises en Amazonie durant le boom du caoutchouc par une compagnie anglo-péruvienne, il avait ramené les deux Indiens au Royaume-Uni pour dénoncer publiquement les horreurs dont il avait été témoin.
La demande exponentielle de caoutchouc amazonien a commencé après la découverte, par Charles Goodyear, de la vulcanisation qui est à la base de nombreuses applications industrielles du caoutchouc, dont les pneus d’automobiles. Cette découverte a été à l’origine de la première production industrielle à grande échelle des célèbres voitures Ford.
Casement avait estimé qu’en l’espace d’une douzaine d’années, 30 000 Indiens avaient été réduits à l’esclavage, torturés et tués pour répondre à la demande croissante de caoutchouc de l’Europe et des Etats-Unis.
‘Nous devons aller de plus en plus loin dans la forêt pour récolter le caoutchouc et si nous n’en rapportons pas, ou pas assez rapidement, ils nous tirent dessus’, avait dénoncé Omarino au Daily News.
De nombreux Indiens isolés contemporains sont les descendants des survivants des atrocités de l’époque du caoutchouc qui ont fui vers des régions reculées pour échapper aux massacres, aux tortures et aux épidémies qui décimaient la population indigène.
Lorsqu’elle a vu les photographies de ses ancêtres, Fany a déclaré à un représentant de Survival : ‘Toutes les nations ont participé à l’extermination des Indiens : la Colombie les a délaissés, le Pérou a été le cerveau et le complice de cet holocauste, l’Angleterre l’a financé et le Brésil a déraciné des tribus entières pour les faire travailler dans les plantations de caoutchouc’.
Nul ne sait ce que sont devenus les deux esclaves, dont les derniers propos qu’ils adressèrent au Daily News furent : ‘Londres est une ville magnifique, mais notre grande rivière et notre forêt remplie d’oiseaux sont encore bien plus belles. Un jour nous y retournerons’. Y sont-ils jamais retournés?
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Le boom du caoutchouc peut être perçu comme une histoire lointaine, mais ses conséquences sont toujours présentes. Lorsque l’Occident a commencé à s’éprendre de l’automobile, leurs lettres d’amour étaient écrites avec le sang des Indiens. Un crime massif contre l’humanité a été perpétré par une compagnie britannique dans la région du Putumayo. Sans exagérer le parallèle, il existe toujours des compagnies britanniques comme Vedanta, mais cette fois-ci en Inde, qui convoitent les territoires indigènes pour en exploiter à outrance leurs ressources. Il est temps de mettre un terme définitif à de tels crimes et à commencer à traiter les peuples indigènes comme des êtres humains’.
Télécharger des visuels :
Omarino et Ricudo, deux esclaves witoto amenés au Royaume-Uni en 1911. Télécharger le visuel en haute définition Crédit : © Cambridge University MAA |
Des milliers d'Indiens d'Amazonie ont été réduits à l'esclavage et tués lors du boom du caoutchouc. Télécharger le visuel en haute définition Crédit : © W Hardenburg |
Esclaves witoto à Putumayo, Colombie. Télécharger le visuel en haute définition Crédit : © Anon |
Un jeune Indien d'Amazonie dont le corps est couvert de cicatrices en raison des atrocités commises lors du boom du caoutchouc. Télécharger le visuel en haute définition Crédit : © R Casement |
Omarino et Ricudo, deux esclaves witoto amenés au Royaume-Uni en 1911. Télécharger le visuel en haute définition Crédit : © Cambridge University MAA |
21:48 Publié dans PEUPLES PREMIERS | Lien permanent | Commentaires (0)
03/08/2011
EXPO INDIGNATION/INSOUMISSION au Carré d'Art à Cahors
15:55 Publié dans CG - QUOI DE NEUF? QUE FOUS-JE ? | Lien permanent | Commentaires (0)
Fukushima : La situation ne s'arrange pas
Les semaines passent mais la situation à la centrale japonaise de Fukushima ne s'améliore pas. Pire, les avaries s'accumulent ces derniers jours et un niveau record de radioactivité a été enregistré.
« La situation est franchement mauvaise ». En évoquant la situation à Fukushima, le directeur de l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire, Luis Echavarri fait part de son scepticisme. L'expert nucléaire indique ce mardi que loin de s'améliorer, la crise nucléaire que traverse le pays après le séisme et le tsunami de mars tend à se développer. « Il faut espérer qu'il y ait une évolution positive mais la situation est franchement mauvaise (…) Les dernières nouvelles du réacteur 2 indiquent qu'il y a eu des problèmes qu'on ne connaît pas bien et qui ont pu provoquer des fissures où de la radioactivité pourraient être en train de s'échapper ». Bien que de la radioactivité ait été mesuré à Tokyo, ce n'est pas cela qui inquiète le plus l'expert. « Ce qui est préoccupant, c'est la tendance. Cela veut dire qu'il y a une source de radioactivité qui ne reste pas dans l'enceinte de confinement et qui va dehors ».
Niveau record de radioactivité
Des mauvaises nouvelles confirmées par le niveau record de radiations mesuré entre les bâtiments des deux réacteurs accidentés de la centrale nucléaire. Selon Tepco, l'exploitant du site, le niveau de rayonnement atteint au moins 10 sieverts par heure à proximité de débris accumulés entre les réacteurs 1 et 2. Le dernier niveau record date du mois de juin, il était de 3 à 4 sieverts par heure, à l'intérieur du réacteur numéro 1. Le gouvernement et Tepco prévoient toujours de stabiliser la situation à Fukushima en conduisant les réacteurs vers un état dit d'arrêt à froid d'ici au mois de janvier. Diverses actions se poursuivent depuis l'accident pour faire progressivement baisser la température du combustible, notamment grâce à la mise en place d'un système de circulation d'eau de refroidissement.
11:51 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
02/08/2011
Pour toi Beb - Win Waste Omani
ELLE est partie...
Mais qu'avait-ELLE donc de si pressé à faire, dans cet ailleurs où tu marches belle nomade ?
Sans chaussures, ni trompettes mais avec un tambour, ça c'est certain !
Ce matin très tôt, j'ai cueilli un bouquet de fleurs sauvages pour toi et tu étais si présente !
J'ai tant apprécié ce petit déjeûner de prune et de mûres au champ et juste au moment où je te remerciais pour cette prune accrochée aux fougère, la seule qui restait, le prunier était vide, il y a eu cette petite pluie tombée d'un ciel bleu qui a fait chantonner les feuilles au-dessus de ma tête. Ta magie Beb, et là oui j'ai pleuré...
La prune, elle était à la fois amère et acidulée.
Comme la vie tu m'as dit...
A ta mémoire Beb, la toute vive, à jamais dans mon coeur ! Te voilà entrée dans le cercle, alors danse ma belle, danse ma soeur rouge !
J'ai pris au hasard ces deux feuilles d'ELLE, tu parles d'un hasard... Voici la deuxième et je crois bien que tu rigoles là, alors la voici :
Tu m'écrivais il y a déjà un moment :
"je mettrais au monde un papillon plus léger que le souffle des anges, plus lumineux que le bout des tunnels de NDE... et cela me rendra la joie, le coeur en paix et l'amour absolu"
27 avril 2010 06h00 | Par Odile Faure |
Elle donne envie d'écrire
Dans ses Ateliers sans porte, Bérangère fait émerger la créativité des stagiaires.
Bérangère Sbrizzo, alias Beb Kabahn, écrit et donne envie d'écrire dans des ateliers nomades. photo thierry suire
« Mes ateliers regorgent de gens qui n'osent pas. Je suis là pour faire sortir la spontanéité qu'ils avaient, enfant, et qu'ils ont perdue. Je leur fais comprendre qu'ils peuvent tout oser, que rien n'est grave. »
Bérangère Sbrizzo entraîne les groupes dans ses Ateliers sans porte, sur les chemins de montagne, sous une tente acoustique, dans un train, dans une crypte, dans un théâtre, sous forme de rencontres régulières ou le week-end. « On ramasse toute sorte d'objets pour constituer un livre : des feuilles, des fleurs. Puis je peux demander d'écrire ce voyage de façon collective. Nous pouvons partir dans une improvisation poétique orale. Ensuite, je fais souvent le lien avec un objet artistique : peinture, aquarelle, danse », explique Bérangère, qui se contente du bonheur des stagiaires d'avoir passé un bon moment. « C'est bien s'ils sont satisfaits et surpris par leur propre créativité. »
Les participants aux ateliers sont âgés de 18 à 65 ans. Beaucoup sont dans l'accompagnement des autres mais elle compte aussi un banquier, une comptable, des enseignants…
Ateliers de poche
Formatrice agréée depuis peu, membre du Groupe français d'éducation nouvelle, Bérangère, qui vit à Lys avec son mari et ses trois enfants, a démarré ses ateliers en 2007 après avoir exercé la même activité dans une maison d'arrêt puis dans des médiathèques.
Elle a aussi accompagné les mourants au Pavillon Vignalou de l'hôpital de Pau. « Je me souviens du dernier souffle d'un vieux monsieur. Je lui ai lu « Chêne et chien » de Raymond Queneau, il est parti le sourire aux lèvres », se souvient-elle. Bérangère a également fabriqué et vendu des pizzas dans la vallée de l'Ouzom, fait une formation d'éducatrice au Pays basque, pratiqué l'art-thérapie etc.
Dans les ateliers d'écriture, elle semble avoir trouvé sa voie qui mêle la transmission et la création. « Je suis en train de réfléchir à des ateliers nomades de poche que les gens pourraient transporter et réaliser n'importe où. Par exemple, vous vous asseyez à la terrasse d'un café. Vous prenez à la volée des mots que vous transformez en langage des oiseaux : boulangerie devient boule ange rit, maladie, mal a dit etc. Ou alors, vous remarquez un couple de personnes âgées qui ne se parle pas. Vous écrivez leur dialogue ou bien, vous allez les voir et vous leur demandez de raconter leur histoire. »
Bérangère, influencée par le surréalisme, a de l'imagination à revendre. Dernièrement, elle a réalisé un petit ouvrage confectionné à la main « Elle », signé de son nom d'artiste Beb Kabahn (1). « Cabannes c'est mon nom de jeune fille. Je me suis mariée et je voulais retrouver mon nom en le reliant à l'écriture. je suis berbère de cœur, et Beb, cela veut dire porte en arabe, c'était aussi mon surnom, quand j'étais petite. »
Simple et touchant
« Elle » est un recueil de dessins où les femmes sont décrites dans diverses situations. C'est un peu le résumé de la vie de Beb dans lequel toutes les femmes peuvent se retrouver. Elle la dessine taquine, guérisseuse, contrariée, pressée, colérique, folle, révoltée. Sur du papier recyclé à l'encre noir, lié par un fil de laine rouge. Bref, un art simple et touchant.
« Elle » de Beb Kabahn, aux éditions La Débrouille. Tarif : 15 €. Par correspondance. Tél. : 05 59 71 47 66.
11:43 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (5)
29/07/2011
En pleine période de famine l'Ethiopie céde ses terres agricoles aux compagnies étrangères
Des grandes étendues de terres fertiles de la vallée de l’Omo, au sud-ouest de l’Ethiopie, ont été cédées à des compagnies malaisiennes, italiennes et coréennes, ou sont directement gérées par l’Etat, pour y pratiquer une agriculture d’exportation, alors que les 90 000 autochtones qui vivent dans la région dépendent étroitement de leur terre pour leur survie.
Le gouvernement projette d’étendre à 245 000 hectares la superficie des terres qu’il destine principalement à la culture de la canne à sucre.
Des dizaines de milliers d'autochtones dépendent de la rivière pour leur survie.
Des millions de personnes endurent la famine en cette période de sécheresse, la plus rude que connaît cette région depuis ces soixante dernières années. Les tribus de la vallée de l’Omo sont pour le moment relativement à l’abri. Mais le gouvernement les considère comme des ‘arriérés’ et est déterminé à les ‘moderniser’. Il veut que, de fermiers auto-suffisants, éleveurs et chasseurs, ils se convertissent en ouvriers agricoles dans les plantations. Cependant ils pourraient tout simplement être expulsés de leurs terres.
Une partie du projet gouvernemental implique la construction d’une série de barrages le long de la rivière Omo, dont celui de Gibe III qui deviendra le plus grand barrage du continent africain. La construction de centaines de kilomètres de canaux d’irrigation suivra celle du barrage, détournant les eaux indispensables à la survie des tribus qui ne pourront plus compter sur les crues annuelles pour cultiver.
Les populations locales, qui n’ont jamais été consultées, ont été réduites au silence avec l’interdiction de s’adresser aux étrangers ou aux journalistes. Un visiteur qui s’est récemment rendu dans la région à révélé à Survival que le gouvernement et ses forces policières répriment, emprisonnent, torturent les autochtones et violent leurs femmes pour déjouer toute opposition à la spoliation de leurs terres. Un membre d’une tribu lui a déclaré : ‘Notre peuple vit désormais dans la peur – il craint le gouvernement. S’il vous plaît, venez au secours des peuples pastoraux du sud de l’Ethiopie, ils vivent sous une terrible menace’.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Les tribus de la vallée de l’Omo ne sont pas ‘arriérées’ et n’ont pas besoin d’être ‘modernisées’ – elles sont tout autant dans le XXIe siècle que les multinationales qui cherchent à s’approprier leur terre. Le tragique de cette affaire est qu’en les forçant à devenir des ouvriers agricoles, leur qualité de vie sera réduite à néant et ils seront condamnés à la famine et à l’exclusion, comme bon nombre de leurs concitoyens’.
Source : Survival
14:32 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
Fukushima no man's land: vidéo de deux journalistes japonais
14:10 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
25/07/2011
Jaitapur, candidat à un second Fukushima ?
Dans une lettre au président Sarkozy, une centaine d’associations et de mouvements politiques du monde entier demandent officiellement à la France de ne pas financer le projet de centrale nucléaire en Inde à Jaitapur. Cette future installation atomique présente des risques majeurs pour la population mondiale.
Alors que la catastrophe nucléaire de Fukushima est encore en cours, nous vous écrivons pour vous exprimer notre profonde inquiétude concernant la décision à venir du gouvernement français d’accorder une garantie à l’exportation pour le projet de centrale nucléaire de Jaitapur en Inde. Le site de Jaitapur est censé devenir le plus grand complexe nucléaire au monde, alors qu’il est situé dans une zone de haut risque sismique sur la côte ouest de l’Inde. Bien que trois failles tectoniques traversent la zone, ces risques ont été ignorés pendant la sélection du site de cette future centrale.
L’Inde dispose aujourd’hui de 19 réacteurs nucléaires opérationnels, parmi lesquels 17 sont des réacteurs de 220 MW et deux de 540 MW. Les réacteurs proposés pour Jaitapur sont d’une échelle sans commune mesure (1 650 MW) et sont conçus pour utiliser du combustible à taux de combustion élevé, ce qui requiert de bien plus importantes exigences de qualité de construction, de maintenance et de suivi. Toutefois, comme le montre le relevé des incidents nucléaires indiens, même la gestion de réacteurs relativement petits a été caractérisée en Inde par de faibles standards de sécurité et d’immenses problèmes techniques – l’un des exemples les plus extrêmes étant l’effondrement de l’enceinte de la centrale de Kaiga en 1994.
Compte tenu de l’accident en cours sur quatre réacteurs à Fukushima et du fait que les régulateurs soient toujours en train d’évaluer les leçons à en tirer, il serait d’une extrême folie de soutenir la construction d’un des complexes nucléaires les plus importants au monde, et ce dans une zone à haut risque sismique, dans un pays ayant de faibles standards nucléaires, avec d’immenses problèmes de corruption, et ne disposant ni d’un régulateur indépendant, ni d’expérience dans la gestion de réacteurs de cette importance.
Alors que la législation européenne requiert que « les Etats-membres s’assurent que l’autorité de régulation compétente soit séparée fonctionnellement de tout autre organisme ou organisation lié à la promotion ou à l’utilisation de l’énergie nucléaire », le régulateur indien (l’AERB : Atomic Energy Regulatory Board) ne remplit pas ces critères. En effet, l’AERB est sous l’autorité du Département à l’Energie Atomique (DAE : Department of Atomic Energy), qui est responsable de la promotion de l’énergie nucléaire et est aussi le propriétaire de NPCIL, l’entreprise qui veut construire et gérer Jaitapur. Comme mentionné par le Dr. Gopalakrishnan, ancien président de l’AERB, ceci constitue une sérieuse menace à la sécurité nucléaire : « Cette dépendance est délibérément exploitée par la direction du DAE pour influencer directement et indirectement les évaluations de sécurité et les décisions de l’AERB. Cette interférence s’est manifestée par le fait que l’AERB ait revu à la baisse la gravité de certaines préoccupations de sécurité, acceptant le report de réparations essentielles (…) et permettant la continuité des opérations d’installations nucléaires alors que des considérations de sécurité publique auraient nécessité leur arrêt immédiat pour remise en état ». Bien que le gouvernement indien ait récemment indiqué son intention de créer une autorité de régulation nucléaire autonome à l’avenir, celui-ci n’a cependant pas ralenti le processus d’approbation et de préparation de Jaitapur.
Dans ce contexte, nous voudrions également attirer votre attention sur le fait que les réacteurs prévus pour Jaitapur présentent un certain nombre de faiblesses dans leur conception, ce qui les rend vulnérables à des scénarios d’accidents similaires à celui de Fukushima. Les piscines de combustible usé sont par exemple localisées en dehors de l’enceinte de confinement, les rendant vulnérables à certains dommages, et une source potentielle d’émissions de radiations majeures dans l’environnement. Par ailleurs, la salle de contrôle est localisée proche du réacteur, la rendant inaccessible en cas de fuites radioactives importantes. Enfin, les générateurs de diesel de secours sont situés proches du sol, les rendant vulnérables en cas d’inondation. Comme vous devez également le savoir, l’Inde est l’un des très rares pays à avoir refusé de signer le Traité de Non Prolifération Nucléaire. Cet état de fait ne permet donc pas de s’assurer que la technologie acquise et le matériel nucléaire ne seront pas utilisés à des fins militaires.
De plus, il est important de souligner que le processus d’autorisation environnementale pour Jaitapur a violé à la fois la loi indienne et les approches communes de l’OCDE pour les agences de crédit à l’exportation en niant l’accès aux populations affectées à l’Etude d’Impact Environnemental, et en réalisant des acquisitions forcées de terrains avant toute audition publique des communautés locales concernées. Le projet a ainsi conduit à d’importants conflits sociaux et à une forte opposition locale. Pas plus tard qu’en avril dernier, un manifestant a été tué par la police et plus de 1 500 personnes ont été détenues suite à des manifestations contre Jaitapur.
Pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus, le projet Jaitapur est extrêmement controversé. Les risques sismiques du projet ainsi que la faible qualité de la gestion et des standards de sécurité dans le secteur nucléaire en Inde font de Jaitapur un candidat de premier choix pour devenir un second Fukushima. Dans l’intérêt de la sécurité nucléaire, les organisations mentionnées ci-dessous vous demandent de n’octroyer aucune garantie de crédit à l’exportation pour ce projet.
Retrouvez l’ensemble des signataires en cliquant sur la lettre :
- Lettre à Nicolas Sarkozy sur Jaitapur
- Source : http://www.bastamag.net/article1665.html
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22/07/2011
Fukushima : après le "Melt-through", le "Melt-out" : le corium attaque les nappes phréatiques
Ce reportage, qui traite du système de décontamination de l’eau, des conditions de sa mise en œuvre, de la possible descente du corium dans le sol et des pratiques de désinformation de Tepco, donne aussi des informations sur l’état général de la centrale de Fukushima Daiichi. Malgré l’annonce rassurante de Tepco et du gouvernement au sujet de la maîtrise de la crise, personne au Japon ne peut ignorer, à la lecture de cet article très critique, ce qui se joue réellement à Fukushima Daiichi.
Merci infiniment à Hiroko Kawazoe et Marielle Ikeme pour avoir réalisé cette traduction française de qualité.
Paru le 8 juillet 2011 sur le site Internet Gendai Business sous le titre original :
メルトアウト「核燃料」地下水直撃の恐怖!
メルトスルーを超える最悪の事態 東電はこの可能性を隠していないか!
cet article provient à l’origine de l’hebdomadaire FRIDAY publié par Kodansha, grande société d'édition au Japon.
L’article est suivi d’un communiqué du 20 juillet de NHK World qui confirme, 12 jours plus tard, que le système de recyclage de l’eau de refroidissement ne fonctionne pas correctement.
Fukushima : après le "Melt-through", le "Melt-out" : le corium attaque les nappes phréatiques
source :
http://gendai.ismedia.jp/articles/-/11152
En considérant l’aspect des sous-sols de la centrale de Fukushima Dai-ichi, les spécialistes font un effroyable constat : le système de refroidissement fonctionne bien en deçà des espérances et le devenir du combustible fondu reste incertain.
Cependant Tepco s’évertue à remettre en marche le système de refroidissement des réacteurs de la centrale Fukushima Dai-ichi.
Travail au sol près de l'unité 1
A l’ouverture de la séance organisée par Tepco et le gouvernement le 27 juin, le responsable M. Takeshi Hosono a déclaré qu’on se rapprochait de la stabilisation du système de refroidissement, qu’un pas en avant avait été franchi. Ce système, interrompu le 18 juin, avait été remis en marche dans l’après-midi à 16h20.
Cependant, lors de la clôture de cette conférence, Monsieur Junichi Matsumoto de Tepco a mis fin à cette euphorie en déclarant, les yeux baissés, qu’il avait d’autres informations à communiquer : « De l’eau fuit par les joints, ce qui a entraîné l’arrêt du circuit de refroidissement dans l’après-midi à 5h55. »
Mesure de dose de radiations sur une voiture du site : 94 µSv/h
La remise en circulation de l’eau de refroidissement n’a fonctionné que 90 minutes. Ce système est encore en situation d’échec. Ce n’est que le 28 juin qu’il a pu refonctionner. A quand sa stabilité ?
C’est parce que ce système a été construit à la hâte que l’on craint des incidents imprévisibles, comme une réplique. Ce système de refroidissement repose sur 4 km de canalisations dans lequel circule une grande quantité d’eau contaminée par le mélange fondu de combustible à haute température. Lors d’un fort tremblement de terre, les canalisations s’endommageraient, les boulons se desserreraient et des matières radioactives se déverseraient dans l’environnement (M. Jun Sakurai technicien spécialisé).
Selon les indications de M. Sakurai, il est fort possible qu’une catastrophe imprévisible intervienne à nouveau d’ici la stabilisation du système de refroidissement. La situation serait alarmante. Une atroce réalité peu imaginable, mais qui peut arriver dans la profondeur des sous-sols de la centrale de Fukushima.
Avec l’intervention des systèmes de désalinisation d’eau, de séparation huile-eau, de purification, et un autre système d’élimination du césium, l’eau légèrement décontaminée de sa radioactivité est réutilisée pour le refroidissement. Selon un rapport de l’AIEA publié le 7 juin, le gouvernement a reconnu la possibilité de perforations dans les cuves des réacteurs 1~3.
Le combustible des réacteurs fondus (melt-down) s’échappe des cuves de pressurisation et s’infiltre dans l’environnement (melt-through).
Selon Monsieur Hiroaki Koide de l’Université de Kyoto, “La situation de la centrale de Fukushima est désespérée” :
« Je pense que le corium, mélange fondu à base d’uranium, a endommagé le fond des cuves et qu’il s’infiltre au travers du béton et se diffuse dans la terre. Le combustible du cœur des réacteurs ne fond pas à moins de 2800 degrés (la radioactivité empêche la mesure de la température actuelle).
Il y a à peu près cent tonnes de corium. Les cuves de pressurisation et les métaux utilisés pour l’enceinte du bâtiment fondent à 1500 degrés. Il est donc probable que le corium soit tombé au fond des cuves, qu’une partie ait attaqué le sol et qu’une autre partie se soit mélangée avec l’eau contaminée, entraînant la fonte des murs. »
Le combustible fuit à l’extérieur des réacteurs et diffuse une forte radioactivité dans l’environnement. M. Koide qualifie cette situation catastrophique de « melt-out ».
Si le corium attaque les nappes phréatiques, on aura beau refroidir, cela n’empêchera pas la radioactivité de s’étendre. Il faut stopper cette infiltration souterraine afin de ne pas contaminer l’océan. Ne faut-il pas envisager de construire une enceinte souterraine autour de la centrale ? Cela protègerait les nappes phréatiques du corium et des sols contaminés.
Si l’on considère la structure de la centrale, il y a de grande chance pour que l’on soit entré dans la phase “melt out”. Voici les explications fournies par M. Masashi Goto, ex-technicien nucléaire chez Toshiba :
« L’épaisseur des parois des cuves de pressurisation est d’une dizaine de centimètres. Mais les enceintes de confinement ne font pas plus de 30 millimètres d’épaisseur. La pression des cuves est calculée pour supporter une pression de 70 unités mais la pression à l’extérieur ne peut en excéder 4. Si le combustible devait fuir au point de faire fondre la cuve de pressurisation, l’enceinte de confinement ne résisterait pas. Et qui plus est, le bâtiment extérieur et les murs en béton du sous-sol.
Comme nous l’avons dit plus haut, rien n’a été construit en cas de fonte d’un réacteur, ni au niveau des enceintes, ni au niveau des cuves. C’était dès le départ un échec assuré. C’est pour cela qu’il faut envisager des mesures pour le cas où nous entrerions dans la phase « melt down » car ce n’est qu’une question de temps pour que le corium s’échappe des cuves, perce les enceintes extérieures et s’infiltre dans les sous-sols de la centrale. »
Suite à la phase “melt-out”, des particules radioactives terriblement dangereuses sont dispersées. On y trouve de l’iode, dont la demi-vie est de 8 jours, en provenance de l’eau contaminée qui vient du sous-sol des bâtiments et qui remonte à la surface de la terre, ainsi que du césium dont la demi-vie est de 2 ans ; ces particules radioactives assez légères s’accumulent à la surface de l’eau. Par contre, parmi les particules qui s’infiltrent à l’intérieur du sol, il y a le strontium dont la teneur met 29 ans pour diminuer de moitié et le plutonium qui lui mettra 24 000 ans. De plus le plutonium peut rester dans le corps humain 50 ans et y causer de graves dommages. D’après M. Takeda, ancien spécialiste du nucléaire de l’institut de recherche de l’université du Chubu, « Ses effets sont désastreux ».
Sous le soleil brûlant, des hommes travaillent avec des combinaisons de protection renforcées de ruban adhésif. La chaleur s’intensifiant depuis juin, plusieurs ont déjà souffert d’hyperthermie.
Le plutonium qui se dépose facilement dans l’eau est une substance radioactive relativement lourde. Si le combustible s’est infiltré dans les eaux souterraines, ce sont les rivières les lacs, les puits, la mer et tout ce qui est en contact avec ces nappes qui vont être contaminés. Et en plus, le niveau de radioactivité est tellement fort que l’homme ne peut pas s’en approcher afin de faire un rapport de la situation.
La construction d’une enceinte de protection
Est-ce que Tepco connait le niveau actuel d’infiltration du combustible ? Certes Tepco a constaté la phase du « melt-out » mais sans pour autant être persuasif dans ses explications.
Selon des analyses, le combustible du réacteur numéro 1 est tombé au fond de la cuve. Actuellement, le refroidissement de ce réacteur est stabilisé grâce aux injections d’eau, ce qui limiterait à partir de maintenant l’éventualité de fortes émanations radioactives. Pour les réacteurs 2 et 3, de mêmes analyses sont en cours mais l’état des réacteurs est inconnu. A la question de savoir si les cuves sont percées ou pas, Tepco répond que l’investigation n’étant pas terminée, les résultats seront communiqués plus tard (Service de presse de Tepco).
Pendant que l’attention se focalise sur “la stabilisation de refroidissement des réacteurs”, les possibilités de “melt through” et “melt out” sont à peine évoquées sous prétexte que “l’enquête suit son cours”. Cependant d’un autre côté, Tepco prépare la construction d’une enceinte de protection en profondeur.
« Les plans sont en cours d’élaboration. Tepco prévoit de construire une enceinte afin de protéger les nappes phréatiques des infiltrations contaminées » (Service de presse de Tepco).
On en revient à l’évocation de M. Koide : « Ne faut-il pas envisager de construire une enceinte souterraine autour de la centrale ? ». Concernant la pire des situations qui pourrait arriver, Tepco ne se prononce pas, mais n’envisage-t-il pas ce « melt out » quand il commence à prendre des mesures à son encontre ?
Un travailleur sur la centrale révèle que, depuis juin, le travail à Tepco devient problématique. Sur le panneau d’affichage du stade de Fukushima, des informations étaient quotidiennement publiées sur la centrale. Mais récemment plus aucune information n’est apparue. Selon le patron d’une compagnie mère qui travaille sur la centrale, il manque l’essentiel. Tepco, qui interdit formellement l’accès de la centrale car c’est trop dangereux, n’en dit pas plus. Les ouvriers soupçonnent « Tepco de manigancer quelque chose ».
Sous la centrale, où l’homme ne peut pas pénétrer, il est possible que se préparent des évènements sans précédents pour l’humanité.
Note :Pour voir les autres photos du reportage, se reporter à "Voir Fukushima (15)"
12:40 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
20/07/2011
Appel à souscription pour Le Poulpe et la Pulpe, Cathy Garcia, Ed. Cardère 2011
En souscription jusqu'au 15 septembre 2011
Voir document ci-joint :
poulpe_offre souscription.pdf
J’ai mordu, bafouillé comme d’autres se lovent et jouissent. J’ai camouflé ma soif dans une cargaison de vertige. Trouvé dans le caniveau, une pépite lustrale.
Sur les crêtes frontalières, j’ai fait récolte de courbes sereines. Amulettes fertiles. Clarté rayonnante. Trouvé le noyau de la féminité caché dans les arbres.
Des cavales et des transes, j’ai gardé l’authentique insolence de la pulpe. Ce tremblement des nuques, embuscade hypnotique. Méandre où se coule la joie inconditionnelle.
Dans ma soif, j’ai la vision d’un oiseau ensorceleur posé sur la branche haute d’un cèdre.
Poésie
Livre de 60 pages au format 140 x 210 imprimé en noir sur bouffant ivoire 80g
Illustré par des dessins de Jean-Louis Millet
sept. 2011
ép. 6 mm, pds 85 g
prix public 10 euros
ISBN 978-2-914053-60-0
11:35 Publié dans CG 2011 - LE POULPE ET LA PULPE (Cardère) | Lien permanent | Commentaires (0)
Quand le Démon s'explique
L'HUMANITE SUPPLEMENT 07 JUIL 11
Dans son dernier roman, Michel Host donne une version iconoclaste de la Genèse.
Mémoires du serpent,
de Michel Host. Editions Hermann, 172 pages, 22 euros
Michel Host a obtenu le prix Goncourt en 1986 pour Valet de nuit, qui lui valut quelques polémiques. Depuis, il n'en poursuit pas moins, avec une liberté de parole des plus réjouissante, une oeuvre lom d'être négligeable Mémoires du serpent, qui n'est pas sans évoquer Anatole France pour les idées et Jules Verne par l'aspect aventures, séduit d'emblée par le naturel limpide que donne au récit une langue de haute qualité, souple, charnelle et précise, s'autorisant de délectables échappées d'humour british.
Michel Host, qui se plaît à lire la Bible comme un roman majeur, déploie son histoire de la Genèse sur deux plans l'aventure d'un professeur anglais qui choisit à sa retraite de s'installer dans un château en ruine des Highlands et le contenu des mémoires du serpent Hewya, alias le Démon, porteur de bien d'autres noms, maîs en fait le véritable créateur du monde La beauté du paysage écossais, l'aspect tourmenté et somptueux des ruines, l'accueil des habitants du bourg poussent le professeur à acquérir le château Finalement il découvre et traduit les Mémoires du serpent, recueillies par un moine du XIe siècle. Ces mémoires montrent Hewya inquiet au plus haut point de la manière dont sa création a tourné et tourmenté par la façon dont les dignitaires religieux en écrivent l'histoire.
Michel Host s'en prend aux incohérences multiples que recèle la Genèse telle qu'elle est relatée depuis vingt siècles. S'il en restait là, ce serait simple divertissement à l'usage des détracteurs de la religion et l'affaire serait vite classée mais son propos est plus vaste. Mettant en lumière nombre d'interdits et de barrières qui mutilent la vie de l'homme et rentrent pour beaucoup dans sa sauvagerie et ses malheurs, le serpent ne livre pas seulement l'histoire véridique de la création du monde. Aux fables, il répond par l'histoire qui donne des pistes pour rectifier ce qui ne va pas. Ses mémoires exposent donc comment des diables, nombreux, organisés et assujettis à son autorité, ont mené à bien le titanesque travail de création, et en particulier, comment ils ont réussi à donner à la créature humaine beauté, intelligence, capacités de toutes sortes dans la perspective d'une vie prévue pour la joie, l'activité ludique, le plaisir. Las, les choses ont mal tourné. D'où vient que l'épopée humaine a dérapé ? Indiscutablement à cause d'erreurs de conception dont Hewya se reconnaît responsable, mais aussi parce qu'il a mal géré sa troupe de diables.
La verve de Host, qui excelle dans les finesses humoristiques, nous les présente avec leurs noms et leurs caractéristiques. On retiendra, par exemple, Maud Tapinois, Time is money, My tailor is rich, etc, qui ont des plans de vie du genre faire de l'argent, spéculer, séduire, etc, et vont tenter de les faire endosser par la créature humaine Le résultat est que l'homme et la femme ont organisé leur vie sur la base du rejet de la collectivité, érigeant des clôtures, s'appropriant l'espace et les choses, etc, donnant naissance au monde d'injustices que l'on connaît et qui n'a fait que croître'et s'organiser. Évidemment sont venus les prophètes et les dignitaires qui ont trafiqué l'histoire et ont imposé des interdits de plus en plus raffinés et mortifères. Tout est-il perdu?La rigueur et la finesse de Michel Host montrent que l'avenir est bel et bien curable malgré les aliénations qui asservissent les hommes. Les relations heureuses du vieux professeur avec les habitants du bourg le prouvent. Plaisir et sagesse peuvent aller de pair. II faut simplement (mais ne serait-ce pas là une nouvelle création ?) passer les interdits au crible de la critique, chercher à rétablir l'harmonie entre l'individuel et le collectif Les Mémoires du serpent en font l'heureuse démonstration.
François Eychart
11:22 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (1)
13/07/2011
Fukushima : des chiffres...
Les liens vers les estimations au 7/06/11 d'emissions radioactives.
Via François Gobbi NISA et Damien Lieber doubles early fallout estimate:
http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110607a2.html
Selon les bulletins de nouvelles, le CSRN estime désormais le montant total des radiations émises dans l'atmosphère durant la première semaine de l...a crise à 770.000 térabecquerels. Cela se compare à l'estimation précédente du CSRN, publié le 12 avril, de 370.000 térabecquerels pour le premier mois de la crise.
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Un point trés détaillé sur les quantités de combustibles présent dans ce blog posté par Stéphane Vanvrekem le 20/05/11
http://fukushima.over-blog.fr/article-centrale-nucleaire-de-fukushima-daiichi-toutes-les-donnees-sur-les-reacteurs-et-les-combustibles-74272123.html
les infos que nous avions avant le 20/05/11
Resnikoff note que les piscines de chaque réacteur sont censés contenir les quantités suivantes de combustible usé, selon Le Quotidien Nouvelles Mainichi :
• réacteur n ° 1: 50 tonnes de combustible nucléaire
• réacteur n ° 2: 81 tonnes
• réacteur n ° 3: 88 tonnes
• réacteur n ° 4: 135 tonnes
• Réacteur n ° 5: 142 tonnes
• réacteur n ° 6: 151 tonnes
• En outre, une piscine séparée de carburant au niveau du sol contient 1.097 tonnes de carburant, et quelque 70 tonnes de matières nucléaires sont maintenus sur les motifs de stockage à sec. Les cœurs des réacteurs eux-mêmes contiennent moins de 100 tonnes de carburant,
source:http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=nuclear-fuel-fukushima
par comparaison litlle boy contenait que 68 Kgs d'uranium 235
http://fr.wikipedia.org/wiki/Little_Boy
composition du combustible transmise par Francois Gobbi
http://www.nucleartourist.com/basics/hlwaste.htm
11:20 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
10/07/2011
Yann Orveillon est parti
Une pensée immense pour toi, immense, intègre et généreux, c'est si rare, Yann, je n'ai pas aimé apprendre cette nouvelle de cette façon, mais il faut bien la transmettre, personne ne doit t'oublier, ô Voleur de Feu, poète de cœur et de poigne. Toi qui a tellement donné aux autres, ton oeuvre à toi, poète, est toujours resté à la traîne, ce livre sur Rimbaud dis, l'as-tu terminé ? Yann, quelle connerie de t'écrire sur un écran, sur un blog perdu parmi tant d'autres, dans cet océan de la communication qui nous fait perdre l'essentiel de la communion humaine, la chaleur du regard et des paumes accolées. Yann, mon ami, nous n'en avions pas fini tous les deux, mais le temps n'est pas étirable à volonté, on y fait tout sauf l’essentiel, et ta souffrance, je sais, était si lourde à porter, tu ne te plaignais pas pourtant. Alors, tu as ouvert les poings Yann, et voilà que toutes les étoiles y dansent à volonté. Nul doute qu'où que tu sois, tu y es bien accueilli et que tu as rejoins cette multitude de frères et de sœurs en poésie qui nous y ont devancé. La fraternité dans ta bouche n'était pas un vain mot et encore moins dans tes actes ! Je t'embrasse Yann, mille et mille fois encore, que de l'amour pour que ton souffle enfin libéré puisse embrasser l'univers. Allez, vogue beau marin, toutes voiles déployées sur l'océan de nos rêves, là où mes larmes seront bien cachées.
Cathy
Jusqu'au bout tu as été Voleur de Feu
http://lesvoleursdefeu.free.fr/crbst_0.html
13:22 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (2)